LES INCOHERENCES D’AUBIN MINAKU, EN VACANCE A PARIS
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LES INCOHERENCES D’AUBIN MINAKU, EN VACANCE A PARIS
LES INCOHERENCES D’AUBIN MINAKU, EN VACANCE A PARIS
par mpp le 16 juillet 2013
Aubin Minaku sur RFI: «Les concertations nationales congolaises sont irréversibles»
Créé le 2013-07-16 15:38
Par Cyril Bensimon
RDC / Entretien
Les concertations nationales congolaises auront-elles lieu ?
Le pouvoir à Kinshasa veut qu’elles se tiennent alors que l’opposition rejette la formule proposée. Entre les deux camps, le climat est toujours tendu et le dialogue a bien du mal à se nouer. Aubin Minaku, le président de l’Assemblée nationale, est l’un des principaux promoteurs de ces concertations.
RFI : Vendredi 12 juillet, près de 80 partis d’opposition ont rejeté votre proposition de concertation nationale. Est-ce que la situation du pays ne vaut pas que l’on organise un vrai dialogue national comme le demande l’opposition ?
Aubin Minaku : Les concertations nationales sont là pour qu’il y ait dialogue, donc il n’y a pas de contrariété entre le vocable « concertation nationale » et « dialogue national ». L’essentiel à retenir c’est que le président de la République a mis en place un cadre pour dialoguer, il est tout à fait normal que l’opposition puisse émettre ses avis.
RFI/Mais est-ce que ce projet n’est pas mort-né puisque dès le départ l’opposition le rejette ?
L’opposition est en droit d’émettre ses avis mais les concertations nationales sont irréversibles. C’est un cadre de dialogue, ce n’est pas un cadre pour l’extrémisme, c’est plutôt un lieu pour un débat républicain. Et il en sera ainsi avec la société civile et la majorité et l’opposition. Parce que je sais qu’il y a une bonne partie de l’opposition qui poursuit aussi un objectif républicain.
RFI/Mais il y a aussi un sérieux problème de confiance entre le pouvoir et l’opposition. Pourquoi par exemple ne pas accéder à leur demande de nommer un témoin extérieur, en la personne de Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les Grands Lacs ? Ou bien un facilitateur étranger, en la personne par exemple de Denis Sassou-Nguesso, c’est en tout cas la demande de l’opposition. Cela ne faciliterait-il pas les choses ?
En République démocratique du Congo, aujourd’hui, il y a un président de la République, élu par le peuple. Aujourd’hui, Mary Robinson, en tant qu’envoyée spéciale, est quelque part un témoin, c’est une évidence. Là n’est pas le problème. Son mandat ce n’est cependant pas de modérer les concertations nationales ou un dialogue national, son mandat c’est de faire oeuvre de bons offices, c’est tout à fait autre chose.
RFI/Denis Sassou-Nguesso commeéventuel facilitateur ?
Mais que voulez-vous ? Que le président de la République Joseph Kabila signe une ordonnance nommant son homologue comme facilitateur ? Pas du tout, la non ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat est un principe sacro-saint des relations internationales. Ce n’est pas le président du Congo-Brazzaville qui violerait ce principe clair.
RFI/Mais par exemple, on voit un député comme Diomi Ndongala qui est actuellement emprisonné. La justice a demandé il y a déjà trois mois qu’il soit placé en résidence surveillée, il est finalement toujours à la prison de Makala, est-ce que tout cela ne donne pas de bonnes raisons à l’opposition d’être méfiante ?
Diomi Ndongala n’est plus député puisque son mandat a été invalidé à cause de son absentéisme pendant une année d’exercice parlementaire. Il n’est plus député, et s’il est en détention alors qu’il devrait être en résidence surveillée, c’est l’affaire de la justice.
J’avais écrit à la justice en son temps pour que tous les droits de Monsieur Diomi Ndongala – quand il était député et même après – soient respectés et il doit en être ainsi.
RFI/Mais est-ce qu’il n’y a pas une stratégie de harcèlement vis-à-vis de Diomi Ndongala. On sait qu’il est un opposant assez farouche. N’y a-t-il pas aujourd’hui une volonté de le faire taire ?
Une stratégie de harcèlement ? C’est de bonne guerre de la part de certains de parler en ces termes-là, mais ça peut aussi être une stratégie de victimisation.
