El-Beshir à Kinshasa ... la CPI! On dit quoi!?
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El-Beshir à Kinshasa ... la CPI! On dit quoi!?
Le gouvernement congolais quand ils ont livré Fidel Babala récemment, ils ont dit qu’en tant que Etat signataire de la CPI, la RDC avait l’obligation d’exécuter ce mandat quand bien même, Mr Babala était couvert par son immunité parlementaire.
Maintenant que El-Beshir est à Kinshasa … Pourquoi la RDC ne procède pas à son arrestation et son transfèrement ?
« En tant qu’État membre de la CPI, la RD Congo a l’obligation d’arrêter le président el-Béchir et de le transférer à La Haye, où il est recherché pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre », a déclaré Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice, basée à Kinshasa.
http://www.hrw.org/fr/news/2014/02/25/le-president-du-soudan-en-rd-congo
Maintenant que El-Beshir est à Kinshasa … Pourquoi la RDC ne procède pas à son arrestation et son transfèrement ?
« En tant qu’État membre de la CPI, la RD Congo a l’obligation d’arrêter le président el-Béchir et de le transférer à La Haye, où il est recherché pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre », a déclaré Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice, basée à Kinshasa.
http://www.hrw.org/fr/news/2014/02/25/le-president-du-soudan-en-rd-congo
Admin- Admin
Re: El-Beshir à Kinshasa ... la CPI! On dit quoi!?
Admin a écrit:Le gouvernement congolais quand ils ont livré Fidel Babala récemment, ils ont dit qu’en tant que Etat signataire de la CPI, la RDC avait l’obligation d’exécuter ce mandat quand bien même, Mr Babala était couvert par son immunité parlementaire.
Maintenant que El-Beshir est à Kinshasa … Pourquoi la RDC ne procède pas à son arrestation et son transfèrement ?
« En tant qu’État membre de la CPI, la RD Congo a l’obligation d’arrêter le président el-Béchir et de le transférer à La Haye, où il est recherché pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre », a déclaré Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice, basée à Kinshasa.
http://www.hrw.org/fr/news/2014/02/25/le-president-du-soudan-en-rd-congo
HRW et la Société Civile Congolaise sont dans leur rôle en alertant le Gouvernement Congolais et le monde sur la présence au Congo d'El Bechir inculpé par la CPI mais en même temps ils ne doivent pas se faire beaucoup d'illusions sur la volonté et la capacité d'un Congo si faible à l'arrêter et le transférer à la Haye... Déjà il est fort probable que si le Congo s'est fait accepter sa venue c'est sûrement en contrepartie d'espèces sonnantes et trébuchantes pour son immunité alors on ne peut s'attendre à un miracle !
Dernièrement les Ong nigérianes ont réussi à le faire repartir dare-dare alors qu'il était sur leur sol; je ne crois pas les Ong Congolaises capables d'un tel exploit...
Le ridicule pour le Congo, comme vous le soulignez, Admin, c'est sa schizophrénie qui montre son incohérence, sa perversité et son impuissance : il se précipite à livrer son député Babala soit-disant pour être en conformité avec le droit international qui reconnait la prééminence de la CPI mais ne peut-être conséquent en inquiétant El Béchir...
Pas la moindre honte de voir que les autres pays comme la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Soudan et même la Lybie pourtant fort affaiblie n'obéissent pas au doigt et à l'oeil aux oukases de la CPI !
Pauvre pays !
Compatriotiquement!
PS
"CPI: la RDC n’arrêtera pas le président soudanais Omar el-Béchir
° http://www.rfi.fr/afrique/20140226-cpi-rdc-arretera-pas-le-president-soudanais-omar-el-bechir/
Le président soudanais Omar el-Béchir ne sera pas interpellé à Kinshasa.
Omar el-Béchir est à Kinshasa pour un sommet du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe. Une présence fortement scrutée puisqu’il fait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Depuis ces deux mandats, il s’est déjà rendu dans plusieurs pays sans jamais avoir été inquiété.
C’est vêtu d’un costume beige et d’une cravate marron qu’Omar el-Béchir est entré dans la salle avec la dizaine d’autres chefs d’Etat attendus à ce sommet. A l’appel de son nom, juste après ceux des présidents ougandais et zimbabwéen, il s’est levé, apparemment détendu. Il a salué la salle qui n’a pas manqué de l’applaudir exactement comme pour les autres chefs d’Etat.
