Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
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Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
Trop beau pour être vrai?! Le contenu de la lettre me semble authentique mais la signature (les Sénateurs???) me laisse quelque peu perplexe...
Kengo aurait-il obtenu la 3ème voie qu'il quémandait auprès des parrains?
http://www.lavdc.net/portail/les-senateurs-de-la-rdc-exigent-la-demission-immediate-du-bureau-de-la-ceni-et-linvalidation-des-scrutins-presidentiel-et-legislatif/
LES SENATEURS DE LA RDC EXIGENT LA DEMISSION IMMEDIATE DU BUREAU DE LA CENI ET L’INVALIDATION DES SCRUTINS PRESIDENTIEL ET LEGISLATIF
by Don Kayembe
janvier 14th, 2012
Senat Congolais
-Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, les sénateurs de la République Démocratique du Congo, patriotisme oblige, déclarent ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011 .
DECLARATION DES SENATEURS SUR LEPROCESSUS ELECTORAL
Nous, sénateurs de la première législature de la troisième République, avons, depuis mai 2007, pris une part active à l’élaboration des lois, au contrôle de l’Exécutif, des entreprises publiques ainsi que des établissements et services de l’Etat conformément à l’article 100 alinéa 2 de la Constitution.
Dans le cadre de cette mission, nous avons vainement, au cours des années 2010 et 2011:
plaidé pour l’institution de deux organes au sein de la CENI, à savoir : une plénière et un bureau ainsi que pour l’intégration en son sein de la société civile afin de garantir l’indépendance et la transparence;
dénoncé et boycotté le Congrès convoqué pour modifier la Constitution en vue de l’instauration du scrutin présidentiel à tour unique, faisant ainsi reculer la démocratie dans notre pays;
condamné l’instauration progressive d’un parti unique sur le territoire national par l’enrôlement obligatoire de tout le personnel de l’Etat et des entreprises publiques dans le parti présidentiel (art. 7 de la Constitution);
proposé de renforcer les conditions d’accès aux fonctions électives à l’effet de rehausser le niveau des compatriotes appelés aux charges publiques;
exigé l’audit du fichier électoral et la révision du calendrier afin de garantir la transparence et l’apaisement du processus.
Malgré les réticences, conseils et recommandations, la CENI, totalement soutenue par le gouvernement, a organisé quand même le scrutin le 28 novembre 2011. Qu’avons-nous constaté avant, pendant et après le scrutin?
En période de campagne électorale, la CENI a violé plus d’une fois et intentionnellement la loi électorale du 25 juin 2011. Il y a lieu de signaler notamment:
a) le traitement complaisant des dossiers de candidature introduits par les candidats des partis proches du pouvoir, le personnel et les mandataires de l’Etat ayant figuré en grand nombre sur les listes électorales au mépris des dispositions des articles 5, 6, 7, 9, 10, 12, 13, 15, 16, 17, 18, 19, 20 et 21;
b) la publication hors délai des listes des candidats (art. 25);
c) l’utilisation abusive des ressources humaines, matérielles et financières de l’Etat à des fins de propagande par les candidats du pouvoir : Président sortant, ministres, gouverneurs de province, mandataires publics (art. 36);
d) l’apposition des affiches sur les édifices publics notamment sur la Tour de la RTNC, les immeubles ex-SABENA, le Stade des Martyrs et partout à l’intérieur du pays (art. 30);
e) l’affichage des listes électorales la veille du scrutin contrairement au délai légal de 30 jours (art.;
f) la monopolisation des médias publics, particulièrement la RTNC, par le Président de la République et les candidats des partis affiliés au pouvoir (art. 33);
g) le refus de donner accès au fichier électoral tant aux partis de l’opposition qu’à la société civile.
Le 28 novembre 2011, le scrutin fut émaillé de graves irrégularités et de plusieurs incidents remettant en cause la validité des résultats et le classement des candidats tant à l’élection présidentielle qu’aux législatives tels que rendus publics par la CENI. Sans être limitatifs, nous pouvons rappeler les faits suivants:
a) la présence des groupes armés nationaux et étrangers qui ont influencé le vote en faveur du Président sortant, en particulier dans les provinces de l’Est;
b) la localisation et la délocalisation, le jour du scrutin, des centres et bureaux de vote sans tenir compte de la distance à parcourir par les électeurs;
c) le marchandage des bulletins de vote et le bourrage des urnes soit par les autorités politiques et administratives soit par les candidats avec la complicité des agents de la CENI;
d) le nombre scandaleusement élevé des dérogations (plus d’un millions);
e) l’existence dans tous les bureaux des bulletins de vote pré-cochés;
f) le détournement des électeurs analphabètes par les membres des bureaux de vote ou les témoins des partis membres de la majorité présidentielle (art. 85);
g) la mise à sac de certains bureaux de vote par la Garde présidentielle.
Après le scrutin du 28 novembre 2011, le vote s’est poursuivi contre toute attente dans plusieurs circonscriptions électorales. Entretemps, nous avons assisté:
a) à l’arrivage des cargaisons de bulletins de vote, particulièrement dans la Province du Katanga;
b) à la suspension, par le gouvernement, de l’émission et de la réception des SMS portant gravement atteinte au droit à l’information garanti aux citoyens et à toute personne résidant en République Démocratique du Congo (art. 24 de la Constitution);
c) au déploiement des forces armées et des matériels de guerre afin d’intimider la population et d’étouffer dans l’œuf toute manifestation, alors que la liberté de manifestation est garantie par l’article 26 de la Constitution;
d) à l’absence des témoins ainsi que des observateurs nationaux et étrangers à toutes les opérations de compilation sur ordre du Bureau de la CENI (art. 40);
e) à l’ordre intimé aux présidents des bureaux de vote de se référer au Bureau de la CENI avant tout affichage des résultats en violation de l’article 68 de la loi électorale;
f) à la disparition de nombreux colis contenant des résultats de vote.
L’organisation précipitée des élections du 28 novembre 2011 ne pouvait déboucher que sur des résultats contestables. Diverses organisations de la société civile nationales et internationales ont en effet mis en cause leur fiabilité. La CENI s’est rendue coupable de manipulation éhontée qui fait d’elle une institution partiale, corrompue et d’appui à un système oligarchique.
De même, la Cour Suprême de Justice qui a avalisé les résultats frauduleux a démontré son inféodation au pouvoir exécutif en violation flagrante des articles 149 et 150 de la Constitution qui proclament son «indépendance». Pouvait-il en être autrement quand on sait que la plupart des magistrats ont été nommés en toute opacité et ont prêté serment à Lubumbashi deux jours seulement avant le scrutin? Par ailleurs, la loi portant création, organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle, déjà votée par les deux Chambres du Parlement et transmise, le 07 juin 2011, au Président de la République, n’a jamais été promulguée en violation de l’article 140 de la Constitution.
La CENI et la Cour Suprême de Justice ont perdu la confiance du peuple. Le Président de la République, maintenu au pouvoir par la fraude, est incapable de rassembler et de promouvoir la justice, l’éthique et la bonne gouvernance. Il ne lui est plus possible de gouverner sans recourir à la violence. Quelles leçons de morale donner aux enfants, écoliers et étudiants, si la fraude devient un mode d’accès aux hautes charges publiques?
Nous, sénateurs soussignés, face à une situation qui a jeté l’opprobre sur nos dirigeants et sur notre peuple, conscients de nos responsabilités devant la Nation et l’Histoire, déclarons ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011.
Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, recommandons une solution sage et patriotique pour recouvrer notre dignité et redorer notre blason, c’est-à-dire tout annuler et recommencer, car, tout ce qui est corrompu perd toute sa valeur.
En conséquence, nous exigeons:
1. la démission immédiate du Bureau de la CENI;
2. l’invalidation des scrutins présidentiel et législatif;
3. la convocation toutes affaires cessantes de la classe politique en vue d’instaurer un dialogue nécessaire devant aboutir à l’établissement d’une feuille de route pour la sortie rapide de la crise.
