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LA RDC EST LE QUATRIÈME PAYS LE PLUS PAUVRE AU MONDE: POURQUOI?Sous les ruines d’un pays à la dérive, favorisons le cercle vertueux entre la paix, le développement et la refondation de l’ état, avec la proposition d’un nouveau contrat social basé s DIOMI

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LA RDC EST LE QUATRIÈME PAYS LE PLUS PAUVRE AU MONDE: POURQUOI?Sous les ruines d’un pays à la dérive, favorisons le cercle vertueux entre la paix, le développement et la refondation de l’ état, avec la proposition d’un nouveau contrat social basé s  DIOMI Empty LA RDC EST LE QUATRIÈME PAYS LE PLUS PAUVRE AU MONDE: POURQUOI?Sous les ruines d’un pays à la dérive, favorisons le cercle vertueux entre la paix, le développement et la refondation de l’ état, avec la proposition d’un nouveau contrat social basé s DIOMI

Message  KOTA 8/6/2024, 9:39 pm

LA RDC EST LE QUATRIÈME PAYS LE PLUS PAUVRE AU MONDE: POURQUOI?Sous les ruines d’un pays à la dérive, favorisons le cercle vertueux entre la paix, le développement et la refondation de l’ état, avec la proposition d’un nouveau contrat social basé s  DIOMI 1
@EugeneDiomi

LA RDC EST LE QUATRIÈME PAYS LE PLUS PAUVRE AU MONDE: POURQUOI?[/b]
Sous les ruines d’un pays à la dérive, favorisons le cercle vertueux entre la paix, le développement et la refondation de l’ état, avec la proposition d’un nouveau contrat social basé sur la lutte contre la “prédation destructive”

.
Index
1. LA DÉCHÉANCE D’UN ETAT
2. LE PARADOXE CONGOLAIS
3. LA RÉSISTANCE AUX RÉFORMES, POURTANT INDISPENSABLES
4. LE FLÉAU DE LA CORRUPTION EST OMNIPRÉSENT ET IL DOIT ÊTRE COMBATTU
5. LE DROIT DE “CUEILLETTE” DES ÉLITES
6. LA PRÉDATION DESTRUCTIVE



1. LA DÉCHÉANCE D’UN ETAT

La RDC est descendue à la quatrième place du classement des pays les plus pauvres au monde, selon la dernière publication du FMI-Global Finance de 2024.
Pour élaborer son classement, Global Finance s’est basé sur le PIB (Produit Intérieur Brut) par habitant, tel qu’il ressort du plus récent rapport du FMI.
Cela doit nous interpeller!
Il serait sans doute recommandé que les dirigeants congolais se posent les bonnes questions sur les causes de la déchéance d’un pays aussi bien doté en ressources naturelles, afin de “vivisecter” le grand corps malade du Congo-Kinshasa et comprendre sa maladie.
Pourquoi le Congo Démocratique est-il si pauvre alors qu’il possède des richesses naturelles abondantes ?

2. LE PARADOXE CONGOLAIS
Au Congo, les habitants sont pauvres alors que le pays est riche: 75 % des habitants du Congo vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Le sous-sol du Congo compte parmi les plus riches du monde grâce à ses ressources minières (diamants, cuivre, étain, cobalt, or, etc.). Le pays possède également d’abondantes ressources forestières ainsi que des sols fertiles, idéals pour l’agriculture.
Aujourd'hui, les exportations de minerai représentent plus de 90% des exportations du pays, et plus de la moitié partent à destination de la Chine. Mais ces ressources minières ne constituent aujourd'hui que 30% des recettes fiscales.
La mauvaise gouvernance et la corruption y sont pour quelque chose, dans la déliquescence de l' état.
Les minerais en RDC sont un peu comme le pétrole au Venezuela. Cette rente crée, paradoxalement, un cycle d'inflation et de corruption, selon les spécialistes des matières premières (2), plutôt qu’enrichir le pays.
La production agricole, quant à elle, a ralenti à une croissance de 2,2 % en 2023 (contre 2,4 % en 2022), rendant encore plus volatile l’autonomie alimentaire de la RDC, toujours plus dépendante des importations (3).
Enfin, une escalade de la guerre à l'est et une volatilité politique continue, ne font qu'aggraver la situation économique.
Derrière une situation politique instable, dûe aussi à des élections minées par la fraude électorale, se dessine un horizon financier sombre. Tous les indicateurs congolais sont au rouge.
Ces ruptures des équilibres économiques sont presque toujours la conséquence d'une mauvaise gouvernance :
des institutions non redevables ou non réactives, un accès inéquitable aux services et aux ressources, un manque de participation inclusive aux processus de démocratisation et une faible capacité de la société civile et de l’opposition politique (souvent marginalisée et embastillée) à relever ces défis.