Aucune allusion aux mandats d'arrêt
Du côté des autorités congolaises, aucune allusion non plus à ces mandats d’arrêt. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a justifié ce mercredi matin le choix de ne pas arrêter le président soudanais malgré la ratification par le Congo du Traité de Rome. Lambert Mende a fait état en fait d’une exception, le Congo a choisi de « suivre » la position de l’Union africaine, a-t-il dit, à savoir « refuser » de livrer à la justice internationale un président toujours en exercice.
Pas d'interpellation
Il n’y aura donc pas d’interpellation d’Omar el-Béchir à Kinshasa, et ce même si 90 associations de défense des droits de l’homme ont lancé mardi soir un appel pour que le Congo respecte ses engagements près de la Cour pénale internationale (CPI). Le sommet du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe va poursuivre ses travaux comme prévu."
"Mende appelle les ONG réclamant l’arrestation d’Omar El-Bechir à la compréhension
° http://radiookapi.net/actualite/2014/02/26/mende-appelle-les-ong-reclamant-larrestation-domar-el-bechir-la-comprehension/
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a appelé mercredi 26 février les ONG réclamant l’arrestation et le transfert à la Cour pénale internationale (CPI) du président soudanais Omar El-Bechir, à la compréhension. Près de quatre-vingts ONG avaient demandé quelques heures plus tôt au gouvernement congolais de livrer la cour le chef d’Etat soudanais visé par un mandat d’arrêt international pour plusieurs crimes. Pour le porte-parole du gouvernement, les obligations internationales prises par la RDC sont aussi contraignantes que ses engagements en tant que membre du statut de Rome, fondateur de la CPI.
«Tout ce que nous demandons à ces ONG, c’est de prendre acte que la République démocratique du Congo, leur pays, a des obligations vis à vis de l’organisation régionale, Comesa, qui a invité le président El-Bechir à venir participer à un sommet à Kinshasa», a-t-il expliqué.
Lambert Mende a aussi rappelé les obligations de la RDC vis à vis de l’Union africaine, «qui a pris une position très claire vis à vis des mandats émis contre les chefs d’Etat africains en exercice».
«Donc, nous sommes là face à une contrariété majeure déjà suffisamment difficile. Je pense que ce n’est pas le lieu de provoquer des polémiques. Nous demandons la compréhension des uns et des autres», a plaidé le porte-parole.
Omar El-Bechir est recherché par la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. La cour l’accuse d’avoir commis ces crimes en 2003 au Darfour, région soudanaise alors en rébellion contre Khartoum.
Mercredi matin, près de 80 ONG de défense des droits de l’homme avaient déposé une plainte au Parquet général de la Rpublique, désapprouvant l’invitation de M. El-Bechir à participer au sommet du Comesa qui se tient à Kinshasa.
Ces ONG invitaient le gouvernement congolais à arrêter le Soudanais et à le transférer à la CPI pour y répondre des crimes dont il est accusé."
"RDC : pourquoi Kinshasa ne peut pas arrêter Omar el-Béchir sur son sol
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140226131254/soudan-cpi-justice-internationale-omar-el-bechir-rdc-soudan-rdc-pourquoi-kinshasa-ne-peut-pas-arreter-omar-el-bechir-sur-son-sol.html
(...)
La Monusco appelée à "intervenir"
Une position qui ne surprend pas les ONG. Elles s'y attendaient même."Nous avons prévu de rencontrer Martin Kobler, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, pour lui demander d'intervenir, en cas du refus des autorités congolaises", explique Me Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice. Et de rappeler : "En vertu de la résolution 2098 du Conseil de sécurité, la Monusco (Mission de l'Onu pour la stabilisation de la RDC) se doit d'appuyer les initiatives qui visent à arrêter et à traduire en justice les personnes responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, notamment en coopération avec la CPI". Pour l'instant, silence radio du côté de la Monusco.
En attendant, "une grande banderole sera déroulée pour appeler à l'arrestation immédiate d'Omar el-Béchir à Kinshasa", annonce Germain Kapiamba. Les ONG, elles, comptent également déposer une plainte devant le parquet général de la république pour demander au procureur congolais d'exécuter les mandats de la Cour. Pas gagné."
ndonzwau
Re: El-Beshir à Kinshasa ... la CPI! On dit quoi!?
