Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
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Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
Biographie
Aimé Césaire est né à Basse Pointe en Martinique le 26 juin 1913. Son père était instituteur et sa mère couturière. Ils étaient 6 frères et soeurs.Son père disait de lui "quand Aimé parle, la grammaire française sourit..."
Après avoir obtenu son baccalauréat et le "Prix de l'élève le plus méritant", il obtient une bourse et arrive à Paris en 1931 pour poursuivre ses études, qui le conduiront du lycée Louis-le-Grand à l'École normale supérieure. En 1934, il fonde la revue l'Etudiant noir avec Senghor, Damas, Sainville et Maugée.
En 1936 il commence à écrire. Père du mouvement de la négritude, il déposera sur un cahier d'écolier les mots de la colère, de la révolte et de la quête identitaire donnant ainsi naissance à son oeuvre poétique majeure, le Cahier d'un retour au pays natal, publié en 1939 date de son retour en Martinique. Il enseigne au lycée de Fort de France. En 1941, il fonde la revue Tropiques.
Il s'engage en politique dans les rangs du Parti communiste français qu'il quittera en 1956 pour fonder deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM). En 1945 il devient maire de Fort-de-France et député de la Martinique. Son Discours sur le colonialisme (1950) dira sous la forme du pamphlet toute son hostilité au colonialisme européen. La politique, la poésie mais aussi le théâtre. Césaire est, également, dramaturge. Sa pensée se trouve au carrefour de trois influences: la philosophie des Lumières, le panafricanisme et le marxisme.
Moi, Laminaire publié en 1982 et La poésie (Seuil ) en 1994 sont les derniers livres en date. En 1993, il met un terme à une longue carrière parlementaire. Il a été maire de Fort-de-France plus de cinquante ans. Aux dernières élections municipales en 2001 il a passé le flambeau à Serge Letchimi.
Une fresque commémorative dédiée à Aimé Césaire est inaugurée ce 6 Avril 2011 au Panthéon. La France immortalise ainsi la mémoire du poète et homme politique martiniquais disparu le 17 avril 2008 à l'âge de 94 ans.
Le corps de l'ancien député et maire de Fort-de-France restera chez lui en Martinique, mais Aimé Césaire trouvera quand même sa place au Panthéon via une fresque monumentale, retraçant sa vie.
Je vous invite à écouter ce Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire :.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=hadO20dfzAM
Aimé Césaire est né à Basse Pointe en Martinique le 26 juin 1913. Son père était instituteur et sa mère couturière. Ils étaient 6 frères et soeurs.Son père disait de lui "quand Aimé parle, la grammaire française sourit..."
Après avoir obtenu son baccalauréat et le "Prix de l'élève le plus méritant", il obtient une bourse et arrive à Paris en 1931 pour poursuivre ses études, qui le conduiront du lycée Louis-le-Grand à l'École normale supérieure. En 1934, il fonde la revue l'Etudiant noir avec Senghor, Damas, Sainville et Maugée.
En 1936 il commence à écrire. Père du mouvement de la négritude, il déposera sur un cahier d'écolier les mots de la colère, de la révolte et de la quête identitaire donnant ainsi naissance à son oeuvre poétique majeure, le Cahier d'un retour au pays natal, publié en 1939 date de son retour en Martinique. Il enseigne au lycée de Fort de France. En 1941, il fonde la revue Tropiques.
Il s'engage en politique dans les rangs du Parti communiste français qu'il quittera en 1956 pour fonder deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM). En 1945 il devient maire de Fort-de-France et député de la Martinique. Son Discours sur le colonialisme (1950) dira sous la forme du pamphlet toute son hostilité au colonialisme européen. La politique, la poésie mais aussi le théâtre. Césaire est, également, dramaturge. Sa pensée se trouve au carrefour de trois influences: la philosophie des Lumières, le panafricanisme et le marxisme.
Moi, Laminaire publié en 1982 et La poésie (Seuil ) en 1994 sont les derniers livres en date. En 1993, il met un terme à une longue carrière parlementaire. Il a été maire de Fort-de-France plus de cinquante ans. Aux dernières élections municipales en 2001 il a passé le flambeau à Serge Letchimi.
Une fresque commémorative dédiée à Aimé Césaire est inaugurée ce 6 Avril 2011 au Panthéon. La France immortalise ainsi la mémoire du poète et homme politique martiniquais disparu le 17 avril 2008 à l'âge de 94 ans.
