REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
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REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
Où en est l'état de siège, où en sommes-nous avec l'insécurité au Nord-Kivu et en Ituri ? Le bilan est pour le moins mitigé si pas négatif, selon beaucoup d'observateurs et on aurait tort de les accuser de pessimisme ou d'ennemi du pouvoir de Kinshasa quand ces dernières nouvelles nous viennent du GEC et de nos députés.
En effet le KST du GEC pose la question de savoir si "le Congo peut sortir de l'état de siège ?" Vaste programme quand cela veut dire qu'il n'ya "pas d'effet positif visible", 6 mois d'existence et 10 prolongations automatiques après. La Commission Défense et sécurité de nos députés, elle, épingle dans un rapport après enquête de graves entorses à l'état de siège, il dresse ce tableau sombre avec force faits à l'appui. Les députés du Nord-Kivu et d'Ituri renchérissent, ils annoncent qu'ils ne participeront pas à la plénière visant la 11e prorogation et exigent la démission des gouverneurs militaires devant ce maigre bilan de 6 mois de l'état de siège. Le pouvoir civil et militaire ainsi que l'administration militaire locale tempèrent l'échec ou le justifient par des faibles moyens humains, financiers et logistiques qui ne devraient en fait être résolus que par eux-mêmes.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
En effet le KST du GEC pose la question de savoir si "le Congo peut sortir de l'état de siège ?" Vaste programme quand cela veut dire qu'il n'ya "pas d'effet positif visible", 6 mois d'existence et 10 prolongations automatiques après. La Commission Défense et sécurité de nos députés, elle, épingle dans un rapport après enquête de graves entorses à l'état de siège, il dresse ce tableau sombre avec force faits à l'appui. Les députés du Nord-Kivu et d'Ituri renchérissent, ils annoncent qu'ils ne participeront pas à la plénière visant la 11e prorogation et exigent la démission des gouverneurs militaires devant ce maigre bilan de 6 mois de l'état de siège. Le pouvoir civil et militaire ainsi que l'administration militaire locale tempèrent l'échec ou le justifient par des faibles moyens humains, financiers et logistiques qui ne devraient en fait être résolus que par eux-mêmes.
"LA RDC PEUT-ELLE SORTIR DE L’ÉTAT DE SIÈGE ? · OCT 29, 2021
= https://congoresearchgroup.org/la-rdc-peut-elle-sortir-de-letat-de-siege/?lang=fr
Cette semaine, les relevés du Baromètre sécuritaire du Kivu ont franchi une barre tragique et symbolique : la mort de plus de 1000 civils a été enregistrée au Nord-Kivu et en Ituri depuis l’instauration de l’état de siège dans ces deux provinces, le 6 mai dernier. Pourtant, tout laisse croire que le président Félix Tshisekedi va continuer à prolonger cette mesure. Pourquoi ?Bonjour. Nous sommes le vendredi 29 octobre et vous écoutez le 37e numéro de Po na GEC, la capsule audio du Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New-York, qui tente d’éclairer l’actualité de la RDC. Je suis Pierre Boisselet, le coordonnateur du Baromètre sécuritaire du Kivu, et cette semaine, nous nous intéressons à l’état de siège.
Cela fait bientôt six mois que cette mesure a été mise en place par le président de la République. Et jusque-là, les chiffres ne montrent aucun bilan positif. Non seulement les tueries de civils se sont poursuivies. Mais elles se sont poursuivies au même rythme qu’avant l’état de siège.
En réalité, les effets de cette mesure n’ont pas été ceux qui étaient attendus. Des militaires et policiers ont pris possession des administrations civiles dans les provinces, territoires, et villes du Nord-Kivu et de l’Ituri. Ils ont été largement accaparés par cette charges. Et très peu de moyens supplémentaires leur ont été fournis. Conséquence paradoxale : à l’exception notable du territoire de Djugu, en Ituri, l’activité de l’armée congolaise sur le terrain a en réalité diminué depuis l’instauration de l’état de siège.
Le rapport de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale, qui a auditionné les ministres concernés au mois d’août, dresse un état des lieux accablant : « la proclamation de l’état de siège n’a pas été sous-tendue par une planification d’actions stratégiques de l’état de siège. Elle l’a été sans un montage financier conséquent et cohérent, sans définition d’objectifs militaires et sans un chronogramme d’actions stratégiques, opérationnelles et tactiques ».
Sur le terrain, l’opinion semble de plus en plus sceptique. Lors du dernier sondage du Groupe d’étude sur le Congo et de la Fondation Berci, réalisée en septembre, 66% des personnes interrogées dans les provinces du Kivu et de l’Ituri estimaient que la situation sécuritaire s’était dégradée depuis l’investiture du gouvernement actuel, au mois d’avril. Malgré cela, le président Tshisekedi ne montre aucun signe de remettre en cause sa décision. Lors de l’Assemblée générale de l’ONU, à New-York, le 21 septembre, il a même dit qu’il la lèverait lorsque « les circonstances qui l’ont motivé disparaîtront ».
Ce discours est très différent de celui de l’instauration de l’état de siège, qui prévoyait une période courte, d’un mois à l’origine. Ce changement pourrait inscrire le pays dans un piège : celui d’une mesure inefficace, mais malgré tout maintenue indéfiniment . Alors, pourquoi le président tient-il tant à cette mesure ? Il y a d’abord une question de crédit politique : revenir en arrière, alors que les tueries se poursuivent manifestement, serait un aveu d’échec difficile à assumer devant l’opinion. Ensuite, en dépit d’une défiance croissante dans l’Est, la mesure demeure très populaire au plan national : 63% des Congolais interrogé s lors du sondage de septembre jugeaient que c’était une bonne chose. D’un point de vue strictement politicien, cette mesure présente des avantages : elle donne l’impression d’une action sur le problème, quand bien même aucun effort réel ne serait consenti.
De manière plus pernicieuse, les militaires qui ont obtenu, grâce à cette mesure, des postes et l’accès à des ressources, n’ont pas d’intérêt personnel à ce qu’elle prenne fin. On peut imaginer qu’ils ne fassent remonter que les informations qui les arrangent, dissimulent leurs pertes, pourtant nombreuses, et communiquent constamment sur des progrès, sans jamais atteindre une paix véritable. Une manière de sortir de ce cycle inquiétant serait que le parlement joue pleinement son rôle de contrôle de l’exécutif, évalue objectivement cette mesure, et, s’il l’estime nécessaire, s’oppose à sa reconduction ou la conditionne à des réformes.
Le rapport de la Commission défense et sécurité, dont des extraits sont parus dans Jeune Afrique, pourrait être une étape importante s’il permettait l’ouverture d’un débat démocratique sur l’état de siège.
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"Est de la RDC: pas "d'effet positif visible" de l'état de siège, selon des experts - AFP -
= https://information.tv5monde.com/afrique/est-de-la-rdc-pas-d-effet-positif-visible-de-l-etat-de-siege-selon-des-experts-430586
Cinq mois d'état de siège dans deux provinces de l'est de la RDC n'ont pas produit "d'effet positif visible", selon le rapport mensuel d'un groupe d'experts publié dimanche, qui relève une "nette" augmentation des violences en septembre après une "baisse notable" en août.
Le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST, Kivu security tracker) a enregistré dans ces régions, en proie aux violences de groupes armés depuis plus d'un quart de siècle, 198 meurtres en septembre, en hausse de 19% sur un mois.
"L'Ituri a été la province la plus touchée par ces violences", précise le KST, initiative conjointe du Groupe d'étude sur le Congo (GEC), rattaché à l'Université de New York, et de l'ONG américaine Human Rigths Watch.
Sur le territoire d'Irumu, "le nombre de civils tués a atteint un record depuis avril", avec notamment un massacre de 30 personnes perpétré le 3 septembre par les Forces démocratiques alliées (ADF).
Les ADF, à l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, désormais présentés par le groupe Etat islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale, sont devenus le plus meurtrier des groupes armés sévissant dans l'est de la RDC.
Dans la province voisine du Nord-Kivu, "la relative accalmie des mois précédents, permise par une stratégie diplomatique des autorités militaires, semble s'essouffler: le nombre de redditions est en baisse et les violences sont reparties à la hausse", constate encore le KST.
Plus au sud, au Sud-Kivu, province non soumise à l'état de siège, les Forces armées de RDC ont poursuivi "leur traque des groupes armés avec un certain succès", estime-t-il. Cependant, "des appels à la haine ont encore été lancés contre" les Banyamulenge, Tutsi congolais aux lointaines origines rwandaises.
Faisant le bilan du 3e trimestre, le KST considère que "la comparaison avec le trimestre précédent ne permet pas de conclure à une efficacité de l'état de siège instauré en Ituri et dans le Nord-Kivu". "Le nombre de civils tués y est resté remarquablement stable (546 au 3e trimestre, contre 566 au 2e), de même que le nombre d'enlèvements (280 contre 273)".
Par ailleurs, Radio France Internationale a révélé ce week-end le contenu d'un rapport d'une commission parlementaire congolaise présenté fin septembre aux députés, épinglant dérapages, violations des droits de l'homme et faits de corruption de magistrats militaires dans le cadre de l'état de siège.
"En plus de problèmes financiers et logistiques, doublés d’insuffisances des troupes sur le terrain, le rapport fait état de 156 cas d'extorsions, plusieurs cas de viols et des arrestations arbitraires", précise RFI.
Dans les deux provinces placées début mai sous état de siège, les autorités civiles ont été remplacées par des officiers militaires et policiers."
= https://afrique.lalibre.be/65088/est-de-la-rdc-pas-deffet-positif-visible-de-letat-de-siege-selon-des-experts/
= https://www.politico.cd/encontinu/2021/10/31/rdc-pas-deffet-positif-visible-apres-5-mois-detat-de-siege-barometre-securitaire-du-kivu.html/96363/
"RDC: un rapport épingle de graves entorses à l'état de siège en Ituri et au Nord-Kivu - 31/10/2021
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211031-rdc-un-rapport-%C3%A9pingle-de-graves-entorses-%C3%A0-l-%C3%A9tat-de-si%C3%A8ge-en-ituri-et-au-nord-kivu
L’état de siège proclamé par le président Félix Tshisekedi en mai 2021 dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu est émaillé de dérapages, violations des droits de l’Homme et corruptions des magistrats militaires. Cette fois, c’est l’Assemblée nationale qui met en exergue ce sombre tableau via sa commission Défense et sécurité, dans un rapport émis après audition des membres du gouvernement impliqués dans la gestion de l’état de siège. Le texte d’une quarantaine de pages a été dévoilé fin septembre aux députés et nous est parvenu samedi 30 octobre.
de notre correspondant à Kinshasa
Le constat des députés est direct: l’état de siège avait été proclamé dans des circonstances atypiques à savoir sans plan d’action stratégique et sans montage financier. Plusieurs semaines plus tard, les forces de sécurité ne sont toujours pas déployées. Les premiers décaissements, quelque 37 millions de dollars, ont été dépensés pour liquider les arriérés de paie des militaires et la moitié a été répartie entre les états-majors, à Kinshasa !
Même après le déploiement des responsables militaires, la chaîne de commandement de l’armée a continué à fonctionner « comme à l'ordinaire et cela pose problème vue la situation de l'état de siège », relève le rapport.
« Divorce entre l’armée et les populations civiles »
Au cours des auditions, les députés ont relevé par exemple qu’il y a insuffisance et vieillissement des effectifs réels sur le champ des opérations et qu’il n’y a pas d’unités formées pour des opérations spéciales. Conséquence, les populations souffrent sur le terrain. Parfois indique le rapport, elles sont victimes des bombardements collatéraux dus à de mauvais ciblages.
La commission affirme avoir décelé un sentiment de « divorce entre l'armée et les populations civiles ». Les députés dénoncent également les tracasseries administratives nées de la multiplicité des barrières. Sur certains tronçons du Nord-Kivu, des taxes illégales dites « taxes de l'état de siège » sont créées et des fonds collectés
Les membres du gouvernement, en commençant par le ministre de la Défense, ont reconnu la faiblesse des effectifs et des moyens financiers.
Le général d’armée, Célestin Mbala, chef d'état-major Général des FARDC, a insisté sur les difficultés inhérentes à l'état de siège en épinglant notamment « les faibles moyens financiers et logistiques, l'inexistence d'unités de réserve, le déficit des capacités de la Police Nationale Congolaise (PNC) appelée à assurer la sécurité et la protection de la population et de leurs biens ainsi que l'irrégularité de la prise en charge sanitaire et la prime des militaires au front ».
Le chef d'état-major général a plaidé pour la « constitution rapide » d'unités militaires de réserve et celles de la police de proximité.
Le ministre de la Défense, Gilbert Kabanda, dément toutefois qu’il y ait une hausse du taux de criminalité dans les grandes agglomérations depuis l'instauration de l'état de siège. Ce qui est vrai, toujours selon le ministre, est que l'ennemi a été chassé de ses anciens bastions et s'est rapproché des axes routiers pour « poser des actions spectaculaires afin de démontrer sa résilience au regard des pertes infligées. »
Les magistrats militaires pointés du doigt
En plus de problèmes financiers et logistiques, doublés d’insuffisances des troupes sur le terrain, le rapport fait état de 156 cas d'extorsions, plusieurs cas de viols et des arrestations arbitraires. Les magistrats militaires sont pointés du doigt pour le monnayage des procédures et pour des actes de concussion, notamment dans la province de l'Ituri.
La commission demande à la ministre de la Justice, Rose Mutombo, de faire « libérer immédiatement » les militants des droits de l'Homme, en détention pour avoir réclamé la paix et la bonne gouvernance.
Lors des auditions, les députés ont, par ailleurs, relevé que les militaires sont accusés de collaborer avec les groupes armés dans les territoires de Masisi, Rutshuru, Walikale, Djugu, Irumu et Mambasa, une collaboration qui se poursuit, affirme la commission dans son rapport. La ministre de la Justice affirme que des enquêtes sont en cours pour vérifier ces allégations.
En dépit du démenti du ministre de La Défense, la commission spécialisée conclut que, dans l'ensemble, depuis l’instauration de l’état de siège, les tueries, massacres, viols, braquages et incendies des véhicules se sont intensifiés. Elle propose une mission d'enquête à Kinshasa sur la traçabilité des fonds alloués aux forces armées, à la police et autres services de sécurité dans le cadre de l'état de siège. Des fonds, précise le rapport, « consommés à 68 % par les différents états-majors » dans la capitale.#RDC - Les populations des territoires sous état de siège sont également soumises à diverses taxes illégales dites « taxes de l'état de siège». (Rapport )
— Pascal Mulegwa (@pascal_mulegwa) October 30, 2021
"État de siège : bilan insatisfaisant, les députés du Nord-Kivu et Ituri annoncent qu'ils ne participeront pas à la plénière visant une 11e prorogation et exigent la démission des gouverneurs militaires - 31 octobre 2021
= https://actualite.cd/2021/10/31/etat-de-siege-bilan-insatisfaisant-les-deputes-du-nord-kivu-et-ituri-annoncent-quils-ne
Les députés nationaux des provinces sous état de siège, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri décident de ne pas participer à la prochaine plénière portant sur l'examen du projet de loi autorisant pour la 11e fois cette mesure exceptionnelle. Ils justifient cette position par le bilan mitigé de l'état de siège après dix prorogations.
Outre cette raison, ces élus exigent entre autres que les gouverneurs militaires soient révoqués parce qu'ils sont “incapables” de gérer les forces de sécurité mises à leur disposition.Les élus de l’Ituri et du Nord-Kivu souhaitent une rencontre avec le Chef de l’Etat sur la question sécuritaire qui prévaut dans cette partie du pays."Toutes les prorogations qui sont faites n'ont plus leur sens, elles ne portent pas de résultats. Les caucus des députés de l'Ituri et du Nord-Kivu demandent à ce que les gouverneurs militaires démissionnent tout simplement parce qu’ils ont échoué. On est en train de proroger mais il n'y a pas de résultats, ça ne sert à rien que nous puissions participer à toute séance qui va proroger l'état de siège et pourtant il n'y a pas de résultats. Comme les gouverneurs militaires sont incapables”, a dit à ACTUALITE.CD Gratien Iracan.L'état de siège est en vigueur dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu depuis le 06 mai dernier. Au parlement, il a été prorogé à dix reprises, la dixième prorogation expire dès le mercredi 3 novembre. Malgré cette mesure d'exception, les massacres des populations se poursuivent toujours, face à cette situation, des voies s'élèvent pour exiger la levée de cette mesure.“Les deux caucus exigent une réunion avec le Chef de l'État autour du Président de l'Assemblée nationale et du Sénat pour la question de sécurité liée à l'Est de la République. C'est pour exiger à ce qu'on remplace les gouverneurs pour avoir des résultats dans le cadre de l'état de siège, on ne peut pas proroger pour proroger", a-t-il ajouté.
"Assemblée Nationale : Un élu de Butembo appelle les députés à boycotter la plénière prévue pour la prolongation de l'état de siège - 31 octobre 2021
= https://7sur7.cd/index.php/2021/10/31/assemblee-nationale-un-elu-de-butembo-appelle-les-deputes-boycotter-la-pleniere-prevue
"Plus de 1.000 morts au Nord-Kivu et en Ituri -octobre 31, 2021
= https://tazamardc.net/2021/10/31/rdc-5-mois-noirs-de-letat-de-siege-plus-de-1-000-morts-au-nord-kivu-et-en-ituri/
"RDC-Beni: résurgence des violences en plein état de siège, au moins 18 personnes tuées dans une nouvelle attaque des ADF à Kalembo - 21 octobre 2021
= https://actualite.cd/index.php/2021/10/21/rdc-beni-resurgence-des-violences-en-plein-etat-de-siege-au-moins-18-personnes-tuees
= RDC: au moins 16 civils tués lors des attaques dans deux villages en Ituri (experts et armée)
= RDC-Ituri : encore 11 civils tués par les miliciens de CODECO dans deux localités, soit 27 morts en une journée à Djugu
= RDC-ADF : de plus en plus des violences à Beni, au moins 8 morts à Bulongo en plein état de siège[/size]
"État de siège – Bilan septembre-mi-octobre : plus de 622 ennemis neutralisés (FARDC - OCTOBRE 26, 2021
= https://depeche.cd/2021/10/26/etat-de-siege-bilan-septembre-mi-octobre-plus-de-622-ennemis-neutralises-fardc/
"RDC : État de siège, plus de 1 301 armes récupérées entre septembre et octobre 2021 - 27 octobre 2021
= https://zoom-eco.net/developpement/rdc-etat-de-siege-plus-de-1-301-armes-recuperees-entre-septembre-et-octobre-2021/
"État de siège : « plus de 632 rebelles neutralisés et plus de 615 otages récupérés » (septembre mi-octobre) - 26 octobre 2021
= https://www.politico.cd/encontinu/2021/10/26/etat-de-siege-plus-de-632-rebelles-neutralises-et-plus-de-615-otages-recuperes-septembre-mi-octobre.html/95969/
"RDC/Nord-Kivu : 110 combattants du groupe APCLS ont rendu les armes - 31/10/2021
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2021/10/31/rdc-nord-kivu-110-combattants-du-groupe-apcls-ont-rendu-les-armes.html/96351/
"L’état de siège dans les provinces de l’Ituri et Nord-Kivu : des étapes éludées - 22/10/2021
= https://www.forumdesas.net/2021/10/letat-de-siege-dans-les-provinces-de-lituri-et-nord-kivu-des-etapes-eludees/
"6 mois d'Etat de siège : la perception communautaire diverge - 30.10.2021
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-95558_6_mois_d_etat_de_siege_la_perception_communautaire_diverge.html
"État de siège : le député Éric Kamavu déplore l’insuffisance des magistrats à Butembo-Lubero- 29.10.2021
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-95487_etat_de_siege_le_depute_eric_kamavu_deplore_l_insuffisance_des_magistrats_a_butembo_lubero.html
"Ituri : « Avant l’état de siège égale pendant l’état de siège » (Mgr Sosthène Ayikuli) - 09.10.2021
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-94487_ituri_avant_l_etat_de_siege_egale_pendant_l_etat_de_siege_mgr_sosthene_ayikuli.html
"RDC : 51 députés nationaux signent la motion de défiance contre le ministre de la défense - 26/10/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/10/26/actualite/politique/rdc-51-deputes-nationaux-signent-la-motion-de-defiance-contre-le
"Etat de siège: une ONG locale demande des procès publics pour les présumés ADF et leurs collaborateurs - 30/10/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/10/30/actualite/securite/etat-de-siege-une-ong-locale-demande-des-proces-publics-pour-les
"RDC : "CENI, état de siège, gratuité de l'enseignement, suppression des facultés de médecine", au menu des travaux de la 58ème session extraordinaire de l'ECC - 25 octobre 2021
= https://actualite.cd/2021/10/25/rdc-ceni-etat-de-siege-gratuite-de-lenseignement-suppression-des-facultes-de-medecine-au
"Etat de siège : Les Etats-Unis profondément préoccupés par la situation sécuritaire en RDC
= https://www.election-net.com/etat-de-siege-les-etats-unis-profondement-preoccupes-par-la-situation-securitaire-en-rdc/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
Pendant que le consternant Mboso tout à ses souvenirs de jeunesse sous Mobutu avec les groupes chocs de ses animateurs qui accueillaient le Guide en chantant et en dansant invite sans honte la population à réserver un accueil chaleureux à son Président de patron, les députés du Nord-Kivu et d'Ituri qui vivent en direct la détresse des tueries quotidiennes boudent la 11ème prorogation automatique de l'état de siège et leurs populations elles aussi clament leurs cauchemars de vivre toujours la peur au ventre sous les violences des bandits armés en plein état de siège comme le montre ci-dessous un reportage... L'état de siège est encore un expédient qui profite à ses initiateurs et pas aux populations victimes !
Sinon, il est indubitable que des députés du Nord Kivu et de l'Ituri aux forces politiques et sociales qui sont indignés des poursuites des violences dans les provinces sous état de siège ne s'amusent pas pour des raisons partisanes à vouloir mieux jusqu'à refuser la prorogation automatique de cet état de siège et même à réclamer la démission des administrateurs militaires en fonction. Les députés du Nord Kivu et d'Ituri en exigent même l’organisation d’une rencontre ‘’des vérités’’ autour du Chef de l’Etat pour des solutions efficaces aux problèmes de leurs provinces sous état de siège, regrettant entre-temps que leurs démarches n’aient jusque-là été suivies des mesures appropriées de nature à améliorer la situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri. Les autorités civiles et militaires à Kinshasa, à Beni ou à Irumu... seraient mieux avisées de les écouter...
Compatriotiquement!
PS
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Sinon, il est indubitable que des députés du Nord Kivu et de l'Ituri aux forces politiques et sociales qui sont indignés des poursuites des violences dans les provinces sous état de siège ne s'amusent pas pour des raisons partisanes à vouloir mieux jusqu'à refuser la prorogation automatique de cet état de siège et même à réclamer la démission des administrateurs militaires en fonction. Les députés du Nord Kivu et d'Ituri en exigent même l’organisation d’une rencontre ‘’des vérités’’ autour du Chef de l’Etat pour des solutions efficaces aux problèmes de leurs provinces sous état de siège, regrettant entre-temps que leurs démarches n’aient jusque-là été suivies des mesures appropriées de nature à améliorer la situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri. Les autorités civiles et militaires à Kinshasa, à Beni ou à Irumu... seraient mieux avisées de les écouter...
"Au stade Vélodrome de Kintambo, Mboso invite la population à réserver un accueil chaleureux à Tshisekedi lors de son retour au pays - 31/10/2021
= https://actu7.cd/2021/10/31/au-stade-velodrome-de-kintambo-mboso-invite-la-population-a-reserver-un-accueil-chaleureux-a-tshisekedi-lors-de-son-retour-au-pays/
L’autorité morale de la convention pour la République et la démocratie (CRD), Mboso N’kodia a, lors de son meeting tenu au stade Vélodrome de Kintambo ce dimanche 31 octobre à Kinshasa, invité toute sa base en particulier et les kinois en général à réserver un accueil chaleureux au chef de l’Etat Félix Tshisekedi lors de son retour au pays.
« Nous savons tous que le président de la République Félix Tshisekedi est à l’extérieur du pays. Alors je vous demande de lui reverser un accueil chaleureux à l’aéroport de Nd’jili. Nous devons lui montrer que nous l’aimons », a-t-il déclaré.
Après avoir séjourné en Israël et participé aux travaux du sommet G20 à Rome, Félix Tshisekedi prend part aux assises de la COP26 qui ont été lancées ce dimanche à Glasgow."
"Six mois après l’instauration de l’état de siège, les habitants de Goma, en RDC, vivent toujours « la peur au ventre » - 01 novembre 2021
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/01/rdc-six-mois-apres-l-instauration-de-l-etat-de-siege-les-habitants-de-goma-vivent-toujours-la-peur-au-ventre_6100593_3212.html
Les centres urbains ne sont pas épargnés par la violence qui fait rage dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Thomas* a disparu un matin d’août sur le chemin de l’école. Dans la journée, son père a reçu un coup de téléphone : une voix transformée, robotique, l’a informé que le petit avait été kidnappé et qu’il risquait d’endurer les pires sévices si une rançon n’était pas versée. D’abord incrédules, Patrice* et sa femme ont très vite appris qu’ils n’étaient pas les seuls touchés : les mêmes ravisseurs s’en sont déjà pris à d’autres familles de Goma. Alors ils ont déposé plainte.
Depuis, soupire Patrice, « les autorités restent bouches fermées ». S’il ne veut pas que son fils subisse le même sort que le gamin de 3 ans avec des entailles de machette plein les bras qu’il a vu après sa libération, il n’a pas le choix : 2 000 dollars ont déjà été transférés à huit numéros de téléphone via des plates-formes de paiement mobile. Il en faudrait le double.
A Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), vols, braquages, assassinats ciblés et enlèvements sont toujours monnaie courante, malgré l’instauration de l’état de siège en mai. A la nuit tombée, une bande surnommée les « 40 voleurs » terrorise les habitants.
]Ni le couvre-feu imposé à 22 heures, ni l’interdiction de circulation pour les motos après 19 heures, ni le remplacement des autorités civiles par des officiers des forces armées ou de police n’ont enrayé la délinquance urbaine.
« L’angoisse au ventre quand il fait nuit »
Pire, les associations citoyennes pointent du doigt les forces de l’ordre qu’elles accusent d’être complice de ce banditisme. Placide Nzilamba, secrétaire de la société civile du Nord-Kivu, une structure qui regroupe toutes les associations citoyennes de la région, se bat pour que les camps de l’armée et de la police déménagent en dehors de la ville. Aujourd’hui, regrette-t-il, « ils ne sont pas clôturés et ils sont peuplés de militaires hors de contrôle ».
Les gradés, de leurs côtés, se défendent de laisser prospérer la violence et l’impunité. « Il y a des audiences au niveau des cours militaires pour recadrer ceux qui se comportent mal », assure le lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko, l’un des porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu.
Certes, la présence accrue en ville des forces de l’ordre depuis le 6 mai a amélioré la situation sécuritaire par endroits. Au marché de Kituku par exemple, en périphérie de Goma, les bureaux du commissaire de police, de l’Agence nationale de renseignement (ANR) et de la Direction générale des migrations (DGM) surplombent les halles. Face au lac Kivu, les fonctionnaires scrutent les allers et venus des embarcations de fortune qui viennent ravitailler les étals.
Considéré comme l’un des bastions de la criminalité locale, le quartier a été « bouclé » à la mi-octobre. « Aujourd’hui, la sécurité est un peu revenue. Mais on a toujours l’angoisse au ventre quand il fait nuit », se désole Pierre, un riverain.
« Demain, ça pouvait être moi »
Les mêmes maux et les mêmes craintes minent toute la province. Aujourd’hui retranchés dans une étroite masure à Goma, Bruno, son frère, sa mère et ses grands-parents ont dû fuir Béni, la deuxième ville du Nord-Kivu. Là-bas, les Forces démocratiques alliées (ADF, l’acronyme en anglais) – un groupe armé composé à l’origine de rebelles musulmans ougandais dont les chefs ont fait allégeance à l’organisation djihadiste Etat islamique – volent, pillent et massacrent depuis plus de deux décennies.
Des attaques répétées qui ont obligé Bruno à abandonner ses études et son travail. « Je me disais tout le temps que demain ça pouvait être moi », explique-t-il, assis dans le canapé où il passe désormais ses journées à fixer un minuscule écran de télé.
D’après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, l’Ituri, l’autre province de l’est de la RDC concernée par l’état de siège, comptait en août près de 1,7 million de déplacés. Comme dans le Nord-Kivu, les opérations militaires y ont augmenté depuis mai.
« Plus de 2 000 membres des groupes armés se sont rendus ou ont été neutralisés par les soldats congolais », affirme le général Marcos De Sá Affonso Da Costa, commandant de la force de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco).
Mais l’objectif de l’état de siège de mettre fin à une guerre sans fin est encore loin d’être atteint. Au moins 683 civils ont été tués par les groupes armés au cours des six derniers mois en Ituri et dans le Nord-Kivu, selon le décompte du baromètre sécuritaire du Kivu.
= RDC : augmentation de 50 % des violations des droits humains en août, selon l’ONU
= Des forces spéciales américaines associées à la traque des djihadistes dans l’est de la RDC
= En RDC, nouveau massacre de villageois en Ituri
"Populisme, cheval de Troie
= http://www.lepotentiel.cd/g?post=2715
À quoi jouent les parlementaires opposés à la prolongation de l’état de siège ? L’opinion publique interroge ces messies qui, face aux médias, se posent en sauveurs des populations de l’Ituri et du Nord-Kivu.
C’est ici le lieu de rappeler que les Congolais n’ont pas oublié les graves révélations faites par le chef de l’État, au lendemain de son séjour à l’est, concernant les mobiles et les acteurs de l’insécurité. Ils n’ont pas oublié que, pour avoir dénoncé la compromission de certains originaires avec l’ennemi, le président de la chambre basse s’était attiré une vive colère des députés natifs de l’est.
Aujourd’hui, les récriminations contre l’état de siège sont battues en brèche par des évidences. Exemple : les critiques ont assisté, deux décennies durant, aux massacres des leurs sans jamais dénoncer les détournements de fonds destinés au front militaire. Sans jamais trahir les creuseurs ou les trafiquants de minerais ; encore moins les marchands d’armes. Sans jamais boycotter les séances du parlement.
Constitutionnellement, tout citoyen a le droit de critiquer l’action gouvernementale, qu’il ait ou non l’expertise dans l’art de la guerre. Mais, dans le cas présent, chacun devrait, par éthique, faire preuve de probité. Les anti-état de siège devraient dire à leurs électeurs que des jeunes soldats et policiers se font tuer chaque jour au front, pour la sécurisation de l’Ituri et du Nord-Kivu. Que des fils égarés tuent et pillent dans leurs propres communautés, avec la même cruauté que les djihadistes ougandais. Que cette guerre, non conventionnelle, durera aussi longtemps que celle des Américains contre les Talibans en Afghanistan. Ou des Français contre les djihadistes au Mali, au Niger, au Burkina Faso. Ou du Nigeria contre Boko Haram.
L’unique moyen d’éradiquer ce cancer est de fédérer les énergies des Congolais autour des institutions. Et de combattre le populisme, cheval de Troie des soutiens aux groupes armés."
"RDC-état de siège: 53% du budget dépensé pour les besoins des États-majors à Kinshasa (Rapport) - 1 novembre 2021
= https://www.tsieleka.com/index.php/2021/11/01/rdc-etat-de-siege-53-du-budget-depense-pour-les-besoins-des-etats-majors-a-kinshasa-rapport/
C’est un rapport accablant que vient de faire la commission parlementaire chargée d’évaluation de la mise en œuvre de l’Etat de siège dans les provinces du Nord-kivu et l’Ituri. Elle constate que 12% de 37 millions $ censés couvrir les dépenses urgentes de l’état de siège ont été dépensées pour liquider les arriérés de paie des militaires, 53% utilisé aux États-majors à Kinshasa et 3% affectés pour le commandement et le contrôle.
Auditionné par la commission défense et sécurité, le ministre des finances a affirmé avoir décaissé au total 108,7 milliards FC, l’équivalent de 54 millions de dollars en faveur du ministère de la défense entre avril et mai 2021. « Certaines dépenses de l’ordre de 12 millions de dollars ont été payées avant même la proclamation de l’état de siège”, a précisé Nicolas Kazadi aux députés nationaux.
Par ailleurs le rapport révèle que de ce montant 38 millions de dollars ont été mis à la disposition des différents États-majors de l’armée.
“Au mois de juin 2021, le trésor public a payé 81 mille dollars américains pour le déplacement des autorités militaires vers les provinces concernées par l’état de siège”, précise-t-il.
La commission pointe aussi le non respect de la procédure des marchés publics par les services de sécurités. Ainsi, les parlementaires exigent un audit sur l’utilisation des fonds affectés à l’état de siège et le changement de la chaîne de commandement des FARDC.
"RDC : le FCC déplore « l’insécurité grandissante » dans l’Est du pays et dénonce « l’inefficacité » de l’état de siège - 2 novembre 2021
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2021/11/02/rdc-le-fcc-deplore-linsecurite-grandissante-dans-lest-du-pays-et-denonce-linefficacite-de-letat-de-siege.html/96567/
Le Front Commun pour le Congo (FCC) deplore, à travers sa déclaration faite ce mardi 2 novembre, « l’insécurité grandissante » en Ituri et dans les deux Kivu. La plateforme politique de Joseph Kabila fait que la persistance de l’insécurité dans cette partie du pays se confond à une « situation de guerre permanente » dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Occasion pour le FCC de dénoncer « l’inefficacité » de l’état de siège dans les provinces concernées.[...]"
"RDCongo: état de siège en Ituri et au Nord-Kivu: un rapport parlementaire qui décoiffe - 2 novembre 2021
= https://afrique.lalibre.be/65139/rdcongo-etat-de-siege-en-ituri-et-au-nord-kivu-un-rapport-parlementaire-qui-decoiffe/
Il est daté d’août 2021 mais les députés congolais n’en ont eu connaissance qu’à la fin septembre avant qu’il ne « fuite » ce week-end auprès de certains médias, dont La Libre Afrique.be. Le rapport de synthèse de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale évaluant l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu après trois mois d’application (cinq aujourd’hui) vaut son pesant de papier.
Pour lire l’entièreté du rapport de synthèse de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale, cliquez ici. [...]"
= https://afrique.lalibre.be/65088/est-de-la-rdc-pas-deffet-positif-visible-de-letat-de-siege-selon-des-experts/
"Etat de siège au Nord-Kivu : la société civile note « une amélioration progressive à Goma» depuis le mois de juillet - 03/11/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/11/03/actualite/securite/etat-de-siege-au-nord-kivu-la-societe-civile-note-une-amelioration
Le président de la société civile de Goma, Marion Ngavho, salue « l’amélioration progressive » de la situation sécuritaire dans cette ville du Nord-Kivu depuis le mois de juillet 2021. Il a fait cette évaluation mardi 2 novembre, au lendemain de la onzième prorogation par l’Assemble nationale de l’état de siège décrétée au Nord-Kivu et en Ituri.
Dans une déclaration rendu publique, cette structure explique cette embellie est due notamment aux bouclages et perquisitions opérées dans les quartiers et camps militaire et policier.
Marion Ngavho parle aussi de la mesure interdisant la circulation des motos pendant la nuit et bien d’autres aspects positifs.
Toutefois, la société civile note la persistance de plusieurs incidents sécuritaires, en dépit de l’instauration de l’état de siège. Elle pense à cet effet que le résultat n’est pas encore satisfaisant.
Marion Ngavho souhaite la réévaluation de l’état de siège en faisant une série de recommandations aux autorités :
« Nous pensons que nous devrions nous arrêter et voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. Nous demandons aux autorités d’intensifier les opérations de traques des bandits armés, de voir la situation des frontières avec le Rwanda et l’Ouganda qui sont poreuses et qui facilitent la circulation d’armes. »
Le président de la société civile de Goma demande aussi d’appliquer une justice juste et de penser à la réinsertion de toutes les personnes démobilisées."
"RDC : onzième prorogation de l’état de siège en l’absence des députés de l’Ituri et du Nord-Kivu - 02/11/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/11/02/emissions/dialogue-entre-congolais/rdc-onzieme-prorogation-de-letat-de-siege-labsence-des
"Etat de siège /Le Caucus de parlementaires de l’Ituri et du Nord-Kivu exige une rencontre des vérités autour de Félix Tshisekedi - 3 NOVEMBRE 2021
= https://laprosperiteonline.net/2021/11/03/a-la-une/etat-de-siege-le-caucus-de-parlementaires-de-lituri-et-du-nord-kivu-exige-une-rencontre-des-verites-autour-de-felix-tshisekedi/
Tous, à l’unisson, ont boycotté la plénière du lundi 1er novembre récent, à l’Assemblée nationale, consacrée à la 11ème prorogation de l’état de siège. Ils se disent indignés de constater que plusieurs mois après la proclamation de cette mesure d’exception au Nord-Kivu et en Ituri par le Président Félix Tshisekedi, les groupes armés et groupes rebelles opèrent en force et continuent de massacrer les populations dans ces deux provinces situées à l’Est de la République Démocratique du Congo. Eux, ce sont les Députés nationaux et Sénateurs du Nord-Kivu, de l’Ituri et d’autres provinces du pays. A travers une déclaration publiée lundi 1er novembre 2021, ces parlementaires exigent des Honorables Modeste Bahati Lukwebo et Christophe Mboso, respectivement Président du Sénat et Président de L’Assemblée nationale, l’organisation d’une rencontre ‘’des vérités’’ autour du Chef de l’Etat pour des solutions efficaces aux problèmes de toutes les deux provinces sous état de siège. En cas de rejet de leur appel, ils promettent de ne plus participer à toute prorogation. Dans l’entretemps, précise la déclaration, ils suspendent jusqu’à nouvel ordre leur participation aux plénières que convoquent les deux chambres du Parlement pour l’adoption de la Loi portant prorogation de l’Etat de siège au Nord-Kivu et en Ituri.
«Unis par le sort, les parlementaires de l’Ituri, Nord-Kivu et ceux d’autres provinces se sont réunis ce lundi, 01 novembre 2021, au Palais du peuple pour examiner la précarité de la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en plein régime exceptionnel. Après débat et analyse approfondie, les participants ont constaté avec regret et déception que la situation sécuritaire de ces deux provinces s’est détériorée davantage pendant l’état de siège en cours», déplorent les parlementaires de l’Ituri, Nord-Kivu et d’autres provinces. Au regard de la persistance de cette situation, ils exigent la démission pure et simple des Gouverneurs militaires et de Gilbert Kabanda, Ministre de la Défense nationale et des Anciens Combattants qui, d’après eux, a prouvé suffisamment ses limites. Dans leur déclaration évoquée ci-haut, ces représentants du peuple dénoncent la persistance de l’activisme des groupes armés locaux étrangers au Nord-Kivu et en Ituri, les tueries quasi permanente de la population civils dans leurs villages, le pillage des biens, l’incendie des maisons et des infrastructures sociales de base, le déplacement massif de la population dans tous les sens, l’occupation facile des entités par les groupes armés locaux et étrangers ainsi que le massacre et pillage de bétails par les groupes armés.
«Etant préoccupés par ces souffrances extrêmes de nos populations, nous n’avons cessé d’entreprendre plusieurs démarches institutionnelles notamment, les audiences suivies de dépôt des memos, cahiers des charges, déclarations, descentes sur terrain, travaux en commissions parlementaires et adoption des résolutions pertinentes pour recadrer la marche de l’état de siège et des contacts téléphoniques personnels avec différentes autorités concernés, etc. Malheureusement, toutes ces démarches n’ont pas toujours été suivies des mesures appropriées de nature à améliorer la situation sécuritaire dans les deux provinces sous état de siège», font savoir les parlementaires du Nord-Kivu, Ituri et consorts. Alors, enfin, ils se disent disponibles pour tout échange, avec quiconque, pour le rétablissement de la sécurité à l’Est du pays."
"État de siège en RDC : ce que contient l’accablant rapport de la commission défense de l’Assemblée - 28 octobre 2021
= https://www.jeuneafrique.com/1258137/politique/etat-de-siege-en-rdc-ce-que-contient-laccablant-rapport-de-la-commission-defense-de-lassemblee/
Les députés, chargés d’évaluer l’état de siège toujours en vigueur en Ituri et au Nord-Kivu, ont questionné plusieurs piliers du gouvernement. Manque de préparation, dépassements budgétaires… Voici le contenu exclusif de ces auditions.
En août, l’Assemblée nationale, présidée par Christophe Mboso, a procédé à une évaluation de l’état de siège en vigueur depuis mai dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Cette mesure exceptionnelle est censée permettre d’endiguer l’interminable cycle de violences dans cette partie de la RDC. Mais, prorogée à plusieurs reprises, elle est de plus en plus critiquée par la société civile, certains diplomates et une partie de la classe politique.]
Pour apporter certaines réponses aux interrogations qui pèsent sur son efficacité, la commission défense et sécurité, dirigée par le député Bertin Mubonzi, a procédé à l’audition des cinq ministres directement concernés par la gestion de l’état de siège : Gilbert Kabanda Rukemba (Défense nationale et Anciens combattants), Rose Mutombo Kiese (Justice), Jean-Claude Molipe Mandongo (vice-ministre de l’Intérieur), Nicolas Kazadi (Finances) et Aimé Boji Sangara Bamanyirwe (Budget).
Le compte-rendu de ces auditions a été compilé dans un rapport confidentiel rendu le 29 septembre, auquel Jeune Afrique a eu accès.
« Divorce entre l’armée et les civils »[...]"
"RDC : « Il faut sanctionner ceux qui ont détourné les moyens alloués à la lutte contre l’insécurité dans l’Est » - 9 septembre 2021
= https://www.jeuneafrique.com/1230572/politique/rdc-il-faut-sanctionner-ceux-qui-ont-detourne-les-moyens-alloues-a-la-lutte-contre-linsecurite-dans-lest/
Pourquoi l’état de siège, décrété début mai, n’a-t-il pas permis de faire reculer la violence en Ituri et au Nord-Kivu ? Réponse avec Bertin Mubonzi, le président de la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale congolaise, qui s’apprête à rendre son rapport d’évaluation.
Voici plus de quatre mois que ]l’état de siège a été décrété dans l’est de la RDC. Mais pour quels résultats ? Selon le mouvement Lucha, 533 personnes ont été tuées entre les seuls mois de mai et juillet dans le Nord-Kivu et en Ituri, un bilan qui questionne l’efficacité des mesures annoncées par le président Félix Tshisekedi.[...]"
"RDC : 51 députés nationaux signent la motion de défiance contre le ministre de la défense - 26/10/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/10/26/actualite/politique/rdc-51-deputes-nationaux-signent-la-motion-de-defiance-contre-le
Cinquante et un députés nationaux ont signé la motion de défiance contre le ministre de la Défense, le général Kabanda.
A cet effet, les auteurs de cette motion ont passé plusieurs heures ce mardi 26 octobre, au service courrier du président de l'Assemblée nationale qui refuse, selon eux, d'accuser réception de cette motion.
D'après les députés Furaha et Jean-Baptiste Kasweka, respectivement élus de l'Ituri et du Nord-Kivu, cette motion est relative à la détérioration de la situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri."
= https://www.radiookapi.net/2021/10/24/actualite/securite/la-societe-civile-de-beni-demande-lonu-le-renforcement-de-la-brigade
= https://www.jeuneafrique.com/1169630/politique/etat-de-siege-en-rdc-felix-tshisekedi-recherche-la-bonne-formule-a-lest/
= https://fr.sputniknews.com/20210917/etat-de-siege-en-rdc-laveu-dechec-1046146122.html
= https://www.radiookapi.net/2021/10/23/actualite/securite/toutes-les-pratiques-ternissant-limage-de-la-justice-en-cette-periode
= https://congovirtuel.com/information/rdc-nord-kivu-larmee-mettent-en-garde-les-deputes-provinciaux-qui-militent-contre-letat-de-siege/
= https://zoom-eco.net/developpement/rdc-etat-de-siege-plus-de-1-301-armes-recuperees-entre-septembre-et-octobre-2021/
= https://www.dw.com/fr/rdc-l%C3%A9tat-de-si%C3%A8ge-une-strat%C3%A9gie-efficace/av-57457817
Compatriotiquement!
PS
"Etat de siège en RDC : les raisons d'un échec
= http://afrikarabia.com/wordpress/etat-de-siege-en-rdc-les-raisons-dun-echec/
Absence de planification, manque de moyens, corruption... Le rapport parlementaire sur l'état de siège en vigueur dans l'Est du pays dénonce les dérapages et l'inefficacité de cette mesure d'exception qui semble pourtant s'installer dans la durée.
Un constat sans appel et cinglant. Le rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur l’état de siège, décrété en mai par le président Félix Tshisekedi au Nord-Kivu et en Ituri, est accablant pour les autorités congolaises. Les critiques sont acerbes sur la mise en oeuvre de cette mesure censée éradiquer les nombreux groupes armés qui sévissent dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Car six mois après son instauration, le bilan est bien mince sur le front de l’insécurité. Au moins 1.000 civils ont été tués par les groupes armés depuis la mise en place de l’état de siège, selon les chiffres du baromètre sécuritaire du Kivu. Un décompte macabre, qui n’a pas diminué depuis le printemps dernier. Et le rapport parlementaire éclaire d’une lumière crue les multiples raisons de cet échec.
« Une planification insuffisante »
La Commission parlementaire rappelle d’abord que l’insécurité quasi endémique dure depuis plus de 30 ans dans l’Est du Congo, sans que l’armée congolaise, ni les casques bleus de la Monusco ne parviennent à l’endiguer. L’annonce au mois de mai 2021 d’un état de siège de 30 jours cesser stopper la violence au Nord-Kivu et en Ituri paraissait donc bien peu réaliste. Mais ce que pointe le rapport parlementaire, ce sont les différents manquements du gouvernement et les dérapages de l’armée congolaise qui ont accompagné cet état d’exception. Ce qui ressort en premier lieu, c’est l’impréparation du dispositif après l’annonce du chef de l’Etat. Le ministre de la Défense auditionné a expliqué que l’état de siège avait été décrété « dans un contexte difficile sans un soubassement quelconque de chronogramme et sans un montage financier conséquent à même de couvrir les besoins opérationnels sur le terrain ». Il reconnait également une planification insuffisante des opérations militaires. Mais surtout, Gilbert Kabanda a dressé un état des lieux dramatique de l’armée congolaise : moyens inadaptés pour mener une guerre asymétrique, insuffisance des effectifs, vieillissement des troupes, effectifs fictifs…
« Complicité avec l’ennemi, affairisme… »
Le rapport dénonce également des critiques récurrentes concernant l’armée congolaise mais qui prennent une tout autre dimension dans le cadre d’un état d’exception. Les députés accusent certains militaires de complicité avec l’ennemi, de corruption, d’affairisme, mais aussi de taxer illégalement la population sur les routes, ou de marginaliser les députés provinciaux par les autorités politico-militaires qui les remplacent. Les parlementaires tapent fort en direction du gouvernement qu’ils accusent « de déficit de synergie et de coordination » entre les ministères et les services publics, « chacun semblant évoluer indépendamment les uns des autres ». Le manque de moyens financiers est enfin pointé par le rapport. Selon le rapporteur, Gratien de Saint-Nicolas Iracan, 68% des fonds alloués à l’état de siège sont restés à Kinshasa, en toute opacité.
« Pas d’effet positif visible de l’état de siège »
L’audit de l’état de siège par la Commission parlementaire date d’août 2021 et n’a été communiqué aux députés qu’en septembre. Mais depuis l’été, la situation ne s’est pas améliorée. Les violations des droits de l’homme par l’armée et la police se multiplient : arrestations arbitraires, extorsions de fonds, tabassages en règle, plusieurs cas de viols ont aussi été recensés. Mais surtout, les massacres se poursuivent au Nord-Kivu et en Ituri. Les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) ont enregistré dans ces régions, 198 meurtres en septembre, soit une hausse de 19% sur un mois. Concernant les six mois d’état de siège, le KST considère que « la comparaison avec le trimestre précédent ne permet pas de conclure à une efficacité de l’état de siège instauré en Ituri et dans le Nord-Kivu ». Les experts notent par ailleurs un certain déplacement des violences du Nord-Kivu vers l’Ituri et un retour des exactions et une baisse des redditions au Nord-Kivu après une légère période d’accalmie. Pour le KST, le bilan est clair : « pas d’effet positif visible après cinq mois d’état de siège ».
Une mesure politique
Félix Tshisekedi ne peut malheureusement pas faire mine de découvrir le piètre état de son armée avec ce rapport. Le manque de moyens, les violations des droits de l’homme et l’affairisme qui règnent au sein des FARDC ne sont pas des phénomènes nouveaux, et rien ne s’est pas amélioré ces derniers mois. Le président congolais avait même dénoncé en juin dernier « les pratiques mafieuses » et les « magouilles » de certains officiers qui minent les forces de sécurité. En déclenchant l’état de siège en mai dernier pour une courte période, Félix Tshisekedi ne s’attendait sûrement pas à éradiquer la totalité les groupes armés de l’Est du pays. La mesure était avant tout politique et misait davantage sur la mobilisation des esprits que sur l’efficacité militaire. D’ailleurs, politiquement, l’état de siège reste une mesure populaire au Congo, malgré l’absence de résultats. Le risque souligne le coordonnateur du Baromètre sécuritaire du Kivu, Pierre Boisselet, serait « d’inscrire le pays dans un piège : celui d’une mesure inefficace, mais malgré tout maintenue indéfiniment ».
Sortir de l’état de siège
Pour éviter de laisser les mains libres à l’armée qui cumulent tous les pouvoirs, au détriment des politiques et des libertés des organisations des droits de l’homme et de la presse, la Commission parlementaire plaide pour « un plan de sortie de l’état de siège avant la demande d’autorisation de prorogation » (nous en sommes à la 11ème prorogation). Elle demande également une mission d’enquête à Kinshasa « pour la traçabilité des fonds alloués à l’état de siège », et la création d’une Commission de suivi. Mais surtout, elle exige une résolution urgente : « une restructuration profonde et un renouvellement de la chaîne de commandement militaire à tous les niveaux, stratégique mais aussi opérationnel et tactiques ». Un chantier que le président Tshisekedi a entamé prudemment depuis son arrivée à la Présidence, mais qu’il peine à mettre en oeuvre. L’armée est encore largement tenue par des anciens fidèles de Joseph Kabila et les timides remaniements au sein des FARDC, n’ont pas encore porté ses fruits. Si le général Numbi a été récemment écarté et est maintenant en fuite, le général Gabriel Amisi, sous sanctions internationales, est toujours en place, ainsi que de nombreux sous-officiers soupçonnés d’exactions et de trafics.
Le Sud-Kivu bientôt sous état de siège ?
Le piège de l’état de siège semble se refermer à l’Est du pays puisque, pour l’instant, ni le président Tshisekedi, ni les militaires n’ont intérêt à en sortir rapidement. Le premier pour éviter la reculade et maintenir un soutien populaire, les seconds pour continuer à faire des affaires dans l’Est. A un peu plus de deux ans de la présidentielle de 2023, ces mesures d’exception dans deux provinces électorales-clés inquiètent. Les élections pourront-elles se tenir dans des régions sous état de siège ? Une interrogation d’autant plus inquiétante que ce mercredi 3 novembre, un groupe armé maï-maï a opéré une incursion dans la ville de Bukavu, en attaquant des dépôts d’armes. Bilan provisoire : 11 morts. Un incident sécuritaire qui pourrait inciter les autorités congolaises à déclarer l’état de siège dans la province du Sud-Kivu, en proie également à de nombreux groupes armés. Le piège de l’état de siège n’est visiblement pas prêt de se refermer.
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
L'état de siège de nouveau sur la sellette après de nouveaux massacres dont en Ituri le plus meurtrier et à l'occasion d'une énième prorogation automatique à l'Assemblée, la 12ème ! Les députés tentent de réévaluer son efficacité et ceux de deux provinces concernées par l’état de siège s’y opposent même et demandant une évaluation exceptionnelle en lieu et place de continuer à la proroger automatiquement jusque même à exiger la démission de deux gouverneurs militaires pour incapacité à gérer les forces de sécurité mises à leur disposition mais le pouvoir qui mène la barque s'entête à l'imposer. Jusqu'à quand ?
Entre-temps au pouvoir comme en dehors des voix s'élèvent pour réclamer des crédits plus importants à la défense et à la sécurité dans la loi de finances de l'exercice 2022 chiffrée à un peu plus de 10 milliards USD en cours d'examen à l'Assemblée qui a encore prévu une part trop importante au fonctionnement des instutions aux dépens des crédits alloués au social de la population, aux investissements et bien sûr à la défense !
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Entre-temps au pouvoir comme en dehors des voix s'élèvent pour réclamer des crédits plus importants à la défense et à la sécurité dans la loi de finances de l'exercice 2022 chiffrée à un peu plus de 10 milliards USD en cours d'examen à l'Assemblée qui a encore prévu une part trop importante au fonctionnement des instutions aux dépens des crédits alloués au social de la population, aux investissements et bien sûr à la défense !
"RDC : de nouveaux massacres font une cinquantaine de morts dans l’est du pays - 17 novembre 2021
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/16/rdc-de-nouveaux-massacres-font-une-cinquantaine-de-morts-dans-l-est-du-pays_6102243_3212.html
Les rebelles des ADF sont accusés de l’attaque meurtrière d’un hôpital au Nord-Kivu, tandis qu’une milice communautaire aurait tué au moins 17 personnes en Ituri.
Un mur criblé de balles dans un village du territoire de Beni, dans l’est de la RDC, pris pour cible par les ADF, en mai 2021. ALEXIS HUGUET / AFP
Un nouveau carnage attribué aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) a fait au moins 38 morts au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), vendredi 12 novembre. Un lourd bilan auquel s’ajoutent une vingtaine de personnes tuées lundi dans les provinces voisines de l’Ituri et du Sud-Kivu.
De premières informations avaient fait état, vendredi, d’au moins cinq personnes tuées et plusieurs prises en otage dans l’attaque nocturne d’un hôpital à Kisunga, dans le territoire de Beni. Les ADF, qui, selon l’armée, multiplient les attaques contre des centres hospitaliers et des pharmacies pour s’approvisionner en médicaments, ont été immédiatement accusés.
Ce bilan a été « réévalué à 38 morts après la découverte de nouveaux corps sur l’axe Kamwanga-Kibasiamwagha », deux villages voisins, a indiqué lundi sur Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), qui dispose d’experts sur le terrain. La Croix-Rouge locale, chargée de la recherche et de l’enterrement des corps, a également compté 38 morts au total dans les trois villages. « Les corps étaient pour la plupart ligotés et les cous tranchés à la machette », a expliqué à l’AFP Samy Kaleverwa, responsable de la Croix-Rouge. « Nous n’avons pas encore terminé les recherches des cadavres dans la brousse », a-t-il ajouté.
« Nous avions alerté les forces de sécurité »
D’après le KST, « il s’agit de l’attaque [des ADF] la plus meurtrière depuis celle de Boga et Tchabi [Ituri], dans la nuit du 30 au 31 mai », qui avait fait 57 morts. « Nous avions alerté les forces de sécurité sur la présence des ADF dans la zone. Mais il n’y a eu aucune réaction jusqu’à ce massacre », a déploré Moïse Kiputulu, président de l’organisation Nouvelle Société civile du Congo à Bashu (territoire de Beni).
Selon le KST, ces morts s’ajoutent à « au moins 1 137 civils tués au Nord-Kivu et en Ituri depuis le début de l’état de siège, le 6 mai ». Cette mesure exceptionnelle prise par le président Félix Tshisekedi a pour objectif de lutter contre les groupes armés sévissant depuis plus de vingt-cinq ans dans la partie orientale du pays – notamment les ADF, qui sont les plus meurtriers. Les autorités civiles y ont été remplacées par des officiers de l’armée et de la police.
A l’origine, les ADF étaient une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important composé de musulmans, opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils sont installés depuis 1995 dans l’est congolais, où ils ont fait souche. Depuis avril 2019, certaines de leurs attaques sont revendiquées par l’organisation Etat islamique (EI), qui désigne le groupe comme sa « province d’Afrique centrale ». En mars, les Etats-Unis ont placé les ADF parmi les « groupes terroristes » affiliés aux djihadistes de l’EI.
Les jeunes mobilisés « pour creuser les tombes »
Par ailleurs, en Ituri, province minée par des conflits communautaires, au moins 17 personnes ont été tuées lundi dans le village de Chabusiku, à 12 km du chef-lieu, Bunia, certaines ayant été retrouvées calcinées dans leurs maisons, a annoncé David Bahinduka Bamuhiga, chef du secteur rural de Bahema-Irumu.
Le KST a chiffré à « au moins 18 civils tués » le bilan de cette attaque, dont sont soupçonnés les miliciens du groupe Chini ya Kilima-FPIC. Cette « Force patriotique et intégrationniste du Congo » est une milice qui prétend défendre les intérêts des Bira, une des communautés de cette province aurifère qui a renoué avec les violences depuis fin 2017 après des années d’accalmie. Selon M. Bahinduka, les victimes de l’attaque de lundi sont « en majorité » des membres de la communauté hema. « Nous avons mobilisé les jeunes pour creuser les tombes », a-t-il dit, constatant que les militaires congolais étaient « intervenus, mais avec retard ».
Enfin plus au sud, dans la province du Sud-Kivu – qui n’est pas placée en état de siège –, au moins six personnes ont été tuées et sept blessées, dans la nuit de dimanche à lundi, dans une attaque attribuée à une milice d’autodéfense, a annoncé le gouverneur de province. Le major Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans le secteur, avait auparavant évoqué cinq morts et une douzaine de maisons incendiées. Selon lui, cette opération a été menée par la « coalition Ngumino Twigwaneho », composée de Banyamulenge (des Tutsi congolais aux lointaines origines rwandaises), en représailles à d’autres récentes attaques.
Le Monde avec AFP"
= https://actualite.cd/2021/11/15/adf-un-nouveau-carnage-fait-vendredi-au-moins-38-morts
« Si vous coupez les têtes au nom d’Allah, vous serez récompensés » : en RDC, dans l’enfer des ADF
Six mois après l’instauration de l’état de siège, les habitants de Goma, en RDC, vivent toujours « la peur au ventre »
"RDC: 38 morts dans une attaque à Beni, selon un nouveau bilan - 15 novembre 2021
= https://afrique.lalibre.be/65555/rdc-38-morts-dans-une-attaque-a-beni-selon-un-nouveau-bilan/
Trente-huit personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un nouveau bilan d’attaques d’au moins trois villages attribuées aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), a-t-on appris lundi de sources concordantes. Le bilan, qui faisait état dans un premier temps de six morts dans l’attaque d’un hôpital à Kisunga, « est réévalué à 38 morts après la découverte de nouveaux corps sur l’axe Kamwanga – Kibasiamwagha », deux villages voisins, a indiqué le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais).
La Croix-Rouge locale a également compté 38 morts au total.
Les ADF multiplient les attaques contre des centres hospitaliers et des pharmacies pour s’approvisionner en médicaments.
A l’origine, les ADF sont une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important était composé de musulmans, opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils sont installés depuis 1995 dans l’est congolais, où ils ont fait souche.
Depuis avril 2019, certaines de leurs attaques sont revendiquées par l’organisation Etat islamique qui désigne le groupe comme sa « Province d’Afrique centrale ». En mars dernier, les Etats-Unis ont placé les ADF parmi les « groupes terroristes » affiliés aux jihadistes de l’EI.
Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont placées depuis le 6 mai sous état de siège, une mesure exceptionnelle pour lutter contre les groupes armés. Les autorités civiles y ont été remplacées par des officiers de l’armée et de la police."
"Ituri : 32 morts dans une nouvelle violence des miliciens Chini ya Kilima, à Chabusiki - 16 novembre 2021
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2021/11/16/ituri-32-morts-dans-une-nouvelle-violance-des-miliciens-chini-ya-kilima-a-chabusiki.html/97477/
Au-moins 32 personnes ont été tuées dans une incursion des miliciens Maï-Maï, Chini ya Kilima, du Front Patriotique Intégrationiste (FPIC), la nuit du dimanche au lundi 15 novembre 2021 au village Chabusiku, situé dans le territoire d’Irumu (Ituri).
L’information est confirmée par Christophe Munyanderu, Coordonnateur de l’ONG-DH Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), qui renseigne qu’outre ces personnes tuées, plusieurs maisons ont aussi été incendiées par ces assaillants au cours de ce drame macabre.
« L’ennemi a attaqué le village Chabusiku dans la nuit du dimanche à ce lundi 15 novembre, où 33 personnes viennent d’être tuées aux côté des maisons incendiées et des vaches emportées par les miliciens Chini ya Kilima », a-t-il fait savoir.
Notre source précise que ce bilan reste encore provisoire. Suite à cette situation, les habitants se déplacent vers les régions supposées paisibles, craignant ainsi pour leur sécurité."
"Ituri : une nouvelle incursion des présumés rebelles de FPIC/Chini ya Kilima fait au moins 18 morts à Tchabusiku - 15/11/2021
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2021/11/15/ituri-une-nouvelle-incursion-des-presumes-rebelles-de-fpic-chini-ya-kilima-fait-au-moins-18-morts-a-tchabusiku.html/97456/
"Ituri : 18 morts lors d’une nouvelle attaque des miliciens de la FPIC au village Chabusiku - 15/11/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/11/15/actualite/securite/ituri-18-morts-lors-dune-nouvelle-attaque-des-miliciens-de-la-fpic-au
"RDC : 22 victimes des atrocités de CODECO font des témoignages accablants devant le tribunal militaire en Ituri - 17 novembre 2021
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2021/11/17/rdc-22-victimes-des-atrocites-de-codeco-font-des-temoignages-accablants-devant-le-tribunal-militaire-en-ituri.html/97579/
"Ituri : au moins sept personnes tuées dans les attaques de la CODECO à Djugu (Société civile) - 15/11/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/11/15/actualite/securite/ituri-au-moins-sept-personnes-tuees-dans-les-attaques-de-la-codeco
"Sud-Kivu : 6 morts lors d’une attaque des présumés combattants Twirwaneho et alliés dans les hauts plateaux d’Itombwe - 15/11/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/11/16/actualite/securite/sud-kivu-6-morts-lors-dune-attaque-des-presumes-combattants-twirwaneho
"RDC: polémique sur l'efficacité de l'état d'urgence après un nouveau massacre - 17/11/2021
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211117-rdc-pol%C3%A9mique-sur-l-efficacit%C3%A9-de-l-%C3%A9tat-d-urgence-apr%C3%A8s-un-nouveau-massacre
En RDC, nouvelle polémique entre l'armée et la société civile après un massacre attribué à de présumés rebelles ADF dans la nuit du 11 au 12 novembre, l'attaque la plus meurtrière depuis janvier 2020. La société civile de Beni estime que l'état d'urgence, instauré en mai dans le territoire de Béni, n'a pas répondu aux attentes de la population. De la « mauvaise foi », répond l'armée.
Attaques de villages, massacres de populations civiles innocentes poussées à fuir leurs domiciles, embuscades meurtrières sur l'axe qui va vers l'Ouganda... Les violences n'ont pas cessé, selon plusieurs organisations qui assurent qu'à part la ville de Beni, les rebelles des ADF sont en train d'étendre leur champ d'actions, notamment dans la chefferie des Bashu.
« L’ordonnance signée par le chef de l’État c’est, imposer la paix, restaurer l’autorité de l’État, mais aussi protéger les populations et leurs biens. Mais curieusement, pendant les six mois que nous venons de faire dans l’état de siège, la population continue à être tuée, la population n’est pas du tout sécurisée. En tout cas, au niveau du territoire de Béni, les choses n’ont pas changé », estime Kizito Bin Hangi, chargé de communication de l'Asadho à Beni.
Concernant la dernière attaque, la plus meurtrière depuis 2020, la société civile parle d'au moins 38 morts et jusqu'à 60 personnes enlevées. Le porte-parole des FARDC dans la province de l'Ituri en reste au bilan donné au lendemain du massacre : 5 civils tués et plusieurs blessés, ainsi que 8 présumés rebelles ADF tués lors des opérations de poursuite.
« Mauvaise foi »
Côté FARDC, on dénonce « la mauvaise foi » de certaines organisations de la société civile qui seraient mues, selon leur porte-parole dans la province de l'Ituri, par des intérêts politiques « inavoués ».
Le capitaine Anthony Mwalwishay pointe également la complicité dont « les terroristes des ADF » bénéficient dans la région. « Qui donne la force aux ADF de continuer des actions ? Mais qui sont ces mouvements Maï-Maï qui appuient souvent logistiquement ou bien opérationnellement les ADF sur le terrain ? Ce sont les fils et filles du terroir ! Donc nous devons à un certain moment arrêter l’hypocrisie et aborder les problèmes dans le bon sens »
Le capitaine Mwalwishay tente de calmer le jeu. Il appelle la population à appuyer massivement son armée, expliquant qu'il est encore tôt pour juger le travail qu'ils font sur le terrain.
"Six mois après l’instauration de l’état de siège, l’insécurité continue de ravager l’est de la RDC – JJ Wondo - 17 novembre 2021
= https://afridesk.org/six-mois-apres-linstauration-de-letat-de-siege-linsecurite-ravage-lest-de-la-rdc-jj-wondo/
Six mois après l’instauration de l’état de siège, proclamé par le président Félix Tshisekedi le 1er mai 2021, le gouvernement congolais ne parvient toujours pas à juguler l’insécurité endémique qui règne dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Ce régime d’exception, prévu pour durer 30 jours aux termes de la Constitution, vient d’être prorogé pour la douzième fois par le parlement début novembre, ce qui renvoyait dans l’opinion l’impression d’un échec des pouvoirs publics face aux crises sécuritaires à répétition dans les deux provinces concernées.
Généralisation de l’insécurité à l’est de la RDC
Au-delà de l’état de siège, la situation sécuritaire globale de la RDC demeure très préoccupante et volatile. Le 18 octobre 2021, la localité de Kibumba, au Nord-Kivu, a été investie par les éléments de l’armée rwandaise avant d’en être délogés par les FARDC. Le 3 novembre 2021, c’était le tour de la ville de Bukavu, au Sud-Kivu, qui a été le théâtre d’une incursion d’un groupe armé dénommé CMC-A64. Moins d’une semaine plus tard, ce sont les villages de Chanzu et Runyoni, dans la zone frontalière avec l’Ouganda au Nord-Kivu, qui ont subi les attaques dans la nuit du 7 au 8 novembre de la faction rebelle du M23/Runiga, soutenue depuis Kigali, selon les investigations approfondies menées par Afridesk.
Depuis le lancement de l’état de siège, la situation s’est vite enlisée au point que l’armée et les forces de sécurité ont vite perdu le contrôle de la situation. Désormais, c’est la confusion totale qui règne dans les deux provinces placées sous l’état de siège. Beni et Ituri sont devenus l’épicentre de l’insécurité et des massacres odieux commis sur les populations civiles face à l’impuissance militaire des FARDC.
Depuis le lancement des offensives militaires en mai 2021, aussi bien au Nord-Kivu qu’en Ituri, les massacres ont augmenté comparativement à la période précédant la mise en œuvre de l’état de siège, selon le monitoring du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) du GEC. Le mouvement citoyen La Lucha a recensé plus de 1502 civils tués dans les provinces sous état de siège; soit une moyenne de 8 civils tués par jour, 61 véhicules et 32 motos incendiées[1].
Plusieurs armées et groupes rebelles étrangers, en nombre toujours croissant, continuent d’opérer dans ces deux provinces. Il s’agit notamment du Rwanda, du Soudan du Sud, de l’Ouganda et du Burundi. En effet, Le Rwanda et l’Ouganda ont tous deux des liens historiques avec des groupes armés et des rébellions en Ituri et au Nord-Kivu. Pour des raisons de proximité géographique, le Rwanda entretient plus d’interactions avec le Nord-Kivu, qui borde le pays, tandis que l’Ouganda a joué un rôle néfaste en Ituri et dans le Nord du Nord-Kivu[2]. Plusieurs recherches ont démontré que les gouvernements ougandais, rwandais et congolais sont responsables de transferts d’armes et de la création de groupes armés dans la région[3].
Etat de siège une mesure exceptionnelle qui s’éternise au mépris de la loi
En effet, sur le plan légal et constitutionnel, l’état de siège est un régime exceptionnel et temporaire, mettant en place une réglementation qui confie à une autorité militaire la responsabilité du maintien de l’ordre public et de la gestion administrative d’un pays ou d’une partie de son territoire confrontée à une menace sécuritaire très grave et imminente.
En tant que mesure exceptionnelle, entraînant notamment les restrictions des droits et libertés fondamentaux des citoyens, les opérations de l’état de siège, sont censées être limitées dans le temps, conformément à la Constitution. Ce qui n’est pas le cas. En effet, le Parlement congolais proroge quasi systématiquement cette mesure sans tenir compte des recommandations faites dans les débats ou dans le récent rapport parlementaire de synthèse sur l’évaluation de l’état de siège élaboré, au point de le banaliser. Ce qui distord l’essence même l’essence de cette mesure, avec le risque de générer une situation d’insécurité juridique en dévoyant l’état de siège de ses objectifs militaires initiaux vers des objectifs politiques et électoraux à moyen et long termes.[/size]
On peut donc retenir que la décision de décréter l’état de siège a été prise dans la précipitation et l’impréparation, mais surtout dans l’ignorance quasi totale des contours juridiques et militaires qui motivent, accompagnent et encadrent cette mesure.
Manque de moyens, de planification et de stratégie globale de lutte contre l’insécurité
L’évaluation faite par les députés congolais en août 2021 note un bilan mitigé alors que le ministre de la Défense relève des « résultats positifs ». Quant à nous, on peut affirmer que les résultats des actions militaires entreprises dans le cadre de l’état de siège sont largement négatifs.
Le Rapport de synthèse des auditions sur l’évaluation de l’état de siège élaboré par la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale de la RDC mentionne entre autres les arriérés des frais de fonctionnement ; les faibles moyens financiers et logistiques ; l’inexistence d’unités de réserve, l’irrégularité de la prise en charge sanitaire et la prime des militaires au front ; la problématique de la maîtrise des effectifs de l’armée sur le terrain des opérations ; l’infiltration des forces armées par les rebelles ADF ; la promotion d’anciens cadres militaires déjà compromis dans des activités criminelles au rang d’animateurs de l’état de siège dans les mêmes milieux où ils évoluaient auparavant, etc.[4].
On décèle globalement au sein de l’armée congolaise des problèmes récurrents d’indiscipline et de cohésion (unité de commandement). Les moyens logistiques sont insuffisants, à défaut d’être inappropriés et obsolètes. Le moral des troupes engagées aux combats reste anémique du fait de manque de moyens financiers pour entretenir correctement les militaires. Les soldes des militaires et leurs primes sont modiques, souvent détournées par la hiérarchie. Le budget militaire est insignifiant, soit environ 295 500 000 USD pour 2021, en très nette baisse par rapport aux années précédentes. Le chef d’état-major général des FARDC a demandé la somme de 595 000 0000 USD, soit le double du budget actuel pour couvrir entre autres les dettes de l’armée et l’acquisition de matériels en vue de la montée en puissance de l’armée[5]. L’armée de la RDC ne dispose pas de loi de programmation militaire censée fixer des prévisions budgétaires pluriannuelles pour sa modernisation et sa montée en puissance.
Les généraux Constant Ndima et Johnny Luboya, respectivement gouverneurs militaires du Nord-Kivu et de l’Ituri
Une armée en lambeaux
Sur le plan opérationnel, il n’y a pas eu pratiquement de remplacements des unités, souvent mises en cause, depuis plusieurs années. Comme mentionné plus haut, les opérations militaires au Nord-Kivu et en Ituri mettent en lumière l’état de déliquescence de l’armée et de son commandement. Sur le terrain, on assiste souvent à des conflits de compétence entre les différents responsables des structures militaires. La plupart se disputent les moyens alloués aux opérations. Ce qui impacte négativement la conduite des opérations. Tout comme le rapport parlementaire, on pointe également des cas de complicité interne au sein de l’armée par la collusion entre certains officiers/commandants de l’armée et des services de sécurité avec les milices de leurs communautés d’origine. Ce qui entraîne dans bien des cas la passivité des troupes au combat. Les effectifs – souvent fictifs – des militaires sur le terrain des opérations sont largement déficitaires par rapport aux effectifs théoriques.
Avec des effectifs théoriques – probablement gonflés – estimés à environ 176.000 hommes, les FARDC restent une armée faible sur le plan opérationnel et hétéroclite, avec un ordre de bataille flou sinon quasi inexistant. On note une désorganisation de l’armée due à des réformes infructueuses, à l’intégration des milices et des rébellions indisciplinées. Les FARDC sont une armée où coexistent des mécanismes de loyauté hiérarchique abscons et changeants, voire contradictoires, qui compliquent l’efficacité des troupes engagées au combat, victimes de complicités internes avec les groupes armés locaux et étrangers et de rivalités entre chefs d’unités.
L’état de siège, une patate chaude pour les élections de 2023 ?
Outre les aspects militaires, l’état de siège chamboule drastiquement le cours traditionnel de la vie publique dans les deux provinces concernées par son lot de mesures d’exception et l’omniprésence des militaires. On signale plusieurs actes de tracasserie administrative causés par des hommes en armes dans les deux provinces concernées. Le nombre d’actes de violations des droits humains dans les deux provinces est en forte croissance depuis le lancement de l’état de siège. Les restrictions des droits et libertés garantis par la population commencent à exacerber les populations locales qui se croient en zone sous occupation militaire. Toute cette situation risque d’hypothéquer sérieusement le prochain cycle électoral dans les deux provinces si rien n’est fait pour juguler l’insécurité dans ces deux provinces, voire au Sud-Kivu qui sombre également dans la violence. Les récentes déclarations du ministre de la Communication et des Médias[6], et du Président ad intérim de l’UDPS de prolonger ad vitam æternam l’état de siège aussi longtemps que la paix ne sera pas restaurée dans ces deux provinces risque d’échauffer les esprits pendant qu’aucune mesure concrète objective n’est prise par le Gouvernement pour permettre une montée en puissance des FARDC dans les opérations.
Conclusion
L’avenir de l’état de siège ne présage aucun optimisme possible à court et à moyen termes. On continue de refaire instinctivement la même chose : agir sans réfléchir ni planifier les opérations en amont pour en évaluer leur impact sur le terrain.
Nous ne cesserons de le dire que les FARDC restent une armée inefficace avec un commandement défaillant, désorganisé, dysfonctionnel (superposition des structures de commandement) et peu compétent[7] qui nécessite un profond relifting. Le népotisme et le clientélisme ne cessent de s’incruster dans l’armée.
Les efforts présidentiels, désordonnés et non conceptualisés dans un plan global stratégique de réforme des services de sécurité – comme le recommande notamment le rapport parlementaire sur l’état de siège – n’impactent pas encore l’efficacité opérationnelle des FARDC.
Les récentes attaques au Sud-Kivu et au Nord-Kivu montrent que la menace sécuritaire en RDC provient en grande partie de l’intervention des pays limitrophes. L’option militaire, via l’état de siège, ne nous semble pas être une solution appropriée à la crise sécuritaire à l’est de la RDC. La crise est à la fois politique, géopolitique, sociologique et militaire. Elle nécessite une approche holistique, notamment régionale avec un appui ferme de la communauté internationale comme en 2013 lors de la défaite du M23.
Outre l’accélération de la mise en place d’un nouveau plan de réforme des FARDC, en ce comprise la réforme de la justice militaire, il y a urgence de mettre en place un ambitieux Plan National de la Sécurité Intégrale qui comprendrait l’allocation des ressources financières appropriées pour renforcer les institutions militaires et de sécurité.
Dans les secteurs opérationnels, il faudrait procéder au relèvement des officiers autochtones ayant longtemps presté à l’Est du pays, ainsi qu’à la relève, au reconditionnement et à la réorganisation rapide des unités engagées dans les opérations depuis plusieurs années. Il s’agit principalement des unités et des militaires issus des anciennes rébellions qui ont sévi dans la zone. Il faudrait résoudre de manière efficace la question de la maîtrise des effectifs en faisant respecter l’application des tableaux de dotation (TD) conformément aux tableaux organiques (TO).
Il faudrait en même temps s’investir dans le renforcement de la collaboration et de la restauration des liens de confiance entre les civils et les militaires car aucune guerre ne peut se gagner sans la confiance de la population. Or la situation de l’état de siège – avec les tracasseries administratives, la présence des militaires dans les mines et dans les exploitations agricoles privées, ainsi que les dérives liberticides qu’elle entraine -, ne cesse de creuser le fossé de méfiance entre les populations civiles et les militaires.
Il faudrait en outre revoir les mécanismes de la mise en œuvre du Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (PDDRC-S) dont la structuration actuelle sème le doute sur son efficacité. En effet, son coordonnateur, Tommy Tambwe Ushindi, ancien responsable rebelle du M23, est contesté par plusieurs acteurs. Il est soupçonné d’entretenir encore des liens avec des groupes armés qui continuent à tuer à l’Est du pays.
Enfin, il faudrait plaider pour une implication active de la MONUSCO et une meilleure collaboration et coordination des opérations et des actions avec les FARDC et la société civile.
Plutôt que de continuer de gouverner par défi en se plongeant la tête dans le sable, nous invitons les autorités congolaises à prendre en compte les constats et les recommandations du rapport parlementaire. Ce rapport constate entre autres que la proclamation de l’état de siège n’a pas été sous-tendue par une planification d’actions stratégiques de l’état de siège. Elle l’a été sans un montage financier conséquent et cohérent, sans définition d’objectifs militaires et sans un chronogramme d’actions stratégiques, opérationnelles et tactiques. Le rapport parlementaire rejoint le crédo d’AFRIDESK. Il recommande au Gouvernement (surtout au Président[8]) de définir une politique nationale de sécurité avec toutes ses composantes dans un schéma de plan de réforme de la sécurité adaptée et révisée par une loi de programmation militaire à soumettre au Parlement. C’est à ce niveau précis que l’on pourrait évaluer le degré de volonté politique du Commandant suprême des forces armées de vouloir instaurer la sécurité en RDC.
Références
[1] https://www.7sur7.cd/2021/11/08/est-de-la-rdc-plus-de-1500-civils-tues-depuis-linstauration-de-letat-de-siege-lucha.
[2] International Crisis Group, RD Congo : en finir avec la violence cyclique en Ituri, Rapport Afrique N°292 | 15 juillet 2020.
[3] https://www.amnesty.org/download/Documents/100000/afr620062003fr.pdf.
[4] Assemblée nationale de la RDC, Rapport de synthèse des auditions sur l’évaluation de l’état de siège, août 2021.
[5]Ibid.
[6] https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/l-entretien/20211105-patrick-muyaya-il-est-extr%C3%AAmement-dangereux-de-raviver-des-questions-tribales-en-rdc.
][7][/size] Les compétences des militaires restent insuffisantes et la formation de base des officiers est au rabais.
[8] La défense est un domaine de collaboration entre le Président et le Gouvernement. En réalité, en RDC, la défense reste un domaine de chasse gardée du Président. Le ministre de la Défense reste sans portefeuille. Il ne dispose d’aucun droit d’initiative sur l’affectation de ce budget et son contrôle. Ce sont d’autres personnes de l’entourage direct du chef de l’Etat, notamment de la Maison militaire du Président, qui se chargent d’actionner les lignes budgétaires de l’armée.
"6 mois depuis l'instauration de l’Etat de siège : la situation sécuritaire toujours préoccupante (Asadho) - 16.11.2021,
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-96351_6_mois_depuis_l_instauration_de_l_etat_de_siege_la_situation_securitaire_toujours_preoccupante_asadho.html
"Nouvelle prorogation de l’État de siège : Félix Tshisekedi échange ce mercredi avec les élus du Nord-Kivu et de l’Ituri - 17 novembre 2021
= https://www.politico.cd/encontinu/2021/11/17/nouvelle-prorogation-de-letat-de-siege-felix-tshisekedi-echange-ce-mercredi-avec-les-elus-du-nord-kivu-et-de-lituri.html/97602/
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-96376_etat_de_siege_l_assemblee_nationale_convoque_une_pleniere_pour_une_nouvelle_prorogation.html
"RDC: les députés évaluent l'efficacité de l'état de siège dans l'est du pays -16/08/2021
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210816-rdc-les-d%C3%A9put%C3%A9s-%C3%A9valuent-l-efficacit%C3%A9-de-l-%C3%A9tat-de-si%C3%A8ge-dans-l-est-du-pays
Trois mois après la proclamation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, les députés procèdent à l’évaluation de son efficacité. Les députés veulent avoir des explications claires avant de procéder à une éventuelle sixième prorogation de l’état de siège dans ces deux provinces. Ils ne comprennent pas pourquoi et comment les violences se poursuivent en dépit des moyens déployés.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Tous les ministres et officiers supérieurs de l’armée auditionnés par les députés sont revenus sur le manque de moyens, qui ne faciliterait pas les opérations sur le terrain. L’armée recourt souvent aux drones de la Monusco pendant ses opérations et bénéficie parfois de la logistique de la mission onusienne pour le transport des militaires blessés.
