KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
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Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
UNE OPPOSITION RESPONSABLE
Nous saluons la presence de MOLEKA et surtout cette action humanitaire qui démontre un engagement social en faveur des kinois.
Quand mon "cousin" KIMBUTA se contente de faire un spectacle comme un NINJA..au lieu de commencer par rendre visite aux familles des kinois victimes des massacres de son camp, ceux de l´opposition passe aux actes
Nous esperons qu´ils vont s´occuper des funerailles des victimes de cette opression..et l´église Catholique peut aussi aider á faire de ces funerailles une action spirtuelle afin que ceux des congolais qui se sont sacrifiés puissent reposer en paix..en attendant que la justice puisse poursuivre TOUS ceux qui les ont massacrés
Nous saluons la presence de MOLEKA et surtout cette action humanitaire qui démontre un engagement social en faveur des kinois.
Quand mon "cousin" KIMBUTA se contente de faire un spectacle comme un NINJA..au lieu de commencer par rendre visite aux familles des kinois victimes des massacres de son camp, ceux de l´opposition passe aux actes
Nous esperons qu´ils vont s´occuper des funerailles des victimes de cette opression..et l´église Catholique peut aussi aider á faire de ces funerailles une action spirtuelle afin que ceux des congolais qui se sont sacrifiés puissent reposer en paix..en attendant que la justice puisse poursuivre TOUS ceux qui les ont massacrés
GHOST
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Mathilde a écrit:Thomas Luhaka explique aux fournisseurs d'internet pourquoi il a ordonné la coupure d'internet
Hier il était soi disant opposant et aujourd'hui complice de Kabila et demain les congolais oublieront tout ainsi va la politique a la congolaise !
PAUVRE LUHAKA
Comment compte-t-il se faire élire s´il commence ses fonctions de vice-PM en coupant Internet? Pauvre Luhaka, il tombe si vite avec des très mauvaise decision qui l´enfonce encore plus dans la mediocratie
GHOST
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Troll a écrit: UNE OPPOSITION RESPONSABLE
Nous saluons la presence de MOLEKA et surtout cette action humanitaire qui démontre un engagement social en faveur des kinois.
Quand mon "cousin" KIMBUTA se contente de faire un spectacle comme un NINJA..au lieu de commencer par rendre visite aux familles des kinois victimes des massacres de son camp, ceux de l´opposition passe aux actes
Nous esperons qu´ils vont s´occuper des funerailles des victimes de cette opression..et l´église Catholique peut aussi aider á faire de ces funerailles une action spirtuelle afin que ceux des congolais qui se sont sacrifiés puissent reposer en paix..en attendant que la justice puisse poursuivre TOUS ceux qui les ont massacrés
Ce serait encore mieux si nous-mêmes, nous nous organisons pour aussi contribuer.
Libre Examen
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
On signale que F. Kalombo s'est refugie en Ouganda, MONUC nde e kumbi ye kuna, mais destination finale eza poto
http://7sur7.cd/new/menace-francis-kalombo-sest-exile-depuis-hier-jeudi/
http://7sur7.cd/new/menace-francis-kalombo-sest-exile-depuis-hier-jeudi/
Hiro-Hito- Admin
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Suivez ce débat sur France 24 sur la situation au Congo et levons nous soyons encore plus déterminés !
Débat très chaud sur France24: RD CONGO la tentation du Burkinabe ? Le porte parole de l'AMP en Europe rendu ridicule par Vanessa Burggraf
Débat très chaud sur France24: RD CONGO la tentation du Burkinabe ? Le porte parole de l'AMP en Europe rendu ridicule par Vanessa Burggraf
Mathilde
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Hiro-Hito a écrit: On signale que F. Kalombo s'est refugie en Ouganda, MONUC nde e kumbi ye kuna, mais destination finale eza poto
http://7sur7.cd/new/menace-francis-kalombo-sest-exile-depuis-hier-jeudi/
Menacé, FRANCIS KALOMBO s’est exilé depuis hier, pour avoir dit NON à KABILA ET PPRD
Mathilde
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Honorable Martin Fayulu
NOUS CONFIRMONS NOTRE ULTIMATUM
Nous confirmons notre ultimatum. A défaut du rejet du projet de loi contesté, manifestations sur toute l'étendue du pays ce lundi 26 janvier 2015.
#RDC #Telema #RDCPasDeGlissement #KabilaDegage
Mathilde
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
MINAKU DANS JEUNE AFRIQUE
"Ils" se rendent compte...que la CPI sera bientôt ..en action contre eux MINAKU affirme dans un "tweet" qu´aucun dirigeant ne peut donner l´ordre de tirer sur son peuple"
]font=Courier New]
MINAKU affirme qu´il ya eu derapages et confirme ainsi les assassinats des manifestants..dont MENDE continue de traiter des "pillards"[/font]
Un avocat congolais...affirme que la prescription pour ces genres des crimes est de 5 ans Ce que même s´ils restent au pouvoir, pendant 5 ans..les dirigeants congolais responsables des massacres des manifestants dans les rues de Kin peuvent toujours sejourner dans la prison de la CPI
Le message de MINAKU..une contradiction ?
Le même MINAKU fait de la "resistance"..selon RFI après la visite de 6 diplomates étrangers qui demandaient qu´on retire l´article 8, MINAKU affirme qu´il faut cesser de rêver, le Congo ne sera pas le Burkina et l´opposition ne peut pas dicter son rythme á la majorité
Si MINAKU commence á prendre ses distances...des crimes dans la rue, il continue á vouloir imposer cette loi Boshab..
"COMMISSION PARITAIRE"
Selon la Radio Okapi, une Commission paritaire rassemblant des senateurs et des deputains..est entrain d´examiner la forme finale que la loi électorale va prendre...dès ce samedi:face:
Donc, avant lundi, to ko yeba soki ba longoli article 8 too te:!:
"Ils" se rendent compte...que la CPI sera bientôt ..en action contre eux MINAKU affirme dans un "tweet" qu´aucun dirigeant ne peut donner l´ordre de tirer sur son peuple"
]font=Courier New]
MINAKU affirme qu´il ya eu derapages et confirme ainsi les assassinats des manifestants..dont MENDE continue de traiter des "pillards"[/font]
Un avocat congolais...affirme que la prescription pour ces genres des crimes est de 5 ans Ce que même s´ils restent au pouvoir, pendant 5 ans..les dirigeants congolais responsables des massacres des manifestants dans les rues de Kin peuvent toujours sejourner dans la prison de la CPI
Le message de MINAKU..une contradiction ?
