BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
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BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
BBC ?
L´info semble être une blague..car l´UK où Kagame possede des "amis" puissants avec Blair et un ministre des AE ne peut en principe pas être le pays qui peut lancer une campagne mediatique contre Kagame..
[color:cb14=#006600]
BBC 2
Impossble d´obtenir la video directement...de la BBC 2..la video est destinée á l´UK...mais les congolais ont quand même pris soin de copier la video sur Youtube....la page Facebook de KERWIN MAYIZO est la voie la plus facile pour accèder á cette video..
En attendant que mama Mathilde publie la video...disons tout simplement que BBC a tout simplement detricotée, demontée l´histoire du genocide Rwandais....et le rôle de Kagame
THE END OF THE GAME Wait and see
L´info semble être une blague..car l´UK où Kagame possede des "amis" puissants avec Blair et un ministre des AE ne peut en principe pas être le pays qui peut lancer une campagne mediatique contre Kagame..
[color:cb14=#006600]
BBC 2
Impossble d´obtenir la video directement...de la BBC 2..la video est destinée á l´UK...mais les congolais ont quand même pris soin de copier la video sur Youtube....la page Facebook de KERWIN MAYIZO est la voie la plus facile pour accèder á cette video..
En attendant que mama Mathilde publie la video...disons tout simplement que BBC a tout simplement detricotée, demontée l´histoire du genocide Rwandais....et le rôle de Kagame
THE END OF THE GAME Wait and see
GHOST
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Mr Troll
La fameuse vidéo a été supprimée ........
Kerwin Mayizo
Yesterday at 11:02am · Edited ·
Mentez, mentez il en restera toujours quelque chose. BBC2 vient d'éventrer le boa. Cette chaîne de la télévision publique britannique vient de diffuser un documentaire sur les non-dits de l'histoire du génocide rwandais et on y affirme clairement et preuve à l'appui que c'est Kagamé le responsable de tous les massacres au Rwanda et au Congo(image des camera cachées à l'appui) et que c'est le plus grand criminel en exercice et en vie de l'histoire...!!! comme quoi, the game is over pour lui et ses protégés...(Suivez mon regard)!
La fameuse vidéo a été supprimée ........
Kerwin Mayizo
Yesterday at 11:02am · Edited ·
Mentez, mentez il en restera toujours quelque chose. BBC2 vient d'éventrer le boa. Cette chaîne de la télévision publique britannique vient de diffuser un documentaire sur les non-dits de l'histoire du génocide rwandais et on y affirme clairement et preuve à l'appui que c'est Kagamé le responsable de tous les massacres au Rwanda et au Congo(image des camera cachées à l'appui) et que c'est le plus grand criminel en exercice et en vie de l'histoire...!!! comme quoi, the game is over pour lui et ses protégés...(Suivez mon regard)!
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Effectivement le lien a été retiré sur youtube. Voici tout de meme le lien en question en attendant que cette série de vidéos soit officiellement postée: https://www.youtube.com/watch?v=WfxseJ9vlK4&feature=share
Le compte à rebours pour Kagame à commencé depuis 4 ou 5 ans déjà et là, avec ce documentaire sur la BBC le média gouvernemental de l'Angleterre, tout le voile qui a été mis sur Kagame par ses supporteurs Occidentaux est entrain d'etre enlevé pour mieux préparer son départ. Les Occidentaux lui font passer par le meme chemin par lequel ils ont fais passer Mobutu, Idi Amin, Sassou, Bongo etc... qu'ils ont utilisé dans le passé.
Au Congo de saisir cette opportunité et d'acceler le départ de Kagame car n'oublions pas que les Occidentaux preparent son départ uniquement pour préserver leurs propres intérets et non pour le bien des rwandais ou des congolais. Ce n'est qu'un changement de casting qu'ils veulent instituter et non un quelconque changement de politique pour le bien des africains.
Le compte à rebours pour Kagame à commencé depuis 4 ou 5 ans déjà et là, avec ce documentaire sur la BBC le média gouvernemental de l'Angleterre, tout le voile qui a été mis sur Kagame par ses supporteurs Occidentaux est entrain d'etre enlevé pour mieux préparer son départ. Les Occidentaux lui font passer par le meme chemin par lequel ils ont fais passer Mobutu, Idi Amin, Sassou, Bongo etc... qu'ils ont utilisé dans le passé.
Au Congo de saisir cette opportunité et d'acceler le départ de Kagame car n'oublions pas que les Occidentaux preparent son départ uniquement pour préserver leurs propres intérets et non pour le bien des rwandais ou des congolais. Ce n'est qu'un changement de casting qu'ils veulent instituter et non un quelconque changement de politique pour le bien des africains.
NgongaEbeti
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
END OF THE GAME
Clinton et Blair sont cités expressement sur le rôle qu´ils continuent de jouer....Mais pour Clinton, cette campagne peut avoir un impact sur les ambitions de sa femme aux USA..
En effet, Kagame peut entrainer le clan "Clinton"...on se demande si les adversaires politiques de H Clinton ne vont pas se saisir de ces genres d´info...?
Ba longoli video mais esi e tamboli, tout comme le Daily Telegraf...informe sur le sujet..
Clinton et Blair sont cités expressement sur le rôle qu´ils continuent de jouer....Mais pour Clinton, cette campagne peut avoir un impact sur les ambitions de sa femme aux USA..
En effet, Kagame peut entrainer le clan "Clinton"...on se demande si les adversaires politiques de H Clinton ne vont pas se saisir de ces genres d´info...?
Ba longoli video mais esi e tamboli, tout comme le Daily Telegraf...informe sur le sujet..
GHOST
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Troll a écrit:END OF THE GAME
Clinton et Blair sont cités expressement sur le rôle qu´ils continuent de jouer....Mais pour Clinton, cette campagne peut avoir un impact sur les ambitions de sa femme aux USA..
En effet, Kagame peut entrainer le clan "Clinton"...on se demande si les adversaires politiques de H Clinton ne vont pas se saisir de ces genres d´info...?
Ba longoli video mais esi e tamboli, tout comme le Daily Telegraf...informe sur le sujet..
Ils ont enlevé la vidéo sur youtube poyur des raisons de copyright, la BBC n'ayant pas encore accordé sa permission. Cela ne va pas tarder vu l'interet que ce sujet génère et surtout pour ses implications sur Blair et les Clinton comme vous le citez si bien.
Effectivement, une fois queles médias mainstream américains vont se saisor de ce documentaire, cela sera rude pour Hilary. Personnellement je ne pense pas qu'Hilary pourra se faire élire, ou meme qu'elle va remporter les primaires du party démocrate. Elle avait sa meilleur chance en 2008 et Obama la lui a volé. Elle est trop vieille et génère trop de désapprobation, meme au sein du parti democrate, pour etre elue. Bref, ce n'est que mon avis.
Mais ce documentaire peut aussi servir a susciter un coup d'Etat au Rwanda qui verra le favorit actuel des Occidentaux dans la'rmee rwandaise remplacer kagame. Et kagame est bien conscient du danger qui le guete actuellement voila pourquoi sa paranoia est en full force et qu'il emprisonne meme ses proches collaborateurs en cascade actuellement.
NgongaEbeti
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
NgongaEbeti a écrit:Troll a écrit:END OF THE GAME
Clinton et Blair sont cités expressement sur le rôle qu´ils continuent de jouer....Mais pour Clinton, cette campagne peut avoir un impact sur les ambitions de sa femme aux USA..
En effet, Kagame peut entrainer le clan "Clinton"...on se demande si les adversaires politiques de H Clinton ne vont pas se saisir de ces genres d´info...?
Ba longoli video mais esi e tamboli, tout comme le Daily Telegraf...informe sur le sujet..
Ils ont enlevé la vidéo sur youtube poyur des raisons de copyright, la BBC n'ayant pas encore accordé sa permission. Cela ne va pas tarder vu l'interet que ce sujet génère et surtout pour ses implications sur Blair et les Clinton comme vous le citez si bien.
Effectivement, une fois queles médias mainstream américains vont se saisor de ce documentaire, cela sera rude pour Hilary. Personnellement je ne pense pas qu'Hilary pourra se faire élire, ou meme qu'elle va remporter les primaires du party démocrate. Elle avait sa meilleur chance en 2008 et Obama la lui a volé. Elle est trop vieille et génère trop de désapprobation, meme au sein du parti democrate, pour etre elue. Bref, ce n'est que mon avis.
Mais ce documentaire peut aussi servir a susciter un coup d'Etat au Rwanda qui verra le favorit actuel des Occidentaux dans la'rmee rwandaise remplacer kagame. Et kagame est bien conscient du danger qui le guete actuellement voila pourquoi sa paranoia est en full force et qu'il emprisonne meme ses proches collaborateurs en cascade actuellement.
Tres bien dit grand patriote Ngongaebeti.
Un negre restera toujours un negre. Meme un negre de service..
Imperium
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
"This World: Rwanda's Untold Story, BBC Two, review – 'intense'
This World: Rwanda's Untold Story attempted to overturn the consensus view about the 1994 genocide, says Gerard O'Donovan
° http://www.telegraph.co.uk/culture/tvandradio/tv-and-radio-reviews/11133986/This-World-Rwandas-Untold-Story-BBC-Two-review-intense.html
Rwandan president Paul Kagame in the latest instalment of 'This World'
The horrifying results of mob violence at its most extreme were revisited by reporter Jane Corbin in This World: Rwanda’s Untold Story (BBC Two). This intense documentary set out to entirely up-end what the world understands happened during the Rwandan genocide in 1994, when a million people were slaughtered in a bloodbath lasting 100 days.
Corbin began by looking at how, 20 years on, Rwanda’s is one of Africa’s fastest growing economies and the country’s president, Paul Kagame, enjoys the support of the international community. There followed an account of the tensions between the minority Tutsi and majority Hutu populations that led to the genocide, and how Kagame – through the intervention of his rebel force, the Rwandan Patriotic Front, came to be seen as the hero who stopped the killing.
That was the last time in the film that anything generally accepted wasn’t called into question. Interviewing academics, survivors and former henchmen of Kagame, Corbin embarked on a forensic deconstruction of the official history of the genocide (which puts the blame entirely on the Hutus). Studies by two American researchers suggested that hundreds of thousands of Hutus could have been killed too, possibly by RPF forces. A UN report expressing similar concerns had allegedly been suppressed. Belgian historian Prof Filip Reyntjens suggested that Kagame could be one of the “most important war criminals still in office today”.
The allegations kept coming: of rigged elections and political oppression, of pressure put on official investigations into the genocide, assassination attempts on Kagame’s exiled ex-colleagues, and Rwanda’s role in the deaths of five million people in the wider conflict in the Congo region. The numbers were mind boggling, the answers few, the claim that the UK is the largest contributor to the near £500 million annual foreign aid that helps keep Kagame in power, deeply concerning."
Ce documentaire rejoint un regard critique nouveau de l'Occident sur Kagame et son régime qui explique son accès de paranoia meurtrière que certains journalistes occidentaux n'hésitent plus à donner à voir au monde comme les documents que j'ai affichés ailleurs !
Voir ci-dessous : ° https://congodiaspora.forumdediscussions.com/t7301p15-l-ex-chef-de-renseignement-patrick-karegeya-qui-menacait-de-temoigner-contre-kagame-a-ete-assassine-par-les-services-secrets-rwandais
Jusqu'ou peuvent-ils déstabiliser ou accompagner la déstabilisation de ce régime ?
ndonzwau a écrit:« Que se passe-t-il au Rwanda ? »
° http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/que-se-passe-t-il-au-rwanda-157412
Ecoutez
C’est le titre d’un édifiant article d’Ann Garrison sur Global Research, au sujet des récents évènements macabres au Pays des Mille Collines, et qui devrait interpeller les pays de la région.
(...)
"Second genocide in Rwanda? Slow, silent, systematic?"
What is happening in Rwanda? And, is the UN turning away?
° http://www.globalresearch.ca/second-genocide-in-rwanda-slow-silent-and-systematic/5398459
° http://sfbayview.com/2014/08/second-genocide-in-rwanda-slow-silent-systematic/
"Cas de disparitions forcées au Rwanda"
° http://www.jambonews.net/actualites/20140830-cas-de-disparitions-forcees-au-rwanda/
"30 AOÛT : JOURNÉE INTERNATIONALE POUR LES VICTIMES DE DISPARITIONS FORCÉES
La Société civile de la diaspora rwandaise dénonce un nombre de plus en plus
croissant de disparitions et d’arrestations secrètes"
° http://www.jambonews.net/wp-content/uploads/2014/08/Communiqu%C3%A9-de-Presse-FR.pdf
"Rwanda : Vague de disparitions forcées"
° http://www.hrw.org/fr/news/2014/05/16/rwanda-vague-de-disparitions-forcees
"Rwanda : dissensions au sein du régime ou une simple purge ?"
° http://www.jambonews.net/actualites/20140908-rwanda-dissensions-au-sein-du-regime-ou-une-simple-purge/
° http://www.jambonews.net/actualites/20131211-rwanda-ndi-umunyarwanda-un-virage-dangereux-emprunte-par-le-fpr/
Compatriotiquement!
Compatriotiquement!
PS
BBC TWO: RWAND’S UNTOLD STORY.
° http://ikazeiwacu.fr/2014/10/02/bbc-two-rwands-untold-story/
Twenty years on from the Rwandan genocide, This World reveals evidence that challenges the accepted story of one of the most horrifying events of the late 20th century. The current president of Rwanda, Paul Kagame, has long been portrayed as the man who brought an end to the killing and rescued his country from oblivion. Now there are increasing questions about the role of Kagame’s Rwandan Patriotic Front forces in the dark days of 1994 and in the 20 years since.
The film investigates evidence of Kagame’s role in the shooting down of the presidential plane that sparked the killings in 1994 and questions his claims to have ended the genocide. It also examines claims of war crimes committed by Kagame’s forces and their allies in the wars in the Democratic Republic of Congo and allegations of human rights abuses in today’s Rwanda.
Former close associates from within Kagame’s inner circle and government speak out from hiding abroad. They present a very different portrait of a man who is often hailed as presiding over a model African state. Rwanda’s economic miracle and apparent ethnic harmony has led to the country being one of the biggest recipients of aid from the UK. Former prime minister Tony Blair is an unpaid adviser to Kagame, but some now question the closeness of Mr Blair and other western leaders to Rwanda’s president.
Please watch the film here:
° https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=WfxseJ9vlK4
Source: BBC TWO
Dernière édition par ndonzwau le 4/10/2014, 2:16 pm, édité 2 fois
ndonzwau
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
La BBC vient de retirer cette vidéo sur le Rwanda de son site...pour ceux qui l'ont raté voici le lien qui fonctionne . Qui peut nous la sous-titrer en français pour une large diffusion ? La vérité est têtue..yymm.
Rwanda's Untold Story Documentary
http://vimeo.com/107867605
Rwanda's Untold Story Documentary
http://vimeo.com/107867605
_________________
[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Il y a eu certainement une lettre de l'Ambassade du Rwanda à Londres au gouvernement britannique , Kagame a pas dû apprécier ce reportage mais ce qu'il ne sait pas c'est qu'une fois que quelques choses est sur le net, il est impossible de l'enlever c'est ce qui fait la beauté (et en même temps la peur) de cet outil. Bref, Kagame il finira un jour par sauté c'est qu'un question de temps, osons espérer que cela arrive vite et que les conséquences soient favorables à nos deux peuples (congolais et rwandais) car ils ont souffert et ils souffrent toujours des certains hommes qui veulent se faire dieu. Merci pour ce reportage, les associations du génocide rwandais ont critiqué déjà le contenu et j'ai même lu certains commentaire comme quoi Kagame a instauré une stabilité du pays et que c'est grace à lui que le pays est devenu l'un des premier producteur de colton . L'histoire est toujours écrite par les vainqueurs et il faut généralement attendre des années avant que les versions réelles reviennent en surface.
Dan66
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Merci a Mathilde pour le lien. Je suis sur que la version traduite en francais ne va pas tarder surtout lorsque nous connaissons tous l'interet de la France dans cette histoire. Un peu de patience pour nos freres et soeurs francophones.
Ce documentaire doit egalement etre diffuse au Congo car il concerne aussi notre pays.
Et nos chers "combattants" pourraient egalement se rendre utiles en regardant ce documentaire et en interpelant les autorites dans les pays comme les USA et l'UK qui sont les plus anciens et plus puissants supporteurs de kagame.
Ce documentaire doit egalement etre diffuse au Congo car il concerne aussi notre pays.
Et nos chers "combattants" pourraient egalement se rendre utiles en regardant ce documentaire et en interpelant les autorites dans les pays comme les USA et l'UK qui sont les plus anciens et plus puissants supporteurs de kagame.
NgongaEbeti
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Dan66 a écrit:Il y a eu certainement une lettre de l'Ambassade du Rwanda à Londres au gouvernement britannique , Kagame a pas dû apprécier ce reportage mais ce qu'il ne sait pas c'est qu'une fois que quelques choses est sur le net, il est impossible de l'enlever c'est ce qui fait la beauté (et en même temps la peur) de cet outil. Bref, Kagame il finira un jour par sauté c'est qu'un question de temps, osons espérer que cela arrive vite et que les conséquences soient favorables à nos deux peuples (congolais et rwandais) car ils ont souffert et ils souffrent toujours des certains hommes qui veulent se faire dieu. Merci pour ce reportage, les associations du génocide rwandais ont critiqué déjà le contenu et j'ai même lu certains commentaire comme quoi Kagame a instauré une stabilité du pays et que c'est grace à lui que le pays est devenu l'un des premier producteur de colton . L'histoire est toujours écrite par les vainqueurs et il faut généralement attendre des années avant que les versions réelles reviennent en surface.
C"est peut-être le lieu ici de préciser que nos condamnations visent non le peuple rwandais mais le pouvoir de Kagame civil et militaire qui quelque part les a pris en otage, tue et pille en son nom ! Le peuple rwandais n'est point en lui-même l'ennemi du peuple Congolais !
Kagame est un tel dictateur néo-génocidaire que lentement, silencieusement et systématiquement il tue des milliers des Hutu tel que beaucoup de Rwandais le vivent douloureusement dans leurs familles, leurs entourages et tel qu'alertent aujourd'hui des ONG comme HRW, Amnesty International et d'autres...
Kagame n'a pas aboli les "ethnies" comme il les chante, comment le pourrait-il par décret pour un fait social si séculaire et surtout si ses actions s'en éloignent !
Il en a à juste titre retiré la mention sur les papiers d'identité mais dans son cœur, son esprit et surtout dans l'exercice de son pouvoir, il reste le représentant de l'aristocratie féodale tutsie qu'il est venu rétablir en exigeant de ses concitoyens hutu dont il voudrait pourtant abolir les distinctions de demander pardon au non des leurs qui ont tué ! Quel paradoxe ou quelle hypocrisie : comment pourrait-il rayer de la carte les distinctions tandis qu'il considère ses concitoyens hutu comme éternellement et ataviquement et dans leur ensemble des génocidaires devant toujours montré les signes de leur repentir ?
Kagame est un dictateur monoethnique (son pouvoir est essentiellement piloté par des Tusti revenus d'Ouganda...), un mégalomaniaque pathologique; la vérité du travail de développement dans son pays depuis 1994 ne peut faire oublier qu'il le fait sur le dos de beaucoup de ses concitoyens qu'il prive de liberté et d'épanouissement parce que Hutu ou adversaires politiques; et surtout au prix d'un pillage mafieux et d'une déstabilisation chronique du Congo ! La stabilité de ce Rwanda est donc mal assise !
