CRITIQUE DE LA CONCEPTION PARESSEUSE ET DEFIGURANTE DE L'IDEE DE RENAISSANCE.
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CRITIQUE DE LA CONCEPTION PARESSEUSE ET DEFIGURANTE DE L'IDEE DE RENAISSANCE.
Critique de la conception paresseuse et dé-figurante de l'idée de Renaissance.
Critique de la conception paresseuse et dé-figurante de l'idée de Renaissance dans le paysage intellectuel actuel kémit.
Introduction à la déconstruction d'une imposture inavouable. Par Grégoire Biyogo.
1-Partout chez les Kémite, l'on parle de Renaissance, notion à la mode, qui travaille et traverse tous les discours dans ce monde attentif à la construction de l'Etat fédéral, aux pensées adaptées à l'Histoire et aux systèmes de pensée relevant du passé de l'Afrique. Pourtant, de Renaissance, il ne reste plus souvent que des simulacres, la dégradation désespérante de la rigueur de l'analyse. Peu propice à la réflexion, davantage fascinés par la posture rêvée et rêveuse d'une Histoire autre, impérieuse plutôt que par les idées discutées et démontrées qui en valideraient la norme nouvelle, les discours autour de la Renaissance sont linéaires, univoques, vaseux, hétéroclites, mystificatoires même, se donnant comme des incantations, sans concept ni théorie ni même d'exigence d'élucidation de ses objets internes, ses stratégies politiques et économiques. Cette Renaissance-là est le domaine de la parole pressée plus que de la pensée, de l’opinion plus que le travail patient de l’analyse critique, auto-distante et autocritique. Contre cette imposture, il importe de repenser la Renaissance afin de construire un nouveau paysage intellectuel, de nouveaux paradigmes, promouvant une Renaissance lucide, hyper-critique, documentée, pensée, mesurée, quantifiée, attachée à l'historicité des faits, à la démonstration des propositions, à la pertinence des évaluations. Il s'agit de déplacer ses axes de lectures vers la précision, de les re-crédibiliser, de leur redonner la puissance de réfutation nécessaire pour ruiner les contrevérités, le consternant relâchement conceptuel, et investir un champ de recherche enrichissant susceptible de renouveler les sciences humaines et la réflexion philosophique. Là où la patience de la réflexion est en perte d'influence, avec la culture du "copier-coller", les redites paresseuses, l'accumulation sclérosée des affirmations sans les plier au jugement critique, ni les soumettre à la déconstruction de leur croyance les plus primesautières.
2-Ce qu'il convient de gager, ce sont de nouvelles générations d'intellectuels et de chercheurs, prudentes à l'égard de la science, patientes, persévérantes, et déterminées à rendre intelligible chacune des pliures de leurs recherches. Ce travail se distingue de la précipitation, de la confusion, du déni de lecture des acquis et des objections des pairs par quoi se caractérisent les sophistes les plus composites, plus préoccupés par les retombées médiatiques de leurs postures que des avancées scientifiques réelles et du programme de recherche sur la Renaissance, d'autant que celle-ci est toujours à élaborer, à ajuster, à adapter à notre contexte économique et politique de compétition mondialiste contre l'accumulation des erreurs du passé, contre les échecs antérieurs, pour inventer une autre tout Histoire, d'autres concepts qui soient articulés autour d'autres lectures critiques et perspectivistes de nos héritages.
3-Pour autant, depuis l'Affaire Diop, l'Afrique, les Afro-descendants et les Amis des Africains se veulent la patrie du renouvellement des intellectuels, pour survivre dans un monde inégal, cynique, pervers, peu attentif à la Maât, au développement équitable des grandes zones de la planète. Cette effervescence de la pensée gagne à être maintenue, en gageant toutefois l'exhaustivité, le souci des sources fiables, l'exigence d'historicité, la patience de l'argumentation et de la démonstration. Nous sommes tenus de plus en plus de vérifier les hypothèses que nous avançons, de lire tout ce que nous écrivons nous mêmes comme tout ce qui est écrit sur nous, pour envisager des synthèses informées, des exégèses érudites, des enquêtes méthodiques, quantifiées, des connaissances renouvelées, décrivant une réalité dynamique, et non figée, imaginaire, faussée. Mais une réalité en perpétuelle permutation.