3. LA RÉSISTANCE AUX RÉFORMES, POURTANT INDISPENSABLES
La RDC présente en effet, un cas d ‘école de Résistance aux Réformes qui, il faut l’avouer, n'ont pas été sérieusement envisagées, ces dernières années, alors qu’elles s’avèrent indispensables. Les réformes sont bien citées dans les différents programmes gouvernementaux mais, en réalité, elles ne sont pas mises en place.
En d’autres termes, les maux récurrents de notre vie politique sont connus:
on y trouve la “petite corruption” à côté de “la grande corruption”, le népotisme, le trafic d’influence, les abus de biens sociaux, le délit d’ingérence, mais aussi le pillage dans ses formes violentes surtout dans les zones de conflit.
C’est par une concertation efficace des différents groupes en conflit mais aussi de l’opposition non armée et la société civile qu’on pourrait atteindre un compromis politique susceptible de conduire à une solution durable de la crise généralisée qui frappe présentement la RDCongo4.
Si le compromis politique à atteindre concerne essentiellement les acteurs congolais, toutes tendances confondues, il reste évident qu’on ne pourrait pas consolider la paix sans implication des puissances régionales, lesquelles furent, malheureusement, à l’origine de la crise, sans oublier les nombreux intervenants étrangers dans le conflit, avec leurs troupes revenues sur notre sol, après le départ officielle de toutes les forces étrangères obtenu en 2013. Cela pourrait prendre la forme d’un traité international.
Certains observateurs dénoncent la faillite de l'État congolais comme étant la cause des conflits qui frappent la RDC. Les dysfonctionnements des institutions (pouvoir judiciaire, pouvoir législatif, armée et services de sécurité) et ceux du système politique, ont conduit la RDC au présent état de déliquescence, avec un état de droit faible et un capitalisme du désastre, où tout s’achète, mais sans justice sociale.
Concrètement, vu la déliquescence de l’État, il est absolument indispensable de mettre en œuvre quelques axes d’actions pour consolider la paix en République Démocratique du Congo. Ces axes constituent des stratégies de reconstruction du pays pour la restauration de la paix, qui pourra ouvrir la route au développement.
La paix et la sécurité favorisent le développement et la prospérité d’un pays. Au contraire, la guerre et la lutte contre les rébellions sont coûteuses, ruineuses et destructrices.
Les différentes rébellions, les guerres ethniques ou interethniques ainsi que la mauvaise gestion de la chose publique ont sérieusement secoué l’État de la République Démocratique du Congo, en la désarticulant dans ses fonctions régaliennes. Afin de restaurer la paix et la sécurité dans le pays, il est indispensable de rétablir ces fonctions régaliennes de l’État sur l’ensemble du territoire national, car elles constituent des conditions sine qua non de tout développement.
Il ne fait aucun doute qu’en RDCongo, la refondation de l'État doit passer par la restauration de l’administration du pays, particulièrement de la justice, de l’armée, de la police, des forces de sécurité ainsi que de la diplomatie qu’on voudrait nationales et républicaines.
La RDC, malgré ses neuf frontières, n’a pas su se doter d’une armée à la taille ni de son territoire ni de sa démographie et encore moins de sa position géostratégique .
La RDC doit avoir une armée composée d’hommes et des femmes formés, instruits et cultivés, en d’autres termes une armée professionnelle, différente du “mille-feuille” qui est celle d'aujourd'hui7. Cette armée devrait être équipée et motivée, une armée tournée en temps de paix vers les objectifs de développement du pays. Aussi longtemps que le pays n’aura pas d’armée nationale républicaine capable de sécuriser le peuple et les institutions, il n’y aura pas de paix durable. C’est pourquoi il est prioritaire de restructurer l’armée sur une nouvelle base, à même de garantir la stabilité, la sécurité et l’intégrité des frontières du territoire congolais. Pour restaurer sa crédibilité, cette nouvelle armée devra se doter d’une force de dissuasion dictée par les impératifs géographiques et géo-stratégiques, compte tenu de la position du Congo-Kinshasa au centre de l’Afrique.
La réhabilitation de l’État implique aussi un système efficace et dissuasif de défense nationale
C’est seulement sous cet angle que la RDC pourra retrouver sa place en Afrique et dans le monde, et pourra jouer son rôle de gendarme dans la communauté de pays des Grands Lacs, afin de garantir une paix durable dans la région. Cela constitue un défi à multiples facettes pour le gouvernement congolais présent et à venir.
Au niveau du changement des mentalités, il y a lieu de mentionner que la corruption, les détournements, le clientélisme, le népotisme ainsi que le tribalisme doivent être bannis des grands services de l’État. L’indépendance de la magistrature doit être une réalité pour lutter contre la corruption et les détournements des deniers publics. Des organes de lutte contre la corruption, comme l’IGF, Inspection Générale des Finances, ont démontré leurs limites dans leur approche “de prévention des détournements” plutôt que “d’investigation et dénonciation” ainsi que de “répression” des détournements commis par les responsables politiques.
La politique de bon voisinage et l’ouverture au monde, en vertu des règles du droit international, constituent également des facteurs de la refondation de l’État basés sur une diplomatie forte qui doit être assurée, en premier lieu, par les diplomates de carrière, aujourd’hui fortement négligés, souvent abandonnés, comme ils sont, dans des situations de précarité qui les rende incapables d ‘assurer une représentation digne du pays.
La refondation de l’État congolais doit être caractérisée par la fin de l’impunité.
Les forts ne doivent pas être immunisés et les faibles sacrifiés. Ainsi, la loi doit s’appliquer à tout le monde de la même manière.
L’établissement de l’État impartial supposera un bouleversement de l’ordre des choses, un changement significatif et inscrit dans la longue durée.

4. LE FLÉAU DE LA CORRUPTION EST OMNIPRÉSENT ET IL DOIT ÊTRE COMBATTU
La corruption d’en bas est désignée par de multiples euphémismes qui montrent bien qu’elle est une pratique devenue banale : pot-de-vin, sucré, dessous-de-table, commission illégale, frais de suivi, motivation, coopération invisible, aidez-nous-à-vous-aider, matabiche , madesu a bana.
Le niveau de concussion chez les policiers, par exemple, est de 97 %, selon une enquête de l’Université de Kinshasa de 2010, pas actualisée à ce jour. Un policier perçoit une indemnité mensuelle notoirement en dessous du minimum vital. Ils prélèvent le kolomba, un droit de péage sur les conducteurs, clients habituels de l’agent ou auteurs d’une faute réelle ou imaginaire. Le chef qui suit la négociation bénéficiera ensuite d’une fraction du produit délesté au titre de la mutualisation hiérarchique. Pire, la sécurité intérieure est elle aussi “monétisée”: le dépôt d' une plainte ou bien l' intervention de la police pour la répression d’un crime doivent être aussi monnayés par les citoyens congolais..
La prévarication parmi les deux milles magistrats que compte le pays est une attitude fréquemment dénoncée. Dans une enquête de l’Université de Kinshasa qui remonte à quelques années, 45 % d’entre eux affirmaient avoir été corrompus pour délivrer la justice. Les magistrats disent qu’ils « vivent des dossiers » et se plaignent souvent de ne pas avoir à traiter des cas « intéressants ».
Au guichet de l’Office des douanes de Matadi, l’expression en usage chez les importateurs est « tracasseries ». De l’autre côté du même guichet, des formules fleurissent comme Kanga ngai miso (Bande mes yeux), Toboma moto (Éteignons le feu)...
Pour une importation de marchandise, la durée moyenne du séjour au port d’un conteneur est de 32 jours. Le surcoût est exorbitant : le prix d’un produit importé arrivé à Kinshasa est multiplié par 3,2.
Du débarquement à la livraison à Kinshasa, on compte environ 50 taxes parafiscales, sans considérer les péages en cours de route. Et ces charges exorbitantes seront nécessairement récupérées par les commerçants, sur les prix des biens de première nécessité, ce qui va encore plus appauvrir les couches de la population à faible pouvoir d’achat.
Souvent, les agents publics créent des lenteurs et des tracasseries uniquement dans le but de percevoir des pots-de-vin. Dans une situation où le fonctionnaire considère que l’État ne remplit pas son obligation de lui servir régulièrement son salaire, il se justifiera en se servant lui-même sur les citoyens.
Les pratiques corruptives « d’en haut » sont d’une autre nature que celles guidées par la survie et les relations sociales ordinaires. Là se situe la distinction entre petite et grande corruption. La seconde porte sur des montants d’une autre envergure et s’exerce dans des cénacles étroits et cachés. Elle possède ses domaines privilégiés (travaux publics, immobilier, importations) et communique avec l’extérieur, les négociants internationaux, les firmes minières, les banques…

