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LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â TOUT PRIX !!!

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LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Empty LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â TOUT PRIX !!!

Message  ndonzwau 11/9/2022, 11:44 pm

LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!!

Le Maréchal Mobutu demeurera une figure marquante de la jeune histoire indépendante de notre pays le Congo/Zaïre. Il n’a pas tout fait bien mais Il nous a laissé un fort héritage d’unité du pays et de fierté nationale qu’il nous faut sauvegarder, raffermir en ces temps de menaces étrangères et de leadership mou et défaillant. Le Zairo-Congolais qui l'aura connu gardera de lui son souvenir chacun à  sa place et certains meme ne gardzront de lui le souvenir d'un dictateur qu'il fut à ses mauvais moments  mais je suis convaincu que tous regretteront sa poigne et le fait que nous soyons tenus contrairement à  son apogée par des leaders qui n'ont ou n'ont pas eu autant que lui  le souci de la grandeur de notre pays au coeur de l'Afrique comme l'y prédisposent ses riches  potentialités.

Sa dépouille repose toujours au Maroc où il est mort, on attend ou on polémique sur la nécessité de son retour au pays après celui de Lumumba et comme Tshisekedi en avait la promesse lors de sa campagne. Cest son pays dans lequel il a le droit de reposer enfin dans la paix. On attend...



""Il y'a 25 ans, le maréchal Mobutu ,dechu, decedait en exil au Maroc, où  repose son corps
6 septembre 2022

=  https://afrique.lalibre.be/72331/il-y-a-25-ans-le-marechal-mobutu-dechu-decedait-en-exil-au-maroc-ou-repose-son-corps/

LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! 2de5d16682c3c35007e4e92982f1a2ba-1504619710-690x450

La République démocratique du Congo (RDC) célèbrera discrètement mercredi le 25e anniversaire de la mort de celui qui a dirigé le pays durant 32 ans d’une main de fer, le maréchal Mobutu Sese Seko, considéré aujourd’hui comme le principal responsable de la crise morale qui sévit toujours dans l’ex-Zaïre. L’ancien président, renversé quelques mois plus tôt par l’avancée de la rébellion de l’Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Zaïre (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila, le père de l’actuel chef de l’Etat, est décédé à l’hôpital militaire de Rabat le 7 septembre 1997. Emporté par un cancer de la prostate à l’âge de 66 ans – il ne pesait plus que 40 kilos -, il vivait en exil au Maroc depuis son départ de son fief de Gbadolite (Equateur, nord) le 18 mai 1997, deux jours après avoir fui Kinshasa en compagnie de sa proche famille et de quelques fidèles.

Seul le roi Hassan II du Maroc, son allié et ami, avait accepté de donner asile au « vieux léopard ». Il était devenu bien encombrant pour ses anciens soutiens occidentaux après l’échec patent de la transition démocratique qu’il avait lancée le 24 avril 1990, avec l’abandon du parti-Etat qu’il avait fondé, le Mouvement populaire de la Révolution (MPR).
Jusque-là, le maréchal-président avait régné sans partage sur le Congo, après s’être emparé du pouvoir lors d’un coup d’Etat militaire, le 24 novembre 1965, cinq ans à peine après l’indépendance du pays.
A ce moment, le destin du Congo s’annonçait comme extrêmement prometteur, grâce surtout aux immenses richesses dont dispose le pays.

La spirale s’est inversée en descente vers l’abîme lors de la « zaïrianisation » de l’économie, en 1973. Après les nationalisations réussies du secteur minier, cette confiscation des biens étrangers (belges, grecs, libanais, …) pour les confier à des proches du pouvoir a mené l’économie manufacturière à la mort et a fait fuir de nombreux investisseurs étrangers.
Parallèlement, le président Joseph Désiré Mobutu, devenu Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga (« guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter ») au nom de l’authenticité zaïroise, instaure « la plus grande kleptocratie au monde », en siphonnant à son profit et celui de son vaste entourage jusqu’à 95% des ressources de l’Etat, un sommet atteint en 1992.
Ancien sergent dans la Force publique à l’époque coloniale, journaliste occasionnel, participant début 1960 à la Table ronde qui mena à l’indépendance du Congo, Mobutu fut longtemps l’ami de la Belgique – et de sa famille royale -, de la France et des États-Unis, en tant que pion dans la stratégie dictée par la Guerre froide et destinée à contenir la progression du communisme en Afrique. Devenu moins utile après la chute du Mur de Berlin et moins défendable en raison de la démocratisation en Europe de l’est, le dictateur a progressivement perdu ses appuis occidentaux et s’est retrouvé marginalisé.
Sapé par des décennies de prédation, le régime n’a pas résisté à la tentative d’introduction du multipartisme décrétée par le maréchal, s’installant dans une crise durable, émaillée de pillages et de violences.

Le coup de grâce aura pour origine l’afflux, en 1994, de centaines de milliers de Hutu rwandais, dont des responsables du génocide, chassés de leur pays par l’avancée du Front patriotique rwandais (FPR, la rébellion dominée par les Tutsi) arrivée au pouvoir à Kigali – qu’elle occupe toujours. Leur présence dans des camps proches de la frontière fournit en octobre 1996 au Rwanda le prétexte d’une offensive contre le Zaïre, dissimulée sous les traits d’une rébellion locale. Elle mène l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila à Kinshasa en sept mois et au renversement de l' »homme aux toques léopard ».
Le régime de Kabila-père sera lui-même victime d’un renversement d’alliance qui plonge le pays, entre-temps rebaptisé RDC, dans une longue guerre régionale, impliquant de multiples groupes armés et jusqu’à sept pays africains (Zimbabwe, Namibie, Angola et Tchad, alliés du gouvernement de Kinshasa, et Rwanda, Ouganda et Burundi soutenant les différents mouvements rebelles).
L’ex-Zaïre n’en est sorti qu’en 2003, avant de connaître l’élection en 2006 du président Joseph Kabila Kabanage, le fils du tombeur de Mobutu, qui fut réélu en 2011, lors d’un scrutin entaché de fraudes, et qui s’accroche au pouvoir après la fin de son second mandat, le 19 décembre dernier.
Vingt-cinq ans après la disparition du deuxième président congolais, nombre d’ex-mobutistes ont retrouvé les allées du pouvoir, parfois en devenant même ministre.

La dépouille du maréchal repose pour sa part toujours à Rabat, dans le carré chrétien du cimetière de la capitale marocaine, dans le caveau des Mobutu, temple de marbre blanc et noir, surmonté d’une simple croix.
L’Assemblée nationale congolaise s’était pourtant prononcée en 2007 à l’unanimité pour son rapatriement, avec les honneurs dus à la fonction qui fut la sienne.
« Par respect pour notre défunt père, il est important que le rapatriement de sa dépouille puisse se faire dans une atmosphère de réconciliation nationale et de paix », avait confié l’an dernier sa fille Ngawali à l’hebdomadaire ‘Jeune Afrique’.
« Il ne va pas rester ici éternellement, il va un jour rentrer au pays. Mais il faut que les conditions préalables à son retour soient réunies. Toutes les conditions », avait pour sa part renchéri la veuve du « dinosaure », Bobi Ladawa.
Le parti de l’un des fils, François-Joseph Nzanga Mobutu, l’Union des démocrates mobutistes (UDEMO), a coutume d’organiser le 7 septembre une « eucharistie de requiem » en la cathédrale Notre Dame du Congo de Kinshasa et dans les provinces du pays.


"l y a 25 ans, la mort de Mobutu Sese Seko - 07.09.2022
= https://www.dw.com/fr/mobutu-za%C3%AFre-congo-rdc-25-ans/a-63044902
Le 7 septembre 1997, disparaissait le "maréchal-président" Mobutu. Il a dirigé le Congo devenu Zaïre d'une main féroce de 1965 à 1997.

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Mobutu Sese Seko est mort le 7 septembre 1997 au Maroc

Il y a 25 ans jour pour jour, le 7 septembre 1997, disparaissait le "maréchal-président Mobutu Sese Seko". Décédé au Maroc, c'est toutefois dans son pays, le Congo, que Mobutu a marqué les esprits… et la chair de certains de ses concitoyens.
Joseph-Désiré Mobutu naît en octobre 1930 dans la province de la Mongala, dans le nord de ce qui est encore le Congo-belge. 
Après avoir fréquenté une école catholique, puis un passage dans l'armée d'où il sort avec le grade de sous-officier, le jeune Mobutu devient journaliste.

L'arrestation de Lumumba

En 1960, il rejoint le Mouvement national congolais (MNC) de Patrice Lumumba qui vient de négocier l'indépendance du Congo. Rapidement, le jeune homme gravit les échelons au sein de l'armée et du parti. 
C'est lui qui fait arrêter Patrice Lumumba qui est assigné à résidence. Il escompte ainsi s'assurer du soutien des Belges et des Américains. En effet, les Etats-Unis lui permettent ensuite de battre les lumumbistes en reconquérant l'ensemble du territoire. Mobutu se pose alors en unificateur du Congo.
Plus tard, il n'hésitera pas à ériger Lumumba en héros national, à des fins de propagande.

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Patrice Lumumba, premier Premier ministre du Congo indépendant, menotté, le 2 décembre 1960, au lendemain de son arrestation par des soldats fidèles à Mobutu

La répression après le coup d'Etat de 1965

En novembre 1965, il prend le pouvoir politique à la faveur d'un coup d'Etat, pour lequel il est aidé par la CIA. Perçu comme un révolutionnaire, le nouveau dirigeant est alors populaire.
Entre 1966 et 1968, il élimine tous les responsables politiques qui auraient pu lui faire de l'ombre. La répression s'accroît et en 1969, il fait écraser une révolte estudiantine. 
12 étudiants sont condamnés à mort, les autres qui ont été abattus sont jetés dans des fosses communes. L'université est fermée pendant un an et 2.000 jeunes sont envoyés dans l'armée. La propagande étatique clame qu'ils y apprennent la discipline "et à fermer leur gueule".
Ce qui ne l'empêche pas d'affirmer ceci, en 1969, dans une interview à la Deutsche Welle :
"Je n'ai jamais été pour la violence, je suis pour l'ordre, pour la paix, pour la tranquillité. Et lorsque nous parlons de la révolution, il faut comprendre le sens que nous voulons donner au mot "révolution". Le Congo est un pays qui sort du chaos et de l'anarchie, alors quand nous parlons de "révolution", dans notre pensée, cela signifie de toutes les situations malheureuses que nous avons connues et l'éveil de la conscience nationale qui permet à la population de faire la comparaison entre le passé et le présent."

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Les relations du Zaïre de Mobutu avec l'Allemagne de l'ouest (ici: le chancelier Kohl en 1983) étaient bonnes

Double-jeu avec l'occident

Mobutu tente de former avec la République centrafricaine et le Tchad une Union des Etats d'Afrique australe censée briser avec les anciennes puissances coloniales, surtout la France. C'est d'ailleurs cette dernière qui fait échouer le projet en jouant de son influence auprès de Jean-Bedel Bokassa, à Bangui.
Mobutu n'apprécie pas, en 1966, la publication d'un livre en Belgique qui dénonce la terreur qu'il instaure. Alors il nationalise les entreprises belges qui exploitent les mines du pays. 
  • LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! 1735406_302

    Mobutu, ascension et chute d'un tyran
    20 ans de la mort du Léopard
    Après avoir mené un putsch réussi, le dictateur charismatique, surnommé "Roi du Zaïre", gouverne son pays d'une main de fer. Porteur d'une identité zaïroise, il meurt le 7 septembre 1997 au Maroc d'un cancer. Quelques mois plus tôt, en mai, il avait été chassé du pouvoir, laissant le pays dans une grande instabilité politique et économique.

