L'égalité insupportable
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L'égalité insupportable
A la demande de Ahriman, voici ma réflexion publiée dans leur revue interne de l’Ordre du Graal avec modification pour l’adapter aux lecteurs du CD….
Dans le jargon de la théologie traditionnelle, c'est le " péché originel ", la faute gravissime.
L'homme a succombé à la tentation. Il a fait mauvais usage de sa liberté. Une liberté qui n'était toutefois pas totale, puisqu'elle était limitée par l'ORDRE impératif qui le contraignait à l'obéissance. L'avocat qui plaiderait sa cause tenterait bien de faire valoir que l'homme ne pouvait discerner que la transgression de l'interdit fût un mal ... avant d'avoir précisément le discernement du bien et du mal. On lui répondrait qu'un ordre, c'est un ordre, et qu'en donnant cet ordre, Elohim savait, à la place de l'homme, ce qui était bon pour lui, point final ! L'avocat tenterait alors de faire valoir qu'un traquenard a été tendu à l'homme, avec cet " arbre " qui ne servait strictement à rien, sinon à la tentation, et avec ce " serpent " qui avait beau jeu de tromper des innocents. Il oserait peut-être dénoncer une machiavélique machination... Et alors, lui rétorquerait-on sûrement, Elohim était bien libre de s'y prendre comme il l'entendait pour " éprouver " la qualité de sa créature, sa capacité de résistance aux sollicitations, sa fidélité à l'ordre établi.
L'avocat (décidément très subtil) avancerait alors que la responsabilité de la " qualité " incombe au créateur et non à la créature... Il obtiendrait une responsabilité partagée, l'homme, condamné pour sa désobéissance, devant subir les conséquences de celle-ci, et Elohim s'engageant, pour sa part, à réparer les dégâts, à long terme, par la rédemption. En appel, l'avocat pourrait encore argumenter sur le fait que la " chute " de l'homme était prévue, et même organisée.
La sentence finale répondrait que, si la chute de l'homme était programmée, c'était, en définitive pour son bien... La théologie traditionnelle se garde bien d'engager un tel débat. Elle intègre la chute et la condamnation de l'homme comme une donnée première à tous points de vue fatale.
Mais y aurait-il donc un " bien " supérieur et lointain, qui passerait par un " mal " immédiat ? On ne discerne plus... Au modeste niveau de la morale courante, comment admettre, par ailleurs, que le discernement du bien et du mal puisse être néfaste en soi, alors que cette morale, issue de la Bible, s'évertue précisément, à grand renfort de préceptes, à prôner ce discernement ? " Cherchez le bien et non le mal, afin que vous viviez "recommande le prophète Amos (V -4), et il n'est pas le seul. En fait, la notion de bien et de mal est toute relative. Elle est fonction d'une loi, ou d'un modèle, ou d'un projet. Tout ce qui est conforme à une loi, ou à un modèle, tout ce qui va dans le sens d'un projet, est bien. Et tout ce qui désobéit à une loi, tout ce qui s'écarte d'un modèle ou contrarie un projet, est mal. Et l'on rejoint, ainsi, les données de la Bible, laquelle ne fait pas de " morale théologique " à notre manière. Dans l'affaire du jardin d'Eden, Elohim a une réaction de " patron " contrarié. Il ne supporte pas que sa créature, modifiant le programme établi pour elle, accède à l'autonomie intellectuelle, et puisse décider, pour elle-même, de ce qui est bon ou mauvais. Les sanctions tombent. Pour Adam et Eve, c'est le renvoi : vous ne faites plus partie du personnel de la maison ! Le " motif " invoqué n'est pas la désobéissance.
Il est surprenant : " Voici que l'homme est devenu comme l'un de nous, grâce à la science du bien et du mal ! " (Genèse III - 22, version Dhorme). COMME L'UN DE NOUS " ... pour la connaissance du bien et du mal " (majorité des versions), "... pour connaître le bien et le mal " (Darby), " ... en connaissant le bon et le mauvais " (Monde nouveau), " ... en ce qu'il connaît le bien et le mal " (Kahn), "... possédant la connaissance du bon et du mauvais " (T.O.B.).
