Guerre en RD. Congo: entre embarras des Américains et inquiétudes
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Guerre en RD. Congo: entre embarras des Américains et inquiétudes
Guerre en RD. Congo: entre embarras des Américains et inquiétudes
La tournure des évènements dans l’Est de la République Démocratique du Congo, où le rapport de force s’est inversé en faveur des soldats congolais, semble mettre les Etats-Unis dans un certain embarras. En témoignent les dernières déclarations de l’émissaire américain pour la région des Grands-Lacs. Russ Feingold appelle à la relance des pourparlers de Kampala, officiellement pour acter la dissolution du M23. Il y a une semaine, le diplomate américaindésapprouvait la poursuite des opérations desFARDC contre le M23. Devant le fait accompli, M. Feingold prend acte, mais appelle toujours aux pourparlers. Mieux encore, il propose la nomination d’« un ancien président africain » au titre de médiateur, sans se rendre compte, manifestement, que les accords du 23 mars 2009, dont se prévalait le M23, avaient justement été signés sous l’égide de deux anciens présidents africains. Le Nigérian Olusegun Obasanjo et le Tanzanien Benjamin Mkapa. On frôle le cafouillage dans cette communication, ce qui n’est guère rassurant s’agissant d’une puissance de la taille des Etats-Unis.
En effet, si, pour les Congolais, il n’y a plus rien à négocier, le territoire national étant passé sous contrôle, il faut bien admettre que les perspectives de paix ou de guerre dépendent, pour l’essentiel, de l’évolution des relations entre les Etats-Unis, le Rwanda et l’Ouganda.
Plus rien à négocier
Le M23, a déclaré Martin Kobler au Conseil de sécurité de l’ONU, est « quasiment fini en tant que force militaire ». Il n’y a donc plus rien à négocier, ce mouvement étant, à l’origine, une mutinerie de soldats se revendiquant de l’ethnie « tutsie », et qui s’opposaient à l’arrestation du généralBosco Ntaganda. L’homme était sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par la Cour Pénale Internationale. Il a, depuis, été neutralisé et se trouve en prison à La Haye tandis que la mutinerie est à présent « quasiment finie ».
Bien entendu, cette mutinerie avait été convertie en « rébellion » par le Rwanda et l’Ouganda, comme le décrivent les experts de l’ONU dans de nombreux rapports. Une mainmise qui avait rapidement vidé le M23 de sa légitimité en tant que mouvement congolais, et réduit ses acteurs au rang de simple instrument de déstabilisation aux ordres de Kigali et Kampala.
En reprenant le contrôle des territoires qui lui échappait, le Congo met fin à la « rébellion » et ne saurait, dès lors, avoir avec ses voisins que des relations d’Etat à Etat. Les pourparlers de Kampala, dans ces conditions, deviennent quasiment impossibles à justifier face à une opinion nationale congolaise qui y était déjà hostile, bien avant la reconquête militaire.
Une évidence qui est toutefois loin de s’imposer puisque Washington, tenant compte des enjeux au-delà du Congo, ne semble pas percevoir les choses de la même façon.
Perpétuer la guerre ?
Dans son intervention à l’université Georgetown de Washington, Russ Feingold a insisté sur le fait que le M23 n’« était que l’un des 40 ou 45 groupes armés dans l’Est du Congo ». Une déclaration pleine d’inquiétants sous-entendus pour au moins deux raisons.
La première est que le M23 ne peut pas être comparé avec les autres groupes armés dont certains ne comptent que quelques dizaines d’individus mal équipés. Le M23 était le seul groupe assez lourdement armé pour inquiéter l’armée nationale et les casques bleus de l’ONU au point d’arracher une ville de la taille de Goma, capitale d’une province. La seconde est que le M23 était le seul groupe qui avait réussi à bâtir un vaste réseau transfrontalier en nouant des alliances avec une multitude d’autres groupes armées allant du Sud-Kivu à l’Ituri en passant par le Nord-Kivu, et en s’appuyant sur les appareils d’Etat du Rwanda et de l’Ouganda.
Dans leur rapport S/2012/843 de novembre 2012, les experts de l’ONU décrivent l’organisation hiérarchique et logistique du M23 qui remonte jusqu’au ministère rwandais de la défense. Ils dressent également une liste (non exhaustive) des groupes armés affiliés au M23[1].