 
En 1978, il déclare lors d'un autre voyage en Allemagne : 
"Ceux qui ont beaucoup bénéficié pendant 75-80 ans, quand nous étions encore une colonie, de l'essor économique du pays, je crois qu'ils ont une dette morale vis-à-vis du redressement économique du Zaïre."
En sous-main, les relations avec Paris s'améliorent dès la fin des années 1960 et se renforcent dans les années 1970. 

La Zaïrianisation

Mais l'un des piliers marquants de l'ère Mobutu est la "zaïrianisation". Cette idéologie prône un retour à "l'authenticité" et le dirigeant interdit par exemple les prénoms à consonnance occidentale, au nom de la décolonisation culturelle. 
A partir des années 1970, le régime dicte aussi aux Zaïrois leur façon de s'habiller. L'"abacost" ("A bas le costume") doit remplacer le costume à l'occidentale.
Affublé d'une toque en léopard qui évoque les rois bantous, Mobutu se fait désormais appeler "Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga", ce qui signifie "Mobutu, le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l'arrêter." Il instaure un culte de sa personnalité.

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La paupérisation de la population zaïroise s'est renforcée dans les anneés 1970

En 1971, le pays est renommé en Zaïre, comme le fleuve Congo et la monnaie officielle.
En échange de l'appui des Etats-Unis en pleine Guerre froide, Mobutu lutte contre l'influence soviétique en Afrique. C'est aussi par le Zaïre que transite l'aide américaine aux combattants non-communistes durant la guerre civile angolaise.
Sur le plan économique, il érige la corruption et la kleptocratie en systèmes qui vérolent la société tandis que la population s'appauvrit à vue d'œil. 
Au milieu des années 1980, Laurent-Désiré Kabila, ancien lumumbiste à la tête d'une guérilla, tente de renverser Mobutu mais il échoue et part en exil pendant dix ans.
Avec la chute de l'Union soviétique, Mobutu Sese Seko perd, aux yeux des pays occidentaux, de son intérêt d'allié contre le communisme.
Dans les années 1990, le mécontentement des Congolais se fait entendre plus fortement.

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Laurent-Desiré Kabila et ses hommes armés de l'AFDL pénètrent dans Kinshasa et renversent Mobutu en 1997

Le début de la fin

Mobutu se voit contraint d'autoriser le multipartisme ainsi qu'une Conférence nationale souveraine qui devient la chambre d'écho de toutes les doléances.
En 1994, il partage même le pouvoir avec le président du Parlement. Mais trop tard : sa chute est enclenchée.
Le "maréchal-président" quitte Kinshasa pour gouverner depuis sa province natale. L'arrivée des Rwandais qui fuient le génocide en 1994, puis la progression de la rébellion de l'AFDL revenue d'Ouganda avec à sa tête Laurent-Désiré Kabila finissent de faire vaciller son pouvoir autocratique.
Malade, Mobutu est renversé le 17 mai 1997 par le putsch de Laurent-Désiré Kabila.
Il tente de se réfugier au Togo d'où il est rapidement chassé par le président Eyadema, puis il part se faire soigner en Europe.
Quand il meurt finalement dans un hôpital du Maroc, le 7 septembre 1997, sa fortune équivaut à 70% de la dette extérieure du Zaïre.
Au mois de juillet 2022, un groupe de députés congolais a réclamé le retour de la dépouille de Mobutu Sese Seko en RDC. L'ancien dictateur a été inhumé au Maroc.


"L'Avenir : "25 ans après la disparition du champion de l'unité zairoise : Sauvegarder l'héritage de Mobutu" - 08/09/2022
= https://www.radiookapi.net/2022/09/08/actualite/revue-de-presse/lavenir-25-ans-apres-la-disparition-du-champion-de-lunite

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Monument en mémoire de Mobutu à Gbadolite inauguré par la Fondation Widal. Photo ministère de l’Aménagement du territoire.

Revue de presse de ce jeudi 8 septembre 2022

La mort de Mobutu Sese Seko, il y a 25 ans jour pour jour le 7septembre, est reprise  dans les colonnes de quelques journaux kinois parus ce jeudi 8 septembre. Sur un ton nostalgique, dans un contexte de guerre, voire, d’occupation dans l’Est de la RDC, ces publications rappellent l’unité nationale et la paix vécues au pays durant les 32 années de pouvoir dictatorial du Marechal.
 
L’Avenir rappelle qu’il y a un quart de siècle, le 07 septembre 1997, disparaissait l’ancien chef de l’Etat zaïrois (actuelle RDC), Mobutu Sese Seko. Cet « enfant du fleuve », sève de l’unité nationale comme il décrivait le fleuve Congo, a quitté la terre des hommes et inhumé à Marakech au Maroc. Et cela, loin de son Zaïre qu’il a toujours voulu « Tata moko,mama moko, ekolo moko »(Entendez, unis comme dans une même famille, enfants d’un même père, une même mère, une seule nation).
Ce quotidien poursuit en expliquant que pour maintenir l’unité nationale de son pays, le Président de la République, Joseph Désiré Mobutu, fraichement porté à la tête du pays par le Haut commandement militaire le 24 novembre 1965, (il deviendra Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga sous le vent du recours à l’authen- ticité), avait affirmé : « Nous devons marcher en fond, même conclure des accords avec le diable pour refaire l’unité du Congo. Rien à faire. Le Congo restera un et indivisible ».
Pour ce journal, «  jamais ce message du Maréchal Mobutu n’a eu autant d’échos dans la mémoire collective congolaise que ces derniers temps où la République démocratique du Congo fait face à l’agression de ses voisins de l’Est, particulièrement du Rwanda qui occupe depuis plus de 3 mois déjà, la localité de Bunagana ».
Cette unité nationale était sauvegardée malgré la dictature de Mobutu, souligne pour sa part, La Tempête des Tropiques. 
Il rappelle que le Marechal, emporté par un cancer de prostate alors qu’il était politiquement vaincu par les forces de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (Afdl),  était le fondateur du Mouvement populaire de la révolution imposé comme parti unique dans l’ex Zaïre. Mobutu était un dictateur qui a régné pendant 32 ans sans partage au pouvoir, précise ce journal.
Néanmoins, poursuit le tabloïd, il a su garder l’unité nationale et l’intégralité territoriale durant son règne, avant d’être chassé après trois décennies. La paix et la tranquillité étaient garanties. «Vaut mieux mourir de faim que manquer la paix dans son pays», ne cessait-il de dire pendant ses discours, se souvient La Tempête des Tropiques.

La question de l’unité et la cohabitation pacifique des peuples de la RDC, La Prospérité l’aborde avec le conflit interethnique Teke-Yaka.
Ce journal titre : « Risque d’embrasement à la porte de Kinshasa : Conflit Teke-Yaka : Muzito annoncé à Kwamouth ».
Il explique que la situation à Kwamouth entre les Teke et les Yaka dans le Maï-Ndombe, commence à devenir une menace réelle pour la capitale du fait que les deux communautés se trouvent implantées aussi à Kinshasa. La délégation du central qui tente de rapprocher les deux communautés en conflit, ne voit pas encore le bout du tunnel.
Et, « Muzito voyant venir le danger », annonce une descente dans cette partie du Grand Bandundu, annonce le tabloid qui ajoute qu’en cela, « il aura été le premier de cette province à tenter de ramener la paix ». Mais déjà, il a eu à initier des contacts entre les différents leaders, des notabilités, des chefs coutumiers...
« Ancien premier ministre, il doit disposer de plusieurs tours dans ses manches. Un pari risqué tout de même pour ce leader du Nouvel élan qui vient de regagner le pays après son séjour européen. L’aune des élections de 2023, les agendas politiques se bousculent en vue de dividendes politiques. Les leaders qui sont terrés à Kinshasa se recrutent parmi les tireurs de ficèles. Ils peuvent accepter de jouer aux sapeurs- pompiers pour des bénéfices partisans », analyse La Prospérité

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"INVITÉ AFRIQUE
Isidore Ndaywel (historien congolais) : "L'unité du pays, le civisme, la fierté nationale restent un héritage très fort de Mobutu"  - 11/09/2022

= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20220911-isidore-ndaywel-historien-congolais-l-unit%C3%A9-du-pays-l
Il y a 25 ans cette semaine, le 7 septembre 2022, Joseph-Désiré Mobutu décédait au Maroc où il était depuis quelques mois en exil. L'ancien président congolais, qui s'appelait donc à l'époque de Zaïre, avait été chassé du pouvoir quelques mois auparavant après 32 ans à la tête du pays. Une période sombre de l'histoire du Congo marquée par un déclin économique, mais aussi une véritable brutalité. Un quart de siècle après sa disparition, que reste-il au Congo de celui qui s'était autoproclamé maréchal ? Élément de réponse avec Isidore Ndaywel, historien congolais, au micro de Paulina Zidi.

RFI : Le 7 septembre 1997, Joseph-Désiré Mobutu décédait en exil au Maroc, 25 ans après sa mort, que reste-t-il au Congo de l’homme qui a régné sans partage sur le pays pendant 32 ans ?
Isidore Ndaywel : Il reste bien sûr des souvenirs extrêmement précis, toute l’insistance sur l’unité du pays, sur le civisme, sur la fierté nationale, reste un héritage très fort de Mobutu. D’autre part, il y a l’insistance sur ce qu’il appelait l’authenticité, c’est-à-dire la prise en charge de soi-même, la valorisation de la culture locale reste également un acquis extrêmement important de Mobutu.
À quel point ces deux acquis ont été importants pour le Congo mais aussi pour l’Afrique de ces années 1960-1970 ?
Pour le Congo, c’est extrêmement important parce qu’on retrouvait là des éléments dont l'ancrage était plus ancien, qui revient, qui a déjà été porté par les théologiens catholiques, notamment par le cardinal Malula qui a insisté longtemps sur ce qu’ils ont appelé « l’inculturation », l’effort de considérer tous les éléments culturels du dehors à partir d’un regard local. C’est ce courant qui, finalement, a pris une tournure politique d’une certaine manière avec Mobutu, sous la sémantique de l’authenticité.

Mobutu a été chassé du pouvoir peu avant sa mort, en mai 1997. On le disait déjà malade à l’époque. Est-ce que cette maladie a été l’une des causes de sa chute ?
Oui, je pense que ça a été une des causes, mais pas l’unique. D’abord, le régime était devenu véritablement moribond. S'il a traîné, s'il a voulu jusqu’au bout rester au pouvoir, je soupçonne que c’était parce qu'il ne voulait pas laisser l’État congolais, zaïrois à l’époque, dans l’état où il était. Et il n’a pas été suffisamment conscient du fait que lui-même était un élément du problème.
Est-ce qu’il a aussi pris conscience avec la chute du mur de Berlin qu’il n’avait plus vraiment d’utilité pour les Américains qui étaient son principal soutien, et qu’ils risquaient de le lâcher ?
Oui et non. Tout de suite après dans les années 1990, il a inauguré ce qu’il appelait les consultations au cours desquelles il a aboli par lui-même le parti État. Mais par contre, il n’a pas pris conscience du fait que le lâchage était véritablement complet, et qu’on n’avait plus besoin de lui. Parce que vers la fin, il espérait encore que les Américains, et même la France du président, Chirac pouvaient lui venir en aide.

La période Mobutu a été marquée par des événements très violents, en 1966, il y a la pendaison publique de plusieurs ministres, la mort de Pierre Mulele en 1968. C’est ce qu'on retient aujourd'hui principalement de ces années Mobutu, cette brutalité, cette violence
 ?
Dans la mesure où nous avons eu une évolution de violence et de violence encore plus importante après avec toute la guerre que nous avons à l’Est, avec toutes les images macabres qu'on a depuis 1997, ces éléments-là sont quelque peu entrés en sourdine. Pour le moment, les Congolais sont davantage portés à dénoncer ce que vous savez très bien, ce qui s'est passé, ce qui se passe à l'Est, notamment tout le contenu du Rapport Mapping dont on parle moins sur le plan international.
Vingt-cinq ans après sa mort, finalement qu'est-ce que les Congolais retiennent de Mobutu, de quoi on a parlé ce 7 septembre 2022 lors des 25 ans de son décès ?
Sur l'anniversaire, on a très peu évoqué le fait de sa disparition 25 ans après, encore que le chef de l'État Tshisekedi a envoyé une délégation au Maroc, et qu'on ait reparlé au niveau des médias de la nécessité de rapatrier son corps. Mais le souvenir des Congolais, est qu'il a été un grand président du pays, dans la mesure où sur les 60 ans de la période postcoloniale, il y a eu quand même 30 ans du régime de Mobutu et ça ne s'efface pas ainsi dans la mémoire des gens, et on cherche même à faire en sorte que la RDC d'aujourd'hui retrouve l'envergure qu'avait à l'époque le Zaïre.


