L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
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Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
A Goma et Bukavu la ville morte a ete scrupuleusement suivi. Personne n'a ose foutre son nez a l'exterieur
goma
Bukavu
A faden house c'est du business as usual....
Papy TAMBA. Je vous laisse découvrir l'extrême méchanceté de Martin FAYULU. Lui qui a été l'un des grands partisans de leur journée morte (ekoti te), a ouvert chez lui à FADEN HOUSE. La ville morte, c'est pour les mamans qui vendent les boissons sucrées à 500 fc et non pour lui qui les vend à 2 000 fc. Nous avons contourné la vigilance de son service de sécurité par cette vidéo amateur. Toleka. Martin motema mabe
A lubumbashi tout le monde s'etait terre a la maison.
Pas meme une mouche a l'exterieur..
goma
Bukavu
A faden house c'est du business as usual....
Papy TAMBA. Je vous laisse découvrir l'extrême méchanceté de Martin FAYULU. Lui qui a été l'un des grands partisans de leur journée morte (ekoti te), a ouvert chez lui à FADEN HOUSE. La ville morte, c'est pour les mamans qui vendent les boissons sucrées à 500 fc et non pour lui qui les vend à 2 000 fc. Nous avons contourné la vigilance de son service de sécurité par cette vidéo amateur. Toleka. Martin motema mabe
A lubumbashi tout le monde s'etait terre a la maison.
Pas meme une mouche a l'exterieur..
Dernière édition par Imperium le 17/2/2016, 12:21 am, édité 1 fois
Imperium
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Oyo ville morte???
Mawa!!!!
Mawa!!!!
Jim KK
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Jim KK a écrit:Oyo ville morte???
Mawa!!!!
RTNC_INFO
INFOS RTNC EXTRAIT / JOURNÉE MORTE ÉCHEC N'A SONYI MAKASI .SUIVEZ EN PETITS EXTRAITS DE 7 MIN.
Imperium
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
yango batu balela ba info ya mabe ya congo, est ce que tozali na bino miso moko, si même martin fayulu a travaillé wapi ville morte yango
Tii decembre tozali na bino mayele, bino moko nde bo kodeclaré glissement
bilili ezali koya vous allez voir que martin fayulu était bel et bien dans son bureau.
Tii decembre tozali na bino mayele, bino moko nde bo kodeclaré glissement
bilili ezali koya vous allez voir que martin fayulu était bel et bien dans son bureau.
piélé de dongo
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Si plutôt que des commentaires qui ne transpirent que de nos opinions personnelles nous nous appliquions à écouter et à regarder les faits que bien des reportages sérieux nous ont transmis de cette journée ?
Merci !
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Merci !
"RDC: aperçu sur l’appel à la journée «ville morte»
° http://www.radiookapi.net/2016/02/16/actualite/politique/rdc-apercu-sur-lappel-la-journee-ville-morte
Boulevard du 30 Juin à hauteur de BCDC à 7h47'. Radio Okapi.
Les reporters de Radio Okapi ont sillonné plusieurs coins de certaines villes du pays mardi 16 février décrété journée «ville morte » par l’opposition pour honorer la mémoire des chrétiens tués en 1992 et réclamer en même temps l’organisation des élections dans les délais constitutionnels.
Ils vous relatent l’ambiance qui a prévalu dans ces différents coins dans l’avant-midi.
Kinshasa
Dans la partie Ouest de la capitale congolaise, certaines écoles ont ouvert leurs portes. C’est notamment le cas du Complexe scolaire Aurore, Lupiot et Shaumba où quelques élèves sont arrivés au cours.
Dans d’autres écoles comme l’Institut Professionnel de la Gombe, le Collège Boboto primaire et le CS Aurore, aucun élève ne s’est présenté au moment où le reporter de Radio Okapi s’y trouvait.
Dans l’Est de Kinshasa, peu d’élèves se sont présentés dans leurs écoles. Quelques finalistes de certains établissements du secondaire ont pu suivre les enseignements.
Au centre-ville de Kinshasa, plusieurs commerces n’ont pas ouvert. Sur l’avenue du commerce notamment, les stores de plusieurs magasins sont restés clos.
Goma
Dans la capitale provinciale du Nord-Kivu, plusieurs écoles et commerces n’ont pas ouvert leurs portes.
Des élèves qui se sont présentés dans certaines écoles ont été priés de retourner à la maison.
Quelques établissements de réparation de motos, de vente de vivres et des pharmacies ont ouvert.
Sur la route Goma-Sake, à l’entrée du quartier Ndosho, des barricades en pierres ont été érigées. Des pneus ont été brûlés sur la chaussée dans la matinée.
Des policiers, aidés par quelques enfants, ont pu lever ces barricades.
Tôt le matin, un important dispositif policier a été déployé à travers Goma et dans tous les points stratégiques de la ville.
Des sources locales rapportent que la police a interpellé six membres du mouvement Lutte pour le changement (Lucha).
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, rencontré à l’aéroport de Goma, où il attendait les Léopards venus dans la ville présentés le trophée du Chan 2016, a reconnu ces interpellations. Il affirme que ces jeunes n’ont pas été arrêtés parce qu’ils sont membres de la Lucha. Le gouverneur indique qu’ils ont été surpris, brûlant des pneus et en possession des tracts qu’ils comptaient distribuer pour perturber la quiétude dans la ville.
A Goma même, une foule nombreuse est partie accueillir les joueurs de l’équipe nationale de football de la RDC qui ont présenté le trophée du Championnat d’Afrique des Nations qu’ils ont récemment remporté à Kigali au Rwanda, à quelques kilomètres de là.
Beni
Dans la ville, plusieurs banques, commerces et messageries financières ont ouvert leurs portes.
Sur le Boulevard Nyamwisi, par exemple, les points de vente des entreprises de télécommunication Tigo, Orange, Airtel et Vodacom ont aussi été ouverts.
Dans le centre commercial de Matonge, à la commune de Mulekera, plusieurs pharmacies, boutiques et galeries sont également ouvertes.
Au rond-point Nyamwisi où est déployé un dispositif de la police, toutes les boutiques sont fermées.
Au marché central Kilokwa, plusieurs étalages sont restés vides alors que des marchands ambulants circulaient.
Dans les bureaux de l’administration publique, les fonctionnaires étaient présents depuis le matin.
Bunia
Au chef-lieu de la province de l’Ituri, plusieurs écoles, marchés, banques et bureaux de l’administration publique sont ouverts.
Certains habitants interrogés disent n’avoir pas été informés du mot d’ordre de ville morte.
Au complexe scolaire privé Nelson Mandela, en revanche, plusieurs élèves de 1ère et de 2e années primaires ne se sont pas présentés au cours.
Mbandaka
Les magasins et marchés ont ouvert à Mbandaka. Dans les avenues de la ville, les taxi-motos circulaient depuis le début de la journée.
Certains habitants interrogés disent approuver l’appel de l’opposition pour le respect de la constitution. Mais ils affirment ne pas pouvoir rester à la maison faute de disposer d’un revenu mensuel assuré.
Des responsables des partis politiques membres de la Dynamique de l’opposition et du G7 représentés à Mbandaka estiment, pour leur part, que la population a compris leur message.
«Aujourd’hui, quel que soit le niveau d’observation de cette journée ville morte, la population a compris le message», a estimé Isofale Bonyoko, député national élu du MLC et président fédéral du parti de Jean-Pierre Bemba.
Matadi
Les élèves, étudiants et travailleurs de la ville portuaire de Matadi se sont rendus à leurs instituts et lieux de travail.
Les entreprises publiques et privées, les marchés et magasins ont aussi ouverts.
Kisangani
Même constat à Kisangani où les commerces, écoles, bureaux de l’administration publique et des entreprises privées ont ouvert depuis le matin.
Selon les partis de l’opposition qui avaient lancé l’appel à la journée ville morte, le mot d’ordre n’a pas été suivi à cause des « intimidations ».
«Tous nos militants de l’opposition sont à la maison. Mais pour le reste de la population, le mot d’ordre de la ville morte n’a pas été suivi», a déclaré Paulin Mayembo, vice-président fédéral du Mouvement de libération du Congo (MLC).
De retour de Kinshasa, lundi, le commissaire spécial de la Tshopo, Jean Ilongo Tokole, avait tenu un point de presse au cours duquel il a fait savoir que la journée du 16 février était ouvrable.
Bukavu
Plusieurs élèves se sont rendus à l’école à Bukavu. Ceux qui s’y sont rendus ont été renvoyés à la maison.
Les banques sont restées fermées. Dans les grands marchés de Nyawera et Kadutu, plusieurs stands sont restés vides. Certains marchands ont tout de même étalé leurs marchandises. Mais au marché Feu rouge, la plupart des commerces étaient ouverts.
Les agents de l’ordre ont été déployés dans certains coins de la ville comme à Nyawera.
[Lubumbashi
Plusieurs magasins, écoles et commerces ont ouvert à Lubumbashi malgré l’appel de l’opposition. Le transport public fonctionne aussi normalement.
Dans certaines parties de la ville cependant des commerces sont restés fermés.
Une forte présence policière est remarquée dans les grands carrefours de la ville cuprifère."
"[PHOTOS] Kinshasa dans la mi-journée ce mardi 16 février 2016
° http://www.radiookapi.net/2016/02/16/actualite/politique/photos-kinshasa-dans-la-mi-journee-ce-mardi-16-fevrier-2016
"Ville-morte en RDC: Eve Bazaiba et Lambert Mende dressent un bilan contrasté
° http://www.radiookapi.net/2016/02/16/actualite/politique/ville-morte-en-rdc-eve-bazaiba-et-lambert-mende-dressent-un-bilan
Couloir du marché de change parrallele du marché central de Kinshasa, mardi 16 Fevrier 2016, à 13h44'.Radio Okapi/Ph. John Bompengo
L’opposition politique, qui a appelé à cette ville-morte en RDC mardi 16 février, estime que le bilan de cette opération est positif. La population a largement répondu à l’appel, malgré les pressions du pouvoir en place, a affirmé Eve Bazaiba, secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC). Pour sa part, la Majorité présidentielle parle d’un “échec cinglant”. Le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, félicite la population qui, selon lui, n’a pas répondu à cet appel.
Eve Bazaiba note que le mot d’ordre de la ville-morte a été suivi partout à travers le pays, mais à différentes proportions à cause des pressions exercées par les autorités sur la population:A travers cette opération, la secrétaire générale du MLC espère que le chef de l’Etat Joseph Kabila a compris le message du peuple congolais, qui veut “l’alternance politique” et l’organisation des élections dans les meilleurs délais.“Par exemple le cas du [Haut-Katanga ou on a vu] le commissaire spécial passer de boutique en boutiques pour demander qu’on puisse les ouvrir, et dans d’autres coins de la République, comme à Kisangani, où les habitants ont subi des pressions.”
Par contre, Lambert Mende résume que “l’apocalypse annoncé” par les opposants n’a pas eu:Il soutient que le Gouvernement n’a pas recouru aux menaces pour contraindre les fonctionnaires d’aller vers leurs lieux de service.“Je me rends compte que la population congolaise est mûr. Il ne s’est laissé prendre au piège de ces manipulateurs, dont la plupart justement sont les bourreaux des chrétiens du 16 février.”
Témoignages des fonctionnaires
Ce mardi a été une journée inhabituelle à travers quelques cabinets ministériels à Kinshasa. Certains services de l’Etat ont partiellement fonctionné avec des travailleurs qui n’ont pas suivi le mot d’ordre de l’opposition.
Si certains ont relevé quelques difficultés de transport pour rejoindre leurs postes d’attache sous peine d’une éventuelle sanction, d’autres par contre ont affirmé n’avoir pas éprouvé des difficultés.
Cette fonctionnaire du ministère de la Justice affirme être venue au travail par contrainte puisque son ministre a proféré à la veille des menaces de sanction contre les absents:"Le ministère, par le biais de nos secrétaires, nous a dit que nous devrions être là et que personne ne devait sécher le bureau et qu'il y aurait contrôle physique. Nous travaillons avec des requerants qui viennent pour des dossiers. Mais, aujourd'hui, on se retrouve seul. C'est vraiment une journée morte."
La police a été là pour prélever les présences des agents et fonctionnaires.
A la direction des services de cultes et associations de ce ministère, les avis sont partagés. Certains agents disent avoir fait le déplacement par conscience professionnelle.
D’autres réclament des primes supplémentaires pour compenser les dépenses exceptionnelles engagées pour joindre le lieu de travail, en cette journée où le transport en commun a été quasi-inexistant.
Au ministère des Affaires étrangères, l’engouement n’a pas été au rendez-vous. La salle de capture pour les passeports a reçu moins de requérants que d’habitude.
A la Fonction publique, les bureaux ont été partiellement occupés. Certains responsables des directions rencontrés n’ont pas reconnu la ville morte.
“La journée n’est pas fériée, comme l’a dit le ministre [de la Fonction publique], mais quelques agents qui n’ont pas de moyens de transport ont éprouvé des difficultés pour venir au travail”, a déclaré l’un d’eux, insistant sur l’apolitisme de l’administration publique."
"Congo-Kin : Journée ville morte réussie à travers le pays
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10596
Le très fréquenté boulevard du 30 juin, au centre de Kinshasa, durant la matinée du mardi 16.02.2016
Kinshasa, Lubumbashi, Goma, Bukavu. La vie était presque en arrêt dans les principales villes du pays. L’appel lancé le 10 février par les représentants des forces politiques et sociales pour une "journée ville morte" ce mardi 16 février a été bien suivi. La campagne d’intimidation menée par les officines à barbouzes s’est soldée par un cinglant "flop". Le pouvoir kabiliste s’est rabattu sur ses recettes classiques : certains quartiers de Kinshasa plongés dans le noir, émissions de RFI brouillées, arrestations des militants de la Lucha (Lutte pour le changement) à Goma etc.