Je ne vois pas comment cela peut-être réalisable à partir du moment où les pays africains boudent la CPI et menacent de la quitter. En outre, une telle décision devrait être collégiale et non prise unilatéralement par la RDC, on se souvient comment les pays africains avaient fait bloc derrière l´ancien président tchadien Hissein Habré lorsque la Belgique préssait le Sénégal (à l´époque du président Wade) pour obtenir son transfèrement.Admin a écrit:
Maintenant que El-Beshir est à Kinshasa … Pourquoi la RDC ne procède pas à son arrestation et son transfèrement ?
Arafat
Re: El-Beshir à Kinshasa ... la CPI! On dit quoi!?
Arafat a écrit:Je ne vois pas comment cela peut-être réalisable à partir du moment où les pays africains boudent la CPI et menacent de la quitter. En outre, une telle décision devrait être collégiale et non prise unilatéralement par la RDC, on se souvient comment les pays africains avaient fait bloc derrière l´ancien président tchadien Hissein Habré lorsque la Belgique préssait le Sénégal (à l´époque du président Wade) pour obtenir son transfèrement.Admin a écrit:
Maintenant que El-Beshir est à Kinshasa … Pourquoi la RDC ne procède pas à son arrestation et son transfèrement ?
Je veux bien comprendre,AA, que l'hostilité des Africains face à la CPI ferait que l'arrêt et le transfèrement d'El Béchir à La Haye est une lourde responsabilité et même une trahison du Congo mais alors il faut rester logique jusqu'au bout...
En effet, le hic, le paradoxe avec le Congo/Zaïre c'est que alors que les autres pays africains y vont à reculons jusqu'à conditionner et même à refuser de coopérer avec la CPI (par exemple la CI qui refuse de leur envoyer Simone Gbagbo ou le Kenya qui pose des conditions pour les procès de son Président et son Vice-Président...), le pouvoir Congolais pousse son zèle à lui envoyer gratos ses citoyens même député...
Il aurait donc été plus conséquent au moins d'éviter de recevoir El Béchir !
Ne pas se soucier de protéger les siens et à coté défendre l'étranger est une curieuse philosophie de la souveraineté qui nous rend peu crédible à la face du monde, toute la preuve de nos incohérences, de notre faiblesse, de notre impuissance même !
Certes il s'agit ici d'un Président mais regardez comment réagissent les autres face aux oukases de la CPI concernant tous leurs citoyens, ils ne se précipitent pas en élèves zélés comme chez nous où aucune décision ni inter-africaine collégiale ni démocratique n'a eu cours...
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: El-Beshir à Kinshasa ... la CPI! On dit quoi!?
"«Joseph Kabila»-CPI : La «coopération» à rude épreuve
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8708
Il passait à la Cour pénale internationale (CPI) pour le dirigeant africain le plus «coopératif». Et ce pour avoir fait transférer à La Haye, plusieurs de ses «concitoyens» : l’ancien vice-président de la République et sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, les ex-chefs miliciens de l’Ituri Thomas Lubanga, Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo Chui. Sans oublier le député national Fidèle Babala Wando. «Joseph Kabila» le «bon élève» autoproclamé de la CPI vient d’opposer une fin de non-recevoir à une demande d’arrestation formulée par la Gambienne Fatou Bensouda, la procureure près cette juridiction internationale. La personne à appréhender n’est autre que le président soudanais Omar El Béchir invité à Kinshasa dans le cadre du sommet de la Comesa (Marché commun de l’Afrique centrale et orientale). Bien que compréhensible, la rebuffade des autorités congolaises pourrait susciter quelques remous imprévisibles au plan tant interne qu’externe.
Analyse
Alors que «Joseph Kabila» était, mercredi 26 février, dans son petit nuage avec son nouveau titre de «président en exercice» de la "Comesa", c’est le moment que la procureure Fatou Bensouda a choisi pour demander au gouvernement congolais de procéder à l’arrestation «immédiate» du chef de l’Etat soudanais Omar El-Béchir, accusé d’avoir commis des exactions au Darfour.