Le corps de l'ancien député et maire de Fort-de-France restera chez lui en Martinique, mais Aimé Césaire trouvera quand même sa place au Panthéon via une fresque monumentale, retraçant sa vie.
Je vous invite à écouter ce Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire :.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=hadO20dfzAM
Dernière édition par Mathilde le 6/4/2011, 7:09 pm, édité 2 fois
_________________
[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
Ce grand homme qui refusa de rencontrer Sarkozy… (et entre aujourd’hui au Panthéon).
06 avr 2011
by gauchedecombat in actualités, politique française, société Mots-clefs :Césaire, contestation, démocratie, droite, Droits de l'homme, extrême-droite, France, gouvernement, liberté d'expression, Littérature, négritude, noirs, Panthéon, poésie, racisme, Sarkozy, xénophobie
Celui que les journalistes en mal d’inspiration présentent généralement comme le chantre de la négritude¹ et qui fût entre autres député et poète de la Martinique, décédé en 2008, Aimé Césaire, va entrer au Panthéon aujourd’hui. Non pas en personne, si je puis m’exprimer ainsi, mais sous la forme d’une fresque monumentale, sa dépouille demeurant en Martinique, conformément à son choix et à celui de sa famille.
Il est piquant à mes yeux de constater que ce militant contre la colonisation, mort le 17 avril 2008 à l’âge de 94 ans, et qui a consacré toute sa vie à ce noble combat du respect des valeurs de l’humanisme universel, soit enterré dans ce monument qui regroupe tant de noms qui ont fait l’histoire de France (de Voltaire à Victor Hugo en passant par Jean Moulin) par celui qu’il a tant honni, allant jusqu’à se payer le luxe de refuser de le rencontrer. Voici pourquoi :
« Je n’accepte pas de recevoir le Ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy pour deux raisons.
1ère : des raisons personnelles
2ème : parce que , auteur du “Discours sur le Colonialisme”, je reste fidèle à ma doctrine et anticolonialiste résolu.
Et ne saurais paraître me rallier à l’esprit et à la lettre de la loi du 23 février 2005.
Je vois dans toute campagne faite par tel quotidien martiniquais sur une possible rencontre SARKOZY-CESAIRE un piège dans lequel je ne tomberai pas. »
Ce soir donc, à 17 heures, la France rendra hommage à Aimé Césaire (1913-2008) en déposant dans la nef du Panthéon une fresque monumentale, composée de portraits évocateurs de quatre périodes de sa vie.
Le président Nicolas Sarkozy assistera à la cérémonie ainsi que la famille d’Aimé Césaire et près d’un millier d’invités, dont une centaine d’élèves de collèges et lycées de Martinique et de métropole, ainsi que ceux du prestigieux lycée Louis Le Grand et de l’Ecole normale supérieure, où étudia le grand poète. Le tout accompagné d’une grande cérémonie d’hommage national retransmise à la télévision, sur France 2 et France Ô, aujourd’hui, à partir de 17h.
La ministre de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard avait souhaité de son côté que cet hommage, « un geste fort pour les Outre-mer, pour la France » puisse « sensibiliser notre jeunesse de France à ce grand homme que fut Aimé Césaire et, à travers lui, celui qui sut abattre les murs, chanter l’humanisme, briser les préjugés, éveiller les consciences et donner la force de regarder demain« .
On eut aimé que cet hommage mérité ne se déroula point sous les auspices hypocrites d’un tel gouvernement, au lendemain de ce navrant débat sur la Laïcité que tout le monde déplore, soumis à cette droite si dure, et dans un tel contexte de xénophobie ambiante et de relents idéologiques qu’on pensait disparus.
Mais pour la paix de l’esprit du poète et militant Césaire, je vais m’efforcer de l’oublier, et je laisse notre (si petit, surtout face à un tel homme) président à sa conscience, s’il en a une…
Et pour clore ce billet en meilleure pensée, je souhaite vous faire partager ce poème d’Aimé Césaire, extrait du « Cahier d’un retour au pays natal », avec une pensée spéciale que je livre à leur médiation pour les tenants des idéologies haineuses et dégadrantes pour la condition humaine qui tiennent un peu trop le haut du pavé actuellement :
Partir.
Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes-
panthères, je serais un homme-juif
un homme-cafre
un homme-hindou-de-Calcutta
un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas
l’homme-famine, l’homme-insulte, l’homme-torture
on pouvait à n’importe quel moment le saisir le rouer
de coups, le tuer – parfaitement le tuer – sans avoir
de compte à rendre à personne sans avoir d’excuses à présenter à personne
un homme-juif
un homme-pogrom
un chiot
un mendigot
mais est-ce qu’on tue le Remords, beau comme la
face de stupeur d’une dame anglaise qui trouverait
dans sa soupière un crâne de Hottentot?
06 avr 2011
by gauchedecombat in actualités, politique française, société Mots-clefs :Césaire, contestation, démocratie, droite, Droits de l'homme, extrême-droite, France, gouvernement, liberté d'expression, Littérature, négritude, noirs, Panthéon, poésie, racisme, Sarkozy, xénophobie
Celui que les journalistes en mal d’inspiration présentent généralement comme le chantre de la négritude¹ et qui fût entre autres député et poète de la Martinique, décédé en 2008, Aimé Césaire, va entrer au Panthéon aujourd’hui. Non pas en personne, si je puis m’exprimer ainsi, mais sous la forme d’une fresque monumentale, sa dépouille demeurant en Martinique, conformément à son choix et à celui de sa famille.
Il est piquant à mes yeux de constater que ce militant contre la colonisation, mort le 17 avril 2008 à l’âge de 94 ans, et qui a consacré toute sa vie à ce noble combat du respect des valeurs de l’humanisme universel, soit enterré dans ce monument qui regroupe tant de noms qui ont fait l’histoire de France (de Voltaire à Victor Hugo en passant par Jean Moulin) par celui qu’il a tant honni, allant jusqu’à se payer le luxe de refuser de le rencontrer. Voici pourquoi :
« Je n’accepte pas de recevoir le Ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy pour deux raisons.
1ère : des raisons personnelles
2ème : parce que , auteur du “Discours sur le Colonialisme”, je reste fidèle à ma doctrine et anticolonialiste résolu.
Et ne saurais paraître me rallier à l’esprit et à la lettre de la loi du 23 février 2005.
Je vois dans toute campagne faite par tel quotidien martiniquais sur une possible rencontre SARKOZY-CESAIRE un piège dans lequel je ne tomberai pas. »
Ce soir donc, à 17 heures, la France rendra hommage à Aimé Césaire (1913-2008) en déposant dans la nef du Panthéon une fresque monumentale, composée de portraits évocateurs de quatre périodes de sa vie.
Le président Nicolas Sarkozy assistera à la cérémonie ainsi que la famille d’Aimé Césaire et près d’un millier d’invités, dont une centaine d’élèves de collèges et lycées de Martinique et de métropole, ainsi que ceux du prestigieux lycée Louis Le Grand et de l’Ecole normale supérieure, où étudia le grand poète. Le tout accompagné d’une grande cérémonie d’hommage national retransmise à la télévision, sur France 2 et France Ô, aujourd’hui, à partir de 17h.
La ministre de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard avait souhaité de son côté que cet hommage, « un geste fort pour les Outre-mer, pour la France » puisse « sensibiliser notre jeunesse de France à ce grand homme que fut Aimé Césaire et, à travers lui, celui qui sut abattre les murs, chanter l’humanisme, briser les préjugés, éveiller les consciences et donner la force de regarder demain« .
On eut aimé que cet hommage mérité ne se déroula point sous les auspices hypocrites d’un tel gouvernement, au lendemain de ce navrant débat sur la Laïcité que tout le monde déplore, soumis à cette droite si dure, et dans un tel contexte de xénophobie ambiante et de relents idéologiques qu’on pensait disparus.
Mais pour la paix de l’esprit du poète et militant Césaire, je vais m’efforcer de l’oublier, et je laisse notre (si petit, surtout face à un tel homme) président à sa conscience, s’il en a une…
Et pour clore ce billet en meilleure pensée, je souhaite vous faire partager ce poème d’Aimé Césaire, extrait du « Cahier d’un retour au pays natal », avec une pensée spéciale que je livre à leur médiation pour les tenants des idéologies haineuses et dégadrantes pour la condition humaine qui tiennent un peu trop le haut du pavé actuellement :
Partir.
Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes-
panthères, je serais un homme-juif
un homme-cafre
un homme-hindou-de-Calcutta
un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas
l’homme-famine, l’homme-insulte, l’homme-torture
on pouvait à n’importe quel moment le saisir le rouer
de coups, le tuer – parfaitement le tuer – sans avoir
de compte à rendre à personne sans avoir d’excuses à présenter à personne
un homme-juif
un homme-pogrom
un chiot
un mendigot
mais est-ce qu’on tue le Remords, beau comme la
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dans sa soupière un crâne de Hottentot?
