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REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT.

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Message  ndonzwau 24/3/2023, 11:15 pm

REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT.

Hier dans la nuit a été annoncé un remaniement ministériel substantiel : Bemba entre comme vice-premier ministre à la Défense, Kamerhe à l'Economie. Il y'a aussi un nouveau, Peter Kazadi de l'Udps à l'Intérieur comme  vice-premier-ministre de l'Interieur. Qu'en dire sinon qu'à l'échéance très proche de la fin du monde, le pouvoir cherche à mieux se blinder surtout que son bilan n'est pas très mirobolant. Ce changement du gouvernement tempérera-t-il ses échecs passés ?

Bemba ex-chef de guerre comme aime à le répéter la presses occidantelle saura-til mieux faire à la Défense dans ce contexte de pic de tension avec le Rwanda via le M23 et Kamerhe lui à  l'Economie après son coup de 100 jours est-il  le mueux indiqué, à noter qu'il sera à coté de l'argentier de l'Udps Kazadi aux finances. Et Kazadi haut cadre de l'Udps nommé à l'intérieur, est-ce pour mieux garder la maison ?

En réalité ce remaniement a donc comme premier objectif non la lutte contre l'insécurité dans l'Est comme peut le faire croire l'entrée de Bemba à la Défense qui risque de ne pas faire mieux ni la vieille lutte contre la corruption avec Kamerhe symbole oh combien de l'échec contre l'impunité. Il a comme première mission de préparer les élections en affûtant trois poids lourds dans leurs bastions, les privant au passage de leurs ambitions politiques ; Bemba et Kamerhe briguaient même le poste de PM les voilà reduits à la fonction de vice-PM.
Bref, Tshisekedi a plutôt joué un grand coup vers sa réélection en "s'offrant" Bemba, Kamerhe et Mbusa, surtout qu'en même temps Mboso a remis au jour la fameuse loi Tshiani qui vise a émasculer les ambitions présidentielles de Katumbi ; où l'on voit que les réels problèmes du pays attendront...



"Remaniement ministériel en RDC: Bemba à la Défense, Kamerhe à l'Économie
-  24/03/2023

= https://amp.rfi.fr/fr/afrique/20230324-remaniement-minist%C3%A9riel-en-rdc-bemba-%C3%A0-la-d%C3%A9fense-kamerhe-%C3%A0-l-%C3%A9conomie

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Jean-Pierre Bemba hérite du portefeuille ministériel de la Défense dans le nouveau gouvernement Sama Lukonde. AFP/File

Un remaniement du gouvernement a été annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi en République démocratique du Congo, maintenant en fonction le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde mais redessinant l'équipe ministérielle à neuf mois de la prochaine présidentielle.

Parmi les nouveaux poids lourds du gouvernement figure, à la Défense, l'ancien vice-président (2003-2006) Jean-Pierre Bemba. Ex-chef de guerre, Jean-Pierre Bemba avait été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis en République centrafricaine avant d'être acquitté en appel en 2018, au terme de dix ans d'emprisonnement.
Il est nommé vice-Premier ministre et ministre de la Défense, alors que la RDC, aux prises avec des violences armées depuis près de trente ans dans sa partie orientale, connaît un pic de tension avec son voisin le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23 qui occupe, depuis l'année dernière, de larges pans de la province du Nord-Kivu.
Autre retour en grâce : Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, condamné en 2020 à 20 ans de prison pour détournement de fonds avant d'être acquitté en appel en 2022. Il est nommé à l'Économie, au rang, lui aussi, de vice-Premier ministre. Il y a cinq postes de vice-Premier ministre.

Un remaniement était présenté comme imminent depuis trois mois, après la démission, fin décembre, de trois ministres membres du parti de l'homme d'affaires Moïse Katumbi, candidat à la prochaine présidentielle, qui avaient quitté le gouvernement en solidarité avec leur mouvement politique en rupture avec la coalition au pouvoir.La présidence a averti jeudi en début de soirée d'une « communication importante » à venir, avant qu'une porte-parole de Félix Tshikedi n'apparaisse à la télévision nationale après minuit pour lire la composition du nouveau gouvernement.
La prochaine présidentielle est prévue le 20 décembre prochain. Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, a annoncé depuis des mois qu'il serait candidat à sa réélection.Jean-Michel Sama Lukonde est Premier ministre depuis février 2021. Le président Tshisekedi l'avait nommé pour conforter sa majorité après avoir mis fin à la coalition qu'il formait au sommet de l'État avec son prédécesseur, Joseph Kabila.
(Avec AFP)[/b]



"La prospérité : « Sama II : voici l’équipe remaniée ! » - 24/03/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/03/24/actualite/revue-de-presse/la-prosperite-sama-ii-voici-lequipe-remaniee
Revue de presse du vendredi 24 mars 2023
Deux informations se trouvent à la Une des journaux parus ce vendredi 24 mars à Kinshasa : le remaniement du gouvernement Sama Lukonde et la visite de l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, à Kinshasa.
Peter Kazadi, Jean-Pierre Bemba Gombo, Vital Kamerhe, Antipas Mbusa Nyamuisi et François Kabulo Mwana Kabulo ont été nommés respectivement, à l’Intérieur et Anciens combattants, à la Défense nationale, à l’Economie nationale, à l’Intégration régionale et Francophonie et aux Sports et Loisirs, annonce La Prospérité.
Félix Tshisekedi a travaillé laborieusement sur la nouvelle liste gouvernementale, selon le quotidien, « pour rester dans les limites, à la fois, des équilibres géo-politiques, du genre et d’alliances politiques face aux objectifs visés et aux défis de l’heure ».
Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est maintenu en tant que Premier ministre, poursuit le tabloïd, « il va de soi que ce changement, aussi partiel soit-il, puisse lui permettre de rectifier, à coup sûr, les lignes dans la gestion de la Res Publica et de viser encore plus loin, en dépit de difficultés dues au contexte socio-économique, politique, sécuritaire et, surtout, à la nécessité du respect des échéances électorales dont les délais sont incompressibles ».
A travers l’ordonnance présidentielle lue à la télévision nationale (RTNC) dans la nuit de ce jeudi à vendredi 24 mars, note Congo Nouveau, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, « récompense ses fidèles poids lourds ».
L’équipe du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge « comporte désormais en son sein des cadors de l’Union sacrée de la nation, dont Jean-Pierre Bemba Gombo à la Défense nationale, Antipas Mbusa Nyamwisi à l’Intégration régionale, Vital Kamerhe à l’Economie nationale », précisé le journal, avant de livrer la liste complète de ce gouvernement remaniee.

« Visite privée»...

"RD Congo : un remaniement ministériel pour préparer l’élection présidentielle ? - 24/03/2023
=  https://information.tv5monde.com/afrique/rdc-un-remaniement-ministeriel-pour-preparer-l-election-presidentielle-493035
Le gouvernement de la République démocratique du Congo a procédé à un remaniement dans la nuit du 23 au 24 mars 2023. Deux poids lourds de la politique congolaise font leur entrée au gouvernement, Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe. Comment expliquer leur entrée au gouvernement ? Éléments de réponse.

Cela fait trois mois que ce remaniement était présenté comme imminent. À neuf mois de l’élection présidentielle, la République démocratique du Congo (RDC) du président Félix Tshisekedi redessine son équipe ministérielle.
Parmi les nouveaux poids-lourds du gouvernement figure, à la Défense, l’ancien vice-président (2003-2006) Jean-Claude Bamba, mais aussi l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe. 
(RE)voir : RD Congo : remaniement du gouvernement

Qui sont les deux nouveaux vice-Premier ministres ?
Ex-chef de guerre, Jean-Pierre Bemba avait été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis en République Centrafricaine. En 2018, il est acquitté en appel après dix ans d’emprisonnement. Il est nommé vice-Premier ministre et ministre de la Défense, alors que la RDC, aux prises avec des violences armées depuis près de 30 ans sur sa partie orientale, connaît un regain de tensions avec son voisin le Rwanda. Kigali est accusée de soutenir la rébellion du M23, qui occupe depuis 2022 de larges pans de la province du Nord-Kivu.

Jean-Pierre Bemba a été très actif dans l’Est de la RDC, notamment dans l'Ituri, où il n’a pas laissé que de bons souvenirs.Bob Kabamba, professeur de science politique à l’Université de Liège
La nomination de Jean-Pierre Bemba laisse Bob Kabamba, professeur de science politique à l’Université de Liège, dubitatif. “Par rapport aux questions liées à la Défense, il a plus le profil d’un chef de guerre, ce qu’il était quand il était au MLC (NDLR : Mouvement de Libération du Congo)”, explique-t-il. “Il a été très actif dans l’Est de la RDC, notamment dans l'Ituri, où il n’a pas laissé que de bons souvenirs”, poursuit le professeur. De son côté, le journaliste et fondateur du site Afrikarabia Christophe Rigaud considère que “Bemba a une stature et un poids politique qui restent importants.” Par ailleurs, “il a quand même une expérience importante en tant que vice-président, rappelle le journaliste. Cela lui donne une connaissance du fonctionnement de la machine d’État qui peut être intéressante pour Tshisekedi.” 
  • (Re)voir : RDC : Jean-Pierre Bemba Gombo en entretien exclusif sur TV5MONDE

TV5MONDE
Vital Kamerhe a également connu une condamnation judiciaire. En 2020, il est condamné à 20 ans de prison pour détournement de fonds. Il est acquitté en appel en 2022. Il occupe également le rang de vice-Premier ministre, mais aussi de ministre de l’Économie. “Le poste de ministre de l’Économie était vacant depuis que l’ancien ministre a été démis de ses fonctions par motion de censure, rappelle Bob Kabamba. Il était donc plus facile pour Tshisekedi de donner ce poste à Vital Kamerhe.” 
  • (Re)voir : Présidentielle en RDC : l'opposant Vital Kamerhe en entretien exclusif TV5MONDE


Vital Kamerhe interrogé sur le plateau du Journal Afrique de TV5MONDE en novembre 2018
© TV5MONDE
Christophe Rigaud explique également que Vital Kamerhe “a été président de l’Assemblée nationale, donc il connaît tous les rouages de l’État.” Cela lui a permis de devenir directeur de cabinet pour Félix Tshisekedi. Par ailleurs, Kamerhe et Bemba sont à la tête de deux partis politiques “qui pèsent relativement lourd dans le paysage politique congolais”, analyse le journaliste. Il s'agit de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) pour le premier et du Mouvement de libération du Congo (MLC). “Ce sont des partis organisés, avec des militants, note Christophe Rigaud. Il n’y en a pas tant que ça en RDC. Il y a le MLC, l’UNC et l’UDPS (NDLR : Union pour la démocratie et le progrès social) de Félix Tshisekedi.
On voit que Tshisekedi veut mettre en place la coalition la plus large possible pour ces élections.Christophe Rigaud, journaliste et fondateur du site Afrikarabia

Des nominations à visée électorale ?
Nommer Vital Kamerhe au gouvernement est une manière pour Tshisekedi de s’enlever une épine du pied pour que Kamerhe ne soit plus candidat.[/i]Bob Kabamba, professeur de science politique à l’Université de Liège
Bob Kabamba rappelle que Bemba et Kamerhe “sont des piliers de l’Union sacrée”, à savoir de la majorité de Tshisekedi. “Vital Kamerhe n’a jamais caché ses ambitions présidentielles”, explique-t-il. “Le nommer au gouvernement est une manière pour Tshisekedi de s’enlever une épine du pied pour que Kamerhe ne soit plus candidat.” Le professeur estime que la même chose s’applique dans le cas de Jean-Pierre Bemba. Par ailleurs, “c’est une façon de s’allier aux régions qui ne lui sont pas favorables, notamment celle de l’Équateur, (NDLR : où Bemba est assez populaire), mais aussi du Kivu (NDLR : où Kamerhe est plébiscité) en raison du contexte sécuritaire”, analyse Bob Kabamba.  
  • (Re)voir : RDC : à peine acquitté, Vital Kamerhe rencontre le président Félix Tshisekedi


Quid d’autres personnalités politiques ?
À la fin du mois de décembre 2022, trois ministres congolais du parti de l’homme d'affaires Moïse Katumbi ont claqué la porte du gouvernement. Ce dernier est candidat à la prochaine élection. Les trois ministres ont quitté le gouvernement en solidarité avec le mouvement politique en rupture avec la coalition au pouvoir. Selon Bob Kabamba “ il y a des signaux au niveau de l’opposition qui montrent qu’il commence à y avoir une concertation soit pour faire une alliance contre Tshisekedi, soit pour avoir une candidature unique de l’opposition contre le président en exercice”, qui serait celle de Katumbi. De son côté, Christophe Rigaud estime que Katumbi “se retrouve un peu plus esseulé car il n’est pas du côté de Tshisekedi.” 
  • (Re)lire : RDC : Moïse Katumbi, l'homme d'affaires qui brigue la présidence de la République

Par ailleurs, Jean-Michel Sama Lukonde est maintenu à ses fonctions de Premier ministre. Le président l’avait nommé en février 2021 pour conforter sa majorité après avoir mis fin à la coalition qu’il formait au sommet de l’État avec son prédécesseur, Joseph Kabila. “Même s’il ne dit rien, Joseph Kabila reste un acteur important du fait qu’il s’est désolidarisé de tous les processus électoraux” estime Bob Kabamba. Selon lui, “sa position sera déterminante par rapport au processus.” 