Quel rôle pour la Monusco dans ce dispositif
Bertin Mubonzi, président de la commission Défense et Sécurité, a écrit au président de l’Assemblée nationale, pour que les ministres des Finances et du Budget soient à leur tour auditionnés afin d'apporter des explications sur la question des moyens. Il demande aussi que la Monusco soit invitée pour détailler son appui à la lutte contre les groupes armés, particulièrement pendant l'état de siège.
Il sera également question de la particularité de l’apport des troupes kényanes qui se déploient sur le terrain dans le cadre de la Brigade d’intervention rapide de la mission onusienne.
Pour un meilleur suivi, des commissions ad hoc ont été créées au sein de la commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale. Le député Juvénal Munubo veut quant à lui avoir des explications claires sur les moyens alloués au nouveau programme de DDR et les différents projets rattachés.
"Violences dans les territoires de Beni et Irumu en RDC: un rapport accablant et «fouillé» - 10/11/2021
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211110-violences-dans-les-territoires-de-beni-et-irumu-en-rdc-un-rapport-accablant-et-fouill%C3%A9
"Beni: l’ONG CRDH plaide pour l’évaluation de l’Etat de siège avant la prochaine prorogation - 15/11/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/11/16/actualite/securite/beni-long-crdh-plaide-pour-levaluation-de-letat-de-siege-avant-la
"RDC-Rutshuru: Six militaires soupçonnés d'être des "coupeurs de route" arrêtés - 16 novembre 2021
= https://actualite.cd/2021/11/16/rdc-rutshuru-six-militaires-soupconnes-detre-des-coupeurs-de-route-arretes
= https://afrique.lalibre.be/65583/arrestations-et-condamnations-de-militaires-dans-lest-de-la-rdc
"Quatre escadrons de la police déployés au Nord-Kivu et en Ituri pour « renforcer la sécurité » des zones libérées par l’armée - 16/11/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/11/16/actualite/securite/quatre-escadrons-de-la-police-deployes-au-nord-kivu-et-en-ituri-pour
"Etat de siège au Nord-Kivu : des centaines de rebelles neutralisés en 6 mois, selon l'armée - 15/11/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/11/15/actualite/securite/etat-de-siege-au-nord-kivu-des-centaines-de-rebelles-neutralises-en-6
"Etat de siège : le CEPADHO appelle la population à la « solidarité » avec les FARDC, après l’attaque de Bashu - 15/11/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/11/15/actualite/securite/etat-de-siege-le-cepadho-appelle-la-population-la-solidarite-avec-les
"Tanganyika : les FARDC récupèrent plusieurs villages jadis occupés par des miliciens - 15/11/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/11/15/actualite/securite/tanganyika-les-fardc-recuperent-plusieurs-villages-jadis-occupes-par
"RDC : Voici les principaux projets du gouvernement qui seront financés par le Budget 2022 - 15/11/2021
= https://7sur7.cd/2021/11/15/rdc-voici-les-principaux-projets-du-gouvernement-qui-seront-finances-par-le-budget-2022
Devant la représentation nationale ce lundi 15 novembre 2021, le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a dévoilé les principaux projets à financer par son gouvernement pour 2022 en République démocratique du Congo. Il s'agit, d'après lui, entre autres de :
- Travaux de lutte anti-érosive à travers le pays ;
- L'acquisition des matériels pour l'installation de la fibre optique en vue de la migration vers le système téléphonique CUCM ;
- La construction des bâtiments devant abriter les Tribunaux de paix dans 145 territoires ;
- La pacification et la stabilisation de l'Est ;
- La réhabilitation et la construction des infrastructures devant abriter les 9èmes Jeux de la Francophonie ;
- L'acquisition des matériels informatiques pour la numérisation des administrations financières ;
- La création et le déploiement de la chaîne de la recette ;
- La réhabilitation des prisons à travers le pays ;
- La construction, la réhabilitation et l'entretien des routes, voiries et édifices publics en vue du désenclavement du pays ;
- La modernisation des parcs de la Foire internationale de Kinshasa ;
- L'acquisition d'équipements nécessaires à la certification des réserves pétrolières et gazières ;
- La construction de la Tour administrative des hydrocarbures ;
- L'électrification, par énergie solaire, de 145 territoires de la RDC et de 15 chefs-lieux des provinces ;
- L'appui au développement du site Inga et d'accès à l'électricité ;
- L'extension des systèmes d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement ;
- La réhabilitation des ports fluviaux et lacustres, des routes nationales et des voies ferrées ;
- L'appui à la relance de la Minière de Bakwanga (MIBA).
Il sied de signaler que tous ces projets seront financés par la loi de finances exercice 2022 évaluée à plus de 10 milliards de dollars américains, qui est en examen à l'Assemblée nationale.
"Assemblée nationale : le député Jackson Ausse appelle à revoir la répartition budgétaire en vue d’améliorer les 3,95% réservés à la défense - 16 novembre 2021
= https://actualite.cd/2021/11/16/assemblee-nationale-le-depute-jackson-ausse-appelle-revoir-la-repartition-budgetaire-en
La part réservée à la défense nationale dans le projet de loi des finances de 2022 ne fait pas l’unanimité à l’Assemblée nationale. Le député national Jackson Ausse a appelé lundi 15 à revoir ce projet de loi en vue d’augmenter les 3,95% réservés à la défense.= https://actualite.cd/2021/11/16/djoli-suggere-que-le-budget-de-larmee-soit-double-comment-nous-pouvons-nous-memes-creer« Notre priorité maintenant c'est un État fort, un État fort passe par la sécurité. Nous tournons notre regard vers notre commission (ECOFIN), franchement il faut doubler, pourquoi pas tripler ce qui est prévu ici pour la défense, si ça reste comme ça c'est une manière de condamner à mort la population de l'Est dans les mains des groupes armés », a-t-il plaidé lors de débat général sur le budget 2022.[...]"
RDC : la part du budget pour la défense fait polémiques
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211117-rdc-48-heures-pour-retravailler-le-budget-de-la-d%C3%A9fense-contest%C3%A9
"Nord-Kivu : l’armée annonce le déploiement des militaires formés à Kamina et Kitona - 14/11/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/11/14/actualite/securite/nord-kivu-larmee-annonce-le-deploiement-des-militaires-formes-kamina
= https://www.radiookapi.net/2020/02/02/actualite/securite/rdc-1000-soldats-inactifs-de-la-base-de-kitona-crient-la-compassion-0
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
OU EN SONT NOS FARDC AUJOURD4HUI, OU EN EST LA REFORME ATTENDUE, OU EN EST L’ÉTAT DE SIÈGE ? AUTANT DE QUESTIONS CAPITALES SUR UN SECTEUR MAJEUR DANS NOTRE PAYS, L'INSECURITÉ DANS L'EST ÉTANT UNE ÉPINE PROFONDE QUI NÉCESSITE DES SOLUTIONS URGENTES... LE PRÉSIDENT TSHISEKEDI AFFIRME Y AVOIR DÉCOUVERT UNE MAFIA NOCIVE, QU'A-T-IL FAIT D'EFFICACE POUR L’ÉRADIQUER ???
Le pouvoir a tant reconnu l'indigence de son armée qu'il n'a pas hésité à faire appel aux troupes ougandaises pour combattre les ADF bien présents sur son sol. Quid de l'optimisation des capacités des FARDC ? Le remaniement impératif s'y fait attendre alors qu'il y a découvert une impasse structurelle qu'il fallait nettoyer mais au moment où il promet de ramener la paix à l'Est, il semble tout renvoyer à 2023, alors que fait-il à son poste ?
Il n’est certes pas facile de bouger de commandants politisés et affairistes, n’empêche qu’il y’a de la part du président Tshisekedi un fort soupçon d’impréparation. L’important secteur de forces de sécurité aurait dû être une priorité dans son programme présidentiel. Aujourd’hui s’ajoute à cet apparent amateurisme la mafia que lui-même y a découverte. 2023 pourquoi pas mais c’est une succession de retards partout dans sa gouvernance alors que le pays nécessite des réformes urgentes dans tous les domaines. Dommage !
Si nous convenons tous que l’insécurité à l’Est est une épine trop creusante pour le pays dont il faut vite se relever et que l’état actuel d’une armée aussi peu dissuasive ne le permet hélas pas il faut bien trouver de bonnes réponses à la problématique de l'armée et pas se contenter de demi-mesures genre aide de l'armée ougandaise et de la police rwandaise, deux pays dont on connait le double agenda surtout que les accords signés avec eux sont à la limite de la légalité (voir infra). Ailleurs Tshisekedi devra se poser des questions personnelles : sa réélection est-elle bien assurée si malgré l’état de siège les progrès sensibles sont absents à éradiquer l'insécurité à l'Est ? Cerise sur le gâteau, le Président nous promet la reconstruction du pays seulement à partir de février 2022. Déconcertant et pour le moins passionnant !
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Le pouvoir a tant reconnu l'indigence de son armée qu'il n'a pas hésité à faire appel aux troupes ougandaises pour combattre les ADF bien présents sur son sol. Quid de l'optimisation des capacités des FARDC ? Le remaniement impératif s'y fait attendre alors qu'il y a découvert une impasse structurelle qu'il fallait nettoyer mais au moment où il promet de ramener la paix à l'Est, il semble tout renvoyer à 2023, alors que fait-il à son poste ?
Il n’est certes pas facile de bouger de commandants politisés et affairistes, n’empêche qu’il y’a de la part du président Tshisekedi un fort soupçon d’impréparation. L’important secteur de forces de sécurité aurait dû être une priorité dans son programme présidentiel. Aujourd’hui s’ajoute à cet apparent amateurisme la mafia que lui-même y a découverte. 2023 pourquoi pas mais c’est une succession de retards partout dans sa gouvernance alors que le pays nécessite des réformes urgentes dans tous les domaines. Dommage !
Si nous convenons tous que l’insécurité à l’Est est une épine trop creusante pour le pays dont il faut vite se relever et que l’état actuel d’une armée aussi peu dissuasive ne le permet hélas pas il faut bien trouver de bonnes réponses à la problématique de l'armée et pas se contenter de demi-mesures genre aide de l'armée ougandaise et de la police rwandaise, deux pays dont on connait le double agenda surtout que les accords signés avec eux sont à la limite de la légalité (voir infra). Ailleurs Tshisekedi devra se poser des questions personnelles : sa réélection est-elle bien assurée si malgré l’état de siège les progrès sensibles sont absents à éradiquer l'insécurité à l'Est ? Cerise sur le gâteau, le Président nous promet la reconstruction du pays seulement à partir de février 2022. Déconcertant et pour le moins passionnant !
"RDC : le remaniement dans l'armée congolaise se fait attendre - 23 Déc 2021
= http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-le-remaniement-dans-larmee-congolaise-se-fait-attendre/
Félix Tshisekedi avait promis de ramener la paix à l'Est du pays et de nettoyer l'armée congolaise gangrenée par la corruption et les violations des droits de l'homme. Mais à l'approche des élections de 2023, le statu quo semble de mise.
La liste des nouvelles nominations des officiers supérieurs et des généraux de l’armée congolaise a été déposée à plusieurs reprises sur le bureau de Félix Tshisekedi. Mais à chaque fois, le président a reporté la signature de l’ordonnance. Le délicat jeu de chaise musicale pour réorganiser l’armée congolaise s’avère plus difficile que prévu. En juin dernier, le chef de l’Etat avait tapé du poing sur la table lors d’une visite à Bunia, une région de l’Est du Congo où les groupes armés sont toujours très actifs. Félix Tshisekedi avait découvert que sur les 21.000 soldats annoncés pour lutter contre les rebelles ADF, les effectifs réels n’excédaient pas les 9.000 hommes. Il avait alors dénoncé « les magouilles et la mafia » qui minaient les Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC).
Un premier remaniement très timide
En juillet, une dizaine de militaires ont été interpellés pour le détournement des fonds destinés aux soldats déployés à l’Est. Mais depuis, aucun général n’a été inquiété. Certains sont régulièrement accusés de connivence avec les groupes armés, de trafics de minerais et de violation des droits de l’homme. L’instauration de l’état de siège en mai dernier en Ituri et au Nord-Kivu, les deux provinces les plus touchées par les violences, pouvaient laisser penser qu’une profonde réorganisation de la chaîne de commandement était en vue, afin de couper les liens incestueux des militaires avec l’affairisme et les groupes armés. Mais là encore, le grand chambardement dans la chaîne de commandement des FARDC ne semble pas pour demain.
Sans relais au sein de l’appareil sécuritaire à son arrivée à la présidence début 2019, Félix Tshisekedi a tenté de remanier par petites touches les FARDC, notamment en écartant John Numbi, soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat de Floribert Chebeya. Mais les généraux Gabriel Amisi « Tango Four », Akili Mundos ou Fall Sikabwe, accusés de crimes de guerre et sous sanctions internationales, n’ont pas été inquiétés.
Statu quo jusqu’en 2023
Le chef d’état-major des FARDC, Célestin Mbala, est clairement sur la sellette. Accusé d’avoir menti au président Tshisekedi sur les effectifs déployés à l’Est et soupçonné « de faire du business », ce militaire en âge d’être en retraite, n’a pas la confiance du chef de l’Etat. Mais le remplacer s’avère délicat. Les deux plus hauts gradés pour lui succéder sont Jean-Claude Yav et Gabriel Amisi. Le premier est jugé trop proche de Joseph Kabila et le second, même s’il a déclaré sa loyauté envers Tshisekedi, est sous sanctions internationales et dans le viseur des Etats-unis.
Célestin Mbala pourrait donc être confirmé à son poste, « au moins jusqu’en 2023 » nous confie une source sécuritaire. « Mbala est le moindre mal. Tshisekedi avait promis le poste à Jean-Claude Yav si Mbala était débarqué, mais le président n’a pas du tout confiance en lui ». Le statu quo pourrait donc être de mise au sein des FARDC jusqu’à la prochaine présidentielle. « Félix craint des remous dans l’armée avant les élections, analyse notre source. C’est un problème de timing. Le président aurait dû réorganiser l’armée après sa rupture avec Joseph Kabila. Maintenant, c’est un peu tard ».
Du changement dans la police congolaise ?
Un remaniement est pourtant toujours évoqué au sein de la Maison militaire, où officie Franck Ntumba. Ce dernier se verrait bien prendre en main la police congolaise et remplacer ainsi son actuel patron Dieudonné Amuli. « La sécurisation du processus électoral serait alors entre de bonnes mains pour 2023 » estime un fin connaisseur du dossier. Félix Tshisekedi est donc tenté par ne rien toucher dans la sphère sécuritaire à l’approche des élections. Et surtout au sein de l’armée congolaise, où les généraux écartés de la chaîne de commandement pourraient devenir des menaces pour Kinshasa. Le grand bouleversement dans l’armée congolaise attendra donc encore un peu.
"RDC : Félix Tshisekedi offre 51 véhicules aux généraux des FARDC - décembre 24, 2021
= https://depeche.cd/2021/12/24/rdc-felix-tshisekedi-offre-51-vehicules-aux-generaux-des-fardc/
"Coopération policière RDC – Rwanda : un protocole d’accord illégal et dangereux – JJ Wondo - 23 décembre 2021
= https://afridesk.org/cooperation-policiere-rdc-rwanda-un-protocole-daccord-illegal-et-dangereux-jj-wondo/
La Police nationale congolaise (PNC) et la Rwanda national police (RNP) ont signé le 13 décembre 2021 à Kigali au siège général de la police nationale rwandaise à Kacyiru un protocole d’accord pour officialiser la coopération bilatérale transfrontalière dans diverses questions urgentes de maintien de l’ordre. Cet accord a été matérialisé par les signatures du commissaire général Dieudonné Amuli Bahigwa et son homologue rwandais, l’inspecteur général de police (IGP) Dan Munyuza.
Très peu d’éléments du contenu de ce protocole d’accord sont connus par le public, si ce ne sont les allégations répandues sur les réseaux sociaux faisant état de la possibilité pour les éléments de la police rwandaise de venir opérer en territoire de la RDC, sans savoir si les policiers congolais peuvent également intervenir dans le territoire rwandais. Cela a poussé la population de Goma de manifester énergiquement avec un bilan macabre de deux morts (dont un policier) et six blessés[1].
Cependant, selon les déclarations publiques des autorités policières concernées, le protocole d’accord signé oblige les deux institutions policières à unir leurs efforts contre la criminalité transnationale organisée et le terrorisme ; la contrebande et le trafic de stupéfiants et de substances psychotropes ainsi que de leurs précurseurs ; la contrefaçon de monnaie et la prolifération des armes légères et de petit calibre. D’autres domaines de partenariat incluent l’expertise et le partage de renseignements, la conduite d’opérations conjointes ou simultanées, la lutte contre la cybercriminalité, la traite des êtres humains, le trafic d’organes et la fraude documentaire.
Aussi, la police rwandaise a réitéré l’engagement du Rwanda à travailler avec la police de la RDC et d’autres institutions policières régionales pour établir une unité opérationnelle conjointe à Goma afin de collecter des informations sur les activités terroristes dans la région.
La coopération policière interétatique doit se conformer aux principes de droit international et de droit interne des Etats concernés
La criminalité organisée et le terrorisme sont de nouvelles menaces qui s’internationalisent et ne connaissent plus de frontières en raison de tendances telles que la mondialisation croissante et l’imbrication des organisations criminelles internationales dans la société. La coopération internationale des services de sécurité est devenue au fil des années une composante absolument indispensable de la prévention et de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. La coopération policière internationale requiert également un besoin crucial de coordination et de clarification pour une meilleure efficacité, ainsi qu’une attention permanente pour garantir non seulement le respect des libertés et droits fondamentaux des citoyens, mais aussi la souveraineté et l’intégrité territoriale des États concernés.
Cela doit absolument se réaliser dans un cadre bien réglementé à la fois par le droit international et le droit interne de chaque État concerné. Cela exige des accords de coopération clairs et précis pour éviter des zones d’ombre.
Les matières relatives à la défense et à la sécurité sont tellement sensibles en ce qu’elles concernent la souveraineté, l’intégrité territoriale, et l’indépendance d’un Etat ainsi que les droits et libertés de ses citoyens qu’elles ne peuvent être traitées avec légèreté et en toute irresponsabilité.
Dans le cadre de la coopération policière transfrontalière interétatique, la doctrine internationale requiert qu’il n’y ait pas de coopération policière interétatique sans accord de coopération étatique signé par les autorités politiques habilitées et ratifié par les parlements nationaux respectifs des deux États concernés.
C’est le cas des accords de Schengen dans l’Union européenne, qui permettent notamment la possibilité de l’observation des passages de frontières des polices des Etats concernés ou de poursuite d’une personne suspectée d’infraction sur le territoire d’un autre Etat signataire ayant un frontière terrestre contiguë avec l’Etat de la police poursuivante.
Dans le cadre des accords de Schengen, l’observation transfrontalière[2] permet aux officiers de police d’un pays, dans le cadre d’une enquête judiciaire, de continuer sur le territoire d’un autre pays Schengen la surveillance et la filature d’une personne présumée avoir commis des faits d’une certaine gravité ou d’une personne à l’égard de laquelle il y a de sérieuses raisons de penser qu’elle peut conduire à l’identification ou à la localisation de la personne susmentionnée.
La police d’un État Schengen peut franchir les frontières nationales terrestres pour poursuivre une cible, si elle n’est pas en mesure de prévenir à l’avance la police du deuxième État avant l’entrée dans ce territoire, ou si les autorités du deuxième État sont dans l’incapacité d’atteindre le lieu de la poursuite à temps. Chaque Etat membre définit dans une déclaration les modalités d’exercice de la poursuite sur son territoire pour chacune des parties contractantes avec laquelle il a une frontière commune[3].
Le protocole d’accord entre la RDC et le Rwanda est illégal, nébuleux et dangereux
Le mémorandum qui vient d’être signé entre la RDC et le Rwanda présente les atours caractéristiques d’une diplomatie occulte. Sur le plan du droit international, il viole l’article 102 de la charte de l’ONU. En effet, l’Article 102 stipule que tout traité ou accord international conclu par un État Membre après l’entrée en vigueur de la Charte doit être enregistré auprès du Secrétariat; à défaut, il ne pourra pas être invoqué devant un organe de l’Organisation des Nations Unies.
Par ailleurs, sur le plan du droit public interne congolais cet accord viole l’article 213 de la Constitution congolaise. En effet, cet article prévoit que seul le président de la république ou le gouvernement central sont autorisés à négocier, ratifier ou conclure les traités et les accords internationaux (article)[4].
En effet, de tels accords ne peuvent se faire en principe qu’au moyen des traités et des accords de coopération policière bilatéraux ou multinationaux permettant aux services de police de mener des actions sur le territoire de ces pays voisins (patrouilles mixtes, poursuites transfrontalières, etc.).
Derrière ces accords, il y a le principe de réciprocité qui veut que, pour le cas sous analyse ici, si la police rwandaise est appelée à mener des opérations sur le territoire congolais, les éléments de la PNC doivent également être autorisés à opérer sur le territoire rwandais. Rien n’est dit sur cet aspect.
Par ailleurs, les accords de coopération policière doivent être strictement encadrés sur la délimitation du périmètre territorial d’action des polices concernées, la définition précise des modalités d’exercice de la poursuite sur son territoire pour chacune des parties contractantes avec laquelle il a une frontière commune contiguë et surtout sur l’usage des moyens de contrainte. Nous n’avons non plus aucune information sur ces aspects opérationnels.
Conclusion
En allant conclure un accord de coopération policière bilatérale entre la RDC et le Rwanda, le Général Dieudonné Amuli Bahingwa a violé la Constitution congolaise. Même s’il s’est défendu devant la presse que sa visite au Rwanda ne concernait pas l’invitation de la police rwandaise à venir opérer en RDC. Le général Amuli a été incapable d’exhiber devant la presse le document reprenant le contenu complet de ce mémorandum pour lever toute équivoque et tout soupçon sur les finalités de ce mémorandum.
Sachant que par le passé les autorités congolaises avaient permis aux éléments de l’armée rwandaise d’opérer en tenues militaires des FARDC, rien ne nous garantit aujourd’hui qu’en cas d’intervention des éléments de la police rwandaise, ceux-ci ne seraient des militaires rwandais déguisés en policiers.
Enfin, nous nous questionnons sur les intentions réelles derrière cette précipitation de vouloir conclure ce mémorandum flou avec le Rwanda, dont on ne connait pas la teneur, juste au moment où l’armée ougandaise, dont le pays est en conflit ouvert avec le Rwanda dans leurs frontières communes, intervient en RDC dans une zone confrontée également par le Rwanda.
Enfin, si la volonté est de créer une unité de coordination opérationnelle régionale, nous conseillerions le président Félix Tshisekedi à œuvrer pour ressusciter la CEPGL[5]. Ainsi, les autorités des Etats-membres de cette organisation sous régionale peuvent installer à Gisenyi, le siège de la CEPGL, le centre régional de l’unité opérationnelle conjointe avec l’Ouganda, le Burundi & la RDC, élargie à la Tanzanie. Au cas contraire, les Congolais doivent rejeter avec énergie ce qui s’apparente à une forme de réoccupation militaire déguisée de la RDC par le Rwanda. D’autant plus que le fameux accord semble avoir été signé sans associer les ministères des Affaires étrangères et de la Coopération régionale ni les ministres de l’Intérieur des deux pays concernés.
Références
[1] https://cas-info.ca/2021/12/goma-les-manifestations-contre-la-pretendue-arrivee-de-la-police-rwandaise-font-2-morts-et-6-blesses/.
[2] Cette possibilité est cependant très encadrée. L’observation est en effet soumise, sauf urgence, à l’autorisation préalable de l’Etat sur le territoire duquel elle s’effectue, sur la base d’une demande d’entraide judiciaire. Si l’autorisation préalable de l’Etat concerné n’a pu être obtenue en raison de l’urgence, l’observation doit prendre fin dès que l’Etat sur le territoire duquel se déroule l’observation le demande et au plus tard, en cas de silence de ce dernier, cinq heures après le franchissement de la frontière.
[3] http://www.espaces-transfrontaliers.org/ressources/themes/securite-police/securite-police-2/.
[4] Article 213 de la Constitution RDC : Le Président de la République négocie et ratifie les traités et accords internationaux.
Le Gouvernement conclut les accords internationaux non soumis à ratification après délibération en Conseil des ministres. Il en informe l’Assemblée nationale et le Sénat.
[5] Communauté économique des pays des Grands-Lacs.
= https://afridesk.org/quelle-mission-de-larmee-ougandaise-en-rdc-neutraliser-les-adf-ou-ancrer-loccupation-jj-wondo/
"Félix Tshisekedi : "La construction de notre pays commence en février 2022" - 24 décembre 2021
= https://www.7sur7.cd/2021/12/24/felix-tshisekedi-la-construction-de-notre-pays-commence-en-fevrier-2022
Le président de la République démocratique du Congo a révélé que la construction du pays débutera au cours de l'année 2022. Il l'a annoncé dans son meeting tenu à la Grand-Place Saint Jean-Baptiste de Bonzola en ville de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental), ce vendredi 24 décembre 2021.
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a indiqué que ces trois dernières années étaient essentiellement consacrées à la diplomatie afin de remettre le pays dans le concert des Nations.
Il rapporte également que la non performance de la coalition FCC-CACH justifie le retard constaté pour le début des actions à impact visible depuis sa prise des fonctions.Le chef de l'État a par ailleurs indiqué que son pouvoir changera le vécu de la population congolaise.« Le travail que nous avons fait à l'international va prendre fin en février 2022 et la construction de notre pays va commencer. Je sais que vous allez vous demander si depuis trois ans, le travail n'avait pas encore commencé pourquoi. La construction n'avait pas encore commencée parce-qu'à l'issue des élections de 2018, nous avions gagné la présidence mais nous n'avions pas la majorité à l'Assemblée nationale moins encore au Sénat. Nous étions obligé de coaliser avec le FCC en oubliant leurs méfaits. Mais malheureusement, cela n'avait pas marché », a déclaré le président Félix Tshisekedi devant une foule immense.Signalons que c'est pour la première fois que le président Félix Tshisekedi arrive dans l'espace Kasaï depuis son élévation à la magistrature suprême de la République démocratique du Congo.« Nous avons beaucoup à faire. Ne soyez pas triste. Gardez l'espérance et la foi parce-que nous ne sommes pas au pouvoir pour faire souffrir le peuple. Ce pouvoir pour le quel nous avons souffert, c'est pour arranger chez nous et partout au Congo », a-t-il renchéri.
"Ituri : 26 personnes tuées à Lidjo par des miliciens de la CODECO - 23/12/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/12/23/actualite/securite/ituri-26-personnes-tuees-lidjo-par-des-miliciens-de-la-codeco
"État de siège : Ituri a besoin de plus d’effectifs militaires - 21-12-2021
= https://www.lepotentiel.cd/g?post=2889
"Lubumbashi : 5 personnes tuées par des bandits armés - 22/12/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/12/22/actualite/securite/lubumbashi-5-personnes-tuees-par-des-bandits-armes
" RDC : pour vaincre le terrorisme, l’armée doit changer en profondeur - 10 décembre 2021
= https://www.jeuneafrique.com/1277954/politique/rdc-pour-vaincre-le-terrorisme-larmee-doit-changer-en-profondeur/
"Dans l'est de la RDC, l'armée développe de nouvelles stratégies contre les ADF - 15/10/2021
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211015-dans-l-est-de-la-rdc-l-arm%C3%A9e-d%C3%A9veloppe-de-nouvelles-strat%C3%A9gies-contre-les-adf
"Résurgence de l’activisme des combattants M23: les députés nationaux élus au Nord-Kivu expriment leur « grande inquiétude » au sujet de la situation à Runyoni - 24 décembre 2021
= https://actualite.cd/2021/12/24/resurgence-de-lactivisme-des-combattants-m23-les-deputes-nationaux-elus-au-nord-kivu
"Nord-Kivu : la Police va intensifier ses patrouilles pour sécuriser les habitants, assure le maire de Beni - 25/12/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/12/25/actualite/securite/nord-kivu-la-police-va-intensifier-ses-patrouilles-pour-securiser-les
"« Je vous affirme qu’il n’y a pas et n’y aura pas des Policiers Rwandais à Goma » (Mboso) - 24.12.2021
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-98045_je_vous_affirme_qu_il_n_y_a_pas_et_n_y_aura_pas_des_policiers_rwandais_a_goma_mboso.html
"RDC-Ouganda : la collaboration des armées est une demande des parlementaires de l’Ituri et du Nord-Kivu - 02/12/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/12/03/actualite/politique/rdc-ouganda-la-collaboration-des-armees-est-une-demande-des
"Père Noël et non père promesse - 24/12/2021
= https://www.forumdesas.net/2021/12/pere-noel-et-non-pere-promesse/
S’agirait-il du cahier d’un retour au pays natal, façon Aimé Césaire ou d’une simple virée dans le Kasaï de ses ancêtres ? La réponse ne saurait tarder. Pour l’heure, laissons notre « Fatshi national » passer Noël sur ses terres de Mbuji-Mayi. Un immense cadeau pour la population du chef-lieu du Kasaï- Oriental qui, sevré à jamais de la figure tutélaire d’Etienne Tshisekedi, voit ce dernier à travers le fils.
Mais, Félix-Antoine Tshisekedi n’est plus que le fils de son père. Il est devenu voici, près de trois ans, Président de la république. Ce n’est donc plus un homme qui prêche et prophétise le « grand soir » sur fond d’un discours nihiliste très UDPS qui retrouve les siens.
Normal que, derrière les millions de « Joyeux Noël » , de « Bon retour ou bienvenue« … c’est selon, de « Fatshi béton viva« … se cachent mal des attentes aussi himalayennes que prégnantes. Une pauvreté, mieux un dénuement qui, couplé avec l’appellation « capitale mondiale du diamant« , résonne comme un parfait oxymore.
"La une de la presse cette semaine à Kinshasa
À la Une: violences et bavures policières - 25/12/2021
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/la-une-de-la-presse-cette-semaine-%C3%A0-kinshasa/20211225-%C3%A0-la-une-violences-et-bavures-polici%C3%A8res
Une semaine mouvementée. Des policiers qui assassinent, d’autres qui tirent sur des personnalités.
Un jeune congolais meurt dans un bureau de police à Kinshasa, affiche le Soft International qui publie des images de la victime, torse nu, ligoté par derrière, ne portant qu’un sous vêtement en train de subir des atrocités. Des scènes de tortures qui ont été filmées sans nul doute par des policiers, peut-on lire dans le Soft International.
« Mpunga torturé et tué dans les locaux de la police », titre de son côté le trihebdomadaire Africanews, qui constate que l’État de droit prend un sérieux coup. « L’affaire fait grand bruit et choque les consciences », écrit ce journal qui relate qu’Olivier Mpuna, une trentaine d'années, fils unique de sa mère, a été retrouvé mort dans le cachot de la police congolaise. Une histoire d’emprunt d’un véhicule non restitué en temps convenu selon la convention. « La Direction générale des renseignements et des services spéciaux au banc des accusés », affirme Africanews qui cite le député provincial Gérard Mulumba qui dénonce le fait qu’on a tenté de maquiller les faits en suicide. Une tricherie mise à découvert par des images en circulation sur les réseaux sociaux et qui montrent des scènes de tortures. Les auteurs ont été appréhendés et déférés en justice pour être jugés en flagrance, rapporte le trihebdomadaire.
Dans le quotidien L’Avenir, Alexis Gisaro (le ministre des infrastructures et des travaux publics) et des députés visés par des tirs alors qu’ils étaient en visite des chantiers du projet « Tshilejelu ». Visiblement, il était question d’apprécier l’évolution des travaux et voir les correctifs à apporter lorsque des policiers bien armés ont ouvert le feu, explique le journal qui parle des blessés. « Quelles sont les raisons de ces tirs et qui a donné l’ordre de tirer ? » s’interroge le journal qui poursuit : « Il paraît que c’est un sujet belge qui a ordonné à la police nationale congolaise de tirer sur un ministre d’État et des députés ». Le député Auguy Kalonji, cité dans le journal, déclare. : « On ne va pas se laisser faire et on nous a dit que c’est qu’ils font tous les jours contre nos populations ».
Le quotidien Le Potentiel n’y va pas par quatre chemins. Dans sa rubrique à Haute Voix, l’éditorialiste évoque « Les ratés de la réforme » pour expliquer cette série noire que sont les bavures policières en cascade.« Cette attitude suscite une remise en question de différentes réformes insufflées à nos unités de police », écrit le confrère du journal Le Potentiel pour qui cette attitude a suscité une remise en question de différentes réformes à nos unités de police, sans aucune vision d’ensemble.« À vrai dire, le problème se situe au départ, poursuit l’éditorialiste avant d’ajouter : regardons bien notre police. Qui y sont recrutés et avec quel profil ? Ce sont des ratés de nos familles, pour la plupart des rebuts de la société, des individus venus des rébellions, soutient le confrère qui conclut : pas vraiment des jeunes recrutés pour faire carrière, pas de conditions attrayantes pour en faire une véritable profession. »
"LA SEMAINE DE JB PLACCA
Et l’incurie n’en finit pas de tuer - 25/12/2021
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/la-semaine-de/20211225-et-l-incurie-n-en-finit-pas-de-tuer
"Tshisekedi à Mbuji-Mayi : « notre pouvoir n’est pas seulement des Baluba » -25.12.2021
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-98073_tshisekedi_a_mbuji_mayi_notre_pouvoir_n_est_pas_seulement_des_baluba.html
"RDC : Félix Tshisekedi offre 51 véhicules aux généraux des FARDC - décembre 24, 2021
= https://depeche.cd/2021/12/24/rdc-felix-tshisekedi-offre-51-vehicules-aux-generaux-des-fardc/
"Beni : situation sécuritaire relativement calme depuis le lancement des opérations conjointes FARDC-UPDF( armée) - 21/12/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/12/23/actualite/securite/beni-situation-securitaire-relativement-calme-depuis-le-lancement-des
"Prouesses constatées dans la traque des ADF et autres groupes armés dans l’Est/RDC : Félix Tshisekedi salue la détermination et l’engagement des FARDC -16 décembre 2021
= https://laprosperiteonline.net/2021/12/16/a-chaud/prouesses-constatees-dans-la-traque-des-adf-et-autres-groupes-armes-dans-lest-rdc-felix-tshisekedi-salue-la-determination-et-lengagement-des-fardc/
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/29/est-de-la-rdc-l-approche-militaire-risque-de-renforcer-les-groupes-armes-plutot-que-de-les-detruire_6104027_3212.html
= https://information.tv5monde.com/afrique/rdc-une-promesse-de-resultats-apres-un-mois-d-etat-de-siege-au-nord-kivu-et-en-ituri-411319
= https://theconversation.com/une-centaine-de-groupes-armes-seme-le-chaos-au-congo-130100
= http://congoresearchgroup.org/etat-de-siege-ou-dysfonctionnement-de-letat-au-nord-kivu/?lang=fr
= https://www.radiookapi.net/2021/12/20/actualite/securite/juvenal-munobo-mettre-fin-letat-de-siege-sans-resultats-serait-comme
= https://www.radiookapi.net/2021/12/22/actualite/securite/ituri-la-police-demantele-un-reseau-de-presumes-criminels-bunia
= https://afrique.lalibre.be/66886/rdc-huit-militaires-tues-dans-deux-attaques-de-rebelles-presumes/
= https://actualite.cd/2021/12/24/mboso-sur-les-operations-conjointes-fardc-updf-cest-la-materialisation-de-la-nouvelle
= https://www.7sur7.be/monde/le-president-uruguayen-celebre-noel-avec-les-casques-bleus-dans-l-est-de-la-rdc~abce7690/?referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F
= https://www.france24.com/fr/afrique/20211129-la-rdc-autorise-l-arm%C3%A9e-ougandaise-%C3%A0-combattre-les-rebelles-d-adf-sur-son-territoire
= https://actualite.cd/2021/12/23/sud-kivu-la-societe-civile-appelle-les-casques-bleus-plus-dengagement-avec-ce-nouveau
= https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/rdc-1-300-morts-depuis-l-instauration-de-l-etat-de-siege-dans-l-est_2162113.html
= https://www.rtbf.be/info/monde/detail_rdc-incursion-de-militaires-rwandais-au-nord-kivu?id=10862599
= https://www.237online.com/les-forces-armees-de-la-rdc-et-de-louganda-detruisent-plusieurs-bases-terroristes/
= https://podcast.ausha.co/po-na-gec/la-rdc-peut-elle-sortir-de-l-etat-de-siege
"Qui vivre verra ! -24 décembre 202
= https://laprosperiteonline.net/2021/12/24/rasoir/qui-vivre-verra/
Il n’y a aucun débat là-dessus. C’est une évidence, en tant que Chef de l’Etat et Président de la République, l’une des fonctions essentielles de Félix Tshisekedi est, notamment, de représenter l’Etat à l’extérieur ainsi que son peuple à l’intérieur. Ses multiples voyages à l’étranger auront, à maintes reprises, suscité beaucoup de commentaires à tort ou à raison dans le chef de ses compatriotes qui attendaient et d’ailleurs, continuent à attendre beaucoup de lui. D’après les enquêtes du Professeur Jean-Paul Tsasa, depuis son accession à la magistrature suprême, jusqu’à ce jour, le successeur de Joseph Kabila aura ainsi effectué 104 voyages dont 78 en dehors de la RDC. Il aurait visité 8 provinces sur les 26 que compte la RDC. 86 conseils des ministres ont été tenus sous sa gouvernance. La question à laquelle tout le monde se pose aujourd’hui, est celle de savoir : en quoi tous les voyages et Conseils des ministres auront servis à cette Nation en termes des résultats efficients et visibles ? Qu’est-ce qui a été fait ? Où allons-nous et quels sont les objectifs restants à atteindre ? C’est ici que les fous du roi, les talibans et les combattants s’empoignèrent. [...]"
"Est de la RDC : « L’approche militaire risque de renforcer les groupes armés plutôt que de les détruire » - 29 novembre 2021
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/11/29/est-de-la-rdc-l-approche-militaire-risque-de-renforcer-les-groupes-armes-plutot-que-de-les-detruire_6104027_3212.html
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
BENI ENCORE ET TOUJOURS EN DEUIL : EN PLEIN ÉTAT DE SIÈGE ET MALGRÉ LA PRÉSENCE DES TROUPES OUGANDAISES APPELÉES A LA RESCOUSSE, UNE ATTAQUE KAMIKAZE Y A CAUSÉ AU MOINS SIX MORTS ET AU MOINS 18 BLESSÉS ! JUSQU’OÙ, JUSQU’À QUAND ???
Une fois de plus la flagrance d'une impérative et urgente restructuration de notre armée pour jouer son rôle d'une armée républicaine et dissuasive pour barrer la route aux bandits rebelles. Nos morts ne sont pas des dégâts collatéraux comme a osé le dire notre propre Chef de l’État, ce sont nos ressources et nos espaces qui représentent un appât pour les voisins diaboliques qu'il faut arrêter au plus vite !
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Une fois de plus la flagrance d'une impérative et urgente restructuration de notre armée pour jouer son rôle d'une armée républicaine et dissuasive pour barrer la route aux bandits rebelles. Nos morts ne sont pas des dégâts collatéraux comme a osé le dire notre propre Chef de l’État, ce sont nos ressources et nos espaces qui représentent un appât pour les voisins diaboliques qu'il faut arrêter au plus vite !
"Beni : 6 morts dans l’explosion d’une bombe près d’un bar - 26/12/2021
= https://www.radiookapi.net/2021/12/26/actualite/securite/beni-6-morts-dans-lexplosion-dune-bombe-pres-dun-bar
Le centre-ville de Beni ce lundi 28 juin 2021 au lendemain des deux explosions qui ont fait des blessés dans une paroisse catholique et près d’un rond-point très fréquenté. Radio Okapi/Photo Joël Bofengo.
Six personnes ont été tuées le soir du samedi 25 décembre dans l’explosion d’une bombe près d’un bar dans la ville de Beni au Nord-Kivu, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya sur la chaîne publique congolaise, la RTNC. Le ministre de la Communication et Média parle d’une œuvre d’un kamikaze.
« Il était entre 19h45 et 20h lorsqu’il y a eu une explosion à la bombe, visiblement un attentat. C’était un homme qui s’est fait exploser à l’approche d’un bar qui s’appelle In Box. Sur le coup, il s'est tué lui-même et 5 autres personnes sont décédées. Il s'agit d'un capitaine des Forces armées de la République démocratique du Congo, deux de ses filles, un homme et une femme. Donc à peu près 6 personnes sont décédées sur le coup. Il y a eu une dizaine de blessés dont deux bourgmestres adjoints qui ont été tous amenés à l'hôpital général de Beni », a expliqué Patrick Muyaya.
Le gouvernement condamne cet acte et exprime sa solidarité à la population de Beni :
« Nous condamnons cet énième attentat qui vient endeuiller le soir de Noël où les chrétiens et d’autres personnes se retrouvent en famille. Il y a des dispositions prises pour éviter les attroupements parce qu'on savait qu'en représailles des opérations en cours avec les forces Ougandaises et les FARDC, qu'il y aurait des tentatives de ce genre. Mais malheureusement, nous avons perdu ce soir des compatriotes. Nous voulons dire toute notre compassion aux compatriotes qui ont perdu la vie ce soir à cause de cette barbarie terroriste ».
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2021/12/26/explosion-dune-bombe-a-beni-au-moins-6-morts-et-13-blesses-dont-deux-bourgmestres-adjoints.html/100569/
= https://www.radiookapi.net/2021/12/26/actualite/securite/beni-6-morts-dans-lexplosion-dune-bombe-pres-dun-bar
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211225-rdc-plusieurs-victimes-dans-une-explosion-%C3%A0-la-bombe-dans-la-ville-de-beni
= https://actualite.cd/2021/12/25/nouvelle-attaque-la-bombe-beni-six-morts-et-une-dizaine-de-blesses-dont-deux
= https://www.politico.cd/encontinu/2021/12/25/beni-un-kamikaze-se-fait-exploser-dans-un-bar-la-population-appelee-a-rentrer-a-la-maison.html/100556/
"RDC: plusieurs victimes dans une explosion à la bombe dans la ville de Beni 26/12/2021
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211225-rdc-plusieurs-victimes-dans-une-explosion-%C3%A0-la-bombe-dans-la-ville-de-beni
Au moins six personnes sont décédées dans une explosion samedi 25 décembre en pleine ville de Beni, dans l'est de la RDC. Un homme a déclenché une bombe près d’un hôtel où des gens fêtaient Noël. En plein état de siège depuis le mois de mai, la province du Nord-Kivu continue à subir l'insécurité. Parmi les autres 13 blessés, admis dans des hôpitaux, figurent deux bourgmestres adjoints des communes de Mulekera et de Ruwenzori.
Selon le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Sylvain Ekenge, l’attaque a eu lieu aux environs de 20h heure locale, à l'entrée d’un bar très fréquenté d’Ishango. Il précise que le kamikaze a activé la bombe à l´entrée du bar, après avoir été « empêché par les vigiles d’accéder au bar bondé de clients », selon un communiqué officiel.
Peu après l'explosion, des jeunes en colère ont tenté de barricader le boulevard Nyamwisi entre le rond-point du 30 juin et le quartier Malepe. Mais ils ont été dispersés par la police, rapporte notre correspondant à Bukavu, William Basimike.
C’est la troisième attaque à la bombe à Beni depuis juin. La première avait visé une paroisse catholique au quartier Bustili, faisant deux blessés parmi les fidèles. La deuxième a eu lieu dans un débit de boisson, faisant pour seul victime, le kamikaze.
Pour le porte-parole du gouverneur militaire, « les terroristes ADF (Forces démocratiques alliées - NDLR), aux abois sur le plan opérationnel sur le terrain, ont actionné leurs cellules dormantes dans la ville de Beni et les agglomérations environnantes en vue de déclencher des actions contre les paisibles citoyens ».
Le maire de Beni appelle les habitants à rester chez eux. Les autorités militaires du Nord-Kivu appellent la population du territoire de Beni à la vigilance et à éviter les lieux de forte affluence pendant cette période des fêtes.
Dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, les armées congolaise et ougandaise mènent depuis le 30 novembre des opérations militaires conjointes contre des positions des rebelles du groupe d'origine ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF).
Les rebelles des ADF sont aussi accusés par Kampala d'être responsables de récents attentats sur son sol, revendiqués par l'organisation jihadiste État islamique (EI), qui présente ce groupe comme sa province en Afrique centrale (ISCAP).
" RDC: un kamikaze tue cinq personnes dans l'est en faisant exploser sa bombe - 26/12/2021
= https://www.la-croix.com/RDC-kamikaze-tue-cinq-personnes-faisant-exploser-bombe-2021-12-25-1301191873
"République démocratique du Congo : un attentat fait au moins cinq morts dans la ville de Beni, au Nord-Kivu - 26 décembre 2021
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/26/republique-democratique-du-congo-un-attentat-fait-au-moins-cinq-morts-dans-la-ville-de-beni-au-nord-kivu_6107305_3212.html
Un kamikaze a fait exploser sa bombe, samedi 25 décembre, dans un restaurant où plus d’une trentaine de personnes célébraient Noël. Les autorités accusent les rebelles du groupe ADF, affiliés à l’organisation État islamique. [...]"
"RD Congo : au moins cinq morts dans un attentat-suicide à Beni - 26/12/2021
= https://www.france24.com/fr/afrique/20211226-rd-congo-au-moins-cinq-morts-dans-un-attentat-suicide-%C3%A0-beni
"Beni: Attentat à la bombe en plein centre-ville, des morts et des blessés -25.12.2021
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-98090_beni_attentat_a_la_bombe_en_plein_centre_ville_des_morts_et_des_blesses.html
"Attentat à Beni : Félix Tshisekedi promet que les auteurs seront traqués et anéantis - 26/12/2021
= https://www.7sur7.cd/2021/12/26/attentat-beni-felix-tshisekedi-promet-que-les-auteurs-seront-traques-et-aneantis
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2021/12/26/explosion-dune-bombe-a-beni-felix-tshesekedi-promet-la-traque-et-laneantissement-des-auteurs-du-crime.html/100579/
= https://www.radiookapi.net/2021/12/26/actualite/securite/attaque-terroriste-de-beni-felix-tshisekedi-promet-la-traque-et
"Beni : qui a mené l'attaque à la bombe ?
= https://www.election-net.com/beni-qui-a-mene-lattaque-a-la-bombe/
"RDC-Beni: le service de l'action anti-mines des Nations Unies déployé sur le lieu de l’explosion, la population appelée à rester vigilante - 26 décembre 2021
= https://actualite.cd/2021/12/26/rdc-beni-le-service-de-laction-anti-mines-des-nations-unies-deploye-sur-le-lieu-de
"RDC: Tshisekedi pointe des «magouilles» dans l'armée pour expliquer l'insécurité dans l'est - 18/06/2021
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210618-rdc-tshisekedi-pointe-des-magouilles-dans-l-arm%C3%A9e-pour-expliquer-l-ins%C3%A9curit%C3%A9-dans-l-est
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211208-l-arm%C3%A9e-congolaise-et-la-monusco-signent-un-accord-pour-des-op%C3%A9rations-conjointes-dans-l-est
= https://www.radiookapi.net/2021/12/26/actualite/securite/rdc-la-cheffe-de-la-monusco-condamne-avec-la-plus-grande-fermete
= https://lesvolcansnews.net/2021/12/26/beni-bilan-actualise-de-lattentat-a-la-bombe-au-centre-ville/
= https://www.bbc.com/afrique/region-59324387
"RD Congo : Les massacres se poursuivent en dépit de l’état de siège 15 septembre 2021
= https://www.hrw.org/fr/news/2021/09/15/rd-congo-les-massacres-se-poursuivent-en-depit-de-letat-de-siege
"RDC : 2021, l’année de l’état de siège et ses prorogations - décembre 25, 2021
= https://depeche.cd/2021/12/25/rdc-2021-lannee-de-letat-de-siege-et-ses-prorogations/
"Conseil des ministres: le ministre de la Défense a présenté le rapport de l’évaluation de l’état de siège - 26.12.2021
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-98107_conseil_des_ministres_le_ministre_de_la_defense_a_presente_le_rapport_de_l_evaluation_de_l_etat_de_siege.html
"Les forces armées de la RD Congo : une armée irréformable? : bilan, autopsie de la défaite du M23, prospective - 2015
= https://searchworks.stanford.edu/view/11884545
"Etat des lieux de la réforme de l’Armée et rôle de la Société Civile dans la supervision du secteur de la Défense - Juin 2021
= http://www.africansecuritynetwork.org/assn/wp-content/uploads/2021/06/RSSJ_Re%CC%81forme_FARDC_2020-DR-commentaires-Version-finale-corrige%CC%81e-1.pdf
"Campagne anticorruption en RDC: pourquoi des officiers de l'armée sont mis aux arrêts? - 6 août 2021
= https://www.bbc.com/afrique/region-58107300
= https://blog.kivusecurity.org/fr/l-etat-de-siege-va-t-il-dans-le-bon-sens/
= https://www.un.org/fr/chronicle/article/renforcer-letat-de-droit-et-la-protection-des-civils-en-republique-democratique-du-congo
= https://www.jstor.org/stable/26873430
= https://www.defense.gouv.fr/portail/emploi2/recrutement/le-recrutement-au-ministere-des-armees
= https://www.kas.de/documents/275840/5293160/KAS+en+RDC_L%27Arm%C3%A9e+et+l%27Etat+de+Droit_2012.pdf/0495bb0a-2819-33b7-3ce1-136372ae1547?t=1568473230555
= https://www.cairn.info/revue-politique-africaine-2013-1-page-49.htm
= https://www.hamann-legal.de/upload/8Baudouin_2.pdf
PS
"RDC-Beni : le bilan de l’attaque à la bombe revu à la hausse après le décès de deux blessés - 26 décembre 2021
= https://actualite.cd/2021/12/26/rdc-beni-le-bilan-de-lattaque-la-bombe-revu-la-hausse-apres-le-deces-de-deux-blesses
Le nombre des victimes de l’explosion d’une bombe dans un resto-bar à Beni (Nord-Kivu) la soirée du samedi 25 décembre est revu à la hausse. Le bilan toujours provisoire passe de six à huit morts dont le kamikaze. Deux personnes sont décédées de leurs blessures ce matin à l’hôpital général de référence de Beni, selon le docteur Frank Fikiri, médecin directeur de cet établissement sanitaire.
Dans l’avant midi de ce dimanche, ACTUALITÉ.CD a constaté 5 corps à la morgue de l’hôpital général dont deux femmes, une fillette, un homme et le kamikaze.
Plusieurs blessés sont pris en charge dans différentes structures sanitaires de Beni, au moins 18 selon les autorités. 7 blessés sont pris en charge à l’hôpital général, 5 à la clinique Nyankunde et d’autres ailleurs. Certaines victimes n’ont pas encore retrouvé leurs familles.
Le kamikaze a visé le resto-bar Inbox, situé sur le boulevard Nyamwisi, au cœur de la ville de Beni, où une trentaine de personnes célébraient la fête de Noël ce samedi. Les autorités militaires et policières locales ainsi que le service antimines des Nations Unies (UNMAS) se sont mobilisés dans la zone de l’explosion pour évaluer les dégâts.
Ce dimanche, le resto-bar Inbox attire l'attention de plusieurs curieux qui constatent les dégâts.
"RDC : Noël sanglant à Beni - 26/12/2021
= http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-noel-sanglant-a-beni/
Une attaque à la bombe dans un restaurant de Beni rappelle que la spirale de la violence ne s'est pas attenuée malgré l'état de siège et l'arrivée des troupes ougandaises dans l'Est du Congo.
Une trentaine de personnes étaient présentes dans le restaurant « In Box » de Beni le 25 décembre 2021 :copyright: DR
8 morts et 20 blessés, c’est le dernier bilan de l’attentat meurtrier qui a endeuillé Beni le jour de Noël. Un kamikaze a fait exploser une bombe artisanale à l’entrée d’un restaurant bondé du centre-ville. L’attaque n’a pas été revendiquée, mais les autorités congolaises accusent les ADF, une rébellion congolaise d’origine ougandaise dont les responsables ont fait allégeance à l’Etat islamique.
En 2016 déjà, 22 civils avait été tués à l’arme blanche lors d’une attaque des ADF, les 24 et 25 décembre. Depuis 2013, l’église catholique a dénombré 6.000 victimes des rebelles congolais. Des massacres à l’infini, dans une région où sévit encore plus d’une centaine de groupes armés, selon le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) qui documente les violences dans l’Est du
Une pression militaire qui suscite des représailles
Ce nouveau massacre intervient dans un contexte sécuritaire inédit. La province du Nord-Kivu, avec celle de l’Ituri, a été placée en état de siège depuis le mois de mai dernier. Un état d’exception, où les militaires administrent la zone à la place des civils et devaient répondre à la promesse du président Tshisekedi de ramener la paix à l’Est. Mais après 7 mois d’état de siège, la violence n’a pas cessé et 1.300 civils sont morts.
Comme pour signifier l’impuissance de l’armée congolaise à éradiquer les groupes armés, les soldats ougandais ont été autorisés à intervenir sur le territoire congolais par Félix Tshisekedi début décembre. L’objectif affiché est de venir à bout des ADF, le groupe le plus meurtrier de la région. Mais pour l’instant, les victoires des forces congolaises et ougandaises sont bien minces : deux bastions rebelles repris et une trentaine de prisonniers.
L’attaque de Noël à Beni, ville martyre depuis presque 10 ans, est hautement symbolique. Elle rappelle qu’à chaque offensive militaire, qu’à chaque coup de boutoir contre les positions rebelles, les représailles des ADF se portent contre les civils. Une spirale de la violence que les FARDC n’ont jamais réussi à briser pour l’instant.
Un changement de mode opératoire
En rejoignant l’Etat islamique en Afrique centrale en 2019, les ADF tentent un ralliement très opportuniste. Il permet au groupe d’amplifier son importance régional, surtout destiné à impressionner Kinshasa. Les liens opérationnels et financiers n’ont jamais été prouvés entre les ADF et l’Etat islamique même si des connexions sont bien établies entre le groupe rebelle congolais et certains responsables de l’EI en Afrique, notamment en Somalie et au Mozambique – voir notre article.
Si on ne note pas de recrudescence des attaques ADF depuis son allégeance à l’Etat islamique, on remarque tout de même une modification dans le mode opératoire du groupe armé avec l’utilisation d’explosifs pour cibler les civils. C’est le cas de l’attentat du 25 décembre à Beni. Mais le 27 juin, la même méthode avait été utilisée contre une église, toujours à Beni, et avait blessé deux personnes. Et quelques heures plus tard, le porteur d’une autre bombe a été tué dans l’explosion de son engin près d’un bar de la commune de Rwenzori. L’utilisation de « kamikazes » est également une évolution à noter, qui rapproche les ADF des pratiques de l’Etat islamique.
Mettre en oeuvre une large stratégie politique
Si la physionomie des attentats ADF s’est quelque peu modifiée avec l’utilisation de bombes artisanales, les principales attaques contre les civils ou l’armée congolaise sont toujours commises à l’arme blanche ou avec des armes légères. La principale difficulté pour l’armée congolaise, et aujourd’hui ougandaise, est de combattre un ennemi très mobile dans une vaste zone de forêt dense et très difficile d’accès. Les troupes ougandaises ont d’ailleurs dû remettre en état certains axes de communication avant de mener leurs attaques au sol.
Ce nouveau massacre ne fait que rappeler les difficultés d’une guerre asymétrique, qui s’apparente davantage une guérilla qu’à un conflit conventionnel. La solution ne peut être uniquement militaire. Il faudra trouver les interlocuteurs au sein des groupes armés et mettre en oeuvre une large stratégie politique pour dialoguer, démobiliser et réinsérer les ex-rebelles. Mais aussi, et surtout, réorganiser une armée congolaise défaillante et briser le cercle vicieux des désertions-rebellions-réintégrations.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 27/12/2021, 4:36 pm, édité 1 fois (Raison : beni)
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
L'ÉTAT DE SIÈGE DAVANTAGE EN DANGER EN ITURI ? LA SITUATION SÉCURITAIRE Y EST PARTICULIÈREMENT PRÉOCCUPANTE ET LA SOCIÉTÉ CIVILE LOCALE S'EN PLAINT ET EN APPELLE AU CHEF DE L’ÉTAT !!!
Le gouverneur militaire de l'Ituri le général Luboya rappelé à Kinshasa depuis plus d'une semaine pour réévaluation de son travail ? - la situation sécuritaire serait préoccupante dans sa province - ; la société civile locale serait même quelque peu réservée sur sa gestion jusqu'à demander son remplacement.
Une prise d'otages oubliée(?) qui en dit long sur l'échec de l'état de siège et plus généralement de celui de la vacuité de l'autorité de l'État avec la gestion actuelle qui accumule incohérences et faiblesses dans ses stratégies. En effet le pouvoir en place a envoyé en mission d'intermédiation auprès des rebelles en Ituri dont Katanga et Lubanga anciens chefs rebelles passés par la CPI et la prison devenus présumés pacificateurs. Alors que les négociations allaient bon train les miliciens Codeco chez qui ils étaient ont été bombardés. Du coup ils les ont faits prisonniers et réclament pour leur libération une amnistie pour leurs combattants et leur intégration dans les rangs de l’armée régulière et en surenchère la fin de l’état de siège, la libération de certains prisonniers, le retour des habitants dans plusieurs localités, un arrêt des opérations militaires et une somme d'argent (12 millions USD !) . A noter aussi que dans un conflit largement communautaire (Lendu contre Hema) les miliciens Codeco sont 'Lendu' et l'un des principaux envoyés de Tshisekedi Lubanga est hema.
Que va faire le pouvoir pour se tirer de ce nouveau bourbier ? La négociation plutôt ou/et que l'option militaire est une bonne stratégie mais il faut y mettre toute la volonté politique et beaucoup de moyens, humains, logistiques, financiers... ; bref une stratégie globale bien réfléchie et bien préparée car il y'a toujours morts d'hommes. Le pouvoir en est-il capable ? Alors que les autorités tempèrent, la société civile de l'Ituri pense elle, que l’Etat a failli dans sa mission protéger la population et ses biens et en appelle personnellement au Chef d'Etat pour un sursaut d'actions visibles.
Compatriotiquement !
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Le gouverneur militaire de l'Ituri le général Luboya rappelé à Kinshasa depuis plus d'une semaine pour réévaluation de son travail ? - la situation sécuritaire serait préoccupante dans sa province - ; la société civile locale serait même quelque peu réservée sur sa gestion jusqu'à demander son remplacement.
Une prise d'otages oubliée(?) qui en dit long sur l'échec de l'état de siège et plus généralement de celui de la vacuité de l'autorité de l'État avec la gestion actuelle qui accumule incohérences et faiblesses dans ses stratégies. En effet le pouvoir en place a envoyé en mission d'intermédiation auprès des rebelles en Ituri dont Katanga et Lubanga anciens chefs rebelles passés par la CPI et la prison devenus présumés pacificateurs. Alors que les négociations allaient bon train les miliciens Codeco chez qui ils étaient ont été bombardés. Du coup ils les ont faits prisonniers et réclament pour leur libération une amnistie pour leurs combattants et leur intégration dans les rangs de l’armée régulière et en surenchère la fin de l’état de siège, la libération de certains prisonniers, le retour des habitants dans plusieurs localités, un arrêt des opérations militaires et une somme d'argent (12 millions USD !) . A noter aussi que dans un conflit largement communautaire (Lendu contre Hema) les miliciens Codeco sont 'Lendu' et l'un des principaux envoyés de Tshisekedi Lubanga est hema.
Que va faire le pouvoir pour se tirer de ce nouveau bourbier ? La négociation plutôt ou/et que l'option militaire est une bonne stratégie mais il faut y mettre toute la volonté politique et beaucoup de moyens, humains, logistiques, financiers... ; bref une stratégie globale bien réfléchie et bien préparée car il y'a toujours morts d'hommes. Le pouvoir en est-il capable ? Alors que les autorités tempèrent, la société civile de l'Ituri pense elle, que l’Etat a failli dans sa mission protéger la population et ses biens et en appelle personnellement au Chef d'Etat pour un sursaut d'actions visibles.
"Ituri : Situation sécuritaire toujours préoccupante, le Gouverneur militaire rappelé à Kinshasa - 19 février 2022
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/02/19/ituri-situation-securitaire-toujours-preoccupante-le-gouverneur-militaire-rappele-a-kinshasa.html/104503/
Le Gouverneur Militaire de Province de l'Ituri, LG LUBOYA N'KASHAMA Johnny, avant son départ à Kinshasa. Photo/ CelCom Gouvernorat Ituri/ 18 févier 2022
Le Gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny, séjourne depuis vendredi 18 février 2022, à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo.
Selon le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des opérations militaires des FARDC en Ituri, l’autorité provinciale est allée répondre à une invitation de sa hiérarchie afin de passer en revue la situation sécuritaire « très préoccupante » de sa province.
« Il y a eu une réunion de commandement entre les forces armées, de la police nationale congolaise et le commandant suprême, c’est maintenant de manière particulière le tour de notre gouverneur militaire d’être reçu pour parler de la situation sécuritaire de l’ituri, c’est pour cela qu’il est invité », a-t-il indiqué, peu avant de préciser que les questions de la situation sécuritaire très préoccupante en Ituri seront au cœur des échanges avec les autorités du pays.
Cette mission dans la capitale intervient après la signature le 15 février 2022 à Bunia, d’un mémorandum de la société civile de l’Ituuri adressé au Président de la République Démocratique du Congo, demandant le remplacement du gouverneur militaire dans 10 jours, pour son inefficacité dans la restauration de l’autorité de l’État; mais aussi après son déplacement au site de Rhoe,en territoire de Djugu pour renconforter les déplacés de guerre.
En outre, Luboya N’kashama s’est envolé pour Kinshasa au lendemain de l’enlèvement des anciens chefs rebelles en Ituri, dont Thomas Lubanga et Germain Katanga. Ces derniers, envoyés par la présidence de la République pour une mission de sensibilisation pour la paix, ont été pris en otage mercredi à Petsi, dans le territoire de Djugu, par une faction des miliciens de la CODECO. Ils n’ont toujours pas été libérés, cependant, « des négociations sont en cours », a lâché le porte-parole de la Task Force pour la paix en Ituri,
"Ituri : Le gouverneur militaire rappelé à Kinshasa par sa hiérarchie - February 18, 2022
= https://buniaactualite.com/ituri-le-gouverneur-militaire-rappele-a-kinshasa-par-sa-hierarchie/
"'Ituri : le gouverneur militaire promet son accompagnement à l’ONG FADEM engagée dans le PDDRC-S - 20/02/2022
= https://lesvolcansnews.net/2022/02/20/ituri-le-gouverneur-militaire-promet-son-accompagnement-a-long-fadem-engagee-dans-le-pddrc-s/#google_vignette
24 heures après s’être envolé à Kinshasa sur invitation de sa hiérarchie, le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant général Luboya N’kashama Johnny, a débuté avec les consultations le samedi 19 février 2022 avec ce qui veulent voir l’Ituri retrouvé la paix.
La première structure a être reçue par le chef de l’exécutif provincial est l’organisation non gouvernementale Femmes en Action pour le Développement Multisectoriel FADEM en sigle engagée dans la la paix en Ituri.
La coordonnatrice de cette ONG féminine joint au téléphone indique que le gouverneur lieutenant général Luboya N’kashama Johnny leur a promis son accompagnement dans l’aménagement des sites pouvant accueillir les miliciens prêts à déposer les armes et adhérer au processus PDDRC-S lancé le vendredi 07 janvier dernier dans cette province sous état de siège.
» Plus on a discuté sur le PDDRC-S par rapport aux sites que FADEM va aménager. Il va voir si cela demande quoi ? Il a dit qu’il va nous appuyer, qu’il va nous accompagner en faisant des lobbings à son niveau le plus vite possible pour voir ce qu’on peut » a expliqué Love Kitabu dans une interview téléphonique accordée au porte parole du gouverneur, qu’il a partagé à votre rédaction.
Cette dernière invite néanmoins les femmes ituriennes à s’investir dans la recherche de la paix en Ituri car dit-on que la femme est trop attendue par les enfants lors de conseil.
» Il faut que la femme s’implique dans la recherche de la paix parce que ce qui se passe en Ituri » ajoute-t-elle.
Pour rappel, c’est pour la troisième fois que le gouverneur militaire lieutenant général Luboya N’kashama Johnny soit parti à Kinshasa, capitale de la RDC, pour des missions officielles et sur appel de sa hiérarchie directe, tout cela dans le cadre de l’évaluation du régime militaire dit de l’état de siège.
"RDC : L’Ituri craint un embrasement et ne veut plus de son gouverneur - 25 février 2022
= https://afrique.lalibre.be/68597/rdc-lituri-craint-un-embrasement-et-ne-veut-plus-de-son-gouverneur/
Depuis 9 jours, 7 membres de la Task force mise sur pied à l’initiative du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, sont détenus par des membres de la milice de la Coopérative pour le développement économique au Congo (Codeco).
« Cette Task force a été mandatée directement par le président de la République pour sensibiliser les groupes armés en Ituri et tenter d’obtenir qu’ils déposent les armes », explique Dieudonné Lossa Dhekana, président de la société civiles des forces vives de l’Ituri. L’homme insiste : « Cette forme de médiation est une bonne idée dans l’absolu. Cette Task force est composée des représentants des différentes communautés de la province. Ce sont des filles et des fils de chez nous qui connaissent bien les problèmes que nous rencontrons ».
Aujourd’hui, neuf jours après le kidnapping de ces 7 membres, la société civile de l’Ituri se montre particulièrement inquiète face au blocage de la situation. « Nous sommes sans nouvelle des otages. Nous espérions que le président de la République s’implique personnellement pour leur libération mais nous ne voyons rien venir. La situation est très inquiétante. Si un malheur devait arriver aux otages, on craint une véritable explosion de violence qui pourrait replonger notre province dans un bain de sang », poursuit M. Lossa Dhekana.
En attendant un nouveau gouverneur
Parallèlement, la société civile des forces vives de l’Ituri attend la désignation d’un nouveau gouverneur. « Cela fait dix jours désormais que le gouverneur a été rappelé à Kinshasa. Nous n’avons pas de nouvelles mais ici nous considérons qu’il ne reviendra plus. De toute façon, nous n’en voulons plus. Rien n’a avancé depuis l’instauration de l’Etat de siège. Le gouverneur (le lieutenant-général Johnny Luboya Nkashama) ne fait rien. La population veut quelqu’un d’autre. Il nous faut au moins quelqu’un comme le gouverneur du Nord-Kivu qui n’hésite pas à aller sur le terrain. Notre gouverneur est invisible sur le terrain, c’est même démotivant. L’Ituri mérite quelqu’un qui travaille pour notre paix », conclut le patron de la société civile de la province
"RDC : Thomas Lubanga et Germain Katanga pris en otage, les miliciens posent leurs conditions - 22 février 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1317231/politique/rdc-thomas-lubanga-et-germain-katanga-pris-en-otage-les-miliciens-posent-leurs-conditions/
Thomas Lubanga et Germain Katanga. :copyright: AP/SIPA
Huit négociateurs de Félix Tshisekedi, missionnés en Ituri, ont été capturés par le groupe armé Codeco. Parmi eux : deux anciens chefs rebelles qui ont eu maille à partir avec la CPI. Les miliciens ont fait part de leurs revendications.
C’est une prise d’otage pour le moins étonnante : depuis le 16 février, huit négociateurs missionnés par Félix Tshisekedi pour arranger un cessez-le-feu avec des groupes armés ont été faits prisonniers, dans la province de l’Ituri. Parmi eux, deux hommes connus pour avoir semé la désolation dans l’est de la RDC, au début des années 2000, et condamnés par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et complicité de crimes de guerre : Thomas Lubanga et Germain Katanga.
À Lire RDC : l’ancien chef de guerre Thomas Lubanga, libre après avoir purgé sa peine de 14 ans
Les deux anciens chefs rebelles ont depuis purgé leur peine et jouent désormais les « pacificateurs » pour le chef de l’État congolais. Ils séjournaient depuis plusieurs semaines en Ituri, en espérant obtenir le désarmement et la reddition des combattants de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), une milice accusée d’exactions par les Nations unies.
Une mission similaire – à laquelle Thomas Lubanga n’avait pas participé – avait déjà été organisée il y a un an. À l’époque, près de 1 500 combattants avaient accepté de quitter le maquis. Mais faute d’un accompagnement suffisant, nombre d’entre eux étaient ensuite retournés en brousse et avaient repris les armes.
Fief bombardé
Le 16 février dernier, les négociateurs de Félix Tshisekedi étaient donc de retour en Ituri et rencontraient des chefs de faction quand les événements ont pris un tour inattendu. « Ils étaient en plein pourparlers au camp Yalala, situé à deux kilomètres du village de Bambu, quand les chefs de milice ont été informés que leur fief était bombardé. Ils ont tout de suite mis fin aux discussions et arrêté les négociateurs du président », explique le porte-parole de la délégation, Pitchout Iribi Mbodina.
Selon un document confidentiel consulté par Jeune Afrique, l’état de santé des otages est « généralement bon », même si trois d’entre eux, dont Thomas Lubanga, sont malades et n’ont pas reçu de traitement.
À Lire RDC : l’ancien rebelle Tommy Tambwe peut-il gagner le pari du désarmement ?
Sitôt la nouvelle de leur capture parvenue à Kinshasa, des négociations ont été entamées. Elles sont menées par Pitchout Iribi Mbodina. Dans le document dont nous avons eu connaissance, les miliciens détaillent leurs exigences. Ils réclament notamment une amnistie pour leurs combattants et leur intégration dans les rangs de l’armée régulière – des revendications dont ils avaient déjà fait part, il y a plusieurs mois, à Félix Tshisekedi.
Mais aujourd’hui, la liste des revendications s’est allongée. La Codeco exige désormais la fin de l’état de siège (mesure instaurée en mai dernier pour ramener la paix dans l’Est), la libération de certains prisonniers, le retour des habitants dans plusieurs localités (dont celles de Bambu, Kobu et Lipri) et un arrêt des opérations militaires.
Situation délicate entre groupes ethniques
« Des revendications qui ne tiennent pas », balaye un ministre, selon lequel les autorités sont déterminées à « poursuivre les efforts pour obtenir la libération des otages ». « Il ne faut pas que le gouvernement tente une opération de force », réagit pour sa part un membre de la famille d’un otage, craignant que les miliciens puissent exécuter leurs prisonniers.
La situation est d’autant plus délicate que la Codeco est une milice à dominante ethnique lendu, alors que Thomas Lubanga est héma. Or les deux communautés s’affrontent depuis des années. Après une période d’accalmie, les violences ont repris fin 2017, de manière sporadique tout d’abord puis avec davantage d’intensité. « Si quoi que ce soit arrivait à Thomas Lubanga, les conséquences seraient incalculables, prévient un proche du chef de l’État. Ils [les Lendus] chercheraient à se venger et ce serait très grave. »
Or sur le terrain, l’État ne contrôle pas grand-chose. La Codeco, elle-même, continue à se rendre coupable d’exactions en dépit de l’état de siège et des opérations menées conjointement par les armées congolaises et ougandaises.
En parallèle, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé du maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, est arrivé ce mardi 22 février à Bunia, chef-lieu de l’Ituri. Il a remplacé au pied levé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a dû annuler sa venue en RDC en raison de la crise en Ukraine, a annoncé son porte-parole.
"Pris en otage par les miliciens/Ituri : les négociateurs de Tshisekedi pour un cessez-le-feu toujours en détention - 22 février 2022
= https://laprosperiteonline.net/2022/02/22/nation/pris-en-otage-par-les-miliciens-ituri-les-negociateurs-de-tshisekedi-pour-un-cessez-le-feu-toujours-en-detention/
Envoyés en Ituri comme négociateurs de la présidence en vue d’un cessez-le-feu, l’équipe de Tshisekedi n’est toujours pas libérée après sa prise en otage par les miliciens avec qui elle devait négocier. Les ex-chefs de guerre Thomas Lubanga, Germain Katanga et Floribert Ndjabu ont été dépêchés par le président Félix Tshisekedi pour négocier non seulement l’armistice, mais aussi la démobilisation des miliciens à qui on attribue plusieurs massacres perpétrés en Ituri.
L’équipe missionnée par Félix Tshisekedi était mercredi 16 février au village Petsi en pourparlers avec les miliciens Codeco (Coopérative pour le Développement du Congo). En pleine négociations, les émissaires de Kinshasa ont été retenus et pris en otage. Une somme de 12 millions USD serait à cet effet exigée pour leur libération.
D’après plusieurs sources, les miliciens exigent que l’Armée congolaise se retire. «Si le président Tshisekedi veut négocier, qu’il demande à ses militaires de se retirer de la zone et nous allons discuter», a déclaré une source citée par RFI. Dans la délégation des négociateurs, il y a au moins six personnes dont Thomas Lubanga, Germain Katanga et Floribert Ndjabu, des anciens chefs de guerre de l’Ituri jugés à la Cour pénale internationale (CPI).
Ils ont jeudi, à travers un communiqué, tenté de rassurer quant à la situation des otages. Toutes les informations reçues de ces derniers rassurent que les membres de task force sont bel et bien vivants et bien portants. La task force appelle la population congolaise, en général, et de l’Ituri, en particulier, au calme, car les démarches pour leur retour évoluent très bien.
Selon le communiqué qui cite les miliciens, « c’est à la suite d’un bombardement que les membres de la task force, à l’exception du porte-parole et de deux journalistes, ont été extraits pour être mis à l’abri de sorte qu’ils ne soient pas rentrés».
Soulignons que c’est depuis plusieurs semaines que la délégation de Thomas Lubanga séjourne en Ituri pour négocier un cessez-le-feu. L’objectif est d’obtenir la reddition, la démobilisation et le désarmement des miliciens CODECO. Une mission pareille avait été diligentée il y a plus d’une année avec les mêmes membres, excepté Thomas Lubanga. Plus de 1500 combattants des différentes factions CODECO avaient accepté de quitter le maquis après avoir signé un engagement pour la paix. Mais faute d’encadrement et d’une politique en matière de DDR, les miliciens armés avaient regagné la brousse.
Pour rappel, Thomas Lubanga et Germain Katanga ont purgé des peines respectivement de 14 et 12 ans de prison décidées par la CPI pour des crimes commis en Ituri. Floribert Ndjabu était lui, resté en prison en RDC pendant 15 ans pour une affaire d’assassinat de neuf Casques bleus.
La milice Codeco est une organisation mystico-militaire qui prétend défendre les membres de la communauté Lendu. D’après les Nations Unies et les autorités congolaises, ces miliciens sont à l’origine de la plupart des violences actuelles en Ituri.
"RDC: en Ituri la société civile demande l’implication de Félix Tshisekedi pour la libération des négociateurs de la Présidence capturés par les miliciens CODECO - 22 février 2022
= https://actualite.cd/2022/02/22/rdc-en-ituri-la-societe-civile-demande-limplication-de-felix-tshisekedi-pour-la
Il y a une semaine que des négociateurs d’un cessez-le-feu dépêchés en Ituri par Félix Tshisekedi ont été capturés par les miliciens CODECO près de Bambu, dans le territoire de Djugu. Les otages sont notamment Thomas Lubanga et Floribert Ndjabu, deux anciens chefs de guerre en Ituri et deux officiers de l’armée. La société civile de l’Ituri a exprimé son indignation à la suite de la prise en otage de ces personnes et demande l’implication du Chef de l’Etat pour leur libération.
La société civile souligne que “ces fils de l’Ituri étaient en pleine mission de la Présidence de la République pour la paix en Ituri” avant de demander “l’implication personnelle du Chef de l’Etat pour la libération urgente des membres de Task force”.
La délégation envoyée en Ituri avait entrepris des contacts auprès des communautés locales en vue d’obtenir la reddition, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des combattants dans la société.
Ainsi, la société civile “rappelle que la mission n’est pas hostile aux groupes armés actifs en Ituri, par contre, c’est une voie de canalisation de leurs préoccupations auprès des décideurs”.
Les revendications des miliciens ne sont toujours pas connues jusqu’à ce jour. Dans une communication diffusée sur les réseaux sociaux, la milice disait avoir retenu les négociateurs après un bombardement de l’armée contre sa position. Le week-end dernier, une photo des otages visiblement bien portants a fait le tour des réseaux sociaux.
Le porte-parole de la mission, Pitshou Iribi a rassuré le lendemain de la captivité que leurs membres se portaient bien et que les contacts étaient pris pour obtenir leur libération.
"Ituri : la situation sécuritaire reste « préoccupante » malgré l’état de siège, déplore la société civile - 08/02/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/02/08/actualite/securite/ituri-la-situation-securitaire-reste-preoccupante-malgre-letat-de
Les organisations de la société civile jugent la situation sécuritaire « préoccupante » dans la province de l’Ituri. Elles l’ont fait savoir le lundi 7 février, lors d’une rencontre d’évaluation de la sécurité, depuis l’instauration de l’état de siège proclamé depuis le 6 mai 2021.
Selon ces organisations, les dernières semaines ont été marquées par la multiplicité des attaques, dont la plus meurtrière a visé le site des déplacés de Savo, sur le territoire de Djugu, le 1er février.
La société civile et l’Union des associations culturelles de l’Ituri (UNADI), pensent que l’Etat congolais a failli dans sa mission, celle de « protéger la population et ses biens ».
A l’exemple du massacre de soixante-trois personnes avec plusieurs blessés dans le camp des déplacés de Savo, qui reste un acte « inacceptable ». Ce genre de meurtres violent le droit international humanitaire, a déploré Dieudonné Losa, le coordonnateur de la société civile de l’Ituri.
Il en appelle ainsi au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
« Face à cette destruction de toute vie, nous demandons au Chef de l’Etat de descendre personnellement en Ituri pour apprécier la situation sécuritaire », a déclaré Dieudonné Losa.
Les autorités notent quant à elles une amélioration de la sécurité. Elles indiquent que des efforts entrepris sur le terrain pour pacifier des entités jadis occupées par des combattants ont apporté des fruits.
Le porte-parole de l’armée en Ituri, lieutenant Jules Ngongo, ajoute que ces efforts ont permis à la population de retourner dans leurs milieux respectifs : « Le retour de la population dans leurs milieux d’origine, la reprise des activités socio-économiques et la reprise des activités dans les écoles et les hôpitaux, démontrent qu’il y a une amélioration de la situation sécuritaire ».
Pour certains observateurs, malgré les efforts fournis dans les opérations militaires et l’approche de sensibilisation, le pardon et l’amour mutuels entre les communautés restent l’une des voies pour une paix durable en Ituri.
"Accord cadre d'Addis Abeba : 9 ans après les organisations de la société civile du Sud Kivu écrivent aux Chefs d'Etats[ de la CIRGL
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-100908_accord_cadre_d_addis_abeba_9_ans_apres_des_organisations_de_la_societe_civile_du_sud_kivu_ecrivent_aux_chefs_d_etat_de_la_cirgl.html
Des organisations de la Société Civile du Sud-Kivu réunis au tour du bureau de Coordination de la Société Civile ont saisi ce vendredi 25 février 2022, les Chefs d’État membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) pour transmettre leur aperçu sur la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo, 9 ans après la signature de l’accord-cadre d’Addis-Abeba.
Tout en saluant la tenue à Kinshasa du 10ème sommet des Chefs d’État de la CIRGL le 24 février dernier, les organisations membres ont, dans leur mémorandum, regretté que 9 ans après la signature de cet accord, plusieurs insuffisances dans l’application de celui-ci continuent à être observées.
Les forces vives du Sud-Kivu décrient notamment les violences répétées et massives des engagements de cet accord par les parties signataires, et qui selon elles, restent impunies. Elles évoquent des incursions des groupes armés étrangers, notamment du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda sur le sol Congolais, ainsi que plusieurs autres drames y perpétrés par les mêmes groupes armés, dont des viols des femmes, pillages et incendie des villages, la destruction des infrastructures socio-économiques et plusieurs autres.
Dans ce mémo, les organisations de la Société Civile du Sud-Kivu reviennent également sur les propos « belliqueux » et « négationnistes » récurrents du président du Rwanda à l’égard de la RDC, tendant à discréditer le peuple congolais. Selon elles, ces propos mettent en péril tous les efforts de paix d’une part et d’autre part l’harmonie sociale qui caractérise les populations des deux côtés de la frontière.
