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L.D. Kabila : un grand leader, un patriote et un révolutionnaire

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 L.D. Kabila : un grand leader, un patriote et un révolutionnaire Empty L.D. Kabila : un grand leader, un patriote et un révolutionnaire

Message  Imperium 19/1/2014, 6:13 pm

LES ADEPTES DE LA PENSEE UNIQUE VONT ENCORE S'EN PRENDRE A MOI.
JE NE SUIS NI KABILISTE NI TCHISEKEDISTE NI MOBUTISTE....JE NE SUIS QU'UN SIMPLE CONGOLAIS..ENFANT DU KIVU.

LA LUTTE DE MZEE KABILA. Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy 

Placide Kitungwa Kishabongo/Referance plus

L’un des deux derniers compagnons de M’Zee Kabila de l’épopée d’Albertville de 1964 témoigne.

Nous sommes en janvier 1961. Ce début de l’année n’augure pas de bonnes choses. On vient d’annoncer l’arrestation du Premier Ministre Patrice Ernery Lumumba par les soldats de Mobutu. A l’alliance de la Jeunesse Africaine (AJA) dont j’assume la présidence par intérim, en l’absence du Président Albert Kisonga, les choses se précipitent. Un mouvement spontané de protestation s’organise dans la Commune d’Ibanda habitée par les Européens.

Des voitures sont lapidées, certains Européens sont molestés. L’autorité provinciale fait intervenir la gendarmerie. Dans après-midi, ordre est rétabli. Dans l’entre-temps, a Stanleyville, (Kisangani) ou vient d’arriver Antoine Gzenga, pouvoir lumumbistese se réorganise Anicet Kashamura, le tout bouillant Ministre de l’information du Gouvernement Lumumba est envoyé à Bukavu, son fief politique, pour prendre les choses en main.

Le janvier 1961, Mashagira Casimir, Sébastien Bayubasire et moi-même, sommes envoyés en mission à Addis-Aheba pour prendre part, au nom du Gouvernement Lumumba, aux travaux de la Commission Economique de l’Onu pour l’Afrique. Nous arrivons le même jour à Goma. Le 9 janvier au matin nous reprenons la route pour Kampala, capitale de l’Ouganda, à bord d’une grosse américaine IMPALA, conduite par René Ndeze, le jeune prince, fils du Mwami Ndeze, devenu par après le Mwami.

En cours de route, René Ndeze tripote un peu sur sa radio pour capter les émissions congolaises. Et c’est la surprise dramatique. On tombe sur la radio Israël qui; contre toute attente, annonce d’une façon laconique une grande et triste nouvelle : « Nouvelle du Congo, Patrice Lumumba, Premier Ministre, est mort ». C’est la stupeur dans la voiture. Mais, chacun de nous refuse de croire à cette nouvelle. Et nous continuons sans désemparer notre route vers Kampala.

A Kampala où nous arrivons le soir, nous sommes logés dans un petit hôtel. Le lendemain, la police britannique toque à notre porte. Contrôle des papiers. Nous sommes détenteurs des passeports laissés par les Belges. Nous sommes embarqués et conduits à la police, Nous sommes suspectés d’être des agitateurs lumumbistes venus prêter main-forte à Milton Obote, le tout populaire leader de l’UPC (Uganda People Congress). Mais, il n’y a pas des preuves et nous sommes relâchés, mais sommes obliges de quitter (Ouganda endéans 24 heures.

Le lendemain, soit le 11 janvier 1961 nous nous embarquons à bord d’un avion a destination; de, Naïobi. Capitale du Kenya. Le 12 janvier 1961 sommes à bord d’Ethiopian Airways a destination d’Addis-Abeba via l’Erythree C’est à Addis-Abeba, le l4 janvier 1961, que nous recevons la triste nouvelle annoncée par Godefroif Munonigo, le Ministre de l’Intérieur du Gouvernement Sécessionniste du Katanga, sur d’abord la fuite et puis la mort de Patrice Lumumba.