4-Or, comment pourrions-nous contrer la désinformation massive et intentionnelle sur le passé, l'actualité et l'avenir du continent africain, lorsque médias, journaux, écoles, Universités et courants de pensée puissamment soutenus par de groupes financiers colossaux sont chargés de défendre une position institutionnelle pour le moins réfractaire au progrès économique, et à l'évolution de l'Afrique dans les domaines politique, scientifique et industriel ?
5-La réponse à donner face à cette situation est de se mettre au travail, dans le demi-silence de ceux qui veillent en permanence, sans triomphalisme ni excès, mais dans l'ascèse, la vigilance critique et l'autocritique. Le mot du Maître n'a jamais été aussi impératif qu'ici : "armez-vous de science jusqu'aux dents".
6-Mais la science n'est ni mystificatrice, ni spectaculaire. Elle est et sera toujours du domaine de l'effort, de l'humilité, et de la persévérance. Puisse cet état d'esprit animer les futurs disciples de la Sia, et les nouveaux Shemsou Maât, pour produire une pensée de la Renaissance (Ouhem Mesout) dynamique capable elle-même de produire des institutions mesurées, éprouvées par la vigilance de la Raison. Une Raison désormais soumise au partage critique des pairs, sans monopole, ni exclusivité.
7-Car n'entrent dans le temps de l'aurore (Ânndjou) que les penseurs silencieux (ger). Les Rayons (Setout) ne s'allument que lorsque vient l'humilité du Sage (Saa), lorsque le serviteur de la sagesse (hem sébaÿta) veillent sans cesse, dans le sanctuaire (Zekhem).
8-Pour gager avec patience un autre temps (où chantent la Lyre (Djadja) de l'éternité (Neheh) où à nouveaux nous reeviendrons les gardiens (Mehi) vigilants de la Terre, et où nos plumes (Shout) seront de lumière (Shout).
Critique de la conception paresseuse et dé-figurante de l'idée de Renaissance dans le paysage intellectuel actuel kémit.
Introduction à la déconstruction d'une imposture inavouable. Par Grégoire Biyogo.
1-Partout chez les Kémite, l'on parle de Renaissance, notion à la mode, qui travaille et traverse tous les discours dans ce monde attentif à la construction de l'Etat fédéral, aux pensées adaptées à l'Histoire et aux systèmes de pensée relevant du passé de l'Afrique. Pourtant, de Renaissance, il ne reste plus souvent que des simulacres, la dégradation désespérante de la rigueur de l'analyse. Peu propice à la réflexion, davantage fascinés par la posture rêvée et rêveuse d'une Histoire autre, impérieuse plutôt que par les idées discutées et démontrées qui en valideraient la norme nouvelle, les discours autour de la Renaissance sont linéaires, univoques, vaseux, hétéroclites, mystificatoires même, se donnant comme des incantations, sans concept ni théorie ni même d'exigence d'élucidation de ses objets internes, ses stratégies politiques et économiques. Cette Renaissance-là est le domaine de la parole pressée plus que de la pensée, de l’opinion plus que le travail patient de l’analyse critique, auto-distante et autocritique. Contre cette imposture, il importe de repenser la Renaissance afin de construire un nouveau paysage intellectuel, de nouveaux paradigmes, promouvant une Renaissance lucide, hyper-critique, documentée, pensée, mesurée, quantifiée, attachée à l'historicité des faits, à la démonstration des propositions, à la pertinence des évaluations. Il s'agit de déplacer ses axes de lectures vers la précision, de les re-crédibiliser, de leur redonner la puissance de réfutation nécessaire pour ruiner les contrevérités, le consternant relâchement conceptuel, et investir un champ de recherche enrichissant susceptible de renouveler les sciences humaines et la réflexion philosophique. Là où la patience de la réflexion est en perte d'influence, avec la culture du "copier-coller", les redites paresseuses, l'accumulation sclérosée des affirmations sans les plier au jugement critique, ni les soumettre à la déconstruction de leur croyance les plus primesautières.