Le même MINAKU fait de la "resistance"..selon RFI après la visite de 6 diplomates étrangers qui demandaient qu´on retire l´article 8, MINAKU affirme qu´il faut cesser de rêver, le Congo ne sera pas le Burkina et l´opposition ne peut pas dicter son rythme á la majorité
Si MINAKU commence á prendre ses distances...des crimes dans la rue, il continue á vouloir imposer cette loi Boshab..
"COMMISSION PARITAIRE"
Selon la Radio Okapi, une Commission paritaire rassemblant des senateurs et des deputains..est entrain d´examiner la forme finale que la loi électorale va prendre...dès ce samedi:face:
Donc, avant lundi, to ko yeba soki ba longoli article 8 too te:!:
GHOST
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Francis KALOMBO a été exclu de son parti PPRD par la ligue des Jeunes
Zik
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Voici le tweet en question:
Il l'a retiré depuis, mais le mal est déjà fait.
Troll a écrit: MINAKU DANS JEUNE AFRIQUE
"Ils" se rendent compte...que la CPI sera bientôt ..en action contre eux MINAKU affirme dans un "tweet" qu´aucun dirigeant ne peut donner l´ordre de tirer sur son peuple"
]font=Courier New]
MINAKU affirme qu´il ya eu derapages et confirme ainsi les assassinats des manifestants..dont MENDE continue de traiter des "pillards"[/font]
Un avocat congolais...affirme que la prescription pour ces genres des crimes est de 5 ans Ce que même s´ils restent au pouvoir, pendant 5 ans..les dirigeants congolais responsables des massacres des manifestants dans les rues de Kin peuvent toujours sejourner dans la prison de la CPI
Le message de MINAKU..une contradiction ?
Le même MINAKU fait de la "resistance"..selon RFI après la visite de 6 diplomates étrangers qui demandaient qu´on retire l´article 8, MINAKU affirme qu´il faut cesser de rêver, le Congo ne sera pas le Burkina et l´opposition ne peut pas dicter son rythme á la majorité
Si MINAKU commence á prendre ses distances...des crimes dans la rue, il continue á vouloir imposer cette loi Boshab..
"COMMISSION PARITAIRE"
Selon la Radio Okapi, une Commission paritaire rassemblant des senateurs et des deputains..est entrain d´examiner la forme finale que la loi électorale va prendre...dès ce samedi:face:
Donc, avant lundi, to ko yeba soki ba longoli article 8 too te:!:
King David
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Mais KING DAVID
Minaku..contredit Mende ce que Mende parle des "pillards"..quand Minaku parle des étudiants..et des opposants..(ce que Kudura qui a 4 balles dans la jambe ).
Le fond des affirmations de Minaku.. tend á démontrer que le camp Kanambe se divise sur la "responsabilité" des assassinats.. Pire, les chiffres des victimes qui vont augmenter avec le temps...semblent faire peur dèjà..
Un ami qui revenait de Kin vendredi m´a raconté comme des agents des ONG defenseurs des droits de l´Homme...passent quartier par quartier enregistrer les noms des victimes..blessés et morts
Á qui MINAKU s´adresse-t-il? à Kanyama ou au commandant de la GR L´ombre de la CPI fait peur
Minaku..contredit Mende ce que Mende parle des "pillards"..quand Minaku parle des étudiants..et des opposants..(ce que Kudura qui a 4 balles dans la jambe ).
Le fond des affirmations de Minaku.. tend á démontrer que le camp Kanambe se divise sur la "responsabilité" des assassinats.. Pire, les chiffres des victimes qui vont augmenter avec le temps...semblent faire peur dèjà..
Un ami qui revenait de Kin vendredi m´a raconté comme des agents des ONG defenseurs des droits de l´Homme...passent quartier par quartier enregistrer les noms des victimes..blessés et morts
Á qui MINAKU s´adresse-t-il? à Kanyama ou au commandant de la GR L´ombre de la CPI fait peur
GHOST
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Ce tweet de Minaku ne me surprend guère d´autant plus qu´il a toujours été un modéré, souvenons-nous de ses propos lorsqu´il s´était exprimé sur le sujet traitant d´une eventuelle révision de la constitution, il est en tout cas le contraire d´un certain Boshab, un vrai lanceur des flammes de Kabila.King David a écrit:Voici le tweet en question:
Il l'a retiré depuis, mais le mal est déjà fait.
Arafat
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Martin Fayulu : "On n'est pas satisfait, Notre combat c'est le départ de KABILA"
Mathilde
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) accuse la police d’avoir arbitrairement interpellé 40 de ses militants à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). Le président de la fédération de l’UDPS à Mbuji-Mayi, Denis Kalombo, affirme que les jeunes de son parti ont été emmenés, vers 3 heures du matin, au Commissariat provincial de la police, où ils seraient soumis à la torture. La police ne reconnait que l’interpellation de 12 mineurs.
Denis Kalombo qualifie cette arrestation d”enlèvement’ et exige la libération immédiate de personnes interpellées.
«Aujourd’hui vers 2 heures et 3 heures, on a enlevé 40 membres de la Ligue des jeunes de l’UDPS. On les amenés à l’État-major et ils ont été torturés. Qu’on puisse procéder selon les règles et si il y a infraction, on les interpelle et dire quelle infraction plutôt que des enlevés vers 3h. Je demande qu’on libère les jeunes gens et il ne faut pas qu’on les tracasse comme j’ai appris qu’on les a torturés. S’ils ont des infractions, qu’on nous les dise », a réclamé Denis Kalombo.
Selon des sources de l’État-major de la police nationale à Mbuji-Mayi, douze mineurs ont été interpellés. La police les accuse d’avoir planifié des actions de sape pour paralyser les activités dans ville.
Les mêmes sources indiquent qu’une arme automatique de marque FA, des cocktails Molotov, des seringues pleines d’acide et du chanvre ont été trouvés dans les résidences de certains jeunes de l’UDPS.
http://radiookapi.net/actualite/2015/01/27/kasai-oriental-des-militants-de-ludps-interpelles-mbuji-mayi/
Denis Kalombo qualifie cette arrestation d”enlèvement’ et exige la libération immédiate de personnes interpellées.