Nous ne devons cesser de dénoncer ce régime génocidaire de notre peuple
Je me réjouis pour ma part que de nombreux Congolais réagissent sur le Net notamment sur "Telegraf" pour féliciter et encourager les auteurs de ce documentaire...
Plus nombreux nous continuerons à le faire plus nous ferons efficacement pression sur les Blair, Clinton et d'autres, particuliers ou Etats (occidentaux !) qui soutiennent, conseillent et aident ce dictateur et ça payera un jour ou l'autre...
Encore et encore continuons à le dénoncer, à exiger justice pour notre pays et à démasquer ceux des nôtres qui sont ses complices au pays comme en dehors car c'est bien trahison à notre Patrie, impardonnable et imprescriptible !
Compatriotiquement!
Dernière édition par ndonzwau le 5/10/2014, 4:56 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Mr Ndo, vous faites bien de nous rappeler que le peuple rwandais (meme les tutsi les plus enivrés par leur position de privilège actuelle), sont victimes de ce psychopathe et de ceux qui sont derrière lui et lui ont permis de laisser libre court à sa folie meurtrière depuis plus de 20 ans déjà.
Les journalistes de la BBC, la référence en matière de journalisme d'investigation, ont un intérêt particulier dans ce dossier étant donné que Kagame est associé à l'assassinat d'un des leurs, l'excellent Komla Dumor, mort subitement 4 jours après une interview avec Kagame en 2013... Les dossiers ne font que s'accumuler. Sans le financement massif que lui permet son poulain Joseph en pillant le Congo, Kagame est un elephant aux pieds d'argile qui perdra pied aussitôt que le boûcher de Kingakati sera mis hors d'état de nuire.
http://www.salem-news.com/articles/january282014/dumor-kagame-tk-sg.php
ndonzwau a écrit:Dan66 a écrit:Il y a eu certainement une lettre de l'Ambassade du Rwanda à Londres au gouvernement britannique , Kagame a pas dû apprécier ce reportage mais ce qu'il ne sait pas c'est qu'une fois que quelques choses est sur le net, il est impossible de l'enlever c'est ce qui fait la beauté (et en même temps la peur) de cet outil. Bref, Kagame il finira un jour par sauté c'est qu'un question de temps, osons espérer que cela arrive vite et que les conséquences soient favorables à nos deux peuples (congolais et rwandais) car ils ont souffert et ils souffrent toujours des certains hommes qui veulent se faire dieu. Merci pour ce reportage, les associations du génocide rwandais ont critiqué déjà le contenu et j'ai même lu certains commentaire comme quoi Kagame a instauré une stabilité du pays et que c'est grace à lui que le pays est devenu l'un des premier producteur de colton . L'histoire est toujours écrite par les vainqueurs et il faut généralement attendre des années avant que les versions réelles reviennent en surface.
C"est peut-être le lieu ici de préciser que nos condamnations visent non le peuple rwandais mais le pouvoir de Kagame civil et militaire qui quelque part les a pris en otage, tue et pille en son nom ! Le peuple Congolais n'est point en lui-même l'ennemi du peuple rwandais !
Kagame est un tel dictateur néo-génocidaire que lentement, silencieusement et systématiquement il tue des milliers des Hutu tel que beaucoup de Rwandais le vivent douloureusement dans leurs familles, leurs entourages et tel qu'alertent aujourd'hui des ONG comme HRW, Amnesty International et d'autres...
Kagame n'a pas aboli les "ethnies" comme il les chante, comment le pourrait-il par décret pour un fait social si séculaire et surtout si ses actions s'en éloignent !
Il en a à juste titre retiré la mention sur les papiers d'identité mais dans son cœur, son esprit et surtout dans l'exercice de son pouvoir, il reste le représentant de l'aristocratie féodale tutsie qu'il est venu rétablir en exigeant de ses concitoyens hutu dont il voudrait pourtant abolir les distinctions de demander pardon au non des leurs qui ont tué ! Quel paradoxe ou quelle hypocrisie : comment pourrait-il rayer de la carte les distinctions tandis qu'il considère ses concitoyens hutu comme éternellement et ataviquement et dans leur ensemble des génocidaires devant toujours montré les signes de leur repentir ?
Kagame est un dictateur monoethnique (son pouvoir est essentiellement piloté par des Tusti revenus d'Ouganda...), un mégalomaniaque pathologique; la vérité du travail de développement dans son pays depuis 1994 ne peut faire oublier qu'il le fait sur le dos de beaucoup de ses concitoyens qu'il prive de liberté et d'épanouissement parce que Hutu ou adversaires politiques; et surtout au prix d'un pillage mafieux et d'une déstabilisation chronique du Congo ! La stabilité de ce Rwanda est donc mal assise !
Nous ne devons cesser de dénoncer ce régime génocidaire de notre peuple
Je me réjouis pour ma part que de nombreux Congolais réagissent sur le Net notamment sur "Telegraf" pour féliciter et encourager les auteurs de ce documentaire...
Plus nombreux nous continuerons à le faire plus nous ferons efficacement pression sur les Blair, Clinton et d'autres, particuliers ou Etats (occidentaux !) qui soutiennent, conseillent et aident ce dictateur et ça payera un jour ou l'autre...
Encore et encore continuons à le dénoncer, à exiger justice pour notre pays et à démasquer ceux des nôtres qui sont ses complices au pays comme en dehors car c'est bien trahison à notre Patrie, impardonnable et imprescriptible !
Compatriotiquement!
Tsippora
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
LES CONGOLAIS SONT EN GUERRE CONTRE LES ..RWANDAIS
Rien qu´en relisant l´histoire de l´Allemagne NAZI, les congolais doivent se dire qu´ils sont en guerre contre les rwandais..et non seulement Kagame:(
Ce que exactement comme les "dignitaires" NAZI militaires et civiles ont été RESPONSABLES collectivement des crimes contre l Humanité, les congolais ne peuvent pas imaginer que seul "Kagame" serait responsable du genocide des millions des congolais.
Nous sommes en guerre contre le Rwanda et les rwandais jusqu´au jour où comme la RFA le fait depuis la fin de guerre mondiale, les rwandais vont accepter non seulement de reparer tous les crimes dont ils sont responsables au Congo, mais aussi surtout exactement comme la RFA dedomager la RDC et les congolais
Si la RFA continue á verser des millions d´Euro á l État d´Israel en faveur des victimes juifs de la Shoa, mais pourquoi les congolais devraient se contenter de poursuivre Kagame tout seul
[b]Nous sommes en guerre contre le Rwanda et les rwandais...tous sans exception jusqu´au jour où nou
s obtiendrons JUSTICE [/b]
Rien qu´en relisant l´histoire de l´Allemagne NAZI, les congolais doivent se dire qu´ils sont en guerre contre les rwandais..et non seulement Kagame:(
Ce que exactement comme les "dignitaires" NAZI militaires et civiles ont été RESPONSABLES collectivement des crimes contre l Humanité, les congolais ne peuvent pas imaginer que seul "Kagame" serait responsable du genocide des millions des congolais.
Nous sommes en guerre contre le Rwanda et les rwandais jusqu´au jour où comme la RFA le fait depuis la fin de guerre mondiale, les rwandais vont accepter non seulement de reparer tous les crimes dont ils sont responsables au Congo, mais aussi surtout exactement comme la RFA dedomager la RDC et les congolais
Si la RFA continue á verser des millions d´Euro á l État d´Israel en faveur des victimes juifs de la Shoa, mais pourquoi les congolais devraient se contenter de poursuivre Kagame tout seul
[b]Nous sommes en guerre contre le Rwanda et les rwandais...tous sans exception jusqu´au jour où nou
s obtiendrons JUSTICE [/b]
GHOST
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Troll a écrit: LES CONGOLAIS SONT EN GUERRE CONTRE LES ..RWANDAIS
Rien qu´en relisant l´histoire de l´Allemagne NAZI, les congolais doivent se dire qu´ils sont en guerre contre les rwandais..et non seulement Kagame:(
Ce que exactement comme les "dignitaires" NAZI militaires et civiles ont été RESPONSABLES collectivement des crimes contre l Humanité, les congolais ne peuvent pas imaginer que seul "Kagame" serait responsable du genocide des millions des congolais.
Nous sommes en guerre contre le Rwanda et les rwandais jusqu´au jour où comme la RFA le fait depuis la fin de guerre mondiale, les rwandais vont accepter non seulement de reparer tous les crimes dont ils sont responsables au Congo, mais aussi surtout exactement comme la RFA dedomager la RDC et les congolais
Si la RFA continue á verser des millions d´Euro á l État d´Israel en faveur des victimes juifs de la Shoa, mais pourquoi les congolais devraient se contenter de poursuivre Kagame tout seul
[b]Nous sommes en guerre contre le Rwanda et les rwandais...tous sans exception jusqu´au jour où nou
s obtiendrons JUSTICE [/b]
Mwana Ya Lola
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Mwana Ya Lola a écrit:Troll a écrit: LES CONGOLAIS SONT EN GUERRE CONTRE LES ..RWANDAIS
Rien qu´en relisant l´histoire de l´Allemagne NAZI, les congolais doivent se dire qu´ils sont en guerre contre les rwandais..et non seulement Kagame:(
Ce que exactement comme les "dignitaires" NAZI militaires et civiles ont été RESPONSABLES collectivement des crimes contre l Humanité, les congolais ne peuvent pas imaginer que seul "Kagame" serait responsable du genocide des millions des congolais.
Nous sommes en guerre contre le Rwanda et les rwandais jusqu´au jour où comme la RFA le fait depuis la fin de guerre mondiale, les rwandais vont accepter non seulement de reparer tous les crimes dont ils sont responsables au Congo, mais aussi surtout exactement comme la RFA dedomager la RDC et les congolais
Si la RFA continue á verser des millions d´Euro á l État d´Israel en faveur des victimes juifs de la Shoa, mais pourquoi les congolais devraient se contenter de poursuivre Kagame tout seul
[b]Nous sommes en guerre contre le Rwanda et les rwandais...tous sans exception jusqu´au jour où nou
s obtiendrons JUSTICE [/b]
Ne nous égarons pas irrationnellement : chanter que les Congolais sont en guerre contre les rwandais ne nous donne ni plus de droit ni plus de force pour les combattre et les vaincre; c'est là un débordement sentimental que rien ne nous permet dedans comme dehors !
La guerre ne justifie pas tout; le droit à la guerre n'empêche pas un droit, un Code de la guerre !!!
Depuis la prime humanité le droit à la guerre a nécessité un droit de la guerre, textes sacrés et étatiques l'ont codifié : la guerre oppose un Etat à un autre et leurs citoyens ne sont ennemis que dans ce cadre et dans ce délai, ils ne sont ennemis que comme soldats et non comme hommes au point que les populations civiles en sont exclues bénéficiant des règles particulières ! Prétendre le contraire c'est aller au devant non seulement de la dignité humaine mais contre toutes les lois codifiées aujourd'hui dans les droits nationaux et internationaux !
Aujourd'hui tout le monde connait la théorie de Clausewitz admise par tous selon laquelle la guerre est le prolongement de la politique par d'autres moyens, càd un acte politique plein et non une volonté de violence aveugle; elle donne ainsi lieu à des règles, à un droit de la guerre qui interdit par exemple les actes gratuits de cruauté, de torture, de vengeance, de pillage, des vols des biens privés...
Ce n'est pas en vain que les "crimes de guerre" sont bien codifiés et constituent avec le génocide, les crimes contre l'humanité... les crimes graves que la justice internationale (CPI pour les particuliers, CIJ pour les Etats) juge ou plutôt doit juger...
Les Français ou les Juifs ont beau avoir des raisons d'en vouloir aux Allemands et même de leur avoir gardé pendant un moment une certaine haine, ils ont beau eu des raisons de demander justice et réparation ici et là, ce n'est pas au peuple allemand en tant que tel mais envers le pouvoir nazi dont ils ont jugé et condamné des dignitaires; ne nous trompons pas outre mesure !
Donc encore une fois crier que les rwandais en tant que peuple sont les ennemis des Congolais, que nous sommes en guerre contre eux tous sans exception n'a pas grand sens et surtout cela ne nous donne ni plus de droit ni plus de force; c'est un égarement stupide que nous payerions très vite !
Bien des rwandais sont eux-mêmes victimes de leur pouvoir dictatorial et sanguinaire qu' ils auraient tout le droit comme les Congolais de traîner en justice et exiger réparation le moment venu !
Occupons-nous de l'essentiel, comment construire un Etat fort et efficace qui défend son territoire, ses sujets et leurs biens et non de verser dans l'émotionnel en semant des sentiments de haine qui ne nous rendront pas davantage la dignité et la souveraineté de notre Patrie !
Compatriotiquement
Dernière édition par ndonzwau le 5/10/2014, 6:53 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
ndonzwau a écrit:
Encore et encore continuons à le dénoncer, à exiger justice pour notre pays et à démasquer ceux des nôtres qui sont ses complices au pays comme en dehors car c'est bien trahison à notre Patrie, impardonnable et imprescriptible !
Compatriotiquement!
Et à qui va-t-on confier cette noble tâche ? A Ngbanda, à l'APARECO, et à sa radio bendele !
Libre Examen
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
"Rwanda: un documentaire de la BBC sur le génocide fait polémique
° http://www.rfi.fr/afrique/20141005-rwanda-documentaire-bbc-le-genocide-fait-polemique/
Dans le documentaire, le chef de l'Etat Paul Kagame est accusé d'être le commanditaire de l’attentat contre l’avion de l’ex-président rwandais Juvénal Habyarimana.
Au Rwanda, l’association de rescapés du génocide Ibuka, proche du pouvoir, s’est dite « indignée » par un documentaire de la BBC diffusé cette semaine et intitulé Rwanda’s untold story, « L’histoire du Rwanda jamais contée ». Un documentaire à charge contre le président rwandais Paul Kagame, l’accusant de crimes de guerre pendant le génocide, de massacres au Congo, d’assassinat politique et d’être responsable de l’attaque contre l’avion du président Habyarimana.
Dans une lettre adressée au directeur général de la BBC , Ibuka estime que le documentaire nie la réalité du génocide de 1994 et demande à la BBC d’arrêter la diffusion du documentaire. « Nous, rescapés du génocide contre les Tutsis au Rwanda, sommes indignés par le déni flagrant du génocide contre les Tutsis véhiculé par votre documentaire… », commence ainsi la lettre.
Pour Ibuka, le documentaire a donné une plateforme à des intervenants qui « politisent le génocide » et nient la réalité et le caractère systématique et planifié des massacres. Parmi les principales personnalités interviewées, deux anciens proches du président Kagame, devenus de fervents critiques.
L'ancien chef d'Etat major, Kayumba Nyamwasa, accuse son ancien patron d’être non seulement le commanditaire de l’attentat contre l’avion de l’ex-président rwandais Juvénal Habyarimana, mais de l’avoir fait en sachant que des massacres contre les Tutsis auraient lieu.
Chiffres revus
Plus grave pour l'association de rescapés, les scientifiques interrogés dans le documentaire affirment que le nombre de morts tutsis a été surévalué, que sur le million de victimes dont parle le gouvernement, la majorité serait hutu. « La négation du génocide est considérée comme l’étape finale du génocide » et se produit lorsqu’il y a des tentatives de nier l’événement et en minimiser l’ampleur ou le nombre de morts, dénonce Ibuka.
Ce documentaire met aussi en cause l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair et l'administration américaine, les accusant d'avoir protégé le président de toute poursuites judiciaires. Sur les ondes de la BBC, l’ambassadeur rwandais en Grande-Bretagne, Williams Nkurunziza, a déclaré que ce documentaire était « extrêmement biaisé »."
"RWANDA: WHY IS THE TRUTH ABOUT RWANDA SO ELUSIVE?
° http://ikazeiwacu.fr/2014/10/05/rwanda-why-is-the-truth-about-rwanda-so-elusive/
It’s not often I praise the BBC for producing real journalism. Further, it is with some disbelief that I find myself applauding Jane Corbin, who I will struggle till my dying day to forgive for her despicable piece of Israeli propaganda parading as reportage a few years back on the Israeli navy’s attack on the Mavi Marmara aid ship to Gaza.
Nonetheless, Corbin has now fronted a truly disturbing revisionist documentary on Rwanda, called Rwanda’s Untold Story. The programme’s argument is that the official story about a straightforward genocide by the Hutu majority of Rwanda’s Tutsis 20 years ago is highly selective and entirely misleading. One scholar suggests that the narrative we have been fed is the equivalent of reducing the Second World War to the Holocaust and claiming nothing else of significance happened.
What the documentary demonstrates forcefully is that Paul Kagame, the hero of the official story of Rwanda’s genocide, was almost certainly the biggest war criminal to have emerged from those horrifying events. Kagame led the Tutsis’ main militia, the RPF. He almost certainly ordered the shooting down of the Rwandan president’s plane, the trigger for a civil war that quickly escalated into a genocide; on the best estimates, his RPF was responsible for killing 80% of the 1 million who died inside Rwanda, making the Hutus, not the Tutsis, the chief victims; and his subsequent decision to extend the civil war into neighbouring Congo, where many Hutu civilians had fled to escape the RPF, led to the deaths of up to 5 million more.
Not surprising then that Kagame is championed by Britain’s own biggest war criminal, Tony Blair. But the rot has spread much further. Rwanda, now praised as a model democracy under Kagame, is in truth a police state, where the president kills or locks up all opponents, fixes the elections, and has made any questioning of the official story he created – that the Tutsis were the exclusive victims of the genocide – a crime.
The BBC has not had to dig up any new information to make this programme. It’s all been available for years. But no one apart from a few experts – academics, UN military personnel who were there, UN investigators, and Kagame’s former, and disillusioned, inner circle – have dared to speak out.The real criminals, as ever, it seems, have been the western powers and the UN. They have happily paraded their remorse at failing to intervene at the time of the genocide (presumably because their self-confessed error helped to justify the subsequent wave of bogus “humanitarian interventions” in the Middle East). But what the documentary makes clear is that Blair, Bill Clinton, Kofi Annan and many others have helped to whitewash Kagame’s crimes against humanity and provide a veneer of legitimacy to his current oppressive rule.Anyone who has threatened to blow the lid, like Carla del Ponte, the chief prosecutor at the UN’s international tribunal on Rwanda, has been forced out.
But as I watched the programme, one thing struck me forcefully in particular, though it was not referred to by Corbin: what were the journalists who crawled all over the Rwanda story for years doing? How were Blair, Clinton and Annan allowed to forge the myth of a simple Hutu genocide of Tutsis without serious challenge from serious reporters working for serious newspapers that were supposed to be making sense of these events for us
From my own experience covering Israel-Palestine, I can guess what happened. The reporters on the ground feared straying too far from the consensus in their newsrooms. Rather than telling their editors what the story was (the model of news production most people assume to be the case), the editors were creating the framework of the story for the reporters, based on the official narrative being promoted in political and diplomatic circles. Correspondents who cared about their careers dared not challenge the party line too strongly, even when they knew it to be a lie.
Rwanda also offers a telling example of how such group-think works, and how a non-expert far from real events but schooled in a kind of London or Washington consensus on foreign affairs ends up policing the limits of possible thought in a way that strips us, his readers, of the right to hear a counter-narrative.