" Réconcilier les Congolais avec leur Histoire! -10 septembre 2022
= https://www.congoindependant.com/reconcilier-les-congolais-avec-leur-histoire/

LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Mama_bobi_ladawa1

Vendredi 9 septembre 2022, voilà une date à retenir. Les Congolais de l’intérieur autant que ceux de la diaspora ont vécu, ce jour, un réel événement. Il s’agit de la toute première interview accordée à un média – en l’occurrence Top Congo – par Mama Bobi Ladawa, la veuve du maréchal Mobutu Sese Seko. L’homme a dirigé le Congo-Zaïre durant 25 ans (1965-1990) en chef autocrate avant de mettre un peu d’eau dans son vin durant sept ans (1990-1997) en dirigeant le pays en « chef semi-démocrate ». C’était durant les sept premières années de « transition démocratique ». Homme à poigne, Mobutu ne manquait pas d’empathie.
Au total, le « Grand Léopard » – qui n’était qu’un être humain avec ses qualités et défauts – à marquer l’Histoire de ce grand pays au centre du continent africain. Et ce pendant 32 ans. Le « PF » (Président-fondateur), comme on l’appelait affectueusement, a laissé des réalisations qui parlent pour lui. Il serait fastidieux de les égrener.


A l’instar d’autres chefs autocrates entourés de zélateurs, « Papa Sese » n’a pas manqué de commettre des erreurs. Sa plus grosse erreur est et reste les mesures de nationalisations dites « zaïrianisations » intervenues en 1973. Destructurée, l’économie nationale n’a connu aucune embellie.
Au-delà du discours humaniste, les Occidentaux sont prêts à fermer les yeux face aux violations des droits de l’Homme. Malheur à quiconque oserait toucher à l’économie. Le cas de la Chine populaire est patent. Les Chinois ont reformé l’économie en laissant le système communiste en l’état. Tout le monde trouve son compte.
En 1985, Mikhaïl Gorbatchev, le nouveau maître de l’URSS lance la Perestroïka (restructuration) et la Glasnost (ouverture ou transparence). Fin 1989, on assiste à la chute du Mur de Berlin annonciatrice de la fin de la Guerre froide. Les régimes communistes du « Bloc soviétique » se sont écroulés les uns après les autres. Une aubaine pour l’Occident d’exiger des « réformes » aux potentats africains, devenus les « orphelins de la Guerre froide », dixit Jean Nguz a Karl I Bond, devenu opposant politique.
Au Zaïre, les élections générales étaient prévues en décembre 1991. Coût: 200 millions de dollars soit 10$ par électeur dont le nombre s’élevait à 20 millions. A l’époque, le budget de l’Etat zaïrois atteignait à peine 350 millions de dollars. Les gouvernants de l’époque escomptaient, comme à l’accoutumée, une aide exceptionnelle de la part des « partenaires traditionnels ». Entendez: les Occidentaux. Des Occidentaux qui n’avaient plus envie de soutenir des régimes autoritaires qui ont servi jadis de rempart à l’expansion du communisme.

La main qui donne étant toujours au-dessus de celle qui reçoit, les Occidentaux – les « Amis américains et belges » en tête – ont posé un préalable. A savoir que le Maréchal ne devait pas se représenter à l’élection présidentielle. Des émissaires américains – dont James Baker, alors secrétaire d’Etat US – ont été dépêchés à Kinshasa dans ce but.
L’ambassadeur Bill Richardson, un proche à Bill Clinton, sera le dernier porteur de ce message formulé plus ou moins comme suit: « Monsieur le Président, le monde occidental en général et les Etats-Unis en particulier vous sont reconnaissants pour les services rendus. Nous n’avons nullement l’intention de vous humilier. Nous vous demandons de faire une annonce solennelle disant que vous ne serez pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Et qu’après l’élection de votre successeur, vous allez vous occuper de votre santé ». Mobutu n’a pas hésité à répondre par un « Non! » retentissant. La suite est connue.
Depuis la « révélation » de l’affaire dite du « massacre des étudiants de l’université de Lubumbashi » mi-mai 1990, le Zaïre, réputé pour sa diplomatie de la dépendance, était devenu exsangue. Le pays avait besoin des « soins intensifs »: la coopération est suspendue en cascade. Inutile de parler du social et de ce qui reste de l’économie. Mêmement pour l’armée et la diplomatie. Le fruit était mûr, comme avait dit le président Mobutu aux Nations Unies que « devant l’ouragan de l’Histoire, un fruit mûr ou pas mûr tombe quand-même ». Une phrase prémonitoire.
L’ouragan dont question s’appelait l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL). Une trouvaille du duo Museveni-Kagame, financée par certains milieux affairistes anglo-saxons. Le duo est coaché par des barbouzes américaines. Il ne manquait qu’une « caution zaïroise ». Sur une suggestion du président ougandais, le rôle fut confié à un opposant anti-mobutiste que l’on croyait en retraite. Nom: Laurent-Désiré Kabila. Après la mort mystérieuse de ce dernier, le duo, tel un prestidigitateur, a sorti de son chapeau un nouveau larbin. Il s’agit du « commandant Hippolyte », alias « Joseph Kabila ». L’homme s’appelait également Kanambe et Mtwale. Bonjour l’imposture!
Durant ses dix-huit années de pouvoir, cet imposteur a donné l’impression d’être « en mission ». Une mission qui consiste à maintenir le Congo-Zaïre à genoux tant sur le plan militaire qu’économique. L’homme s’est, par ailleurs, efforcé d’entretenir une instabilité permanente dans l’Est du pays. Et ce pour empêcher l’ex-Zaïre de représenter une menace pour la sécurité nationale de ses voisins dont l’Ouganda et le Rwanda.

Durant ces dix-huit années (2001-2019), « Joseph Kabila » qui n’avait aucune attache psychologique avec ce pays – qu’il a découvert à l’âge de 25 ans – a tenté, sans succès, de « gommer » le nom de Mobutu dans les allocutions officielles. Il lui arrivait de citer ses prédécesseurs en « oubliant » ce valeureux fils du pays.
Le vendredi 9 septembre, la radio Top Congo a donné à Mama Bobi Ladawa l’occasion de dire sa part de vérité. Sa part de vérité sur les derniers moments du régime de son regretté mari dont le nom reste et restera gravé dans le marbre de l’Histoire du Congo-Zaïre.
Conspué au moment où son cortège se rapprochait de l’aéroport de N’djili ce 16 mai 1997, le maréchal Mobutu mérite bien un acte de réhabilitation. L’heure a sonné pour réconcilier les Congolaises et Congolais avec leur Histoire.


"Le rapatriement de la dépouille de Mobutu : une  promesse de campagne de Félix Tshisekedi en attente d'exécution - 08.09.2022
= http://alternance.cd/2022/09/07/le-rapatriement-de-la-depouille-de-mobutu-une-promesse-de-campagne-oubliee-de-felix-tshisekedi-en-2018/

LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Images-65

Décédé le 7 septembre 1997 à Rabat, au Maroc, l’ancien Chef de l’Etat congolais, Joseph Mobutu Sese Seko totalise ce mercredi 7 septembre 2022 vingt cinq ans dans l’au-delà. Un quart de siècle plus tard, aucun de ses successeur n’a voulu, mieux, n’a réussi à rapatrier sa dépouille au pays.

Chassé du pouvoir après 32 ans d’un règne sans partage, l’ancien dictateur de la République Démocratique du Congo appelée alors Zaïre avait succombé dans la capitale marocaine de suite d’un cancer.
Durant plusieurs années, la question du rapatriement de ses restes n’a jamais été évoquée publiquement par les responsables du régime de son tombeur, M’zée Laurent Désiré Kabila.
Mais en octobre 2013, le Chef de l’Etat de l’époque, Joseph Kabila Kabange, avait solennellement annoncé, devant les deux chambres du parlement réunies en Congrès, que le gouvernement allait prendre de dispositions pour le rapatriement de la dépouille de Mobutu et celle de l’ancien Premier ministre Moïse Tshombe, enterrée provisoirement en Belgique.
Lors de la campagne électorale de décembre 2018, le candidat Félix Tshisekedi avait promis, dans son meeting à Mbandaka dans la province de l’Equateur, le 19 décembre, qu’ « une fois au pouvoir, nous allons rapatrier » le corps de Mobutu.
Il avait réitéré cette promesse lors des obsèques de l’ancien Premier ministre Étienne Tshisekedi.
D’après certaines sources, c’est la famille biologique de l’aigle de Kawele qui retarderait ce rapatriement en multipliant des conditions.
Par conséquent, vingt cinq ans après sa mort, l’ancien tout puissant dictateur de l’ex Zaïre est toujours abandonné au cimetière chrétien de Rabat.


"RDC : 25 ans après sa mort, la dépouille de Mobutu se trouve toujours au Maroc - 7 septembre 2022
= https://actualite.cd/2022/09/07/rdc-25-ans-apres-sa-mort-la-depouille-dce-mobutu-se-trouve-toujours-au-maroc
Le 7 septembre 1997, Mobutu Sese Seko s'est éteint à Rabat, la capitale Marocaine, après 32 ans de règne à la tête de la RDC alors Zaïre et 32 ans d’amour et des relations en vague de mer avec le royaume de Belgique, l'ancienne métropole de la RDC. 25 ans après, son nom continue de résonner et son corps ne repose pas encore en paix sur le sol congolais.
Mobutu avait dû fuir Kinshasa suite aux pressions de la rébellion de l’AFDL. Et sa dépouille n’est jamais ramenée au pays. Le fondateur du parti unique, le MPR, qui a été longtemps le maître absolu du Zaïre a dirigé son pays d’une main de fer. Il estimait que tous les citoyens, dès la naissance, étaient de fait membres du parti unique et qu'il ne tolérait aucune contestation, aucun parti d'opposition. Il a fallu une longue lutte pour que finalement, au début des années 90, le multipartisme soit accepté.

Rapatriement du corps de Mobutu
Est-ce qu’il y a la volonté de rapatrier le corps de Mobutu en République Démocratique du Congo?
L'ancien Chef de l'Etat, Joseph Kabila, lors de son discours devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès mercredi 23 octobre 2013, avait annoncé que des dispositions allaient être prises "afin de procéder au rapatriement de la dépouille mortelle de l’ancien président [. . .] Mobutu Sese Seko" ainsi que la dépouille de l’ancien Premier ministre Moïse Tshombe, décédé en Algérie et enterré en Belgique.
Malheureusement, le rapatriement des sépultures de ces deux anciens dirigeants congolais qui faisait partie des recommandations des "concertations nationales", au président Kabila n'a pas été matérialisé.
Pour sa part, à peine élu Chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, après les obsèques de son père Étienne Tshisekedi, s'était aussi engagé de rapatrier le corps de l'ancien président de la République Joseph Mobutu à Kinshasa et d'organiser des funérailles dignes de son rang.


