DIOMI NDONGALA:”La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit”
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DIOMI NDONGALA:”La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit”
DIOMI NDONGALA:”La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit”
Posted in POLITIQUE by dc on the April 4rd, 2009
CINQ QUESTIONS A DIOMI NDONGALA
1. Vous n’avez cessé de dénoncer les incohérences de la politique de l’Exécutif congolais par rapport à la gestion du conflit au Kivu. Comment jugez-vous l’accord de paix qui vient d’être signé à Goma entre le gouvernement et le CNDP ?
La politique au Congo- Kinshasa souffre d’une maladie chronique : cette syndrome pernicieuse qui mine depuis des décennies les fondations de l’état congolais est le mépris que ses dirigeants manifestent envers l’Etat de droit, dans toutes ses manifestations mais plus particulièrement en ce qui concerne le respect de la Loi fondamentale de ce pays, sur laquelle est bâti tout l’appareil étatique et qui garanti les libertés fondamentales des citoyens.
J’ai eu l’occasion de lire et analyser dans les détails l’Accord signé à Goma le 23 mars entre les représentants du gouvernement congolais et ceux du CNDP et au delà de l’appréciation politique du travail de compromis abattu, certains points de cet Accord, à mon avis, portent les germes de violations graves de l’ordre constitutionnel en vigueur en RDC, après l’adoption par referendum de la Constitution le 18 février 2006.
<BLOCKQUOTE>
En particulier, le projet de mise en place d’une police dite de « proximité » - point 5.2 de l’Accord et, avant elle, la constitution « d’ unités de Police dites spéciales » point 5.5 - représentent des aspects de l’Accord de l’Hôtel Ihussi particulièrement inquiétants. En effet, l’érection de branches de police ayant manifestement une connotation « ethnique » et « politique » est clairement en contradiction avec l’article 183 de la Constitution qui prescrit, en revanche, le caractère « apolitique et nationale » du corps de police républicain de la RDC, un principe qui n’accepte pas de dérogations.
La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit.
</BLOCKQUOTE>
Ce n’est pas surprenant que même le médiateur internationale, Olusegun Obasanjo, qui a supervisé cet accord en tant qu’envoyé spécial du Secrétaire General de l’Onu, puisse affirmer dans un discours tenu le 18/03/2009 à la London School of Economics and Political Science, ceci : « Dans ma longue carrière politique, je n’ai jamais rencontré un gouvernement et une armée si faibles comme ceux de la RDC » fin de citation…
C’est suicidaire pour l’exécutif congolais de miner l’état de droit pour accepter passivement les revendications d’un mouvement insurrectionnel qui a comme objectif évident l’affaiblissement du Congo en tant qu’état unitaire.
La légalité Constitutionnelle n’est pas négociable.
2. Comment jugez-vous la capacité de réaction du gouvernement Muzito face à la crise qui frappe la RDC de plein fouet ?
De toute évidence, la mondialisation de l’économie, surtout dans ses excès de libre marché dérégulé, a donné lieu à un phénomène global qui est celui de la « mondialisation de pauvreté ».
La RDC est frappée par la crise mondiale surtout à cause de la forte dépendance de notre économie de l’exportation des matières premières, une faiblesse que j’appelle la « malédiction de l’économie de comptoir » qui frappe notre pays depuis sa fondation en tant qu’état indépendant.
Néanmoins, le caractère global de la crise actuelle ne doit pas être utilisé comme excuse ou écran de fumée pour cacher l’inefficacité de la politique macroéconomique actuelle.
<BLOCKQUOTE>
Rien n’est fait pour atténuer l’impact de la crise économique sur les entreprises. Rien n’est fait pour atténuer les effets désastreux de l’inflation sur les couches les plus défavorisées de notre population. D’autant plus que le gouvernement en place semble encore totalement indécis sur la direction à donner à l’économie du pays surtout en ce qui concerne le doute hamlétique qui le frappe depuis deux ans: « contrat chinois » ou bien « programme d’annulation de la dette avec le FMI et la Banque Mondiale» ?
</BLOCKQUOTE>
Cette indécision a un prix et celui qui paye la note est le peuple congolais qui n’a bénéficié d’aucune infrastructure sérieuse fruit de l’accord avec le consortium d’entreprises chinoises - qui ont, en revanche, déjà bénéficié de l’attribution de concessions minières - et, au même temps, les rares ressources nécessaires au besoins de base de la population se volatilisent dans le payement de la dette de la RDC.
<BLOCKQUOTE>
Si l’état veut éviter la faillite et la chute libre de la monnaie nationale, le moment est venu pour le gouvernement de la RDC d’assumer ses responsabilités d’une manière claire et nette car les congolais ne peuvent continuer à subir les conséquences néfastes de l’immobilisme de l’exécutif et ses indécisions narcissistes, alors que le pouvoir d’achat de toutes les couches sociales s’effrite dangereusement.