Fait à Kinshasa, le 09 janvier 2012
Les Sénateurs de la RDC.-
Kengo aurait-il obtenu la 3ème voie qu'il quémandait auprès des parrains?
http://www.lavdc.net/portail/les-senateurs-de-la-rdc-exigent-la-demission-immediate-du-bureau-de-la-ceni-et-linvalidation-des-scrutins-presidentiel-et-legislatif/
LES SENATEURS DE LA RDC EXIGENT LA DEMISSION IMMEDIATE DU BUREAU DE LA CENI ET L’INVALIDATION DES SCRUTINS PRESIDENTIEL ET LEGISLATIF
by Don Kayembe
janvier 14th, 2012
Senat Congolais
-Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, les sénateurs de la République Démocratique du Congo, patriotisme oblige, déclarent ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011 .
DECLARATION DES SENATEURS SUR LEPROCESSUS ELECTORAL
Nous, sénateurs de la première législature de la troisième République, avons, depuis mai 2007, pris une part active à l’élaboration des lois, au contrôle de l’Exécutif, des entreprises publiques ainsi que des établissements et services de l’Etat conformément à l’article 100 alinéa 2 de la Constitution.
Dans le cadre de cette mission, nous avons vainement, au cours des années 2010 et 2011:
plaidé pour l’institution de deux organes au sein de la CENI, à savoir : une plénière et un bureau ainsi que pour l’intégration en son sein de la société civile afin de garantir l’indépendance et la transparence;
dénoncé et boycotté le Congrès convoqué pour modifier la Constitution en vue de l’instauration du scrutin présidentiel à tour unique, faisant ainsi reculer la démocratie dans notre pays;
condamné l’instauration progressive d’un parti unique sur le territoire national par l’enrôlement obligatoire de tout le personnel de l’Etat et des entreprises publiques dans le parti présidentiel (art. 7 de la Constitution);
proposé de renforcer les conditions d’accès aux fonctions électives à l’effet de rehausser le niveau des compatriotes appelés aux charges publiques;
exigé l’audit du fichier électoral et la révision du calendrier afin de garantir la transparence et l’apaisement du processus.
Malgré les réticences, conseils et recommandations, la CENI, totalement soutenue par le gouvernement, a organisé quand même le scrutin le 28 novembre 2011. Qu’avons-nous constaté avant, pendant et après le scrutin?
En période de campagne électorale, la CENI a violé plus d’une fois et intentionnellement la loi électorale du 25 juin 2011. Il y a lieu de signaler notamment:
a) le traitement complaisant des dossiers de candidature introduits par les candidats des partis proches du pouvoir, le personnel et les mandataires de l’Etat ayant figuré en grand nombre sur les listes électorales au mépris des dispositions des articles 5, 6, 7, 9, 10, 12, 13, 15, 16, 17, 18, 19, 20 et 21;
b) la publication hors délai des listes des candidats (art. 25);
c) l’utilisation abusive des ressources humaines, matérielles et financières de l’Etat à des fins de propagande par les candidats du pouvoir : Président sortant, ministres, gouverneurs de province, mandataires publics (art. 36);
d) l’apposition des affiches sur les édifices publics notamment sur la Tour de la RTNC, les immeubles ex-SABENA, le Stade des Martyrs et partout à l’intérieur du pays (art. 30);
e) l’affichage des listes électorales la veille du scrutin contrairement au délai légal de 30 jours (art.;
f) la monopolisation des médias publics, particulièrement la RTNC, par le Président de la République et les candidats des partis affiliés au pouvoir (art. 33);
g) le refus de donner accès au fichier électoral tant aux partis de l’opposition qu’à la société civile.
Le 28 novembre 2011, le scrutin fut émaillé de graves irrégularités et de plusieurs incidents remettant en cause la validité des résultats et le classement des candidats tant à l’élection présidentielle qu’aux législatives tels que rendus publics par la CENI. Sans être limitatifs, nous pouvons rappeler les faits suivants:
a) la présence des groupes armés nationaux et étrangers qui ont influencé le vote en faveur du Président sortant, en particulier dans les provinces de l’Est;
b) la localisation et la délocalisation, le jour du scrutin, des centres et bureaux de vote sans tenir compte de la distance à parcourir par les électeurs;
c) le marchandage des bulletins de vote et le bourrage des urnes soit par les autorités politiques et administratives soit par les candidats avec la complicité des agents de la CENI;
d) le nombre scandaleusement élevé des dérogations (plus d’un millions);
e) l’existence dans tous les bureaux des bulletins de vote pré-cochés;
f) le détournement des électeurs analphabètes par les membres des bureaux de vote ou les témoins des partis membres de la majorité présidentielle (art. 85);
g) la mise à sac de certains bureaux de vote par la Garde présidentielle.
Après le scrutin du 28 novembre 2011, le vote s’est poursuivi contre toute attente dans plusieurs circonscriptions électorales. Entretemps, nous avons assisté:
a) à l’arrivage des cargaisons de bulletins de vote, particulièrement dans la Province du Katanga;
b) à la suspension, par le gouvernement, de l’émission et de la réception des SMS portant gravement atteinte au droit à l’information garanti aux citoyens et à toute personne résidant en République Démocratique du Congo (art. 24 de la Constitution);
c) au déploiement des forces armées et des matériels de guerre afin d’intimider la population et d’étouffer dans l’œuf toute manifestation, alors que la liberté de manifestation est garantie par l’article 26 de la Constitution;
d) à l’absence des témoins ainsi que des observateurs nationaux et étrangers à toutes les opérations de compilation sur ordre du Bureau de la CENI (art. 40);
e) à l’ordre intimé aux présidents des bureaux de vote de se référer au Bureau de la CENI avant tout affichage des résultats en violation de l’article 68 de la loi électorale;
f) à la disparition de nombreux colis contenant des résultats de vote.
L’organisation précipitée des élections du 28 novembre 2011 ne pouvait déboucher que sur des résultats contestables. Diverses organisations de la société civile nationales et internationales ont en effet mis en cause leur fiabilité. La CENI s’est rendue coupable de manipulation éhontée qui fait d’elle une institution partiale, corrompue et d’appui à un système oligarchique.
De même, la Cour Suprême de Justice qui a avalisé les résultats frauduleux a démontré son inféodation au pouvoir exécutif en violation flagrante des articles 149 et 150 de la Constitution qui proclament son «indépendance». Pouvait-il en être autrement quand on sait que la plupart des magistrats ont été nommés en toute opacité et ont prêté serment à Lubumbashi deux jours seulement avant le scrutin? Par ailleurs, la loi portant création, organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle, déjà votée par les deux Chambres du Parlement et transmise, le 07 juin 2011, au Président de la République, n’a jamais été promulguée en violation de l’article 140 de la Constitution.
La CENI et la Cour Suprême de Justice ont perdu la confiance du peuple. Le Président de la République, maintenu au pouvoir par la fraude, est incapable de rassembler et de promouvoir la justice, l’éthique et la bonne gouvernance. Il ne lui est plus possible de gouverner sans recourir à la violence. Quelles leçons de morale donner aux enfants, écoliers et étudiants, si la fraude devient un mode d’accès aux hautes charges publiques?
Nous, sénateurs soussignés, face à une situation qui a jeté l’opprobre sur nos dirigeants et sur notre peuple, conscients de nos responsabilités devant la Nation et l’Histoire, déclarons ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011.
Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, recommandons une solution sage et patriotique pour recouvrer notre dignité et redorer notre blason, c’est-à-dire tout annuler et recommencer, car, tout ce qui est corrompu perd toute sa valeur.