Pauvre Kalev Mutondo! La campagne d’intimidation que l’Agence nationale de renseignements a mené sous sa direction est un échec. Mardi matin, la vie tournait au ralenti tant dans la capitale qu’à Lubumbashi, la seconde ville du pays. Les magasins étaient fermés.
A Kinshasa, le très fréquenté boulevard du 30 juin était, tout au long de la matinée, déserté par les automobilistes. Toutes les écoles étaient fermées. La veille, l’ambassade de France avait publié un "message de sécurité" annonçant la fermeture par "mesure de précaution" des écoles françaises à Kinshasa et à Lubumbashi. L’école belge était également fermée. "Le fils du raïs n’a pas manqué de demander à son père ’pourquoi il n’y a pas école?", ironisait un Kinois sur les réseaux sociaux.
Comme à l’accoutumée, le pouvoir kabiliste s’est empressé de recourir à la facilité. Il a brouillé la fréquence de RFI. But : empêcher la très frondeuse population kinoise (+/- 10 millions d’âmes) à suivre ce qui se passe aux quatre coins de la capitale. A Goma, on apprend que plusieurs militants de la "Lucha" (Lutte pour le changement) ont été interpellés.
Pour donner l’illusion que "tout allait bien", le Premier ministre Augustin Matata Ponyo s’est rendu à Kinkole où il devait inaugurer un entrepôt de vaccins.
Selon l’AFP, après plusieurs heures de paralysie des transports, la vie reprenait timidement dans la matinée. Les véhicules de transports étaient moins nombreux que d’habitude. La dépêche confirme que de nombreux Kinois n’ont pu rejoindre leur lieu de travail. "La police avait promis un déploiement massif pour empêcher que les grévistes n’entravent la liberté de mouvement des gens souhaitant se rendre à leur travail, mais la présence des agents était peu visible dans la ville hormis aux alentours du Parlement", souligne la même source.
Selon des témoins joints au téléphone dans la très huppée commune de la Gombe, les bus de la société publique "Transco" circulaient pratiquement à vide. Ils signalent également que les locataires de l’immeuble dit "Intelligent", siège du gouvernement, s’étaient portés pâle.
Dans l’appel lancé le 10 février, les forces politiques et sociales signifiaient à "Joseph Kabila" ainsi qu’au jusqu’au-boutistes de son régime ces quelques messages: non au glissement ; non au troisième mandat ; oui à l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels ;
oui à l’alternance politique. Il faut espérer que "Joseph Kabila" et les "durs" de son entourage ont compris non seulement que la seule force brutale ne suffit pas mais aussi, comme disait Napoléon, qu’"on ne peut pas gouverner sans l’opinion""
"Plusieurs arrestations lors de la journée « ville morte » en RDC
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/02/16/plusieurs-arrestations-lors-de-la-journee-ville-morte-en-rdc_4866511_3212.html
Circulation fluide, boutiques fermées, commerçants désœuvrés, écoles désertées. Kinshasa tournait au ralenti mardi 16 février. « Comment on peutenvoyer un enfant de 3 ou 4 ans à l’école dans une journée pareille ? », s’interroge Innocent, un chauffeur de taxi qui a interdit à ses enfants de serendre dans leur établissement, et qui circule en ville avec la crainte que l’on caillasse sa voiture pour n’avoir pas suivi la consigne « ville morte ».
L’appel à la grève générale a été lancé à l’échelle nationale par des opposants et des organisations de la société civile qui accusent Joseph Kabila de vouloirs’accrocher au pouvoir, alors que la Constitution l’empêche de briguer un troisième quinquennat lors de la présidentielle prévue en novembre. La coalition n’a pas annoncé de marche, mais beaucoup redoutaient des manifestations spontanées risquant de dégénérer.
Pour décourager la grève, le vice-premier ministre et ministre de l’emploi et du travail, Willy Makiashi, a rappelé lundi que le 16 février n’était pas férié. Surtout, il a averti que des « mesures exceptionnelles » seraient prises pour un « contrôle physique (…) au sein de toutes les administrations », afin de« constater tout retard ou absence », et que les réfractaires risquaient « des sanctions exemplaires ».
« Si on ne travaille pas, comment on va manger ? »
Mardi, des policiers étaient postés dans des quartiers sensibles, tandis que d’autres circulaient en Jeep dans la ville vide. Dans l’un des bus de la compagnie publique Transco, rares sont les passagers à commenterl’opération. « On a peur du fouet », lâche une femme pour expliquer pourquoi elle tait le fond de sa pensée.
Après les premières heures de la journée, une timide activité a repris dans certains quartiers. « Je suis contre la “ville morte”! C’est le jeu des politiciens ! Si on ne travaille pas, comment on va manger ? Nous, on vit au quotidien ! », peste Romain, étudiant. Ailleurs, Cédric, taxi moto, se plaint du manque de clients. « Je me débrouille pour chercher 2 000 francs [congolais, soit 1,92 euro] pour vivre aujourd’hui, et je rentre ! »
Alors que des patrons ont dispensé leurs employés de travailler, d’autres ont tardé à donner des consignes pour prendre sans doute le pouls de la situation.« Les gens ne sont pas venus par psychose. Quand l’opposition lance des appels, il y a des craintes », confie l’employé d’une boutique devant son échoppe close. En janvier 2015, des manifestations contre le régime à Kinshasa avaient fait une quarantaine de morts.
Face aux commerçants, les policiers ont manié la carotte et le bâton. « Si on essaie de vous tracasser, voilà notre numéro, appelez-nous ! Mais si vous n’ouvrez pas, on va vous envoyer une convocation ! », ont-ils lancé dans une rue du Commerce quasi déserte. Dubitatif sur la méthode, Francis, qui a assisté à la scène, souligne que les grévistes n’ont pas appelé à « détruire les choses des gens » ou à « piller ».
Arrestations
La journée a toutefois été émaillée par plusieurs incidents. Le signal de RadioFrance internationale, la plus écoutée du pays, a été coupée parce qu’elle aurait « mis de l’huile sur le feu » avant cette journée à haut risque, selon Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais. La diffusion est revenue en fin d’après-midi. Par ailleurs, le mouvement de jeunes Lutte pour le changement (Lucha), dans le collimateur de Kinshasa, a annoncé que trois de ses membres avaient été arrêtés à Kinshasa et six autres à Goma (est) à l’aube.
Onze personnes ont été interpellées, selon José Maria Aranaz, chef du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH). « Il ne faut pas franchir la ligne, mince, entre assurer le maintien de l’ordre et faire de l’intimidation et du harcèlement », a prévenu ce dernier. Amnesty Internationala pour sa part demandé la libération « immédiate et sans conditions » des jeunes, soulignant qu’« il n’est pas un crime de contester les retards dans la préparation des élections ».
Interrogé, Lambert Mende a affirmé que ni le ministère de l’intérieur ni le parquet n’avaient signalé des arrestations. Il n’a pas évoqué une possible détention à l’Agence nationale de renseignements (ANR), régulièrement épinglée par le BCNUDH et les associations pour des arrestations et des étentions arbitraires. En août, elle avait retenu prisonnier plusieurs jours Bienvenu Matumo, l’un des jeunes qui, selon Lucha, sont actuellement aux arrêts."RDC : « Joseph Kabila fait tout pour que les élections n’aient pas lieu »
Joseph Kabila reproche au Sénégal de donner la parole à son opposition
"AU GRAND MARCHÉ DE KINSHASA : HEURS ET MALHEURS DE L'ÉCONOMIE DE GRÈVE
° http://www.izf.net/afp/au-grand-marche-kinshasa-heurs-et-malheurs-leconomie-greve
Une femme porte ses courses dans une rue presque vide du quartier de Kasavubu, à Kinshasa, où une grève générale a été décrétée par l'opposition contre le président Joseph Kabila, le 16 février 2016 | AFP | Junior D. Kannah
"Ville morte pour quoi ? Que le chef de l'Etat vienne voir comme les étals sont désespérément vides !" Philomène, vendeuse au grand marché de Kinshasa, espérait tirer profit de la grève générale décrétée par l'opposition pour augmenter sa recette grâce à une concurrence amoindrie.
Mais l'opération "ville morte" a si bien pris qu'à la fin d'une journée gâchée, elle maudit tout à la fois le pouvoir et l'opposition.
D'ordinaire, le marché central de la capitale de la République démocratique du Congo grouille de monde mais le brouhaha habituel a fait place à un silence de cathédrale.
Les "mama mombongo" (commerçantes) ont massivement déserté les lieux, la clientèle aussi. On entend presque le ronflement des clochards avachis devant les lignes de petites boutiques fermées.
"La vérité qu'on doit dire au président Kabila est l'expression de l'attachement des Congolais à la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats pour tout Congolais qui accède à la magistrature suprême", déclare Martin Muteba, ramasseur d’immondices, qui se réjouit d'avoir réalisé le quintuple de son chiffre d'affaire habituel.
Une coalition d'opposants avait appelé à une grève générale nationale en RDC afin d'adresser un "avertissement" au chef de l’État alors que la perspective de la tenue d'une présidentielle s'éloigne chaque jour davantage et que M. Kabila doit arriver à la fin de son mandat en décembre, sans possibilité de se représenter, aux termes de la Constitution.
La grève a été diversement suivie à l'échelle nationale, mais massivement à Kinshasa.
La traversée du marché se fait ici sans encombres : l'inverse de la normale où il faut se frayer un chemin difficilement dans une masse humaine compacte.
- 'de la mort à la vie' -
"Les acheteurs ne sont pas venus. Mes poulets, je vais les consommer de peur de subir une perte sèche", regrette Déborah, vendeuse d'une quarantaine d'années, mère de quatre enfants.
"Nous vivons au jour le jour, ces manœuvres politiciennes pénalisent notre business. Que mangeront mes trois enfants aujourd'hui ?" s'indigne Christine, vendeuse de piments et d'oignons d'une cinquantaine d'années dont les produits pourrissent sous un soleil ardent.
A côté, Cécile la quarantaine, ne décolère pas, alors qu'elle asperge d'eau un tas de poissons noyés sous un nuage de mouches, dans l'espoir de leur rendre leur fraicheur perdue.
"J'ai baissé les prix [jusqu'à vendre à perte], mais personne ne vient acheter, à cause de cette maudite grève décrétée par ces politiciens qui ignorent tout de nos conditions de vie", tempête Catherine, vendeuse de poisson importé.
Comme l'immense majorité des dix millions d'habitants que compte Kinshasa, ces vendeuses dépendent de leurs maigres revenus journaliers, qui souvent nourrissent bien plus que leur famille proche.
Victorine tient une friperie et a réalisé une bonne affaire. "Elles sont restées à la maison, ces naïves", se réjouit-elle exhibant un petit sac plein de billets sales. "J'ai récupéré leur clientèle. J'ai vendu dix fois plus" que d'habitude.
Pendant que les vendeuses malchanceuses essayent désespérément d'écouler leur stock, le jour tombe et la vie renaît à Matonge, quartier symbole de l'"ambiance kinoise".
Il est 16h00, les gargotes ont rouvert et sont prises d'assaut.
Pour tenter de faire échec à la grève, le gouvernement avait promis un pointage rigoureux dans les administrations. Des groupes de fonctionnaires, contents d'avoir "sauvé" leur emploi viennent se détendre au "nganda" (débit de boisson) mais râlent contre "le calvaire et le stress" provoqués par les menaces gouvernementales.Aidés par les décibels envoutants de la rumba congolaise, ils retrouvent néanmoins rapidement le sourire. "Aujourd'hui Kinshasa est passée de la mort à la vie", dit l'un d'eux, "ici je retrouve la vie.""
"Kinshasa: la police accusée d’avoir arrêté des jeunes"
° http://www.radiookapi.net/2016/02/16/actualite/societe/kinshasa-la-police-accusee-davoir-arrete-des-jeunes
° http://www.radiookapi.net/2016/02/16/actualite/en-bref/rfi-nemet-pas-kinshasa
° http://7sur7.cd/new/prenant-le-contre-pied-de-mavungu-et-tshibala-tshisekedi-appelle-a-observer-la-ville-morte-le-16-fevrier/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 17/2/2016, 6:58 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
A Goma et Bukavu c´était pour accueillir les léopards, mais toujours est-il qu´à Goma, les gens ont naturellement chanté le tube du momentImperium a écrit:A Goma et Bukavu la ville morte a ete scrupuleusement suivi. Personne n'a ose foutre son nez a l'exterieur
goma
Bukavu
https://www.facebook.com/africa243/videos/920078028089046/
Arafat
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Selon REUTERS :
http://www.reuters.com/article/us-congodemocratic-politics-idUSKCN0VP0J5
A one-day general strike in Democratic Republic of Congo shut down most businesses in the capital on Tuesday, raising pressure on President Joseph Kabila to quit power when his mandate ends in December.
Kinshasa's streets were largely deserted by early afternoon and few of the shared taxis that ferry much of the city's workforce were running, witnesses said. Some schools were closed.
Several government offices in Kinshasa were operating at less than half strength, employees said, with many workers unable to find transport.
"For us, this (strike) is an important action against an irresponsible government," said Abdul Mpia, 39, standing on Kinshasa's Avenue of Commerce.
Others, however, said the strike was causing hardship in a city where many make a living as street sellers.
The constitution bars Kabila from standing again in elections slated for November, but critics fear he wants to change the law or delay the poll to retain power.
Kabila came to power when his father was assassinated in 2001. He won elections in 2006 and 2011 that the opposition says were rigged. More than 40 died in a police crackdown on protests in January 2015.
Kabila has refused to comment on his future and has appealed for dialogue to resolve difficulties in organizing elections.