5. LE DROIT DE “CUEILLETTE” DES ÉLITES
Du haut en bas de l’appareil étatique, l’assimilation d’une position de pouvoir à un droit de « cueillette » se généralisa.
Le résultat est la ruine des biens et des services publics, l’hyperinflation, la croissance négative et une destructrice fuite en avant qui appauvrit les congolais.
Les acteurs politiques, quant à eux, n’ont souvent pas de références idéologiques très précises, comme c ‘est le cas des formations politiques qui constituent l’actuelle majorité de l’USN (Union sacrée de la Nation)10; ils sont surtout attachés, une fois “élus”, à gérer leurs intérêts et leurs alliances, dans la cadre du partage du pouvoir.
Face à eux, les électeurs, une fois qu’ils ont touché la rétribution de leur vote, n’utilisent guère la modeste information disponible pour superviser la mise en œuvre des engagements de campagne des élus.
D’autant plus que l‘ utilisation des machines à voter privatisées, au moment des récentes élections, rend les électeurs tout à fait inutiles11 vis-à-vis à des “élus” qui ne sont redevables qu’au système de clientélisme qui les a placés au pouvoir!
Les Provinces congolaises donnent maintes illustrations d’abus dans l’usage des fonds publics. La versatilité des élus est telle que l’on parle de « vagabondage politique » pour décrire leur comportement. La position du gouverneur, par exemple, n’est pas si enviable qu’il y paraît. “Élu” par les députés, le plus souvent achetés, il est leur otage ; il devra payer sans cesse pour avoir été promu avec leur soutien. Quand le gouvernement central lance une campagne contre la mauvaise gestion des deniers publics, il se trouvera facilement des élus locaux ou des électeurs qui n’ont pas trouvé leurs comptes pour les poursuivre en justice pour abus financiers. Cela rend inefficace la décentralisation pour le développement des provinces, déjà privées des moyens de la rétrocession prévue par la Constitution et la péréquation prévue pour les provinces plus pauvres.
En R.D.Congo, comme ailleurs en Afrique, la corruption agit par capillarité, elle irrigue par des circuits peu mesurables la toile d’araignée sociale et politique.
La corruption tisse ainsi le maillage du pouvoir autour d’un réseau de complicités, renforce la cohésion interne des groupes autour de la prédation et de la redistribution de ses sales bénéfices. Elle permet de gérer les alliés et les courtisans ainsi que de conforter leur loyauté. Voilà comment certains slogans de campagne - comme celui du “Peuple d’abord” - se dissolvent dans une réalité politique centrée, bien au contraire, sur le “moi, ma famille, ma tribu d’abord”.
Au quotidien, l’administration publique, au sommet comme à la base, se révèle être un ensemble où tout est personnalisé, relationnel, où tout se joue sur les affinités tribales et la complicité mutuelle.
L’espace de la légalité ne se différencie pas nettement de l’espace du délit.
Les exemples des récentes élections corrompue des sénateurs et des gouverneurs, surtout de la ville de Kinshasa, sont emblématiques de cette confusion délibérément entretenue entre l’espace du délit (comme la concussion des grands électeurs) et celui de la légalité ( la prétendue “motivation”- des voitures de luxe, de l’argent - en faveur des grands électeurs pour conditionner l’élection d’un candidat).
Plus l’État semble s’effilocher ou se déliter, plus il se donne les moyens de se maintenir par d’autres moyens. Les ruses de l’État minimum accouchent de nouvelles formes de régulation segmentées, décentralisées; l ‘effet reste le même: la multiplication des détournements (frappes) qui indignent la population exaspérée par la gabegie financière et le florilège de dénonciations de fraudes qui restent à jamais impunis.
Les réactions même embryonnaires des mouvements citoyens comme TOLEMBI PASI, ont été violemment réprimées, avec des
“détentions au secret” des animateurs de ces mouvements, qui se poursuivent depuis des semaines12.