The guilty party in this case was George Monbiot, often seen as one of the most radical and original thinkers publishing in the British mainstream liberal media. Two years ago he wrote an ugly attack, entitled “Naming the Genocide Deniers“, on two scholars, one of them the renowned Ed Herman. Monbiot eventually dragged in a host of other thinkers, including Noam Chomsky, accusing them of being “genocide belittlers” for not turning on the pair at his instigation.
The crime committed by this tiny group was that they had raised the possibility that the official story of the genocide in Rwanda – as well as of some of the massacres in the Balkans – might not be entirely historically accurate, and that the accounts might have been distorted for political advantage. Monbiot, uninterested in assessing their claims or addressing the facts, abused them for straying from the official narrative. Monbiot might like to reconsider his behaviour, for which I and others criticised him at the time, and issue a long-overdue apology
That aside, Monbiot’s disgraceful accusations are a useful illustration of how powerful is the emotional, imaginative and possibly financial grip of the mainstream media on journalists, even those feted for their independence. It is with that context in mind too that one should tip one’s hat to the BBC and, reluctantly, to Jane Corbin for doing their jobs for once. Rwanda’s Untold Story reminds us how rarely journalists actually engage in the myth-busting, truth-telling work they claim to be bedrock of their craft.
Sadly, the Youtube link I watched this on was quickly removed, on copyright grounds. Those in the UK should be able to watch it on iPlayer for a while longer. Others will need to keep their eyes open online or hope it is shown on BBC Worl
By Jonathan Cook
Jonathan Cook, based in Nazareth, Israel is a winner of the Martha Gellhorn Special Prize for Journalism. His latest books are Israel and the Clash of Civilisations: Iraq, Iran and the Plan to Remake the Middle East (Pluto Press) and Disappearing Palestine: Israel’s Experiments in Human Despair (Zed Books). Read other articles by Jonathan, or visit Jonathan’s website"
On ne peut cesser de rappeler qu'avec l'histoire et notamment le génocide des Juifs ce crime est devenu le crime absolu; il y'en a pourtant eu d'autres sur cette terre surtout avant qui n'ont pas autant cristallisé l'attention...
Tant mieux qu'enfin ce crime horrible qui planifie de rayer l'autre non par ce qu'il aurait fait mais par ce qu'il est ait été légiféré crime humain le plus grave mais en même temps il a été sanctuarisé au point que tenter de mieux cerner sa réalité là où il a été perpétré peut prêter facilement à l'accusation du négationnisme !
Ce que sans absolument chercher à dédouaner ses auteurs on y découvre la réalité qui n'est pas aussi manichéenne, tout le bien d'un côté et le mal de l'autre même dans un génocide !
Une caractéristique du génocide rwandais qui le distingue, à mon avis, des génocides juif et arménien, c'est avoir été commis pendant une guerre qui opposait directement auteurs et victimes du génocide, d'avoir vu la victoire des derniers et enfin de voir la cohabitation continuer entre les représentants des uns et des autres ! Comment dans ces conditions éviter que les vainqueurs anciennes victimes du génocide ne se soient d'abord appliqués à faire la guerre avec tous ses artifices et ensuite ne soient tentés à se venger envers leurs anciens bourreaux alors vaincus ?
Pour moi, les nouvelles preuves qui se donnent à voir dans ce documentaire trouvent place dans cet interstice et qu'elles permettent de corriger la version officielle ne revient pas à nier la réalité du génocide bien que le TPIR qui a été plutôt à charge contre les officiels hutu n'a jamais réussi à prouver sa planification....
Qu'importe, tout observateur neutre conviendra qu'entre la version des vainqueurs anciennes victimes et celle de ceux qui les critiquent, on prenne quelques réserves avec la version que veulent nous imposer les vainqueurs, anciennes victimes du génocide, soient-ils, pour privilégier l'authenticité de la version de ceux qui les critiquent...
Enfin le documentaire ne tempère pas seulement les faits ressassés de la version officielle du génocide (dénonciations des crimes de guerre et de l'assassinat d'Habyarimana déclencheur par Kagame et son FPR...) mais aussi ses actions mafieuses et meurtrières au Congo...
En quoi ce regroupement de rescapés aurait-il le droit de les confondre avec le déni du génocide ?
On comprend leur légitime indignation en voyant les gens fouiller là où les leurs sont morts de génocide mais la vérité si dure soit-elle c'est la vérité : leurs chefs ont beau représenter les victimes du génocide et ceux qui ont réussi à l'arrêter, ils ne sont pas pour autant exempts des crimes de leur côté !
Et qui a bien observé depuis son entrée en scène jusqu'à ce jour Kagame aura quelque raison de douter de son innocence !
Compatriotiquement!
Dernière édition par ndonzwau le 6/10/2014, 2:26 am, édité 4 fois
ndonzwau
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Troll a écrit: LES CONGOLAIS SONT EN GUERRE CONTRE LES ..RWANDAIS
Rien qu´en relisant l´histoire de l´Allemagne NAZI, les congolais doivent se dire qu´ils sont en guerre contre les rwandais..et non seulement Kagame:(
Ce que exactement comme les "dignitaires" NAZI militaires et civiles ont été RESPONSABLES collectivement des crimes contre l Humanité, les congolais ne peuvent pas imaginer que seul "Kagame" serait responsable du genocide des millions des congolais.
Nous sommes en guerre contre le Rwanda et les rwandais jusqu´au jour où comme la RFA le fait depuis la fin de guerre mondiale, les rwandais vont accepter non seulement de reparer tous les crimes dont ils sont responsables au Congo, mais aussi surtout exactement comme la RFA dedomager la RDC et les congolais
Si la RFA continue á verser des millions d´Euro á l État d´Israel en faveur des victimes juifs de la Shoa, mais pourquoi les congolais devraient se contenter de poursuivre Kagame tout seul
[b]Nous sommes en guerre contre le Rwanda et les rwandais...tous sans exception jusqu´au jour où nou
s obtiendrons JUSTICE [/b]
Tu as oublie que l'ouganda nous doit 10.000.000 de dollars? selon la CiJ..
Imperium
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
L´OUGANDA ?
C´est dèjà un pas...vers la reconciliation quand l´Ouganda avait acceptée sa responsabilité dans les invasions du Congo Il ne reste qu´a trouver un ACCORD signé entre le Congo via le Parlement qui doit absolument accepter et exiger les termes et les conditions du payement et l´Ouganda
LE RWANDA
Nous comprenons l´embaras de certains intervenants sur ce site..mais la réalité est si Claire: La RDC est en guerre contre le Rwanda et les Rwandais..
Tutsis au pouvoir ou Hutus FDLR, tous ces rwandais sont responsables des crimes au Congo et tous ces Rwandais doivent payer..Ainsi, nous sommes en guerre contre le Rwanda
Ecoutez attentivement les propos du général Rwandais en exil en Afrique du Sud: Il affirme avoir été "opposé" l´INVASION de la RDC Le journaliste va certainement continuer son documentaire au Congo afin de compendre les consequences de ces invasions dont parle ce général.
Ainsi, la suite du documentaire va se passer au Congo...mais pas en ce moment ca Kanambe ne peut certainement pas accepter de se voir questione sur son rôle dans les massacres des Hutus Rwandais á Kisangani...ou son rôle dans les guerres au Kivu...et en ce moment son opposition á l´usage de la force contre les FDLR Rwandais
C´est dèjà un pas...vers la reconciliation quand l´Ouganda avait acceptée sa responsabilité dans les invasions du Congo Il ne reste qu´a trouver un ACCORD signé entre le Congo via le Parlement qui doit absolument accepter et exiger les termes et les conditions du payement et l´Ouganda
LE RWANDA
Nous comprenons l´embaras de certains intervenants sur ce site..mais la réalité est si Claire: La RDC est en guerre contre le Rwanda et les Rwandais..
Tutsis au pouvoir ou Hutus FDLR, tous ces rwandais sont responsables des crimes au Congo et tous ces Rwandais doivent payer..Ainsi, nous sommes en guerre contre le Rwanda
Ecoutez attentivement les propos du général Rwandais en exil en Afrique du Sud: Il affirme avoir été "opposé" l´INVASION de la RDC Le journaliste va certainement continuer son documentaire au Congo afin de compendre les consequences de ces invasions dont parle ce général.
Ainsi, la suite du documentaire va se passer au Congo...mais pas en ce moment ca Kanambe ne peut certainement pas accepter de se voir questione sur son rôle dans les massacres des Hutus Rwandais á Kisangani...ou son rôle dans les guerres au Kivu...et en ce moment son opposition á l´usage de la force contre les FDLR Rwandais
GHOST
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
"Rwanda: la controverse continue à propos du documentaire de la BBC
° http://www.rfi.fr/afrique/20141009-rwanda-controverse-paul-kagame-propos-documentaire-bbc-kigali/
La chaîne britannique BBC dément toute accusation qualifiant son documentaire de négationniste. La BBC a diffusé le 1er octobre 2014 un programme intituléRwanda’s untold story, L’histoire du Rwanda jamais contée, impliquant le président Paul Kagame dans une série de crimes : attentat contre l'avion du président Habyarimana en 1994, massacres au Congo et assassinats politiques de dissidents. Un documentaire critiqué par l'association de rescapés Ibuka, mais salué par plusieurs partis d'opposition et organisations de la société civile en exil. Les détracteurs du régime rwandais estiment que ce film permet l'ouverture d'un dialogue sur l'histoire du Rwanda.[/size]
« La communauté rwandaise en Angleterre, représentée dans ses différentes composantes, partis politiques, associations de rescapés, militants des droits de l'homme, remercie la BBC pour avoir ouvert le débat sur ce qui s'est passé durant le génocide et dans les vingt ans qui ont suivi. » C'est ce qu'on peut lire sur le site de l'organisation Global Campaign for Rwandan Human Rights (GCRHR), dirigé par l'activiste René Mugenzi, l'un des trois Rwandais en exil qui, en 2011, a reçu la visite de Scotland Yard. La célèbre police londonienne lui avait annoncé, et l'avait confirmé par écrit, que sa vie et celles de deux autres activistes rwandais étaient menacés par leur gouvernement. Ces accusations avaient été démenties par l'ambassadeur du Rwanda en Grande-Bretagne. A l'époque, Londres était resté silencieux.
Les accusations d'assassinats politiques
Après la diffusion du 1er octobre, plusieurs partis d'oppositions et organisations de la société civile, parmi lesquels l'organisation de René Mugenzi, ont décidé à l'image d'Ibuka d'écrire à la chaîne britannique.
Parmi les signataires de cette lettre ouverte, le Congrès national du Rwanda (RNC) de Patrick Karegeya, l'ancien chef des renseignements rwandais retrouvé assassiné dans un hôtel en Afrique du Sud le 1er janvier dernier. Cet assassinat d'une des figures de l'opposition en exil avait suscité la préoccupation d'abord des Etats-Unis, puis de la Grande-Bretagne et d'organisations des droits de l'homme qui y ont vu une possible motivation politique.
Le général Kayumba Nyamwasa, une autre figure de ce parti - le RNC - accusé par le Rwanda d'être une organisation, est l'un des personnages du documentaire. Il a été condamné par Kigali à vingt-quatre ans de prison pour « troubles à l’ordre public, atteinte à la sécurité de l’Etat, injures et diffamation, sectarisme et association de malfaiteurs ».
Lui-même a été victime de trois tentatives d'assassinat en Afrique du Sud. Trois Rwandais et un Tanzanien ont été condamné pour l'une de ces tentatives, celle de 2010, qualifié par la cour de crime politique, d'un complot d'un groupe émanant du Rwanda.
En mars 2014, la dernière tentative a entraîné l'expulsion par Pretoria de quatre diplomates, trois Rwandais et Burundais. Le ministre des Affaires étrangères du Rwanda a accusé l'Afrique du Sud d'abriter des terroristes responsables d'attaques à la grenade contre les civils dans le pays.
L'attentat contre l'avion d'Habyarimana
Dans le documentaire de la BBC, comme il y a un an sur les antennes de RFI, Kayumba Nyamwasa accuse Paul Kagame, à l'époque chef rebelle, d'avoir abattu l'avion du président Habyarimana le 6 avril 1994. Pour seule preuve, l'ancien chef des renseignements militaires de la rébellion FPR dit qu'il était en position de savoir.
« L'enquête du juge français Marc Trévidic n'est même pas mentionnée dans ce documentaire », s'énerve un officiel rwandais sur Twitter. Le magistrat français avait ordonné une expertise balistique qui, sans exclure la piste du Front patriotique rwandais (FPR), place le point d'origine des missiles dans les environs du camp de la garde présidentielle. Ce qui a relancé la thèse d'extrémistes hutus. Depuis 2012, l'Etat rwandais, partie civile, tente d'obtenir un non-lieu dans cette affaire.
Le prédécesseur du juge Marc Trévidic, Jean-Louis Bruguière, avait lancé des mandats d'arrêt contre neuf proches de Paul Kagame, dont le général Kayumba Nyamwasa. Cet ancien proche du chef de l'Etat rwandais a récemment envoyé une lettre à la justice française demandant son audition. Pretoria, jusque-là sourd aux demandes de la justice française, avait finalement dit en septembre dernier « examiner la requête du juge français d'entendre Kayumba Nyamwasa » sur le sol sud-africain.
Les massacres au Congo
Parmi les autres signataires de cette lettre des détracteurs du régime rwandais à la BBC, figurent les Forces démocratiques unifiées (FDU) de Victoire Ingabire, l'opposante emprisonnée au Rwanda suite à une condamnation pour négationnisme et conspiration contre les autorités par le terrorisme et la guerre. La présidente des FDU dénonçait entre autres les massacres de Hutus imputés à l'Armée patriotique rwandaise (APR) du président Paul Kagame.
Victoire Ingabire fait aussi partie des personnages de ce documentaire de la BBC qui insiste sur les massacres survenus au Congo, à travers le témoignage d'une femme, une rescapée de ces tueries. Ces massacres ont été documentés depuis de nombreuses années, notamment par l'ONU. Rwanda, l'histoire passée sous silence a été diffusé le jour anniversaire, le 1er octobre, de la publication du rapport Mapping, une enquête réalisée par le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme et publiée en 2010. L'OHCHR, basée à Genève, demandait des poursuites pour mettre fin à l'impunité. Quatre ans après, il n'y a aucune poursuite, ni pour les crimes imputés à l'armée rwandaise, ni pour ceux des autres armées ou groupes armés congolais ou étrangers.
Ce qui gêne un militant des droits de l'homme rwandais aujourd'hui en exil, c'est que le général Kayumba Nyamwasa ait sous-entendu que ces massacres aient été des initiatives individuelles, des actes de vengeance isolés. « C'est bien d'avoir reconnu que des crimes étaient commis, mais il ment. Le nombre de morts, la nature des massacres, le fait d'avoir cherché à dissimuler les corps montre que c'était plus que ça », assure-t-il, insistant sur la nécessité pour les anciens du régime de dire toute la vérité.
Le TPIR ferme ses portes
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) fermera ses portes en décembre prochain sans avoir instruit aucun des crimes de guerre ou violations des droits de l'homme dont est soupçonné le FPR de Paul Kagame, notamment l'attentat contre l'avion du président Habyarimana.
C'est sur cette piste que travaillait le TPIR, selon l'un des anciens responsables des enquêtes de ce tribunal interrogé de ce documentaire de la BBC. Notamment, sur la foi du témoignage d'un autre ancien proche de Paul Kagame, lui aussi condamné au Rwanda, l'ancien ambassadeur à Washington Théogène Rudasingwa, aujourd'hui coordinateur du RNC, la journaliste Jane Corbin accuse les Etats-Unis d'avoir protégé le chef de l'Etat rwandais. « C'est une manipulation politique », crient les proches du régime sur Twitter. Et pourtant, cette version des faits est confirmée par Carla Del Ponte. L'ancienne procureure du TPIR raconte comment elle a été écartée par l'ONU et les Etats-Unis - rongés par la culpabilité de ne pas être intervenu en 1994 pour empêcher le génocide - et n'a pas pu poursuivre les enquêtes concernant les crimes de guerre dont est soupçonné le FPR. Ce témoignage avait été projeté au Sénat français en avril dernier lors d'un colloque qualifié par la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, de négationniste.
Les réactions à Kigali
La lettre des détracteurs de Paul Kagame répondait à une autre lettre, celle d'Ibuka qui regroupe des associations de rescapés. Cette organisation proche du gouvernement accuse la BBC d'avoir fait un documentaire révisionniste et de ne pas avoir donné la parole aux rescapés.
Révisionniste pour avoir laissé deux chercheurs américains affirmer que durant le génocide, 200 000 Tutsis seulement et 800 000 Hutus sont morts. Le génocide de 1994 a fait un million de morts selon Kigali, 800 000 parmi les Tutsis et les Hutus modérés selon les Nations unies. Les Américains Christian Davenport et Allan C. Stam disent avoir enquêté au Rwanda et avoir tiré ces chiffres d'après des calculs statistiques. Ils affirment également que les massacres étaient globalement terminés dans la plupart des régions du pays avant l'arrivée de la rébellion de Paul Kagame.
Sur le site Open Democracy, Andrew Wallis, auteur d'un livre intitulé Silence complice : l'histoire passée sous silence de la France dans le génocide rwandais, accuse la BBC d'avoir choisi deux chercheurs peu crédibles et d'avoir ignoré les travaux d'autres plus connus comme Alison Des Forges de Human Rights Watch (HRW) ou le français Gérard Prunier. Pour ce qui est des autres points abordés par le documentaire, l'auteur de cet article estime simplement que la BBC n'a fait que parler des détracteurs de longue date du président Kagame.
L'ambassadeur du Rwanda en Grande-Bretagne a parlé sur les ondes de la BBC d'un documentaire « biaisé ». D'autres officiels rwandais insistent, eux aussi, sur Twitter sur le fait que seuls des opposants sont interrogés. La journaliste de la BBC, Jane Corbin, dit dans son commentaire avoir sollicité, en vain, des réactions de toutes les personnes mises en cause par ce documentaire et notamment le président rwandais Paul Kagame et l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair accusé de le défendre malgré des violations des droits de l'homme documentées.
La BBC mise en cause
La BBC réfute que son documentaire soit négationniste. Selon l'un de ses porte-parole, la chaîne britannique a reçu la lettre d'Ibuka et y répondra en temps voulu. « Tout le long du documentaire, les auteurs disent que toute personne qui remet en cause l'histoire officielle est accusée d'être négationniste », s'amuse le militant rwandais des droits de l'homme en exil.
Dans un message adressé à la radio pro-gouvernementale Contact FM, la BBC a souligné les multiples références dans son documentaire au génocide de 1994 et rappelé que le directeur du mémorial du génocide de Murambi, un rescapé, était interviewé. « Le film examine des preuves de chercheurs respectés et fait état de témoignages qui mettent en question l'histoire communément acceptée sur ce qui s'est passé avant et après 1994 et en particulier le rôle du FPR et de Paul Kagame », a expliqué l'une des porte-paroles de la chaîne britannique à la radio rwandaise ajoutant que pour la BBC, ce documentaire est une « contribution précieuse à l'histoire tragique de ce pays, de la région et de la gestion des affaires politiques au Rwanda ces 20 dernières années ».