RFI/Aubin Minaku, le pouvoir est suspecté de vouloir utiliser ces concertations nationales pour préparer une modification constitutionnelle qui permettrait au président Kabila de briguer un troisième mandat. Que répondez-vous à ces suspicions ?
Je répondrais sans ambages que le président de la République Joseph Kabila a toujours respecté la Constitution. Il va respecter la Constitution. Mais j’ajoute que le respect de la Constitution ce n’est pas seulement l’article 220, mais c’est aussi l’article 69 qui fait de Joseph Kabila l’arbitre du bon fonctionnement des institutions de la République, et donc qui fait de lui la personnalité ayant les compétences et le pouvoir de convoquer les concertations nationales respectant toutes les dispositions de la Constitution. Les chantres de la violation de la Constitution seront déçus.
RFI/Ces concertations nationales ont été annoncées au moment où la guerre à l’Est sévissait. Quelques mois plus tard la situation est encore loin d’être réglée. N’êtes-vous pas, en ce moment, en train de gagner du temps en espérant que la nouvelle force de l’ONU vienne régler les problèmes militairement plutôt que par le dialogue ?
Nous devons d’abord tous noter qu’il y a une réelle opportunité pour la paix aujorud’hui en République démocratique du Congo, à savoir l’accord-cadre d’Addis-Abeba de février dernier. Mais sa mise en œuvre ne peut se faire en un, deux ou trois mois.
Aujourd’hui nous sommes en train de mettre en place - la communauté internationale et nous les Congolais - la brigade intégrée, ce qui signifie que l’armée congolaise est en train d’avoir une certaine capacité dissuasive. C’est une évolution.
La brigade, c’est tout à fait normal, parce qu’il fallait que nous bénéficiions du soutien des Nations unies, ce qui est fait actuellement et c’est une très bonne chose. La brigade c’est un droit pour nous, mais en même temps, de notre côté, nous devons organiser les concertations nationales dans le respect des prérogatives du président de la République, mais aussi dans le respect des appréhensions et des attentes de la population de l’opposition. Et il en sera ainsi parce que les concertations nationales seront réellement organisées dans les prochains jours.
Aubin MINAKU président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo
Photo AFP/Junior D. KANNNAH
http://democratiechretienne.org/2013/07/16/les-incoherences-daubin-minaku-en-vacance-a-paris/
par mpp le 16 juillet 2013
Aubin Minaku sur RFI: «Les concertations nationales congolaises sont irréversibles»
Créé le 2013-07-16 15:38
Par Cyril Bensimon
RDC / Entretien
Les concertations nationales congolaises auront-elles lieu ?
Le pouvoir à Kinshasa veut qu’elles se tiennent alors que l’opposition rejette la formule proposée. Entre les deux camps, le climat est toujours tendu et le dialogue a bien du mal à se nouer. Aubin Minaku, le président de l’Assemblée nationale, est l’un des principaux promoteurs de ces concertations.
RFI : Vendredi 12 juillet, près de 80 partis d’opposition ont rejeté votre proposition de concertation nationale. Est-ce que la situation du pays ne vaut pas que l’on organise un vrai dialogue national comme le demande l’opposition ?
Aubin Minaku : Les concertations nationales sont là pour qu’il y ait dialogue, donc il n’y a pas de contrariété entre le vocable « concertation nationale » et « dialogue national ». L’essentiel à retenir c’est que le président de la République a mis en place un cadre pour dialoguer, il est tout à fait normal que l’opposition puisse émettre ses avis.
RFI/Mais est-ce que ce projet n’est pas mort-né puisque dès le départ l’opposition le rejette ?
L’opposition est en droit d’émettre ses avis mais les concertations nationales sont irréversibles. C’est un cadre de dialogue, ce n’est pas un cadre pour l’extrémisme, c’est plutôt un lieu pour un débat républicain. Et il en sera ainsi avec la société civile et la majorité et l’opposition. Parce que je sais qu’il y a une bonne partie de l’opposition qui poursuit aussi un objectif républicain.
RFI/Mais il y a aussi un sérieux problème de confiance entre le pouvoir et l’opposition. Pourquoi par exemple ne pas accéder à leur demande de nommer un témoin extérieur, en la personne de Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les Grands Lacs ? Ou bien un facilitateur étranger, en la personne par exemple de Denis Sassou-Nguesso, c’est en tout cas la demande de l’opposition. Cela ne faciliterait-il pas les choses ?