En conséquence, nous exigeons:
1. la démission immédiate du Bureau de la CENI;
2. l’invalidation des scrutins présidentiel et législatif;
3. la convocation toutes affaires cessantes de la classe politique en vue d’instaurer un dialogue nécessaire devant aboutir à l’établissement d’une feuille de route pour la sortie rapide de la crise.
Fait à Kinshasa, le 09 janvier 2012
Les Sénateurs de la RDC.-
Tsippora
Re: Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
Tsippora a écrit:Trop beau pour être vrai?! Le contenu de la lettre me semble authentique mais la signature (les Sénateurs???) me laisse quelque peu perplexe...
Kengo aurait-il obtenu la 3ème voie qu'il quémandait auprès des parrains?
http://www.lavdc.net/portail/les-senateurs-de-la-rdc-exigent-la-demission-immediate-du-bureau-de-la-ceni-et-linvalidation-des-scrutins-presidentiel-et-legislatif/
LES SENATEURS DE LA RDC EXIGENT LA DEMISSION IMMEDIATE DU BUREAU DE LA CENI ET L’INVALIDATION DES SCRUTINS PRESIDENTIEL ET LEGISLATIF
by Don Kayembe
janvier 14th, 2012
Senat Congolais
-Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, les sénateurs de la République Démocratique du Congo, patriotisme oblige, déclarent ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011 .
DECLARATION DES SENATEURS SUR LEPROCESSUS ELECTORAL
Nous, sénateurs de la première législature de la troisième République, avons, depuis mai 2007, pris une part active à l’élaboration des lois, au contrôle de l’Exécutif, des entreprises publiques ainsi que des établissements et services de l’Etat conformément à l’article 100 alinéa 2 de la Constitution.
Dans le cadre de cette mission, nous avons vainement, au cours des années 2010 et 2011:
plaidé pour l’institution de deux organes au sein de la CENI, à savoir : une plénière et un bureau ainsi que pour l’intégration en son sein de la société civile afin de garantir l’indépendance et la transparence;
dénoncé et boycotté le Congrès convoqué pour modifier la Constitution en vue de l’instauration du scrutin présidentiel à tour unique, faisant ainsi reculer la démocratie dans notre pays;
condamné l’instauration progressive d’un parti unique sur le territoire national par l’enrôlement obligatoire de tout le personnel de l’Etat et des entreprises publiques dans le parti présidentiel (art. 7 de la Constitution);
proposé de renforcer les conditions d’accès aux fonctions électives à l’effet de rehausser le niveau des compatriotes appelés aux charges publiques;
exigé l’audit du fichier électoral et la révision du calendrier afin de garantir la transparence et l’apaisement du processus.
Malgré les réticences, conseils et recommandations, la CENI, totalement soutenue par le gouvernement, a organisé quand même le scrutin le 28 novembre 2011. Qu’avons-nous constaté avant, pendant et après le scrutin?
En période de campagne électorale, la CENI a violé plus d’une fois et intentionnellement la loi électorale du 25 juin 2011. Il y a lieu de signaler notamment:
a) le traitement complaisant des dossiers de candidature introduits par les candidats des partis proches du pouvoir, le personnel et les mandataires de l’Etat ayant figuré en grand nombre sur les listes électorales au mépris des dispositions des articles 5, 6, 7, 9, 10, 12, 13, 15, 16, 17, 18, 19, 20 et 21;
b) la publication hors délai des listes des candidats (art. 25);
c) l’utilisation abusive des ressources humaines, matérielles et financières de l’Etat à des fins de propagande par les candidats du pouvoir : Président sortant, ministres, gouverneurs de province, mandataires publics (art. 36);
d) l’apposition des affiches sur les édifices publics notamment sur la Tour de la RTNC, les immeubles ex-SABENA, le Stade des Martyrs et partout à l’intérieur du pays (art. 30);
e) l’affichage des listes électorales la veille du scrutin contrairement au délai légal de 30 jours (art.;
f) la monopolisation des médias publics, particulièrement la RTNC, par le Président de la République et les candidats des partis affiliés au pouvoir (art. 33);
g) le refus de donner accès au fichier électoral tant aux partis de l’opposition qu’à la société civile.
Le 28 novembre 2011, le scrutin fut émaillé de graves irrégularités et de plusieurs incidents remettant en cause la validité des résultats et le classement des candidats tant à l’élection présidentielle qu’aux législatives tels que rendus publics par la CENI. Sans être limitatifs, nous pouvons rappeler les faits suivants:
a) la présence des groupes armés nationaux et étrangers qui ont influencé le vote en faveur du Président sortant, en particulier dans les provinces de l’Est;
b) la localisation et la délocalisation, le jour du scrutin, des centres et bureaux de vote sans tenir compte de la distance à parcourir par les électeurs;
c) le marchandage des bulletins de vote et le bourrage des urnes soit par les autorités politiques et administratives soit par les candidats avec la complicité des agents de la CENI;
d) le nombre scandaleusement élevé des dérogations (plus d’un millions);
e) l’existence dans tous les bureaux des bulletins de vote pré-cochés;
f) le détournement des électeurs analphabètes par les membres des bureaux de vote ou les témoins des partis membres de la majorité présidentielle (art. 85);
g) la mise à sac de certains bureaux de vote par la Garde présidentielle.
Après le scrutin du 28 novembre 2011, le vote s’est poursuivi contre toute attente dans plusieurs circonscriptions électorales. Entretemps, nous avons assisté:
a) à l’arrivage des cargaisons de bulletins de vote, particulièrement dans la Province du Katanga;
b) à la suspension, par le gouvernement, de l’émission et de la réception des SMS portant gravement atteinte au droit à l’information garanti aux citoyens et à toute personne résidant en République Démocratique du Congo (art. 24 de la Constitution);
c) au déploiement des forces armées et des matériels de guerre afin d’intimider la population et d’étouffer dans l’œuf toute manifestation, alors que la liberté de manifestation est garantie par l’article 26 de la Constitution;
d) à l’absence des témoins ainsi que des observateurs nationaux et étrangers à toutes les opérations de compilation sur ordre du Bureau de la CENI (art. 40);
e) à l’ordre intimé aux présidents des bureaux de vote de se référer au Bureau de la CENI avant tout affichage des résultats en violation de l’article 68 de la loi électorale;
f) à la disparition de nombreux colis contenant des résultats de vote.
L’organisation précipitée des élections du 28 novembre 2011 ne pouvait déboucher que sur des résultats contestables. Diverses organisations de la société civile nationales et internationales ont en effet mis en cause leur fiabilité. La CENI s’est rendue coupable de manipulation éhontée qui fait d’elle une institution partiale, corrompue et d’appui à un système oligarchique.
De même, la Cour Suprême de Justice qui a avalisé les résultats frauduleux a démontré son inféodation au pouvoir exécutif en violation flagrante des articles 149 et 150 de la Constitution qui proclament son «indépendance». Pouvait-il en être autrement quand on sait que la plupart des magistrats ont été nommés en toute opacité et ont prêté serment à Lubumbashi deux jours seulement avant le scrutin? Par ailleurs, la loi portant création, organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle, déjà votée par les deux Chambres du Parlement et transmise, le 07 juin 2011, au Président de la République, n’a jamais été promulguée en violation de l’article 140 de la Constitution.
La CENI et la Cour Suprême de Justice ont perdu la confiance du peuple. Le Président de la République, maintenu au pouvoir par la fraude, est incapable de rassembler et de promouvoir la justice, l’éthique et la bonne gouvernance. Il ne lui est plus possible de gouverner sans recourir à la violence. Quelles leçons de morale donner aux enfants, écoliers et étudiants, si la fraude devient un mode d’accès aux hautes charges publiques?
Nous, sénateurs soussignés, face à une situation qui a jeté l’opprobre sur nos dirigeants et sur notre peuple, conscients de nos responsabilités devant la Nation et l’Histoire, déclarons ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011.
Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, recommandons une solution sage et patriotique pour recouvrer notre dignité et redorer notre blason, c’est-à-dire tout annuler et recommencer, car, tout ce qui est corrompu perd toute sa valeur.
En conséquence, nous exigeons:
1. la démission immédiate du Bureau de la CENI;
2. l’invalidation des scrutins présidentiel et législatif;
3. la convocation toutes affaires cessantes de la classe politique en vue d’instaurer un dialogue nécessaire devant aboutir à l’établissement d’une feuille de route pour la sortie rapide de la crise.
Fait à Kinshasa, le 09 janvier 2012
Les Sénateurs de la RDC.-
Tsippo,
Je pense sans en être sûr que ceci vient des senateurs de l'opposition, je crois que le sénateur Raymond Ramazani Baya avait initié une rencontre des senateurs MLC et ils étaient arrivés aux mêmes conclusions et avaient fait les mêmes déclarations publiques
Congomoko
Re: Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
Congomoko,
Dans ce cas, les choses avancent dans la bonne direction. La crainte que j'ai, est que le scrutin soit effectivement invalidé, et que cela ouvre la voie à Kengo Le fait qu'ils ne signent pas leur nom laisse indiquer que certains sénateurs de la majorité seraient d'accord avec cette décision... Nous en saurons sûrement plus au fil des jours.
Dans ce cas, les choses avancent dans la bonne direction. La crainte que j'ai, est que le scrutin soit effectivement invalidé, et que cela ouvre la voie à Kengo Le fait qu'ils ne signent pas leur nom laisse indiquer que certains sénateurs de la majorité seraient d'accord avec cette décision... Nous en saurons sûrement plus au fil des jours.
Congomoko a écrit:Tsippora a écrit:Trop beau pour être vrai?! Le contenu de la lettre me semble authentique mais la signature (les Sénateurs???) me laisse quelque peu perplexe...
Kengo aurait-il obtenu la 3ème voie qu'il quémandait auprès des parrains?
http://www.lavdc.net/portail/les-senateurs-de-la-rdc-exigent-la-demission-immediate-du-bureau-de-la-ceni-et-linvalidation-des-scrutins-presidentiel-et-legislatif/
LES SENATEURS DE LA RDC EXIGENT LA DEMISSION IMMEDIATE DU BUREAU DE LA CENI ET L’INVALIDATION DES SCRUTINS PRESIDENTIEL ET LEGISLATIF
by Don Kayembe
janvier 14th, 2012
Senat Congolais
-Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, les sénateurs de la République Démocratique du Congo, patriotisme oblige, déclarent ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011 .
DECLARATION DES SENATEURS SUR LEPROCESSUS ELECTORAL
Nous, sénateurs de la première législature de la troisième République, avons, depuis mai 2007, pris une part active à l’élaboration des lois, au contrôle de l’Exécutif, des entreprises publiques ainsi que des établissements et services de l’Etat conformément à l’article 100 alinéa 2 de la Constitution.
Dans le cadre de cette mission, nous avons vainement, au cours des années 2010 et 2011:
plaidé pour l’institution de deux organes au sein de la CENI, à savoir : une plénière et un bureau ainsi que pour l’intégration en son sein de la société civile afin de garantir l’indépendance et la transparence;
dénoncé et boycotté le Congrès convoqué pour modifier la Constitution en vue de l’instauration du scrutin présidentiel à tour unique, faisant ainsi reculer la démocratie dans notre pays;
condamné l’instauration progressive d’un parti unique sur le territoire national par l’enrôlement obligatoire de tout le personnel de l’Etat et des entreprises publiques dans le parti présidentiel (art. 7 de la Constitution);
proposé de renforcer les conditions d’accès aux fonctions électives à l’effet de rehausser le niveau des compatriotes appelés aux charges publiques;
exigé l’audit du fichier électoral et la révision du calendrier afin de garantir la transparence et l’apaisement du processus.
Malgré les réticences, conseils et recommandations, la CENI, totalement soutenue par le gouvernement, a organisé quand même le scrutin le 28 novembre 2011. Qu’avons-nous constaté avant, pendant et après le scrutin?
En période de campagne électorale, la CENI a violé plus d’une fois et intentionnellement la loi électorale du 25 juin 2011. Il y a lieu de signaler notamment:
a) le traitement complaisant des dossiers de candidature introduits par les candidats des partis proches du pouvoir, le personnel et les mandataires de l’Etat ayant figuré en grand nombre sur les listes électorales au mépris des dispositions des articles 5, 6, 7, 9, 10, 12, 13, 15, 16, 17, 18, 19, 20 et 21;
b) la publication hors délai des listes des candidats (art. 25);
c) l’utilisation abusive des ressources humaines, matérielles et financières de l’Etat à des fins de propagande par les candidats du pouvoir : Président sortant, ministres, gouverneurs de province, mandataires publics (art. 36);
d) l’apposition des affiches sur les édifices publics notamment sur la Tour de la RTNC, les immeubles ex-SABENA, le Stade des Martyrs et partout à l’intérieur du pays (art. 30);
e) l’affichage des listes électorales la veille du scrutin contrairement au délai légal de 30 jours (art.;
f) la monopolisation des médias publics, particulièrement la RTNC, par le Président de la République et les candidats des partis affiliés au pouvoir (art. 33);
g) le refus de donner accès au fichier électoral tant aux partis de l’opposition qu’à la société civile.
Le 28 novembre 2011, le scrutin fut émaillé de graves irrégularités et de plusieurs incidents remettant en cause la validité des résultats et le classement des candidats tant à l’élection présidentielle qu’aux législatives tels que rendus publics par la CENI. Sans être limitatifs, nous pouvons rappeler les faits suivants:
a) la présence des groupes armés nationaux et étrangers qui ont influencé le vote en faveur du Président sortant, en particulier dans les provinces de l’Est;
b) la localisation et la délocalisation, le jour du scrutin, des centres et bureaux de vote sans tenir compte de la distance à parcourir par les électeurs;
c) le marchandage des bulletins de vote et le bourrage des urnes soit par les autorités politiques et administratives soit par les candidats avec la complicité des agents de la CENI;
d) le nombre scandaleusement élevé des dérogations (plus d’un millions);
e) l’existence dans tous les bureaux des bulletins de vote pré-cochés;
f) le détournement des électeurs analphabètes par les membres des bureaux de vote ou les témoins des partis membres de la majorité présidentielle (art. 85);
g) la mise à sac de certains bureaux de vote par la Garde présidentielle.
Après le scrutin du 28 novembre 2011, le vote s’est poursuivi contre toute attente dans plusieurs circonscriptions électorales. Entretemps, nous avons assisté:
a) à l’arrivage des cargaisons de bulletins de vote, particulièrement dans la Province du Katanga;
b) à la suspension, par le gouvernement, de l’émission et de la réception des SMS portant gravement atteinte au droit à l’information garanti aux citoyens et à toute personne résidant en République Démocratique du Congo (art. 24 de la Constitution);
c) au déploiement des forces armées et des matériels de guerre afin d’intimider la population et d’étouffer dans l’œuf toute manifestation, alors que la liberté de manifestation est garantie par l’article 26 de la Constitution;
d) à l’absence des témoins ainsi que des observateurs nationaux et étrangers à toutes les opérations de compilation sur ordre du Bureau de la CENI (art. 40);
e) à l’ordre intimé aux présidents des bureaux de vote de se référer au Bureau de la CENI avant tout affichage des résultats en violation de l’article 68 de la loi électorale;
f) à la disparition de nombreux colis contenant des résultats de vote.
L’organisation précipitée des élections du 28 novembre 2011 ne pouvait déboucher que sur des résultats contestables. Diverses organisations de la société civile nationales et internationales ont en effet mis en cause leur fiabilité. La CENI s’est rendue coupable de manipulation éhontée qui fait d’elle une institution partiale, corrompue et d’appui à un système oligarchique.