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Mathilde
Re: Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
Je retrouverais le secret des grandes communications et des grandes combustions. Je dirais orage. Je
dirais fleuve. Je dirais tornade. Je dirais feuille. Je dirais arbre. Je serais mouillé de toutes les pluies,
humecté de toutes les rosées. Je roulerais comme du sang frénétique sur le courant lent de l'oeil des mots
en chevaux fous en enfants frais en caillots en couvre-feu en vestiges de temple en pierres précieuses assez loin pour décourager les mineurs. Qui ne me comprendrait pas ne comprendrait pas davantage le rugissement du tigre.
Et vous fantômes montez bleus de chimie d'une forêt de bêtes traquées de machines tordues d'un jujubier de chairs pourries d'un panier d'huîtres d'yeux d'un lacis de lanières découpées dans le beau sisal d'une peau d'homme j'aurais des mots assez vastes pour vous contenir
et toi terre tendue terre saoule
terre grand sexe levé vers le soleil
terre grand délire de la mentule de Dieu
terre sauvage montée des resserres de la mer avec
dans la bouche une touffe de cécropies
terre dont je ne puis comparer la face houleuse qu'à
la forêt vierge et folle que je souhaiterais pouvoir en
guise de visage montrer aux yeux indéchiffreurs des
hommes
Il me suffirait d'une gorgée de ton lait jiculi pour qu'en toi je découvre toujours à même distance de mirage - mille fois plus natale et dorée d'un soleil que n'entame nul prisme - la terre où tout est libre et fraternel, ma terre.
Partir. Mon coeur bruissait de générosités emphatiques. Partir... j'arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair : « J'ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies ».
Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte... Et si je ne sais que parler, c'est pour vous que je parlerai».
Et je lui dirais encore :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. »
Et venant je me dirais à moi-même :
« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle,car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »
Aimé Césaire
Extrait du
Cahier d'un Retour
au pays natal
(Présence Africaine éditeur)
dirais fleuve. Je dirais tornade. Je dirais feuille. Je dirais arbre. Je serais mouillé de toutes les pluies,
humecté de toutes les rosées. Je roulerais comme du sang frénétique sur le courant lent de l'oeil des mots
en chevaux fous en enfants frais en caillots en couvre-feu en vestiges de temple en pierres précieuses assez loin pour décourager les mineurs. Qui ne me comprendrait pas ne comprendrait pas davantage le rugissement du tigre.
Et vous fantômes montez bleus de chimie d'une forêt de bêtes traquées de machines tordues d'un jujubier de chairs pourries d'un panier d'huîtres d'yeux d'un lacis de lanières découpées dans le beau sisal d'une peau d'homme j'aurais des mots assez vastes pour vous contenir
et toi terre tendue terre saoule
terre grand sexe levé vers le soleil
terre grand délire de la mentule de Dieu
terre sauvage montée des resserres de la mer avec
dans la bouche une touffe de cécropies
terre dont je ne puis comparer la face houleuse qu'à
la forêt vierge et folle que je souhaiterais pouvoir en
guise de visage montrer aux yeux indéchiffreurs des
hommes
Il me suffirait d'une gorgée de ton lait jiculi pour qu'en toi je découvre toujours à même distance de mirage - mille fois plus natale et dorée d'un soleil que n'entame nul prisme - la terre où tout est libre et fraternel, ma terre.
Partir. Mon coeur bruissait de générosités emphatiques. Partir... j'arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair : « J'ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies ».
Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte... Et si je ne sais que parler, c'est pour vous que je parlerai».
Et je lui dirais encore :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. »
Et venant je me dirais à moi-même :
« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle,car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »
Aimé Césaire
Extrait du
Cahier d'un Retour
au pays natal
(Présence Africaine éditeur)
Dernière édition par Mathilde le 6/4/2011, 7:09 pm, édité 1 fois
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
Mathy yo mpe......... il entre au panthéon sous tsarkozy, il doit se marrer dans son cerceuil.... tsarko : l'homme noir n'est pas entré dans l'histoire abanga te aza kosala discours......... raciste wana grrrrrrr.
mongo elombe
Re: Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
mongo elombe a écrit:Mathy yo mpe......... il entre au panthéon sous tsarkozy, il doit se marrer dans son cerceuil.... tsarko : l'homme noir n'est pas entré dans l'histoire abanga te aza kosala discours......... raciste wana grrrrrrr.