Les acteurs de la Société Civile du Sud-Kivu dénoncent également dans cette correspondance, le soutien extérieur et intérieur dont bénéficient les groupes armés nationaux et étrangers actifs dans l’Est de la RDC, « cela au mépris des engagements pris par différentes parties dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba ».
« Nous stigmatisons la nouvelle forme de colonie de peuplement en pleine expansion dans les régions de l’Est de la RDC au regard du rythme d’occupation d’espace foncier par des populations non autochtones. Ceci est une menace pérennante à une paix durable dans la région », écrit la Société Civile.
Fustigeant les limites de l’action de la Mission Onusienne en matière de protection des civils congolais et de ses capacités à dissuader les pays voisins à agresser la RDC, les signataires du mémorandum exigent aux Chefs D’Etat de la CIRGL, le retrait « total et immédiat » de toutes forces armées présentes sur le sol congolais, à la demande ou pas des autorités congolaises.
Ces organisations demandent l’accélération du processus de rapatriement des combattants du M23, conformément aux engagements entre les parties à l’accord de Nairobi, et le soutien des autres états en faveur de la RDC pour la réussite de son nouveau Programme DDRCS-S.
Les organisations de la Société Civile du Sud-Kivu n’excluent pas une possibilité pour les États signataires de l’accord-cadre d’Addis Abeba de le revisiter, en y intégrant des mesures « contraignantes » (sanctions) contre les violations des engagements.
Elles appellent par ailleurs au soutien en faveur de la RDC, dans le processus de la mise en place des mécanismes de la justice transitionnelle.
"Est de la RDC: les humanitaires interpellent Jean-Pierre Lacroix sur le besoin d'action - 24/02/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220224-est-de-la-rdc-les-humanitaires-interpellent-jean-pierre-lacroix-sur-le-besoin-d-action
"NOTE DE PLAIDOYER POUR LE RESPECT INTEGRAL DU CARACTERE CIVIL ET HUMANITAIRE DES SITES/CENTRES COLLECTIFS ABRITANT DES PERSONNES DEPLACEES EN RDC. - Février 2022
= https://www.globalprotectioncluster.org/wp-content/uploads/NOTE-DE-PLAIDOYER-SUR-LES-ATTAQUES-CONTRE-LES-SITES_Cluster-Protection-et-GT-CCCM_Fev-2022.pdf
"Nord-Kivu: La situation sécuritaire demeure préoccupante dans la province - 22 févr. 2022"
"RDC : Les femmes en Ituri demandent une protection spéciale - 23 févr. 2022"
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# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
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Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
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"RDC : "La guerre qui ne dit pas son nom" - 07 Mar 2022
= http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-la-guerre-qui-ne-dit-pas-son-nom/
Depuis plus de 20 ans, la République démocratique du Congo (RDC) est plongée dans un conflit sans fin malgré la plus grande mission de l'ONU du monde et les milliards injectés par les bailleurs internationaux. Dans son dernier livre, "The War That Doesn't Say Its Name" : The Unending Conflict in Congo"*, Jason Stearms analyse pourquoi la violence au Congo a continué malgré les décennies d'intervention internationale et esquisse des solutions.
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Ituri, février 2020 :copyright: Dieudonne Dirole for Fondation Carmignac
Afrikarabia : Jason Stearns, vous êtes actuellement le directeur du Groupe d’étude sur le Congo (GEC), après avoir travaillé pour les Nations-Unies en RDC, au sein de la Monuc. En quoi le conflit au Congo est une « guerre qui ne dit pas son nom » ?
Jason Stearns : Je ne suis pas le premier à soulever ce paradoxe. Les Congolais aussi parlent de « ni guerre, ni paix ». Le Congo a connu deux grandes guerres. Celle de l’AFDL (de Laurent Désiré Kabila) de 1996 à 1997, et celle du RCD, appelée aussi « deuxième guerre du Congo », qui a duré de 1998 à 2003. Il y a eu des accords de paix, et après 2003, le Congo a basculé officiellement en « pays post-conflit » selon la dénomination des Nations-Unies. Officiellement, on s’est accordé sur le fait que le Congo était en paix, mais sur le terrain, c’était tout autre chose. Le conflit s’est transformé, mais n’a pas disparu. Il est devenu plus amorphe et fragmenté. Il y avait, par exemple, une douzaine de groupes armés en 2006, alors qu’aujourd’hui, il y en a environ 120. La guerre est devenue périphérique et ne menace plus les grands centres urbains, mais elle est encore lourde de conséquences pour les populations civiles, puisque l’on compte 5,5 millions de déplacés en 2021. C’est un chiffre qui n’a jamais été aussi élevé dans l’histoire congolaise, même au plus fort de la guerre. La violence a changé de visage, mais n’a pas diminué, c’est pour cela que l’on se trouve dans une situation de « guerre qui ne dit pas son nom ».
Afrikarabia : C’est en effet conflit qui a changé plusieurs fois de physionomie et de belligérants. Pourtant, tout avait relativement bien commencé avec la signature de l’Accord global inclusif de 2002, qui a officiellement mis fin à la guerre. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Est-ce qu’il y a eu des rendez-vous manqués ?
Jason Stearns : Au début de la transition, après 2003, on avait l’impression que le Congo allait dans la bonne direction. On l’oublie quelques fois, mais le début de la transition a vu la démobilisation de 130.000 soldats, on a vu la création de nouvelles institutions démocratiques, la Troisième République venait de naître. La tendance était très positive. A cette époque-là, je travaillais pour la Monuc (la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo), et on voyait comment la situation s’améliorait pour les Congolais. Mais tout a basculé en 2007 avec l’arrivée de la nouvelle rébellion de Laurent Nkunda. Pour comprendre ce basculement, il faut revenir à l’Accord global inclusif de 2002 qui contenait déjà les germes d’un nouveau conflit. Trois grands belligérants avaient signé cet accord : le RCD, le MLC et le gouvernement. Mais le RCD, qui contrôlait à l’époque 1/3 du territoire national, estimait que l’accord ne lui était pas favorable, et qu’il allait perdre aux élections. Or, pour réussir une transition, il faut que tous les signataires aient l’impression que l’accord leur est favorable. Le RCD, avec son soutien, le Rwanda, a donc décidé de créer une rébellion : le CNDP. Tout part de là.
Afrikarabia : Qu’est-ce que l’arrivée de la rébellion du CNDP a changé ?
Jason Stearns : Cela a changé la façon dont Joseph Kabila percevait l’Etat congolais. En 2003, Joseph Kabila était devant une nouvelle armée qui venait de naître et qui comprenait ses anciens ennemis, notamment déployée à Kinshasa. On se souvient que Jean-Pierre Bemba (MLC) avait un bataillon basé à Kinshasa. Joseph Kabila se sentait menacé, et sa priorité était de savoir comment gérer cette nouvelle armée. Avec la rébellion du CNDP, il a fait le choix de ne pas gérer son armée par la force, la discipline et l’efficacité, mais de transformer l’armée par des réseaux de « patronage » clientéliste. L’armée n’était pas là pour protéger la population, mais pour distribuer des « faveurs » et des « services » et s’assurer ainsi de sa loyauté. Pour faire face au CNDP, Joseph Kabila a également décidé de créer d’autres milices pour les combattre, et c’est alors que l’on a vu naître de nouveaux groupes armés qui sont encore actifs aujourd’hui.
Afrikarabia : C’est l’échec de la transition qui explique la persistance du conflit ?
Jason Stearns : Oui, la transition a échoué parce qu’un des belligérants n’a pas accepté une partie des accords de paix et qu’il a repris des armes, avec le soutien du Rwanda. Et d’un autre côté, l’Etat congolais avait intérêt à ce que le conflit persiste.
Afrikarabia : Pour quelles raisons ?
Jason Stearns : Parce que nous avons un Etat et des services de sécurité qui ne sont plus là pour assurer la protection de Congolais, mais plutôt des élites politiques « affairistes » qui profitent du conflit et des ressources naturelles du pays.
Afrikarabia : Des élites politiques qui se trouvent le plus souvent à Kinshasa, et donc très loin de la zone de conflit ?
Jason Stearns : Bien sûr, c’est important de le comprendre. Pour moi, il n’y a pas un « grand complot » derrière ce conflit. Je ne pense pas que Joseph Kabila voulait que la guerre persiste. Il y avait une forte contradiction entre la volonté de créer un Etat fort et la corruption et le racket qui font vivre cette élite politique et militaire. J’ai interviewé de nombreux politiciens à Kinshasa, qui me disaient : « Lorsque je fais campagne auprès de ma base, personne ne me demande ce que je fais pour l’insécurité à l’Est ». Le conflit est très éloigné de la capitale, et depuis très longtemps. Pourquoi le conflit persiste ? On peut répondre en disant : parce que personne n’a intérêt à ce qu’il cesse.
Afrikarabia : Les pays voisins, comme l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi, ont-ils une responsabilité dans la persistance du conflit ?
Jason Stearns : L’Ouganda et le Burundi d’une façon plus périphérique, mais surtout le Rwanda, de 2003 jusqu’à la défaite de la rébellion du M23 en 2013. Le Rwanda a joué un rôle capitale dans la persistance du conflit, mais pour des raisons souvent mal comprises. Les Congolais disent que le Rwanda profitent du conflit de manière économique. C’est vrai, mais ce n’est pas la raison principale. Actuellement, le Rwanda n’a plus de troupes au Congo, mais il profite plus que jamais du conflit puisque, chaque année, il y a 3,3 milliards de dollars d’Or qui quittent l’Est du Congo pour le Rwanda. Et cela sans troupes rwandaises basées en RDC.
Afrikarabia : Pourquoi le Rwanda s’est-il alors impliqué dans l’Est du Congo ?
Jason Stearns : Ce que j’ai compris en menant de nombreux entretiens, c’est que les deux arguments principaux dénoncés par les Congolais sur l’implication du Rwanda au Congo, à savoir : les richesses du pays et l’ethnie, ne sont pas les plus importants. Le Rwanda n’est pas à l’Est du Congo à cause de l’argent ou d’une solidarité ethnique avec les Tutsis congolais. Le Rwanda est présent davantage pour des raisons de politique intérieure. La légitimité du FPR du président Paul Kagame provient de son rôle de protecteur des Tutsis rwandais. C’est lui qui a mis fin au génocide des Tutsis. Et ce spectre du génocide plane sur tout ce que fait le Rwanda à l’extérieur, mais aussi en interne. Et donc, il était important pour conserver cette légitimité d’être présent dans le pays où les génocidaires ont fui : c’est-à-dire l’Est du Congo. Même si cela n’est plus une menace sécuritaire pour le Rwanda. Enfin, la menace la plus importante pour Paul Kagame, ne provient pas des FDLR du Congo, mais de sa propre armée. Le président rwandais a continué les opérations à l’Est du Congo pour focaliser l’énergie du FPR et ses soldats sur une menace à l’extérieur du pays, plutôt qu’à l’intérieur. Lorsque la menace peut venir de votre propre armée, il est très dangereux de la laisser « au chômage ». C’est une question de survie politique pour Paul Kagame.
Afrikarabia : Le sous-titre de votre livre est « Un conflit sans fin au Congo ». Pourquoi l’armée congolaise n’a pas réussi à mettre fin à cette guerre depuis toutes ces années ?
Jason Stearns : Dans mon livre, je décris les nombreuses défaillances de l’armée et de l’Etat pour expliquer cet échec. Mais je vais vous donner un contre-exemple pour expliquer ce qui pourrait être fait, justement, pour que cela change. En 2013, la rébellion du M23 prend la ville de Goma pendant une semaine. Il y a une grande panique à Kinshasa. Et Joseph Kabila se rend compte qu’il faut faire quelque chose avec cette armée qu’il gère grâce à la corruption et au racket. Alors, il rappelle une centaine d’officiers qui étaient à Goma pour, soi-disant, un séminaire de formation à Kinshasa. Kabila laisse traîner ces généraux et colonels dans la capitale pendant des mois. Pendant ce temps, il déploie à l’Est le général Olenga pour conduire les opérations militaires. En enlevant simplement cette élite militaire « affairiste » qui compliquait l’intervention de l’armée à Goma, au lieu de la facilité, il a rendu les effectifs sur le terrain beaucoup plus efficaces. Donc, en rationalisant la hiérarchie au sein des FARDC et en donnant des moyens supplémentaires, l’armée congolaise est devenue soudainement efficace ! Et grâce à l’aide de la brigade d’intervention rapide de l’ONU (FIB), l’armée a pu mettre fin au M23 en quelques mois.
Afrikarabia : Ce qui rend l’armée congolaise impuissante, ce sont les dysfonctionnements de sa chaîne de commandement ?
Jason Stearns : Oui. Ce qui bloque, c’est que l’armée n’est pas là pour sécuriser la population, mais servir les intérêts de certaines élites. Il faut savoir que les militaires perçoivent des soldes très faibles. Un général reçoit plus ou moins de 200 $ par mois. Mais lorsque vous voyez que ces militaires construisent de luxueuses villas à Kinshasa ou Goma, vous vous rendez compte qu’ils sont bien plus riches que cela. En fait, leur argent provient des primes qu’ils reçoivent grâce à leur loyauté et au bon vouloir de leurs chefs à Kinshasa. L’argent vient aussi du business et du racket que peuvent faire les militaires dans le contrôle des frontières ou des sites miniers. Pour les soldats, la seule façon de survivre est de se trouver sur le front, où la solde et les primes sont supérieures. Tout ce système se nourrit de la guerre, ce qui explique là encore sa persistance.
Afrikarabia : Il y a un autre acteur important, qui n’a pas réussi à pacifier l’Est de la RDC, ce sont les casques bleus de la Monusco. Pour quelles raisons ?
Jason Stearns : On l’oublie souvent, mais la Monuc a joué un très grand rôle dans le processus de paix. Sa philosophie du maintien de la paix reposait sur la primauté du politique. Cela voulait dire que les forces militaires ne pouvaient être déployées qu’à des fins politiques. L’ONU a eu du succès lorsqu’elle a eu à façonner le processus de paix, et elle était la garante de cet accord. C’était un acteur politique qui intervenait quelques fois militairement. Depuis la fin de la transition, son rôle a été inversé. La mission des Nations-Unies a été contrainte de faire ce qu’elle fait le moins bien, c’est-à-dire « la protection des civils en danger imminent ». Comment peut-on protéger quelqu’un qui est déjà « en danger imminent » ? C’est presque impossible. Les casques bleus venus d’Inde, du Pakistan, ou d’Uruguay, ne sont pas venus pour faire la guerre, ni pour mourir pour le Congo. Mais le souci, c’est que le problème politique n’est toujours pas résolu. La Monusco se trouve donc marginalisée et cantonnée à un rôle qu’elle joue très mal.
Afrikarabia : Cela veut dire que pour résoudre la guerre à l’Est, on a trop misé sur le militaire ?
Jason Stearns : Absolument. Les trois grandes défaillances qui font perdurer le conflit ont été : l’échec politique pour réformer l’Etat congolais. Les bailleurs de fonds pensaient qu’ils avaient un partenaire sincère qui désirait la stabilité et la croissance économique. Mais ce n’était malheureusement pas le cas. Ils avaient en face d’eux un Etat congolais au service des élites qui voulaient seulement profiter de l’instabilité pour s’enrichir. La deuxième défaillance était de rester aveugle envers l’implication du Rwanda. Kigali a sapé la stabilité à l’Est du Congo. Les bailleurs de fonds étaient dans une situation perverse, où ils devaient financer le budget rwandais en même temps qu’ils finançaient les opérations de maintien de la paix et d’aide humanitaire dans un Congo… déstabilisé par le Rwanda. La troisième défaillance est économique. Le processus de paix reposait sur une économie libérale. Après l’accord de paix, cette libéralisation de l’économie a créé un conflit entre la démocratie et le marché. Ouvrir au marché une économie qui était nationalisée a été comme du poison pour cette nouvelle démocratie. Les élites se sont considérablement enrichies. On l’a vu avec les contrats léonins contractés par l’élite en place à cette époque. Ouvrir sans garde-fous l’économie congolaise, surtout le secteur des mines, n’était clairement pas la bonne approche.
Afrikarabia : Dans votre livre, le conflit congolais apparaît comme un phénomène social. Et pour trouver une solution à ce conflit, c’est la société et la politique dans son ensemble qu’il faut changer ?
Jason Stearns : Le conflit congolais est une danse dans laquelle beaucoup d’acteurs participent. Tous dansent sur la même musique, y compris les bailleurs de fonds, ou les gens comme moi… il y a tout une élite qui va de Paris à New-York en passant par Goma, Kigali, Kampala… qui tirent les bénéfices de cette situation de guerre. C’est tout un système qui a été mis en place. Et ce n’est pas en changeant Kabila par Tshisekedi que l’on va mettre fin à ce conflit. C’est en effet un combat social, culturel et générationnel qu’il faut mener.
Afrikarabia : Qui peut mener ce combat ?
Jason Stearns : Des personnes comme le mouvement citoyen Lucha par exemple. Ils essaient de faire du mot « politique », qui est perçu comme un mot sale, une fierté. Lorsqu’ils organisent le « salongo », le travail communautaire, ou qu’ils manifestent contre les massacres à Beni… ces actions sont positives. Ce combat sera long. Mais il faut rappeler que le problème n’est pas une personne, ni même une élite, mais l’ensemble des acteurs. Et l’occident doit jouer un grand rôle dans tout cela. Ce sont eux qui ont financé ce système, ils en sont donc redevables, et si cela ne marche pas, c’est qu’ils sont complices.
Afrikarabia : La dernière grande action lancée par les autorités congolaises pour tenter de ramener la paix à l’Est a consisté à instaurer l’état de siège dans les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Mais depuis sa mise en place en mai 2021, cette mesure ne semble pas produire les effets escomptés ?
Jason Stearns : On voit avec l’arrivée de Félix Tshisekedi quelqu’un qui veut changer les choses. C’est l’impression que nous avons. Mais, sur le terrain, cette action est plutôt d’ordre symbolique. Comme avec Kabila, Tshisekedi s’est posé la question « comment gérer l’armée ? », plutôt que « comment sécuriser la population ? ». Les FARDC étaient une menace pour Félix Tshisekedi à son arrivée au pouvoir. En janvier 2019, ce nouveau président ne connaissait pas l’armée, n’avait pas fait son service militaire et n’avait aucun réseau au sein des forces de sécurité. L’armée était alors dominée par son partenaire de l’époque, Joseph Kabila. Félix Tshisekedi se sentait donc en insécurité. C’est d’ailleurs toujours le cas. Et l’état de siège a été un moyen pour le président congolais de gérer l’armée. L’état de siège est un transfert du pouvoir civil aux militaires, et cela marche très bien. Les militaires dans l’Est sont donc en train de s’encrer profondément dans l’économie locale. Mais par rapport à l’insécurité sur le terrain, il ne se passe pas grand-chose. Ce que l’on voit sur le terrain, c’est plutôt l’affairisme de certains généraux, et non des opérations militaires d’envergure contre les milices.
Afrikarabia : Dans cette guerre qui n’en finit pas, voyez-vous des raisons d’espérer et d’être optimiste ?
Jason Stearns : Oui, il y a quand même des progrès. On a assisté en 2018 à des élections très « imparfaites », si on peut dire. Mais il y a quand même eu des élections. Joseph Kabila a été contraint de ne pas changer la Constitution et de ne pas imposer son dauphin. Il a aussi dû faire un compromis considérable en nouant cette alliance avec Félix Tshisekedi. Et là, on a vu la force de la population congolaise, des organisations de la société civile et de l’Eglise catholique qui ont mené cette lutte. Alors, évidemment, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais c’est cette nouvelle génération, cette nouvelle jeunesse, qui me donne le plus d’espoir. Ce n’est plus le bling-bling de JB Mpiana et Koffi Olomidé qui donne le ton. Cette nouvelle génération a maintenant conscience qu’elle peut changer le pays. Ce n’est pas de l’occident, ni de l’extérieur que le changement viendra. Ce qui serait une tragédie, c’est de croire qu’une seule personne va changer le Congo. Cela va prendre du temps, mais je reste optimiste
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# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
"ENCORE ET TOUJOURS DES MORTS DANS L'EST DE NOTRE PAYS DE LA PART DES ADF OU DES COODECO MALGRÉ L’ÉTAT DE SIÈGE, MALGRÉ LE RENFORT DE TROUPES OUGANDAISES ET PAR DESSUS LE MARCHE DES ACCIDENTS MEURTRIERS ÉVITABLES DE TRAINS ET DE NAUFRAGES SUCCESSIFS D'EMBARCATIONS FLUVIALES DE FORTUNE...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"RDC : 52 civils tués dans une double attaque des ADF en Ituri - 15 mars 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/03/15/rdc-52-civils-tues-dans-une-double-attaque-des-adf-en-ituri.html/105975/
"En RDC, l’Ituri à nouveau endeuillée par des attaques des ADF qui tuent au moins 52 civils - 15 mars 2022
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/03/15/en-rdc-l-ituri-a-nouveau-endeuillee-par-des-attaques-des-adf-qui-tuent-au-moins-52-civils_6117572_3212.html
Des opérations militaires avec l’Ouganda ont été lancées contre les milices qui sévissent dans l’est du Congo, placé sous état d’urgence en mai 2021.
"Au moins 27 morts dans une attaque présumée d’ADF en République démocratique du Congo - 14 mars 2022
= https://afrique.lalibre.be/68773/au-moins-27-morts-dans-une-attaque-presumee-dadf-en-republique-democratique-du-congo/
"RDC : au moins 16 morts en Ituri dans une attaque attribuée aux ADF - 08/03/2022
= https://fr.africanews.com/2021/08/03/rdc-au-moins-16-morts-en-ituri-dans-une-attaque-attribuee-aux-adf//
= https://afrique.lalibre.be/68661/est-de-la-rdc-20-morts-dans-une-attaque-des-rebelles-adf-selon-des-experts-et-ong/
3RD Congo : Les massacres se poursuivent en dépit de l’état de siège - 15 septembre 2021
= https://www.hrw.org/fr/news/2021/09/15/rd-congo-les-massacres-se-poursuivent-en-depit-de-letat-de-siege
Au moins 739 civils ont été tués dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu depuis mai
"Dans l’est de la RDC, les ADF, un ennemi insaisissable pour les populations et pour l’armée - 14 mars 2022
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/03/14/dans-l-est-de-la-rdc-les-adf-un-ennemi-insaisissable-pour-les-populations-et-pour-l-armee_6117496_3212.html
"Dans l’est de la RDC, trois mois d’opérations conjointes avec l’Ouganda et de maigres résultats - 14 mars 2022
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/03/14/dans-l-est-de-la-rdc-trois-mois-d-operations-conjointes-avec-l-ouganda-et-de-maigres-resultats_6117488_3212.html
"En Ouganda, la difficile réinsertion des anciens rebelles des ADF - 14 mars 2022
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/03/14/en-ouganda-la-difficile-reinsertion-des-anciens-rebelles-des-adf_6117502_3212.html
Les repentis épaulent les renseignements, mais certains collaborent ou finissent même par retourner auprès du groupe armé, faute de perspectives économiques.
"Denis Mukwege : “Le silence de la communauté internationale sur le Congo est assourdissant” - 5 mars 2022
= https://afrique.lalibre.be/68681/denis-mukwege-le-silence-de-la-communaute-internationale-sur-le-congo-est-assourdissant/
"RDC : le Dr Mukwege plaide pour une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle - 6 octobre 2021
= https://news.un.org/fr/audio/2021/10/1105682
= https://www.radiookapi.net/2022/03/03/actualite/societe/violences-sexuelles-en-rdc-dr-mukwege-plaide-pour-la-reparation-des
= https://afrique.lalibre.be/67529/dr-denis-mukwege-nous-reclamons-un-tribunal-penal-international-pour-le-congo/
"Accident de train en RDC de jeudi: 75 morts, 125 blessés, selon un nouveau bilan - 14 mars 2022
= https://afrique.lalibre.be/68765/accident-de-train-en-rdc-de-jeudi-75-morts-125-blesses-selon-un-nouveau-bilan-2/
"RDC: au moins soixante morts dans un accident ferroviaire dans le Katanga - 13/03/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220313-rdc-au-moins-soixante-morts-dans-un-accident-ferroviaire-dans-le-katanga
"RDC: le bilan de l'accident de train dans le Katanga s'alourdit - 13/03/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220313-rdc-le-bilan-de-l-accident-de-train-dans-le-katanga-s-alourdit
= https://zoom-eco.net/a-la-une/lualaba-75-morts-et-128-blesses-suite-au-deraillement-dun-train-de-la-sncc-a-kitenta-officiel/
"Accident de train en RDC : un énième drame à plusieurs dizaines de morts
= https://www.agenceecofin.com/transports/1303-95725-accident-de-train-en-rdc-un-enieme-drame-a-plusieurs-dizaines-de-morts
"Au moins 20 morts et 11 blessés dans l’incendie d’un bateau au Congo - 28 février 2022
= https://afrique.lalibre.be/68624/au-moins-20-morts-et-11-blesses-dans-lincendie-dun-bateau-au-congo/
" RDC : le bilan de l’explosion d’une baleinière sur le fleuve Congo revu à la baisse - 28.02.2022
= https://www.aa.com.tr/fr/afrique/rdc-le-bilan-de-l-explosion-d-une-baleini%C3%A8re-sur-le-fleuve-congo-revu-%C3%A0-la-baisse/2517657
"RDC : naufrage meurtrier sur le fleuve Congo - 15 septembre 2019
= https://www.jeuneafrique.com/829908/politique/rdc-naufrage-meurtrier-sur-le-fleuve-congo/
"RDC : un naufrage dans la rivière Kasaï fait au moins 138 morts - 29 juillet 2010
= https://www.afrik.com/rdc-un-naufrage-dans-la-riviere-kasai-fait-au-moins-138-morts
"RDC: un mort et huit blessés, bilan de l’incendie d’un dépôt de carburant à Kinshasa - 17 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/17/rdc-un-mort-et-huit-blesses-bilan-de-lincendie-dun-depot-de-carburant-kinshasa
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# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
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Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
LE GEC TENTE D'EXPLIQUER LA RÉAPPARITION SOUDAINE DU M23 CES TROIS DERNIERS MOIS A LA FRONTIÈRE OUGANDO-RWANDO-CONGOLAISE ! POUR UN SCOOP ?!
Que dit-il sinon que c'est une fois de plus Kagame et son Rwanda qui derrière la réapparition du M23. Le mégalomane Kagame qui veut rester maître de la Région et surtout du Congo veut cette fois ranimer la guerre d’influence entre lui et l’Ouganda en faisant comme toujours le Congo son punching ball impuissant. Kagame est furieux du récent rapprochement entre Tshisekedi et Museveni qu'il voit à l'avantage de ce dernier contre lui. Tshisekedi semble avoir compris le marchandage capiteux de son faux-frère - c'est lui qui a commandité le M23 contre notre pays -, mais aura-t-il l'intelligence et le courage de recadrer Kagame de qui il s'est rapproché depuis le début de son mandat ?
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Que dit-il sinon que c'est une fois de plus Kagame et son Rwanda qui derrière la réapparition du M23. Le mégalomane Kagame qui veut rester maître de la Région et surtout du Congo veut cette fois ranimer la guerre d’influence entre lui et l’Ouganda en faisant comme toujours le Congo son punching ball impuissant. Kagame est furieux du récent rapprochement entre Tshisekedi et Museveni qu'il voit à l'avantage de ce dernier contre lui. Tshisekedi semble avoir compris le marchandage capiteux de son faux-frère - c'est lui qui a commandité le M23 contre notre pays -, mais aura-t-il l'intelligence et le courage de recadrer Kagame de qui il s'est rapproché depuis le début de son mandat ?
"Pourquoi le M23 réapparaît - 25/03/2022
= https://podcast.ausha.co/po-na-gec/pourquoi-le-m23-reapparait
À plus de 3600 mètres d’altitude, le sommet du Mont Sabyinyo marque le point précis où les frontières de trois pays se rencontrent : le Congo, le Rwanda et l’Ouganda. Cette semaine, de violents affrontements s’y sont déroulés entre l’armée congolaise et le Mouvement du 23 mars ou M23. Cette rébellion avait pourtant été défaite militairement en 2013. Comment expliquer sa réapparition soudaine ces derniers mois ?
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Po na GEC, la capsule audio qui tente d’éclairer l’actualité de la RDC. Je suis Pierre Boisselet, coordonnateur des recherches sur la violence d’Ebuteli, le partenaire de recherche du Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New-York. Nous sommes le vendredi 25 mars et aujourd’hui nous nous intéressons à la résurgence du M23.
Dans la mémoire de beaucoup de Congolais, ce nom rappelle un traumatisme : celui de la prise de la ville de Goma par ce groupe, en novembre 2012. Comme d’autres avant lui, cette rébellion avait, pour cela, reçu le soutien des gouvernements rwandais et ougandais.
Mais contrairement à ses prédécesseurs, le M23 avait été battu militairement en 2013. La victoire pouvait alors laisser espérer la fin d’un cycle de rébellions soutenues par les pays voisins. Mais à partir de 2017 certains de ses anciens membres dont son chef, Sultani Makenga, ont repris position dans la zone des Virunga.
Leur présence est d’abord restée discrète. Mais tout a changé le 7 novembre dernier. Ce jour-là, le M23 a attaqué trois positions des FARDC. Depuis, neuf autres affrontements impliquant ce groupe ont été recensés par le Baromètre sécuritaire du Kivu, faisant plusieurs dizaines de morts chez les FARDC et le M23 et de nombreux déplacés.
Alors, pourquoi assiste-t-on à cette résurgence ? Il y a d’abord la situation des combattants du M23 eux-mêmes. Après leur défaite de 2013, ils se sont réfugiés plusieurs années au Rwanda et en Ouganda. Mais une grande partie d’entre eux n’a pas pu rentrer en RDC dans des conditions négociées, comme cela leur avait été promis, notamment en 2013 et en 2019. Il est possible qu’ils aient repris les affrontements pour faire pression afin de l’obtenir.
Mais le contexte régional semble avoir aussi contribué à envenimer la situation. La RDC est au centre d’une guerre d’influence que se livrent le Rwanda et l’Ouganda depuis des années. Après avoir fait une série de gestes de bonne volonté envers le Rwanda, en début de mandat, le président congolais Félix Tshisekedi s’est sensiblement rapproché de l’Ouganda en 2021. La réhabilitation de certaines routes congolaises a été confiée à ce pays, dont l’axe Goma-Bunagana. Ce dernier pourrait détourner vers l’Ouganda une partie des routes commerciales qui contribuent aujourd’hui à l’économie rwandaise.
Surtout, en novembre dernier, le président Tshisekedi a accepté le déploiement de l’armée ougandaise dans l’Est du Congo pour qu’elle participe à la traque du très meurtrier groupe ADF. La première attaque du M23, le 7 novembre, a eu lieu alors que cette opération était en discussion.
En réalité, à mesure que Félix Tshisekedi se rapprochait de l’Ougandais Yoweri Museveni, ses relations ont semblé se tendre avec le Rwandais Paul Kagamé.
Le 8 février, le président rwandais a affirmé que différents groupes rebelles hostiles à Kigali s’étaient associés sur le territoire congolais, et qu’il serait prêt à agir sans concertation si nécessaire. Il n’est pas venu à Kinshasa le 24 février pour le sommet de l’accord cadre d’Addis-Abeba, censé favoriser la coopération régionale, contrairement à six de ses homologues de la région.
Le 28 février, Félix Tshisekedi a, de son côté, semblé accuser le Rwanda de vouloir déstabiliser son pays, lors d’une conférence diplomatique à Kinshasa. [diffuser enregistrement : « Il est irréaliste et improductif, voire suicidaire pour un pays de notre sous région de penser qu’il tirerait toujours des dividendes en entretenant des conflits ou des tensions avec ses voisins »]
De nombreux responsables sécuritaires congolais affirment aujourd’hui que le Rwanda est derrière la réapparition du M23 observée depuis novembre. C’est possible, même si cela n’est pas attesté par des preuves à ce jour. Que cette accusation s’avère ou non, cette nouvelle crise a d’ores et déjà pris une dimension régionale. Le président Tshisekedi a d’ailleurs demandé et obtenu que le contingent kényan de la Brigade d’intervention de la Monusco soit affecté à la lutte contre le M23. Selon nos informations, ces troupes se préparent actuellement à intervenir.
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"RDC: le M23 dit regretter la « violence lui imposée » par les FARDC en dépit de nombreuses correspondances adressées aux autorités - 26 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/26/rdc-le-m23-dit-regretter-la-violence-lui-imposee-par-les-fardc-en-depit-de-nombreuses
" RDC: Félix Tshisekedi modifie l’ordonnance sur l’état de siège et réduit les compétences pénales accordées aux juridictions militaires - 25 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/25/rdc-felix-tshisekedi-modifie-lordonnance-sur-letat-de-siege-et-reduit-les-competences
"RDC : auprès de Sama Lukonde et Bahati Lukwebo, les députés provinciaux du Nord-Kivu plaident pour la requalification de l'état de siège en état d'urgence sécuritaire et la libération de leurs collègues - 24 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/24/rdc-aupres-de-sama-lukonde-et-bahati-lukwebo-les-deputes-provinciaux-du-nord-kivu
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/03/24/rdc-les-deputes-du-nord-kivu-preconisent-la-suppression-de-letat-de-siege-et-linstauration-de-letat-durgence-securitaire.html/106513/
"RDC : après avoir constaté des avancées, les députés du Nord-Kivu suggèrent l’assouplissement de l'état de siège en état d'urgence sécuritaire - 23 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/23/rdc-apres-avoir-constate-des-avancees-les-deputes-du-nord-kivu-suggerent
"Est de RDC: détérioration de la situation sécuritaire dans plusieurs zones, selon l'ONU - 24 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/24/est-de-rdc-deterioration-de-la-situation-securitaire-dans-plusieurs-zones-selon-lonu
"ADF, M23, CODECO, Maï-Maï… la situation sécuritaire ne s’améliore pas: « Il ne faut pas se cacher », constate le N°2 de la Force de la MONUSCO - 24 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/24/adf-m23-codeco-mai-mai-la-situation-securitaire-ne-sameliore-pas-il-ne-faut-pas-se
"RDC : Devant Sama et Lukwebo, les élus provinciaux déplorent la persistance de l’insécurité dans l’Est - 25 mars 2022
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/03/25/rdc-devant-sama-et-lukwebo-les-elus-provinciaux-deplorent-la-persistance-de-linsecurite-dans-lest.html/106538/
"Est de RDC: détérioration de la situation sécuritaire dans plusieurs zones, selon l’ONU - 25 mars 2022
= https://afrique.lalibre.be/69084/est-de-rdc-deterioration-de-la-situation-securitaire-dans-plusieurs-zones-selon-lonu/
"RDC : « Ici, tous les jours, des gens sont tués et personne n’est inquiété” - 21 mars 2022
= https://afrique.lalibre.be/68962/rdc-ici-tous-les-jours-des-gens-sont-tues-et-personne-nest-inquiete/
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220324-rdc-la-monusco-critique-sur-le-bilan-s%C3%A9curitaire-dans-l-est-du-pays
= https://www.radiookapi.net/2022/03/24/actualite/securite/ituri-une-dizaine-de-morts-dans-une-nouvelle-attaque-de-la-codeco-au
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"RDC: 12 morts lors de représailles de la CODECO en Ituri - 25 mars 2022
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"RDC-Djugu: une dizaine de morts près de Lopa, les miliciens de CODECO toujours plus actifs malgré l’état de siège - 24 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/24/rdc-djugu-une-dizaine-de-morts-pres-de-lopa-les-miliciens-de-codeco-toujours-plus-actifs
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/03/24/ituri-les-codeco-tuent-12-personnes-dont-un-militaire-fardc-a-tsotso.html/106519/
"RDC: au moins 7 morts dans une nouvelle attaque des ADF dans plusieurs villages près de Eringeti - 21 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/21/rdc-au-moins-7-morts-dans-une-nouvelle-attaque-des-adf-dans-plusieurs-villages-pres-de
"Etat de siège : Human Rights Watch a documenté plus d’une vingtaine de cas d’arrestations arbitraires, d’intimidations et de passages à tabac en Ituri et au Nord-Kivu depuis septembre 2021 - i 22 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/22/etat-de-siege-human-rights-watch-documente-plus-dune-vingtaine-de-cas-darrestations
" RDC : un député du Nord-Kivu saisit le Chef de l'Etat pour l'armement des citoyens comme en Ukraine pour faire face aux tueries - 23 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/23/rdc-un-depute-du-nord-kivu-saisit-le-chef-de-letat-pour-larmement-des-citoyens-comme-en
"Les USA engagés à priver Daech de financements à partir de la RDC - 21 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/21/les-usa-engages-priver-daech-de-financements-partir-de-la-rdc
"RDC: libération d'un des négociateurs otages d'un groupe armé en Ituri - 21 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/21/rdc-liberation-dun-des-negociateurs-otages-dun-groupe-arme-en-ituri
= https://actualite.cd/2022/03/21/rdc-liberation-dun-des-negociateurs-otages-dun-groupe-arme-en-ituri
RDC : L’armée fait des « démonstrations dissuasives » sur le lac Kivu pour « prouver sa montée en puissance » - 22 mars 2022 "
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/03/22/rdc-larmee-fait-des-demonstrations-dissuasives-sur-le-lac-kivu-pour-prouver-sa-montee-en-puissance.html/106404/
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/03/22/nord-kivu-un-qg-et-plusieurs-bastions-du-m23-detruits-et-recuperes-par-les-fardc-a-rutshuru.html/106390/
"Nord-Kivu : l’armée reprend toutes les positions du M23 dans le territoire de Rutshuru - 22/03/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/03/22/actualite/securite/nord-kivu-larmee-reprend-toutes-les-positions-du-m23-dans-le
"RDC: Seuls 36% de Congolais interrogés estiment que l’état de siège conduira à l’éradication totale des groupes armés (GEC) - 25 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/25/rdc-seuls-36-de-congolais-interroges-estiment-que-letat-de-siege-conduira-leradication
"RDC: où en sommes-nous avec le retrait du contingent ukrainien - 24 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/24/rdc-ou-en-sommes-nous-avec-le-retrait-du-contingent-ukrainien
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
REVENONS A LA RÉACTIVATION DU M-23 DANS LE RUTSHURU 'NORD KIVU) QUE J'AI EVOQUÉE CI-DESSUS ET DONT LE GEC NOUS RÉVÉLAIT QU'ELLE ÉTAIT UNE COMMANDE PERSONNELLE DE KAGAME ! LA PRESSE EN REPARLE HEUREUSEMENT CAR C'EST UN SUJET MAJEUR DE NOTRE PAYS DANS LA MESURE OU LA RÉAPARRITION DU M23 EN RAJOUTE A L’INSÉCURITÉ DANS L'EST DU PAYS...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"RDC: nouvelles tensions diplomatiques et sur le terrain autour du M23 - 27/03/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220326-rdc-nouvelles-tensions-diplomatiques-et-sur-le-terrain-autour-du-m23
La situation sécuritaire est toujours aussi préoccupante en RDC. La réactivation du M23 (Mouvement du 23 mars) dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, suscite l'inquiétude. La Monusco a relevé un regain d'activité du mouvement dans une zone frontalière du Rwanda. Paul Kagame, le président rwandais, et son homologue congolais Félix Tshisekedi ont évoqué cette question jeudi 24 mars en Jordanie.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
La reprise d'activité du M23 n'est pas passée inaperçue en République démocratique du Congo. Des attaques attribuées aux combattants de cette ancienne rébellion, défaite en 2013, ont été signalées dans une zone frontalière du Rwanda et dans le parc national des Virunga.
La Monusco, la mission de l'ONU, a mentionné des actions du M23 contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), compliquant davantage la situation dans cette région.
L’un des plus graves incidents a été enregistré en novembre 2021. Des attaques attribuées par les FARDC aux combattants M23 s’étaient déroulées notamment à Runyoni et à Chanzu. Des hommes armés avaient ciblé plusieurs positions militaires.
Selon l’Armée congolaise, les auteurs de ces attaques auraient été repoussés jusqu’au Rwanda d’où, toujours selon les FARDC, ils seraient venus. D’autres attaques ont été enregistrées à cette même période en plein parc des Virunga. L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a évoqué les ex-combattants M23 et parlé d’une centaine d’individus fortement armés regroupés aux confins des frontières rwandaise et ougandaise qui cherchent, selon lui, à établir des bases sur le territoire du parc.
Plusieurs autres accrochages ont été signalés, soit avec les écogardes, soit avec les FARDC. Dans un communiqué publié samedi 26 mars, le M23 a rejeté la responsabilité de ces tensions aux autorités congolaises et accusé l’armée de lui imposer cette guerre. Il dénonce « le choix définitif du gouvernement d’en découdre avec le M23 en lieu et place d’accepter la reddition sans condition de ses combattants ».
À Kinshasa, les dirigeants réitèrent leur volonté de rétablir l’autorité de l’État dans cette partie du pays et attendent de Kigali une position claire sur la gestion de cette question.
= https://actualite.cd/2022/03/26/rdc-le-m23-dit-regretter-la-violence-lui-imposee-par-les-fardc-en-depit-de-nombreuses
"Nord-Kivu : l’armée reprend toutes les positions du M23 dans le territoire de Rutshuru - 22/03/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/03/22/actualite/securite/nord-kivu-larmee-reprend-toutes-les-positions-du-m23-dans-le
L’armée affirme avoir repris toutes les positions des rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
Les Forces armées de la RDC mènent depuis le 19 mars, des opérations militaires « ciblées », contre les positions de l’Armée révolutionnaire du Congo, du mouvement rebelle M23, dans le groupement Jomba, en territoire de Rutshuru.
L’armée a en effet lancé, depuis trois jours, ces opérations militaires, en vue d’anéantir l’ennemi qui tentait de se réorganiser sur le sol congolais, en plein parc des Virunga, a déclaré, le porte-parole des opérations Sokola 2, le colonel Njike Kaiko.
Le quartier général du M23, considéré comme bastion important par les FARDC, situé sur le mont Sabinyo en groupement Jomba a été détruit le samedi, après plusieurs pilonnages de cette position par les FARDC, affirme le porte-parole de l’opération Sokola 2.
Le colonel Njike Kaiko affirme que, toutes les positions occupées jadis par le M23 dans le Rutshuru sont actuellement entre les mains de l’armée depuis le week-end. Il s’agit notamment des positions situées sur les Monts Sabinyo, Visoke, Mikeno et d’autres positions dans la région. Des positions que l’armée consolide pour le moment, a souligné le colonel Njike Kaiko.
« Nous avons été dotés non seulement en personnel, mais aussi en matériels. Donc, aujourd’hui, il n’est nullement question que l’on récupère les positions de l’ennemi, et que l’on quitte. Aujourd’hui, nous récupérons des positions, nous les occupons et nous les consolidons », a rassuré le porte-parole de l’opération Sokola 2.
Des morts, ainsi que des blessés ont été enregistrés dans les deux camps, affirme le même responsable.
Huit combattants du M23 et quatre soldats des FARDC sont tombés sur le champ de batail et quelques armes récupérées par l’armée, a indiqué le lundi 21 mars, le colonel Njike Kaiko.
L’ennemi serait en fuite pour l’instant, vers une destination inconnue, affirme l’armée.
La population dit espérer et fonder son espoir sur la présence consolidée de l’armée pour leur garantir la paix et la stabilité durables dans le Rutshuru.
L’armée rassure de son coté, poursuivre les « opérations de nettoyage dans cette région ».
"Goma : inhumation du colonel Ndume tué lors des combats contre des présumés rebelles du M-23 - 03/02/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/02/03/actualite/securite/goma-inhumation-du-colonel-ndume-tue-lors-des-combats-contre-des
Le corps du colonel Josué Ndume a été inhumé jeudi 3 février en fin de matinée, au cimetière Chemin du Paradis dans l'ouest de la ville de Goma (Nord-Kivu). Cet officier de la 34eme région militaire est tombé sur le champ d'honneur le 25 janvier dernier dans la position militaire de Nyesisi dans le groupement de Kisigari dans le territoire de Rutshuru. La position avait été la cible d'une attaque des rebelles présumés du M23. Mais elle a été reprise par l'armée après deux jours d'affrontements.
"Attaque des FARDC par le M23 : le député Emmanuel Ngaruye exige une mobilisation du gouvernement et l'Assemblée nationale - 29/01/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/01/29/actualite/securite/attaque-des-fardc-par-le-m23-le-depute-emmanuel-ngaruye-exige-une
Le député provincial Emmanuel Ngaruye, élu de Rutshuru, au Nord-Kivu a déploré vendredi 28 janvier, la cinquième attaque des présumés M23 contre les FARDC dans la zone. Il exige une mobilisation à la fois du gouvernement et de l’Assemblée nationale pour une stabilité dans ce territoire.
Sur place, un calme précaire règne dans les groupements de Kisigari et Rugari, indiquent les sources coutumières locales. Selon elles, la population reste toujours en déplacement du fait de la présence présumée des assaillants dans les environs.
Le porte-parole du secteur opérationnel Sukola 2 confirme la reprise, depuis jeudi, des positions des FARDC de Nyesisi, Ngugo et Gikeri dans l’Est des deux groupements, à l’issue des opérations supervisées par le gouverneur du Nord-Kivu, le Lieutenant général Ndima Constant.
"Attaques des positions FARDC par le M23 : la société civile pour le renfort militaire le long de la frontière RDC-Rwanda - 27/01/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/01/27/actualite/securite/attaques-des-positions-fardc-par-le-m23-la-societe-civile-pour-le
(Photo d'illustration) Quelques déplacés des villages Nyesisi et Ngugo qui arrivent à Rugari centre Territoire de Rutshuru fuyant des affrontements M23 - armée. Radio Okapi.Ph/Denise Lukeso
La coordination provinciale de la société civile demande du Nord-Kivu au Président congolais de renforcer la sécurité et la surveillance aux frontières rwando-congolaises. Cette structure, à travers un communiqué de presse rendu public le mercredi 26 janvier, réagit aux attaques depuis lundi 24 janvier, de présumés M23 dans le territoire de Rutshuru.
« La nuit du 24 au 25 janvier ces ex-M23 ont attaqué les positions des FARDC au niveau de Nyesisi, Ngugo et Kigeri. Là, il y a eu des pertes cotées des FARDC et la population a commencé à se déplacer jusque ce jeudi matin. Nous, on a toujours dit que nos frontières sont poreuses. Et nous observons que nos FARDC jouent seulement à la « défensive » au lieu de faire l’offensive. Donc elles attendent d’être attaquées pour riposter », a déclaré, le président de la Société civile du Nord-Kivu John Banyene.
Il demande par ailleurs aux FARDC de renforcer leur présence le long des frontières qui séparent les deux pays :
« Nous lançons un cri d’alarme. Nous invitons surtout le Chef de l’Etat qui est commandant suprême et le chef d’Etat-major général de venir au Nord-Kivu parce que, ce n’est pas la première incursion des éléments de M23 voire des RDF (Forces rwandaises de défense). Ils entrent souvent chez-nous comme ils veulent parce que, nos frontières ne sont pas vraiment sécurisées. Raison pour laquelle, nous, on invite le Chef de l’Etat à augmenter les effectifs militaires le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC pour que nous puissions nous rassurer que notre intégrité territoriale soit vraiment protégée »
"RDC : Le retour mortel du M23 ? - 31 janvier 2022
= https://afrique.lalibre.be/67797/rdc-le-retour-mortel-du-m23/
Un nouveau front déchire le Nord-Kivu qui aurait fait plus de 50 morts en une semaine.
Depuis le mois de novembre dernier, plusieurs témoignages venus de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) font état du retour d’attaques contre des positions militaires congolaises commises par des rebelles du mouvement M23, également baptisé “Armée révolutionnaire du Congo”.
Le M23, rébellion tutsie congolaise du Nord-Kivu, soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, avait disparu depuis 2013 quand il avait été officiellement défait par l’armée congolaise.
La semaine dernière, le 23 janvier au soir, sur le coup de 23 heures, à la veille du 3e anniversaire de l’investiture de Félix Tshisekedi, les rebelles ont attaqué une position de l’armée à Nyesisi, sur le territoire de Rutshuru, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Aucun bilan officiel pour cette attaque nocturne, mais différentes sources affirment qu’une trentaine de militaires congolais ont été tués parmi lesquels au moins un officier supérieur. Une des pires attaques subies par les troupes des forces armées congolaises de ces dernières années.
Contre-attaque
Face à cette attaque, l’armée congolaise s’est lancée aux trousses de ces rebelles qui se seraient retranchés dans le parc national des Virunga. Des affrontements violents ont eu lieu en fin de semaine dernière. Au moins 11 rebelles auraient été abattus selon l’armée congolaise qui a réussi “à leur tendre un piège”, selon le colonel Honoré Rindugu, commandant du régiment 3 413 basé à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda. Mais selon lui, tous les corps n’ont pas été retrouvés et, d’après des communications interceptées par l’armée, “l’ennemi” lui-même aurait fait état d’une trentaine de ses hommes portés manquants, a-t-il ajouté. “Pour l’instant, d’après notre monitoring, il y aurait eu 26 morts du côté du M23 vendredi au milieu du parc (des Virunga) à Ndiza”, a de son côté estimé Damien Sebuzanane, président de la société civile locale.
Qui se cache derrière ces M23 ?
Cette flambée de violence suscite bien des questions sur les vrais auteurs de cette offensive contre les militaires congolais. En effet, une attaque de cette ampleur durant la nuit ne peut être menée par des troupes non aguerries et un mouvement vaincu depuis plus de 8 ans ne paraît pas en mesure de frapper de la sorte.
Selon des villageois interrogés sur place vendredi par l’AFP, les hommes du M23 leur auraient affirmé ne pas vouloir occuper le pays, mais être intégrés dans l’armée congolaise, conformément à des accords conclus par le passé mais, disent-ils, non respectés.
= https://afrique.lalibre.be/53683/rdc-le-m23-dement-les-informations-du-gouvernement-congolais/
"Kinshasa-Kigali-Kampala: au-delà des accolades - novembre 27, 2021
= https://bisonews.cd/kinshasa-kigali-kampala-au-dela-des-accolades/
Ça Bouillonne ferme à l’Est de la RDC proche des frontières rwando-ougandaises où une rébellion en provenance de ces Etats voisins avait été défaite en novembre 2013. Né d’une pseudo-mutinerie au sein des FARDC, le M23 était rapidement devenu une redoutable force militaire, réussissant même à prendre le contrôle de Goma durant quelques heures, le 20 novembre de la même année.
A la fin d’une offensive militaire qui lui avait permis d’occuper 700 à 1.000 km du territoire congolais, cette énième rébellion comptait 1.600 combattants qui se rendirent formellement aux FARDC le 7 novembre 2013 après avoir perdu 292 combattants lors d’affrontements avec les forces loyalistes appuyées par la brigade internationale des Nations-Unies.
Depuis le 12 décembre 2013, un accord conclu avec le gouvernement de la RDC mettant fin au mouvement rebelle désormais reconverti en parti politique théoriquement voué aux droits, aux contours extrêmement flous et extensibles à l’infini, de ses membres.
La branche rwandaise du M23
9 ans après, le M23, dont au moins une partie a trouvé asile au Rwanda, revient à la charge. Au pire moment pour la RDC, parce que la résurgence de ses attaques en périphérie de Goma élargit le cercle de l’insécurité dans cette partie du pays.
Mardi 23 novembre 2021, des rebelles du M23 ont attaqué deux positions FARDC à Rutshuru, après que Jomba, Bweza, Kisigari et Rugari eurent été ciblés deux semaines plus tôt. Dans la même contrée, les villages de Ngugo et Nyesisi autour des positions FARDC ont été attaqués et incendiés, selon la société civile locale. C’est dans le cadre de cet activisme militaire attribué par d’aucuns à Kigali qu’a été déplorée, dimanche 21 novembre, l’attaque meurtrière de Bukima.
Le M23, appuyé par des éléments en tenue RDF (Rwanda Defence Force) s’en étaient pris aux éco-gardes du parc national des Virunga, tuant l’un d’entre eux avant d’être repoussés vers Mikeno par les FARDC.
Ce ne fut pas une partie de plaisir. Bukima a été assailli par une centaine d’éléments M23 lourdement armés. «Ces mêmes individus avaient attaqué un poste de patrouille de l’ICCN et quitté leurs camps en direction des localités de Jomba et Bunagana. L’intervention des FARDC, au prix de plusieurs morts dans leurs rangs, avait mis fin au troubles», rapportait un communiqué de l’ICCN, l’organisme en charge de la gestion des parcs nationaux en RDC.
Statu quo ante
La réactivation du statu quo ante sécuritaire à l’Est du territoire de la RDC intervient malgré les efforts manifestes du président Félix Tshisekedi de collaborer avec ses homologues rwandais et ougandais pour le rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région. Sa dernière rencontre avec Paul Kagame remonte au 21 juin à Gisenyi et Goma. «Nous avons eu à partager beaucoup de temps de haine, mais maintenant ça suffit», avait déclaré Tshisekedi au cours d’un point de presse conjointement animé avec son homologue rwandais. Les deux hommes ne pensaient sûrement pas de la même manière, à en juger par l’évolution de la situation sécuritaire à la frontière rwando-congolaise ces derniers mois.
On ne peut pas dire que ça va mieux avec l’Ougan dais Yoweri Kaguta Museveni. Même si lui n’a pas encore renvoyé «ses» M23 en RDC. Il reste que le raïs de Kampala n’arrête pas de presser Kinshasa de le laisser fondre à nouveau sur son territoire en vue d’y combattre les ADF, ces rebelles ougandais qui ont pris de l’envergure en s’affiliant à l’Etat Islamique. Museveni l’a dit expressis verbis le 20 novembre dans une allocution publique après une série d’attentats qui ont secoué Kampala ces dernières semaines.
Accusant des cellules ADF de ces actes criminels commis sur son territoire, Yoweri Museveni a annoncé des pourparlers avec son homologue de RDC en vue de combattre les ADF au cœur de leur système, en territoire congolais donc.
Revendications territoriales
Selon toute vraisemblance, l’arrivée de Félix Tshisekedi aux affaires en janvier 2019 n’a pas encore suffisamment rassuré ses voisins rwandais et ougandais, en dépit d’accolades et de belles paroles mutuelles devant les caméras. L’état de siège décrété par le successeur de Joseph Kabila au Nord-Kivu et en Ituri apparaît comme une menace contre les prétentions expansionnistes prêtées ici à Kagame et Museveni.
Des prétentions qui seraient contenues selon certaines sources dans l’Accord de Lemera, conclu entre le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila en 1996. On lit dans l’article 4 d’une des versions de cet accord signé côté congolais par André Kisase Ngandu, Anselme Masasu Nidaga et Déogratias Bugera que «l’Alliance s’engage à céder 300 km aux frontières du pays, pour sécuriser ses voisins ougandais, rwandais et burundais contre l’insurrection rebelle». Kigali et Kampala n’auraient donc jamais renoncé à leurs intentions d’annexer des pans entiers de la RDC à leurs pays, malgré les confortables rentes que leurs régimes politiques tirent de la prédation et du pillage des ressources naturelles de leur voisin congolais.
Les revendications du M23, exprimées au cours des négociations avec la partie congolaise fin 2013 à Kampala sont éloquentes à cet égard. Elles exigeaient en effet du gouvernement de la RDC de déclarer le Nord-Kivu, l’Ituri, le Sud-Kivu, le Haut-Uélé, le Maniema et le Tanganyika ‘‘zones sinistrées’’ jouissant d’un statut administratif particulier, d’un plan de développement spécial, d’une large autonomie fiscale et financière, d’un programme spécifique de sécurisation afin de concrétiser différents accords régionaux.
Sans compter la sempiternelle question des réfugiés, dont le retour en RDC doit être facilité à travers des mécanismes de réconciliation et de cohabitation pas toujours initiés par la RDC. Le M23 devant se charger du contrôle de cet espace en y menant des opérations contre les FDLR rwandais et les ADF ougandais durant 5 ans renouvelables.
Sur ces préoccupations, que son successeur s’était contenté de «laisser pourrir», Félix Tshisekedi aura réservé plus qu’une fin de non-recevoir en décrétant l’état de siège dans une partie du territoire convoité par ses voisins. La réactivation du M23 pourrait à cet égard être interprétée comme un message clair.
"Resurgence du M23 au Nord-Kivu : les Forces Vives dénoncent le peu d'intérêt porté à ce groupe rebelle - 27 janvier 2022
= https://congorassure.cd/resurgence-du-m23-au-nord-kivu-les-forces-vives-denoncent-le-peu-dinteret-porte-aux-activites-de-ce-groupe-rebelle/
"Affrontements FARDC - M23 : la société civile du Nord-Kivu saisit le président de la République - 26 janvier 2022
= https://laplumeinfos.net/securite/affrontements-fardc-m23-la-societe-civile-du-nord-kivu-saisit-le-president-de-la-republique-3209.html
La situation reste tendue dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, où des intenses combats opposant les FARDC aux rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) se poursuivent.
Tristement touchée par cette situation qui remet à nouveau le quotidien de la population locale en péril, la Société civile de la province du Nord-Kivu, par le biais de son président John Banyene, interpelle le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi.
Dans un communiqué de presse dont une copie nous est parvenue, la société civile du Nord-Kivu invite le président de la République et le chef d'État-major des FARDC à organiser une mission d'urgence dans la province du Nord-Kivu, pour réorganiser les troupes et augmenter les effectifs militaires afin de faire face aux attaques répétitives et meurtrières du M23.
Cependant, cette structure citoyenne note un faible intéressement à la résurgence du M23 qui s'illustre par des attaques contre les positions des FARDC et l'occupation des villages dans le territoire de Rutshuru avec possibilité de s'étendre dans le territoire de Nyiragongo.
En outre, la société civile forces vives du Nord-Kivu affirme reposer ses affirmations sur les faits ci-après :
- Dans la nuit du 24 au 25 janvier 2022, les combats du M23 ont dirigé des attaques contre les positions des FARDC, au niveau de Rumangabo qui ont causé des dégâts humains ;
- Présentement, les mêmes assaillants du M23 occupent les villages de Nyesisi, Ngugo, Ruhanga et Gikari et la population locale prend refuge à la paroisse de Rugari, Rugari-Centre, Rutshuru-Centre et les autres vers la ville de Goma.
Aux heures matinales de ce mercredi 26 Janvier 2022, la circulation sur la route nationale 4 (RN°4) a été timide et parfois émaillée par des interruptions momentanées.
Devant cette situation macabre, la société civile forces vives du Nord-Kivu recommande au président de la RD Congo ce qui suit :
- Organiser dans l'urgence une mission de travail au Nord-Kivu avec le chef-d'État major général, afin de palper la réalité régionale;
- Déployer des effectifs militaires conséquents bien formés et équipés d'étouffer dans l'œuf cette aventure meurtrière du M23
- Réactiver le mécanisme de suivi de l'accord cadre d'Addis-Abeba pour rappeler aux parties prenantes leurs engagements pris de bonne foi.
Au gouverneur militaire, le lieutenant-général Constant Ndima de :
- Mettre en place un cadre de concertation entre la société civile et le Gouvernement militaire afin de réaliser une identification concertée des rôles de toutes les parties prenantes à la sécurité pendant l'état de siège ;
- Affecter les moyens logistiques entre civils et les forces loyalistes pour la réussite des opérations militaires.
Depuis plusieurs années maintenant, le Mouvement du 23 Mars (M23) continue de faire parler de lui suite à ses multiples attaques et le contrôle des localités dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Les FARDC avaient indiqué que ces combattants provenaient du Rwanda.
Dans le compte rendu de la 35ème réunion du conseil de Ministres du vendredi 7 janvier dernier, le Ministre de la Défense nationale et Anciens combattants avait indiqué que, "dans le territoire de Rutshuru, des dispositions sont prises pour étouffer toute tentative d'attaque des groupes armés, particulièrement les résidus du M23 et d'autres groupes armés complices".
Pour mémoire, c'est vers le mois d'octobre 2019, que la RDC et le Rwanda avaient convenu des modalités de rapatriement des combattants de l'ex-M23 vivant dans ce dernier pays. Malgré le rapprochement entre Kinshasa et Kigali, cette mesure peine à être mise en œuvre. De quoi continuer de faire peser la menace dans la province du Nord-Kivu, où l'état de siège est en vigueur depuis le 6 mai 2021.
"RDC – RWANDA : Kagame dans tous ses états - 15 février 2022
= https://www.provinces26rdc.net/rdc-rwanda-kagame-dans-tous-ses-etats/
Entre Kinshasa et Kigali, on sent comme des accrocs dans la lune de miel de l’immédiat après élection de Félix Tshisekedi, lorsque les chefs d’Etat de la RDC et du Rwanda voisin, réputé caresser des visées expansionnistes et prédatrices, se donnaient du «mon cher frère».
Trois années après, les relations entre les deux pays voisins semblent se détériorer. Suffisamment pour que le n° 1 rwandais hausse le ton, se plaignant notamment de n’avoir été ni prévenu ni associé dans la coalition des forces armées congolaises et ougandaises pour éradiquer les rebelles ADF et autres CODECO au Nord-Kivu et en Ituri depuis fin novembre 2021.
Le président rwandais n’apprécie que modérément les allégations selon lesquelles son gouvernement continuerait à soutenir les rebelles du M23 qui ont repris les hostilités dans le territoire de Rutshuru depuis début novembre 2021.
L’épine M23
Dans une interview-fleuve publiée par Jeune-Afrique le 28 janvier 2022, au lendemain d’une nouvelle attaque des positions FARDC par le M23 à Runyonyi, fauchant la plusieurs soldats loyalistes dont un colonel, ainsi que des affrontements à Rugari et Kisigari (45 km de Goma), Kagame est sorti de sa réserve pour en rejeter la responsabilité sur une branche du M23 réfugiée en Ouganda. Dirigée par Sultani Makenga, cette faction du mouvement rebelle aurait pris ses quartiers à la frontière entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda, d’où partent des raids meurtriers en territoire congolais.
«S’agissant de ceux qui sont au Rwanda, nous avons régulièrement parlé de leur sort avec le gouvernement de Joseph Kabila puis avec celui de Félix Tshisekedi. Nous (leur) avons fait comprendre que nous avions désarmé ces individus; qu’on les avait mis dans des camps et que nous devions surveiller leurs activités. Cette situation n’a que trop duré. Nous avons donc demandé aux Congolais de les reprendre, quel que soit l’endroit où ils voudront les mettre», a déclaré le chef de l’Etat rwandais. «Aujourd’hui, la RDC doit décider de quelle manière elle veut gérer cette affaire», a poursuivi Paul Kagame.
ADF, nouveau casus belli
Force est cependant de constater que le contentieux entre les deux pays n’est pas exclusivement liée à la question des rebelles du M23. Dans une adresse au parlement rwandais rapportée par des médias mardi 8 février, le président Kagame s’est montré menaçant. «Le problème que nous avons avec la RDC, et nous insistons, ce sont les FDLR et ceux qui cherchent à coaliser avec les ADF contre le Rwanda. Nous avons un temps pour observer, négocier, mais pour notre sécurité, on n’a pas besoin d’une autorisation pour intervenir», a soutenu un Kagame particulièrement remonté.
«Nous ne souhaitons jamais l’insécurité chez nos voisins mais celui qui nous en créera aura notre armée sur son chemin. Nous sommes un petit pays et notre stratégie, c’est d’étouffer toute menace partout où elle prend forme, et nous avons une armée pour ça», a-t-il ajouté, sûr de lui. La nouvelle mise en garde rwandaise porte donc sur les ADF, ou plus sûrement, la coalition anti-ADF constituée par Kampala et Kinshasa sans Kigali. Pour Kagame, des collaborateurs des terroristes ADF opérant en RDC auraient été récemment appréhendés au Rwanda, ce qui fait de la résolution de cette équation une question régionale.
Mascarade ou bonne foi ?
D’aucuns considèrent ces propos comme une astuce pour s’offrir un nouveau casus belli avec la RDC. Vendredi 1er octobre 2021, Kigali avait bruyamment fait état de l’arrestation de 13 personnes soupçonnées d’avoir planifié des attaques terroristes sur son territoire avant de les présenter à la presse. Les suspects auraient été surpris avec du matériel de fabrication de bombes artisanales (explosifs, fils, clous, téléphones) selon un communiqué de la police rwandaise pour qui «les investigations ont révélé que la cellule terroriste travaille avec les Forces Démocratiques Alliées (ADF)». Le tour était ainsi joué, mais tel n’est pas l’avis de tout le monde.
Des sources proches du dossier assurent en effet, que dans la région des Grands Lacs, les services d’intelligence rwandais entretiendraient leurs propres FDLR, M23 et autres ADF, qu’ils actionnent à volonté pour déstabiliser le grand voisin de l’Ouest. «On voit mal un groupe dissident ougandais se hasarder au Rwanda, petit pays extrêmement quadrillé par la police et les services de sécurité où tout se sait à la minute», confie un diplomate africain en poste à Kinshasa.
Le vrai problème de Paul Kagame réside dans les incertitudes nées du changement intervenu au sommet de l’Etat à Kinshasa. Félix-Antoine Tshisekedi qui multiplie des initiatives pour rétablir la paix et l’autorité de l’Etat sur le territoire national, particulièrement dans les provinces de l’Est partiellement sanctuarisées depuis plusieurs décennies par des rebelles et miliciens soutenues notamment par … le Rwanda l’inquiètent. Fin mai 2021, le chef de l’Etat congolais avait décrété l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, des entités voisines du Rwanda et de l’Ouganda sans en référer à qui que ce soit.
5 mois plus tard, le président congolais engageait son armée dans une opération conjointe avec les forces gouvernementales ougandaises contre les ADF sans en référer ni à la mission onusienne présente en RDC depuis quelques décennies, ni au Rwanda.
Re-marquer le territoire
La réactivation du M23, un mouvement rebelle dont les revendications territoriales épousent les visées hégémonistes et expansionnistes prêtées à Kigali est dès lors regardée par d’aucuns à Kinshasa comme une tentative de marquage de territoire en vue de la préservation du statu quo ante.
Il en est de même des menaces récurrentes de poursuite en territoire congolais d’ennemis pour le moins imaginaires. «Comme les ADF qui ont cessé depuis longtemps de s’attaquer à Kampala, les rebelles FDLR rwandais sont de moins en moins enclins à s’en prendre à leur pays d’origine et se limitent à écumer les gorges profondes des forêts congolaises pour survivre et faire du commerce de charbon de bois et de minerais», explique à ce sujet cet humanitaire familier des provinces kivutiennes depuis de longues années. Une guerre qui aurait pour motif l’activisme des ADF au Rwanda paraît donc d’autant moins crédible que ce groupe terroriste se réclamant désormais de l’Etat islamique, concentre ses atrocités en RDC.
Dépendance économique
Le président Kagame a beau prendre appui sur le prétexte de la jonction entre les FDLR et les ADF, il ne convainc plus grand monde ici où l’on pense que le problème de fond qui le taraude tient au fait que son pays ne peut survivre décemment sans des incursions prédatrices illégitimes en RDC.
Or, la mutualisation des forces militaires entre Kinshasa et Kampala, intervenue après d’importants accords en matière d’infrastructures annihile toute nouvelle perspective dans ce sens.
On rappelle à cet égard que le 16 juin 2021, Tshisekedi et Museveni avaient inauguré un chantier de réfection et de construction des routes reliant leurs deux pays (Kasindi – Beni – Butembo et Bunagana – Goma), ce qui tend à améliorer les échanges commerciaux entre la RDC et l’Ouganda. Une manière pour les deux gouvernements de contourner subtilement l’embargo de fait imposé par Kigali qui avait fermé sa frontière terrestre avec l’Ouganda au motif que Kampala entretenait des opposants au régime rwandais.
Rouverte subitement il y a quelques semaines en marge de la visite du général Muhoozi Kainerugaba, fils aîné du président Museveni à son ‘‘tonton Paul’’, la frontière rwando-ougandaise permettait à Kampala d’exporter pour plus de 211 millions USD de marchandises (contre seulement 13 millions USD pour Kigali).
En se conciliant les bonnes grâces de Tshisekedi, Yoweri Museveni compte certainement doubler voire tripler ce volume d’échanges fort profitables à son pays, ce que Kigali n’aurait pas apprécié, selon des analystes.
La résurgence du M23 au moment où Kinshasa entreprend d’asseoir son autorité dans la partie Est du pays prend dans ces circonstances un relief particulier et en inquiète plus d’un à travers le monde.
Un sommet des chefs d’Etats des pays signataires de l’«Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la Région» se tiendra en ce mois de février 2022 à Kinshasa. Il devrait rassembler, outre les Nations-Unies, l’Union Africaine et divers autres partenaires internationaux parmi lequels les chefs d’Etat ou représentants du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi, de la Tanzanie, de l’Angola, du Congo-Brazzaville, du Soudan du Sud, de la Centrafrique et de la Zambie. Les questions sécuritaires régionales, particulièrement celles concernant la RDC, y seront prioritairement examinées.
Accord-cadre d’Addis-Abeba
Kinshasa, qui prépare activement ces assises qui seront présidées par Félix Tshisekedi lui-même en présence d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations-Unies qui a confirmé sa participation et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine ne devrait pas rater l’occasion de ramener à la surface ses préoccupations en la matière.
Au moment où nous mettons sous presse, de nombreux chefs d’Etat ont annoncé leur participation en présentiel et par visio-conférence à ce sommet. Mais pas Paul Kagame, dont certaines sources affirment qu’il aurait décliné l’invitation à y prendre part.
Tout se passe comme si ce sommet de Kinshasa embarrassait le n° 1 rwandais qui se trouve comme acculé dans ses cordes. L’Accord-cadre de Nairobi engage, en effet, les pays de la région à «ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays voisins, ne pas tolérer ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés, respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats voisins, ne pas fournir une protection de quelque nature que ce soit à des personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’actes de génocide ou de crimes d’agression, ou des personnes sous le régime des sanctions des Nations-Unies»… autant de recommandations contraignantes qui sont loin de faire l’affaire des Rwandais.
Après les attaques du M23 à Rutshuru, les FARDC avaient dénoncé l’implication de Kigali et déclaré en détenir comme preuve le fait que les assaillants étaient venus du Rwanda.
RDC, les faiblesses de la cuirasse
Certes, il incombe à la RDC de «continuer et approfondir la réforme du secteur de la sécurité, en particulier en ce qui concerne l’armée et la police, consolider l’autorité de l’Etat en particulier à l’Est, y compris en empêchant les groupes armés de déstabiliser les pays voisins et effectuer des progrès en ce qui concerne la décentralisation». Toutefois, le président Tshisekedi et son gouvernement devraient prendre en compte le fait que l’état de réalisation de ces objectifs en cours de mise en oeuvre, donc inachevés, pourrait servir de prétexte au premier va-t-en-guerre venu dans la région pour justifier la résurgence de nouveaux projets belliqueux sur le territoire congolais.
Ces trois missions confiées à la RDC par l’Accord-cadre d’Addis-Abeba constituent donc la clé de voûte des manoeuvres déstabilisatrices de prédilection couvées ci et là par les principautés militaires qui voient d’un mauvais oeil toute réorganisation militaire durable et toute consolidation de l’autorité de l’Etat en RDC.
A travers leurs pions comme le M23 ou d’autres, ils continueront à faire pression pour que la décentralisation ne se transforme en une balkanisation de fait, ce qui leur permettra de poursuivre le pillage des ressources naturelles de la RDC. Le sommet de Kinshasa sur l’Accord-cadre d’Addis-Abeba sera, à n’en point douter, le premier terrain d’affrontement à cet égard.
"RDC: défaite en 2013, la rébellion du M23 a repris ses activités militaires au Nord-Kivu - 27/01/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220127-rdc-d%C3%A9faite-en-2013-la-r%C3%A9bellion-du-m23-a-repris-ses-activit%C3%A9s-militaires-au-nord-kivu
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220324-rdc-la-monusco-critique-sur-le-bilan-s%C3%A9curitaire-dans-l-est-du-pays
= http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-la-guerre-qui-ne-dit-pas-son-nom/
mations-du-gouvernement-congolais/
" RDC : le spectre d’un retour du M23 - 10 novembre 2021
= https://www.jeuneafrique.com/1264441/politique/rdc-le-spectre-dun-retour-du-m23/
L’armée congolaise accuse le groupe rebelle, officiellement démobilisé depuis plusieurs années, d’être derrière les attaques menées les 7 et 8 novembre non loin de Goma. Le M23 dément. Et le Rwanda, d’où seraient partis les assaillants, selon les FARDC, affirme ne leur fournir aucun soutien.
La tension est montée pendant le week-end. Sur les collines du Nord-Kivu, province sous administration militaire depuis six mois, et dans les environs de sa capitale, Goma, la rumeur d’une attaque imminente a commencé à se répandre, suscitant d’abord l’inquiétude des populations puis celle des diplomates.
Le 7 novembre, l’ambassade américaine a publié un communiqué mentionnant « une attaque potentielle à Goma » et appelant « son personnel à s’abriter ». Mais dans la nuit du 7 au 8, ce sont finalement les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à Runyonyi et Chanzu, dans le territoire de Rutshuru, à environ 85 km au nord-est de Goma, qui ont fait l’objet d’un assaut, forçant les militaires à battre temporairement en retraite. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), près de 8 000 personnes ont fui ces nouvelles violences, trouvant refuge en Ouganda.
Dès le 8 novembre, l’armée congolaise a immédiatement pointé un doigt accusateur sur le M23, une rébellion qui a dans le passé contrôlé plusieurs localités du Nord-Kivu mais qui est officiellement démobilisée depuis 2013. Le M23 a « l’intention de mener d’autres actions de déstabilisation dans le territoire de Rutshuru », préviennent les FARDC dans un communiqué, et ce, alors même que l’état de siège a été décrété dans toute la province du Nord-Kivu en mai dernier.
« Les FARDC tiennent à préciser que la dernière attaque du M23 à Chanzu et [dans] ses environs intervient au moment où la RDC s’est engagée dans la phase de mutualisation des forces avec les pays voisins pour la normalisation des relations en vue d’améliorer la situation sécuritaire dans la région », indique encore l’état-major congolais. Le même communiqué indique que les auteurs des attaques menées à Chanzu et Runyoni sont venus du Rwanda.
« Propagande »
Kigali a immédiatement réagi en affirmant ne pas soutenir le M23. « L’ex-groupe M23 en question n’a pas cherché refuge au Rwanda lors de son retrait de la RDC en 2013, mais a été basé en Ouganda, d’où cette attaque est originaire et où le groupe armé s’est replié, ont tenu à préciser les autorités de Kigali. Toute information, dans les médias ou émanant de responsables de la région, selon laquelle l’ex-groupe armé M23 serait originaire du Rwanda ou s’y est retiré est une propagande visant à saper les bonnes relations entre le Rwanda et la RDC. » Signe que la situation génère tout de même quelques tensions, le chef d’état-major congolais, le général Célestin Mbala, était en visite à Kigali ce 10 novembre pour échanger avec ses homologues des Forces de défense rwandaises (RDF).
Lors de la prise de Goma par la rébellion du M23. :copyright: Pierre Boisselet pour JA
Que s’est-il réellement passé ? Depuis le début de la semaine, les services de sécurité congolais s’activent pour essayer de tirer les choses au clair. Le président Félix Tshisekedi a lui-même participé à plusieurs réunions consacrées à la situation.
À Lire RDC : « Tous les groupes armés recrutent parmi les ex-combattants du M23 »
Selon nos sources, différentes pistes d’analyse sont pour l’instant à l’étude. Il n’est ainsi pas exclu que le M23 tente de faire pression sur le gouvernement congolais pour obtenir une mise en œuvre rapide de la feuille de route négociée – à Kigali, sous l’égide du Rwanda – en octobre 2019. L’accord conclu à l’époque prévoit le rapatriement et la réintégration en RDC des ex-M23. Un membre du mécanisme de suivi de cet accord affirme que « le processus avance beaucoup », notamment avec le Rwanda, mais que « c’est côté Ouganda qu’il y a des lourdeurs ». Mais les cadres du M23 que nous avons contactés ne partagent pas cet optimisme.Interrogés sur leur responsabilité dans les récents événements, ces derniers bottent en touche et évoquent « une opération de diversion des FARDC, très critiquées dans l’opinion compte tenu de l’impact limité de l’état de siège » décrété dans le Nord-Kivu et l’Ituri.Le M23 n’a pas intérêt à remettre en question ses relations aujourd’hui apaisées avec le gouvernement congolais
« Comment les FARDC peuvent-elles être aussi affirmatives sur notre présence à Runyonyi et Chanzu ? Elles n’ont pas pu y assurer une présence manifeste alors que l’état de siège est déclaré et que l’ambassade des États-Unis avait donné l’alerte », interroge un cadre politique du M23 basé à Kigali.
Également contacté par Jeune Afrique, un expert des questions de sécurité dans les Grands Lacs qui souhaite conserver l’anonymat souligne que le M23 « n’a pas intérêt à remettre en question ses relations aujourd’hui apaisées avec le gouvernement congolais », d’autant que celui-ci travaille également à la normalisation de ses liens avec Kigali et Kampala. Dans son propre communiqué, le mouvement rappelle d’ailleurs être engagé depuis plus d’un an « dans des pourparlers avec le gouvernement de Kinshasa », précisant que ses « délégués ont séjourné [dans la capitale congolaise] et ont eu des échanges très fructueux » avec l’administration Tshisekedi.
Intervenant une semaine après celles dont a été victime Bukavu, les attaques menées dans le territoire de Rutshuru sont-elles le signe d’une jonction entre différents groupes armés actifs dans l’Est ? Selon nos informations, les camps de cantonnement des ex-M23 tendent à se vider depuis 2014. Plusieurs centaines d’anciens combattants se seraient regroupés et réorganisés sur le mont Sabinio, à la frontière entre le Rwanda et l’Ouganda. Des éléments qui aujourd’hui encore répondent aux ordres du commandant Sultani Makenga, lequel est sous sanctions des Nations unies.
Des représentants du comité de sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU sont par ailleurs arrivés ces derniers jours à Kinshasa pour évaluer la mise en œuvre de l’embargo sur les armes imposé aux groupes armés opérant dans l’Est. Ils devaient se rendre ce mercredi 10 novembre en Ouganda puis au Rwanda.
" RDC : « Tous les groupes armés recrutent parmi les ex-combattants du M23 » - 24 février 2020
= https://www.jeuneafrique.com/901388/politique/rdc-tous-les-groupes-armes-recrutent-parmi-les-ex-combattants-du-m23/
Signé le 24 février 2013, trois mois après la prise de Goma par les rebelles du M23, l’accord-cadre d’Addis-Abeba devait favoriser le dialogue entre la RDC et ses voisins de l’Est, pour en finir avec la crise sécuritaire. Alors que le 10e sommet des chefs d’État des pays signataires a été reporté sine die, Claude Ibalanky, coordinateur du comité de suivi, en défend les acquis.
« Un moyen réaliste de rétablir la sécurité dans l’est de la RDC dans les plus brefs délais ». C’est ainsi que, le 24 février 2013, le président sud-africain d’alors, Jacob Zuma, présentait l’accord-cadre qui venait d’être signé à Addis-Abeba entre Joseph Kabila et ses homologues de onze pays de la région.
Quelques semaines plus tôt, les rebelles du M23 avaient conquis la ville de Goma, dans l’est de la RDC.
Sept ans plus tard, la situation sécuritaire dans cette région du pays montre que cet accord-cadre tarde encore à porter ses fruits. Et, si ces derniers mois ont effectivement vu un rapprochement diplomatique et sécuritaire entre la RDC et le Rwanda, les points de crispations persistent entre les pays de la région des Grands Lacs.
Surtout, le 10e sommet des chefs d’État signataire de l’accord-cadre, qui devait se tenir ce lundi à Kinshasa a, de nouveau, été reporté sine die, à l’initiative des autorités congolaises qui ont expliqué leur décision par un manque de moyens financiers pour permettre au sommet de se tenir dans de bonnes conditions.
Nommé en avril dernier au poste de coordonnateur du mécanisme national de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba par le président Félix Tshisekedi, Claude Ibalanky assure cependant que les choses avancent.
Jeune Afrique : Un membre du comité de suivi de l’accord jugeait que le report du 10e sommet, qui devait se tenir ce lundi, a « lourdement entamé la crédibilité » de la RDC. En Conseil des ministres, Félix Tshisekedi a dit vouloir qu’il se tienne en mars prochain. Qu’adviendra-t-il en cas de nouveau report ?
Claude Ibalanky : Cela signifierait que nous perdrions une part de notre réputation. Et ce n’est pas le moment, alors que nous nous préparons à prendre la présidence de l’Union africaine, l’an prochain. Toute les conditions matérielles sont désormais réunies, il n y a donc plus de raison que l’on ne puisse pas fixer la date bientôt. Nous attendons l’aval du chef de l’État.