2-Ce qu'il convient de gager, ce sont de nouvelles générations d'intellectuels et de chercheurs, prudentes à l'égard de la science, patientes, persévérantes, et déterminées à rendre intelligible chacune des pliures de leurs recherches. Ce travail se distingue de la précipitation, de la confusion, du déni de lecture des acquis et des objections des pairs par quoi se caractérisent les sophistes les plus composites, plus préoccupés par les retombées médiatiques de leurs postures que des avancées scientifiques réelles et du programme de recherche sur la Renaissance, d'autant que celle-ci est toujours à élaborer, à ajuster, à adapter à notre contexte économique et politique de compétition mondialiste contre l'accumulation des erreurs du passé, contre les échecs antérieurs, pour inventer une autre tout Histoire, d'autres concepts qui soient articulés autour d'autres lectures critiques et perspectivistes de nos héritages.
3-Pour autant, depuis l'Affaire Diop, l'Afrique, les Afro-descendants et les Amis des Africains se veulent la patrie du renouvellement des intellectuels, pour survivre dans un monde inégal, cynique, pervers, peu attentif à la Maât, au développement équitable des grandes zones de la planète. Cette effervescence de la pensée gagne à être maintenue, en gageant toutefois l'exhaustivité, le souci des sources fiables, l'exigence d'historicité, la patience de l'argumentation et de la démonstration. Nous sommes tenus de plus en plus de vérifier les hypothèses que nous avançons, de lire tout ce que nous écrivons nous mêmes comme tout ce qui est écrit sur nous, pour envisager des synthèses informées, des exégèses érudites, des enquêtes méthodiques, quantifiées, des connaissances renouvelées, décrivant une réalité dynamique, et non figée, imaginaire, faussée. Mais une réalité en perpétuelle permutation.
4-Or, comment pourrions-nous contrer la désinformation massive et intentionnelle sur le passé, l'actualité et l'avenir du continent africain, lorsque médias, journaux, écoles, Universités et courants de pensée puissamment soutenus par de groupes financiers colossaux sont chargés de défendre une position institutionnelle pour le moins réfractaire au progrès économique, et à l'évolution de l'Afrique dans les domaines politique, scientifique et industriel ?
5-La réponse à donner face à cette situation est de se mettre au travail, dans le demi-silence de ceux qui veillent en permanence, sans triomphalisme ni excès, mais dans l'ascèse, la vigilance critique et l'autocritique. Le mot du Maître n'a jamais été aussi impératif qu'ici : "armez-vous de science jusqu'aux dents".
6-Mais la science n'est ni mystificatrice, ni spectaculaire. Elle est et sera toujours du domaine de l'effort, de l'humilité, et de la persévérance. Puisse cet état d'esprit animer les futurs disciples de la Sia, et les nouveaux Shemsou Maât, pour produire une pensée de la Renaissance (Ouhem Mesout) dynamique capable elle-même de produire des institutions mesurées, éprouvées par la vigilance de la Raison. Une Raison désormais soumise au partage critique des pairs, sans monopole, ni exclusivité.
7-Car n'entrent dans le temps de l'aurore (Ânndjou) que les penseurs silencieux (ger). Les Rayons (Setout) ne s'allument que lorsque vient l'humilité du Sage (Saa), lorsque le serviteur de la sagesse (hem sébaÿta) veillent sans cesse, dans le sanctuaire (Zekhem).
8-Pour gager avec patience un autre temps (où chantent la Lyre (Djadja) de l'éternité (Neheh) où à nouveaux nous reeviendrons les gardiens (Mehi) vigilants de la Terre, et où nos plumes (Shout) seront de lumière (Shout).
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