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"THINGS FALL APART" !?! L'AMERIQUE DE RETOUR EN FORCE EN IRAK !!!

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Message  ndonzwau 8/8/2014, 6:53 pm

"Things fall apart" est un roman (en fait deux nouvelles) de l'excellent Chinua Achebe qui décrivait le monde de son Nigeria natal qui s’effondrait dans le choc des cultures à l'arrivée des Européens...

J'y ai pensé davantage à l'annonce des frappes américaines unilatérales au Kurdistan irakien pour arrêter la marche violente des djihadistes de l'Etat Islamique qui tuent et déstabilisent davantage, au nom d'un islam radical en quête d'un nouveau califat, un Irak instable depuis leur dernière "guerre contre l'axe du mal" maquillée en une attaque contre l'Irak de Saddam Hussein accusé de disposer des "armes d'extermination massive" ! Ils en étaient partis feignant l'avoir pacifié, ils y reviennent parce que rien n'était plus menteur !

Nous pouvons privilégier une lecture de la situation irakienne (et mondiale) qui rend coupables les puissants impérialistes occidentaux d'abord américains d'avoir voulu y installer leur ordre mais cela suffit-il ?
N'est-ce pas là des simples prétextes qui nous indiquent que l'ordre mondial s'effondre par de nouveaux rapports géostratégiques nationaux, régionaux, mondiaux où le choc des civilisations comme les repositionnements intra-trans-internationaux traduisent partout l'irruption des forces nouvelles historiques structurelles, propres à notre nouvelle humanité dans sa respiration vitale ?
De l'Irak à la Chine en passant par l'Iran et l'Afghanistan, de la Russie à la vieille Europe occidentale en passant par l'Ukraine et les Balkans, des Usa à l'Amérique latine, du Moyen Orient à l'Afrique subsaharienne en passant par le Maghreb, du Japon à l'Inde en passant par la Corée du Sud et du Nord et le Golfe... le monde bouge...

Les complotistes et anti-conspirationistes nous promettaient un "nouvel ordre mondial" mais méfions-nous : le véritable nouveau ordre mondial relève d'un mouvement séculariste qui est le fait de toute l'humanité en marche !
Si "Things fall apart, Le Monde s'effondrait" non  seulement au Nigeria, pas seulement en Afrique mais aussi partout dans le monde, mais aussi en l'Homme lui-même où qu'il se trouve, dans sa conscience, dans son rapport avec le voisin et l'étranger, dans son rapport avec le monde ?

Si cette confusion insistante de la morale, de l'humanitaire et des intérêts (économiques et géo-politiques) dans les motivations des interventions américaines signifiait bien plus que ce nous voyons ?
J'y reviendrai !
Qu'en pensez-vous ?


Compatriotiquement!

ndonzwau


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Message  zobattants 12/8/2014, 10:53 pm

ndonzwau a écrit:"Things fall apart" est un roman (en fait deux nouvelles) de l'excellent Chinua Achebe qui décrivait le monde de son Nigeria natal qui s’effondrait dans le choc des cultures à l'arrivée des Européens...

J'y ai pensé davantage à l'annonce des frappes américaines unilatérales au Kurdistan irakien pour arrêter la marche violente des djihadistes de l'Etat Islamique qui tuent et déstabilisent davantage, au nom d'un islam radical en quête d'un nouveau califat, un Irak instable depuis leur dernière "guerre contre l'axe du mal" maquillée en une attaque contre l'Irak de Saddam Hussein accusé de disposer des "armes d'extermination massive" ! Ils en étaient partis feignant l'avoir pacifié, ils y reviennent parce que rien n'était plus menteur !

Nous pouvons privilégier une lecture de la situation irakienne (et mondiale) qui rend coupables les puissants impérialistes occidentaux d'abord américains d'avoir voulu y installer leur ordre mais cela suffit-il ?
N'est-ce pas là des simples prétextes qui nous indiquent que l'ordre mondial s'effondre par de nouveaux rapports géostratégiques nationaux, régionaux, mondiaux où le choc des civilisations comme les repositionnements intra-trans-internationaux traduisent partout l'irruption des forces nouvelles historiques structurelles, propres à notre nouvelle humanité dans sa respiration vitale ?
De l'Irak à la Chine en passant par l'Iran et l'Afghanistan, de la Russie à la vieille Europe occidentale en passant par l'Ukraine et les Balkans, des Usa à l'Amérique latine, du Moyen Orient à l'Afrique subsaharienne en passant par le Maghreb, du Japon à l'Inde en passant par la Corée du Sud et du Nord et le Golfe... le monde bouge...