« C'est quand même un film événement pour une chaîne de télévision qui n'avait que très peu abordé ce genre de sujets auparavant », explique, quant à lui, le spécialiste du Rwanda, André Guichaoua. Cette année, la BBC avait tout de même diffusé, en mars 2014, un reportage de Gabriel Gatehouse dans son programme Newsnight, qui, lui aussi, avait fait parlé de lui. Il revenait sur l'assassinat de l'opposant rwandais Patrick Karegeya et les tentatives d'assassinat contre son compatriote, Kayumba Nyamwasa.
A la sortie en avril dernier du documentaire de la BBC, Un homme bon au Rwanda, évoquant la vie et l'action du capitaine sénégalais Mbaye Diagne, le professeur André Guichaoua s'était insurgé : « Les auteurs de ce documentaire avaient explicitement choisi de ne pas mentionner le communiqué de la Minuar attribuant au FPR la mort du casque bleu », a-t-il déclaré, dénonçant une réécriture de l'histoire. Le capitaine Diagne avait été tué alors qu'il se trouvait sur un poste de contrôle des FAR, les Forces armées rwandaises de 1994. Dans un échange d'emails avec le chercheur français, Mark Doyle, l'auteur d'Un homme bon au Rwanda, s'était défendu en affirmant que ce n'était pas délibéré, qu'il avait préféré se concentrer sur la bravoure du casque bleu.
Lors des dernières commémorations, l'ONU avait décidé de faire de Mbaye Diagne, un héros des Nations unies sur initiative de l'actuel gouvernement rwandais.
L'épouse du casque bleu sénégalais, Yacine Mar Diop, avait récemment dénoncé sur RFI le fait que l'ONU ne l'avait pas assisté au cours des vingt dernières années. Elle était présente à Kigali lors des dernières commémorations du génocide.
« La BBC semble avoir voulu rééquilibrer son approche, commente encore André Guichaoua,mais n'a pas forcément échappé à d'autres approximations ou contre-vérités, surtout en ce qui concerne le bilan du génocide. »"
"Rwanda : The untold story – Le témoignage qui éveille les consciences
° http://www.jambonews.net/actualites/20141005-rwanda-the-untold-story-le-temoignage-qui-eveille-les-consciences/
Alors que les débats vont bon train sur les réseaux sociaux, spécialement sur le réseau social Twitter, suite à la diffusion par la chaîne britannique BBC Two du documentaire Rwanda : The Untold story, ce 1er octobre, 24 ans, jour pour jour, après l’attaque du Rwanda par le Front Patriotique Rwandais (FPR) en provenance de l’Ouganda, un témoignage interpelle particulièrement.
Cadavres de réfugiés Hutus
En effet, entre les déclarations, les affirmations et les allégations par les différents intervenants mettant en cause la version officielle propagée par le régime de Kigali sur la vérité de ce qui s’est passé en 1994 au Rwanda, un témoignage semble susciter aucune remise en cause. Il est même sciemment évité lorsque soulevé dans les débats sur le documentaire.
Ce témoignage est celui de Marie, jeune belgo-rwandaise, rescapée des massacres commis contre les réfugiés rwandais, en majorité hutus, en République Démocratique du Congo de 1996 à 1998, et contre le peuple congolais, par l’Armée Patriotique Rwandaise(APR) et son chef, l’actuel président du Rwanda, Paul Kagame.
Petit retour dans l’histoire, les camps qui abritaient plus de deux millions de réfugiés rwandais à l’Est de la République Démocratique du Congo furent attaqués par l’APR dès le mois d’octobre 1996 marquant le début de la guerre au Congo. C’est cette guerre, qui allait causer la mort de plus de 5 millions de Rwandais et Congolais et le déplacement de centaines de milliers d’autres.
Pour revenir à Marie, elle était jeune mineure à l’époque et a été témoin privilégié de la barbarie dont ont fait preuve les soldats de l’APR et leurs alliés dans leur projet d’exterminer les réfugiés rwandais hutus.
« Il fallait tuer le plus grand nombre possible de réfugiés hutus …et on les tuait parce qu’ils étaient nombreux. »
Marie Bamutese dans le documentaire de BBC Two The untold story
« Je ne peux pas expliquer de voir des enfants mourir comme des mouches. Un jour, je me suis assise à côté de deux enfants morts. Je me sentais rien. Je me sentais morte avec eux dans la forêt. » déclare-t-elle.
Plus loin elle dit encore « On tuait partout les réfugiés et on les tuait systématiquement…. » Et ajoute, « il fallait tuer le plus grand nombre possible de réfugiés hutus …et on les tuait parce qu’ils étaient nombreux. »
Le documentaire « Kisangani Diary » ainsi que le Mapping report du Haut-Commissariat pour les droits de l’Homme des Nations Unies parlent sans équivoque de ces atrocités. Le mapping report publié le 01 octobre 2010, parle de plusieurs attaques généralisées et systématiques contre des populations civiles. Attaques qui pourraient être qualifiées de crimes contre l’humanité voire de génocide par un tribunal compétent selon les enquêteurs onusiens.
La question qui surgit est celle de savoir comment il est possible que la Communauté Internationale, au su de ce rapport, n’a jamais demandé plus d’éclaircissements et d’investigations par rapports à ces crimes ? Et même lorsque les réfugiés de retour au Rwanda sont massacrés à Kibeho sous le nez des forces des Nations-Unies, personne ne s’interroge.
C’est avec des larmes aux yeux que Marie dit tristement : « C’était l’apocalypse. C’était la fin du monde. Un jour je me suis demandée : si la Communauté Internationale existe, pourquoi sommes-nous en train de mourir comme ça sans aucune aide ? »
(…) aucune place n’a été accordée, par les médias ni les politiques d’ailleurs, aux victimes des atrocités commises par l’APR.
Au vu ces éléments, il est légitime de se poser les questions suivantes : serait-il possible qu’un complot général envers les réfugiés rwandais ait été organisé empêchant toute personne de dénoncer l’impardonnable ? Quel rôle ont joué les médias dans la diffusion de l’information et la création de l’opinion publique quant à cette situation ?
Durant ces vingt dernières années, plusieurs interviews des rescapés du génocide des Tutsis ont paru. Aussi il y a eu plusieurs reportages ainsi que des œuvres filmographiques réalisés par certains journalistes et réalisateurs soucieux de faire connaître, les souffrances de ces victimes. Malheureusement, il y a également certains médias, journalistes qui sont allés trop loin, en épousant carrément la stratégie du régime en place pour étouffer l’existence d’autres victimes.
Force est de constater que jusqu’au jour du 1er octobre 2014, aucune place n’a été accordée, par les médias ni les politiques d’ailleurs, aux victimes des atrocités commises par l’APR. Cette guerre du Congo n’a jamais reçu un traitement adéquat dans les médias. Au vu de l’ampleur de la catastrophe – certaines sources évoquant même plus de 10 millions de victimes directes et indirectes de cette guerre et celles qui l’ont suivi jusqu’à ce jour – il n’est pas dénoué de sens de penser que dans l’absolu cette catastrophe aurait pu et dû avoir une couverture médiatique au moins équivalente à celle de la crise du Darfour ou à l’actuelle guerre en Syrie.
Et pourtant, les rescapés de ces actes ne manquent pas. Plusieurs pays partout dans le monde les ont accueillis. Certains d’entre eux ont même essayé d’élever la voix, soit par le biais de livres biographiques, soit à l’occasion de commémorations organisées par certaines associations à l’instar de Jambo asbl qui a rappelé lors de sa commémoration du 26 avril 2014 l’importance de la reconnaissance de toutes les victimes du conflit rwandais dans le processus de réconciliation et le danger de l’utilisation de la souffrance des victimes du génocide des Tutsi à des fins politiques par le régime actuel.
Un triste schéma ne cesse de se produire qui veut que la seule vérité soit celle prônée par les vainqueurs. Pourtant, il est communément accepté qu’il y a toujours deux faces dans chaque histoire et un bon journaliste ou toute autre personne voulant réellement contribuer durablement doit garder ça en tête et entreprendre sa démarche dans cette optique pour arriver à faire une synthèse, la plus complète possible, pouvant aider pour des pistes de réflexion. Or, il y a comme l’impression que certains préfèrent regarder à côté lorsqu’il s’agit de l’autre version de la tragique histoire rwandaise.
Le documentaire de la BBC a tenté de mettre en lumière cette deuxième face de l’histoire du Rwanda et malgré les reproches, fondés ou non, des partisans du régime de Kigali, personne ne pourra prétendre que le témoignage de Marie est faux.
C’est de cette vérité indéniable qu’il est question de mettre en avant dans cet article d’opinion et c’est à partir de cette vérité même que justice doit être demandée et rendue. Les responsables de ces crimes commis envers les réfugiés rwandais hutus et les Congolais depuis 1996 doivent répondre de leurs actes.
L’heure au véritable processus de réconciliation de tous les Rwandais devrait sonner. Le moment d’écouter les souffrances des uns et des autres est vraisemblablement arrivé. Vingt-quatre ans après l’attaque du Rwanda par le FPR, vingt ans après le génocide des Tutsi et dix-huit ans après la destruction des camps des réfugiés rwandais au Congo et la chasse à l’homme dans les forêts congolaises.
Les Rwandais ont plus que jamais besoin de panser les blessures et d’aller véritablement de l’avant ensemble comme un seul peuple."
° http://rwandansrights.org/wp-content/uploads/2014/10/Rwandan-Community-letter-to-BBC-BBC-Documentary-Rwanda-The-Untold-Story.pdf
° https://www.youtube.com/watch?v=BwQryXp9s80
° https://www.youtube.com/watch?v=mzSGKIF2rYshttp://www.newtimes.co.rw/section/article/2014-10-05/181620/
° http://ikazeiwacu.fr/2014/10/05/usa-rwanda-americans-are-about-to-commit-a-3rd-genocide/
° http://ikazeiwacu.fr/2014/10/05/rwanda-why-is-the-truth-about-rwanda-so-elusive/
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Rwanda – Génocide : Il faudra réécrire l’histoire du génocide rwandais
° http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/rwanda-genocide-il-faudra-reecrire-157880
Ecoutez
L’histoire du génocide rwandais, telle qu’elle est présentée par Paul Kagame, est sûrement au point de s’effondrer. Pour la première fois depuis 20 ans, un grand média, la BBC, a diffusé un documentaire qui remet profondément en cause la version officielle de la tragédie rwandaise. Tout au long du documentaire, il est rappelé que toute personne qui ose contester l’histoire du génocide rwandais, telle qu’elle est présentée par Kagame et les médias dominants, fait l’objet de menace, de chantage ; est trainé dans la boue, traité de négationniste, de révisionniste, voire d’antisémite et de génocidaire, comme cela est rappelé dans un autre documentaire, de julien Teil intitulé « Rwanda, 20 ans après l'histoire truquée ». Un climat malsain, entretenu depuis deux décennies, et qui a fini par rendre impossible tout débat contradictoire sur cette affaire et la possibilité d’examiner sereinement des preuves, des témoignages et des faits qui, dès le début, contredisaient la version officielle.
Dans le documentaire de Jane Corbin,« Rwanda’s Untold Story »[1], la journaliste britannique prend la précaution de tendre le micro à plusieurs personnalités qu’on ne saurait soupçonner de sympathie avec des « Hutus génocidaires ». La magistrate suisse Carla del Ponte, ancienne Procureure du Tribunal pénal international pour le Rwanda et pour l’ex-Yougoslavie ; le général tutsi en exil Faustin Kayumba Nyamwasa, ancien compagnon d’armes de Kagame et ancien chef d’Etat-major de l’armée rwandaise ; le docteur Théogène Rudasingwa, ancien chef de cabinet de Paul Kagame et ancien ambassadeur du Rwanda aux Etats-Unis ; l’éminent professeur belge Filip Reyntjens. La journaliste britannique assure que le président Paul Kagame et son parrain Tony Blair, ancien Premier ministre britannique, ont été sollicités mais qu’ils ont décliné la demande de participer au documentaire.
Trois vérités au moins
Au moins trois vérités capitales se dégagent des deux documentaires. Première vérité : Paul Kagame est l’homme qui a commandité l’attentat du 6 avril 1994 contre l’avion du président Juvénal Habyarimana. Deuxième vérité : il y a eu, dans le conflit rwandais, plus de Hutus massacrés par les hommes de Kagame que de Tutsis massacrés par les Interahamwe. Troisième vérité : la guerre du Rwanda n’avait pas pour enjeu le Rwanda. L’enjeu de la guerre du Rwanda c’était le Zaïre de Mobutu et ses immenses gisements miniers. Américains et Britanniques devaient s’emparer militairement des régions minières du Zaïre (l’actuelle République Démocratique du Congo), en se dissimulant derrière l’armée tutsie de Kagame. Une mission qui devait passer par la diabolisation des Français et l’éjection de la France de cette région que convoitaient les puissances anglo-saxonnes opérant sous couvert de Kagame.
Sur l’attentat du 6 avril, les témoignages de Faustin Kayumba et de Théogène Rudasingwa, deux anciens proches de Kagame et, aujourd’hui, deux grandes figures de l’opposition rwandaise, devraient suffire à enlever les derniers doutes de nos esprits pour au moins deux raisons. La première est que personne au monde n’a jamais été plus proche de Kagame, en ces moments décisifs de l’histoire du Rwanda que Kayumba et Rudasingwa. C’étaient ses confidents. Pour pouvoir contester leurs accusations contre Kagame, il faut avoir été beaucoup plus proche qu’ils ne l’étaient. Impossible. La deuxième raison est que ces deux leaders tutsis, étant des figures de l’opposition rwandaise[2], ils incarnent ce que sera la vérité officielle du Rwanda après le règne de Kagame, qui n’est pas éternel. Il est donc tout à fait responsable de commencer à anticiper ce que sera l’histoire officielle du Rwanda de demain, à savoir que c’est Paul Kagame qui avait commandité l’attentat du 6 avril 1994, acte considéré par l’ONU comme le facteur déclenchant du génocide.
Le responsable du génocide
Ce qui, mécaniquement, amène à la question de savoir qui est le responsable du génocide rwandais. Carla del Ponte avait prévenu après sa nomination en tant que Procureure du Tribunal d’Arusha[3] que s’il s’avérait un jour que ce sont les rebelles tutsis qui ont abattu l’avion du président Habyarimana, toute l’histoire du génocide rwandais devra être réécrite. Nous y sommes. En d’autres termes, à la responsabilité des Interahamwe, qui avaient usé de machettes, il faudra ajouter la responsabilité de celui qui ordonna de lancer les missiles. Faustin Kayumba résume l’histoire à venir du Rwanda par cette sagesse, parlant de Kagame, de l’attentat et des massacres :« Si nous sommes en pleine saison sèche et que vous jetez une allumette dans l’herbe, vous viendra-t-il à l’idée de penser que l’herbe ne brûlera pas ? »
Il faut rappeler dans quel climat explosif était le Rwanda en avril 1994. Le documentaire en fait mention et Bernard Desgagné en donne un résumé exhaustif. « La guerre et l’occupation du territoire par les tueurs de Kagame, à partir de septembre 1990, avaient donné lieu à des massacres de masse de la population civile hutue. Un million de réfugiés essentiellement hutus, chassés de leurs terres, s’étaient agglutinés autour de Kigali, dans des camps de la mort d’où l’on sortait une centaine de cadavres par jour, à cause des maladies et de la faim. De plus, un grand nombre de réfugiés en provenance du Burundi avaient afflué au Rwanda en 1993 pour fuir les massacres dont étaient victimes les Hutus dans ce pays, aux mains de l’armée et de civils tutsis. Voir leurs frères burundais ainsi persécutés ne fit rien pour rassurer les Hutus du Rwanda »[4]devant l’armée tutsie de Kagame.
« Lorsque l’avion transportant les deux présidents hutus fut abattu, les Hutus, déjà martyrisés, en vinrent à la conclusion que le FPR et ses partisans ne voudraient jamais de la démocratie »[5], ce que confirment d’ailleurs le documentaire de la BBC ainsi que de nombreux témoignages et des faits avérés. « Pour Kagame, le pouvoir a toujours été au bout du fusil, et non dans les urnes. Certains Hutus, désespérés et fous de rage, prirent des machettes et décidèrent de tuer ceux qu’ils percevaient comme les responsables de leurs souffrances. Qu’on le qualifie de génocide ou non, le massacre des Tutsis, en avril 1994, n’était pas le résultat d’un plan diabolique du pouvoir hutu. (…) Il a duré quelques jours seulement et était essentiellement terminé à la fin d’avril. Par comparaison, les massacres de Hutus et d’opposants politiques, eux, sont systématiques et bien organisés par le FPR. Ils se sont étirés sur 24 ans, jusqu’à aujourd’hui »[6]. Dans un précédent article[7] au sujet des corps flottants récemment découverts sur le lac Rweru, nous avons fait remarquer que, vingt ans après le génocide, les populations hutues continuaient d’être massacrées au Rwanda, sous nos yeux indifférents et avec la complicité des grandes démocraties européennes et américaines, qui financent et parrainent Paul Kagame tout au long de ses interminables massacres.
Les victimes invisibles
La deuxième vérité du génocide rwandais est que la majorité des victimes furent des Hutus et non des Tutsis. Dans le documentaire, les chercheurs Christian Davenport et Allan Stam posent une question arithmétique et mettent les chiffres sur la table. Il vivait au Rwanda environ 500.000 Tutsis avant le génocide. Selon l’association Ibuka, proche de Kagame, 300.000 Tutsis ont survécu au génocide, ce qui revient à dire que 200.000 Tutsis ont péri dans le génocide. Or le génocide rwandais avait coûté la vie à 800.000 personnes, selon l’ONU, 1.000.000 selon le régime de Kagame. D’où cette question : qui étaient les 600.000 à 800.000 autres victimes ? Une question embarrassante. Les deux chercheurs américains y répondent par cette formule simple : « entre ce que l’opinion a été amenée à croire et la réalité des faits, il y a une énorme différence ». Dans un remarquable ouvrage du Canadien Robin Philpot, intitulé « Ca ne s'est pas passé comme ça à Kigali », et qui lui a attiré les foudres des médias occidentaux pro-Kagame, dont Radio Canada, l’auteur, dès 2005, remettait déjà en questions les chiffres officiels et le discours convenu des médias dominants sur le drame rwandais. Il ne sera pas le seul à être réhabilité lorsque la version actuelle du génocide rwandais sera définitivement battue en brèche[8].
Enfin, la troisième vérité : les vrais enjeux de la guerre du Rwanda. On ne comprend pas comment Kagame a réussi à mettre dans sa poche nos grands médias, nos dirigeants politiques, nos grands universitaires, voire nos universités qui continuent d’enseigner l’histoire mensongère du génocide rwandais ; nos associations, nos ONG, voire de respectables institutions internationales comme l’Union européenne, toujours docile devant ce dictateur africain. On ne comprend pas comment le monde entier s’est mis à suivre de façon moutonnière un quelconque maquisard africain, à peine instruit, et à la tête d’un tout petit pays enclavé au cœur de l’Afrique, pauvre et dépourvu d’enjeux stratégiques. On ne comprend pas comment Kagame et ses parrains ont réussi à berner le monde entier si on ne regarde pas la frontière ouest du Rwanda où s’étend l’ancien Zaïre de Mobutu avec ses immenses gisements miniers.