Opposition leaders hailed the strike as a successful first step toward forcing Kabila's departure.
"We need to escalate these actions step-by-step until the action will be like that of our Burkinabe friends in October 2014," said opposition leader Martin Fayulu.
He was referring to a popular uprising in Burkina Faso that ousted President Blaise Campaore after he tried to change the constitution to extend his 27-year rule.
President Pierre Nkurunziza's decision in neighboring Burundi to seek a third term, meanwhile, has triggered nine months of violence in which at least 440 have died.
There was little evidence of a strike in Congo's second city, Lubumbashi, witnesses said, but in the eastern city of Goma, many shops were closed.
Some, however, were circumspect about the strike's impact.
"I always thought that this particular strike would not have any significant consequence on the respective positions of people," said Pascal Kambale, former Congo country director for the Open Society Initiative for Southern Africa.
Authorities arrested six members of the Struggle for Change (Lucha) activist group in the eastern city of Goma overnight and another in Kinshasa, the director of the U.N. Joint Human Rights Office in Kinshasa, Jose Maria Aranaz, told Reuters, saying they who were preparing leaflets announcing the strike.
One member of the opposition Union for the Congolese Nation (UNC) party was also arrested in the eastern city of Uvira, Aranaz said.
Government and police spokesmen said they did not yet have any information about arrests. There were no confirmed reports of violence.
Embassies urged their citizens to exercise caution and U.S., French and Belgian schools in Kinshasa were closed.
(Additional reporting by Benoit Nyemba, Amedee Mwarabu Kiboko in Kinshasa and Kenny Katombe in Lubumbashi; Writing by Matthew Mpoke Bigg; Editing by Ruth Pitchford)
djino
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
"Sifflet à l’arbitre!
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=9190
La journée du 16 février a vécu à Kinshasa et dans l’ensemble des provinces, sous une ambiance somme toute inhabituelle. Pas d’engouement de la population tôt le matin sur les arrêts de bus, à peine quelques véhicules ont circulé, certainement ceux des téméraires, pas des bleus blancs sur les grandes artères, encore moins dans les rues, les commerces fermés dans les points chauds et au centre ville. Même les boutiques et autres «ligablo» dans les coins et recoins des avenues sont restés fermés. Cette situation a perduré jusque vers midi, où les kinois, en général, vivant au «taux du jour», l’expression passe chez le commun des mortels ici, ont commencé à sortir pour aller chercher de quoi mettre sous la dent. A l’origine de cette situation, le mot d’ordre de l’opposition politique, invitant la population de la République Démocratique du Congo à observer, en cette date du 16 février 2016, une journée «ville morte». Y avait-il réussite ou échec ?
Se lancer dans ce débat, c’est chercher à connaître le sexe des anges. Il est certes vrai que la journée d’hier a connu des perturbations, énormes, contrairement aux habitudes à Kinshasa. Ce qui donne de croire à la réussite de l’opération. Certains ont affirmé, d’un côté, que la mayonnaise a pris et qu’il s’agit là d’un signale fort, un avertissement de l’opposition envers le pouvoir en place. De l’autre, côté pouvoir, l’on ne s’en cache pas, en soutenant que la stratégie de l’opposition a été un échec cuisant. Les tenants de cette position affirment aussi que les entreprises publiques ont fonctionné. Dans le journal télévisé de 20 heures, à la RTNC, la télévision nationale, tout le temps était consacré à cet événement, pour montrer à la face du monde combien la population congolaise n’a pas suivi les organisateurs de cette journée. Qui dit mieux entre les deux camps ? N’est-ce pas là qu’il s’agit de deux éléphants qui sont en train de se battre ? Et, le résultat est connu. C’est l’herbe qui en pâtit.
Il s’agit en fait de la population qui, normalement, devait s’imposer en arbitre. Or, malheureusement, il n’a pas de sifflet. C’est le processus électoral qui devait lui donner de se déterminer pour le choix de ses dirigeants. Voilà que celui-ci est en panne. Il doit être relancé, pour qu’au terme d’un processus démocratique crédible, apaisé, les Congolais, comme arbitre, sanctionnent. La loi fondamentale est là, c’est la Constitution. Elle a tracé, n’en déplaise à certains, les limites d’action des dirigeants. C’est elle qui va favoriser l’alternance au pouvoir. Elle fixe les règles, qui sont impératives. Il suffit seulement de les appliquer pour éviter les brouhahas à venir, des soubresauts politiques, du genre de ce qui s’est produit hier à travers le pays. Ainsi, le sifflet à l’arbitre, pour que rien ne vienne effaroucher le peuple."
"17-02-16/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=203830&Actualiteit=selected
La réussite ou non de la journée ville-morte décrétée mardi 16 février 2016 par l’opposition fait l’objet des commentaires de la presse parue ce mercredi à Kinshasa. Cette polémique, commencée dès hier, a gagné la classe politique ainsi que l’ensemble de l’opinion nationale et les journaux. Elle est à son comble sur « l’Internet congolais »où les deux camps se bombardent à coup de photos censées prouver la réussite et/ou l’échec de la journée ville morte. Si l’on se fie à l’opinion des agences internationales, la balance semble pencher du côté de la réussite, au moins en ce qui concerne Kin. Le mot d’ordre de l’Opposition paraît avoir été inégalement suivi à travers le territoire national. Les Kivu semblent avoir été le théâtre de la répression la plus violente.
Bilan de la « journée ville-morte » / les journaux les plus engagés
La presse kinoise illustre remarquablement le proverbe « Chacun voit midi à sa propre porte », tant la description et l’interprétation des faits semblent se mouler étroitement sur l’idéologie qui a les sympathies du journal plutôt que s’inspirer de choses aussi vulgaires que les faits. Il suffit pour s’en rendre compte de comparer les récits du Phare (opposition), du Potentiel (dont le patron est du G7), de La Tempête des Tropiques (UDPS), et de l’Avenir (MP).
Le Phare titre «16 février : Kinshasa victime du syndrome de la ville-morte». (° http://www.lephareonline.net/23032-2/ ) Il décrit : « Journée ville-morte réussie ou avortée : c’était la grande controverse hier mardi 16 février 2016 entre l’Opposition et la Majorité au pouvoir. Les observateurs ont noté que la ville de Kinshasa, sans pour autant connaître une paralysie totale, a accusé le coup dans plusieurs de ses secteurs névralgiques. Le constat fait dès les premières heures de la matinée est que des bus de la société publique Transco étaient alignés, à la queue leu leu, dans différents parkings de la capitale, notamment Kingasani/ Terminus, Kingasani/Pascal, N’Djili Sainte Thérèse, N’Djili Quartier 1, Matete, Lemba/ Salongo, Gare Centrale, Ngiri-Ngiri, Bandal/Moulaert, Bandal/Tshibangu, UPN, Campus de Kinshasa, etc. Leur nombre, anormalement élevé, a contrasté avec une faible présence de passagers. Ainsi, les régulateurs du trafic ont dû mettre en mouvement plusieurs bus roulant à vide, faute de clients.(...)
La Tempête des Tropiques titre « Kinshasa paralysée à 80% et suivi mitigé de l’appel dans certaines provinces – « Ville morte » : pari gagné. Le contre-pied du mot d’ordre n’a pas atteint l’effet recherché. » (...)
Le Potentiel met en manchette son appréciation « Ville morte 16 février 2016 : réussite totale ».
« Ecoles publiques, privées et consulaires fermées, marchés et petit commerce tournant au ralenti, entreprises publiques et privées en service minimum. Voilà l’image qu’on a observée à Kinshasa et dans les grandes villes de la RDC, hier mardi 16 février 2016. Répondant à l’appel de l’Opposition qui a appelé à une ville morte, la population a préféré se terrer à la maison. Pendant ce temps, le PPRD, le parti présidentiel, qui avait promis de manifester le même jour, a renoncé en dernière minute à son projet. Le 16 février 2016 est le prélude d’une année à rebondissements.(...)
L’Avenir met à la Une « Opération ville morte du 16 février 2016: Les raisons de l’échec » et sous-titre « Quand une opposition plus qu’unie accouche d’une souris »(...)
Bilan de la « journée ville-morte » / les journaux les plus prudents
Pour Forum des As, la ville de « Kinshasa n’a pas vraiment été morte » (° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6718 ) comme l’entendait l’opposition. Quoique sevrée de ses foules et embouteillages de tous les jours, écrit le journal, Kinshasa n’a pas ressemblé à une ville morte comme dans les années « Union sacrée de l’Opposition », fait remarquer le quotidien dans ses colonnes. Lubumbashi n’a même pas véritablement frôlé la "mort " et Goma vivait au rythme du trophée arraché par les Léopards en terre rwandaise, a-t-il renseigné. Du point de vue du quotidien, Il n’y avait pas matière à délivrer un certificat de décès à la ville de Kinshasa. Par contre, il s’agit de « l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide» commente le quotidien.
La Prospérité titre « Alors que l’Opposition fête. Ville morte : Mova relativise, la Majorité crie à l’échec ! ».
(° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=9182 ) Ce journal estime que chaque camp politique fait sa lecture de la situation qui a prévalu mardi 16 février à Kinshasa et dans d’autres grandes villes du pays. Si pour la majorité cette journée ville morte a été un échec total, l’opposition elle a crié victoire, fait observer le quotidien. A en croire le quotidien, l’opposition s’est frotté les mains au motif que la journée « ville morte » décrétée hier mardi a connu un franc succès. Un point de vue que ne partage pas la Majorité. Pour les ténors de la famille politique présidentielle, écrit le quotidien, les opposants, n’ont pas réussi à entraîner le peuple congolais dans leur aventure. Le journal fait échos de la description de la journée faite par un membre influent de la Majorité Présidentielle qui a noté qu’entre 7 heures et 9 heures, les Kinois ont observé la situation dans le calme et qu’après, une reprise progressive a été constatée particulièrement vers 11 heures, heures locales.(...)
« Ville morte : La part de l’échec », constate en ce qui le concerne La Colombe. Ce journal dénonce : On pourra multiplier les villes mortes, cette fois avec la participation de tout qui fait la puissance de l’Occident : l’Onu, l’Ue, l’Otan en plus de l’apport cynique de la nostalgique troïka composée des ambassadeurs qui non contents d’être des représentants de leurs pays respectifs en Rdc, autoproclament « proconsuls du Congo». Pour revenir à la réussite ou à l’échec de la ville-morte, ajoute La Colombe, la certitude qui se présente aujourd’hui pendant qu’oubliant même jusqu’à la raison pour laquelle certains sont restés à la maison ce mardi 16 février 2016, se bousculent pour vaquer à leurs occupations. L’Opposition sans boussole, parce que sans vraies revendications, jouant sur la grande qualité d’un opposition de ramassage et de la cueillette, va poursuivre sa navigation à vue d’œil.
Le Vrai Modérateur quant à lui, préfère s’interroger : « Journée morte ou journée perturbée ? ». Et, dans son développement, ce journal explique que « c’était une journée perturbée qu’une journée morte à Kinshasa parce qu’à travers la ville, les citoyens pouvaient se déplacer pour ceux qui le voulaient tandis que d’autres étaient terrés chez eux, beaucoup plus pour des raisons de sécurité ». La situation, signale-t-il, n’a pas été la même pour toutes les villes du pays."
"Journée ville morte : la Dynamique de l’opposition paralyse Kinshasa ! "
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=9181
"L’appel de l’opposition ayant été largement suivi - Ville morte 16 février 2016: réussite totale"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=14071:l-appel-de-l-opposition-ayant-ete-largement-suivi-ville-morte-16-fevrier-2016-reussite-totale&catid=85&Itemid=472
"RDC: deux points de vue opposés pour une seule journée «ville morte»"
° http://www.rfi.fr/afrique/20160217-rdc-congo-kinshasa-reactions-politiques-opposees-journee-ville-morte
RDC : ville morte et guerre des images à Kinshasa
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-ville-morte-et-guerre-des-images-a-kinshasa/
"Ville morte : Kamerhe parle de victoire totale"
° http://www.lephareonline.net/ville-morte-kamerhe-parle-de-victoire-totale/
"Moïse Katumbi : "Opération ville morte, une victoire du peuple congolais""
° http://www.lalibre.be/actu/international/moise-katumbi-operation-ville-morte-une-victoire-du-peuple-congolais-56c408b93570b1fc1132cfe8
"Journée Ville Morte : un cas de conscience pour l’opposition"
° http://www.lephareonline.net/journee-ville-morte-un-cas-de-conscience-pour-lopposition/
"16 février 1992- 16 février 2016 : les Congolais exhortés à prendre leur destin en mains"
° http://www.lephareonline.net/16-fevrier-1992-16-fevrier-2016-les-congolais-exhortes-a-prendre-leur-destin-en-mains/
"26 personnes arrêtées à Goma à la suite de la ville morte, selon Lucha"
° http://www.radiookapi.net/2016/02/17/actualite/en-bref/26-personnes-arretees-goma-la-suite-de-la-ville-morte-selon-lucha
"Ville morte en RDC: l’Onu recense 12 arrestations"
° http://www.radiookapi.net/2016/02/17/actualite/securite/ville-morte-en-rdc-lonu-recense-12-arrestations
° http://7sur7.cd/new/lambert-mende-le-peuple-na-pas-repondu-a-cette-manipulation/
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6718
° http://www.jeuneafrique.com/302935/politique/rdc-operation-ville-morte-massivement-suivie-a-kinshasa/
° http://www.radiookapi.net/2016/02/17/actualite/politique/ville-morte-willy-makiashi-se-felicite-de-la-presence-des
° http://www.rfi.fr/afrique/20160217-rdc-rfi-brouille-kinshasa-journee-ville-morte-lambert-mende-tshivis-tshivuadi
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Ma première impression est que nous avons des leaders de l’opposition qui sont devenus des millionnaires en dollar américain grâce aux postes et fonctions politiques qu'ils occupent ou ont occupé, qui sont auto-satisfaits d’eux-mêmes, et qui manquent des regards critiques.