6. LA PRÉDATION DESTRUCTRICE

On évalue qu’en Afrique les coûts additionnels dus à la corruption ( détournements, sur-facturation, commissions ) représentent de 10 à 30 % de la valeur de transactions. Pour ce qui concerne la R.D. Congo, de nombreux indices laissent penser que la charge est beaucoup plus élevée, empiriquement de l’ordre de 30 à 40 %13.
Les maux de qui frappent la population à cause de la prédation destructrice, sont identifiés au quotidien :
pénurie d’eau, délestage voire privation de l’électricité, abattage illégal d’arbres ou de forêts, pollution des eaux, construction anarchique d’immeubles qui détruisent les équipements collectifs ou qui menacent de s’écrouler, importation de médicaments illicites et dangereux, etc.
Les conséquences pour la population sont tragiques. 80 % des ménages congolais vivent avec moins d’un dollar par jour et par personne, contre 10 dollars en 1960.
Dans certaines Provinces, l’État minimum c’est en réalité l’Eglise, catholique, protestante ou kimbanguiste. Elle préserve une forme de gouvernabilité et de services publics. Elle gère les écoles, l’université, les hôpitaux, les centres de santé. Comment tenir ? En apprenant la débrouille, à contourner la légalité.
En effet, la lutte contre la corruption ne se résume pas à l’extraction d’un cancer localisé quelque part dans le corps malade de l’état. Elle doit prendre en compte sa capacité particulière à se systématiser, à contaminer, de façon significative et selon des mécanismes interrelationnels complexes, l’ensemble du système social.
Rien n’empêche de penser qu’un nouveau contrat social pourrait se former autour de l’idée qu’il ne peut y avoir le développement économique recherché par le plus grand nombre, sans un minimum d’ordre politique et de la lutte contre la corruption.
En RDC, malheureusement, on assiste à la mal-gouvernance qui maintient le pays dans une crise généralisée.
La question des inégalités et de la redistribution des revenus est au centre des débats, mais très loin de l’application dans le budget de l' État.
Le vol, le népotisme, la corruption et les détournements des fonds colossaux de l’État congolais ainsi que l’impunité sont des maux auxquels les populations assistent passivement, dans la crainte de la répression violente. Les rares tentatives de manifestation sont violemment réprimées, avec la participation aussi de milices violentes.
Les dirigeants de la RDC doivent s’approprier la bonne gouvernance sans laquelle la restauration de la paix serait inexistante.
La nourriture, l’eau, l’électricité, l’éducation, les soins de santé et le logement constituent des besoins fondamentaux de base que l’État doit assurer pour la réalisation de la justice sociale et distributive permettant au peuple congolais de vivre dans une société équilibrée.
L’une des conditions essentielles est d’assurer économiquement la population en la mettant à l’abri des besoins élémentaires pour sa survie : nourriture, santé, logement, institutions scolaires, etc.
La RDC est virtuellement riche, au regard de ses potentialités.
Mais comme la guerre en cours a pour effet de polariser sur elle les énergies disponibles et l’attention de l’État, les conditions minimales pour réaliser cet objectif ne sont envisageables qu’à la fin des hostilités.
En d’autres termes, la paix, en RDC, est strictement liée à des paramètres politiques et économiques: la corruption, la fraude électorale, le tribalisme, le népotisme ne font qu’aggraver la paupérisation du pays et son exposition à la guerre, à cause de son armée déstructurée, une administration défaillante et une sécurité du pays affaiblie par le manque de moyens, absorbés par la corruption systémique et le train de vie extravagant des animateurs des institutions.
Il faudra alors envisager une thérapeutique de choc pour organiser le retour de l’État, avec des politiques sociales véritablement orientées vers les bonnes conditions socio-économiques des Congolais.
L’ échec économique et social entraîne au sein de la population un sentiment d’angoisse, de peur et de désespoir.
Cela est encore plus vrai pour les 7,2 millions de déplacés de guerre qui ont reçu, à ce jour, à peine 150 francs congolais (0,06$) par an, selon un récent rapport qui vient d’être publié (Observatoire de la dépense publique, 06 juin 2024).
La réhabilitation de l’État doit s’opérer grâce à un nouveau type d’État social, doté d’autorités publiques mues par la volonté non seulement de gagner en légitimité, se pliant à la redevabilité politique, mais aussi par la volonté de rétablir la justice sociale, de combattre contre les inégalités: en bref, de lutter contre la pauvreté.
Réduire le phénomène des extravagances du train de vie des animateurs des institutions publiques fait aussi partie de cette correction indispensable à apporter.
En d’autres termes, donner une chance à la paix, signifie aussi surmonter les problèmes actuels de megestion socio-économique qui placent la RDC en queue de peloton des pays les plus défavorisés au monde.
Ce sursaut patriotique s’impose, pour que le principe de la prédation destructrice laisse enfin la place au développement, si nous ne voulons pas continuer à être la risée de toute l’ Afrique: la RDC est le quatrième pays le plus pauvre au monde, malgré ses incommensurables richesses qui devraient en faire le pays le plus riche d’Afrique.
Plutôt que rechercher des boucs émissaires, assumons nos responsabilités et mettons un terme à la déliquescence de l'État congolais, disant “non” à la prédation destructive pratiquée par nos élites, qui refusent de nous être redevables politiquement, perpétuant le “serpent de mer” de leur illégitimité !

Kinshasa, 08 juin 2024,
Eugène Diomi Ndongala,
Démocratie Chrétienne, DC




BIBLIOGRAPHIE

Le classement des pays selon leur PIB- Global Finance/FMI https://zoom-eco.net/a-la-une/monde-la-rdc-classee-4e-pays-le-plus-pauvre-g lobal-finance/
La resistance aux reformes en RDC,
https://www.cairn.info/revue-tiers-monde-2010.htm
DONNONS UNE CHANCE A LA PAIX,
https://x.com/EugeneDiomi/status/1785763040555647377
45e réunion de l’Assemblée plénière de l’Épiscopat congolais, 2009. Réflexions autour du cas congolais (RDC) Pierre Jacquemot
La crise est aussi économique,
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/01/04/en-rdc-la-crise-est-aussi-ec onomique_5057573_3212.html
LE MINERAIS, UNE MALEDICTION POUR L RDC
https://information.tv5monde.com/afrique/les-minerais-une-malediction-pour-la-repub lique-democratique-du-congo-2682042#:~:text=Un%20secteur%20domin%C3%A9% 20par%20les,que%2030%25%20des%20recettes%20fiscales.
RAPPORTS DE LA bANQUE MONDIALE SUR LA RDC
https://donnees.banquemondiale.org/
LE DOC EN PDF AVEC LES NOTES , ICI

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Message  ndonzwau 17/6/2024, 1:29 pm

NOTRE PAYS, UN PAYS PAUVRE MALGRE SES RICHESSES ET KAMERHE CONFOND DE MEME L'IMAGE VOULUE DE L'ASSEMBLÉE QU'IL PRÉSIDE AVEC LA REALITE DES EMOLUMENTS DE SES DÉPUTÉS,  CONTRE-VÉRITÉS ET RÉA LITÉ DES FAITS !?!

Kamerhe jure sur un salaire total de député national à 14 milliond de francss (soit 5.300 dolars USD) beaucoup le contestent parce qiue celui-ci comprend toujours de nombreux invisibles. Polémique inutile ? Fayulu va jusqu'à exiger une enquête dont nous savons tous qu'elle ne nous apportera pas la vérité.

Une certitude : notre pays est pauvre, la populatiôn souffre notamment à  cause des institutions budgétivores !