Ce qu’il se dit du côté du camp de Kabila, c’est qu’il essayerait plutôt de faire perdre Félix Tshisekedi, quitte à ne pas forcément présenter de candidat ou soutenir un autre candidat.Christophe Rigaud, journaliste et fondateur du site Afrikarabia
On se demande si le PPRD (NDLR :  Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie)  n’est pas plutôt dans une posture de boycotter ces élections parce qu’il n’y a pas de candidat clairement affiché du côté du camp Kabila”, renchérit Christophe Rigaud. “Ce qu’il se dit du côté du camp de Kabila, c’est qu’il essayerait plutôt de faire perdre Félix Tshisekedi, quitte à ne pas forcément présenter de candidat ou soutenir un autre candidat.”
Voir aussi :
RDC : comment expliquer le remaniement ministériel à 9 mois de la présidentielle
RDC : portrait de Jean-Pierre Bemba, nouveau vice-Premier ministre


"En RDC, Vital Kamerhe et Jean-Pierre Bemba entrent au gouvernemen - 24/03/2023
= https://www.jeuneafrique.com/1430320/politique/en-rdc-vital-kamerhe-et-jean-pierre-bemba-entrent-au-gouvernement/
Avec ce remaniement annoncé dans la nuit, Félix Tshisekedi s’assure du soutien de poids lourds de la scène politique en amont de l’élection présidentielle.

REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT. Kamerhe-tshisekedi-bemba-1256x628
Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi et Jean-Pierre Bemba. :copyright: Montage JA / Photos : Samy Ntumba Shambuyi pour JA ; Vincenzo Pinto/AP/SIPA ; Olivier Papegnies / Collectif Huma

La stratégie a le mérite de la clarté, même si elle a créé la surprise à Kinshasa : c’est un gouvernement qui doit permettre au président Félix Tshisekedi de se renforcer et de conserver le pouvoir à l’issue des élections générales prévues en décembre prochain.
À LIREKamerhe, Bemba, Kabuya… Comment l’Union sacrée se structure avant la présidentielle
La composition de la nouvelle équipe, toujours dirigée par Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a été rendue publique dans la nuit de jeudi à vendredi, après plusieurs semaines de suspense. Elle compte cinq vice-Premiers ministres, onze ministres d’État, une trentaine de ministres, un ministre délégué et une dizaine de vice-ministres.

Un coup de maître
[/url=https://www.jeuneafrique.com/1360474/politique/rdc-felix-tshisekedi-seul-contre-tous-en-2023/]Candidat déclaré à sa propre succession, Félix Tshisekedi[/url] réalise un coup de maître en parvenant à faire entrer au gouvernement des poids lourds de l’Union sacrée (la majorité présidentielle) dont il redoutait qu’ils ne deviennent, à plus ou moins brève échéance, des concurrents.À LIREEntre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, les bons offices de Jean Kaseya, patron d’Africa CDC
Ainsi, selon les ordonnances lues à la télévision nationale, Peter Kazadi, haut cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, au pouvoir), a été nommé vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, poste auquel il remplace un autre cadre du parti présidentiel, Daniel Aselo.

Bemba fait son grand retour…
Autre entrée remarquée, celle de l’ancien vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba, condamné en première instance par la Cour pénale internationale (CPI) à 18 ans de prison pour « crimes de guerre » et  » crimes contre l’humanité  » en Centrafrique, puis acquitté en 2018 après avoir passé dix années en prison. Il est nommé vice-Premier ministre et ministre en charge de la Défense nationale. C’est son premier poste ministériel depuis qu’il a été vice-président sous Joseph Kabila, à l’époque du gouvernement dit « 1+4 ».
Exclu de l’élection présidentielle de 2018 en raison d’une condamnation pour « subornation de témoins » par la CPI, Jean-Pierre Bemba avait alors soutenu la candidature de Martin Fayulu. Il se positionne aujourd’hui comme un allié de taille pour Félix Tshisekedi. À la Défense, c’est lui qui sera désormais chargé de trouver le moyen de rétablir la paix dans l’Est, et particulièrement dans le Nord-Kivu, province dont une grande partie est occupée par les rebelles du M23 soutenus, selon Kinshasa et l’ONU, par le Rwanda.
À LIRERDC : Vital Kamerhe peut-il vraiment être l’allié de Félix Tshisekedi ?
Ex-directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, débarrassé de sa condamnation pour corruption et détournement de fonds publics, Vital Kamerhe a, pour sa part, été nommé vice-Premier ministre, en charge de l’Économie nationale. « Il a une fois de plus privilégié l’intérêt collectif et non personnel », explique à Jeune Afrique un proche de l’ancien directeur de cabinet. À n’en pas douter, l’influence et la popularité dont Kamerhe jouit dans l’Est, ainsi que la nécessité de s’en faire un allié qui n’ira pas se porter candidat, a pesé dans la balance, à dix mois des élections.

« Tshisekedi leur donne des gages »
Un autre poids lourds signe également son retour aux affaires : Antipas Mbussa Nyamwisi a été nommé ministre d’État en charge de l’Intégration régionale. Il était ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Joseph Kabila. « Félix Tshisekedi a fait le choix de donner des gages à tous les poids lourds de son camp, et de sécuriser ses alliances avant la présidentielle », résume une source à la présidence de la République.
Modeste Bahati Lukwebo au Sénat, Christophe Mboso à l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe et Jean-Pierre Bemba au gouvernement… Félix Tshisekedi est parvenu à proposer de jolis postes à tous les piliers de son camp, ou presque. « Il a voulu éviter d’entretenir une sorte d’incertitude. Avec ces nominations, il met Kamerhe, Bemba et même Bahati Lukwebo dans une situation où ils sont obligés d’apporter leur soutien à une seule candidature, la sienne », explique un analyste qui a requis l’anonymat.
Félix Tshisekedi a par ailleurs maintenu Christophe Lutundula aux Affaires étrangères, Patrick Muyaya à la Communication, Rose Mutombo à la Justice, Nicolas Kazadi aux Finances et Antoinette N’samba Kalambayi aux Mines.


"RDC-Remaniement ministériel: Bemba et Kamerhe intègrent l’équipe Sama 2 - 24/03/2023
= https://depeche.cd/2023/03/24/rdc-remaniement-ministeriel-bemba-et-kamerhe-integrent-lequipe-sama-2/

"Remaniement: Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe font leur entrée dans le gouvernement Sama Lukonde 2 (Liste complète) ! - 24.03.2023
= https://okapinews.net/societe/c-remaniement-ministeriel-tshisekedi-nomme-16-femmes-au-gouvernement-sama-lukonde-2-liste/

"RDC : 4 choses à savoir sur le Gouvernement Sama II
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/03/24/rdc-4-choses-a-savoir-sur-le-gouvernement-sama-ii.html/130570/
Après plusieurs mois d’attente, c’est finalement dans les premières heures de ce vendredi 24 mars, que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a procédé au remaniement du gouvernement, qui garde tout de même à sa tête le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.
La série d’ordonnances nommant les nouveaux membres du gouvernement a été lue en direct de la télévision nationale par la porte-parole du Chef de l’État, Tina Salama.


REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT. IMG-20230324-WA0023

Si l’entrée de grands cadors, tels que Jean-Pierre Bemba ou encore Vital Kamerhe, au sein du gouvernement Sama Lukonde II, a été l’un des éléments les plus marquants de ce remaniement, d’autres éléments ont également apporté de la nouveauté dans cette nouvelle équipe gouvernementale et surtout dans ce double contexte particulier où le pays est agressé par le Rwanda mais aussi à 9 mois de la tenue des élections.

6 ministres écartés de la nouvelle équipe
Alors que certains s’attendaient à un remaniement gouvernemental qui devait faire plusieurs victimes, suite aux différentes pratiques et décisions décriées ou controversées de certains ministres, c’est finalement six ministres qui ont été remerciés au sein du gouvernement Sama Lukonde. Et ne font donc pas partie du gouvernement Sama II.
Ces six désormais ex-ministres sont entre autres, Daniel Aselo Okito, ancien Vice-Premier et ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières ; Sceaux; Serge Nkonde Chembo, ancien ministre des Sports et Loisirs ; Modero Nsimba, ancien ministre du Tourisme; Jean-Jacques Mbungani Mbanda, ancien ministre de la Santé, Hygiène Publique Prévention; Amato Bayibasire, ancien Vice-ministre de la Justice et Garde des sceaux; Gisèle Ndaya, ancienne ministre du Genre, Famille et Enfant.

34 membres du gouvernement maintiennent leurs postes
Bien que cela paraissait peu probable, un grand nombre de ministres, soit 34 au total ont été toutefois maintenus aux mêmes fonctions au sein du nouveau gouvernement Sama Lukonde sur un total de 52 membres
Il s’agit de Christophe Lutundula, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et Coopération Internationale ; Jean-Pierre Lihau, Vice-Premier ministre et ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’administration et innovation des services publics ; Eve Bazaiba, ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et Développement Durable ; Rose Mutombo, ministre d’Etat, de la Justice et Garde des sceaux ; Alexis Gisaro, ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction ; Adèle Kahinda, ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille ; Aimé Boji Sangara, ministre d’Etat, ministre du Budget ; Pius Muabilu, ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat ; François Rubota, ministre d’Etat, Ministre du Développement Rural ; Guy Loando, ministre d’Etat, Ministre de l’Aménagement du Territoire.
Cette liste comprend également, Nicolas Kazadi, ministre des Finances ; Tony Mwaba, ministre de l’EPST ; Marc Ekila, ministre des Transports ; Adrien Bokele, ministre de la Pêche et Elevage ; Julien Paluku, ministre de l’Industrie ; Claudine Ndusi, ministre de l’Emploie, Travail et Sécurité Sociale ; Muhindo Nzangi, ministre de l’ESU ; Antoinette Nsamba, ministre des Mines ; Didier Budimbu, ministre des Hydrocarbures ; Augustin Kibassa, ministre des PT-NTIC ; Désiré-Cashmir Kolongele Eberande, ministre du Numérique ; Aimé Sakombi Molendo, ministre des Affaires foncières ; Olivier Mwenze, ministre des Ressources Hydrauliques ; Jean-Lucien Bussa, ministre du Commerce Extérieur ; Albert Puela, ministre des Droits Humains ; Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du
gouvernement ; Modeste Mutinga, ministre des Affaires sociales ; Antoinette Kipulu, ministre de la Formation professionnelle et Métiers ; Yves Bunkulu Zola, ministre de la Jeunesse, Initiation à la Nouvelle Citoyenneté et Cohésion Nationale..

Mais aussi, Catherine Furaha Kathungu, ministre de la Culture, Arts et Patrimoines ; Irène Esambo, ministre délégué près le Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale chargée des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables ; Elysé Bokumwana, Vice-ministre du Budget ; O’Neige Nsele, Vice-ministre des Finances ; Aminata Namasia, Vice-ministre de l’EPST.

4 ministres replacés dans d’autres ministères
N’ayant pas été reconduits dans les ministères qu’ils occupaient précédemment, 4 ministres ont été replacés dans de nouveaux ministères pour apporter leurs expériences et faire leurs preuves.
Dans cette liste quadripartite des convertis figurent notamment, Eustache Muhanzi qui passe du ministère de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises au ministère de la Décentralisation ; Gilbert Kabanda, qui passe du ministère de la Défense nationale au ministère de la Recherche Scientifique ; Samy Adubango, qui passe du Vice-ministère des Affaires étrangères au Vice-ministère de la Défense Nationale ; et Crispin Bandu, reconverti au Vice-ministère des Affaires étrangères.

30 % des femmes dans la nouvelle équipe gouvernementale
Le gouvernement Sama Lukonde a également fait un pas significatif dans l’égalité des genres. En effet, au total 16 femmes occupent des postes ministériels dans l’actuelle équipe gouvernementale, ramenant ainsi à 30, le pourcentage de la participation féminine en son sein.
Les ministres femmes nommées dans l’actuel gouvernement sont : Eve Bazaiba, ministre de l’Environnement et Conservation de la Nature; Rose Mutombo, ministre de la Justice et Garde des Sceaux ; Adèle Kahinda, ministre du Portefeuille ; Judith Tuluka, ministre du Plan ; Claudine Ndusi, ministère de l’Emploi et Prévoyance Sociale, Antoinette Nsamba, ministre des Mines ; Antoinette Kipulu, ministre de la Formation Professionnelle ; Mireille Masango, Genre, Famille et enfant ; Catherine Katungu Furaha, ministre de la Culture ; Anne-Marie Karume, ministre des Relations avec le Parlement ; Nana Manwanina, ministre près le Président de la République ; Irène Esambo, ministre déléguée des Personnes Vivant avec Handicap et Personnes Vulnérables.

En ce qui concerne les vices-ministères, il y a Aminata Namasia, au ministère de l’EPST ; O’neige Nsele, au ministère des Finances, Wivine Moleka, au ministère des Hydrocarbures ; ainsi que Séraphine Kilubu, au ministère des Transports et Voies de Communication.
Rappelons qu’après son remaniement, le gouvernement Sama Lukonde II est désormais en attente de son investiture qui devra intervenir dans quelques jours.


"Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe entrent au gouvernement - 24/03/2023
= https://www.dw.com/fr/rdc-remaniement-ministeriel/a-65117581


"Revue de presse Afrique
À la Une: Bemba-Kamerhe, le retour - 24/03/2023


REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT. Kamerhe-bemba
Suite à un remaniement ministériel, Vital Kamerhe (G) et Jean-Pierre Bemba (D) font leur retour dans le gouvernement congolais. :copyright: Montage RFI - AFP/Fabrice Coffrini / AFP  

Remaniement ministériel en République démocratique du Congo marqué par deux retours des plus spectaculaires, celui de Jean-Pierre Bemba et celui de Vital Kamerhe. « Félix Tshisekedi réaménage le gouvernement, lance Radio Okapi : Bemba, Kamerhe […] intègrent l’exécutif national ». À l’instar de ses confrères, ce journal kinois se bornait ce matin à publier la liste du nouveau gouvernement congolais, annoncé dans la nuit.
C’était aussi le cas du site Media Congo, qui illustrait ladite liste d’une photo d’archives sur laquelle Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe se serrent la main. « L'attente aura été très longue, énonce Media Congo […] Des leaders de l’union sacrée entrent en fonction à quelques mois des élections. »
« Deux grosses surprises (que ces) entrées de Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe », souligne le site congolais Politico CD, en précisant que ces deux leaders de la vie politique congolaises ont été respectivement nommés « vice-Premier ministre en charge de la Défense et vice-Premier ministre en charge de l’Économie ».

De son côté, le site d’information Actualité CD, photo de l’intéressé à l’appui, souligne le « retour en grâce » du président du MLC Jean-Pierre Bemba, tout comme celui de Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, condamné en 2020 à 20 ans de prison pour détournement de fonds avant d’être acquitté en appel l’an dernier étant également rappelé que Jean-Pierre Bemba a, lui, été acquitté il y a cinq ans par la Cour pénale internationale au terme d’une procédure qui lui a coûté dix ans sous les verrous. Actualité CD rappelle aussi que, depuis trois mois, ce remaniement était attendu « après la démission fin décembre de trois ministres membres du parti de l'homme d'affaires Moïse Katumbi, candidat à la prochaine présidentielle, qui avaient quitté le gouvernement en solidarité avec leur mouvement politique en rupture avec la coalition au pouvoir »....


"Gouvernement Sama Lukonde 2 : " Vital Kamerhe symbolise les violations des lois sur les finances et les marchés publics " (ODEP) - 24 mars 2023
= https://actualite.cd/2023/03/24/gouvernement-sama-lukonde-2-vital-kamerhe-symbolise-les-violations-des-lois-sur-les
Le président de la République, Félix Tshisekedi, a procédé à un léger réaménagement technique du gouvernement central toujours dirigé par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge en y introduisant quelques personnalités de la sphère politique. C'est ce que révèle son ordonnance datée du 23 mars 2023 et lue à la RTNC, la télévision publique.
Sur la nouvelle liste, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, est promu au poste de Vice-premier, ministre de l'économie nationale. Sa nomination inquiète l'Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) qui lui reproche, les violations des lois sur les finances et les marchés publics.
Rappelons que Vital Kamerhe a été au centre de l'étude de l'ODEP sur la gestion du programme des 100 jours du chef de l'Etat Félix Tshisekedi et du procès qui s'en est suivi. Accusé de détournement d'à peu près 58 millions USD à côté d'un sujet Libanais, Vital Kamerhe a été incarcéré à Makala avant de retrouver sa liberté.
" Vital Kamerhe symbolise les violations des lois sur les finances et les marchés publics. Il a été à la base du programme des 100 jours qui violait la loi des finances. Comment voulez-vous que le pays change ? Le peuple congolais doit envisager des plaidoyers pour un changement radical afin de mettre fin au statu quo actuel qui n'est bon pour personne", déplore Florimond Muteba, Président du conseil d'administration (PCA) de l'ODEP.
Il rappelle le scandale sur les rétro-commissions … "Vital Kamerhe au ministère de l'économie, il faut rappeler que le grand premier scandale sur les rétro-commissions avait eu lieu autour des activités des pétroliers. Kamerhe était à l'époque directeur de cabinet ", dit-il.
Le PCA de l'ODEP dénonce également l'inconsidération de ses propositions sur la réduction du train de vie des institutions.
" Le président de la République est réfractaire aux réformes qui pourraient améliorer le vécu quotidien de la population congolaise, mettre fin à la guerre et améliorer la gouvernance. On se rend compte que le président de la République n'est pas un réformateur ", déplore Florimond Muteba.
Précisons que dans son étude publiée le 7 février 2023, intitulée "Réduction du train de vie de l'Etat : les propositions de l'ODEP", l'Observatoire de la Dépense Publique a proposé la réforme administrative qui réduit le gouvernement à 10 ministères avec un premier ministre, au lieu de 45 ministères. L'ODEP a aussi limité à 10, les conseillers du premier ministre.
Pour Florimond Muteba, la taille du gouvernement doit être dressée en tenant compte du niveau de développement de nos forces productives, du niveau des richesses créées, c’est-à-dire le niveau de notre produit intérieur brut, du niveau de la mobilisation de nos recettes publiques, avant de multiplier les dépenses.



"
"



Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #


Dernière édition par ndonzwau le 26/3/2023, 8:47 pm, édité 8 fois

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REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT. Empty Re: REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT.

Message  ndonzwau 25/3/2023, 7:32 pm


"RDC : Tshisekedi se bâtit une équipe sur mesure pour aller aux élections - 24 mars 2023
= https://afrique.lalibre.be/76443/rdc-tshisekedi-se-batit-une-equipe-sur-mesure-pour-aller-aux-elections/
Bemba, Kamerhe et Mbusa Nyamwesi entrent dans l’équipe du Premier ministre Lokonde.
”Les éléphants ont accepté de s’assagir pour aller à la mangeoire”,explique, sans fard, un observateur de la vie politique congolaise qui se dit “peu surpris” par ces entrées au gouvernement de Vital Kamerhe, Jean-Pierre Bemba ou même Antipas Mbusa Nyamwesi.


Trois hommes, trois poids lourds, trois provinces qui devraient (ou laisser croire qu’ils pourraient) rapporter un paquet de voix au président sortant dans l’optique du scrutin présidentiel toujours annoncé pour le 20 décembre prochain (voir ci-contre) malgré les couacs à répétition dans l’enregistrement des électeurs toujours en cours en République démocratique du Congo.
Jean-Pierre Bemba décroche la Défense nationale, Vital Kamerhe le portefeuille de l’Économie et Mbusa Nyamwesi celui de l’Intégration régionale. Les trois hommes connaissent bien le chef de l’État, ils étaient ensemble en 2018 quand l’opposition congolaise pensait pouvoir parler d’une seule voix face au poulain de Joseph Kabila… jusqu’au 12 novembre de cette année-là, au lendemain de la désignation à Genève par ce quatuor, flanqué de Moïse Katumbi, Adolphe Muzito et Freddy Matungulu, de Martin Fayulu comme candidat unique de l’opposition. Un candidat unique qui ne le fut que 24 heures, le temps pour le tandem Tshisekedi – Kamerhe de renier son engagement et de partir en duo à la conquête de la présidence. Un pari douteux qui permettra pourtant à Félix Tshisekedi de s’installer à la tête de l’État, au terme d’un accord électoral qui ne se souciera pas du vote des électeurs. (On attend toujours la publication du premier P.V. électoral de cette élection).

Un peu plus de quatre ans après ce hold-up électoral, Corneille Nanga, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), grand organisateur de cette élection et principal artisan de cette supercherie, désormais candidat à la présidentielle, a reconnu publiquement qu’il s’agissait d’un “accord électoral” et non d’une victoire obtenue dans les urnes.

Partage du gâteau du second mandat
Jean-Pierre Bemba comme Vital Kamerhe se seraient bien vus au poste de Premier ministre. Mais Félix Tshisekedi, en marionnettiste patenté, est parvenu à ne pas trancher. Ils seront tous les deux-vice-Premier ministre. Sama Lokonde rempile à la tête de l’exécutif. Un moindre mal pour la présidence qui peut ainsi se prévaloir de conserver un Katangais (la province la plus riche, celle de Kabila et de son principal adversaire Moïse Katumbi) à la tête du gouvernement. Un Premier ministre déjà tout heureux de garder son strapontin, qui ne fera aucune ombre à ces nouveaux venus pour la dernière ligne droite de cette mandature qui devrait s’achever dans neuf mois.
La cohabitation entre ces poids lourds ne sera pas nécessairement évidente mais en acceptant d’entrer dans cette équipe, “ils ont montré, pour reprendre une image footballistique, qu’ils avaient vraiment besoin de temps de jeu pour accepter de monter sur le terrain sans avoir le brassard de capitaine”, poursuit notre observateur qui, comme plusieurs autres témoins, pointe le poste attribué à Vital Kamerhe. L’Ancien allié de Kabila, entré dans l’opposition avant de devenir le partenaire de Tshisekedi a en effet été condamné à 20 ans de prison en première instance (ramené à 16 ans en appel, avant que le jugement ne soit cassé) pour détournement de fonds publics. “Si c’est avec les braconniers qu’on fait les meilleurs gardes-chasses, l’économie congolaise sera un exemple”, s’amuse un diplomate.

Les troupes du président Félix Tshisekedi sont désormais en ordre de bataille pour la présidentielle. Le chef de l’État s’est assuré les services du faiseur de voix dans le Grand Équateur qu’est Jean-Pierre Bemba, il a dans sa poche les deux hommes forts du Sud-Kivu que sont Vital Kamerhe et Modeste Bahati, le président du Sénat, et dans le Nord-Kivu, il peut compter sur Mbusa Nyamwesi et Julien Paluku (qui conserve le ministère de l’Industrie). Dans un scrutin à un tour, avec une mainmise sur la Ceni et la Cour constitutionnelle, en se souvenant du scénario de 2018, ce nouvel organigramme doit permettre au pouvoir d’envisager de prolonger son bail à la tête de l’État.

L’opposition obligée de répondre
Le Kasaï, terre familiale de Tshisekedi étant acquis, la structure mise en place se permet de snober quelque peu le Grand-Bandundu et le Maniema terres de Matin Fayulu et de Matata Ponyo mais aussi le Katanga où le pouvoir espère atténuer le poids de Moïse Katumbi grâce à la présence et l’enregistrement… massif des Kasaïens qui ont migré vers cette province.
Face à cette machine présidentielle, ces opposants doivent rapidement pouvoir apporter une réponse en parvenant à s’unir et à mettre en avant un nom. Reste à voir le rôle que pourra (voudra) jouer l’Église catholique éreintée par la présidence de Tshisekedi. La même question se pose pour l’ancien président Joseph Kabila, inaudible jusqu’ici. L’homme de Kingakati doit sourire dans sa barbe en découvrant que les membres de sa famille politique qui l’ont abandonné ces derniers temps (Mende, Boshab,…) n’ont pas trouvé de place dans le casting présidentiel.


"RDC: Remaniement stratégique à l’approche de la présidentielle -  24 mars 2023
= https://afriquinfos.com/non-classe/rdc-remaniement-strategique-a-lapproche-de-la-presidentielle/
Kinshasa (© 2023 Afriquinfos)-A moins de dix mois du scrutin présidentiel, la République Démocratique du Congo (RDC) a procédé à un remaniement ministériel dans la nuit de ce jeudi 23 mars à ce vendredi 24 mars 2024. L’entrée surprise de Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe font la particularité de ce nouvel exécutif.
Le nouveau gouvernement comprend 5 vice-premiers ministres, 11 ministres d’État, 28 ministres, 1 ministre déléguée et 12 Vice – ministres.


Selon l’ordonnance lue à la télévision publique, le Président Félix Tshisekedi a nommé Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président, ancien chef de guerre et chef du parti MLC (mouvement de libération du Congo) au poste de vice-premier ministre de la Défense.
Il est nommé vice-Premier ministre et ministre de la Défense, alors que la RDC, aux prises avec des violences armées depuis près de trente ans dans sa partie orientale, connaît un pic de tension avec son voisin le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23 qui occupe, depuis l’année dernière, de larges pans de la province du Nord-Kivu.
Condamné en 2020 à 20 ans de prison pour détournement de fonds avant d’être acquitté en appel en 2022, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du Président et allié de taille au sein de la coalition présidentielle a été nommé vice-premier ministre en charge de l’Economie.

Christophe Lutundula et Jean-Pierre Lihau ont conservés leurs postes aux affaires étrangères et à la fonction publique. Peter Kazadi cadre du parti présidentiel a été nommé vice premier ministre de l’intérieur et sécurité.
Le Président a désigné Antipas Mbusa Nyamwisi au poste de ministre de l’intégration régionale.
Le journaliste Claude François Kabulo Mwana Kabulo, de la télévision publique et correspondant de la radio France internationale (RFI) a été nommé ministre des sports.
Plusieurs membres du gouvernement ont conservé leurs portefeuilles à l’exemple de Julien Paluku (industrie), Nicolas Kazadi (finances), Aimé Boji (budget), Patrick Muyaya (porte-parole du gouvernement), Muhindo Nzangi (enseignement universitaire) et Pius Muabilu (Urbanisme).

Un remaniement était présenté comme imminent depuis trois mois, après la démission, fin décembre, de trois ministres membres du parti de l’homme d’affaires Moïse Katumbi, candidat à la prochaine présidentielle, qui avaient quitté le gouvernement en solidarité avec leur mouvement politique en rupture avec la coalition au pouvoir.
La présidence a averti jeudi en début de soirée d’une « communication importante » à venir, avant qu’une porte-parole de Félix Tshikedi n’apparaisse à la télévision nationale après minuit pour lire la composition du nouveau gouvernement.
La prochaine présidentielle est prévue le 20 décembre prochain. Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, a annoncé depuis des mois qu’il serait candidat à sa réélection.
Le nouveau gouvernement comprend 57 membres alors que le précédent gouvernement en comptait 56.



"RDC : comment expliquer le remaniement ministériel à 9 mois de la présidentielle - 25/03/2023
= https://information.tv5monde.com/video/rdc-comment-expliquer-le-remaniement-ministeriel-9-mois-de-la-presidentielle



"Remaniement ministériel : Sama Lukonde II déjà sous les feux de la critique - 24 -03-2023
= https://www.digitalcongo.net/article/641d9a976c31125a13a169ee/
Le dernier remaniement de gouvernement est au menu des débats dans différentes catégories de la classe sociale à Kinshasa.