Est-il nécessaire de souligner que l'expression " l'un de nous ", qui figure dans toutes les versions, quel que soit le nom attribué à la divinité, confirme sans équivoque, la nature plurielle d'Elohim ?
Seconde évidence : Elohim a fait l'homme à son image, à sa ressemblance. Mais il n'admet pas que l'homme puisse être son EGAL.
Troisième évidence : Elohim connaît le bien et le mal sans subir la mort qui est promise à l'homme pour conséquence de cette connaissance. " Maintenant, continue le texte, il faut éviter qu'il étende sa main, prenne aussi de l'arbre de vie, en mange et vive à jamais ". En hébreu : LE OLAM, dans la durée à venir. Ici, la version Synodale se singularise : "... il faut l'empêcher (...) de prendre encore du fruit de l'arbre de vie... ". Cet ENCORE est lourd de sens. Il confirme que, l'arbre de vie ne lui étant pas interdit de prime abord, l'homme s'en est déjà nourri.
On apprend, ainsi, que l'immortalité, ou du moins la vie prolongée, s'entretient par une nourriture spéciale, et qu'il suffit d'être privé de cette alimentation particulière pour s'éteindre, à terme. Ainsi donc, le fruit du discernement n'a-t-il pas directement d'effet mortel. Et le serpent a raison lorsqu'il dit : " Vous n'en mourrez pas... ". En revanche, c'est la privation de l'accès à l'arbre de vie qui condamne l'humanité à devoir mourir. L'humanité expulsée, estropiée, accablée de servitudes, qui va vers son piètre destin... Ce destin commence très mal : Caïn tue Abel. Et, lorsque la première séquence de la création reprend le fil, en sautant la seconde (Genèse IV - 25), Caïn et sa postérité ne sont pas inscrits dans les " générations d'Adam ", lesquelles vont directement d'Adam àSeth, le " ratage " de Caïn et Abel passant aux profits et pertes.
Si l'être créé (l'Adam originel) n'est que l'image, et non la reproduction exacte, de l'entité créatrice (Elohim), c'est que leur ressemblance implique une différence. En quoi consiste cette différence ?
Elle est minime, nous dit-on. Mais encore ? La Bible nous laisse, là-dessus, dans la perplexité. L'examen des textes permet toute fois quelques déductions. Voyons : l'homme est façonné avec de la matière terrestre dans laquelle est introduit le mystérieux principe de la vie. Cette opération aboutit à la reproduction du " modèle Elohim ". Suivant le même processus d'imitation, Elohim serait-il lui-même (à l'image de l'homme) la duplication d'un modèle situé en amont de lui ? L'hypothèse est intéressante si l'on retient qu'Elohim arrive du " profond inconnu " avec mission de réorganiser la planète Terre et de la féconder en y déposant ce qu'il " transporte ", ce qu'il est... Redescendons prudemment d'un cran, et considérons Elohim, à la fois modèle et créateur.
Si l'homme qu'il forme est une copie (image, ressemblance) pas tout à fait conforme à l'original, la différence entre l'original et la copie peut résider dans les constituants de base, de nature inconnue pour Elohim, de nature terrestre pour l'homme. D'autre part, l'immortalité (la vie prolongée, hébreu LE OLAM dans la durée à venir) est assurée à l'homme dès son apparition. S'il n'en était pas ainsi, la privation ultérieure de l'arbre de vie n'entraînerait pas sa mort. Il faut donc voir que l'homme est maintenu dans l'immortalité par une dépendance à l'arbre de vie. En est-il de même pour Elohim son modèle ? Oui, si l'on s'en tient à la ressemblance. Non, si l'on estime que la différence est là. Dans ce second cas, Elohim aurait placé - par la dépendance à l'arbre de vie - un verrou de sûreté sur l'immortalité de l'homme, verrou rendu peut-être indispensable par les constituants terrestres de l'homme.
La différence entre l'homme originel et Elohim se situerait alors dans les modalités de l'immortalité. Une immortalité " tenue en bride " pour la créature terrestre. La différence gonflerait ainsi en importance. Par ailleurs, le discernement du bien et du mal constituait bien une différence : Elohim le possédait, et l'homme non. Cette différence est effacée lorsque l'homme ajoute, en s'en emparant, le discernement à sa nature première, renforçant, par là-même, sa ressemblance avec Elohim.