"Kamerhe au sujet du débat sur les émoluments des élus : "Le député, tous avantages confondus, touche 14 millions FC, je n'accepterai pas qu'on puisse ternir l'image d'une grande institution de la République" -14.06.2024
= https://actualite.cd/2024/06/16/kamerhe-au-sujet-du-debat-sur-les-emoluments-des-elus-le-depute-tous-avantages-confondus
= https://actu30.cd/2024/06/assemblee-nationale-aujourdhui-un-depute-touche-14-millions-de-francs-congolais-revele-vital-kamerhe/


"Salaires des députés en RDC : des écarts significatifs entre les déclarations de Vital Kamerhe et les réalités budgétaires - 17.06.2024
= https://actualite.cd/2024/06/17/salaires-des-deputes-en-rdc-des-ecarts-significatifs-entre-les-declarations-de-vital

"RDC : Martin Fayulu dénonce les "contre-vérités" sur les salaires des députés, exige une enquête - 16.06.2024
= https://actualite.cd/2024/06/16/rdc-martin-fayulu-denonce-les-contre-verites-sur-les-salaires-des-deputes-exige-une
= https://www.politicordc.com/actualite/2024/06/16/debat-sur-les-emoluments-des-deputes-fayulu-qualifie-les-affirmations-de-kamerhe-de-messonges-et-exige-des-enquetes.html/164785/

"Assemblée nationale-Affaire 5000 USD de salaire : "les paroles de V. Kamerhe reflètent de bonnes intentions, mais pour les concrétiser, il faut un collectif budgétaire" (ODEP) -"17.06.2024
= https://www.opinion-info.cd/politique/2024/06/17/assemblee-nationale-affaire-5000-usd-de-salaire-les-paroles-de-v-kamerhe


"RDC : à Paris, Félix Tshisekedi précise que le salaire de base d'un député s'élève à 6 000 USD et justifie les augmentations lors des travaux en commission, des sessions extraordinaires - 02.06.2024
= https://actualite.cd/2024/05/02/rdc-paris-felix-tshisekedi-precise-que-le-salaire-de-base-dun-depute-seleve-6-000-usd-et

"Réduire le salaire de députés congolais à 3000€ : augmentez le salaire de militaires - 26 décembre 2023
= https://www.change.org/p/r%C3%A9duire-le-salaire-de-d%C3%A9put%C3%A9s-congolais-%C3%A0-3000-augmentez-le-salaire-de-militaires

""Nos dirigeants ne sont pas préparés à gouverner" - 28.02.2024
= https://www.dw.com/fr/interview-rdc-salaire-deputes-polemique-politique-economie/audio-68392063

=  https://www.opinion-info.cd/politique/2024/06/16/emoluments-des-deputes-nationaux-en-rdc-martin-fayulu-rejette-les-affirmations
= https://actualite.cd/2024/05/10/rdc-pres-de-227-millions-usd-depenses-entre-2021-et-2023-pour-la-remuneration-des
= https://www.radiookapi.net/2024/06/16/actualite/politique/rdc-la-remuneration-du-depute-national-seleve-5-000-usd-selon-vital
= https://kivumorningpost.cd/2024/06/17/salaires-des-deputes-en-rdc-les-declarations-de-vital-kamerhe-suscitent-un-tolle/

"
"


Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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LA RDC EST LE QUATRIÈME PAYS LE PLUS PAUVRE AU MONDE: POURQUOI?Sous les ruines d’un pays à la dérive, favorisons le cercle vertueux entre la paix, le développement et la refondation de l’ état, avec la proposition d’un nouveau contrat social basé s  DIOMI Empty TRAIN DE VIE EXTRAVAGANT DES INSTITUTIONS: UN SCANDAL MAIS AUSSI UNE ENTRAVE AU DEVELOPPEMENT

Message  KOTA 17/6/2024, 5:13 pm

TRAIN DE VIE EXTRAVAGANT DES INSTITUTIONS: UN SCANDALE MAIS AUSSI UNE ENTRAVE AU DEVELOPPEMENT


LA RDC EST LE QUATRIÈME PAYS LE PLUS PAUVRE AU MONDE: POURQUOI?Sous les ruines d’un pays à la dérive, favorisons le cercle vertueux entre la paix, le développement et la refondation de l’ état, avec la proposition d’un nouveau contrat social basé s  DIOMI Depenses-du-tresor-du-mois-de-decembre-2019-40zoom_eco

Selon des analyses concordantes des comptes publiques, les institutions de la RDC absorbent chaque année une moyenne de 65% des fonds du budget national (A ce jour, sur un budget de 16 milliards de dollars, le train de vie des institutions avale plus de 67% du budget national).

Quand on sait que ces mêmes institutions sont toujours en dépassement budgétaire à la fin de l’année, nous pouvons aisément arriver à un poids des institutions nationales sur le budget qui dépasse largement le 75%.

Si l’ on considère que – comme les chroniques malheureuses de ces derniers temps ne font que nous rappeler – la surfacturation, le retro-commissions et carrément les détournements sont devenus une monnaie courante dans la gestion des ressources étatiques, on se rendra vite compte que reste très peu pour le développement du pays. En particulier, pour les infrastructures publiques, si insuffisantes et délabrées en RDC.

Autre constat. Ceux qui gouvernent touchent plusieurs milliers de dollars par mois alors, le fonctionnaire de l’Etat le moins payé touche environ 100 USD.

Si cela pose un problème d’équité dans la distribution des richesses, une problématique très grave dans un pays, comme le notre, touché par une pauvreté endémique et un PIB parmi les plus bas au monde, j’estime que cette situation révoltante mine en réalité, les fondations elles-mêmes de notre vivre commun.

A l’imposition fiscale congolaise devrait correspondre, de la part de l’état, la fourniture des services publiques nécessaires, comme la sécurité, le transport public, la santé et les services fondamentaux offerts par les sociétés étatiques comme la SNEL et la REGIDESO. L’ enclavement des territoires de l’intérieur de la RDC, souvent producteurs de denrées alimentaires de base, empêche à notre pays d’atteindre l’autonomie alimentaire et nous oblige à importer tout ce dont nous avons besoin, avec des conséquences néfastes sur la balance des paiements et le taux de change de notre monnaie nationale par rapport au dollar. Et qui dit dévaluation monétaire dit inflation, qui érode dramatiquement le pouvoir d’achat des salariés et fonctionnaires de l’état.