Sept ans après la signature de cet accord-cadre, la situation dans l’est du pays reste pourtant très problématique…
Il y a, certes, quelques problèmes isolés, avec les ADF et d’autres groupes armés en Ituri et au Nord-Kivu. Fragilisés par la puissance de frappe de l’armée congolaise, les ADF montrent des signes de faiblesse en s’attaquant aux civils.
Mais notre détermination reste ferme, et l’objectif est d’éradiquer tous les groupes armés. Et depuis l’avènement du président Félix Tshisekedi, on observe une période très prolongée d’accalmie.
Pourtant, sept ans après, la question du M23 reste d’actualité. Une feuille de route a été signée en octobre dernier, qui prévoyait le rapatriement de ces ex-rebelles au Rwanda. Où en est-on ?
Le problème du M23 est assez complexe. Ce fut d’ailleurs le plus grand succès de l’accord cadre d’Addis-Abeba : l’éradication du phénomène M23. Mais ensuite, leurs combattants sont partis en exil, principalement en Ouganda et au Rwanda.
Lors de la huitième rencontre du mécanisme régional de suivi, en 2017 à Brazzaville, il avait été décidé le rapatriement volontaire et sans condition de tous les ex-combattants M23. Cette position a été maintenue lors de la rencontre de 2018, en Ouganda. Mais les ex-combattants ont posé des conditions. C’est sur celles-ci que nous sommes en train de discuter.
Il y a eu des échanges bilatéraux entre la RDC et le Rwanda d’un côté, et entre la RDC et l’Ouganda de l’autre. De part et d’autre, tout le monde est d’accord pour que ces ex-combattants soient rapatriés en RDC. Il s’agit de miliciens bien formés, bien entraînés et aguerris, qu’aucun pays ne souhaite avoir sur son territoire.
Tous les groupes armés, congolais ou étrangers, recrutent parmi ces ex-combattants du M23 qui sont actuellement hors de nos frontières. Nous pensons, nous que nous pourrons beaucoup mieux les contrôler lorsqu’ils seront sur notre territoire.
Quelles sont les conditions qu’ils ont posé à leur rapatriement ?
Ils réclament des amnisties. Beaucoup sont sous le coup d’un mandat d’arrêt, certains d’un mandat d’arrêt international. Mais la suspension de ces mandats d’arrêts est soumise à condition : on leur permet de rentrer en homme libre pour réintégrer la société congolaise, mais pas pour réintégrer l’armée. Par ailleurs, ceux qui sont accusés des crimes graves – génocides, viols, recrutement d’enfants soldats… – , seront intégrés dans un autre processus.
L’un des axes stratégiques définis pour en finir avec les groupes armés est la mise en place de programmes DDR (désarmement, démobilisation et réintégration) véritablement efficaces. Or, le Conseil de sécurité de l’ONU a déploré l’absence d’un programme crédible sur ce point… Pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas ?
Parce que s’il n’y a pas de cohérence, cela ne peut pas marcher. On parle de DDR 1, DDR 2, DDR 3, de « DDR communautaire »… Nous avons aujourd’hui cinq programmes différents de DDR, avec des acteurs différents ! Il y a des programmes DDR au niveau des renseignements militaires, du ministère de la Défense, du ministre du Plan, il y en a au niveau des provinces et au niveau de la Monusco… c’est impossible. Nous sommes dans une cacophonie d’actions, alors que tous visent le même résultat.
Comment sortir de cette incohérence d’actions ?
Le chef de l’État a ordonné de revoir l’ensemble de ces programmes, et c’est ce que nous nous sommes en train de faire. Nous allons tout consolider. Il y aura un coordonnateur principal, qui sera chargé de travailler à un seul programme, et celui-ci sera piloté au niveau national.
Des organisations de la société civile affirment que des troupes rwandaises sont actuellement présentes sur le sol congolais. Est-ce le cas ?
Aucune armée étrangère n’est opérationnelle dans notre sol. Ni celle du Rwanda, ni celle de l’Ouganda.
RDC : la coalition régionale contre les groupes armés à l’Est dans l’impasse
"RDC : "Ici, tous les jours, des gens sont tués et personne n’est inquiété" - 21 mars 2022
= https://afrique.lalibre.be/68962/rdc-ici-tous-les-jours-des-gens-sont-tues-et-personne-nest-inquiete/
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Dans la province de l’Ituri, pourtant en état de siège, les bilans humains macabres se succèdent
[b}« Enfin, un otage a été libéré”, lance Dieudonné Lossa Dhekana, le coordinateur de la Coordination pour la société civile de l’Ituri. “Il avait été enlevé le 16 février dernier avec sept autres personnes qui composaient une équipe de la task force créée sous l’impulsion du président Tshisekedi.” Ces membres sont issus des différentes composantes de la société civile de la province et tentent de négocier une paix avec les différents groupes armés qui sèment la mort dans cette province placée sous état de siège depuis le mois de mai 2021.[/b]
Dans le bureau du coordinateur à Bunia, le professeur Jean-Baptiste Dhechuvi Matchu, un biologiste de la communauté Hema, vit ses premiers instants d’homme libre. “C’est un énorme soulagement”, explique cet homme formé à l’Université libre de Bruxelles. “Malheureusement, les autres otages n’ont pas été libérés”, explique-t-il avant d’ajouter : “Une détention est très difficile à vivre. Fort heureusement, nous n’avons pas été violentés. Chaque soir, j’ignorais ce que serait mon lendemain. Là, j’ai besoin d’un peu de temps pour digérer ce que je vis et ce que j’ai vécu.”
Encore sept otages
En un mois et cinq jours, les otages et leurs ravisseurs n’ont pas déménagé une seule fois. “Le front militaire n’a pas bougé parce que nous avons demandé une stabilisation pendant notre mission”. explique le désormais ex-otage qui a été libéré “parce que son état de santé s’est dégradé”, confie M. Lossa Dhekana, qui enchaîne : “Si cette libération est une satisfaction, elle est évidemment insuffisante. Il reste sept otages et il faut reconnaître que la situation sécuritaire générale est absolument catastrophique dans notre province.” Et un communiqué de la Coordination de la société civile de l’Ituri appuie ces propos. Une trop longue liste d’attaques meurtrières menées entre le 8 et le 17 mars allonge la liste des victimes civiles de ces groupes armés. “Au moins 95 morts, poursuit-il. C’est inadmissible. Ici, dans notre province, des hommes en armes violent, pillent, kidnappent, tuent en toute impunité. Ce chiffre de 95 morts est déjà largement dépassé. Ce samedi 19 mars, on a dénombré la mort de 16 nouvelles victimes, massacrées à l’arme blanche, dans la chefferie de Ndo Okebo. Tous les matins, on se demande ce que l’on va découvrir comme nouvelle catastrophe. Aujourd’hui, lundi 21 mars, on n’ose pas trop le dire, mais il n’y a pas eu de découverte de cadavres. Chez nous, ce qui surprend, c’est quand il n’y a pas de mort. Avouez qu’il est impossible de vivre dans de telles circonstances”, poursuit le coordinateur.
Images insoutenables
La société civile de l’Ituri en appelle au président de la République, au gouvernement mais aussi aux rebelles pour tenter de faire bouger les lignes.
Des images des derniers massacres nous sont parvenues. Insoutenables. Des corps déchirés par des armes blanches qui baignent dans des mares de sang. “C’est insupportable mais c’est notre quotidien”, explique Firmin Ndala, réfugié depuis quelques années à Bunia, capitale de la province. “Il est trop dangereux de vivre à la campagne. Les groupes rebelles, quand ce ne sont pas des militaires de notre armée nationale, passent sur vos exploitations, vous pillent et volent votre bétail. Ils ne sont jamais inquiétés. Expliquez-moi à qui profite cette situation !”
Aujourd’hui, même dans le centre de Bunia, personne n’est en sécurité”, explique sa voisine.
Lossa Dhekana opine. “Les vols se multiplient même au centre-ville de Bunia, là où se trouve le siège de la province gouvernée, faut-il le rappeler, par un lieutenant-général en ces temps d’état de siège.”
Pour tenter de mobiliser la classe politique, la société civile de l’Ituri demande à ses élus nationaux de quitter leurs sièges à Kinshasa pour rentrer dans leur province. “Ce serait une manière de mettre la pression sur le gouvernement et sur les assemblées nationales. Il faut tout tenter. Jusqu’ici, nous ne pouvons qu’additionner nos morts, il n’y a aucune perspective dans un tel climat de violence.” Un constat partagé par Médecins sans frontières, qui a annoncé ce lundi la fermeture de deux de ses dispositifs en Ituri, quatre mois après un assaut contre l’un de ses convois. L’ONG a déploré l’absence de garanties de sécurité et le fait qu’aucune investigation n’ait été lancée.
"
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
Ça y'est s'il lui restait encore un doute à notre gentil PR, il n'a plus aucune excuse pour le garder : ce sont en chair et en os des Rwandais que son faux-frere lui a envoyé dans les pattes éparpillés parmi les prétendus M23 toujours prêts à servir pour leur cher Rwanda. C'en devient pathétique d'entendre notre brave général discourir sur "le sens de la mutualisation des efforts dans des opérations conjointes avec un partenaire qui ne respecte ni ses engagements vis-à-vis de la RDC, encore moins sa propre parole". Mon pauvre Général, vous deviez déjà le savoir pour les avoir fréquentés : les Rwandais n'ont point de parole ; leur religion c'est le mensonge, l'ubwenge national...
Tous les Congolais le savaient sauf notre naïf PR qui en était encore à tenter une expérimentation de cohabitation pacifique. Elle est vouée à l'échec, c'est clair ; maintenant qu'il vient
de le découvrir de visu, nous attendons tous qu'il agisse enfin en conséquence, c'est dire en dirigeant réfléchi, responsable et souverain. La suite...
Mais voilà que le rusé Kagame réfute « catégoriquement » les accusations les jugeant « sans fondement » et ajoute que les deux noms cités avaient été déjà présentés par la délégation congolaise le 25 février 2022 à Kigali lors de la réunion bilatérale entre les services des renseignements de deux pays. Il y'a beaucoup à croire quedu coté du Rwanda on se trouve dans une défensive automatique. Ce n'est pas la première fois que le Rwanda pratique cet exercice. !
PSLa Monusco signale avoir perdu le contact avec l’un de ses hélicoptères en mission de reconnaissance dans la zone de combat à Rutshureu ; une entourloupe des Rwandais ?
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Tous les Congolais le savaient sauf notre naïf PR qui en était encore à tenter une expérimentation de cohabitation pacifique. Elle est vouée à l'échec, c'est clair ; maintenant qu'il vient
de le découvrir de visu, nous attendons tous qu'il agisse enfin en conséquence, c'est dire en dirigeant réfléchi, responsable et souverain. La suite...
Mais voilà que le rusé Kagame réfute « catégoriquement » les accusations les jugeant « sans fondement » et ajoute que les deux noms cités avaient été déjà présentés par la délégation congolaise le 25 février 2022 à Kigali lors de la réunion bilatérale entre les services des renseignements de deux pays. Il y'a beaucoup à croire quedu coté du Rwanda on se trouve dans une défensive automatique. Ce n'est pas la première fois que le Rwanda pratique cet exercice. !
PSLa Monusco signale avoir perdu le contact avec l’un de ses hélicoptères en mission de reconnaissance dans la zone de combat à Rutshureu ; une entourloupe des Rwandais ?
"FARDC-M23 : la Monusco perd le contact avec l’un de ses hélicoptères en mission de reconnaissance dans la zone de combat - 29 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/29/fardc-m23-la-monusco-perd-le-contact-avec-lun-de-ses-helicopteres-en-mission-de
La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) annonce avoir perdu, ce mardi 29 mars, le contact avec l’un de ses hélicoptères en mission de reconnaissance dans le territoire de Rutshuru, précisément dans la zone de Chanzu, l’une des cibles des attaques du Mouvement du M23 dans la nuit de dimanche à lundi.Par ailleurs, la Force de la Monusco a donné sa position en rapport avec cette guerre qui oppose les Forces armées de la RDC (FARDC) à la rébellion du M23 à Ruthsuru, dans l'est du pays.« Les causes de cette disparition ne sont pas encore connues. Des recherches sont en cours », fait savoir la mission onusienne.
D’après le Général Benoît Chavanat, commandant adjoint de la Force de la Monusco, « la force de l’ONU n’est pas directement engagée aux combats par rapport aux M23. Maïs c’est dans le cadre de son mandat, qu’elle agit en soutien des FARDC. Il y a deux enjeux : la première, c’est la protection des civils qui est au cœur de notre mission. Et pour permettre des bonnes actions en termes de protection des civils c’est-à-dire accueil, escorte, protection, il est absolument nécessaire de renforcer notre niveau de coordination avec les FARDC et c’est ce à quoi nous nous employons tous les jours ».
Et de poursuivre :
« Pour ce qui est de la zone de l’affrontement actuel, nous sommes présents sur une base importante au Sud-ouest de Bunagana. Cette base, elle est présente, elle est au cœur des actions actuellement sans être directement en affrontement avec les M23. Mais cette présence lui permet d’accueillir les populations civiles. Déjà hier, nous avons accueilli plusieurs groupes de personnes et convoyé plusieurs autres groupes de personnes dans des zones sûres. Et en même temps nous apportons notre soutien aux FARDC en renforçant notre niveau de coordination ».
M. Chevenat fait savoir que les appuis de la force de la Monusco en faveur des FARDC sont différents. Outre le partage des informations qu’il estime très important, la Monusco assure également selon lui un appui d’ordre logistique.Le M23 avait été défait en 2013 par l'armée congolaise. Ses combattants ont été regroupés ensuite en Ouganda et au Rwanda, officiellement dans des camps et pas en position offensive. D’autres s’étaient rassemblés dans le Rutshuru. Ce mouvement refait parler de lui depuis début novembre 2021, quand il est accusé d'avoir attaqué plusieurs positions militaires.« Le partage d’informations est essentiel puisqu’il faut avoir une vision claire et bien partagée de la situation. Nous apportons un appui logistique en apportant des moyens de transport, des moyens d’évacuation sanitaire et enfin, selon le cas et selon le secteur, nous planifions ensemble avec les objectifs communs les opérations à caractère plus offensif », a-t-il dit.
"Nord-Kivu : deux soldats rwandais arrêtés au cours des affrontements entre le M23 et les Fardc à Tchanzu et Runyonyi
I= https://infocongo.net/2022/03/28/nord-kivu-deux-soldats-rwandais-arretes-au-cours-des-affrontements-entre-le-m23-et-les-fardc-a-tchanzu-et-runyonyi/
Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont capturés deux soldats rwandais, au cours des combats qui les ont opposées aux éléments rebelles du M23 soutenus par leurs alliés rwandais, dans le territoire de Rutshuru, dans les collines de Tchangu et Runyionyi.
En effet, ce mouvement rebelle qui renait des cendres, soutenu par les forces de défense du Rwanda a mené des incursions et attaqué les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo à Tchanzu et Runyonyi, dans le territoire de Rutshuru la nuit du dimanche 27 mars au lundi 28 mars 2022.
Des tirs nourris à l’arme lourde et légère ont été étendus toute la nuit jusqu’au petit matin, ce lundi, causant ainsi une grosse panique au sein de la population, affirment plusieurs sources dans la région. Certains habitants se sont rendus en Ouganda passant par la frontière de Bunagana.
Deux soldats rwandais arrêtés
Au cours de ces attaques, les Forces armées de la République démocratique du Congo ont mis la main sur deux militaires rwandais.
Il s’agit de l’adjudant Habyarimana Jean-Pierre et du soldat de rang Uwajeneza Muhindo John, alias Zazie, tous du bataillon de la 402ème Brigade des Forces de défense du Rwanda.
Dans un communiqué officiel des FARDC ce lundi 28 mars 2022 dans la soirée, l’armée congolaise s’interroge sur le sens de la mutualisation des efforts en vue des opérations conjointes avec un partenaire qui ne respecte ni ses engagements vis-à-vis de la RDC, encore moins sa propre parole à l’occasion de différentes rencontres et échanges entre leaders à tous les niveaux.
Les FARDC rassurent la population que toutes les dispositions sont déjà prises pour rétablir rapidement l’autorité de l’Etat et restaurer la paix dans les zones ciblées par le M23.
Nord-Kivu : d’intenses combats opposent les FARDC aux rebelles du M23 autour de Runyonyi et Tchanzu
"RDC: l'armée congolaise affirme avoir capturé deux soldats rwandais - 29/03/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220329-rdc-l-arm%C3%A9e-congolaise-affirme-avoir-captur%C3%A9-deux-soldats-rwandais
L'accusation couvait depuis plusieurs jours, le sujet avait même été évoqué au plus haut niveau entre les présidents Tshisekedi et Kagame jeudi dernier. La République démocratique du Congo affirme et maintient que le Rwanda soutient la rébellion du M23, un mouvement défait pourtant voilà une décennie mais qui refait surface depuis quelques mois. Il dénonce l'absence d'avancées dans le processus de leur retour sur le sol congolais. Il y a des accrochages depuis la fin 2021, mais cela fait quelques jours maintenant que cela dégénère en véritables combats dans le territoire de Rutshuru, au nord de Goma, dans le Nord-Kivu. Ce 28 mars, de nouveaux affrontements se sont produits, le M23 aurait attaqué des positions de l'armée congolaise. Les FARDC affirment avoir arrêté deux soldats rwandais dans l'opération de riposte.
« Au cours de ces attaques, affirme le lieutenant le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole adjoint des FARDC et porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, les FARDC ont mis la main sur deux militaires rwandais. Les FARDC s’interrogent sur le sens de ma mutualisation des efforts en vue des opérations conjointes avec un partenaire qui ne respecte ni ses engagements vis-à-vis de la RDC et encore moins sa propre parole à l’occasion de différentes rencontres et échanges entre les leaders à tous les niveaux, et avec la promesse de poignarder la RDC dans le dos. Quoiqu’il en coûte, les FARDC ne laisseront aucun centimètre de notre territoire sous occupation d’une quelconque rébellion. »
"Le Rwanda qualifie les accusations de la RDC d’absurdes et affirme que les deux personnes présentées par les FARDC ne sont pas des militaires rwandais - 29 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/29/le-rwanda-qualifie-les-accusations-de-la-rdc-dabsurdes-et-affirme-que-les-deux-personnes
Le Rwanda réfute « catégoriquement » les accusations selon lesquelles ses troupes soutiennent le M23, comme l’affirme l’Armée congolaise. D’après les autorités rwandaises ces affirmations sont « sans fondement ». François Habitegeko, gouverneur de la province de l’Ouest, a signé un communiqué ce mardi dans lequel il évoque également les deux personnes présentées par les FARDC comme ayant été capturées dans les combats. Selon lui, les deux noms cités avaient été déjà présentés par la délégation congolaise le 25 février 2022 à Kigali lors de la réunion bilatérale entre les services des renseignements de deux pays.François Habitegeko doute de la bonne foi de la partie congolaise et rappelle que « la RDC et le Rwanda disposent de mécanismes de vérification dans le cadre de la CIRGL et au niveau bilatéral pour vérifier ces allégations ». Il appelle à des enquêtes sur ces accusations qu’il qualifie d’absurdes contre l’Armée de son pays.« Les équipes de renseignement n'ont pas été autorisées par la suite à interroger ces personnes pour une évaluation conjointe, comme le veut la pratique. Le RDF ne compte aucun membre aux noms présentés dans le communiqué précité. C’est une tentative de manipulation de l'opinion en présentant deux individus arrêtés dans des circonstances obscures il y a plus d'un mois comme des éléments capturés lors des combats du 28 mars 2022 », dit-il.
Selon lui, le Rwanda « a toujours offert sa coopération pour le rapatriement des ex-combattants congolais, qui furent désarmés et cantonnés ». Il pointe du doigt également les faiblesses congolaises dans la conclusion du programme DDR.
De son côté, le gouvernement congolais a annoncé que Vincent Karega, ambassadeur du Rwanda en poste à Kinshasa, sera convoqué ce mardi pour apporter un éclairage sur les liens éventuels entre le M23 et l’Armée rwandaise.
" Kinshasa accuse Kigali de soutenir la rébellion du M23 dans l’Est - 29.03.2022
= https://www.aa.com.tr/fr/afrique/kinshasa-accuse-kigali-de-soutenir-la-r%C3%A9bellion-du-m23-dans-l-est/2548531
L’armée congolaise a accusé l’armée rwandaise d’avoir mené l’attaque de la nuit du 27 au 28 mars contre ses positions à Tchanzu et à Runyoni, deux localités de la province du Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué signé par le général de Brigade Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, Kinshasa affirme avoir capturé deux soldats rwandais dans les rangs de la rébellion du M23 qui a engagé des combats avec l’armée congolaise dimanche et lundi.
Les soldats rwandais arrêtés sont « l’adjudant Habyarimana Jean-Pierre et le soldat de rang Uwajeneza John, tous du 65e bataillon de la 402e Brigade des Forces de défense rwandaise (RDF) », souligne le communiqué.
« Les FARDC (Forces armées de la RDC, NDLR) s’interrogent sur le sens de la mutualisation des efforts en vue des opérations conjointes avec un partenaire qui ne respecte ni ses engagements vis-à-vis de la RDC, encore moins sa propre parole à l’occasion de différentes rencontres et échanges entre leaders à tous niveaux, avec la promesse nous poignarder dans le dos », dit le Général Ekenge Bomusa Efomi.
Dans le même Communiqué, l’armée rassure « que toutes les dispositions sont prises pour rétablir rapidement l’autorité de l’Etat et restaurer la paix à Tchanzu et à Runyoni ».
Également appelé "Armée révolutionnaire congolaise", le M23 est une ancienne rébellion de Congolais tutsi soutenus par le Rwanda et l'Ouganda, qui avait été défaite en 2013.
Le mouvement avait pris le contrôle de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu en 2012 avant d’être militairement défait en 2013 par l’armée appuyée par les Casques bleus de l’ONU.
Plus d’un millier de combattants M23 s'étaient retranchés au Rwanda et en Ouganda d’où ils revendiquent le respect des accords de Nairobi consacrant la réintégration dans la vie civile pour certains combattants et l’intégration dans l’armée pour d’autres. Le M23 accuse Kinshasa de ne pas respecter ses engagements.
"RDC: combats entre l'armée et les rebelles du M23 dans l'est, Kigali pointé du doigt - 28 mar 2022
= https://information.tv5monde.com/afrique/rdc-combats-entre-l-armee-et-les-rebelles-du-m23-dans-l-est-kigali-pointe-du-doigt-450540
Des combats ont opposé lundi l'armée congolaise aux rebelles du "Mouvement du 23 mars" (M23) dans l'est de la République démocratique du Congo, poussant des habitants des villages de la région à fuir vers l'Ouganda, selon des sources locales.
En fin de journée, le général congolais Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur de la province du Nord-Kivu, a affirmé dans un communiqué que le M23 était "soutenu par les Forces de défense du Rwanda" (RDF) et que l'armée de RDC avait "mis la main sur deux militaires rwandais".
Les positions de l'armée congolaise "ont été attaquées par les M23" à Runyoni et à Chanzu dans la nuit de dimanche à lundi, avait auparavant déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Muhindo Lwanzo, directeur de cabinet de l'administrateur militaire du territoire de Rusthuru, dans le Nord-Kivu.
"Ils ont occupé nos positions" durant la nuit. Dans la matinée, des "affrontements" étaient en cours, "nous sommes en train de chercher comment récupérer les endroits" pris, a-t-il ajouté.
Dans son communiqué, le général Ekenge précise les identités des deux militaires rwandais arrêtés, selon lui, au cours de ces attaques: l'adjudant Jean-Pierre Habyarimana et le soldat de rang John Uwajeneza Muhindi, alias Zaje, du 65e bataillon de la 402e brigade des RDF.
Dans le groupement voisin de Jomba, "la situation est tendue", la population tente de fuir vers l'Ouganda ou vers le centre de Rutshuru, avait également indiqué dans la matinée Jackson Gacuki, chef de ce groupement.
"Ici, rien ne va, les gens traversent vers l'Ouganda avec leur bétail. Il y a eu plusieurs tirs depuis ce matin, et de plus en plus les armes se font entendre", a témoigné auprès de l'AFP François Sebakara, un habitant de Bunagana.
Des milliers de personnes ont fui en Ouganda via cette ville-frontière, a affirmé à l'AFP l'administration du district ougandais de Kisoro.
"Le nombre de réfugiés qui ont traversé depuis le Congo à la suite des combats dépasse les 4.000 (...) Les réfugiés ont commencé à arriver avant l'aube et sont venus en grand nombre, en grande partie de Bunagana", a déclaré le major Peter Mugisha, commissaire résident du district de Kisoro.
Ce chiffre est susceptible d'augmenter et "en raison de l'afflux, nous avons fermé certaines écoles pour les abriter temporairement avant qu'ils ne soient relocalisés par le HCR", le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU, dans la localité de Nyakabande, a-t-il ajouté.
Également appelé "Armée révolutionnaire congolaise", le M23 est issu d'une ancienne rébellion tutsi congolaise du Nord-Kivu jadis soutenue par le Rwanda et l'Ouganda, pays frontaliers de cette province en proie depuis plus de 25 ans aux violences de nombreux groupes armés.
Défait en 2013 par l'armée congolaise, le M23 fait de nouveau parler de lui depuis novembre, lorsqu'il a été accusé d'avoir attaqué plusieurs positions militaires dans la région de Rutshuru.
L'armée congolaise mène des opérations militaires dans la province du Nord-Kivu tout comme dans celles voisines de l'Ituri et du Sud-Kivu contre ces groupes, dont le M23.
Dans un communiqué publié ce week-end, l'ex-mouvement rebelle a estimé que les opérations de l'armée congolaise "contre (ses) combattants traduisent, sans doute, le choix définitif du gouvernement de la République d'en découdre avec le M23".
"Nord-Kivu : Les FARDC accusent le Rwanda d'être derrière l'attaque M23 signalée ce lundi à Rutshuru - 28 mars 2022
= https://www.7sur7.cd/2022/03/28/nord-kivu-les-fardc-accusent-le-rwanda-detre-derriere-lattaque-m23-signalee-ce-lundi
"Nord-Kivu : Les forces de défense du Rwanda ont appuyé le M23 pour attaquer les positions des FARDC - 28 mars 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/03/28/nord-kivu-les-forces-de-defense-du-rwanda-ont-appuye-le-m23-pour-attaquer-les-positions-des-fardc.html/106638/
"Résurgence du M23: la RDC victime de la "naïveté" de son gouvernement (André Claudel Lubaya) - 29.03.2022
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-102512_resurgence_du_m23_la_rdc_victime_de_la_naivete_de_son_gouvernement_andre_claudel_lubaya.html
Le députe national André Claudel Lubaya condamne "avec fermeté" l'offensive des M23 contre les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) à Tchanzu et Runyonyi, dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. Offensive qui met, une fois de plus, la vie des Congolais en péril.
Dans sa réaction faite ce mardi 29 mars 2022, il demeure convaincu que, "par son refus inexpliqué de tirer les leçons du passé dans sa relation avec le Rwanda et l'Ouganda, la République démocratique du Congo est aujourd'hui victime de la naïveté de son gouvernement qui, au prétexte de faire la paix avec ces deux pays, s'est contenté de brader notre souveraineté en couvrant, d'une opacité abjecte, les accords signés avec ses deux voisins et ce, en violation de la Constitution".
Pour l'élu de Kananga, la résurgence du M23 comme la sortie médiatique des Fardc dénonçant nommément le Rwanda comme pays agresseur, mettent le gouvernement face à sa responsabilité constitutionnelle de préserver l'intégrité du territoire national.
"C'est l'occasion pour l'exécutif national d'opter pour la transparence en révélant à la nation le contenu de ces fameux accords dont les clauses demeurent mystérieuses à ce jour", poursuit-il, estimant que la reconquête de la confiance du peuple dans cet enjeu est à ce prix pour garantir la mobilisation de tous.
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/03/29/attaque-du-m23-appuye-par-le-rwanda-la-rdc-est-victime-de-la-naivete-de-son-gouvernement-qui-sest-contente-de-brader-notre-souverainete-claudel-lubaya.html/106705/
"Incursion des M23 : Denis Mukwege appelle le Gouvernement à refuser l'assistance aux rebelles via les États de la région - 29.03.2022
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-102500_incursion_des_m23_denis_mukwege_appelle_le_gouvernement_a_refuser_l_assistance_aux_rebelles_via_les_etats_de_la_region.html
Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege hausse de nouveau le ton après l'incursion des rebelles M23 survenue dans la nuit du 27 au 28 mars dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Très préoccupé par la recrudescence des massacres, Denis Mukwege pense que l'État congolais ne doit plus accepter que les États de la région soutiennent une assistance aux M23.
En ce sens, martèle-t-il, qu'il faut mettre fin à l’intensification des activités de la rébellion du M23 dans le Territoire de Rutshuru sans tarder.
"L'escalade des activités de la rébellion du M23 dans le territoire de Rutshuru doit être stoppée sans délai", écrit-il sur son compte twiter.
Avant de poursuivre : "Guerre oubliée : malgré l'état de siège social, la situation sécuritaire continue de se détériorer, et les massacres de congolais se poursuivent chaque jour".
Dans une mise au point faite ce lundi 28 mars, les FARDC accusent l’Armée rwandaise d’avoir mené cette attaque contre ses positions à Tchanzu et à Runyoni, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). "Deux soldats RDF ont même été arrêtés. Il s'agit de l'Adjudant Habyarimana Jean-Pierre, matricule AP 27779, et du Soldat de rang Uwajeneza Muhindi John, Aka Zaje, tous du 65tme Batailion 402-rc Brigade de RDF"
"Attaque de Tchanzu au Nord-Kivu par le M23 : Juvenal Munubo adresse une question au ministre de la Défense - 29.03.2022
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-102498_attaque_de_tchanzu_au_nord_kivu_par_le_m23_juvenal_munubo_adresse_une_question_au_ministre_de_la_defense.html
Le député national, Juvenal Munubo a adressé une question orale et débat à l'Assemblée nationale au ministre de la Défense, Gilbert Kabanda.
L'élu de Walikale s'interroge sur la résurgence du M23.
- Confirmez-vous une résurgence de la rébellion du M23 et des affrontements avec les FARDC ?
- Si oui, qu'est-ce qui expliquerait la réapparition sur terrain du M23 pourtant officiellement vaincu en 2013 ?
- Que font les FARDC pour mettre définitivement fin aux incursions et attaques du M23 au Nord-Kivu ?
L' est de la RDC est en proie des conflits et guerres depuis plusieurs années. Plusieurs groupes rebelles causent mort et désolation dans cette partie du pays.
Les M23 ont été défaits dans la partie orientale de la RDC en 2013. Mais ce mouvement rebelle tente une résurgence.
"Le gouvernement condamne cette nouvelle incursion du M23 dans le Nord-Kivu
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-102479_le_gouvernement_condamne_cette_nouvelle_incursion_du_m23_dans_le_nord_kivu.html[/b]
Le gouvernement a condamné, lundi, la nouvelle incursion du M23 à Chanzu et Runyonyi dans la province du Nord-Kivu, a rapporté, le même jour, le ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, lors de son intervention au journal télévisé de TV5.
En effet, le porte-parole du gouvernement a condamné cette unième incursion et pense qu’il faut mettre fin à cette forme d’hypocrisie qui existerait entre le gouvernement du Rwanda et les rebelles M23 parce que le souhait de la RDC est de garder le Rwanda comme étant un partenaire.
C’est ainsi, a-t-il poursuivi, la RDC a adhérer à la Communauté des États de l’Afrique de l’Est dans le soucis de construire les relations de paix pour consolider l’économie entre les Etats afin que la région de grand Lac soit celle qui permettra le décollage et le développement de toute l’Afrique.
Il a, par ailleurs, fait savoir que le ministre des Affaires étrangères invitera l’ambassadeur du Rwanda accrédité en RDC à fournir des explications sur cette affaire et voir dans quelle mesure ce problème d’insécurité peut durablement être réglé avec le M23, ce groupe résidu qui continue à semer la terreur et la désolation dans cette partie du pays.
Il a souligné que la mutualisation des efforts entre les FARDC et l’armée ougandaise dans le but d’instaurer la paix dans l’Est du pays n’est pas un échec, quand bien même qu’il ait des morts, mais cela témoigne que le cible a été touché.
À cet effet, le porte-parole du gouvernement a révélé la satisfaction du gouvernement sur le déroulement des opérations parce que celles-ci ont reçu à démanteler les bases arrières de ce mouvement terroriste, pour dire que la stratégie fonctionne.
À côté de cette stratégie militaire, a-t-il ajouté, il y a également celle de la démobilisation parce que dans l’Est de la RDC, le pays fait face à la fois à des mouvements étrangers et mettre fin à des groupes armés.
S/T De l’instauration de l’état de siège dans l’Est du pays.
Par ailleurs, le ministre Muyaya a souligné que l’instauration de l’État de siège dans cette partie du territoire se résume dans le souci de pouvoir ramener la paix dans cette partie du pays meurtrière depuis une vingtaine d’années. Pour lui, les causes sont diverses le gouvernement a pensé qu’il fallait isoler le problème sécuritaire le régler militairement, le problème économique et diplomatique.
Il a expliqué que l’État de siège n’est pas un remède censé résoudre automatique le problème sécuritaire observé dans l’Est du pays. « Ces problèmes de sécurité sont de diverses natures c’est pour cela plusieurs composante sont mise en place notamment, la composante économique, sociale, etc », a-t-il dit, avant de rappeler que l’État de siège est une réponse que le gouvernement apporte au problème d’insécurité, celle-ci n’est pas appelée à être le quotidien de la population mais une thérapie de choc qui permet d’enregistrer les résultats et les avancées car le gouvernement aura atteint son objectif final que lorsqu’il n’y aura plus de mort du fait de l’insécurité et cela requiert des solutions qui passent notamment par la démobilisation et l’investissement social, sur lesquels le gouvernement travaille.
Par ailleurs, il a rappelé le souci du Président de la République celui d’humaniser le service de l’Agence nationale de renseignement (ANR), dont la tâche était confiée à François Beya.
Selon lui, l’arrestation de François Beya est une question spécifique qui concerne la sûreté de l’État et les investigations sont en cours, les enquêtes qui se font ont pour objectif d’éclairer l’opinion la lanterne de l’opinion
S/T Le Président de la République est bien portant, affirme Patrick Muyaya S’agissant de santé du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le porte-parole du gouvernement a rassuré l’opinion sur l’état de santé du Président de la République,Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui se porte bien.
« Le Président de la République se porte bien d’ailleurs nous venons d’être avec lui à Dubaï où il a conduit la délégation de la République démocratique du Congo à ce grand Expo universelle où la RDC s’est présenté comme un Pays solution aux problèmes de l’humanité », a-t-il déclaré
Il a rappelé que les images ont démontré clairement le Président n’est pas l’homme qui a subi une opération à cœur ouvert mais celui communiant avec son peuple à son retour à Kinshasa, surtout au stade lors du match de la RDC avec le Maroc.
"Nord-Kivu/Bunagana : Plusieurs journalistes bloqués dans les installations de leur radio après l’attaque des rebelles craignent pour leur sécurité - 29 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/29/nord-kivubunagana-plusieurs-journalistes-bloques-dans-les-installations-de-leur-radio
= https://www.jambonews.net/actualites/20200525-temoignages-sur-les-incursions-meurtrieres-de-larmee-rwandaise-a-lest-de-la-rdc/
"Les FARDC annoncent avoir capturé deux militaires rwandais lors de l'ncursion des M23"
"ACTU EXPLIQUÉE 28.03 - MONDIAL 2022 : SOUS PRESSION, FATSHI RENONCE À SON VOYAGE AU MAROC"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 29/3/2022, 10:42 pm, édité 2 fois
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
ENCORE ET TOUJOURS LE RWANDA, LE REVOILÀ DANS SES ŒUVRES DIABOLIQUES ! IL COMMENCE PAR ENVOYER SES SOLDATS A COTE DES M23 PUIS RENIER L’IDENTITÉ ET LE STATUT DE SES DEUX SOLDATS CAPTURÉS PAR LES FARDC LORS DES LEURS AFFRONTEMENTS AVEC LES PRÉSUMES M23 DANS LE RUTSURU POUR FINIR PAR ABATTRE UN HÉLICOPTÈRE DE LA MONUSCO EN MISSION DANS LE COIN. BIEN SUR FOI DE LEUR UBWENGE ATAVIQUE, ILS VONT S'APPLIQUER A NIER TOUT. L’ÉTAT CONGOLAIS VA-T-IL RESTER NAÏF ET MOLLASSON ET SUCCOMBER A LEURS MENSONGES ENDÉMIQUES ???
"Paul Kagamé est tout simplement resté égal à lui-même. Droit dans ses bottes de chef de guerre. Fidèle à sa religion: celle des rapports de force" et celle de l'esbroufe avec une parole toujours mensongère. "Attaché à son bréviaire: celui de considérer l’Est congolais, en particulier le flanc occidental des Kivus, à la fois comme son arrière-cour et l’exutoire des contradictions internes de son pays. Ainsi circonscrite, la dialectique du Président rwandais rime avec plusieurs « ismes« : interventionnisme, expansionnisme et donc forcément bellicisme". Les amabilités de son frère Tshisekedi ne l'ont pas adouci.
Une leçon à tirer ? Pas la peine de chercher à lui ôter la saleté de ses yeux, il est allergique à la paix qui ne lui profite pas. Face à ce genre la paix durable se gagne par une guerre de confrontation.
Et surtout il ne faut pas que l'Etat Congolais entreprenne de s'occuper des détails comme la vérité sur l'identité et le statut des soldats capturés car les Rwandais s'y refugeront pour rejeter la vérité alors que celle-ci tient d'un programme autrement planifié en amont. A bon entendeur............
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"Paul Kagamé est tout simplement resté égal à lui-même. Droit dans ses bottes de chef de guerre. Fidèle à sa religion: celle des rapports de force" et celle de l'esbroufe avec une parole toujours mensongère. "Attaché à son bréviaire: celui de considérer l’Est congolais, en particulier le flanc occidental des Kivus, à la fois comme son arrière-cour et l’exutoire des contradictions internes de son pays. Ainsi circonscrite, la dialectique du Président rwandais rime avec plusieurs « ismes« : interventionnisme, expansionnisme et donc forcément bellicisme". Les amabilités de son frère Tshisekedi ne l'ont pas adouci.
Une leçon à tirer ? Pas la peine de chercher à lui ôter la saleté de ses yeux, il est allergique à la paix qui ne lui profite pas. Face à ce genre la paix durable se gagne par une guerre de confrontation.
Et surtout il ne faut pas que l'Etat Congolais entreprenne de s'occuper des détails comme la vérité sur l'identité et le statut des soldats capturés car les Rwandais s'y refugeront pour rejeter la vérité alors que celle-ci tient d'un programme autrement planifié en amont. A bon entendeur............
"Encore et toujours le Rwanda - 29/03/2022
= https://www.forumdesas.net/2022/03/encore-et-toujours-le-rwanda/
Surprise ? Pas vraiment. Coup de théâtre? Encore moins. Paul Kagamé est tout simplement resté égal à lui-même. Droit dans ses bottes de chef de guerre. Fidèle à sa religion: celle des rapports de force.
Attaché à son bréviaire: celui de considérer l’Est congolais, en particulier le flanc occidental des Kivus, à la fois comme son arrière-cour et l’exutoire des contradictions internes de son pays. Ainsi circonscrite, la dialectique du Président rwandais rime avec plusieurs « ismes« : interventionnisme, expansionnisme et donc forcément bellicisme.
Depuis 1996 à ce jour où Tchanzu et Runyonyi, dans le Rutshuru, sont tombées, Paul Kagamé n’a guère changé d’un iota. L’expérience renseigne qu’il n’est pas soluble dans les logiques de paix -avec moult accords- auxquelles les différents régimes au pouvoir à Kinshasa souscrivent avec toute la bonne foi du monde. Pas plus qu’il ne l’est dans les familiarités diplomatiques à l’africaine.
Que de signaux et d’actes frappés du sceau d’idéaux puisés dans la charte des Nations-Unies et celle de l’Union africaine ! Que de concessions! Que d’accords signés avec les Kabila-père et surtout fils ! Et ce, avec pour témoins les pays de la région et ce que l’on appelle par commodité de langage « communauté internationale« .
Qu’est-ce Félix-Antoine Tshisekedi n’a-t-il pas fait dans le sens du rabibochage, suivi du rapprochement entre Kinshasa et Kigali? Contrairement à son prédécesseur, le président Tshisekedi s’affichait même façon « ami, ami » avec son… frère Paul Kagamé. Tout cet investissement diplomatique, côté congolais, n’a pas dilué les velléités guerrières du Rwanda officiel. Bien au contraire.
Une leçon à tirer? Face à un pouvoir belliciste et expansionniste, autant par vocation que par nécessité, la paix ne se négocie pas. Elle s’arrache sur le terrain militaire et se formalise dans des salons diplomatiques après que les lignes ont bougé. La quête de la paix pour la paix conduit au pacifisme qui est une forme de défaitisme.
Telle semble la voie empruntée par Kinshasa depuis des décennies, à la suite des « pressions amicales » de ceux qui, ô comble d’hypocrisie, sous-traitent le Rwanda et l’Ouganda à des fins de balkanisation ou d’exploitation illicite des ressources naturelles.
Depuis les temps immémoriaux, la paix se gagne, comme l’avait si bien dit Laurent Désiré Kabila, un ancien maquisard, naturellement pétri de culture de rapport de force.Paul Kagamé est tout simplement resté égal à lui-même. Droit dans ses bottes de chef de guerre. Fidèle à sa religion: celle des rapports de force.
"Le Rwanda qualifie les accusations de la RDC d’absurdes et affirme que les deux personnes présentées par les FARDC ne sont pas des militaires rwandais - 29 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/29/le-rwanda-qualifie-les-accusations-de-la-rdc-dabsurdes-et-affirme-que-les-deux-personnes
Le Rwanda réfute « catégoriquement » les accusations selon lesquelles ses troupes soutiennent le M23, comme l’affirme l’Armée congolaise. D’après les autorités rwandaises ces affirmations sont « sans fondement ». François Habitegeko, gouverneur de la province de l’Ouest, a signé un communiqué ce mardi dans lequel il évoque également les deux personnes présentées par les FARDC comme ayant été capturées dans les combats. Selon lui, les deux noms cités avaient été déjà présentés par la délégation congolaise le 25 février 2022 à Kigali lors de la réunion bilatérale entre les services des renseignements de deux pays....
= https://actualite.cd/2022/03/29/fardc-m23-la-monusco-perd-le-contact-avec-lun-de-ses-helicopteres-en-mission-de
"RDC: Les FARDC accusent le M23 d’avoir abattu un hélicoptère de la MONUSCO: 8 personnes étaient à bord, dit le Général de brigade Sylvain Ekenge - 29 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/29/rdc-les-fardc-accusent-le-m23-davoir-abattu-un-helicoptere-de-la-monusco-8-personnes
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) accusent le M23 d’avoir abattu « dans la zone qu'il contrôle, l'un des deux hélicoptères de reconnaissance de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), avec à son bord huit Casques Bleus membres d'équipage et Observateurs des Nations Unies ».
Plus tôt dans la journée, la mission onusienne avait annoncé avoir perdu le contact avec l’un de ses hélicoptères en mission de reconnaissance dans le territoire de Rutshuru, précisément dans la zone de Chanzu, l’une des cibles des attaques du Mouvement du M23 dans la nuit de dimanche à lundi.Le Général de Brigade Sylvain Ekenge a ajouté, pour sa part, que « l’hélicoptère a été abattu en pleine mission inoffensive d'évaluation des mouvements des populations causés par les attaques du M23 dans la région, en prévision des actions humanitaires à entreprendre ».« Les causes de cette disparition ne sont pas encore connues. Des recherches sont en cours », faisait savoir la mission onusienne.
Et d’ajouter:La MONUSCO n’a pas (encore) confirmé ce bilan.« Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et la MONUSCO sont à pied d'œuvre pour retrouver l'apparell et les potentiels survivants. Ces dégâts s’ajoutent à ceux causés la veille à TCHANZU, RUNYONYI, NDIZA, TCHENGERERO et les environs ».
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/03/29/rdc-les-m23-ont-abattu-un-helicoptere-de-la-monusco-fardc.html/106694/
"L’armée congolaise accuse le Rwanda de soutenir une rébellion, Kigali dément - 29 mars 2022
= https://afrique.lalibre.be/69196/larmee-congolaise-accuse-le-rwanda-de-soutenir-une-rebellion-kigali-dement/
Après plusieurs mois de soupçons et des décennies de méfiance, l’armée de République démocratique du Congo accuse clairement l’armée rwandaise de soutenir une rébellion dans l’est de la RDC, ce qu’ont démenti mardi les autorités de Kigali.
Dans la nuit de dimanche à lundi, le M23 (« Mouvement du 23 mars »), « soutenu par les Forces de défense du Rwanda (RDF), a mené des incursions et attaqué les positions des FARDC (Forces armées congolaises) de Tchanzu et Runyoni, dans le territoire de Rutshuru », a affirmé lundi en fin de journée le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu.
Selon des sources de la société civile dans la région, les combats ont repris mardi matin entre l’armée et ce mouvement rebelle.
Également appelé « Armée révolutionnaire congolaise », le M23 est issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise jadis soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, pays frontaliers de cette province en proie depuis plus de 25 ans aux violences de nombreux groupes armés.
Défait en 2013 par l’armée congolaise, le M23 fait de nouveau parler de lui depuis novembre, lorsqu’il a été accusé d’avoir attaqué plusieurs positions militaires dans la région de Rutshuru. Le mouvement reproche notamment aux autorités de Kinshasa de n’avoir pas respecté des engagements pris pour la démobilisation et la réintégration de ses combattants.
Plus tard dans la soirée, dans une interview au Journal Afrique de TV5 Monde, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a employé le conditionnel mais néanmoins enfoncé le clou: « Il est temps de mettre fin à cette forme d’hypocrisie qui existerait ou cette forme de complicité entre le M23 et le gouvernement du Rwanda », a-t-il déclaré, « parce que nous, nous voulons regarder le Rwanda comme un pays partenaire, comme nous regardons l’Ouganda ».
Au vu des « affirmations de l’armée » de RDC, a-t-il ajouté, « mon collègue des Affaires étrangères invitera (mardi) l’ambassadeur du Rwanda, pour qu’il vienne nous donner des explications ».
– « Manipuler l’opinion » –
« Nous réfutons catégoriquement les accusations sans fondement » de l’armée congolaise, a répliqué mardi dans un communiqué diffusé sur Twitter le gouverneur de la province rwandaise de l’Ouest, François Habitegeko. L’armée rwandaise « n’est en aucune façon impliquée dans les activités belliqueuses » en RDC, a-t-il ajouté.
Pour étayer ses accusations, le général congolais Ekenge a affirmé que deux militaires rwandais avaient été arrêtés durant les attaques de lundi et a précisé leurs identités: l’adjudant Jean-Pierre Habyarimana et le soldat de rang John Uwajeneza Muhindi, alias Zaje, du 65e bataillon de la 402e brigade des RDF.
Pendant qu’il lisait son communiqué, les deux militaires présumés, habillés de vêtements civils, se tenaient à proximité et ont été montrés par la télévision congolaise.
Là aussi, le gouverneur rwandais de la province de l’Ouest a « contesté ces fausses allégations ». Selon lui, les noms de ces deux hommes avaient été évoqués par la partie congolaise lors d’une réunion, le 25 février à Kigali, d’un mécanisme conjoint de renseignement (Joint Intelligence Teams).
Ces deux hommes auraient donc été arrêtés « il y a plus d’un mois », a souligné le gouverneur rwandais, en affirmant de surcroît que l’armée rwandaise ne comptait pas dans ses rangs de soldats répondant aux noms mentionnés. Présenter ces deux hommes comme des soldats rwandais arrêtés lundi relève d’une « tentative de manipuler l’opinion », a-t-il estimé.
Depuis l’arrivée massive en RDC de Hutu rwandais accusés d’avoir massacré les Tutsi durant le génocide de 1994, le Rwanda a été régulièrement accusé par Kinshasa d’incursions au Congo et de soutien à des groupes armés dans l’est du pays.
Les relations se sont apaisées avec l’arrivée au pouvoir début 2019 de Félix Tshisekedi, qui a rencontré à plusieurs reprises son homologue rwandais Paul Kagame. Mais le regain d’activité du M23 a ravivé le soupçon.
Dans un communiqué publié ce week-end, l’ex-mouvement rebelle avait estimé que les opérations de l’armée congolaise « contre (ses) combattants traduisaient, sans doute, le choix définitif du gouvernement de la République d’en découdre avec le M23 ».
"RDC: « des éléments du M23 ont commis des attaques épouvantables ciblant des civils » (Bintou Keita au conseil de sécurité) - 29 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/29/rdc-des-elements-du-m23-ont-commis-des-attaques-epouvantables-ciblant-des-civils-bintou
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/03/29/rdc-la-monusco-condamne-avec-la-plus-grande-fermete-lattaque-du-m23-et-se-tient-aux-cotes-de-la-population-congolaise.html/106671/
"Tensions entre Kinshasa et Kigali: l'Ambassadeur du Rwanda sera convoqué ce mardi - 28 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/28/tensions-entre-kinshasa-et-kigali-lambassadeur-du-rwanda-sera-convoque-ce-mardi
"Vincent Karega à Lutundula: « le Rwanda ne soutient ni politiquement ni militairement les M23 » - 29 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/29/vincent-karega-lutundula-le-rwanda-ne-soutient-ni-politiquement-ni-militairement-les-m23
Vincent Karega, ambassadeur rwandais en poste à Kinshasa, s’est entretenu avec Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères. Le diplomate rwandais a réitéré les propos de son gouvernement: « Le Rwanda ne soutient ni politiquement ni militairement les M23 ». Il dit avoir réaffirmé l’engagement auprès du Ministre Lutundula « pour vérification et coopération conjointes par rapport aux allégations en cours ». Vincent Karega a également au aussi redit le soutien de son pays à l' accord d' Addis-Abeba.
Plus tôt, le Rwanda avait réfuté« catégoriquement » les accusations selon lesquelles ses troupes soutiennent le M23, comme l’affirme l’Armée congolaise. D’après les autorités rwandaises ces affirmations sont « sans fondement ».
François Habitegeko, gouverneur de la province de l’Ouest, a signé un communiqué mardi dans lequel il évoque également les deux personnes présentées par les FARDC comme ayant été capturées dans les combats. Selon lui, les deux noms cités avaient été déjà présentés par la délégation congolaise le 25 février 2022 à Kigali lors de la réunion bilatérale entre les services des renseignements de deux pays.
"RDC-Rutshuru: combats toujours en cours, plusieurs villages passés sous contrôle du M23 - 29 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/29/rdc-rutshuru-combats-toujours-en-cours-plusieurs-villages-passes-sous-controle-du-m23
"Guerre FARDC-M23: "l'État congolais ne doit plus accepter que les États de la région soutiennent le M23" (Denis Mukwege) - 28 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/28/guerre-fardc-m23-letat-congolais-ne-doit-plus-accepter-que-les-etats-de-la-region
Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege réagit, sur twitter, au sujet de la guerre qui oppose les Forces armées de la RDC à la rébellion du M23 dans le territoire de Ruthsuru, dans l'est du Congo. Il parle d'une guerre oubliée et en appelle à la cessation de l'"intensification des activités du M23 dans le territoire de Ruthsuru sans tarder".
Selon le médecin gynécologue congolais qui réparent les femmes victimes des violences au Congo-Kinshasa, "pour enrayer le cycle infernal des violences et instaurer des relations de confiance mutuelle entre pays voisins, l'État congolais ne doit plus accepter que les États de la région soutiennent ou fournissent une assistance au groupe armé M23".
La réaction de Denis Mukwege, un mal aimé du Rwanda pour ses critiques vis à vis du pays des milles collines, intervient après que l'armée congolaise a accusé ce lundi 28 mars l'armée rwandaise de soutenir le M23 dans les dernières attaques enregistrées la nuit dernières contre ses positions à Tchanzu et Runyonyi, en territoire de Ruthsuru.
Dans un communiqué de presse publié ce lundi à Goma, le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole adjoint de l'armée congolaise signale que les FARDC ont arrêté deux militaires Rwandais alors qu'ils combattaient aux côtés du M23. Il précise que ces militaires Rwandais sont du 65eme bataillon de la 402eme brigade des RDF.
"Patrick Muyaya:"il est temps de mettre fin à cette forme d'hypocrisie entre le gouvernement rwandais et le M23" - 28 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/28/patrick-muyayail-est-temps-de-mettre-fin-cette-forme-dhypocrisie-entre-le-gouvernement
Le Gouvernement congolais condamne la dernière incursion des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans le territoire de Rutshuru où ils se sont affrontés aux Forces armées de la RDC.
Selon le Ministre de Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, le temps de tourner la page.
Patrick Muyaya explique que la RDC considère, en tant que membre de la Communauté des pays d'Afrique de l'Est, le Rwanda comme un partenaire au développement autant que les autres pays de la sous-région."Je crois qu'il faut condamner cette énième incursion parce que ce n'est pas la première fois. Je me souviens qu'en novembre dernier, il y a eu des attaques de ce genre. Je crois que l'armée qui suit et qui documente les actions sur le terrain nous a donné des éléments et quoi qu'il en soit, nous condamnons cette attitude. Nous pensons qu'il est temps de mettre fin à cette forme d'hypocrisie ou cette forme de complicité qui existerait entre le M23 et le Gouvernement du Rwanda. Parce que nous, nous voulons regarder le Rwanda comme un pays partenaire autant que nous regardons l'Ouganda. Vous savez que la République démocratique du Congo a été admise à la Communauté d'Afrique de l'Est", a déclaré Patrick Muyaya, sur TV5MONDE Afrique.
Et d'ajouter :Ces incidents interviennent alors que la RDC et le Rwanda s'affichent en partenaires depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir. Plusieurs accords commerciaux ont même été signés entre les deux pays."Nous avons besoin de construire des relations de paix pour consolider l'économie entre les États et faire de cette région des Grands Lacs une région qui va permettre le décollage de toute l'Afrique".
C'est la troisième fois, depuis octobre 2021, que les FARDC accusent le Rwanda de soutenir l'Armée révolutionnaire du Congo, la nouvelle identité de l'ex-M23, dans ces attaques contre ses positions à Rutshuru.
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/03/29/attaque-de-chanzu-et-runyonyi-kinshasa-appelle-a-la-fin-de-lhypocrisie-entre-le-gouvernement-rwandais-et-les-rebelles-du-m23.html/106654/
"Résurgence du M23: question orale avec débat adressée au ministre de la défense - 28 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/28/resurgence-du-m23-question-orale-avec-debat-adressee-au-ministre-de-la-defense
"Combats FARDC-M23: "ils ont occupé nos positions la nuit, nous voulons récupérer les endroits pris", confie un officier - 28 mars 2022
= https://actualite.cd/index.php/2022/03/28/combats-fardc-m23-ils-ont-occupe-nos-positions-la-nuit-nous-voulons-recuperer-les
"RDC: l’armée réussit à repousser les rebelles du M23 de la cité de Bunagana, frontalière avec l’Ouganda - 29 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/29/rdc-larmee-reussit-repousser-les-rebelles-du-m23-de-la-cite-de-bunagana-frontaliere-avec
"RDC: l’armée ougandaise annoncée aux côtés des FARDC face aux M23 à Bunagana - 29 mars 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/03/29/rdc-larmee-ougandaise-annoncee-aux-cotes-des-fardc-face-aux-m23-a-bunagana.html/106687/
Des images diffusées sur les réseaux sociaux mardi ont montré des éléments de l’armée ougandaise aux côtés des FARDC procédant visiblement à l’arrestation des combattants M23 à Bunagana. Selon plusieurs sources, une colonne de l’armée ougandaise aurait franchie la frontière pour secourir l’armée congolaise face à une attaque de la rebellion de M23 sur cette ville frontalière entre la RDC et l’Ouganda.Le porte-parole de l’amée ougandaise a cependant démenti que ses soldats aient traversé la frontière pour combattre. « L’UPDF n’est pas entrée en RDC où une bataille est en cours entre les rebelles du M23 et les forces congolaises #FARDC. Nos centaines soldats (à la frontière) devaient protéger la frontière et n’interviendraient pas à moins d’être provoquée« , dit-il dans des propos rapportés notamment un confrère basé sur place.
Gisèle KAJ Adjeta
@gisele_kaj
l'UPDF met la main sur certains M23.Selon plusieurs sources, les rebelles de M23 ont tenté de prendre la ville de Bunagana après l’avoir encerclé depuis ce matin. « Ils ont été mis en débandade par les FARDC qui sont soutenues par l’armée ougandaises. Plusieurs rebelles ont été arrêtés. Parmi eux, il y a des éléments de l’armée rwandaise« , affirme une source sur place.
Steve Wembi@wembi_steve
#RDC: #BUNAGANA| Une source sécuritaire ougandaise me confirme que l’armée #UPDF est entrée #RDC pour rejoindre la bataille de Rutshuru où ils se battent maintenant contre les rebelles du #M23. (Video enregistrée à la frontière côté ougandais)
Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu, « KivuSecurity », le M23 a avancé depuis hier, prenant les villages de Chengerero et Kabindi/Rwanguba sur l’axe Bunagana – Rutshuru-centre (territoire de #Rutshuru, Nord-Kivu) ainsi que d’autres villages du groupement Jomba.
Les combats entre les FARDC et cette rébellion ont éclaté depuis hier. A travers un communiqué envoyé à POLITICO.CD, l’armée congolaise indique que le mouvement du 23 mars (M23) soutenu par les Forces de Défense du Rwanda (RDF) a mené des incursions et attaqué ses positions de Tchanzu et Runyonyi dans le territoire de Rutsuru.Au cours de ces attaques confie la même source, « les FARDC ont mis la main sur deux militaires rwandais. Il s’agit de l’adjuvant HABYARIMANA Jean Pierre, matricule AP 27779, et du Soldat de rang UWAJENEZA MUHINDI John, alias ZAJE, tous du 65ème Bataillon de la 402me Brigade des Forces de Défense du RWANDA ».
Michael Tshibangu@MichaelTshi
Le frère ne doit pas voir cette vidéo.
Selon l’armée congolaise, ces deux sources « crédibles » ont précisé le nom de leur unité et l’identité de leurs commandants de Bataillon et de Brigade. « Le 65e Bataillon et la 402ème Brigade commandés respectivement par le Lieutenant-Colonel RURINDO Joseph et le Général NKUBITO Eugène sont basés à JARAMA, au Camp militaire KIBUNGO au RWANDA », renseigne l’armée congolaise.
Le Rwanda a nié ces informations dans un communiqué publié ce matin.
Dans une interview sur TV5, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya avait annoncé que l’ambassadeur rwandais à Kinshasa allait être convoqué pour s’expliquer.
" RDC-Rwanda : le rapport confidentiel des renseignements congolais sur les rebelles du M23 - 29 mars 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1334378/politique/rdc-rwanda-le-rapport-confidentiel-des-renseignements-congolais-sur-les-rebelles-du-m23/
Alors que les combats entre des éléments du M23 et des FARDC se sont intensifiés ces derniers jours, l’armée congolaise affirme avoir arrêté deux soldats rwandais. Mais Kigali dément son implication. JA s’est procuré un document qui éclaire la situation.
Que cache la résurgence du Mouvement du 23 Mars (M23) ? Depuis plusieurs mois, ce groupe rebelle – pourtant défait par l’armée congolaise en 2013 – connaît un inquiétant regain d’activité dans le Nord-Kivu, alimentant les suspicions d’un soutien étranger. Plusieurs attaques ont été répertoriées depuis novembre dernier, mais la tension est montée d’un cran le 27 mars, avec la multiplication des affrontements entre le mouvement et l’armée congolaise dans les localités de Chanzu et Runyoni, dans le territoire de Rutshuru.
Le 28, le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima Kongba, a directement mis en cause les Forces de défense du Rwanda (RDF), explicitement accusées de soutenir le M23. Il a également affirmé que deux soldats de l’armée rwandaise avaient été arrêtés au cours des attaques : l’adjudant Jean-Pierre Habyarimana et le soldat de rang John Uwajeneza Muhindi. Les RDF ont réfuté ces accusations dans la foulée, dans un communiqué, démentant que les deux soldats arrêtés faisaient partie de leurs membres. Ils ont affirmé qu’ils avaient été arrêtés un mois plus tôt et que cette question avait déjà été évoquée lors d’une rencontre entre les services de renseignements des deux pays en février, à Kigali.
Jeune Afrique a eu accès à la présentation réalisée au cours de cette réunion par la partie congolaise. Intitulé Évaluation des menaces communes, ce document est le compte-rendu d’un exposé réalisé le 25 février à Kigali par le général Michel Mandiangu, patron par intérim du renseignement militaire congolais.
Nouveaux recrutements...
"M-23 : Kinshasa attend les explications du Rwanda - 29/03/2022
= https://www.forumdesas.net/2022/03/m-23-kinshasa-attend-les-explications-du-rwanda/
Entre Kinshasa et Kigali, le climat n’est plus au beau fixe. En témoignent la résurgence des attaques de M-23 contre l’armée loyaliste de la République démocratique du Congo et la capture par les FARDC de deux militaires dans les rangs de « ce groupe rebelle ».
Les apparitions des rebelles pro-rwandais du M-23 dans les localités du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, sont loin d’être des actes isolés. Ceux qui les croient déchantent avec ce qui est arrivé le week-end dernier dans le Parc des Virunga. Pour d’aucuns, le retour à la Zorro des rebelles du M23 est, en fait, une action planifiée de longue date, d’autant que ce groupe armé. Car le M-23 s’est installé avec armes et bagages sur l’intersection des frontières ougandaise et rwandaise, d’où il peaufine ses attaques.
Ce sont les écogardes du parc des Virunga qui ont donné l’alerte. Lorsqu’ils se sont présentés pour s’enquérir de la situation, ces gardiens du parc, qui ont une formation des commandos, ont surpris des colonnes de combattants du M-23 avec un armement lourd comme des lance-roquettes anti-personnelle, des lances roquette anti-char, des mitrailleuses lourdes 12,7, des pièces d’artillerie et toutes sortes de mortiers et leurs canons de divers calibres.
C’est là où le M23 a installé sa nouvelle base-arrière naturellement dans un souterrain, vu que tout cet armement lourd était en train d’être installé lorsque les écogardes se sont présentés.
Les combattants du M-23 les ont congédiés. Preuve qu’ils ne veulent pas cacher leur présence dans le Rutshuru.
Réfractaires, ils ont plusieurs fois attaqué des positions des FARDC. Les voilà maintenant installés dans le parc des Virunga, tout près de la frontière rwandaise, d’où ils sont venus.
Ce n’est pas pour rien que le M-23 s’est installé là, à cet endroit précis, où en cas d’une intervention des forces loyalistes pour les déloger, les soldats rwandais viendraient à la rescousse, à la minute même.
L’ONU a confirmé cette présence des rebelles du M-23 dans le parc des Virunga. Cette équipe onusienne tirait déjà la sonnette d’alarme depuis plusieurs jours. Aujourd’hui, devant les évidences, Félix Tshisekedi a pris la mesure de cette menace qui s’appelle M-23 et propose à son collègue rwandais, Paul Kagame, pour une rencontre au sommet pour en parler.
Kinshasa attend des explications du Rwanda sur ces M-23, installés dans le parc des Virunga en provenance du Rwanda. A l’accoutumée, Paul Kagame se complait dans le déni. Même si, hier, un porte-parole du M-23 a appelé RFI pour confirmer leur présence dans le territoire de Rutshuru. Ils attribuent la responsabilité de tout ce qui arrive et arrivera au seul gouvernement congolais qui n’a pas respecté les engagements pris dans l’Accord avec le M-23, sous l’égide de l’ONU dans le cadre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba en ce qui concerne l’aspect DDR (Désarmement, démobilisation, réinsertion).
"Communication des Forces armées de la RDC - 29/03/2022
= https://www.forumdesas.net/2022/03/communication-des-forces-armees-de-la-rdc/
Communication des Forces armées de la RDC
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo portent à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale que, dans la nuit du 27 au 28 mars 2022, le M23 soutenu par les Forces de Défense du Rwanda, les RDC, a mené des incursions et attaqué les positions des FARDC de Tchanzu et Runyonyi, dans le territoire de Rutshuru.
Au cours de ces attaques, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont mis la main sur deux militaires rwandais. Il s’agit de l’Adjudant Habyarimana Jean Pierre, matricule AP 27779, et du Soldat de rang Uwajeneza Muhindi John, alias Zake, tous du 65ème Bataillon de la 402ème Brigade des Forces de Défense du Rwanda. Ces deux sources crédibles précisent le nom de leur unité et l’identité de leurs Commandants de Bataillon et de Brigade. Le 65ème Bataillon et la 402ème Brigade commandés respectivement par le Lieutenant-Colonel Rurindo Joseph et le Général Nkubito Eugène sont basés à Jarama, au Camp militaire Kibungo au Rwanda.
Au regard de informations fiables fournies par cette source crédible, les FARDC s’interrogent sur le sens de la mutualisation des efforts en vue des opérations conjointes avec un partenaire qui ne respecte ni ses engagements vis-à-vis de la RDC, encore moins sa propre parole à l’occasion de différentes rencontres et échanges entre leaders à tous les niveaux, avec la promesse de nous poignarder dans le dos.
Nonobstant l’évolution de la situation sur le terrain, les FARDC tiennent à rassurer la population congolaise que toutes les dispositions sont prises pour rétablir rapidement l’autorité de l’Etat et restaurer la paix à Tchanzu et Runyonyi.
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo demandent par ailleurs à la courageuse population du Nord-Kivu, longtemps meurtrie, et qui a tant souffert des tueries, des enlèvements, des déplacements et d’exactions de toutes sortes, d’adopter une attitude patriotique, de se mobiliser derrière les Forces Armées pour barrer la route à ces ennemis de la paix.
Elle doit dénoncer tout mouvement suspect, toute personne suspecte et toute action susceptible de contribuer à la dégradation de la situation sécuritaire. Quoiqu’il arrive, les FARDC ne laisseront aucun centimètre de notre territoire sous occupation d’une quelconque rébellion.
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo rappellent enfin que, dans la conduite des opérations, elles vont accomplir leurs missions constitutionnelles avec détermination, dans le strict respect de leur serment de ne jamais trahir le Congo.
"Caricature. M23 ou Armée rwandaise ?
= https://actualite.cd/2022/03/30/rdc-caricature-m23-ou-armee-rwandaise
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
Il y'aura toujours comme quelque chose de bizarre, d'intolérable à notre nouveau royaume nommé RDC surtout celui du Mulopwe Tshisekedi : ainsi ses collaborateurs ou ses sympathisants qui légitimement dénoncent les mensonges de Kagame et sa prise en otage de notre pays sont les mêmes qui tempèrent à l'occasion sans justification ce juste constat ou la bouclent carrément pour le signifier au Maître. Ne faut-il pas plus de pression pour l'amener à prendre ce fait avec plus de réalisme qu'il ne fait aujourd'hui ? Et pourtant la majorité de nos Compatriotes voit ainsi le début de résolution de ce problème épineux.
En effet alors qu'on nous rapporte que depuis trois mois près 2 300 morts civils sont morts dans l’Est du pays, fruits pourris des groupes armés largement entretenus par Kagame, on entend le Ministre Muyaya l'homme du nouveau narratif (de soumission ?) de passage à Paris passer en un clin d’œil de l'urgence de mettre fin à l'hypocrisie entre le gouvernement rwandais et le M23 annoncée la veille à un impératif quasi contradictoire de construire une relation de paix dans la sous-région dans la mesure où l'on sait que c'est le Rwanda de Kagame qui est le principal obstacle à cette pacification. Realpolitik à rebours ou culte de la personnalité à son Chef l'artisan de l'hypocrisie qui empêche de nommer un faux-frère menteur et belliciste en la personne de Kagame ?
Pouvons-nous vraiment avancer dans cette pacification régionale si on a tant peur de dire la vérité, de dénoncer avec courage les brebis galeuses ? On voit déjà encore et toujours comme je le disais ci-dessus Kagame s'acharner à noyer la vérité en recourant aux détails accessoires - ce n'est pas par exemple que les soldats capturés ne seraient pas tels qu'identifiés que l'opération des M23 ne serait pas coiffée par l'armée rwandaise - et continuer à ânonner comme un arracheur de dents ses bons vœux, sa bonne foi introuvable ! Jusqu'où jusque quand ?
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
En effet alors qu'on nous rapporte que depuis trois mois près 2 300 morts civils sont morts dans l’Est du pays, fruits pourris des groupes armés largement entretenus par Kagame, on entend le Ministre Muyaya l'homme du nouveau narratif (de soumission ?) de passage à Paris passer en un clin d’œil de l'urgence de mettre fin à l'hypocrisie entre le gouvernement rwandais et le M23 annoncée la veille à un impératif quasi contradictoire de construire une relation de paix dans la sous-région dans la mesure où l'on sait que c'est le Rwanda de Kagame qui est le principal obstacle à cette pacification. Realpolitik à rebours ou culte de la personnalité à son Chef l'artisan de l'hypocrisie qui empêche de nommer un faux-frère menteur et belliciste en la personne de Kagame ?
Pouvons-nous vraiment avancer dans cette pacification régionale si on a tant peur de dire la vérité, de dénoncer avec courage les brebis galeuses ? On voit déjà encore et toujours comme je le disais ci-dessus Kagame s'acharner à noyer la vérité en recourant aux détails accessoires - ce n'est pas par exemple que les soldats capturés ne seraient pas tels qu'identifiés que l'opération des M23 ne serait pas coiffée par l'armée rwandaise - et continuer à ânonner comme un arracheur de dents ses bons vœux, sa bonne foi introuvable ! Jusqu'où jusque quand ?
"La RDC et le Rwanda se conviennent de vérifier ensemble les accusations d’appui au M23 par Kigali et d’interroger ensemble les deux personnes présentées comme membres de l’Armée rwandais - 30 mars 2022
= https://actualite.cd/index.php/2022/03/30/la-rdc-et-le-rwanda-se-conviennent-de-verifier-ensemble-les-accusations-dappui-au-m23
Vincent Karega a échangé mardi à Kinshasa avec Christophe Lutundula. L’ambassadeur rwandais était convoqué par le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères au sujet des accusations des FARDC sur l’appui aux combattants du M23.Kigali propose même de participer à l’audition de ces deux personnes présentées par les FARDC comme faisant partie de l’Armée Rwandaise et qui auraient été arrêté, d’après les autorités militaires congolaises, sur le front.« Il y a des suspicions que le Rwanda serait en train d’épauler le M23. Nous avons assuré le vice premier ministre que nous n’avons aucun intérêt à le faire. Par contre, ensemble, en bonne coopération comme pays voisins, nous devons travailler ensemble pour nous rassurer qu’il n’y a pas insécurité dans cette frontière. Par rapport à ces allégations, nous nous sommes convenus que nous pouvons faire une mission conjointe de vérification et de restauration de la confiance et de la coopération », a expliqué l’ambassadeur rwandais en poste à Kinshasa.Le diplomate rwandais loue également la qualité de discussion entre les deux parties.« Ils n’ont pas été capturés hier. Cela fait un mois qu’ils sont entre les mains des congolais. Ils ont communiqué avec le Rwanda qui est intéressé à travailler avec eux pour les interroger ensemble. Par rapport au numéro matricule donné, nous n’avons pas de telles unités dans notre armée. Nous n’avons aucun plan ou projet à appuyer une cause qu’on ne maitrise pas (…). Nous sommes signataires de tous les accords dont celui d’Addis-Abeba ».
« La réaction est bonne, constructive, comme c’était également le cas avec les présidents Tshisekedi et Kagame en Jordanie. L’essentiel, c’est de travailler ensemble, vérifier toutes les informations qui viennent de terrain, d’assurer ce qui est réel ».
"Guerre du M23 : la coopération Ougando-Congolaise sabotée par le Rwanda ? - 30.03.2022
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-102531_guerre_du_m23_la_cooperation_ougando_congolaise_sabotee_par_le_rwanda.html
Le Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion pourtant défaite par les Forces armées de la RDC en 2013, semble refaire surface en province du Nord-Kivu, dans l'Est de la RDC. C'est depuis le dernier semestre de l'année 2021 qu'ils lancent des attaques contre les positions de l'armée Congolaise.
Tout comme dans les années passées, Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir de près ou de loin en armement, munitions et en hommes le M23 pour déstabiliser son territoire. La société civile du Nord-Kivu partage cette hypothèse après les récentes hostilités à Tchanzu, Runyonyi et environs le lundi 28 mars 2022.
Dans un communiqué conjoint signé le mardi 29 mars 2022 par ses coordinations urbaines et territoriales du Nord-Kivu, la société civile soupçonne le Rwanda à travers le M23 de vouloir « saboter » la coopération bilatérale au beau fixe entre la RDC et l'Ouganda. Elle fait remarquer que depuis le mois de décembre dernier, ces rebelles qui bénéficieraient d'un « soutien avéré » de l'armée Rwandaise, mène des attques armées contre les militaires congolais dans les massifs de Runyonyi et Tchanzu, dans la partie Est du territoire de Rutshuru, à la frontière avec le Rwanda, causant des déplacements des milliers de populations.
Ces attaques dénotent d'un plan du Rwanda pour nuire à la coopération multisectorielle entre Kinshasa et Kampala, estime-t-elle, d'où le raisonnement par hypothèses démontre que ces attaques seraient soutenues par des motifs inavoués, ci-après :
- La tentative d'obtenir l'entrée officielle des militaires Rwandais en concurrence avec les Ougandais qui travaillent aux côtés des Fardc dans la lutte contre les Forces démocratiques alliées (ADF) ;
- Les velléités pour le Rwanda de bloquer le projet de construction des routes reliant la RDC à l'Ouganda ;
- Bloquer l'arrivée du Pape pour obtenir les négociations entre les M23 et le gouvernement congolais autour de l'accord « diabolique » de Nairobi ;
- Détourner l'attention des militaires congolais face à la guerre contre les ADF qui sont déjà « malmenées ».
La société civile recommande cependant au chef de l'État et au gouvernement congolais de dépêcher des renforts « robustes » dans le territoire de Rutshuru pour déjouer ce « plan d'occupation » et de jouer à la diplomatie pour amener la communauté internationale dans son ensemble de décourager les « appétits démesurés » du Rwanda.
En dépit de toutes les accusations, le Rwanda a toujours clamé son innocence dans cette affaire, appelant l'armée congolaise à prendre ses responsabilités face au contrôle des rebelles du M23 cantonnés, en attente de la résolution de leurs recommandations.
"Invité Afrique
Patrick Muyaya (RDC) : "Le temps est venu pour construire une relation de paix dans la sous-région" - 30/03/2022
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20220330-patrick-muyaya-rdc-le-temps-est-venu-pour-construire-une-relation-de-paix-dans-la-sous-r%C3%A9gion
Nouvelle polémique entre Kinshasa et Kigali. L'armée congolaise accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 qui sévissent dans la province du Nord-Kivu. « C'est faux », réplique le Rwanda. Patrick Muyaya est le ministre congolais de la Communication et des Médias, il est aussi porte-parole du gouvernement. De passage à Paris, il s'exprime sur ce dossier, mais aussi sur le dernier sondage qui donne le président Tshisekedi en baisse.
RFI : Au Nord-Kivu, le gouverneur militaire affirme que les rebelles du M23 sont soutenus par l’armée rwandaise, mais le gouverneur de la province rwandaise de l’Ouest réplique que l’armée rwandaise n’est en aucune façon impliquée, alors qu’est-ce qui se passe ?
Patrick Muyaya : Il y a eu une incursion des militaires M23, c’est la deuxième fois et c’est les mêmes méthodes. On connait plus ou moins la proximité qui a toujours caractérisé ces forces rebelles avec le pays dont vous parlez. Évidemment, si les militaires en parlent, surement qu’il y a des éléments de terrain qui peuvent l’attester, mais aujourd’hui nous ne voulons pas nous focaliser sur ces choses parce que nous pensons qu’il est temps venu de construire une relation de paix dans la sous-région et depuis l’arrivée du président de la République aux responsabilités, vous avez senti qu’il y a cette volonté d’ouverture avec nos pays voisins. Donc il y a des mécanismes, il y a des voies diplomatiques qui seront utilisées pour clarifier tout ça dans la sous-région des Grands lacs.
Oui, mais ce lundi, le gouverneur militaire du Nord-Kivu a présenté deux militaires rwandais qui auraient été faits prisonniers, avec leurs noms, leurs grades, est-ce que ce n’est pas une accusation valable ?
On ne va pas aller dans cette rhétorique de militaire pour lequel il y a des mécanismes de vérification qui existent entre les deux pays, les mécanismes seront activés. Vous avez vu que le président de la République a rencontré le président Kagame il y a quelques jours en Jordanie. Des contacts diplomatiques vont se faire pour que ces choses, si elles s’avèrent, puissent être clarifiées, et c’est cela la volonté du président.
La présidentielle est prévue en décembre 2023, mais dans le camp du président certain évoque un glissement possible de cette date sous prétexte que le président a perdu les deux premières années de son mandat actuel dans des luttes de pouvoir avec son prédécesseur, alors qu’en est-il ?
Ceci relève de la pure rumeur. Tout ce que nous faisons, nous le faisons avec une deadline, le président de la République est un démocrate bien connu, vous connaissez de quel parti il vient. Nous tous tenons à ce que ces élections se tiennent dans les délais pour permettre aux Congolais d’exprimer leurs voix librement et de choisir le président qu’ils souhaitent.
En décembre 2023 ?
C’est ce que prévoie le calendrier.
Le jour du vote, s’il se représente, le président Tshisekedi défendra son bilan, mais au vu du sondage publié par le bureau d’études Berci, et le groupement d’étude sur le Congo, les opinions favorables au chef de l’État sont tombées de 54% il y a un an, à 29% aujourd’hui, est-ce que ça ne vous inquiète pas ?
Ça ne nous inquiète pas du tout, d’autant plus qu’un sondage, c’est la photographie du moment. Le même sondage dit aussi que personne dans la classe politique ne tire véritablement profit de ce contexte, et nous nous pensons depuis l’arrivée au pouvoir du président Tshisekedi que nous allons apporter des solutions. Aujourd’hui, la gratuité est effective, plus de 4 millions d’enfants ont repris l’école. Nous parlerons bientôt de la couverture santé universelle pour permettre à des millions de Congolais d’avoir accès à des systèmes de santé. Tout cela est dans un contexte économique assez difficile, nous faisons des progrès et nous pensons que le moment venu, les Congolais sauront quel choix il faudra faire.
Près de 130 millions de dollars d’argent public détournés sous l’ère Joseph Kabila, c’est la révélation de l’enquête Congo Hold-up, réalisée par RFI et 18 autres médias et cinq ONG. Comment vous réagissez à cette enquête ?
D’abord nous n’avons pas été surpris parce que la question qui avait fait l’objet de cette enquête est une question qui avait déjà été abordée précédemment et la banque en l’occurrence (BGFI) qui avait été épinglée justement pour ces pratiques avait eu le temps de faire le nettoyage, notamment en mettant de côté tous ceux qui étaient de près ou de loin liés ou concernés par ce qui a été dit au centre de cette enquête. Évidemment il y a eu des noms qui ont été cités, je crois que la ministre de la Justice avait demandé l’ouverture d’une information judiciaire qui suit son cours pour voir dans quelle mesure établir des responsabilités là où il faut les établir pour que les conséquences puissent être tirées. Mais ici il faut rappeler que la lutte contre la corruption pour le président Tshisekedi, c’est un pilier. Ça veut dire que ce sont des choses qui se sont passées il y a plusieurs années, mais depuis vous avez vu que l’Inspection générale de la finance a été remise au centre des débats, et que régulièrement l’IGF fait des rapports, épingle certaines autorités, mais tout ça, ça sert de pédagogie, ça sert de garde-fou pour prévenir tout type d’initiatives qui va faire perdre des ressources ou de l’argent au Trésor public.
"Patrick Muyaya:"il est temps de mettre fin à cette forme d'hypocrisie entre le gouvernement rwandais et le M23" - 28 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/28/patrick-muyayail-est-temps-de-mettre-fin-cette-forme-dhypocrisie-entre-le-gouvernement
Le Gouvernement congolais condamne la dernière incursion des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans le territoire de Rutshuru où ils se sont affrontés aux Forces armées de la RDC.