Jamais réaménagement de l’équipe gouvernementale n’a suscité autant de critiques auprès de la population kinoise que l’équipe actuelle dont la composition a été rendue publique aux petites heures de ce vendredi. Quelques heures à peine après cette publication, des critiques ont fusé de partout, dans les moyens de transport en commun, dans les rues, au marché central et ses environs, etc., chacun y allait de son commentaire. Le parcour des nouveaux ministres a été passé au crible, surtout pour ceux qui venaient de faire leur entrée.
Quoi de plus normal lorsque l’on sait que le pays appartient à tous les Congolais qui ont le droit de regard sur la manière dont la chose publique est  gérée.
En tout cas ce matin, les commentaires ou mieux les critiques vont bon train dans tous les milieux, notamment les vendeurs des cacahuètes, des militaires, en passant par les intellectuels jusqu’aux petits badauds.

Même dans les regroupements dits des « parlementaires debout » (structure de soutien de l’UDPS, parti au pouvoir), on n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur certains ministres considérés comme des moutons noirs, en évoquant notamment leur passé. Les uns portent le costume de détourneurs des deniers publics, les autres sont accusés d’avoir contribué à la déchéance du sport national…
A titre d’exemple, parlant du nouveau du ministre en charge des Sports, les Kinois, furieux à cause de maigres résultats ces derniers temps des formations nationales dans les différentes disciplines se déchainent : « Il s’en prenait aux  ministres des sports lors de ses différentes émissions. Pourtant lui-même, en tant que conseiller à plusieurs reprises des ministres ou encore personnage influente dans le mouvement sportif national depuis des années, il a contribué à la déchéance de notre sport. Maintenant il devra prouver de quoi il est capable ».
D’où les nouveaux membres du gouvernement doivent savoir qu’ils ont le devoir de redevabilité en se distinguant dans leur manière de faire les choses, en améliorant la situation, chacun dans sa sphère d’activités.

La liste complète du Gouvernement Sama II : ...


"Nouveau gouvernement en RDC: des ex-barons de retour - 24 mars 2023
= https://www.voaafrique.com/amp/nouveau-gouvernement-en-rdc-des-ex-barons-de-retour/7019907.html

"Remaniement du gouvernement : les nouveaux détails ! - 16.01.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-116g162_remaniement_du_gouvernement_les_nouveaux_details.html
0ui l’annonce a été faite officiellement. Oui, c’est imminent. Oui, c’est pour le mois de janvier. Mais seulement le remaniement du Gouvernement risque de prendre encore une semaine, voire 10 jours de plus.
Alors que bon nombre de Congolais attendait la nouvelle équipe Sama 2 aux éditions de 22 heures à la radio télévision nationale congolaise ce dimanche 15 janvier, Félix Tshisekedi a plutôt surpris avec le remaniement de son cabinet.


Selon les informations recueillies par la rédaction d’Okapinews.net, le remaniement du gouvernement Sama Lukonde devra attendre encore un peu.
Le président de la République pourra rendre public la liste après son retour de Suisse où il va prendre part au Forum Économique Mondial de Davos.
“C’est vrai que c’est imminent. Mais ça pourrait intervenir après le retour du président de la République qui est déjà en Suisse depuis cette nuit. Les choses sont déjà fixées, la nouvelle équipe gouvernementale sera connue avant la fin du mois de janvier. Peut-être le week-end prochain dans la soirée”, affirme un proche collaborateur du président de la République qui a requis l’anonymat.

Les Ministres sur qui pèsent les soupçons de corruption ne seront pas reconduits à en croire notre source.
“Pour le chef de l’État, tous les ministres qui sont dans les viseurs de l’inspection générale des finances ne seront pas reconduits. Déjà la restructuration de son cabinet a été un message fort avec la mise à l’écart de personnes considérées comme puissants conseillers….”, Poursuit notre source.
La semaine qui débute sera certainement riche en actualité. La RTNC sera certainement le média le plus suivi en cette période ou les Congolais attendent la nouvelle équipe gouvernementale.


"RDC/Remaniement ministériel, le nouveau ministre de l'Intérieur Peter Kazadi s'exprime  
= https://election-net.com/article/rdcremaniement-ministeriel-le-nouveau-ministre-de-linterieur-peter-kazadi-sexprime
Peter Kazadi, proche de Félix Tshisekedi a été nommé par ce dernier, ministre de l'intérieur dans le gouvernement Sama 2.
Le nouveau patron de l'intérieur, qui remercie le chef de l'État, promet de travailler pour restaurer la paix sur l'ensemble du territoire national.


"Sincères remerciements à SE Mr le Président Félix Tshisekedi pour la confiance placée en ma modeste personne. Je travaillerai sous son impulsion avec pour objectif majeur de combattre l'insécurité et restaurer l'autorité de l'Etat. A tous mes compatriotes je sollicite soutien et collaboration", a-t-il déclaré juste après sa nomination au sein du gouvernement.
À ce poste, il remplace Daniel Aselo, membre de l'Union pour la démocratie et le progrès social UDPS.


"RDC : quand le remaniement suscite des réactions - mars 24, 2023
= https://sahutiafrica.net/rdc-quand-le-remaniement-suscite-des-reactions/
A moins d’un an de la présidentielle, le président Tshisekedi a remanié son gouvernement dans la nuit du jeudi à vendredi 24 mars. Ce qui suscite beaucoup de réactions.
Si Sama Lukonde, Premier ministre, est maintenu, son équipe a été redessinée. La nomination de Jean-Pierre Bemba à la tête du ministère de la Défense et de Vital Kamerhe à celui de l’Économie enflamme les réseaux sociaux. Pour Olivier-Zenin Pika, Kamerhe ne devait plus revenir sur la scène politique après son emprisonnement.


« Ils reviennent dans le gouvernement pour gonfler leurs poches. Vital Kamerhe a été inculpé pour détournement des fonds alloués pour la construction des maisons préfabriquées et c’est lui qu’on place à l’économie! C’est vraiment triste », a commente-il.
Gedeon Bahungu pense que Bemba et Kamerhe ne sont plus digne de confiance.  « Si c’était dans d’autres pays, on pouvait pas refaire confiance à ces deux là, et encore moins les placer dans de poste stratégique du pays », dit Gédéon.
D’après lui, le pays a besoin du changement de la classe politique.
« On ne peut pas espérer à l’avenir du pays tout en négligeant la jeunesse » dit-il.

Frank Mukasi estime que Jean-Pierre Bemba n’est pas un ancien rebelle comme le disent les autres. Mais il est plutôt un militant de droit de l’humanisme. En cette qualité, il pourra éradiquer le phénomène M23 à l’Est de la Rdc.
Pour Vane-Valere Kumetre, Félix Tshisekedi ne veut pas couler seul, mais veut partager son échec avec plusieurs.
« À la fin d’un mandat échoué, moi je trouve qu’ils devaient refuser cette nomination parce que Fatshi veut partager son échec avec plusieurs. Mais hélas ! Comme tout le monde pense à son intérêt plus que son pays, on accepte facilement » croit-il.

Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, a annoncé depuis des mois qu’il serait candidat à sa réélection qui est prévue en décembre prochain.
Depuis trois mois, un remaniement ministériel était présenté comme imminent après la démission, fin décembre, de trois ministres membres du parti de l’homme d’affaires Moïse Katumbi, candidat à la prochaine présidentielle, qui avaient quitté le gouvernement en solidarité avec leur mouvement politique en rupture avec la coalition au pouvoir.


"Sama Lukonde 2 : un gouvernement électoraliste - 24 mars 2023
= https://magazinelaguardia.info/2023/03/24/sama-lukonde-2-un-gouvernement-electoraliste/


"Ministère des Sports : « Je dormais, c’était une grande surprise » comment Kabulo Mwana Kabulo a appris sa nomination - Mar 25, 2023
= https://sportrdc.com/foot-rdc/ministere-des-sports-je-dormais-cetait-une-grande-surprise-comment-kabulo-mwana-kabulo-a-appris-sa-nomination/

"Remaniement du gouvernement : l’Union sacrée salue « une équipe de vertébrés » -  24/03/2023 
= https://www.radiookapi.net/2023/03/24/actualite/politique/remaniement-du-gouvernement-lunion-sacree-salue-une-equipe-de
L’Union sacrée a salué, ce vendredi 24 mars, le remaniement du gouvernement Sama Lukonde. Pour cette plateforme politique au pouvoir, la nouvelle équipe de Sama Lukonde est constituée de « vertébrés ».
L’un de ses membres, le député national Ntumba Tshiabola Bintu, affirme que « les nouveaux entrants ont pour la plupart une grande expérience ».
L’élu de Katanda et cadre de l’UDPS, pense que le gouvernement Sama II va notamment « pacifier l’est et l’ouest du pays et améliorer le social du pays ».
Suivez ses propos :
  • play

  • stop


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  • repeat


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"Gouvernement Sama II : Tshisekedi joue la carte des équilibres géo-politiques
= https://lepotentiel.cd/2023/03/24/gouvernement-sama-ii-tshisekedi-joue-la-carte-des-equilibres-geo-politiques/

"RDC : La société civile du Sud-Kivu craint la préparation d'un glissement avec l'entrée de Kamerhe et Bemba au gouvernement - 25/03/2023
= https://7sur7.cd/index.php/2023/03/25/rdc-la-societe-civile-du-sud-kivu-craint-la-preparation-dun-glissement-avec-lentree-de

"Gouvernement : « Je ne vois pas une équipe proposée pour s'occuper des questions des élections, du social et de la sécurité », (PPRD Kambere) - 24/03/2023
= https://7sur7.cd/index.php/2023/03/24/gouvernement-je-ne-vois-pas-une-equipe-proposee-pour-soccuper-des-questions-des


"Chronique de Jean-Baptiste Placca
RDC: l’intérêt général, cause orpheline - 25/03/2023

= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chronique-de-jean-baptiste-placca/20230325-rdc-l-int%C3%A9r%C3%AAt-g%C3%A9n%C3%A9ral-cause-orpheline

Deux poids lourds de la classe politique intègrent le gouvernement congolais. Difficile de ne pas y voir une esquisse des alliances et ralliements autour du président sortant, Félix Tshisekedi, à quelques mois de la prochaine présidentielle. C'est à qui vendra le plus cher son soutien…

REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT. Thumbnail_img_9297_0  
Jean-Baptiste Placca, éditorialiste à RFI, en 2020. Pierre René-Worms  

Ils étaient de possibles candidats à la présidentielle prévue pour le 20 décembre 2023 en République démocratique du Congo. Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe sont, désormais, deux des plus importants ministres du gouvernement. Doit-on, pour autant, présenter ce remaniement comme une manœuvre visant à faciliter la réélection de Félix Tshisekedi ?
Peut-être faudrait-il commencer par présenter la donne en des termes plus conformes à la réalité. Par respect pour les électeurs, on pourrait remplacer la formulation « faciliter la réélection du président sortant » par quelque chose de plus réaliste. Par exemple « rendre sa réélection moins compliquée ». Car même si leurs choix ne sont pas toujours scrupuleusement respectés par les hommes politiques, les électeurs congolais ont fait la preuve de leur capacité à déjouer les préférences de leurs dirigeants.
Bemba et Kamerhe auraient probablement été candidats si on ne leur avait pas trouvé, in extremis, ces places de choix au bord de la mangeoire. Et cela les engage. On imagine mal comment, si près de l’échéance présidentielle, ils seraient entrés au gouvernement pour, neuf mois plus tard, en sortir pour défier dans les urnes leur bienfaiteur, l’actuel président.
Le fait de les soustraire à cette équation, et même de se les rallier, peut donc, en effet, simplifier un peu la tâche à Félix Tshisekedi. D’où, justement, la désagréable impression que la classe politique en RDC est en permanence dans un rapport mercantile et jouissif au pouvoir, presque au mépris des populations.

Que dire de la forme et du poids du gouvernement ?[/h2]
Il a un côté bouffi, presque difforme ! Cinq vice-premiers ministres ! Neuf ministres d’État ! Vingt-huit ministres ! Douze vice-ministres ! Pour un pays de moins de 100 millions d’âmes, c’est d’autant plus attristant que ces gouvernements pléthoriques n’ont jamais fait que décevoir, acceptant même l’échec avec une inébranlable constance. Et nous ne reviendrons pas ici sur les polémiques récentes sur la rémunération de certains députés.
Il y a, dans ce pays, une propension à considérer le pouvoir politique comme des privilèges à se partager, et c’est profondément déplaisant. La RDC n’est, certes, pas seule en cause. Mais le désordre, l’insécurité, la guerre et tant de maux qui minent ce pays sont déjà la conséquence des irresponsabilités politiques passées, mal assumées. Tout homme d’État devrait être effrayé à l’idée de voir ces populations, de plus en plus excédées, en arriver à manifester plus vivement leur agacement. Dans les années 2000, un ministre belge s’est fait rabrouer par la classe politique congolaise pour avoir osé déclarer qu’il avait trouvé, à Kigali, davantage d’hommes politiques ayant le sens de l’État, qu’il n’en avait rencontré à Kinshasa. 