Même dans la capitale, le manque de services essentiels est dramatique: routes délabrées, absence de service de ramassage des ordures, difficulté de circulation à cause de l’ insuffisance de routes vu le nombre important de véhicules, coupures intempestives du courant et de la fourniture d’eau potable, etc.

Dans ce conteste de déliquescence de la fonction de l’ état, il sied de se demander quel est l’impact que le train de vie extravagant des institutions publiques et de leurs animateurs sur le développement du pays, sans considérer l’image que donnent ses dirigeants à la population la plus démunie de ce grand pays…

Nous donnons l’image d’un pays où un groupe de apparatchiks au pouvoir imposent au reste de la population un sous-développement qui pourrait être surmonté aisément si nous reconnaissons la nécessite d’un plus grande équité distributive des richesses de la nation congolaise.

A quoi bon multiplier le budget national par 3 ou 4 fois, si le 75% (à la reddition des comptes de la fin de l’année) de ce budget continue allègrement à alimenter l’escarcelle sans fond des animateurs des institutions, avec des d’indemnités et des privilèges toujours plus exorbitants et évalués en devise, alors que ce qui est retourné à la population en terme d’éducation et services publiques essentiels est renduit au miettes du budget national?

Cela risque de miner les fondations de notre vivre commun et il est économiquement, éthiquement et socialement inacceptable.

Il me semble inutile de pondre des programmes de développement de plus en plus ambitieux si les moyens pour les réaliser sont vampirisés par un élite trop gourmande !

D’autant plus que la

#RDCongo

s’endette, alors qu’aucune infrastructure bâtie ne justifie ce niveau si accéléré d’endettement (plus de dix milliards de dollars/US en quelques années) et naturellement, le cout de la dette qui s’en suit et qui pèse sur le budget.

A mon avis, les dépenses consacrées aux institutions (Présidence, Gouvernements central et locaux, Parlements central et locaux) sur le budget de l’ état ne devraient dépasser son 10%, surtout dans un pays sinistré comme la République Démocratique du

#Congo

.

Il est temps que cessent les extravagance égoïstes des détenteurs du pouvoir, afin de permettre l’augmentation des investissements publiques qui se refléteront sur le revenu par habitant de la RDC.

C’est cela la seule interprétation possible du slogan qui fut déjà d’ Etienne Tshisekedi :

« Le peuple d’abord ».
Eugène Diomi Ndongala,

Démocratie Chrétienne
https://democratiechretienne.org/2024/05/02/train-de-vie-extravagant-des-institutions-un-scandal-mais-aussi-une-entrave-au-developpement/
KOTA
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Message  ndonzwau 18/6/2024, 5:33 pm

SALAIRE DÉPUTÉ NATIONAL : ENCORE LE VRAI ET LE FAUX ET DES QUIPROQUO...

La bataille des chiffres sur le salaire du député national, on dirait que ceux qui connaissent ne veulent pas assumer de nous le révéler.
Ailleurs l'Odep ne prete-t-il à l'avance de bonnes intentions à Kamerhe, ça se saurait.
Le CNPAV conteste franchement le montant de Kamerhe qui n'est conforme ni à la loi des finances 2024 ni aux pratiques de paiement d'autres avantages aux parlementaires.

Légiférer sur le cumul des mandats : quelle lumineuse bonne idée qui aurait dû être appliquée plus tôt ?

PS Envol de Sesanga ajoute une précision pour déconstruire le discours enfumeur, démagogique et incohérent de Kamerhe. Il faut au moins une loi de finances rectificative qui ce jour n'existe pas  pour modifier la rémunération des députés pour 2024 selon ses dires ou ses souhaits. C'est à ce prix que l'Assemblée fera preuve de transparence sur la remuneration effective des députés et du personnel exerçant à l'Assemblée et crédibilisera ses propos.



"Salaire, le tabou brisé à l’hémicycle - 18.06.2024
= https://www.ouragan.cd/2024/06/salaire-le-tabou-brise-a-lhemicycle
Plus de secret sur le salaire des élus. Devoir de redevabilité oblige, le président de l’Assemblée nationale a mis les choses au clair. A la plénière de clôture de la session ordinaire, Vital Kamerhe a dévoilé la hauteur du salaire des élus. 14 millions de francs congolais. La rétribution à la Chambre basse ne dépasse pas donc cette barre-là. Mais l’annonce du niveau des émoluments des députés a aussitôt ravivé le débat sur les rémunérations jugées excessives des dirigeants politiques.

Nos élus ne touchent que 14 millions de francs congolais. L’opinion est désormais au parfum de ce que gagnent mensuellement les députés nationaux. Au lieu que la polémique s’éteigne, elle a, par contre, enflé. Les incrédules des chiffres ont rejeté tout en bloc, poussant le speaker à lever aussi le voile sur les “invisibles”, l’argent provenant du Trésor public sous la rubrique “Fonds de recherche”. Des montants importants qui permettent au bureau de gérer politiquement la Chambre. Cette enveloppe n’a rien avoir avec la rémunération officielle des députés telle que prévue par l’État congolais et retracée par la Cour des comptes.

Des efforts fournis par les élus
De la bouche de Kamerhe, le malentendu a été dissipé. Le speaker a fait prévaloir aux élus nationaux l’importance de la transparence et de la reddition des comptes. Les chiffres qu’il avance, peuvent être vérifiés, note un élu Udps, pas du tout contrarié par la révélation à la nation du salaire des représentants du peuple. Kamerhe défie les pessimistes de prouver que ces émoluments atteignent des sommes faramineuses comme répandues malencontreusement sur les réseaux sociaux. “Je mets quiconque au défi de prouver le contraire. Un député national touche, tout avantage confondu, 14 millions de francs congolais et les chefs de division à peu de 5 millions de francs congolais. Nous avons dit que nous allons restreindre la tension salariale”, éclaire-t-il, souhaitant ainsi mettre fin, une fois pour toute, à un débat acharné qui agace les élus auprès de leur base.
D’ailleurs, le président de l’Assemblée nationale s’est félicité de la rationalisation de la politique salariale des élus, une des promesses du chef de l’État. La réduction du train de vie des institutions est portée désormais par l’Assemblée nationale. Un bel exemple mais surtout un signal fort des députés qui sont toujours à l’écoute de la population, applaudit un chef d’un groupe parlementaire de la majorité qui rappelle que le régime actuel ne joue pas au poker avec le destin du pays.