Les complotistes et anti-conspirationistes nous promettaient un "nouvel ordre mondial" mais méfions-nous : le véritable nouveau ordre mondial relève d'un mouvement séculariste qui est le fait de toute l'humanité en marche !
Si "Things fall apart, Le Monde s'effondrait" non  seulement au Nigeria, pas seulement en Afrique mais aussi partout dans le monde, mais aussi en l'Homme lui-même où qu'il se trouve, dans sa conscience, dans son rapport avec le voisin et l'étranger, dans son rapport avec le monde ?

Si cette confusion insistante de la morale, de l'humanitaire et des intérêts (économiques et géo-politiques) dans les motivations des interventions américaines signifiait bien plus que ce nous voyons ?
J'y reviendrai !
Qu'en pensez-vous ?


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Rococo, toi tu ne vois que other people's thing falling apart, mais tu ne remarques pas que "Things" ya bino ba zopposants ya rdcongo esi epanzana kala??
Mawa nayo, Ndonzwau... analyses nayo ekota mayi... ekoma sans impact tellement que tu ne fais que te tromper.  Apres tout, oza na vibe ya Ngbanda en toi..donc, monyato..

zobattants


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Message  ndonzwau 23/8/2014, 10:12 pm

Pourrions-nous méditer la nouvelle ci-dessous plus qu'elle ne dit au premier abord que nous trouverions peut-être pas tant d'autre explication que nous donnons au monde qui nous entoure (comme sur le sujet "Ils avaient dit qu'il renversaient les dictateurs pour des démocrates: MENSONGE!") mais sûrement un levier plus efficace pour retourner ce "monde qui s'effondre" de partout !
En effet la critique de Mme Pillay touche au juste une cible capitale du "mauvais gouvernement de ce monde" mais qui peut vraiment croire qu'en lieu et place des puissants actuels qui s'appellent Usa, Chine, France, Russie, Royaume-Uni d'autres pays qui siégeraient au Conseil de Sécurité feraient mieux si l'homme aujourd'hui ne se remettait en cause en sa conscience et en sa relation avec ses semblables, proches et plus éloignés ?
Ces cinq sont-ils vraiment les plus et les seuls coupables et les autres pays dominés font plus qu'il ne faut sinon ne chercher à remplacer les premiers ?

La culpabilité des dominants est engagée mais l'innocence des dominés les a-t-elle conduit à devenir plus réfléchis et plus humains pour réorienter le sens de l'histoire qui à terme détruit davantage qu'il ne construit ?
En l'occurrence, originaire de la faible Afrique exploitée et corvéable à merci je ne peux défendre les dominants mais n'aurais-je qu'à m'en plaindre sans exiger à mon continent de ne donner aucun prétexte de plus pour subir l'humiliation et la domination ?

Quelle est l'une des réalités que révèle Mme Pillay ? C'est que l'Onu héritière de la SDN sortie de la réflexion sur les affres de la guerre s'est donnée de gré ou de force, en pleine conscience ou sur une  ignorance crasse ses propres limites à gérer à bien ce monde comme le stipulait sa charte à sa naissance et aujourd'hui encore rien ne la bouscule pour changer... Mais d'où peut-elle venir la force qui la remette en question sinon des faibles et comment alors ?
Voilà le bon sens de la méditation qu'appelle la critique de la Haut Commissaire des NU des droits humains (démissionnaire) !  


"ONU: la commissaire Navi Pillay dénonce l’incapacité du Conseil à mettre fin aux conflits
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=9211

"THINGS FALL APART" !?! L'AMERIQUE DE RETOUR EN FORCE EN IRAK !!! Navi_Pillay
La Sud Africaine Navi Pillay, haut commissaire des Nations Unies chargé des droits humains

La commissaire de l’ONU démissionnaire chargée des droits de l’homme a dénoncé jeudi 21 août l’incapacité du Conseil de sécurité à mettre fin aux conflits, en raison notamment de la prévalence des intérêts nationaux.
"Les membres (du Conseil) n’ont pas toujours pris des décisions fermes et responsables pour mettre fin aux crises", a estimé devant le Conseil de sécurité Navi Pillay, qui a démissionné de son poste après six ans et doit formellement le quitter dans les prochains jours.
"Je pense vraiment qu’une réponse plus forte de ce Conseil pourrait sauver des centaines de vie", a-t-elle ajouté, connue pour sa liberté de ton.