De même, la Cour Suprême de Justice qui a avalisé les résultats frauduleux a démontré son inféodation au pouvoir exécutif en violation flagrante des articles 149 et 150 de la Constitution qui proclament son «indépendance». Pouvait-il en être autrement quand on sait que la plupart des magistrats ont été nommés en toute opacité et ont prêté serment à Lubumbashi deux jours seulement avant le scrutin? Par ailleurs, la loi portant création, organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle, déjà votée par les deux Chambres du Parlement et transmise, le 07 juin 2011, au Président de la République, n’a jamais été promulguée en violation de l’article 140 de la Constitution.
La CENI et la Cour Suprême de Justice ont perdu la confiance du peuple. Le Président de la République, maintenu au pouvoir par la fraude, est incapable de rassembler et de promouvoir la justice, l’éthique et la bonne gouvernance. Il ne lui est plus possible de gouverner sans recourir à la violence. Quelles leçons de morale donner aux enfants, écoliers et étudiants, si la fraude devient un mode d’accès aux hautes charges publiques?
Nous, sénateurs soussignés, face à une situation qui a jeté l’opprobre sur nos dirigeants et sur notre peuple, conscients de nos responsabilités devant la Nation et l’Histoire, déclarons ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011.
Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, recommandons une solution sage et patriotique pour recouvrer notre dignité et redorer notre blason, c’est-à-dire tout annuler et recommencer, car, tout ce qui est corrompu perd toute sa valeur.
En conséquence, nous exigeons:
1. la démission immédiate du Bureau de la CENI;
2. l’invalidation des scrutins présidentiel et législatif;
3. la convocation toutes affaires cessantes de la classe politique en vue d’instaurer un dialogue nécessaire devant aboutir à l’établissement d’une feuille de route pour la sortie rapide de la crise.
Fait à Kinshasa, le 09 janvier 2012
Les Sénateurs de la RDC.-
Tsippo,
Je pense sans en être sûr que ceci vient des senateurs de l'opposition, je crois que le sénateur Raymond Ramazani Baya avait initié une rencontre des senateurs MLC et ils étaient arrivés aux mêmes conclusions et avaient fait les mêmes déclarations publiques
Tsippora
Re: Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
Non Tsippo, des Vrais senateurs signent leurs déclarations sans crainte,sinon une telle déclaration sera sans valeur et ne sera jamais contraignant, selon moi il s'agit des senateurs de l'opposition car je vois mal les Jacques Mbadu, Yerodia, Mutinga, HT Lokondo et tant d'autres proches de Kabila signer un tel document et si le journaliste a volontairement omis de mettre les signatures c'est pour créer la confusion dont tu fait cas.
Quant à la troisième voie dont tu fait aussi mention, je pense que c'est une altérnative que les occidentaux ont sur leurs bureaux car il leur sera difficile de départager Tshisekedi et Kabila, seul le peuple Congolais pourra faire échec à tous ces calculs en imposant sa volonté (marches, désobeissances, réfus de kengo etc.)
Quant à la troisième voie dont tu fait aussi mention, je pense que c'est une altérnative que les occidentaux ont sur leurs bureaux car il leur sera difficile de départager Tshisekedi et Kabila, seul le peuple Congolais pourra faire échec à tous ces calculs en imposant sa volonté (marches, désobeissances, réfus de kengo etc.)
Tsippora a écrit:Congomoko,
Dans ce cas, les choses avancent dans la bonne direction. La crainte que j'ai, est que le scrutin soit effectivement invalidé, et que cela ouvre la voie à Kengo Le fait qu'ils ne signent pas leur nom laisse indiquer que certains sénateurs de la majorité seraient d'accord avec cette décision... Nous en saurons sûrement plus au fil des jours.Congomoko a écrit:Tsippora a écrit:Trop beau pour être vrai?! Le contenu de la lettre me semble authentique mais la signature (les Sénateurs???) me laisse quelque peu perplexe...
Kengo aurait-il obtenu la 3ème voie qu'il quémandait auprès des parrains?
http://www.lavdc.net/portail/les-senateurs-de-la-rdc-exigent-la-demission-immediate-du-bureau-de-la-ceni-et-linvalidation-des-scrutins-presidentiel-et-legislatif/
LES SENATEURS DE LA RDC EXIGENT LA DEMISSION IMMEDIATE DU BUREAU DE LA CENI ET L’INVALIDATION DES SCRUTINS PRESIDENTIEL ET LEGISLATIF
by Don Kayembe
janvier 14th, 2012
Senat Congolais
-Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, les sénateurs de la République Démocratique du Congo, patriotisme oblige, déclarent ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011 .
DECLARATION DES SENATEURS SUR LEPROCESSUS ELECTORAL
Nous, sénateurs de la première législature de la troisième République, avons, depuis mai 2007, pris une part active à l’élaboration des lois, au contrôle de l’Exécutif, des entreprises publiques ainsi que des établissements et services de l’Etat conformément à l’article 100 alinéa 2 de la Constitution.
Dans le cadre de cette mission, nous avons vainement, au cours des années 2010 et 2011:
plaidé pour l’institution de deux organes au sein de la CENI, à savoir : une plénière et un bureau ainsi que pour l’intégration en son sein de la société civile afin de garantir l’indépendance et la transparence;
dénoncé et boycotté le Congrès convoqué pour modifier la Constitution en vue de l’instauration du scrutin présidentiel à tour unique, faisant ainsi reculer la démocratie dans notre pays;
condamné l’instauration progressive d’un parti unique sur le territoire national par l’enrôlement obligatoire de tout le personnel de l’Etat et des entreprises publiques dans le parti présidentiel (art. 7 de la Constitution);
proposé de renforcer les conditions d’accès aux fonctions électives à l’effet de rehausser le niveau des compatriotes appelés aux charges publiques;
exigé l’audit du fichier électoral et la révision du calendrier afin de garantir la transparence et l’apaisement du processus.
Malgré les réticences, conseils et recommandations, la CENI, totalement soutenue par le gouvernement, a organisé quand même le scrutin le 28 novembre 2011. Qu’avons-nous constaté avant, pendant et après le scrutin?
En période de campagne électorale, la CENI a violé plus d’une fois et intentionnellement la loi électorale du 25 juin 2011. Il y a lieu de signaler notamment:
a) le traitement complaisant des dossiers de candidature introduits par les candidats des partis proches du pouvoir, le personnel et les mandataires de l’Etat ayant figuré en grand nombre sur les listes électorales au mépris des dispositions des articles 5, 6, 7, 9, 10, 12, 13, 15, 16, 17, 18, 19, 20 et 21;
b) la publication hors délai des listes des candidats (art. 25);
c) l’utilisation abusive des ressources humaines, matérielles et financières de l’Etat à des fins de propagande par les candidats du pouvoir : Président sortant, ministres, gouverneurs de province, mandataires publics (art. 36);
d) l’apposition des affiches sur les édifices publics notamment sur la Tour de la RTNC, les immeubles ex-SABENA, le Stade des Martyrs et partout à l’intérieur du pays (art. 30);
e) l’affichage des listes électorales la veille du scrutin contrairement au délai légal de 30 jours (art.;
f) la monopolisation des médias publics, particulièrement la RTNC, par le Président de la République et les candidats des partis affiliés au pouvoir (art. 33);
g) le refus de donner accès au fichier électoral tant aux partis de l’opposition qu’à la société civile.
