RDC : Mesures prises par le gouvernement contre la vie chère « une bonne économie ne se décrète pas » (Eugène Diomi Ndongala) / Provinces 26 RDC
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RDC : Mesures prises par le gouvernement contre la vie chère « une bonne économie ne se décrète pas » (Eugène Diomi Ndongala) / Provinces 26 RDC
RDC : Mesures prises par le gouvernement contre la vie chère « une bonne économie ne se décrète pas » (Eugène Diomi Ndongala) / Provinces 26 RDC
le 14 août 2024Le train de mesures palliatives adoptées par le gouvernement Suminwa pour lutter contre la vie chère, n’a pas laissé indifférent Eugène Diomi Ndongala, président national de la Démocratie chrétienne (DC) et disciple d’Étienne Tshisekedi.
Dans un entretien accordé mercredi 14 août 2024 à MCP, ce notable Ne Kongo et auteur politique congolais a déclaré qu’ « une bonne économie ne se décrète pas ».
Pour lui, cela cache mal la volonté d’intervenir à la hâte sur l’économie du pays, dans une sorte de « dirigisme non factuel », plutôt qu’affronter les maux qui secouent en profondeur le pays, à cause d’une crise économique multiforme qui est loin d’être domptée.
« Je reviens sur mon analyse du programme de l’actuel exécutif, présenté par Mme Suminwa devant l’Assemblée Nationale : les vrais problèmes du pays y étaient banalisés, non correctement diagnostiqués. Voilà pourquoi les mesures « dirigistes » annoncées par l’actuel ministre de l’Économie nationale sont épidermiques, souvent contradictoires, au point de vouloir nous imposer une vision ou une volonté de « décréter » la bonne gestion économique du pays, alors que ses paramètres fondamentaux ne peuvent pas, malheureusement, dépendre des décisions irréfléchies prises à la hâte, dans un cabinet ministériel », a réagi Eugène Diomi Ndongala au micro de MCP.
Manque d’investissement
Il estime que l’économie congolaise souffre du manque d’investissement, « ce qui rend encore plus grave la fatwa que le ministre de l’Économie menace contre les entrepreneurs étrangers, instaurant un climat de tension qui ne profite pas au climat des affaires, déjà intenable en RD Congo ».
Au contraire, poursuit-il, le gouvernement devrait tout faire pour attirer les investissements étrangers et permettre, à moyen terme, le lancement d’un embryon d’industrialisation, de production interne qui permettra de diminuer la dépendance de notre économie des importations, surtout dans le secteur alimentaire et agricole ».
Comme beaucoup d’autres Congolais, Diomi pense que le gouvernement doit commencer par réduire le train de vie des institution qui absorbent plus du 65% du budget de l’État pour leur fonctionnement. Après, réinvestir ce qui sera épargné dans les infrastructures essentielles, notamment les routes, ponts… afin de promouvoir le commerce interne et l’agriculture, permettant l’évacuation des production agricoles, par exemple.
En d’ autres termes, plutôt que vouloir « décréter » la réduction de l’inflation ou des prix des biens et services, « ce qui ne fonctionne jamais, à moyen terme », il faudrait plutôt « assumer une politique d’envergure, un new deal congolais » de relance de l’investissement, de la production interne et de la réduction de la dépendance des importations, ce qui aura un effet immédiat sur le taux de change qui, lui non plus, ne se décrète pas ».
Selon cet acteur politique, dans sa casquette d’opérateur économique, les mesures palliatives adoptées ne permettront pas au pays de sortir de la crise économique multisectorielle qui l’accable.
Il faut adopter des mesures bien plus ambitieuses, à long terme aussi, capables de restructurer l’économie congolaise et qui ne visent pas de simples effets d’annonce.
« Plutôt que promouvoir les importations de biens de première nécessité, nous devons produire ; plutôt que menacer les opérateurs économiques pour qu’ils baissent les prix, nous devons créer des conditions pour une diminution des coûts de production pour les investisseurs internes.
Surtout, nous n’avons aucun intérêt, dans une recherche maladive de bouc-émissaires, à décourager les rares investisseurs qui osent investir dans le pays ».
Bien au contraire, a-t-il conclu, des mesures les plus coordonnées possibles devraient être envisagées pour attirer l’investissement privé et lancer la production interne qui fait scandaleusement défaut dans notre pays.
Comme j’ai eu l’opportunité de souligner dans un précèdent article sur le programme du gouvernement, la banalisation des problèmes économiques de la RD Congo n’aide pas l’actuel exécutif à adopter des mesures à large spectre, capables de relancer notre économie malade de son manque d’ambition ».
https://provinces26rdc.com/rdc-mesures-prises-par-le-gouvernement-contre-la-vie-chere-une-bonne-economie-ne-se-decrete-pas-eugene-diomi-ndongala/
KOTA
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