Selon le Ministre de Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, le temps de tourner la page.Patrick Muyaya explique que la RDC considère, en tant que membre de la Communauté des pays d'Afrique de l'Est, le Rwanda comme un partenaire au développement autant que les autres pays de la sous-région."Je crois qu'il faut condamner cette énième incursion parce que ce n'est pas la première fois. Je me souviens qu'en novembre dernier, il y a eu des attaques de ce genre. Je crois que l'armée qui suit et qui documente les actions sur le terrain nous a donné des éléments et quoi qu'il en soit, nous condamnons cette attitude. Nous pensons qu'il est temps de mettre fin à cette forme d'hypocrisie ou cette forme de complicité qui existerait entre le M23 et le Gouvernement du Rwanda. Parce que nous, nous voulons regarder le Rwanda comme un pays partenaire autant que nous regardons l'Ouganda. Vous savez que la République démocratique du Congo a été admise à la Communauté d'Afrique de l'Est", a déclaré Patrick Muyaya, sur TV5MONDE Afrique.
Et d'ajouter :Ces incidents interviennent alors que la RDC et le Rwanda s'affichent en partenaires depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir. Plusieurs accords commerciaux ont même été signés entre les deux pays."Nous avons besoin de construire des relations de paix pour consolider l'économie entre les États et faire de cette région des Grands Lacs une région qui va permettre le décollage de toute l'Afrique".
C'est la troisième fois, depuis octobre 2021, que les FARDC accusent le Rwanda de soutenir l'Armée révolutionnaire du Congo, la nouvelle identité de l'ex-M23, dans ces attaques contre ses positions à Rutshuru.
"Depuis trois mois à peine, près 2 300 morts parmi les civils dans l’est de la RDC - 30 mars 2022
= https://actualite.cd/index.php/2022/03/30/depuis-trois-mois-peine-pres-2-300-morts-parmi-les-civils-dans-lest-de-la-rdc
Les déplacés sur le site de Roe (Djugu). Ph. ACTUALITE.CD
Depuis le début de cette année, soit depuis trois mois à peine, la MONUSCO a documenté près 2 300 morts parmi les civils dans l’est de la RDC.
Bintou Keita, cheffe de la mission onusienne mardi lors de la présentation d’une mise à jour de la situation actuelle en République démocratique du Congo, a souligné que la Mission a redoublé d’efforts pour mieux protéger les civils mais, a-t-elle ajouté, il faut être réaliste. Pour elle, sans une conjugaison d’approches sur les causes et les symptômes, les ressources de de la Mission et celles de l’armée congolaise ne suffiront pas face à une telle détérioration de la sécurité.
Elle a réitéré son appel à la mise en œuvre par le Gouvernement de stratégies politiques globales, dont des mesures et des réformes pour rendre possibles la stabilité et une paix durable dans l’est de la RDC.
« Face à ces dynamiques sécuritaires très inquiétantes, la MONUSCO a redoublé d’efforts pour mieux protéger les civils, menant des opérations offensives en Ituri, accompagnant les opérations conjointes FARDC/UPDF, déployant des unités en appui aux FARDC pour accroitre la dissuasion contre le M23 au Nord Kivu, et poursuivant ses déploiements mobiles pour offrir une protection aux 6 déplacés aux Sud-Kivu », a t-elle ajouté.
La solution n’était pas que militaire, elle a salué le travail effectué par ses équipes équipes civiles avec les communautés concernées pour tenter d’apaiser les tensions, encourager le dialogue, et documenter les responsabilités des crimes afin de promouvoir la lutte contre l’impunité.
"RDC-M23: l’UE demande à tous les pays de la région de coopérer pour le rétablissement de la paix dans cette zone - 30 mars 2022
= https://actualite.cd/index.php/2022/03/30/rdc-m23-lue-demande-tous-les-pays-de-la-region-de-cooperer-pour-le-retablissement-de-la
Le Service européen pour l'action extérieure, un organe institutionnel de l'Union européenne, placé sous l'autorité du Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a réagi suite aux récentes attaques attribuées aux combattants du M23 dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).L’UE appelle surtout à la reddition immédiate et inconditionnelle du M23 et de tous les groupes armés en RDC.« Les attaques du M23 contre les FARDC dans le territoire de Rutshuru en République démocratique du Congo (RDC) aggravent encore davantage une situation humanitaire et sécuritaire extrêmement préoccupante. Le crash d’un hélicoptère de la MONUSCO ajoute à une série d’incidents récents qui ont fait plusieurs morts civils et militaires », dit-il.
L’UE « encourage la saisine des mécanismes de gestion des différends des instances régionales et internationales compétentes. Elle demande à tous les pays de la région de coopérer pour le rétablissement de la paix dans cette zone. Elle invite les autorités congolaises et les forces de sécurité nationales et internationales à renforcer la protection des populations civiles ».
La tension était montée entre Kinshasa et Kigali ces deux derniers jours. L’ambassadeur Rwandais, Vincent Karega, a même été convoqué par le Chef de la diplomatie congolaise pour s’expliquer sur le soutien supposé de son pays au M23.
"Huit Casques bleus tués dans le crash d'un hélicoptère en RDC (armée pakistanaise) - 29 mars 2022
= https://actualite.cd/index.php/2022/03/29/huit-casques-bleus-tues-dans-le-crash-dun-helicoptere-en-rdc-armee-pakistanaise
Huit Casques bleus ont été tués dans le crash mardi d'un hélicoptère en République démocratique du Congo, a annoncé le service de communication de l'armée pakistanaise.
"Alors qu'ils étaient en mission de reconnaissance au Congo, un hélicoptère Puma s'est écrasé. La cause exacte du crash n'est pas encore déterminée", a indiqué l'armée dans un communiqué. Six Pakistanais figurent parmi les Casques bleus tués, a-t-elle ajouté.
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) avait accusé plus tôt dans la journée le M23 d’avoir abattu « dans la zone qu'il contrôle, l'un des deux hélicoptères de reconnaissance de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), avec à son bord huit Casques Bleus membres d'équipage et Observateurs des Nations Unies ».
"Paul Kagame: Le Rwanda se tient prêt à jouer son rôle pour soutenir l’intégration de la RDC à l’EAC - 29 mars 2022
= https://actualite.cd/index.php/2022/03/29/paul-kagame-le-rwanda-se-tient-pret-jouer-son-role-pour-soutenir-lintegration-de-la-rdc
Sommet des chefs d'Etat de l'EAC
La République démocratique du Congo intègre la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est
La République démocratique du Congo (RDC) a officiellement intégré mardi la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (EAC), a annoncé cette organisation régionale dotée d'un marché unique permettant la libre circulation des biens et des personnes. L'EAC, dont le siège se trouve à Arusha, en Tanzanie, compte désormais sept membres : Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Soudan du Sud, Ouganda et RDC.
Le président en exercice de l'EAC, le chef de l'Etat kényan Uhuru Kenyatta, a officialisé l'adhésion de la RDC lors d'un sommet extraordinaire en ligne des dirigeants des Etats membres.
"L'entrée de la RDC marque un moment capital dans l'histoire de l'intégration de la région", a déclaré Uhuru Kenyatta.
"L'EAC s'étend désormais de l'océan Indien à l'océan Atlantique, ce qui rend la région compétitive et facilite son accès à la plus grande Zone de libre-échange continentale" (ZLEC, qui regroupe plusieurs sous-régions du continent), a souligné le secrétaire général de l'organisation, Peter Mathuki.
« Le Rwanda soutient l'admission de la RDC à l’EAC et se tient prêt à jouer son rôle pour soutenir son intégration dans l’organisation sous régionale », a déclaré pour sa part Paul Kagame.
Fondée en 2000, l'EAC a notamment pour but de faciliter le commerce transfrontalier en supprimant les droits de douane entre ses États membres. Elle a établi un marché commun en 2010.
Avec ses 90 millions d'habitants, la RDC porte le marché potentiel de l'EAC à près de 300 millions de personnes.
Doté d'importantes ressources minérales, le pays partage des frontières avec tous les Etats membres de l'EAC, à l'exception du Kenya. Il est déjà membre de trois autres organisations commerciales régionales.
Le dernier pays à avoir été admis dans l'EAC était le Soudan du Sud en mars 2016.
AFP avec ACTUALITE.CD
"Incursion du M23 en RDC : "Équipons nos jeunes pour attaquer le petit Rwanda" (Steve Mbikayi) - 29.03.202
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-102517_incursion_du_m23_en_rdc_equipons_nos_jeunes_pour_attaquer_le_petit_rwanda_steve_mbikayi.html
Les révélations de l'armée congolaise dénonçant la complicité du Rwanda dans l'incursion du M23 en RDC continue à alimenter le débat au sein de l'opinion. Le député national Steve Mbikayi qui a réagi ce mardi 29 mars via son compte Twitter, suggère de passer à la vitesse supérieure.
"Agressions de la RDC, plutôt que nous plaindre, affectons judicieusement nos moyens gaspillés en grande partie pour les institutions politiques, équipons nos jeunes pour attaquer le petit Rwanda et annexer une partie de son territoire pour faire respecter le grand Congo", a écrit le député Steve Mbikayi sur compte Twitter.
De son côté, la sénatrice Francine Muyumba interpelle toute la République.
"Quand la nation est en danger, il n'existe pas l'opposition, ni de la majorité, tous on se met d'abord ensemble pour la sauver. Ce qui est sûr est qu'il y a un problème avec la gouvernance du pays, aucun espoir avec l'Union sacrée", a écrit la sénatrice Francine Muyumba.
Il y 1 24 heures, l'armée avait révélé que le M23 avec la complicité du Rwanda avait attaqué Tshanzu dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
"Du quinquennat au septennat: L’éternelle débilité des intellectuels mercenaires - 24 mars 2022
= https://www.congoindependant.com/du-quinquennat-au-septennat-leternelle-debilite-des-intellectuels-mercenaires/
Le 30 janvier 2007 à Addis Abeba en Ethiopie, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine ont adopté une charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Le huitième chapitre de ladite charte porte sur « des sanctions en cas de changement anticonstitutionnel de gouvernement ». Dans l’Article 23, les Etats membres ont identifié cinq moyens dont l’utilisation « pour accéder ou se maintenir au pouvoir constitue un changement anticonstitutionnel de gouvernement et est passible de sanctions appropriées de la part de l’Union ». Le cinquième de ces moyens est « tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique ».
Les nouvelles Constitutions issues du deuxième processus de démocratisation de l’Afrique amorcé à la fin des années 1980 disposent toutes d’un article limitan à deux le nombre de mandats présidentiels. La charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance est tombée à point nommé pour barrer la route à la boulimie du pouvoir. Car, le Togo de Faure Gnassingbe Eyadéma, le Tchad d’Idriss Deby Itno et l’Ouganda de Yoweri Museveni avaient eu recours au stratagème remettant à zéro le compteur des mandats, à travers des révisions constitutionnelles afin d’assurer le maintien du détenteur de l’imperium au pouvoir, le premier en 2002 et les deux autres pays en 2005.
Mais l’adoption de la charte ci-dessus n’a pas empêché que bien d’autres Etats suivent la même voie mortifère sans que l’Union africaine, cette vaste coquille vide pour les peuples africains, ne lève le petit doigt. On peut citer l’Algérie d’Abdelaziz Bouteflika et le Cameroun de Paul Biya en 2008, Djibouti d’Ismaël Omar Guelleh en 2010, le Zimbabwe de Robert Mugabe en 2013, le Rwanda de Paul Kagame et le Congo-Brazzaville de Dénis Sassou- Nguesso en 2015 et les Comores d’Azali Assoumani où ce dernier a accompli deux mandats au lieu d’un seul autorisé par la Constitution. Last but not the least, la Guinée Conakry d’Alpha Condé. En 2020, à 82 ans et à la suite d’une révision constitutionnelle controversée lui permettant de briguer un troisième mandat, il est réélu avec 59,5% des suffrages dès le premier tour. Le 5 septembre 2021, les militaires procèdent à son arrestation et à sa destitution; ce qu’auraient dû faire les contre-pouvoirs institutionnels s’ils étaient effectifs.
La Zambie de Frederick Chiluba a failli être un précurseur en 2001. Seules les protestations de l’opinion ont eu raison de sa soif de pouvoir pendant que les contre-pouvoirs institutionnels restaient inefficaces. Le Malawi de Bakili Muluzi a fait figure d’exception car le parlement s’est opposé en 2002 à sa quête d’un troisième mandat, auquel l’opposition et les Eglises étaient hostiles. Le Burkina Faso a offert au monde le spectacle le plus réjouissant. Après plus de 27 ans de pouvoir, Blaise Compaoré a cru s’en sortir en recourant à la même astuce. Mal lui en prit. A la place d’un troisième mandat, il a eu droit à un soulèvement populaire qui l’a contraint à l’exil, fin octobre 2014.
Classée chaque année parmi les 10 derniers sur 187 pays au monde suivant l’indice de perception de la corruption et parmi les 3 derniers sur 167 pays selon l’indice de démocratie, la République démocratique du Congo qui porte si mal son nom a voulu s’engouffrer dans cette voie en démontrant scientifiquement sa pertinence dans la perspective de la fin du deuxième mandat de Joseph Kabila en 2016. Professeur ordinaire à la Faculté de droit de l’Université de Kinshasa et Secrétaire général du parti présidentiel, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Evariste Boshab, pour ne pas le citer, a publié, aux éditions Larcier en Belgique, un livre de 440 pages: « Entre la révision constitutionnelle et l’inanition de la nation ». Pompeusement baptisé à l’Hôtel du Fleuve à Kinshasa, le 19 juin 2013, et coûtant la bagatelle somme de $100, l’ouvrage lançait un et un seul message important à la nation. Celle-ci allait tout simplement périr si on ne révisait la Constitution pour accorder un troisième mandat à la branche sur laquelle étaient assises sa puissance, sa gloire et sa fortune. Les protestations de toutes parts ont rendu l’entreprise impossible. Evoluant dans une mare de sang, Joseph Kabila a tout simplement refusé d’organiser les élections, s’octroyant ainsi un troisième mandat. Il aura fallu que les Yankees lui démontrent qu’il y avait plus Rambo sur terre que lui. Ils ont dépêché à Kinshasa l’ambassadrice Nikki Haley pour lui lancer un ultimatum dans un tête-à-tête d’une heure, le 26 octobre 2017. Des élections eurent lieu fin décembre 2018 mais avec l’objectif de conserver l’essentiel de l’imperium à travers un « arrangement à l’africaine » avec le successeur de son choix.
Félix Tshisekedi, puisque c’est lui le continuateur de Joseph Kabila, a eu l’intelligence de solliciter l’appui des mêmes Yankees pour se débarrasser de son encombrant prédécesseur. A la suite d’une vaste opération de corruption combinée aux pressions yankees sur Kabila et son clan, Tshisekedi a fait basculer toutes les majorités factices de Kabila au parlement, au sénat et dans tous les gouvernements provinciaux. Fort de ce succès mais avec un bilan catastrophique à l’approche des élections de 2023, il dispose lui aussi d’un homme dont la science peut être mise au service d’une révision constitutionnelle qui instaurerait une quatrième république à la suite du passage du quinquennat au septennat. Ainsi, le mandat bâclé serait annulé au compteur.
Député du parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le développement social (UDPS), professeur de droit constitutionnel à la faculté de droit à l’Université de Kinshasa et à l’Université d’Afrique du Sud, membre du Conseil pour le développement de la recherche en science sociales en Afrique (CODESRIA) et du Réseau africain de droit constitutionnel (RADCL), André Mbata Mangu défend « scientifiquement » la roublardise dont il est question dans ce papier. Pourtant, quand il fut dans les rangs de l’opposition sous l’administration Kabila, il a eu des mots durs parlant du livre de son collègue Evariste Boshab lors d’une conférence de presse animée à l’Université de Kinshasa le 26 juin 2013 dans l’amphithéâtre archicomble de la Faculté de droit: « Le livre de Boshab n’est pas un livre de droit constitutionnel mais plutôt un livre de politologie ». Pour Mbata, cet ouvrage n’est rien d’autre qu’une « forfaiture intellectuelle [contenant] un soporifique discours pseudo-scientifique pour justifier l’injustifiable ». Et pour cause! Mbata a toujours défendu l’idée selon laquelle ce n’est pas la Constitution congolaise qu’il faut changer mais l’homme congolais, sans expliquer ce que cet homme a de particulier et surtout comment le changer. Même quand du 18 au 20 février 2016, l’Institut pour la démocratie, la gouvernance, la paix et le développement en Afrique (IDGPA) qu’il dirige a organisé un colloque scientifique international à Kinshasa sur le thème « Constitution du 18 février 2006: bilan, défis et perspectives de consolidation démocratique en République Démocratique du Congo », une façon de marquer le dixième anniversaire de la ladite constitution, Mbata ne lui a trouvé aucun défaut.
Affirmer que le passage du quinquennat au septennat se justifie scientifiquement relève de l’idiotie. Car le « peu de temps » du quinquennat brandi par les courtisans du nouveau Roi du Congo ignore le principe de la continuité de l’Etat. Il en est de même des deux premières années gâchées du premier mandat de Félix Tshisekedi. Le dommage subi par le pays est le produit du deal que lui-même a conclu avec son prédécesseur. Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
Vilipender le mercenariat des intellectuels, Evariste Boshab hier et André Mbata aujourd’hui, face à l’entourloupe consistant à réviser la Constitution pour se maintenir au pouvoir ne signifie nullement sanctifier les Constitutions africaines. Le mal dont souffre la gouvernance démocratique en Afrique est aussi vieux que le monde. Il n’a épargné aucun coin du village planétaire depuis la nuit des temps. Au cours de la Conférence nationale souveraine dans le Zaïre de Mobutu, un seul professionnel de la pensée l’a clairement identifié. Il s’agit de « la confiscation par un seul individu, ou un groupe, de tous les attributs de souveraineté d’un peuple », dixit le professeur Kinyongo Jeki de l’Université de Lubumbashi. Partout au monde et dans les Etats modernes d’Afrique, c’est toujours un groupe homogène sur le plan tribal, ethnique ou régional qui prend en otage l’Etat, installant ainsi une zone de non-droit à son sommet. Celle-ci finit par étendre ses ramifications jusqu’à la base de la pyramide sociale à travers le phénomène clientéliste. A ce sujet, les Constitutions africaines restent muettes. Aussi méritent-elles d’être jetées dans les poubelles d’histoire, non certes pour des raisons pseudo-scientifiques avancées par les intellectuels mercenaires mais pour cette simple raison-là.
Pour mieux comprendre que les Constitutions africaines doivent être révisées de fond en comble, les élites intellectuelles et politiques du continent doivent relire le discours de Dieu, celui-là même qui a poussé l’Afrique sur la voie de son deuxième processus de démocratisation. En s’adressant aux dictateurs africains au Sommet France-Afrique de La Baule, le 20 juin 1990, en intimant à ces grands enfants l’ordre de libéraliser la vie politique de leurs Etats, Dieu (François Mitterrand) leur avait certes expliquer ce qu’il entendait par là: « Lorsque je dis démocratie, lorsque je trace un chemin, lorsque je dis que c’est la seule façon de parvenir à un état d’équilibre au moment où apparaît la nécessité d’une plus grande liberté, j’ai naturellement un schéma tout prêt: système représentatif, élections libres, multipartisme, liberté de la presse, indépendance de la magistrature, refus de la censure. Voilà le schéma dont nous disposons ».
Sachant bien qu’il avait en face de lui des grands enfants qui adopteraient une attitude suiviste, il les avait prévenus: « La démocratie est un principe universel. Mais il ne faut pas oublier les différences de structures, de civilisations, de traditions, de mœurs. Il est impossible de proposer un système tout fait ». Puisque ce sont les constitutions qui articulent les systèmes politiques, Dieu se devait d’être clair à ce sujet: « La France n’a pas à dicter je ne sais quelle loi constitutionnelle qui s’imposerait de facto à l’ensemble de peuples qui ont leur propre conscience et leur propre histoire et qui doivent savoir comment se diriger vers le principe universel qu’est la démocratie ». Fixant nos dictateurs dans les yeux, Dieu leur tint ce langage: « A vous de déterminer, vous peuples libres, vous Etats souverains que je respecte, à vous de choisir votre voie, d’en déterminer les étapes et l’allure ».
Jusqu’à ce jour, aucun Etat africain n’a cherché à savoir comment concrétiser ce principe universel en fonction de ses réalités propres. Faut-il s’étonner que l’imitation servile des schémas politiques conçus ailleurs produisent les mêmes désastres qu’au lendemain des indépendances? Une erreur répétée plusieurs fois peut-elle se transformer en solution? S’il est un pays impardonnable pour ce mimétisme, c’est bien la République démocratique du Congo. Ce pays a lancé la politique de recours à l’authenticité. Même si celle-ci fut pervertie par le culte de la personnalité chère à Mobutu, elle a porté quelques fruits dont la fière allure des Congolais d’être ce qu’ils sont. Ce pays a également inventé avec succès « le rite zaïrois », une adaptation africaine du rite liturgique romain de l’Eglise catholique, le seul rite inculturé, allant jusqu’à l’invocation des ancêtres, approuvé après le Concile de Vatican II. Comment les élites d’un tel peuple peuvent-elles restées perplexes au point de ne pas savoir ce qu’elles doivent entreprendre au chapitre de la démocratie?
"La méritocratie d’abord ! - 02/03/2022
= https://www.forumdesas.net/2022/03/la-meritocratie-dabord/
Véritable antidote au népotisme, clanisme, tribalisme, régionalisme…et plus généralement à toutes les formes de favoritisme dans les nominations aux postes de direction des entreprises du portefeuille de l’Etat, le COPIREP garde invariablement le cap de la méritocratie.
Le staff dirigeant de cet établissement public entend contribuer, par cette rigueur, à l’amélioration de la gouvernance. Un enjeu vital à très large spectre pour le pays.
Entre des mains expertes, les entreprises publiques cesseront d’être ces canards boiteux pour redevenir, à coup sûr, l’épine dorsale de l’économie du pays. Le Congo belge et même le Congo aux premières heures de l’indépendance devaient leur prospérité en bonne partie aux entreprises du portefeuille de l’Etat.
Bien gérées, ces entreprises participeront de la nécessaire bonne gouvernance, gage d’attractivité du pays. Les entreprises du portefeuille de l’Etat jouent le rôle autant de baromètre de la santé économique du pays que de vitrine par rapport aux investissements étrangers.
Il va donc sans dire que le travail qu’abat le COPIREP mérite d’être soutenu afin que cet établissement public continue à aider à l’assainissement structurel des entreprises du portefeuille de l’État.
" Bruxelles: L’étrange « squat » de la représentation de la Gécamines. L’Ambassade de la RDC à la rescousse - 28 mars 2022
= https://www.congoindependant.com/bruxelles-letrange-squat-de-la-representation-de-la-gecamines-lambassade-de-la-rdc-a-la-rescousse/
"RDC : retour du M23 et risque d'embrasement à l'Est - 29 Mar 2022
= http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-retour-du-m23-et-risque-dembrasement-a-lest/
L'ancienne rébellion du M23 est passée à l'offensive contre l'armée congolaise au Nord-Kivu ce week-end. Ce retour des affrontements, sur des tensions entre le Rwanda et l'Ouganda, fait craindre une extension à l'Est du Congo.
Rebelles du M23 capturés à Bunagana par les armés congolaises et ougandaises :copyright: DR
Les bruits de bottes se font de plus en plus pressants au Nord-Kivu. Alors que l’armée congolaise tente d’éradiquer la rébellion des ADF, avec l’aide de son voisin ougandais, l’ancienne rébellion du M23 refait parler d’elle depuis quelques jours. L’armée congolaise a en effet dénoncé l’attaque du M23, dans la nuit du 27 au 28 mars, contre ses positions de Tchanzu et Runyoni, deux localités du Nord-Kivu. Plus inquiétant, le porte-parole du gouverneur militaire de la province a accusé les Forces de défense du Rwanda (RDF) de soutenir activement le M23. Pour appuyer sa thèse, l’armée congolaise a présenté à la presse deux individus capturés lors de l’attaque, et censés être des militaires rwandais du 65ème bataillon de la 402ème brigade des RDF. Mais les autorités rwandaises ont aussitôt démenti leur appartenance aux forces armées rwandaises.
« Le M23 se défend »
Le Rwanda dénonce une tentative de manipulation, et révèle que les deux individus ont été arrêtés « dans des circonstances obscures, il y a plus d’un mois, comme des éléments capturés lors des combats du 28 mars 2022 ». Même son de cloche du côté du M23, qui se fait désormais appeler Armée Révolutionnaire Congolaise (ARC). Son porte-parole dénonce « les attaques à répétition » des FARDC sur les positions du M23 depuis l’automne 2021 et affirme que le mouvement politico-militaire n’a fait que « se défendre ». L’ancienne rébellion reprend à son compte les éléments avancés par le Rwanda sur les personnes présentées à la presse, en affirmant qu’il s’agit de « sujets congolais » capturés en janvier dernier.
Un contexte régional qui a changé
Plusieurs raisons signent ce retour du M23 sur la scène congolaise. Après sa défaite en 2013, le groupe est resté assez discret après avoir trouvé refuge en Ouganda et au Rwanda voisins. Mais le retour négocié des ex-rebelles en RDC patine rapidement. Après quatre ans d’atermoiement, le rapatriement est toujours au point mort, et certains membres du groupe commencent à perdre patience, et reviennent dans leur fief congolais du Virunga. Dans la reprise des combats avec les FARDC, il y a clairement la volonté du M23 de mettre la pression sur Kinshasa pour que les autorités honorent leurs engagements, mais il y a surtout un contexte régional qui a fortement évolué entre les voisins congolais, rwandais et ougandais. Les premiers coups de canons entre M23 et FARDC, début novembre 2021, interviennent au moment où Félix Tshisekedi invite l’armée ougandaise à intervenir sur le sol congolais pour aider les FARDC à lutter contre la rébellion des ADF.
Des soldats ougandais au Congo qui énervent Kigali
En 2020, Félix Tshisekedi avait tenté de monter un projet de brigade mixte entre la RDC, le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi pour éradiquer les groupes armés à l’Est du Congo. Mais l’initiative est un échec à cause des relations de plus en plus tendues entre Kigali et Kampala, explique à Afrikarabia le chercheur Kris Berwouts. « Nous étions à peu près sûr que l’arrivée des soldats ougandais au Congo allait énerver le Rwanda. Mais le lien avec ce qui se passe avec l’ex-M23 est difficile à prouver ». Pour le chercheur, ce regain de tension s’explique aussi par une redistribution des cartes dans la région avec « une rupture de confiance entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, et un rapprochement entre le Burundi et l’Ouganda ». Enfin, souligne Kris Berwouts, « personne n’a oublié à Kigali et Kampala que les deux pays se sont affrontés sur le sol congolais il y a plus de 20 ans ».
Un nouveau terrain d'affrontements entre le Rwanda et l'Ouganda
Le risque d’embrasement d’un conflit régional est-il de nouveau possible au Congo ? Jean-Jacques Wondo, spécialiste en matière de sécurité, le redoute. « J’avais prédit à plusieurs reprises que la RDC serait encore un terrain d’affrontements militaires entre le Rwanda et l’Ouganda. On y est ! » , précise-t-il sur son compte Twitter. « Si l’armée ougandaise parvient à déloger les Rwandais du M23 de Bunagana, les militaires ougandais s’y installeront pour sécuriser ce territoire de la RDC ». Plusieurs sources indiquent en effet que l’armée ougandaise serait intervenue aux côtés des FARDC ce mardi pour repousser le M23 de la localité de Bunagana.
L’ambassadeur rwandais convoqué
Le retour du M23 signe sans aucun doute la fin de la lune de miel entre Tshisekedi et Kagame. Lors de son intervention sur TV5MONDE, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya a mis les pieds dans le plat en déclarant « qu’il est temps de mettre fin à cette forme d’hypocrisie ou cette forme de complicité qui existerait entre le M23 et le gouvernement du Rwanda ». Le ministre des Affaires étrangères congolais a, par ailleurs, affirmé vouloir convoquer l’ambassadeur du Rwanda à Kinshasa, pour qu’il s’explique « sur la présence des militaires rwandais aux côtés des rebelles du M23 ». Le mouvement citoyen Lucha a demandé dans un communiqué l’expulsion de l’ambassadeur rwandais. Enfin, une dernière information qui pourrait peser lourdement sur la suite des événement, l’armée congolaise a accusé ce mardi soir le M23 d’avoir abattu un hélicoptère de la Monusco avec 8 casques bleus à bord. L’ONU a confirmé avoir perdu le contact avec l’un de ses hélicoptères en mission de reconnaissance dans la zone de Tshanzu.
"Analyse du 30 mars 2022:Double humiliation pour la RD Congo,par les Léopards(foot)et le M23(Rwanda)!"
"ACTU EXPLIQUÉE 30.03 - DES RWANDAIS AU M23 : LE REGIME FATSHI PRONE L'APAISEMENT AVEC LE RWANDA"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
REVENONS A LA CHRONIQUE MUYAYA MIROIR COMBIEN ÉLOQUENT DE TOUTES LES CONTRADICTIONS ET DÉMISSIONS QUE COUVRE NOTRE CLASSE POLITIQUE DÉCIDÉMENT MÉDIOCRE ! C'EST SI AFFLIGEANT QU'ON Y ASSISTE EN PLEURANT POUR NOTRE PAYS, SI EMBLÉMATIQUE DE NOTRE DÉROUTE QUE CA MÉRITE QU'ON EN REPARLE, QU4ON Y REVIENNE ENCORE ET ENCORE !!!
Le 28 mars 2022, Muyaya proclame "qu'il est temps de mettre fin à cette forme d'hypocrisie entre le gouvernement rwandais et le M23" . "Hypocrisie", c''est dire que jusque-là on n'a pas dit la vérité sur les relations entre le gouvernement rwandais - en l'occurrencre entre son armée, les RDF - et le groupe rebelle M23, une complicité sciemment tue entre le M23 et le gouvernement rwandais ; mais par qui et au profit de qui parbleu ? Le ministre rappelle à juste titre que ce n'est pas la première fois que le M23 fait une incursion militaire sur notre sol et tous les Congolais se souviennent de de la marche répressive du M23 dans Goma en 2012 qui se solda heureusement par leur défaite grâce aux vaillantes troupes FARDC (42e bataillon des commandos des Unités de Réaction Rapide) commandées par le Colonel Mamadou Ndala. Le ministre ajoute que le Congo veut regarder le Rwanda comme un pays partenaire comme les autres voisins mais qui l'en empêche sinon le Rwanda lui-même...
Deux jours plus tard, le 30 mars, le même Muyaya assène que "Le temps est venu pour construire une relation de paix dans la sous-région". Le temps est venu non de mettre fin à hypocrisie ci-dessus mais de passer a la construction d'une paix sous-régionale, sans passer par la vérité (hypocrisie !) ? Ici Muyaya pousse même le bouchon de la contradiction jusqu'à la manipulation, à la propagande bête : il ne veut pas se focaliser sur les preuves fournies par les militaires de la main de l'armée rwandaise au sein du M23 mais veut construire la paix, la paix sans la vérité, la paix en se laissant miner par un poignard derrière le dos ?
Plus gravissime le ministre conteste à demi-mots la version des faits par les militaires et se cantonne sans conviction sur les bonnes(!) relations et les bons(!) contacts qu'entretient son PR avec celui du Rwanda. Cela me rappelle hélas le sort fatal qui fut réservé au Colonel Mamadou Ndala et au général Bahuma après leur exploit patriotique d'avoir défait les ennemis du pays que sont les M23 et d'autres. Inimaginable ; on est derrière qui, comment nos dirigeants en sont arrivés à une démission aussi criminelle, génocidaire ???
Va-t-on arriver à cette insigne catastrophe comme par le passé d'un pouvoir qui sans conscience qui néglige le rôle majeur confié et mené par notre armée et qui le punit de manière fatale, on en frémit d'horreur à l'avance et on pense aux héros qui sontmorts, Colonel Ndala et Général Bahuma...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Le 28 mars 2022, Muyaya proclame "qu'il est temps de mettre fin à cette forme d'hypocrisie entre le gouvernement rwandais et le M23" . "Hypocrisie", c''est dire que jusque-là on n'a pas dit la vérité sur les relations entre le gouvernement rwandais - en l'occurrencre entre son armée, les RDF - et le groupe rebelle M23, une complicité sciemment tue entre le M23 et le gouvernement rwandais ; mais par qui et au profit de qui parbleu ? Le ministre rappelle à juste titre que ce n'est pas la première fois que le M23 fait une incursion militaire sur notre sol et tous les Congolais se souviennent de de la marche répressive du M23 dans Goma en 2012 qui se solda heureusement par leur défaite grâce aux vaillantes troupes FARDC (42e bataillon des commandos des Unités de Réaction Rapide) commandées par le Colonel Mamadou Ndala. Le ministre ajoute que le Congo veut regarder le Rwanda comme un pays partenaire comme les autres voisins mais qui l'en empêche sinon le Rwanda lui-même...
Deux jours plus tard, le 30 mars, le même Muyaya assène que "Le temps est venu pour construire une relation de paix dans la sous-région". Le temps est venu non de mettre fin à hypocrisie ci-dessus mais de passer a la construction d'une paix sous-régionale, sans passer par la vérité (hypocrisie !) ? Ici Muyaya pousse même le bouchon de la contradiction jusqu'à la manipulation, à la propagande bête : il ne veut pas se focaliser sur les preuves fournies par les militaires de la main de l'armée rwandaise au sein du M23 mais veut construire la paix, la paix sans la vérité, la paix en se laissant miner par un poignard derrière le dos ?
Plus gravissime le ministre conteste à demi-mots la version des faits par les militaires et se cantonne sans conviction sur les bonnes(!) relations et les bons(!) contacts qu'entretient son PR avec celui du Rwanda. Cela me rappelle hélas le sort fatal qui fut réservé au Colonel Mamadou Ndala et au général Bahuma après leur exploit patriotique d'avoir défait les ennemis du pays que sont les M23 et d'autres. Inimaginable ; on est derrière qui, comment nos dirigeants en sont arrivés à une démission aussi criminelle, génocidaire ???
Va-t-on arriver à cette insigne catastrophe comme par le passé d'un pouvoir qui sans conscience qui néglige le rôle majeur confié et mené par notre armée et qui le punit de manière fatale, on en frémit d'horreur à l'avance et on pense aux héros qui sontmorts, Colonel Ndala et Général Bahuma...
""Patrick Muyaya:"il est temps de mettre fin à cette forme d'hypocrisie entre le gouvernement rwandais et le M23" - 28 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/28/patrick-muyayail-est-temps-de-mettre-fin-cette-forme-dhypocrisie-entre-le-gouvernement
"Invité Afrique
Patrick Muyaya (RDC) : "Le temps est venu pour construire une relation de paix dans la sous-région" - 30/03/2022
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20220330-patrick-muyaya-rdc-le-temps-est-venu-pour-construire-une-relation-de-paix-dans-la-sous-r%C3%A9gion
"Soutien rwandais au M23 à l’Est /Autres temps, autres mœurs : Patrick Muyaya insiste sur la nécessité de bâtir une relation de paix dans la sous-région - 31 mars 2022
= https://laprosperiteonline.net/2022/03/31/a-la-une/soutien-rwandais-au-m23-a-lest-autres-temps-autres-moeurs-patrick-muyaya-insiste-sur-la-necessite-de-batir-une-relation-de-paix-dans-la-sous-region/
Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement congolais est revenu sur la résurgence des rebelles du M23 au Nord-Kivu pour prêcher la paix inter voisins. Alors que l’armée congolaise accuse le Rwanda de soutenir ces rebelles, le Rwanda réfute les allégations qu’il qualifie de non fondées et sans preuves. Invité sur les antennes de la Radio France Internationale, alors de passage à Paris, la voix du gouvernement Sama Lukonde a indiqué le focus de la RDC sur la nécessité des mécanismes, des voies diplomatiques pour tirer toutes les conséquences dans cette affaire. Pour lui, le temps présent est à mettre au profit pour construire une relation de paix avec les voisins. Outre ce dossier, Patrick Muyaya s’est également appesanti sur le dernier sondage du Groupe d’étude sur le Congo (GEC). Ce son sondage dévoile en effet, ce que l’opinion publique pense des représentants politiques, gouvernants et opposants compris.
Ci-dessous l’intégralité de l’entretien du Ministre Patrick Muyaya et Christophe Boisbouvier sur RFI
RFI : Au Nord-Kivu, le gouverneur militaire affirme que les rebelles du M23 sont soutenus par l’armée rwandaise, mais le gouverneur de la province rwandaise de l’Ouest réplique que l’armée rwandaise n’est en aucune façon impliquée, alors qu’est-ce qui se passe ?...
"Nouvelle attaque du M23 au Nord-Kivu : le double jeu des ennemis de la paix - 29 mars 2022
= https://www.lephareonline.net/nouvelle-attaque-du-m23-au-nord-kivu-le-double-jeu-des-ennemis-de-la-paix/
A la surprise totale et contre toute attente, les Congolais et particulièrement ceux habitant le territoire de Rutshuru et ses environs ont vu leur sommeil brutalement coupé dans la nuit de dimanche à lundi. Cause : le crépitement des armes aussi bien légères que lourdes dû à l’attaque lancée par le «Mouvement du 23 mars» dit «M23» contre quelques positions des Fardc ( Forces armées de la République Démocratique du Congo). Il y a peu, des voix s’élevaient, notamment celles des organisations de défense des droits de l’homme œuvrant dans cette partie de la République, tout comme celle de la population civile, pour fustiger la résurgence de l’insécurité due à la présence des éléments de l’ex-M23, qui tentaient de reprendre du «service.
Chose que les représentants politiques de ce mouvement armé défait militairement en 2013 niaient avec la main sur le cœur, alors que toutes ces alertes viennent de se confirmer aujourd’hui!
Du coup, les analystes trouvent à redire sur la reprise soudaine et surprenante du «sale boulot» par cette nébuleuse du M23, qui avait occupé pendant quelques heures la ville de Goma en novembre 2012, avec l’appui en hommes et matériels de guerre des voisins de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Contrairement à d’autres rébellions, qui avaient vu le jour avant lui, le M23 avait été défait militairement en 2013 grâce à la bravoure du Colonel Mamadou Ndala d’heureuse mémoire.
L’opinion se pose plusieurs questions, face à cette nouvelle incursion du M23 qu’on croyait totalement disparu dans la’nature. Qui est derrière le M23 ? Qui a financé le recrutement et fourni des armes ? Quel pays lui sert de base arrière ?
On a eu la réponse à cette dernière question avec l’arrestation de deux militaires rwandais dans les rangs du M23. Il est clair que le Rwanda continue de donner l’impression de militer pour le retour de la paix à l’Est de la RDC, alors que son agenda caché est d’y installer une insécurité permanente.
Manque de sincérité
On se souvient qu’il y a à peine un mois, les États membres du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs s’étaient réunis à Kinshasa, le jeudi 24 février 2022, pour réaffirmer leur volonté d’en finir avec l’insécurité dans cette sous-région de l’Afrique. C’est à cette occasion que le Chef de l’Etat ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, avait passé le témoin à son homologue congolais, Félix Antoine Tshisekedi, pour la RDC, à la présidence tournante dudit Mécanisme.
Pour rappel, tout État membre s’était engagé dans cet accord, devant l’Onu et l’UA, à ne pas offrir son territoire comme arrière pour des activités visant à déstabiliser le voisin.
Partant de ce principe, il y a lieu de s’interroger sur la sincérité des signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Surtout, quand on sait qu’aucune rébellion ne peut de soi-s’installer au dessus d’un sommet aussi élevé comme Tshanzu. Or, suivant des informations recoupées, le nébuleux M23 aurait occupé quelques localités dont Tshanzu, Runyonyi, Tchengerero, etc.
Prenant tous ces paramètres en compte, on peut conclure sans courir le risque d’être contredit qu’il y a manque de sincérité dans le chef des signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Ceux qui tiraient des dividendes de l’insécurité qui touche la partie orientale de la République Démocratique du Congo éprouvent du mal à abandonner leur business du sang.
La situation sous contrôle
Selon des sources militaires, les FARDC ont déjà lancé la contre-offensive contre les insurgés du M23. La situation est sous contrôle car les forces loyalistes sont ocupées à nettoyer les dernières poches de résistance dans les localités attaquées. Comme dans le passé, le M23 est au bord d’un nouveau revers militaire
"Crash d'un hélicoptère en RDC: l'ONU n'exclut pas la piste d'une attaque - 30 mars 2022
= https://actualite.cd/2022/03/30/crash-dun-helicoptere-en-rdc-lonu-nexclut-pas-la-piste-dune-attaque
"Crash d’un hélicoptère de la Monusco en RDC: les FRADC et le M23 s’accusent mutuellement - 30/03/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220330-crash-d-un-h%C3%A9licopt%C3%A8re-de-la-monusco-en-rdc-les-fradc-et-le-m23-s-accusent-mutuellement
"Attaque du M23 appuyé par le Rwanda : L’armée ougandaise revendique avoir tué 14 rebelles et annonce le décès d’un de ses soldats - 30 mars 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/03/30/attaque-du-m23-appuye-par-le-rwanda-larmee-ougandaise-revendique-avoir-tue-14-rebelles-et-annonce-le-deces-dun-de-ses-soldats.html/106765/
"Ituri : cinq militaires FARDC dont trois officiers arrêtés pour vente d’armes et munitions à la milice CODECO - 30 mars 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/03/30/ituri-cinq-militaires-fardc-dont-trois-officiers-arretes-pour-vente-darmes-et-munitions-a-la-milice-codeco.html/106748/
"État de siège : L’armée confirme avoir détruit tous les sanctuaires, les QG et les places fortes des ADF - 29 mars 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/03/29/etat-de-siege-larmee-confirme-avoir-detruit-tous-les-sanctuaires-les-qg-et-les-places-fortes-des-adf.html/106697/
Les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont détruit tous les sanctuaires, les quartiers généraux, toutes les places fortes des ADF et les environs ont été pacifiés. C’est ce qu’a affirmé le porte-parole des FARDC, le général major Richard Kasonga au cours d’une interview relative à la mission du chef d’état-major général de l’armée dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri accordée à Radio Okapi, dimanche 27 mars à Beni. Il parle notamment de la récupération de Kambi ya Juwa.
A en croire le général Richard Kasonga, les résidus qui ont pu échapper aux frappes de l’armée régulière sont en errance, à la recherche de la nourriture et des médicaments pour leur survie.
« Ce sont ces criminels qui, au croisement de paisibles populations ou de places pas fortement tenues, se livrent à ces genres d’actes notamment en titre de représailles pour signaler qu’ils sont là. Mais ils sont totalement réduits à leur plus simple expression », a-t-il indiqué.
En ce qui concerne l’évolution des opérations militaires conjointes avec l’armée ougandaise, le porte-parole de l’armée congolaise estime qu’Il y a des objectifs militaires atteints.
« C’est la preuve que nous avons l’ascendance sur l’ennemi », a-t-il souligné avant d’ajouter « laissez-nous le temps de terminer ce que nous avons commencé et vous serez satisfaits. Parce que c’est notre obligation constitutionnelle et nous allons y parvenir ».
Le général major Richard Kasonga a par ailleurs expliqué que la visite d’inspection du chef d’état-major général de l’armée dans les provinces sous état de siège avait pour but de s’assurer que des instructions qui ont été données par la haute hiérarchie dans le cadre d’exécution des missions ou des tâches dévolues aux unités engagées dans les opérations de rétablissement de paix sont correctement exécutées.
"Nord-Kivu : Célestin Mbala se félicite de l’engagement des unités menant des opérations militaires contre les ADF/MTM - 29 mars 2022
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/03/29/nord-kivu-celestin-mbala-se-felicite-de-lengagement-des-unites-menant-des-operations-militaires-contre-les-adf-mtm.html/106710/
Le chef d’état-major général des FARDC, le général Célestin Mbala Munsense, s’est félicité de l’engagement sur la ligne de front des unités menant des opérations militaires contre les ADF/MTM ainsi que de nombreux autres groupes armés qui déstabilisent la région. C’était le dimanche 27 mars dernier à Beni lors de la clôture de sa mission dans la province du Nord-Kivu.
D’après le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole des opérations Sokola1 dans le grand Nord, cette note de satisfaction du général Célestin Mbala Munsense vient boucler sa tournée dans la région de Beni, après une série d’inspections dans plusieurs campements desdites unités.
Il s’agit entre autres, selon le capitaine Antony Mualushayi, de l’Unité de combat en jungle formée à Libreville au Gabon et de l’Unité Canine qui a suivi sa formation à Kisangani. Ces deux unités sont venues en renfort aux troupes engagées dans la traque des rebelles dans la région.
Pendant son séjour de travail, indique le porte-parole des opérations Sokola1 dans le grand Nord, le chef d’état-major général a échangé avec tous les commandants des grandes unités. Ils les a félicités pour le travail abattu sur la ligne de front. Par la même occasion, il les a invité à travailler d’avantage afin de mettre « définitivement » fin aux aventures des rebelles ADF.
C’est depuis le week-end dernier que le chef d’état-major général des FARDC est arrivé à Beni pour une mission d’inspection dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Il s’est rendu dans ces deux provinces sous état de siège pour s’enquérir de l’évolution des opérations militaires sur terrain.
"RDC: huit Casques bleus meurent dans le crash d'un hélicoptère de la Monusco - 30/03/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220329-rdc-huit-casques-bleus-meurent-dans-le-crash-d-un-h%C3%A9licopt%C3%A8re-de-la-monusco
Huit casques bleus sont morts mardi 29 mars dans le crash d’un hélicoptère de la Monusco, la Mission onusienne en RDC. L’appareil s’est écrasé dans l’est du pays, dans une zone où depuis quelques jours d’intenses combats opposent les forces armées congolaises et les rebelles du M23. Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir abattu l’appareil.
La guerre au sol s’accompagne d’une guerre des mots. Pour les Forces armées congolaises, c’est le M23 qui a abattu l’hélicoptère, alors que selon Kinshasa, l’appareil était en train de réaliser une mission de reconnaissance inoffensive pour évaluer les mouvements de populations entraînés par les combats.
Les rebelles, eux, ont démenti, parlant « d’allégations déroutantes » pour faire « diversion ». Car en effet, selon le M23, ce sont au contraire les soldats congolais qui ont abattu l’hélicoptère. Alors que les FARDC pilonnaient la colline de Tchanzu, un appareil de la Monusco a été touché par des tirs de mortier provenant de camp militaire de Rumangabo, selon le mouvement armé.
Dans tous les cas, six soldats de l’aviation pakistanaise et deux observateurs militaires, un Russe et un Serbe, sont morts. Leurs corps ont été rapatriés à Goma, en attendant un retour dans leurs pays. La mission des Nations unies a ouvert une enquête conjointe avec le Congo puisqu’on est sur son territoire.
Pour l’instant, la Monusco reste prudente. Elle déclare simplement que l’origine de l’incident est pour le moment inconnue. Néanmoins, Khassim Diagne, le représentant spécial adjoint, parle « d’un crash causé par un objet lumineux ». Il n’en dit pas plus, même si cette information fait penser à une roquette. Khassim Diagne ajoute d’ailleurs ne pas exclure « la piste d’une attaque contre l’hélicoptère ».
"M23 en RDC : pourquoi la tension monte entre Tshisekedi, Kagame et Museveni - 31 mars 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1334854/politique/m23-en-rdc-pourquoi-la-tension-monte-entre-tshisekedi-kagame-et-museveni/
Félix Tshisekedi, Paul Kagame et Yoweri Museveni. :copyright: MONTAGE JA : Bruno LEVY pour JA; Vincent FOURNIER/JA/REA ; Gavriil Grigorov/TASS/Sipa USA/SIPA
La résurgence de cette rébellion, dont les causes exactes restent difficiles à déterminer, soulève de nombreuses questions sur l’état des relations qu’entretiennent actuellement la RDC, le Rwanda et l’Ouganda.
Sans doute Félix Tshisekedi rêvait-il d’un climat plus apaisé pour l’entrée officielle de son pays dans la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). Le 29 mars, le président congolais a assisté au sommet virtuel entérinant l’adhésion de la RDC. Face à leurs écrans, les chefs d’État se sont tour à tour félicités de l’arrivée de ce géant démographique dans un espace qui compte parmi les mieux intégrés du continent. Mais derrière les sourires se cachait une forme d’inquiétude.
Car au même moment, à près de 2 500 km de Kinshasa, les combats s’intensifiaient en territoire de Rutshuru, près de la frontière que la RDC partage avec l’Ouganda et le Rwanda. Depuis dimanche soir, les affrontements entre les Forces armées de RDC (FARDC) et le M23 font rage dans cette partie du Nord-Kivu. Les rebelles ont progressé dans les collines de Chanzu et de Runyonyi.
Le M23 confirme ainsi sa résurgence, déjà constatée en novembre avec les combats menés dans les mêmes collines de Rutshuru. Défait en 2013, le M23 – qui avait réussi à faire tomber Goma en novembre 2012 – avait vu sa capacité de nuisance sensiblement réduite. Ses combattants s’étaient alors majoritairement réfugiés entre le Rwanda et l’Ouganda....
Imbroglio...
Certains d’entre eux avaient repris position dans la zone des Virunga, en RDC, vraisemblablement autour de 2017, et sous le commandement de Sultani Makenga, estime-t-on aussi bien du côté de Kigali que de celui de Kinshasa. Mais ils s’étaient jusque-là montrés relativement discrets.
Le regain d’activité du mouvement ces derniers mois a donc soulevé de nombreuses questions, notamment autour d’un éventuel appui extérieur. Le 28 mars, le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, a publiquement accusé le Rwanda de soutenir le M23. Il en voulait pour preuve le fait que deux présumés militaires rwandais, l’adjudant Jean-Pierre Habyarimana et le soldat de rang John Uwajeneza Muhindi, ont été capturés lors d’affrontements. Rapidement démentie par le gouverneur de la province rwandaise de l’Ouest, cette affirmation est venue renforcer la méfiance entre Kinshasa et Kigali.À LIRERDC-Rwanda : le rapport confidentiel des renseignements congolais sur les rebelles du M23
Selon un rapport présenté dans la capitale rwandaise, le 25 février, par le patron des renseignements militaires congolais, le général Michel Mandiangu, les deux suspects ont en réalité été interpellés plusieurs semaines auparavant. L’adjudant Habyarimana aurait ainsi été arrêté le 1er février.
Contactée par Jeune Afrique, une source au sein de la présidence congolaise n’hésite pas à évoquer « l’embarras » de Félix Tshisekedi, qui aurait promis « des sanctions » dans les prochains jours. Reçu le 29 mars au ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur du Rwanda en RDC, Vincent Karega, a pour sa part réaffirmé que le Rwanda ne soutenait « ni politiquement ni militairement le M23 ».
Malgré les démentis de Kigali, plusieurs officiels congolais refusent d’écarter l’hypothèse d’un soutien rwandais. Le rapport des renseignements congolais cite d’ailleurs plusieurs officiers rwandais soupçonnés de participer à des recrutements pour le compte du M23 et souligne la nécessaire « implication du Rwanda pour vider la question […], notamment par le démantèlement de la base des ex-M23 [le mouvement a été officiellement dissous en 2013], de leur réseau de recrutement et de ravitaillement sur le territoire rwandais ».
Bouc émissaire
Du côté rwandais, on met en avant les revers encaissés par les FARDC sur le terrain, l’inefficacité de l’état de siège décrété en mai dernier dans l’Est, qui pousserait Kinshasa à chercher un bouc émissaire, mais aussi le retard pris dans le rapatriement des combattants du M23 qui avaient déposé les armes et attendaient au Rwanda.
Reste que toute cette séquence et les tensions qu’elle a rapidement occasionnées interrogent l’état des relations entre Kinshasa et Kigali. depuis son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi a multiplié les contacts avec Paul Kagame. Le Congolais, qui a fait de la coopération sécuritaire avec ses voisins de l’Est l’une de ses priorités, a rencontré son homologue rwandais à de nombreuses reprises, permettant le développement d’une étroite collaboration. Les services de renseignement de ces deux pays échangent des informations et, sur le plan économique, plusieurs accords ont été conclus en juin 2021, notamment dans le domaine de l’exploitation aurifère.À LIREVincent Biruta : « Aucun projet rwandais de balkanisation de la RDC n’a jamais existé »
La collaboration semble même être allée plus loin. Le rapport du général Mandiangu, mentionné plus haut et présenté à l’occasion d’une réunion conjointe, livre ainsi plusieurs détails concernant la coopération entre les deux armées contre les groupes hostiles au Rwanda présents en RDC.
Accusé à de nombreuses reprises par la société civile, par certains politiques mais aussi par un rapport du groupe d’experts de l’ONU sur le Congo d’avoir mené plusieurs opérations sur le territoire congolais, Kigali a systématiquement nié son implication sur le terrain. Pourtant, ledit rapport affirme que « depuis septembre 2019, avec l’appui d’éléments des RDF [Rwanda Defence Force], le leadership des [Forces démocratiques de libérations du Rwanda] a été décapité », citant les cas de Sylvestre Mudacumura et de Juvénal Musabimana, alias Jean Michel Africa. Contactée pour savoir si un commentaire avait été émis à l’issue de cette présentation, l’armée rwandaise n’était pas joignable. Pour Kigali et Kinshasa, ce soutien se limite à un échange de renseignements.
Frustration
Ces derniers temps, cette bonne entente semble toutefois s’être dégradée. Cela s’explique en partie par le rapprochement opéré entre Félix Tshisekedi et Yoweri Museveni. Le président ougandais entretient des relations tendues avec son homologue rwandais, qu’il connaît depuis les années 1980. Les deux hommes s’accusent mutuellement de tentative de déstabilisation depuis des années et leur frontière commune, fermée pendant trois ans, n’a commencé à rouvrir qu’en février dernier, à la faveur d’une médiation menée par le fils de Museveni, Muhoozi Kainerugaba.
En parallèle, Museveni a considérablement renforcé ses liens avec Tshisekedi. En juin 2021, il a officiellement lancé les travaux de réhabilitation de plusieurs tronçons de routes reliant des grandes villes de l’Est du Congo à l’Ouganda. Y compris celle, très stratégique, allant de Goma à Bunagana, qui permet de contourner le Rwanda. Surtout, après des mois d’insistance, Museveni a réussi à obtenir de Tshisekedi son feu vert pour une intervention conjointe contre les Forces démocratiques alliées (ADF), qui sévissent dans le Nord-Kivu et l’Ituri.
Le Rwanda semble avoir été frustré par sa mise à l’écart lors de la préparation de l’intervention ougandaise en RDC, dans une région considérée comme cruciale pour ses intérêts sécuritaires. Interrogé en janvier par Jeune Afrique, Paul Kagame l’avait clairement exprimé. « Nous n’avons été prévenus ni par la RDC ni par l’Ouganda. Ce n’est qu’au bout d’un mois que l’on a reçu des explications, avait-il regretté. Parce que ces mouvements veulent déstabiliser notre pays, nos intérêts dans la région n’auraient pas dû être négligés. »
Le 8 février, le président rwandais a franchi un cap en évoquant les liens qui existeraient entre les FDLR et les ADF, et en insinuant qu’il serait prêt à intervenir sans concertation préalable. « Nous souhaitons la paix à tous les habitants de la région, mais si quelqu’un nous souhaite une guerre, nous la lui donnons […]. Notre doctrine est de faire la guerre sur le territoire de l’ennemi quand il le demande”, a-t-il lancé.
Le président Tshisekedi lui a indirectement répondu quelques jours plus tard. « Il est irréaliste et improductif, voire suicidaire, pour un pays de notre sous-région de penser qu’il tirerait toujours des dividendes en entretenant des conflits ou des tensions avec ses voisins », a-t-il asséné devant plusieurs diplomates.
« Rétablir un minimum de confiance »
La crise actuelle pourrait-elle perturber durablement les relations entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame ? Le 24 mars, les deux chefs d’État se sont à nouveau retrouvés en tête à tête. C’était en Jordanie, et peu d’informations ont filtré sur cet entretien. Chaque camp s’est contenté de préciser que la rencontre s’était bien déroulée.
« Nous espérons pouvoir mener des opérations avec chaque pays voisin. Notre coopération avec le Rwanda est déjà très vaste. Mais il faut d’abord que l’on puisse rétablir un minimum de confiance entre nous », commente une source gouvernementale congolaise, pour qui l’accroissement de la coopération économique dans le cadre de l’EAC ne pourra se faire que dans des conditions sécuritaires adéquates.
La question est en tout cas prise au sérieux par les pays de la région. Selon nos informations, Félix Tshisekedi devait notamment s’entretenir avec son homologue kényan, Uhuru Kenyatta. Un proche du président congolais précise que cet échange doit se faire dans le cadre de l’intégration de la RDC à l’EAC, mais que les actuelles tensions sous-régionales pourraient s’inviter dans la discussion.
Paul Kagame : « Les coups d’État sont le fruit de la mauvaise gouvernance »
Entre le Rwanda et la RDC, un rapprochement assumé malgré rancœurs et crispations
"Qui sont les rebelles du M23 ? - 31.03.2022
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-102586_qui_sont_les_rebelles_du_m23.html
Des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23)
Issu d'une ancienne rébellion tutsi congolaise jadis soutenue par le Rwanda et l'Ouganda, le "Mouvement du 23 mars" (M23) fait de nouveau parler de lui depuis quelques mois dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Également appelé "Armée révolutionnaire congolaise", le M23 affronte depuis quelques jours l'armée congolaise dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, près de la frontière ougandaise.
Considéré comme le dernier avatar de rébellions à dominante tutsi dans l'est troublé de la RDC, le M23 est né en mai 2012 d'une mutinerie d'anciens rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) intégrés au sein de l'armée congolaise.
Les mutins accusaient alors Kinshasa de ne pas respecter les clauses de l'accord signé le 23 mars 2009 (d'où le nom de leur "mouvement du 23 mars") qui avait permis leur intégration militaire.
Guérilla
Le M23, qui a occupé Goma pendant une dizaine de jours en novembre-décembre 2012, a été vaincu l'année suivante par les forces armées congolaises, après 18 mois de guérilla.
Après sa défaite militaire, le M23 a poursuivi des négociations avec Kinshasa, tandis que plusieurs centaines de ses combattants avaient trouvé refuge en Ouganda, où ils ont été cantonnés, et au Rwanda.
Fin 2013, à Nairobi, le M23 et Kinshasa ont signé des engagements, notamment pour ouvrir la voie au rapatriement de la plupart des combattants de l'ex-rébellion en vue de leur réinsertion dans la vie civile. Cette opération n'a jamais connu d'avancée significative.
Mouvement rebelle
Début 2017, après quelques années de répit, le gouvernement congolais et de nombreux témoignages d'habitants ont fait état de la présence d'ex-combattants M23 dans la région de Rutshuru. La mission de l'ONU en RDC (MONUSCO) disait aussi disposer "de multiples indices" sur leur présence sur le territoire congolais.
La situation s'est de nouveau calmée mais, depuis novembre 2021, les M23 sont accusés d'attaquer les positions de l'armée dans le territoire de Rutshuru, à la lisière avec le parc national des Virunga. Le mouvement rebelle reproche aux autorités de n'avoir pas respecté les engagements signés à Nairobi sur la démobilisation de ses combattants.
Depuis l'arrivée massive en RDC de Hutu rwandais accusés d'avoir massacré les Tutsi durant le génocide de 1994, le Rwanda a été régulièrement accusé par Kinshasa d'incursions au Congo et de soutien à des groupes armés. Ce que Kigali dément systématiquement.
Relations de méfiance
Lundi encore, l'armée congolaise a accusé le Rwanda de soutenir le M23, affirmant même avoir capturé deux militaires rwandais dans la région des combats.
Kigali a démenti ces allégations, assurant que ces deux hommes, capturés il y a plus d'un mois, ne faisaient pas partie de son armée et récusant tout soutien aux M23.
La RDC et le Rwanda entretiennent des relations de méfiance depuis plus de 25 ans. Elles se sont apaisées avec l'accession au pouvoir début 2019 de Félix Tshisekedi, qui a rencontré à plusieurs reprises son homologue rwandais Paul Kagame. Mais le regain d'activité du M23 a ravivé le soupçon côté congolais.
"Comprendre la querelle entre la RDC et le Rwanda autour de M23 - 31 mars 2022
= https://www.politico.cd/en-clair/2022/03/31/comprendre-la-querelle-entre-la-rdc-et-le-rwanda-autour-de-m23.html/106824/
Interview avec Christoph Vogel, chercheur et enquêteur spécialisé sur les groupes armés en RDC, pour comprendre la polémique entre la RDC et le Rwanda autour de la rébellion du M23
Depuis novembre dernier, le Mouvement du 23 Mars (M23) a repris ses activités militaires dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cette semaine, alors qu’elles ont été victimes d’une nouvelle incursion de ce mouvement rebelle, les forces armées congolaises ont ouvertement accusé le Rwanda voisin d’avoir pris part à cette attaque, exhibant deux présumés militaire de l’armée rwandaise captures. Que se passe-t-il ? Ces accusations sont-elles vraies ? Qui a raison ? Que se passe-t-il vraiment sur le terrain. Pour répondre à ces questions, POLITICO.CD est allé interviewer Christoph Vogel, chercheur et enquêteur spécialisé sur les groupes armés en RDC.
Bonjour. M. Vogel. Des nouveaux affrontements ont eu lieu dans l’est de la RDC. Que sait-on réellement de ce qui s’est passé ?
Ces affrontement ont eu lieu entre les FARDC et des unités ex-M23, désormais connues sous le nom ARC. Ils s’inscrivent dans une série d’escarmouches qui ont opposés les deux forces depuis plusieurs mois, et dans un sens plus large, le retour desdites unités ex-M23 en RDC depuis fin 2016, quand ils se sont installés dans le triangle frontalier entre la RDC, l’Ouganda et le Rwanda.
Que cherche le M23 et pourquoi ces attaques soudaines ?
Il en sort des communications publiques et formelles que le M23 cherche tout d’abord un reconnaissance par Kinshasa. Il faut rappeler que, ensuite de sa défaite militaire, le mouvement s’est retrouvé en négociations avec Kinshasa. Ceux-ci n’avaient jamais abouti formellement. Du point de vue du gouvernement congolais, une négociation entre égaux n’était opportune, vu la victoire militaire apparente. Du coté M23, ce point de vue n’était partage et il en ressort de nombreuses communications depuis 2013 que le mouvement estime que ni les revendications qui avaient amenés a la création de cette rébellion en 2012, ni des résultats préliminaires des pourparlers de Kampala en 2013 et 2014 auraient été appliques. Cependant, les ex-M23 présents a l’est de Rutshuru depuis 2016/2017 peuvent avoir vu le contexte de l’état de siège et puis les auspices d’un nouveau programme national de DDR comme moment de prédilection pour hausser la pression militaire sur le gouvernement. Néanmoins, il n’est pas tout à fait clair quelle combinaison ou contingence d’évènements à façonner le timing précis de cette escalade.
Les autorités de Kinshasa accusent de manière ouverte le Rwanda d’avoir soutenu des éléments du M23 dans ces énièmes affrontements. Elles ont exhibé deux présumés militaires rwandais arrêtés au front. Ce que Kigali nie. Qu’en est-il ? Qui dit la vérité ?
En effet, deux personnes furent présentés le soir du 28 mars à Goma. Il existe un communiqué d’un groupe armé connu sous le nom de « Collectif des mouvements pour le changement », lui-même hostile aux ex-M23, daté janvier 2022, qui cité l’un des deux noms avancés par le porte-parole du gouvernement militaire du Nord-Kivu. Il est donc à ce stade pas évident de confirmer une des différentes versions qui circulent, car aucune version a été publiquement étalée et accompagnée d’une documentation complète quant aux différents questionnements y associés.
Un hélicoptère de reconnaissance de la MONUSCO a fait crash dans la zone des affrontements ce 29 mars. Que sait-on sur cet évènement ?
Différents acteurs se sont précipités de donner leur version sur le crash. Cependant, en attendant une analyse professionnelle de l’épave, ainsi qu’une enquête balistique au cas où l’hypothèse d’un accident serait écartée, il semble prématuré d’assigner une responsabilité. Il sied ainsi de patienter, non seulement pour éviter une récupération de cette tragédie, mais aussi pour éviter de mettre davantage du feu sur l’huile dans un contexte général marque par nombre de tensions.
Alors que les relations entre Kinshasa et Kigali semblaient être au beau-fixe, avec notamment les visites du président Tshisekedi à Kigali et celles de Paul Kagame à Kinshasa et la signature de contrats commerciaux, qu’est-ce qui justifie cette escalade soudaine ?
Ici, il faut certainement prendre en compte les différents niveaux et échelles potentiellement impliqués. Bien que le soutien du Rwanda ait des rebellions congolaises telles que le RCD-Goma et le CNDP a été largement prouvé dans le passé, ce soutien était déjà bien plus indirecte a l’époque du M23 en 2012 et 2013. Pourquoi ceci est important ? En effet, nombre d’analyses dressent un tableau « plat » des conflits dans la région. Une telle perspective rend difficile de Jauger l’entièreté des acteurs et leurs motivations. Les leaders du M23, en occurrence, ont longtemps été partage entre proximité avec certains pays voisins et leur propre agenda qui ne peut ou pas coïncider avec celle de Kigali. Identifier une rébellion comme le M23 comme simple pion du Rwanda ne rend pas forcement justice a la complexité du conflit. Bien que l’issue de l’escalade actuelle est difficile à prévoir, il n’est donc pas un déterminisme automatique que le relations entre Kinshasa et Kigali évoluent selon la situation militaire. Néanmoins, étant donné l’histoire marque par nombre de tensions, le risque d’un impact sur ce beau-fixe existe aussi.
Cela serait-il lié à la décision de Kinshasa de lancer des opérations conjointes avec l’armée Ougandaise ?
Plusieurs analystes et diplomates discutent cette hypothèse, mais les dynamiques politiques offrent des pistes pour différentes réponses a cette question. D’un cote, les relations entre Kampala et Kigali n’ont été bonnes ces dernières années, et ainsi l’intervention UPDF au Nord-Kivu et en Ituri est vu avec une certaine méfiance, notamment au cas où elle s’étendrait vers la zone de Rutshuru, territoire voisin a la fois au Rwanda et a l’Ouganda, ou l’escalade autour du M23 est en train de se produire. De l’autre côté, une diplomatie intense s’est produite entre les deux capitales voisines depuis plusieurs semaines, notamment à travers des visites qui ont amené le chef de l’armée de terre ougandaise chez le président rwandais.
Sur le plan militaire, l’armée congolaise est-elle capable de défaire les M23 ? Quelle serait la solution idéale pour mettre fin à ce conflit ?
D’un point de vue personnel en tant que chercheur qui s’intéresse aux conflits et a la mobilisation armée, je doute qu’une solution militaire seule peut mettre terme a des guerres ou conflits. L’exemple des ADF autour de Beni le montre autant que d’autres conflits au niveau international tels que l’invasion de l’Ukraine. Néanmoins, l’armée congolaise a son rôle constitutionnel a jouer, qui consiste notamment dans la protection du territoire national au long des frontières de la RDC. Par contre, et étant donné la longévité des conflits à l’est de la RDC, la multitude de belligérants qui opèrent dans la région mais aussi les canaux diplomatiques entre Kinshasa, Kigali et Kampala, il serait souhaitable de ne pas couper la communication pendant une situation aussi tendue. Outre, en vue d’un nouveau programme national de DDR qui s’annonce, il est autant nécessaire de créer des voies et scenarios convaincantes pour ceux qui ont pris des armes. Cela ne devait ni se traduire en impunité pour des crimes de guerre, ni en situation de deux poids deux mesures, mais envers une vision qui prête plus d’attention aux réalités de vie des populations civiles autant que combattants.
Existe-t-il un risque de voir les armées rwandaise et ougandaise s’affronter de nouveau sur le sol congolais ?
A ce stade, ce risque semble encore assez faible. Bien que la fameuse bataille de Kisangani ait créé un précède dangereux, la situation d’aujourd’hui est nettement différente. A la lumière du récent jugement de la Cour internationale de justice contre l’Ouganda, qui prévoit des réparations au profit de la RDC, mais aussi la réaction internationale forte envers le Rwanda lors de la prise de Goma par le M23 en 2012, un tel scenario parait diplomatiquement assez couteux pour les deux pays en question. Néanmoins, des tensions ont récemment marquées les relations entre Kigali et Kampala. D’autant plus, historiquement, les deux voisins de la RDC ont vu l’est du Congo comme zone d’influence naturelle – repartie géographiquement dans un espace d’intérêt ougandais qui couvre le Grand Nord autour de Beni et Butembo ainsi que l’Ituri et un autre, dit le Petit Nord, au long de la frontière rwandaise avec le Nord-Kivu. Beaucoup dépendra aux calculs stratégiques des deux pays, bien qu’il ne semble qu’aucun des deux pays serait ouvertement belliqueux envers l’autre dans le contexte précis autour du M23. Tandis que le Rwanda n’a fait aucun signe de vouloir intervenir directement, l’Ouganda s’est soigneusement limité à engager le M23 en proximité immédiate de ses frontières.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 4/4/2022, 3:41 pm, édité 2 fois
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
Que dire de plus de l’inique hypothèque M23 en RDC ?
Personnellement je commencerais par ôter toues mes œillères pour affirmer que le pouvoir de Kinshasa a commis et commet un crime qui frôle la haute trahison à la Nation en communiquant sur les détails des affrontements des FARDC avec le M23 surtout en y dévoilant leurs présumées défaillances et bien davantage en relevant aussi publiquement son commandement. Comment en est-il arrivé à cette lourde forfaiture, pour se donner bonne conscience face à l'opinion nationale et internationale et/ou pour donner le change à son faux-frère Kagame ? Quel acte génocidaire derrière ces faits
Je rappellerai encore et encore ce qui est arrivé à nos héros Mamadou Ndala et Bahuma qui ont vaincu le M23 en leur temps. Le même sort ne sera-t-il pas réservé au général Elenge porte parole de l'armée qui avait eu le courage de dénoncer la présence du Rwanda au sein du M23 dans son communiqué et au Colonel Alege, commandant du Régiment venu en renfort ainsi qu'au Major Ewayo, commandant en place relevés aujourd'hui de leur commandement ? Seraient-ils convaincus de complicité ou plutôt du contraire ? Les députés du Nord-Kivu n'ont pas manqué de condamner sans réserve le comportement "criminel et récidiviste" du M23 ; ils demandent au PR et au gouvernement de s’assumer et de tirer les leçons des erreurs commises par le passe avec ce mouvement rebelle, de cesser avec la complaisance dans le traitement de ce dossier où ils soupçonnent fortement le Rwanda de faire la guerre à notre pays par personnes interposées. Ils renouvellent avec discernement leur confiance aux combattants engagés dans ces opérations.
Pendant ce temps ce sont des pauvres civils, femmes, enfants et vieillards qui sont obligés de fuir leurs villages pour aller se réfugier en Ouganda et le pouvoir de Tshisekedi nous bafouille sans convaincre "un recours au mécanisme de vérification" et je ne sais quelle "mission d'information conjointe sur le terrain" alors que l'évidence du soutien du Rwanda au M23 saute comme le nez sur le visage., Aujourd'hui même les spécialistes de terrain prennent des gants pour démontrer cette main noire du Rwanda au sein du M23 tandis que l'ignoble ambassadeur du Rwanda au Congo peut continuer à défendre sans vergogne son pays comme en terrain déjà conquis. Muzito lui, déplore la réaction timide du régime Tshisekedi et appelle à la rupture diplomatique avec le Rwanda quand Muyaya se complait à une relation sous-régionale de paix plus fantasmée que réaliste.
Et que dire du « cessez-le-feu unilatéral décrété par le M23, dans quelle mesure faut-il croire à leur volonté de dialogue pour un règlement pacifique, y’a-t-il besoin d’abord de pourvoir aux clauses de l’accord signé jadis pou leur intégration au Congo ou plutôt d’abord les défaire militairement ? Tshisekedi Chef de l’État commis à mener le pays vers un avenir meilleur traîne encore les pieds à ne pas instaurer la paix dans l’Est, une arme secondaire se trouve pourtant dans la justice aux victimes prônée par le Rapport Mapping mais il passe son temps à flamber l’argent du pays par monts et vallées en jouisseur impénitent et revendique sans honte de rempiler en 2023 mais quel est son bilan actuel ?
II faut enfin rappeler que la résurgence actuelle du M23 dans le Rutshuru a beaucoup à voir avec la défiance constante entre l’Ouganda et le Rwanda qu’on voit ailleurs à côté avec le problème des ADF. En effet les deux pays sont en compétition pour exercer une influence sur le juteux Est de la RDC et le nouveau pouvoir congolais de Tshisekedi y a semé des germes de conflit en s’étant rapproché du président ougandais après avoir innové en tissant des relations amicales, politiques et commerciales avec Kagame. Quelle légèreté dans la conduite des affaires du pays de sa part, un pas en avant deux pas en arrière, un coup à gauche un coup à droite, n’est-ce pas là un amateurisme génocidaire qui frôle la haute trahison à la Nation ?
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Personnellement je commencerais par ôter toues mes œillères pour affirmer que le pouvoir de Kinshasa a commis et commet un crime qui frôle la haute trahison à la Nation en communiquant sur les détails des affrontements des FARDC avec le M23 surtout en y dévoilant leurs présumées défaillances et bien davantage en relevant aussi publiquement son commandement. Comment en est-il arrivé à cette lourde forfaiture, pour se donner bonne conscience face à l'opinion nationale et internationale et/ou pour donner le change à son faux-frère Kagame ? Quel acte génocidaire derrière ces faits
Je rappellerai encore et encore ce qui est arrivé à nos héros Mamadou Ndala et Bahuma qui ont vaincu le M23 en leur temps. Le même sort ne sera-t-il pas réservé au général Elenge porte parole de l'armée qui avait eu le courage de dénoncer la présence du Rwanda au sein du M23 dans son communiqué et au Colonel Alege, commandant du Régiment venu en renfort ainsi qu'au Major Ewayo, commandant en place relevés aujourd'hui de leur commandement ? Seraient-ils convaincus de complicité ou plutôt du contraire ? Les députés du Nord-Kivu n'ont pas manqué de condamner sans réserve le comportement "criminel et récidiviste" du M23 ; ils demandent au PR et au gouvernement de s’assumer et de tirer les leçons des erreurs commises par le passe avec ce mouvement rebelle, de cesser avec la complaisance dans le traitement de ce dossier où ils soupçonnent fortement le Rwanda de faire la guerre à notre pays par personnes interposées. Ils renouvellent avec discernement leur confiance aux combattants engagés dans ces opérations.
Pendant ce temps ce sont des pauvres civils, femmes, enfants et vieillards qui sont obligés de fuir leurs villages pour aller se réfugier en Ouganda et le pouvoir de Tshisekedi nous bafouille sans convaincre "un recours au mécanisme de vérification" et je ne sais quelle "mission d'information conjointe sur le terrain" alors que l'évidence du soutien du Rwanda au M23 saute comme le nez sur le visage., Aujourd'hui même les spécialistes de terrain prennent des gants pour démontrer cette main noire du Rwanda au sein du M23 tandis que l'ignoble ambassadeur du Rwanda au Congo peut continuer à défendre sans vergogne son pays comme en terrain déjà conquis. Muzito lui, déplore la réaction timide du régime Tshisekedi et appelle à la rupture diplomatique avec le Rwanda quand Muyaya se complait à une relation sous-régionale de paix plus fantasmée que réaliste.
Et que dire du « cessez-le-feu unilatéral décrété par le M23, dans quelle mesure faut-il croire à leur volonté de dialogue pour un règlement pacifique, y’a-t-il besoin d’abord de pourvoir aux clauses de l’accord signé jadis pou leur intégration au Congo ou plutôt d’abord les défaire militairement ? Tshisekedi Chef de l’État commis à mener le pays vers un avenir meilleur traîne encore les pieds à ne pas instaurer la paix dans l’Est, une arme secondaire se trouve pourtant dans la justice aux victimes prônée par le Rapport Mapping mais il passe son temps à flamber l’argent du pays par monts et vallées en jouisseur impénitent et revendique sans honte de rempiler en 2023 mais quel est son bilan actuel ?
II faut enfin rappeler que la résurgence actuelle du M23 dans le Rutshuru a beaucoup à voir avec la défiance constante entre l’Ouganda et le Rwanda qu’on voit ailleurs à côté avec le problème des ADF. En effet les deux pays sont en compétition pour exercer une influence sur le juteux Est de la RDC et le nouveau pouvoir congolais de Tshisekedi y a semé des germes de conflit en s’étant rapproché du président ougandais après avoir innové en tissant des relations amicales, politiques et commerciales avec Kagame. Quelle légèreté dans la conduite des affaires du pays de sa part, un pas en avant deux pas en arrière, un coup à gauche un coup à droite, n’est-ce pas là un amateurisme génocidaire qui frôle la haute trahison à la Nation ?
"RDC: le gouvernement reconnaît une «défaillance» de l'armée lors d'une opération contre le M23 - 02/04/2022 -
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220402-rdc-le-gouvernement-reconna%C3%AEt-une-d%C3%A9faillance-de-l-arm%C3%A9e-lors-d-une-op%C3%A9ration-contre-le-m23
En République démocratique du Congo, les autorités ont pour la première fois communiqué sur les offensives de la rébellion du M23 dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Trois soldats dont deux officiers ont été tués lors de combats mardi près de la frontière avec l’Ouganda. 17 soldats ont été blessés, d’après le Conseil des ministres qui n’a pas apprécié le rendement de son armée face aux rebelles.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
Selon le compte-rendu du Conseil des ministres qui s’est tenu ce vendredi autour du président Félix Tshisekedi et du Premier ministre Sama Lukonde, une « défaillance a été constatée dans les dispositifs » des forces armées. Les sanctions sont vite tombées : le commandement des opérations dans la région a été relevé de ses fonctions.
Vendredi, les opérations militaires se sont poursuivies, l’armée progressant vers la colline de Runyonyi, selon cette source. Mardi, les rebelles avaient investi les positions de troupes gouvernementales jusqu’à les déloger de certaines localités comme Rwanguba et Chengerero. Depuis, ces localités ont été reprises grâce aux renforts, indique le gouvernement.
Le M23 a annoncé par voie de communiqué, vendredi soir, un « cessez-le-feu unilatéral » qui devrait permettre à Kinshasa « d'amorcer un dialogue », « pour un règlement pacifique de la crise ». La rébellion menace toutefois de riposter si l’armée congolaise attaque ses positions.
Pour le moment, les autorités n’ont pas réagi à ce communiqué et la situation sécuritaire reste très volatile. La société civile, redoute, la reprise imminente des hostilités alors que les populations regagnent progressivement leurs localités.
"Nord-Kivu : Tshisekedi ordonne la relève du commandement du secteur opérationnel pour pallier aux « défaillances » - 2 avril 2022
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/04/02/nord-kivu-tshisekedi-ordonne-la-releve-du-commandement-du-secteur-operationnel-pour-pallier-aux-defaillances.html/106917/
Le Président de la République et Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Félix-Antoine Tshisekedi, a ordonné la relève du commandement du secteur opérationnel Nord-Kivu, pour pallier à la situation créée par la défaillance constatée dans le dispositif des troupes à la suite de la dernière offensive du M23.
Le ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement, l’a signifié, reprenant l’intervention de son collègue de la Défense nationale et Anciens combattants en rapport avec la situation militaire opérationnelle, dans le compte rendu de la réunion du 47ème Conseil des ministres que le Chef de l’Etat a présidée, en présentiel vendredi, à la Cité de l’Union Africaine.
A ce propos, le ministre Gilbert Kambanda, évoquant la double attaque de M23 à Chanzu et Runyonyi qui a fait 17 blessés dans les rangs des forces loyalistes, a déploré la perte de 3 de nos vaillants soldats tombés sur le champ d’honneur dont le Colonel Alege, commandant du 3409ème régiment venu en renfort à la compagnie du major Ewayo, basée à Chanzu.
Le gouvernement a dit toute sa solidarité à ces militaires tombés au front, a souligné son porte-parole.
Poursuite des opérations
« Grâce au renfort reçu et la contre offensive lancée, les assaillants ont été délogés de Rwanguba et du pont qu’ils occupent à Tshengerero », a communiqué Gilbert Kambanda aux membres du Conseil.
Il a ajouté que « l’opération se poursuit sur la montagne de Bukala vers Rubeni, et que toutes les dispositions sont prises pour mettre fin à l’activisme des forces négatives et renforcer la sécurité dans les frontières du pays », et que toutes les unités déployées dans le secteur opérationnel « Sukola 1 grand Nord » et « Sukola 2 Nord-Kivu » restent en alerte et sont déterminées à en finir avec les auteurs de l’insécurité dans cette partie du pays.
Evoquant, dans son compte rendu, la disparition de l’hélicoptère de la MONUSCO survenue mardi 29 mars 2022 au Sud-Est de Rutshuru dans le Nord-Kivu, Patrick Muyaya a fait savoir que le gouvernement de la République a saisi cette occasion, pour présenter ses condoléances à la grande famille des Nations Unies et aux familles de 8 casques bleus décédés à la suite de cette attaque.