Le 28 novembre 2011, le scrutin fut émaillé de graves irrégularités et de plusieurs incidents remettant en cause la validité des résultats et le classement des candidats tant à l’élection présidentielle qu’aux législatives tels que rendus publics par la CENI. Sans être limitatifs, nous pouvons rappeler les faits suivants:
a) la présence des groupes armés nationaux et étrangers qui ont influencé le vote en faveur du Président sortant, en particulier dans les provinces de l’Est;
b) la localisation et la délocalisation, le jour du scrutin, des centres et bureaux de vote sans tenir compte de la distance à parcourir par les électeurs;
c) le marchandage des bulletins de vote et le bourrage des urnes soit par les autorités politiques et administratives soit par les candidats avec la complicité des agents de la CENI;
d) le nombre scandaleusement élevé des dérogations (plus d’un millions);
e) l’existence dans tous les bureaux des bulletins de vote pré-cochés;
f) le détournement des électeurs analphabètes par les membres des bureaux de vote ou les témoins des partis membres de la majorité présidentielle (art. 85);
g) la mise à sac de certains bureaux de vote par la Garde présidentielle.
Après le scrutin du 28 novembre 2011, le vote s’est poursuivi contre toute attente dans plusieurs circonscriptions électorales. Entretemps, nous avons assisté:
a) à l’arrivage des cargaisons de bulletins de vote, particulièrement dans la Province du Katanga;
b) à la suspension, par le gouvernement, de l’émission et de la réception des SMS portant gravement atteinte au droit à l’information garanti aux citoyens et à toute personne résidant en République Démocratique du Congo (art. 24 de la Constitution);
c) au déploiement des forces armées et des matériels de guerre afin d’intimider la population et d’étouffer dans l’œuf toute manifestation, alors que la liberté de manifestation est garantie par l’article 26 de la Constitution;
d) à l’absence des témoins ainsi que des observateurs nationaux et étrangers à toutes les opérations de compilation sur ordre du Bureau de la CENI (art. 40);
e) à l’ordre intimé aux présidents des bureaux de vote de se référer au Bureau de la CENI avant tout affichage des résultats en violation de l’article 68 de la loi électorale;
f) à la disparition de nombreux colis contenant des résultats de vote.
L’organisation précipitée des élections du 28 novembre 2011 ne pouvait déboucher que sur des résultats contestables. Diverses organisations de la société civile nationales et internationales ont en effet mis en cause leur fiabilité. La CENI s’est rendue coupable de manipulation éhontée qui fait d’elle une institution partiale, corrompue et d’appui à un système oligarchique.
De même, la Cour Suprême de Justice qui a avalisé les résultats frauduleux a démontré son inféodation au pouvoir exécutif en violation flagrante des articles 149 et 150 de la Constitution qui proclament son «indépendance». Pouvait-il en être autrement quand on sait que la plupart des magistrats ont été nommés en toute opacité et ont prêté serment à Lubumbashi deux jours seulement avant le scrutin? Par ailleurs, la loi portant création, organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle, déjà votée par les deux Chambres du Parlement et transmise, le 07 juin 2011, au Président de la République, n’a jamais été promulguée en violation de l’article 140 de la Constitution.
La CENI et la Cour Suprême de Justice ont perdu la confiance du peuple. Le Président de la République, maintenu au pouvoir par la fraude, est incapable de rassembler et de promouvoir la justice, l’éthique et la bonne gouvernance. Il ne lui est plus possible de gouverner sans recourir à la violence. Quelles leçons de morale donner aux enfants, écoliers et étudiants, si la fraude devient un mode d’accès aux hautes charges publiques?
Nous, sénateurs soussignés, face à une situation qui a jeté l’opprobre sur nos dirigeants et sur notre peuple, conscients de nos responsabilités devant la Nation et l’Histoire, déclarons ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011.
Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, recommandons une solution sage et patriotique pour recouvrer notre dignité et redorer notre blason, c’est-à-dire tout annuler et recommencer, car, tout ce qui est corrompu perd toute sa valeur.
En conséquence, nous exigeons:
1. la démission immédiate du Bureau de la CENI;
2. l’invalidation des scrutins présidentiel et législatif;
3. la convocation toutes affaires cessantes de la classe politique en vue d’instaurer un dialogue nécessaire devant aboutir à l’établissement d’une feuille de route pour la sortie rapide de la crise.
Fait à Kinshasa, le 09 janvier 2012
Les Sénateurs de la RDC.-
Tsippo,
Je pense sans en être sûr que ceci vient des senateurs de l'opposition, je crois que le sénateur Raymond Ramazani Baya avait initié une rencontre des senateurs MLC et ils étaient arrivés aux mêmes conclusions et avaient fait les mêmes déclarations publiques
Congomoko
Re: Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
Ma Tsippo,
Calmos, Mama; ne nous précipitons pas à "éventrer un autre boa" sans nous assurer de
toutes nos armes; pardon mais je ne peux m'empêcher de vous "proteger" !
Ca va sans doute vous heurter mais je le dis en raison de toute ma sollicitiude à votre égard;
vous m'êtes bien plus chère dans ce forum que vous ne pouvez le croire; passons...
Vite fait quelques interrogations !
1° D'où sort cette déclaration, signée "Don Kayembe connu de certains dans un organe
non moins autrement connu, la VDC" ?
Je veux dire, un "arrêté" d'un Sénat officiel qui n'a siègé plus aucune part à ma connaissance
même si au contraire de l'AN, il devrait encore avoir cours légal, n'avait dans tous les cas aucune
garantie de validité de paraître en dehors du circuit officiel et m'apparait tout sauf sérieux...
2° Légalement que vaudrait une telle déclaration bien louable etiquetée "sénateurs" en dehors
du schéma constitutionnel (2ème chambre qui répond à la 1ère qui est en recomposition) ?
Je ne sais pas tout mais je suis presque certain que légalement cette déclaration n'est pas valide !
3° Ailleurs, pour moi, ce n'est sûrement pas un coup de Kengo qui profiterait du choix
sur lui de la 3ème voi; il est bien plus instruit et plus experimenté pour une telle forfaiture
d'avance, mais nous sommes en face d'une stratégie pas bête qui s'appuie sur des attendus intelligents et même patriotiques mais qui n'est valable que dans le cadre d'une initiative
"privée" de régulation de l'imbroglio apparent en cours !
Là dessus, Kengo comme d'autres sages et malins peuvent figurer mais en tant que
ces derniers et non en tant que sénat officiel...
Bref cette déclaration signée, semble-t-il le 09 janvier donc il y a 5 jours, si elle était
authentique, aurait déjà bouleversé le cadre structurel sur place au point de provoquer
des vagues déjà visibles; je doute donc de son authenticité dans le cadre institutionnel
normal...
Compatriotiquement!
PS
Pendant que j'écrivais mon laius et que je vaquais chez moi à mille choses, vous aviez
écrit ceci : "(...)Dans ce cas, les choses avancent dans la bonne direction. La crainte que j'ai, est que le scrutin soit effectivement invalidé, et que cela ouvre la voie à Kengo(...)"
Pour moi c'est une autre berlue : aucune invalidation n'est légalement possible de la part
d'une déclaration de quelques sénateurs... Cherchons ailleurs et synthéthisons les possibles
conditions de changement...
Calmos, Mama; ne nous précipitons pas à "éventrer un autre boa" sans nous assurer de
toutes nos armes; pardon mais je ne peux m'empêcher de vous "proteger" !
Ca va sans doute vous heurter mais je le dis en raison de toute ma sollicitiude à votre égard;
vous m'êtes bien plus chère dans ce forum que vous ne pouvez le croire; passons...
Vite fait quelques interrogations !
1° D'où sort cette déclaration, signée "Don Kayembe connu de certains dans un organe
non moins autrement connu, la VDC" ?
Je veux dire, un "arrêté" d'un Sénat officiel qui n'a siègé plus aucune part à ma connaissance
même si au contraire de l'AN, il devrait encore avoir cours légal, n'avait dans tous les cas aucune
garantie de validité de paraître en dehors du circuit officiel et m'apparait tout sauf sérieux...