D’Addis-Abeba, nous continuons notre route vers le Caire. Dans la capitale de ce qui s’appelait la RAU la République Arabe Unie). Dans la capitale du RAïS, le pan-Arabo-Africain Gamal Abdél Nasser, nous y sommes reçus par Pierre Mulele qui y assumait les fonctions du Chef de la Mission diplomatique du Congo en République l’Arabe Unie. Pierre Mulele s’arrangera pour stopper notre mission qui devait nous conduire à Moscou. Moi-même je serai incorporé au sein de la Mission diplomatique avec rang de Secrétaire de mission diplomatique.

Mais, les événements vont trop vite. Et, en Avril 1961, je suis envoyé par Mulele à Stantey villes porteuses d’un message important à Antoine Gizenga. Le message remis, Gizenga propose de m’envoyer en Pologne. Mais en attendant, il m’affecte au Ministère de la Jeunesse et des Sports pour y seconder Monsieur Akunda Louis, comme Directeur de Cabinet.

Fin juin 1961 le Ministre de la Jeunesse et, des Sports reçoit une invitation de l’Union Soviétique, pour prendre part au Forum Mondial de la Jeunesse. Je suis chargé de constituer b délégation de la Jeunesse congolaise. Le ministère avait pris l’option d’y faire représenter un délégué par mouvement de la Jeunesse nationaliste. C’est à ce titre a que je prendrai contact avec le président de la Jeunesse Balubakat, alors commandant des troupes de la Jeunesse Batuhakat en Julie contre la secession katangaise; un certain Laurent Kabila. Ce dernier se trouvait à Stantey ville (Kisangani) en compagnie d’autres dirigeants du cartel Balubakat, MNC, ATCAR entre autres Yumba Jean Claude, Masengo Ildephonse, Muteba Christophe.

De ce premier bref entretien, Laurent Kabila me laisse l’impression d’un jeune déterminé, sur de ses convictions, surtout de la justesse de sa cause. L’homme est réellement nationaliste et croit fermement à l’Unité Nationale du Congo. Mais par après, je découvrirai en Kabila, un homme à la fois fermé, têtu, cédant difficilement lorsqu’il s’accroche à une idée. Dans le groupe au Nord-Katanga, il se comportait toujours en leader du groupe. Et cela, nous ne l’acceptions pas toujours car, tous jeunes venant des horizons politiques différents, nous avions chacun ses ambitions.

Mais à Kalemie, dans le milieu majoritairement Balubakat, il fallait bien le lui concéder non seulement parce que c’était chez lui mais aussi parce l’homme avait aussi et surtout cette force intrinsèque de persuasion de l’autre son interlocuteur, Et au fond, le départ définitif qui le conduira, d’années plus lard jusqu’à la magistrature suprême de notre pays. Quel beau rêve.

En juillet. 1961, la délégation s’embarque à bord d’un avion soviétique à destination de Moscou: Et Kabila en fait partie. ce sera à ma connaissance, la première conférence internationale à laquelle le jeune révolutionnaire du NordKatanga prendra part.

Après les travaux du Forum Mondial de la Jeunesse, on organisera des visites à l’intérieur de l’Union Soviétique et de quelques pays du bloc socialiste. C’est ainsi que nous nous rendrons à Tachkenf en Ouzbékistan en compagnie de Laurent Kabila. Après Tachkent nous nous rendrons à deux avec Laurent Kabila Prague en Tchécoslovaque où nous ferons connaissance d’Etienne Richard Mbaya alors étudiant à l’Université Charles de Prague.

De retour à Stanleyville, Laurent Désiré Kabila prendra part à la Conférence Constitutionnelle de la Jeunesse Nationaliste Lumumbiste (JNL) qui se tiendra à Stanleyville même, alors capitale du Gouvernement central légal sous la direction du Vice-Premier Ministre du Gouvernement légal, Antoine Gizenga. La JNL sera dirigée par Augustin Boyoko de la Jeunesse du Mouvement National Congolais, MNC/L, secondé par Leonard Mitudidi comme Secrétaire Général Adjoint. Je serai personnellement responsable des relations extérieures de la JNL et Laurent-Désiré. Kabila sera un des membres du Secrétariat Général de la JNL.