Si Joseph Kabila tient à vraiment rester au pouvoir par tous les moyens, la journée d’hier doit lui avoir donné quelques assurances.
Si Joseph Kabila tient à vraiment rester au pouvoir par tous les moyens, la journée d’hier doit lui avoir donné quelques assurances.
Libre Examen
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Voici un autre flatteur qui vit au dépens de celui qui l'écoute: Lambert Mende Omalanga le tshaku national qui nous a appris qu'il existe bel et bien un métier qui est de mentir comme on respire et de plus,qui est très bien rémunéré !
France 24 atteste la réussite de la ville morte hier à KinshasaRLPDA
France 24 atteste la réussite de la ville morte hier à KinshasaRLPDA
Mathilde
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Quelles leçons à tirer de cette "journée ville morte" d'hier mardi 16 février 2016 ?
Passant d'un appel à manifester en souvenir et hommage aux martyrs pour la démocratisation tombés le 16 février 1992 et pour refuser au pouvoir ses tentatives de se maintenir anticonstitutionnellement et de passer ainsi à la trappe les échéances électorales prévues à une ville morte, le moins qu'on puisse dire est que l'opposition a cette fois eu un souci de réalisme et d'efficacité !
Encore trop de risques qui d'un côté feraient échouer la contestation et de l'autre embraseraient plus qu'il ne faut le pays ! Du coup elle a peut-être réussi un match d'essai pour une compétition plus musclée à venir !
En effet elle a quand même été capable de paralyser en partie Léo, Bukavu et quelques autres villes du pays en dépit des intimidations, des menaces et même des arrestations comme des oukases moyenâgeuses (comme celle du Ministre du Travail) jusqu'à cette coupure de RFI; si ce n'est pas là une preuve de plus de la crispation du pouvoir en ce moment...
L'opposition politique et la société civile associée auront des raisons de se satisfaire d'avoir été écoutées par le peuple et une autre de réaliser que leur unité dans cette action a fait largement la force de leur réussite ! L’adhésion de la population à leur position est ainsi le défi qui leur reste à optimiser dans un environnement ultra sécuritaire dans lequel une dictature veut verrouiller tout espace de libre expression ! Mais c'est déjà ça; janvier 2015 et février 2016 selon des registres différents confirment que le peuple ne manque pas d'engagement à lutter pour lui-même... Les rues désertes, les écoles et magasins fermés..., ne suffiront peut-être pas à faire reculer l'autocratie en place mais ce n'est pas rien; ils augurent si on s'organise davantage d'autres conscientisations plus fortes et d'autres mobilisations aussi "populaires" décisives !
Le désaveu général au régime semble de plus en plus évident, le ras bol explosif n'attend plus qu'un prétexte et le pouvoir diabolique, quoique il continue à parader doit en être conscient; il s'emploiera davantage à des stratagèmes téméraires; ses adversaires seront mieux avisés de se préparer en conséquence dans l'union et avec l'appui du peuple...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Passant d'un appel à manifester en souvenir et hommage aux martyrs pour la démocratisation tombés le 16 février 1992 et pour refuser au pouvoir ses tentatives de se maintenir anticonstitutionnellement et de passer ainsi à la trappe les échéances électorales prévues à une ville morte, le moins qu'on puisse dire est que l'opposition a cette fois eu un souci de réalisme et d'efficacité !
Encore trop de risques qui d'un côté feraient échouer la contestation et de l'autre embraseraient plus qu'il ne faut le pays ! Du coup elle a peut-être réussi un match d'essai pour une compétition plus musclée à venir !
En effet elle a quand même été capable de paralyser en partie Léo, Bukavu et quelques autres villes du pays en dépit des intimidations, des menaces et même des arrestations comme des oukases moyenâgeuses (comme celle du Ministre du Travail) jusqu'à cette coupure de RFI; si ce n'est pas là une preuve de plus de la crispation du pouvoir en ce moment...
L'opposition politique et la société civile associée auront des raisons de se satisfaire d'avoir été écoutées par le peuple et une autre de réaliser que leur unité dans cette action a fait largement la force de leur réussite ! L’adhésion de la population à leur position est ainsi le défi qui leur reste à optimiser dans un environnement ultra sécuritaire dans lequel une dictature veut verrouiller tout espace de libre expression ! Mais c'est déjà ça; janvier 2015 et février 2016 selon des registres différents confirment que le peuple ne manque pas d'engagement à lutter pour lui-même... Les rues désertes, les écoles et magasins fermés..., ne suffiront peut-être pas à faire reculer l'autocratie en place mais ce n'est pas rien; ils augurent si on s'organise davantage d'autres conscientisations plus fortes et d'autres mobilisations aussi "populaires" décisives !
Le désaveu général au régime semble de plus en plus évident, le ras bol explosif n'attend plus qu'un prétexte et le pouvoir diabolique, quoique il continue à parader doit en être conscient; il s'emploiera davantage à des stratagèmes téméraires; ses adversaires seront mieux avisés de se préparer en conséquence dans l'union et avec l'appui du peuple...
"RDC: quand le football sert les intérêts présidentiels
° http://www.lalibre.be/actu/international/rdc-quand-le-football-sert-les-interets-presidentiels-56c4979c35700f74a6de1871
INTERNATIONAL
L’improvisation de l’accueil de l’équipe nationale de football à Goma, suite à sa victoire au CHAN, était-elle une manœuvre du gouvernement pour saboter l’opération "ville-morte", le mouvement de grève initié par les opposants au régime?
"Ce mardi, on pourrait dire de la ville de Goma que c’est une maison où l’on fête à la fois un enterrement et un mariage", commente le chauffeur de mototaxi qui nous emmène du marché des Virunga, presque désert, jusqu’au centre-ville, où des milliers de personnes s’apprêtent à accueillir l’équipe nationale de football. Ils viennent de gagner le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) sur le terrain de leurs voisins rwandais. Un exploit.
Mais l’opération "ville morte", mouvement de contestation populaire à l’encontre du pouvoir en place, s’étend à la manifestation sportive. Posté d’un côté du boulevard Kanyamuhanga, un groupe de jeunes fixe d’un œil noir les portes drapeaux des partis de la majorité. "C’est une fête nationale, pourquoi ne pas brandir l’emblème de la RDC plutôt que les bannières du régime?", s'interroge l’un d’eux.
"Si je porte le drapeau jaune du P.P.R.D., c’est parce qu’au moment de le ramener au bureau du parti, je recevrai jusqu’à 5 dollars", répond une frêle demoiselle. "Il s’agit moins d’un choix politique que d’une question de survie", insiste un adolescent qui n’a pas encore mangé de la journée.
Mouvements de foule et arrestations arbitraires
Après plus d’une heure à patienter sous le soleil vertical, au son de la musique d’un artiste local, arrivent enfin les "Léopards" exhibant leur trophée. La police force leur passage parmi la foule, ce qui entraine des bousculades, voire des mouvements de panique ainsi que des bagarres et des jets de pierres.
Selon les premières informations, on ne déplore aucun blessé, et les festivités peuvent continuer. Mais, quand un joueur de l’équipe de foot prend le micro pour remercier "papa Kabila", c’en est trop pour les opposants au régime, qui contestent particulièrement le retardement des élections en vue d'un troisième mandat anticonstitutionnel du président congolais. Ils désertent les lieux et, à vrai dire, ils ne sont pas les seuls ; peu importe que les Gomatraciens soient fans de football, il semble qu’ils choisissent de bouder l’exploit de leur équipe dès qu’elle se mêle de politique.
Puis, de toute façon, quand apparaît Werrason, le chanteur kinois qu’on surnomme "le roi de la forêt", des problèmes techniques achèvent de gâcher la fête.
Les grosses ficelles du pouvoir
Pour la "Lucha", un groupe d’activistes qui milite pour le respect de la constitution, l'improvisation de la présentation de la Coupe du CHAN 2016 ainsi que le concert du musicien Werrason à Goma ne sont rien d’autres que « des manœuvres de distraction et de sabotage de cette journée (de désobéissance populaire)". Et, si l’événement a fait un "flop", "la RDC a montré à la face du monde son attachement au respect de sa constitution et à l'alternance démocratique dans les délais (des élections présidentielles), ainsi que sa détermination à les défendre quoiqu'il nous en coûte".
La "Lucha" doit effectivement panser ses plaies. Alors que la nuit précédente, six amis étaient réunis dans les locaux de l'association Etoile Du Sud (EDS), afin de préparer entre autres des banderoles et des cartons avec des messages contestataires, les forces de l’ordre les ont accusés de troubler l'ordre public, avant de les emmener.
Il y a presqu’un an, les militants congolais du même groupe Fred Bauma et Yves Makwambala étaient, eux, arrêtés à Kinshasa. Depuis, ils sont incarcérés à la prison de Makala, même si la communauté internationale, l’ONU en tête, ne cesse de demander leur libération."
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 18/2/2016, 12:41 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Même si ceux de la majorité semblent rélativiser mais aux yeux de tous cette journée a été une réussite. Les diverses analyses qu´on a vues hier sur des diverses chaines de télé confirment cette tendance, j´éspère que l´émission Web Presse de Paulette Kimuntu sur Congo Web TV est déjà sur le net. Evidemment la RTNC et TELE 50 de Jean-Marie Kassamba ont soutenu le contraire, quelqu´un disait que même si c´était une réussite à 51%, l´évidence est là la population a suivi le mot d´ordre de l´opposition et que la majorité doit en tenir compte au risque d´être surprise un jour ou l´autre par un probable soulèvement populaire.ndonzwau a écrit:Quelles leçons à tirer de cette "journée ville morte" d'hier mardi 16 février 2016 ?
[/b]
Arafat
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
"En marche !
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=9200
Pendant que le débat dans la classe politique tourne autour du bilan de la journée « villes mortes », avec le communiqué de presse du G7 qui félicite les Congolais pour avoir respecté le mot d’ordre, en invitant par le fait même le Président de la République à tirer les conséquence de cette large mobilisation, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), elle, s’active à concrétiser la planification de ses activités. En effet, le 17 février 2016, elle a produit un communiqué signé par son Rapporteur, Jean-Pierre Kalamba. Celui-ci invite les responsables et représentants des Partis et Regroupements politiques accrédités à la centrale électorale à prendre part à la réunion du Comité de Liaison entre la CENI et les Partis politiques.
Cette rencontre est prévue pour ce jeudi, 18 février 2016, à 9 heures précises, dans la Salle des Spectacles du Palais du peuple. Le programme de cette réunion prévoit : une communication sur l’opération de révision du fichier électoral ; la présentation du calendrier de l’élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs, ainsi que les divers.
Ce communiqué se termine en précisant que la présence de tous les Mandataires des Partis et Regroupements politiques ainsi que le respect de l’heure sont vivement recommandés.
Voilà qui est dit. Alors, qui répondra à cette invitation ? Il y a de quoi se poser la question, tant les réalités politiques prêtent à confusion. S’il est vrai que le problème ne peut nullement se poser au sein de la Majorité présidentielle où tous les cadres de cette plateforme adhèrent non seulement au schéma de la centrale électorale, mais qu’ils se sont retrouvés, il y a peu, en bloc compact à Kingakati, la ferme présidentielle, autour de leur autorité morale, Joseph Kabila, pour peaufiner des stratégies en perspective de l’élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs, ont indiqué des sources crédibles, il n’en est rien de l’opposition.
Déjà, la Nouvelle Classe Politique et Sociale, NCPS/opposition Nationaliste dont Steve Mbikayi est le porte-parole, a donné un signale le mardi, 16 février dernier, en dénonçant la tricherie dans l’organisation de l’élection des Gouverneurs. Est-ce une occasion pour le dire haut et fort ? Probablement. Mais, il y a d’autres partis en doublons, notamment la plupart des partis du G7. Lesquels seraient-ils admis à cette messe ? Seule la CENI détient le secret.
Sinon, c’est un autre front qui s’ouvre, et qui est de nature à provoquer une autre agitation dans la classe politique. Quoi qu’il en soit, la Commission Electorale Nationale Indépendante est en marche. Elle tient à mettre tous les partis et regroupements politiques au pas."
"« VILLE MORTE » : LE G7 INVITE LE RAÏS À TIRER LES LEÇONS
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6733
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=9203&rubrique=POLITIQUE
° http://www.lephareonline.net/16-fevrier-le-g7-pense-que-le-message-du-peuple-a-ete-entendu/
Dans un communiqué de presse daté d’hier 17 février, le G7 se félicite de la participation des Congolais à la journée villes mortes décrétée la veille, le 16 février. Pour cette plateforme politique que préside Charles Mwando Nsimba, cette forte mobilisation est un appel du peuple congolais au strict respect de la Constitution. En même temps qu’elle doit dissuader, selon le G7, " toute manœuvre de passage en force, de glissement du processus électoral et de révision constitutionnelle ". Par cette mobilisation, fait savoir le G7, le peuple a ainsi montré la voie à suivre à tous : Majorité, Opposition, Société civile et Communauté internationale. De ce fait, le G7 invite le chef de l’Etat à " tirer les conséquences de cette large mobilisation ".
Ci-dessous le communiqué de presse du G7. FDA
COMMUNIQUE DE PRESSE DU G7
1. Ce mardi, 16 février 2016, répondant à l’appel lancé par le G7, la Dynamique de l’Opposition, le Front Anti Dialogue et le Front citoyen 2016, le Peuple congolais a observé massivement une journée villes mortes à travers le pays pour honorer la mémoire des martyrs de la démocratie, lâchement abattus par le régime dictatorial de la Ile République, le 16 février 1992, et pour exprimer son refus catégorique de toutes tentatives de restauration d’un nouveau régime dictatorial en République Démocratique du Congo.