Sis,
Nasali lisusu nini ko??? C'est juste un hommage qu'on lui rend .....il est enterré sur sa terre natale près de Fort de France, son entrée au Panthéon est juste symbolisée par la pose d’une plaque par ton Tsarko(Sarkozy.) kie kie kie
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Mathilde
Re: Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
L'homme qui avait écrit ce discours de Dakar,est un raciste de la pire espèce.D'ailleurs,maintenant il suffit de l'écouter,pour s'en rendre compte,dans ses nouvelles habits de ministre de l'interieur de la France.
Tonton Ricos
Re: Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
Tonton Ricos a écrit:
L'homme qui avait écrit ce discours de Dakar,est un raciste de la pire espèce.D'ailleurs,maintenant il suffit de l'écouter,pour s'en rendre compte,dans ses nouvelles habits de ministre de l'interieur de la France.
Oui, c'est un raciste un M.F !!
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Mathilde
Re: Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
GUEANT elongi lokola poko, ce sont des alertes botala ndenge bango nionso babandi mba thèmes sur les immigrés tovandi nye mais jamais bakoloba mpo na mba juifs maintenant qu'ils vont interdire les signes religieux que vont faire les juifs et leurs kippas???
Nous africains de France devons nous organiser pour faire taire leurs racismes.
Mathy oza inspirée hypocrite wana nionso wana mpo na mba élection, aza na besoin ya mba antillais lokola balingaka mba flatteries etali bango.
Nous africains de France devons nous organiser pour faire taire leurs racismes.
Mathy oza inspirée hypocrite wana nionso wana mpo na mba élection, aza na besoin ya mba antillais lokola balingaka mba flatteries etali bango.
mongo elombe
Re: Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
http://www.liberation.fr/societe/01012330231-gueant-veut-reduire-l-immigration-legale
mongo elombe
Re: Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
mongo elombe a écrit:GUEANT elongi lokola poko, ce sont des alertes botala ndenge bango nionso babandi mba thèmes sur les immigrés tovandi nye mais jamais bakoloba mpo na mba juifs maintenant qu'ils vont interdire les signes religieux que vont faire les juifs et leurs kippas???
Nous africains de France devons nous organiser pour faire taire leurs racismes.
Mathy oza inspirée hypocrite wana nionso wana mpo na mba élection, aza na besoin ya mba antillais lokola balingaka mba flatteries etali bango.
Sis ,
Naseki grave kie kie T'es terrible
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Mathilde
Re: Mercredi 6 avril 2011 3 06 /04 /Avr /2011 13:35 Aimé Césaire entre symboliquement au Panthéon
Discours à méditer.
"...la colonisation, je le répète, déshumanise l’homme même le plus civilisé ; que l’action coloniale, l’entreprise coloniale, la conquête coloniale, fondée sur le mépris de l’homme indigène et justifiée par ce mépris, tend inévitablement à modifier celui qui l’entreprend ; que le colonisateur, qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en bête, tend objectivement à se transformer lui-même en bête. C’est cette action, ce choc en retour de la colonisation qu’il importait de signaler. »
"Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.
Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte.
Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde."
"La malédiction la plus commune en cette matière est d’être la dupe de bonne foi d’une hypocrisie collective, habile à mal poser les problèmes pour mieux légitimer les odieuses solutions qu’on leur apporte."
Aimé Césaire
Extraits du Discours sur le Colonialisme
n°97498
BURDIGALA330
"...la colonisation, je le répète, déshumanise l’homme même le plus civilisé ; que l’action coloniale, l’entreprise coloniale, la conquête coloniale, fondée sur le mépris de l’homme indigène et justifiée par ce mépris, tend inévitablement à modifier celui qui l’entreprend ; que le colonisateur, qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en bête, tend objectivement à se transformer lui-même en bête. C’est cette action, ce choc en retour de la colonisation qu’il importait de signaler. »
"Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.
Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte.
Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde."
"La malédiction la plus commune en cette matière est d’être la dupe de bonne foi d’une hypocrisie collective, habile à mal poser les problèmes pour mieux légitimer les odieuses solutions qu’on leur apporte."
Aimé Césaire
Extraits du Discours sur le Colonialisme
n°97498
BURDIGALA330
mongo elombe
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