Ainsi le M23 était-il une force sans commune mesure comparé aux « 40 ou 45 » autres groupes armés dont parle M. Feingold.
Mais il faut toujours garder à l’esprit le fait que, dans la tragédie de l’Est du Congo, les groupes armés, quelle que soit leur importance, ne sont qu’un maillon de la chaîne du vaste« système »[2] international de prédation qui alimente la poursuite d’une guerre d’accès aux gisements miniers. Les experts de l’ONU tiennent à le rappeler dans de nombreux rapports. Un volet économique sur lequel, également, le M23 était de loin le groupe le mieux loti pouvant brasser jusqu’à 500 millions de dollars des trafics d’un seul minerai, l’or.
En minimisant l’importance du M23, le diplomate américain fait-il entendre que le conflit va de toute façon se poursuivre, ses combattants devant se « recycler » dans les rangs de l’un ou l’autre groupe armé ? Faut-il désormais surveiller l’évolution de leur puissance de feu ? Faut-il, tout aussi, comprendre que ces combattants pourront relancer les hostilités sous un nouvel acronyme ?
En tout cas, dans son interview à RFI sur l’attentat du 06 avril 1994 au-dessus de Kigali, le général rwandais en exil, Patrick Karegeya, avait prêté à Paul Kagamé l’intention de créer un M27, si jamais l’aventure du M23 tournait au fiasco. Est-ce qu’on s’en approche ? Mais sur la base de quel argument politique faudra-t-il relancer les hostilités, maintenant que les mystères de la guerre du Congo ne sont plus qu’un secret de polichinelle ?
Faire simple
Il y a pourtant plus simple, pour Washington, maintenant que le conflit, ses acteurs, leurs motivations et les principaux bénéficiaires sont « étalés » sur la place publique. Exiger, sous peine de sanctions, à ses alliés militaires de la région que sont le Rwanda et l’Ouganda, et aux multinationales, de renoncer à relancer la guerre dans l’Est du Congo. Traiter ensuite les facteurs« nationaux » de la crise dans le cadre d’une coopération directe entre Washington et Kinshasa(et non pas Kampala) pour enlever aux pays de la région toute forme d’influence sur les dirigeants congolais.
Une telle démarche des Etats-Unis s’inscrirait dans la suite logique de la loi dite « Obama Act » de 2006 prévoyant des sanctions contre les pays qui déstabilisent le Congo. Elle complèterait au passage les appels répétés des Etats-Unis aux autorités rwandaises au sujet de leur soutien aux groupes armés et permettrait de donner de la consistance à la loi Dodd-Frank(article 1502)[3].
On attendait une clarification dans ces termes de la part du diplomate américain. On attendait aussi qu’il appelle à l’autodissolution du M23. En effet, ce mouvement n’ayant pas été créé par les autorités congolaises, on voit mal comment elles justifieraient leur présence à Kampala pour acter sa dissolution.
Signer le moindre document à Kampala sent le piège, les dirigeants ougandais et rwandais ayant habitué les Congolais à se servir de leurs signatures pour légitimer la relance de la guerre contre le Congo.
Boniface MUSAVULI
Read more at http://congosynthese.com/actu.aspx?Id=2562#QzF8shPfxurd2hhe.99
http://congosynthese.com/actu.aspx?Id=2562
La tournure des évènements dans l’Est de la République Démocratique du Congo, où le rapport de force s’est inversé en faveur des soldats congolais, semble mettre les Etats-Unis dans un certain embarras. En témoignent les dernières déclarations de l’émissaire américain pour la région des Grands-Lacs. Russ Feingold appelle à la relance des pourparlers de Kampala, officiellement pour acter la dissolution du M23. Il y a une semaine, le diplomate américaindésapprouvait la poursuite des opérations desFARDC contre le M23. Devant le fait accompli, M. Feingold prend acte, mais appelle toujours aux pourparlers. Mieux encore, il propose la nomination d’« un ancien président africain » au titre de médiateur, sans se rendre compte, manifestement, que les accords du 23 mars 2009, dont se prévalait le M23, avaient justement été signés sous l’égide de deux anciens présidents africains. Le Nigérian Olusegun Obasanjo et le Tanzanien Benjamin Mkapa. On frôle le cafouillage dans cette communication, ce qui n’est guère rassurant s’agissant d’une puissance de la taille des Etats-Unis.