Taisez-vous et Kagame vous rendra riche !
Nous sommes au début des années 1990. Les gens ne le savent pas encore, mais il va y avoir des centaines de milliards de dollars à gagner dans un secteur dont le marché n’est que balbutiant. En Europe, on utilise encore des cabines téléphoniques pour appeler nos proches, le minitel pour traiter les données et des gros téléviseurs cathodiques qui pèsent comme des parpaings. Mais l’humanité va effectuer un grand bond dans le temps, et à moins cher. Les nouvelles technologies de l’information ! Les Américains, les Britanniques, les Israéliens et les Canadiens ont repéré un pays en Afrique, le Zaïre de Mobutu. Dans son sous-sol gisent les plus importantes réserves mondiales d’au moins quatre minerais indispensables à la fabrication d’une foule d’appareils qu’on appellera téléphones portables, écrans plats, consoles de jeux, smartphone, tablettes[9],… Le colombo-tantalite, aussi connu sous le nom de coltan. C’est le minerai dont est extrait le tantale, indispensable à la fabrication des condensateurs, ce qui permettra de miniaturiser les appareils électroniques tout en améliorant leur performance. Mais aussi la cassitérite[10] ; le wolframite[11], le cobalt, l’or, le diamant, l’uranium, le chrome,…
Internet, dont personne ne sait vraiment ce que ça veut dire en 1990, va transformer la vie des milliards de gens sur la planète. Mais pour contrôler ce marché extrêmement juteux, il faut contrôler les gisements miniers, et surtout ne rien révéler aux populations locales et ne rien payer à l’Etat zaïrois.
Tout comme George Bush entreprendra de renverser Saddam Hussein pour s’emparer du pétrole irakien, Bill Clinton entreprit de renverser Mobutu pour prendre possession des gisements miniers du Zaïre. Mais Clinton s’y prend autrement. Il ne doit surtout pas utiliser directement la brutalité de l’armée américaine contre des populations africaines, les Congolais. Il se servira d’un Africain pour massacrer d’autres Africains. L’opération sera menée par Paul Kagame et son ami ougandais Yoweri Museveni. Kagame obtiendra tout ce qu’aucun dictateur africain n’a jamais eu : une complaisante couverture médiatique en Europe et en Amérique, des instructeurs militaires américains, canadiens, israéliens et britanniques, des renseignements, des armes,… et, plus important : la totale impunité, quel que soit le nombre des gens qu’il voudra tuer. La Cour pénale internationale devra se taire comme une tombe. Les chantres de la démocratie et des droits de l’homme en Europe et en Amérique, devront faire semblant de ne pas voir les crimes de Kagame. L’appel pour la création d’un Tribunal pénal international pour le Congo devra rester lettre morte, malgré des millions de morts. Les journalistes occidentaux devront se montrer complaisants avec le plus effrayant massacreur de la planète devenu, par magie, « le chouchou des grandes démocraties ». Marché conclu !
Le problème, pour la crédibilité de nos démocraties, et même pour la conscience de ceux qui profitent du confort des appareils électroniques, grâce à l’occupation brutale et le pillage du Congo par les hommes de Kagame, c’est que l’homme n’arrive pas à se fixer des limites. Kagame continuera à tuer au-delà de « sa mission », et sans compter. Le rapport Mapping de 2010 ouvre juste une lorgnette sur les crimes du dictateur rwandais. A force de tuer sans compter, il a fini par créer la panique et l’effroi jusque dans les rangs de ses proches. Faustin Kayumba le décrit comme« un homme qui aime tuer ». La journaliste belge Colette Braeckman le décrit à peu près dans les mêmes termes[12]. Filip Reyntjens qui intervient dans le film de Jane Corbin le décrit comme le plus grand criminel du monde encore en fonction. Bref, une sorte de massacreur pathologique, devenu un problème pour tout le monde à la fois.
La mainmise de Kagame sur le Congo, qui se poursuit, sera responsable de la mort de plus de six millions de Congolais et des centaines de milliers de femmes violées. On n’oublie surtout pas que plus de 300.000 réfugiés hutus rwandais furent massacrés dès les premier mois de l’occupation du Congo par les hommes de Kagame avec l’appui des Etats-Unis, du Canada et du Royaume-Uni. Le massacre s’est poursuivi au Congo et au Rwanda. Même des rescapés du génocide préfèrent s’exiler et fuir le Rwanda, leur propre pays qu’ils avaient cru devenir un havre de paix après les atrocités qu’ils avaient subi. Exil où le dictateur sait aussi atteindre ses victimes. Dernière victime en date, Patrick Karegeya, son ancien compagnon d’armes et ancien chef des renseignements rwandais, assassiné en Afrique du Sud le 1er janvier 2014.
Où sont passées nos valeurs ?
Nous en sommes donc là avec l’histoire de ce petit pays dont la paisible population n’avait rien demandé à personne mais que nos grandes démocraties décidèrent un jour d’utiliser pour gagner de l’argent. Mais aussi pour se discréditer et se ridiculiser pour longtemps aux yeux des Africains. Pour s’emparer des gisements miniers, toutes les valeurs de la civilisation occidentale furent enterrées dans les collines du Rwanda et les zones minières de l’Est du Congo. Les experts de l’ONU ont publié plusieurs rapports dans lesquels apparaissent nos multinationales impliquées dans le pillage, en marge des aventures militaires de Paul Kagame au Congo. Patrick Mbeko a établi la liste de ces multinationales et leurs ramifications. Elles sont liées à une foule de décideurs politiques américains, canadiens, britanniques, israéliens et européens de premier plan. Mais aussi aux patrons des grands médias occidentaux et aux personnalités qui façonnent notre manière de penser[13]. Une véritable maffia au cœur de nos démocraties. Kagamé devait être solidement protégé, jusque dans les coulisses des médias. D’où la loi du silence dans les grands médias sur la plus grande campagne d’extermination des populations depuis la Seconde guerre mondiale. Une boucherie financée à 100% par les contribuables européens et américains[14].
Il faut espérer que, dans un proche avenir, de courageux journalistes emboîteront le pas à leur consœur Jane Corbin pour éclairer l’opinion internationale sur ce qui s’est passé au Rwanda et au Congo ces vingt dernières années. Une démarche qui contribuera énormément à aider les Rwandais à se réconcilier. Le peuple rwandais ne méritait pas ce que l’Occident lui a fait subir. Surtout pas pour des enjeux miniers dont son sous-sol est dépourvu. Si les Congolais savent pourquoi ils sont massacrés, les Rwandais, eux, ont été massacrés pour rien !
Boniface MUSAVULI
[1] www.bbc.co.uk/programmes/b04kk03t
[2] A côté des opposants tutsis au régime de Kagame, il faut ajouter l’opposante hutue Victoire Ingabire emprisonnée au Rwanda pour avoir réclamé que la mémoire de toutes les victimes rwandaises soit reconnue. La reconnaissance de la mémoire des Hutus massacrés au Rwanda et au Congo par les hommes de Kagame reviendrait à une profonde réécriture de l’histoire officielle du Rwanda de ces 20 dernières années. Pour Ingabire, c’est le seul moyen de réconcilier les Rwandais.
[3] Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), appelé aussi Tribunal d’Arusha en référence à la ville tanzanienne où il siège.
[4] B. Desgagné, « La BBC confirme la macabre supercherie - La propagande des médias menteurs complètement démolie », vigile.net, 8 octobre 2014.
[5] Ibidem
[6] Ibidem
[7] B. Musavuli, « Que se passe-t-il au Rwanda ? », agoravox.fr, 29 septembre 2014.
[8] Le journaliste français Pierre Péan a été poursuivi suite à son ouvrage « Noirs fureurs, Blancs menteurs » qui contestait la version officielle du génocide rwandais. De nombreux chercheurs et auteurs ont été dénigrés, vilipendés voire traînés en justice pour avoir contesté l’histoire officielle du génocide rwandais : Charles Onana, Peter Erlinder, Bernard Lugan, Patrick Mbeko,… pour ne citer que ceux-là.
[9] Les quatre minerais congolais ont finalement été indirectement reconnus comme étant responsables des agressions du Congo par les hommes de Kagame dans la loi dite Dodd-Frank du 12 juillet 2010.
[10] Minerai dont est extrait l'étain.
[11] Minerai dont est extrait le tungstène.
[12] « J’avoue que c’est au Congo, au vu du comportement des hommes de Kagame, que j’ai pris la mesure des accusations de crime de guerre qui pesaient sur le FPR pour son comportement durant le génocide – et même durant les années précédentes. C’est au vu de la violence déployée hors des frontières, de ce mépris manifesté à l’égard des Congolais, dont la mort ou la vie ne pesaient d’aucun poids, que s’est dissipé le crédit accordé au FPR rwandais (…). Les dramatiques événements du Congo, où l’exportation de la violence a de loin dépassé la nécessaire sécurisation des 260 kilomètres de frontière commune, m’ont obligée à prendre du recul, incité à me rappeler les origines du mouvement et la trajectoire personnelle de ses principaux membres ». C. Braeckman, Les nouveaux prédateurs, Ed. Aden Belgique, 2009, p. 265.
[13] Patrick Mbeko fournit d’intéressants détails sur les liens entre certaines de ces multinationales et les principaux décideurs politiques américains, canadiens et britanniques. Cf. P. Mbeko, Le Canada dans les Guerres en Afrique centrale, Le Nègre éditeur, 2012, pp. 269-342.
[14] Le Rwanda, dépourvu de ressources stratégiques, a besoin de l’aide extérieure pour couvrir la moitié de son budget national de 2.146.000.000 $us. Les guerres de Kagame auront été financées par les pays occidentaux dans l’intérêt de leurs multinationales. [/size]
Compatriotiquement!
ndonzwau
La BBC confirme la macabre supercherie
CA COMMENCE A VIENDRE...
La propagande des médias menteurs complètement démolie
Chronique de Bernard Desgagné
Le mur du mensonge vient de se lézarder sérieusement. Pour la première fois en 20 ans, un média de masse réécrit l’histoire du génocide rwandais telle qu’elle aurait toujours dû être racontée. Le 1er octobre 2014, dans le cadre de son émission Panorama, la BBC a diffusé « Rwanda’s Untold Story », un documentaire d’une heure réalisé par la journaliste vedette Jane Corbin. Ceux qui connaissent bien le dossier du Rwanda n’ont rien appris, car la plupart des informations que contient le documentaire circulent depuis longtemps. Certaines étaient même dans Ça ne s’est pas passé comme ça à Kigali, le livre de Robin Philpot. Candidat du PQ en 2007, ce courageux auteur a été trainé dans la boue par Radio-Canada et La Presse pour avoir écrit en 2003 ce que la BBC a fini par comprendre en 2014.
Pour ma part, j’ai déjà diffusé l’information contenue dans le documentaire au fil de nombreux articles à propos du Rwanda publiés depuis 2008. On les retrouve sur Vigile, dans le site du Québécois, dans le Huffington Post et dans plusieurs autres médias. J’ai également communiqué cette information à des dizaines de journalistes de Radio-Canada ainsi qu’à des centaines de députés et de sénateurs du Parlement d’Ottawa et de l’Assemblée nationale à Québec, sans qu’aucun d’entre eux n’y donne suite autrement que de manière symbolique. Finiront-ils par écouter maintenant que c’est la BBC qui parle ?
Le dictateur et tueur en série Paul Kagame est un grand ami du gouvernement d’Ottawa, comme le démontre cette photo où la souriante Michaëlle Jean, envoyée par Stephen Harper en 2010, lui transmet les respectueuses salutations du gouvernement conservateur. Cette amitié transcende les partis politiques fédéraux, puisque Kagame peut compter aussi, parmi les néodémocrates et les libéraux, sur de grands défenseurs de la mythologie officielle, par exemple, Paul Dewar et Irwin Cotler.
Stam, Davenport et les autres experts interdits à Radio-Canada
« Ce que le monde croit et ce qui s’est vraiment passé sont deux choses très différentes », nous dit Allan Stam dans le documentaire, qui défait un à un quelques-uns des principaux mythes sur le génocide rwandais. Premier constat : si l’on tient compte uniquement de l’année 1994 et si l’on se fie aux données fournies par l’ONU et le gouvernement de Kigali eux-mêmes, le nombre de Hutus tués est quatre fois plus élevé que le nombre de Tutsis. Et si l’on calcule le nombre de personnes qui, entre 1990 et aujourd’hui, sur une période de 24 ans, ont été massacrées par les exterminateurs aux ordres de Paul Kagame ou qui sont mortes de faim ou de maladie en tentant de fuir, on arrive à un bilan similaire à celui de l’Holocauste, où l’immense majorité des victimes sont des Hutus ou d’autres populations bantoues. Les morts tutsis ne constituent même pas 5 % du total.
Pourtant, les Tutsis exerçant aujourd’hui sans partage le pouvoir à Kigali sont les seuls qui ont le droit de pleurer leurs morts, selon Kagame et ses parrains occidentaux chaque année faussement contrits pour la galerie. Autour du 7 avril dernier encore, Radio-Canada nous a asséné des dizaines de fois que « les Hutus ont tué les Tutsis au Rwanda ». Ses journalistes grassement rémunérés avec notre argent s’en sont donné à coeur joie dans le copier-coller des litanies habituelles et dans les entrevues avec des survivants spécialistes du parjure et de la comédie. Jamais ces sinistres carriéristes n’ont mentionné en ondes les noms d’Allan Stam ou de son collègue Christian Davenport, que je leur ai pourtant indiqués à maintes reprises, depuis des années. Une courageuse journaliste de la BBC vient d’interrompre leur bal costumé.
On pourrait réaliser un documentaire de 100 heures s’il fallait faire entendre tous les témoignages étayés de preuves photographiques et d’autres preuves matérielles que Radio-Canada occulte systématiquement au profit des caisses de résonance de Kagame. C’est pareil dans les autres grands médias québécois, à quelques rares exceptions près, dont celle du critique littéraire du Devoir Louis Cornellier, qui fait bande à part et dont je salue l’intégrité. Mais, tandis que les journalistes de TVA ont l’excuse de ne pas être capables de situer le Rwanda sur une carte de l’Afrique, ceux de Radio-Canada mentent souvent en toute connaissance de cause, surtout les grands « spécialistes » comme les mythomanes François Brousseau et Léo Kalinda, un sympathisant du FPR qui en aurait même été membre, à ce qu’on dit.
Bien que ce ne soit pas le coeur du propos, le documentaire de la BBC parle, au début, d’un « rétablissement remarquable » et de la prospérité retrouvée du Rwanda. Là-dessus, Jane Corbin aurait dû pousser son enquête un peu plus loin. Peut-on vraiment parler d’une réussite économique ?
En fait, Kigali n’est qu’une façade. Dans les campagnes, la population crève. La moitié du budget de l’État vient de l’aide étrangère. Et le PIB était de 633 $ par habitant en 2013. Le Rwanda est non seulement l’un des pays les plus pauvres au monde ; c’est aussi l’un des plus pauvres d’Afrique. Kagame est un dictateur impitoyable qui ne peut même pas prétendre avoir fait faire des gains matériels à son peuple. Il se contente d’emprisonner et de tuer ceux qui ne lui obéissent pas, tout en permettant à une petite clique de vivre dans l’opulence.
Les anciens du FPR traqués par Kagame parlent à la caméra
En plus de Stam et Davenport, Jane Corbin nous fait entendre plusieurs acteurs du drame rwandais dont le public de Radio-Canada, les yeux rivés sur les mensonges dont il est abreuvé tous les jours, ne connait même pas l’existence. Qui d’autre parait dans le documentaire de la BBC ? La journaliste Corbin fait appel notamment à deux témoins de taille, Théogène Rudasingwa et Kayumba Nyamwasa, respectivement ancien chef de cabinet de Kagame et ancien chef d’état-major de l’Armée patriotique rwandaise, qui ont tous les deux vu de l’intérieur les crimes de masse orchestrés par leur patron.
Nyamwasa ne mâche pas ses mots : « Kagame n’a jamais eu l’intention d’arrêter le génocide. Jamais. Son intention était de gagner la guerre pour accéder au pouvoir. Que des gens meurent dans le génocide ou se fassent tuer était le cadet de ses soucis. […] Paul Kagame est sans l’ombre d’un doute [celui qui a fait abattre l’avion transportant les présidents du Rwanda et du Burundi, le 6 avril 1994]. Je suis bien placé pour le savoir, et il sait que je le suis. »
Kayumba Nyamwasa, qui est sous haute protection en Afrique du Sud, a fait l’objet de trois tentatives d’assassinat récentes, toutes commises par des hommes de main de Kagame. Son ami Patrick Karegeya, un autre ancien militaire du FPR ayant fait défection, n’a pas été aussi chanceux que lui. Il a été tué dans la nuit du 31 décembre 2013 au 1er janvier 2014.
Nyamwasa a lui-même participé au complot pour commettre l’attentat du 6 avril 1994 et a dirigé les troupes de Kagame pendant qu’elles commettaient d’immenses massacres. Il est parfaitement au courant. Il affirme que Paul Kagame était pleinement conscient des conséquences aussi inéluctables que dramatiques qui devaient résulter de l’attentat : « Si nous sommes en pleine saison sèche et que vous jetez une allumette dans l’herbe, vous viendra-t-il à l’idée de penser que l’herbe ne brûlera pas ? »
Pas de planification du génocide
M. Nyamwasa dit par ailleurs être convaincu que le pouvoir hutu avait un plan d’extermination, mais s’il fait cette affirmation, c’est peut-être pour se dédouaner lui-même de l’horrible traque des Hutus à Goma et ailleurs en République démocratique du Congo, au cours des années 1996 et 1997. Le prétexte de cette traque était d’éliminer les « génocidaires ». N’en déplaise à M. Nyamwasa, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) n’a jamais retrouvé l’ombre d’une preuve de planification du génocide, même après s’être acharné sur l’ancien pouvoir hutu pendant 19 ans, avec un budget annuel qui, par exemple, était de 227 millions de dollars en 2010-2011. Une partie de cet argent a été puisé dans les poches des contribuables canadiens.
L’historien Bernard Lugan a bien démontré l’absence de planification dans son ouvrage Rwanda — Un génocide en question (Éditions du Rocher, 2014), où il s’appuie sur un bilan exhaustif des travaux du TPIR. Les massacres de Tutsis ont été spontanés et se sont terminés bien avant que le FPR ne s’empare du territoire, comme le précise Allan Stam. La fureur a été déclenchée par l’attentat, véritable allumette que Kagame a jetée non pas dans de l’herbe sèche, mais plutôt dans une grosse poudrière créée par trois années et demie de souffrances infligées aux Hutus, qui avaient de très bonnes raisons pour être révoltés contre le FPR et ses partisans, essentiellement des Tutsis.
Comme l’explique le documentaire, la guerre et l’occupation du territoire par les tueurs de Kagame, à partir de septembre 1990, avaient donné lieu à des massacres de masse de la population civile hutue. Un million de réfugiés essentiellement hutus, chassés de leurs terres, s’étaient agglutinés autour de Kigali, dans des camps de la mort d’où l’on sortait une centaine de cadavres par jour, à cause des maladies et de la faim. De plus, un grand nombre de réfugiés en provenance du Burundi avaient afflué au Rwanda en 1993 pour fuir les massacres dont étaient victimes les Hutus dans ce pays, aux mains de l’armée et de civils tutsis. Voir leurs frères burundais ainsi persécutés ne fit rien pour rassurer les Hutus du Rwanda devant l’armée tutsie du FPR et le sadique Paul Kagame.