En même temps, Kinshasa accuse ouvertement Kigali de piller ses ressources et de massacrer sa population…

La mobilisation contre le Rwanda est sans doute ce que les dirigeants actuels de la RDC ont le mieux réussi, par rapport à leur peuple. Ils s’agacent d’entendre que le Rwanda se développe. Car, pour eux, ce sont les richesses du Congo qui servent à développer ainsi le Rwanda. Mais cette mobilisation n’a d’avenir que si les dirigeants congolais inspirent confiance à leurs concitoyens, par leur aptitude à œuvrer pour l’intérêt général, et non pour la jouissance de clans politiques et autres.
Cela ne se règle pas par des gouvernements pléthoriques, mais par la capacité des dirigeants à assumer de manière franche et honnête leurs responsabilités. Sans quoi, la jeunesse continuera de se jeter dans les bras de marchands d’illusions et autres terroristes. Il est définitivement plus viable de mobiliser pour des réussites collectives, que contre un ennemi extérieur, forcément passager.



"

"ACTUALITÉ EXPLIQUÉE 25.O3-GOUVERNEMENT M23 DE FATSHI : UN COKTAIL ÉLECTORALISTE AVEC BEMBA ET KAMERHE - 25/03/2023"




Dernière édition par ndonzwau le 26/3/2023, 8:09 pm, édité 4 fois

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REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT. Empty Re: REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT.

Message  ndonzwau 26/3/2023, 2:35 pm

"


"RDC : Tshisekedi s'offre Bemba et Kamerhe avant la presidentielle - 25/03/2023
= http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-tshisekedi-soffre-bemba-et-kamerhe-avant-la-presidentielle/
En faisant entrer Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe au gouvernance, Félix Tshisekedi s'assure le soutien de deux personnalités puissantes dans leurs provinces à l'approche des élections, mais envoie un mauvais signal concernant la lutte contre l'impunité et la corruption.

REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT. Bemba-Kamerhe-2-1024x576
Jean-Pierre Bemba en 2006 à Kinshasa et Vital Kamerhe à Paris en 2014 :copyright: Ch. Rigaud – Afrikarabia

Le départ de ministres proches de Moïse Katumbi du gouvernement nécessitait un réaménagement de l’exécutif congolais et la nomination de nouveaux ministres. Depuis 3 mois, le projet était dans l’air. Mais plutôt qu’un simple remaniement technique ou un jeu de chaise musicale, Félix Tshisekedi a préféré frapper un grand coup, avec un remaniement plus large et très stratégique et politique à l’approche de la présidentielle. Trois surprises composent le nouveau gouvernement Sama Lukonde, qui reste à son poste : la nomination de Jean-Pierre Bemba au ministère de la Défense, celle de Vital Kamerhe à l’Economie et enfin celle d’Antipas Mbusa Nyamwisi à l’Intégration régionale. Trois figures emblématiques de la politique congolaise, longtemps restés en réserve, font donc leur entrée au gouvernement.

Un homme à poigne pour les FARDC
Jean-Pierre Bemba sera en charge de la Défense, alors que l’armée congolaise peine à restaurer la sécurité à l’Est et que le M23 contrôle toujours d’importants territoires au Nord-Kivu. L’ancien seigneur de guerre du MLC, qui avant de se muer en parti politique était un groupe armé qui sévissait dans le Nord et l’Ouest du Congo, prend donc les commandes d’une armée fantôme, qui n’est plus que l’image d’elle-même. Mal commandée, mal équipée et rongée par la corruption, l’armée doit profondément se réformer. Félix Tshisekedi, qui a échoué à ramener la paix à l’Est après la mise en place de l’état de siège, cherche donc un homme fort pour remettre de l’ordre dans les FARDC.

Un geste vers l'Ouganda
Du temps où Jean-Pierre Bemba était à la tête de sa milice, son parrain était alors l’Ouganda voisin. Ce qui tombe plutôt bien pour Félix Tshisekedi, qui compte sur Kampala pour lutter contre les ADF, un groupe armé affilié à l’État islamique, qui sévit en Ituri. En faisant entrer Bemba au gouvernement, le chef de l’État espère donc relancer la coopération avec l’Ouganda. La nomination de Mbusa Nyamwisi, nommé à l’Intégration régionale, acte également cette volonté de repositionnement de Kinshasa envers son puissant voisin. Félix Tshisekedi avait déjà appelé Kampala à la rescousse pour combattre les ADF, mais sans résultat. Pire, le dernier rapport de l’ONU soupçonnait l’Ouganda d’avoir laissé entrer les rebelles du M23 prendre le contrôle de la ville frontière de Bunagana. Les ex-chefs de guerre, Bemba et Mbusa Nyamwisi (un des fondateurs de la rébellion du RCD) auront donc la délicate mission d’améliorer la coopération

Bemba : la mauvaise réputation
Rappeler deux ex-seigneurs de guerre pour régler l’insécurité endémique qui règne à l’Est du Congo est une veille recette qui n’a jamais restauré la paix dans cette région. D’autant que c’est un bien étrange signal qu’envoie Kinshasa aux défenseurs des droits humains concernant les nombreux crimes commis dans cette zone en toute impunité depuis bientôt 30 ans. L’ancien chef de guerre, Jean-Pierre Bemba n’a jamais vraiment eu bonne réputation. Ses propres troupes ont souvent été laissées en déshérence et se sont livrées à de nombreuses exactions au début des années 2000. Jean-Pierre Bemba avait d’ailleurs été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis par ses miliciens en République centrafricaine, avant d’être acquitté en appel en 2018. On se souvient aussi de la tristement célèbre opération « effacer le tableau », menée par les troupes du MLC et du RCD-N en 2002 en Ituri. Une opération marquée par de nombreuses atrocités contre les civils.

Des nouveaux ministres puissants dans leur province
Le nouveau ministre de l’Intégration régionale, Mbusa Nyamwisi n’a guère meilleure réputation. L’Armée populaire congolaise (APC), la branche militaire du RCD est accusée, en 2000, d’avoir tué 1.500 personnes, principalement de l’ethnie Hema, dans la région de Bunia (Ituri). Sa milice prélève également des taxes aux commerçants voulant traverser sa zone de contrôle, selon un rapport de l’ONU de 2002. Les bons rapports entretenus par Mbusa Nyamwisi avec le président ougandais, Yoweri Museveni, et son implantation politique dans la zone de Beni et Bunia, font pourtant de cet ancien rebelle, passé également par la case business, un nouvel allié de poids pour le président Tshisekedi à la veille des élections. Jean-Pierre Bemba, toujours très puissant en Équateur, assure lui aussi le soutien de sa province au président sortant. Et il en va naturellement de même pour Vital Kamerhe, le nouveau ministre de l’Économie, très bien implanté dans le Sud-Kivu.

Kamerhe, l’allié incertain
La nomination du patron de l’UNC à un poste gouvernemental n’est pas une surprise, même si celui-ci briguait la Primature plutôt qu’un simple poste de vice-Premier ministre. Mais après sa mésaventure judiciaire dans l’affaire de détournement de fonds du « programme des 100 jours, puis sa condamnation à 20 ans de prison et son blanchiment de dernière minute, on se demandait si Vital Kamerhe était toujours un allié du président Tshisekedi ? Plusieurs contentieux planent en effet entre les deux hommes. L’accord de coalition électorale avec Félix Tshisekedi, signé en 2018, prévoyait que Vital Kamerhe occuperait la Primature en cas de victoire du patron de l’UDPS. Mais le nouveau président ne le nommera qu’au poste de directeur de cabinet. Et puis il y a bien sûr le passage par la case prison, qui reste en travers de la gorge à Vital Kamerhe.

Du neuf avec du vieux
Son arrivée à un poste gouvernemental-clé remet en selle l’ancien président de l’Assemblée nationale. Comme pour Jean-Pierre Bemba, la nomination de Vital Kamerhe dans le nouvel exécutif permet à Félix Tshisekedi de renforcer sa majorité présidentielle, forte de l’UDPS, mais aussi maintenant du MLC et de l’UNC. Le candidat-président s’assure le soutien de deux poids lourd de la politique en les neutralisant pour le prochain scrutin à venir. Le chef de l’État en profite également pour contrer un possible front anti-Tshisekedi qui est en train de se nouer dans l’opposition autour de Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo et Denis Mukwege. Avec ce remaniement, Félix Tshisekedi a pourtant l’air de faire du neuf avec du vieux. Le nouvel exécutif congolais ressemble à un énième partage du pouvoir, qui pourrait être payant pour Tshisekedi en cas de report des élections et de transition politique à négocier. Si le chef de l’Etat apparaît plus fort politiquement, marginalisant un peu plus ses concurrents en affichant une large coalition, ce tour de passe-passe peine à cacher les entailles aux deux principes défendus par le président Tshisekedi depuis des mois : la lutte contre la corruption et la promotion de la justice transitionnelle pour combattre l’impunité. Deux bonnes intentions qui restent des vœux pieux avec les nominations de Jean-Pierre Bemba, Mbusa Nyamwisi et Vital Kamerhe.


"Sama II : Vital Kamerhe et JP Bemba, deux jokers pour sauver le mandat de Félix Tshisekedi ? - 24.03.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-119492_sama_ii_vital_kamerhe_et_jp_bemba_deux_jokers_pour_sauver_le_mandat_de_felix_tshisekedi.html

"Sama II : “On prend les mêmes et on recommence. Il n’y aura rien. Les espoirs continueront à être déçus…” (Tribune) ! - 24.03.2023
= https://okapinews.net/politique/sama-ii-on-prend-les-memes-et-on-recommence-il-ny-aura-rien-les-espoirs-continueront-a-etre-decus-tribune/

"USN : le président Félix Tshisekedi recrute les « croque-morts » de la République -
24.03.2023

= https://www.mediacongo.net/article-actualite-119520_usn_le_president_felix_tshisekedi_recrute_les_croque_morts_de_la_republique.html

"Gouvernement Sama 2 : « C’est la prime qu’on a accordée aux voleurs » (Prince Epenge) -
24.03.2023

= https://actu7.cd/2023/03/24/gouvernement-sama-2-cest-la-prime-quon-a-accordee-aux-voleurs-prince-epenge/

"Gouvernement Sama II : « Les Congolais n’ont rien à espérer » (Francine Muyumba) -
24.03.2023

= https://www.mediacongo.net/article-actualite-119529_gouvernement_sama_ii_les_congolais_n_ont_rien_a_esperer_francine_muyumba.html

= https://actu30.cd/2023/03/cooperation-regionale-au-nom-de-la-diaspora-du-rcd-k-ml-john-ntaka-nkanda-remercie-le-chef-de-letat-pour-le-choix-porte-sur-mbusa-myamwisi/
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-119490_gouvernement_sama_2_fini_la_desacralisation_des_fonctions_d_etat_les_meilleurs_d_entre_nous_sont_a_la_man_uvre_billy_kambale.html


"RDC: la nomination de Jean-Pierre Bemba à la Défense suscite attentes et réserves - 25/03/2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230325-rdc-la-nomination-de-jean-pierre-bemba-%C3%A0-la-d%C3%A9fense-suscite-attentes-et-r%C3%A9serves

REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT. S3.reutersmedia.net__49
      Jean-Pierre Bemba. (image d'illustration) REUTERS/Jerry Lampen  

Des réactions au remaniement du gouvernement, annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi 24 mars, se multiplient notamment à propos de la nomination de Jean-Pierre Bemba au poste de ministre de la Défense. Ex-chef de guerre, il avait été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale pour crimes commis en Centrafrique avant d’être acquitté en appel. Ce choix du président Félix Tshisekedi suscite des réactions à Kinshasa, mais également dans l’est du pays confronté à une dégradation de la situation sécuritaire.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

Pour certains, Jean-Pierre Bemba est l’homme de la situation : capable de mettre de l’ordre dans l’armée congolaise. La priorité est de bien gérer les hommes de troupes, estime Pépin Kavota président de la société civile de Beni. « Ça peut être un plus dans ce gouvernement au regard de l’histoire de notre pays. La société civile de Beni a toujours émis le vœu de voir que le centre d’intérêt soit axé sur les militaires des rangs. Nous trouverons que ces militaires ne sont pas bien pris en charge ».
Pour Gilly Gotabo, président de la société civile d’Irumu, en Ituri, le nouveau ministre de la Défense doit venir dans l’Est. « Nous, la population du Nord-Kivu et de l’Ituri, nous demandons que Jean-Pierre Bemba quitte Kinshasa et qu’il vienne s’installer à Goma ou à Bunia ».
Une nomination qui ne fait toutefois pas l’unanimité. Même si elle peut relever le moral des troupes, elle peut être vue comme un soutien à l’impunité, estime Dismas Kitenge président d’une ONG basée à Kisangani. « Cela risque d’être interprété par beaucoup de défenseurs des droits de l’homme comme si c’est l’impunité qui a été choisie. On n’a pas encore toute la lumière sur les crimes et l’implication de ses troupes, en tant que chef qui a commandé ces opérations, il y a encore une question de justice et de réparations ».

Cette semaine encore, une trentaine de villageois sont morts dans l’attaque de plusieurs villages dans la province de l’Ituri, dans le nord est du pays.
À lire aussi : RDC: Kamerhe et Bemba, deux poids lourds dans un gouvernement tourné vers la présidentielle 2023


"RDC : Les vraies raisons de l’entrée de Bemba et Kamerhe au gouvernement -  25 mars 2023
= https://congolibere.com/rdc-les-vraies-raisons-de-lentree-de-bemba-et-kamerhe-au-gouvernement/amp/
Suite au départ il y a trois mois des ministres restés fidèles à Moïse Katumbi, le gouvernement en République démocratique du Congo a été remanié dans la nuit du 23 au 24 mars. Ce remaniement fait-il réellement bouger les lignes sur le plan politique à quelques mois de la date officielle de l’élection présidentielle ? Pourquoi Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe ont-ils accepté de redevenir « simples » membres du gouvernement, fut-ce avec le statut honorifique de vice-premier ministre ? Dans quelle mesure ce remaniement est-il une bonne opération pour Félix Tshisekedi ? Nous avons posé la question à de fins connaisseurs de la vie politique congolaise.