En effet, si, pour les Congolais, il n’y a plus rien à négocier, le territoire national étant passé sous contrôle, il faut bien admettre que les perspectives de paix ou de guerre dépendent, pour l’essentiel, de l’évolution des relations entre les Etats-Unis, le Rwanda et l’Ouganda.
Plus rien à négocier
Le M23, a déclaré Martin Kobler au Conseil de sécurité de l’ONU, est « quasiment fini en tant que force militaire ». Il n’y a donc plus rien à négocier, ce mouvement étant, à l’origine, une mutinerie de soldats se revendiquant de l’ethnie « tutsie », et qui s’opposaient à l’arrestation du généralBosco Ntaganda. L’homme était sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par la Cour Pénale Internationale. Il a, depuis, été neutralisé et se trouve en prison à La Haye tandis que la mutinerie est à présent « quasiment finie ».
Bien entendu, cette mutinerie avait été convertie en « rébellion » par le Rwanda et l’Ouganda, comme le décrivent les experts de l’ONU dans de nombreux rapports. Une mainmise qui avait rapidement vidé le M23 de sa légitimité en tant que mouvement congolais, et réduit ses acteurs au rang de simple instrument de déstabilisation aux ordres de Kigali et Kampala.
En reprenant le contrôle des territoires qui lui échappait, le Congo met fin à la « rébellion » et ne saurait, dès lors, avoir avec ses voisins que des relations d’Etat à Etat. Les pourparlers de Kampala, dans ces conditions, deviennent quasiment impossibles à justifier face à une opinion nationale congolaise qui y était déjà hostile, bien avant la reconquête militaire.
Une évidence qui est toutefois loin de s’imposer puisque Washington, tenant compte des enjeux au-delà du Congo, ne semble pas percevoir les choses de la même façon.
Perpétuer la guerre ?
Dans son intervention à l’université Georgetown de Washington, Russ Feingold a insisté sur le fait que le M23 n’« était que l’un des 40 ou 45 groupes armés dans l’Est du Congo ». Une déclaration pleine d’inquiétants sous-entendus pour au moins deux raisons.
La première est que le M23 ne peut pas être comparé avec les autres groupes armés dont certains ne comptent que quelques dizaines d’individus mal équipés. Le M23 était le seul groupe assez lourdement armé pour inquiéter l’armée nationale et les casques bleus de l’ONU au point d’arracher une ville de la taille de Goma, capitale d’une province. La seconde est que le M23 était le seul groupe qui avait réussi à bâtir un vaste réseau transfrontalier en nouant des alliances avec une multitude d’autres groupes armées allant du Sud-Kivu à l’Ituri en passant par le Nord-Kivu, et en s’appuyant sur les appareils d’Etat du Rwanda et de l’Ouganda.
Dans leur rapport S/2012/843 de novembre 2012, les experts de l’ONU décrivent l’organisation hiérarchique et logistique du M23 qui remonte jusqu’au ministère rwandais de la défense. Ils dressent également une liste (non exhaustive) des groupes armés affiliés au M23[1].
Ainsi le M23 était-il une force sans commune mesure comparé aux « 40 ou 45 » autres groupes armés dont parle M. Feingold.
Mais il faut toujours garder à l’esprit le fait que, dans la tragédie de l’Est du Congo, les groupes armés, quelle que soit leur importance, ne sont qu’un maillon de la chaîne du vaste« système »[2] international de prédation qui alimente la poursuite d’une guerre d’accès aux gisements miniers. Les experts de l’ONU tiennent à le rappeler dans de nombreux rapports. Un volet économique sur lequel, également, le M23 était de loin le groupe le mieux loti pouvant brasser jusqu’à 500 millions de dollars des trafics d’un seul minerai, l’or.
En minimisant l’importance du M23, le diplomate américain fait-il entendre que le conflit va de toute façon se poursuivre, ses combattants devant se « recycler » dans les rangs de l’un ou l’autre groupe armé ? Faut-il désormais surveiller l’évolution de leur puissance de feu ? Faut-il, tout aussi, comprendre que ces combattants pourront relancer les hostilités sous un nouvel acronyme ?