Lorsque l’avion transportant les deux présidents hutus fut abattu, les Hutus, déjà martyrisés, en vinrent à la conclusion que le FPR et ses partisans ne voudraient jamais de la démocratie, ce que confirment d’ailleurs le documentaire de la BBC ainsi que beaucoup de témoignages et de faits avérés. Pour Kagame, le pouvoir a toujours été au bout du fusil, et non dans les urnes. Certains Hutus, désespérés et fous de rage, prirent des machettes et décidèrent de tuer ceux qu’ils percevaient comme les responsables de leurs souffrances. Qu’on le qualifie de génocide ou non, le massacre des Tutsis, en avril 1994, n’était pas le résultat d’un plan diabolique du pouvoir hutu. Il a sans doute été horrible, mais il a duré quelques jours seulement et était essentiellement terminé à la fin d’avril. Par comparaison, les massacres de Hutus et d’opposants politiques, eux, sont systématiques et bien organisés par le FPR. Ils se sont étirés sur 24 ans, jusqu’à aujourd’hui. Ils se poursuivent encore, sous le regard indifférent ou complice des thuriféraires de Kagame et du public berné par eux.
Par ailleurs, en supposant qu’il y aurait eu malgré tout planification du génocide des Tutsis, il faudrait plutôt regarder du côté du FPR, surtout quand on sait que le chef de la milice Interahamwe était un Tutsi, Robert Kajuga, et qu’il était un agent du FPR selon Aloys Ruyenzi, un ancien membre de la garde rapprochée de Paul Kagame qui apparaît également dans le documentaire de la BBC. Il est possible qu’une minorité de jeunes Hutus révoltés aient été poussés à tuer des Tutsis par des manipulateurs à la solde de Kagame qui voulaient justement lui fabriquer un alibi en vue des massacres de Hutus qui allaient venir. Cette hypothèse reste à vérifier, mais elle est plausible.
Ottawa complice comme Londres
Le documentaire de la BBC traite bien entendu des accointances britanniques de Kagame, notamment Tony Blair, qui, comme son copain de Kigali, a refusé de donner son point de vue à Jane Corbin. Comment pourrait-il justifier l’injustifiable devant la caméra, de toute manière ? En avouant qu’il est un psychopathe ? Or, Ottawa est, comme Londres, un repaire de gens affairés à consolider le pouvoir tutsi absolutiste de Kigali. Le documentaire nomme une Canadienne, Louise Arbour, ancienne juge de la Cour suprême du Canada et ancienne procureure du TPIR. Mme Arbour n’a pas daigné rappeler la journaliste Corbin, elle non plus. Mieux vaut répondre aux questions uniquement quand elles sont posées par des journalistes à gages obéissants.
L’icône canadienne Arbour, présentée par les médias comme une grande philanthrope, a ordonné la fin des enquêtes sur l’attentat du 6 avril 1994 lorsque ses enquêteurs lui ont dit que toutes les pistes menaient au FPR et à Paul Kagame. Jim Lyons, qui était enquêteur à l’époque, en témoigne dans le documentaire de la BBC. Symbole de la relativité de la justice d’Ottawa, Louise Arbour est, de toute l’histoire du Canada, la seule juge de la Cour suprême à avoir démissionné de son poste avant la fin de son mandat. Rien de plus normal après avoir commis une faute d’une extrême gravité : corrompre une procédure judiciaire pour protéger le plus grand meurtrier de masse que la terre ait porté depuis Hitler. Jamais plus Mme Arbour ne réintègrera la magistrature, ni même le Barreau. On lui a trouvé une petite job peinarde à l’International Crisis Group, où elle se spécialise dans la propagande de guerre déguisée en travail humanitaire.
Évidemment, comment parler des relations d’Ottawa avec Kagame sans mentionner saint Dallaire, l’ex-sénateur aux neuf pilules et chouchou des émissions d’infodivertissement de Radio-Canada ? Il n’est pas question de lui dans le documentaire, car Jane Corbin lui a préféré un militaire plus crédible, le colonel Luc Marchal, qui n’est pas programmé pour raconter l’histoire convenue et qui déplait donc souverainement à Radio-Canada et à Hollywood.
De son propre aveu, Roméo Dallaire est encore aujourd’hui un habitué de Kigali. Il fréquente assidument le FPR et n’hésite pas à se livrer à toutes les contorsions imaginables pour justifier en public les horreurs du régime de Kagame. Roméo Dallaire aime les vrais hommes qui savent résoudre les problèmes avec une mitraillette. N’appelle-t-il pas encore constamment le gouvernement du Canada à déployer des troupes pour « éviter les génocides » ?
Au Mali, en Centrafrique et en Irak, l’ex-général voit partout des génocidaires qui méritent une sévère correction. Quand il était au Rwanda, Roméo Dallaire aidait le FPR et son ami Kagame à stocker des armes et à préparer la prise du pouvoir à l’abri des regards indiscrets de la communauté internationale. Les armes rentraient à la tonne, y compris les missiles sol-air qui allaient servir à abattre l’avion de Juvénal Habyarimana. C’est que, voyez-vous, il fallait être équipé pour mâter ceux qui allaient devenir des génocidaires, conformément au scénario écrit d’avance. Pour de plus amples renseignements sur ce grand héros canadien, j’invite les habitués de la propagande médiatique à lire « Saint Dallaire », la série de 6 articles que j’ai publiée en juin dans le Huffington Post.
Le comportement pro-Kagame d’Ottawa n’est pas seulement l’oeuvre de quelques vedettes du génocide et de politiciens trop heureux de se draper dans la vertu en épousant publiquement la cause des détenteurs exclusifs du droit de pleurer ses morts. Ottawa recèle également des juges profondément marqués par les fictions cinématographiques, des procureurs dévorés par leur ambition de devenir les nouveaux justiciers de Nuremberg ainsi que des fonctionnaires bien dressés par leurs collègues infiltrés du FPR, qui sont positionnés stratégiquement dans certains ministères canadiens. Tous ces gens généreusement rétribués déploient constamment des efforts considérables pour traquer les Hutus ciblés par Kigali. Ils leur font des simulacres de procès avec des faux témoignages secrets, comme le procès de Désiré Munyaneza. Ils envoient en pâture à Kagame des innocents comme Léon Mugesera, qui croupit aujourd’hui dans une geôle de Kigali, après avoir dû abandonner au Québec sa femme et ses enfants. Nombreux sont les Hutus qui ont été harcelés par Ottawa ou qui le sont encore, sur la foi des mensonges propagés par le FPR à l’aide de ses syndicats de délateurs affabulateurs.
Mais, au-delà de toutes ces magouilles des serviteurs empressés de Kagame, une forfaiture nous montre que l’hypocrite gouvernement d’Ottawa ne s’intéresse que superficiellement aux droits de la personne, à la justice, aux victimes de crime et à la sécurité des citoyens canadiens : son mutisme absolu concernant les assassinats, par le FPR, des prêtres québécois Claude Simard et Guy Pinard, en 1994 et 1997. Ottawa n’a jamais levé le petit doigt pour que les responsables soient traduits devant la justice. Tout pour plaire à Kagame, conformément, bien sûr, aux ordres qui viennent de Washington.
À l’instar des Hutus traqués et accusés collectivement d’être des génocidaires par une bande de menteurs et d’assassins, les familles des pères Simard et Pinard n’ont pas le droit de faire entièrement leur deuil. Elles n’ont pas le droit à la justice. Elles doivent comprendre que les assassins de Claude Simard et Guy Pinard sont les protégés d’Ottawa, donc qu’ils ont la permission de continuer de tuer en toute liberté.
Si je vivais au Rwanda, le présent article me vaudrait soit d’être exécuté sommairement, soit d’être emprisonné pendant 8 ou 15 ans, comme l’opposante Victoire Ingabire, peut-être même pendant plus longtemps. Pourquoi ? Parce que je serais coupable d’avoir contesté les vérités officielles. Je serais coupable du délit de refus de se prosterner devant le chantage des supposés survivants qui s’arrogent l’exclusivité des larmes de la communauté internationale, sous prétexte qu’ils ont subi le crime suprême de génocide. Ce crime devrait effacer tous les autres, qui ne méritent même pas qu’on s’y arrête. Sa seule évocation devrait suffire pour nous rendre sourds, muets et aveugles et même pour nous faire perdre tout esprit critique et tout sens moral.
La propagande des médias menteurs complètement démolie
Chronique de Bernard Desgagné
Le mur du mensonge vient de se lézarder sérieusement. Pour la première fois en 20 ans, un média de masse réécrit l’histoire du génocide rwandais telle qu’elle aurait toujours dû être racontée. Le 1er octobre 2014, dans le cadre de son émission Panorama, la BBC a diffusé « Rwanda’s Untold Story », un documentaire d’une heure réalisé par la journaliste vedette Jane Corbin. Ceux qui connaissent bien le dossier du Rwanda n’ont rien appris, car la plupart des informations que contient le documentaire circulent depuis longtemps. Certaines étaient même dans Ça ne s’est pas passé comme ça à Kigali, le livre de Robin Philpot. Candidat du PQ en 2007, ce courageux auteur a été trainé dans la boue par Radio-Canada et La Presse pour avoir écrit en 2003 ce que la BBC a fini par comprendre en 2014.
Pour ma part, j’ai déjà diffusé l’information contenue dans le documentaire au fil de nombreux articles à propos du Rwanda publiés depuis 2008. On les retrouve sur Vigile, dans le site du Québécois, dans le Huffington Post et dans plusieurs autres médias. J’ai également communiqué cette information à des dizaines de journalistes de Radio-Canada ainsi qu’à des centaines de députés et de sénateurs du Parlement d’Ottawa et de l’Assemblée nationale à Québec, sans qu’aucun d’entre eux n’y donne suite autrement que de manière symbolique. Finiront-ils par écouter maintenant que c’est la BBC qui parle ?
Le dictateur et tueur en série Paul Kagame est un grand ami du gouvernement d’Ottawa, comme le démontre cette photo où la souriante Michaëlle Jean, envoyée par Stephen Harper en 2010, lui transmet les respectueuses salutations du gouvernement conservateur. Cette amitié transcende les partis politiques fédéraux, puisque Kagame peut compter aussi, parmi les néodémocrates et les libéraux, sur de grands défenseurs de la mythologie officielle, par exemple, Paul Dewar et Irwin Cotler.
Stam, Davenport et les autres experts interdits à Radio-Canada
« Ce que le monde croit et ce qui s’est vraiment passé sont deux choses très différentes », nous dit Allan Stam dans le documentaire, qui défait un à un quelques-uns des principaux mythes sur le génocide rwandais. Premier constat : si l’on tient compte uniquement de l’année 1994 et si l’on se fie aux données fournies par l’ONU et le gouvernement de Kigali eux-mêmes, le nombre de Hutus tués est quatre fois plus élevé que le nombre de Tutsis. Et si l’on calcule le nombre de personnes qui, entre 1990 et aujourd’hui, sur une période de 24 ans, ont été massacrées par les exterminateurs aux ordres de Paul Kagame ou qui sont mortes de faim ou de maladie en tentant de fuir, on arrive à un bilan similaire à celui de l’Holocauste, où l’immense majorité des victimes sont des Hutus ou d’autres populations bantoues. Les morts tutsis ne constituent même pas 5 % du total.
Pourtant, les Tutsis exerçant aujourd’hui sans partage le pouvoir à Kigali sont les seuls qui ont le droit de pleurer leurs morts, selon Kagame et ses parrains occidentaux chaque année faussement contrits pour la galerie. Autour du 7 avril dernier encore, Radio-Canada nous a asséné des dizaines de fois que « les Hutus ont tué les Tutsis au Rwanda ». Ses journalistes grassement rémunérés avec notre argent s’en sont donné à coeur joie dans le copier-coller des litanies habituelles et dans les entrevues avec des survivants spécialistes du parjure et de la comédie. Jamais ces sinistres carriéristes n’ont mentionné en ondes les noms d’Allan Stam ou de son collègue Christian Davenport, que je leur ai pourtant indiqués à maintes reprises, depuis des années. Une courageuse journaliste de la BBC vient d’interrompre leur bal costumé.
On pourrait réaliser un documentaire de 100 heures s’il fallait faire entendre tous les témoignages étayés de preuves photographiques et d’autres preuves matérielles que Radio-Canada occulte systématiquement au profit des caisses de résonance de Kagame. C’est pareil dans les autres grands médias québécois, à quelques rares exceptions près, dont celle du critique littéraire du Devoir Louis Cornellier, qui fait bande à part et dont je salue l’intégrité. Mais, tandis que les journalistes de TVA ont l’excuse de ne pas être capables de situer le Rwanda sur une carte de l’Afrique, ceux de Radio-Canada mentent souvent en toute connaissance de cause, surtout les grands « spécialistes » comme les mythomanes François Brousseau et Léo Kalinda, un sympathisant du FPR qui en aurait même été membre, à ce qu’on dit.
Bien que ce ne soit pas le coeur du propos, le documentaire de la BBC parle, au début, d’un « rétablissement remarquable » et de la prospérité retrouvée du Rwanda. Là-dessus, Jane Corbin aurait dû pousser son enquête un peu plus loin. Peut-on vraiment parler d’une réussite économique ?
En fait, Kigali n’est qu’une façade. Dans les campagnes, la population crève. La moitié du budget de l’État vient de l’aide étrangère. Et le PIB était de 633 $ par habitant en 2013. Le Rwanda est non seulement l’un des pays les plus pauvres au monde ; c’est aussi l’un des plus pauvres d’Afrique. Kagame est un dictateur impitoyable qui ne peut même pas prétendre avoir fait faire des gains matériels à son peuple. Il se contente d’emprisonner et de tuer ceux qui ne lui obéissent pas, tout en permettant à une petite clique de vivre dans l’opulence.
Les anciens du FPR traqués par Kagame parlent à la caméra
En plus de Stam et Davenport, Jane Corbin nous fait entendre plusieurs acteurs du drame rwandais dont le public de Radio-Canada, les yeux rivés sur les mensonges dont il est abreuvé tous les jours, ne connait même pas l’existence. Qui d’autre parait dans le documentaire de la BBC ? La journaliste Corbin fait appel notamment à deux témoins de taille, Théogène Rudasingwa et Kayumba Nyamwasa, respectivement ancien chef de cabinet de Kagame et ancien chef d’état-major de l’Armée patriotique rwandaise, qui ont tous les deux vu de l’intérieur les crimes de masse orchestrés par leur patron.
Nyamwasa ne mâche pas ses mots : « Kagame n’a jamais eu l’intention d’arrêter le génocide. Jamais. Son intention était de gagner la guerre pour accéder au pouvoir. Que des gens meurent dans le génocide ou se fassent tuer était le cadet de ses soucis. […] Paul Kagame est sans l’ombre d’un doute [celui qui a fait abattre l’avion transportant les présidents du Rwanda et du Burundi, le 6 avril 1994]. Je suis bien placé pour le savoir, et il sait que je le suis. »
Kayumba Nyamwasa, qui est sous haute protection en Afrique du Sud, a fait l’objet de trois tentatives d’assassinat récentes, toutes commises par des hommes de main de Kagame. Son ami Patrick Karegeya, un autre ancien militaire du FPR ayant fait défection, n’a pas été aussi chanceux que lui. Il a été tué dans la nuit du 31 décembre 2013 au 1er janvier 2014.
Nyamwasa a lui-même participé au complot pour commettre l’attentat du 6 avril 1994 et a dirigé les troupes de Kagame pendant qu’elles commettaient d’immenses massacres. Il est parfaitement au courant. Il affirme que Paul Kagame était pleinement conscient des conséquences aussi inéluctables que dramatiques qui devaient résulter de l’attentat : « Si nous sommes en pleine saison sèche et que vous jetez une allumette dans l’herbe, vous viendra-t-il à l’idée de penser que l’herbe ne brûlera pas ? »
Pas de planification du génocide
M. Nyamwasa dit par ailleurs être convaincu que le pouvoir hutu avait un plan d’extermination, mais s’il fait cette affirmation, c’est peut-être pour se dédouaner lui-même de l’horrible traque des Hutus à Goma et ailleurs en République démocratique du Congo, au cours des années 1996 et 1997. Le prétexte de cette traque était d’éliminer les « génocidaires ». N’en déplaise à M. Nyamwasa, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) n’a jamais retrouvé l’ombre d’une preuve de planification du génocide, même après s’être acharné sur l’ancien pouvoir hutu pendant 19 ans, avec un budget annuel qui, par exemple, était de 227 millions de dollars en 2010-2011. Une partie de cet argent a été puisé dans les poches des contribuables canadiens.
L’historien Bernard Lugan a bien démontré l’absence de planification dans son ouvrage Rwanda — Un génocide en question (Éditions du Rocher, 2014), où il s’appuie sur un bilan exhaustif des travaux du TPIR. Les massacres de Tutsis ont été spontanés et se sont terminés bien avant que le FPR ne s’empare du territoire, comme le précise Allan Stam. La fureur a été déclenchée par l’attentat, véritable allumette que Kagame a jetée non pas dans de l’herbe sèche, mais plutôt dans une grosse poudrière créée par trois années et demie de souffrances infligées aux Hutus, qui avaient de très bonnes raisons pour être révoltés contre le FPR et ses partisans, essentiellement des Tutsis.
Comme l’explique le documentaire, la guerre et l’occupation du territoire par les tueurs de Kagame, à partir de septembre 1990, avaient donné lieu à des massacres de masse de la population civile hutue. Un million de réfugiés essentiellement hutus, chassés de leurs terres, s’étaient agglutinés autour de Kigali, dans des camps de la mort d’où l’on sortait une centaine de cadavres par jour, à cause des maladies et de la faim. De plus, un grand nombre de réfugiés en provenance du Burundi avaient afflué au Rwanda en 1993 pour fuir les massacres dont étaient victimes les Hutus dans ce pays, aux mains de l’armée et de civils tutsis. Voir leurs frères burundais ainsi persécutés ne fit rien pour rassurer les Hutus du Rwanda devant l’armée tutsie du FPR et le sadique Paul Kagame.
Lorsque l’avion transportant les deux présidents hutus fut abattu, les Hutus, déjà martyrisés, en vinrent à la conclusion que le FPR et ses partisans ne voudraient jamais de la démocratie, ce que confirment d’ailleurs le documentaire de la BBC ainsi que beaucoup de témoignages et de faits avérés. Pour Kagame, le pouvoir a toujours été au bout du fusil, et non dans les urnes. Certains Hutus, désespérés et fous de rage, prirent des machettes et décidèrent de tuer ceux qu’ils percevaient comme les responsables de leurs souffrances. Qu’on le qualifie de génocide ou non, le massacre des Tutsis, en avril 1994, n’était pas le résultat d’un plan diabolique du pouvoir hutu. Il a sans doute été horrible, mais il a duré quelques jours seulement et était essentiellement terminé à la fin d’avril. Par comparaison, les massacres de Hutus et d’opposants politiques, eux, sont systématiques et bien organisés par le FPR. Ils se sont étirés sur 24 ans, jusqu’à aujourd’hui. Ils se poursuivent encore, sous le regard indifférent ou complice des thuriféraires de Kagame et du public berné par eux.