En République démocratique du Congo, aujourd’hui, il y a un président de la République, élu par le peuple. Aujourd’hui, Mary Robinson, en tant qu’envoyée spéciale, est quelque part un témoin, c’est une évidence. Là n’est pas le problème. Son mandat ce n’est cependant pas de modérer les concertations nationales ou un dialogue national, son mandat c’est de faire oeuvre de bons offices, c’est tout à fait autre chose.
RFI/Denis Sassou-Nguesso commeéventuel facilitateur ?
Mais que voulez-vous ? Que le président de la République Joseph Kabila signe une ordonnance nommant son homologue comme facilitateur ? Pas du tout, la non ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat est un principe sacro-saint des relations internationales. Ce n’est pas le président du Congo-Brazzaville qui violerait ce principe clair.
RFI/Mais par exemple, on voit un député comme Diomi Ndongala qui est actuellement emprisonné. La justice a demandé il y a déjà trois mois qu’il soit placé en résidence surveillée, il est finalement toujours à la prison de Makala, est-ce que tout cela ne donne pas de bonnes raisons à l’opposition d’être méfiante ?
Diomi Ndongala n’est plus député puisque son mandat a été invalidé à cause de son absentéisme pendant une année d’exercice parlementaire. Il n’est plus député, et s’il est en détention alors qu’il devrait être en résidence surveillée, c’est l’affaire de la justice.
J’avais écrit à la justice en son temps pour que tous les droits de Monsieur Diomi Ndongala – quand il était député et même après – soient respectés et il doit en être ainsi.
RFI/Mais est-ce qu’il n’y a pas une stratégie de harcèlement vis-à-vis de Diomi Ndongala. On sait qu’il est un opposant assez farouche. N’y a-t-il pas aujourd’hui une volonté de le faire taire ?
Une stratégie de harcèlement ? C’est de bonne guerre de la part de certains de parler en ces termes-là, mais ça peut aussi être une stratégie de victimisation.
RFI/Aubin Minaku, le pouvoir est suspecté de vouloir utiliser ces concertations nationales pour préparer une modification constitutionnelle qui permettrait au président Kabila de briguer un troisième mandat. Que répondez-vous à ces suspicions ?
Je répondrais sans ambages que le président de la République Joseph Kabila a toujours respecté la Constitution. Il va respecter la Constitution. Mais j’ajoute que le respect de la Constitution ce n’est pas seulement l’article 220, mais c’est aussi l’article 69 qui fait de Joseph Kabila l’arbitre du bon fonctionnement des institutions de la République, et donc qui fait de lui la personnalité ayant les compétences et le pouvoir de convoquer les concertations nationales respectant toutes les dispositions de la Constitution. Les chantres de la violation de la Constitution seront déçus.
RFI/Ces concertations nationales ont été annoncées au moment où la guerre à l’Est sévissait. Quelques mois plus tard la situation est encore loin d’être réglée. N’êtes-vous pas, en ce moment, en train de gagner du temps en espérant que la nouvelle force de l’ONU vienne régler les problèmes militairement plutôt que par le dialogue ?
Nous devons d’abord tous noter qu’il y a une réelle opportunité pour la paix aujorud’hui en République démocratique du Congo, à savoir l’accord-cadre d’Addis-Abeba de février dernier. Mais sa mise en œuvre ne peut se faire en un, deux ou trois mois.
Aujourd’hui nous sommes en train de mettre en place - la communauté internationale et nous les Congolais - la brigade intégrée, ce qui signifie que l’armée congolaise est en train d’avoir une certaine capacité dissuasive. C’est une évolution.
La brigade, c’est tout à fait normal, parce qu’il fallait que nous bénéficiions du soutien des Nations unies, ce qui est fait actuellement et c’est une très bonne chose. La brigade c’est un droit pour nous, mais en même temps, de notre côté, nous devons organiser les concertations nationales dans le respect des prérogatives du président de la République, mais aussi dans le respect des appréhensions et des attentes de la population de l’opposition. Et il en sera ainsi parce que les concertations nationales seront réellement organisées dans les prochains jours.
Aubin MINAKU président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo
Photo AFP/Junior D. KANNNAH
http://democratiechretienne.org/2013/07/16/les-incoherences-daubin-minaku-en-vacance-a-paris/
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