«Aujourd’hui vers 2 heures et 3 heures, on a enlevé 40 membres de la Ligue des jeunes de l’UDPS. On les amenés à l’État-major et ils ont été torturés. Qu’on puisse procéder selon les règles et si il y a infraction, on les interpelle et dire quelle infraction plutôt que des enlevés vers 3h. Je demande qu’on libère les jeunes gens et il ne faut pas qu’on les tracasse comme j’ai appris qu’on les a torturés. S’ils ont des infractions, qu’on nous les dise », a réclamé Denis Kalombo.
Selon des sources de l’État-major de la police nationale à Mbuji-Mayi, douze mineurs ont été interpellés. La police les accuse d’avoir planifié des actions de sape pour paralyser les activités dans ville.
Les mêmes sources indiquent qu’une arme automatique de marque FA, des cocktails Molotov, des seringues pleines d’acide et du chanvre ont été trouvés dans les résidences de certains jeunes de l’UDPS.
http://radiookapi.net/actualite/2015/01/27/kasai-oriental-des-militants-de-ludps-interpelles-mbuji-mayi/
Mathilde
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Martin Fayulu déclare que l'objectif reste toujours KABILA DEGAGE
Mathilde
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Vérité sur l'arrestation de JC Muyambo.
Dérive totalitaire dans une République Démocratique...
Dérive totalitaire dans une République Démocratique...
Zik
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Tokomi Wapi : Après les marches, les kinois relatent les atrocités et crimes commis par la Police.
Mathilde
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
#RDC : MARTIN KOBLER RÉAGIT SUR LE NON-RÉTABLISSEMENT D'INTERNET MOBILE :
Mathilde
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
800 euros soit 900 dollar a été transféré ce mercredi 28 janvier au député Emery Okundji qui ira bientôt avec l'honorable Martin Fayulu remettre cette somme aux victimes de la barbarie de Kabila.
Par soucis de transparence, ils réaliseront incessamment une vidéo de confirmation.
Mathilde
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
Réveil-FM: Freddy Kita, SG de Démocratie Chrétienne parle des tueries de Kinshasa
Mathilde
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
HUMAN RIGHTS WATCH ACCUSE LE GOUVERNEMENT DE LA RDC D’AVOIR FAIT RECOURS À UNE FORCE ILLÉGALE ET EXCESSIVE POUR RÉPRIMER LES MANIFESTATIONS.
– Le gouvernement de la République démocratique du Congo a eu recours à une force illégale et excessive pour réprimer les manifestations qui ont eu lieu dans le pays depuis le 19 janvier 2015, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les manifestants protestaient contre le projet visant à modifier la loi électorale, dont de nombreux Congolais estimaient qu’il permettrait au président Joseph Kabila de rester en fonction au-delà de la limite de deux mandats consécutifs que lui impose la constitution.
Human Rights Watch a confirmé que 36 personnes, dont un agent de police, ont été tuées lors des manifestations à Kinshasa, la capitale. Au moins 21 de ces victimes ont été tuées par balles par les forces de sécurité congolaises. En outre, le 22 janvier, au moins quatre personnes ont été tuées lors de manifestations dans la ville de Goma, dans l’est du pays.
« Les forces de sécurité congolaises ont tiré sur des foules de manifestants avec des conséquences mortelles », a déclaré Ida Sawyer, chercheuse senior sur la RD Congo à Human Rights Watch. « Les citoyens devraient pouvoir exprimer leur point de vue et manifester pacifiquement sans craindre d’être tués ou arrêtés. »
Le 17 janvier, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi modifiant et complétant la loi électorale. Ce projet de loi conditionnerait l’organisation des prochaines élections à un recensement national, mesure qui serait susceptible de retarder considérablement les élections présidentielle et législative prévues pour 2016. Le 23 janvier, après une semaine de protestations dans les rues, le Sénat a adopté une version amendée de ce projet de loi, établissant clairement que la tenue d’élections ne serait pas conditionnée à la réalisation d’un recensement et que le calendrier électoral fixé par la constitution serait respecté. S’il est ratifié et prend force de loi, cet amendement répondra à une des principales préoccupations des manifestants.
Des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes du pays, y compris Kinshasa, Bukavu, Bunia, Goma, Lubumbashi, Mbandaka et Uvira. À Kinshasa, les protestataires ont manifesté les 19, 20 et 21 janvier aux alentours du Palais du Peuple – le siège du parlement – et de l’Université de Kinshasa, ainsi que dans les communes de Bandal, Kalamu, Kasa-vubu, Kimbanseke, Lemba, Limete, Makala, Masina, Matete, Ndjili et Ngaba.
De nombreuses manifestations ont dégénéré en violences après que des membres de la Police nationale congolaise et de la Garde républicaine, le service de sécurité de la présidence, eurent tiré sur la foule des cartouches de gaz lacrymogène et des balles réelles. Dans certains cas, les manifestants ont lancé des pierres sur les forces de sécurité et ont pillé et incendié des boutiques et des bureaux occupés par des personnes considérées comme des partisans du gouvernement.
Human Rights Watch a documenté plusieurs cas dans lesquels la police ou les militaires de la Garde républicaine ont emporté les cadavres des personnes tuées, dans une apparente tentative de supprimer les preuves des tueries. Les forces de la Garde républicaine ont également tiré sans distinction dans un hôpital, blessant gravement trois personnes.
Les dirigeants de l’opposition avaient appelé leurs partisans à se mobiliser à partir du 19 janvier contre les propositions de révision de la loi électorale. Ils les ont exhortés à ne pas se rendre à leur travail ou envoyer leurs enfants à l’école, mais plutôt à descendre dans les rues pour « sauver notre nation en danger » et à appeler Joseph Kabila à quitter la présidence à la fin de son mandat, en 2016.
Dans la soirée précédant le début des manifestations, les autorités gouvernementales ont séquestré des dirigeants de l’opposition aux sièges de leurs partis à Kinshasa. Plusieurs leaders de l’opposition ont été arrêtés à Goma et à Kinshasa au cours des jours suivants. Tôt dans la matinée du 20 janvier, les autorités ont interrompu toutes les communications par Internet et par message texto à Kinshasa et dans d’autres régions de la RD Congo. Elles ont été partiellement rétablies le 22 janvier. Plusieurs dirigeants de l’opposition ont affirmé que leurs numéros de téléphone avaient été mis hors service.