2. Cette forte mobilisation est aussi un appel solennel du peuple congolais au strict respect de notre Constitution et doit dissuader toute manœuvre de passage en force, de glissement du processus électoral et de révision constitutionnelle.
3. Le G7 félicite tous les compatriotes pour leur participation à la journée villes mortes et remercie toutes les organisations politiques et sociales qui ont adhéré à cette initiative.
4. Une fois de plus, par sa mobilisation de ce mardi 16 février 2016, le Peuple congolais a voulu rappeler à toute la classe politique de notre pays, qu’elle a le devoir sacré de mettre l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus des intérêts privés.
5. Maintenant qu’en dépit des intimidations et des brimades de ceux qui exercent le pouvoir, le Peuple souverain, a montré clairement la voie à suivre, chacun, Majorité, Opposition, Société civile et communauté internationale, doit tirer les conséquences qui s’imposent.
6. Le G7 espère que le message du Peuple a été entendu et plus rien ne pourra désormais arrêter ce processus. Le G7 fait appel une fois de plus à Monsieur le Président de la République pour qu’il tire les conséquences de cette large mobilisation et qu’il opte pour la voie de la sagesse.
7. Le G7 appelle toutes les forces vives de la Nation à la vigilance, car la mobilisation réussie de ce mardi 16 février 2016 n’est qu’une étape du long parcours qui mène à l’ancrage définitif de notre pays dans la démocratie et dans l’Etat de droit.
Kinshasa, le 17 février 2016
Pour le G7 Le Président en exercice
Député national
"VILLE MORTE : BILAN SATISFAISANT POUR LES PRO-TSHISEKEDI"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article6742
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=9198
° http://www.lephareonline.net/ville-morte-le-front-du-peuple-jubile/
"RDC : vague d’arrestations après la journée ville morte"
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-vague-darrestations-apres-la-journee-ville-morte/
"Abbé Mpundu : "Les martyrs du 16 février 1992, des combattants de la paix et de la justice"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=10603
Abbé José Mpundu. photo d’archives
L’abbé José Mpundu, membre du « Collectif du 16 février 1992 » a déclaré mardi 16 février que les martyrs de la marche de l’espoir de 1992 ont été des combattants de la paix, de justice et d’amour en vue de bâtir un monde nouveau.
Il l’a dit lors d’une messe de commémoration qu’il a célébrée en mémoire des compatriotes qui ont péri à cette occasion, à la paroisse Notre Dame de Fatima à la Gombe.
Cette célébration eucharistique, a expliqué l’officiant, a pour raison d’être d’honorer la mémoire de ceux-là qui ont versé leur sang pour construire un pays démocratique et un Etat de droit. Elle permet, a-t-il affirmé, de prendre l’énergie essentielle pour la libération des frères de la peur à la manière de Jésus, envoyé par Dieu, pour libérer les captifs de la gloire, de l’avoir et du pouvoir sans céder aux artifices des puissants de ce monde. La seule et vraie révolution est celle de l’amour de Dieu qui est paix et qui donne la paix.
L’assistance a suivi la lecture d’un « lettre d’outre tombe » écrite par les martyrs du 16 février 1992 et martyrs de la démocratie écrite, depuis le « Village des ancêtres » intitulée : « Ensemble, prenons notre destin commun en mains ».
L’ambassadeur du Royaume de Belgique et quelques hommes politiques ont pris part à cette messe commémorative.
(ACP)"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Maintenant qu'on puni les fonctionnaires qui se sont absentes par respect de la journee ville morte, les mamans qui n'ont pas etale leurs produits au marche...quelle est la chance de voir une autre journee ville morte reussir? Peut etre qu'il est tps d'en decoudre avec Kabila avant mm la fin constitutionnelle de son mandat
Hiro-Hito- Admin
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Si Joseph Kabila tient à se maintenir au pouvoir à tout prix, les choses pourraient ne pas se passer comme nous souhaiterions qu’elles se passent ou comme même Joseph Kabila et son camp le souhaiteraient. Il serait même possible que personne n’ait une emprise réelle sur le déroulement et le dénouement des événements. Toutefois, en tenant compte des forces en présence il est plus probable que Joseph Kabila et son camp en sortent vainqueur pour la troisième fois.
Il faudrait bien se rendre compte que depuis l’indépendance jusqu’à aujourd’hui, il n’y a jamais eu dans notre pays un mouvement de masse de l’ampleur à faire tomber les régimes au pouvoir. Les pouvoir en place ont toujours fini par s’imposer. C’était comme ça sous Mobutu et c’est comme ça sous Joseph Kabila. Il est ainsi pour le moins surprenant d’entendre certains, et particulièrement certains politiciens de l’opposition qu’ils vont appeler au peuple pour se charger de Joseph Kabila. Les appels au peuple n’ont jamais réussi à faire tomber les pouvoirs en place au Zaïre ou au Congo. C’est par la force des armes que le pouvoir s’acquiert et s’impose au Congo.
La ville morte du 16 février 2016 révèle quelques contrastes saisissant. Il y a d’un côté l’autosatisfaction démontrée par les leaders de l’opposition qui ont fait une ballade avec Camera dans les rues de Kinshasa pour montrer comment elles étaient vides et que la population avait suivi leur mot d’ordre, et de l’autre côté ces quelques Congolais qui ont bravé le mot d’ordre de l’opposition et ont vaqué à leurs occupations quotidiennes. Dans l’ensemble, d’après les quelques reportages de la journée, il semble que la vie reprenait un tout petit ici et là à Kinshasa. Nous nous mettons sur Kinshasa parce que nous pensons que ce qui se passera à Kinshasa aura un effet d’entrainement sur le reste du pays.
Quelle leçon tirer de la ville morte ? Il nous semble qu’il y en a qui ont pris cet appel à la ville morte comme une compétition sportive, par exemple, comme un match de football où l’on peut gagner par 3-0 dans un championnat de ligue B et croire qu’on a tout gagné. Ainsi, nos politiciens de l’opposition se sont satisfaits parce qu’il y avait presque pas de monde dans les rues de Kinshasa le 16 février 2016 et ils ont crié victoire. Ils ont dit que la population a suivi le mot d’ordre, que ce signe de désaveu de Joseph Kabila, que c’est un message clair que la population a lancé à Joseph Kabila. Bien sûr qu’on pourrait comparer ça à une compétition sportive. Nous comparerions ça alors à un combat de boxe où on met son adversaire complètement KO.
Devrions-nous rappeler à nos chers leaders de l’opposition qu’il ne s’agit pas d’un concours de popularité. Y’avait-il quelque chose qu’on ne savait que cette ville morte nous a révélé ? Ne savons-nous pas les Kinois ont toujours désavoué Joseph Kabila ? Ne l’ont-ils pas démontré de la façon la plus évidente en votant massivement contre lui ? Qu’est-ce que cela a fait à Joseph Kabila ? Il s’est maintenu au pouvoir par défi et a maitrisé tout élan de révolte, en quadrillant comme il fallait Kinshasa. Ce n’est donc pas parce que Joseph Kabila serait impopulaire et désavoué par les Kinois qu’il va abandonner le pouvoir. D’ailleurs, nous sommes prêts à parier que Joseph Kabila et son camp savent bien qu’ils ne sont pas vraiment aimés par les Kinois.
Ce n’est pas par des villes mortes qu’on va renverser Joseph Kabila car c’est la population qui paye le prix. Les Kinois qui n’ont pas obéi à la ville morte l’ont exprimé clairement. Ils vivent le jour au jour. Tozali batu ya taux du jour ont-ils dit. Soki tobimi te, tokolia denge nini ? Biso tozalaka na provision te. Ces Kinois qui sont sortis pour aller chercher de quoi ramener chez eux pour nourrir leurs familles ont contrasté leurs vies à celles que mènent nos politiciens de l’opposition qui ont décrété la ville morte. Ces politiciens envoient leurs enfants étudiaient dans les meilleures écoles. Ils envoient leurs enfants étudiaient en Europe. Ils ne leur manquent rien. Ils mangent chaque jour. Ils ont des 4x4. Ils ne perdent rien en décrétant une ville morte. Pour eux, la vie va continuer comme si de rien n’était. Est-ce que les politiciens congolais qui se sont baladés dans les rues de Kinshasa avec camera pour montrer triomphalement comment leur mot d’ordre a été suivi ont pris le temps d’aller parler à ces Kinois qui n’ont pas suivi leur mot d’ordre. Il est fort à parier que les appels à la ville morte seront de moins en moins suivis, et que nos leaders ne peuvent pas compter sur ces genres d’actions pour faire tomber Joseph Kabila.
A travers le discours des Kinois qui ont désobéi à l’appel de la ville morte, on sent le ras de bol, la fatigue, l’essoufflement. Ils l’ont bien fait savoir. Ils ont dit que c’est depuis que Mobutu était que nous manifestons et nous n’avons rien obtenu. En effet, ça fait plus de 30 ans qu’on appelle les Congolais à manifester contre les régimes en place sans qu’ils n’en voient les résultats. Au contraire, ces manifestations résultent toujours dans des deuils et des emprisonnements. Le 16 février 1992 et le 19 janvier 2015 en demeureront les symboles. De plus, les Congolais ne sont pas dupes. Ils voient bien comment leurs vies se dégradent chaque jour de plus en plus pendant celles des politiciens qui les appellent à manifester s’améliorent à une cadence accélérés. Les politiciens congolais sont devenus scandaleusement riches.
Les politiciens congolais qui appellent aux manifestations et au soulèvement populaire savent bien que les pouvoirs en place répriment toujours les manifestations par la violence. Ils n’ont cure de la vie des Congolais. Même JP Bemba quand il partageait le pouvoir avec Joseph Kabila en 2005 avait appelé les manifestants des fauteurs de trouble et avait menacé d’envoyer ses hommes contre eux. Nous l’avons déjà souligné plusieurs fois que nos dirigeants n’ont aucun égard à la vie et à la dignité humaine. Tant qu’il s’agira de se maintenir, ils tireront sur la population comme ils tireraient sur des animaux.
Devant ce constat quelle est la réaction des politiciens congolais ? Ils persistent à promettre à Joseph Kabila que le peuple va s’occuper de lui. Sur quoi se basent-t-ils donc pour soutenir que le peuple va s’occuper de Joseph Kabila ? Depuis que Joseph Kabila est au pouvoir ont-ils déjà réussi à sortir dans les rues de Kinshasa une foule suffisamment nombreuse au point d’inquiéter le pouvoir ? Y’a-t-il eu déjà plus de 5 milles Kinois en même temps au même endroit à l’appel d’une manifestation de l’opposition contre Joseph Kabila ? Les manifestations qui ont suivi la proclamation des résultats des élections 2011 étaient éparpillées, inefficaces, et ne réunissaient au mieux que quelques centaines de personnes ici et là. Les manifestations du 19, 20 et 21 janvier 2015 n’ont mis dans les rues de Kinshasa plus 2 milles personnes. Le meeting contre le dialogue organisé par plus de trente leaders des partis d’opposition, dont Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Jean Claude Vuemba a rassemblé environ 1 500 personnes à Ndjili Sainte-Thérèse qui serait le bastion de l’opposition. Le meeting pour le dialogue organisé par Lisanga Bonganga avec la bénédiction de son allié l’UDPS avait également réunie environ 1 500 personnes. Ces deux meetings ont montré les limites de la capacité de mobilisation de l’opposition. On ne peut pas prétendre à un soulèvement populaire quand on n’est pas capable de réunir plus de 1 500 personnes. (Le plus triste à propos de ces deux meetings est que depuis qu’on se divisait dans l’opposition entre pro-dialogue et anti-dialogue, l’opposition a passé son temps à s’entredéchirer sous le regard sans toute amusé de Joseph Kabila. Quel était le motif réel de ce combat interne ? S’agissait-il d’une lutte de leadership en l’absence d’Etienne Tshisekedi ? )
Bien sûr qu’il y aura toujours quelques courageux qui vont être prêts à répondre à l’appel et donner de leurs vies. C’est le cas, par exemple, d’Armand Tungulu, Cedric ce jeune qui s’est immolé à l’annonce des résultats proclamant Joseph Kabila et de Gaby à l’appel de l’opposition le 19 janvier 2015. Mais sachant d’avance que le pouvoir qu’on affronte va tirer sur la population, est-il moralement justifiable de continuer à appeler aux manifestations pour obtenir les mêmes résultats ? Faudra-t-il se retrancher toujours derrière la justification que notre lutte est une lutte non-violente comme le fait à présent Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ?
Nelson Mandela a été confronté à ce même dilemme et il a finalement décidé de recourir à la lutte armée. Contrairement, à tous les autres leaders de l’ANC qui ne pensaient qu’à faire sortir la population, Nelson Mandela a perçu la fatigue dans la population, a perçu l’essoufflement de la population mais plus que tout, il ne supportait plus voir les gens être abattus à chaque manifestation. C’est ainsi qu’il a décidé de mener une lutte armée. Nelson Mandela ne se faisait aucune illusion quant à l’issue de cette lutte armée du point de vue militaire. Ce n’est pas une victoire militaire qu’il recherchait mais il recherchait plutôt à faire plier le gouvernement Sud-Africain par les pertes qu’ils vont lui infliger. Il savait aussi qu’il pouvait être arrêté à tout moment, être mis en prison et condamné à mort. Ayant pris sa décision, Nelson Mandela est devenu le premier soldat de la branche armée qu’il va créer lui-même à partir de rien. Il va dès lors entrer en clandestinité (black pimpernel), marquant de sa présence là où on fabriquait leurs bombes pour voir de lui-même comment les choses se passent.