SpirituS
Dans le jargon de la théologie traditionnelle, c'est le " péché originel ", la faute gravissime.
L'homme a succombé à la tentation. Il a fait mauvais usage de sa liberté. Une liberté qui n'était toutefois pas totale, puisqu'elle était limitée par l'ORDRE impératif qui le contraignait à l'obéissance. L'avocat qui plaiderait sa cause tenterait bien de faire valoir que l'homme ne pouvait discerner que la transgression de l'interdit fût un mal ... avant d'avoir précisément le discernement du bien et du mal. On lui répondrait qu'un ordre, c'est un ordre, et qu'en donnant cet ordre, Elohim savait, à la place de l'homme, ce qui était bon pour lui, point final ! L'avocat tenterait alors de faire valoir qu'un traquenard a été tendu à l'homme, avec cet " arbre " qui ne servait strictement à rien, sinon à la tentation, et avec ce " serpent " qui avait beau jeu de tromper des innocents. Il oserait peut-être dénoncer une machiavélique machination... Et alors, lui rétorquerait-on sûrement, Elohim était bien libre de s'y prendre comme il l'entendait pour " éprouver " la qualité de sa créature, sa capacité de résistance aux sollicitations, sa fidélité à l'ordre établi.
L'avocat (décidément très subtil) avancerait alors que la responsabilité de la " qualité " incombe au créateur et non à la créature... Il obtiendrait une responsabilité partagée, l'homme, condamné pour sa désobéissance, devant subir les conséquences de celle-ci, et Elohim s'engageant, pour sa part, à réparer les dégâts, à long terme, par la rédemption. En appel, l'avocat pourrait encore argumenter sur le fait que la " chute " de l'homme était prévue, et même organisée.
La sentence finale répondrait que, si la chute de l'homme était programmée, c'était, en définitive pour son bien... La théologie traditionnelle se garde bien d'engager un tel débat. Elle intègre la chute et la condamnation de l'homme comme une donnée première à tous points de vue fatale.
Mais y aurait-il donc un " bien " supérieur et lointain, qui passerait par un " mal " immédiat ? On ne discerne plus... Au modeste niveau de la morale courante, comment admettre, par ailleurs, que le discernement du bien et du mal puisse être néfaste en soi, alors que cette morale, issue de la Bible, s'évertue précisément, à grand renfort de préceptes, à prôner ce discernement ? " Cherchez le bien et non le mal, afin que vous viviez "recommande le prophète Amos (V -4), et il n'est pas le seul. En fait, la notion de bien et de mal est toute relative. Elle est fonction d'une loi, ou d'un modèle, ou d'un projet. Tout ce qui est conforme à une loi, ou à un modèle, tout ce qui va dans le sens d'un projet, est bien. Et tout ce qui désobéit à une loi, tout ce qui s'écarte d'un modèle ou contrarie un projet, est mal. Et l'on rejoint, ainsi, les données de la Bible, laquelle ne fait pas de " morale théologique " à notre manière. Dans l'affaire du jardin d'Eden, Elohim a une réaction de " patron " contrarié. Il ne supporte pas que sa créature, modifiant le programme établi pour elle, accède à l'autonomie intellectuelle, et puisse décider, pour elle-même, de ce qui est bon ou mauvais. Les sanctions tombent. Pour Adam et Eve, c'est le renvoi : vous ne faites plus partie du personnel de la maison ! Le " motif " invoqué n'est pas la désobéissance.
Il est surprenant : " Voici que l'homme est devenu comme l'un de nous, grâce à la science du bien et du mal ! " (Genèse III - 22, version Dhorme). COMME L'UN DE NOUS " ... pour la connaissance du bien et du mal " (majorité des versions), "... pour connaître le bien et le mal " (Darby), " ... en connaissant le bon et le mauvais " (Monde nouveau), " ... en ce qu'il connaît le bien et le mal " (Kahn), "... possédant la connaissance du bon et du mauvais " (T.O.B.).
Est-il nécessaire de souligner que l'expression " l'un de nous ", qui figure dans toutes les versions, quel que soit le nom attribué à la divinité, confirme sans équivoque, la nature plurielle d'Elohim ?