Le chef de la police nationale congolaise, le général Charles Bisengimana, a déclaré le 23 janvier à Human Rights Watch que 12 personnes, dont au moins un agent de police, avaient été tuées lors des manifestations à Kinshasa en début de semaine. Il a affirmé que la police avait ouvert une enquête sur les circonstances exactes de ces décès.
Les Principes de base des Nations Unies sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application de la loi, qui représentent le droit international sur l’utilisation de la force dans ce genre de situation, stipulent que les forces de sécurité doivent recourir dans toute la mesure du possible à des moyens non violents avant de faire usage de la force en dernier ressort. Lorsque le recours légal à la force est inévitable, les autorités doivent faire preuve de retenue et agir en proportion avec la gravité de l’infraction. La force létale ne peut être utilisée que lorsque c’est absolument inévitable pour protéger des vies humaines. Aux termes de ces Principes de base, en cas de décès ou de blessures graves, une enquête doit être effectuée par un organisme qualifié et un rapport détaillé doit être remis sans retard aux autorités administratives ou judiciaires compétentes.
Les autorités congolaises devraient immédiatement mettre fin au recours à une force illégale et excessive par les forces de sécurité et engager des poursuites contre les responsables de ces meurtres et d’autres exactions, a affirmé Human Rights Watch. Elles devraient également enquêter sur les coups de feu tirés le 21 janvier à l’Hôpital général de Kinshasa. Les dirigeants de partis politiques devraient s’abstenir d’inciter leurs partisans à la violence ou à commettre des actes d’hostilité, et devraient les exhorter à ne pas recourir à la violence.
« Le gouvernement congolais a tiré sur des manifestants pacifiques et arrêté des dirigeants d’opposition dans une tentative flagrante de réduire au silence ses détracteurs », a affirmé Ida Sawyer. « Les autorités devraient d’urgence s’assurer que chaque citoyen soit en mesure de manifester pacifiquement et d’exprimer ses préoccupations sans ingérence du gouvernement. »
Recours à une force illégale et excessive par les forces de sécurité
Human Rights Watch a documenté au moins 21 cas dans lesquels des civils ont été tués par balles par les forces de sécurité du gouvernement congolais lors des manifestations à Kinshasa, les 19, 20 et 21 janvier.
Au moins six des personnes tuées étaient des étudiants de l’Université de Kinshasa et d’autres facultés qui avaient participé aux manifestations. Un étudiant de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) a ainsi décrit comment un de ses camarades de classe a été abattu et tué lors d’une manifestation le 19 janvier:
Alors que nous marchions vers le Palais du Peuple, la police a bloqué la route pour nous empêcher de passer. Les policiers ont commencé à nous disperser en tirant à balles réelles dans la foule. C’est à ce moment-là que notre ami a été frappé d’une balle et est tombé mort. La Garde républicaine est alors intervenue et a emporté son corps. Nous étions tous en colère et nous avons commencé à lancer des pierres. Alors, la police et la Garde républicaine se sont mises à vraiment tirer sur nous et nous nous sommes enfuis.
Des étudiants de l’Université de Kinshasa ont affirmé à Human Rights Watch qu’ils avaient peur de quitter leurs chambres, alors que la police et des militaires de la Garde républicaine étaient déployés sur le campus. Le 21 janvier, la police a tiré des cartouches de gaz lacrymogène dans les dortoirs des étudiants.
Le 20 janvier, les forces de sécurité ont tiré sur une petite assemblée de manifestants dans la commune de Masina, blessant mortellement à la tête un jeune homme qui travaillait de l’autre côté de la rue. Des militaires de la Garde républicaine sont revenus 30 minutes plus tard et ont emporté son cadavre. Le même jour, les forces de sécurité ont tiré sur une femme, la frappant mortellement à la poitrine, lors d’une manifestation dans la commune de Lemba.
Human Rights Watch a documenté 13 cas dans lesquels les forces de sécurité ont tiré et blessé des manifestants et des badauds à Kinshasa. Les Gardes républicains ont tiré sur un homme et l’ont blessé au pied quand ils ont vu qu’il était en train de les filmer d’un balcon alors qu’ils tentaient de disperser une manifestation dans la commune de Matete. Le 19 janvier, une balle tirée dans une foule de manifestants dans la commune de Kasa-Vubu a atteint un bébé, le blessant à la hanche.
Un jeune homme âgé de 19 ans, blessé d’une balle au thorax lors d’une manifestation dans la commune de Matete le 20 janvier, a déclaré à Human Rights Watch:
Je ne participais pas à la manifestation, mais mes parents m’avaient envoyé acheter des crédits de téléphone portable. Soudain, j’ai vu des gens commencer à courir et la police qui tirait sur la foule. J’ai senti que j’étais touché, je suis tombé et j’ai perdu connaissance. Quand je suis revenu à moi, j’étais à l’hôpital.
Dans l’après-midi du 21 janvier, plusieurs dirigeants de l’opposition et membres du parlement ont visité l’Hôpital général de Kinshasa, connu sous le nom de « Mama Yemo », afin de réconforter et de soutenir les protestataires blessés lors des manifestations. Les dirigeants de l’opposition ont affirmé qu’une femme, membre des services de sécurité du gouvernement mais habillée en civil, leur a ordonné de partir peu après leur arrivée à l’hôpital, et a déclaré aux manifestants blessés qu’ils « disparaîtraient » s’ils continuaient à parler aux dirigeants de l’opposition. Quelques minutes après le départ des dirigeants de l’opposition de l’hôpital, des Gardes républicains sont arrivés et ont tiré sans distinction dans l’hôpital, blessant gravement trois visiteurs.
Arrestations arbitraires
Les autorités congolaises ont arrêté arbitrairement des dirigeants de l’opposition, dans une tentative apparente de les réduire au silence. Avant la première manifestation du 19 janvier, les forces de sécurité ont séquestré deux leaders de l’opposition – Vital Kamerhe, chef de l’Union pour la nation congolaise (UNC), et Jean-Claude Muyambo, président du parti Solidarité congolaise pour le développement (SCODE) – au siège de l’UNC à Kinshasa. Kamerhe et d’autres dirigeants de l’opposition ont affirmé à Human Rights Watch que plus de 20 policiers en uniforme avaient été déployés aux abords du siège de l’UNC pour les empêcher de partir, de 1h00 du matin à environ 15h30 de l’après-midi.
