A propos de 3 députés séquestrés par un libannais.

tatilôtétatoux a écrit:http://www.groupelavenir.net/spip.php?article18775



*Les deux députés sont déférés devant la Commission de discipline du Parti



Il s’est tenu hier lundi 16 juin 2008 une réunion extraordinaire du Comité exécutif national du Parti pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) présidé par son Secrétaire général, M. Evariste Boshab. La réunion qui était élargie aux députés et sénateurs a eu à se pencher au problème brûlant de l’actualité, à savoir l’affaire de la séquestration par un sujet libanais des honorables députés, membres du PPRD, Francis Kalombo (national) et Gérard Mulumba alias Gecoco (provincial) .

Après que M. Evariste Boshab ait retracé le rappel et la chronologie des faits tels qu’ils sont connus du PPRD, les participants à la réunion ont pris des mesures sévères dont celle de déférer les intéressés devant la Commission de discipline du Parti pour être entendus et condamnent avec la dernière énergie leur comportement. En même temps, une mise en garde a été solennellement adressée à tous les cadres et membres du Parti contre des actes d’indiscipline ou de dénigrement à l’endroit du Parti. Pour en savoir plus, nous publions ci-dessous dans son intégralité le compte-rendu de cette réunion qui a été lu à l’intention de la presse par le porte-parole du Comité exécutif national, M. René Sébastien Bofaya Botaka.



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tatilôtétatoux.

L’honorabilité des élus : un fonds de commerce ?
(Jean N’Saka wa N’Saka)

Un député provincial se fait séquestrer par un homme d’affaires étranger à l’intérieur de son établissement. Ce député appelle au secours son ami député national qui accourt accompagné d’un autre député, et tous les deux se font aussi séquestrer. Ils sont maintenant trois « Honorables » à la merci de cet homme d’affaires étranger. Un ministre provincial, alerté par le même député provincial qui s’estimait en danger, s’amène également sur les lieux. L’histoire est invraisemblable, trop rocambolesque pour être croyable. Et pourtant, l’affaire a été montée en épingle toute la semaine passée par plusieurs organes de presse de Kinshasa, en faisant la «Une» de leurs éditions successives. L’Assemblée nationale en a été tout autant émue qu’elle a constitué sans tarder une commission qui devait s’enquérir de cette situation, et faire rapport en plénière. La plupart des commentaires faits jusque-là à propos de cette affaire, semblaient en général à priori prendre fait et cause pour le député provincial séquestré et ceux qui sont allés à son secours. Le trait caractéristique de ces commentaires est que leurs auteurs trouvent « révoltant et inadmissible » qu’un étranger puisse se permettre de séquestrer un député et ses collègues qui sont allés à sa rescousse.

F.Kalombo, G. Mulumba et R. Nsingi menacés de perdre leurs mandats
(Dominique Mukenza)

Attendu initialement le jeudi 12 juin, puis le samedi, c’est hier dimanche que les députés ont pris connaissance du rapport d’enquête sur l’affaire de séquestration des élus par un sujet libanais. Avant d’en débattre et lever l’option.
On retiendra du rapport de la commission d’enquête instituée à ce sujet que toutes les personnalités citées dans l’affaire à même d’apporter un éclairage au dossier, ont entendues, à l’exception du député national Francis Kalombo en déplacement au moment de l’enquête.

Parmi les personnes auditionnées par la commission, on trouve M. Alain Ilunga (le libérateur du Libanais en plein interrogatoire), M. Zeidan (patron de la société CIDI) et son avocat, le ministre provincial de l’Intérieur, le magistrat instructeur, les inspecteurs judiciaires de parquets, le député provincial Gérard Mulumba dit « Gecoco », les députés nationaux Gaston Musemena et Evariste Boshab, le président de l’Assemblée provinciale Roger Nsingi, etc.
Sur base d’examen fait des déclarations des uns et des autres, la commission a émis quelques avis et considérations cinq au total.
Premier constat : l’acte générateur de la mission d’enquête a été signée en violation du règlement intérieur de l’assemblée provinciale, spécialement en son article 188. C’est-à-dire que l’idée de la mission n’a jamais été discutée ni en plénière ni au niveau du bureau ou moins par un quelconque groupe parlementaire conformément à la loi.
C’est le président de l’assemblée provinciale, Roger Nsingi, qui prétend avoir signé un ordre de mission à la demande de G. Mulumba sans toutefois présenter une moindre preuve.

Des escrocs au pouvoir !
(Jacques Kimpozo Mayala)

L’affaire « Gecoco », présentée au départ comme le feuilleton de la séquestration d’un député national (Francis Kalombo) et d’un député provincial (Gérard Mulumba), a livré ses secrets hier à la plénière de l’Assemblée Nationale. Le sentiment général est que des compatriotes, réputés élus du peuple, ont tiré par le bas non seulement deux institutions délibérantes, mais aussi l’image de tout un pays. Grâce aux maladresses de Roger Nsingi, émetteur d’un ordre de mission visiblement complaisant pour une enquête à réaliser par un seul individu et aux erreurs stratégiques de Gecoco et Francis Kalombo dans la concession de l’ex-Renapi, la Commission Lumbala a pu percer le mystère de ce qu’elle a qualifiée, au finish, d’une opération de racket.