A Kinshasa, certains milieux pro-kabilistes y ont vu un «piège». Un avis étrangement partagé par certains observateurs qui n’ont jamais tressé des couronnes au pouvoir en place. Ceux-ci considèrent le refus des autorités de Kinshasa comme «parfaitement justifiée». «L’arrestation du président El Béchir est contraire à l’hospitalité africaine, commente un éminent professeur de droit joint au téléphone jeudi à Kinshasa.» Rien que l’hospitalité africaine? Il ajoute : «On n’applique pas la loi de manière mécanique. Il faut prendre en compte les intérêts en présence. Une telle arrestation est inopportune dans la mesure où elle peut conduire à des troubles graves». «Omar El Béchir est un invité, renchérit un économiste kinois. On n’embarrasse pas un invité venu dans le cadre d’une visite officielle». Pour notre dernier interlocuteur, le Congo démocratique ne dispose guère de moyens politiques, économiques et militaires pour faire face aux conséquences éventuelles. «L’arrestation d’un chef d’Etat issu du monde musulman sera perçu comme une déclaration de guerre dans les Etats arabo-islamiques», conclut-il. Porte-parole du gouvernement, le ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga d’inviter l’opinion à «comprendre que la RDC a non seulement des obligations auprès de la CPI, mais également auprès du Comesa qui a invité le président soudanais dans la capitale congolaise».
Remous internes
Des activistes de la société civile congolaise soutiennent une thèse contraire. Dès mardi 25 février, des associations de défense des droits de l’homme dont l’Action congolaise pour l’accès à la justice, la Ligue des électeurs et la Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme donnaient de la voix en dénonçant la visite du Soudanais. Pour elles, les gouvernants congolais doivent «coopérer» avec la CPI en honorant les obligations du pays résultant du traité de Rome. «La RDC doit clairement démontrer qu’elle est du côté de la justice et des victimes, pas du côté des suspects», soulignait Descartes Mpongo, secrétaire exécutif de l’Action des chrétiens activistes des droits de l’Homme, basée au Sud-Kivu.
Par requête datée du mercredi 26 février, plusieurs organisations de la société civile ont saisi le procureur général de la République, le très kabiliste Flory Kabange Numbi. Elles demandent ni plus ni moins que l’exécution du mandat d’arrêt lancé depuis le 4 mars 2009 à l’encontre d’El-Béchir. Outre la très controversée Fidh (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme) proche du Quai d’Orsay, on y trouve notamment la Ligue des électeurs (LE), l’Action congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) et la Voix des sans-voix (VSV).
Créée en 2002 à l’initiative du Conseil de sécurité des Nations unies pour lutter contre l’impunité dont bénéficieraient des personnes suspectées d’avoir commis des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et les génocides, la CPI n’a pas bonne presse en Afrique en général et au Congo-Kinshasa en particulier. La juridiction compte néanmoins 122 Etats partie dont 34 africains.
En 2003, la Centrafrique dirigée par l’ex-chef rebelle François Bozizé a été le premier Etat à saisir cette instance judiciaire contre le régime d’Ange Patassé et Jean-Pierre Bemba Gombo. Motif : les troupes du MLC envoyées à Bangui à la rescousse du président Patassé ont été accusées d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Cette affaire a été accueillie comme une aubaine par «Joseph Kabila». Celui-ci a pu ainsi «éloigner» un adversaire politique coriace. D’importants moyens financiers ont été mis à la disposition de Bozizé et du président d’alors de la ligue centrafricaine des droits de l’homme (Me Wanfiyo Nganatoua, décédé) pour «fabriquer» des preuves et des «témoins». Des transfuges du MLC ont été mis à contribution.
Depuis fin mai 2008, Bemba attend de connaître son sort dans une cellule de la CPI. Omnipotent, le procureur tente sans succès de démontrer que leader du MLC continuait à exercer son autorité hiérarchique sur ses hommes déployés en Centrafrique. Un acharnement qui dure depuis cinq ans. Les arguments du procureur ont été balayés d’un revers de la main par la défense arguant que les Congolais étaient intégrés dans l’état-major centrafricain. Comble de surprise, «Jean-Pierre» est seul à comparaître. Luis Moreno-Ocampo, alors procureur de la CPI, décida proprio motu de ne pas faire venir aux prétoires les responsables centrafricains d’alors dont l’ancien président Patassé. Est-ce pour "éloigner" des témoins à décharge? Comment ne pas conclure, dès lors, que la CPI cherche un "bouc émissaire" en lieu et place de faire éclater la vérité ? On pourrait dire autant en ce qui concerne Thomas Lubanga, Germain Katanga et Mathieu Ngundjolo. Ce dernier a d’ailleurs été acquitté. Le problème? Des enquêtes ont été «sous-traitées» et bâclées par Moreno-Ocampo.
