Le groupe Congotronics VS Rockers
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Le groupe Congotronics VS Rockers
L'art brut musical du Congo secoue les enfants du rock.
Konono n°1 et les Kasai Allstars viennent de s'associer dans un groupe appelé Congotronics avec d'autre musiciens venus des pays occidentaux tels que les Usa,la Belgique,la Suede voir le Japon,en vu des productions dans differents festivals d'été en Europe.
Le groupe s'appel Congotronics vs Rockers.
Ils seront en concert ce samedi au café de la danse à Paris,ensuite le 17 juillet au festival des vieilles charrues à Carhaix du coté de la Bretagne et le 30 juillet ils seront au Japon.
Ils ont un album aussi sur le marché qui s'intitule: Tradi-Mods vs Rockers.
Tonton Ricos
Re: Le groupe Congotronics VS Rockers
7 juillet 2011
L’art brut musical du Congo secoue les enfants du rock
(lemonde.fr - 07/06/11)
BRUXELLES ENVOYÉ SPÉCIAL - Ils déboulent en masse au son de flûtes et de sifflets. Vingt musiciens, comme une équipe hétéroclite qui doit se rassurer. Il y a de quoi être tendu. Jouer une première mondiale n’est jamais chose aisée. Mais, ce 12 mai, donner corps, après trop peu de répétitions, à une tour de Babel musicale sur la scène du Cirque royal de Bruxelles, en ouverture du festival des Nuits Botanique peut légitimement faire paniquer.
Congotronics vs Rockers ne se limite pas à la rencontre de dix musiciens congolais et d’autant de confrères occidentaux. Les Africains de cette troupe se décomposent en éléments de deux groupes de Kinshasa : Konono n° 1, originaires du bas Zaïre, en bordure de la frontière angolaise, et les Kasai Allstars, rassemblant cinq ethnies du centre du pays. Les Rockers agrègent des musiciens venus des Etats-Unis (Deerhoof, Skeletons), d’Argentine (Juana Molina), de Suède (Wildbirds & Peacedrums), et de Belgique (Hoquets).
L’initiative de cette mosaïque revient à Crammed Discs, compagnie phonographique bruxelloise qui, depuis trente ans, oeuvre en activistes des télescopages. Constatant l’engouement de la scène "indie rock" pour les musiques africaines - Damon Albarn, Vampire Weekend ou Animal Collective, prenant la suite des fusions pionnières de Paul Simon, Talking Heads ou Brian Eno -, observant aussi que l’art brut des Konono et Kassai (dont les disques ont été produits par Crammed) avait passionné nombre d’avant-gardistes pop (Björk, Beck...), les producteurs belges ont d’abord publié un double album, Tradi-Mods vs Rockers. Puis ils ont imaginé son prolongement scénique. Une tournée d’une quinzaine de dates a été montée, qui passera par Metz (le 6 juillet), Paris (le 9) et Carhaix, au festival des Vieilles Charrues (le 17), avant de se terminer au Japon (le 30).
En fond de scène du Cirque royal, le bassiste Vincent Kenis surveille sa troupe en chef d’orchestre discret, partagé entre enthousiasme et fébrilité. Directeur artistique du projet, âme africaine de Crammed, il fut aussi un des seuls musiciens blancs à jouer avec Franco, star de la rumba zaïroise, mort le 12 octobre 1989. Le concert pèche d’abord par surpeuplement. Deux batteries, quatre guitares, deux basses, cinq percussions, trois kilembés (ces pianos à pouce fabriqués avec des lames de métal fixées à une petite caisse de résonance) se marchent sur les pieds et écrasent les tourneries folk de Juana Molina, sorte de Björk de la pampa.
Les rythmiques africaines prennent le dessus, gorgées de cette puissance saturée, caractérisant un style qualifié de tradi-moderne. Les Kasai Allstars comme Konono n° 1 ont adapté leurs musiques régionales au vacarme urbain de la capitale congolaise, en usant d’amplification de fortune.
Au son des kilembés électrifiés de Konono, se distordant telles des guitares fuzz, on comprend ce qui a pu attirer des enfants du rock bruitiste. "Il y a quelque chose de punk dans ces sonorités, estime John Dietrich, guitariste de Deerhoff, mais aussi dans cette façon de tout faire par soi-même, de donner une dimension énorme à quelque chose de minuscule."
Après un déluge, digne d’un Sonic Youth tropical, l’orchestre multiethnique laisse respirer la bruine d’une étrange berceuse fredonnée par la Japonaise Satomi Matsuzoki, bassiste lutine de Deerhoff, joliment rejointe par un balafon aérien et les choeurs des Kasai. Petit à petit, la tension se transforme en fête. Les Belges de Hoquets et leurs instruments bricolés, directement inspirés de ceux de leurs amis africains, détendent l’atmosphère d’une sarabande surréaliste.
Il y aura encore des longueurs, du capharnaüm, des juxtapositions artificielles (la voix trop pop de la chanteuse de Wildbirds & Peacedrums), mais aussi une contagieuse convivialité, le plaisir de partager et d’inventer des formes au-delà des malentendus et des incompréhensions.
Congotronics vs Rockers,
place de la République, Metz, le 6 juillet.
Café de la danse, 5, passage Louis-Philippe, Paris 11e, le 9 juillet à 19 h30.
Tél. : 01-47-00-57-59. 27,50 €.
Festival des Vieilles Charrues, Carhaix, le 17 juillet. 41,40€.
Stéphane Davet
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Mathilde
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