Quelques mois après, en compagnie d’autres membres de la délégation katangaise, Kabila Laurent se rend à Albertville aujourd’hui Kalemie où va se constitue le gouvernement provincial du Nord-Katanga sous la Présidence de Mwamba Ilunga prosper.

Dans l’entre-temps à Stanleyville avec Lubuma Valentin alors Directeur de Cabinet de Gizenga Antoine; Jean Pierre Titi, 2èmeVice-Président de l’Alliance de la Jeunesse Africaine et ami d’école à l’Athénée Interaciale de Bukavu avec Kisonga Alabert Alphonse Aluya, nous lançons un journal, un hebdomadaire, sous le titre de SENSATION. J’en suis le Directeur Editeur Responsable. En juin 1962, je quitte Kisangani par Sabena pour Dakarau Sénégal, pour prendre part aux travaux de l’Union de la Presse Africaine. L’avion doit faire le trajet Kisangani, Bujumbura, Kalemie, Elisabethville (Lubumbashi), Johannesbourg —Dakar. Arrivé à Bujumbura, le pilote Commandant de l’avion Sabena nous annonce que tous ceux qui veulent transiter par Elisabethville (Lubumbashi) doivent être en possession du visa de l’Etat du Katanga de Moïse Tshombe et de son intraitable ministre de l’intérieur, Godefroid Munongo, celui-là même qui avait déclaré sons de l’annonce de la mon de Patrice Lumumba que Je mentirai si je déclarais que la mont de Patrice m’attriste.

Je me trouve face, à un dilemme. Je viens de Stanleyville je suis Katangais, mais journaliste lumumbiste. Il faut réfléchir vite: Nous sommes en octobre 1962 et le Nord-Katanga; cette nouvelle province, a besoin d’être mieux connue. Je me décide donc de continuer ma route pour m’arrêter à Kalemie. Là bas, j’y suis chaudement accueilli par le groupe de ceux qui étaient à Stanleyville et dont certain s occupent des postes de responsabilité. Je suis reçu par le groupe de l’Hôtel du Lac, le haut eu de la nouvelle capitale du Nord-Katanga. Masengo lldephonse est Ministre de la Santé, Jean Claude Yumba Ministre de l’Economie et Kabila Laurent est Directeur de Cabinet au Ministère de l’information et animé la radio Nord-Katanga. De commun accord, tous les amis décident que je dois accepter d’aider. -la nouvelle province. Yumba Jean Claude m’offre le poste de Directeur de Cabinet à son ministère provincial de l’Economie. J’accepte.

Début 1963, nous recevons à Kalemie la visite de Gaston Soumielot, Directeur à la propagande du MNC/Lumumba. Il s’entretient avec plusieurs responsables politiques membres du MNC et partis alliés. Après son départ quelques jours après, Laurent Kabila disparaît de Kalemie. Nous apprendrons, qu’il s’est rendu à Léopoldville (Kinshasa).

Dans cette ville aux conspirations quotidiennes, les nationalistes lumumbistes se battent tant bien que mal. Au parlement, le groupe nationaliste décide de renverser le gouvernement Adoula issu des accords du conclave de Lovanium en Août 1961. Devant cette menace du renversement du gouvernement Adoula, le groupe dit de Binza connivence avec certaines puissances étrangères décide de prendre le devant. Par un décret présidentiel, le! Président de la République de l’époque, Joseph Kasa-Vubu ferme le Parlement. La chasse aux sorcières se déclenche contre le groupe nationaliste. Il faut faire vite. Le gros des responsables politiques nationalistes traverse le pool Matebo pour réfugier à Brazza ville. Dans cette ville, il va être constitué le Conseil National de Libération (CNL). Le CNL sera mine par des luttes intestines. Dans l’entre-temps, Pierre Mulele, de retour de Pékin en Chine réussit à s’introduire au Congo. Il gagne le Kwlu où il déclenche le mouvement révolutionnaire armé.