En tout cas, dans son interview à RFI sur l’attentat du 06 avril 1994 au-dessus de Kigali, le général rwandais en exil, Patrick Karegeya, avait prêté à Paul Kagamé l’intention de créer un M27, si jamais l’aventure du M23 tournait au fiasco. Est-ce qu’on s’en approche ? Mais sur la base de quel argument politique faudra-t-il relancer les hostilités, maintenant que les mystères de la guerre du Congo ne sont plus qu’un secret de polichinelle ?
Faire simple
Il y a pourtant plus simple, pour Washington, maintenant que le conflit, ses acteurs, leurs motivations et les principaux bénéficiaires sont « étalés » sur la place publique. Exiger, sous peine de sanctions, à ses alliés militaires de la région que sont le Rwanda et l’Ouganda, et aux multinationales, de renoncer à relancer la guerre dans l’Est du Congo. Traiter ensuite les facteurs« nationaux » de la crise dans le cadre d’une coopération directe entre Washington et Kinshasa(et non pas Kampala) pour enlever aux pays de la région toute forme d’influence sur les dirigeants congolais.
Une telle démarche des Etats-Unis s’inscrirait dans la suite logique de la loi dite « Obama Act » de 2006 prévoyant des sanctions contre les pays qui déstabilisent le Congo. Elle complèterait au passage les appels répétés des Etats-Unis aux autorités rwandaises au sujet de leur soutien aux groupes armés et permettrait de donner de la consistance à la loi Dodd-Frank(article 1502)[3].
On attendait une clarification dans ces termes de la part du diplomate américain. On attendait aussi qu’il appelle à l’autodissolution du M23. En effet, ce mouvement n’ayant pas été créé par les autorités congolaises, on voit mal comment elles justifieraient leur présence à Kampala pour acter sa dissolution.
Signer le moindre document à Kampala sent le piège, les dirigeants ougandais et rwandais ayant habitué les Congolais à se servir de leurs signatures pour légitimer la relance de la guerre contre le Congo.
Boniface MUSAVULI
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Dernière édition par joss0 le 2/11/2013, 3:28 pm, édité 3 fois
joss0
Re: Guerre en RD. Congo: entre embarras des Américains et inquiétudes
RDC: l’Union européenne réclame le «démantèlement définitif » du M23
«Nous appelons à une conclusion politique rapide des négociations de Kampala entre le M23 et le gouvernement de la RDC en vue de conduire au démantèlement définitif de ce groupe armé», a déclaré jeudi 31 octobre soir Sébastien Brabant, un porte-parole du service diplomatique de l’Union européenne (UE). «Des actions contre d’autres groupes armés devraient être menées rapidement», a ajouté la même source citée par l’AFP.
La diplomatie européenne a salué «le rétablissement de l’autorité de l’Etat congolais suite aux opérations militaires de l’armée (…) qui ont permis de reprendre la ville de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda». Cette cité a été considérée comme le fief politique et économique de la rébellion du M23, qui l’occupait depuis plus d’une année.
L’UE s’est dite toutefois vigilante “concernant tout abus ou action de représailles qui pourrait être commis à l’égard des populations civiles“. A ce sujet, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a lancé une mise en garde aux belligérants. « Je n’hésiterai pas à étendre mes enquêtes à toutes nouvelles allégations de crimes relevant de la compétence de la Cour…», a-t-elle affirmé dans un communiqué rendu public mercredi 30 octobre.
Les affrontements entre le Mouvement du 23 Mars (M23) et l’armée congolaise ont repris il y a une semaine. L’armée congolaise, épaulée par la brigade d’intervention de la Monusco, a poursuivi jeudi soir son offensive sur les collines de Mbuzi, Chanzu et Runyonyi où se sont retranchés les rebelles du M23.
Le président congolais, Joseph Kabila, avait appelé mercredi soir une nouvelle fois les rebelles à “se démobiliser volontairement” sous peine d’être désarmés “par la force”. Mais s’est dit favorable à la poursuite des pourparlers de Kampala, où Kinshasa et le M23 discutent depuis le 9 décembre 2012 par à-coups et sans résultat pour l’instant.