Seconde évidence : Elohim a fait l'homme à son image, à sa ressemblance. Mais il n'admet pas que l'homme puisse être son EGAL.
Troisième évidence : Elohim connaît le bien et le mal sans subir la mort qui est promise à l'homme pour conséquence de cette connaissance. " Maintenant, continue le texte, il faut éviter qu'il étende sa main, prenne aussi de l'arbre de vie, en mange et vive à jamais ". En hébreu : LE OLAM, dans la durée à venir. Ici, la version Synodale se singularise : "... il faut l'empêcher (...) de prendre encore du fruit de l'arbre de vie... ". Cet ENCORE est lourd de sens. Il confirme que, l'arbre de vie ne lui étant pas interdit de prime abord, l'homme s'en est déjà nourri.
On apprend, ainsi, que l'immortalité, ou du moins la vie prolongée, s'entretient par une nourriture spéciale, et qu'il suffit d'être privé de cette alimentation particulière pour s'éteindre, à terme. Ainsi donc, le fruit du discernement n'a-t-il pas directement d'effet mortel. Et le serpent a raison lorsqu'il dit : " Vous n'en mourrez pas... ". En revanche, c'est la privation de l'accès à l'arbre de vie qui condamne l'humanité à devoir mourir. L'humanité expulsée, estropiée, accablée de servitudes, qui va vers son piètre destin... Ce destin commence très mal : Caïn tue Abel. Et, lorsque la première séquence de la création reprend le fil, en sautant la seconde (Genèse IV - 25), Caïn et sa postérité ne sont pas inscrits dans les " générations d'Adam ", lesquelles vont directement d'Adam àSeth, le " ratage " de Caïn et Abel passant aux profits et pertes.
Si l'être créé (l'Adam originel) n'est que l'image, et non la reproduction exacte, de l'entité créatrice (Elohim), c'est que leur ressemblance implique une différence. En quoi consiste cette différence ?
Elle est minime, nous dit-on. Mais encore ? La Bible nous laisse, là-dessus, dans la perplexité. L'examen des textes permet toute fois quelques déductions. Voyons : l'homme est façonné avec de la matière terrestre dans laquelle est introduit le mystérieux principe de la vie. Cette opération aboutit à la reproduction du " modèle Elohim ". Suivant le même processus d'imitation, Elohim serait-il lui-même (à l'image de l'homme) la duplication d'un modèle situé en amont de lui ? L'hypothèse est intéressante si l'on retient qu'Elohim arrive du " profond inconnu " avec mission de réorganiser la planète Terre et de la féconder en y déposant ce qu'il " transporte ", ce qu'il est... Redescendons prudemment d'un cran, et considérons Elohim, à la fois modèle et créateur.
Si l'homme qu'il forme est une copie (image, ressemblance) pas tout à fait conforme à l'original, la différence entre l'original et la copie peut résider dans les constituants de base, de nature inconnue pour Elohim, de nature terrestre pour l'homme. D'autre part, l'immortalité (la vie prolongée, hébreu LE OLAM dans la durée à venir) est assurée à l'homme dès son apparition. S'il n'en était pas ainsi, la privation ultérieure de l'arbre de vie n'entraînerait pas sa mort. Il faut donc voir que l'homme est maintenu dans l'immortalité par une dépendance à l'arbre de vie. En est-il de même pour Elohim son modèle ? Oui, si l'on s'en tient à la ressemblance. Non, si l'on estime que la différence est là. Dans ce second cas, Elohim aurait placé - par la dépendance à l'arbre de vie - un verrou de sûreté sur l'immortalité de l'homme, verrou rendu peut-être indispensable par les constituants terrestres de l'homme.
La différence entre l'homme originel et Elohim se situerait alors dans les modalités de l'immortalité. Une immortalité " tenue en bride " pour la créature terrestre. La différence gonflerait ainsi en importance. Par ailleurs, le discernement du bien et du mal constituait bien une différence : Elohim le possédait, et l'homme non. Cette différence est effacée lorsque l'homme ajoute, en s'en emparant, le discernement à sa nature première, renforçant, par là-même, sa ressemblance avec Elohim.