"Qu’est ce qui bloque le retour de la dépouille de Mobutu? Les explications de Nzanga - septembre 2022
= https://actualite.cd/2022/09/08/quest-ce-qui-bloque-le-retour-de-la-depouille-de-mobutu-les-explications-de-nzanga
Olivier Mondonge Bogado, Directeur de Cabinet adjoint du Chef de l'État chargé du progrès social, a représenté Félix Tshisekedi mercredi 7 septembre à la cérémonie marquant le 25ème anniversaire de la disparition de Joseph Mobutu à Rabat. Les proches de l’ancien président se sont recueillis au cimetière chrétien de Rabat et ont assisté à la messe d’action de grâce qui s’est tenue à la résidence familiale autour de la veuve Bobi Ladawa.]Également présent à la commémoration, François-Joseph Mobutu Nzanga Ngbangawe, un des fils Mobutu, s’est réjoui de la présence d’un représentant de Félix Tshisekedi. « C’est un signe positif pour la famille. C’est un premier pas », a-t-il dit au micro de Top Congo FM. (…). 
Il a également levé un coin du voile au sujet du rapatriement de la dépouille de son père. 

« Très souvent, on nous dit que la famille est contre le rapatriement, mais absolument pas. Nous sommes même le premier à le souhaiter. C’est un devoir impérieux pour moi, mais il y a des principes ».

Et de préciser:
« Vous savez qu’à Gbadolite par exemple, il y a des sépultures de notre famille qui ont été détruites. Ce n’a échappé à personne (…). Il y a quand même des préalables. Comment voulez-vous que la famille soit rassurée? Ce n’est pas une décision à prendre seul. La famille, la veuve, la grande sœur du président. Comment voulez-vous rassurer la famille si pour la destruction des sépultures, rien n’est fait ». 
La famille attend un geste de la part de l’actuel pouvoir.
« Dès que la famille sera contactée de manière officielle. J’imagine que la veuve sera officiellement contactée par les autorités, comme il se doit. C’est tout est processus. Le retour doit se faire de manière sereine. On doit respecter la personne du président ». 
François-Joseph Mobutu Nzanga Ngbangawe s’est également montré reconnaissant vis-à-vis du Maroc: « Notre père repose dans un pays où il est un paix. Il est sur une terre amie, une terre africaine qui plus est. Il compte beaucoup d’amis ici ».
Le président de l'Union des démocrates mobutistes (UDEMO) a également parlé de son absence de la RDC depuis 11 ans: « J’y pense tous les jours. J’ai mes raisons, mais je suis en contact avec le pays ».
Lire aussi:

"Maréchal Mobutu : 25ans dans l'au-delà  - 07.09.2022
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-110202_marechal_mobutu_25_ans_dans_l_au_dela.html
7 septembre 1997 - 7 septembre 2022, cela fait 25 que le maréchal Mobutu a quitté la terre des hommes, emporté par un cancer de prostate alors qu'il était politiquement vaincu par les forces de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (Afdl).
Fondateur du Mouvement populaire de la révolution imposé comme parti unique dans l'ex Zaïre, Mobutu était un dictateur qui a régné pendant 32 ans sans partage au pouvoir.


Néanmoins, il a su garder l'unité nationale et l'intégralité territoriale durant son règne, avant d'être chassé après trois décennies. La paix et la tranquillité étaient garantie. "Vaut mieux mourir de faim que manquer la paix dans son pays", ne cessait-il de dire pendant ses discours.
Quant à ses réalisations sur le plan de l'infrastructure, ses traces demeurent intactes jusqu'à ce jour : stade des Martyrs, Palais du peuple, Pont Maréchal... pour ne citer que ceux-là.
25 ans après sa mort, son parti, le MPR, a également disparu, après avoir été émietté sous plusieurs ailes. On se rappelle encore la guerre de leadership entre Vundwawe et Nzuzi Wa Mbombo.
Nzanga Mobutu a tenté de revaloriser l'idéologie du mobutisme en créant l'Union des démocrates mobutistes (Udemo), mais cette formation politique n'a pas fait long feu.

Aujourd'hui, tous les anciens mobutistes se sont mués en kabilistes pour les uns, Tshisekedistes pour les autres, à travers le Pprd et l'Union sacrée.
Beaucoup d'autres sont décédés après lui, à l'exemple de Ngbanda Zambo Ko Atumba, Seti Yale, Kisombe Kiakumwisi... Même ses enfants biologiques dont Kongulu Mobutu, Manda Mobutu... n'ont pas vécu longtemps après sa mort.
Le "Grand Léopard" repose pour l'éternité loin de son Zaïre, pour des raisons politiques. Inhumé à Rabat, au Maroc, sa famille y va se recueillir le 7 septembre de chaque année et une messe est dite en sa mémoire.
Pour rappel, Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wazabanga a été chassé du pouvoir le 17 mai 1997 par Laurent-Désiré Kabila, après sept mois de guerre. Ce, avec l'appui de l'armée rwandaise.


"25 ans après la mort de Mobutu : le chef des travaux Gabriel Kamba plaide pour le rapatriement du corps du marechal - 07.09.2022
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-110214_25_ans_apres_la_mort_de_mobutu_le_chef_des_travaux_gabriel_kamba_plaide_pour_le_rapatriement_du_corps_du_marechal.html

LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Mobutu_sese_seko_depouille_222_jpg_640_350_1

07 septembre 1997 - 07 septembre 2022, 25 ans se sont écoulés depuis la disparition du maréchal Mobutu à Rabat capital du Maroc. A l'occasion de la commémoration de ce 25ème anniversaire, le chef des travaux Gabriel Kamba, enseignant à l'Université de Mbandaka plaide pour le rapatriement du corps du deuxième Président de la République en vue d'honorer sa mémoire.
"Il faut honorer sa mémoire en réservant à sa dépouille le traitement qu'il faut. Qu'il s'agisse de l'État Congolais ou de sa famille, tous, nous avons l'obligation de conjuguer nos efforts pour l'honorer. Le rapatriement de son corps ne devrait pas être une source de marchandage, mais une affaire d'État, débarrassée de toute arrière-pensée. Le monde, les ancêtres, même les animaux nous regardent et nous jugeront", a réagi le CT Gabriel Kamba au micro de Mediacongo press.

LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Kamba_gabriel_ct_professeur_22
Gabriel Kamba, Chef des travaux à l'université de Mbandaka

Il sied de rappeler que lors de sa campagne électorale en 2018 dans le grand Équateur, l'actuel Chef de l'État Félix Tshisekedi avait promis de rapatrier le corps du maréchal Mobutu qui se trouve dans la capitale marocaine.


"Lubumbashi : 25 ans après la mort de Mobutu -07.09.2022
= https://magazinelaguardia.info/2022/09/07/lubumbashi-25-ans-apres-la-mort-de-mobutu/

 LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Mobutu  

Le Léopard de Kinshasa ou encore l’aigle de Kawele est décédé le 7 septembre 1997 alors qu’il se trouvait au Maroc en exil. 25 ans après la mort du Maréchal Mobutu deuxième président de la République démocratique du Congo, les Congolais gardent non seulement des mauvais souvenirs, mais aussi des bons.

Selon les personnes interrogées ce 07 septembre, jour de la commémoration du Maréchal Sese Seko, plusieurs Lushois disent que Mobutu avait le sens de la nation. La fierté nationale habitait en lui. Il descendait lui-même sur le terrain et agissait avec efficacité. ”On était fier d’être Zaïrois. Mais actuellement, tout le monde se limite au discours”, dit un lushois avec nostalgie.
Sur le plan politique du pays, Fidèle Numbwe Assistant à la Faculté des Relations Internationales, pense que Mobutu était l’un des meilleurs présidents que la RDC n’ait jamais eus. ”Mobutu a dirigé le pays dans des moments difficiles. Il y avait la guerre de Sécession, celle de 80 jours, Moba1, Moba2, donc il fallait un homme fort et c’est ce qui a été fait”, dit-il. Il renchérit :  ”Il était un bon dirigeant qui a marqué de ses empreintes l’histoire de tout un pays. Et que grâce à lui, la RDC était le leader de la région et de la sous-région de l’Afrique. Tous les pays limitrophes avaient peur du Zaïre ou du maréchal”.
Mais Bertin Tshoz membre de la société civile, ne retient que la dictature de Mobutu. ”Il a fait en sorte que tout le monde arrive à se soumettre à lui, en l’adorant. Chaque jour, on devait chanter des hymnes pour lui. Il avait instauré un parti unique. Il n’y avait pas de sociétés civiles. Certaines églises étaient même fermées”.

Mobutu met à terre l’économie congolaise

En ce qui concerne l’économie, un Zaïre valait un dollar. C‘est bien plus tard, vers les années 80, qu’il y a eu inflation monétaire, a dit Fidèle Numbwe. Un point de vue que ne partage pas Bertin Tshoz. ”À l’époque de la zaïrianisation, Mobutu avait pris les capitaux et infrastructures. Et il avait donné aux Congolais sans tenir compte de la compétence. C’est comme ça que plusieurs entreprises étaient tombées. Sur le plan économique, Mobutu nous a tués”.
S’agissant de la situation sécuritaire, Mobutu avait une maîtrise sur la sécurité. ”Les personnes circulaient facilement et librement le pays sans rencontrer les groupes armés. On se sentait sécurisé. L’armée, bien qu’elle n’était pas suffisamment entretenue, mais elle était forte et respectée. Que ça soit à l’intérieur ou, au niveau international. Mais la situation s’est dégradée non pas à cause du pouvoir de Mobutu, mais à cause de la configuration de la politique internationale, c’est ce qui a entrainé sa chute”, a expliqué Fidèle Ntumbwe. Ce que pense également Bertin Tshoz. ”Ceci grâce à ses contacts. Mobutu avait investi beaucoup d’argent dans la formation de l’armée. Il n’y avait pas de vols, decambriolages comme aujourd’hui”.

Mobutu impose un style vestimentaire

Sur le plan culturel, Mobutu a réussi à mettre tous le monde ensemble. Et tout le monde était fier d’être Zaïrois. Il avait réduit sensiblement le tribalisme. Ceci a fait que les Congolais de Bas-Congo pouvaient être gouverneur au Katanga comme c’est le cas de Koyagyalo qui fut l’un des modèles de gouverneur. ”Nous ne disons pas qu’il était parfait, mais c’est l’un des meilleurs dirigeants que le Congo ait connus”, souligne Fidèle Ntumbwe. Quant à Bertin Tshoz, il souligne que Mobutu a astreint à un style vestimentaire. ”Tout le monde portait un abacost à cette époque. Il y a aussi les 4 langues nationales qui demeurent jusqu’aujourd’hui. Il y avait une forte reconnaissance de son identité”.
Quant à la politique étrangère, Fidèle Ntumbwe  a souligné que le Congo était un repère de la région. À la période de la guerre froide, rien ne pouvait se faire dans la région des Grands lacs sans le Congo. Toutes les questions séculaires des pays qui entouraient le Congo passaient par la RDC. De la politique interne et externe Mobutu était une icône, a témoigné Fidèle Numbwe.


"LA UNE DE LA PRESSE CETTE SEMAINE À KINSHASA
A la Une : 25 ans après, Mobutu toujours au Maroc- 10/09/2022

= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/la-une-de-la-presse-cette-semaine-%C3%A0-kinshasa/20220910-%C3%A0-la-une-25-ans-apr%C3%A8s-mobutu-toujours-au-maroc
Le Journal, ce tabloïd rappelle que le maréchal Mobutu Sese Seko est mort en exil le 7 septembre 1997. Et son corps repose encore au Maroc. « … Il est important que le rapatriement de sa dépouille puisse se faire dans une atmosphère de réconciliation nationale et de paix », a déclaré sa fille Ngawalir citée par Le Journal. L’homme a dirigé le Zaïre d’une main de fer pendant 32 ans, avant le coup de grâce de l’Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre de Laurent Désiré Kabila avec le soutien des troupes rwandaises et ougandaises....