La Sud-Africaine a aussi estimé que l’utilisation du droit de veto constituait "une tactique de court terme et en définitive contre-productive", et a exhorté les quinze Etats membres "à développer une conception plus large de l’intérêt national".
L’usage du droit de veto par les cinq membres permanents du Conseil --Royaume-Uni, France, Russie, Chine, Etats-Unis-- révèle de profondes divisions.

En mai, la Russie et la Chine ont posé leur veto à un projet de résolution qui aurait permis à la Cour pénale internationale (CPI) d’engager en Syrie des poursuites pour crimes de guerre. Les Etats-Unis, qui posent régulièrement leur veto à des résolutions contre Israël, ont récemment bloqué un texte particulièrement fort sur le conflit à Gaza.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a souligné pour sa part que l’échec du Conseil à surmonter ses divisions et la lenteur de ses réponses pouvaient "se mesurer à l’aune de toutes ces vies perdues" et à la perte de crédibilité de l’ONU. Il a appelé les Etats membres à une "nouvelle ère de collaboration, de coopération et d’action".

Les quinze pays membres du Conseil ont ensuite adopté à l’unanimité une résolution sur la prévention des conflits, accordant à Ban davantage d’autorité pour réduire les tensions avant qu’elles n’atteignent un point de non retour."





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ndonzwau


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Message  ndonzwau 7/9/2014, 1:33 am

A la faveur de bien des événements planétaires immédiats ou récents, mes digressions(?) sur ce sujet partent d'une hypothèse téméraire(?) : "things fall apart, le monde s'effondre" de partout car en lui même, pays et habitants, il connait sa propre évolution; les détonateurs visibles, par exemple les puissants Américains accusés de tous les maux dans les crises asiatiques ou africaines, sont plus des prétextes que les premiers coupables initiateurs du "désordre mondial" actuel qui est interne à l'homme contemporain en Afrique, en Asie...,

Du coup je préfère m'adresser à ceux qui me sont plus proches, les Africains, de trouver et d'obtenir le "nouvel ordre mondial" par lequel ils veulent remplacer l'ancien d'autant que je présume beaucoup que leur nouvel ordre viendra cette fois davantage d'eux, les faibles d'aujourd'hui, que celui rêvé ou planifié par les puissants; on voit bien le grand mal qu'ils ont à contrôler les événements mondiaux malgré leur puissance, les faibles d'hier ou encore d'aujourd'hui arrivent à en faire à leur tête...
Regardez par exemple le "péril(?) islamiste" déferler en Lybie, en Syrie, en Irak, en Afghanistan... ou l'émergence chinoise ou l'entêtement russe en Ukraine se fortifier malgré leurs précautions...

J'ai à cet effet déniché quelques articles qui donnent à voir ces évolutions en rapport avec les plans américains (je croyais ce cher Henry (Kissinger) déjà sénile mais il planifie ou sert encore), russes en Ukraine et ailleurs que je vais proposer à votre sagacité  !
Qu'en pensez-vous ? Je suis fort intéressé par vos avis d'autant que le sujet rejoint un autre (Russie/Ukraine) commenté par beaucoup d'entre vous ici...

Voilà ci dessous le premier, un morceau choisi écrit par (ou à partir de) ce cher Henry (Kissinger) ipse qui mérite bien des commentaires !
("Ipse" = lui-même, ceux qui ont fait un peu de latin et étudié "De bello Gallico" de Caesar se souviendront que c'est ainsi qu'il s'y nommait lui-même !  Laughing  Laughing  Laughing )
PS : J'ajoute cette lettre de Poutine aux Américains qui en miroir déformant donne quelque part la réplique à Kissinger !