SpirituS
SpirituS
Re: L'égalité insupportable
SpirituS a écrit:A la demande de Ahriman, voici ma réflexion publiée dans leur revue interne de l’Ordre du Graal avec modification pour l’adapter aux lecteurs du CD….
Dans le jargon de la théologie traditionnelle, c'est le " péché originel ", la faute gravissime.
L'homme a succombé à la tentation. Il a fait mauvais usage de sa liberté. Une liberté qui n'était toutefois pas totale, puisqu'elle était limitée par l'ORDRE impératif qui le contraignait à l'obéissance. L'avocat qui plaiderait sa cause tenterait bien de faire valoir que l'homme ne pouvait discerner que la transgression de l'interdit fût un mal ... avant d'avoir précisément le discernement du bien et du mal. On lui répondrait qu'un ordre, c'est un ordre, et qu'en donnant cet ordre, Elohim savait, à la place de l'homme, ce qui était bon pour lui, point final ! L'avocat tenterait alors de faire valoir qu'un traquenard a été tendu à l'homme, avec cet " arbre " qui ne servait strictement à rien, sinon à la tentation, et avec ce " serpent " qui avait beau jeu de tromper des innocents. Il oserait peut-être dénoncer une machiavélique machination... Et alors, lui rétorquerait-on sûrement, Elohim était bien libre de s'y prendre comme il l'entendait pour " éprouver " la qualité de sa créature, sa capacité de résistance aux sollicitations, sa fidélité à l'ordre établi.
L'avocat (décidément très subtil) avancerait alors que la responsabilité de la " qualité " incombe au créateur et non à la créature... Il obtiendrait une responsabilité partagée, l'homme, condamné pour sa désobéissance, devant subir les conséquences de celle-ci, et Elohim s'engageant, pour sa part, à réparer les dégâts, à long terme, par la rédemption. En appel, l'avocat pourrait encore argumenter sur le fait que la " chute " de l'homme était prévue, et même organisée.
La sentence finale répondrait que, si la chute de l'homme était programmée, c'était, en définitive pour son bien... La théologie traditionnelle se garde bien d'engager un tel débat. Elle intègre la chute et la condamnation de l'homme comme une donnée première à tous points de vue fatale.
Mais y aurait-il donc un " bien " supérieur et lointain, qui passerait par un " mal " immédiat ? On ne discerne plus... Au modeste niveau de la morale courante, comment admettre, par ailleurs, que le discernement du bien et du mal puisse être néfaste en soi, alors que cette morale, issue de la Bible, s'évertue précisément, à grand renfort de préceptes, à prôner ce discernement ? " Cherchez le bien et non le mal, afin que vous viviez "recommande le prophète Amos (V -4), et il n'est pas le seul. En fait, la notion de bien et de mal est toute relative. Elle est fonction d'une loi, ou d'un modèle, ou d'un projet. Tout ce qui est conforme à une loi, ou à un modèle, tout ce qui va dans le sens d'un projet, est bien. Et tout ce qui désobéit à une loi, tout ce qui s'écarte d'un modèle ou contrarie un projet, est mal. Et l'on rejoint, ainsi, les données de la Bible, laquelle ne fait pas de " morale théologique " à notre manière. Dans l'affaire du jardin d'Eden, Elohim a une réaction de " patron " contrarié. Il ne supporte pas que sa créature, modifiant le programme établi pour elle, accède à l'autonomie intellectuelle, et puisse décider, pour elle-même, de ce qui est bon ou mauvais. Les sanctions tombent. Pour Adam et Eve, c'est le renvoi : vous ne faites plus partie du personnel de la maison ! Le " motif " invoqué n'est pas la désobéissance.
Il est surprenant : " Voici que l'homme est devenu comme l'un de nous, grâce à la science du bien et du mal ! " (Genèse III - 22, version Dhorme). COMME L'UN DE NOUS " ... pour la connaissance du bien et du mal " (majorité des versions), "... pour connaître le bien et le mal " (Darby), " ... en connaissant le bon et le mauvais " (Monde nouveau), " ... en ce qu'il connaît le bien et le mal " (Kahn), "... possédant la connaissance du bon et du mauvais " (T.O.B.).