Le non de Fayulu
Sur X, l’opposant Martin Fayulu a dégainé. Le leader de l’ECiDé conteste la version avancée par le président de l’Assemblée nationale. Affirmer que les députés de la précédente législature en RDC percevaient “tout avantage confondu” 14 millions de francs congolais par mois est une pure contre-vérité. Ce montant correspond uniquement à la rubrique “Émoluments”. Selon lui, il faut ajouter à cela les deux autres rubriques : “Avantages/Primes diverses” et “Réserve parlementaire”. Le candidat malheureux à la dernière présidentielle juge inacceptable de laisser propager de tels mensonges. “Dans d’autres pays, de telles actions entraîneraient la démission des responsables concernés”. De vive voix, le chef de file de Lamuka exige une enquête sérieuse et des sanctions appropriées. En août 2022, Fayulu avait déjà exprimé son indignation en découvrant que les députés percevaient jusqu’à 21 000 dollars par mois, qualifiant cette rémunération de disproportionnée comparée à celle des autres professions essentielles dans un pays où la majorité de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.

Un acte de solidarité
Aux yeux du président de l’Assemblée nationale, les sacrifices que se sont imposés les députés, constituent un acte louable qu’il faut prendre en compte. VK ne s’en cache pas. Il admire ouvertement le patriotisme des députés car, dit-il, accepter de réduire le salaire est un geste fort. “Je voudrais vous remercier, vous honorables députés, d’avoir accepté que votre salaire qui était rejeté par la population, soit divisé par deux, et là c’est un geste de patriotisme”, congratule Kamerhe.
Pourtant, ceux-ci, confie-t-il, se décarcassent au quotidien pour soulager la souffrance de leurs électeurs. Une réalité qu’on tait alors que la population le vit au quotidien. “Je n’accepterai pas qu’on puisse ternir l’image d’une aussi grande institution. Donc, je voudrais dire à haute et intelligible voix que ça se passe au niveau de la banque et vous pouvez aller vérifier. Alors cessez d’inventer des histoires”, réprouve le speaker de la Chambre basse.

Si les méchantes langues pensent que cette annonce n’est que du saupoudrage, VK a imposé des lignes rouges. Pendant cet exercice, il n’y aura pas d’augmentation de salaire, a-t-il tranché. Un nouveau narratif que promeut Kamerhe, lui qui avait associé dès son avènement au perchoir le chef de l’IGF, Jules Alingete pour une franche collaboration afin de renforcer la transparence dans la gestion des finances de son institution. À vrai dire, il se veut l’antithèse de la gestion Mboso décriée de tous, laquelle a laissé les cadavres dans le placard. À la législature passée, une organisation de lutte contre la corruption avait épinglé dans son rapport les excès des ex-présidents de deux Chambres, Modeste Bahati (Sénat) et Christophe Mboso (Assemblée nationale), pour avoir dilapidé plus d’un milliard de dollars.

"Selon l'Odep, le salaire d'un député national est évalué à 21.000$ voir 33.000$ y compris les avantages - 17.06.2024
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-138320_selon_l_odep_le_salaire_d_un_depute_national_est_evalue_a_21_000_voir_33_000_y_compris_les_avantages.html
La question relative aux salaires des députés nationaux ne cesse de défrayer la chronique.

Selon l'Observatoire de la dépense publique (Odep), un député national touche environ 9 000 dollars américains, sans compter les avantages qui placent la barre à plus de 21.000 $. Cette hausse a été constatée depuis l'avènement de l'Union sacrée de la nation.
" Comme nous l'avons dit précédemment, les émoluments des députés nationaux sont d'environ 9 000 dollars et ceux des sénateurs atteignent 11 000 dollars. Les intérêts comprennent, entre autres, des frais spéciaux d'intervention et de recherche, ce qui permet notamment de payer les primes lors des commissions de contrôle. C'est ce qui fait grimper le salaire d'un député à 21 000, voire 33 000 dollars par mois", a déclaré Florimond Muteba, PCA de l’Odep.
Lors des primaires de l'Union sacrée de la nation, Christophe Mboso avait déclaré devant les élus du peuple qu'il avait trouvé un petit salaire pour un député national qui était évalué à 4 000 $.


"Assemblée nationale-Affaire 5000 USD de salaire : "les paroles de V. Kamerhe reflètent de bonnes intentions, mais pour les concrétiser, il faut un collectif budgétaire" (ODEP) - 17.06.2024
= https://www.opinion-info.cd/politique/2024/06/17/assemblee-nationale-affaire-5000-usd-de-salaire-les-paroles-de-v-kamerherdc-legiferer-sur-linterdiction-du-cumul-des-candidatures-parmi-les-recommandations-de

"RDC: le CNPAV conteste le montant de 14 millions CDF avancé par Vital Kamerhe comme salaire d'un député national - 18.06.2924
= https://www.tsieleka.com/2024/06/18/rdc-le-cnpav-conteste-le-montant-de-14-millions-cdf-avance-vital-kamerhe-comme-salaire-dun-depute-national/
Lors de la clôture de la session ordinaire de mars, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée Nationale a annoncé la baisse du salaire des députés nationaux. Selon, le président de l’Assemblée, le salaire du député s’élève à 14 millions de francs congolais soit 5.000 USD, tout avantage compris.
Le montant avancé par Vital Kamerhé est contesté par plusieurs organisations de la société civile à l’instar de la coalition du Congo n’est pas à vendre, CNPV. Pour CNPV,les propos du Président de l’Assemblée Nationale, ne sont ni conformes à la loi des finances 2024 ni aux pratiques de paiement d’autres avantages aux parlementaires. Dans sa section 16, la loi des finances 2024 fixe les émoluments mensuels d’un député national à 23,4 millions de FC, soit 9.361 USD. Cette organisation suit depuis un certain moment la problématique du train de vie exorbitant des institutions de la RDC.
“Pour baisser les émoluments des députés, il faut un collectif budgétaire, qui n’est pas encore initié par le gouvernement ni voté par le parlement. Le CNPAV attend l’effectivité de la baisse du train de vie de l’Assemblée nationale, du Sénat, du Gouvernement et de la Présidence à travers des textes légaux, dont la loi des finances rectificative”peut-on lire dans son communiqué.