« C’est un remaniement à usage interne, au sein de la majorité », explique un politologue, spécialiste de la RDC. « Il n’y a aucune prise de guerre significative du côté de l’opposition. En réalité, c’est un jeu de chaises musicales. On prend les mêmes et on les change de place. C’est un peu comme faire du neuf avec du vieux », poursuit-il, rappelant que « Vital Kamerhe s’est rallié à Félix Tshisekedi dès 2018 et que Jean-Pierre Bemba l’a rejoint en 2020 ». « C’est moins », conclut-il, « un événement politique que médiatique. Il y a beaucoup d’affichage. Les noms de Bemba et de Kamerhe font parler, mais leur capital sympathie s’est beaucoup érodé dans l’opinion publique congolaise ces dernières années. Politiquement, ça ne fait guère bouger les lignes à quelques mois de la date officielle de la présidentielle. »

Pourquoi Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe ont accepté de revenir au gouvernement
« Les analyses faites à ce sujet ces dernières heures sont très superficielles », sourit notre interlocuteur, ancien ministre de passage à Bruxelles. « Parce qu’à leur place, j’aurai refusé ». Pourquoi, lui demande-t-on ? « Pour 3 raisons », rétorque-t-il aussitôt. « D’abord, le contexte. Entrer dans le gouvernement en fin de mandat alors que le bilan sur le plan sécuritaire, économique et social est aussi mauvais, n’est pas dans l’intérêt des nouveaux entrants. Le voudraient-ils qu’ils n’auraient pas le temps de redresser la situation, d’autant que les élections se profilent à l’horizon. En général, ce genre de personnalités font leur entrée (au gouvernement) au début et le quittent avant la fin. Là, c’est l’inverse », fait-il observer.
« Ensuite, le timing », poursuit cet ex-ministre. « Dans ce genre de situation, quand vous êtes un allié politique, vous avez intérêt à dévoiler votre jeu le plus tard possible pour faire monter les enchères et vous aménager une porte de sortie au cas où les choses tournent mal. Or, là, il reste encore huit mois avant la date officielle de la présidentielle, et sans doute plus car je parierais volontiers sur un glissement », souligne-t-il.
« Enfin, il y a l’objet de la nomination. Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe ont à eux deux plus de 80 ans de vie politique. Ils ont une certaine stature. Le premier a été vice-président, le second président de l’Assemblée nationale et directeur de cabinet du Président. Au point où ils en sont de leurs carrières, les voir retourner comme simples ministres dans un gouvernement dirigé par quelqu’un de quasi-inconnu il y a peu et de vingt ans leur cadet (Sama Lukonde, NDLR), il y a quelque chose de dégradant. C’est comme s’ils régressaient », fait remarquer l’homme toujours actif en politique. Par ailleurs, complète-t-il, « s’agissant de Vital, il faut bien noter qu’il est ministre de l’Economie nationale et que son portefeuille ne comprend pas les Finances. C’est l’UDPS, via Nicolas Kazadi, qui garde la haute-main sur cette fonction stratégique ». On n’est jamais trop prudent en effet, surtout avec ses alliés…

Que diable sont-ils donc venus faire dans cette galère ?
Dans ces conditions, « que diable allaient-ils faire dans cette galère », lui demande-t-on ? La réponse est aussi concise que précise. « Vital Kamerhe a des soucis d’argent depuis qu’il est sorti de prison. Une histoire familiale compliquée dont je ne veux pas ici entrer dans les détails. Mais il a besoin d’argent. C’est pour cela qu’il a accepté. Dans le microcosme politique congolais, tout le monde le sait », assure-t-il, esquissant un léger sourire.
Et pour Jean-Pierre Bemba ? « Pour lui, c’est un peu plus compliqué. Il y a à la fois un enjeu financier. Il attend toujours de la Justice congolaise d’être indemnisé dans diverses affaires qui remontent du temps de Joseph Kabila (RVA, BCDC…). A la clé, c’est une centaine de millions de dollars qui sont en jeu. Or, chez nous, pour obtenir quelque chose de la Justice, mieux vaut être du bon côté de la balance. Mais il y a aussi, et peut-être surtout, une dimension judiciaire. Si vous avez bien remarqué, depuis deux ans, Jean-Pierre (Bemba) n’a pas quitté le Congo. Alors qu’avant il se rendait fréquemment en Europe, à Bruxelles et au Portugal, aujourd’hui il passe son temps entre Kinshasa et Gemena parce qu’il craint d’être arrêté (…) Il a été cité par Roger Lumbala (un ex-chef rebelle congolais, arrêté à Paris le 4 janvier 2021 pour « complicité de crime contre l’humanité » commis en 2002 en RDC) et il craint d’être à nouveau arrêté dans le cadre d’un mandat d’arrêt international », éclaire cet ancien ministre, très informé. Et d’insister : « Sa liberté et son avenir judiciaire dépendent du bon vouloir de Félix Tshisekedi car il pourrait y avoir dans les mois à venir une demande d’extradition le concernant. »

Une bonne opération pour Félix Tshisekedi ?
Si c’est moins par intérêt ou calcul politique que pour des raisons personnelles que Bemba et Kamerhe ont accepté de monter dans la barque gouvernementale, qu’en est-il pour Félix Tshisekedi ? Est-ce une bonne opération pour lui ? Selon ce diplomate de retour à Bruxelles après des années passées à Kinshasa, « il faut distinguer plusieurs niveaux d’analyse. » « Sur un plan médiatique, on peut dire que c’est une bonne opération car ça permet d’afficher le soutien de personnalités imposantes à huit mois de l’élection présidentielle. Sur le plan politique, c’est également une bonne opération dans la mesure où Félix Tshisekedi caporalise ses troupes avant le scrutin. Il montre que c’est lui le leader et que MM. Bemba et Kamerhe, en dépit de leurs statures, sont derrière. »
« Mais », tempère le diplomate, « cette opération n’est bénéfique que dans son propre camp, celui de la majorité. Ça n’impacte en rien le rapport de force entre la majorité institutionnelle et l’opposition dans le pays. Il aurait fallu pour cela qu’un authentique opposant de renom accepte de rejoindre le gouvernement, ce qui n’a pas été le cas. D’autre part, il faut garder à l’esprit que le poids politique d’un Bemba et d’un Kamerhe aujourd’hui est sans commune mesure avec celui qu’il était il y a dix ou quinze ans », observe-t-il, concluant que « l’impact sur la présidentielle de 2023 est quasi-nul. »

Quid de l’effet à l’international ?
Et quid de l’impact de ce remaniement à l’international ? Pas certain que celui soit du meilleur effet. « M. Félix Tshisekedi nomme quelqu’un jugé pour crime de guerre à la Défense et pour corruption à l’Economie. Bon courage pour discuter avec les institutions internationales… », résume en une formule le responsable d’une grande organisation non gouvernementale basée à Washington.
Mais pour ce haut-diplomate américain, en poste récemment dans la région des Grands Lacs, si les nominations de Bemba et de Kamerhe au gouvernement sont problématiques, une autre, davantage passée inaperçue, l’est plus encore : celle de l’ex-chef de guerre Antipas Mbusa Nyamwisi. « On voit bien l’enjeu politique, pour ne pas dire électoraliste, qui préside à la nomination de M. Mbusa Nyamwisi. Mais nommer quelqu’un d’aussi notoirement proche de l’Ouganda au poste de ministre de la Coopération régionale au moment où la guerre à l’Est suppose de discuter avec l’ensemble des pays des Grands Lacs, y compris le Rwanda, a quelque chose de surréaliste », commente le diplomate, qualifiant ce choix de « hasardeux ».
Au final, il est tout sauf certain que ce remaniement d’affichage, aux effets plus médiatiques que politiques, profite véritablement à Félix Tshisekedi à quelques mois de la date théorique de l’élection présidentielle.

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Compatriotiquement!


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# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

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REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT. Empty Re: REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT.

Message  ndonzwau 27/3/2023, 7:09 pm


"Gouvernement Sama Lukonde 2 : pour Georges Kapiamba, le problème de réduction du train de vie des institutions se pose encore - 26 mars 2023
= https://actualite.cd/2023/03/26/gouvernement-sama-lukonde-2-pour-georges-kapiamba-le-probleme-de-reduction-du-train-de
Georges Kapiamba, coordonnateur de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), a réagi à la publication du gouvernement Sama Lukonde 2, rendu public tard dans la nuit du vendredi 24 mars. « Nous constatons que le nombre a augmenté. On est passé de 53 à 58 personnes. Nous mentionnons par ailleurs l'augmentation du nombre de femmes. Nous passons de 16 à 18. Il y a aussi plusieurs anciens qui sont revenus », note-t-il d’emblée.

A l’en croire, avec l’augmentation de la taille de cette équipe, qui compte près de soixante membres, il va davantage se poser le problème de la réduction du train de vie des institutions.
« Le problème de réduction de train de vie des institutions se pose encore parce que le gouvernement avait, à l'occasion de l'adoption du budget de l'exercice en cours, obtenu la réduction d'au moins 10% et je me demande comment ils feront pour faire fonctionner ce gouvernement gigantesque (...). C'est un problème qui nous préoccupe énormément », explique Georges Kapiamba.
Pour Georges Kapiamba, le temps est crucial avec les prochaines élections qui pointent à l’horizon. Il soutient, en effet, que plusieurs personnalités profitent pendant ces périodes pour faire mains basses sur les caisses de l'État et préparer leur campagne électorale. D’où, il appelle à la vigilance de la population.
« Nous insistons sur le fait que tous les Congolais et toutes les Congolaises doivent se mobiliser pour surveiller à la loupe tous les membres du gouvernement, de dénoncer tous les actes de corruption, de détournement de deniers publics quel que soit celui qui sera au cœur et de faire en sorte que la cour de compte, l'IGF ainsi que la justice, chacune de ces institutions agisse pour ne pas laisser les auteurs de ces actes impunis (...) », a-t-il indiqué.
S’agissant du profil des uns et des autres, notamment le choix porté sur le nouveau ministre de la défense, en la personne de Jean-Pierre Bemba Gombo, M. Kapiamba pense qu’il faut respecter le choix du chef de l’Etat, le seul à connaître les raisons.
« Nous devons respecter le choix du président de la République. C’est lui qui sait pourquoi il a choisi leurs profils et quels sont les résultats qu’il attend d’eux. Tout ce que le peuple attend, c’est que ces membres contribuent à la réalisation du bien commun notamment par la pacification de l’Est du pays, par la lutte contre la corruption, détournement et blanchiment des capitaux (…) », a-t-il conclu.  
Sur la liste du gouvernement Sama Lukonde II, on compte 5 vice-premiers ministres (VPM), 11 ministres d’Etat, 29 ministres, 1 ministre délégué, et 12 vice-ministres.
= https://www.forumdesas.net/2023/03/de-56-a-57-la-reduction-du-train-de-vie-de-letat-se-fait-toujours-attendre/


"Nominations de Bemba et Kamerhe: et si Félix Tshisekedi avait la présidentielle dans sa ligne de mire - 25 mars 2023 à 8
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/03/25/nominations-de-bemba-et-kamerhe-et-si-felix-tshisekedi-avait-la-presidentielle-dans-sa-ligne-de-mire.html/130605/
Il était imminemment attendu. Le Président de la République Félix Tshisekedi à travers sa porte-parole Tina Salama, a annoncé le remaniement du gouvernement Sama Lukonde dans la nuit de jeudi à vendredi. Sauf que les surprises se sont révélées plus singulières que l’attente, avec notamment des nouvelles figures qui ne sortent pas du commun : Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe. Si Bemba s’est vu offrir le poste de vice-premier ministre de la Défense, Kamerhe, lui, s’est contenté de celui de vice-premier ministre de l’Economie.

Cependant, au vu de ces deux nominations, des questions se posent : pourquoi ces deux-là ? et surtout, pourquoi maintenant à neuf mois des élections présidentielles ? En plaçant ces deux figures emblématiques dans son gouvernement, dans des postes clés, auxquels penchants politiques est enclin le Chef de l’État congolais ? Et si ces choix reposaient non sans raison sur la présidentielle de 2023 ?

Si on remontait le temps
Ces deux poids lourds; Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe n’ont pas qu’en commun leur célérité mais, ils se glissent également dans la classe des politiques congolais ayant un passé controversé. Si l’un excelle dans les exercices militaires, l’autre est un vrai magnat en gestion économique.
Le futur vice premier-ministre, ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président (2003-2006) et ex-chef de guerre, avait été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis en République centrafricaine avant d’être acquitté en appel en 2018, au terme de dix ans d’emprisonnement. Sa nomination semble un choix plutôt judicieux, car elle intervient alors que la RDC est aux prises avec des violences armées depuis près de trente ans dans sa partie orientale et connaît un pic de tension avec son voisin le Rwanda, que Kinshasa accuse de soutenir la rébellion du M23, laquelle occupe depuis l’année dernière, de larges pans de la province congolaise du Nord-Kivu.
Pour Vital Kamerhe, il faut rappeler qu’avant ses ennuis avec la justice congolaise, il a été le tout puissant directeur de cabinet du Président Tshisekedi, son partenaire dans la plateforme électorale Cap pour le Changement (CACH), et a été en charge du programme de 100 jours, de grands travaux initiés en grande pompe par le Chef de l’État au début de son mandat. Il a comparu le 11 mai 2020 devant le tribunal, accusé de détournement des fonds de ce programme ambitieux de Tshisekedi, sa vision politique pendant ce temps. Il se voit condamner à 20 ans de prison en 2020 avant que le jugement ne soit cassé et qu’il soit acquitté en 2022. Ses proches le voyaient même être nommé à la tête du gouvernement. Finalement, il devrait se contenter du ministère de l’Économie mais avec un rang de vice-Premier ministre.