Si les leaders des partis d’opposition congolais continuent à faire la même chose, il est très peu probable qu’ils réussissent à faire partir Joseph Kabila par des manifestations ou par un soulèvement populaire. Les Congolais ne sont jamais sortis suffisamment en grand nombre pour inquiéter le pouvoir en place. Il s’agit d’une compétition où les partis d’opposition doivent gagner par KO. Toute victoire qui ne serait pas une victoire par KO pour les partis d’opposition est une victoire pour le pouvoir en place. Toutefois, nous reconnaissons que des gains ont été obtenus en cours de chemin depuis 30 ans. C’est peut-être comme ça que nous y arriverons par des petits gains. Dans ce cas, le combat sera long.
P.S. Ricky Gabrino, je crois avoir un peu répondu à votre question que vous aviez posée il y a un peu longtemps sur à la faisabilité d’un soulèvement populaire dans notre pays et de son impact. Je n'ai peut-être pas parlé à proprement dit de l’impact d’un soulèvement populaire réussi mais je pense pas qu’il puisse résulter en une table rase ou comme dans un ordinateur où on peut tout effacer et tout installer. Avec un soulèvement populaire, il faut compter avec les habitudes acquises de la part même du peuple qui a mené le soulèvement et qui aura difficile à se départir de ses habitudes.
Il faudrait bien se rendre compte que depuis l’indépendance jusqu’à aujourd’hui, il n’y a jamais eu dans notre pays un mouvement de masse de l’ampleur à faire tomber les régimes au pouvoir. Les pouvoir en place ont toujours fini par s’imposer. C’était comme ça sous Mobutu et c’est comme ça sous Joseph Kabila. Il est ainsi pour le moins surprenant d’entendre certains, et particulièrement certains politiciens de l’opposition qu’ils vont appeler au peuple pour se charger de Joseph Kabila. Les appels au peuple n’ont jamais réussi à faire tomber les pouvoirs en place au Zaïre ou au Congo. C’est par la force des armes que le pouvoir s’acquiert et s’impose au Congo.
La ville morte du 16 février 2016 révèle quelques contrastes saisissant. Il y a d’un côté l’autosatisfaction démontrée par les leaders de l’opposition qui ont fait une ballade avec Camera dans les rues de Kinshasa pour montrer comment elles étaient vides et que la population avait suivi leur mot d’ordre, et de l’autre côté ces quelques Congolais qui ont bravé le mot d’ordre de l’opposition et ont vaqué à leurs occupations quotidiennes. Dans l’ensemble, d’après les quelques reportages de la journée, il semble que la vie reprenait un tout petit ici et là à Kinshasa. Nous nous mettons sur Kinshasa parce que nous pensons que ce qui se passera à Kinshasa aura un effet d’entrainement sur le reste du pays.
Quelle leçon tirer de la ville morte ? Il nous semble qu’il y en a qui ont pris cet appel à la ville morte comme une compétition sportive, par exemple, comme un match de football où l’on peut gagner par 3-0 dans un championnat de ligue B et croire qu’on a tout gagné. Ainsi, nos politiciens de l’opposition se sont satisfaits parce qu’il y avait presque pas de monde dans les rues de Kinshasa le 16 février 2016 et ils ont crié victoire. Ils ont dit que la population a suivi le mot d’ordre, que ce signe de désaveu de Joseph Kabila, que c’est un message clair que la population a lancé à Joseph Kabila. Bien sûr qu’on pourrait comparer ça à une compétition sportive. Nous comparerions ça alors à un combat de boxe où on met son adversaire complètement KO.
Devrions-nous rappeler à nos chers leaders de l’opposition qu’il ne s’agit pas d’un concours de popularité. Y’avait-il quelque chose qu’on ne savait que cette ville morte nous a révélé ? Ne savons-nous pas les Kinois ont toujours désavoué Joseph Kabila ? Ne l’ont-ils pas démontré de la façon la plus évidente en votant massivement contre lui ? Qu’est-ce que cela a fait à Joseph Kabila ? Il s’est maintenu au pouvoir par défi et a maitrisé tout élan de révolte, en quadrillant comme il fallait Kinshasa. Ce n’est donc pas parce que Joseph Kabila serait impopulaire et désavoué par les Kinois qu’il va abandonner le pouvoir. D’ailleurs, nous sommes prêts à parier que Joseph Kabila et son camp savent bien qu’ils ne sont pas vraiment aimés par les Kinois.
Ce n’est pas par des villes mortes qu’on va renverser Joseph Kabila car c’est la population qui paye le prix. Les Kinois qui n’ont pas obéi à la ville morte l’ont exprimé clairement. Ils vivent le jour au jour. Tozali batu ya taux du jour ont-ils dit. Soki tobimi te, tokolia denge nini ? Biso tozalaka na provision te. Ces Kinois qui sont sortis pour aller chercher de quoi ramener chez eux pour nourrir leurs familles ont contrasté leurs vies à celles que mènent nos politiciens de l’opposition qui ont décrété la ville morte. Ces politiciens envoient leurs enfants étudiaient dans les meilleures écoles. Ils envoient leurs enfants étudiaient en Europe. Ils ne leur manquent rien. Ils mangent chaque jour. Ils ont des 4x4. Ils ne perdent rien en décrétant une ville morte. Pour eux, la vie va continuer comme si de rien n’était. Est-ce que les politiciens congolais qui se sont baladés dans les rues de Kinshasa avec camera pour montrer triomphalement comment leur mot d’ordre a été suivi ont pris le temps d’aller parler à ces Kinois qui n’ont pas suivi leur mot d’ordre. Il est fort à parier que les appels à la ville morte seront de moins en moins suivis, et que nos leaders ne peuvent pas compter sur ces genres d’actions pour faire tomber Joseph Kabila.
A travers le discours des Kinois qui ont désobéi à l’appel de la ville morte, on sent le ras de bol, la fatigue, l’essoufflement. Ils l’ont bien fait savoir. Ils ont dit que c’est depuis que Mobutu était que nous manifestons et nous n’avons rien obtenu. En effet, ça fait plus de 30 ans qu’on appelle les Congolais à manifester contre les régimes en place sans qu’ils n’en voient les résultats. Au contraire, ces manifestations résultent toujours dans des deuils et des emprisonnements. Le 16 février 1992 et le 19 janvier 2015 en demeureront les symboles. De plus, les Congolais ne sont pas dupes. Ils voient bien comment leurs vies se dégradent chaque jour de plus en plus pendant celles des politiciens qui les appellent à manifester s’améliorent à une cadence accélérés. Les politiciens congolais sont devenus scandaleusement riches.
Les politiciens congolais qui appellent aux manifestations et au soulèvement populaire savent bien que les pouvoirs en place répriment toujours les manifestations par la violence. Ils n’ont cure de la vie des Congolais. Même JP Bemba quand il partageait le pouvoir avec Joseph Kabila en 2005 avait appelé les manifestants des fauteurs de trouble et avait menacé d’envoyer ses hommes contre eux. Nous l’avons déjà souligné plusieurs fois que nos dirigeants n’ont aucun égard à la vie et à la dignité humaine. Tant qu’il s’agira de se maintenir, ils tireront sur la population comme ils tireraient sur des animaux.
Devant ce constat quelle est la réaction des politiciens congolais ? Ils persistent à promettre à Joseph Kabila que le peuple va s’occuper de lui. Sur quoi se basent-t-ils donc pour soutenir que le peuple va s’occuper de Joseph Kabila ? Depuis que Joseph Kabila est au pouvoir ont-ils déjà réussi à sortir dans les rues de Kinshasa une foule suffisamment nombreuse au point d’inquiéter le pouvoir ? Y’a-t-il eu déjà plus de 5 milles Kinois en même temps au même endroit à l’appel d’une manifestation de l’opposition contre Joseph Kabila ? Les manifestations qui ont suivi la proclamation des résultats des élections 2011 étaient éparpillées, inefficaces, et ne réunissaient au mieux que quelques centaines de personnes ici et là. Les manifestations du 19, 20 et 21 janvier 2015 n’ont mis dans les rues de Kinshasa plus 2 milles personnes. Le meeting contre le dialogue organisé par plus de trente leaders des partis d’opposition, dont Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Jean Claude Vuemba a rassemblé environ 1 500 personnes à Ndjili Sainte-Thérèse qui serait le bastion de l’opposition. Le meeting pour le dialogue organisé par Lisanga Bonganga avec la bénédiction de son allié l’UDPS avait également réunie environ 1 500 personnes. Ces deux meetings ont montré les limites de la capacité de mobilisation de l’opposition. On ne peut pas prétendre à un soulèvement populaire quand on n’est pas capable de réunir plus de 1 500 personnes. (Le plus triste à propos de ces deux meetings est que depuis qu’on se divisait dans l’opposition entre pro-dialogue et anti-dialogue, l’opposition a passé son temps à s’entredéchirer sous le regard sans toute amusé de Joseph Kabila. Quel était le motif réel de ce combat interne ? S’agissait-il d’une lutte de leadership en l’absence d’Etienne Tshisekedi ? )
Bien sûr qu’il y aura toujours quelques courageux qui vont être prêts à répondre à l’appel et donner de leurs vies. C’est le cas, par exemple, d’Armand Tungulu, Cedric ce jeune qui s’est immolé à l’annonce des résultats proclamant Joseph Kabila et de Gaby à l’appel de l’opposition le 19 janvier 2015. Mais sachant d’avance que le pouvoir qu’on affronte va tirer sur la population, est-il moralement justifiable de continuer à appeler aux manifestations pour obtenir les mêmes résultats ? Faudra-t-il se retrancher toujours derrière la justification que notre lutte est une lutte non-violente comme le fait à présent Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ?
Nelson Mandela a été confronté à ce même dilemme et il a finalement décidé de recourir à la lutte armée. Contrairement, à tous les autres leaders de l’ANC qui ne pensaient qu’à faire sortir la population, Nelson Mandela a perçu la fatigue dans la population, a perçu l’essoufflement de la population mais plus que tout, il ne supportait plus voir les gens être abattus à chaque manifestation. C’est ainsi qu’il a décidé de mener une lutte armée. Nelson Mandela ne se faisait aucune illusion quant à l’issue de cette lutte armée du point de vue militaire. Ce n’est pas une victoire militaire qu’il recherchait mais il recherchait plutôt à faire plier le gouvernement Sud-Africain par les pertes qu’ils vont lui infliger. Il savait aussi qu’il pouvait être arrêté à tout moment, être mis en prison et condamné à mort. Ayant pris sa décision, Nelson Mandela est devenu le premier soldat de la branche armée qu’il va créer lui-même à partir de rien. Il va dès lors entrer en clandestinité (black pimpernel), marquant de sa présence là où on fabriquait leurs bombes pour voir de lui-même comment les choses se passent.
Si les leaders des partis d’opposition congolais continuent à faire la même chose, il est très peu probable qu’ils réussissent à faire partir Joseph Kabila par des manifestations ou par un soulèvement populaire. Les Congolais ne sont jamais sortis suffisamment en grand nombre pour inquiéter le pouvoir en place. Il s’agit d’une compétition où les partis d’opposition doivent gagner par KO. Toute victoire qui ne serait pas une victoire par KO pour les partis d’opposition est une victoire pour le pouvoir en place. Toutefois, nous reconnaissons que des gains ont été obtenus en cours de chemin depuis 30 ans. C’est peut-être comme ça que nous y arriverons par des petits gains. Dans ce cas, le combat sera long.
P.S. Ricky Gabrino, je crois avoir un peu répondu à votre question que vous aviez posée il y a un peu longtemps sur à la faisabilité d’un soulèvement populaire dans notre pays et de son impact. Je n'ai peut-être pas parlé à proprement dit de l’impact d’un soulèvement populaire réussi mais je pense pas qu’il puisse résulter en une table rase ou comme dans un ordinateur où on peut tout effacer et tout installer. Avec un soulèvement populaire, il faut compter avec les habitudes acquises de la part même du peuple qui a mené le soulèvement et qui aura difficile à se départir de ses habitudes.
Dernière édition par Libre Examen le 26/2/2016, 4:17 am, édité 1 fois
Libre Examen
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
O bayise nga mabe L.E na makambu okomi. Et pourtant, tu as raison à 95 % ;
Pour le 5% restant = Je ne crois pas, je ne veux même pas croire,comme tu l'a écrit = "Toutefois, en tenant compte des forces en présence il est plus probable que Joseph Kabila et son camp en sortent vainqueur pour la troisième fois".
Pas Joseph Kabila...Pardon, tosi tolembi ye penza.
Pour le 5% restant = Je ne crois pas, je ne veux même pas croire,comme tu l'a écrit = "Toutefois, en tenant compte des forces en présence il est plus probable que Joseph Kabila et son camp en sortent vainqueur pour la troisième fois".
Pas Joseph Kabila...Pardon, tosi tolembi ye penza.
El-Shaman
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
El-Shaman a écrit: O bayise nga mabe L.E na makambu okomi. Et pourtant, tu as raison à 95 % ;
Pour le 5% restant = Je ne crois pas, je ne veux même pas croire,comme tu l'a écrit = "Toutefois, en tenant compte des forces en présence il est plus probable que Joseph Kabila et son camp en sortent vainqueur pour la troisième fois".
Pas Joseph Kabila...Pardon, tosi tolembi ye penza.
Oh lala, El-Shaman, j'espère ne pas avoir donné, l'impression que je ne suis pas fatigué de Joseph Kabila. Pour moi c'est simple : il ne devait jamais avoir été Président du Congo. Mais je devrais me relire pour corriger ce qu'il faut corriger car j'ai écrit presque d'un trait.
