Le Silence Coupable sur le Sort de Nkunda

Madame Élodie MOBUTU, alias Mongo Élombé a écrit:
NKUNDA c'était du vent nionso balobaka et nos dirigeants et leurs chef KABILA savent pourquoi............

*CNMM a écrit:
Très Chère Molonganie Élodie MOBUTU, alias Mongo Élombé,

Avez-vous pris la peine de SIGNER LA PÉTITION ?

*CNMM

mongo elombe a écrit:le sujet c'est NKUNDA n'est ce pas???????du vent......... dans le temps, MUZITO, MENDE et le roi de la RDC nous avaient abreuvés de.......... il sera extradé, jugé etc on attends toujours mais il paraît que KABILA nous aimant tellment nous les congolais que pour la paix, il préfère s'asseoir sur tout les morts et laisser le sieur NKUNDA tranquille.

Johachim DIANA G. a écrit:
Laurent NKUNDA : quitte ou double ce 11 mai 2010 ?

(L'Avenir Quotidien Vendredi 07/05/2010)

James KABAREBEHE dans la position de l’arroseur arrosé.
Les avocats de NKUNDABATWARE l’ont traduit en justice pour arrestation illégale de leur client.
*NKUNDABATWARE n’est pas une préoccupation majeure des RDCongolais qui ont d’autres choses à faire.
Cependant, il serait étonné que Laurent NKUNDA se tire aussi facilement.

Les avocats de Laurent NKUNDABATWARE ont réussi à retarder le jugement de leur client.
Leur politique de digression pourra ne pas aboutir à la libération de l’ancien chef rebelle du CNDP, mais elle aura retardé le jugement qu’on attendait de pieds fermes.
Le temps que la digression créée a permis de faire baisser la tension.

A ce jour, toute la charge émotive que provoquait la seule évocation du nom de Laurent NKUNDABATWARE a baissé elle aussi.
La mémoire courte aidant, les RDCongolais dont la rancune n’est pas leur fort, se sont retournés vers d’autres préoccupations.
Bientôt, NKUNDABATWARE ne sera plus qu’un douloureux vieux souvenir oublié.
Ses avocats n’auront donc pas touché pour rien les honoraires pour ce dossier.
Si par contre ils réussissent à obtenir la libération de NKUNDABATWARE ce ne sera pas un coup de théâtre.
Car, les RDCongolais qui en ont déjà vu de mûr et pas mûr, se sont fait la philosophie de RABELAIS selon laquelle « rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
Après tout, la libération ou l’emprisonnement de Laurent NKUNDABATWARE n’est pas une priorité pour les RDCongolais quand bien même c’aurait été le souhait de plus d’un.

Quitte ou double

En effet, il nous revient que le sort de Laurent NKUNDABATWARE se joue le 11 mai prochain.
Son audience fixée au tribunal militaire, apprend-on de bonne source, déterminera si oui ou non l’ancien chef rebelle sera libéré ou non.
Laurent NKUNDABATWARE est un officier de l’armée congolaise venu dans le sac du RCD/Goma/RWANDA.
Nommé à l’Etat-major général des Fardc, l’armée qui a été mise en place après l’accord dit de Sun City qui avait permis de mettre fin à la guerre et de réunifier le pays, Laurent NKUNDABATWARE avait refusé de prendre ses fonctions.
Un geste qui était loin d’être gratuit.
Car, au moment où se mettaient en place les Institutions de la transition consensuelle, il part de Minova à la tête de ses troupes, pour ne pas dire des troupes rwandaises, appuyer Jules MUTEBUSI dans l’occupation de la ville de Bukavu.
Ce geste qui a surpris tout le monde, car, les assaillants n’avaient aucune revendication connue, traduisait mieux que le rôle de Laurent NKUNDABATWARE dans la région.
On ne se faisait aucune illusion sur le rôle courtier que cet homme jouait par rapport à la politique rwandaise.