Cette présidentielle en ligne de mire
Avec ces deux entrées au gouvernement de Sama Lukonde qui se voit reconduire malgré le remaniement, c’est évidemment la présidentielle que Félix Tshisekedi a en ligne de mire. Les candidatures de Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe ne sont pas totalement écartées. Respectivement à la tête du Mouvement de libération du Congo (MLC) et de l’Union pour la nation congolaise (UNC), les deux hommes ont des formations politiques bien ancrées dans l’agora politique congolaise. Bemba et Kamerhe représentent des régions importantes.
Le Nord pour Jean-Pierre Bemba et l’Est du pays pour Vital Kamerhe. Avec une base électorale historiquement au Kasaï, un Premier ministre du Katanga, tout porte à croire que Tshisekedi tisse sa toile électorale en vue du scrutin de décembre prochain.

Un Premier ministre en 2024
Cette fidélité au gouvernement de l’Union Sacrée mériterait d’être récompensée au regard des démissions des ministres pro Katumbi. Il est évident que le poste d’un Président de la République irait mieux à Bemba et Kamerhe compte tenu de leurs carrières politiques. Mais le poste d’un Chef du gouvernement ne semblerait pas non plus vexer ni l’un ni l’autre s’ils se sont contentés de postes leur confiés présentement (Défense et Économie). Tout laisse également à croire que l’actuel Chef de l’État vise à récompenser ses figures s’il brigue son second mandat. Rien ne contenterait ces deux-là qu’un poste d’un premier ministre.

"Sama II : entre compte à rebours et coup d’après… - 27/03/2023
= https://www.forumdesas.net/2023/03/sama-ii-entre-comptea-rebours-et-coup-dapres/
Un réaménagement crépusculaire du Gouvernement fait naturellement penser au compte à rebours. C’est le cas de Sama II. A quelque dix mois de la fin du quinquennat, seul l’horizon électoral est en vue.

Aucun prévisionniste sérieux ne saurait, en effet, attendre de miracle en termes de résultats sur le  front de l’amélioration de l’ordinaire -fort peu enviable- des Congolais. Tout au plus pourrait-on assister à des saupoudrages avec des réalisations cosmétiques, façon nzombo le soir. Une hirondelle ne faisant pas le printemps. Ce ne sera assurément pas à coup et coût de deux ou trois actions gadgets que le Gouvernement pourra combler le déficit social abyssal !
Idem par rapport à  la sempiternelle crise dans l’Est consécutive à la guerre d’agression. A moins d’un coup de Trafalgar -ce qui comblerait de joie les Congolais-, un alignement des planètes dans cet Est de la RDC où tous les acteurs de la tragédie ne sont visibles à l’œil nu est difficilement envisageable. Le scénario le plus optimiste étant celui non d’une vraie paix, mais d’une trêve obtenue par… des négociations.
Or, la  jurisprudence vieille d’un quart de siècle   renseigne qu’en l’occurrence  négocier la paix avec le Rwanda et ses supplétifs équivaut à mettre la poussière sous le tapis. On imagine la suite à l’aune des expériences passées survenues dans les mêmes conditions. 

Alors, est-ce à dire que ce réaménagement gouvernemental compterait pour du beurre ? Pas forcément.
 Par cette opération, le Président réussit le tour de force de récompenser deux ou trois de ses partenaires – Kamerhe, Bemba et Nyamwisi- susceptibles de chercher à devenir khalifes à la place du khalife. Ce,  tout en les assignant au soutien à sa candidature à la présidentielle en cas d’élections. En somme, une récompense assortie d’un piège. Du grand art en politique !
Ce n’est pas tout. Félix-Antoine Tshisekedi est mieux placé que quiconque pour savoir qu’organiser les élections dans le délai n’est pas une sinécure. Quantité d’hypothèques planent encore sur le chronogramme de la CENI.
Pour avoir été en première ligne en 2016 -année de la fin du mandat de son prédécesseur-  comme opposant, Fatshi peut simuler les scénarii  post-décembre 2023 en cas de non tenue d’élections. Il n’a aucune peine à deviner la suite événements. En particulier, « à quelle sauce de la surenchère politique et surtout politicienne  il sera mangé« . La même à laquelle lui et ses compagnons d’alors de l’opposition concoctaient contre Kabila. Retour de la manivelle ? Ça risque d’en avoir l’air.

D’ores et déjà, à quasiment la veille de cette échéance, l’on assiste à l’esquisse de la répétition générale. Le synopsis étant le même ou presque. Sauf que  le pilori a changé de « client » : JKK a fait place à Fatshi.[/justify]
La présence de deux ou trois poids lourds de la mouvance présidentielle au Gouvernement va-t-elle permettre au Président de déjouer le pronostic de ses adversaires visibles et invisibles? Vital Kamerhe, Jean-Pierre Bemba et Antipas Mbusa vont-ils suffire à conférer au Cabinet Sama cette colonne vertébrale politique si nécessaire à la lisière de l’inévitable  zone des turbulences généralisées ?
Ce réaménagement sonne aussi  comme l’ébauche du…  coup d’après. 


"En RDC, la spectaculaire remontada de Vital Kamerhe -25/03/2923
=  https://congokin.blog?p=11736
C’est son ex-directeur de cabinet, condamné pour détournement de fonds puis acquitté, que Félix Tshisekedi a choisi de nommer vice-Premier ministre chargé de l’Économie. Un choix très politique, à dix mois des élections.

REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT. Jad20230324-ass-rdc-vital-kamerhe-1256x628-1679673129 [size11]Vital Kamerhe à son domicile, à Kinshasa, le 19 octobre 2022. © Samy Ntumba Shambuyi pour JA[//i][/size]

Comme le Real Madrid, son équipe de cœur, Vital Kamerhe vient de faire une spectaculaire remontada. En moins de trois ans, il aura été arrêté, condamné à vingt années de prison, puis aura vu sa peine réduite à treize ans avant d’être remis en liberté provisoire puis d’être de nouveau jugé en appel, et, cette fois, acquitté… Peu de trajectoires politiques ont connu autant de rebondissements dans un aussi bref laps de temps.
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C’est dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 mars que Félix Tshisekedi, le chef de l’État, a dévoilé l’un des secrets les mieux gardés de la République en nommant Vital Kamerhe vice-Premier ministre, chargé de l’Économie nationale. Comment donc le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) est-il parvenu à se replacer sur le devant de la scène ?

« Honnête et sérieux »
À la fin de juin 2021, alors qu’il était en déplacement à Goma, dans cet Est de la RDC qui a vu naître son ancien directeur de cabinet, Félix Tshisekedi avait prévenu : « Je persiste à croire que Vital Kamerhe est [une personnalité] honnête et sérieuse, dont la République a besoin grâce à son intelligence et à son expérience. Il a un rôle à jouer dans ce pays. Et il y jouera un rôle. »
À l’époque, la peine de prison de Kamerhe, reconnu coupable d’avoir détourné 50 millions de dollars destinés à la construction de maisons préfabriquées pour des militaires et des policiers, venait d’être réduite.

Habileté
Politicien madré, Kamerhe n’a cessé de clamer son innocence tout en prenant soin de ne jamais tenir le chef de l’État pour responsable de ses déboires judiciaires. Son parti a certes plusieurs fois dénoncé une manœuvre visant à « éliminer un potentiel candidat à la prochaine présidentielle », mais Kamerhe lui-même a choisi ses mots, ménageant son partenaire politique et se contentant de critiquer, parfois vertement auprès de ses visiteurs du soir, l’entourage du chef de l’État. Même durant son incarcération, il n’a pas davantage remis en cause son soutien à Félix Tshisekedi.
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Ce n’est qu’après son acquittement que celui qui présida l’Assemblée nationale sous la présidence de Joseph Kabila s’est autorisé à manifester quelques ambitions tout en se disant disposé à « accompagner » le candidat Tshisekedi. Il a, un temps, lorgné le poste de Premier ministre et, selon nos informations, le président ne lui a pas dit non, lui demandant toutefois le temps de la réflexion. Il a finalement obtenu un poste de vice-Premier ministre.

Avec Jean-Pierre Bemba
L’annonce de cette nomination alors que l’intéressé se trouvait à Paris pour un court séjour privé a pris Kinshasa de court. Au sein même de son entourage, la surprise a été totale. D’autant que Kamerhe travaillait, ces derniers jours et alors que le remaniement se faisait attendre, à l’établissement d’une liste de membres de l’UNC susceptibles d’obtenir des maroquins.
Il avait, pour le compte de son parti, manifesté son intérêt pour le ministère de l’Économie, poste vacant depuis que, le 30 mars 2022, l’Assemblée nationale avait destitué Jean-Marie Kalumba (l’intérim était assuré par Nicolas Kazadi, qui, lui, vient d’être reconduit aux Finances).
Selon nos informations, les ultimes discussions et arbitrages ont eu lieu le week-end dernier, alors que le chef de l’État réfléchissait à la manière de contenter ses alliés et de neutraliser les ambitieux de son propre camp tout en évitant les défections et en maintenant Sama Lukonde Kyenge à la primature pour des raisons d’équilibre géopolitique.
C’est en début de semaine que Vital Kamerhe, après s’être entretenu avec Félix Tshisekedi et avec le Premier ministre, a donné son accord. Il a également discuté avec Jean-Pierre Bemba et Antipas Mbusa Nyamwisi (ces deux derniers font eux aussi leur entrée au gouvernement, respectivement au poste de vice-Premier ministre chargé de la Défense et de ministre d’État chargé de l’Intégration régionale).
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« Kamerhe voulait que Bemba soit au gouvernement, et inversement. Tous deux ont déjà joué un rôle dans ce pays, ils évolueront en duo », affirme un proche du patron de l’UNC. « Ce faisant, ils ont accepté de soutenir la candidature de Tshisekedi, regrette un opposant. Ils veulent se positionner pour avoir du poids au Parlement après l’élection présidentielle. »

Se refaire une santé politique
S’il veut un jour jouer les premiers rôles, Vital Kamerhe doit se refaire une santé politique, faire oublier aux Congolais ses déboires judiciaires et donner l’image d’un homme compétent. C’est parce qu’il mesure la difficulté de la tâche qui l’attend qu’il a accepté le portefeuille de l’Économie. « À la primature, il aurait eu du mal à se défaire des clichés et à asseoir sa légitimité », affirme une source au sein du gouvernement. Ni Félix Tshisekedi ni lui-même n’en seraient sortis gagnants. »
Il avait déjà rang de vice-Premier ministre lorsqu’il dirigeait le cabinet du président. Désormais, le voilà de nouveau vice-Premier ministre et, selon ses proches, « prêt à relever les défis ».


"Prison, procès et acquittement: Kamerhe se relance 
- 26 mars 2023

= https://actualite.cd/2023/03/26/prison-proces-et-acquittement-kamerhe-se-relance
Longtemps annoncé, le remaniement gouvernemental est effectif. Parmi les nouveaux venus, il y a notamment Vital Kamerhe qui va occuper le poste de vice-premier ministre chargé de l’économie. Ancien candidat à la présidentielle, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), a revu ses ambitions à la baisse pour l’instant et vient étoffer un gouvernement constitué à moins de dix mois de la tenue des élections.

Vital Kamerhe vient de loin. Puissant directeur de cabinet de Félix Tshisekedi en 2018, l’homme a vu son influence fondre au cœur du pouvoir.
Prison, procès, maladie puis acquittement et enfin renaissance, il a tout connu ou presque dans ce quinquennat.
D’abord condamné à 20 ans de travaux forcés pour détournements, corruption aggravée et blanchiment d’argent, sa peine à été ramenée à 13 ans de prison avant qu’il ne soit acquitté. 
Certains pensaient qu’il était impossible de les revoir main dans la main encore en 2023.
Cependant, l’ancien président de l’Assemblée nationale a réussi un véritable come-back.

Il a d’abord réclamé la primature, mais au nom des équilibres régionaux Félix Tshisekedi n’a pas voulu décevoir l’Espace Katanga et a maintenu Sama Lukonde au poste de 1er ministre, lui qui a déjà maille à partir avec Moïse Katumbi et Joseph Kabila.
De son côté, Kamerhe n’a pas résisté, selon plusieurs sources.
« Aujourd’hui, le plus important, c’est d’assurer son avenir politique et celui de son parti l’UNC », confie un des ses proches collaborateurs.
« C’est important d’être à l’intérieur du système que d’en être exclu. Il ne faut surtout pas subir la situation», a ajouté un cadre du parti.
Pour sa part, Félix Tshisekedi compte sur celui qui était son directeur de campagne en 2018 pour rafler des voix à la présidentielle prévue en décembre, particulièrement dans l’Est du pays.


"RDC: Depuis sa nomination, le VPM Bemba s'organise à se mettre au travail (Kibuka) - 26 mars 2023
= https://actualite.cd/2t023/03/26/rdc-depuis-sa-nomination-le-vpm-bemba-sorganise-se-mettre-au-travail-kibuka
Depuis la sortie du gouvernement Sama Lukonde 2, des vidéos de Pascal Omana Bitika, député provincial, élu de la circonscription électorale de Kindu nommé Vice-ministre du Plan sont confondues à Jean-Pierre Bemba Gombo nommé au sein du même gouvernement VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants. Cette situation n'a pas laissé indifférente son parti politique le Mouvement de Libération du Congo (MLC).
Pour maître Raphaël Kibuka, Porte-parole du MLC, son leader JP Bemba Gombo n'a pas fêté mais se prépare déjà pour mieux jouer son rôle au sein du gouvernement Sama Lukonde 2.