Tout ce que je voulais dire est que Joseph Kabila a le contrôle de l'armée, de la police et de l'ANR, bref le fameux impérium. Et tant que l'armée et la police va obéir à ses ordre et auront le dessus sur toute manifestation, Joseph Kabila, s'il tient à tout prix à rester au pouvoir, il restera au pouvoir en dépit des bravades des leaders de l'opposition. Mais je ne pense pas que Joseph Kabila puisse gagner des élections au Congo même si on le laisse être candidat pour une troisième fois et, cela, même avec le fichier actuel. Sa candidature ne m'inquiète pas. Ce qui m'inquiète, ce qu'il puisse s'imposer et que nous n'en puissions rien.
Mais tout ceci n'est qu'une opinion qui peut être, demain, démentie par les événements. D'ailleurs, je me souviens comment au cours d'une conférence il y a bien longtemps de cela, le professeur Ndaywel reconnaissait bien humblement comment leurs analyses étaient démenties par l'évolution des événements.
Libre Examen
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Des leçons sur la dernière ville morte, à chacune les siennes; c'est aussi ça la démocratie et son raisonnable, heureusement, qui nous exige d'interroger d'abord les faits sans ne nous en remettre qu'à nos partis-pris "idéologiques" !
Calmons-nous, svp; que je sache, depuis 56 ans de souveraineté le Zaïre-Congo n'a pas connu une dizaine de changements mais deux ! En 1965 par un coup d'Etat militaire quasi de palais sans aucune victime populaire directe de sang et en 1997, le seul qui a été à la faveur d'une conquête militaire !
Alors s'il nous faut prendre en appui en plus de notre histoire celle des ailleurs, en Amérique latine par exemple dont nous sommes plus proches, des changements non violents militaires ont aussi sorti les dictatures qui y proliféraient !
Maintenant s'il faut faire le constat que face à une dictature, un soulèvement ou des manifestations populaires la feront difficilement plier, c'est du bien entendu !
S'il faut en prédire qu'ils n'y arriveront jamais, c'est sûrement une boule de cristal dont je ne peux répondre et encore moins une déduction dont l'objectivité prévisible me chatouille pour le moins !
Et encore moins s'il faut en conclure que la contestation populaire comme nos villes mortes ne sert à rien dans un combat pour le changement de gouvernance et des gouvernants...
Encore plus s'il faut à coté en conclure qu'aucune action politique n'a de chance de succès et que seule une conquête militaire a ses chances, alors on n'a plus de raison et de crédibilité à ergoter par exemple de dialogue pour le moment et seulement à aller au besoin rejoindre un Ngbanda qui privilégie une libération de l'occupation peut-être qu'on lui apportera des meilleurs conseils stratégiques pour former son équipée militaire d'abord en noyautant, si je comprends bien, nos forces armées dans l'état...
Alors devrions-nous nous résigner à ne rien faire même pas des villes mortes qui ne tuent personne et surtout pas des prétendues oppositions toujours traîtresses; tous derrière notre despote éclairé et attendre le moment providentiel où une nouvelle AFDL viendra nous libérer de "JK" ou l'instant autant miraculeux où il se transformera de lui-même de dictateur en démocrate ?
Autant continuer à jouer au bisounours et/ou à rêver des gains à la loterie tous derrière nos claviers...
Vous l'aurez compris, ce n'est pas là mon choix citoyen; je ne suis pas un politicien mais bien un sujet politique; à ma place mon droit c'est de demander des comptes aux politiciens surtout que pour l'heure beaucoup de leurs actes sont sujets à caution, n'empêche que mon devoir d'objectivité et de patriotisme c'est aussi de reconnaître leur rôle et la difficulté de leur travail...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Calmons-nous, svp; que je sache, depuis 56 ans de souveraineté le Zaïre-Congo n'a pas connu une dizaine de changements mais deux ! En 1965 par un coup d'Etat militaire quasi de palais sans aucune victime populaire directe de sang et en 1997, le seul qui a été à la faveur d'une conquête militaire !
Alors s'il nous faut prendre en appui en plus de notre histoire celle des ailleurs, en Amérique latine par exemple dont nous sommes plus proches, des changements non violents militaires ont aussi sorti les dictatures qui y proliféraient !
Maintenant s'il faut faire le constat que face à une dictature, un soulèvement ou des manifestations populaires la feront difficilement plier, c'est du bien entendu !
S'il faut en prédire qu'ils n'y arriveront jamais, c'est sûrement une boule de cristal dont je ne peux répondre et encore moins une déduction dont l'objectivité prévisible me chatouille pour le moins !
Et encore moins s'il faut en conclure que la contestation populaire comme nos villes mortes ne sert à rien dans un combat pour le changement de gouvernance et des gouvernants...
Encore plus s'il faut à coté en conclure qu'aucune action politique n'a de chance de succès et que seule une conquête militaire a ses chances, alors on n'a plus de raison et de crédibilité à ergoter par exemple de dialogue pour le moment et seulement à aller au besoin rejoindre un Ngbanda qui privilégie une libération de l'occupation peut-être qu'on lui apportera des meilleurs conseils stratégiques pour former son équipée militaire d'abord en noyautant, si je comprends bien, nos forces armées dans l'état...
Alors devrions-nous nous résigner à ne rien faire même pas des villes mortes qui ne tuent personne et surtout pas des prétendues oppositions toujours traîtresses; tous derrière notre despote éclairé et attendre le moment providentiel où une nouvelle AFDL viendra nous libérer de "JK" ou l'instant autant miraculeux où il se transformera de lui-même de dictateur en démocrate ?
Autant continuer à jouer au bisounours et/ou à rêver des gains à la loterie tous derrière nos claviers...
Vous l'aurez compris, ce n'est pas là mon choix citoyen; je ne suis pas un politicien mais bien un sujet politique; à ma place mon droit c'est de demander des comptes aux politiciens surtout que pour l'heure beaucoup de leurs actes sont sujets à caution, n'empêche que mon devoir d'objectivité et de patriotisme c'est aussi de reconnaître leur rôle et la difficulté de leur travail...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Cher Ndonzwau, vous n'aviez pas repondu a la question, vous vous etes plutot attele a repondre a ce que LE a ecrit.
La question reste, quelles sont les chances de voir ces actions reussir a flechir Kabila a voir comment on punit ceux et celles qui ont respecte le mot d'ordre? c a d, il y a risque de voir les Kinois eux mm ne plus obtempere aux appels des marches, journee ville morte, car ayant peur des consequences, et voir par ricochets ces actions perdre leurs impacts.
A LE
Je dirai, Je ne connais pas tte l'histoire du Bourkina Faso, mais avec votre analyse, on ne peut comprendre qu'une action spontanee et sans precedente (jusqu'a preuve du contraire) fasse partir Compaore
La question reste, quelles sont les chances de voir ces actions reussir a flechir Kabila a voir comment on punit ceux et celles qui ont respecte le mot d'ordre? c a d, il y a risque de voir les Kinois eux mm ne plus obtempere aux appels des marches, journee ville morte, car ayant peur des consequences, et voir par ricochets ces actions perdre leurs impacts.
A LE
Je dirai, Je ne connais pas tte l'histoire du Bourkina Faso, mais avec votre analyse, on ne peut comprendre qu'une action spontanee et sans precedente (jusqu'a preuve du contraire) fasse partir Compaore
Hiro-Hito- Admin
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
En 1960, le MNC de Patrice Lumumba a le plus de votes. Patrice Lumumba tient à être Président. Jean Van Lierde le convainc de laisser la présidence à Joseph Kasa Vubu pour sauver le Congo car Joseph Kasa Vubu qui convoitait aussi la présidence menaçait de proclamer l’indépendance du Kongo Central. Lumumba a été éliminé par la force des armes. Dès lors Kasa Vubu était un Président en sursis. Le moment venu, il sera également écarté par la force des armes.
Mobutu au plus faible de son pouvoir ne l’a jamais quitté. Les manifestations pacifiques ne l’ont pas vaincu tant qu’il avait l’armée pour lui. Il pouvait toujours envoyer son armée maté toute manifestation. Il a fallu qu’il soit chassé par la force des armes.
Laurent Désiré Kabila qui entendait également se maintenir au pouvoir par la force des armes a été abattu dans ses propres bureaux. Son assassinat reste mystérieux. Toujours est-il qu’il a perdu le pouvoir par la force des armes.
Curieusement ce son fils qui n’était pas à Kinshasa au moment de l’assassinat de son père qui prend le pouvoir. Quel contrôle avait-il dans l’armée ou dans l’administration pour que sortant presque du néant, il prenne le pourvoir. Ca reste un mystère. Toujours est-il que depuis qu’il a pris le pouvoir, il s’y maintient par la force des armes.
Il y eu bien sûr la période de 1 + 4. C’était tout simplement un partage de pouvoir entre chefs de guerre.
Le chef de guerre le plus dangereux pour Joseph Kabila était sans doute Jean Pierre Bemba. Nous savons tous comment Joseph Kabila a traité ce dernier après qu’il se soit assuré que Jean Pierre Bemba n’avait plus d’armée qui puisse le protéger à Kinshasa.
Finalement, nous savons ce qui se passe depuis 2011 jusqu’à aujourd’hui. C’est la force des armes.
Est-ce que cela veut dire que nous n’avons pas fait des gains les dernières trois décennies, depuis que nous avons commence à manifester ouvertement ? Bien sûr que nous avons fait beaucoup de gains du moins du point de vue de la forme vers plus de démocratie. Et nous sommes confiants que nous allons continuer à faire des gains. Nous disons même que l’état actuel des choses, cet apparent immobilisme, ces forces qui s’entrechoquent sans qu’apparemment rien ne bouge, ce qui se fait dans l’opposition, le climat politique et social général du pays sont une pression constante sur le pouvoir, et celui-ci est obligé de toujours donner quelque chose. Ces petits gains vont nous emmener tout ou tard à destination.
Avions-nous insinué que nous ne devrions arrêter toute manifestation. Nous pensons en avoir simplement montré les limites. Nous ne pensons pas qu’il faille les arrêter. Nous pensons qu’il faut y intégrer une stratégie qui puisse les rendre plus efficace. Nous ne pensons pas qu’il faille se retrancher sur la non-violence. Nous pensons qu’il faut investir l’armée. C’est un pari risqué et les risques de trahison sont énormes. Nous pensons que l’opposition doit explorer cette voie de près. Ce qui est sûr est que l’armée joue un grand dans le cours des événements. On ne peut pas l’écarter.
Mobutu au plus faible de son pouvoir ne l’a jamais quitté. Les manifestations pacifiques ne l’ont pas vaincu tant qu’il avait l’armée pour lui. Il pouvait toujours envoyer son armée maté toute manifestation. Il a fallu qu’il soit chassé par la force des armes.
Laurent Désiré Kabila qui entendait également se maintenir au pouvoir par la force des armes a été abattu dans ses propres bureaux. Son assassinat reste mystérieux. Toujours est-il qu’il a perdu le pouvoir par la force des armes.
Curieusement ce son fils qui n’était pas à Kinshasa au moment de l’assassinat de son père qui prend le pouvoir. Quel contrôle avait-il dans l’armée ou dans l’administration pour que sortant presque du néant, il prenne le pourvoir. Ca reste un mystère. Toujours est-il que depuis qu’il a pris le pouvoir, il s’y maintient par la force des armes.
Il y eu bien sûr la période de 1 + 4. C’était tout simplement un partage de pouvoir entre chefs de guerre.
Le chef de guerre le plus dangereux pour Joseph Kabila était sans doute Jean Pierre Bemba. Nous savons tous comment Joseph Kabila a traité ce dernier après qu’il se soit assuré que Jean Pierre Bemba n’avait plus d’armée qui puisse le protéger à Kinshasa.
Finalement, nous savons ce qui se passe depuis 2011 jusqu’à aujourd’hui. C’est la force des armes.
Est-ce que cela veut dire que nous n’avons pas fait des gains les dernières trois décennies, depuis que nous avons commence à manifester ouvertement ? Bien sûr que nous avons fait beaucoup de gains du moins du point de vue de la forme vers plus de démocratie. Et nous sommes confiants que nous allons continuer à faire des gains. Nous disons même que l’état actuel des choses, cet apparent immobilisme, ces forces qui s’entrechoquent sans qu’apparemment rien ne bouge, ce qui se fait dans l’opposition, le climat politique et social général du pays sont une pression constante sur le pouvoir, et celui-ci est obligé de toujours donner quelque chose. Ces petits gains vont nous emmener tout ou tard à destination.
Avions-nous insinué que nous ne devrions arrêter toute manifestation. Nous pensons en avoir simplement montré les limites. Nous ne pensons pas qu’il faille les arrêter. Nous pensons qu’il faut y intégrer une stratégie qui puisse les rendre plus efficace. Nous ne pensons pas qu’il faille se retrancher sur la non-violence. Nous pensons qu’il faut investir l’armée. C’est un pari risqué et les risques de trahison sont énormes. Nous pensons que l’opposition doit explorer cette voie de près. Ce qui est sûr est que l’armée joue un grand dans le cours des événements. On ne peut pas l’écarter.
Dernière édition par Libre Examen le 24/2/2016, 8:45 pm, édité 1 fois
Libre Examen
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Hiro-Hito a écrit:
[…]
A LE
Je dirai, Je ne connais pas tte l'histoire du Bourkina Faso, mais avec votre analyse, on ne peut comprendre qu'une action spontanee et sans precedente (jusqu'a preuve du contraire) fasse partir Compaore
Blaise Campaoré a été pris par surprise et n’a pu déployer l’armée à temps. C’est parce que l’armée n’est pas intervenue en faveur de Blaise Campaoré qui a causé sa perte.