"L’Assemblée d’un Nouvel Ordre Mondial par Henry Kissinger
par Agence Info Libre (son site)

° http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/l-assemblee-d-un-nouvel-ordre-156104
Ecoutez
Le concept qui a sous-tendu l'ère géopolitique moderne est en crise.
Henry Kissinger a servi de conseiller à la sécurité nationale et fut secrétaire d'État sous les présidents Nixon et Ford - Adapté de son livre « ordre mondial », qui sera publié le 9 septembre.
Source : The Wall Street Journal - 29 août 2014 -
Traduction Rochelle Cohen pour Agence Info Libre


La Libye connait une guerre civile, les armées fondamentalistes sont en train de bâtir un califat autoproclamé à travers la Syrie et l'Irak et la jeune démocratie en Afghanistan est au bord de la paralysie. A ces troubles se sont ajoutées une résurgence des tensions avec la Russie et une relation avec la Chine divisée entre les promesses de coopération et la récrimination publique. La notion d'ordre qui a soutenu l'ère moderne est en crise.

La recherche de l'ordre du monde a longtemps été définie presque exclusivement par les concepts des sociétés occidentales. Dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis -renforcés par leur économie et par la confiance nationale- ont commencé à prendre le flambeau du leadership international et ont ajouté une nouvelle dimension. Nation fondée explicitement sur une idée de gouvernance libre et représentative, les États-Unis ont identifié leur propre ascension avec la propagation de la liberté et de la démocratie et ont crédité ces forces avec une capacité de parvenir à la paix juste et durable. L'approche européenne traditionnelle à l'ordre avait vu les peuples et les Etats comme intrinsèquement concurrentiels ; pour limiter les effets de leurs ambitions qui s'entrechoquent, elle s'est appuyé sur un rapport de force et un concert d'Etat éclairés. L'opinion publique Américaine considérait les peuples intrinsèquement raisonnables et inclinait vers des compromis pacifiques et de bon sens ; la propagation de la démocratie était donc l'objectif global de l'ordre international. Les marchés libres doivent élever les individus, enrichir les sociétés et mettre en place l'interdépendance économique au lieu des rivalités internationales traditionnelles.

Cet effort pour établir l'ordre du monde s'est à bien des égards concrétisé. Une pléthore d'Etats souverains indépendants régissent la plupart des régions du globe. La propagation de la démocratie et de la gouvernance participative est devenue une aspiration partagée sinon une réalité universelle ; les communications globales et les réseaux financiers fonctionnent en temps réel. Les années de 1948 jusqu'au tournant du siècle ont marqué un bref moment dans l'histoire humaine où l'on pouvait parler d'un ordre mondial global naissant composé d'un amalgame de l'idéalisme américain et des concepts européens traditionnels de l'Etat et de l'équilibre du pouvoir. Mais de vastes régions du monde n'ont jamais partagé et ont seulement acquiescé à la conception occidentale de l'ordre. Ces réserves sont en train de devenir explicite, par exemple, dans la crise en Ukraine et dans la mer de Chine du Sud. L'ordre établi et proclamé par l'Occident se trouve à un tournant.

Tout d'abord, la nature même de l'Etat -l'unité formelle basique de la vie internationale- a été soumis à une multitude de pressions. L'Europe a entrepris de dépasser l'état et de fabriquer une politique étrangère fondée principalement sur les principes de la puissance douce. Mais il est douteux que les revendications de légitimité séparées d'un concept de stratégie puissent maintenir un ordre mondial. Et l'Europe ne s'est pas encore donné à elle-même les attributs d'Etat, offrant une vacance de pouvoir interne et un déséquilibre de pouvoir le long de ses frontières. Dans le même temps, certaines parties du Moyen-Orient se sont dissoutes en éléments sectaires et ethniques en conflit les uns avec les autres ; les milices religieuses et les pouvoirs qui les soutiennent violent les frontières et la souveraineté à volonté, produisant le phénomène d'États déchus qui ne contrôlent pas leur propre territoire.
Le défi en Asie est à l'opposé de l'Europe : les principes de balance-de-pouvoir prévalent indépendamment sur un concept convenu de légitimité, ce qui conduit à certains désaccords à la limite de l'affrontement.
Le conflit entre l'économie internationale et les institutions politiques qui la régissent ostensiblement à aussi affaiblit le sens de l'objectif commun nécessaire pour l'ordre mondial. Le système économique est devenu mondial, tandis que la structure politique du monde reste fondée sur l'État-nation. La mondialisation économique, dans son essence, ne tient pas compte des frontières nationales. La politique étrangère les affirme, cherchant même à concilier des objectifs ou des idéaux nationaux contradictoires à l'ordre mondial.