Est-il nécessaire de souligner que l'expression " l'un de nous ", qui figure dans toutes les versions, quel que soit le nom attribué à la divinité, confirme sans équivoque, la nature plurielle d'Elohim ?
Seconde évidence : Elohim a fait l'homme à son image, à sa ressemblance. Mais il n'admet pas que l'homme puisse être son EGAL.
Troisième évidence : Elohim connaît le bien et le mal sans subir la mort qui est promise à l'homme pour conséquence de cette connaissance. " Maintenant, continue le texte, il faut éviter qu'il étende sa main, prenne aussi de l'arbre de vie, en mange et vive à jamais ". En hébreu : LE OLAM, dans la durée à venir. Ici, la version Synodale se singularise : "... il faut l'empêcher (...) de prendre encore du fruit de l'arbre de vie... ". Cet ENCORE est lourd de sens. Il confirme que, l'arbre de vie ne lui étant pas interdit de prime abord, l'homme s'en est déjà nourri.
On apprend, ainsi, que l'immortalité, ou du moins la vie prolongée, s'entretient par une nourriture spéciale, et qu'il suffit d'être privé de cette alimentation particulière pour s'éteindre, à terme. Ainsi donc, le fruit du discernement n'a-t-il pas directement d'effet mortel. Et le serpent a raison lorsqu'il dit : " Vous n'en mourrez pas... ". En revanche, c'est la privation de l'accès à l'arbre de vie qui condamne l'humanité à devoir mourir. L'humanité expulsée, estropiée, accablée de servitudes, qui va vers son piètre destin... Ce destin commence très mal : Caïn tue Abel. Et, lorsque la première séquence de la création reprend le fil, en sautant la seconde (Genèse IV - 25), Caïn et sa postérité ne sont pas inscrits dans les " générations d'Adam ", lesquelles vont directement d'Adam àSeth, le " ratage " de Caïn et Abel passant aux profits et pertes.
Si l'être créé (l'Adam originel) n'est que l'image, et non la reproduction exacte, de l'entité créatrice (Elohim), c'est que leur ressemblance implique une différence. En quoi consiste cette différence ?
Elle est minime, nous dit-on. Mais encore ? La Bible nous laisse, là-dessus, dans la perplexité. L'examen des textes permet toute fois quelques déductions. Voyons : l'homme est façonné avec de la matière terrestre dans laquelle est introduit le mystérieux principe de la vie. Cette opération aboutit à la reproduction du " modèle Elohim ". Suivant le même processus d'imitation, Elohim serait-il lui-même (à l'image de l'homme) la duplication d'un modèle situé en amont de lui ? L'hypothèse est intéressante si l'on retient qu'Elohim arrive du " profond inconnu " avec mission de réorganiser la planète Terre et de la féconder en y déposant ce qu'il " transporte ", ce qu'il est... Redescendons prudemment d'un cran, et considérons Elohim, à la fois modèle et créateur.
Si l'homme qu'il forme est une copie (image, ressemblance) pas tout à fait conforme à l'original, la différence entre l'original et la copie peut résider dans les constituants de base, de nature inconnue pour Elohim, de nature terrestre pour l'homme. D'autre part, l'immortalité (la vie prolongée, hébreu LE OLAM dans la durée à venir) est assurée à l'homme dès son apparition. S'il n'en était pas ainsi, la privation ultérieure de l'arbre de vie n'entraînerait pas sa mort. Il faut donc voir que l'homme est maintenu dans l'immortalité par une dépendance à l'arbre de vie. En est-il de même pour Elohim son modèle ? Oui, si l'on s'en tient à la ressemblance. Non, si l'on estime que la différence est là. Dans ce second cas, Elohim aurait placé - par la dépendance à l'arbre de vie - un verrou de sûreté sur l'immortalité de l'homme, verrou rendu peut-être indispensable par les constituants terrestres de l'homme.
La différence entre l'homme originel et Elohim se situerait alors dans les modalités de l'immortalité. Une immortalité " tenue en bride " pour la créature terrestre. La différence gonflerait ainsi en importance. Par ailleurs, le discernement du bien et du mal constituait bien une différence : Elohim le possédait, et l'homme non. Cette différence est effacée lorsque l'homme ajoute, en s'en emparant, le discernement à sa nature première, renforçant, par là-même, sa ressemblance avec Elohim.