Fin 1963, début 1964, Kabila Laurent réapparaît à Kalemie. Il se réintroduit dans le circuit politique et est coopté député provincial. Masengo est toujours Ministre de la Santé et Kabulo Roger, autre tête pensante du Mouvement National Congolais Lumumba devient Directeur de Cabinet du nouveau Président provincial, Jason Sendwe. Muyumba Norbert devient Directeur de Cabinet aux Finances occupées par le ministre lumumbiste Lukalanga Augustin. Kisonga Albert se retrouve comme Directeur de Cabinet au Ministère de la Santé et moi-même j’intègre le ministère des Finances comme Directeur de Cabinet adjoint.

Dans l’entre-temps, Kabila prépare dans le calme et une discrétion peu commune le mouvement insurrectionnel au Nord-Katanga. Et, dans la nuit du 25 au 26 mai 1964, tout le gouvernement provincial, depuis le Président provincial Sendwe, bus ses ministres, sauf Lukalanga Augustin, sont arrêtés. Tous les Commandants militaires et les Commissaires de Police sont cueillis à leurs résidences. Tous sont faits prisonniers. Au matin du 26 mai 1964, Kabila et ses amis ont le pouvoir à Albertville (Kalemie). Vers 10 heures du matin du 28 mai, l’Etat-Major du Mouvement se remit à la Colline de Kankomba où est fait prisonnier le Major Daba, Commandant des troupes ANC à Albertville. Sont présents à cette rencontre, Laurent Kabila, dit Raoul, Kabulo Roger, Masenges Ildephonse, Muyumba Norbert, Kisonga Albert et moi-même Kitungwa Placide.

La réunion est très chaude. Il s’agit entre autres de déterminer la conduite de la lutte armée, du sort des prisonniers et particulièrement de Jason Sendwe. Certains membres proposeront que ce dernier soit fusillé pour faire peur au pouvoir central et pour gagner du temps afin de mieux s’organiser. Mais Laurent Kabila s’opposera à ce que Sendwe soit fusillé. Tous les prisonniers doivent rester en prison jusqu’à nouvel ordre. Mais, Sendwe n’était pas un prisonnier quelconque. De sa prison, il réussira on ne sait comment, à établir le contact avec Lubumbashi et Kinshasa qui agiront avec une rapidité étonnante. Dans l’après-midi du 28 mai 1964, il y a renversement, de la situation.

Les militaires de l’Armée Nationale Congolaise, jusqu’ici hésitants, optent pour Sendwe et retournent leurs armes contre le groupe des jeunes qui avaient rejoint Kabila et ses amis. Une répression féroce va s’en suivre. Il y aura plus de 500 morts. Vers 14 heures, Kabila et Kisonga quittent l’Etat-Major du Mouvement pour, dit-on, aller chercher des renforts. Les deux se disputent le volant de la petite voiture VW et finalement c’est Kisonga qui va conduire la voiture. Après Kabila et Kisonga, Masengo va quitter aussi Kankomba pour, avait-il-dit, rejoindre un autre groupe de camarades pour contrer la contre révolution.

Nous restons donc à Kankomba à trois: Muyumba, Kabulo et Kitungwa et avec notre prisonnier, le major Daba. A la reprise de Kalemie par les troupes de l’ANC, le camarade Kabulé est tué par les militaires. Quart à Kabila, Kisonga et Masengo, nous étions sans nouvelle de leur part. Muyumba et moi sommes mis dans l’impossibilité de quitter Kalemie. Nous essayons de nous y cacher. Mais quelques jours après, je suis fait prisonnier ensemble avec un autre cadre révolutionnaire, Joseph Kalasa, qui était beau-frère du colonel Basuki Laurent; devenu par destin le chef militaire de Kalemie à la reprise de cette ville par les troupes loyalistes. Ce brave colonel, au nom de l’amour, va libérer sort beau-frère et moi-même.