Cette dynamique a produit des décennies de croissance économique soutenue ponctuée par des crises financières périodiques d'une intensité apparemment grandissante : en Amérique latine dans les années 1980 ; en Asie en 1997 ; en Russie en 1998 ; dans les États-Unis en 2001 et de nouveau à partir de 2007 ; en Europe après 2010. Les gagnants ont quelques réserves à l'égard du système. Mais les perdants -tels ceux qui sont coincés dans des désordres structurels, comme cela a été le cas pour le secteur sud de l'Union européenne- cherchent leurs remèdes par des solutions qui renient, ou au moins font obstacle, au fonctionnement du système économique mondial.
L'ordre international est donc confronté à un paradoxe : Sa prospérité dépend de la réussite de la mondialisation, mais le processus produit une réaction politique qui travaille souvent à l'encontre de ses aspirations.

Un troisième échec de l'ordre mondial actuel, tel qu'il existe, est l'absence d'un mécanisme efficace permettant aux grandes puissances de se consulter et éventuellement de coopérer sur les questions les plus conséquentes. Cela peut sembler une étrange critique à la lumière des nombreux forums multilatéraux qui existent, plus avancés qu'à n'importe quel autre moment dans l'histoire. Pourtant, la nature et la fréquence de ces réunions vont à l'encontre de l'élaboration de la stratégie à long terme. Ce procédé permet un tant soit peu, au mieux, une discussion sur les questions tactiques en suspens et, au pire, une nouvelle forme de rencontre au sommet comme un colloque de "réseau social". Une structure contemporaine des règles et normes internationales, si elle se veut pertinente, ne peut pas simplement être confirmée par des déclarations communes ; il doit être encouragée comme une question de conviction commune.
La sanction de l'échec ne sera pas autant une guerre majeure entre les Etats (même si dans certaines régions cela reste possible) qu'une évolution en sphères d'influence identifiées par certaines structures nationales et des formes de gouvernance. A ses extrémités, chaque sphère serait tentée de tester sa force contre d'autres entités considérées comme illégitimes. Une lutte entre les régions pourrait être encore plus débilitante que ne le fût la lutte entre les nations.

La quête contemporaine de l'ordre du monde nécessitera une stratégie cohérente pour établir un concept de l'ordre dans les différentes régions et relier ces ordres régionaux à l'autre. Ces objectifs ne sont pas forcément auto-conciliants : Le triomphe d'un mouvement radical pourrait amener l'ordre dans une région tandis qu'il met en place des turbulences dans toutes les autres. La domination d'une région par un pays militairement, même si elle apporte une apparence d'ordre, pourrait produire une crise pour le reste du monde.

Un ordre mondial des Etats affirmant la dignité des personnes et la gouvernance participative, et coopérant internationalement, conformément aux règles convenues, peut être notre espérance et devrait être notre inspiration. Mais la progression vers celui-ci devra être soutenue par une série d'étapes intermédiaires.

Pour jouer un rôle responsable dans l'évolution de l'ordre mondial du 21ème siècle, les États-Unis doivent être prêts à répondre à un certain nombre de questions pour lui-même : Qu'est-ce que nous cherchons à éviter, peu importe comment ça se passe, et si nécessaire tout seul ? Qu'est-ce que nous cherchons à atteindre, même sans être soutenus par un effort multilatéral ? Qu'est-ce que nous cherchons à atteindre, ou empêcher, uniquement avec le soutien d'une alliance ? Dans quoi ne devrions nous pas nous engager, même poussés par un groupe multilatéral ou une alliance ? Quelle est la nature des valeurs que nous cherchons à faire avancer ? Et à quel point l'application de ces valeurs dépend des circonstances ?

Pour les États-Unis, il faudra penser sur deux niveaux apparemment contradictoires. La célébration de principes universels doit être couplée avec la reconnaissance de la réalité des histoires, des cultures, des visions, et de la sécurité des autres régions. Même si les leçons de décennies difficiles sont observées, l'affirmation de la nature exceptionnelle de l'Amérique doit être soutenue. L'histoire n'offre aucun répit aux pays qui réservent leur sens de l'identité au profit d'une course apparemment moins ardue. Mais il n'y a pas de garantie de succès pour les convictions les plus élevées en l'absence d'une stratégie géopolitique globale.