Dans l’affaire Bemba, certains membres permanents du Conseil de sécurité jouent un rôle trouble. En tête, il y a la France depuis l’époque de Jacques Chirac. Il y a ensuite les Etats-Unis et le Royaume Uni. Il semble qu’au nom de ses "intérêts permanents", l’Hexagone continuer à s’acharner sur Bemba pour avoir soutenu Patassé.
Pendant plusieurs années, le Congo de «Joseph Kabila» s’est refusé d’arrêter l’ex-chef milicien Bosco Ntaganda «au nom de la paix». Le «raïs» a toujours « coopéré» avec zèle lorsqu’il s’agissait d’éliminer des adversaires politiques. Bemba et Babala constituent les cas les plus emblématiques.
Remous externes
Que va faire «Joseph» pour sortir de ce bourbier diplomatique ? Par la bouche de son directeur régional pour l’Afrique de l’Est Mutoni Wanyeki, Amnesty International a joint sa voix à celles des représentants des forces sociales en exhortant les autorités congolaises à ne pas «protéger le président soudanais de la justice internationale». «Sa visite dans le pays est une opportunité d’appliquer les mandats d’arrêt et d’envoyer le message que la justice doit prévaloir», a-t-il ajouté.
Dans une interview accordée au magazine parisien «Jeune Afrique» n°2657 du 11-17 décembre 2011, la procureure Bensouda déclarait : « (…). Les Etats qui reconnaissent notre compétence doivent exécuter nos décisions. Certains ne jouent pas le jeu et ignorent les mandats d’arrêt internationaux. Si cette pratique devait se généraliser, la Cour risquerait de se retrouver sans aucun criminel à juger». La magistrate d’ajouter que «chaque fois que les Etats ne respectent pas leurs obligations, nous avertissons le Conseil de sécurité». Il faut dire, en dehors de la saisine par les Etats ou les citoyens, la Cour peut se saisir sur initiative du Conseil de sécurité. Le Soudan n’a pas signé les Statuts de Rome. Son cas a été déféré à la CPI sur injonction du Conseil.
Composé de cinq membres permanents (La Chine, Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie), le Conseil de sécurité est divisé sur la CPI. Non-signataires du Statut de Rome, la Chine et la Russie opposent toujours leur véto à toute initiative tendant à déférer leurs alliés devant cette juridiction jugée par trop inféodée aux intérêts occidentaux. Bien que n’étant pas partie au Statut de Rome, l’Amérique de Barack Obama a aussi ses protégés. C’est le cas notamment d’Israël. C’est un secret de Polichinelle de relever ici que les «questions africaines» relèvent du trio Etats-Unis, France et Royaume-Uni. Ces puissances vont-elles exercer des «représailles diplomatiques» à l’encontre de «Joseph» ?
Douze années après son lancement, la CPI brille par son manque d’indépendance autant que d’impartialité. Directeur exécutif de l’Ong Human Right Watch, Kenneth Roth considère que la CPI constitue le «dernier recours pour les victimes qui ne peuvent obtenir justice dans leur pays». Pour lui, cette juridiction internationale reste «un outil de dissuasion à l’égard des gouvernants». Un avis qui est loin de faire l’unanimité en Afrique. A preuve, l’Union africaine a demandé à ses membres de ne pas extrader El-Béchir. Une chose parait certaine : la «coopération» entre le Congo de «Joseph Kabila» et la CPI accuse un premier couac. Le « raïs » était confronté à un choix cornélien : suivre le mot d’ordre de l’UA ou se soumettre au trio Londres, Paris et Washington qui fait la pluie et le beau temps en matière africaine au Conseil de sécurité. Affaire à suivre."
Compatriotiquement!
ndonzwau
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