Mais en juin 1964, les troupes révolutionnaires dirigées par Gaston Soumialot libèrent Kalemie. Elles sont conduites par le Général Olenga et le colonel Dunia. Le camarade Masengo fera son apparition en ce moment-là. Le .2 juin 1964, Gaston Soumialot arrive à Albertville: Et vers la fin de ce mois de juin 1964, un gouvernement révolutionnaire pour la province du Nord-Katanga est formé. Ildephonse Masengo deviendra le Président provincial du Katanga, moi-même je serai le Vice-Président du Gouvernement chargé de l’Economie et des Finances et Muyumba Norbert, Ministre de l’Intérieur.

Le Camarade Kabila réapparaîtra au mois d’Août 1964 et de leur entretien avec Soumialot, il sera chargé d’une mission en Chine Populaire. Cependant, dans cet intervalle de temps, le mouvement révolutionnaire prendra de l’ampleur et s’étendra sur presque les 2/3 du pays. Mais, lorsque Laurent Kabila sera de retour en Afrique, Kalemie sera déjà occupé par les troupes gouvernementales. Il descendra à Dar-es-salaam en Tanzanie pour réorganiser la lutte armée à l’Est du pays.

Me trouvant en ce moment là à Stanley-ville aux côtés de Gaston Soumialot, nous allons quitter cette ville le 17 novembre 1964 pour une mission au Soudan et en Egypte. Le 24 novembre 1964, Stanley-ville tombera sous une action des troupes aéroportées de la coalition américano-belge. Nous sommes à Karthoum, capitale du Soudan.

De Karthoum, nous nous rendons au Caire où notre délégation, conduite par Gaston Soumialot, est reçu par le Président-Gamal Abdel Nasser. La mission est couronnée de succès, mais c’est déjà trop tard. L’ennemi occupe déjà presque toute la province Orientale. Au cours de notre mission, nous avions réussi à obtenir l’accord du nouveau Gouvernement progressiste soudanais dont les dirigeants venaient de renverser le Général Aboud, pour le transit des armes par ce pays.

Au mois d’Avril 1965, me conférence des forces révolutionnaires congolais se tient au Caire. Y prennent part, les dirigeants du Mouvement révolutionnaire venus de l’Est, conduits par Laurant Désiré-Kabila et ayant comme membres Mitudidi Léonard, devenu Chef d’Etat-Major Général, Front de l’Est, Masengo IIdephonse, Muyumba Norbert et Kisonga Albert. Il y a ceux du groupe de Stanley-ville sous la conduite de Gaston Soumialot et ceux du groupe de l’Ouest venus principalement de Brazzaville avec Egide Davidson Bochelay,Yumbu Gabriel, le colonel Pakasa et autres.

La conférence doit se choisir un bureau pour la direction des travaux. Avec l’appui des jeunes, principalement du groupe du front de l’Est conduit par Kabila et Mitudidi, après vote, je suis eu Président de la conférence et le colonel Pakasa comme vice-Président. Kisonga Albert sera le rapporteur de la conférence.

Cette conférence constituera, à son terme, un Conseil Suprême de la Révolution (CSR) avec Gaston Soumialot comme Président, Mulele Pierre 1er Vice-président et responsable du front de l’Ouest et Laurent Kabila comme 2ème Vice-président et responsable du front de l’Est.