Au matin du 20 janvier, la police est entrée de force au domicile de Muyambo et l’a arrêté. Muyambo était l’un des principaux dirigeants d’opposition qui avaient appelé les Congolais à se mobiliser et à manifester. Il a été déféré devant un juge et inculpé d’« abus de confiance » et « stellionat » pour avoir vendu un immeuble qui ne lui appartenait pas, sur la base d’une plainte déposée contre lui par un client en 2002 – et retirée par la suite – dans sa province d’origine, le Katanga. Muyambo a été immédiatement transféré à la prison centrale de Kinshasa.
Les autorités ont également arrêté le secrétaire général de SCODE, Cyrille Dowe, le 19 janvier. Il a été accusé d’« atteinte à la sureté de l’État » car il avait photographié les forces de sécurité pendant les manifestations. Il est détenu dans un cachot de la police à Kinshasa.
Vers 20 heures dans la soirée du 21 janvier, deux agents de police et deux hommes en civil ont abordé Christopher Ngoy, un militant des droits humains qui avait été impliqué dans la mobilisation de la population pour qu’elle participe aux manifestations, alors qu’il rencontrait des collègues dans un bar en plein air. Les quatre hommes l’ont fait monter de force dans une Jeep blanche banalisée qui a alors quitté les lieux. Depuis, les membres de sa famille et ses collègues n’ont pas été en mesure de le localiser.
À Goma, les autorités ont arrêté au moins 26 personnes, dont plusieurs dirigeants en vue de l’opposition, lors des manifestations le 19 janvier. Douze d’entre elles ont été remises en liberté provisoire le 21 janvier et trois autres ont été transférées devant un tribunal pour enfants.
Actes de violence commis par les manifestant
Les manifestants ont également commis des violences, a souligné Human Rights Watch. Après que des agents de police eurent tué par balles un protestataire le 19 janvier, des manifestants ont tué un agent de police en le lapidant. Des manifestants ont également pillé des dizaines de magasins tenues par des Chinois ainsi que d’autres commerces ou bureaux gérés par des personnes considérées comme pro-gouvernementales, incendié des pneus dans les rues et lancé des pierres sur des véhicules. Lors d’une marche de soutien au président Kabila et au gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta Yango, le 21 janvier, des partisans de l’opposition ont jeté des pierres sur les marcheurs, en blessant plusieurs.
Contexte
Le président Joseph Kabila est au pouvoir en RD Congo depuis 2001, juste après l’assassinat de son père, l’ex-président Laurent Désiré Kabila. Joseph Kabila a été déclaré vainqueur des élections de 2006 et de 2011. La constitution du pays n’autorise un président à effectuer que deux mandats consécutifs.
La Garde républicaine est une force d’environ 12 000 militaires dont la tâche principale est de protéger le président. Aux termes de la loi congolaise, la Garde républicaine n’a pas la responsabilité de maintenir l’ordre public. C’est à la Police nationale congolaise qu’incombe la responsabilité d’assurer la sécurité et de maintenir l’ordre public pendant des manifestations. Le chef de la police nationale peut appeler en renfort l’armée régulière congolaise, mais pas la Garde républicaine, si les forces de police sont débordées.
Le commandant de la police pour la ville de Kinshasa, le général Célestin Kanyama, a dans le passé été impliqué dans plusieurs violations graves des droits humains, notamment lors de l’Opération Likofi, une opération policière d’une grande brutalité qui visait à lutter contre les bandes criminelles organisées à Kinshasa. Human Rights Watch a appelé les autorités congolaises à le suspendre de ses fonctions en attendant une enquête judiciaire sur son rôle présumé dans ces abus.
http://jambonewschannel.com/archives/62208
http://www.teletshangu.com/Tueries-de-Kinshasa-La-Monusco-accuse-et-pointe-la-responsabilite-de-l-armee_a1264.html
– Le gouvernement de la République démocratique du Congo a eu recours à une force illégale et excessive pour réprimer les manifestations qui ont eu lieu dans le pays depuis le 19 janvier 2015, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les manifestants protestaient contre le projet visant à modifier la loi électorale, dont de nombreux Congolais estimaient qu’il permettrait au président Joseph Kabila de rester en fonction au-delà de la limite de deux mandats consécutifs que lui impose la constitution.
Human Rights Watch a confirmé que 36 personnes, dont un agent de police, ont été tuées lors des manifestations à Kinshasa, la capitale. Au moins 21 de ces victimes ont été tuées par balles par les forces de sécurité congolaises. En outre, le 22 janvier, au moins quatre personnes ont été tuées lors de manifestations dans la ville de Goma, dans l’est du pays.
« Les forces de sécurité congolaises ont tiré sur des foules de manifestants avec des conséquences mortelles », a déclaré Ida Sawyer, chercheuse senior sur la RD Congo à Human Rights Watch. « Les citoyens devraient pouvoir exprimer leur point de vue et manifester pacifiquement sans craindre d’être tués ou arrêtés. »
Le 17 janvier, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi modifiant et complétant la loi électorale. Ce projet de loi conditionnerait l’organisation des prochaines élections à un recensement national, mesure qui serait susceptible de retarder considérablement les élections présidentielle et législative prévues pour 2016. Le 23 janvier, après une semaine de protestations dans les rues, le Sénat a adopté une version amendée de ce projet de loi, établissant clairement que la tenue d’élections ne serait pas conditionnée à la réalisation d’un recensement et que le calendrier électoral fixé par la constitution serait respecté. S’il est ratifié et prend force de loi, cet amendement répondra à une des principales préoccupations des manifestants.
Des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes du pays, y compris Kinshasa, Bukavu, Bunia, Goma, Lubumbashi, Mbandaka et Uvira. À Kinshasa, les protestataires ont manifesté les 19, 20 et 21 janvier aux alentours du Palais du Peuple – le siège du parlement – et de l’Université de Kinshasa, ainsi que dans les communes de Bandal, Kalamu, Kasa-vubu, Kimbanseke, Lemba, Limete, Makala, Masina, Matete, Ndjili et Ngaba.
De nombreuses manifestations ont dégénéré en violences après que des membres de la Police nationale congolaise et de la Garde républicaine, le service de sécurité de la présidence, eurent tiré sur la foule des cartouches de gaz lacrymogène et des balles réelles. Dans certains cas, les manifestants ont lancé des pierres sur les forces de sécurité et ont pillé et incendié des boutiques et des bureaux occupés par des personnes considérées comme des partisans du gouvernement.