Les Nations unis ainsi que les Etats-Unis ont aussi appelé à la reprise et la conclusion de ces discussions, suspendues depuis presque deux semaines dans la capitale ougandaise.
http://radiookapi.net/actualite/2013/11/01/rdc-lunion-europeenne-reclame-le-demantelement-definitif-du-m23/
«Nous appelons à une conclusion politique rapide des négociations de Kampala entre le M23 et le gouvernement de la RDC en vue de conduire au démantèlement définitif de ce groupe armé», a déclaré jeudi 31 octobre soir Sébastien Brabant, un porte-parole du service diplomatique de l’Union européenne (UE). «Des actions contre d’autres groupes armés devraient être menées rapidement», a ajouté la même source citée par l’AFP.
La diplomatie européenne a salué «le rétablissement de l’autorité de l’Etat congolais suite aux opérations militaires de l’armée (…) qui ont permis de reprendre la ville de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda». Cette cité a été considérée comme le fief politique et économique de la rébellion du M23, qui l’occupait depuis plus d’une année.
L’UE s’est dite toutefois vigilante “concernant tout abus ou action de représailles qui pourrait être commis à l’égard des populations civiles“. A ce sujet, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a lancé une mise en garde aux belligérants. « Je n’hésiterai pas à étendre mes enquêtes à toutes nouvelles allégations de crimes relevant de la compétence de la Cour…», a-t-elle affirmé dans un communiqué rendu public mercredi 30 octobre.
Les affrontements entre le Mouvement du 23 Mars (M23) et l’armée congolaise ont repris il y a une semaine. L’armée congolaise, épaulée par la brigade d’intervention de la Monusco, a poursuivi jeudi soir son offensive sur les collines de Mbuzi, Chanzu et Runyonyi où se sont retranchés les rebelles du M23.
Le président congolais, Joseph Kabila, avait appelé mercredi soir une nouvelle fois les rebelles à “se démobiliser volontairement” sous peine d’être désarmés “par la force”. Mais s’est dit favorable à la poursuite des pourparlers de Kampala, où Kinshasa et le M23 discutent depuis le 9 décembre 2012 par à-coups et sans résultat pour l’instant.
Les Nations unis ainsi que les Etats-Unis ont aussi appelé à la reprise et la conclusion de ces discussions, suspendues depuis presque deux semaines dans la capitale ougandaise.
http://radiookapi.net/actualite/2013/11/01/rdc-lunion-europeenne-reclame-le-demantelement-definitif-du-m23/
joss0
Re: Guerre en RD. Congo: entre embarras des Américains et inquiétudes
RDC: Washington appelle à un mécanisme de paix “semi-permanent”
L’émissaire des Etats-Unis pour la région de Grands Lacs, Russ Feingold a dit s’attendre à ce que les pourparlers en cours à Kampala conduisent dans les prochains jours à un accord dans lequel la rébellion du M23 serait dissoute. Le rébellion, qui a subi beaucoup de révères face aux Forces armées de la République démocratique du Congo cette semaine, est quasiment “finie” en tant que force militaire, selon des responsables onusiens.
Russ Feingold a rappelé lors d’une intervention à l’université Georgetown de Washington que le M23 n’était que “l’un des 40 ou 45 groupes armés dans l’est du Congo”.
“Il n’est en aucun cas l’heure de déboucher le champagne, même si (cet accord) pourrait constituer un pas important dans la bonne direction“, a-t-il prévenu.
L’ancien sénateur américain a par ailleurs indiqué avoir parlé avec différents pays africains de la possibilité de nommer un ancien chef d’Etat pour négocier avec toutes les parties.
“Je pense que nous avons besoin de véritables négociations sous médiation, de négociations de paix — un mécanisme semi-permanent“, a estimé M. Feingold.
Ce médiateur parlerait à tous les pays concernés, y compris le Rwanda qui n’est pas impliqué dans les pourparlers de Kampala, mais que la RDC et l’Onu accusent de soutenir les rebelles, ce que Kigali dément.
Le Mouvement du 23 Mars (M23) est né d’une mutinerie, en avril 2012, d’anciens rebelles essentiellement tutsi, intégrés dans l’armée en 2009 après un accord de paix. Il a contrôlé jusqu’à 700 km carrés limitrophes du Rwanda et de l’Ouganda.
Selon M. Feingold, la région est lasse des tentatives de médiation extérieure. “Notre engagement cette fois-ci n’est pas de tourner le dos, mais de maintenir notre attention sur le problème de façon constante durant des années“, a-t-il assuré.