2° Légalement que vaudrait une telle déclaration bien louable etiquetée "sénateurs" en dehors
du schéma constitutionnel (2ème chambre qui répond à la 1ère qui est en recomposition) ?
Je ne sais pas tout mais je suis presque certain que légalement cette déclaration n'est pas valide !
3° Ailleurs, pour moi, ce n'est sûrement pas un coup de Kengo qui profiterait du choix
sur lui de la 3ème voi; il est bien plus instruit et plus experimenté pour une telle forfaiture
d'avance, mais nous sommes en face d'une stratégie pas bête qui s'appuie sur des attendus intelligents et même patriotiques mais qui n'est valable que dans le cadre d'une initiative
"privée" de régulation de l'imbroglio apparent en cours !
Là dessus, Kengo comme d'autres sages et malins peuvent figurer mais en tant que
ces derniers et non en tant que sénat officiel...
Bref cette déclaration signée, semble-t-il le 09 janvier donc il y a 5 jours, si elle était
authentique, aurait déjà bouleversé le cadre structurel sur place au point de provoquer
des vagues déjà visibles; je doute donc de son authenticité dans le cadre institutionnel
normal...
Compatriotiquement!
PS
Pendant que j'écrivais mon laius et que je vaquais chez moi à mille choses, vous aviez
écrit ceci : "(...)Dans ce cas, les choses avancent dans la bonne direction. La crainte que j'ai, est que le scrutin soit effectivement invalidé, et que cela ouvre la voie à Kengo(...)"
Pour moi c'est une autre berlue : aucune invalidation n'est légalement possible de la part
d'une déclaration de quelques sénateurs... Cherchons ailleurs et synthéthisons les possibles
conditions de changement...
ndonzwau
Re: Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
Les signataires ne sont q'a 9?
http://anjaashiwatshumbe.over-blog.org/article-les-senateurs-de-la-rdc-exigent-la-demission-immediate-du-bureau-de-la-ceni-et-l-invalidation-des-sc-97081840.html
http://anjaashiwatshumbe.over-blog.org/article-les-senateurs-de-la-rdc-exigent-la-demission-immediate-du-bureau-de-la-ceni-et-l-invalidation-des-sc-97081840.html
Hiro-Hito- Admin
Re: Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
Effectivement Congomoko, je me suis demandé si ce document était officiel ou si c'était encore du "wishful thinking" de la part de l'opposition, car ces sénateurs reprennent les arguments de cette dernière, en s'appuyant sur la constitution dont ils sont garants. Effectivement, la politique du ventre, de la coterie, ne permettrait pas une position impartiale et responsable du Sénat, incluant son président, qui aurait dû penser à une action de cette institution face à ce fiasco, au lieu de faire des déclarations creuses sur l'annulation du scrutin!
Pour ce qui est de Kengo, ce serait un gouvernement de transition, le temps d'organiser de nouvelles élections, comme le prévoit la constitution. J'espère qu'on se referera à la constitution pour la suite des choses...Article 64
Pour ce qui est de Kengo, ce serait un gouvernement de transition, le temps d'organiser de nouvelles élections, comme le prévoit la constitution. J'espère qu'on se referera à la constitution pour la suite des choses...Article 64
Congomoko a écrit:Non Tsippo, des Vrais senateurs signent leurs déclarations sans crainte,sinon une telle déclaration sera sans valeur et ne sera jamais contraignant, selon moi il s'agit des senateurs de l'opposition car je vois mal les Jacques Mbadu, Yerodia, Mutinga, HT Lokondo et tant d'autres proches de Kabila signer un tel document et si le journaliste a volontairement omis de mettre les signatures c'est pour créer la confusion dont tu fait cas.
Quant à la troisième voie dont tu fait aussi mention, je pense que c'est une altérnative que les occidentaux ont sur leurs bureaux car il leur sera difficile de départager Tshisekedi et Kabila, seul le peuple Congolais pourra faire échec à tous ces calculs en imposant sa volonté (marches, désobeissances, réfus de kengo etc.)
Tsippora
Re: Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
Depuis quand est ce que le sénat a le pouvoir de valider ou d'invalider les élections?Tsippora a écrit:Effectivement Congomoko, je me suis demandé si ce document était officiel ou si c'était encore du "wishful thinking" de la part de l'opposition, car ces sénateurs reprennent les arguments de cette dernière, en s'appuyant sur la constitution dont ils sont garants. Effectivement, la politique du ventre, de la coterie, ne permettrait pas une position impartiale et responsable du Sénat, incluant son président, qui aurait dû penser à une action de cette institution face à ce fiasco, au lieu de faire des déclarations creuses sur l'annulation du scrutin!
Pour ce qui est de Kengo, ce serait un gouvernement de transition, le temps d'organiser de nouvelles élections, comme le prévoit la constitution. J'espère qu'on se referera à la constitution pour la suite des choses...Article 64Congomoko a écrit:Non Tsippo, des Vrais senateurs signent leurs déclarations sans crainte,sinon une telle déclaration sera sans valeur et ne sera jamais contraignant, selon moi il s'agit des senateurs de l'opposition car je vois mal les Jacques Mbadu, Yerodia, Mutinga, HT Lokondo et tant d'autres proches de Kabila signer un tel document et si le journaliste a volontairement omis de mettre les signatures c'est pour créer la confusion dont tu fait cas.
Quant à la troisième voie dont tu fait aussi mention, je pense que c'est une altérnative que les occidentaux ont sur leurs bureaux car il leur sera difficile de départager Tshisekedi et Kabila, seul le peuple Congolais pourra faire échec à tous ces calculs en imposant sa volonté (marches, désobeissances, réfus de kengo etc.)
La cours suprême de justice sert à quoi?
Il y a bien séparation des pouvoirs selon la constitution!
Nanu boleli BIEN BIEN TEEEE
lino
Re: Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
Mr Ndo,
Vous m'avez fait rire, en effet, je dois souvent paraître assez idéaliste et un peu naïve... C'est de bonne guerre!
Vous avez raison de comparer ma réaction avec le sujet de notre "ami" Alain . Je voulais slmt partager l'info dans un premier temps, et non commencer une discussion car je me questionnais sur la crédibilité de cette lettre.
Comme pour la sortie de l'Église catholique, effectivement, cette lettre a un effet symbolique, sans ramifications légales, car ce jugement et les conséquences qui s'en seraient suivies font partie des prérogatives de la CSJ et non du Sénat. Ça je l'avais bien compris, merci de le rappeler Mr Ndo. J'espérais que ce soit une position unanime du Sénat et non de moins d'une dizaine de sénateurs. Cependant, ce geste, même s'il est seulement symbolique, sera inscrit dans les livres d'histoire...
En passant, la Chambre haute ne répond pas à l'Assemblée nationale. Elle constitue plutôt un garde-fou, un dernier rempart contre les excès ou incohérences du législateur.
La 3è voie est inscrite dans la constitution (Art. 75) et, même si j'ai été trop vite en besogne en voyant la main de Kengo là-dedans, la recommandation des experts sur l'annulation des élections, de l'Église et de l'opposition risquerait de nous y conduire...
Article 75
En cas de vacance pour cause de décès, de démission ou pour toute autre cause d’empêchement définitif, les fonctions de Président de la République, à l’exception de celles mentionnées aux articles 78, 81 et 82 sont provisoirement exercées par le Président du Sénat.
Vous m'avez fait rire, en effet, je dois souvent paraître assez idéaliste et un peu naïve... C'est de bonne guerre!
Vous avez raison de comparer ma réaction avec le sujet de notre "ami" Alain . Je voulais slmt partager l'info dans un premier temps, et non commencer une discussion car je me questionnais sur la crédibilité de cette lettre.