Human Rights Watch a documenté plusieurs cas dans lesquels la police ou les militaires de la Garde républicaine ont emporté les cadavres des personnes tuées, dans une apparente tentative de supprimer les preuves des tueries. Les forces de la Garde républicaine ont également tiré sans distinction dans un hôpital, blessant gravement trois personnes.
Les dirigeants de l’opposition avaient appelé leurs partisans à se mobiliser à partir du 19 janvier contre les propositions de révision de la loi électorale. Ils les ont exhortés à ne pas se rendre à leur travail ou envoyer leurs enfants à l’école, mais plutôt à descendre dans les rues pour « sauver notre nation en danger » et à appeler Joseph Kabila à quitter la présidence à la fin de son mandat, en 2016.
Dans la soirée précédant le début des manifestations, les autorités gouvernementales ont séquestré des dirigeants de l’opposition aux sièges de leurs partis à Kinshasa. Plusieurs leaders de l’opposition ont été arrêtés à Goma et à Kinshasa au cours des jours suivants. Tôt dans la matinée du 20 janvier, les autorités ont interrompu toutes les communications par Internet et par message texto à Kinshasa et dans d’autres régions de la RD Congo. Elles ont été partiellement rétablies le 22 janvier. Plusieurs dirigeants de l’opposition ont affirmé que leurs numéros de téléphone avaient été mis hors service.
Le chef de la police nationale congolaise, le général Charles Bisengimana, a déclaré le 23 janvier à Human Rights Watch que 12 personnes, dont au moins un agent de police, avaient été tuées lors des manifestations à Kinshasa en début de semaine. Il a affirmé que la police avait ouvert une enquête sur les circonstances exactes de ces décès.
Les Principes de base des Nations Unies sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application de la loi, qui représentent le droit international sur l’utilisation de la force dans ce genre de situation, stipulent que les forces de sécurité doivent recourir dans toute la mesure du possible à des moyens non violents avant de faire usage de la force en dernier ressort. Lorsque le recours légal à la force est inévitable, les autorités doivent faire preuve de retenue et agir en proportion avec la gravité de l’infraction. La force létale ne peut être utilisée que lorsque c’est absolument inévitable pour protéger des vies humaines. Aux termes de ces Principes de base, en cas de décès ou de blessures graves, une enquête doit être effectuée par un organisme qualifié et un rapport détaillé doit être remis sans retard aux autorités administratives ou judiciaires compétentes.
Les autorités congolaises devraient immédiatement mettre fin au recours à une force illégale et excessive par les forces de sécurité et engager des poursuites contre les responsables de ces meurtres et d’autres exactions, a affirmé Human Rights Watch. Elles devraient également enquêter sur les coups de feu tirés le 21 janvier à l’Hôpital général de Kinshasa. Les dirigeants de partis politiques devraient s’abstenir d’inciter leurs partisans à la violence ou à commettre des actes d’hostilité, et devraient les exhorter à ne pas recourir à la violence.
« Le gouvernement congolais a tiré sur des manifestants pacifiques et arrêté des dirigeants d’opposition dans une tentative flagrante de réduire au silence ses détracteurs », a affirmé Ida Sawyer. « Les autorités devraient d’urgence s’assurer que chaque citoyen soit en mesure de manifester pacifiquement et d’exprimer ses préoccupations sans ingérence du gouvernement. »
Recours à une force illégale et excessive par les forces de sécurité
Human Rights Watch a documenté au moins 21 cas dans lesquels des civils ont été tués par balles par les forces de sécurité du gouvernement congolais lors des manifestations à Kinshasa, les 19, 20 et 21 janvier.
Au moins six des personnes tuées étaient des étudiants de l’Université de Kinshasa et d’autres facultés qui avaient participé aux manifestations. Un étudiant de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) a ainsi décrit comment un de ses camarades de classe a été abattu et tué lors d’une manifestation le 19 janvier:
Alors que nous marchions vers le Palais du Peuple, la police a bloqué la route pour nous empêcher de passer. Les policiers ont commencé à nous disperser en tirant à balles réelles dans la foule. C’est à ce moment-là que notre ami a été frappé d’une balle et est tombé mort. La Garde républicaine est alors intervenue et a emporté son corps. Nous étions tous en colère et nous avons commencé à lancer des pierres. Alors, la police et la Garde républicaine se sont mises à vraiment tirer sur nous et nous nous sommes enfuis.
Des étudiants de l’Université de Kinshasa ont affirmé à Human Rights Watch qu’ils avaient peur de quitter leurs chambres, alors que la police et des militaires de la Garde républicaine étaient déployés sur le campus. Le 21 janvier, la police a tiré des cartouches de gaz lacrymogène dans les dortoirs des étudiants.
Le 20 janvier, les forces de sécurité ont tiré sur une petite assemblée de manifestants dans la commune de Masina, blessant mortellement à la tête un jeune homme qui travaillait de l’autre côté de la rue. Des militaires de la Garde républicaine sont revenus 30 minutes plus tard et ont emporté son cadavre. Le même jour, les forces de sécurité ont tiré sur une femme, la frappant mortellement à la poitrine, lors d’une manifestation dans la commune de Lemba.
Human Rights Watch a documenté 13 cas dans lesquels les forces de sécurité ont tiré et blessé des manifestants et des badauds à Kinshasa. Les Gardes républicains ont tiré sur un homme et l’ont blessé au pied quand ils ont vu qu’il était en train de les filmer d’un balcon alors qu’ils tentaient de disperser une manifestation dans la commune de Matete. Le 19 janvier, une balle tirée dans une foule de manifestants dans la commune de Kasa-Vubu a atteint un bébé, le blessant à la hanche.
Un jeune homme âgé de 19 ans, blessé d’une balle au thorax lors d’une manifestation dans la commune de Matete le 20 janvier, a déclaré à Human Rights Watch:
Je ne participais pas à la manifestation, mais mes parents m’avaient envoyé acheter des crédits de téléphone portable. Soudain, j’ai vu des gens commencer à courir et la police qui tirait sur la foule. J’ai senti que j’étais touché, je suis tombé et j’ai perdu connaissance. Quand je suis revenu à moi, j’étais à l’hôpital.