Comme preuve, le diplomate américain a mis en avant la promesse en mai du président de la Banque mondiale de verser un milliard de dollars d’aide pour le développement dans la région.
Avec AFP
Read more at http://www.congosynthese.com/actu.aspx?Id=2552#bmDoUyE83s5q0Xu7.99
C'est le semi-permanent qui doit inquiété tous le monde.
L’émissaire des Etats-Unis pour la région de Grands Lacs, Russ Feingold a dit s’attendre à ce que les pourparlers en cours à Kampala conduisent dans les prochains jours à un accord dans lequel la rébellion du M23 serait dissoute. Le rébellion, qui a subi beaucoup de révères face aux Forces armées de la République démocratique du Congo cette semaine, est quasiment “finie” en tant que force militaire, selon des responsables onusiens.
Russ Feingold a rappelé lors d’une intervention à l’université Georgetown de Washington que le M23 n’était que “l’un des 40 ou 45 groupes armés dans l’est du Congo”.
“Il n’est en aucun cas l’heure de déboucher le champagne, même si (cet accord) pourrait constituer un pas important dans la bonne direction“, a-t-il prévenu.
L’ancien sénateur américain a par ailleurs indiqué avoir parlé avec différents pays africains de la possibilité de nommer un ancien chef d’Etat pour négocier avec toutes les parties.
“Je pense que nous avons besoin de véritables négociations sous médiation, de négociations de paix — un mécanisme semi-permanent“, a estimé M. Feingold.
Ce médiateur parlerait à tous les pays concernés, y compris le Rwanda qui n’est pas impliqué dans les pourparlers de Kampala, mais que la RDC et l’Onu accusent de soutenir les rebelles, ce que Kigali dément.
Le Mouvement du 23 Mars (M23) est né d’une mutinerie, en avril 2012, d’anciens rebelles essentiellement tutsi, intégrés dans l’armée en 2009 après un accord de paix. Il a contrôlé jusqu’à 700 km carrés limitrophes du Rwanda et de l’Ouganda.
Selon M. Feingold, la région est lasse des tentatives de médiation extérieure. “Notre engagement cette fois-ci n’est pas de tourner le dos, mais de maintenir notre attention sur le problème de façon constante durant des années“, a-t-il assuré.
Comme preuve, le diplomate américain a mis en avant la promesse en mai du président de la Banque mondiale de verser un milliard de dollars d’aide pour le développement dans la région.
Avec AFP
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C'est le semi-permanent qui doit inquiété tous le monde.
joss0
Re: Guerre en RD. Congo: entre embarras des Américains et inquiétudes
La RDC va poursuivre les pourparlers de Kampala avec le M23 malgré la victoire des FARDC
«Ce n’est pas par une simple défaite militaire que nous aurons résolu ce problème de la bonne disposition de certains Congolais à se mettre au service d’agendas étrangers pour déstabiliser leurs propres pays», a déclaré vendredi 1er novembre le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga. Au cours d’un point de presse à Kinshasa, le ministre a ainsi fait part de la détermination de Kinshasa à poursuivre les pourparlers avec la rébellion du M23 à Kampala, en Ouganda. Il s’agit, selon lui, de ne «pas laisser les choses inachevées».
«Nous voudrions mener ces contacts jusqu’au bout pour obtenir de ces concitoyens un engagement de leur part que, quoi qu’ils aient comme revendications, ils les dérouleront de manière non violente, de manière démocratique», a expliqué le porte-parole du gouvernement congolais.
Pour lui, il ne s’agit surtout pas de «négocier la fin d’une action militaire avec des gens qui ne sont plus dans l’action militaire».
Lambert Mende estime que ces «contacts» sont importants «en termes d’engagement de consolidation de la cohésion» :
«Il n’y a pas qu’avec un groupe qui est militairement fort qu’il faut parler. Tout Congolais a le droit d’être écouté par son gouvernement, et le gouvernement a le droit de demander aux Congolais qu’ils s’engagent à respecter la légalité républicaine lorsqu’ils veulent revendiquer».
La rébellion du M23, qui occupait plusieurs territoires à l’est de la RDC, a été quasiment démantelée par les Forces armées de la RDC (FARDC), qui ont récupéré toutes les positions occupées par les rebelles.