"Défaillance à la suite de l’offensive de M23 : le commandement du Secteur opérationnel Nord-Kivu relevé - 02/04/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/04/03/actualite/securite/defaillance-la-suite-de-loffensive-de-m23-le-commandement-du-secteur
Le ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, Gilbert Kabanda a souligné au cours du conseil des ministres qu’une défaillance a été constatée, à la suite de l’offensive de M23 contre les positions des FARDC, au niveau du commandement du secteur opérationnel Nord-Kivu. Et de ce fait, le commandement vient d’être relevé.
Il a indiqué que tous les efforts sont déployés pour, d’une part, mettre fin à l’activisme résiduel des forces négatives (ADF/MTM, M23, FDLR et les groupes armés bénéficiant de la complicité de la population locale) ; et d’autre part, renforcer la sécurité dans les frontières de cette partie du pays.
Entre-temps, les opérations militaires conjointes Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) dans le Grand-Nord et dans le Sud de l’Ituri se poursuivent normalement.
Déplorant la double attaque des M23 dans la nuit du 27 au 28 mars 2022 dans les localités de Runyonyi et Chanzu, le Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a évoqué le bilan qui fait état de 17 militaires blessés et trois (3) autres tombés sur le champ d’honneur.
Il s’agit du Colonel Alege, commandant du 3409ème Régiment venu en renfort du 3413ème Régiment, du Major Ewayo, commandant 34321ème Compagnie basée à Chanzu et d’un soldat.
Le gouvernement a salué la mémoire de ces vaillants militaires qui ont payé le prix de leurs vies pour défendre la patrie et présenté ses condoléances à leurs familles respectives. Grace au renfort reçu et la contre-offensive lancée, les assaillants ont été délogés de Rwanguba et du pont qu’ils occupaient à Tchengerero.
Les opérations se poursuivent sur la montage Bukala vers Runyoni.
« Toutes les unités déployées dans le secteur opérationnel de l’Ituri, dans le secteur opérationnel de Sokola I (Grand Nord) et Sokola II (Nord-Kivu) restent en alerte et déterminées à en finir avec ces auteurs d’insécurité dans cette partie du pays », note le compte rendu du Conseil des ministres.
"Nord-Kivu : les députés condamnent le comportement "criminel et récidiviste" du M23 - 31/03/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/03/31/actualite/securite/nord-kivu-les-deputes-condamnent-le-comportement-criminel-et
Quelques déplacés des villages Nyesisi et Ngugo qui arrivent à Rugari centre Territoire de Rutshuru fuyant des affrontements M23 - armée. Radio Okapi.Ph/Denise Lukeso
Les députés provinciaux du Nord-Kivu condamnent le comportement "criminel et récidiviste" du mouvement rebelle du M23. Huit élus de différents territoires de la province se sont ainsi exprimés dans une déclaration politique rendue publique mercredi 30 mars à Goma.
Ces derniers compatissent avec les populations victimes de cette barbarie et présentent, par la même occasion, leurs compassions envers la communauté internationale et aux pays d’origine des 8 casques bleus de la MONUSCO morts dans l’exercice de leur mandat dans cette zone des combats.
Dans un extrait rendu par l'un d'eux, le député Prince Kihangi élu de Walikale, ils demandent au gouvernement de s’assumer et de tirer les leçons des erreurs commises par le passe avec ce mouvement rebelle.
« Le gouvernement de la RDC devrait s’assumer. Cesser avec la complaisance dans le traitement du dossier du mouvement rebelle M23. Renforcer la politique de mutualisation des forces avec les forces armées ougandaises, grâce à laquelle Bunagana a été libéré. Au président de la RDC, si vous estimez que notre voisin le Rwanda soutien le M23, pour déstabiliser notre population, et violer les limites nationales, si tous les éléments de preuves l’attestant sont réunis, c’est alors une guerre que le Rwanda, par des personnes interposées, a engagé contre la RDC», ont-ils déclaré.
Les élus du Nord-Kivu ont rappelé au Président de la République, qu'il est de son devoir de s'assumer.
« Si non, la République boira sa honte pour toujours. Au gouverneur militaire du Nord-Kivu de demeurer confiant, et de s’assurer du soutien indéfectible des députés provinciaux, et de la population du Nord-Kivu aux opérations militaires, menées contre les ennemis de la république. Malgré les discordances et contradictions dans les opinions officielles sur la situation sécuritaire, la conduite des opérations et l’identification des complices directs et indirects, le peuple vous soutien pour ce courage», ont conclu les députés provinciaux du Nord-Kivu à travers Prince Kihangi élu de Walikale.
"RDC : au moins 10 000 Congolais trouvent réfuge en Ouganda pour fuir les affrontements au Nord-Kivu - 02/04/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/04/02/actualite/securite/rdc-au-moins-10-000-congolais-trouvent-refuge-en-ouganda-pour-fuir-les
Au moins 10.000 Congolais se sont réfugiés ces derniers jours en Ouganda à la suite des violents combats à Rutshuru, au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC).
« Quelque 10.000 ressortissants congolais se sont réfugiés dans le district de Kisoro, dans le sud-ouest de l’Ouganda, pour fuir les violents affrontements ayant débuté le 28 mars 2022 au Nord de la RDC », a déclaré vendredi 1er avril, lors d’une conférence de presse régulière de l’ONU à Genève, Joel Boutroue, représentant de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Ouganda.
Ces milliers d’enfants, de femmes et d’hommes sont arrivés du territoire de Rutshuru en RDC, à environ 8 kilomètres du poste frontalier de Bunagana dans le district ougandais de Kisoro, selon le HCR.
En outre, près de 36.000 personnes ont été déplacées à l’intérieur de la RDC. La plupart sont hébergées par des familles d’accueil, ou dans des marchés et des écoles.
Depuis le 6 mai 2021, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont été placées sous état de siège, une mesure exceptionnelle où les autorités civiles ont été remplacées par des officiers de l’armée et de la police en vue de mettre fin à l’insécurité et aux massacres de civils par les groupes armés. Cela fait quelques semaines que l’armée congolaise affronte les hommes armés du groupe rebelle M23 forçant la population de Rutshuru, au Nord-Kivu a trouvé refuge en Ouganda.
Des tirs d’artillerie et des coups de feu entendus
« Alors que les personnes arrivaient en Ouganda les 28 et 29 mars, des tirs d’artillerie et des coups de feu ont été entendus de l’autre côté de la frontière, indiquant que des affrontements étaient en cours », a détaillé M. Boutroue. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), six personnes sont arrivées en Ouganda avec des blessures par balle et ont été emmenées pour être soignées.
Actuellement, l’Ouganda a fermé la frontière de Bunagana aux échanges commerciaux mais autorise heureusement les demandeurs d’asile à entrer dans le pays.
« Le HCR félicite l’Ouganda pour avoir, une fois de plus, autorisé les personnes en quête de sécurité à entrer dans le pays », a salué le Représentant de l’agence onusienne.
D’autres demandeurs d’asile utilisent des passages frontaliers irréguliers. « Nous avons également observé de nombreux enfants non accompagnés, des personnes âgées et des personnes en fauteuil roulant parmi ceux qui fuient la violence », a ajouté M. Boutroue.
En Ouganda, les fortes pluies ont rendu les conditions encore plus difficiles pour les personnes qui sont arrivées avec les quelques affaires qu’elles pouvaient emporter. Mais la plupart des nouveaux arrivants s’abritent dans et autour du marché et ailleurs dans la communauté.
Les opérations du HCR en Ouganda et en RDC sous-financées
Le HCR a déjà relocalisé quelque 2.350 demandeurs d’asile dans le centre de transit voisin de Nyakabande. « Comme lors de nombreux incidents précédents, ils veulent rester près de la frontière afin de pouvoir obtenir plus facilement des nouvelles de ce qui se passe dans leurs villages, dans l’espoir que la violence cesse et qu’ils puissent rentrer chez eux », a fait valoir M. Boutroue.
Face à cette vague de mouvements de populations, le HCR et les autorités ougandaises répondent à l’urgence en coordination avec les autorités locales et de district. L’agence onusienne a mis en place un système d’identification et de suivi rapide des personnes ayant besoin d’une aide d’urgence.
Cet afflux de réfugiés congolais en Ouganda intervient alors que le HCR fait face à un déficit de financement pour ses opérations dans ce pays qui « accueille plus de réfugiés que tout autre pays d’Afrique ». L’agence onusienne n’a reçu que 9% des 343 millions de dollars de son appel de fonds pour l’Ouganda.
En outre, les besoins humanitaires de plus de 5,6 millions de déplacés internes en RDC restent largement insatisfaits en raison du manque de financement. Les opérations du HCR dans ce pays ne sont financées qu’à hauteur de 8% sur les 225 millions de dollars nécessaires.
Avec ONU Info.
"Nord-Kivu : plusieurs habitants de Rutshuru ont fui leurs milieux, la société civile redoute une catastrophe humanitaire - 30/03/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/03/30/actualite/securite/nord-kivu-plusieurs-habitants-de-rutshuru-ont-fui-leurs-milieux-la
(Photo d'illustration)
Des déplacés fuyant la cité de Rutshuru-centre après sa chute entre les mains des rebelles du M23, le 8 Juillet 2012. MONUSCO/Sylvain Liechti
Le groupement de Jomba et plusieurs autres localités environnantes en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) sont quasiment vidés de leurs habitants depuis lundi 28 mars. La situation est consécutive aux nouvelles attaques des rebelles du M23 contre les positions des FARDC dans la zone depuis le début de la semaine.
Les déplacés ont fui, les uns vers le territoire Ougandais, les autres dans les cités plus sécurisées du territoire de Rutshuru.
Le groupement de Jomba serait à présent vidé à 80% de ses habitants, estime le député provincial, Emmanuel Ngaruye, élu du territoire de Rutshuru.
Ce dernier précise que les localités comme Gikoro, Mukingo, Bunagana et Rubona sont vidés totalement, alors que celles de Nyagasozi et Kibanda le sont partiellement.
Les attaques, depuis la nuit de dimanche à lundi, des rebelles du M23 dans la zone ont aussi touché le groupement voisin de Busanza dans le Rutshuru dont la localité de Mungo s’est aussi partiellement vidée.
Des sources administratives locales à Bunagana, estiment à cinq mille, le nombre des ménages de déplacés ayant fui vers Kisoro en Ouganda alors que, des milliers d’autres ont trouvé refuge vers Rutshuru-centre, Kiwanja, Kisigari et d’autres villages de Busanza.
Ces déplacés ainsi que les familles qui les ont accueillis vivant pour la plupart de l’agriculture, sont en situation de vulnérabilité, indiquent les organisations locales de défense des droits humains.
La coordination locale de la société civile redoute ce qu’elle qualifie de désastre humanitaire dans la zone et plaide pour l’intervention urgente du gouvernement congolais.
"Résurgence du M23: le Nouvel Élan de Muzito déplore la réaction timide du régime Tshisekedi et appelle à la rupture diplomatique avec le Rwanda - 1 avril 2022
= https://actualite.cd/2022/04/01/resurgence-du-m23-le-nouvel-elan-de-muzito-deplore-la-reaction-timide-du-regime
Adolphe Muzito
Les Fédérations du Parti politique Nouvel Élan des provinces de l'Est de la République Démocratique du Congo se sont exprimées sur les récents combats qui ont opposé les forces armées de la République Démocratique du Congo aux rebelles du M23 dans la nuit de dimanche à lundi 28 mars dans les localités de Chanzu et Runyoni dans le Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.
Les Fédérations des provinces de l'Est du parti de Adolphe Muzito déplorent la réaction timide du régime de Félix Tshisekedi face à cette énième attaque d'autant plus que le porte-parole du gouverneur militaire avait pointé du doigt le Rwanda d'être derrière le M23."Les fédérations de Nouvel Élan des provinces de l'Est sont surpris de la timide réaction du régime Tshisekedi face aux récentes attaques du M23 dans les différents coins spécialement dans les localités de Chanzu et Runyoni en territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu et condamnent avec fermeté cette attitude qui frise l'irresponsabilité. Nouvel Élan constate que toutes les conditions étaient réunies pour une nouvelle confrontation militaire entre les deux forces d'occupation qui se sont déjà livrées la guerre en juin 2000 à Kisangani causant d'énormes pertes en vies humaines. Ces forces armées étrangères génétrices des différents groupes armés violent, tuent et pillent les richesses de notre pays", ont-ils déploré dans une déclaration faite devant la presse ce ce vendredi 01 avril 2022.
Et de poursuivre :Des habitants qui avaient fui leurs villages en début de semaine pour échapper aux combats entre l'armée et les rebelles du M23 rentraient peu à peu chez eux jeudi, tout en craignant une reprise des hostilités, ont témoigné des sources locales à l'agence France Presse."Nouvel Élan dénonce la fameuse mutualisation des forces avec l'armée Rwandaise car elle cache l'occupation et l'incapacité du régime Tshisekedi à donner les réponses durables aux questions de défense et sécurité. Face à cette situation, Nouvel Élan appelle à la mobilisation du peuple congolais à se constituer en force d'auto défense populaire contre nos agresseurs et leurs groupes armés respectifs conformément aux articles 64 et 163 de notre constitution, à la rupture immédiate des relations diplomatiques avec le Rwanda".
Les affrontements ont été violents lundi et mardi dans le territoire de Rutshuru, frontalier de l'Ouganda, avec notamment le crash encore inexpliqué d'un hélicoptère de l'ONU qui a fait huit morts parmi les Casques bleus.
Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR), au moins 9.000 ménages, soit environ 45.000 personnes, ont fui la zone des affrontements, dans le groupement de Jomba. Plusieurs milliers ont franchi la frontière ougandaise pour se mettre à l'abri.
"RDC: retour sur scène du M23, ancienne rébellion tutsi - 31 mars 2022
= https://www.voaafrique.com/a/rdc-retour-sur-sc%C3%A8ne-du-m23-ancienne-r%C3%A9bellion-tutsi/6507853.html
Le M23 est né en 2012 d'une mutinerie d'anciens rebelles du Congrès national pour la défense du peuple intégrés au sein de l'armée congolaise.
Issu d'une ancienne rébellion tutsi congolaise jadis soutenue par le Rwanda et l'Ouganda, le "Mouvement du 23 mars" (M23) fait de nouveau parler de lui depuis quelques mois dans l'est de la République démocratique du Congo.
Issu d'une ancienne rébellion tutsi congolaise jadis soutenue par le Rwanda et l'Ouganda, le "Mouvement du 23 mars" (M23) fait de nouveau parler de lui depuis quelques mois dans l'est de la République démocratique du Congo.
Également appelé "Armée révolutionnaire congolaise", le M23 affronte depuis quelques jours l'armée congolaise dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, près de la frontière ougandaise.
Considéré comme le dernier avatar de rébellions à dominante tutsi dans l'est troublé de la RDC, le M23 est né en mai 2012 d'une mutinerie d'anciens rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) intégrés au sein de l'armée congolaise.
Les mutins accusaient alors Kinshasa de ne pas respecter les clauses de l'accord signé le 23 mars 2009 (d'où le nom de leur "mouvement du 23 mars") qui avait permis leur intégration militaire.
Réfugiés en Ouganda
Le M23, qui a occupé Goma pendant une dizaine de jours en novembre-décembre 2012, a été vaincu l'année suivante par les forces armées congolaises, après 18 mois de guérilla. Après sa défaite militaire, le M23 a poursuivi des négociations avec Kinshasa, tandis que plusieurs centaines de ses combattants avaient trouvé refuge en Ouganda, où ils ont été cantonnés, et au Rwanda.
Fin 2013, à Nairobi, le M23 et Kinshasa ont signé des engagements, notamment pour ouvrir la voie au rapatriement de la plupart des combattants de l'ex-rébellion en vue de leur réinsertion dans la vie civile. Cette opération n'a jamais connu d'avancée significative.
Début 2017, après quelques années de répit, le gouvernement congolais et de nombreux témoignages d'habitants ont fait état de la présence d'ex-combattants M23 dans la région de Rutshuru. La mission de l'ONU en RDC (Monusco) disait aussi disposer "de multiples indices" sur leur présence sur le territoire congolais.
Attaque dans le parc national des Virunga
La situation s'est de nouveau calmée mais, depuis novembre 2021, les M23 sont accusés d'attaquer les positions de l'armée dans le territoire de Rutshuru, à la lisière avec le parc national des Virunga. Le mouvement rebelle reproche aux autorités de n'avoir pas respecté les engagements signés à Nairobi sur la démobilisation de ses combattants.
Depuis l'arrivée massive en RDC de Hutu rwandais accusés d'avoir massacré les Tutsi durant le génocide de 1994, le Rwanda a été régulièrement accusé par Kinshasa d'incursions au Congo et de soutien à des groupes armés. Ce que Kigali dément systématiquement.
Lundi encore, l'armée congolaise a accusé le Rwanda de soutenir le M23, affirmant même avoir capturé deux militaires rwandais dans la région des combats. Kigali a démenti ces allégations, assurant que ces deux hommes, capturés il y a plus d'un mois, ne faisaient pas partie de son armée et récusant tout soutien aux M23.
La RDC et le Rwanda entretiennent des relations de méfiance depuis plus de 25 ans. Elles se sont apaisées avec l'accession au pouvoir début 2019 de Félix Tshisekedi, qui a rencontré à plusieurs reprises son homologue rwandais Paul Kagame. Mais le regain d'activité du M23 a ravivé le soupçon côté congolais.
"Soutien rwandais au M23 à l’Est /Autres temps, autres mœurs : Patrick Muyaya insiste sur la nécessité de bâtir une relation de paix dans la sous-région - 31/3/2022
= https://laprosperiteonline.net/2022/03/31/a-la-une/soutien-rwandais-au-m23-a-lest-autres-temps-autres-moeurs-patrick-muyaya-insiste-sur-la-necessite-de-batir-une-relation-de-paix-dans-la-sous-region/
Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement congolais est revenu sur la résurgence des rebelles du M23 au Nord-Kivu pour prêcher la paix inter voisins. Alors que l’armée congolaise accuse le Rwanda de soutenir ces rebelles, le Rwanda réfute les allégations qu’il qualifie de non fondées et sans preuves. Invité sur les antennes de la Radio France Internationale, alors de passage à Paris, la voix du gouvernement Sama Lukonde a indiqué le focus de la RDC sur la nécessité des mécanismes, des voies diplomatiques pour tirer toutes les conséquences dans cette affaire. Pour lui, le temps présent est à mettre au profit pour construire une relation de paix avec les voisins. Outre ce dossier, Patrick Muyaya s’est également appesanti sur le dernier sondage du Groupe d’étude sur le Congo (GEC). Ce son sondage dévoile en effet, ce que l’opinion publique pense des représentants politiques, gouvernants et opposants compris.
Ci-dessous l’intégralité de l’entretien du Ministre Patrick Muyaya et Christophe Boisbouvier sur RFI
RFI : Au Nord-Kivu, le gouverneur militaire affirme que les rebelles du M23 sont soutenus par l’armée rwandaise, mais le gouverneur de la province rwandaise de l’Ouest réplique que l’armée rwandaise n’est en aucune façon impliquée, alors qu’est-ce qui se passe ?
Patrick Muyaya : Il y a eu une incursion des militaires M23, c’est la deuxième fois et c’est les mêmes méthodes. On connait plus ou moins la proximité qui a toujours caractérisé ces forces rebelles avec le pays dont vous parlez. Évidemment, si les militaires en parlent, surement qu’il y a des éléments de terrain qui peuvent l’attester, mais aujourd’hui nous ne voulons pas nous focaliser sur ces choses parce que nous pensons qu’il est temps venu de construire une relation de paix dans la sous-région et depuis l’arrivée du président de la République aux responsabilités, vous avez senti qu’il y a cette volonté d’ouverture avec nos pays voisins. Donc il y a des mécanismes, il y a des voies diplomatiques qui seront utilisées pour clarifier tout ça dans la sous-région des Grands lacs.
Oui, mais ce lundi, le gouverneur militaire du Nord-Kivu a présenté deux militaires rwandais qui auraient été faits prisonniers, avec leurs noms, leurs grades, est-ce que ce n’est pas une accusation valable ?
On ne va pas aller dans cette rhétorique de militaire pour lequel il y a des mécanismes de vérification qui existent entre les deux pays, les mécanismes seront activés. Vous avez vu que le président de la République a rencontré le président Kagame il y a quelques jours en Jordanie. Des contacts diplomatiques vont se faire pour que ces choses, si elles s’avèrent, puissent être clarifiées, et c’est cela la volonté du président.
La présidentielle est prévue en décembre 2023, mais dans le camp du président certain évoquent un glissement possible de cette date sous prétexte que le président a perdu les deux premières années de son mandat actuel dans des luttes de pouvoir avec son prédécesseur, alors qu’en est-il ?
Ceci relève de la pure rumeur. Tout ce que nous faisons, nous le faisons avec une deadline, le président de la République est un démocrate bien connu, vous connaissez de quel parti il vient. Nous tous tenons à ce que ces élections se tiennent dans les délais pour permettre aux Congolais d’exprimer leurs voix librement et de choisir le président qu’ils souhaitent.
En décembre 2023 ?
C’est ce que prévoie le calendrier.
Le jour du vote, s’il se représente, le président Tshisekedi défendra son bilan, mais au vu du sondage publié par le bureau d’études Berci, et le groupement d’étude sur le Congo, les opinions favorables au chef de l’État sont tombées de 54% il y a un an, à 29% aujourd’hui, est-ce que ça ne vous inquiète pas ?
Ça ne nous inquiète pas du tout, d’autant plus qu’un sondage, c’est la photographie du moment. Le même sondage dit aussi que personne dans la classe politique ne tire véritablement profit de ce contexte, et nous nous pensons depuis l’arrivée au pouvoir du président Tshisekedi que nous allons apporter des solutions. Aujourd’hui, la gratuité est effective, plus de 4 millions d’enfants ont repris l’école. Nous parlerons bientôt de la couverture santé universelle pour permettre à des millions de Congolais d’avoir accès à des systèmes de santé. Tout cela est dans un contexte économique assez difficile, nous faisons des progrès et nous pensons que le moment venu, les Congolais sauront quel choix il faudra faire.
Près de 130 millions de dollars d’argent public détournés sous l’ère Joseph Kabila, c’est la révélation de l’enquête Congo Hold-up, réalisée par RFI et 18 autres médias et cinq ONG. Comment vous réagissez à cette enquête ?
D’abord nous n’avons pas été surpris parce que la question qui avait fait l’objet de cette enquête est une question qui avait déjà été abordée précédemment et la banque en l’occurrence (BGFI) qui avait été épinglée justement pour ces pratiques avait eu le temps de faire le nettoyage, notamment en mettant de côté tous ceux qui étaient de près ou de loin liés ou concernés par ce qui a été dit au centre de cette enquête. Évidemment il y a eu des noms qui ont été cités, je crois que la ministre de la Justice avait demandé l’ouverture d’une information judiciaire qui suit son cours pour voir dans quelle mesure établir des responsabilités là où il faut les établir pour que les conséquences puissent être tirées. Mais ici il faut rappeler que la lutte contre la corruption pour le président Tshisekedi, c’est un pilier. Ça veut dire que ce sont des choses qui se sont passées il y a plusieurs années, mais depuis vous avez vu que l’Inspection générale de la finance a été remise au centre des débats, et que régulièrement l’IGF fait des rapports, épingle certaines autorités, mais tout ça, ça sert de pédagogie, ça sert de garde-fou pour prévenir tout type d’initiatives qui va faire perdre des ressources ou de l’argent au Trésor public.
"Nord-Kivu : le M23 décrète un cessez-le-feu unilatéral - 02/04/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/04/02/actualite/securite/nord-kivu-le-m23-decrete-un-cessez-le-feu-unilateral
Le groupe rebelle M23 a déclaré vendredi 1 er avril, un cesse-le feu unilatéral sur les lignes de front du groupement Jomba en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
Ce mouvement armé a fait savoir sa décision dans un communiqué public auquel le Gouvernement n’a pas encore réagit.
Ce cessez-le-feu unilatéral intervient après des violents combats qui ont opposé ces rebelles aux forces armées de la République démocratique du Congo en début de semaine. Ces affrontements ont causé morts d’hommes et un déplacement massif de la population. Certains habitants se sont réfugiés en Ouganda, voisin.
"Cessez-le-feu unilatéral du M23 : Vaste blague et bluff à ne pas suivre ! - 2 avril 2022
= https://scooprdc.net/2022/04/02/cessez-le-feu-unilateral-du-m23-vaste-blague-et-bluff-a-ne-pas-suivre/
Attaquant les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) après leur incursion lundi 28 mars dernier dans les localités de Chanzu et Runyonyi dans le groupement de Bwisha et Jomba en territoire de Rutshuru jusqu’à déloger ces dernières au cours des combats intervenus le jour suivant de leurs positions dans les collines de Runyonyi et Chanzu et les villages Chengerero devenus momentanément sous leur contrôle, les rebelles du M23 appuyés par les militaires de l’armée rwandaise ont, après l’intensité du feu craché par après sur eux par les forces loyalistes s’étant reconstituées, décrété unilatéralement un cessez-le-feu à partir du 1er avril dernier, pour disent-ils, permettre aux autorités du pays d’amorcer un dialogue pour un règlement pacifique de la crise qui les oppose depuis plus d’une décennie.
En effet, attribuant malicieusement les hostilités du début de la semaine aux FARDC comme pour se dédouaner, le M23 déclare que ses soldats se sont retirés des espaces par eux conquis pour occuper des positions défensives de manière à élargir la zone qui les sépare des FARDC en vue d’éviter toute nouvelle confrontation. « Le M23 reste fidèle à sa ligne politique qui est celle de règlement pacifique de la crise qui l’oppose au Gouvernement de la République…Toutefois, l’Armée révolutionnaire congolaise se réserve le droit de riposter vigoureusement en cas d’une nouvelle initiative de guerre de l’Armée nationale ou de ses supplétifs », lit-on dans ce communiqué de cessez-le-feu du M23 signé par son porte-parole militaire, le major Willy Ngoma. Drôle façon de faire la paix avec menace !
Rien de sérieux chez les marionnettes…
Le fait que deux militaires rwandais soient capturés dans les rangs du M23 lors des combats de lundi 28 mars dernier (lire l’article de Scooprdc.net : Incursion des rebelles du M23 appuyés par les militaires rwandais dans le Rutshuru : Fatshi doit-il toujours faire confiance à son « frère » Kagame ?), les autorités congolaises n’ont aucun crédit à accorder à ces rebelles quand on sait qu’ils ne servent que de paravent aux turpitudes et ambitions de Kigali, leur parrain, d’avoir une mainmise sur la partie orientale de la RDC.
Les FARDC devront avoir en tête qu’elles ont en face d’elles l’armée rwandaise bien constituée et non les crétins et marionnettes du M23, et se comporter en conséquence pour ne plus permettre à ce pseudo mouvement rebelle de rééditer son exploit de novembre 2012 caractérisé par la prise dans l’allégresse de la ville de Goma.
Ainsi, pour mettre définitivement fin à l’aventure des résiduels de la rébellion du M23 conquise et défaite militairement sur terrain en novembre 2013, les FARDC n’ont qu’à alimenter la poudre et maintenir sur eux le feu d’une façon permanente pour que ne se répètent plus les deux aventures qu’ils ont tentées sur leurs positions en novembre 2021 et en mars 2022 dans le territoire de Rutshuru. Ne dit-on pas dans le jargon militaire qu’il n’y a que le feu qui détruit bien le feu ? Aucune négociation n’est à faire avec le M23 et son cessez-le-feu décrété unilatéralement n’est que vaste blague et bluff pour se reconstituer.
"Attaque de Rutshuru : Le M23 et le Rwanda défient la communauté internationale -30-03-2022
= https://lepotentiel.cd/2022/03/30/attaque-de-rutshuru-le-m23-et-le-rwanda-defient-la-communaute-internationale/
"RDC : la résurgence de la rébellion du M23 dans l’est du pays provoque des crispations jusqu’à Kigali - 01 avril 2022
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/04/01/rdc-la-resurgence-de-la-rebellion-du-m23-dans-l-est-du-pays-provoque-des-crispations-jusqu-a-kigali_6120194_3212.html
L’armée congolaise accuse le Rwanda de soutenir le Mouvement du 23 mars après des affrontements avec ces rebelles qui ont pourtant déposé les armes en 2013
A peine 48 heures ont suffi pour qu’une partie du territoire de Rutshuru, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), se vide de ses habitants. Au moins 45 000 personnes ont abandonné à la hâte leurs villages, selon une note du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et de l’ONG Intersos publiée mercredi 30 mars.
Lundi 28 mars, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont attaqué des positions de l’armée congolaise dans les montagnes situées aux confins du Rwanda et de l’Ouganda, à près de 2 000 mètres d’altitude, vers les collines de Chanzu. Alors que les combats se poursuivaient, huit casques bleus sont morts mardi 29 mars dans le crash d’un hélicoptère des Nations unies, en mission de reconnaissance dans la zone.
Lire aussi : RDC : l’ONU n’exclut pas la piste d’une attaque après la mort de huit casques bleus dans le crash d’un hélicoptère
« Cette situation provoque la panique et réveille d’anciens traumatismes », s’inquiète Placide Nzilamba, secrétaire de la société civile de la province du Nord-Kivu, un regroupement d’associations citoyennes basé à Goma. Cette capitale provinciale était tombée entre les mains du M23 en novembre 2012. Quelques jours plus tard, le Mouvement, formé par d’anciens rebelles essentiellement tutsi, s’était finalement retranché dans son fief, autour de Chanzu, avant de déposer les armes en novembre 2013 et de fuir vers le Rwanda et l’Ouganda.
Pourtant, les combats entre le M23 et les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont bel et bien repris depuis novembre 2021. Au moins neuf accrochages ont été recensés par le baromètre sécuritaire du Kivu. Mais pour la première fois depuis le retour des affrontements, l’armée congolaise accuse le Rwanda de soutenir la rébellion et même de participer aux opérations que mène le M23.
Des liens entre le Rwanda et le M23
Le 28 mars, le général Sylvain Ekenge Bomusa, porte-parole du gouvernorat militaire du Nord-Kivu, a dévoilé en conférence de presse l’identité, le matricule et le bataillon de deux individus, présentés comme des soldats rwandais. « Un adjudant et un soldat de rang capturés sur le champ de bataille », a-t-il précisé devant les caméras. Une accusation portée par l’armée congolaise depuis Goma qui contraste avec le discours plus policé des diplomates à Kinshasa.
A 2 500 kilomètres à l’ouest, les chancelleries et ministères affirment négocier pour « le retour de la paix ». Le ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala, a évoqué le 29 mars, au côté de Vincent Karega, l’ambassadeur rwandais installé dans la capitale congolaise, « une mission de vérification et de restauration de la confiance ». A cette occasion, l’ambassadeur a tenu à rappeler que son pays « ne soutient ni politiquement ni militairement le M23 »....
"Est de la RDC : « La défiance entre l’Ouganda et le Rwanda semble être le moteur de la crise actuelle » - 01 avril 2022
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/04/01/est-de-la-rdc-la-defiance-entre-l-ouganda-et-le-rwanda-semble-etre-le-moteur-de-la-crise-actuelle_6120184_3212.html
Coordonnateur des recherches sur la violence à l’institut Ebuteli, Pierre Boisselet décrypte le contexte dans lequel s’inscrivent les attaques des rebelles du M23 contre l’armée congolaise.
L’est de la République démocratique du Congo (RDC) sera-t-il le théâtre d’une nouvelle guerre régionale ? Dans un contexte de tensions entre l’Ouganda et le Rwanda, les anciens rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) sont repassés ces derniers jours à l’attaque contre l’armée congolaise. Kinshasa accuse Kigali d’être derrière ce retour en scène des insurgés – ce que le Rwanda dément –, alors que l’armée ougandaise intervient depuis novembre 2021 à ses côtés dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Pour Pierre Boisselet, l’un des coordonnateurs d’Ebuteli, institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence, le scénario du pire ne peut être exclu.
Comment expliquez-vous cette reprise du conflit entre le M23 et l’armée congolaise ?
Le premier facteur est que les combattants de l’ancienne rébellion du M23, défaits militairement en 2013, n’ont jamais été capturés ou réinsérés dans la société congolaise. A cette époque, ils avaient fui pour partie en Ouganda et pour partie au Rwanda. Le processus politique qui devait leur permettre de revenir n’a pas fonctionné pour tous les combattants.
Dès 2017, une partie d’entre eux ont donc commencé à reprendre les armes et à retourner dans l’est de la RDC. En parallèle de combats sporadiques avec l’armée, ils ont en vain tenté de négocier avec le gouvernement congolais. A partir de novembre 2021, les affrontements ont repris bien plus violemment, avec de premières attaques contre les FARDC [Forces armées de la RDC] et les gardes du parc national des Virunga, une volonté de s’emparer de stocks d’armes et de ravitaillements, laissant penser à un projet d’installation de la rébellion dans la durée.L’autre facteur explicatif se trouve dans les tensions entre l’Ouganda et le Rwanda. Les deux pays sont en compétition pour exercer une influence sur l’est de la RDC. Depuis 2021, le pouvoir congolais de Félix Tshisekedi s’est beaucoup rapproché du président ougandais, Yoweri Museveni, lui accordant notamment un droit d’intervention dans l’est du pays pour traquer un autre groupe rebelle, les islamistes des ADF [Forces démocratiques alliées].« Une partie des autorités congolaises est convaincue que cette résurgence du M23 est poussée par Kigali »
Ce développement a certainement beaucoup irrité le gouvernement rwandais. En tout cas, une partie des autorités congolaises est convaincue que cette résurgence du M23 est poussée par Kigali. A ma connaissance, il n’existe pas de preuves de ce soutien. Cependant, l’hypothèse de facilités offertes par le Rwanda au M23 ne peut être écartée, tant on connaît les liens forts qui ont pu exister entre eux par le passé.
"RDC: nouvelles tensions diplomatiques et sur le terrain autour du M23 - 27/03/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220326-rdc-nouvelles-tensions-diplomatiques-et-sur-le-terrain-autour-du-m23
La situation sécuritaire est toujours aussi préoccupante en RDC. La réactivation du M23 (Mouvement du 23 mars) dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, suscite l'inquiétude. La Monusco a relevé un regain d'activité du mouvement dans une zone frontalière du Rwanda. Paul Kagame, le président rwandais et son homologue congolais Félix Tshisekedi ont évoqué cette question jeudi 24 mars en Jordanie.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
La reprise d'activité du M23 n'est pas passée inaperçue en République démocratique du Congo. Des attaques attribuées aux combattants de cette ancienne rébellion, défaite en 2013, ont été signalées dans une zone frontalière du Rwanda et dans le parc national des Virunga.
La Monusco, la mission de l'ONU, a mentionné des actions du M23 contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), compliquant davantage la situation dans cette région.
L’un des plus graves incidents a été enregistré en novembre 2021. Des attaques attribuées par les FARDC aux combattants M23 s’étaient déroulées notamment à Runyoni et à Chanzu. Des hommes armés avaient ciblé plusieurs positions militaires.
Selon l’Armée congolaise, les auteurs de ces attaques auraient été repoussés jusqu’au Rwanda d’où, toujours selon les FARDC, ils seraient venus. D’autres attaques ont été enregistrées à cette même période en plein parc des Virunga. L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a évoqué les ex-combattants M23 et parlé d’une centaine d’individus fortement armés regroupés aux confins des frontières rwandaise et ougandaise qui cherchent, selon lui, à établir des bases sur le territoire du parc.
Plusieurs autres accrochages ont été signalés, soit avec les écogardes, soit avec les FARDC. Dans un communiqué publié samedi 26 mars, le M23 a rejeté la responsabilité de ces tensions aux autorités congolaises et accusé l’armée de lui imposer cette guerre. Il dénonce « le choix définitif du gouvernement d’en découdre avec le M23 en lieu et place d’accepter la reddition sans condition de ses combattants ».
À Kinshasa, les dirigeants réitèrent leur volonté de rétablir l’autorité de l’État dans cette partie du pays et attendent de Kigali une position claire sur la gestion de cette question."Après leur défaite militaire en 2013, ils se sont réfugiés au Rwanda et en Ouganda et ils devaient rentrer en RDC de façon négociée, ça n’a pas été le cas pour tous, en tout cas. Et donc on s’est retrouvé avec des personnes toujours capables de prendre les armes pour faire respecter ce qu’ils estiment être les engagements du gouvernement congolais.
Pierre Boisselet, coordonnateur d’Ebuteli, l’Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence
Patient Ligodi
"Les bonnes affaires de la diplomatie militaire du Rwanda - 01 avril 202
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/04/01/les-bonnes-affaires-de-la-diplomatie-militaire-du-rwanda_6120178_3212.html
SIMON WOHLFAHRT POUR « LE MONDE »
Enquête. Si Kigali est l’un des plus importants contributeurs aux missions de maintien de la paix des casques bleus de l’ONU, des accords bilatéraux avec des Etats africains ont fait des forces armées rwandaises un produit d’exportation stratégique. Cette diplomatie militaire lui assure influence politique et retombées économiques.
On pourrait se croire dans une salle d’école, si les élèves n’avaient pas posé leur béret militaire à côté de leurs cahiers. Les couvre-chefs rouges, verts ou bleus sont ornés du lion et de l’aigle, emblèmes des Forces rwandaises de défense (FRD). L’atmosphère est studieuse en ce matin de février à la Rwanda Peace Academy, un établissement situé au pied de la chaîne volcanique des Virunga, qui sépare le Rwanda de la République démocratique du Congo (RDC) et de l’Ouganda. La formation du jour porte sur le cadre institutionnel des opérations de maintien de la paix : terminologie, règles d’engagement, différents mandats onusiens… Tout y passe. Dans la « classe », les élèves ont entre 30 et 40 ans. Ils sont capitaines ou lieutenants de l’armée rwandaise. Presque tous ont déjà effectué une mission de maintien de la paix au Darfour (au sein de la Minuad dans l’ouest du Soudan, établie en 2007), au Soudan du Sud (Minuss, créée en 2011) ou en Centrafrique (Minusca, depuis 2014) – les principaux théâtres de conflits sur lesquels ont été déployés des casques bleus rwandais.
Au « pays des mille collines », dirigé d’une main de fer par le président Paul Kagame, au pouvoir depuis le 24 mars 2000, ces états de services n’ont rien d’extraordinaire. La majorité des quelque 30 000 hommes que compte son armée ont servi sous la bannière des Nations unies, à un moment ou à un autre de leur carrière. « Le maintien de la paix est entré dans l’ADN des Forces rwandaises de défense », confirme le directeur de l’académie et colonel à la retraite Jill Rutaremara, par ailleurs membre de longue date du Front patriotique rwandais (FPR, au pouvoir). Depuis sa participation, dans le Darfour, à la Mission de l’Union africaine au Soudan (MUAS), entre 2004 et 2007, le Rwanda est devenu un contributeur majeur en casques bleus. Avec 5 280 hommes en unif
"Présumé soutien du Rwanda au M23: une mission de terrain est envisagée en appui au mécanisme de vérification existant - 3 avril 2022
= https://actualite.cd/2022/04/03/presume-soutien-du-rwanda-au-m23-une-mission-de-terrain-est-envisagee-en-appui-au
Carte du territoire de Rutshuru
Le vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula a fait part vendredi 1er avril 2022 aux membres du gouvernement du contenu de ses échanges avec Vincent Karega, ambassadeur du Rwanda en RDC au sujet des accusations des FARDC sur l'appui de son pays aux combattants du M23 qui ont mené de nouvelles attaques contre l’armée dans le territoire de Rutshuru. D'après le compte-rendu de la 47ème réunion du conseil des ministres, une mission conjointe des deux Etats est envisagée sur le terrain, en plus du mécanisme de vérification existant.
"Le recours de mécanisme de vérification existant a été envisagé, renforcé par une mission d'information conjointe sur le terrain", dit le gouvernement.
Des combats opposaient depuis une semaine l'armée congolaise et les rebelles du "Mouvement du 23 mars" (M23) dans plusieurs villages notamment du groupement Jomba, poussant les populations de la région à fuir vers d’autres agglomérations du territoire de Rutshuru et vers l'Ouganda. Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR), au moins 9.000 ménages, soit environ 45.000 personnes, ont fui la zone des affrontements, dans le groupement de Jomba. Plusieurs milliers ont franchi la frontière ougandaise pour se mettre à l'abri. Selon le bilan du gouvernement, 17 militaires sont blessés et trois tués dont un colonel. Huit casques bleus ont été tués dans un hélicoptère abattu, selon l’armée par le M23. Selon des sources locales, au moins 9 civils ont perdu la vie dans ces combats. Vendredi, le M23 a décrété un cessez-le-feu unilatéral en attendant des pourparlers avec le gouvernement.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"Est de la RDC : la requalification de l’état de siège exigée - 18.04.2022,
= https://www.adiac-congo.com/content/est-de-la-rdc-la-requalification-de-letat-de-siege-exigee-136930
La population des provinces placées sous l’état de siège exige la requalification de ce régime exceptionnel faute des résultats. Elle l'a dit récemment au Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, lors de sa tournée au Nord-Kivu et en Ituri.
Les habitants de la partie est de la République démocratique du Congo reprochent aux autorités gouvernementales de n’avoir pas pris en compte les désidératas des organisations locales relevant l’inefficacité des actions menées sur le terrain par les forces armées du pays. Des sources concordantes ne cessent de faire état de l’évolution négative de la situation depuis l’instauration de l’état de siège. Le nombre des morts est passé de plus ou moins 300 à 2000 avec un effet immédiat sur la sécurité, le social et l’économie dans les deux provinces. L’on relève également une activité toujours grandissante des rebelles de l’ADF et de la milice Codeco. En Ituri comme au Nord Kivu, apprend-on leur progression est aujourd’hui une évidence.
Au terme de l’évaluation de l’état de siège, le Premier ministre devra présenter un rapport au chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, devant lui permettre de prendre les mesures qui s’imposent. Il s’agira alors soit de maintenir l’état de siège dans sa proportion actuelle, soit de le surseoir ou de le requalifier en circonscrivant les zones effectivement concernées par l’insécurité. Cette décision est attendue d’ici à la fin de la session parlementaire en cours.
Pour l’heure, la population de l’Ituri n’a pas cessé d’exprimer son mécontentement face à ce régime exceptionnel qui n’a pas donné les résultats escomptés. Aussi, certains élus ont déploré le fait que les recommandations de l’Assemblée nationale demandant notamment la requalification de l’état de siège n’ont jamais été prises en compte par le gouvernement.
En novembre 2021, des voix avaient condamné la persistance de l’insécurité au Nord-Kivu et en Ituri, exigeant une évaluation sans complaisance de l’état de siège. L’Assemblée nationale avait voté la onzième prorogation de l’état de siège sur fond de contestation, les députés de l’Ituri et du Nord-Kivu ayant décidé de boycotter la séance pour exiger un plan de sortie de cette mesure avant toute prorogation. Ils déploraient le bilan mitigé de l’état de siège et exigeaient également le départ des deux gouverneurs militaires ainsi que la démission du ministre de la Défense.
"Ituri : 5 morts à Mungwalu dans des accrochages entre les miliciens Zaïre et CODECO - 18/04/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/04/18/actualite/securite/ituri-5-morts-mungwalu-dans-des-accrochages-entre-les-miliciens-zaire
"RDC: 14 morts dans des affrontements pour le contrôle de sites miniers - 13 avril 2022
= https://afrique.lalibre.be/69457/rdc-14-morts-dans-des-affrontements-pour-le-controle-de-sites-miniers/
"Ituri : 85 personnes tuées en 10 jours lors des incursions des rebelles (CRDH) - 18/04/2022 -
= https://www.radiookapi.net/2022/04/18/actualite/securite/ituri-85-personnes-tuees-en-10-jours-lors-des-incursions-des-rebelles
"État de siège : 11 mois après, le Gouverneur militaire cote à 60 % ses réalisations en Ituri - 16 avril 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/04/16/etat-de-siege-11-mois-apres-le-gouverneur-militaire-cote-a-60-ses-realisations-en-ituri.html/107490/
"RDC: 14 morts dans des affrontements pour le contrôle de sites miniers - 13 avril 2022
= https://afrique.lalibre.be/69457/rdc-14-morts-dans-des-affrontements-pour-le-controle-de-sites-miniers/
"RDC : L’état du territoire national demeure généralement calme grâce à la détermination de Tshisekedi (Gouvernement) - 20 mars 2022
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/03/20/rdc-letat-du-territoire-national-demeure-generalement-calme-grace-a-la-determination-de-tshisekedi-gouvernement.html/106254/
"Flambée incontrôlée ! - 18 avril 2022
= https://laprosperiteonline.net/2022/04/18/rasoir/flambee-incontrolee/
"RDC: en Ituri, les attentes de la société civile - 14/04/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220414-rdc-en-ituri-les-attentes-de-la-soci%C3%A9t%C3%A9-civile
" RDC : quand Sama Lukonde monte au front pour défendre l’état de siège - 15 avril 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1339456/politique/rdc-quand-sama-lukonde-monte-au-front-pour-defendre-letat-de-siege/
Le Premier ministre congolais a bouclé jeudi 14 avril une mission d’évaluation dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. L’occasion de défendre le bilan – controversé – de la mesure prise par Félix Tshisekedi il y a près d’un an.
Par Kash
Caricaturiste, bédéiste et peintre congolais installé à Kinshasa.
:copyright: Kash
Continuer ou pas ? L’état de siège instauré par Félix Tshisekedi dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri le 6 mai 2021 a-t-il atteint ses objectifs ? La question ne cesse de faire débat. Après les ONG, critiques dans les premières semaines à l’égard de ce régime d’exception mis en place pour tenter d’en finir enfin avec l’insécurité dans l’est de la RDC, les responsables politiques sont de plus en plus nombreux à remettre en question la pertinence de la mesure. Et lundi 4 avril, alors que, pour la 21e fois consécutive, les députés étaient interrogés pour savoir s’il fallait ou non prolonger la mesure, dix d’entre eux ont même répondu « non ». Une première.
Sur le terrain, le recul de l’insécurité se fait attendre. Dans la nuit de dimanche à lundi, plus d’une trentaine de personnes ont été tuées près de Komanda, en Ituri, dans une attaque attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF). Et ce n’est que la dernière en date dans une série de massacres de civils qui ont meurtri la région ces derniers mois. Le Nord-Kivu est, de son côté, confronté à la résurgence du M23 depuis novembre 2021. Les rebelles, qui affrontent les soldats des Forces armées de RDC (FARDC) dans la région de Rutshuru, ont pris le contrôle de plusieurs villages, provoquant un important déplacement de populations. Ce retour du M23 a provoqué de vives tensions diplomatiques, et a été au cœur des discussions entre Félix Tshisekedi, Paul Kagame et Yoweri Museveni lors du dernier sommet de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC), qui s’est tenue le 8 avril dernier à Nairobi.
Appel à la patience
C’est dans ce contexte tendu, et à quelques jours de la date « anniversaire » de l’entrée en vigueur de cet état de siège aux résultats fort discutables, que le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a fait le déplacement dans les provinces concernées cette semaine. Flanqué d’une forte délégation – pas moins de huit ministres, les chefs de l’armée et de la police, des députés et des sénateurs étaient à bord de l’avion qui l’a emmené à Goma mardi 12 avril –, il est venu « passer en revue le niveau d’avancement » des mesures mises en place.
Il y était attendu de pied ferme. « Nous sommes très inquiets de la dégradation de la situation des droits humains et des massacres continus dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri », lui ont notamment écrit 37 ONG congolaises dans une lettre ouverte. Le Premier ministre a pour sa part assuré que « toutes les options [étaient] sur la table ». Il a également assuré que le programme Désarmement, démobilisation et relèvement communautaire (DDRC) serait « bientôt opérationnel » et invité les groupes armés locaux à « en profiter ». Pas sûr que cet appel à la patience soit entendu par une population qui subit une insécurité chronique depuis plusieurs décennies.
"RDC : Sous Tshisekedi, la très « redoutée » ANR accusée de « pratiques totalitaires et dégradantes » - 16 avril 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/04/16/rdc-sous-tshisekedi-la-tres-redoutee-anr-accusee-de-pratiques-totalitaires-et-degradantes.html/107517/
"RDC: forte délégation gouvernementale à Goma pour évaluer l'état de siège - 12/04/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220412-rdc-forte-d%C3%A9l%C3%A9gation-gouvernementale-%C3%A0-goma-pour-%C3%A9valuer-l-%C3%A9tat-de-si%C3%A8ge
"Evaluation rigoureuse de l’état de siège/Nord-Kivu : Sama Lukonde s’associe avec des Députés et Sénateurs - 15 avril 2022
= https://laprosperite.online/index.php/politique/21-a-chaud/10962-evaluation-rigoureuse-de-l-etat-de-siege-nord-kivu-sama-lukonde-s-associe-avec-des-deputes-et-senateurs
"État de siège: pour Sama Lukonde, son déplacement en Ituri et au Nord-Kivu a permis de dégager les avancées et les défis à relever ainsi que la prise en compte des différentes recommandations formulées - 16 avril 2022
= https://actualite.cd/2022/04/16/etat-de-siege-pour-sama-lukonde-son-deplacement-en-ituri-et-au-nord-kivu-permis-de
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
L'ETAT DE SIÈGE, ENCORE ET TOUJOURS PROROGE AUTOMATIQUEMENT (22e) MAIS POUR QUEL BILAN RÉEL ???
LES ÉLUS DU NORD-KIVU ET DE L'ITURI EN ONT RAS LE BOL JUSQU4A CONDITIONNER LEUR RETOUR AUX PLÉNIÈRES A SA LEVÉE. ONZE MOIS APRÈS SON INSTALLATION ILS N'EN VOIENT PAS LeS RÉSULTATS ET SE RETROUVENT A L'ASSEMBLÉE DEVANT UN HUIS-CLOS DES DÉBATS QUI LEUR PRIVE DE PAROLE. INACCEPTABLE !!!
Même si on rapporte quelques succès du côté des opérations conjointes, des massacres se poursuivent...
Faut-il lever l’état de siège comme le demandent aujourd'hui beaucoup à commencer par les élus du coin ? C'est aussi se demander par quelle alternative la remplacer car il faudra bien en finir avec l’insécurité à l’Est, sinon il faudra prendre des mesures qui accompagnent l'état de siège actuel pouvant le rendre plus efficace. Lesquelles ?
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
LES ÉLUS DU NORD-KIVU ET DE L'ITURI EN ONT RAS LE BOL JUSQU4A CONDITIONNER LEUR RETOUR AUX PLÉNIÈRES A SA LEVÉE. ONZE MOIS APRÈS SON INSTALLATION ILS N'EN VOIENT PAS LeS RÉSULTATS ET SE RETROUVENT A L'ASSEMBLÉE DEVANT UN HUIS-CLOS DES DÉBATS QUI LEUR PRIVE DE PAROLE. INACCEPTABLE !!!
Même si on rapporte quelques succès du côté des opérations conjointes, des massacres se poursuivent...
Faut-il lever l’état de siège comme le demandent aujourd'hui beaucoup à commencer par les élus du coin ? C'est aussi se demander par quelle alternative la remplacer car il faudra bien en finir avec l’insécurité à l’Est, sinon il faudra prendre des mesures qui accompagnent l'état de siège actuel pouvant le rendre plus efficace. Lesquelles ?
"Les élus du Nord-Kivu et de l’Ituri conditionnent leur retour aux plénières à la levée de l’état de siège - 19/04/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/04/19/actualite/politique/les-elus-du-nord-kivu-et-de-lituri-conditionnent-leur-retour-aux
Les députés nationaux ont procédé lundi 18 avril à une énième prorogation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Cependant, cette nouvelle prorogation est intervenue au cours d’un huis clos sans débat préalable. Cette procédure a suscité la désapprobation des élus du Nord-Kivu et de l’Ituri. Ceux-ci ont décidé de quitter la salle et de suspendre leur participation aux plénières, jusqu’à ce que l’état de siège soit levé.
Le président du Caucus des députés du Nord-Kivu, Singoma Mwanza, estime que le chef de l’Etat devrait mettre fin à l’état de siège et envisager d’autres solutions beaucoup plus efficaces à la place :
« Nous avons tous salué la décision du chef de l’Etat de mettre en place l’état de siège qui avait pour objectif de ramener la paix et la sécurité dans l’Est. Malheureusement, il est constaté que malgré l’état de siège, nous continuons à déplorer chaque jour des morts dans tous les territoires de nos deux provinces respectives. Nous nous posons la question : est-ce que l’état de siège pourra mettre fin réellement à cette situation de massacre que nous avons à l’Est ou bien il faut se poser d’autres questions pour revenir à d’autres solutions. »
L’élu du Nord-Kivu constate malheureusement que « l’état de siège a basculé plus vers la pression fiscale, mobilisation des recettes, plutôt vraiment que de se concentrer sur la sécurité et la paix. »
C’est pourquoi le Caucus a pris la décision de « ne pas participer à une unième prolongation de l’état de siège et notamment qu’on ne leur a pas donné la parole (NDLR : aux députés du Nord Kivu et de l’Ituri) au niveau du huis clos des débats, - de quitter la salle et de ne pas participer même aux prochaines sessions. Cela tant que les cris de leurs populations qui sont tuées dans l’Est ne seront pas pris en compte. »
L’état de siège avait été instauré le 6 mai 2021 en Ituri et au Nord Kivu, deux provinces de l’Est de la RDC en proie d’interminables violences. Le dispositif prévu pour un mois renouvelable devrait être reconduit au besoin. Cela fait donc aujourd’hui onze mois que les deux provinces vivent sous le régime exceptionnel.
"Prorogation pour la énième fois de l’état de siège /RDC : les ras-le-bol des députés du Nord-Kivu et de l’Ituri - 20 avril 202
= https://laprosperiteonline.net/2022/04/20/nation/prorogation-pour-la-enieme-fois-de-letat-de-siege-rdc-les-ras-le-bol-des-deputes-du-nord-kivu-et-de-lituri/
Ils ont pris la décision de suspendre leur participation à toute plénière relative à la prorogation de l’état de siège. Il s’agit bel et bien des députés nationaux de l’Ituri et du Nord-Kivu. Ils l’ont fait savoir ce lundi 18 avril 2022 lors de la plénière consacrée justement à la prorogation de cette mesure. A ce sujet, le Député national Singoma Mwanza, parlant au nom de caucus de ces deux provinces, a motivé cette décision par le fait que sur place, la situation ne s’améliore pas. A l’en croire, ils ont été informés qu’hormis l’état de siège, il n’y a pas d’autres options envisagées en vue de lutter contre l’insécurité dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
Après avoir boycotté la plénière et suspendu leur participation, Singoma Mwanza exprime son amertume face à la recrudescence de l’insécurité dans les deux provinces. « Depuis plusieurs années, nous avons ce problème très grave que nous vivons au Nord-Kivu et en Ituri. Chaque jour, nous voyons nos populations tuées, nous voyons nos mamans, nos sœurs et nos enfants assassinés brutalement par des groupes armés. Nous avons tous salué la décision du Chef de l’Etat de mettre en place l’état de siège qui avait comme objectif de ramener la sécurité et la paix au Nord-Kivu et en Ituri. Malheureusement, il est constaté que malgré l’état de siège, nous continuons à déplorer chaque jour des morts dans tous les territoires de nos deux provinces respectives. Nous nous posons la question, est-ce que réellement l’état de siège pourra mettre fin à cette situation des massacres?», a fustigé cet élu au nom de caucus des députés du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Pour ces élus, l’état de siège s’est transformé à un moyen de pression fiscale. «On continue à insister que c’est la seule solution et malheureusement nous constatons aussi que l’état de siège a basculé plus vers une pression fiscale, mobilisation des recettes, au lieu de se concentrer sur la sécurité et la paix. À cause de cette situation-là, nous avons pris cette décision de ne pas participer à une énième prorogation de l’état de siège, nous n’allons pas participer tant que nos cris ne sont pas entendus et les cris ne sont pas les nôtres, c’est les cris de nos populations qui sont tuées», a ajouté Singoma Mwanza.
A l’ouverture de la séance plénière, le speaker de l’Assemblée nationale a déclaré que, compte tenu de la complicité de la situation sécuritaire préoccupante dans les provinces et en tant que représentation nationale, les députés doivent mettre sur la balance tous les paramètres d’appréciation avant d’en décider.
Sur 371 votants, 314 députés ont voté en faveur de l’état de siège, 2 ont voté non et il y a eu une abstention.
Il convient de signaler que la Chambre haute du parlement a adopté ce même jour la loi portant prorogation de l’état de siège dans une partie du territoire national. Sur 109 sénateurs que compose le Sénat, 89 ont participé au vote, 81 ont voté Oui, 2 non et 6 abstentions. Les deux chambres sœurs du parlement sont allées au bout de leur mission. C’est la 16ème prorogation de l’état siège en Ituri et au Nord-Kivu.
= https://www.digitalcongo.net/article/626004bdf1d3933ce7b5dc6d/
"Ituri : l’UPDF et les FARDC bombardent les positions des ADF à Mont Oyo - 19/04/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/04/19/actualite/securite/ituri-lupdf-et-les-fardc-bombardent-les-positions-des-adf-mont-oyo
Les armées ougandaise et congolaise bombardent, depuis lundi 18 avril, les positions des rebelles ADF, à Mont Oyo, à moins de 20 kilomètres de Komanda-centre, en territoire d’Irumu, province de l’Ituri.
Des détonations à l’armes lourdes se faisaient entendre dans la matinée, à Komanda-centre et aux villages Mandibe, Apinzi, Sokotano et Manzobe et se sont poursuivies jusqu’à 7 heures, rapportent des sources sécuritaires de cette région.
Les mêmes sources rapportent que l’UPDF et les FARDC ont lancé cette offensive contre les bastions des ADF derrière les grottes du Mont Oyo, au Sud du territoire d’Irumu.
C’est dans cette région, ajoutent-elles, que ces rebelles planifient des attaques contre les populations civiles.
Les armées ougandaise et congolaise recourent aux drones armés afin de pilonner avec précision le retranchement de ces ADF.
Pour sa part, le porte-parole des FARDC en Ituri invite les populations au calme.
Le lieutenant Jules Ngongo leur demande néanmoins de se mettre en lieu sûr, car la région est une zone opérationnelle.
Ces opérations conjointes interviennent après la réunion organisée samedi 16 avril à Bunia entre le chef d’Etat-major de la RDC, général Célestin Mbala Musense et son homologue de l’Ouganda, général Wilson Mbandi.
C’est depuis 2015 que les services des renseignements et de sécurité avaient signalé la présence des ADF, en Ituri.
Ces rebelles ont commis plusieurs exactions contre les populations civiles de ce coin du pays.
Ils sont également accusés d’avoir tué des centaines de personnes et contré plusieurs autres à quitter cette région.
"turi : accrochage entre factions de la milice CODECO, 5 morts - 18/04/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/04/18/actualite/securite/ituri-accrochage-entre-factions-de-la-milice-codeco-5-morts
"Ituri : 5 morts à Mungwalu dans des accrochages entre les miliciens Zaïre et CODECO - 18/04/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/04/18/actualite/securite/ituri-5-morts-mungwalu-dans-des-accrochages-entre-les-miliciens-zaire
"Opérations FARDC-UPDF : Le chef de l’état-major de l’armée Ougandaise est arrivé en Ituri - 16 avril 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/04/16/operations-fardc-updf-le-chef-de-letat-major-de-larmee-ougandaise-est-arrive-en-ituri.html/107560/
"Ituri : le sud d’Irumu dégarni des ADF grâce aux opérations militaires conjointes UPDF-FARDC (societe civile) - 06/04/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/04/06/actualite/securite/ituri-le-sud-dirumu-degarni-des-adf-grace-aux-operations-militaires
"Général major Kasonga : « Tous les sanctuaires, tous les quartiers généraux, toutes les places fortes des ADF ont été détruits » - 28/03/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/03/28/emissions/linvite-du-jour/general-major-kasonga-tous-les-sanctuaires-tous-les-quartiers
"État de siège : 11 mois après, le Gouverneur militaire cote à 60 % ses réalisations en Ituri - 16 avril 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/04/16/etat-de-siege-11-mois-apres-le-gouverneur-militaire-cote-a-60-ses-realisations-en-ituri.html/107490/
"RDC: 14 morts dans des affrontements pour le contrôle de sites miniers - 13 avril 2022
= https://afrique.lalibre.be/69457/rdc-14-morts-dans-des-affrontements-pour-le-controle-de-sites-miniers/
"RDC: tristes fêtes de Pâques pour les déplacés du conflit avec le M23 - 19 avril 2022
= https://afrique.lalibre.be/69506/rdc-tristes-fetes-de-paques-pour-les-deplaces-du-conflit-avec-le-m23/
"Etat de siège en RDC : les raisons d'un échec -03 Nov 2021
= http://afrikarabia.com/wordpress/etat-de-siege-en-rdc-les-raisons-dun-echec/
"Jusqu’à quand l’état de siège sera-t-il prorogé au Nord-Kivu et en Ituri ? - 21 septembre 2021
= https://habarirdc.net/quand-proroger-etat-siege-ituri-nord-kivu/Depuis le mois de mai, le gouvernement congolais a décrété l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. Selon l’article 144 de la Constitution, l’état de siège est proclamé pour une période de 30 jours et peut être prorogé tous les 15 jours, sur autorisation du Parlement. Après plus d’une prorogation, je m’interroge sur la nécessité de continuer à proroger l’état de siège.L’objectif principal de l’état de siège était de mettre rapidement fin à l’insécurité dans les provinces de l’est du pays. Mais à ce jour, après huit prorogations de cet état de siège, l’insécurité continue. Aujourd’hui, certains pensent que le chef de l’Etat devrait carrément lever cette mesure. D’autres estiment par contre que l’état de siège aide lentement mais surement à mettre fin au terrorisme à l’Est. La grande question est : combien de temps devrait-on proroger l’état de siège pour obtenir des résultats convaincants ?
Pour répondre à cette question, je me suis entretenu avec quelques compatriotes qui résident dans l’est du Congo, mais aussi ceux qui suivent de près ce qui s’y passe. Je vous partage ici les conclusions, basées sur leurs témoignages.
L’état de siège gène beaucoup de personnes et d’organisations
Dès le début de l’état de siège, certaines personnes décriaient déjà cette décision. D’autres n’ont même pas attendu sa mise en application pour prédire l’échec. Si les uns craignaient à juste titre les abus que pourraient commettre les autorités militaires, d’autres par contre semblaient avoir des agendas cachés.
Nul n’ignore que plusieurs Congolais sont complices des tueries et exploitation illicite des minerais à l’est de notre pays. D’ailleurs, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, l’a attesté en demandant à certains députés nationaux originaires de l’est du pays de quitter les groupes armés pour lutter contre l’insécurité. Et Jean-Claude Bambanze, président de la société civile de Rutshuru a soutenu les propos du numéro un de l’Assemblée nationale.
Etant donné que l’état de siège limite les libertés et contrôle tout mouvement au Nord-Kivu et en Ituri, ceux qui profitent illégalement de nos richesses de l’Est font tout pour obtenir la levée de cette mesure. Selon Jean-Claude Bambanze, plusieurs éléments prouvent l’implication de certains députés et hommes d’affaires dans tout ce qui se passe dans la région. Il y a ceux qui les appuient politiquement, stratégiquement et même financièrement. Il confirme également, qu’il y en a qui sont complices de ces groupes armés.
Faut-il continuer à proroger l’état de siège ?
La vraie question est celle de savoir si depuis l’instauration de l’état de siège, il y a amélioration de la situation. En parcourant le Rapport de Human Rights Watch sur l’état de siège publié le 15 septembre 2021, je n’ai lu que des propos allant dans le sens d’appuyer ceux qui soutiennent la levée de l’état de siège. Quant aux compatriotes résidents à l’Est, j’ai pu discuter avec quelques-uns, et leurs avis au sujet de l’état de siège sont partagés.
Selon le témoignage d’une habitante de Bunia, il y a une amélioration depuis l’état de siège. Elle déplore juste le désordre dans la manière de le mener. L’une de nos blogueuses qui réside à Goma, soutient également que les relations entre les civils et les militaires s’améliorent, bien qu’il ne manque jamais de brebis galeuses, m’a-t-elle déclaré.
Par contre, un autre habitant de Goma estime que cette mesure n’est de la poudre aux yeux. Il affirme que, sur le plan sécuritaire, il n’y a aucun changement. Au début de l’état de siège, les rebelles s’étaient calmés. Mais quelque temps après, ils ont repris leurs activités comme avant. Aussi, les autorités ne supportent aucune critique… En gros, selon plusieurs témoignages, de bons résultats sont tangibles dans la province de l‘Ituri, contrairement au Nord-Kivu où la situation semble empirer.
En conclusion, le problème n’est pas l’état de siège, mais plutôt la manière de s’y prendre. Si on doit lever l’état de siège, il faudra expliquer aux Congolais comment on entend régler la question de l’insécurité à l’Est, et avec quelle solution alternative. Pour le moment, il faut plutôt prendre des mesures pouvant rendre plus efficace l’état de siège. Et donc, selon moi, il n’y a aucune raison de lever l’état de siège
"
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 21/4/2022, 8:13 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
Rappelons-le encore et encore ! L'état de siège au Nord-Kivu et en Ituri était la martingale imaginée par le président Tshisekedi pour sortir ces deux provinces des massacres endémiques qui les ravagent depuis au moins deux décennies. Quasiment un an après son instauration après des prorogations automatiques par le Parlement - on en est à la 22ème - la pacification attendue reste quasiment une chimère malgré le recours aux troupes ougandaises.
Vu sa relative inefficacité faut-il lever aujourd'hui l'état de siège comme je me le demandais ci-dessus ? On a tour à tour incriminé dans les causes de cet échec l'absence de planification, le peu de moyens accordés aux forces qui combattent, la corruption des commandants sur fond d'une mafia révélée sans fards par le PR. Les autorités centrales et locales civiles tant que militaires ont-elles pris conscience des manquements qui accablent l’exécution de cette mesure d'exception et suppléé en financement, en hommes à leur place, en logistique suffisante, en organisation/planification et en discipline des troupes ? Plus généralement il faut une restructuration profonde et le renouvellement de la chaîne de commandement militaire aux niveaux, stratégique mais aussi opérationnel et tactiques; qu'est-ce qui a été à ce niveau ? Apparemment les commandants militaires soupçonnés d'affairisme et de complicité sont pratiquement restés en place, croit-on ainsi rendre l'état de siège concluant ou alors doit-on reprendre tout à zéro ?
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Vu sa relative inefficacité faut-il lever aujourd'hui l'état de siège comme je me le demandais ci-dessus ? On a tour à tour incriminé dans les causes de cet échec l'absence de planification, le peu de moyens accordés aux forces qui combattent, la corruption des commandants sur fond d'une mafia révélée sans fards par le PR. Les autorités centrales et locales civiles tant que militaires ont-elles pris conscience des manquements qui accablent l’exécution de cette mesure d'exception et suppléé en financement, en hommes à leur place, en logistique suffisante, en organisation/planification et en discipline des troupes ? Plus généralement il faut une restructuration profonde et le renouvellement de la chaîne de commandement militaire aux niveaux, stratégique mais aussi opérationnel et tactiques; qu'est-ce qui a été à ce niveau ? Apparemment les commandants militaires soupçonnés d'affairisme et de complicité sont pratiquement restés en place, croit-on ainsi rendre l'état de siège concluant ou alors doit-on reprendre tout à zéro ?
"L'Ituri et le Nord-Kivu veulent la fin de l'état de siège - 21.04.2022
= https://www.dw.com/fr/est-de-la-rdc-%C3%A9tat-de-si%C3%A8ge-nord-kivu-ituri-arm%C3%A9e-congolaise-violences-groupes-rebelles/a-61530753
Onze mois après l'instauration de l'état de siège, les députés locaux plaident pour le retour à la normale et la mutualisation des forces contre les groupes armés.
Onze mois après l'instauration de l'état de siège pour mettre fin aux violences dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu, les députés nationaux de ces deux provinces de l'est de la République démocratique du Congo exigent la fin de ce régime spécial.
Ils dénoncent l'aggravation de l'insécurité dans cette partie où opèrent plusieurs groupes armés étrangers comme les Forces démocratiques alliées (ADF), mais aussi locaux comme les Maï-Maï ou la coopérative de développement du Congo (Codeco).
L'état de siège a été prorogé le 18 avril mais cette fois, en l'absence des députés des provinces concernées qui ont claqué la porte pour exprimer leur désaccord. Une situation sur laquelle revient Jadot Kasereka Mangwengwe, député national de Beni au Nord-Kivu.
Retranscription de l'interview
Jadot Kasereka Mangwengwe : Le constat est que l'armée est surchargée. S'il faut qu'elle s'occupe du développement, de l'économie et tout le reste, tous les dossiers de la province, elle ne va pas avoir assez de temps pour se concentrer sur la traque de l'ennemi. Voilà pourquoi nous pensons que l'armée peut remettre les tabliers de l'administration aux civils pour qu'elle se concentre uniquement sur la traque de l'ennemi.
DW : La prorogation de ce lundi était justement la 22ème depuis les onze derniers mois. Voulez vous donc affirmer que l'état de siège a complètement échoué depuis qu'il a été instauré en Ituri et au Nord Kivu, votre province ?
Jadot Kasereka Mangwengwe : L'objectif de l'état de siège, c'était que l'armée nous aide à mettre fin aux massacres, tueries en détruisant complètement ses ennemis massacreurs. Mais après autant de mois, je crois que tout le monde a vu que ça n'a pas été possible. D'ailleurs, raison pour laquelle on a encore développé la stratégie en acceptant la mutualisation de forces. Aujourd'hui, je crois, sur le terrain, la stratégie efficace, c'est celle de la mutualisation des forces avec les Ougandais.
Écouter l'audio 02:02
"L'armée est surchargée"(Jadot Kasereka Mangwengwe)
Je crois qu'il est temps qu'on décharge notre armée pour qu'elle mette à contribution toutes ses capacités aux côtés de ses partenaires ougandais afin que nous puissions cette fois-ci mettre fin à la présence de ces tueurs, de ces massacreurs dans les deux provinces.
DW : C'est donc la requalification de ce régime spécial, l'état de siège que vous exigez, faute de quoi vous ne participerez pas non plus aux sessions prochaines sur cette question. Qu'est ce qui vous rassure que votre cri sera cette fois-ci entendu, parce que ce n'est pas la première fois que vous menez une telle démarche ?
Jadot Kasereka Mangwengwe : Il n'est même pas question de requalification. Il est question de lever la mesure de l'état de siège et de revenir sur l'administration normale, le régime normal de gestion de province. Dès lors que dans les deux provinces, il y a déjà un coordonnateur des opérations conjointes.
RDC : les habitants de Beni jugent l'état de siège inefficace
"RDC: dépôt à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi pour la fin de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri - 9 avril 2022
= https://actualite.cd/2022/04/19/rdc-depot-lassemblee-nationale-dune-proposition-de-loi-pour-la-fin-letat-de-siege-au
Cinq députés nationaux ont initié et déposé une proposition de loi pour mettre fin à l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. La proposition de loi a été déposée ce mardi 19 avril au bureau de l’Assemblée nationale. Les députés Katembo Thadée, Kambale Alexandre, Ausse Jackson, Mumbere Remyxon et Musemo Daniel s’appuient sur l'article 144 de la constitution et l'article 163 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale pour mener leur démarche.Pour ces élus, l'armée doit poursuivre sa mission de de la défense du territoire national mais sans un régime de l'état de siège.“L'état de siège est une situation exceptionnelle et non un mode de gérer d'une manière permanente (...) à la proclamation de l'état de siège, on avait pas encore mis en place d'autres stratégies, aujourd'hui nous avons la mutualisation des forces qui est gérée par la coordination de commandement conjoint entre les FARDC et l'UPDF; ça signifie qu'il y a lieu aujourd'hui de continuer à gérer les opérations sans un régime d'état de siège”, a déclaré au nom du groupe devant la presse le député Katembo Thadée.“Nous estimons que l'état de siège ne peut pas continuer à être le seul moyen de gérer les opérations. L'armée a comme rôle régalien la défense de l'intégrité du territoire national, cela n'est dû à l'état de siège à tout moment c'est le rôle de l'armée, avant, pendant et après l'état de siège. L’armée doit continuer à jouer son rôle. Nous trouvons qu'il y a suffisamment d'arguments pour que le parlement au niveau de toutes les deux chambres puisse voter cette proposition de loi”, a-t-il ajouté.
L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté lundi 18 avril 2022 une nouvelle prorogation de l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. Cette nouvelle prorogation s'était faite à l'Assemblée nationale sans les élus de ces deux provinces qui ont également suspendu leur participation aux prochaines plénières relatives à la prorogation de l'état de siège. Sur le terrain la situation ne s’améliore pas alors que l’état de siège totalise une année depuis son entrée en vigueur.
Une mission gouvernementale conduite par le Premier ministre Sama Lukonde revient de Goma et Bunia où elle est allée évaluer l’état de siège.
À son retour à Kinshasa, lors de la 49e réunion du conseil, le Premier ministre a indiqué que ce voyage a permis de dégager les avancées et les défis à relever ainsi que de prendre en compte les recommandations adressées au gouvernement de la république par les gouverneurs militaires lors des réunions de sécurité et préoccupations des différents acteurs sociaux et économiques et politiques.
Sur le terrain, des forces politiques et sociales ont fait remarquer au Premier ministre que cette mesure qui avait été prise en réponse à l'insécurité persistante dans l'Est du pays, caractérisée par des tueries des civils commis par différents groupes armés, n'a pas permis jusque-là d’apporter les résultats escomptés.
Au cours d’une conférence de presse, le Premier ministre a tenté d’apporter quelques réponses en laissant entendre que toutes les options sont sur la table.
Certains disent "peut-être qu’il faut requalifier l’état de siège étant donné que nous avons des zones où le programme de DDR est voulu. C’est plus dans la partie Sud du Nord-Kivu où nous avons des groupes armés moins virulents qui sont volontaires et veulent entrer dans le DDR. D’autres zones comme Beni, demandent que les opérations militaires s’intensifient, même dans le cadre de la mutualisation".
Selon Sama Lukonde toujours, Il y a aussi ceux qui ne trouvent aucun intérêt de maintenir cette décision: "D’autres personnes proposent carrément de mettre fin à l’état de siège. L’autre tendance est la réorganisation du point de vue opérationnel tout en gardant l’état de siège. Toutes ces évaluations vont être mises sur la table pour permettre une bonne orientation", avait ajouté le Premier ministre.
Proclamé le 03 mai 2021 et entré en vigueur le 06 mai de la même année, au mois de mai de l'année 2022, l'état de siège va totaliser une année jour pour jour.
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/04/19/ass-nationale-depot-dune-proposition-de-loi-pour-mettre-fin-a-letat-de-siege-en-ituri-et-au-nord-kivu.html/107659/
Assemblée nationale : les députés du Nord-Kivu et de l'Ituri quittent l’hémicycle et suspendent leur participation à toute plénière relative à la prorogation de l'état de siège
"Insécurité : bilan de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri - 5 février 2022
= https://www.adiac-congo.com/content/insecurite-bilan-de-letat-de-siege-au-nord-kivu-et-en-ituri-134747
"Bilan de l’état de siège, 8 mois après son instauration en Ituri et au Nord-Kivu -26/01/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/01/26/emissions/dialogue-entre-congolais/bilan-de-letat-de-siege-8-mois-apres-son-instauration
"RD Congo : L’état de siège dans l’est du pays est accompagné de répression - 22 mars 2022
= https://www.hrw.org/fr/news/2022/03/22/rd-congo-letat-de-siege-dans-lest-du-pays-est-accompagne-de-repression
= https://www.dw.com/fr/rdc-m23-fardc-ouganda/a-61297268
= https://www.dw.com/fr/rdc-m23-fardc-ouganda/a-61297268
= https://www.dw.com/fr/rdc-poursuites-des-massacres-malgre-etat-de-siege/a-61152672
" RDC : quand Sama Lukonde monte au front pour défendre l’état de siège - 15 avril 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1339456/politique/rdc-quand-sama-lukonde-monte-au-front-pour-defendre-letat-de-siege/
" RDC : faut-il lever l’état de siège dans l’Est ? - 21 décembre 2021
= https://www.jeuneafrique.com/1277121/politique/rdc-faut-il-lever-letat-de-siege-dans-lest/
C’est presque devenu un rituel. Toutes les deux semaines depuis le mois de mai 2021, le Parlement congolais se réunit en plénière pour autoriser la prorogation de l’état de siège, mesure d’exception instaurée le 30 avril par Félix Tshisekedi en Ituri et au Nord-Kivu pour mettre fin aux violences. Depuis, son efficacité sur le terrain reste sujette à de nombreuses critiques, notamment en raison de la persistance des massacres dans les deux provinces concernées. Les données compilées par le baromètre sécuritaire du Kivu (KST) confirment même que la situation a eu tendance à se dégrader. Fin novembre, plus de 100 personnes ont péri dans une série d’attaques dans plusieurs localités de l’Ituri où sévit le groupe armé Codeco.
Félix Tshisekedi et le gouvernement ne montrent pour autant aucune volonté de réévaluer la mesure pour le moment. « L’état de siège ne sera levé que lorsque les circonstances qui l’ont motivé disparaîtront », affirmait le chef de l’État en septembre. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui effectue des points d’étape réguliers sur la situation à l’est du pays, plaide lui aussi pour plus de patience et affirme qu’on « ne peut pas demander de régler en six mois un problème qui dure depuis plus de vingt ans ». « Une marche arrière semble peu probable. L’état de siège est, avec la gratuité de l’enseignement, la mesure phare de l’administration Tshisekedi, souligne un diplomate occidental. Y mettre un terme sans que la situation ne s’améliore reviendrait à un aveu d’échec. »
Absentéisme
Pour assurer la pérennité de sa mesure, Tshisekedi aura néanmoins besoin de garder un camp politique uni. Selon les données officielles collectées par la plateforme Talatala, baromètre de suivi de l’activité parlementaire, près de 200 députés (sur 500) ne participent jamais à ce vote de prorogation ; ainsi lors de la 13e reconduction de cette mesure, le 30 novembre, 213 députés n’y ont pas pris part. Pis, la participation baisse régulièrement depuis le mois de mai et le quorum n’est souvent pas atteint.
Faut-il y voir une forme de lassitude ou de désintérêt des élus ? À la fin du mois d’octobre, un groupe de députés du Nord-Kivu et de l’Ituri a annoncé qu’il entamait un boycott des plénières de prorogation de l’état de siège pour exprimer son ras-le-bol face au manque d’efficacité de la mesure. Au même moment, plusieurs dizaines d’élus ont signé une motion de défiance à l’encontre du ministre de la Défense, Gilbert Kabanda, accusé de ne pas prendre en compte la détérioration de la situation et de ne pas avoir suivi les recommandations de l’Assemblée nationale. Dans son rapport, la commission défense de l’Assemblée a dénoncé le fait que « la proclamation de l’état de siège n’a pas été sous-tendue par une planification d’actions stratégiques », évoquant la nécessité d’un « plan de sortie ».
Ce mouvement de protestation de certains élus n’a eu jusqu’à présent qu’une incidence minime. Le 17 novembre, Félix Tshisekedi a tout de même reçu le caucus des députés nationaux du Nord-Kivu et de l’Ituri. À cette occasion, il leur a fait part de la volonté de Yoweri Museveni de déployer ses troupes pour lutter contre les rebelles ougandais ADF. Officialisée à l’issue d’un couac de communication, l’opération conjointe des armées congolaises et ougandaises est désormais lancée. Pour combien de temps ? Là encore, le timing semble flou. L’armée ougandaise souhaite simplement en effectuer l’évaluation tous les deux mois. À voir, entretemps, les répercussions que cette nouvelle mesure aura sur le terrain.
RDC : la Lucha en guerre contre l’état de siège
= https://www.jeuneafrique.com/1169630/politique/etat-de-siege-en-rdc-felix-tshisekedi-recherche-la-bonne-formule-a-lest/
" RDC : « C’est facile d’accuser Kabila de tous les maux, mais Tshisekedi a-t-il fait mieux que nous ? » - 15 avril 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1338748/politique/rdc-cest-facile-daccuser-kabila-de-tous-les-maux-mais-tshisekedi-a-t-il-fait-mieux-que-nous/
Crise au sein du FCC, composition de la Ceni, candidature à la présidentielle… Un an après sa nomination à la tête de la plateforme pro-Kabila, Raymond Tshibanda a accepté de répondre à Jeune Afrique.
Raymond Tshibanda, ancien ministre des Affaires étrangères de RDC sous la présidence de Joseph Kabila. :copyright: Camille Millerand pour JA
Il ne parle pas tous les jours à Joseph Kabila mais presque. Il y a seize mois, Raymond Tshibanda s’est vu confier la lourde charge de reconstruire le parti de l’ancien président, une formation anéantie par la rupture du pacte qui la liait à Félix Tshisekedi et dépecée après le départ de nombreux cadres dans le camp rival.