L’exploitation du mixage pour infiltrer les FARDC

Cela se confirmera lorsque Laurent NKUNDABATWARE lance le mouvement politico-militaro-mystique, le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP).
Le mouvement a le soutien total de Kigali.
Il réussira à occuper de l’espace en détournant les dirigeants congolais de leur sens en se servant du mixage afin d’infiltrer les FARDC.
Laurent NKUNDABATWARE qui n’avait aucune revendication claire, se faisait tantôt le défenseur de la communauté rwandophone de la RDCongo, tantôt des refugiés congolais vivant au Rwanda, a, en fin de compte, déclaré son intention de renverser les institutions de la RDC.
La tenue des élections et la mise en place des institutions issues des urnes n’ont pas réduit ses ardeurs.
Bien au contraire, profitant des contreperformances de l’armée nationale congolaise en pleine reconstitution, il est allé de conquête en conquête jusqu’à camper à la porte de Goma, chef-lieu de la province touristique du Nord-Kivu.

Pendant ce temps, la Communauté Internationale (C.I.) avait poussé Kinshasa à négocier avec les insurgés.
Il était clair que les négociations de Naïrobi avec l’ancien président nigérian, OLESEGUM OBASANJO, comme facilitateur, n’avait aucune chance d’aboutir dès le moment où Laurent NKUNDABATWARE n’était qu’une marionnette.
Kinshasa a compris qu’il fallait plutôt négocier avec le maître, entendez les autorités rwandaises.
Cette approche se verra payante.
Laurent NKUNDABATWARE est surpris par les subites retrouvailles entre Kinshasa et Kigali.
Abandonné par son Etat-major avec Bosco NTAGANDA en tête, Laurent NKUNDABATWARE tente de résister.
Il se rend en évidence.
Tente de rejoindre le Rwanda par Gysenyi, ignorant d’où était venue la peau de banane sur laquelle il a trébuché, il est arrêté.
Mis en résidence surveillée, Kinshasa demande son transfèrement devant les tribunaux RDCongolais.
Des délégations sont envoyées au Rwanda pour conclure le dossier.
Mais l’affaire tire en longueur au point de forcer le réalisme de Kinshasa.

Laurent NKUNDABATWARE, pas un sac de ciment

Répondant à une question d’un confrère au cours d’un point de presse, le Chef de l’Etat congolais, Joseph KABILA déclarait :
« NKUNDA n’est pas un sac de haricots que l’on peut charger facilement dans un avion et envoyer à Kinshasa ».
Cette déclaration du Chef de l’Etat, sans être un aveu d’impuissance, traduit toute la difficulté juridique et même politique qui entoure le règlement de ce dossier.
En effet, juridiquement, il n’existait pas un accord formel entre Kigali et Kinshasa dans ce domaine de collaboration judiciaire.
Cependant, les observateurs ont estimé que c’est un faux problème dans la mesure où, à défaut d’un accord bipartite, il existe des conventions régionales et sous-régionales qui obligent les Etats de coopérer surtout en ce qui concerne les éléments perturbateurs de la paix sur les frontières de deux pays.
L’application de ces conventions ne semble pas aisée dans la mesure où Laurent NKUNDABATWARE abandonné à son triste sort, pourrait choisir le procès que Kinshasa attend lui réserver pour parler, dénoncer et même médire.
Ceux qui, Africains, Américains, Européens ou Asiatiques qui ont d’une manière ou d’une autre été avec Laurent NKUNDABATWARE pourraient être éclaboussés.
Personne n’en a besoin maintenant surtout pendant que les souvenirs sont encore frais et les plaies taillées par cette aventure de Laurent NKUNDABATWARE sur la peau des RDCongolais sont encore ouvertes et saignantes.
Ce qui arrive se préparait donc, mieux se mettait en place.

L’arroseur arrosé

C’est l’épouse de Laurent NKUNDABATWARE qui est la première montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle appelait « arrestation illégale » de son mari.
Le conseil de Laurent NKUNDABATWARE fera de cette thèse son cheval de bataille.
Laurent NKUNDABATWARE, pour démontrer l’illégalité de sa situation, est allé en justice contre les autorités militaires rwandaises, particulièrement contre le Chef d’Etat-Major de l’armée rwandaise, James Kabarehe.
Ce dernier ne s’est jamais présenté aux audiences tenues à ce sujet jusqu’à ce que l’affaire soit portée devant les tribunaux militaires rwandais.
Au cours de l’audience du 11 mai 2010, le tribunal militaire examinera la demande de mise en liberté sollicitée par les avocats de Laurent NKUNDABATWARE.
C’est le quitte ou double.
Cependant, nous pensons que Kigali ne se dérobera pas aussi facilement de son devoir de transférer le criminel Laurent NKUNDABATWARE.

Joachim DIANA G.

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