Par ailleurs, en supposant qu’il y aurait eu malgré tout planification du génocide des Tutsis, il faudrait plutôt regarder du côté du FPR, surtout quand on sait que le chef de la milice Interahamwe était un Tutsi, Robert Kajuga, et qu’il était un agent du FPR selon Aloys Ruyenzi, un ancien membre de la garde rapprochée de Paul Kagame qui apparaît également dans le documentaire de la BBC. Il est possible qu’une minorité de jeunes Hutus révoltés aient été poussés à tuer des Tutsis par des manipulateurs à la solde de Kagame qui voulaient justement lui fabriquer un alibi en vue des massacres de Hutus qui allaient venir. Cette hypothèse reste à vérifier, mais elle est plausible.
Ottawa complice comme Londres
Le documentaire de la BBC traite bien entendu des accointances britanniques de Kagame, notamment Tony Blair, qui, comme son copain de Kigali, a refusé de donner son point de vue à Jane Corbin. Comment pourrait-il justifier l’injustifiable devant la caméra, de toute manière ? En avouant qu’il est un psychopathe ? Or, Ottawa est, comme Londres, un repaire de gens affairés à consolider le pouvoir tutsi absolutiste de Kigali. Le documentaire nomme une Canadienne, Louise Arbour, ancienne juge de la Cour suprême du Canada et ancienne procureure du TPIR. Mme Arbour n’a pas daigné rappeler la journaliste Corbin, elle non plus. Mieux vaut répondre aux questions uniquement quand elles sont posées par des journalistes à gages obéissants.
L’icône canadienne Arbour, présentée par les médias comme une grande philanthrope, a ordonné la fin des enquêtes sur l’attentat du 6 avril 1994 lorsque ses enquêteurs lui ont dit que toutes les pistes menaient au FPR et à Paul Kagame. Jim Lyons, qui était enquêteur à l’époque, en témoigne dans le documentaire de la BBC. Symbole de la relativité de la justice d’Ottawa, Louise Arbour est, de toute l’histoire du Canada, la seule juge de la Cour suprême à avoir démissionné de son poste avant la fin de son mandat. Rien de plus normal après avoir commis une faute d’une extrême gravité : corrompre une procédure judiciaire pour protéger le plus grand meurtrier de masse que la terre ait porté depuis Hitler. Jamais plus Mme Arbour ne réintègrera la magistrature, ni même le Barreau. On lui a trouvé une petite job peinarde à l’International Crisis Group, où elle se spécialise dans la propagande de guerre déguisée en travail humanitaire.
Évidemment, comment parler des relations d’Ottawa avec Kagame sans mentionner saint Dallaire, l’ex-sénateur aux neuf pilules et chouchou des émissions d’infodivertissement de Radio-Canada ? Il n’est pas question de lui dans le documentaire, car Jane Corbin lui a préféré un militaire plus crédible, le colonel Luc Marchal, qui n’est pas programmé pour raconter l’histoire convenue et qui déplait donc souverainement à Radio-Canada et à Hollywood.
De son propre aveu, Roméo Dallaire est encore aujourd’hui un habitué de Kigali. Il fréquente assidument le FPR et n’hésite pas à se livrer à toutes les contorsions imaginables pour justifier en public les horreurs du régime de Kagame. Roméo Dallaire aime les vrais hommes qui savent résoudre les problèmes avec une mitraillette. N’appelle-t-il pas encore constamment le gouvernement du Canada à déployer des troupes pour « éviter les génocides » ?
Au Mali, en Centrafrique et en Irak, l’ex-général voit partout des génocidaires qui méritent une sévère correction. Quand il était au Rwanda, Roméo Dallaire aidait le FPR et son ami Kagame à stocker des armes et à préparer la prise du pouvoir à l’abri des regards indiscrets de la communauté internationale. Les armes rentraient à la tonne, y compris les missiles sol-air qui allaient servir à abattre l’avion de Juvénal Habyarimana. C’est que, voyez-vous, il fallait être équipé pour mâter ceux qui allaient devenir des génocidaires, conformément au scénario écrit d’avance. Pour de plus amples renseignements sur ce grand héros canadien, j’invite les habitués de la propagande médiatique à lire « Saint Dallaire », la série de 6 articles que j’ai publiée en juin dans le Huffington Post.
Le comportement pro-Kagame d’Ottawa n’est pas seulement l’oeuvre de quelques vedettes du génocide et de politiciens trop heureux de se draper dans la vertu en épousant publiquement la cause des détenteurs exclusifs du droit de pleurer ses morts. Ottawa recèle également des juges profondément marqués par les fictions cinématographiques, des procureurs dévorés par leur ambition de devenir les nouveaux justiciers de Nuremberg ainsi que des fonctionnaires bien dressés par leurs collègues infiltrés du FPR, qui sont positionnés stratégiquement dans certains ministères canadiens. Tous ces gens généreusement rétribués déploient constamment des efforts considérables pour traquer les Hutus ciblés par Kigali. Ils leur font des simulacres de procès avec des faux témoignages secrets, comme le procès de Désiré Munyaneza. Ils envoient en pâture à Kagame des innocents comme Léon Mugesera, qui croupit aujourd’hui dans une geôle de Kigali, après avoir dû abandonner au Québec sa femme et ses enfants. Nombreux sont les Hutus qui ont été harcelés par Ottawa ou qui le sont encore, sur la foi des mensonges propagés par le FPR à l’aide de ses syndicats de délateurs affabulateurs.
Mais, au-delà de toutes ces magouilles des serviteurs empressés de Kagame, une forfaiture nous montre que l’hypocrite gouvernement d’Ottawa ne s’intéresse que superficiellement aux droits de la personne, à la justice, aux victimes de crime et à la sécurité des citoyens canadiens : son mutisme absolu concernant les assassinats, par le FPR, des prêtres québécois Claude Simard et Guy Pinard, en 1994 et 1997. Ottawa n’a jamais levé le petit doigt pour que les responsables soient traduits devant la justice. Tout pour plaire à Kagame, conformément, bien sûr, aux ordres qui viennent de Washington.
À l’instar des Hutus traqués et accusés collectivement d’être des génocidaires par une bande de menteurs et d’assassins, les familles des pères Simard et Pinard n’ont pas le droit de faire entièrement leur deuil. Elles n’ont pas le droit à la justice. Elles doivent comprendre que les assassins de Claude Simard et Guy Pinard sont les protégés d’Ottawa, donc qu’ils ont la permission de continuer de tuer en toute liberté.
Si je vivais au Rwanda, le présent article me vaudrait soit d’être exécuté sommairement, soit d’être emprisonné pendant 8 ou 15 ans, comme l’opposante Victoire Ingabire, peut-être même pendant plus longtemps. Pourquoi ? Parce que je serais coupable d’avoir contesté les vérités officielles. Je serais coupable du délit de refus de se prosterner devant le chantage des supposés survivants qui s’arrogent l’exclusivité des larmes de la communauté internationale, sous prétexte qu’ils ont subi le crime suprême de génocide. Ce crime devrait effacer tous les autres, qui ne méritent même pas qu’on s’y arrête. Sa seule évocation devrait suffire pour nous rendre sourds, muets et aveugles et même pour nous faire perdre tout esprit critique et tout sens moral.
Imperium
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
SUITE...
Commentaires,,,,
Roger, 12 octobre 16h27
L’aurore de la verite commence a dissiper les tenebres des mensonges entretenus par les Anglo-Saxons et allies dans toute leur epaisseur. Hypocrisie de cette trompette soufflée avec bonheur pour une audience naïve, qui ne peut ausculter les pleurs et souffrances qui sourdent a mille lieues de chez soi. Hypocrisie, dis-je, de tous ces mages et leurs caisses de resonance, tres febriles a emettre des fatouas contre tel dictateur pas en amour avec les dieux de cette planete (LD Kabila, Mugabe, Assad, Khaddafi et autres), alors que s’enivre des crimes et d’arrogance, un vilain dictateur dans la region des Grands lacs africains. Un criminel qui n’a d’egal qu’un certain Adolph (premiere moitie des annees 40s). Quelle honte et quel embarras pour un monde dit "civilise" de condoner les horreurs indescriptibles perpetres par Kagame rendu intouchable par ceux qui ne peuvent s’emouvoir des crimes de genocide commis dans cette Afrique geographiquement et genetiquement (subconscient) lointaine ! Epiloguer la-dessus sans plonger au Coeur meme du probleme serait compromission et injustice impardonnable pour un pays comme la RD Congo. Le soi-disant genocide rwandais comme l’hiver (printemps) arabe a servi de levain pour fermenter les ardeurs des vautours de la mondialisation neoliberale dans l’odieuse entreprise de decomposer le Congo en republiquettes a traire a volonte. Pourquoi ? Y a t-il pays comparable a ce morceau d’Eden, de par ses potentialities ? C’est le 2eme poumon du monde après l’Amazonie, un scandale geologique comme nulle part sur cette planete, un fleuve a grand debit creant un potentiel hydraulique de pres de 100000 megawatts a son embouchure, pluralites culturelles, de grandes surfaces arables, potentiel touristique impressionnant et autres... Le Congo, par son uranium, n’a t-il pas permis aux americains de metre fin a la guerre mondiale avec la capitulation du Japon (Hiroshima et Nagasaki) ? Y a t-il alors a se demander pourquoi Kagame est reste le chouchou des anglo-saxons et allies ? Amour pour le bourreau Kagame dont on se sert ou amour pour la besace de la victime (sol et sous-sol congolais) ? La resistance du peuple congolais malgre un pouvoir incompetent a la tete du pays depuis 2001, a paye... Et les premiers faisceaux de l’aurore commencent a poindre pour informer l’humanite (et non les exclus de l’humanite) sur ce qui se passé dans ce segment d’Afrique depuis 2 decennies !
Félix, 11 octobre 16h00
Même si on garde l’intention de continuer à cacher la vérité qu’ils sachent que les vrais documentaires (à l’instar de celui de BBC) existent en vue de dévoiler ce qui a été caché par le FPR et ces autres forts pays soutenant faussément le FPR.
Laperla, 9 octobre 10h41
Incroyables mais vrais ! Le Général R. Dallaire s’en va au Rwanda comme commandant des opérations militaires de la mission des Nations-Unies pour le maintien de la paix (MINUAR). L’efficacité de son travail qui devait se mesurer par le retour de la paix dans ce pays déjà en guerre depuis 1990 tourne dans un génocide d’une ampleur que l’humanité n’ait jamais connue depuis plusieurs décennies et qui a emporté des centaines de milliers d’enfants, de femmes, de vieillards et d’autres personnes très vulnérables sans défense. Le Général, les jambes au cou, tout comme ses subordonnés militaires, se sauve et revient au Canada où les québécois l’accueillent en héros. Cela n’a pas suffi. Les libéraux fédéraux le récompensent pour sa sale job en le nommant sénateur à vie ! Les éloges qui louangent son travail fusent de ses admirateurs compatriotes faisant de lui un grand expert de la résolution des conflits armés et le spécialiste et grand défenseur des enfants soldats. Quelle honte ! Quelle hypocrisie ! Les victimes de cette tragédie humaine du siècle doivent se retourner dans leur tombe en entendant les louanges aux propos cyniques de ce général à la retraite diffusés dans La Presse et sur les ondes de Radio Canada.
Si la mission militaire qu’il propose (envoi des troupes au sol) pour contrer l’avancée de l’ÉI en Irak compte faire une sale job similaire à celle de Saint-Dallaire, les irakiens feraient mieux de redoubler de vigilance.
Paix à tous les irakiens, syriens, palestiniens et à tous les peuples de la terre qui ont soif de la PAIX !
Berger, 9 octobre 08h59
Merci de nous avoir permis de relire l’histoire de ce massacre en dehors de la « vérité » ? de Radio-Canada et de ses sbires, Dallaire et les gouvernements
du Canada qui se sont succédés à Ottawa depuis ce génocide. J’aurais aimé que M. Desgagné cite davantage l’implication des USA dans cette affaire, ce que d’autres de ses articles antérieurs nous ont démontrés. Il est certain que Radio-Canada ne fera rien devant le reportage de la BBC, tout imbu de son mandat de ne pas contredire ou contrarier ses patrons d’Ottawa, les mêmes qui sont en train de détruire leur société d’État, celle-là même qui tente de dévaloriser un candidat du Parti Québécois trop dangereux pour leur gouvernement et ses alliés des sables bitumineux, pollueurs de notre air et de notre grand fleuve.
LE SANG DE 8 MILLIONS DE NOS MARTYRS KIVUTIENS CRIE VENGEANCE
Commentaires,,,,
Roger, 12 octobre 16h27
L’aurore de la verite commence a dissiper les tenebres des mensonges entretenus par les Anglo-Saxons et allies dans toute leur epaisseur. Hypocrisie de cette trompette soufflée avec bonheur pour une audience naïve, qui ne peut ausculter les pleurs et souffrances qui sourdent a mille lieues de chez soi. Hypocrisie, dis-je, de tous ces mages et leurs caisses de resonance, tres febriles a emettre des fatouas contre tel dictateur pas en amour avec les dieux de cette planete (LD Kabila, Mugabe, Assad, Khaddafi et autres), alors que s’enivre des crimes et d’arrogance, un vilain dictateur dans la region des Grands lacs africains. Un criminel qui n’a d’egal qu’un certain Adolph (premiere moitie des annees 40s). Quelle honte et quel embarras pour un monde dit "civilise" de condoner les horreurs indescriptibles perpetres par Kagame rendu intouchable par ceux qui ne peuvent s’emouvoir des crimes de genocide commis dans cette Afrique geographiquement et genetiquement (subconscient) lointaine ! Epiloguer la-dessus sans plonger au Coeur meme du probleme serait compromission et injustice impardonnable pour un pays comme la RD Congo. Le soi-disant genocide rwandais comme l’hiver (printemps) arabe a servi de levain pour fermenter les ardeurs des vautours de la mondialisation neoliberale dans l’odieuse entreprise de decomposer le Congo en republiquettes a traire a volonte. Pourquoi ? Y a t-il pays comparable a ce morceau d’Eden, de par ses potentialities ? C’est le 2eme poumon du monde après l’Amazonie, un scandale geologique comme nulle part sur cette planete, un fleuve a grand debit creant un potentiel hydraulique de pres de 100000 megawatts a son embouchure, pluralites culturelles, de grandes surfaces arables, potentiel touristique impressionnant et autres... Le Congo, par son uranium, n’a t-il pas permis aux americains de metre fin a la guerre mondiale avec la capitulation du Japon (Hiroshima et Nagasaki) ? Y a t-il alors a se demander pourquoi Kagame est reste le chouchou des anglo-saxons et allies ? Amour pour le bourreau Kagame dont on se sert ou amour pour la besace de la victime (sol et sous-sol congolais) ? La resistance du peuple congolais malgre un pouvoir incompetent a la tete du pays depuis 2001, a paye... Et les premiers faisceaux de l’aurore commencent a poindre pour informer l’humanite (et non les exclus de l’humanite) sur ce qui se passé dans ce segment d’Afrique depuis 2 decennies !
Félix, 11 octobre 16h00
Même si on garde l’intention de continuer à cacher la vérité qu’ils sachent que les vrais documentaires (à l’instar de celui de BBC) existent en vue de dévoiler ce qui a été caché par le FPR et ces autres forts pays soutenant faussément le FPR.
Laperla, 9 octobre 10h41
Incroyables mais vrais ! Le Général R. Dallaire s’en va au Rwanda comme commandant des opérations militaires de la mission des Nations-Unies pour le maintien de la paix (MINUAR). L’efficacité de son travail qui devait se mesurer par le retour de la paix dans ce pays déjà en guerre depuis 1990 tourne dans un génocide d’une ampleur que l’humanité n’ait jamais connue depuis plusieurs décennies et qui a emporté des centaines de milliers d’enfants, de femmes, de vieillards et d’autres personnes très vulnérables sans défense. Le Général, les jambes au cou, tout comme ses subordonnés militaires, se sauve et revient au Canada où les québécois l’accueillent en héros. Cela n’a pas suffi. Les libéraux fédéraux le récompensent pour sa sale job en le nommant sénateur à vie ! Les éloges qui louangent son travail fusent de ses admirateurs compatriotes faisant de lui un grand expert de la résolution des conflits armés et le spécialiste et grand défenseur des enfants soldats. Quelle honte ! Quelle hypocrisie ! Les victimes de cette tragédie humaine du siècle doivent se retourner dans leur tombe en entendant les louanges aux propos cyniques de ce général à la retraite diffusés dans La Presse et sur les ondes de Radio Canada.
Si la mission militaire qu’il propose (envoi des troupes au sol) pour contrer l’avancée de l’ÉI en Irak compte faire une sale job similaire à celle de Saint-Dallaire, les irakiens feraient mieux de redoubler de vigilance.
Paix à tous les irakiens, syriens, palestiniens et à tous les peuples de la terre qui ont soif de la PAIX !
Berger, 9 octobre 08h59
Merci de nous avoir permis de relire l’histoire de ce massacre en dehors de la « vérité » ? de Radio-Canada et de ses sbires, Dallaire et les gouvernements
du Canada qui se sont succédés à Ottawa depuis ce génocide. J’aurais aimé que M. Desgagné cite davantage l’implication des USA dans cette affaire, ce que d’autres de ses articles antérieurs nous ont démontrés. Il est certain que Radio-Canada ne fera rien devant le reportage de la BBC, tout imbu de son mandat de ne pas contredire ou contrarier ses patrons d’Ottawa, les mêmes qui sont en train de détruire leur société d’État, celle-là même qui tente de dévaloriser un candidat du Parti Québécois trop dangereux pour leur gouvernement et ses alliés des sables bitumineux, pollueurs de notre air et de notre grand fleuve.
LE SANG DE 8 MILLIONS DE NOS MARTYRS KIVUTIENS CRIE VENGEANCE
Imperium
Re: BBC passe á l´offensive contre...Kagame !
Imperium a écrit:CA COMMENCE A VIENDRE...
La propagande des médias menteurs complètement démolie
Chronique de Bernard Desgagné
Le mur du mensonge vient de se lézarder sérieusement. Pour la première fois en 20 ans, un média de masse réécrit l’histoire du génocide rwandais telle qu’elle aurait toujours dû être racontée. Le 1er octobre 2014, dans le cadre de son émission Panorama, la BBC a diffusé « Rwanda’s Untold Story », un documentaire d’une heure réalisé par la journaliste vedette Jane Corbin. Ceux qui connaissent bien le dossier du Rwanda n’ont rien appris, car la plupart des informations que contient le documentaire circulent depuis longtemps. Certaines étaient même dans Ça ne s’est pas passé comme ça à Kigali, le livre de Robin Philpot. Candidat du PQ en 2007, ce courageux auteur a été trainé dans la boue par Radio-Canada et La Presse pour avoir écrit en 2003 ce que la BBC a fini par comprendre en 2014.
Pour ma part, j’ai déjà diffusé l’information contenue dans le documentaire au fil de nombreux articles à propos du Rwanda publiés depuis 2008. On les retrouve sur Vigile, dans le site du Québécois, dans le Huffington Post et dans plusieurs autres médias. J’ai également communiqué cette information à des dizaines de journalistes de Radio-Canada ainsi qu’à des centaines de députés et de sénateurs du Parlement d’Ottawa et de l’Assemblée nationale à Québec, sans qu’aucun d’entre eux n’y donne suite autrement que de manière symbolique. Finiront-ils par écouter maintenant que c’est la BBC qui parle ?