Pourquoi a-t-il été choisi pour conduire le Front commun pour le Congo (FCC) en ces temps tumultueux ? C’est sans doute sa loyauté, sa discrétion et son âge (aujourd’hui 71 ans), qu’il croit synonyme de sagesse, qui lui valent la confiance du chef, avance-t-il.
Souvent en retrait, Raymond Tshibanda compte ses mots et ses prises de parole. Comment la plateforme d’opposition se relève-t-elle ? Quelles alliances est-elle prête à nouer ? Quel candidat se choisira-t-elle pour 2023 ? À un peu plus d’un an et demi de la prochaine présidentielle, l’ancien ministre des Affaires étrangères a accepté de répondre à Jeune Afrique.
Jeune Afrique : Lorsque vous avez été nommé à la tête du comité de crise du FCC, en décembre 2020, cela ne devait être qu’une situation intérimaire. Cela fait maintenant plus d’un an… Pourquoi tant de temps ?
C’est vrai, nous avons été nommé pour gérer la crise ouverte après le renversement de notre majorité au Parlement. Mais cette crise s’est avérée plus profonde que soupçonnée, il nous a fallu du temps. Nous ne voulions pas faire du rafistolage, nous voulions véritablement refonder le FCC.
Avez-vous été surpris de voir votre majorité renversée ?
Oui, il faut le reconnaitre. Nous ne nous attendions pas à ce que la Constitution soit à ce point violée par celui qui est censé la défendre, à savoir le chef de l’État. La corruption, les menaces… Détourner une majorité octroyée à un camp politique par le peuple à l’aide de pratiques très peu recommandables, nous étions loin d’imaginer une chose pareille.
Cela a été possible car de nombreux élus de votre camp ont rallié vos rivaux…
Cette cupidité de la classe politique, c’est un secret de polichinelle. Mais au-delà de l’argent, combien pouvaient résister à la pression politique, aux menaces des services de sécurité, à celle de la dissolution de l’Assemblée nationale ? Quand un chef d’État prend sa volonté personnelle pour la loi suprême, peu de gens parviennent à résister.
La question c’est : « Pourquoi cette alliance a-t-elle été dissoute ? » Le président disait que Kabila l’empêchait de travailler. C’est facile d’accuser Kabila de tous les maux, mais Tshisekedi a-t-il fait mieux depuis un an ? Franchement pas.Depuis que l’alliance avec Tshisekedi a été brisée, on a le sentiment que le FCC est sonné, qu’il ne parvient pas à se relever…"LE FCC EST UN GÉANT, UN GÉANT QUI DORT MAIS QUI VA SE RÉVEILLER
Ce n’est pas parce que nous ne faisons pas de bruit que nous sommes sonnés. Vous ne nous avez pas entendu sur la taxe RAM ? Sur la composition de la Ceni [Commission électorale nationale indépendante] ? Je peux vous assurer qu’il faudra compter avec nous. Le FCC est un géant, un géant qui dort mais qui va se réveiller.
Vous avez mis sur pied le « bloc patriotique » avec la coalition Lamuka, notamment pour protester contre la nomination de Denis Kadima à la tête de la Ceni. Cette alliance est-elle toujours d’actualité ?
Tout à fait, car les idées qui nous unissent sont toujours d’actualité. Nous sommes convaincus que le processus actuel est vicié et que le résultat va faire pleurer les Congolais. Aller aux élections avec une Cour constitutionnelle et une Ceni aux ordres ne permet pas la transparence du scrutin. Nous voulons arrêter la dérive dictatoriale actuelle.
Une alliance en vue de la présidentielle de 2023 avec Martin Fayulu vous semble-t-elle envisageable ?
Nous sommes prêts à composer avec tous ceux qui partagent nos objectifs.
Même avec Moïse Katumbi ? Joseph Kabila l’avait qualifié de « Judas »…
Nous ne fermons aucune porte.
Le FCC aura-t-il un candidat en 2023 ?
Le FCC est une des plus grandes forces politiques de ce pays. Il ne peut pas ne pas avoir de candidat.
Ce candidat pourrait-il être Joseph Kabila ?
C’est notre candidat naturel. Et rien n’empêche Joseph Kabila d’être candidat. À lui de faire un choix.
Le parti de Joseph Kabila, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), qui est une des composantes du FCC, vient d’annoncer qu’il tiendrait prochainement un congrès. Comptez-vous en organiser un aussi ?
Certainement, avant les échéances électorales de 2023. Un calendrier est acté. Je ne peux pas encore vous le dévoiler, mais c’est pour bientôt.Souhaiterez-vous rester à la tête du FCC ?"JOSEPH KABILA EST PRÉSENT MAIS À SA MANIÈRE, IL N’A JAMAIS ÉTÉ UN CHEF ENVAHISSANT. IL A LE CONGO CHEVILLÉ AU CORPS
Quelle question ! Je n’ai pas demandé à prendre la tête du FCC, j’ai accepté le défi quand on me l’a demandé mais pour moi, diriger le FCC n’est pas un projet de vie.
Quel rôle joue l’ancien président au sein de la plateforme ? On le dit très en retrait de la vie politique…
Beaucoup de choses se racontent, surtout de la part de ceux qui prient nuit et jour pour que Joseph Kabila s’éloigne de la politique. Beaucoup ont peur du bilan de Kabila. En ce qui concerne le FCC, Joseph Kabila est présent mais à sa manière, il n’a jamais été un chef envahissant. Mais il a le Congo chevillé au corps.
"Kabila -Tshisekedi : autopsie d'une alternance - 19 Avr 2022
= http://afrikarabia.com/wordpress/kabila-tshisekedi-autopsie-dune-alternance/
"
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
Des élus sont en colère : le nombre de morts a doublé en un an depuis l'instauration de l'état de siège en Ituri et Nord-Kivu ; les coupables toujours les mêmes, ADF, CODECO avant tout.
Si pour le PM (et quelques officiers FARDC) l'état de siège et ses opérations ont permis de réduire la zone d’action des forces négatives et parallèlement l’armée aurait multiplié les offensives contre des fiefs des groupes armés, il n'en reste pas moins prioritaire d'en réévaluer à fond les résultats et le décompte. Dans tous les cas, la population gronde et en redemande des comptes...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Si pour le PM (et quelques officiers FARDC) l'état de siège et ses opérations ont permis de réduire la zone d’action des forces négatives et parallèlement l’armée aurait multiplié les offensives contre des fiefs des groupes armés, il n'en reste pas moins prioritaire d'en réévaluer à fond les résultats et le décompte. Dans tous les cas, la population gronde et en redemande des comptes...
"Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu, le nombre de morts a doublé en un an depuis l'instauration de l'état de siège en Ituri et Nord-Kivu - 29.04.2022
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-103973_selon_le_barometre_securitaire_du_kivu_le_nombre_de_morts_a_double_en_un_an_depuis_l_instauration_de_l_etat_de_siege_en_ituri_et_nord_kivu.html
Des élus sont en colère et la mesure fait de plus en plus débat. Au cours de l’année écoulée, selon des experts, plus de 2.500 civils ont été tués dans deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo placées sous état de siège, près du double des tueries enregistrées un an avant.
Entre avril 2020 et mai 2021, 1.374 civils avaient été tués dans des attaques attribuées principalement aux groupes armés Forces démocratiques alliées (ADF) et Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), actifs dans le Nord-Kivu et en Ituri, indique Reagan Miviri, du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST).
De mai 2021 à avril 2022, au moins 2.563 civils sont morts dans les deux provinces, selon le KST, un groupe de chercheurs présents dans les zones de conflit de l’est de la RDC.
Le Nord-Kivu et l’Ituri sont placés sous état de siège depuis le 6 mai dernier, une mesure qui a donné les pleins pouvoirs aux officiers de l’armée et de la police pour gérer l’administration et mener la guerre contre la centaine de groupes armés qui sévissent dans l’est congolais depuis plus d’un quart de siècle.
Pour le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, l’état de siège et les opérations de l’armée ont permis de « réduire la zone d’action des forces négatives ». Par conséquent, a-t-il déclaré mardi à RFI, les autorités envisagent « une requalification de la zone (où la mesure sera maintenue), étant donné que les exactions se font dans des zones précises ».
Sous ce régime, l’armée a multiplié les offensives contre des fiefs des groupes armés: environ 600 affrontements répertoriés entre mai 2021 et avril 2022, après quelque 400 entre avril 2020 et mai 2021, selon des statistiques du KST.
« Les rebelles ADF ont été chassés de nombreux bastions où s’organisaient des entraînements, l’endoctrinement et des attaques contre des positions de l’armée et des civils », note le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l’armée dans la région de Beni (Nord-Kivu).
Fin novembre, l’armée ougandaise est entrée en RDC pour participer à la traque des ADF, présentés par l’organisation Etat islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale, accusés de massacres en RDC depuis les années 90 et de récents attentats jihadistes sur le sol ougandais.
Problème d’effectifs
Mais cet optimisme n’est pas partagé par tout le monde. « Au lieu de contenir les violences, les frappes des armées congolaise et ougandaise ont eu comme effet l’élargissement du périmètre d’action des ADF, qui part désormais de la frontière ougandaise jusqu’à l’ouest de la route nationale 4 », analyse M. Miviri du KST.
En plus de la région de Beni, leur zone habituelle d’exactions, les ADF ont massacré des civils dans les territoires de Djugu et Irumu en Ituri.
Des miliciens Codeco se sont quant à eux attaqués à de nombreux déplacés et à des humanitaires. Et les rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars), défaits en 2013, ont relancé les hostilités contre l’armée au Nord-Kivu.
« Cela fait trois mois que les frappes des armées ougandaise (UPDF) et congolaise (FARDC) contre les positions des ADF ont cessé », s’étonne auprès de l’AFP Jules Masumbuko, un habitant de Beni.
Profitant des trêves, les groupes armés « se réorganisent et reprennent des espaces perdus, parce qu’il se pose un problème d’effectifs au sein de l’armée congolaise », estime M. Miviri, bien que l’armée ait toujours affirmé avoir déployé plus de 20.000 hommes dans ces zones déstabilisées de l’est.
Les militaires sont également accusés d’abuser de leurs pouvoirs en faisant taire toutes les voix discordantes. Pendant la période, 13 militants pro-démocratie et deux chanteurs ont été condamnés par des tribunaux militaires à de lourdes peines pour avoir été contre l’état de siège, alors qu’au moins un élu a passé plusieurs jours en détention.
Face à ce tableau, cinq élus du Nord-Kivu et de l’Ituri ont soumis à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à mettre fin à l’état de siège.
Pour marquer clairement leur opposition aux reconductions répétitives de cette mesure par l’Assemblée, les élus des deux provinces boycottent les séances au cours desquelles cette prolongation est examinée.
Pour eux, « la mutualisation des forces et des moyens militaires des FARDC et de l’UPDF démontre que l’état de siège ne se justifie plus », explique en colère Thadée Katembo, un élu de Lubero au Nord-Kivu.
« Il n’est pas nécessaire qu’on garde les militaires à la tête de nos provinces, avec ce résultat mitigé au bout d’une année », tempête de son côté le député Grégoire Kiro, un élu de Beni, reprochant aux chefs militaires de privilégier la collecte des impôts et taxes au détriment des questions de sécurité.
"Des élus en colère en RDC: le nombre de morts a doublé en un an d'état de siège - - 28 avril 2022
= https://actualite.cd/2022/04/28/des-elus-en-colere-en-rdc-le-nombre-de-morts-double-en-un-detat-de-siege
Des élus sont en colère et la mesure fait de plus en plus débat. Au cours de l'année écoulée, selon des experts, plus de 2.500 civils ont été tués dans deux provinces de l'est de la République démocratique du Congo placées sous état de siège, près du double des tueries enregistrées un an avant.
Entre avril 2020 et mai 2021, 1.374 civils avaient été tués dans des attaques attribuées principalement aux groupes armés Forces démocratiques alliées (ADF) et Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), actifs dans le Nord-Kivu et en Ituri, indique Reagan Miviri, du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST).
De mai 2021 à avril 2022, au moins 2.563 civils sont morts dans les deux provinces, selon le KST, un groupe de chercheurs présents dans les zones de conflit de l'est de la RDC.
Le Nord-Kivu et l'Ituri sont placés sous état de siège depuis le 6 mai dernier, une mesure qui a donné les pleins pouvoirs aux officiers de l'armée et de la police pour gérer l'administration et mener la guerre contre la centaine de groupes armés qui sévissent dans l'est congolais depuis plus d'un quart de siècle.
Pour le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, l'état de siège et les opérations de l'armée ont permis de "réduire la zone d'action des forces négatives". Par conséquent, a-t-il déclaré mardi à RFI, les autorités envisagent "une requalification de la zone (où la mesure sera maintenue), étant donné que les exactions se font dans des zones précises"...
"Des élus en colère en RDC: le nombre de morts a doublé en un an d’état de siège - 28 avril 2022
= https://afrique.lalibre.be/69742/des-elus-en-colere-en-rdc-le-nombre-de-morts-a-double-en-un-an-detat-de-siege/
Des élus sont en colère et la mesure fait de plus en plus débat. Au cours de l’année écoulée, selon des experts, plus de 2.500 civils ont été tués dans deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo placées sous état de siège, près du double des tueries enregistrées un an avant.Entre avril 2020 et mai 2021, 1.374 civils avaient été tués dans des attaques attribuées principalement aux groupes armés Forces démocratiques alliées (ADF) et Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), actifs dans le Nord-Kivu et en Ituri, indique Reagan Miviri, du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST).De mai 2021 à avril 2022, au moins 2.563 civils sont morts dans les deux provinces, selon le KST, un groupe de chercheurs présents dans les zones de conflit de l’est de la RDC.Le Nord-Kivu et l’Ituri sont placés sous état de siège depuis le 6 mai dernier, une mesure qui a donné les pleins pouvoirs aux officiers de l’armée et de la police pour gérer l’administration et mener la guerre contre la centaine de groupes armés qui sévissent dans l’est congolais depuis plus d’un quart de siècle.Pour le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, l’état de siège et les opérations de l’armée ont permis de « réduire la zone d’action des forces négatives ». Par conséquent, a-t-il déclaré mardi à RFI, les autorités envisagent « une requalification de la zone (où la mesure sera maintenue), étant donné que les exactions se font dans des zones précises »...
"Le Président Tshisekedi et l'UPDS en 30 mois
= https://books.google.fr/books?id=p9FfEAAAQBAJ&pg=PP176&lpg=PP176&dq=rdc+o%C3%B9+en+est+l%27%C3%A9tat+de+si%C3%A8ge+?&source=bl&ots=NQzPCxeAdk&sig=ACfU3U1twnXErUzeO63WntDhPkSL-W7-zw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjVjLLah7z3AhVEyYUKHUokABI4RhDoAXoECBMQAw#v=onepage&q=rdc%20o%C3%B9%20en%20est%20l'%C3%A9tat%20de%20si%C3%A8ge%20%3F&f=false
= https://www.digitalcongo.net/article/6267fbbe982874775d4b4a63/
" RDC : des journées villes mortes à Lubero, Butembo et Oicha pour exiger la fin de l’état de siège - 25 avril 2022
= https://actualite.cd/2022/04/25/rdc-des-journees-villes-mortes-lubero-butembo-et-oicha-pour-exiger-la-fin-de-letat-de
"Butembo : les organisations des droits de l’homme saluent la réouverture des parquets et tribunaux civils dans les régions sous état de siège - 24/03/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/03/24/actualite/justice/butembo-les-organisations-des-droits-de-lhomme-saluent-la-reouverture
= https://www.radiookapi.net/2022/02/18/actualite/justice/etat-de-siege-au-nord-kivu-le-sous-effectif-des-magistrats-militaires
"RDC : quand l'état de siège dérape - 22 Mar 2022
= http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-quand-letat-de-siege-derape/
"Kinshasa : naissance d’une plateforme des fédéralistes, 30/04/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/04/30/actualite/politique/kinshasa-naissance-dune-plateforme-des-federalistes
"RDC : « Depuis son avènement Sama Lukonde n’aura fait qu’accompagner le régime Tshisekedi de la morgue vers la tombe » (Prof Banza) - 29 avril 2022
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/04/29/rdc-depuis-son-avenement-sama-lukonde-naura-fait-quaccompagner-le-regime-tshisekedi-de-la-morgue-vers-la-tombe-prof-banza.html/108085/
= http://afrikarabia.com/wordpress/etat-de-siege-en-rdc-les-raisons-dun-echec/
"Elections de 2023 en RDC : le gouvernement tient-il ses 10 engagements ? - 28 avril 2022
= https://laprosperite.online/index.php/politique/21-a-chaud/11091-elections-de-2023-en-rdc-le-gouvernement-tient-il-ses-10-engagements
" « Joseph Kabila »: Quid de ses réalisations après trois années de pouvoir (2001-2004)? - 27 avril 2022
= https://www.congoindependant.com/joseph-kabila-quid-de-ses-realisations-apres-trois-annees-de-pouvoir-2001-2004/
" RDC: une ONG accuse un programme de contrôle de blanchir des minerais de conflit - 27 avril 2022
= https://actualite.cd/2022/04/27/rdc-une-ong-accuse-un-programme-de-controle-de-blanchir-des-minerais-de-conflit
"RDC : Comment sont blanchis les minerais dans l’est de la RDC et au Rwanda - 26 avril 2022
= https://afrique.lalibre.be/69691/rdc-%e2%80%88comment-sont-blanchis-les-minerais-dans-lest-de-la-rdc-et-au-rwanda/
" Blanchiment des minerais: Apple, Intel, Samsung, Nokia, Motorola et Tesla impliquées à l’Est de la RDC - 28 avril 2022
= https://www.congoindependant.com/blanchiment-des-minerais-apple-intel-samsung-nokia-motorola-et-tesla-impliquees-a-lest-de-la-rdc/
"RDC : Comment sont blanchis les minerais dans l’est de la RDC et au Rwanda - 26 avril 2022
= https://afrique.lalibre.be/69691/rdc-%e2%80%88comment-sont-blanchis-les-minerais-dans-lest-de-la-rdc-et-au-rwanda/
"LA LAVERIE ITSCI
Enquête sur un programme de diligence raisonnable apparemment impliqué dans le blanchiment de minerais de conflit - Avril 2022
= https://afrique.lalibre.be/app/uploads/2022/04/La-laverie-ITSCI_sous-embargo-au-27-avril-2022.pdf
= https://www.radiookapi.net/2022/04/21/actualite/securite/beni-pres-de-50-personnes-tuees-par-les-adf-depuis-le-debut-de-ce-mois
= https://www.radiookapi.net/2022/04/21/actualite/securite/ituri-7-morts-dans-une-attaque-des-adf-mukasila
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-103626_politique_economique_existe_t_il_un_programme_du_gouvernement_s_interroge_serge_kadima.html
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 7/5/2022, 2:10 pm, édité 2 fois
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
"Pour Tshisekedi le temps presse pour la paix dans l’Est du pays - ce n'est pas trop tôt depuis près de 4 ans qu'il est à la tête du pays -, qu''il en a provoqué une réunion sur l'état de siège avec le PM, les membres du gouvernement concernés, les caucus des députés nationaux du Nord-Kivu et de l’Ituri ainsi que des officiers supérieurs des FARDC et de la Police nationale. Des propositions concrètes y auraient été faites sur l’avenir de l’état de siège à la lumière des expériences vécues et pourquoi pas de la possible nécessité d’envisager la sortie programmée de ce régime spécial. A boire et à manger ; il nous reste à attendre...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"RDC: Félix Tshisekedi annonce la tenue d’une table ronde pour décider de l’avenir de l’état de siège - 5 mai 2022
= https://actualite.cd/2022/05/05/rdc-felix-tshisekedi-annonce-la-tenue-dune-table-ronde-pour-decider-de-lavenir-de-letat
Le gouvernement se réunira avec les élus du Nord-Kivu, de l’Ituri et l’Armée pour décider de l’avenir de l’état de siège en vigueur dans ces deux provinces. La décision a été prise par Félix Tshisekedi mercredi à la suite du rapport lui soumis par Jean-Michel Sama Lukonde en plus du mémorandum des présidents de caucus des élus provinciaux.
Mardi, l'Assemblée nationale avait adopté pour la 23e fois en première lecture, le projet de loi portant prorogation de l'état de siège. Le vote s’est fait sans les députés de deux provinces concernées. Ce texte entrera en vigueur dès ce jeudi 5 mai prochain pour 15 jours.Non seulement que cette mesure exceptionnelle n’a pas permis de restaurer la paix, elle a également été pointée du doigt en matière de respect des droits de l’homme.« Je vous prie de rester patients, de faire confiance au Chef de l'État, à notre gouvernement et en nous mêmes également, les solutions sont en cours en attendant permettez que nous ne laissions pas un vide, procédons à la prorogation de l'état de siège et dans les heures qui suivent les solutions vont venir et les nouvelles décisions seront mises en application », avait supplié et promis Christophe à la dernière plénière tenue mardi.
Dans son rapport annuel de 2021, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en RD Congo relève que « le surpeuplement des prisons s’est aggravé » sous le régime de l’état de siège, « ce qui pose des risques en matière de sécurité et de santé », en raison « du manque de personnel au sein des tribunaux militaires … et alors que le nombre de prévenus en détention préventive dans l’attente de leur procès est très élevé. »
"Situation sécuritaire dans l’Est : “L’avenir de l’état de siège va se décider autour d’une table ronde” (rencontre Fatshi – députés nationaux) - mai 5, 2022
= https://depeche.cd/2022/05/05/situation-securitaire-dans-lest-lavenir-de-letat-de-siege-va-se-decider-autour-dune-table-ronde-rencontre-fatshi-deputes-nationaux/
Kinshasa, 05 mai 2022- Une année après l’instauration de l’état de siège décrété au mois de mai, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en proie de l’activisme des groupes armés, le Chef de l’Etat a dirigé une réunion d’évaluation de cette disposition constitutionnelle qui transfère le pouvoir civil à la force de l’ordre.
A l’issue de cette réunion, il a été décidé de convoquer une table ronde pour déterminer l’avenir de l’état de siège.
Le Premier ministre et quelques membres du gouvernement, les caucus des députés nationaux du Nord-Kivu et ceux de l’Ituri et des officiers de l’armée et de la Police nationale Congolaise ont pris part à cette séance de travail.
Les caucus des députés nationaux du Nord-Kivu et de l’Ituri ont salué cette option qui a pour but de trouver des solutions idoines à l’insécurité qui règne dans ces deux coins de la République démocratique du Congo.
Cette table ronde s’impose d’autant plus que la RDC a en plus de cette disposition constitutionnelle, ratifié un accord avec l’Ouganda qui a déployé ses éléments dans ces deux provinces sous état de siège pour appuyer les FARDC à travers des opérations conjointes contre les ADF.
Par ailleurs, la RDC a également adhéré au sein de la communauté économique des pays de l’Est qui a décidé de mettre sur pied une force régionale pour combattre toutes les forces négatives qui mettent en mal la paix et la sécurité dans la sous région et principalement en RDC.
= https://linterview.cd/rdc-le-president-tshisekedi-ensemble-avec-des-officiers-militaires-annoncent-la-tenue-dune-table-ronde-sur-letat-de-siege/
"Le Chef de l’Etat a présidé une réunion sur l’évaluation de l’État de siège dans le Nord-Kivu et dans l’Ituri - mai 5, 2022
= https://acpcongo.com/index.php/2022/05/05/le-chef-de-letat-a-preside-une-reunion-sur-levaluation-de-letat-de-siege-dans-le-nord-kivu-et-dans-lituri/Kinshasa, 05 mai 2022 (ACP).- L’avenir de l’État de siège instauré en RDC depuis une année dans les provinces du Nord -Kivu et de l’ Ituri a été discuté ce mercredi à la cité de l’union africaine lors d’une réunion élargie présidée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le premier ministre et quelques membres du gouvernement ont pris part à cette réunion aux côtés des caucus des députés nationaux du Nord-Kivu et ceux de l’Ituri, ainsi que de certains officiers supérieurs des FARDC et de la Police nationale.Selon le porte-parole du gouvernement, cette réunion avait pour but de rendre compte au chef de l’État de la dernière mission du Premier Ministre dans les provinces de l’Est du pays sous état de siège actuellement. Les présidents des caucus des députés nationaux du Nord -Kivu et de l’ituri ainsi que le président de la commission défense et sécurité du parlement national avaient accompagné le Premier Ministre dans cette tournée d’évaluation sur le terrain.Un rapport détaillé a été à cet effet fait au Président de la République.D’après le ministre Patrick Muyaya, des propositions concrètes ont été faites sur l’avenir de l’état de siège à la lumière de l’expérience vécue, des progrès réalisés, des difficultés rencontrées et de la nécessité d’envisager la sortie programmée de ce régime spécial.Il a, par ailleurs, fait savoir que le Président de la République, a été réceptif et que le chef de l’État a annoncé qu’une table ronde sur l’avenir de l’état de siège sera organisée avant la.fin de la session parlementaire en cours actuellement.Une initiative vivement saluée par les présidents des caucus des députés nationaux du Nord-Kivu, de l’Ituri et celui de la commission défense et sécurité de l’assemblée nationale."Paix dans l’est de la RDC : « Pour Félix Tshisekedi, le temps presse » - 2 mai 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1343656/politique/paix-dans-lest-de-la-rdc-pour-felix-tshisekedi-le-temps-presse/
Le premier round de négociations entre Kinshasa et les groupes armés actifs dans l’Est s’est achevé le 27 avril, à Nairobi. Que faut-il en retenir ? L’exclusion d’une branche du M23 compromet-elle ses chances de succès ? Le chercheur Christoph Vogel répond à JA.
Un soldat congolais des FARDC à Semuliki, le 10 décembre 2021. :copyright: Sébastien KITSA MUSAYI / AFP
Discuter peut-il aider à ramener la paix dans l’est de la RDC ? À l’issue d’un sommet des présidents de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC), Félix Tshisekedi a accepté, le 21 avril, le principe de pourparlers avec les représentants d’un certain nombre de groupes armés opérant en Ituri et dans les Kivus – pourparlers dont le premier round s’est achevé le 27 avril, à Nairobi, le Kenya jouant les médiateurs.
La paix a-t-elle une chance dans l’Est ? Éléments de réponse avec Christoph Vogel, auteur de Conflict Minerals, Inc. (Hurst & OUP, 2022) et directeur de recherches du projet Insecure Livelihoods à l’Université de Gand (Belgique).
Jeune Afrique : Le fait qu’une branche du M23, celle qui est fidèle à Sultani Makenga, soit tenue à l’écart des discussions peut-il compromettre le dialogue ?
Christoph Vogel : Ce dialogue pose de toute façon question, ne serait-ce que parce que les participants ont été sélectionnés de manière plutôt opaque. Le M23 ne compte même pas parmi les groupes armés les plus forts ou les plus violents, en ce moment. Ses revendications sont anciennes en revanche, plus encore que le mouvement lui-même, et leur persistance est le signe qu’un certain nombre de problèmes n’ont jamais été résolus.Ces négociations peuvent-elles aboutir à un cessez-le-feu ?"Si l’on invite certains groupes armés à discuter et pas d’autres, on peut difficilement espérer les convaincre tous de déposer les armes
Un cessez-le-feu complet et global n’est pas un scénario réaliste. Il existe plus d’une centaine de groupes armés, dont une majorité opère au Nord-Kivu et en Ituri. La plupart d’entre eux ne sont pas à la table des négociations, à Nairobi. Je ne dis pas qu’il aurait fallu leur dérouler le tapis rouge, mais si l’on en invite certains et pas d’autres, on peut difficilement espérer les convaincre tous de déposer les armes.
La guerre et la violence prospèrent dans l’Est depuis près de trois décennies. Des milliers d’hommes ont combattu pour différents groupes armés, collectionnant les passages dans telle ou telle faction comme d’autres les « expériences professionnelles » sur leur CV. Je suis pourtant convaincu qu’il n’est jamais trop tard pour construire une paix véritable et durable, mais cela ne se fera pas par les armes.
Est-ce sous la pression que le président Tshisekedi a accepté le principe de ces discussions ?
Le chef de l’État a fait de la pacification de l’Est une priorité de son quinquennat et le temps presse : les prochaines élections doivent avoir lieu dans 18 mois. Mon sentiment, c’est que Kinshasa veut tout tenter : il y a eu l’état de siège [décrété en mai 2021], les opérations militaires conjointes, un nouveau DDR [Désarmement, démobilisation, réinsertion] et, maintenant, des négociations régionales.
Le Kenya, le Burundi, l’Ouganda, le Rwanda et la RDC, qui sont désormais tous membres de l’EAC, envisagent de constituer une force militaire conjointe pour neutraliser les groupes actifs dans l’Est qui refuseraient de se rendre. Est-ce faisable ?
Au-delà de l’annonce qui a été faite à l’issue du sommet de l’EAC [du 21 avril], peu de détails ont filtré sur cette initiative et sur ses éventuels contours. Beaucoup de points restent à préciser. Toutefois, il est intéressant de souligner que la plupart des pays cités ont déjà des hommes sur le sol congolais. Parfois officiellement, mais pas toujours.Si une force militaire régionale est envisagée, cela signifie-t-il que l’état de siège est un échec, tout comme les opérations menées conjointement avec l’Ouganda depuis novembre dernier ?"Le bilan de l’état de siège et de la coopération avec l’Ouganda reste maigre
On peut aussi penser que ces différentes stratégies se complètent les unes les autres. Ceci étant dit, il est vrai que le bilan de l’état de siège et de la coopération avec l’Ouganda reste maigre. Les députés congolais en ont d’ailleurs fait le constat : les violences attribuées aux ADF [Forces démocratiques alliées] et à la Codeco [Coopérative pour le développement du Congo] n’ont pas baissé en intensité depuis l’arrivée des Ougandais qui, selon plusieurs témoignages, se focalisent surtout sur la sécurisation des chantiers routiers entre l’Ouganda et la RDC.
L’idée d’une force régionale n’est-elle pas utopique, compte tenu de la méfiance ancienne qui existe entre les pays concernés ?
Tout est une question de perspective. Il fut un temps où les pays de la région étaient diplomatiquement et militairement soudés. Ces derniers jours, les signaux de rapprochement se multiplient, notamment entre Kampala et Kigali. Maintenant, est-ce que cela veut dire qu’une forte EAC peut voir le jour et que cela peut être une solution, c’est encore une autre question.
Comment interprétez-vous la résurgence du M23 ces derniers mois ?
Il ne s’agit pas véritablement d’une résurgence. La branche du M23 qui est sous le commandement de Makenga s’est réinstallée en RDC depuis fin 2016, le long de la chaîne volcanique liant les monts Sabinyo et Mikeno. Début 2017, deux hélicoptères de l’armée congolaise se sont d’ailleurs crashés [dans le territoire de Rutshuru] alors qu’ils étaient à la recherche de rebelles du M23. Des affrontements ont régulièrement eu lieu, y compris au cours de l’année dernière.
En revanche, on peut penser que l’avènement simultané de l’état de siège, d’un nouveau DDR et des opérations ougando-congolaises ont conduit ce groupe armé à augmenter ses activités depuis mars.
Les accusations selon lesquelles le Rwanda soutient le M23 sont-elles crédibles ?
Les réponses simples sont risquées. Le Rwanda a une longue histoire d’appui aux mouvements rebelles actifs sur le sol congolais. Néanmoins, ce soutien a changé à travers les années, devenant de plus en plus indirect et dans la poursuite d’objectifs précis.
La généalogie des rebellions « proches du Rwanda » a elle aussi évolué. Le M23 par exemple est bien plus « sceptique » envers son présumé parrain que ne l’a jamais été le RCD [Rassemblement congolais pour la démocratie] lors de la deuxième guerre du Congo. Beaucoup de membres du M23 considèrent encore l’arrestation de Laurent Nkunda en 2009 comme une trahison de Kigali.
Le soutien dont vous parlez n’est pas facile à jauger et, même si nombre d’observateurs en sont convaincus, les preuves tangibles sont rares à ce stade.
RDC-Rwanda : le rapport confidentiel des renseignements congolais sur les rebelles du M23
" Appels sur l'actualité
[Vos réactions] RDC : faut-il maintenir l'état de siège ? - 05/05/2022
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/appels-sur-l-actualit%C3%A9/20220505-vos-r%C3%A9actions-rdc-faut-il-maintenir-l-%C3%A9tat-de-si%C3%A8ge
" Instabilité. Face aux rébellions armées, la RDC prolonge indéfiniment l’état de siège - 4/5/2022
= https://www.courrierinternational.com/article/instabilite-face-aux-rebellions-armees-la-rdc-prolonge-indefiniment-l-etat-de-siege
= https://fr.news.yahoo.com/face-r%C3%A9bellions-arm%C3%A9es-rdc-prolonge-145106714.html
[
Un membre de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), une milice du Nord-Est congolais, le 6 janvier. PHOTO / ALEXIS HUGUET / AFP
Ce 3 mai, pour la vingt-troisième fois, l’Assemblée nationale a voté le projet de loi en faveur de la prorogation de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu, indique Actualité.cd. C’est à la majorité de 348 députés, sur les 355 que compte la chambre basse du pays, que la loi a été adoptée. Cinq députés ont voté contre et deux se sont abstenus.
L’état de siège est instauré depuis le 6 mai 2021 dans ces provinces, où des groupes armés divers sévissent et essaiment. Il donne les pleins pouvoirs à l’armée et à la police congolaises pour lutter contre ces milices. La nouvelle prorogation entrera en vigueur dès le 5 mai, pour quinze jours.
Avant le vote de prolongation, des voix de la société civile s’étaient pourtant élevées pour dénoncer l’inefficacité, voire la contre-productivité, de cette mesure d’exception. Radio Okapi publie ainsi sur son site l’interview de Naupess Kibiswa, doyen de la Coordination de la société civile forces vives, qui estime que l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri “n’a pas apporté de gains”.
Un état de siège contre-productif
“Non seulement l’état de siège a pesé sur les populations en termes de privation des libertés et des droits fondamentaux, mais en plus il n’a pas apporté de gains proportionnels, des gains qu’on attendait de lui. Les résultats sont insuffisants. Tout continue comme avant l’état de siège, et même pire qu’avant l’état de siège”, a argumenté Naupess Kibiswa sur le site de la radio congolaise soutenue par l’ONU.
Lire aussi
On retrouve la même analyse dans un éditorial publié par Al-Jazeera. Face à la myriade de groupes armés qui ont profondément pesé sur le nord du pays, l’état de siège n’aurait pas rempli sa mission de pacification puisque “la violence continue de s’aggraver : les enlèvements ont plus que doublé et les destructions de biens ont triplé au cours de l’année écoulée”.
Selon l’éditorialiste d’Al-Jazeera Nic Hailey, qui livre une analyse minutieuse des enjeux militaires et économiques de la situation, les faits sont là : pour trois soldats congolais déployés, un seul se battrait réellement. “Quant aux deux autres, dont le salaire sert à remplir les poches des officiers, l’un est fictif, et l’autre est déployé pour garder une mine.”
La richesse minière de la RDC suscite en effet diverses convoitises, et l’est du pays est en proie à des conflits depuis des décennies. Selon l’éditorialiste d’Al-Jazeera, citant les Nations unies, les 1 000 mines d’or artisanales de l’Est produisent 8 à 10 tonnes de métal précieux chaque année. Or seuls 2 % de cette quantité sont légalement exportés. Le reste passe en contrebande à travers les frontières et se vend dans les pays voisins, augmentant l’instabilité.
Afrique. Les rebelles du M23 sont de retour en république démocratique du Congo
"Bientôt la fin de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri - 05.05.2022,
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-104221_bientot_la_fin_de_l_etat_de_siege_au_nord_kivu_et_en_ituri.html
Une table ronde sur l’avenir de l’état de siège, instauré depuis presqu’une année dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, sera bientôt organisée en RDC.
La décision a été prise lors d’une réunion élargie, présidée ce mercredi 4 mai par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en présence du Premier ministre et de quelques membres du gouvernement, des caucus de députés nationaux du Nord-Kivu et de l’Ituri ainsi que des officiers de l’armée et de la police nationale congolaise. A cette occasion, les membres du gouvernement ont fait un rapport détaillé de la récente mission effectuée dans la partie Est du pays.
De leur côté, les élus nationaux du Nord-Kivu et de l’Ituri ont salué l’initiative d’une table ronde devant décider de l’avenir de l’état de siège et ont déclaré attendre de ces prochaines assises des propositions concrètes pour ramener la paix dans cette partie de la République.
Pour leur part, les commissions défense et sécurité de l’Assemblée nationale et du Sénat ont promis d’apporter tout leur appui à la réussite de cette table ronde.
Le mardi 3 mai, Assemblée nationale a prorogé, pour la 23ème fois, l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en l'absence des élus nationaux de ces deux provinces. Ces derniers demandent, à tout prix, la suppression de l’état de siège ainsi que sa requalification pour plus d’efficacité.
"L'est de la RDC "en état de siège" depuis un an, mais toujours en proie aux groupes armés - 04/05/2022
= https://www.franceculture.fr/emissions/la-revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-du-mercredi-04-mai-2022
"Naupess Kibiswa : « L’état de siège n’a pas apporté des gains proportionnels, il y a des résultats insuffisants » - 03/05/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/05/03/actualite/politique/naupess-kibiswa-letat-de-siege-na-pas-apporte-des-gains
Naupess Kibiswa, doyen de la coordination de la société civile forces vives, estime que l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri n’a pas apporté des gains qu’on attendait de lui. Il demande la fin de l’état de siège.
Il s’exprime ainsi lundi 2 mai sur la situation politique et sécuritaire que traverse la RDC à l’issue des travaux organisés par cette structure du 24 au 25 avril.
« L’état de siège, non seulement qu’il a apporté un peu plus de poids sur les populations en termes de privation des libertés et droits fondamentaux, mais aussi il n’a pas apporté des gains proportionnels, des gains qu’on attendait de lui. Il y a des résultats insuffisants. Tout continue comme avant l’état de siège, et même pire qu’avant l’état de siège », a argumenté Naupess Kibiswa.
Dans un communiqué publié lundi 2 mai, la société civile appelle notamment à la fin de l’état de siège et au renforcement des FARDC et de la Police.
« Pour nous de la société civile, notre solution c’est renforcer notre armée. Nous ne pouvons pas continuer de considérer que nous sommes un Etat si notre armée ne reçoit pas des moyens d’être à mesure de défendre notre territoire ou si notre police n’a pas ce qu’il faut pour occuper chaque centimètre de notre territoire », explique Naupess Kibiswa.
Pour lui, la solution aux problèmes sécuritaires de la partie orientale de la RDC ne viendra pas des pays voisins. Il recommande au Président de la République de demander aux pays voisins d’organiser aussi le dialogue avec les différents groupes armés étrangers qui écument la partie Est du pays :
« Retenez ceci : ce n’est pas celui qui crée le chaos qui peut venir vous sortir du chaos. Les créateurs de tout ce que nous vivons aujourd’hui, ce sont des pays voisins ».
Naupess Kibiswa s’entretient avec Alain Irung.
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"RDC : Aucune proposition de loi sur la fin de l’état de siège n’a été déposée au bureau de l’Assemblée nationale (Mboso) - Mai 4, 2022
= https://acturdc.com/rdc-aucune-proposition-de-loi-sur-la-fin-de-letat-de-siege-na-ete-deposee-au-bureau-de-lassemblee-nationale-mboso/
Aucune proposition de loi sur la fin de l’état de siège n’a été déposée au bureau de l’Assemblée nationale. L’information a été démentie par le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso N’kodia, lors de la plénière du lundi 02 mai dernier.
« Ça n’existe pas, votre bureau n’a pas reçu une proposition de loi mettant fin à l’état de siège. Si vous avez une copie, venez avec ça. je vous mets au défi, c’est une invention fertile de votre imagination », a-t-il déclaré.
Récemment, plusieurs médias congolais ont relayé une information selon laquelle une proposition de loi mettant fin à l’état de siège a été déposée à l’Assemblée nationale.
L’état de siège a été décrété dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, depuis le mois de mai 2021, par le président de la République, Félix Tshisekedi. L’objectif est de mettre fin à l’activisme des groupes armés dans l’Est de la RD Congo.
"RDC-Assemblée nationale : les députés nationaux ont prorogé l’état de siège pour la 23e fois - 04.05.2022
= https://www.journaldekinshasa.com/rdc-assemblee-nationale-les-deputes-nationaux-ont-proroge-letat-de-siege-pour-la-23e-fois/
"Les élus du Nord-Kivu et de l’Ituri conditionnent leur retour aux plénières à la levée de l’état de siège - 19/04/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/04/19/actualite/politique/les-elus-du-nord-kivu-et-de-lituri-conditionnent-leur-retour-aux
" État de siège en RDC : Félix Tshisekedi a-t-il tenu ses promesses ? - 5 mai 2022
En instaurant l’état de siège dans le Nord-Kivu et l’Ituri en mai 2021, Félix Thisekedi s’engageait à éradiquer la violence dans l’Est. Mais un an plus tard, les résultats de cette mesure sont très mitigés. Bilan en infographies. ...
= https://www.jeuneafrique.com/1342663/politique/etat-de-siege-en-rdc-felix-tshisekedi-a-t-il-tenu-ses-promesses/
" RDC : faut-il lever l’état de siège dans l’Est ? - 21 décembre 2021
= https://www.jeuneafrique.com/1277121/politique/rdc-faut-il-lever-letat-de-siege-dans-lest/
La mesure, en vigueur depuis le 30 avril 2021 en Ituri et dans le Nord-Kivu, est prorogée tous les 15 jours. Son efficacité suscite bien des débats, sans qu’elle soit pour autant remise en cause. Mais cela peut-il durer ?...
= https://www.jeuneafrique.com/1169630/politique/etat-de-siege-en-rdc-felix-tshisekedi-recherche-la-bonne-formule-a-lest/
"RDC : Mboso supplie les députés d’accorder une nouvelle prorogation de l’état de siège et annonce l'évaluation par le gouvernement pour des nouvelles décisions - 3 mai 2022 -
= https://actualite.cd/2022/05/03/rdc-mboso-supplie-les-deputes-daccorder-une-nouvelle-prorogation-de-letat-de-siege-et
= http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-quand-letat-de-siege-derape/
"RDC: Urgent bientôt une table ronde pour évaluer l'Etat de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri ... - 5 mai 2022"
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 7/5/2022, 1:25 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
"La vérité comme le nez sur le visage est que si après un an de vie l'état de siège avait réduit sensiblement le niveau de violences au Nord Kivu et en Ituri, ni les populations du coin ni le reste des Congolais ne s'en poseraient plus autant des questions et que le PR qui l'a fait prolonger automatiquement 23 fois soumette son avenir à une table ronde, tout laisse à croire que son bilan est pour le moins mitigé.
La centaine de groupes armés présents continue de tuer à Beni, à Irumu et à Djugu sans que les nouveaux pleins pouvoirs accordés aux militaires ne suffisent à en réduire sensiblement l'ampleur de la violence malgré leurs hourras bien peu convaincants. la population et la société civile du Nord-Kivu et de l’Ituri attend toujours les résultats ; aurait-elle tort de croire comme on l'entend ici et là que les militaires se sont retrouvés avec des grands pouvoirs sans y avoir été préparés et qu'ils en profitent plutôt de s’enrichir et de vulnérabiliser davantage la population ? Les faits sont qu'il y'a eu deux fois plus de civils tués en 1 an que pendant les 12 mois précédents (2 500 victimes de plus), l’armée a bel et bien échoué !
Quelles autres raisons à cet échec, les découvrira-t-on à l'issue de la table ronde prévue par le PR et leur trouvera-t-on des solutions ? Une collaboration renforcée entre forces de sécurité et population mais avec les mêmes hommes , des approches non militaires de surcroit et cette fameuse carte officiellement régionale dans la mesure où l'insécurité de l'Est est aussi produite par les voisins ? Attendons cette table-ronde mais il semble qu'on NE se presse d'en fixer une date proche...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
La centaine de groupes armés présents continue de tuer à Beni, à Irumu et à Djugu sans que les nouveaux pleins pouvoirs accordés aux militaires ne suffisent à en réduire sensiblement l'ampleur de la violence malgré leurs hourras bien peu convaincants. la population et la société civile du Nord-Kivu et de l’Ituri attend toujours les résultats ; aurait-elle tort de croire comme on l'entend ici et là que les militaires se sont retrouvés avec des grands pouvoirs sans y avoir été préparés et qu'ils en profitent plutôt de s’enrichir et de vulnérabiliser davantage la population ? Les faits sont qu'il y'a eu deux fois plus de civils tués en 1 an que pendant les 12 mois précédents (2 500 victimes de plus), l’armée a bel et bien échoué !
Quelles autres raisons à cet échec, les découvrira-t-on à l'issue de la table ronde prévue par le PR et leur trouvera-t-on des solutions ? Une collaboration renforcée entre forces de sécurité et population mais avec les mêmes hommes , des approches non militaires de surcroit et cette fameuse carte officiellement régionale dans la mesure où l'insécurité de l'Est est aussi produite par les voisins ? Attendons cette table-ronde mais il semble qu'on NE se presse d'en fixer une date proche...
"RDC: un an après son début, l’état de siège dans l’Est critiqué pour son bilan mitigé - 06/05/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220506-rdc-un-an-apr%C3%A8s-son-d%C3%A9but-l-%C3%A9tat-de-si%C3%A8ge-dans-l-est-critiqu%C3%A9-pour-son-bilan-mitig%C3%A9
Un monument célébrant l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri, à Goma, le 5 mai 2022. :copyright: Coralie Pierret / RFI
Il y a un an jour pour jour, le 6 mai 2021, deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo étaient placées sous état de siège. Cela pour sécuriser et en finir avec la centaine de groupes armés qui sèment la terreur dans la région depuis plus de 25 ans. Un an après l’instauration de ce régime sécuritaire exceptionnel qui donne les pleins pouvoirs aux militaires, la population et la société civile du Nord-Kivu et de l’Ituri attendent toujours les résultats.
Avec notre envoyée spéciale à Goma, Coralie Pierret
Au centre du rond-point du cercle sportif de Goma, trône un nouvel écriteau : « Merci état de siège pour la sécurité », peut-on lire sous une statue à la gloire de l’armée congolaise. Si la capacité de nuisance des groupes armés est réduite, selon les FARDC, dans les rues la population n’a pas encore célébré de grandes victoires militaires, s’étonne un opposant à l’état de siège.
« Sous le plan opérationnel, nous ne voyons rien, vu qu’il n’y a pas d’offensive menée sur le terrain par nos forces armées, explique cet opposant, aujourd’hui à l’exil. Et on se demande pourquoi est-ce que l’armée joue seulement à la défensive. »
Depuis un an, les militaires régissent aussi la vie civile dans les deux provinces sous état de siège. Une gestion parfois aléatoire, dénonce Placide Nzilamba, de la société civile du Nord-Kivu :
« Ils se sont retrouvés avec un grand pouvoir sans être préparé. Les militaires, eux, comprennent que c’est leur occasion de faire ce qu’ils veulent, l’occasion de s’enrichir, l’occasion de plus vulnérabiliser la population. »
Plusieurs associations citoyennes réclament la levée de ce régime sécuritaire exceptionnel.
Car aujourd’hui, le bilan de ce régime sécuritaire est également contrasté : ces 12 derniers mois, il y a eu deux fois plus de civils tués que pendant les 12 mois précédents. Soit un total de plus de 2 500 victimes, précise Reagan Miviri, chercheur à Ebuteli, un institut de recherche congolais."Malgré l’état de siège, «il n’y a pas eu de baisse de la violence» et «l’armée a échoué», selon Reagan Miviri, chercheur à Ebuteli
Coralie Pierret
• L'armée défend sont bilan"On est sur la bonne voie. La situation était pire.
Général Sylvain Ekenge est le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu
Coralie Pierret
"Invité Afrique
Grands Lacs: «Nous attendons une volonté politique plus forte dans la mise en œuvre des plans de DDR» - 02/05/2022
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20220502-grands-lacs-nous-attendons-une-volont%C3%A9-politique-plus-forte-dans-la-mise-en-%C5%93uvre-des-plans-de-ddr
Huang Xia, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs. AFP/Seyllou
Résurgence du M23, concertations de Nairobi, annonce d'une nouvelle force militaire régionale pour combattre les groupes armés dans l'est de la République démocratique du Congo... L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs Huang Xia, en ligne de New York, est l'invité de RFI.
RFI : Dans votre dernier rapport, vous déplorez la résurgence du M23 à l’est de la RDC et vous rappelez qu’en 2013 ce groupe s’était engagé à ne plus reprendre les armes, qu’est-ce qui n’a pas marché selon vous ?
Huang Xia : Si aujourd’hui on assiste à la résurgence du M23, c’est à nous de voir comment renforcer davantage la confiance politique entre les différents pays. Faire un état des lieux en ce qui concerne par exemple les rapatriements, la réinsertion, le retour à la société. Il faut avouer qu’aujourd’hui que ce soit en Ouganda ou au Rwanda, il y a toujours des anciens, ex-M23 qui attendent le rapatriement et donc il doit y avoir un effort plus conséquent.
Mercredi soir, un premier round de consultation entre Kinshasa et des groupes armés locaux s’est achevé à Nairobi, mais les rebelles du M23 ont été écartés de ce processus. Est-ce que ces consultations ne perdent pas de leur valeur sans ce mouvement ?
Ce que j’espère c’est que d’ici quelques semaines avec quelques contacts, on pourrait reprendre ce dialogue avec le groupe M23.
Alors parmi les participants à ces concertations, beaucoup ont raconté avoir déjà déposé les armes en 2019, mais expliquaient que leurs hommes avaient quitté les sites de cantonnement, faute d’avoir été pris en charge. Est-ce que le problème aujourd’hui n’est pas un problème de mise en route d’un vrai programme de désarmement et de réinsertion en RDC ?
Soyez assurée que nous travaillons d’arrache-pied là-dessus. C’est un travail fondamental mais c’est un travail qui ne pourrait pas être bouclé au bout d’un an ou de deux ans.
Concrètement qu’attendez-vous aujourd’hui de vos partenaires à ce sujet ?
Ce que nous attendons d’abord, c’est une volonté politique toujours plus forte venue des pays de la région de la RDC et des autres pays. Une volonté plus forte, plus déterminée dans la mise en œuvre de ces plans DDR nationaux et à vocation régionale. De l’autre côté, la communauté internationale a un devoir d’appuyer et d’accompagner les pays de la région des Grands Lacs dans ce vaste travail, appui politique et aussi appui technique et financier.
Parallèlement à ce processus politique, plusieurs chefs d’États d’Afrique de l’Est ont annoncé la mise sur pied d’une force militaire régionale pour combattre ces groupes armés. Est-ce que selon vous c’est une bonne idée ?
Je pense qu’il reste pour des points à éclaircir, dès mon retour dans la région j’aimerais reprendre mes missions dans les différents pays pour essayer de comprendre auprès des pays concernés leurs idées plus précises sur cette force régionale.
On vous sent assez prudent, sinon réticent. Quels sont les points sur lesquels vous souhaitez obtenir des assurances peut-être ?
Non, ce que j’aimerais vous dire c’est que je n’ai pas beaucoup de précisions, j’aimerais avoir plus de détails, plus de précision avant de livrer une analyse.
Cela signifie que vous n’avez pas été consulté avant cette annonce ?
C’est une décision souveraine des pays concernés.
Et comment est-ce que le travail de cette force pourrait s’articuler avec celui de la Monusco ?
Là-dessus j’insiste sur l’importance d’assurer toujours une meilleure concertation et une meilleure coordination entre d’un côté les Nations unies, en l’occurrence la Monusco, et toute initiative militaire ou non militaire. Et donc les Nations unies sont là pour dialoguer davantage avec toutes les parties concernées pour mieux assurer la coordination et la collaboration.
""Le général Sylvain Ekenge dresse un bilan positif de l’an 1 de l’état de siège au Nord-Kivu - 06/05/2022[/i]
= https://www.radiookapi.net/2022/05/06/emissions/linvite-du-jour/le-general-sylvain-ekenge-dresse-un-bilan-positif-de-lan-1-de
Le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu dresse un bilan positif des opérations militaires, une année après l’instauration de l’Etat de siège dans cette province.
Invité de Radio Okapi, le général Sylvain Ekenge se réjouit des résultats palpables enregistrés dans le domaine de la sécurité, des opérations militaires et de développement, au Nord-Kivu.
Cet officier militaire indique également que les FARDC et autres services de sécurité sont déterminés à restaurer la paix dans cette partie du pays.
« Notre mission primordiale est de ramener la paix et on ne laissera aucun centimètre de notre territoire être contrôlé par une quelconque rébellion », a-t-il assuré.
Le général Sylvain Ekenge s’entretient avec Martial-Papy Mukeba.
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"RDC – 1 an de l’état de siège : pour la société civile de Beni, l’administration militaire “n’a pas répondue aux attentes de la population ” - 5 mai 2022
= https://linterview.cd/rdc-1-an-de-letat-de-siege-pour-la-societe-civile-de-beni-ladministration-militaire-na-pas-repondue-aux-attentes-de-la-population/
La société civile du territoire de Beni au Nord-Kivu évalue à deux niveaux cette première année de l’état de siège dans deux provinces de l’Est du pays.
Dans une déclaration faite à la presse ce jeudi 5 mai 2022, Richard Kirimba, premier vice-président de la société civile du territoire de Beni parle d’abord des résultats sur le plan sécuritaire. Selon lui, sur cet aspect, les attentes de la population (qui croyait au retour de la paix dans un bref délai, Ndlr), n’ont pas trouvé des réponses.
« J’espère que tout le monde est conscient que la situation est restée presque la même. Où elle s’est peut-être détériorée comme c’était toujours l’habitude. Car en chaque mois, la situation se dégradait davantage. N’est-ce pas que même d’autres villages du territoire de Beni qui n’étaient pas encore touchés par les massacres l’ont été pendant l’état de siège ”, a déclaré Richard Kirimba.
Son évaluation au deuxième niveau porte sur l’attitude des animateurs de ce régime de l’état de siège en territoire de Beni et dans toute la province.
Pour lui, une année après, il a eu quand même des avancées sur le rapprochement des autorités de l’état de siège, comparativement au début de cette mesure.
“C’est vrai qu’au début c’était comme un régime d’intimidation. Mais aujourd’hui, on a quand-même constaté que ces animateurs de l’état de siège se rapprochent maintenant de la population. Le gouverneur tout comme l’administrateur du territoire, on peut maintenant les voir visiter les villages et échanger avec la population « , a-t-il poursuivi.
La société civile regrette, cependant des prorogations qui selon elle, ne sont pas basées sur les résultats du terrain mais sur ”la volonté des décideurs ”.
"État de siège : "Un an de tâtonnements inutiles et de souffrance atroce pour le peuple congolais", (Martin Fayulu) - 06/05/2022
= https://www.7sur7.cd/2022/05/06/etat-de-siege-un-de-tatonnements-inutiles-et-de-souffrance-atroce-pour-le-peuple
Pour Martin Fayulu Madidi, président du Parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), l'état de siège décrété dans deux provinces de l'Est de la République démocratique du Congo, est un tâtonnement inutile.
Ce membre du Présidium de la coalition de l'opposition LAMUKA l'a fait savoir ce vendredi 6 mai 2022 via son compte Twitter.Rappelons par ailleurs que le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a annoncé la tenue prochaine d'une table ronde sur l'état de siège."Etat de siège : Un an de tâtonnements inutiles et de souffrance atroce pour le peuple congolais. La RDC a besoin des institutions légitimes et d’une armée nationale digne de ce nom. Une unité devra être déployée tout au long de nos frontières à l’est du pays", a indiqué Martin Fayulu.
Si pour certains députés de l'Est, l'état de siège sera bientôt levé, le président de la Commission Défense et Sécurité de l'Assemblée nationale, Bertin Mubonzi, pour sa part a confié à 7SUR7.CD qu'il pourra plutôt s'agit d'une requalification de l'état de siège.
Pendant ce temps, l'état de siège a totalisé une année aujourd'hui jour pour jour, depuis son entrée en vigueur le 6 mai 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri. Cette mesure avait été prise par le président Tshisekedi pour mettre fin à l'activisme des groupes armés.
= https://www.radiookapi.net/2022/05/03/actualite/politique/naupess-kibiswa-letat-de-siege-na-pas-apporte-des-gains
"Un an après, quel bilan de l'état de siège en RDC ?
= https://www.dw.com/fr/un-an-apr%C3%A8s-quel-bilan-de-l%C3%A9tat-de-si%C3%A8ge-en-rdc/a-61704202
Cela fait un an ce 6 mai, que le Nord-Kivu et l'Ituri dans l'est de la RDC, sont sous état de siège pour lutter contre les groupes armés.
]
La mobilisation des forces de sécurité et de défense n'a pas pu freiner la violence au Nord-Kivu et en Ituri
L'état de siège, cette mesure phare de Félix Tshisekedi dans le domaine de la sécurité, a déjà été prorogée à 23 reprises. Mais après un an d'état de siège, le niveau de violence n'a pas baissé dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.
Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), au moins 2 563 civils ont été tués par des bandes armées. Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, affirme que cette situation explique l'annonce par le président Félix Tshisekedi de la tenue d'une table ronde sur l'état de siège.
‘"l a estimé qu'il serait nécessaire qu'autour d'une table ronde qu'il va organiser, que le gouvernement, que les députés nationaux, que l'armée et les services de sécurité, se mettent autour d'une table pour proposer les mesures qui vont nous permettre d'aller vers la paix", explique-t-il.
Lire aussi→RDC : quel bilan pour le gouvernement Sama Lukonde ?
Collaboration entre forces de sécurité et population
[
Un village de Beni, en février 2020, après le passage des ADF
La Commission défense de l'Assemblée nationale a dénoncé en septembre dernier une mesure prononcée sans planification d'actions stratégiques, sans un montage financier conséquent et cohérent et sans définition d'objectifs.
Juvénal Munobo, député national élu du Nord-Kivu et rapporteur de la Commission défense à l'Assemblée nationale, estime qu'il faut repenser la stratégie militaire.
Selon lui, il faut "s'assurer que le commandement au Nord-Kivu et en Ituri tient toujours. Au besoin, il faut le changer. Il faut aussi arriver à améliorer, à assainir les relations entre les forces de sécurité et la population parce que sans cette collaboration entre les deux parties ça va être difficile de ramener la paix."
Envisager des approches non militaires
Les dirigeants de la sous-région ont multiplié les rencontres sur la violence dans l'est de la RDC
Les experts estiment que les multiples défaillances de l'appareil sécuritaire congolais sont l'une des causes profondes du conflit dans la partie orientale du pays.
Jean-Jacques Wondo, spécialiste des questions militaires et géostratégiques, pense que la solution ne doit pas être exclusivement militaire.
Pour lui, "il suffit de voir d'autres aspects, comme le dialogue entre communautés, mais aussi le travail au niveau de la région. On a tendance à croire que le Congo produit l'insécurité mais on oublie que c'est une insécurité qui est importée des pays voisins."
Lire aussi→Les pourparlers de paix de Nairobi ont-ils une chance ?
En attendant l'évaluation de l'état de siège, le Baromètre sécuritaire du Kivu note qu'en une année, trois territoires, à savoir Beni dans le Nord-Kivu, Irumu et Djugu en Ituri, ont concentré l'essentiel de la violence contre les civils.
"RDC : Félix Tshisekedi annonce une table ronde sur l'état de siège - 05/05/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/05/05/actualite/securite/rdc-felix-tshisekedi-annonce-une-table-ronde-sur-letat-de-siege
"RDC : la table ronde sur l'avenir de l'état de siège interviendra avant la fin de la session parlementaire en cours (Bertin Mubonzi) - 5 mai 2022
= https://actualite.cd/2022/05/05/rdc-la-table-ronde-sur-lavenir-de-letat-de-siege-interviendra-avant-la-fin-de-la-session
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
Notre Congo est devenu une affreuse mare de sang, des morts et encore des morts tous les jours et notre PR est en vadrouille à travers monts et vallées étrangers. Il a laissé à l'Est un état de siège stérile et des négociations à Nairobi avec les rebelles. Quelle démission génocidaire de la part d'un Chef de l'État toujours en vadrouille par monts et veaux pour étancher sa soif de billets verts comme un vulgaire flambeur ! Ce weekend des rebelles du groupe Codeco ont pris d’assaut un campement de creuseurs d’une mine d'or artisanale à Blankete, un village du territoire de Djugu, à plus de 100 kilomètres de la ville de Bunia. Ils ont pris en étau des creuseurs et leurs membres de famille se disputant, semble-t-il entre factions le contrôle de la mine. et ont causé au moins 50 victimes et des blessés. Jusqu'où, jusque qu'à quand ? Un habitant d'Ituri se demande si le président Tshisekedi y reviendra lorsque tous les habitants d'Ituri auront tous été exterminés ; c'est dire le ressentiment d'un citoyen abandonné par son Etat...
A voir comment fonctionnent nos autorités dans ce pays, on dirait que ces dernières n'ont pas compris ce que tous les Congolais ont déjà intégré : les groupes armés à l'Est sont les ennemis assumés du Congo et agissent en conséquence. L'Etat Congolais se doit en conséquence d'agir avec la fermeté qu'exige la réponse à une branche pourrie, la sectionner pour pouvoir survivre et non l'appâter comme une brebis. Une réponse qui ne peut se conjuguer qu'avec des opérations militaires viables se basant sur une armée forte et dissuasive et non avec des proclamations stériles d'une volonté évasive de à les neutraliser comme continuent à ânonner nos autorités. Du coup on comprend mieux les propos irresponsables de Sieur Alingete, il n'y a pas de guerre au Congo et les dernières rodomontades puériles de la part du gouvernement qui 'ne serait ébranlé par aucune catastrophe'. Idiot va... Plus que narguer l'Etat Congolais la Codeco l'humilie, elle met à nu son impuissance coupable
PS. Aux dernières nouvelles après le massacre d'une cinquantaine de personnes du week-end, au moins 14 civils dont une majorité d'enfants ont été tués lundi dans un camp de déplacés de Lodda près de Fataki en Ituri, toujours par des présumés miliciens du groupe Codeco (mais cette fois sa fraction Codeco-URDPC encore plus barbare), dans le territoire de Djugu. Les violences ont bel et bien décuplé. Et Amnesty International vient d'affirmer dans un récent rapport que "l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri est (aussi ?) utilisé pour écraser la dissidence, que les autorités militaires et policières locales ont utilisé les pouvoirs étendus qui leur ont été conférés au titre de l’état de siège pour réduire au silence les personnes jugées critiques à l’égard de ce dispositif, notamment des députés, des militants pro-démocratie et du personnel d’organisations de défense des droits humains". Question à revisiter ?
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
A voir comment fonctionnent nos autorités dans ce pays, on dirait que ces dernières n'ont pas compris ce que tous les Congolais ont déjà intégré : les groupes armés à l'Est sont les ennemis assumés du Congo et agissent en conséquence. L'Etat Congolais se doit en conséquence d'agir avec la fermeté qu'exige la réponse à une branche pourrie, la sectionner pour pouvoir survivre et non l'appâter comme une brebis. Une réponse qui ne peut se conjuguer qu'avec des opérations militaires viables se basant sur une armée forte et dissuasive et non avec des proclamations stériles d'une volonté évasive de à les neutraliser comme continuent à ânonner nos autorités. Du coup on comprend mieux les propos irresponsables de Sieur Alingete, il n'y a pas de guerre au Congo et les dernières rodomontades puériles de la part du gouvernement qui 'ne serait ébranlé par aucune catastrophe'. Idiot va... Plus que narguer l'Etat Congolais la Codeco l'humilie, elle met à nu son impuissance coupable
PS. Aux dernières nouvelles après le massacre d'une cinquantaine de personnes du week-end, au moins 14 civils dont une majorité d'enfants ont été tués lundi dans un camp de déplacés de Lodda près de Fataki en Ituri, toujours par des présumés miliciens du groupe Codeco (mais cette fois sa fraction Codeco-URDPC encore plus barbare), dans le territoire de Djugu. Les violences ont bel et bien décuplé. Et Amnesty International vient d'affirmer dans un récent rapport que "l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri est (aussi ?) utilisé pour écraser la dissidence, que les autorités militaires et policières locales ont utilisé les pouvoirs étendus qui leur ont été conférés au titre de l’état de siège pour réduire au silence les personnes jugées critiques à l’égard de ce dispositif, notamment des députés, des militants pro-démocratie et du personnel d’organisations de défense des droits humains". Question à revisiter ?
"RDC: le bilan de l'attaque rebelle en Ituri passe à près de 50 morts - 10/05/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220510-rdc-le-bilan-de-l-attaque-rebelle-en-ituri-passe-%C3%A0-pr%C3%A8s-de-50-morts
En République démocratique du Congo (RDC), on en sait un peu plus sur le mobile de l’attaque rebelle dans une mine d’or. La société civile avance désormais un bilan d’une cinquantaine de morts. Il s'agit, selon un communiqué de l’armée congolaise, des pertes en vies humaines intervenues lors des accrochages entre deux factions du groupe rebelle Codeco.
Avec notre correspondant à Kinshasa,Pascal Mulegwa[
Isolée dans une brousse à plusieurs kilomètres des positions militaires, la mine d’or du village de Blankete échappe au contrôle des services étatiques. Des activités minières y sont effectuées en toute illégalité.
Deux factions de la Codeco, dont l’une qui prétend défendre les intérêts de la communauté Lendu et l’autre surnommée Zaïre, réputée proche de la communauté Hema, se disputent le contrôle de cette carrière.« Il y a 29 corps ramenés à la cité de Pluto. Six corps calcinés ont été enterrés sur place », a déclaré à l’AFP Jean-Pierre Bikilisende, bourgmestre de la commune rurale de Mungwalu dans le territoire de Djugu.Dimanche à l’aube, les creuseurs et autres villageois se sont retrouvés entre deux feux. Des dizaines d’entre eux ont perdu la vie, le dernier bilan fait état d'une cinquantaine de morts. Les cases ont été brûlées. On est encore sans nouvelles de plusieurs dizaines de personnes. RFI a joint le coordonnateur de la société civile en Ituri. Dieudonné Lossa Dhekana estime que c’est l’intérêt financier que représente cette mine qui a justifié cette attaque sanglante.Selon la société civile locale, l’armée est intervenue tardivement, ce qui aurait permis aux assaillants d’opérer pendant plusieurs heures."Il y'a plusieurs autres sites miniers dans cette zone [...] Comme ils ne sont pas inquiétés, ils peuvent encore attaquer d'autres sites. Si on peut tuer comme ça les gens [quotidiennement], un jour le président va se réveiller à Kinshasa, il n'y aura plus personne en Ituri.
Dieudonné Lossa Dhekana
L'armée, pour sa part, précise dans un communiqué, que depuis un certain temps, des affrontements ont été observés entre les deux groupes armés dans la zone minière. Et d’ajouter : « aucune communauté ne peut se prévaloir d'assurer sa protection ».
Dans sa communication, l’armée assure que les dispositifs sont mis en place pour renforcer la sécurité dans la région et que « ces actes ignobles ne resteront jamais impunis ».
"RDC: au moins 35 personnes tuées dans l'attaque d'une mine d'or en Ituri - 08/05/2022
= https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20220508-rdc-au-moins-35-personnes-tu%C3%A9es-dans-l-attaque-d-une-mine-d-or-en-ituri
= https://www.radiookapi.net/2022/05/08/actualite/securite/rdc-environ-60-morts-apres-attaque-de-la-coalition-codeco-fpic-djugu
= https://www.radiookapi.net/2022/05/09/actualite/securite/tueries-de-massisi-la-communaute-nyali-kilo-evoque-un-bilan-de-55
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/05/08/attaque-d-une-mine-d-or-artisanale-en-rdc-au-moins-trente-cinq-morts_6125257_3212.html
= https://www.voaafrique.com/amp/au-moins-35-morts-dans-l-attaque-d-une-mine-d-or-en-ituri-(rdc)/6563503.html
"Ituri : l'attaque d'une mine d'or est attribuée à deux groupes armés qui se disputent le contrôle (Armée) - 09/05/22
= https://libregrandlac.com/article/5342/ituri-:-l-attaque-d-une-mine-d-or-est-attribuee-a-deux-groupes-armes-qui-se-disputent-le-controle--armee-
Après les attaques du dimanche, le gouverneur militaire par l'entremise de son porte-parole vient d'éclairer l'opinion sur les auteurs de cette attaque meurtrière en secteur des Banyali Kilo dans la Commune rurale de Mungbwalu en Province de l'Ituri.
D'après un communiqué officiel, Jules Ngongo porte-parole des opérations militaires en Ituri précise que : "des attaques et affrontements entre les groupes armés Zaïre, mouvement d'auto défense et la Milice CODECO en Territoire de Djugu, particulièrement dans la zone minière pour le contrôle des ressources en s’attaquant aux paisibles citoyens du secteur Banyali-Kilo. Ces groupes armés utilisent la paisible population en bouclier humain et opèrent même la nuit."
Et d'ajouter que le Gouverneur militaire le Lt Général Luboya N'kashama Johnny regrette le fait qu'une bonne partie de nos populations aient perdu la vie à cause de la barbarie et des intérêts mesquins de certains fils égarés de l'Ituri : "il y a une carrière de mine d'or qui est exploitée artisanalement à 7 Kms de PLUTO, appelée CAMP BLANQUETE. Deux groupes armés se disputent le contrôle de cette carrière, à savoir " Milices CODECO et Zaïre". Malheureusement, pendant leur sale besogne, certaines personnes se sont retrouvées entre deux feux de ces hors-la-loi et dont plusieurs ont perdu la vie et leurs cases brulées. Le bilan reste à confirmer, les morts et les dégâts matériels" peut-on lire dans ce communiqué.
Il sied de noter que d'après la société civile locale ainsi que le secteur des Banyali Kilo, le bilan reste encore provisoire car les fouillent continuent.
= https://news.un.org/fr/story/2022/05/1119712
= https://www.radiookapi.net/2022/05/09/actualite/securite/ituri-la-monusco-evacue-8-blesses-de-mongwalu-apres-une-attaque-de-la
"RDC : "Le président Tshisekedi reviendra-t-il quand tous les Ituriens auront été massacrés"
= https://afrique.lalibre.be/69952/rdc-le-president-tshisekedi-reviendra-t-il-quand-tous-les-ituriens-auront-ete-massacres/
[bLe massacre perpétré dimanche dans le territoire de Djugu, en Ituri, ajoute de la colère à la colère chez les habitants de cette province meurtrie.[/b]
La milice de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) a encore frappé ce dimanche 8 mai aux abords de la mine d’or Camp Blanquette, dans territoire de Djugu, alors que l’état de siège décrété par le président Félix Tshisekedi dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu, célébrait son premier anniversaire.
« Un bébé de 4 mois et une femme » figurent parmi les morts. « Ce bilan est provisoire, puisqu’il y a d’autres civils tués dont les corps ont été jetés dans des trous d’orpaillage et plusieurs autres civils sont portés disparus. La fouille se poursuit« , ajoutait dimanche Jean-Pierre Bikilisende, qui regrettait : « Camp Blanquette est érigé dans la forêt, loin de la position militaire la plus proche. L’intervention est donc arrivée avec un peu de retard. »
Ce lundi, Dieudonné Lossa Dhekana, le coordonateur de la société civile de l’Ituri, dresse un bilan encore plus terrible. « Il y a au moins 50 morts et près de 100 personnes kidnappées. Ce lundi matin, on a dû ajouter quatre décès sur cette liste; en effet, sur les 7 blessés qui ont été transférés à l’hôpital général de Mungwalu, quatre ont succombé ce 9 mai au matin ».
M. Lossa Dhekana, comme d’autres personnes contactées en Ituri, s’inquiète de la violence de ces dernières attaques du Codeco qui surviennent « alors que le président de la République a annoncé la tenue d’une table ronde pour mettre fin à l’état de siège. Faut-il s’attendre à une nouvelle flambée de violence ? La situation s’était un peu apaisée après le passage du Premier ministre mais depuis l’annonce du président, la violence redouble. C’est très inquiétant mais il faut maintenir le cap et mettre fin à cet état de siège qui n’a apporté aucune réponse à la violence que nous connaissons ici.
« Remplacer les militaires »
Dans l’Ituri, la population en appelle au départ de tous les militaires en poste avant ou pendant l’état de siège. « Il faut renvoyer tous ces hommes. Il y a trop de connexions entre les militaires et les rebelles », explique un jeune activiste, Christophe Matumona. « Tant que ces militaires resteront en place, il n’y a rien à attendre de positif », enchaîne M. Lossa Dhekana qui termine : « Si rien ne change, s’il n’y a pas plus de mobilisation à Knshasa, le peuple d’Ituri sera exterminé. Le président de la République reviendra-t-il ici quand tous les Ituriens auront été massacrés ? Je ne sais pas s’il sera à l’aise dans ce type de scénario… »
"RDC : comment Félix Tshisekedi juge l’état de siège - 9 mai 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1344863/politique/rdc-comment-felix-tshisekedi-juge-letat-de-siege/
Au cours d’une réunion, le 4 mai, avec le gouvernement et les députés des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, le président a dressé un bilan sévère de la mesure, avant de convoquer une table ronde dans les prochains jours.
Voilà exactement un an que Félix Tshisekedi a pris cette mesure exceptionnelle. Manque de préparation, dépassements budgétaires et complicités internes avec les groupes armés… L’état de siège est régulièrement dénoncé, notamment par les députés nationaux des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri....
"État de siège en RDC : Félix Tshisekedi a-t-il tenu ses promesses ?
= https://www.jeuneafrique.com/1342663/politique/etat-de-siege-en-rdc-felix-tshisekedi-a-t-il-tenu-ses-promesses/
""Le Potentiel : « Nouveau massacre en Ituri : les miliciens CODECO narguent Kinshasa » - 10/05/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/05/10/actualite/revue-de-presse/le-potentiel-nouveau-massacre-en-ituri-les-miliciens-codeco
"RDC : le massacre des civils à Massasi n’ébranlera en rien la détermination du gouvernement à ramener la paix -de 09/05/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/05/09/actualite/securite/rdc-le-massacre-des-civils-massasi-nebranlera-en-rien-la-determination
Le gouvernement congolais indique, dans une brève communication publiée ce lundi 9 mai sur le compte Twitter du ministère de la Communication et Médias, que le massacre des civils à Massasi n’ébranlera en rien sa détermination à ramener la paix.
« Le gouvernement a appris avec tristesse le massacre de plusieurs dizaines des compatriotes ce dimanche à Djugu. Il tient à présenter ses condoléances aux familles des victimes et leur rassure de son appui indéfectible pour surmonter cette dure épreuve », indique le gouvernement.
« Le Gouvernement précise que cet énième acte barbare et lâche des terroristes CODECO sur des populations innocentes n’ébranlera en rien sa détermination à ramener la paix. Tous les réfractaires à la pacification de cette partie du pays subiront la force », promet le gouvernement congolais.
Une soixantaine de civils ont été tués dimanche 8 mai par des miliciens de la CODECO associés à ceux de la Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) dans la localité de Massasi à 92 kilomètres au nord-ouest de Bunia dans le territoire de Djugu (Ituri). Selon le chef coutumier de cette entité, les victimes sont en majorité des orpailleurs. Il parle également d’une trentaine de blessés, qui sont admis dans des structures sanitaires de la place. La MONUSCO promet d’évacuer certains blessés graves vers Bunia pour des soins appropriés.
Ce drame a eu lieu vers 4 heures du matin, alors que les victimes, dont de nombreux orpailleurs, dormaient encore et d’autres revenaient de leurs carrières minières.
Selon le chef du secteur de Banyali-Kilo, Innocent Matukadala, ces miliciens armés de fusils et de machettes, venus de Kodulu, Andisa, Matoro et Digene, ont envahi cette localité minière en tirant des coups de feu dans toutes les directions.
Il indique qu’ils se sont introduits dans des maisons d’habitation, avant de mettre le feu dans toute la localité. Dans cette confusion, environ soixante personnes ont été lâchement abattues et d’autres calcinées par le feu.
Entre-temps, plusieurs sources affirment que les recherches se poursuivent toujours dans a localité de Massasi pour retrouver d’autres corps qui seraient sous les décombres
"Nouveau massacre en Ituri : Les miliciens Codeco narguent Kinshasa - 9 mai 2022
= https://lepotentiel.cd/2022/05/09/nouvelle-massacre-en-ituri-les-miliciens-codeco-narguent-kinshasa/
"La Codeco envoie un mauvais signal à la Table ronde - 10/05/2022
= https://www.forumdesas.net/2022/05/la-codeco-envoie-un-mauvais-signal-a-la-table-ronde/
* 48 personnes tuées avec plusieurs corps calcinés, l’état de siège à l’épreuve des résultats !
Quarante-huit personnes, essentiellement des civils, ont été tuées le dimanche 8 mai à Djugu, en province de l’Ituri, dans une attaque attribuée aux miliciens de la CODECO (Coopérative pour le développement du Congo). Selon la radio Top Congo qui a livré cette nouvelle, en prenant le soin de citer des sources locales, plusieurs corps des victimes, dont des femmes et des enfants, ont été calcinés. Mais jusqu’hier lundi, aucun chiffre n’a encore été avancé en termes de bilan officiel, du côté des autorités provinciales et nationales.
Joint au téléphone par la consœur, le député national ADD, Jackson Ausse Afingoto, élu de la circonscription d’Irumu dans la province de l’Ituri, s’est dit offusqué et même ahuri par ce énième massacre à Djugu. Il dit ne pas comprendre que ce territoire devienne depuis plusieurs années (2017?), le ventre mou de la province de l’Ituri, à cause de l’insécurité permanente, consécutive à l’activisme de nombreux groupes armés.
Les dents serrées, cet élu du peuple appelle, non seulement à la prise en charge des obsèques des victimes par le Gouvernement central, mais aussi et surtout, à des enquêtes sérieuses pour déterminer les circonstances et les auteurs de cette énième attaque des populations civiles.
Selon ce même député national, les enquêtes préconisées doivent être accompagnées des opérations militaires de grande envergure. Objectif : traquer les auteurs de ce nouveau carnage des civils sans aucun moyen de défense. « Trop, trop« , gronde Jackson Ausse Afingoto qui déplore le fait que cette partie de la province de l’Ituri, devienne la cible privilégiée des opérations meurtrières des miliciens Codeco!
Les quarante-huit personnes tuées le dimanche dernier – encore qu’il s’agissait d’un bilan provisoire- viennent ainsi allonger la liste déjà très longue des victimes des massacres commis par les miliciens Codeco à Djugu. Rien qu’au cours du premier semestre de l’année en cours, le bilan de l’activisme de la Codeco est noir. Le 1er février dernier, des éléments de cette milice avaient égorgé à la machette, plus de 50 personnes dont 15 enfants, dans un camp de déplacés appelé « Plaine Savo », à 3 Km de la localité de Bule.
« L’attaque avait eu lieu vers 21h00-22h00« , avait expliqué en son temps à la presse, Jean-Richard Dhedda Lenga, chef de la chefferie de Bahema Badjere. « Plaine Savo » est un site qui abritait plus de 24.000 personnes ayant fui les violences dans le territoire de Djugu en 2019. A ce jour, le bilan de quarante-huit personnes tuées le dimanche dernier, porte ainsi à près de 100 personnes, le total de personnes tuées depuis le début de cette année, dans les attaques de la CODECO en Ituri. Précisément, dans le territoire de Djugu.
MAUVAIS SIGNAL A LA TABLE RONDE?
L’Ituri, tout comme la province voisine du Nord-Kivu, est placé sous état de siège depuis le mois de mai dernier. Une année après, cette mesure exceptionnelle qui donne pleins pouvoirs à l’armée et à la Police, semble encore bien loin de mettre fin aux exactions des groupes armés. Bien au contraire.
Au sein de la classe politique, en l’occurrence le Parlement, les avis sont diamétralement opposés sur ce régime d’exception décrété dans ces deux provinces du Nord-est et de l’Est de la RD Congo. On retrouve d’un côté, des députés nationaux et sénateurs, pour la majorité originaires des deux provinces, qui tiennent mordicus à la levée de cette mesure, au motif que l’état de siège n’a pas donné les résultats escomptés.
Par contre, un autre groupe de parlementaires est celui qui soutient la thèse de requalification ou de poursuite de l’état de siège dans cette partie du pays. Les partisans de cette thèse estiment que les défis sécuritaires à relever sont encore énormes. Ainsi, pour concilier les deux thèses, le Président Tshisekedi a jugé opportun, l’organisation d’une table ronde avec les acteurs clef, aux fins de lever une ultime option concertée. On devra donc, soit mettre fin au régime militaire dans l’Ituri et le Nord-Kivu, Soit le maintenir jusqu’à neutraliser le dernier repaire des groupes armés actifs dans la région.