"17 mai 1997-17 mai 2022: 25 ans après Mobutu, que reste t-il du vocable libération? -17 mai 2022
= https://actualite.cd/2022/05/17/17-mai-1997-17-mai-2022-25-ans-apres-mobutu-que-reste-t-il-du-vocable-liberation
17 mai 1997. Les bottes en caoutchouc défilent dans la ville. Les Kadogos sont applaudis et les militaires zaïrois sont quasiment invisibles. Les jeunes chantent « libération ». Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga est parti… par la petite porte. Lui et les membres de sa famille s’en vont d’abord à Gbadolite, ensuite à Lomé puis à Rabat. « Les mouvanciers » sont également partis. Les membres de la redoutable DSP sont aussi partis. Ils n’ont pas trouvé place dans l’avion du maréchal. La pirogue. C’est dans le creux de cet ouvrage en bois que beaucoup auront la chance de rejoindre Brazzaville voisin. 

Partout à Kinshasa, les gens chantent et dansent. Uhuru, libération, révolution. Ils se disent libérés du joug de la dictature et de la faim. Le Zaïre devient la RDC. Debout congolais remplace La zaïroise et plus tard le Franc Congolais prendra la place du Nouveau zaïre. Mais la lune de miel est de courte durée. Les fouets comme à l’époque coloniale reviennent. Les libérateurs deviennent des oppresseurs. Et Etienne Tshisekedi sent le danger venir.« Il faut libérer le libérateur », lance t-il au sujet de Laurent Kabila. La présence omniprésente du duo Rwanda-Ouganda est étouffante. Ce n’est donc pas étonnant de voir le vieux maquisard renvoyer ses anciens alliés. A la maternité de l’Est du pays pas très loin du Rwanda…le RCD est né. Pour beaucoup Kagame en est le père…Pour certains médias européens à l’époque, il n’en est que le parrain.
Le deuxième round de la guerre du Congo commence. Kabila crie sur tous les toits du monde que le pays est agressé, mais sa voix est à peine audible. Les villes tombent les unes après les autres. Les vies sont fauchées. L’Etat est en déliquescence. La démocratie annoncée est une belle promesse, mais tellement lointaine. Les chants à la gloire de Mobutu sont remplacés par le culte à l’endroit du Mzee, du soldat du peuple. Les médias privés et les entreprises publiques sont réquisitionnés. Ils doivent participer à l’effort de guerre. Entre-temps, le peuple souffre et souffre encore. Le rêve vire au cauchemar. La capitale du viol est localisé quelque part au centre de l’Afrique et le monde regarde au loin.
Laurent Kabila est assassiné le 16 janvier 2001. La suite appartient à l’histoire. Pour certains, la prophétie ou la malédiction de Mobutu fait encore effet: « après moi, c’est le déluge ». 25 ans depuis que le dictateur est parti. La moitié d’un demi-siècle est passée. Le pays est toujours dans les profondeurs des classements mondiaux. Et le monde nous regarde toujours avec pitié. Ce n’est pas hasard que le chapitre réservé à la RDC à l’édition 2022 de l’Atlas géopolitique mondiale est intitulé: Exploitation des mines et des enfants . Oui, certains crieront au Congo Bashing. Soit


"



Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #


Dernière édition par ndonzwau le 12/9/2022, 9:11 pm, édité 1 fois

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LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Empty Re: LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â TOUT PRIX !!!

Message  ndonzwau 12/9/2022, 9:06 pm

"


" RDC : vingt-cinq ans après la mort de Mobutu, l’impossible retour de sa dépouille - 7 septembre 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1375011/politique/rdc-vingt-cinq-ans-apres-la-mort-de-mobutu-limpossible-retour-de-sa-depouille/
Le 7 septembre 1997, l’ancien président du Zaïre décédait d’un cancer en exil au Maroc. Un quart de siècle plus tard, son corps repose toujours à Rabat. Le rapatriement récent de la dent de Patrice Lumumba et les déclarations optimistes de Félix Tshisekedi vont-ils changer la donne ?

LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Jad20220907-ass-rdc-mobutu-01-1256x628-1662562156
Enterrement de l’ancien dirigeant Mobutu Sese Seko au cimetière catholique de Rabat, le 13 septembre. :copyright: AFP
 
À Gbadolite, ce 7 septembre est un jour comme les autres. Un mercredi un peu trop ordinaire : pas une cérémonie, pas une messe. Tout juste un passant a-t-il peut-être eu une fugace pensée en déambulant devant les ruines de la demeure de Mobutu Sese Seko, où se trouve ce qu’il reste de la chapelle Marie-La-Miséricorde. Cet édifice doit en théorie accueillir le corps de celui qui, pendant plus de trois décennies, a dirigé le Congo.
À Lire   RDC : après Lumumba, Mobutu et Tshombe reposeront-ils un jour en paix ?
Mais, vingt-cinq ans jour pour jour après sa mort, la dépouille du Léopard est toujours bien loin de son fief, niché à la frontière avec la Centrafrique. Mobutu repose à 7 000 kilomètres de là, au sein du cimetière chrétien de Rabat, au Maroc, où il est décédé quelques mois après y avoir trouvé refuge. Le temple en marbre blanc et noir, relativement modeste, n’affiche aucun nom mais trois initiales « MSS ».

Famille divisée

C’est là que, ce mercredi 7 septembre, se sont donné rendez-vous les proches de l’ancien dirigeant. Bobi Ladawa, sa veuve officielle, Kosia, la sœur jumelle de Bobi et compagne de Mobutu, ses enfants et petits-enfants, ainsi que quelques amis. Une cinquantaine de personnes qui, tous les cinq ans, aiment se retrouver pour honorer la mémoire du « Maréchal ».
« Aucune cérémonie n’est prévue à Kinshasa, car peu d’entre nous vivent en RDC », comment Nzanga Mobutu, l’un des fils de Mobutu, qui n’est pas rentré dans son pays depuis son départ du gouvernement, en 2011. À l’exception de quelques-uns – dont Malo Mobutu, petit-fils qui vient d’être élu gouverneur du Nord-Ubangi –, la majorité des membres de la famille est installée au Maroc, en Belgique, en France et aux États-Unis. « Et puis, surtout, c’est ici qu’est la dépouille de mon père », poursuit Nzanga.
Le rapatriement du corps de l’un des hommes les plus connus de l’histoire du pays est un serpent de mer depuis un quart de siècle. Improbable sous Laurent-Désiré Kabila, qui fut le tombeur, avec son Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), de Mobutu, il a semblé possible sous la présidence de son fils, Joseph.
À LIRERDC : qu’est-devenue la famille de Mobutu ?
En 2007, l’Assemblée nationale vote en effet une résolution favorable au retour de la dépouille. Joseph Kabila vient de se réconcilier politiquement avec la famille du Maréchal en intégrant dans son gouvernement Nzanga Mobutu, candidat malheureux à la présidentielle de 2006 qui est à la tête de l’Union des démocrates mobutistes (Udemo), un petit parti. Mais les discussions n’aboutiront jamais.
« La famille est en réalité divisée sur l’opportunité de ce rapatriement. Il y a deux branches, qui ne se parlent pas beaucoup et qui ne sont pas d’accord sur les conditions de ce retour, explique un bon connaisseur de la famille. Celle de la première épouse, Marie-Antoinette Gbiatibua Yetene, morte en 1977, et celle de sa seconde épouse, Bobi Ladawa. »

La promesse de Tshisekedi

L’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, en 2019, relance les supputations. Dans les derniers jours de sa campagne, lors d’un déplacement à Mbandaka, le candidat a en effet fait une promesse : « Les gens disent que le président Mobutu avait mal dirigé. Que cela soit le cas ou pas, c’est un fils de ce pays. Et, une fois au pouvoir, nous allons rapatrier son corps. »
LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Image
Rapidement, Jacques Ilunga, chargé de mission pour le chef de l’État, s’empare du dossier. L’homme est bien placé pour entamer une médiation avec la famille de la première épouse, car il la connait bien. Au moins une rencontre entre l’un des enfants de Mobutu et Félix Tshisekedi est organisée. Des discussions s’engagent, mais la mort de Jacques Ilunga, en 2020, met fin au processus, interrompu une fois de plus.
« La réalité, c’est que je n’ai jamais été en contact avec Jacques Ilunga, que je ne connais pas personnellement, affirme aujourd’hui Nzanga Mobutu, fils de Bobi Ladawa. Il n’y a aujourd’hui aucune discussion avec le gouvernement congolais. »
Le rapatriement de la dent de Patrice Lumumba, fin juin, comme le lobbying de députés congolais qui, en juillet, ont mis en place un collectif pour réclamer le retour de la dépouille de Mobutu n’y ont pour l’instant rien changé.

Préalables

« Le président est absolument disposé à voir le corps de Mobutu Sese Seko rentrer au pays », affirme Patrick Muyaya, le ministre de la Communication, soulignant que le blocage se situe du côté de la famille. « C’est une famille décomposée », confirme un proche d’une partie des Mobutu.
« Il y a de toute façon des préalables », assène Nzanga. Au premier rang desquels figure la reconstruction de la chapelle Marie-Madeleine, à Gbadolite. Saccagé et livré aux herbes folles, le tombeau est aujourd’hui à l’abandon. Après la profanation de leurs tombes, les corps de la première épouse de Mobutu et de deux de ses fils ont dû être déplacés dans le petit cimetière mitoyen. Impossible d’accueillir dans ces conditions les restes de l’ancien dirigeant.
Mais, au-delà, il y a le symbole. La famille exige la réhabilitation de l’ancien dirigeant, qu’elle ne veut plus voir décrit comme loufoque et sanguinaire et dont elle défend l’héritage politique. « Une partie des enfants se méfie aussi beaucoup d’une récupération. Elle n’a vraiment pas envie que Félix Tshisekedi se targue du retour de cette dépouille », poursuit le bon connaisseur de la famille cité plus haut.À LIRE7 septembre 1997 : Mobutu, ou la mort d’un dinosaure
Plusieurs fois ces derniers mois, une tournée du président en Équateur, la province de Mobutu, a été envisagée. Aurait-ce été l’occasion d’une annonce portant sur la dépouille du Maréchal ? Pour l’instant, ce déplacement a été reporté sine die.
En réalité, nul ne semble réellement pressé de voir ce retour s’effectuer. Ni le gouvernement, absorbé par des dossiers plus urgents que celui-ci, délicat et encombrant. Ni sa veuve, qui a fait du Maroc sa deuxième patrie et y a reconstruit une vie. « Il est plus simple de se recueillir sur une tombe à Rabat qu’à Gbadolite, souligne le même proche. Si la dépouille rentre, la famille devra rentrer aussi. En a-t-elle vraiment envie ? »
« Ce retour est notre devoir. Il ne doit pas se faire dans la précipitation, mais c’est notre devoir sacré », répond sans hésitation Nzanga Mobutu. Vingt-cinq ans après avoir vu décoller l’avion de Mobutu en fuite, Gbadolite, abandonnée par son chef comme par ses successeurs, attend toujours de voir un aéronef atterrir, avec à son bord les restes de l’enfant de la région.

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"RDC : 25 ans après, et si Mobutu revenait ? - 09-09-2022
= https://www.congodurable.net/2022/09/09/rdc-25-ans-apres-mobutu-le-pays-a-t-il-avance/

LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Images-2

S’il était encore vivant, feu le Maréchal Mobutu aurait bientôt 92 ans. Mais celui qui était le “Roi du Zaïre” et faiseur des rois à travers l’Afrique est mort depuis 25 ans. Pendant ce temps, les plus Congolais se disputent la paternité de quelques avancées que le pays a pu faire. La démocratie, comme si elle nous allait bien, a plusieurs pères, y compris parmi les clairement dictateurs. Personne n’assume la marche en arrière que le pays connait dans plusieurs secteurs, hélas.