</BLOCKQUOTE>
<BLOCKQUOTE>
La majorité au pouvoir semble oublier qu’après trois ans de gestion chaotique et infructueuse du gouvernement, elle n’aura aucun bilan positif à présenter aux congolais à part celui de la gabegie financière dominante dans tous le secteur de la vie nationale, les parachutes dorés payés à l’élite politique au pouvoir et aux proches de la majorité placés dans les entreprises publiques presque toutes mal gérées et réduites à la faillite, alors que les militaires au front demeurent impayés depuis trois mois au Nord Kivu et le millions de déplacés vivent toujours dans les camps de fortune dans un dénouement total et sans sécurité ni assistance.
</BLOCKQUOTE>
3. Les frontières de la RDC sont de plus en plus menacées par ses voisins. Mais pourquoi cette multiplication des conflits frontaliers?
« Aficanus africani lupus », on pourrait dire, en paraphrasant un proverbe latin.
La RDC est objectivement entourée de prédateurs qui profitent de la faiblesse actuelle de l’état congolais. Mais il incombe au leadership congolais de travailler immédiatement pour doter le Congo d’un appareil défensif efficace et de gérer au mieux les intérêts de l’état congolais.
Récemment le Financial Times a publié un article où des chercheurs américaines font une analyse sans pitié des faiblesses de l’état congolais et leur jugement est sans ménagement : ils arrivent à la conclusion que l’état congolais est une fiction et qu’il n existe pas…
Il est possible de mettre en exergue les faiblesses de l’actuelle gouvernance du Congo mais il est impossible - même à ces chercheurs « négationnistes anglo-saxons » - de nier une donnée de fond : le peuple congolais existe bel et bien.
<BLOCKQUOTE>
L’affaiblissement de l’état congolais est du à la mauvaise gestion des intérêts du peuple congolais, à la mauvaise gestion de nos richesses et l’oublie de nos vraies potentialités. Les congolais les plus avertis savent que leur pays est menacé mais il est encore possible de refonder un appareil étatique fonctionnel et efficace : il faudra passer par la mise en place immédiate du premier noyau de l’armée républicaine capable d’assurer la défense extérieure de la RDC ; par des reformes structurelles de la justice, de l’administration et par une diplomatie qui ne laisse pas apparaitre éternellement la RDC comme un état sous tutelle se pliant systématiquement au bon vouloir de ses voisins, au détriment de ses intérêts vitaux.
</BLOCKQUOTE>
<BLOCKQUOTE>
Regardons ce qui se passe au sein des institutions représentatives nationales : les fondations de la démocratie sont écrasées par les violations systématiques de l’état de droit. Les principes de la séparation des pouvoirs, de la responsabilité politique de l’exécutif face au législatif, du contrôle ne sont respectés et les sanctions face aux dysfonctionnements évidents de l’exécutif ne sont jamais prises, rendant chaque jour plus avancée l’entropie d’un l’état congolais à l’abandon.
4. Qu’est-ce que vous en déduisez ? </BLOCKQUOTE>
Le temps de la jouissance du pouvoir est révolu. Sans un « aggiornamento » immédiat de son programme politique, l’actuelle majorité risque de disparaitre - comme l’affaire Kamhere a bien prouvé - et d’importer avec elle ce qui reste de la démocratie post-électoral, en sacrifiant l’unité du Congo sur l’autel de la passivité irresponsable de la majorité au pouvoir.
5. Par quoi conclure ?
Cela doit interpeller le chef de l’exécutif en tant que responsable de la politique nationale face au parlement mais aussi et surtout le Chef de l’Etat, à qui incombe constitutionnellement la sauvegarde de l’unité nationale.
LE POTENTIEL, 04/04/2009
http://dc-kin.net/info/2009/04/03/diomi-ndongalala-paix-ne-peut-avoir-comme-prix-le-demantelement-de-letat-de-droit/
Posted in POLITIQUE by dc on the April 4rd, 2009
CINQ QUESTIONS A DIOMI NDONGALA
1. Vous n’avez cessé de dénoncer les incohérences de la politique de l’Exécutif congolais par rapport à la gestion du conflit au Kivu. Comment jugez-vous l’accord de paix qui vient d’être signé à Goma entre le gouvernement et le CNDP ?
La politique au Congo- Kinshasa souffre d’une maladie chronique : cette syndrome pernicieuse qui mine depuis des décennies les fondations de l’état congolais est le mépris que ses dirigeants manifestent envers l’Etat de droit, dans toutes ses manifestations mais plus particulièrement en ce qui concerne le respect de la Loi fondamentale de ce pays, sur laquelle est bâti tout l’appareil étatique et qui garanti les libertés fondamentales des citoyens.