Même si aucune précision de date de la tenue de cette table-ronde n’est encore donnée à ce jour, la Ministre d’Etat, ministre de la Justice et gade des sceaux, Rose Mutombo, de passage le jeudi dernier au sénat, avait annoncé que cette réunion pourrait se tenir incessamment. Concrètement, avant la clôture de la session ordinaire en cours au Parlement. Autrement dit, avant le 15 juin prochain.
Ainsi qu’on peut le constater, le massacre de 48 personnes, le dimanche dernier à Djugu, est donc perpétré, justement au moment où l’on s’apprête à tenir la table ronde préconisée par le Président Félix Tshisekedi, comme voie royale de tordre, tant soit peu, le cou à l’insécurité dans l’Est de la RD Congo. Mauvais augure ? En tout cas, nombre d’analystes y croient fermement.
D’ores et déjà, nombreux sont également, des observateurs qui considèrent cette énième entreprise criminelle attribuée aux miliciens Codeco, comme un très mauvais signal envoyé à l’initiative de Fatshi. Dès lors, si cette rencontre peut être le bon chemin à suivre pour, finalement, ramener une paix durable en Ituri et au Nord-Kivu, l’atteinte des objectifs pourrait se révéler un nouveau défi. Surtout au cas où les vrais protagonistes n’y participeraient pas. Sauf si les acteurs politiques tapis dans l’ombre et qui entretiennent ces différents groupes armés, jouaient franc jeu. Certes, la paix se gagne. Mais une véritable paix se négocie.
Quoi que l’on dise, sans minimiser les opérations militaires menées sur le terrain, depuis déjà une année, des observateurs avertis pensent que les massacres à répétition, des populations civiles dans l’Ituri, mettent néanmoins, l’état de siège à l’épreuve des résultats.
S’agissant de la table ronde annoncée, les mêmes observateurs se demandent pourquoi on n’avait pas commencé par là, avant d’envisager le régime d’exception en vigueur dans les deux provinces concernées?
DJUGU, CIBLE PRIVILEGIEE DE LA CODECO
La Codeco est un groupe prétendant défendre les intérêts de la communauté Lendu, et attaque principalement la communauté sœur-ennemie Hema, accusée d’avoir été bien servie sous la gestion du RCD-ML, ancien mouvement rebelle soutenu par Kampala. Depuis plusieurs années, Djugu est l’un des territoires de l’Ituri particulièrement touchés par des violences attribuées aux différentes factions de la Codeco qui visent, notamment, des camps de déplacés abritant des milliers de villageois chassés de leurs habitations par de précédentes attaques.
On rappelle qu’entre fin novembre et début décembre 2021, le baromètre de sécurité du Kivu (KST) avait dénombré dans la même région, environ 123 tués en huit jours seulement. Notamment, dans des camps de déplacés. Frontalière de l’Ouganda, la province de l’Ituri est également affectée par les violences attribuées aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF).
Il s’agit des forces négatives centrifuges ougandaises, considérées comme les plus meurtrières des multiples groupes armés qui écument l’Est de l’immense territoire de la RD Congo depuis plus d’un quart de siècle.
Toujours en ce qui concerne la recherche de la paix en Ituri, il y a lieu de rappeler que début mars denier, des leaders des communautés Lendu et Hema, avaient décidé de mutualiser leurs efforts pour que le calme revienne définitivement dans cette province.
Dans une déclaration commune, le 1er mars à Bunia, les deux parties avaient demandé à leurs respectifs de cesser de servir les intérêts sordides de tous les tireurs de ficelles tapis l’ombre.
Réunis dans une assemblée générale extraordinaire, sous la facilitation de la coordination de la Société civile provinciale, les deux camps avaient évoqué la sempiternelle problématique de cohabitation pacifique et de fréquentation de leurs membres.
Pour ces leaders des deux communautés, les responsabilités étaient partagées dans la recherche de solutions à l’insécurité devenue endémique dans la province. Aussi, avaient-ils exhorté les populations locales, à dénoncer tous ceux qui bâtissent leurs fortunes sur le sang des centaines de civils innocents. Pourvu que cet appel soit entendu ! Grevisse
"Situation sécuritaire, questions socioéconomiques, etc./Sénat : Bahati saisi par les Députés, Sénateurs et Notables d’Uvira - 9/05/2022
= https://laprosperiteonline.net/2022/05/09/a-la-une/situation-securitaire-questions-socioeconomiques-etc-senat-bahati-saisi-par-les-deputes-senateurs-et-notables-duvira/
"Lésés ! - 9 mai 2022
= https://laprosperiteonline.net/2022/05/10/rasoir/leses/
"RDC : au moins 14 civils tués dans un camp des déplacés
= https://afrique.lalibre.be/69984/rdc-au-moins-14-civils-tues-dans-lattaque-dun-camp-des-deplaces/
Au moins 14 civils ont été tués lundi dans un camp de déplacés en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, par des présumés miliciens du groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), a indiqué mardi un groupe d’experts. « Au moins 14 civils ont été tués au camp de déplacés de Lodda, près de Fataki » dans le territoire de Djugu en Ituri ce lundi. « Les Codeco-URDPC sont soupçonnés », a affirmé sur twitter le Baromètre sécuritaire de Kivu (KST), qui dispose d’experts dans cette région.
« Les miliciens Codeco sont venus vers 21H00, ils ont attaqué simultanément le site des déplacés à Lodda et le camp des militaires vers Fataki » distant de 9 km, a déclaré à l’AFP Jules Tsuba, président de la société civile du territoire de Djugu.
Selon M. Tsuba, les deux attaques ont fait 15 morts dont un militaire mais « la majorité des victimes sont des enfants ». Dans des clichés envoyés à l’AFP, on compte au moins 9 corps d’enfants qui baignent dans le sang, étalés à même le sol.
« Ce bilan est encore provisoire, c’est choquant de voir les enfants coupés à la machette », a ajouté M. Tsuba.
Le Codeco-URDPC (Union de révolutionnaires pour la défense du peuple congolais) est une fraction de ce groupe armé (Codeco) structuré autour d’une secte religieuse.
Cette milice prétend défendre les membres de la communauté Lendu contre la communauté rivale Hema et contre les forces de sécurité,. Il est considéré comme un des groupes les plus meurtriers de l’est congolais.
= https://actualite.cd/2022/05/10/rdc-nouveau-massacre-de-civils-dans-un-camp-de-deplaces-en-ituri
"L’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri utilisé pour écraser la dissidence, selon Amnesty - 10 mai 2022
= https://afrique.lalibre.be/69975/letat-de-siege-au-nord-kivu-et-en-ituri-utilise-pour-ecraser-la-dissidence-selon-amnesty/
L’état de siège instauré par les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) dans les provinces orientales du Nord-Kivu et de l’Ituri depuis mai 2021 a été utilisé pour écraser la dissidence, affirme un rapport publié mardi par l’organisation de défense des droits humains Amnesty International. Ce dispositif avait été mis en place par le président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo afin de lutter contre les groupes armés locaux et étrangers qui sévissent dans la région.
Toutefois, Amnesty International constate dans le rapport « RDC: la Justice et les libertés en état de siège au Nord-Kivu et en Ituri » que le nombre de victimes civiles dues au conflit armé dans la région a plus que doublé en une année, passant de 559 à 1.261 personnes.
L’ONG souligne en outre que les autorités militaires et policières locales ont utilisé les pouvoirs étendus qui leur ont été conférés au titre de l’état de siège pour réduire au silence les personnes jugées critiques à l’égard de ce dispositif, notamment des députés, des militants pro-démocratie et du personnel d’organisations de défense des droits humains. « Deux militants des droits humains ont été tués par les forces de sécurité et des dizaines d’autres placés en détention arbitraire pour des motifs fallacieux », dénonce Amnesty.
Au moins trois journalistes auraient également été tués au Nord-Kivu et en Ituri, selon l’organisation Journalistes en Danger (JED), qui œuvre pour la protection des journalistes dans le pays.
Par ailleurs, le recours à des tribunaux militaires pour poursuivre et juger les civils, procédé illégal au regard du droit international, a entraîné des dizaines d’arrestations arbitraires. « Les juridictions militaires n’avaient pas la capacité de faire face à une telle hausse du nombre des affaires portées devant elles. Cette situation a provoqué une augmentation considérable du nombre de personnes en détention provisoire en attente de leur procès et une détérioration supplémentaires des conditions de détention », déplore l’ONG.
Amnesty International plaide pour la libération immédiate de toutes les personnes détenues arbitrairement et demande au président Tshisekedi de « lever toutes les restrictions en matière de droits humains » et de « définir un calendrier précis de sortie » de l’état de siège.
L’état d’urgence, décrété le 3 mai 2021 et prévu pour une période de 30 jours a été prolongé 22 fois depuis lors.
Le Nord-Kivu et l’Ituri, provinces de l’est congolais, sont le théâtre de conflits armés depuis les années 1990. Ils se sont intensifié ces dernières années, entraînant la mort de près de 7.380 civils entre 2017 et 2020, selon le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), qui dispose d’experts dans les zones de ces violences.
= https://actualite.cd/2022/05/10/rdc-pour-amnesty-international-letat-de-siege-au-nord-kivu-et-en-ituri-porte-atteinte
"
"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
Y'a-t-il un pilote dans l'avion du pays ou devons-nous continuer à subir le sort d'un voyage à la merci de tous les vents ?
Notre Chef de l'État sans la moindre honte ni scrupule désigné notre Armée et notre Police co-auteurs de l'insécurité dans l'Est du pays ; cherchez l'erreur ! En sa qualité de Magistrat suprême garant du bon fonctionnement des institutions et Commandant suprême de l'Armee et de la Police, on dirait qu'il se moque de lui-même ; une démission coupable inacceptable ! Il nous avait déjà servi ce refrain : nos forces de sécurité sont une mafia organisée sans vraisemblablement n'avoir été capable de l'éradiquer. Jusqu'où, jusque quand ???
Notre Chef de l'État sans la moindre honte ni scrupule désigné notre Armée et notre Police co-auteurs de l'insécurité dans l'Est du pays ; cherchez l'erreur ! En sa qualité de Magistrat suprême garant du bon fonctionnement des institutions et Commandant suprême de l'Armee et de la Police, on dirait qu'il se moque de lui-même ; une démission coupable inacceptable ! Il nous avait déjà servi ce refrain : nos forces de sécurité sont une mafia organisée sans vraisemblablement n'avoir été capable de l'éradiquer. Jusqu'où, jusque quand ???
"Est du pays : Félix Tshisekedi désigne l’armée et la police comme co-auteurs de l'insécurité - 10.05.2022
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-104531_est_du_pays_felix_tshisekedi_designe_l_armee_et_la_police_comme_co_auteurs_de_l_insecurite.html
"Insécurité à l’Est : « Notre armée et la police y sont pour quelque chose » (Félix Tshisekedi) - 10 mai 2022
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/05/10/insecurite-a-lest-notre-armee-et-la-police-y-sont-pour-quelque-chose-felix-tshisekedi.html/108545/?fbclid=IwAR23c_HF5yEynUgczU4qqTo_cZvREiAo1wlrBqqvQ6wOcMV1M-se44GRMPY&=1
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"RDC : Félix Tshisekedi exhorte les militaires au front à plus de courage et d’abnégation - 18/02/2022 - 0
= https://www.radiookapi.net/2022/02/18/actualite/securite/rdc-felix-tshisekedi-exhorte-les-militaires-au-front-plus-de-courage
"RDC : Félix Tshisekedi reconnaît "certaines complicités" dans l'Ituri (Vidéo)
= https://afrique.lalibre.be/69998/rdc-felix-tshisekedi-reconnait-certaines-complicites-dans-lituri/
"Vous, Collègues députés de l'Est, quittez les groupes armés" (Mboso)
= https://afrique.lalibre.be/59541/rdc-le-president-de-lassemblee-demande-aux-deputes-de-lest-de-quitter-les-groupes-armes/
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ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
L’état de siège un échec annoncé, l’armée Congolaise ataviquement impuissante, la force militaire régionale, une vieille recette qui n’a jamais marché… Il reste un problème politique pour le président Tshisekedi qui a mission régalienne de protéger son territoire, ses habitants et leurs biens qui n’y arrive pas. Un problème pour lui peut-être aussi parce qu’il a choisi l’état de siège comme une martingale rapide et comme à son habitude n’a pas suffisamment préparé sa mise en œuvre. Un échec prévisible parce que nous sommes en face d’une conflictualité qui brasse des protagonistes internes et étrangers aux agendas souvent contradictoires, en face d’une insécurité autrement plus complexe à laquelle la seule voie militaire ne suffit pas d’apporter la solution.
Un échec de l’état de siège aujourd’hui patent avec deux fois plus de morts au Nord-Kivu et en Ituri et avec une armée dont le président a lui-même dit que c’était une mafia contre laquelle il ne s’est pas vraiment attaqué, jusque-là et peut-être encore longtemps comme il continue à s’en plaindre. Un état de siège qui échoue parce que la solution militaire ne suffit pas à faire face une conflictualité autrement plus complexe avec des multiples protagonistes internes et externes dont les intérêts sont souvent contraires à ceux de la Nation Congolaise.
Bref avec l’état de siège on recycle de vieilles solutions qui ont toujours échoué là, ou si j’ai compris, il nous
faudrait des réformes profondes de gouvernance au Congo même dans divers domaines mais aussi dans les pays voisins qui sont difficiles à obtenir parce qu’elles bousculent les intérêts des uns et des autres parmi les principaux décideurs …
Question : saura-t-on un jour en finir avec ses violences, quand, comment et par qui. Croyez-vous que cela est possible avec un Tshisekedi au Congo tel qu’il nous apparaît, avec un Kagame au Rwanda, un Museveni en Ouganda en parrains rusés de la sous-région ?
Tokende tozonga na mboka na biso tout tourne à la capacité du pouvoir à bien gérer ce pays et que notre PR se complaise sans honte et scrupules à se défausser sur des collaborateurs civils ou militaires et sur des services qu'il est censé diriger et contrôler est une catastrophe, un mauvais indicateur sur la bonne gestion du pays ; il faut que ça change, il nous faut une autre gouvernance pour avancer !!
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #[/quote]
Un échec de l’état de siège aujourd’hui patent avec deux fois plus de morts au Nord-Kivu et en Ituri et avec une armée dont le président a lui-même dit que c’était une mafia contre laquelle il ne s’est pas vraiment attaqué, jusque-là et peut-être encore longtemps comme il continue à s’en plaindre. Un état de siège qui échoue parce que la solution militaire ne suffit pas à faire face une conflictualité autrement plus complexe avec des multiples protagonistes internes et externes dont les intérêts sont souvent contraires à ceux de la Nation Congolaise.
Bref avec l’état de siège on recycle de vieilles solutions qui ont toujours échoué là, ou si j’ai compris, il nous
faudrait des réformes profondes de gouvernance au Congo même dans divers domaines mais aussi dans les pays voisins qui sont difficiles à obtenir parce qu’elles bousculent les intérêts des uns et des autres parmi les principaux décideurs …
Question : saura-t-on un jour en finir avec ses violences, quand, comment et par qui. Croyez-vous que cela est possible avec un Tshisekedi au Congo tel qu’il nous apparaît, avec un Kagame au Rwanda, un Museveni en Ouganda en parrains rusés de la sous-région ?
Tokende tozonga na mboka na biso tout tourne à la capacité du pouvoir à bien gérer ce pays et que notre PR se complaise sans honte et scrupules à se défausser sur des collaborateurs civils ou militaires et sur des services qu'il est censé diriger et contrôler est une catastrophe, un mauvais indicateur sur la bonne gestion du pays ; il faut que ça change, il nous faut une autre gouvernance pour avancer !!
"État de siège en RDC : un "échec prévisible" selon Thierry Vircoulon - 13.05.2022
= http://afrikarabia.com/wordpress/etat-de-siege-en-rdc-un-echec-previsible-selon-thierry-vircoulon/
Après un an de l'état de siège, le niveau de violence a augmenté au Nord-Kivu et en Ituri. Selon les chiffres du baromètre de sécurité de Kivu (KST), il y'a deux fois plus de morts depuis l'instauration de cette mesure dans l'Est de la RDC. Pour le chercheur associé à l'IFRI, Thierry Vircoulon, l'état de siège n'est qu'un recyclage de mesures strictement militaires qui ont toutes échoué depuis 30 ans. Et en l'absence des résultats, "l'échec de l'état devient un véritable problème politique pour Félix Tshisekedi".
Afrikarabia : Chaque semaine, les massacres se poursuivent au Nord-Kivu et en Ituri alors que ces deux provinces sont placées en état de siège depuis mai 2021. Comment expliquer cet échec ?
Thierry Vircoulon (1) : C’est un échec qui était prévisible. L’état de siège consistait à transférer le pouvoir des civils aux militaires alors que l’on sait très bien que l’armée congolaise fait partie du problème. Ensuite, on sait qu’il n’y a pas de solution strictement militaire au problème de la conflictualité dans l’Est de la RDC. Les différents gouvernements congolais, et pas uniquement celui de Félix Tshisekedi, ont toujours mis en avant une réponse militaire à l’insécurité au Congo alors que la question est beaucoup plus complexe que cela. C’est un mirage qui est entretenu depuis longtemps pour tous les gouvernants congolais.
Afrikarabia : La stratégie du tout-militaire n’est pas suffisante pour éradiquer les groupes armés de l’Est du pays ?
Thierry Vircoulon : Les campagnes militaires dans les Kivu ont toutes échoué et démontrent que la réponse militaire n’est pas la bonne. On pense aux opérations conjointes « Umoja Wetu », « Amani leo » ou « Sukula I et II ». Toutes ces opérations militaires qui ont été menées sous Joseph Kabila n’ont produit aucun changement. Nous avons été très étonné de voir que le gouvernement Tshisekedi pensait réussir en recyclant ces solutions uniquement militaires.
Afrikarabia : Pourquoi les opérations militaires ne fonctionnent pas contre les groupes armés en RDC ?
Thierry Vircoulon : La conflictualité dans l’Est du Congo est beaucoup plus complexe qu’un simple face à face et un antagonisme entre des groupes armés et l’armée congolaise. Cela fait 30 ans que ça dure et toutes les analyses le montrent.
Afrikarabia : Alors que les résultats de l’état de siège se faisaient attendre, le président Tshisekedi a autorisé l’armée ougandaise à intervenir sur le sol congolais pour traquer les groupes armés, et notamment les ADF. Quel bilan peut-on en tirer ?
Thierry Vircoulon : Le résultat, c’est que les ADF ont été simplement repoussés plus loin, même si leurs bastions ont été détruits. Ils se sont juste enfoncés un peu plus dans la forêt, notamment dans le Sud de l’Ituri. Il n’y a aucune victoire sur les ADF, qui sont toujours bien présents et qui restent un groupe armé très meurtrier. Mais là aussi, cet échec était prévisible puisqu’il s’agit d’un recyclage de ce qui avait été fait du temps de Joseph Kabila. Ce n’est pas la première fois que les Congolais autorisent leurs voisins à mener des opérations militaires contre les groupes armés. Cela avait le cas contre les ADF en 2015, mais aussi contre les FDLR, lorsque le gouvernement de Joseph Kabila avait autorisé le Rwanda à intervenir. Le recours aux pays voisins pour éradiquer les groupes armés n’est pas nouveau, et a déjà montré que c’était un échec.
Afrikarabia : A Nairobi, les pays de la région ont souhaité que Kinshasa puisse dialoguer avec les groupes armés. Faut-il négocier avec ces groupes ?
Thierry Vircoulon : Là encore, je renvoie au passé. Cela a déjà été fait. Ce qui est fascinant, c’est que la politique qui est menée actuellement n’est qu’un recyclage de celle qui a déjà été menée. La conférence de paix de Goma en 2008 était déjà une grande palabre avec les groupes armés et avait abouti à des accords de paix. Des accords qui n’ont, bien sûr, jamais été respectés. Je serais très surpris si un accord était signé à Nairobi… et qu’il soit respecté ! Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas négocier, mais on voit bien que l’insécurité à l’Est est un problème de gouvernance au Congo, mais aussi chez ses voisins. Ce n’est pas en utilisant simplement la carotte et le bâton que l’on va mettre fin à cette conflictualité. Il y a des réformes de gouvernance importantes à faire, et qui n’ont jamais été faites, parce que ce n’est pas l’intérêt des gouvernants. Il faut être clair. On ne mettra pas fin à l’insécurité dans l’Est du Congo sans réforme de l’armée congolaise
Afrikarabia : Pour quelles raisons cette réforme des FARDC n’a jamais été faite ?
Thierry Vircoulon : Tout simplement parce que les gouvernements ont peur des réactions du haut commandement militaire.
Afrikarabia : Qu’entend-on par réforme de l’armée et réforme de la gouvernance ?
Thierry Vircoulon : Dernièrement, des organisations de la société civile congolaises disaient qu’il y avait des liaisons dangereuses et troubles entre les élus des Kivu et les groupes armés. De même, il y a des liaisons troubles et dangereuses entre les militaires congolais et les groupes armés. Et pour être complet, il faudrait rajouter les hommes d’affaires. C’est cet ensemble, ce nexus, qu’il faut déconstruire.
Afrikarabia : Peut-on avoir une stratégie commune avec des groupes armés aussi différents que les ADF, le M23 ou la Codeco ?
Thierry Vircoulon : Il y a en effet plusieurs catégories de groupes armés. Ils sont à peu près 120 dans l’Est de la RDC actuellement. Il y a ceux qui sont d’origine étrangère, et ceux qui sont purement congolais, et qui restent les plus nombreux. Les groupes d’origine étrangère sont ceux qui focalisent le plus d’attention et qui permettent aux groupes congolais d’avoir une justification et une raison d’être. Il y a aujourd’hui une focalisation militaire sur les ADF. Avant c’était sur les FDLR. Ces groupes sont toujours là, incrustés dans le paysage congolais. Et on peut remarquer que les discussions de Nairobi n’ont pas inclus le M23 et les ADF, qui sont des problématiques différentes.
Afrikarabia : A Nairobi, les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), dont la RDC vient de devenir membre, évoquent la possible création d’une force militaire régionale pour combattre les groupes armés. Est-ce que cela peut changer la donne à l’Est ?
Thierry Vircoulon : Encore une fois, c’est le recyclage d’une idée qui a déjà été mise en oeuvre, et qui s’appelait la FIB, la Brigade d’intervention rapide. Cette force avait été montée contre le M23 par la Tanzanie, le Malawi et l’Afrique du Sud. A cette époque, on allait chercher des pays de la SADC pour composer cette force régionale qui a mené à la défaite du M23. Maintenant, on se tourne vers les pays d’Afrique de l’Est. En 2013, la cible de la FIB était de combattre le M23. Nous verrons quels seront les pays qui composeront cette force régionale et quels groupes armés seront leurs objectifs ?
Afrikarabia : Vous voulez dire qu’en fonction des pays contributeurs de cette future force régionale, les objectifs seront différents ?
Thierry Vircoulon : Je pense que tous les groupes armés ne seront pas l’objectif de cette brigade. Il faut se souvenir qu’en 2008, au moment des accords de paix de Goma, il y avait une quarantaine de groupes armés dans les Kivu. Aujourd’hui, il y en a plus de 120. La situation ne s’est pas améliorée, elle s’est gravement détériorée.
Afrikarabia : Un rapport de la commission de défense de l’Assemblée nationale a dénoncé le manque de planification et de préparation de l’état de siège. Cette mesure d’exception n’est-elle pas qu’un simple outil politique et de communication pour Félix Tshisekedi ?
Thierry Vircoulon : C’est une réponse politico-militaire au moment où la décision a été prise, mais maintenant cela devient un véritable problème politique pour Félix Tshisekedi. Il y a une forte pression des élus d’Ituri et du Nord-Kivu, qui se font l’écho du mécontentement populaire, pour demander la levée de l’état de siège. Ces mêmes élus ont même boycotté des séances de l’Assemblée nationale pour que le président change de position. Félix Tshisekedi se retrouve maintenant sous forte pression politique pour mettre fin à cet état de siège, ou l’allégé. Cette mesure s’est retournée contre lui.
Afrikarabia : Faut-il sortir de l’état de siège comme le demandent les élus de l’Est ?
Thierry Vircoulon : L’état de siège ne sert à rien. Surtout lorsque l’on voit le dernier rapport d’Amnesty International qui explique que les personnes qui contestent l’état de siège sont arrêtées et violentées
"Exclusif- Jean-Jacques Wondo : « Un an après, l’état de siège est un échec patent » – Jeanric Umande - 10 mai 2022
= https://ouragan.cd/2022/05/exclusif-jean-jacques-wondo-un-an-apres-letat-de-siege-est-un-echec-patent/
Une année après l’instauration de l’état de siége dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ( 06 mai 2021 – 06 mai 2022 ), Ouragan.cd a interrogé Jean-Jacques Wondo, le spécialiste des questions militaires et géostratégiques.
Dans cet entretien de plus d’une heure, l’essayiste congolais, réputé pour ses analyses et ses recherches sécuritaires pointues sur la RDC et la région des Grands Lacs, a été tranchant sur le bilan de la mesure phare du président Tshisekedi. « L’état de siège est un échec patent, une année après ».
M. Wondo rappelle selon le rapport du Baromètre sécuritaire du Kivu que les massacres ont augmenté comparativement à la période précédant la mise en œuvre de cette mesure. Pour lui, la décision de décréter l’état de siège a été prise dans la précipitation mais surtout dans l’ignorance quasi totale des contours juridiques et militaires. Dans sa réflexion, l’auteur de deux ouvrages intéressants sur l’armée congolaise explique que la détérioration de la situation actuelle est due à la défaillance opérationnelle, tactique et morale des unités déployées au Nord-Kivu et en Ituri, à cause de plusieurs problèmes. L’expert des questions sécuritaires ajoute que la modicité du budget militaire de la RDC ne permet pas de soutenir les opérations militaires d’envergure. A ses yeux, le problème est à la fois systémique, sociologique, militaire, politique, géopolitique, diplomatique régionale et de la gouvernance sécuritaire en général qui nécessite d’autres approches et surtout la volonté politique ferme des autorités du gouvernement central.
Le chercheur associé au GRIP (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité) basé à Bruxelles pense que le dialogue entre communautés est l’une des pistes complémentaires à exploiter pour aboutir à une cohabitation pacifique pérenne des populations locales. Sans mâcher les mots, l’écrivain congolais avertit que la mise en place d’une force régionale se ferait au détriment des intérêts de la RDC et en faveur des intérêts géoéconomiques de ses voisins qui lorgnent depuis 1996 sur les richesses du Congo. « Seule la réforme pragmatique et solide des FARDC reste à mon sens le seul remède pour permettre un début de sécurisation et de pacification de l’Est du pays », a-t-il insisté.
A haute voix, il martèle que le seul dialogue possible avec le M23 est militaire. Il faut le neutraliser une fois pour toute. Derrière ce groupe soutenu par le Rwanda, insunie-t-il, se cache le stratagème de maintenir la RDC dans une une configuration militaire et géopolitique qui a sous-tendu l’invasion du Zaïre en 1996-1997.
Diplômé des sciences sociales et militaire de l’Ecole royale militaire belge (ERM), Wondo appelle le président Tshisekedi à profiter de la table ronde qu’il compte organiser pour établir un plan de sortie de l’état de siège. Sans moyens, les résolutions de cette table ronde risquent d’être non appliquées, comme par le passé, a-t-il souligné.
M. Jean-Jacques Wondo, vous êtes spécialiste des questions militaires et géostratégiques. Une année déjà aujourd’hui (06 mai 2022) depuis que l’état de siège a été décrété le 06 mai 2021, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Selon vous, cette mesure du président Félix Tshisekedi a changé la donne sur le terrain comme l’affirme le gouvernement ?
Jean-Jacques Wondo : L’état de siège a été décrété le 6 mai 2021 dans le but de mettre fin à l’insécurité qui règne dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Malheureusement, une année après son lancement, la mesure n’a pas permis de produire les résultats escomptés. Au contraire, la situation sécuritaire dans les deux provinces s’est nettement dégradée au point que les armées de la région décident d’intervenir en RDC pour tenter d’endiguer cette insécurité tentaculaire en amont de leurs frontières.
Au Parlement, la mesure a été prorogée à 23 reprises mais pourtant le niveau de violence n’a pas baissé dans les deux provinces sous état de siège. Le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), indique dans un rapport qu’au moins 2.563 civils ont été tués par des bandes armées pendant cette période. Qu’est-ce qui peut expliquer cet état de choses ?
Effectivement, les massacres ont augmenté comparativement à la période précédant la mise en œuvre de l’état de siège, selon le monitoring du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) du GEC. Cela donne une indication suffisante sur l’efficacité ou non de cette mesure. Plusieurs choses peuvent expliquer cette situation. D’abord, sur le plan légal et constitutionnel, et j’ajouterais même sur le plan doctrinal militaire, l’état de siège est un régime exceptionnel et temporaire, mettant en place une réglementation qui confie à une autorité militaire la responsabilité du maintien de l’ordre public et de l’administration d’un pays ou d’une partie de son territoire confrontée à une menace sécuritaire très grave et imminente, c’est-à-dire à un péril imminent et sérieux pour la nation ou les territoires concernés auquel seule une intervention ultime des forces de défense et de sécurité peut faire face. Or, ces conditions préalables devant inciter les autorités à décréter l’état de siège n’étaient pas vraiment réunies au moment de la prise de décision de cette mesure. Il y a donc eu, au départ, un mauvais casting ou une mauvaise compréhension de cette notion juridiquement et militairement bien cadrée.
Par ailleurs, en tant que mesure exceptionnelle, entraînant notamment les restrictions des droits et libertés fondamentaux des citoyens, les opérations de l’état de siège, sont censées être limitées dans le temps. Or, la mesure se prolonge quasi systématiquement sans une évaluation approfondie de son efficacité, au point de la banaliser. Ce qui distord l’essence même de cette mesure, dite exceptionnelle, au risque de la dévoyer de ses objectifs militaires vers d’autres objectifs politiques et électoraux à moyen et long termes. On l’a vu par exemple récemment lors d’une allocution publique du gouverneur militaire de l’Ituri, le général Johnny Luboya, s’en prenant publiquement à l’ancien gouverneur civil, Jean Bamanisa, dans un langage politicien dont le style laisse à désirer. Un discours public aux relents de règlement de comptes politiques là où on attend de lui de travailler plutôt sur l’endiguement de l’insécurité dans cette province.
On peut retenir aussi que la décision de décréter l’état de siège a été prise dans la précipitation et l’impréparation, mais surtout dans l’ignorance quasi totale des contours juridiques et militaires qui motivent et encadrent cette mesure. D’ailleurs, le rapport parlementaire sur l’état de siège de septembre 2021 note également le manque de préparation dans la mise en œuvre de cette mesure.
Ensuite, selon plusieurs informations recoupées auprès des sources militaires, il n’y a pas eu pratiquement de remplacements des unités, souvent mises en cause ; lesquelles ont été, d’ailleurs, déployées dans les provinces placées en état de siège depuis plusieurs années. Seul un demi-bataillon commando de 200 hommes environ, venu de Kinshasa, a été envoyé dans le secteur opérationnel de l’Ituri, et quelques centaines d’éléments récemment formés à Kisangani.
Selon certains documents et informations en notre possession, les gouverneurs militaires disent à leur hiérarchie à Kinshasa qu’ils semblent être dépassés par l’évolution inquiétante de la situation sécuritaire actuellement dans leurs provinces respectives, par manque d’effectifs militaires nécessaires pour contrer les groupes armés et protéger la population en même temps. Leurs rapports récurrents à la haute hiérarchie politique et militaire sont restés sans réponse adéquate des évènements actuels. Il n’est pas exclu qu’ils soient tentés de démissionner pour ne pas porter sur leur dos le poids de l’échec de l’état de siège.
Enfin, cette détérioration de la situation est due à la défaillance opérationnelle, tactique et morale des unités déployées au Nord-Kivu et en Ituri, à cause entre autres des problèmes suivants :
- le commandement des troupes reste défaillant. Sur le terrain, on constate aussi une juxtaposition des structures de commandement parallèles. Les unités qui opèrent dans le secteur dépendent sur le plan opératique du commandant du secteur opérationnel et sur le plan administratif du commandant de la 34ème région militaire, voire du commandant de la 3ème zone de défense. Chaque structure dispose de ses propres responsables des renseignements (S2) qui traitent les informations de manière cloisonnée. Sur le terrain, on assiste souvent à des conflits de compétence entre les différents responsables des structures militaires susmentionnées. La plupart se disputent les moyens alloués aux opérations. Ce qui impacte négativement la conduite des opérations.
- Les faiblesses et les dysfonctionnements structurels et opérationnels de l’armée et de son commandement impactent négativement la conduite des opérations.
- Le problème de complicités internes au sein de l’armée et la passivité des troupes au combat demeurent non résolus, tout comme la collusion entre certains officiers/commandants de l’armée et des services de sécurité avec les milices de leurs communautés d’origine. En mars dernier, 5 militaires dont 3 officiers ont été arrêtés en Ituri pour la vente d’armes et munitions de guerre à la milice CODECO.
- Les ressources financières et les moyens logistiques sont insuffisants, à défaut d’être inappropriés et obsolètes. Et lorsqu’ils sont dégagés, ils sont détournés par les officiers. En juillet 2021, six militaires dont cinq officiers supérieurs et un sous-officier ont été arrêtés et accusés de détournement de fonds alloués aux opérations dans le secteur opérationnel SOKOLA 1 grand Nord, au Nord-Kivu.
Le président de la République a émis l’idée d’une table ronde pour évaluer l’état de siége et de décider de la suite. Faut-il lever cette mesure comme l’exige une partie de la société civile ?
Personnellement, la situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri ne requiert pas nécessairement la mise en place d’un état de siège qui reste une mesure exceptionnelle et adaptée à des préalables bien définis. D’ailleurs, le fait que la situation sécuritaire générale dans ces deux provinces s’enlise, est un indicateur pertinent qui plaide pour son arrêt. L’état de siège n’a pas seulement permis de juguler un tant soit peu l’insécurité dans des provinces, mais il a aussi instauré des complications administratives dans ces deux provinces au point de polariser les esprits sur le terrain. On a noté, par exemple, plusieurs actes de tracasserie administrative causés par des hommes en armes dans les deux provinces concernées. Le nombre d’actes de violations des droits humains dans les deux provinces est fortement en croissance depuis le lancement de l’état de siège. Les restrictions des droits et libertés garantis par la population commencent à exacerber les populations locales qui se croient en zone sous occupation militaire. Je pense que les sociétés civiles provinciales locales qui connaissent bien la situation, n’ont pas tort de plaider pour son arrêt.
Peut-on parler d’un échec de l’état de siège, quand on sait que la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale avait dénoncé en septembre dernier une mesure prononcée sans planification d’actions stratégiques, sans un montage financier conséquent et cohérent et sans définition d’objectifs ?
Tout-à-fait. Il ne faut pas mâcher les mots. L’état de siège dans son évolution actuelle est un échec patent. Et le rapport de la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale a été très clair et pertinent dans l’analyse et l’évaluation de cette mesure prise dans l’impréparation et sans planification opérationnelle conséquente. Ce rapport a même repris plusieurs écueils à sa réussite que nous avions relevés précédemment dans nos analyses. Le ministère de la Défense a d’ailleurs démontré noir sur blanc, chiffres à l’appui, la modicité du budget militaire de la RDC qui ne permet pas de soutenir les opérations militaires. Le budget militaire de la RDC est insignifiant, soit environ 295.500.000 dollars pour 2021, en très nette baisse par rapport aux années précédentes. L’armée de la RDC ne dispose pas de loi de programmation militaire censée fixer des prévisions budgétaires pluriannuelles pour sa modernisation et sa montée en puissance. Les soldes des militaires et leurs primes sont modiques, souvent détournées par la hiérarchie. Ce qui entraîne une démotivation des troupes au combat.
M. Wondo, faut-il repenser la stratégie militaire comme le soutient le député Juvénal Munubo, rapporteur de la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale ?
La stratégie militaire est une composante de la stratégie générale. Dans mon livre sur les armées au Congo-Kinshasa, disponible sur Amazon, je la définis comme étant l’art, pour un État, de concevoir l’utilisation et la mise en œuvre des ressources de sa puissance pour atteindre par l’usage de la force ou par la menace de l’usage de la force armée les objectifs politiques et diplomatiques qu’il s’est fixés. Ce niveau s’intéresse en particulier à la préparation et à la conduite de la guerre. En effet, le niveau stratégique est l’échelon de conception, de planification et de direction suprême des opérations militaires, de déploiement et d’emploi des forces selon une vision politique et sécuritaire bien déterminée. Cela se décline généralement sous forme de doctrine militaire. Or la RDC n’a pas aujourd’hui une doctrine stratégique militaire bien étoffée, adapter aux types de menaces auxquelles le pays est constamment confrontées depuis trois décennies. Cela se traduit concrètement par une bonne réforme de l’armée et du secteur de sécurité (RSS). Or, toutes les réformes initiées dans ce domaine sont restées inachevées et infructueuses. Le rapport de la commission parlementaire sur l’état de siège recommande d’ailleurs au gouvernement de définir une politique nationale de sécurité avec toutes ses composantes dont la composante « Forces de sécurité » et ce dans un schéma de plan de réforme de la sécurité adaptée et revisitée par une loi de programmation à soumettre au Parlement et de définir une vision sécuritaire globale s’articulant autour des Forces armées pour résoudre l’insécurité dans l’Est de la RDC .
Pourquoi vous plaidez pour un dialogue entre communautés pour résoudre les vrais problèmes de l’insécurité ?
Il nous faut une approche holistique pour résoudre l’insécurité dans cette partie du pays. La seule réponse militaire, quoique indispensable, ne suffit pas. Le problème est à la fois systémique, sociologique, militaire, politique, géopolitique ou diplomatique régionale et de la gouvernance sécuritaire en général qui nécessite d’autres approches et surtout la volonté politique ferme des autorités du gouvernement central. En ce sens, le dialogue entre communautés est une des pistes complémentaires à exploiter pour aboutir à une cohabitation pacifique pérenne des communautés locales. En effet, la situation de l’Est de la RDC nécessite une analyse approfondie qui tienne compte de tous les facteurs étiologiques, endogènes et exogènes, de la crise sécuritaire qui secoue cette partie de la RDC depuis trois décennies.
Et au niveau régional, qu’est-ce qui doit être fait pour mutualiser les efforts afin de mettre définitivement fin à l’insécurité qui écume cette partie de la République, tenant compte qu’il y a beaucoup de groupes armés étrangers sur le sol congolais ?
Je pense qu’il faut d’abord un dialogue franc et sincère entre les autorités de la région. Comme je l’ai dit récemment ailleurs, on a souvent tendance à croire que le Congo produit l’insécurité mais on oublie que c’est une insécurité qui est d’abord, à la base, importée des pays voisins. Notre diplomatie doit s’émanciper de la tutelle régionale et être capable à inviter et à impliquer tous les pays de la région dont les rebelles se trouvent en RDC à procéder aux dialogues politiques internes dans leurs pays respectifs avec ces groupes politico-rebelles, mais aussi en activant également le mécanisme de suivi de l’accord d’Addis-Abeba et le le mécanisme conjoint de vérification des frontières institué dans le cadre de la Conférence internationale régionale des Etats des Grands Lacs (CIRGL). On peut aussi mettre en place d’autres mécanismes d’échange de renseignements militaires et sécuritaires au niveau des frontières sans nécessairement aboutir à des opérations conjointes dès lors que notre armée n’est pas encore bien réformée pour agir à égal niveau opérationnel avec les armées de la région.
Doit-on accélérer la mise en place de la force régionale décidée tout récemment au mini-sommet de Nairobi ?
L’armée ougandaise est déjà présente en RDC depuis fin novembre. Quel est le résultat concret de ces opérations menées tambour battant à ses débuts. Les rapports du GEC et des groupes de la société civile sont assez éloquents à ce sujet. Une telle mise en place se ferait au détriment des intérêts de la RDC et en faveur des intérêts géoéconomiques de ses voisins qui lorgnent depuis 1996 sur les richesses du Congo. Seule la réforme pragmatique et solide des FARDC reste à mon sens le seul remède pour permettre un début de sécurisation et de pacification de l’Est du pays. Les opérations multinationales régionales conjointes devront cesser un jour mais tant que la RDC n’aura pas ses propres forces de défense et de sécurité capables d’assurer l’intégrité territoriale nationale, la sécurité des personnes et des biens, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Or sur ce registre des réformes du secteur de la sécurité, les autorités politiques congolaises restent aphones et sans volonté politique apparente, au-delà des discours non suivis d’actions concrètes.
Faudra-t-il épargner les groupes armés présents au dialogue de Nairobi y compris le M23 ?
Un principe sacro-saint militaire dit que dès que un militaire se rebelle contre sa nation, il n’a plus sa place dans l’armée. Je pense que dialoguer avec le M23 n’a aucun sens car derrière ce groupe soutenu par le Rwanda, se cache le stratagème de maintenir la RDC dans une une configuration militaire et géopolitique qui a sous-tendu l’invasion du Zaïre en 1996-1997.
Par contre, une certaine opinion pense que discuter avec ceux qui ont tué et pillé est la meilleure approche pour stopper totalement cette spirale de violence ?
Le seul dialogue possible avec le M23 est militaire. Il faut le neutraliser une fois pour toute. Mais, il faut également réformer l’armée congolaise afin de lui permettre de développer une doctrine militaire qui lui permette d’agir au-delà de nos frontières. La spirale de la violence peut aussi prendre fin par la mise en place des mécanismes de justice transitionnelle en appuyant le plaidoyer du Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, pour la mise en application du Rapport Mapping (2010) par la création notamment d’un tribunal pénal international pour la RDC. La justice, aux côtés des options militaires, communautaires et diplomatiques, est une arme efficace pour mettre fin à la spirale de la violence. Ici aussi, on ne sent pas de volonté politique des autorités politiques. Enfin, le président Tshisekedi doit profiter de la table ronde qu’il compte organiser pour établir un plan de sortie de l’état de siège. Le problème se situe au niveau de l’engagement politique de mettre les moyens qu’il faut pour rendre l’armée performante et de prendre d’autres mesures judiciaires et diplomatiques fortes. Sans moyens, les résolutions de cette table ronde risquent d’être non appliquées, comme par le passé.
"RDC : Félix Tshisekedi cherche-t-il à contrôler la Cour constitutionnelle ? - 12/05/2022
= https://www.jeuneafrique.com/1345733/politique/rdc-felix-tshisekedi-cherche-t-il-a-controler-la-cour-constitutionnelle/
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #[/quote]
ndonzwau
Re: REVENONS A L'ETAT DE SIEGE, OU EN EST-IL, OU EN SOMMES-NOUS AU NORD-KIVU ET EN ITURI ? PAS D'EFFET POSITIF VISIBLE, DISENT DES OBSERVATEURS ATTENTIFS !
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"RDC: plus de 15 000 civils massacrés ces 15 dernières années au Nord–Kivu et en Ituri - 24/05/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220524-rdc-plus-de-15-000-civils-massacr%C3%A9s-ces-15-derni%C3%A8res-ann%C3%A9es-au-nord%E2%80%93kivu-et-en-ituri
Plus de 15 000 civils ont été tués ces 15 dernières années dans le territoire de Beni, au Nord–Kivu, ainsi qu'à Irumu et Mambasa en Ituri, des zones sous l'influence du groupe armé Forces démocratiques alliés (ADF) d'origine ougandaise. C'est le contenu d'un rapport parlementaire dévoilé ce lundi à Kinshasa par deux députés de la majorité présidentielle,Tembos Yotama et Mbenzé Mbusa.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
De 2008 à 2012, les massacres ont été de moindre intensité, soit 1% des 15 500 victimes recensées ces dernières années. Puis entre 2013 et 2018, les compteurs ont explosé jusqu’à plus de 8 000 morts, selon le rapport. Le document d’un millier de pages souligne que certaines localités ont été visitées par l'ADF à de nombreuses reprises en une année. « En 2020 par exemple, 989 attaques ont été enregistrées dans 280 agglomérations, explique le député Mbusa Mbenze. Ces attaques ont causé 2 695 victimes. En 2021, 1019 attaques ont été enregistrées et elles ont fait 4 428 victimes. »
Chose rare, le rapport comporte les noms de toutes les victimes, ainsi que des images. Il pourrait donc servir comme preuve devant la justice. « Plus le temps passe, plus on oublie, nous rappelle le député Tembos Yotama. Mais au moins, aujourd’hui, dans la zone sous le joug des ADF (ou présumés ADF), si on cherche les 15 000 personnes, on peut les trouver dans ce rapport. On peut identifier leurs adresses parce qu’un jour, il faudrait que justice soit faite. »
Le tiers des 15 000 victimes ont été enregistrées en 11 mois d’état de siège dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, et à Irumu et Mambasa dans l’Ituri. Une mesure exceptionnelle instaurée depuis plus d'un an, que les auteurs du rapport, bien qu’issus de la majorité au pouvoir, contestent.
"RDC: au moins 20 morts dans une attaque des ADF en Ituri - 17 mai 2022
= https://afrique.lalibre.be/70077/rdc-au-moins-20-morts-dans-une-attaque-des-adf-en-ituri/
Au moins 20 civils ont été tués la semaine dernière en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, dans une attaque attribuée aux rebelles ADF (Forces démocratiques alliées), a-t-on appris lundi de sources concordantes. Selon Dieudonné Malangay, vice-président de la société civile de la « chefferie » (entité administrative) de Walese Vonkutu, l’attaque a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi à Monge, dans le village Idohu. « Un rescapé m’a dit avoir compté 30 corps », a précisé M. Malangay, interrogé depuis Bunia, chef-lieu de l’Ituri.
Faute de pouvoir accéder au site de l’attaque pour des raisons de sécurité, la Croix-rouge locale n’a pas pu confirmer ce bilan, tout en disant avoir été informée du « massacre d’au moins 30 » personnes.
Une source onusienne a également souligné que toutes les informations en provenance de la région n’avaient pu être vérifiées mais, a-t-elle indiqué, « le bilan serait de 30 morts ».
Le baromètre sécuritaire du Kivu (KST), qui dispose d’experts dans les régions troublées de l’est de la RDC, a quant à lui annoncé dans un tweet qu' »au moins 20 civils » avaient été tués au village Monge le « mercredi 11 mai ». « 25 civils ont aussi été pris en otages », poursuit le KST, qui ajoute que « les ADF sont soupçonnés ».
Le territoire d’Irumu, dans le sud de l’Ituri, est situé à la frontière avec la province du Nord-Kivu.
La région, en proie aux violences de groupes armés depuis plus de 25 ans, est la cible de fréquentes attaques sanglantes du groupe ADF, présenté par l’organisation jihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale.
Depuis fin novembre, après des attentats en Ouganda dont les ADF ont été accusées, l’armée ougandaise mène contre ce groupe rebelle une opération dans l’est de la RDC, conjointement avec l’armée congolaise.
L’Ituri et le Nord-Kivu sont depuis un an sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a remplacé l’administration civile par l’armée et la police mais n’est pas parvenue jusqu’à présent à ramener la paix.
"Nord-Kivu : Les FARDC repoussent une attaque des hommes armés assimilés aux militaires rwandais à Kibumba et Buhumba - 24/05/2022
= https://lepotentiel.cd/2022/05/24/nord-kivu-les-fardc-repoussent-une-attaque-des-hommes-armes-assimiles-aux-militaires-rwandais-a-kibumba-et-buhumba/
Le coordonnateur de la société civile locale parle d'au moins &( bombes qui ont été larguées à partir du Rwanda sur le sol congolais et avance le bilan provisoire d'un civil blessé par les éclats des bombes et transféré à l'hôpital pour soins....
"Ituri : Les ADF se réorganisent et installent 8 bastions pour planifier des attaques à Irumu (CRDH) - 25 mai 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/05/25/ituri-les-adf-se-reorganisent-et-installent-8-bastions-pour-planifier-des-attaques-a-irumu-crdh.html/109255/
Dans leur retranchement, fuyant les offensives militaires, les ADF continuent à se réorganiser et planifier des attaques ciblées contre les civils. Ils ont installé, affirme la CRDH, une organisation des droits humains, au moins huit bastions dans les différentes localités de la chefferie de Walesse Vonkutu, dans le territoire d’Irumu, en province de l’Ituri.
D’après les informations livrées par la Radio Okapi, ce groupe armé planifie des attaques contre la population locale, qui vit dans une psychose. Ces constats ont été faits, depuis plus d’une semaine, par les sources de sécurité et l’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH).
Dans son rapport sécuritaire, la CRDH insiste que ces rebelles armés ont érigé leurs bastions dans les localités de Mutweyi, Kasoko, Bekembela, Carrière, Apakolu, Ntume, Kazaroho et Monge.
« C’est depuis le 13 mai dernier que des mouvements de ces ADF sont constatés dans ces entités. D’autres se regroupent chaque matin dans les concessions agricoles de Kahehero et Mboliedavers Ndimo et Idohu. Dimanche dernier, ils ont tué une personne à Ntume et pris en otage une dizaine d’autres habitants », a souligné la CRDH.
Cette ONDDH redoute, cependant, de l’intensification des violences par ces rebelles dans la zone, où il n’y a pas la présence des FARDC. Cette présence des rebelles des ADF empêche la population d’accéder aux champs. Certains habitants s’apprêtent déjà à quitter la région pour se mettre à l’abri des attaques de ces rebelles.
Contacté par Radio Okapi, le porte-parole de l’armée en Ituri se réserve pour le moment de tout commentaire, à ce sujet. Cependant, il demande à la population de faire confiance à son armée.
"RDC: des combats au nord de Goma, près du Rwanda, le M23 soupçonné - 25 mai 2022
= https://afrique.lalibre.be/70263/rdc-des-combats-au-nord-de-goma-pres-du-rwanda-le-m23-soupconne/
Des combats ont éclaté mardi matin à une vingtaine de km au nord de Goma, chef-lieu de la province troublée du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, au lendemain d’accusations rwandaises contre l’armée congolaise, a-t-on appris de sources locales. Certaines de ces sources affirment que des rebelles du M23 (« Mouvement du 23 mars »), en conflit avec l’armée dans cette province frontalière du Rwanda et de l’Ouganda, ont attaqué une position militaire. D’autres accusent « des Rwandais » d’avoir participé aux combats.
Selon des témoignages d’habitants, des tirs d’armes lourdes ont été entendus à partir de 03H00 dans le groupement de Buhumba et ses environs en territoire de Nyiragongo, dans la zone du massif des Virunga autour du mont Mikeno, région connue pour ses gorilles de montagne.
« Une position des FARDC (armée congolaise) a été attaquée », les villageois se sont enfuis, certains prenant la direction de Goma, d’autres allant vers le Rwanda, a déclaré Olivier Nzabonimpa, président de la société civile du groupement Buhumba. Selon lui, plusieurs villages – Rubiranga, Lurimba, Gombera, Tchegera… – « se sont vidés de leurs habitants ».
Boniface Kagumyo, bourgmestre de la commune de Kibumba, une des localités touchées, a accusé les rebelles du M23 d’être à l’origine de l’attaque dans cette zone de Buhumba où, selon lui, les militaires ne sont pas déployés en grand nombre.
« Ce sont des Rwandais qui ont attaqué les FARDC (…) Il y a deux blessés parmi les civils », a de son côté déclaré Augustin Mirere, chef de la localité de Rubiranga, également ciblée.
Lundi, le Rwanda a affirmé que plusieurs civils avaient été blessés par des tirs de roquettes de soldats congolais à la frontière avec la RDC, et appelé à une « enquête urgente » sur cet incident.
Kinshasa n’a pas réagi à ces accusations.
Les Nations unies avaient accusé dimanche le M23 d’avoir « délibérément » attaqué des Casques bleus dans le territoire congolais voisin de Rutshuru.
Le M23 est une ancienne rébellion tutsi vaincue en 2013 par les forces armées de RDC et réapparue en fin d’année dernière. Elle reproche aux autorités de Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.
Les relations entre Kinshasa et Kigali sont tendues depuis le génocide au Rwanda en 1994 avec l’arrivée massive en RDC de Hutus rwandais accusés d’avoir massacré des Tutsis durant le génocide.
Depuis, le Rwanda a été régulièrement accusé par Kinshasa d’incursions au Congo et de soutien à des groupes armés dans l’est du pays.
"RDC : les combats entre les FARDC et le M23 se poursuivent à Kibumba qui se vide de sa population - 25 mai 2022
= https://actualite.cd/2022/05/25/rdc-les-combats-entre-les-fardc-et-le-m23-se-poursuivent-kibumba-qui-se-vide-de-sa
Les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du mouvement du 23 mars (M23) se poursuivent dans la région de Kibumba, à une trentaine de Km de Goma, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Nombreux habitants qui ont résisté lors des combats de mardi sont également obligés de vider le milieu. Ils sont présentement à Kibati, à Kanyaruchinya, dans une partie de Majengo et d'autres sont déjà dans des familles d'accueil à Goma. Le trafic entre Goma et Rutshuru est coupé au niveau de Kibumba. Tous les camions qui devaient se rendre dans la partie Nord de Goma sont bloqués au niveau de Kanyaruchinya.Les autorités locales affirment que les FARDC poursuivent l'ennemi dans la région de Kibumba.« Je viens de quitter parce qu'il y a des affrontements là bas. Il y a les insurgés qui se battent avec les FARDC, nous obligeant de sortir de notre habitat naturel. Présentement, je suis à Kanyaruchinya. La population est en alerte. Il y avait des échanges des tirs depuis 5 heures du matin, vers le parc des Virunga dans la partie Nord. Présentement, au niveau de 3 antennes, au niveau de la colline qui surplombe le village Kingarame, il y avait vraiment des échanges de feu. Je pense que les rebelles ont même déjà conquis certaines localités. C'est maintenant que je vois le renfort de nos troupes. Peut être que celà pourra renforcer notre rang » témoigne Joseph Murisi, infirmier titulaire du centre de santé Kibumba joint par ACTUALITE.CD sur son chemin de refuge.Mardi, le porte parole du secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola2, le lieutenant colonel Njike Kaiko Guillaume a indiqué que l’armée réplique justement aux attaques de ses positions dans la région par l'ennemi qui reste à identifier.« Le combat se poursuit. L'ennemi a une fois de plus attaqué une de nos positions à Kibumba. Les forces armées sont là. L'armée poursuit l'ennemi. On peut pas laisser l'ennemi se pavaner chez nous » a brièvement réagi le commissaire supérieur principal Jean-Marie Malosa, administrateur du territoire adjoint de Nyiragongo.Au sujet de l’infiltration des militaires de Rwanda defense forces (RDF), en réplique aux obus de l’armée congolaise qui seraient tombés lundi sur le sol rwandais, le lieutenant colonel Njike Kaiko Guillaume affirme que l’armée loyaliste travaille encore en vue d'identifier l’ennemi.« Il y eu attaque de l'une de nos positions de Kibumba à 3h (de mardi) mais au moment où nous vous parlons, les Forces armées de la République démocratique du Congo ont déjoué cette attaque et nous sommes à Kibumba. La situation est sous contrôle de l'armée loyaliste. Des détonations qui se font entendre, ces la riposte farouche des FARDC. La population doit garder son calme et laisser son armée travailler. L'armée est là et la population n'a rien à craindre. Nous avons le devoir de sécuriser notre population » a dit à ACTUALITE.CD le lieutenant colonel Njike Kaiko Guillaume.
Le Rwanda a affirmé lundi que plusieurs civils ont été blessés par des tirs de roquettes de soldats congolais à la frontière avec la République démocratique du Congo, et appelé à une "enquête urgente" sur cet incident.
"Caricature: RDC-Rwanda, nouvelles tensions!
= https://actualite.cd/2022/05/25/caricature-rdc-rwanda-nouvelles-tensions
"Le masque intégral M23 - 25/05/2022
= https://www.forumdesas.net/2022/05/le-masque-integral-m23/
Une hydre ? Le M23 en a l’air. Donnée le plus officiellement du monde pour décapitée, la rébellion pro Kigali sait relever la tête. A croire qu’elle compte plusieurs têtes ! Reste à savoir surtout si le M23 existe vraiment militairement.
La très longue jurisprudence des guerres de rapine, assorties de rébellions business dans l’Est de la RDC, renseigne que les vrais belligérants avancent souvent masqués lorsqu’ils ne procèdent pas par des leurres. De sorte que l’Armée congolaise se bat souvent contre des moulins à vent alors que les vrais ennemis sont invisibles à l’œil nu.
Du RCD au M23 en passant par le CNDP, le modus operandi est quasiment le même. Derrière des marionnettes, des… marionnettistes. Seulement, ces derniers et leurs mentors ont imposé leurs éléments de langage de sorte que plus personne n’ose nommer les choses. Or, prévenait fort justement Albert Camus, mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. C’est exactement en ces termes que se pose l’équation dans l’Est de la RDC.
Depuis les origines de la tragédie qui sévit et se vit dans la partie orientale du pays avec le Kivu comme épicentre, tout le monde en connaît les principaux agents causaux. Personne n’ignore que le M23, comme ses sinistres devanciers, ne sont que des masques. Mais, par quête de longévité au pouvoir sans finalement vrai pouvoir pour certains, par carriérisme appelé pudiquement réalisme pour d’autres et même par affairisme pour d’autres encore, les pouvoirs rd congolais d’hier et d’aujourd’hui s’enferment dans le piège de ceux pour qui la guerre obéit à des objectifs géostratégiques incompatibles avec l’unité et l’intégrité de la RDC.
Moralité : même la ligne accommodante (vu du monde anglo-saxon et des voisins) suivie par le Président Tshisekedi est loin de produire les résultats attendus pas les Congolais. Parce que, précisément à rebours de Kinshasa où la pétition de principe le dispute à la bonne foi à l’état pur, les vrais détenteurs de l’agenda dans les Grands-Lacs -puissances occidentales et leurs technostructures, Kigali, Kampala…) travaillent à l’émasculation à dose homéopathique de la RDC. Une guerre d’usure dans la guerre dont la finalité est de faire admettre in fine la mutualisation de l’Est comme un mal pour un bien. En fait, de mutualisation, il est question de mutilation territoriale.
Autrement, comment comprendre que, malgré le trésor de diplomatie déployé par Félix-Antoine Tshisekedi sur fond d’ouverture tous azimuts à tous les voisins « problématiques » de l’Est, les lignes ne bougent toujours pas? Bien au contraire, les rébellions-écrans, à l’instar du M23, continuent d’opérer et de se replier dans leurs bases-arrières naturelles.
C’est une fois de plus à la frontière rwandaise -Gikeri- que les rebelles du Mouvement du 23 mars se sont recroquevillés ! Repli stratégique révélateur si besoin en est encore.
"RDC: Affrontements entre M23 et FARDC avant la reprise des négociations - 20/05/2022 -
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220520-rdc-affrontements-entre-m23-et-fardc-avant-la-reprise-des-n%C3%A9gociations
La situation était tendue jeudi 19 mai dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu. Les affrontements ont repris entre les combattants du M23 et les FARDC. Le bilan n’est pas encore connu. Ce nouvel affrontement entre les deux camps intervient trois semaines après la fin de la première étape de la négociation initiée à Nairobi, au Kenya, sous la conduite de la présidence kényane.
Avec notre correspondant à Kinshasa,Patient Ligodi
Selon le porte-parole de l’Armée dans la région, les unités des forces loyalistes étaient en patrouille dite « de combat » dans la zone de Kabasanza quand elles ont été attaquées, les hommes de Sultani Makenga, chef militaire du M23, se trouvant à Runyoni lors de l’attaque.
Le M23 dément et accuse les FARDC d’avoir en premier pilonné ses positions à Gasina, Rushari et Runyoni. Jusqu’en fin de journée jeudi, des tirs à l’arme lourde étaient entendus dans la zone. Ces combats interviennent au moment où Kinshasa tente de relancer les échanges directs avec les groupes armés dans le cadre du processus dit de Nairobi.
Émissaires
Des émissaires dont des représentants de la présidence congolaise et l’ambassadeur du Kenya en poste à Kinshasa ont été dépêchés en Ituri et dans les deux Kivu pour rencontrer les délégués des rebelles, milices et autres mouvements armés.
Mercredi 17 mai, ils étaient à Goma. L’aile du M23 dirigée par Sultani Makenga et Bertrand Bisimwa n’était pas associée à ces discussions. Ce qui laisse présager l’absence, dans ces conditions, de ce groupe à la deuxième étape de discussions directes avec les groupes armés prévue en juin dans la capitale kenyane.
"Rutshuru : reprise des combats entre M23 et FARDC à Nyarubara et Runyoni - 19/05/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/05/19/actualite/securite/rutshuru-reprise-des-combats-entre-m23-et-fardc-nyarubara-et-runyoni
"Affrontements à Kibumba : des tenues et munitions non identifiées récupérées, la RDC va saisir le mécanisme conjoint de vérification des frontières - 25 mai 2022
= https://actualite.cd/2022/05/25/affrontements-kibumba-des-tenues-et-munitions-non-identifiees-recuperees-la-rdc-va
= https://actualite.cd/2022/05/25/rdc-accrochages-sur-plusieurs-fronts-entre-larmee-et-le-m23"Ituri : les FARDC lancent les traques contre les miliciens CODECO dans la plaine du lac Albert à Djugu - 25 mai 2022
= https://actualite.cd/2022/05/25/ituri-les-fardc-lancent-les-traques-contre-les-miliciens-codeco-dans-la-plaine-du-lac
"Le Rwanda dénonce des tirs en provenance de RDC et exige une « enquête urgente » - 24 mai 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1349153/politique/le-rwanda-denonce-des-tirs-en-provenance-de-rdc-et-exige-une-enquete-urgente/
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/05/23/securite-larmee-rwandaise-accuse-les-fardc-davoir-bombarde-sur-le-territoire-rwandais.html/109192/
"RDC: à quand la fin des massacres dans l'Est? - 18.05.2022
= https://www.dw.com/fr/massacre-ituri-rdc-adf/a-61831458
Au moins 20 personnes ont perdu la vie dans la province de l’Ituri située dans le nord-est du pays. Cette attaque est attribuée aux Forces démocratiques alliées qui sévissent au Nord-Kivu.
Selon le vice-président de la société civile de la "chefferie" (entité administrative) de Walese Vonkutu, l'attaque a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi à Monge, dans le village Idohu. Un rescapé dit avoir compté 30 corps.
Le territoire d'Irumu, dans le sud de l'Ituri, est situé à la frontière avec la province du Nord-Kivu.En proie aux violences de groupes armés depuis plus de 25 ans, la région est la cible de fréquentes attaques du groupe ADF, présenté par l'organisation Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale.Baromètre sécuritaire du Kivu
@KivuSecurity
Au moins 20 civils ont été tués au Village #Monge près de #Ndimo (territoire d'#Irumu, #Ituri) mercredi 11 mai. Vingt-cinq civils ont aussi été pris en otages. Les #ADF sont soupçonnées. #RDC
Les populations de cette partie de la RDC répètent souvent leur exaspération face à la détérioration du contexte sécuritaire.Des jeunes ont ainsi manifesté à Mambasa (à 165 kilomètres au sud-ouest de Bunia en Ituri) pour dénoncer l’inaction de la Monusco dans cette partie du pays. Certains accusent même les casques bleus de collaborer avec les rebellesJohn MUHINDO
@kalemeko_john
Ituri : accusée par les jeunes de Mambasa d’inaction face à l’insécurité, la MONUSCO rejette cette allégation
radiookapi.net
Ituri : accusée par les jeunes de Mambasa d’inaction face à
Les jeunes du territoire de Mambasa, à 165 km au Sud-ouest de Bunia (Ituri) reprochent à la MONUSCO de n’avoir pas aidé le gouvernement de la RDC à éradiquer les groupes armés depuis environ deux
5:19 PM · May 16, 2022
Lire aussi: RDC: la province de l'Ituri à nouveau endeuillée par la Codeco
Mathias Gillmann, porte-parole de la Monusco, rappelle qu’il y a dans ces manifestations l’expression d’une frustration et d’une préoccupation tout à fait légitime. Mais il ajoute qu’il y a aussi de la manipulation politique, de la désinformation et des personnes qui bénéficient de cette instabilité.
Pour lui, la Monusco doit travailler avec tout le monde et s’attaquer à la désinformation.
"En vingt ans, nous avons progressivement retiré toutes nos troupes et notre présence de la plus grande partie du pays. Notre présence est maintenant limitée sur les trois provinces où effectivement, il y a encore du travail à faire, où le conflit est le plus complexe, où les problèmes sont à la fois tribaux, liés à l’implication des groupes étrangers, des Maï Maï et à des problèmes de restauration de l’autorité de l'Etat. Nous avons encore beaucoup de travail à faire au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri. Mais nous avons progressivement ramené la stabilité dans la totalité du pays. Ce n’est pas notre réussite, c’est la réussite des Congolais avec notre soutien," a déclaré à la DW le porte parole de la Monusco.
Écouter l'audio 02:05
"Il y a une déficience de coordination des opérations militaires" (Adolphe Agenonga)
Manque de coordination ?
Pour Adolphe Agenonga, professeur à l'Université de Kisangani et chercheur associé du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), il y a lieu de souligner le déficit de coordination des opérations militaires entre les différentes unités déployées dans cette partie du pays.
Relire: RDC: Amnesty International dénonce l'état de siège
A cela s’ajoute également un manque au niveau des effectifs et en matière de renseignement, explique l’enseignant. "Il y a une déficience de coordination des opérations militaires entre les différentes unités qui sont déployées dans la région, c’est ce qui profite à l’ennemi. Du coup, on s’aperçoit que toutes ces approches n’ont pas l’air d’être efficaces. Car il me paraît vraiment important que le gouvernement congolais puisse aussi se déployer sur le front diplomatique pour contrôler toutes les complicités dont ces groupes armés bénéficient de la part des acteurs qui se trouvent en dehors des frontières congolaises."L’EAC plus efficace ?Patrick Muyaya
@PatrickMuyaya
#RDC : Quelle est la situation de sécuritaire actuelle en #Ituri ? Comment les @FARDC_off assurent la sécurité de la population notamment les déplacés ? #BriefingSpecial à suivre sur la #Rtnc avec le gouverneur militaire Johnny Luboya #ChangementDeNarratif #BendeleEkweyaTe
Sur son compte twitter, le porte-parole de l’armée ougandaise a fait savoir que l'opération Shujaa prendra fin officiellement dans environ deux semaines, conformément à l’accord initial.Toutes les troupes ougandaises présentes devraient aussi quitter la RDC dans deux semaines.???????????????????????? ???????????????????????????? ???????? ????????????????????????
@FMLarousse
#RDC/#Ouganda: Le commandement de l'armée Ougandaise annonce qu'il procédera au retrait de ses troupes déployées dans l'Est de la RDCongo si des nouvelles instructions prolongeant l'accord entre les deux pays ne sont pas données.
Muhoozi Kainerugaba@mkainerugaba
Operation Shujaa will officially cease in about 2 weeks according to our original agreement. It was supposed to last for 6 months. Unless I get further instructions from our Commander in Chief or CDF, I will withdraw all our troops from DRC in 2 weeks.
3:51 PM · May 17, 2022 from Anderlecht, België
Read the full conversation on Twitter
Relire: Les pourparlers de paix de Nairobi ont-ils une chance ?
A l’issue du mini-sommet régional qui a eu lieu en avril à Nairobi au Kenya, Uhuru Kenyatta, le président en exercice de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, a décidé de mettre sur pied une force régionale pour combattre les groupes armés opérant dans l’est de la RDC.
"Accords Kigali-Brazzaville : Menace négligée par la société civile et la classe politique de la RDC
= https://scooprdc.net/2022/05/16/accords-kigali-brazzaville-menace-negligee-par-la-societe-civile-et-la-classe-politique-congolaises/
On n’en dira jamais assez ! Le plan expansionniste de Paul Kagame s’installe à l’ouest de la RDC, à travers son voisin, le Congo Brazzaville. Le Président de ce pays, à la fin de son mandat, est sommé par les USA et la France de payer sa dette politique en leur retournant l’ascenseur, eux qui lui avaient permis de retourner aux affaires après avoir perdu son pouvoir à l’issue de la conférence nationale Souveraine.
Ainsi, les accords signés avec le Rwanda permettront aux maîtres à pensée de Paul Kagame d’accomplir vite le plan d’amputation de la partie Est du pays en fragilisant d’abord le pouvoir de Kinshasa par une guerre possible à partir de sa cote ouest. L’un de ces accords est la cession par Brazzaville à Kigali de 120 Km2 des terres à Maluku, sur la rive brazzavilloise. Ces terres sont cédées au Fonds Souverain Rwandais à travers la société Chrystal Ventures, fournisseur principal de l’armée patriotique Rwandaise (APR), et dont le président rwandais est le véritable responsable. L’autre accord est un accord de coopération militaire.
Alors que tout est clair pour le monde entier que le Rwanda qui va recevoir sous la casquette des réfugiés, les combattants afghans ayant servi les USA dans la lutte contre les talibans, et qui ont été déportés en Grande – Bretagne lors de la reprise du pouvoir par les talibans en Afghanistan, il n’y a qu’au Congo de Lumumba que les faits passent comme banals. Ces combattants afghans ont désormais une terre d’accueil en face de Kinshasa et pourront à tout moment servir leurs »bienfaiteurs » américains et français à travers le Rwanda.
C’est qui étonne à Kinshasa c’est le silence radio dans toutes les institutions du pays : la présidence de la République, le Parlement… Silence radio dans la société civile congolaise et parmi les opposants congolais. Personne ne pipe mot, comme s’il s’agissait d’un conte de fée ! Alors qu’au Congo d’en-face, les faits ont été révélés et condamnés par l’Alliance pour la République et le Développement (ARD), un regroupement politique, pour leur violation de la Constitution et de la souveraineté de Congo-Brazzaville. Kinshasa dort, mieux roupille. L’élite congolaise est distraite par les échéances électorales et leurs corollaires pendant que l’ennemi de la RDC se prépare pour asséner un coup fatal à la République à partir de Kinshasa afin d’affaiblir le commandement militaire et opérer à l’Est. Peut- être avant que n’arrivent les élections tant attendues, car maintenant et avant fin 2023 semble être la période favorable choisie par Kigali pour passer à la vitesse supérieure.
Réveillons-nous ! N’attendons pas de venir faire des débats télévisés pour accuser le régime Tshisekedi, et pleurnicher comme d’habitude. C’est le moment de crier fort et de mobiliser les citoyens : marches, sit-in, points de presse… Il n’y a rien d’autres qui pourrait unir plus que le territoire national. Il y a péril en la demeure.
"Ouganda-RDC : Kinshasa juge « prématuré » de parler de retrait des troupes ougandaises -18 mai 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1347537/politique/ouganda-rdc-kinshasa-juge-premature-de-parler-de-retrait-des-troupes-ougandaises/
= https://lepotentiel.cd/2022/05/19/rdc-le-retrait-des-troupes-ougandaises-suspendu-a-la-decision-de-tshisekedi-et-museveni/
"Rwanda : La diplomatie militaire payante de Paul Kagame - 19 mai 2022
= https://afrique.lalibre.be/70147/rwanda-la-diplomatie-militaire-payante-de-paul-kagame/
Plus de 5 000 militaires rwandais sont engagés dans des missions des Nations unies. Une mobilisation internationale qui confère un poids particulier à Kigali. Surtout l’opération face aux djihadistes du Mozambique.
Depuis qu’il est arrivé à la tête du Rwanda le 24 mars 2000, Paul Kagame est parvenu à peser et à jouer un rôle essentiel pour la stabilité de tout un continent – malgré le poids économique et démographique très “léger” de son pays. Un rôle qu’apprécient tout particulièrement les États-Unis et l’Union européenne qui ont trouvé dans le Rwanda un “relais efficace”, pour reprendre les termes d’un diplomate européen, qui leur permet de ne pas devoir envoyer leurs hommes sur certains champs de bataille africains.
Pour parvenir à peser ainsi, le président Kagame (64 ans), qui a commencé sa carrière professionnelle comme directeur adjoint des services de renseignement militaire de l’armée… ougandaise à la fin des années 1980, avant d’être envoyé aux États-Unis pour un stage de commandement militaire au Kansas, a bâti une armée qui est devenue un acteur essentiel des missions des Nations unies en Afrique.
Au 31 mars dernier, pas moins de 5 255 hommes des Forces rwandaises de défense (FRD) étaient engagés dans des missions onusiennes. Elles sont les principales pourvoyeuses de militaires de la Minusca (Centrafrique), de la Minuss (Sud Soudan) et de la Minuad (Darfour). Kigali mobilise ainsi 20 % de ses effectifs militaires (33 000 hommes pour une population totale de 12,5 millions) sous l’égide des Casques bleus.
L’échec de 1994
Impossible de faire abstraction du lien entre ces missions onusiennes et l’histoire sanglante du Rwanda, marqué à jamais par le génocide de 1994 qui demeure, avec le massacre de Srebrenica (7 000musulmans assassinés par les troupes serbes) le symbole de l’échec des Nations unies.
C’est sur cet échec que s’est bâti l’Armée patriotique rwandaise (APR) emmenée par Paul Kagame. C’est elle qui a mis fin aux massacres en prenant la ville de Kigali. C’est elle aussi qui, deux ans plus tard, s’est lancée dans la chasse aux génocidaires sur le sol de l’ancien Zaïre. L’APR a alors multiplié les attaques contre des camps de réfugiés, ce qui lui a valu d’être accusée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité… sans qu’aucun de ces militaires ou responsables politiques ne soit jamais poursuivi.
Kigali a d’ailleurs toujours nié son rôle dans ces opérations.Aujourd’hui, avec son activisme sur les champs de bataille du continent, avec les excellents états de service de ses troupes sur le terrain et le changement de nom de son armée (l’Armée patriotique rwandaise a fait son lifting sémantique en 2002 pour devenir les Forces rwandaises de défense – FRD), les exactions du milieu des années 1990 sont largement “oubliées”, seuls certains Congolais qui ont payé un lourd tribut à ces opérations osent encore revendiquer au minimum un devoir de mémoire.Réélection de Touadéra en Centrafrique: l’opposition conteste un scrutin « discrédité »
Opération bilatérale plus rémunératrice
Au fil des ans et de l’expérience acquise, les troupes rwandaises sont devenues une valeur sûre. À tel point qu’en décembre 2020, parallèlement au déploiement du contingent onusien en Centrafrique, l’armée rwandaise a été appelée pour “sécuriser le processus électoral” dans le pays. Plusieurs centaines d’hommes des Forces rwandaises de défense ont été envoyés à Bangui notamment – surtout ? – pour assurer la sécurité du président-candidat Faustin-Ange Touadéra, réélu dès le premier tour.
Une coopération bilatérale réussie”, pour reprendre les mots d’un proche du président centrafricain. Une “réussite” qui s’est accompagnée d’un renforcement des liens diplomatiques (le Rwanda a annoncé l’ouverture d’une ambassade à Bangui) mais surtout économiques entre les deux États. Dès le mois de février 2021, le premier vol de la compagnie RwandAir atterrissait à Bangui avec à son bord, la ministre rwandaise du Commerce. Quelques jours plus tard, une quarantaine d’hommes d’affaires de Kigali débarquaient à leur tour. Ils étaient accueillis avec les honneurs et Bangui leur promettait de soutenir leurs projets d’investissement.
Début du mois d’août 2021, le président Touadéra était en visite à Kigali pour remercier son homologue rwandais pour “les appuis multiformes”apportés à son pays dans ses “efforts de recherche de la paix, de la sécurité et du relèvement économique”.
Au menu de cette visite, la signature de quatre accords de coopération qui portaient sur l’exploitation minière ; le développement du transport ; la réforme du secteur de sécurité dans le domaine de la défense et un protocole d’entente pour une coopération dans le domaine de la planification économique. Bref, la sécurisation du processus électoral centrafricain a été payante pour le Rwanda.
Billard à trois bandes à Maputo
L’expérience centrafricaine a donné de la visibilité aux troupes rwandaises et renforcé la conviction de Kigali que la diplomatie militaire pouvait s’entendre en dehors des missions de l’Onu dans des partenariats plus rémunérateurs.
Cap dès lors sur le Mozambique. Le pays a découvert une immense réserve de gaz naturel dix ans plus tôt. Trois projets d’exploitation ont vu le jour, menés par l’italien ENI, l’américain Exxon et le français Total. Mais depuis 2017, les autorités mozambicaines doivent faire face à un mouvement de révolte islamiste né dans le nord du pays, non loin de la frontière tanzanienne, là où se situent les projets gaziers. Les actions du groupe djihadiste Ansar Al-Sunna, qui a fait allégeance à l’État islamique, ont poussé le président mozambicain Felipe Nyusi, réticent à toute intervention étrangère, à faire appel aux mercenaires russes de Wagner et aux Sud-africains du groupe Dyck Advisory pour tenter de juguler la progression djihadiste, en vain.Zimbabwe: “Les Européens sont les bienvenus s’ils veulent s’engager contre les islamistes”juillet 2021, face à la progression des djihadistes et poussé dans le dos par les groupes industriels internationaux qui ont misé des milliards de dollars dans les projets gaziers, le président mozambicain fait officiellement appel à l’aide militaire des États de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Un contingent essentiellement composé de militaires sud-africains, zimbabwéens et botswanais est mobilisé. Parallèlement, Felipe Nyusi se tourne aussi vers le Rwanda. Kigali ne se fait pas prier pour envoyer, le 9 juillet, un contingent de 1000 hommes dans ce pays d’Afrique australe au cœur de la zone d’influence de l’Afrique du Sud. Les forces rwandaises, composées de militaires et de policiers, se positionnent dans les districts de Palma et de Mocimboa de Praia tombés entre les mains des djihadistes depuis le mois de mars. Une attaque, qui a contraint le groupe français Total à stopper son mégaprojet gazier de 16,8 milliards d’euros. Un des plus importants projets de gaz naturel liquéfié d’Afrique.
Face à cette offensive djihadiste, le 12 juillet 2021, l’Union européenne avait aussi décidé de mettre sur pied une mission militaire de formation des forces mozambicaines afin de les aider à lutter contre l’insurrection islamiste.
Un mois plus tard, les autorités mozambicaines et rwandaises annoncent avoir repris le contrôle de Palma.Au mois de septembre 2021, Paul Kagame se rend au Mozambique, les deux pays viennent de signer un accord de coopération dans les secteurs du commerce et de l’investissement. Lors de ce voyage, le président rwandais assure que ses troupes ne sont pas là pour “protéger des projets privés”, en référence à l’omniprésence du patron de Total dans la région.“Les fondamentalistes veulent installer un califat en Afrique australe”
Kagame en position de force
En début d’année, le patron de Total, Patrick Pouyanné, est de passage à Kigali et s’entretient avec Paul Kagame. Pour remercier son hôte de son intervention militaire et en guise de “compensation à cette initiative que le Rwanda a financée sur fonds propre jusqu’à maintenant, TotalEnergies pourrait investir dans la production d’électricité au Rwanda”, expliquait en janvier le site AfricaIntelligence. Total veut surtout une reprise rapide du développement de son projet au Mozambique mais sa confiance dans les capacités militaires locales est réduite. Pouyanné a besoin que les troupes rwandaises demeurent au Mozambique. Mais cette présence a un coût, Kagame a fait comprendre que les partenaires de Maputo vont devoir mettre la main à la poche. L’UE a compris le message et négocie pour prendre en charge une partie des coûts de cette intervention. Une “concept note” intitulée “Rwandan Deployment in Mozambique” étudie la possibilité d’un financement des troupes rwandaises (passées à plus de 2 500 hommes) à hauteur de 20 millions €/an. La France pousse pour ce financement qui semble généralement bien accepté à condition qu’une série de garde-fous soient placés dans ce futur accord, notamment sur le respect des droits de l’homme autour de cette mission qui a l’avantage de répondre à la doctrine européenne qui prône “des solutions africaines aux problèmes africains”.
Paul Kagame est en position de force tant vis-à-vis de Maputo que de Total et de l’UE depuis que la guerre en Ukraine a démontré l’impérieuse nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement en énergie.
"Reportage Afrique
RDC: que sont devenus les sinistrés de l'éruption du volcan Nyiragongo? - 22/05/2022
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-afrique/20220521-rdc-que-sont-devenus-les-sinistr%C3%A9s-de-l-%C3%A9ruption-du-volcan-nyiragongo
"RDC: Kinshasa et groupes armés s'opposent sur la réintégration de rebelles dans l'armée - 21/05/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220521-rdc-kinshasa-et-groupes-arm%C3%A9s-s-opposent-sur-la-r%C3%A9int%C3%A9gration-de-rebelles-dans-l-arm%C3%A9e
"RDC-budget : le gouvernement adopte enfin une programmation militaire pluriannuelle - 21 mai 2022
= https://actualite.cd/2022/05/21/rdc-budget-le-gouvernement-adopte-enfin-une-programmation-militaire-pluriannuelle
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 25/5/2022, 10:07 pm, édité 4 fois (Raison : RE)
ndonzwau
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