"La personne reçue par le chef de l’Etat et qui est nommée vice ministre du plan n’est pas le VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants Jean Pierre Bemba qui serait entrain de fêter sa nomination. Bien au contraire, depuis sa nomination, le VPM médite dans sa résidence privée et s’organiser à se mettre au travail pour que son ministère apporte des réponses appropriées à la situation d’insécurité qui prévaut à l’Est."a-t-il expliqué à ACTUALITE.CD ce dimanche 26 mars 2023

Selon l'ordonnance n•22/003 du 7 janvier 2022 fixant les attributions des ministères, Jean-Pierre Bemba Gombo comme ministre de la Défense nationale aura pour mission :
• Défense de l'intégrité du Territoire national;
• Organisation et structuration des Forces armées; - Conception, exécution et sulvi du mécanisme d'intégration et de
• Formation de l'Armée nationale; Administration et approvisionnement des Forces armées;
• Surveillance terrestre, fluviale, lacustre, maritime et aérienne du territoire national;
• Poursuite et parachèvement du processus de désarmement et démobilisation des combattants; - Conception, préparation et exécution de toutes les opérations relatives à la démobilisation des militaires, des enfants associés aux groupes et forces armées, des ex-combattants et des groupes vulnérables non intégrés des Forces armées en vue de réinsertion communautaire et stabilisation et autres.
Le gouvernement Sama Lukonde 2 qui a vu l'entrée de JP Bemba Gombo et Vital Kamerhe est le 3e gouvernement de Félix Tshisekedi depuis son accession à la magistrature suprême

"Sama 2: quels sont les défis qui attendent Vital Kamerhe, le désormais patron de l'Economie nationale ? - 26.03.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-119591_sama_2_quels_sont_les_defis_qui_attendent_vital_kamerhe_le_desormais_patron_de_l_economie_nationale.html


"Nominations de Bemba et Kamerhe au Gouvernement : Tshisekedi veut en finir avec le M23 par la force et donner un autre souffle à l'économie (Politologue) - 27/03/2023
= https://7sur7.cd/2023/03/27/nominations-de-bemba-et-kamerhe-au-gouvernement-tshisekedi-veut-en-finir-avec-le-m23-par

= https://actualite.cd/2023/03/26/gouvernement-sama-lukonde-ii-felix-tshisekedi-rate-loccasion-de-respecter-la-parite


"Gouvernement Sama 2 : " le remaniement semble découler d'une logique de refus du dictat des maîtres du monde" (Gabriel Kamba, analyse politique) - 27.03.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-119616_gouvernement_sama_2_le_remaniement_semble_decouler_d_une_logique_de_refus_du_dictat_des_maitres_du_monde_gabriel_kamba_analyse_politique.html


"Gouvernement Sama 2 : « Nous devons simplement dire adieu à la bonne gouvernance » (Jimmy Kande) - 27.03.2023
= https://actu30.cd/2023/03/gouvernement-sama-2-nous-devons-simplement-dire-adieu-a-la-bonne-gouvernance-jimmy-kande/

= https://actu30.cd/2023/03/gouvernement-sama-2-mukenge-totoro-de-lujcc-sindigne-de-la-faible-representation-des-jeunes/

"RDC: Que Jean-Pierre Bemba vienne s’installer ici à Goma ou à Bunia (société civile d’Irumu) - 26 mars 2023 -
= https://actualite.cd/2023/03/26/rdc-que-jean-pierre-bemba-vienne-sinstaller-ici-goma-ou-bunia-societe-civile-dirumu
Le territoire d'Irumu (Ituri) est toujours secoué par la violence. Au moins six civils ont été tués jeudi dernier dans la chefferie de Basili. Les combattants ADF (Forces démocratiques alliées), affiliés au groupe jihadiste Etat islamique, sont accusés. Ici, la société civile espère que la nomination de Jean-Pierre Bemba au poste de vice-premier ministre chargé de La Défense apportera la paix.
« C’est une décision salutaire. On connaît Jean-Pierre Bemba depuis Mobutu en passant par Laurent Kabila. On connaît sa combativité. Nous pensons qu’il fera de son mieux »,  estime Gily Gotabo, président de la société civile d'Irumu.
Il se montre très optimiste.
« Nous pensons qu’avec son arrivée tous les groupes armés seront éliminés suite au travail du ministre de La Défense et aux instructions à donner au commandement militaire. Il connaît la stratégie militaire ».
Il souhaite que Jean-Pierre Bemba s’installe dans l’Est du pays.
« Nous demandons qu’il quitte Kinshasa et qu’il vienne s’installer à Goma ou à Bunia afin de suivre la situation de plus près et mettre fin à l’activisme du M23, des ADF, de la CODECO, etc. ».
Vous pouvez l’écouter ici.
ACTUALITE.CD-Le Podcast


Que Jean-Pierre Bemba vienne s’installer ici à Goma ou à Bunia (société civile d’Irumu)
00:00 / 03:41
Saison 1, 224 épisodes
Que Jean-Pierre Bemba vienne s’installer ici à Goma ou à Bunia (société civile d’Irumu) 4 min restantes
RDC: la nomination de Jean-Pierre Bemba est un signal fort et inquiétant en même temps03:33
Si le gouvernement n’est pas disposé à arrêter nos souffrances, même la personne la plus forte ne fera rien 02:13
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"RDC: « Si le gouvernement n’est pas disposé à arrêter nos souffrances, même la personne la plus forte ne fera rien » (Société civile de l’Ituri au sujet de la nomination de Bemba) - 26 mars 2023
= https://actualite.cd/2023/03/26/rdc-si-le-gouvernement-nest-pas-dispose-arreter-nos-souffrances-meme-la-personne-la-plus

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"La "congolité" revient dans le débat en RDC, en pleine année électorale - 25 mars 2023
= https://actualite.cd/2023/03/25/la-congolite-revient-dans-le-debat-en-rdc-en-pleine-annee-electorale
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= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/03/22/loi-tshiani-que-disent-les-autres-pays-sur-leurs-candidats-presidents.html/130425/

= https://actualite.cd/2023/03/26/gouvernement-sama-lukonde-ii-felix-tshisekedi-rate-loccasion-de-respecter-la-parite



"Quels rôles pour le quator Bemba, Kamerhe, Mbusa et Kazadi ? - 28:03:2023
= https://ouragan.cd/2023/03/quels-roles-pour-le-quator-bemba-kamerhe-mbusa-et-kazadi
Comment résoudre cinq équations majeures en 10 mois de gestion quinquennale ? Préparer les élections ; faire face à la guerre au front ; activer une diplomatie plus agressive ; rasséréner l’opposition interne et maximiser les recettes. Bemba et Mbusa seront de tous les fronts envers l’Ouganda, l’économiste Kamerhe sera écouté au Rwanda et au M23 et Lutundula poursuivra ses navettes entre Kinshasa, Luanda, Nairobi et Addis-Abeba. La gestion politique du territoire à Peter Kazadi. Un casting qui énerve l’opposition Lamuka.

REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT, LE POUVOIR SE DONNE UNE DERNIÈRE CARTE POUR MIEUX ATTERRIR  FIN MANDAT. PSX_20230327_201239
Bemba, Kamerhe, Mbusa et Peter Kazadi, les inconditionnels de Félix Tshisekedi @Photo Droits tiers

Pour Luc Malembe, acteur politique de Lamuka, le nouveau gouvernement rendu public tard dans la soirée du jeudi 23 mars 2023 vient mettre à nu les accointances qui existent toujours entre Kinshasa, Kigali et Kampala. Félix Tshisekedi a compris que Kigali est affaiblie et qu’il convient de se construire des relais diplomatiques efficaces qui se chargeront d’ouvrir des contacts directs envers les agresseurs. Car, tout semble suspendu à la résolution de la crise sécuritaire qui ne cesse de faire des victimes dans les provinces orientales de la RDC.

Bemba, Kamerhe et Mbusa, des hommes de l’Est

Pour avoir monté sa rébellion avec le bénéfice politique, militaire et financier de l’Ouganda, Jean-Pierre Bemba Gombo est un homme respecté du système politique et militaire de Yoweri Kaguta Museveni. Il a contrôlé les entités frontalières de l’Ouganda. Ancien leader du Front de Libération du Congo (FLC), coalition qui mit ensemble le Mlc de Jean-Pierre Bemba et le RCD/K-ML de Mbusa Nyamwisi, Bemba a une parfaite maîtrise de l’Ituri, de la Tshopo et de Beni. Les deux anciens rebelles aujourd’hui réconciliés par l’ordonnance de Félix Tshisekedi vont devoir œuvrer ensemble dans un gouvernement de mission. Mission de rétablir la paix et la sécurité dans les zones troublées par le groupe terroriste du M23. Les deux furent chefs militaires, manipulant les armes. « Ils connaissent le terrain », commente un notable de Butenbo. Jean-Pierre Bemba est bien renseigné sur la problématique des Banyamulenge, qui l’ont soutenu pendant la guerre. Il sait comprendre leurs frustrations et sait comment leur parler. Bemba est logiquement un interlocuteur valable pour l’Ouganda. Tout comme Antipas Mbusa Nyamwisi, leader naturel de la puissante communauté Nande du Nord-Kivu dont l’influence économique déborde jusqu’en Ituri, dans la Tshopo, au Sud-Kivu et au Maniema.
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Karega en mission M23 à Bruxelles
Quant à Vital Kamerhe, il a le mérite de n’avoir jamais fait partie des mouvements insurrectionnels. Recruté par Laurent-Désiré Kabila, Vital a l’expérience inégalée des négociations pour avoir traversé tous les cycles des dialogues. Ancien président de l’Assemblée nationale, Kamerhe est un animal politique qui connaît tous les rouages et tous les acteurs politiques de la région des Grands Lacs. Kamerhe peut ouvrir toutes les portes de l’EAC et faciliter des règlements à l’amiable des différends. Habile, l’ex-speaker est capable de parler et de contenir les revendications des Congolais du M23. Il l’a d’ailleurs démontré en septembre 2022 lors de sa tournée dans l’est. À l’interne, Vital Kamerhe est très considéré dans les milieux de l’opposition et de la société civile. En cas de dialogue, il rassemble les atouts nécessaires pour réunir tout le monde autour de Félix Tshisekedi.

L’UDPS Peter Kazadi, gardien du temple

Cadre du parti, le juriste Peter Kazadi a la parfaite maîtrise du système Tshisekedi et sait « qui est qui et qui fait quoi », commente un fanatique du régime. Pour avoir été au cœur de la mise en place de la Ceni et de la Cour constitutionnelle, Peter doit s’être rassuré que rien n’échappera au contrôle du régime pendant les dernières tempêtes électorales. En décidant de le placer au méga ministère de l’Intérieur et Sécurité, Félix Tshisekedi verrouille l’administration et la gestion sécuritaire du territoire avant, pendant et après les élections.

La méfiance de l’opposition

Pour Lamuka, les ténors qui ont fait leur entrée au gouvernement Sama 2 semblent avoir été recommandés par Kampala et Kigali au point que seuls les naïfs peuvent attendre quelque chose d’intéressant pour le pays. Luc Malembe de Lamuka se convainc que « la position de Monsieur Kamerhe est connue dès le départ. D’après lui, il faut négocier avec le M23 pour mettre fin à la guerre d’agression dont notre pays est victime dans sa partie Est de la part du Rwanda. Seulement, il ne nous a jamais dit, en quoi justement une telle négociation devrait consister, sachant que les revendications actuelles de l’armée rwandaise déguisée en M23 sont essentiellement territoriales ». Pour cet acteur politique de l’opposition, le Rwanda ne cache plus ses prétentions expansionnistes sur une partie du Nord-Kivu et veut remettre en cause la délimitation des frontières héritées de la colonisation, en violation totale du droit international. Malembe rappelle que « Vital Kamerhe n’est pas inscrit dans la logique de faire la guerre au Rwanda comme cela est le souhait de la majorité des Congolais, en vue de laver notre honneur et défendre l’intangibilité de nos frontières ». Aux yeux de l’opposant, le leader de l’UNC veut donc que “nous puissions négocier sur l’intégrité de la République démocratique du Congo”. Encore très critique envers Mbusa Nyamwisi et Jean-Pierre Bemba qui, dit-il, sont deux hommes de main de Museveni. Des indiscrétions persistantes indiqueraient que « c’est d’ailleurs les deux hommes qui avaient convaincu Félix Tshisekedi de décréter l’état de siège. « C’est d’ailleurs Bemba qui a fait nommer Constant Ndima comme gouverneur militaire du Nord-Kivu, sachant que ce dernier est issu des rangs du MLC alors mouvement armé », commente l’acteur politique de Lamuka. Les deux ex-rebelles (Bemba et Mbusa) longtemps soutenus par l’Ouganda sont donc inscrits dans une logique erronée selon laquelle, seul le Rwanda nous agresse et l’Ouganda est notre allié ». Une fausseté, croit Luc Malembe.
= https://ouragan.cd/2023/03/kamerhe-bemba-et-mbusa-le-trio-strategique-de-tshisekedi



"Gouvernement Sama 2 : Bemba et Kamerhe, un pari pour 2028 ? Karega expulsé de RDC nommé à Bruxelles - 26/03/2023"










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# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

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