Comme pour la sortie de l'Église catholique, effectivement, cette lettre a un effet symbolique, sans ramifications légales, car ce jugement et les conséquences qui s'en seraient suivies font partie des prérogatives de la CSJ et non du Sénat. Ça je l'avais bien compris, merci de le rappeler Mr Ndo. J'espérais que ce soit une position unanime du Sénat et non de moins d'une dizaine de sénateurs. Cependant, ce geste, même s'il est seulement symbolique, sera inscrit dans les livres d'histoire...
En passant, la Chambre haute ne répond pas à l'Assemblée nationale. Elle constitue plutôt un garde-fou, un dernier rempart contre les excès ou incohérences du législateur.
La 3è voie est inscrite dans la constitution (Art. 75) et, même si j'ai été trop vite en besogne en voyant la main de Kengo là-dedans, la recommandation des experts sur l'annulation des élections, de l'Église et de l'opposition risquerait de nous y conduire...
Article 75
En cas de vacance pour cause de décès, de démission ou pour toute autre cause d’empêchement définitif, les fonctions de Président de la République, à l’exception de celles mentionnées aux articles 78, 81 et 82 sont provisoirement exercées par le Président du Sénat.
ndonzwau a écrit:Ma Tsippo,
Calmos, Mama; ne nous précipitons pas à "éventrer un autre boa" sans nous assurer de
toutes nos armes; pardon mais je ne peux m'empêcher de vous "proteger" !
Ca va sans doute vous heurter mais je le dis en raison de toute ma sollicitiude à votre égard;
vous m'êtes bien plus chère dans ce forum que vous ne pouvez le croire; passons...
Vite fait quelques interrogations !
1° D'où sort cette déclaration, signée "Don Kayembe connu de certains dans un organe
non moins autrement connu, la VDC" ?
Je veux dire, un "arrêté" d'un Sénat officiel qui n'a siègé plus aucune part à ma connaissance
même si au contraire de l'AN, il devrait encore avoir cours légal, n'avait dans tous les cas aucune
garantie de validité de paraître en dehors du circuit officiel et m'apparait tout sauf sérieux...
2° Légalement que vaudrait une telle déclaration bien louable etiquetée "sénateurs" en dehors
du schéma constitutionnel (2ème chambre qui répond à la 1ère qui est en recomposition) ?
Je ne sais pas tout mais je suis presque certain que légalement cette déclaration n'est pas valide !
3° Ailleurs, pour moi, ce n'est sûrement pas un coup de Kengo qui profiterait du choix
sur lui de la 3ème voi; il est bien plus instruit et plus experimenté pour une telle forfaiture
d'avance, mais nous sommes en face d'une stratégie pas bête qui s'appuie sur des attendus intelligents et même patriotiques mais qui n'est valable que dans le cadre d'une initiative
"privée" de régulation de l'imbroglio apparent en cours !
Là dessus, Kengo comme d'autres sages et malins peuvent figurer mais en tant que
ces derniers et non en tant que sénat officiel...
Bref cette déclaration signée, semble-t-il le 09 janvier donc il y a 5 jours, si elle était
authentique, aurait déjà bouleversé le cadre structurel sur place au point de provoquer
des vagues déjà visibles; je doute donc de son authenticité dans le cadre institutionnel
normal...
Compatriotiquement!
PS
Pendant que j'écrivais mon laius et que je vaquais chez moi à mille choses, vous aviez
écrit ceci : "(...)Dans ce cas, les choses avancent dans la bonne direction. La crainte que j'ai, est que le scrutin soit effectivement invalidé, et que cela ouvre la voie à Kengo(...)"
Pour moi c'est une autre berlue : aucune invalidation n'est légalement possible de la part
d'une déclaration de quelques sénateurs... Cherchons ailleurs et synthéthisons les possibles
conditions de changement...
Tsippora
Re: Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
Lino, la peur a changé de camp. Ton patron est parti pour 100 jours in China. Il a sûrement peur de finir avec une balle dans la tête comme son "père"
lino a écrit:Depuis quand est ce que le sénat a le pouvoir de valider ou d'invalider les élections?Tsippora a écrit:Effectivement Congomoko, je me suis demandé si ce document était officiel ou si c'était encore du "wishful thinking" de la part de l'opposition, car ces sénateurs reprennent les arguments de cette dernière, en s'appuyant sur la constitution dont ils sont garants. Effectivement, la politique du ventre, de la coterie, ne permettrait pas une position impartiale et responsable du Sénat, incluant son président, qui aurait dû penser à une action de cette institution face à ce fiasco, au lieu de faire des déclarations creuses sur l'annulation du scrutin!
Pour ce qui est de Kengo, ce serait un gouvernement de transition, le temps d'organiser de nouvelles élections, comme le prévoit la constitution. J'espère qu'on se referera à la constitution pour la suite des choses...Article 64Congomoko a écrit:Non Tsippo, des Vrais senateurs signent leurs déclarations sans crainte,sinon une telle déclaration sera sans valeur et ne sera jamais contraignant, selon moi il s'agit des senateurs de l'opposition car je vois mal les Jacques Mbadu, Yerodia, Mutinga, HT Lokondo et tant d'autres proches de Kabila signer un tel document et si le journaliste a volontairement omis de mettre les signatures c'est pour créer la confusion dont tu fait cas.
Quant à la troisième voie dont tu fait aussi mention, je pense que c'est une altérnative que les occidentaux ont sur leurs bureaux car il leur sera difficile de départager Tshisekedi et Kabila, seul le peuple Congolais pourra faire échec à tous ces calculs en imposant sa volonté (marches, désobeissances, réfus de kengo etc.)
La cours suprême de justice sert à quoi?
Il y a bien séparation des pouvoirs selon la constitution!
Nanu boleli BIEN BIEN TEEEE
Tsippora
Re: Le Sénat exige l'invalidation des scrutins présidentiels et législatifs et exige la démission de la Céni
Tsippora a écrit:Lino, la peur a changé de camp. Ton patron est parti pour 100 jours in China. Il a sûrement peur de finir avec une balle dans la tête comme son "père"lino a écrit:Depuis quand est ce que le sénat a le pouvoir de valider ou d'invalider les élections?Tsippora a écrit:Effectivement Congomoko, je me suis demandé si ce document était officiel ou si c'était encore du "wishful thinking" de la part de l'opposition, car ces sénateurs reprennent les arguments de cette dernière, en s'appuyant sur la constitution dont ils sont garants. Effectivement, la politique du ventre, de la coterie, ne permettrait pas une position impartiale et responsable du Sénat, incluant son président, qui aurait dû penser à une action de cette institution face à ce fiasco, au lieu de faire des déclarations creuses sur l'annulation du scrutin!
Pour ce qui est de Kengo, ce serait un gouvernement de transition, le temps d'organiser de nouvelles élections, comme le prévoit la constitution. J'espère qu'on se referera à la constitution pour la suite des choses...Article 64Congomoko a écrit:Non Tsippo, des Vrais senateurs signent leurs déclarations sans crainte,sinon une telle déclaration sera sans valeur et ne sera jamais contraignant, selon moi il s'agit des senateurs de l'opposition car je vois mal les Jacques Mbadu, Yerodia, Mutinga, HT Lokondo et tant d'autres proches de Kabila signer un tel document et si le journaliste a volontairement omis de mettre les signatures c'est pour créer la confusion dont tu fait cas.
Quant à la troisième voie dont tu fait aussi mention, je pense que c'est une altérnative que les occidentaux ont sur leurs bureaux car il leur sera difficile de départager Tshisekedi et Kabila, seul le peuple Congolais pourra faire échec à tous ces calculs en imposant sa volonté (marches, désobeissances, réfus de kengo etc.)
La cours suprême de justice sert à quoi?
Il y a bien séparation des pouvoirs selon la constitution!
Nanu boleli BIEN BIEN TEEEE
Le pouvoir s'est consolidé...
Nanu boleli bien bien teee....
lino
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