Du Caire, Kabila, Mitudidi, Masengo, Miyumba et Kisonga rejoignent Dar es-Salaam. De là, ils traverseront le lac Tanganyika pour diriger la lutte révolutionnaire à partir de hautes montagnes de Fizi. Le Quartier général du front de l’Est sera installé aux cimes d’une montagne dont la fraîcheur lui vaudra le nom de Hewa Bora par les révolutionnaires. Quant à moi, je serai affecté au front extérieur. D’abord comme représentant du mouvement au Caire et auprès du Secrétariat de l’Organisation de Solidarité des Peuples d’Asie, d’Amérique et d’Afrique. Je serai par après désigné comme représentant du mouvement auprès de la Tricontinentale à la Havane, (Mouvement de Solidarité des Peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine). C’est au Caire que je ferai connaissance de Yerodia Abdoulaye, alias Singama di Luvila, venu prendre part aux travaux de la conférence. Il venait de Paris.

En juin 1968, je quitte la Havane pour le Caire. Au mois d’août 1968, je regagne le front de Swima animé par le général Maulana, les colonels Dunia et Anjuluni (à ne pas confondre avec Anzuluni Bembe qui fit Président du Conseil Législatif, parlement zaïrois, dans les années 1989-1991). Je deviens le responsable politico-militaire n°1de ce front de Swima et Laurent-Désire Kabila au front autour de Hewa Bora avec les généraux Lwecha et Sikatenda. Dans ce front, je serai rejoint par Gaston Soumialot, Kankou Luboya Augustin, Kabasubabo Emrnianuel-et Kibwe Cha Malenge.

Mais lorsque la guerre révolutionnaire éclate à Lemera en 1996, je me trouve à Kinshasa Le nom de Kabila y apparaît d’abord comme porte-parole du mouvement et puis comme Président de l’Afdl. Personne ne pense qu’une nouvelle page d’histoire venait d’être tournée au Congo. Il faudra attendre le 16 mai 1997 pour assister à l’explosion de joie vers 16 heures lorsque la population kinoise apprendra la fuite de celui qu’on croyait inamovible à la Présidence de la République : Joseph- Désiré Mobutu, devenu Mobutu Sese Seko Kuku Gbendu Waza Banga. Le 17 mai 1997, c’est l’entrée triomphale des troupes de l’AFDL à Kinshasa suivie le même jour », à Lubumbashi de l’annonce par Laurent-Désire Kabila, de la prise du pouvoir en République Démocratique du Congo en tant que Président de la République.

Le défi était gagné. Et, de nous tous, Kabila aura réalisé nos rêves communs de la lutte, pendant les meilleures années de notre jeunesse Libérer le Congo de l’emprise étrangère et construire un pays où il fera beau vivre. Ce rêve fui interrompu un certain 16 janvier 2001 avec l’assassinat ignoble de ce grand patriote. Mais n’est-ce pas ça la révolution : elle mange, .diton, ses meilleurs dits. Lumumba a payé de son sang aussi. Mais, l’un comme l’autre nous on laissé un exemple : savoir lutter, savoir vaincre et aussi savoir vivre et mourir en révolutionnaire.

De cette épopée du mouvement dit du 26 Mai 1964 et très particulièrement de son noyau qui s’était trouvé à Kankomba, il ne reste aujourd’hui que 2 survivants: kisonga Rachel Albert, actuel Ambassadeur de notre pays au Royaume de Belgique, et Placide Kitungwa qui était Rédacteur en chef du quotidien l’Analyste devenu aujourd’hui Journaliste indépendant.

Un seul regret : n’avoir pas réussi rencontrer Mzee Laurent-Désiré Kabila, alors Président de la République Démocratique du Congo. La raison, je la découvrirai en avril 2000. Un ami, devenu aujourd’hui Gouverneur de l’une de nos provinces non occupées par les agresseurs, sera surpris de me retrouver vivant à l’Aéroport de Ndjili où j’accompagnai l’Ambassadeur Kisonga qui regagnait son poste à Bruxelles. Pour cet ami, dans les cercles du pouvoir, j’étais supposé mort.

Ce témoignage est pour moi un grand hommage rendu à ce grand combattant, grand patriote et révolutionnaire de toujours, Mzee Laurent-Désiré Kabila Adieu, cher Camarade

Placide Kitungwa Kishabongo.

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