Même avis du côté de l’Observatoire pour la Dépense publique «les émoluments des députés nationaux sont d’environ 9.000 dollars et ceux des sénateurs atteignent 11.000 dollars. Les intérêts comprennent, entre autres, des frais spéciaux d’intervention et de recherche, ce qui permet notamment de payer les primes lors des commissions de contrôle. C’est ce qui fait grimper le salaire d’un député à 21.000 $ voire 33.000 dollars par mois », indique dans un communiqué Florimond Muteba PCA de l’ODEP.
Le CNPAV fustige également les menaces et intimidations proférées par le Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Vital Kamerhe, à l’endroit des acteurs de la société civile qui font leur travail de contrôle citoyen de l’action publique.

Le CNPAV rappelle que les menaces et entraves au travail des acteurs de la société, des défenseurs des droits humains, des journalistes et autres activistes se sont intensifiés à travers les arrestations arbitraires en RDC et appelle le gouvernement congolais à assurer la protection de tous ces acteurs sociaux et garantir l’espace civique pour l’expression de toutes les opinions.


"RDC: bataille de chiffres autour du salaire des députés - 18.06.2024
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240618-rdc-bataille-de-chiffres-autour-du-salaire-des-d%C3%A9put%C3%A9s
En République démocratique du Congo, le montant des salaires des élus revient sur le devant de la scène. Une nouvelle polémique après les propos du nouveau président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe qui a assuré la semaine dernière que les députés gagnaient 14 millions de francs congolais, environ 5 000 dollars. Mais des voix s’élèvent pour protester contre ce chiffre.

Le chiffre donné ce weekend par Vital Kamerhe est inférieur à ce qui est prévu dans la loi de finance 2024 dans laquelle l’enveloppe globale pour la rémunération des élus est de plus de 140 milliards de francs congolais, environ 46,3 millions de dollars. Ce qui donne un salaire de plus de 8 500 dollars par mois et par députés, sachant qu'ils sont 500 à siéger.[/size]
Et cette différence de chiffres a été constatée par plusieurs organisations de la société civile, dont le Congo n’est pas à vendre, la Lucha et l’Observatoire de la dépense publique (Odep). Pour l'Odep, il faut donc clarifier cette question. Son président Florimond Muteba estime que « les émoluments des députés nationaux sont d'environ 9 000 dollars, 11 000 pour les sénateurs ». Mais avec les frais spéciaux et les primes, le salaire peut même doubler, ajoute-t-il.

Il est alors difficile de connaitre la rémunération exacte des élus. Et la société civile dénonce régulièrement l’existence d’un « Fonds spécial d’intervention », prévu dans la loi de finance et dont les institutions se servent parfois pour augmenter les salaires. 
RDC: combien gagnent réellement les députés congolais?


"RDC : Légiférer sur l'Interdiction du cumul des candidatures, parmi les recommandations de la MOE CENCO-ECC au Parlement - 18.06.2024
= https://actualite.cd/2024/06/18/


"RDC : "Partant du principe de l'annualité du budget, les députés nationaux sont soumis au régime du budget de l'État 2024, donc ils ont une rémunération fixée à 33 000 USD" (Envol de Delly Sesanga) - 20.06.2024
= https://actualite.cd/index.php/2024/06/20/rdc-partant-du-principe-de-lannualite-du-budget-les-deputes-nationaux-sont-soumis-au
Le parti politique Envol, dirigé par Delly Sesanga, a suivi avec une attention soutenue le discours de clôture de la session ordinaire de mars 2024 du Président de l'Assemblée Nationale, Vital Kamerhe. Dans ce discours, Kamerhe a affirmé que la rémunération des députés a été divisée par deux, passant à 14 000 000 FC (environ 5000 USD), loin des 21 000 USD de la législature précédente. Envol soutient que cette somme ne représente que les émoluments et non tous les avantages des députés, certains avantages n'étant pas payés par voie bancaire.

Envol déplore le manque de transparence concernant la rémunération des élus et rappelle que, selon la loi n°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques, le budget de l'État est annuel, courant du 1er janvier au 31 décembre. Le budget de 2024, adopté le 24 octobre 2023 et promulgué le 10 décembre, fixe la rémunération des députés à 33 000 USD. Ainsi, les députés de la législature 2024-2028, dès la validation de leurs mandats, sont soumis à ce régime budgétaire.
Envol insiste sur le fait que seule une loi de finances rectificative, dûment ratifiée, peut modifier les dispositions du budget en cours. À ce jour, aucune loi rectificative n'a été initiée pour modifier la rémunération des députés pour 2024.

Le parti invite l'Assemblée Nationale à faire preuve de transparence non seulement pour la rémunération des députés, mais aussi pour tout le personnel politique exerçant des fonctions au sein des institutions. Envol encourage le Président de l'Assemblée Nationale à crédibiliser ses déclarations en obtenant la suppression légale des rubriques budgétaires allouant des avantages invisibles aux élus, et à rendre public les rémunérations réelles des mandataires publics, tout en les soumettant aux impôts prévus par la loi fiscale.
La polémique sur les rémunérations des députés s'intensifie dans l'environnement sociopolitique congolais. Martin Fayulu, figure de l'opposition, a critiqué les déclarations de Kamerhe, affirmant que les émoluments des députés sont bien supérieurs aux 14 millions FC annoncés. Plusieurs organisations de la société civile spécialisées dans les questions des finances publiques partagent cet avis, estimant que les députés nationaux touchent encore plus de 14 millions FC.


"Caricature : émoluments des députés nationaux, qui dit vrai entre Kamerhe, l’ODEP et Fayulu ? - 19.06.2024
= https://actualite.cd/2024/06/20/caricature-emoluments-des-deputes-nationaux-qui-dit-vrai-entre-kamerhe-lodep-et-fayulu

LA RDC EST LE QUATRIÈME PAYS LE PLUS PAUVRE AU MONDE: POURQUOI?Sous les ruines d’un pays à la dérive, favorisons le cercle vertueux entre la paix, le développement et la refondation de l’ état, avec la proposition d’un nouveau contrat social basé s  DIOMI 8da087e2-5b8d-4fbd-a704-bd4b7a133ea7
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

"RDC : le salaire des députés, une polémique… Vital - 20.06.2024
= https://www.jeuneafrique.com/1579729/politique/rdc-le-salaire-des-deputes-une-polemique-vital/

"




Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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