Dans l’après-midi du 21 janvier, plusieurs dirigeants de l’opposition et membres du parlement ont visité l’Hôpital général de Kinshasa, connu sous le nom de « Mama Yemo », afin de réconforter et de soutenir les protestataires blessés lors des manifestations. Les dirigeants de l’opposition ont affirmé qu’une femme, membre des services de sécurité du gouvernement mais habillée en civil, leur a ordonné de partir peu après leur arrivée à l’hôpital, et a déclaré aux manifestants blessés qu’ils « disparaîtraient » s’ils continuaient à parler aux dirigeants de l’opposition. Quelques minutes après le départ des dirigeants de l’opposition de l’hôpital, des Gardes républicains sont arrivés et ont tiré sans distinction dans l’hôpital, blessant gravement trois visiteurs.
Arrestations arbitraires
Les autorités congolaises ont arrêté arbitrairement des dirigeants de l’opposition, dans une tentative apparente de les réduire au silence. Avant la première manifestation du 19 janvier, les forces de sécurité ont séquestré deux leaders de l’opposition – Vital Kamerhe, chef de l’Union pour la nation congolaise (UNC), et Jean-Claude Muyambo, président du parti Solidarité congolaise pour le développement (SCODE) – au siège de l’UNC à Kinshasa. Kamerhe et d’autres dirigeants de l’opposition ont affirmé à Human Rights Watch que plus de 20 policiers en uniforme avaient été déployés aux abords du siège de l’UNC pour les empêcher de partir, de 1h00 du matin à environ 15h30 de l’après-midi.
Au matin du 20 janvier, la police est entrée de force au domicile de Muyambo et l’a arrêté. Muyambo était l’un des principaux dirigeants d’opposition qui avaient appelé les Congolais à se mobiliser et à manifester. Il a été déféré devant un juge et inculpé d’« abus de confiance » et « stellionat » pour avoir vendu un immeuble qui ne lui appartenait pas, sur la base d’une plainte déposée contre lui par un client en 2002 – et retirée par la suite – dans sa province d’origine, le Katanga. Muyambo a été immédiatement transféré à la prison centrale de Kinshasa.
Les autorités ont également arrêté le secrétaire général de SCODE, Cyrille Dowe, le 19 janvier. Il a été accusé d’« atteinte à la sureté de l’État » car il avait photographié les forces de sécurité pendant les manifestations. Il est détenu dans un cachot de la police à Kinshasa.
Vers 20 heures dans la soirée du 21 janvier, deux agents de police et deux hommes en civil ont abordé Christopher Ngoy, un militant des droits humains qui avait été impliqué dans la mobilisation de la population pour qu’elle participe aux manifestations, alors qu’il rencontrait des collègues dans un bar en plein air. Les quatre hommes l’ont fait monter de force dans une Jeep blanche banalisée qui a alors quitté les lieux. Depuis, les membres de sa famille et ses collègues n’ont pas été en mesure de le localiser.
À Goma, les autorités ont arrêté au moins 26 personnes, dont plusieurs dirigeants en vue de l’opposition, lors des manifestations le 19 janvier. Douze d’entre elles ont été remises en liberté provisoire le 21 janvier et trois autres ont été transférées devant un tribunal pour enfants.
Actes de violence commis par les manifestant
Les manifestants ont également commis des violences, a souligné Human Rights Watch. Après que des agents de police eurent tué par balles un protestataire le 19 janvier, des manifestants ont tué un agent de police en le lapidant. Des manifestants ont également pillé des dizaines de magasins tenues par des Chinois ainsi que d’autres commerces ou bureaux gérés par des personnes considérées comme pro-gouvernementales, incendié des pneus dans les rues et lancé des pierres sur des véhicules. Lors d’une marche de soutien au président Kabila et au gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta Yango, le 21 janvier, des partisans de l’opposition ont jeté des pierres sur les marcheurs, en blessant plusieurs.
Contexte
Le président Joseph Kabila est au pouvoir en RD Congo depuis 2001, juste après l’assassinat de son père, l’ex-président Laurent Désiré Kabila. Joseph Kabila a été déclaré vainqueur des élections de 2006 et de 2011. La constitution du pays n’autorise un président à effectuer que deux mandats consécutifs.
La Garde républicaine est une force d’environ 12 000 militaires dont la tâche principale est de protéger le président. Aux termes de la loi congolaise, la Garde républicaine n’a pas la responsabilité de maintenir l’ordre public. C’est à la Police nationale congolaise qu’incombe la responsabilité d’assurer la sécurité et de maintenir l’ordre public pendant des manifestations. Le chef de la police nationale peut appeler en renfort l’armée régulière congolaise, mais pas la Garde républicaine, si les forces de police sont débordées.
Le commandant de la police pour la ville de Kinshasa, le général Célestin Kanyama, a dans le passé été impliqué dans plusieurs violations graves des droits humains, notamment lors de l’Opération Likofi, une opération policière d’une grande brutalité qui visait à lutter contre les bandes criminelles organisées à Kinshasa. Human Rights Watch a appelé les autorités congolaises à le suspendre de ses fonctions en attendant une enquête judiciaire sur son rôle présumé dans ces abus.