Conversation avec Mobutu

Tes larmes de 1990 sont mes larmes aujourd’hui devant le nouveau visage de mon pays. Ce sont pourtant ces larmes qui devraient porter la robe de “la mère de la démocratie” congolaise. En effet, 7 ans avant ta fin, tu pleurais annonçant le multipartisme, entre autres socles de la démocratie. Je me demande si tu n’aurais pas dû t’en passer !
Je m’approprie la conviction que les morts ne sont pas vraiment morts. Mais d’abord, je voudrais une conversation avec toi, l’aigle de Kawele. Je n’aurai peut-être aucune réponse, mais je me demande, cher Mobutu, comment tu te portes là-bas. Il semble que ton cercueil s’est révélé trop grand pour trouver une tombe à sa taille partout en RDC. Moi je te soupçonne de préférer Rabat aux bruits de Kinshasa.
Lire aussi : Mobutu et Tshombe, les morts exilés, jamais oubliés en RDC
Ton ami, Etienne Tshisekedi,  qui est mort en Belgique est déjà revenu au pays. Mais tu devrais déjà le savoir. Quant à toi, je ne sais pas qui de toi et de Kinshasa a trahi l’autre, mais au pays, on dit que le méchant c’est toi. Depuis que tu es parti, tes anciens alliés encore vivants t’ont rangé parmi les pires dictateurs à force de s’accrocher sur la mamelle de l’occident. Ils ont changé de noms mais pas de pratiques.
Certes tu n’étais pas démocrate, tu le sais aussi. Mais la dernière fois que ce pays pouvait chanter sa souveraineté fièrement, c’était quand-même avec toi. Je ne l’oublierai pas autant que je n’oublierai pas tes dérives non plus.

Mobutu, tu devrais revenir te repentir

Je parie que de là-haut tu te régales ou peut-être pas du spectacle entre Kinshasa et Kigali. Le Rwanda ne nous a plus jamais respectés depuis ton départ. Qui l’eut cru ? C’est la parfaite illustration de l’aventure du lion face au moustique. En vrai, c’est tout le monde qui se fout de nous maintenant. Je me demande si tu ne peux rien faire de là où tu es.
Mais tu sais, c’est aussi de ta faute. Avec le temps qui passe, j’ai la nette impression que tu n’aurais jamais dû déclarer le multipartisme dans ce pays. Peut-être que quelqu’un d’autre le ferait. Le désordre est criant. Les partis politiques nous noient. Or leur raison d’être demeure floue. D’autres n’ont même pas de raison. Tu ne le regrette pas ?
Tu devrais te repentir d’avoir fui le pays. Tu étais menacé, certes, mais fuir ne t’a pas sauvé non plus. Vois-tu ce qu’ils ont fait du pays ? Et tu ne peux châtier aucun d’entre eux. Peut-être que les morts sont vraiment morts finalement. Tu es parti, tu nous as oubliés. Aujourd’hui, ton Zaïre est resté tel un gros gâteau, une salle de théâtre. Ils viennent, ils vont et reviennent autour. Bref, ils se servent entre Kinshasa et l’occident. Et nous, on compte nos doigts.
Depuis ton départ, les beaux discours sont restés de plus en plus creux, fallacieux, mensongers. Toi au moins, tu savais mentir parce que tu étaient charismatiques. Tu étais intimidant certes, mais bon, on n’avait que le choix de t’aimer ou de se taire. Maintenant, on n’aime pas, on ne se tait pas non plus. C’est probablement leur meilleur score pour parler de démocratie. Finalement, je ne sais plus qui de vous je dois aimer.

Notre avenir nous est déjà volé

Voici que l’année 2023 approche, et les élections aussi arrivent. A ton temps, on savait déjà ce qui allait se passer et c’était mieux comme ça. Quand on était vert, on était sauvé. Quand on était rouge, on était en danger. Aujourd’hui aussi, on le sait d’avance, mais… Tu devrais seulement revenir arranger les choses, rien que chicoter ceux qui te vilipendent si notre bien-être ne te préoccupe plus.
Mobutu, sais-tu que désormais nos hôpitaux sont aussi malades ? Je t’informe que même nos écoles sont à la dérive alors que l’eau et l’électricité, que toi-même n’avais pas su bien répartir, ne nous obéissent plus. On en est là. On n’a plus de sucrerie, pas de gare viable, pas de train faible ni d’avion. Si tu aimes cette situation, alors continue ta vie là-bas et observe comme ton pays s’enlise.
Je préfère quand-même te prévenir : ton Equateur (Bagdolite) chéri a perdu son éclat. Nos richesses, comme à ton époque, ne font pas vraiment notre bonheur. C’est bien l’inverse, et je me demande si tel est notre destin. L’enseignement est devenu un business alors que les églises nous inondent. Tu savais que le commerce au pays est désormais une affaire d’étranger ? Tu devrais revenir. J’ai tellement à te raconter.


"RDC : Gbadolite 25 ans après Mobutu, ruines et nostalgies
= https://afrique.le360.ma/autres-pays/societe/2022/05/12/38009-rdc-gbadolite-25-ans-apres-mobutu-ruines-et-nostalgie-38009

LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Les_ruines_du_palais_de_mobutu
Des pans de murs en ruines, un tas de pierres sous les hautes herbes, c'est tout ce qui reste de la luxueuse résidence de Mobutu dans son fief de Gbadolite, où 25 ans après la chute du dictateur, son nom reste attaché à "l'unité nationale".

= https://actu.orange.fr/societe/videos/rd-congo-25-ans-apres-la-chute-de-mobutu-des-ruines-et-de-la-nostalgie-CNT000001N28QJ.html
Le 17 mai 1997, le Maréchal Mobutu était renversé, après 32 ans de règne sans partage sur l'ex-Zaïre. Un quart de siècle plus tard, son luxueux palais de Kawele n'est plus qu'un amas de ruines mais dans son fief de Gbadolite, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo, les habitants pensent à lui avec nostalgie.

"Mobutu : la vedette du cimetière chrétien de Rabat attend toujours son retour au pays- 06/09/2017
= https://afrique.le360.ma/autres-pays/societe/2017/09/06/14828-mobutu-la-vedette-du-cimetiere-chretien-de-rabat-attend-toujours-son-retour-au-pays-14828

LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Tombe_mobutu


"l y a 25 ans, le maréchal Mobutu perdait le pouvoir… - 17 mai 2022
= https://www.congoindependant.com/il-y-a-25-ans-le-marechal-mobutu-perdait-le-pouvoir/

LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Kabila_kadogo_1

Le 17 mai 1997, Kinshasa est investie par les troupes de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo). Stupeur et tremblements! La veille, le maréchal Mobutu avait détalé de Kinshasa comme un lapin. Et pourtant, les courtisans l’avaient surnommé « Grand léopard ». C’était à l’époque du mobutisme triomphan! Il martelait sa canne avec force en vociférant: « On ne dira jamais de moi, voici l’ex-président Mobutu! »

Vanité des vanités, tout est vanité! L’histoire nous réserve toujours des surprises. Il affirmait que le chiffre 4 lui portait chance. Apparemment, le chiffre 7 lui portait la poisse. Il a perdu le pouvoir le 17 mai 1997 et il est décédé le 7 septembre 1997 à Rabat (Maroc). Saperlipopette!
D’après mon ami qui sait tout, le Zaïre fut en fait agressé par l’Angola, le Burundi, l’Erythrée, l’Ouganda, le Rwanda et le Zimbabwe pays auxquels s’ajoutèrent quelques mercenaires américains, allemands, sud-africains. La logistique était américaine. Pour donner une coloration locale à cette expédition, un parti politique hétéroclite fut créé. Il s’agit de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre). Enfer et damnation!
Plus tard, Mzee Kabila dira de l’AFDL que c’était un conglomérat d’aventuriers. Sapristi!
Grâce à une campagne de désinformation savamment distillée, les puissances envahissantes déclarèrent urbi et orbi que la rébellion avait été fomentée par des Banyamulenge réclamant la nationalité zaïroise. Le Zaïre de Mobutu n’avait plus aucune importance stratégique pour les Occidentaux après la fin de la guerre froide. L’Ouganda de Museveni avait plus d’importance comme il était utilisé pour scruter de près l’évolution du prosélytisme islamique au Soudan. D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, dès son arrivée, l’AFDL organisa la chasse à l’homme de tous les mobutistes. Il en fut de même de leurs voitures rutilantes et de leurs superbes villas. Une traque systématique et généralisée fut mise en place. Elle ne laissa rien au hasard. Des habits confisqués furent aussitôt endossés par les « révolutionnaires ». Quarante mille soldats des Forces armées zaïroises furent envoyés dans un « camp de concentration » à la Base de Kitona en vue d’être « rééduqués ». Plusieurs d’entre eux périrent de malnutrition et de dysenterie.

Des super prédateurs! Pour les besoins de la cause, ils s’improvisèrent nationalistes et héritiers de Lumumba au nom de l’indépendance et de l’identité congolaise. Ils développèrent même un discours panafricain qui séduisit les foules et fit craindre les pays voisins qu’ils ambitionnaient de libérer. Le peuple qui manifestait hier ad nauseam contre l’occupation applaudit. Les critiques les plus virulents baisèrent les pieds des nouveaux maîtres amenés dans les valises des envahisseurs. Une nouvelle race apparut par génération spontanée. Celle des délateurs. Ils étaient pires que les bourreaux. Les Congolais de la diaspora – surnommés éDiasa-diasaé par les Kinois qui, jusque-là gaspillaient leur temps dans de petits boulots en Europe et en Amérique, retournèrent au pays occuper les places laissées vacantes par les mobutistes fuyards.
Très tôt, la dérive totalitaire s’installa. Restriction des libertés individuelles, oppression brutale, tortures, assassinats, prise en otage des parents des personnes en fuite poursuivies par la police politique etc. Très vite, le peuple fut « libéré » du courant électrique, des emplois, de la vie, des richesses etc. On réalisa que Mobutu n’était qu’un petit prédateur, un enfant de cœur face aux « libérateurs ». Le pays se transforma en une catastrophe humanitaire. Qui l’eût cru? Qui l’eût dit? Plus ça change, plus c’est la même chose.
On dit chez nous que le feu qui flambe vite s’éteint.


"Éditorial : Mobutu, 25 ans après, que reste-t-il du Maréchal
= https://www.geopolismagazine.net/editorial-mobutu-25-ans-apres-que-reste-t-il-du-marechal/
Ce 7 septembre 2022, le maréchal Joseph Désiré Mobutu totalise 25 ans depuis qu’il a rendu son dernier soupir.
L’homme qui a régné à la tête de l’ex Zaïre pendant presque 32 ans, repose depuis un quart de siècle dans un modeste tombeau en forme de chapelle au cimetière européen de Rabat, réservé aux non-musulmans. Un sépulture avec comme signe pour identifier le défunt qui s’y couche, trois lettres : MSS (Mobutu Sese Seko), les initiales de l’ancien président.
Un quart de siècle après sa mort, que reste-t-il du Maréchal ?
Politiquement, pas grand monde n’ose se réclamer de l’ancien président. Le parti MPR (Mouvement populaire de la révolution) ? Il n’est presque plus visible. Le parti Union de démocrates Mobutistes (UDEMO) créé par son fils biologique Nzanga Mobutu, existe certes, mais l’image de Mobutu, souvent associée (à tort ou à raison) à la dictature, à la mauvaise gestion du pays et sa déchéance, n’est assumée par personne aujourd’hui. En privé, à peine si un acteur politique peut se revendiquer de l’ex-président. Même les très proches de l’ancien dirigeant ne parlent qu’à demi mots de son héritage politique, arguant qu’il y a eu des erreurs collectives sous le règne du Maréchal.