"THINGS FALL APART" !?! L'AMERIQUE DE RETOUR EN FORCE EN IRAK !!! Kissinger-world-order-64c8f"



"Vladimir Poutine : un appel à la prudence
° http://www.courrierinternational.com/article/2013/09/12/vladimir-poutine-un-appel-a-la-prudence?page=all
Dans une tribune publiée le 11 septembre dans The New York Times, le président russe met en garde les Américains contre les dangers d'une intervention militaire en Syrie. Une prise de position rare* et stratégique avant la rencontre russo-américaine de Genève, ce 12 septembre.

"THINGS FALL APART" !?! L'AMERIQUE DE RETOUR EN FORCE EN IRAK !!! 1209-PoutineNYTimes
Le président russe à Moscou, le 12 septembre 2013.

De Moscou – Les derniers événements concernant la Syrie m'ont conduit à m'adresser directement au peuple américain et à ses dirigeants politiques. Cela me semble important en ces temps où la communication entre nos sociétés est insuffisante.
Nos relations sont passées par différents stades. Nous étions face à face durant la guerre froide, mais nous avons aussi été alliés autrefois, et c'est ensemble que nous avons vaincu les nazis. L'organisation internationale universelle – les Nations unies – a été créée à l'époque pour empêcher qu'un tel désastre se reproduise.
Les fondateurs des Nations unies avaient compris que les décisions portant sur la guerre et la paix ne devaient être prises que dans le cadre d'un consensus et, avec l'approbation des Etats-Unis, le droit de veto des membres permanents du Conseil de sécurité a été inscrit dans la charte des Nations unies. Pendant des décennies, la grande sagesse de ces institutions a contribué à la stabilité des relations internationales.
Personne ne souhaite voir les Nations unies subir le même sort que la Société des nations, qui s'est effondrée parce qu'elle ne disposait d'aucun pouvoir réel. Cela pourrait advenir dans le cas où des pays influents contournent les Nations unies pour intervenir militairement sans autorisation du Conseil de sécurité.

Escalade

Les frappes américaines potentielles contre la Syrie, en dépit de la forte opposition de nombreux pays et de grands responsables politiques et religieux, dont le pape, ne feront que davantage de victimes innocentes et n'auront d'autre résultat que l'escalade, risquant d'étendre le conflit bien au-delà des frontières du pays. Des frappes aggraveraient les violences et déclencheraient une nouvelle vague de terrorisme. Elles pourraient saper les efforts multilatéraux visant à résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien, et déstabiliseraient un peu plus le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Elles pourraient déséquilibrer l'ensemble du système du droit international.
La Syrie n'est pas le théâtre d'un combat pour la démocratie, mais d'un conflit armé entre un gouvernement et son opposition dans un pays multiconfessionnel. Il y a bien peu de défenseurs de la démocratie en Syrie. En revanche, il y a plus qu'assez de combattants d'Al-Qaida et d'extrémistes de tout poil qui se battent contre le gouvernement. Le département d'Etat américain considère le Front Al-Nostra et l'Etat islamique d'Irak et du Levant, qui combattent aux côtés de l'opposition, comme des organisations terroristes. Ce conflit interne, attisé par les armes venues de l'étranger fournies à l'opposition, est un des plus sanglants du monde.

Les mercenaires des pays arabes qui se battent sur place, ainsi que les centaines de militants venus de pays occidentaux et même de Russie, ne peuvent que susciter notre profonde inquiétude. Ne risquent-ils pas de rentrer dans nos pays forts de cette expérience acquise en Syrie ? Après tout, après s'être battus en Libye, des extrémistes sont passés au Mali. Nous sommes tous menacés.