SpirituS
Merci de l'avoir fait mais malgrès que ezali mobimba te.
Ahriman
Re: L'égalité insupportable
Ahriman a écrit:Et la vision du Graal????
En réalité, l'église n'a jamais été lumineuse, et Jésus est très peiné de ce qu'on a fait de ses enseignements et du nombre d'humains qui ont péri à cause de l'église et de sa dictature. Il est aussi très peiné qu'aujourd'hui encore on ne distille pas la vérité, et qu'on l'empêche même de voir le jour les seules personnes qui connaissent véritablement les enseignements du Christ sont le plus souvent chassés comme des sorcières et traités de satanistes.
Bref, rien n'avance dans notre monde et l'homme tourne en rond, entre son nombril et son ignorance. Jésus était un homme et son sang était également ordinaire il est ridicule de continuer à penser qu'il existerait toujours une coupe avec son sang intact encore de nos jours bien évidemment c'est le symbole de la réalisation…Le Saint Graal…Toutefois, le graal par exemple peut également représenter le chakra cardiaque annahata , car Jésus est surtout venu nous montrer la voie du coeur et du don de soi tandis que bouddha nous a montré la voie de l'illumination par une vie de détachement total et de concentration mentale (chose possible quand le coeur est déjà ouvert, et que nous sommes à notre dernière incarnation).
Peu importe en fait, car il n'y a pas d'illumination sans ouverture du chakra cardiaque nous sommes des êtres ainsi faits, que nous devons impérativement ouvrir notre cœur cela est le but ultime de nos incarnations viendra ensuite l'illumination qui passe par le chakra coronal et qui permet aux feux internes de la kundalini de fusionner avec le feu spirituel descendant directement de notre présence lumineuse.
La fusion de ces feux se fait par le biais de trois centres, trois chakras, coronal laryngé et cardiaque lorsque ce triangle de feu est activé. L'homme est réalisé à ce moment la, il est un boddisatva, il brise la chaine des réincarnations, et peut désirer de s'incarner quand il veut pour aider l'humanité toutes ses mémoires d'anciennes vies lui reviennent a la mémoire, c'est l'illumination, son aura change de couleur… et tourne dans le sens inverse d'un homme ordinaire. Les atomes de ses molécules vibrent bien plus rapidement, et ses corps ne sont plus en osmose avec une vie terrestre, mais avec les mondes supérieurs son corps de lumière est accompli, il peut traverser les dimensions grâce à celui-ci en toute conscience.
Il aide la fraternité de shamballah, constituée d'êtres accomplis comme lui, à faire en sorte que la planète puisse suivre son évolution cosmique et œuvre également pour sauver la planète de l'emprise des êtres … qui sévissent actuellement et depuis de nombreux siècles. Il contacte ses disciples de divers degrés, afin qu'ils accomplissent un travail ici bas, sur terre car les maîtres ascensionnés ou accomplis, ne se sentent plus du tout à l'aise avec les basses vibrations terrestres de notre dimension. Ils ont des taches bien plus élevées a accomplir dans shamballah, qui est en 5è dimension, sur le plan bouddhique et comptent sur leurs disciples pour avancer, et faire avancer l'humanité. Nous mêmes, humains, devons travailler et oeuvrer pour la libération de nos frères.
C'est sur nous que les maitres comptent, tandis que nous comptons sur eux. Nous avons tort ici, c'est notre monde, celui des hommes, nous devons nous libérer de l'emprise du mal par notre volonté de vouloir servir le bien c'est le but de l'humanité sur terre et chacun de nous peut devenir un maitre ascensionné, un boddisatva, un illuminé, un bouddha, un christ. C'est à nous de trouver le graal , par des vies de dévotion, de don de soi, de service désintéressé, d'amour inconditionnel, de lâcher prise, de maitrise de ses pulsions, de ses désirs bas, de sa colère, et par la juste utilisation de la parole créatrice, ainsi que de sa pensée voila la vie que doit suivre un disciple digne de ce nom, réellement motivé par la volonté de s'accomplir divinement tout le monde doit y arriver un jour ou l'autre, tout le monde alors ne trainez pas.
SpirituS
SpirituS
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