L’ancien chef de l’État est-il encore “l’homme seul”, comme l’avait dépeint un journaliste en 1962 , 25 ans après sa disparition ?
Il est vrai que l’ancien homme fort n’est plus aussi honni comme il l’avait été au lendemain de son éviction. D’ailleurs, l’évocation de son nom soulève chez plusieurs de ses compatriotes aujourd’hui, une douce nostalgie, un sentiment de regrets devant la flopée des désillusions qui se sont enchaînées ces 25 dernières années. De Mobutu Sese Seko, une partie des Congolais se rappellent d’un chef charismatique sous la houlette duquel le Congo (Zaïre à l’époque) ressentait une fierté. L’autre aspect de l’héritage de Mobutu est le sentiment qu’ont toujours éprouvé les congolais d’appartenir à une grande nation, celle qui n’est pas comme n’importe quelle nation et qui doit demeurer une et indivisible, quoi qu’il arrive. Ça, c’est la réussite posthume et le plus grand leg du Mwana Wa Yemo.

L’homme à fort caractère et qui cultivait le culte de la personnalité et du chef, a néanmoins transmis ces traits aux congolais. On lui doit le fameux Djalelo, ce griotisme à la congolaise qui a traversé des époques et qui a encore la peau dure aujourd’hui. Il a légué au Congo une sorte de démocratie à double face : d’un côté, un multipartisme anarchique et d’un autre, la tendance, de manière générale, pour la société congolaise à réprimer les voix dissidentes, même dans des organisations à priori démocratiques. Une schizophrénie largement développée par les partis politiques Congolais : certains prônent la démocratie, mais sont dirigés de manière très peu démocratique. Le maréchal revendiquait à haute voix “le droit à être différent des autres”. C’est seulement à contrecoeur qu’il a laissé germer même ce semblant de démocratie des années 1990. Il n’a jamais aimé l’opposition au chef, et il ne s’en cachait presque pas. “Le système occidental prône le choc des idées. Nous, nous nous mettons ensemble, nous discutons, nous cherchons la paix et la concorde”, disait-il.

Amoureux des lettres, il accompagnait sa pensée par une citation de Sédar Senghor : “On ne veut pas d’un monde d’opposition, on veut la juxtaposition”. Tout Mobutu est là. Il était toujours capable de retourner une opposition farouche, diviser les opposants, s’attacher les services des pourfendeurs d’hier. Ça, aussi c’est un héritage qui a survécu au maréchal.
L’ancien homme fort, mort à seulement 66 ans, traîne un lourd passif derrière lui, surtout lorsque vous entendez parler de lui, certaines personnes, toutes nationalités confondues. Mais peut-être qu’il ne faut pas en rajouter dans ces lignes. Après tout, nous appartenons à cette culture qui ne se donne pas le luxe de parler en mal de ceux qui se couchent pour l’éternité…

" 7 septembre 1997 : Mobutu, ou la mort d’un dinosaure - 7 septembre 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1345868/culture/7-septembre-1997-mobutu-ou-la-mort-dun-dinosaure/
Mégalomanie, dépenses extravagantes, collaboration avec la CIA… À la mort de l’ex-président du Zaïre, Philippe Gaillard retrace son parcours dans les colonnes de JA. Avec une implacable lucidité.
 
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Mobutu célèbre le sixième anniversaire de l’indépendance du pays, à Kinshasa, le 30 juin 1966. :copyright: G. Dupuy/JA
 
Déchu, abandonné de ses courtisans, le maréchal Mobutu Sese Seko, « président fondateur » du Zaïre, est mort à Rabat, en terre étrangère, « des suites d’une longue et pénible maladie », comme on disait naguère.
Le pire reproche que lui fera l’Histoire sera peut-être de s’être refusé à comprendre qu’il lui fallait transmettre un pouvoir réduit à un simulacre et aux moyens d’exercer encore sa munificence, depuis qu’il avait fui le pays réel pour se réfugier dans les décors de théâtre qu’étaient son palais de Gbadolite et le Kamanyola, son yacht fluvial. C’était en 1990, après qu’un déluge de mémorandums – qu’il avait suscités, croyant qu’il canaliserait ainsi le flot des récriminations – eut révélé la force du mécontentement dans toutes les classes de la société.
George Herbert Bush lui gardait encore une certaine tendresse
Le mur de Berlin venait de tomber. Ceci se conjuguant avec cela aurait pu entraîner alors la chute de l’homme qui avait « régné » à Kinshasa pendant un quart de siècle. En effet, Mobutu avait toujours trouvé en Occident le soutien que lui valait sa position ou son attitude de « plus fidèle défenseur de la démocratie contre le communisme en Afrique ». Le péril rouge disparu, le défenseur n’avait plus d’utilité.
On vit bientôt, effectivement, les trois capitales Bruxelles, Paris et Washington – soucieuses, dirent-elles, des droits de l’homme, qui ne les avaient pas préoccupées outre mesure jusqu’alors – décréter un boycottage d’un genre nouveau et assez ridicule, frappant d’interdiction de séjour un chef d’État étranger et les membres de sa famille. La rétorsion fut sans effet.

De Charybde en Scylla

La volonté de « chasser le dictateur » n’était d’ailleurs pas évidente de la part de ceux qui, tel Jacques Foccart, considéraient que le départ de Mobutu précipiterait le Zaïre de Charybde en Scylla. Encore moins de la part de George H. Bush, président des États-Unis et ancien patron de la CIA, laquelle gardait une certaine tendresse à l’égard du commandant en chef de l’armée congolaise qu’elle avait contribué à propulser, en 1965, à la tête de l’État.
À Lire   RDC : l’histoire secrète de la chute de Mobutu
Dès l’été 1960, ayant décidé d’éliminer Patrice Lumumba, la CIA avait jeté son dévolu sur Joseph-Désiré Mobutu. Cet ancien sergent comptable devenu journaliste, alors âgé de 30 ans, avait pourtant été un collaborateur dévoué de l’étoile montante de la politique au Congo belge. Brièvement ministre après l’indépendance, proclamée le 30 juin, il était devenu, huit ­jours plus tard, colonel et chef d’état-major d’une armée en proie à la mutinerie. Dans la pétaudière de l’État naissant, il avait viré de bord suivant les conseils de ses amis américains et belges, « neutralisé » les Premiers ministres concurrents Lumumba et Iléo – en réalité surtout Lumumba – et mis en place un « collège » d’étudiants rapatriés d’urgence de Bruxelles. Puis il avait laissé la politique aux politiciens, se consacrant à la tâche urgente de pacification.
Premier épisode de violence : la pendaison de l’ancien Premier ministre, Évariste Kimba
Cinq ans de guerre civile et de péripéties politiques plus tard, la prise de pouvoir par Mobutu, premier putsch militaire en Afrique, fut plutôt bien accueillie par une population à laquelle le général promettait la paix et l’ordre. Grosso modo, il tint parole une dizaine d’années, faisant sentir son autorité par une violence dont le premier épisode fut, dès le 1er juin 1966, la pendaison publique de l’ancien Premier ministre Évariste Kimba et de trois membres de son gouvernement.
À Lire   Mobutu : la descente aux enfers
Jusqu’en 1975, l’intendance suivit. Et puis, la baisse des cours du cuivre se conjugua avec les conséquences de la zaïrianisation, c’est-à-dire le pillage de la trésorerie des entreprises nationalisées par les protégés du chef de l’État qui en avaient reçu la direction. Le Zaïre s’appauvrit.

Valises de dollars

Simultanément, Mobutu apparut saisi par une mégalomanie galopante et dispendieuse. L’ »authenticité » instaurée en 1962 dégénéra en une liturgie extravagante copiée sur le culte de Kim Il-sung en Corée du Nord. Le gouvernement du pays et la diplomatie furent fondés sur la circulation de valises de dollars. La splendeur du monarque s’étala en acquisition et décoration de résidences et en dépenses incalculables chez les orfèvres, les traiteurs et les marchands de vin.
À Lire   [Tribune] RDC : Kasa-Vubu, Tshisekedi, Kabila… ces héros qui divisent
La démocratisation octroyée prit la forme de ce qu’on appela « le multimobutisme » et fut une occasion de relancer la valse des mallettes de billets, tandis que les courtisans, voyant que le temps allait leur être compté, s’emplissaient les poches de plus belle. La descente aux enfers dura sept ans.
Comme s’il avait fallu corroborer l’explication de l’histoire du Zaïre par le néocolonialisme, on vit les Américains propulser Laurent-Désiré Kabila contre Mobutu en 1997 comme ils avaient poussé Joseph-Désiré Mobutu contre Lumumba en 1960 et contre Kasavubu en 1965.



"Mobutu, roi du Zaïre. Essai de socio-anthropologie politique à partir d’une figure dictatoriale
Serge M'Boukou - 2007

= https://journals.openedition.org/leportique/1379


" Maroc-RDC : un thé à Rabat chez les Mobutu - 28 septembre 2021
= https://www.jeuneafrique.com/1234986/politique/maroc-rd-congo-un-the-a-rabat-chez-les-mobutu/
La veuve de l’ancien homme fort du Zaïre vit avec une partie de ses enfants et petits-enfants dans la capitale chérifienne depuis 1997. Rencontre exclusive avec une famille très discrète.
 LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Jad20210922-maroc-rdc-mobutu-photo2-scaled-944x472-1632825943
Assise au centre, Mama Bobi Ladawa, veuve de Mobutu, entourée de Ngawali (à g.) et Yalitho, deux des filles du maréchal. Debout, Nzanga (à g.) et Nyiwa, ses fils et petit-fils. :copyright: HOC pour JA
 
Vendredi 20 août 2021. En ce jour férié, les rues de Rabat sont presque désertes : le royaume célèbre l’anniversaire de la « révolution du roi et du peuple », qui marque le soulèvement des Marocains contre l’exil forcé de Mohammed V à Madagascar en 1953. Et le quartier résidentiel des Ambassadors ne fait pas exception.
Le long des larges allées bordées de palmiers, d’ordinaire animées par le ballet des voitures de ministres, généraux et autres hauts commis de l’État, le temps semble s’être arrêté. Le silence est à peine interrompu, çà et là, par le sifflement d’un tuyau d’arrosage ou le bruissement de porte d’une des guérites des gardiens chargés de la sécurité des villas cossues.
À Lire   Maroc-RDC : pourquoi tant d’amour ?
L’une d’entre elles, semblable par son style néomauresque à toutes les autres, abrite depuis un quart de siècle Bobi Ladawa, veuve Mobutu, et une partie de la descendance de l’ex-président zaïrois. Sa sœur jumelle Kosia vit elle aussi à Rabat, mais se trouvait en Europe au moment de notre visite.
Depuis son départ précipité de Kinshasa, le 16 mai 1997, après que son mari a été renversé par Kabila, Bobi Ladawa se fait très discrète. C’est la première fois qu’elle accepte de recevoir un journaliste pour parler de sa vie marocaine.