Respecter la loi

Dès le début, la Russie a préconisé un dialogue pacifique qui puisse permettre aux Syriens de parvenir à un compromis quant à leur propre avenir. Nous ne protégeons pas le gouvernement syrien, mais le droit international. Nous devons nous servir du Conseil de sécurité des Nations unies, nous devons être convaincus que la défense de la loi et de l'ordre dans le monde complexe et turbulent qui est le nôtre est l'un des rares moyens d'empêcher les relations internationales de sombrer dans le chaos. La loi reste la loi, et nous devons la respecter, qu'elle nous plaise ou non. D'après les lois internationales en vigueur, la force n'est autorisée que pour se défendre ou par décision du Conseil de sécurité. Tout autre recours est inacceptable selon la charte des Nations unies et constituerait un acte d'agression.
Personne ne doute que du gaz toxique ait été utilisé en Syrie. Mais tout porte à croire qu'il l'a été non par l'armée syrienne, mais par les forces de l'opposition – pour provoquer l'intervention de leurs puissants protecteurs étrangers – qui se rangeraient alors du côté des fondamentalistes. On ne saurait ignorer les informations selon lesquelles des militants prépareraient une autre attaque, contre Israël, cette fois.

Des interventions inutiles et inefficaces

Il est inquiétant de voir que l'intervention militaire dans des conflits internes à des pays étrangers est devenue une banalité pour les Etats-Unis. Est-ce dans l'intérêt à long terme de l'Amérique ? J'en doute. Des millions de gens dans le monde considèrent de plus en plus les Etats-Unis non comme un modèle de démocratie mais comme s'appuyant seulement sur la force tout en rassemblant des coalitions sous le slogan : "Soit vous êtes avec nous, soit contre nous".
Mais la force s'est avérée inutile et inefficace. L'Afghanistan chancelle, et personne ne peut dire ce qui arrivera quand les forces internationales se retireront. La Libye est divisée en tribus et en clans. En Irak, la guerre civile continue : des dizaines de personnes sont tuées chaque jour. Aux Etats-Unis, beaucoup font un parallèle entre l'Irak et la Syrie, et se demandent pourquoi leur gouvernement peut bien vouloir répéter les erreurs passées.
Le monde réagit en se disant : si l'on ne peut plus compter sur le droit international, alors il faut trouver d'autres moyens d'assurer sa sécurité. Par conséquent, un nombre croissant de pays cherche à se doter d'armes de destruction massive. C'est logique : si vous avez la bombe, personne ne vous touchera. Et l'on se retrouve à débattre de la nécessité de renforcer la non-prolifération, alors qu'en réalité cette dernière est fragilisée.

Une nouvelle opportunité

Nous devons cesser d'employer le langage de la force et revenir sur la voie des accords diplomatiques et politiques civilisés.
Ces derniers jours, une nouvelle possibilité d'éviter une action militaire s'est présentée. Les Etats-Unis, la Russie et tous les membres de la communauté internationale doivent tirer parti de la volonté du gouvernement syrien de placer son arsenal chimique sous contrôle international pour qu'il soit ensuite détruit. A en juger par les déclarations du président Obama, les Etats-Unis y voient une solution alternative à l'action militaire.

Je salue l'intérêt du président pour la poursuite du dialogue avec la Russie sur la Syrie. Si nous pouvons éviter le recours à la force contre la Syrie, cela améliorera l'atmosphère dans les relations internationales et renforcera la confiance mutuelle. Ce sera notre succès commun, qui ouvrira la voie à la coopération sur d'autres questions sensibles.
Ma relation professionnelle et personnelle avec le président Obama est marquée par une confiance croissante. Je m'en réjouis. J'ai étudié soigneusement son discours à la nation du 10 septembre. Et je ne suis guère d'accord avec son argumentaire au sujet de l'exception américaine, quand il a affirmé que la politique des Etats-Unis était "ce qui fait que l'Amérique est différente. C'est elle qui fait que nous sommes exceptionnels." Il est extrêmement dangereux d'encourager les gens à se croire exceptionnels, quel qu'en soit le motif. Il y a des grands et des petits pays, des riches et des pauvres, ceux qui ont une longue tradition démocratique et ceux qui tâtonnent encore sur le chemin de la démocratie. Et leurs politiques aussi diffèrent. Nous sommes tous différents, mais quand nous appelons sur nous la bénédiction du Seigneur, n'oublions pas que Dieu nous a tous créés égaux.

©️ 2013 The New York Times.


Note :* En 1999, Vladimir Poutine avait publié une tribune dans "The New York Times" au sujet de la Tchétchénie."



A suivre...........




Compatriotiquement!

ndonzwau


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