Le jour où l'armée et la police refuseront d'obéir aux ordres du camp de Joseph Kabila, aussitôt que cela sera su par la population, il y aura un tel déferlement des Kinois dans les rues de Kinshasa que Joseph Kabila et les siens ne sauront où aller. Je n'aimerai pas voir ce jour-là. C'est pourquoi, il nous faut investir l'armée et la police. Il nous faut y créer une division. C'est le travail auquel nos politiciens doivent aussi s’atteler.
Dernière édition par Libre Examen le 24/2/2016, 10:28 pm, édité 1 fois
Libre Examen
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Hiro-Hito a écrit: Cher Ndonzwau, vous n'aviez pas repondu a la question, vous vous etes plutot attele a repondre a ce que LE a ecrit.
La question reste, quelles sont les chances de voir ces actions reussir a flechir Kabila a voir comment on punit ceux et celles qui ont respecte le mot d'ordre? c a d, il y a risque de voir les Kinois eux mm ne plus obtempere aux appels des marches, journee ville morte, car ayant peur des consequences, et voir par ricochets ces actions perdre leurs impacts.
A LE
Je dirai, Je ne connais pas tte l'histoire du Bourkina Faso, mais avec votre analyse, on ne peut comprendre qu'une action spontanee et sans precedente (jusqu'a preuve du contraire) fasse partir Compaore
Complètement oui, HH; je croyais pourtant avoir été clair !
Une action plus une autre et enfin une contestation populaire massive peuvent ébranler et faire plier ce pouvoir au Congo comme d'autres de par le monde dans l'histoire !
Populaire c'est plus un terme dans la séquence mais bien sûr je ne crois pas qu'une révolution populaire n'ait pas quelques conducteurs !
Plus sérieusement je ne peux répéter que ce genre d'actions sont par nature imprévisibles, pas totalement planifiables et c'est cette dimension spontanée qui en fait leur force mais aussi leur faiblesse quant à s'en rendre maîtres comme le souhaiteraient tous les "révolutionnaires" devant leurs tablettes de plans !
Et si je devrais pousser la confidence plus loin, HH; je vous avouerais que non seulement j'en rêve pour notre pays mais il m'arrive de me dire que c'est peut-être la seule solution pour nous, non pas dans le registre de certains politiciens qui les recommandent urbi et orbi de façon démagogique mais parce que le ras le bol dans ce pays est au maximum même autour de "JK", même dans son ressenti quoiqu'il pavoise publiquement, que cela n'attend qu'un prétexte...
Viendra-t-il bientôt, je ne le sais; est-il que je rêve tout haut de voir "JK" fuir ce pays dans des conditions encore plus humiliantes que dans le cas de Mobutu !!!
Compatriotiquement!
PS
Il est inexact de prétendre que Compaoré a été défait parce qu'il n'a pu faire intervenir l'armée !
Ce genre de scénario vient bien sûr toujours par surprise, au moment où l'on ne s'attend pas ou on s'y attend le moins, malgré ses assurances et ses piliers mais dans le cas de Compaoré le ras le bol avait gagné une bonne frange de l'armée même dans le RSP dont le colonel Zida le prochain chef de l'Etat provisoire puis PM prit vite son parti jusqu'à refuser les ordres de ses supérieurs de repousser militairement la population déchaînée qui déferlait vers le Parlement !
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: L'APPEL A LA "VILLE MORTE" MASSIVEMENT SUIVI EN RDC: LES INFOS, LES IMAGES #yebela - MISES A JOUR CONTINUELLES
Une parenthèse pour tenter de donner ma vision de façon un peu plus complète, qui est peut-être une intuition plutôt qu'une analyse argumentée !
En fait au fond de moi, je privilégie (égoïstement ?!) le chaos que peut entraîner le passage en force de "JK" à toute imposition de négociation venant des "opposants" résignés qui accepteraient un dialogue voulu par ce pouvoir ou poussée par la CI tel que s'active par exemple là Ban Ki-moon !
Pourquoi ?
1° Parce que je sens que cette fois le peuple risque bien de trouver un prétexte décisif pour se soulever et ébranler au passage tout l'édifice du pouvoir en place !
Ça ne se décrète pas mais quand même...
2° Parce que cette fois cela risque bien d'être comme lors de la fin de Mobutu; l'Amérique n'acceptera point de se laisser balader par un "JK" entêté, de quelques appuis africains ou externes bénéficierait-il; je ne sais si ce sera l'Amérique d'Obama ou celle de son successeur mais elle finira par avoir sa peau...
Le soft-power d'Obama s'est transformé en pouvoir contraignant face à "JK", on le sent bien et là dessus je crains de donner raison à notre ami Troll qui est plus entiché de cette idée que moi...
Au total même si de façon plus structurée, je me prête ailleurs au jeu de la politique conventionnelle en donnant à réfléchir sur un après décembre 2016 négocié, en cas de dépassement des délais, je rêve d'un coup de pied savoureux au derrière de ce f d p traître à ma Nation et génocidaire qu'est "JK"; ne fût-ce pour l'exemple...
J'y reviendrai peut-être ............
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
En fait au fond de moi, je privilégie (égoïstement ?!) le chaos que peut entraîner le passage en force de "JK" à toute imposition de négociation venant des "opposants" résignés qui accepteraient un dialogue voulu par ce pouvoir ou poussée par la CI tel que s'active par exemple là Ban Ki-moon !
Pourquoi ?
1° Parce que je sens que cette fois le peuple risque bien de trouver un prétexte décisif pour se soulever et ébranler au passage tout l'édifice du pouvoir en place !
Ça ne se décrète pas mais quand même...
2° Parce que cette fois cela risque bien d'être comme lors de la fin de Mobutu; l'Amérique n'acceptera point de se laisser balader par un "JK" entêté, de quelques appuis africains ou externes bénéficierait-il; je ne sais si ce sera l'Amérique d'Obama ou celle de son successeur mais elle finira par avoir sa peau...
Le soft-power d'Obama s'est transformé en pouvoir contraignant face à "JK", on le sent bien et là dessus je crains de donner raison à notre ami Troll qui est plus entiché de cette idée que moi...
Au total même si de façon plus structurée, je me prête ailleurs au jeu de la politique conventionnelle en donnant à réfléchir sur un après décembre 2016 négocié, en cas de dépassement des délais, je rêve d'un coup de pied savoureux au derrière de ce f d p traître à ma Nation et génocidaire qu'est "JK"; ne fût-ce pour l'exemple...
J'y reviendrai peut-être ............
"Bras de fer entre «Kabila» et Obama!
· Sur intervention de l’ambassadeur de Russie, l’envoyé spécial d’Obama reçu par «Kabila» tard la nuit dans une atmosphère de guerre.
· Les Américains e xhibent à «Kabila» les photos satellitaires de ses crimes et des dizaines de charniers à travers la RDC !
° http://www.apareco-rdc.com/index.php/a-la-une/actualites/2663-bras-de-fer-entre-kabila-et-obama.html
La visite de Monsieur Perriello, envoyé spécial du président Obama qui est arrivé à Kinshasa ce week-end pour délivrer un puissant message des Etats-Unis à «Kabila», cette visite disions-nous, a tourné à une véritable épreuve de force entre les deux hommes. Devant être reçu lundi dans la matinée par le «raïs», l’envoyé spécial d’Obama a broyé du noir toute la journée parce que le fils d’Adrien Kanambe avait décidé de ne plus le recevoir. Mais à 17 heures, l’ambassadeur de Russie fit venir d’urgence le général Olenga et lui dit sèchement, au bord de l’énervement : « Si vous tenez encore à rester au pouvoir dans les 48 heures, allez donc dire à votre chef de recevoir aujourd’hui même l’envoyé spécial américain, monsieur Perriello. C’est pour votre intérêt à vous tous.» Olenga se précipita et transmit à qui de droit le message pressant des Russes. Pris de panique, «Kabila» envoya son Conseiller spécial Mbuyu chercher Perriello pour l’amener à l’audience à 20 heures. Mbuyu se hâta d’appeler Perriello pour lui fixer le rendez-vous pour l’audience. Mais le diplomate américain répondit qu’il ne rencontrera plus «Kabila». « Dites à votre chef que le temps des jeux est fini!», trancha Perriello avant de raccrocher. Ayant perçu la gravité du danger, le conseiller spécial Mbuyu demanda au général Olenga de l’accompagner à l’ambassade des Etats-Unis pour qu’ensemble, ils essayent de convaincre l’envoyé spécial de revenir sur sa décision.
Après une longue discussion, c’est Perriello qui fixa l’heure de l’audience à « Kabila » : « Dites à votre chef que la rencontre aura lieu à 22 heures. A lui de choisir le lieu qu’il veut. Mais je n’accepterai pas qu’il me fasse attendre une minute de plus ! » Le message fut bien capté par «Kabila», car il descendit au Palais de la Nation, le lieu du rendez-vous, 30 minutes avant l’heure convenue, soit 21h30’. La voiture de l’ambassade américain se pointa au Palais de la Nation à 21h55’. « Kabila » reçu son visiteur à 22Heures tapantes comme exigé. Après les civilités de présentation, « Kabila » demanda à tous ses collaborateurs de sortir, mais Perriello intervint d’autorité pour exiger que Mbuyu et Olenga assistent à cet entretien. Le Directeur de Cabinet de « Kabila », Muilenya se joignit aussi aux deux autres collaborateurs.
Perriello prit immédiatement la parole pour lui dire que les Etats-Unis le remercient pour les services rendus par le passé. « Mais les Etats-Unis regrettent le fait que vous ayez commis beaucoup de crimes dans ce pays : nous avons des preuves des dizaines des charniers des victimes que vos militaires ont massivement assassinés ». Joignant l’acte à la parole, le diplomate américain lui remit, séance tenante, des dizaines des clichés des photos prises par des satellites montrant des scènes macabres où l’on voit des militaires en train d’enterrer des nombreux corps à Maluku, Kimwenza, N’Sele, Kimbembe…etc. D’autres photos montrent des militaires en train de déverser des corps dans le fleuve Congo. «Kabila» prit toutes ces photos et les remit à son Conseiller spécial. Perriello insista pour confirmer que toutes ces photos sont authentiques et les Etats-Unis en possèdent encore des centaines d’autres plus graves. L’envoyé d’Obama attaqua ensuite, toujours à charge de «Kabila», le dossier de ses ventes d’uranium aux «pays de l’axe du mal» : l’Iran et la Corée du Nord. Les Etats-Unis considèrent ce geste comme une trahison, a-t-il insisté. En guise de conclusion, il exprima la position finale de Washington : « Kabila » doit organiser les élections auxquelles il ne pourra plus prendre part. Il lui est avantageux de quitter le pouvoir avant la fin de cette année 2016. « Même si vous n’organisez pas les élections avant fin 2016, cela importe peu. L’essentiel est que vous devez quitter le pouvoir avant la fin de cette année et laisser la RDC dans la paix. Car le Etats-Unis ont intérêt que la RDC soit stabilisée. »
Après ce message musclé, « Kanambe » s’apprêtait à fournir des explications et à donner son point de vue à son interlocuteur, mais ce dernier ne lui en donna pas l’occasion. Perriello interrompit son interlocuteur : « J’étais venu pour vous donner le message et non pour entendre vos explications ! ». Après 45 minutes d’entretien, le diplomate américain a sèchement refusé de partager le repas prévu par «Kabila» et le laissa avec ses collaborateurs ahuris. Aussitôt dit, il se leva, suivi du 1er Conseiller d’ambassade chargé de la sécurité qui l’accompagnait.
Après le départ de la délégation américaine, pour se remonter le moral, «Kabila» commanda trois verres de vodka qu’il engloutit l’un après l’autre. Ensuite, il rejoignit le salon et pouffa de rire tout seul comme un fou au milieu de ses collaborateurs encore assommés par la scène qu’ils venaient de vivre. Puis il cria à l’adresse du conseiller Mbuyu : «Brûlez-moi toutes ces photos tout de suite, et que cette histoire ne sorte pas d’ici! ». Se tournant vers le général Olenga il lui lança : « Maintenant les Américains vont connaitre ma folie. Courage ! Il n’y aura rien ! Prépare-toi plutôt à aller en Chine pour récupérer le reste des armes et des jeeps déjà payés. La guerre vient d’être déclarée maintenant !»
Cette épreuve de force qui vire au bras de fer entre Obama et « Kabila » nous confirme ce que le leader de l’APARECO, monsieur Honoré Ngbanda a toujours répété au peuple congolais : il existe une certaine complicité des puissances occidentales dans les crimes qui se commettent en RDC. Au moment où l’APARECO s’époumone pour dénoncer les crimes du génocide congolais par les Tutsi-rwandais, les Etats-Unis (et d’autres puissances occidentales) gardent silencieusement des preuves irréfragables de ces crimes ! Ils ne s’en serviront que pour faire du chantage ou pour envoyer à la CPI leurs complices africains, quand ils n’en auront plus besoin ou quand ils deviendront gênants pour eux. Comme c’est le cas pour « Kabila » aujourd’hui. Les propos tenus par Perriello à « Kabila » ressemblent mot à mot aux propos tenus par l’ambassadeur Bill Richardson à Mobutu au camp Tshatshi à la fin de son règne, quand il lui donnait l’ultimatum de Bill Clinton. Que ceux qui ont des doutes lisent ces propos et la description de la scène dans le livre d'Honoré Ngbanda «Ainsi sonne le glas. Les derniers jours du Maréchal Mobutu » (pp 299-300). Ils comprendront que ce sont-là des signes de temps !
Voilà pourquoi nous appelons la jeunesse et le peuple congolais à s’assumer eux-mêmes pleinement ! En laissant aux puissances extérieures la direction de notre libération, nous hypothéquons notre souveraineté et notre avenir !
Paris, le 23 Février 2016
Candide OKEKE
L’ŒIL DU PATRIOTE"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
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