La « Mama » de tous les Rbatis

Ici, tout le monde la connaît. « Cela fait vingt-quatre ans que je vis à Rabat. C’est ici que j’ai mes repères et mes habitudes. Les commerçants chez qui je fais mon marché me mettent de côté mes produits préférés. Tous m’appellent “Mama”, car ils ont bien intégré qu’il ne faut pas me dire “Madame”. Moi, je ne suis pas européenne, je suis africaine, congolaise. »
Dans les moments de joie comme de peine, les Marocains n’ont jamais hésité à être à nos côtés.
Pour autant, les codes de l’élite marocaine n’ont visiblement plus de secrets pour elle : tenue d’intérieur brodée de sfifa, enfants et petits-enfants scolarisés au lycée Descartes ou à l’Ecole américaine, villa agencée comme un riyad, avec patio et fontaine en son centre, et des séjours tout autour – salon traditionnel marocain, salon européen, salle à manger.
C’est d’ailleurs dans le grand salon traditionnel marocain, pièce tout en longueur aux murs revêtus de zelliges, avec des banquettes disposées en cercle, que le corps du défunt maréchal a été présenté à ceux qui souhaitaient lui rendre un dernier hommage avant son inhumation au cimetière chrétien de Rabat, le 13 septembre 1997, quatre mois après son renversement.
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« La maison n’a pas désempli pendant quarante jours et quarante nuits. Des amis sont venus de partout nous soutenir, des Marocains mais aussi des Africains et des Européens. Nos voisins ont été très compréhensifs car il y avait énormément de monde en permanence, des chants religieux, des veillées… Dans notre malheur, nous n’avons jamais été seuls », se souvient Ngawali, la fille du maréchal.
Un point de vue partagé par Nzanga Mobutu, le fils aîné de Bobi Ladawa, arrivé au Maroc à 27 ans : « Bien sûr, il y a la tristesse et le manque de notre père. Mais la chaleur des gens et leur soutien ont permis de compenser un peu. Avec les Marocains, et pas seulement les autorités, on se sent vraiment en famille. Tout est fait pour qu’on se sente chez nous. Dans les moments de joie comme de peine, les Marocains n’ont jamais hésité à être à nos côtés. Malgré nos différences religieuses, nous partageons les mêmes valeurs. Au moment des décès, les gens d’ici venaient spontanément nous rendre visite, et prier avec nous en récitant des chants funéraires musulmans pour accompagner l’âme du défunt. Le Maroc a été un refuge et une bénédiction sur notre chemin. »
Et c’est dans cette même maison que la famille habite depuis son arrivée au royaume à la suite des événements qui l’ont poussée à fuir le Zaïre… Une période sur laquelle ni Mama Bobi Ladawa ni ses enfants ne souhaitent s’étendre. « Je n’oublierai jamais. Je ne veux pas en parler car ça me fait revivre des moments terribles pour notre famille. J’ai eu beaucoup de mal à monter dans l’avion pour Lomé, au Togo, avant de devoir repartir au Maroc », explique Bobi Ladawa.
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Nzanga, lui, se souvient jusque dans les moindres détails du jour où il est arrivé au royaume de Hassan II, ami de longue date du maréchal. « C’était exactement le 23 mai 1997. Nous avions atterri à l’aéroport de Rabat-Salé en provenance de Lomé. Je vois encore le convoi sécurisé de voitures traversant la capitale sous la protection des autorités marocaines en direction de Skhirat, à l’hôtel L’Amphitrite, où nous avons résidé jusqu’à ce que nous emménagions dans cette maison… »

Sans rancune ni rancœur

Mais si la veuve du maréchal n’a rien oublié, elle a su rester positive et affirme ne pas nourrir de rancœur. « Mes douleurs, ce sont des choses que je préfère garder pour moi, confie-t-elle. Je n’ai de comptes à régler avec personne, j’ai le cœur en paix. Bien sûr, j’ai pu être heurtée par des propos tenus sur mon mari. Mais je n’en veux à personne, lui-même nous disait sans cesse de rester au-dessus de la mêlée, au-dessus de ceux qui bavardent et complotent. Ne dit-on pas que l’arbre le plus haut s’expose toujours au vent ? »
« Pour rien au monde je ne renoncerai à ma vie au Maroc, lance Ngawali, fille du maréchal.
En attendant, Mama Bobi Ladawa se dit très heureuse de sa vie au Maroc. « Je me sens vraiment chez moi. À l’aise et en sécurité. Si j’étais restée au pays après le décès de mon mari, je ne sais pas ce qui serait advenu de moi. En venant ici, j’ai pu avoir une nouvelle vie, mon existence sur Terre s’est prolongée et je suis encore là, à 76 ans », souffle-t-elle entre deux bouchées de petits fours de chez Maymana, traiteur-pâtissier très prisé de la bonne société rbatie.
Et d’ajouter : « Au milieu de toutes les épreuves que nous avons traversées, en particulier lors des derniers mois au Congo, où nous ne savions plus qui était avec nous et qui était contre nous, où n’importe qui pouvait s’en prendre à nous à tout moment, j’ai ressenti un grand soulagement en m’installant au Maroc. »
À Lire   Mobutu : la descente aux enfers Ses enfants partagent le même sentiment. « Pour rien au monde je ne renoncerai à ma vie au Maroc, nous lance Ngawali, fille du maréchal. D’ailleurs, quand la pandémie de Covid a débuté, j’étais en déplacement à l’étranger. Dès que les frontières ont commencé à se fermer, je n’avais qu’une obsession : rentrer à Rabat car c’est ici que je me sens chez moi. » « C’est dans ces moments que l’on comprend combien il est important d’avoir une figure d’autorité claire, un chef d’État fédérateur comme le roi Mohammed VI », martèle Bobi Ladawa, qui n’est pas sortie du Maroc depuis le début de la pandémie et qui s’estime très chanceuse de pouvoir y mener sa deuxième vie.

Hassan II, un père de substitution

Un nouveau départ rendu possible grâce au roi Hassan II, qui a soutenu son ami de longue date, quand tous ses alliés lui ont tourné le dos. « Nous n’oublierons jamais ce que le roi Hassan II a fait pour nous. Nous avons toujours entendu notre père parler de lui avec beaucoup de respect. Notamment de son soutien lors des guerres du Shaba.
LE MARÉCHAL MOBUTU 25 ANS APRÈS : LE SOUVENIR D'UNE FIERTÉ NATIONALE ET L'HÉRITAGE D'UNE UNITÉ DU PAYS A SAUVEGARDER Â  TOUT PRIX !!! Jad20210922-maroc-rdc-mobutu-scaled
Bobi Ladawa, veuve du maréchal Mobutu, le 24 août, à Rabat. :copyright: HOC pour JA

Et à notre arrivée du Congo, quand il m’a reçu mon père et moi, il a été extraordinairement accueillant et bienveillant, comme seul un membre de votre famille peut l’être. Il m’avait demandé de m’adresser à lui comme je le ferais avec un oncle, se rappelle Nzanga Mobutu, qui voit dans le défunt monarque une figure paternelle. Mon père et lui n’avaient qu’un an d’écart. Et lorsque mon père est décédé, il nous a reçus, mon frère aîné Manda et moi, et a su trouver les mots justes pour adoucir notre peine. »
Nzanga a même décidé, de concert avec son épouse Catherine Bemba [sœur de Jean-Pierre Bemba, président du Mouvement de libération du Congo, NDLR], d’appeler son fils cadet Sese Hassan, en hommage « à mon père Sese Seko Mobutu et à Sa Majesté Hassan II, paix à leur âme ».
« Grâce au roi Hassan II, et à Sa Majesté Mohammed VI, cela fait vingt-quatre ans que nous menons une vie sereine.
À la reconnaissance, sa sœur Ngawali ajoute l’admiration : « Bien avant 1997, j’étais déjà très admirative du chef d’État brillant, visionnaire qu’il était. De sa culture, son érudition et sa verve. Ses interventions dans les médias devraient être montrées à tous les étudiants en sciences politiques. » Mais ce deuxième père disparaîtra à son tour en juillet 1999.
Un événement vécu comme un choc par la famille. Nzanga, qui assiste alors à un mariage en Italie avec son épouse, rentre illico au Maroc pour assister aux funérailles, avec ses frères, Manda, Giala et Ndokula : « C’était comme perdre mon père une deuxième fois. » « Grâce au roi Hassan II, et à son fils, Sa Majesté Mohammed VI, cela fait vingt-quatre ans que nous menons une vie sereine et apaisée. Il est très difficile de trouver les mots pour exprimer notre gratitude… », insiste Mama.
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Liens historiques

Cette bienveillance au sommet de l’État se retrouve au sein des élites marocaines. Une histoire d’amitié qui a débuté avec l’envoi de contingents militaires dans les années 1960 pour soutenir le Congo indépendant face aux rébellions, et qui s’est poursuivie plus tard en 1976-1978 avec la guerre du Shaba.
« Feu le général Benhamou Kettani, qui avait fait la Seconde Guerre mondiale, a été une figure tutélaire et sans doute une source d’inspiration pour notre père qui avait été très marqué par son attitude, en 1960, face aux mutins de Matadi à qui il avait tenu ces propos : “Soldats congolais, je vous demande de faire taire la haine sur laquelle rien ne se construit” », raconte Nzanga, qui nous confie travailler sur un livre consacré à son père.
Plus tard, dans les années 1970, ces liens se prolongeront avec le général Abdelkader Loubaris (alors colonel-major), qui dirigeait les troupes marocaines de la Monuc venues pacifier le Katanga. « On le voyait souvent quand il était au Zaïre, mais aussi quand on venait en visite au Maroc. C’était bien plus qu’un ami de la famille, c’était presque un “tonton” », se souvient Nzanga. De son côté, Ngawali, ex-conseillère diplomatique de son père, avait tissé des liens d’amitié avec Ahmed Snoussi, l’ancien ambassadeur du Maroc à l’ONU.
« Nous nous sommes rencontrés aux Nations unies au début des années 1990 lors des réunions sur le conflit au Zaïre. C’était un homme très cultivé, d’une grande finesse, avec lequel j’aimais beaucoup échanger », se souvient-elle. « Quand je suis venue vivre au Maroc, j’ai continué à lui rendre visite régulièrement. Et lui-même est venu assister à une messe de requiem à la mémoire de papa. »
Ce travail de réhabilitation s’accompagnera-t-il du rapatriement de la dépouille de l’ex-président ?
Ces messes, célébrées à la cathédrale de Rabat le 7 septembre de chaque année, date anniversaire de la disparition de celui que beaucoup surnommaient le « roi du Zaïre », réunissent souvent le gotha de la société marocaine. « Notre porte est toujours ouverte à ceux qui souhaitent honorer sa mémoire… », précise Ngawali, qui travaille avec le reste de la famille à la mise en place d’une Fondation Mobutu.
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Longtemps attendue par les sympathisants du défunt maréchal, cette Fondation aura plusieurs missions, telles que l’organisation de conférences et d’expositions, l’édition de livres, la structuration des archives, etc.
« Il faut parfois plusieurs générations avant de pouvoir porter un regard juste et apaisé sur les choses. Près d’un quart de siècle s’est écoulé depuis les tragiques événements qui ont poussé mon père à quitter le pouvoir. Le temps est venu de faire la lumière sur certains volets », confie Ngawali. « Le maréchal Mobutu incarnait à sa manière une figure fédératrice pour beaucoup de Zaïrois. Globalement, même ses adversaires s’accordent à dire qu’il a fait l’unité », souligne Nganza.

Vers un rapatriement de la dépouille ?

Ce travail de réhabilitation s’accompagnera-t-il du rapatriement de la dépouille de l’ex-président, réclamé par des personnalités congolaises ? La famille ne l’exclut pas. « Nous avons été contactés plusieurs fois à ce sujet. C’est une décision qui doit se prendre de manière collégiale. Le moment venu, la famille s’exprimera en toute sérénité », martèle Mama.
« Il ne va pas rester ici éternellement, il va un jour rentrer au pays, tranche Mama.
« Par respect pour notre défunt père, il est important que le rapatriement de sa dépouille puisse se faire dans une atmosphère de réconciliation nationale et de paix », renchérit Ngawali. « Il ne va pas rester ici éternellement, il va un jour rentrer au pays, tranche Mama. Mais il faut que les conditions préalables à son retour soient réunies. » Et d’insister : « Toutes les conditions », sans en dire plus.
La veuve de l’homme qui dirigea pendant plus de trente-deux ans le Congo continue de couler des jours tranquilles à Rabat, préoccupée avant tout par son foyer, le bien-être de sa descendance et l’unité de la famille.
« Je suis une grand-mère très investie. Aujourd’hui, j’ai la possibilité de passer du temps avec mes enfants et petits-enfants. Je vais les voir dès que je peux, même ceux qui sont à l’étranger. Lorsque mon petit-fils Nyiwa, qui vivait aux États-Unis, a eu son diplôme de fin d’études secondaires, j’étais très fière et très heureuse de pouvoir aller assister à la cérémonie. Ce sont des choses que je ne pouvais pas faire quand j’étais première dame. »


"Afrique[s] : 25 ans après Mobutu, des ruines et de la nostalgie - 27 mai 2022




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