http://jambonewschannel.com/archives/62208
http://www.teletshangu.com/Tueries-de-Kinshasa-La-Monusco-accuse-et-pointe-la-responsabilite-de-l-armee_a1264.html
Mathilde
Re: KINSHASA, 19/01/2015 – LA SITUATION MISE A JOUR CONTINUELLEMENT
DECLARATION DES PARTIS ET REGROUPEMENTS POLITIQUES, DES GROUPES PARLEMENTAIRES DE L’OPPOSITION AINSI QUE LES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE ET DE LA DIASPORA
par FreeDiomi le 29 janvier 2015
Considérant qu’en date du 19, 20, 21, 22 et 23 Janvier 2015, le peuple congolais a lancé un message clair et fort à Monsieur KABILA que les Congolais s’opposent fermement à son projet de coup d’Etat constitutionnel à travers la loi électorale adoptée au Parlement le 25 Janvier 2015 ;
Constatant qu’en réaction, Monsieur KABILA s’entête en cherchant à bloquer le processus démocratique tout en s’illustrant par des violations massives et graves des droits humains et libertés fondamentales pourtant garantis par la Constitution notamment : la liberté d’expression et de communication, l’accès au système Internet, SMS, les réseaux sociaux, les radios et TV privées ainsi que l’organisation des manifestations publiques de l’Opposition. Il en est de même de la confiscation des médias publics par le même régime ;
Vu la gravité de la situation d’insécurité généralisée créée et entretenue par le pouvoir finissant de Monsieur KABILA, prenons nos responsabilité devant Dieu et notre peuple, déclarons ce qui suit :
par FreeDiomi le 29 janvier 2015
DECLARATION DES PARTIS ET REGROUPEMENTS POLITIQUES, DES GROUPES PARLEMENTAIRES DE L’OPPOSITION AINSI QUE LES ORGANISATIONS DE LA
29 janvier 2015, 12:10
DECLARATION DES PARTIS ET REGROUPEMENTS POLITIQUES, DES GROUPES PARLEMENTAIRES DE L’OPPOSITION AINSI QUE LES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE ET DE LA DIASPORA
Nous, partis et regroupements politiques, les groupes parlementaires de l’opposition ainsi que les organisations de la société civile et de la diaspora, réunis ce Jeudi 29 Janvier 2015 au siège du Mouvement du Peuple Congolais pour la République, MPCR, à Kinshasa/Ngiri-Ngiri, aux fins d’examiner la situation politique de l’heure, faisons la déclaration suivante :Considérant qu’en date du 19, 20, 21, 22 et 23 Janvier 2015, le peuple congolais a lancé un message clair et fort à Monsieur KABILA que les Congolais s’opposent fermement à son projet de coup d’Etat constitutionnel à travers la loi électorale adoptée au Parlement le 25 Janvier 2015 ;
Constatant qu’en réaction, Monsieur KABILA s’entête en cherchant à bloquer le processus démocratique tout en s’illustrant par des violations massives et graves des droits humains et libertés fondamentales pourtant garantis par la Constitution notamment : la liberté d’expression et de communication, l’accès au système Internet, SMS, les réseaux sociaux, les radios et TV privées ainsi que l’organisation des manifestations publiques de l’Opposition. Il en est de même de la confiscation des médias publics par le même régime ;
Considérant que le pouvoir en place se distingue par des menaces sérieuses de mort, d’enlèvements et d’arrestations contre les leaders de l’Opposition et de la Société Civile à l’instar des cas des Honorables DIOMI NDONGALA, Jean Bertrand EWANGA, Jean-Claude MUYAMBO, Vano KIBOKO, de Messieurs KABATSHI, Mike MUKEBAYI, Cyrille MOPAPA, Ernest KIAVIRO, Prof Michael MBONEKUBE, Willy MISHIKI, Eddy KAPEND, Dr. KANKU, Gustave BAGAYAMUKWE ainsi que de Monsieur Christopher NGOYI, détenus par les Services de Sécurité en violation de l’article 19 de la Constitution ;
D’autres combattants, militants, cadres des Partis Politiques et de la Société Civile ainsi que les Etudiants ont été également arrêtés à Kinshasa et à l’intérieur du pays du fait de leur participation aux dernières manifestations contre la révision de la loi électorale ;
Considérant le harcèlement des membres de l’Opposition par le pouvoir en place notamment le cas de Monsieur Vital KAMERHE, Président National de l’UNC dans le procès politique et bidon qui l’oppose depuis 2011 à l’Honorable Wivine MOLEKA devant le Tribunal de Paix de Kinshasa/Ngaliema.Alors que dans cette affaire la dénonciation de fraude concernait la personne morale de l’UNC à l’instar de tous les autres Partis Politiques et des Observateurs appelés par la CENI à cet effet, et ce au mépris de l’arrangement à l’amiable trouvé entre les deux parties en cause.
Considérant le cynisme du pouvoir en place, auteur intellectuel des tueries qui, après avoir ordonné à la Police et à la Garde Républicaine de tuer lâchement les Congolais, donne maintenant l’impression de s’apitoyer sur ses propres victimes en se comportant sans état d’âme en sapeur pompier ;Vu la gravité de la situation d’insécurité généralisée créée et entretenue par le pouvoir finissant de Monsieur KABILA, prenons nos responsabilité devant Dieu et notre peuple, déclarons ce qui suit :
Dénonçons et condamnons avec la dernière énergie cet acharnement aux allures politiciennes contre tous les Leaders de l’Opposition, de la Société Civile et de la Communauté Estudiantine ;
Dénonçons les procédures judiciaires expéditives et autres menaces à l’endroit des Etudiants et stigmatisons l’institutionnalisation de la délation au sein des Institutions Supérieures et Universitaires ;
Dénonçons la politique de la terre brulée du pouvoir consistant en la mise en circulation des motos neuves conduites par des éléments de la Garde Républicaine pour asseoir l’insécurité généralisée dans la Ville de Kinshasa ;
Exigeons la libération sans condition de tous les détenus politiques, de nos combattants et militants arrêtés dernièrement ;
Réclamons la mise en place d’une Commission d’Enquête Nationale et Internationale pour établir les responsabilités des crimes commis lors de ces manifestations ;
Exhortons les Juges saisis des différents cas à ne dire que le droit, rien que le droit en s’abstenant d’obéir aux injonctions politiques qui instrumentalisent la Justice ;
Invitons le peuple congolais et toute la diaspora congolaise à demeurer vigilants et, s’appuyant sur l’article 64 de la Constitution, à être disponible pour répondre au mot d’ordre et barrer la route aux assassins de l’Etat de droit et de la démocratie dans notre pays.
Fait à Kinshasa, le 29 Janvier 2015
Exigeons la libération sans condition de tous les détenus politiques, de nos combattants et militants arrêtés dernièrement ;
Réclamons la mise en place d’une Commission d’Enquête Nationale et Internationale pour établir les responsabilités des crimes commis lors de ces manifestations ;
Exhortons les Juges saisis des différents cas à ne dire que le droit, rien que le droit en s’abstenant d’obéir aux injonctions politiques qui instrumentalisent la Justice ;
Invitons le peuple congolais et toute la diaspora congolaise à demeurer vigilants et, s’appuyant sur l’article 64 de la Constitution, à être disponible pour répondre au mot d’ordre et barrer la route aux assassins de l’Etat de droit et de la démocratie dans notre pays.
Fait à Kinshasa, le 29 Janvier 2015
http://democratiechretienne.org/2015/01/29/declaration-des-partis-et-regroupements-politiques-des-groupes-parlementaires-de-lopposition-ainsi-que-les-organisations-de-la-societe-civile-et-de-la-diaspora/
KOTA
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