Au cours d’une contre offensive de 5 jours déclenchée le 25 octobre depuis la région de Kibumba, à 30 kilomètres de Goma, dans le Nord-Kivu, l’armée a infligé un dur revers aux rebelles alors que les pourparlers de Kampala avaient été suspendus 5 jours plus tôt, la RDC refusant d’amnistier et de réintégrer tout le M23 dans son armée.
S’adressant à la nation le 30 octobre, le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, a salué le succès des FARDC face au M23 dans le Nord-Kivu, tout en prévenant que l’action militaire n’avait pas «pour conséquence de rendre caduques les options politiques et diplomatiques pour rétablir une paix durable».
Par ailleurs, lors d’une intervention à l’université Georgetown à Washington(USA), l’émissaire des Etats-Unis pour la région de Grands Lacs, Russ Feingold, a affirmé s’attendre à ce que les pourparlers de Kampala conduisent dans les prochains jours à un accord dans lequel la rébellion du M23 serait dissoute.
Le diplomate américain a en outre rappelé que le M23 n’était que «l’un des 40 ou 45 groupes armés dans l’est du Congo».
http://radiookapi.net/actualite/2013/11/01/la-rdc-va-poursuivre-les-pourparlers-de-kampala-avec-le-m23-malgre-la-victoire-des-fardc/
«Ce n’est pas par une simple défaite militaire que nous aurons résolu ce problème de la bonne disposition de certains Congolais à se mettre au service d’agendas étrangers pour déstabiliser leurs propres pays», a déclaré vendredi 1er novembre le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga. Au cours d’un point de presse à Kinshasa, le ministre a ainsi fait part de la détermination de Kinshasa à poursuivre les pourparlers avec la rébellion du M23 à Kampala, en Ouganda. Il s’agit, selon lui, de ne «pas laisser les choses inachevées».
«Nous voudrions mener ces contacts jusqu’au bout pour obtenir de ces concitoyens un engagement de leur part que, quoi qu’ils aient comme revendications, ils les dérouleront de manière non violente, de manière démocratique», a expliqué le porte-parole du gouvernement congolais.
Pour lui, il ne s’agit surtout pas de «négocier la fin d’une action militaire avec des gens qui ne sont plus dans l’action militaire».
Lambert Mende estime que ces «contacts» sont importants «en termes d’engagement de consolidation de la cohésion» :
«Il n’y a pas qu’avec un groupe qui est militairement fort qu’il faut parler. Tout Congolais a le droit d’être écouté par son gouvernement, et le gouvernement a le droit de demander aux Congolais qu’ils s’engagent à respecter la légalité républicaine lorsqu’ils veulent revendiquer».
La rébellion du M23, qui occupait plusieurs territoires à l’est de la RDC, a été quasiment démantelée par les Forces armées de la RDC (FARDC), qui ont récupéré toutes les positions occupées par les rebelles.
Au cours d’une contre offensive de 5 jours déclenchée le 25 octobre depuis la région de Kibumba, à 30 kilomètres de Goma, dans le Nord-Kivu, l’armée a infligé un dur revers aux rebelles alors que les pourparlers de Kampala avaient été suspendus 5 jours plus tôt, la RDC refusant d’amnistier et de réintégrer tout le M23 dans son armée.
S’adressant à la nation le 30 octobre, le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, a salué le succès des FARDC face au M23 dans le Nord-Kivu, tout en prévenant que l’action militaire n’avait pas «pour conséquence de rendre caduques les options politiques et diplomatiques pour rétablir une paix durable».
Par ailleurs, lors d’une intervention à l’université Georgetown à Washington(USA), l’émissaire des Etats-Unis pour la région de Grands Lacs, Russ Feingold, a affirmé s’attendre à ce que les pourparlers de Kampala conduisent dans les prochains jours à un accord dans lequel la rébellion du M23 serait dissoute.
Le diplomate américain a en outre rappelé que le M23 n’était que «l’un des 40 ou 45 groupes armés dans l’est du Congo».
http://radiookapi.net/actualite/2013/11/01/la-rdc-va-poursuivre-les-pourparlers-de-kampala-avec-le-m23-malgre-la-victoire-des-fardc/
joss0
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