Le dictateur et tueur en série Paul Kagame est un grand ami du gouvernement d’Ottawa, comme le démontre cette photo où la souriante Michaëlle Jean, envoyée par Stephen Harper en 2010, lui transmet les respectueuses salutations du gouvernement conservateur. Cette amitié transcende les partis politiques fédéraux, puisque Kagame peut compter aussi, parmi les néodémocrates et les libéraux, sur de grands défenseurs de la mythologie officielle, par exemple, Paul Dewar et Irwin Cotler.
Stam, Davenport et les autres experts interdits à Radio-Canada
« Ce que le monde croit et ce qui s’est vraiment passé sont deux choses très différentes », nous dit Allan Stam dans le documentaire, qui défait un à un quelques-uns des principaux mythes sur le génocide rwandais. Premier constat : si l’on tient compte uniquement de l’année 1994 et si l’on se fie aux données fournies par l’ONU et le gouvernement de Kigali eux-mêmes, le nombre de Hutus tués est quatre fois plus élevé que le nombre de Tutsis. Et si l’on calcule le nombre de personnes qui, entre 1990 et aujourd’hui, sur une période de 24 ans, ont été massacrées par les exterminateurs aux ordres de Paul Kagame ou qui sont mortes de faim ou de maladie en tentant de fuir, on arrive à un bilan similaire à celui de l’Holocauste, où l’immense majorité des victimes sont des Hutus ou d’autres populations bantoues. Les morts tutsis ne constituent même pas 5 % du total.
Pourtant, les Tutsis exerçant aujourd’hui sans partage le pouvoir à Kigali sont les seuls qui ont le droit de pleurer leurs morts, selon Kagame et ses parrains occidentaux chaque année faussement contrits pour la galerie. Autour du 7 avril dernier encore, Radio-Canada nous a asséné des dizaines de fois que « les Hutus ont tué les Tutsis au Rwanda ». Ses journalistes grassement rémunérés avec notre argent s’en sont donné à coeur joie dans le copier-coller des litanies habituelles et dans les entrevues avec des survivants spécialistes du parjure et de la comédie. Jamais ces sinistres carriéristes n’ont mentionné en ondes les noms d’Allan Stam ou de son collègue Christian Davenport, que je leur ai pourtant indiqués à maintes reprises, depuis des années. Une courageuse journaliste de la BBC vient d’interrompre leur bal costumé.
On pourrait réaliser un documentaire de 100 heures s’il fallait faire entendre tous les témoignages étayés de preuves photographiques et d’autres preuves matérielles que Radio-Canada occulte systématiquement au profit des caisses de résonance de Kagame. C’est pareil dans les autres grands médias québécois, à quelques rares exceptions près, dont celle du critique littéraire du Devoir Louis Cornellier, qui fait bande à part et dont je salue l’intégrité. Mais, tandis que les journalistes de TVA ont l’excuse de ne pas être capables de situer le Rwanda sur une carte de l’Afrique, ceux de Radio-Canada mentent souvent en toute connaissance de cause, surtout les grands « spécialistes » comme les mythomanes François Brousseau et Léo Kalinda, un sympathisant du FPR qui en aurait même été membre, à ce qu’on dit.
Bien que ce ne soit pas le coeur du propos, le documentaire de la BBC parle, au début, d’un « rétablissement remarquable » et de la prospérité retrouvée du Rwanda. Là-dessus, Jane Corbin aurait dû pousser son enquête un peu plus loin. Peut-on vraiment parler d’une réussite économique ?
En fait, Kigali n’est qu’une façade. Dans les campagnes, la population crève. La moitié du budget de l’État vient de l’aide étrangère. Et le PIB était de 633 $ par habitant en 2013. Le Rwanda est non seulement l’un des pays les plus pauvres au monde ; c’est aussi l’un des plus pauvres d’Afrique. Kagame est un dictateur impitoyable qui ne peut même pas prétendre avoir fait faire des gains matériels à son peuple. Il se contente d’emprisonner et de tuer ceux qui ne lui obéissent pas, tout en permettant à une petite clique de vivre dans l’opulence.
Les anciens du FPR traqués par Kagame parlent à la caméra
En plus de Stam et Davenport, Jane Corbin nous fait entendre plusieurs acteurs du drame rwandais dont le public de Radio-Canada, les yeux rivés sur les mensonges dont il est abreuvé tous les jours, ne connait même pas l’existence. Qui d’autre parait dans le documentaire de la BBC ? La journaliste Corbin fait appel notamment à deux témoins de taille, Théogène Rudasingwa et Kayumba Nyamwasa, respectivement ancien chef de cabinet de Kagame et ancien chef d’état-major de l’Armée patriotique rwandaise, qui ont tous les deux vu de l’intérieur les crimes de masse orchestrés par leur patron.
Nyamwasa ne mâche pas ses mots : « Kagame n’a jamais eu l’intention d’arrêter le génocide. Jamais. Son intention était de gagner la guerre pour accéder au pouvoir. Que des gens meurent dans le génocide ou se fassent tuer était le cadet de ses soucis. […] Paul Kagame est sans l’ombre d’un doute [celui qui a fait abattre l’avion transportant les présidents du Rwanda et du Burundi, le 6 avril 1994]. Je suis bien placé pour le savoir, et il sait que je le suis. »
Kayumba Nyamwasa, qui est sous haute protection en Afrique du Sud, a fait l’objet de trois tentatives d’assassinat récentes, toutes commises par des hommes de main de Kagame. Son ami Patrick Karegeya, un autre ancien militaire du FPR ayant fait défection, n’a pas été aussi chanceux que lui. Il a été tué dans la nuit du 31 décembre 2013 au 1er janvier 2014.
Nyamwasa a lui-même participé au complot pour commettre l’attentat du 6 avril 1994 et a dirigé les troupes de Kagame pendant qu’elles commettaient d’immenses massacres. Il est parfaitement au courant. Il affirme que Paul Kagame était pleinement conscient des conséquences aussi inéluctables que dramatiques qui devaient résulter de l’attentat : « Si nous sommes en pleine saison sèche et que vous jetez une allumette dans l’herbe, vous viendra-t-il à l’idée de penser que l’herbe ne brûlera pas ? »
Pas de planification du génocide
M. Nyamwasa dit par ailleurs être convaincu que le pouvoir hutu avait un plan d’extermination, mais s’il fait cette affirmation, c’est peut-être pour se dédouaner lui-même de l’horrible traque des Hutus à Goma et ailleurs en République démocratique du Congo, au cours des années 1996 et 1997. Le prétexte de cette traque était d’éliminer les « génocidaires ». N’en déplaise à M. Nyamwasa, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) n’a jamais retrouvé l’ombre d’une preuve de planification du génocide, même après s’être acharné sur l’ancien pouvoir hutu pendant 19 ans, avec un budget annuel qui, par exemple, était de 227 millions de dollars en 2010-2011. Une partie de cet argent a été puisé dans les poches des contribuables canadiens.
L’historien Bernard Lugan a bien démontré l’absence de planification dans son ouvrage Rwanda — Un génocide en question (Éditions du Rocher, 2014), où il s’appuie sur un bilan exhaustif des travaux du TPIR. Les massacres de Tutsis ont été spontanés et se sont terminés bien avant que le FPR ne s’empare du territoire, comme le précise Allan Stam. La fureur a été déclenchée par l’attentat, véritable allumette que Kagame a jetée non pas dans de l’herbe sèche, mais plutôt dans une grosse poudrière créée par trois années et demie de souffrances infligées aux Hutus, qui avaient de très bonnes raisons pour être révoltés contre le FPR et ses partisans, essentiellement des Tutsis.
Comme l’explique le documentaire, la guerre et l’occupation du territoire par les tueurs de Kagame, à partir de septembre 1990, avaient donné lieu à des massacres de masse de la population civile hutue. Un million de réfugiés essentiellement hutus, chassés de leurs terres, s’étaient agglutinés autour de Kigali, dans des camps de la mort d’où l’on sortait une centaine de cadavres par jour, à cause des maladies et de la faim. De plus, un grand nombre de réfugiés en provenance du Burundi avaient afflué au Rwanda en 1993 pour fuir les massacres dont étaient victimes les Hutus dans ce pays, aux mains de l’armée et de civils tutsis. Voir leurs frères burundais ainsi persécutés ne fit rien pour rassurer les Hutus du Rwanda devant l’armée tutsie du FPR et le sadique Paul Kagame.
Lorsque l’avion transportant les deux présidents hutus fut abattu, les Hutus, déjà martyrisés, en vinrent à la conclusion que le FPR et ses partisans ne voudraient jamais de la démocratie, ce que confirment d’ailleurs le documentaire de la BBC ainsi que beaucoup de témoignages et de faits avérés. Pour Kagame, le pouvoir a toujours été au bout du fusil, et non dans les urnes. Certains Hutus, désespérés et fous de rage, prirent des machettes et décidèrent de tuer ceux qu’ils percevaient comme les responsables de leurs souffrances. Qu’on le qualifie de génocide ou non, le massacre des Tutsis, en avril 1994, n’était pas le résultat d’un plan diabolique du pouvoir hutu. Il a sans doute été horrible, mais il a duré quelques jours seulement et était essentiellement terminé à la fin d’avril. Par comparaison, les massacres de Hutus et d’opposants politiques, eux, sont systématiques et bien organisés par le FPR. Ils se sont étirés sur 24 ans, jusqu’à aujourd’hui. Ils se poursuivent encore, sous le regard indifférent ou complice des thuriféraires de Kagame et du public berné par eux.
Par ailleurs, en supposant qu’il y aurait eu malgré tout planification du génocide des Tutsis, il faudrait plutôt regarder du côté du FPR, surtout quand on sait que le chef de la milice Interahamwe était un Tutsi, Robert Kajuga, et qu’il était un agent du FPR selon Aloys Ruyenzi, un ancien membre de la garde rapprochée de Paul Kagame qui apparaît également dans le documentaire de la BBC. Il est possible qu’une minorité de jeunes Hutus révoltés aient été poussés à tuer des Tutsis par des manipulateurs à la solde de Kagame qui voulaient justement lui fabriquer un alibi en vue des massacres de Hutus qui allaient venir. Cette hypothèse reste à vérifier, mais elle est plausible.
Ottawa complice comme Londres
Le documentaire de la BBC traite bien entendu des accointances britanniques de Kagame, notamment Tony Blair, qui, comme son copain de Kigali, a refusé de donner son point de vue à Jane Corbin. Comment pourrait-il justifier l’injustifiable devant la caméra, de toute manière ? En avouant qu’il est un psychopathe ? Or, Ottawa est, comme Londres, un repaire de gens affairés à consolider le pouvoir tutsi absolutiste de Kigali. Le documentaire nomme une Canadienne, Louise Arbour, ancienne juge de la Cour suprême du Canada et ancienne procureure du TPIR. Mme Arbour n’a pas daigné rappeler la journaliste Corbin, elle non plus. Mieux vaut répondre aux questions uniquement quand elles sont posées par des journalistes à gages obéissants.
L’icône canadienne Arbour, présentée par les médias comme une grande philanthrope, a ordonné la fin des enquêtes sur l’attentat du 6 avril 1994 lorsque ses enquêteurs lui ont dit que toutes les pistes menaient au FPR et à Paul Kagame. Jim Lyons, qui était enquêteur à l’époque, en témoigne dans le documentaire de la BBC. Symbole de la relativité de la justice d’Ottawa, Louise Arbour est, de toute l’histoire du Canada, la seule juge de la Cour suprême à avoir démissionné de son poste avant la fin de son mandat. Rien de plus normal après avoir commis une faute d’une extrême gravité : corrompre une procédure judiciaire pour protéger le plus grand meurtrier de masse que la terre ait porté depuis Hitler. Jamais plus Mme Arbour ne réintègrera la magistrature, ni même le Barreau. On lui a trouvé une petite job peinarde à l’International Crisis Group, où elle se spécialise dans la propagande de guerre déguisée en travail humanitaire.
Évidemment, comment parler des relations d’Ottawa avec Kagame sans mentionner saint Dallaire, l’ex-sénateur aux neuf pilules et chouchou des émissions d’infodivertissement de Radio-Canada ? Il n’est pas question de lui dans le documentaire, car Jane Corbin lui a préféré un militaire plus crédible, le colonel Luc Marchal, qui n’est pas programmé pour raconter l’histoire convenue et qui déplait donc souverainement à Radio-Canada et à Hollywood.
De son propre aveu, Roméo Dallaire est encore aujourd’hui un habitué de Kigali. Il fréquente assidument le FPR et n’hésite pas à se livrer à toutes les contorsions imaginables pour justifier en public les horreurs du régime de Kagame. Roméo Dallaire aime les vrais hommes qui savent résoudre les problèmes avec une mitraillette. N’appelle-t-il pas encore constamment le gouvernement du Canada à déployer des troupes pour « éviter les génocides » ?
Au Mali, en Centrafrique et en Irak, l’ex-général voit partout des génocidaires qui méritent une sévère correction. Quand il était au Rwanda, Roméo Dallaire aidait le FPR et son ami Kagame à stocker des armes et à préparer la prise du pouvoir à l’abri des regards indiscrets de la communauté internationale. Les armes rentraient à la tonne, y compris les missiles sol-air qui allaient servir à abattre l’avion de Juvénal Habyarimana. C’est que, voyez-vous, il fallait être équipé pour mâter ceux qui allaient devenir des génocidaires, conformément au scénario écrit d’avance. Pour de plus amples renseignements sur ce grand héros canadien, j’invite les habitués de la propagande médiatique à lire « Saint Dallaire », la série de 6 articles que j’ai publiée en juin dans le Huffington Post.
Le comportement pro-Kagame d’Ottawa n’est pas seulement l’oeuvre de quelques vedettes du génocide et de politiciens trop heureux de se draper dans la vertu en épousant publiquement la cause des détenteurs exclusifs du droit de pleurer ses morts. Ottawa recèle également des juges profondément marqués par les fictions cinématographiques, des procureurs dévorés par leur ambition de devenir les nouveaux justiciers de Nuremberg ainsi que des fonctionnaires bien dressés par leurs collègues infiltrés du FPR, qui sont positionnés stratégiquement dans certains ministères canadiens. Tous ces gens généreusement rétribués déploient constamment des efforts considérables pour traquer les Hutus ciblés par Kigali. Ils leur font des simulacres de procès avec des faux témoignages secrets, comme le procès de Désiré Munyaneza. Ils envoient en pâture à Kagame des innocents comme Léon Mugesera, qui croupit aujourd’hui dans une geôle de Kigali, après avoir dû abandonner au Québec sa femme et ses enfants. Nombreux sont les Hutus qui ont été harcelés par Ottawa ou qui le sont encore, sur la foi des mensonges propagés par le FPR à l’aide de ses syndicats de délateurs affabulateurs.
Mais, au-delà de toutes ces magouilles des serviteurs empressés de Kagame, une forfaiture nous montre que l’hypocrite gouvernement d’Ottawa ne s’intéresse que superficiellement aux droits de la personne, à la justice, aux victimes de crime et à la sécurité des citoyens canadiens : son mutisme absolu concernant les assassinats, par le FPR, des prêtres québécois Claude Simard et Guy Pinard, en 1994 et 1997. Ottawa n’a jamais levé le petit doigt pour que les responsables soient traduits devant la justice. Tout pour plaire à Kagame, conformément, bien sûr, aux ordres qui viennent de Washington.
À l’instar des Hutus traqués et accusés collectivement d’être des génocidaires par une bande de menteurs et d’assassins, les familles des pères Simard et Pinard n’ont pas le droit de faire entièrement leur deuil. Elles n’ont pas le droit à la justice. Elles doivent comprendre que les assassins de Claude Simard et Guy Pinard sont les protégés d’Ottawa, donc qu’ils ont la permission de continuer de tuer en toute liberté.
Si je vivais au Rwanda, le présent article me vaudrait soit d’être exécuté sommairement, soit d’être emprisonné pendant 8 ou 15 ans, comme l’opposante Victoire Ingabire, peut-être même pendant plus longtemps. Pourquoi ? Parce que je serais coupable d’avoir contesté les vérités officielles. Je serais coupable du délit de refus de se prosterner devant le chantage des supposés survivants qui s’arrogent l’exclusivité des larmes de la communauté internationale, sous prétexte qu’ils ont subi le crime suprême de génocide. Ce crime devrait effacer tous les autres, qui ne méritent même pas qu’on s’y arrête. Sa seule évocation devrait suffire pour nous rendre sourds, muets et aveugles et même pour nous faire perdre tout esprit critique et tout sens moral.
Je venais de découvrir à travers l'analyse ci-dessus de Musavuli ce courageux auteur canadien (québécois) et sa brillante démonstration de la cynique propagande "officielle" des médias planétaires à nous détourner de toute la vérité du génocide rwandais (et du pillage organisé du Congo), qui m'a comblé au plus haut point !
Une voix, dix, cent voix chevrotantes puis une grande voix ; toute part compte et celle-ci s'ajoute très utilement aux autres à partir de cette Amérique et particulièrement de ce Canada où Kagame a des solides soutiens !"[...] Il faut rappeler dans quel climat explosif était le Rwanda en avril 1994. Le documentaire en fait mention et Bernard Desgagné en donne un résumé exhaustif. « La guerre et l’occupation du territoire par les tueurs de Kagame, à partir de septembre 1990, avaient donné lieu à des massacres de masse de la population civile hutue. Un million de réfugiés essentiellement hutus, chassés de leurs terres, s’étaient agglutinés autour de Kigali, dans des camps de la mort d’où l’on sortait une centaine de cadavres par jour, à cause des maladies et de la faim. De plus, un grand nombre de réfugiés en provenance du Burundi avaient afflué au Rwanda en 1993 pour fuir les massacres dont étaient victimes les Hutus dans ce pays, aux mains de l’armée et de civils tutsis. Voir leurs frères burundais ainsi persécutés ne fit rien pour rassurer les Hutus du Rwanda »[4]devant l’armée tutsie de Kagame. [...]"
° http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/rwanda-genocide-il-faudra-reecrire-157880#formulaire_forum
Osons espérer que très bientôt le mur de mensonge qui laisse des millions de victimes sans voix, sans justice, sans réparation, sera fendu et qu'une nouvelle vérité historique, la vraie, se répandra unanimement à travers le monde sur le génocide rwandais et le pillage du Congo par Kagame, associés et parrains !
Hélas pour y parvenir pleinement nous aurons encore besoin au delà de journalistes investigateurs scrupuleux et de courageux scientifiques (historiens), au delà d'associations et de particuliers militants déterminés, des instances judiciaires internationales (CIJ, CPI...) pour valider cette nouvelle version et battre définitivement en brèche l'ancienne auprès des chancelleries, des opinions nationales et internationales !
Seront-elles là cette fois en place de continuer à soutenir un dictateur et pilleur cruel et ses parrains?
"Documentaire-choc sur le Rwanda
La BBC confirme la macabre supercherie
La propagande des médias menteurs complètement démolie"
° http://www.vigile.net/La-BBC-confirme-la-macabre#forum106554
"Rwanda, 20 ans après l'histoire truquée !"
° https://www.youtube.com/watch?v=iN1gZzdjFgc
° http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/08/05/rdc-l-appel-des-52-pour-un-tpi-au-congo-49092.html
Compatriotiquement!
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