J’ai eu l’occasion de lire et analyser dans les détails l’Accord signé à Goma le 23 mars entre les représentants du gouvernement congolais et ceux du CNDP et au delà de l’appréciation politique du travail de compromis abattu, certains points de cet Accord, à mon avis, portent les germes de violations graves de l’ordre constitutionnel en vigueur en RDC, après l’adoption par referendum de la Constitution le 18 février 2006.
<BLOCKQUOTE>
En particulier, le projet de mise en place d’une police dite de « proximité » - point 5.2 de l’Accord et, avant elle, la constitution « d’ unités de Police dites spéciales » point 5.5 - représentent des aspects de l’Accord de l’Hôtel Ihussi particulièrement inquiétants. En effet, l’érection de branches de police ayant manifestement une connotation « ethnique » et « politique » est clairement en contradiction avec l’article 183 de la Constitution qui prescrit, en revanche, le caractère « apolitique et nationale » du corps de police républicain de la RDC, un principe qui n’accepte pas de dérogations.
La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit.
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Ce n’est pas surprenant que même le médiateur internationale, Olusegun Obasanjo, qui a supervisé cet accord en tant qu’envoyé spécial du Secrétaire General de l’Onu, puisse affirmer dans un discours tenu le 18/03/2009 à la London School of Economics and Political Science, ceci : « Dans ma longue carrière politique, je n’ai jamais rencontré un gouvernement et une armée si faibles comme ceux de la RDC » fin de citation…
C’est suicidaire pour l’exécutif congolais de miner l’état de droit pour accepter passivement les revendications d’un mouvement insurrectionnel qui a comme objectif évident l’affaiblissement du Congo en tant qu’état unitaire.
La légalité Constitutionnelle n’est pas négociable.
2. Comment jugez-vous la capacité de réaction du gouvernement Muzito face à la crise qui frappe la RDC de plein fouet ?
De toute évidence, la mondialisation de l’économie, surtout dans ses excès de libre marché dérégulé, a donné lieu à un phénomène global qui est celui de la « mondialisation de pauvreté ».
La RDC est frappée par la crise mondiale surtout à cause de la forte dépendance de notre économie de l’exportation des matières premières, une faiblesse que j’appelle la « malédiction de l’économie de comptoir » qui frappe notre pays depuis sa fondation en tant qu’état indépendant.
Néanmoins, le caractère global de la crise actuelle ne doit pas être utilisé comme excuse ou écran de fumée pour cacher l’inefficacité de la politique macroéconomique actuelle.
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Rien n’est fait pour atténuer l’impact de la crise économique sur les entreprises. Rien n’est fait pour atténuer les effets désastreux de l’inflation sur les couches les plus défavorisées de notre population. D’autant plus que le gouvernement en place semble encore totalement indécis sur la direction à donner à l’économie du pays surtout en ce qui concerne le doute hamlétique qui le frappe depuis deux ans: « contrat chinois » ou bien « programme d’annulation de la dette avec le FMI et la Banque Mondiale» ?
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Cette indécision a un prix et celui qui paye la note est le peuple congolais qui n’a bénéficié d’aucune infrastructure sérieuse fruit de l’accord avec le consortium d’entreprises chinoises - qui ont, en revanche, déjà bénéficié de l’attribution de concessions minières - et, au même temps, les rares ressources nécessaires au besoins de base de la population se volatilisent dans le payement de la dette de la RDC.
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Si l’état veut éviter la faillite et la chute libre de la monnaie nationale, le moment est venu pour le gouvernement de la RDC d’assumer ses responsabilités d’une manière claire et nette car les congolais ne peuvent continuer à subir les conséquences néfastes de l’immobilisme de l’exécutif et ses indécisions narcissistes, alors que le pouvoir d’achat de toutes les couches sociales s’effrite dangereusement.
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La majorité au pouvoir semble oublier qu’après trois ans de gestion chaotique et infructueuse du gouvernement, elle n’aura aucun bilan positif à présenter aux congolais à part celui de la gabegie financière dominante dans tous le secteur de la vie nationale, les parachutes dorés payés à l’élite politique au pouvoir et aux proches de la majorité placés dans les entreprises publiques presque toutes mal gérées et réduites à la faillite, alors que les militaires au front demeurent impayés depuis trois mois au Nord Kivu et le millions de déplacés vivent toujours dans les camps de fortune dans un dénouement total et sans sécurité ni assistance.
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3. Les frontières de la RDC sont de plus en plus menacées par ses voisins. Mais pourquoi cette multiplication des conflits frontaliers?
« Aficanus africani lupus », on pourrait dire, en paraphrasant un proverbe latin.
La RDC est objectivement entourée de prédateurs qui profitent de la faiblesse actuelle de l’état congolais. Mais il incombe au leadership congolais de travailler immédiatement pour doter le Congo d’un appareil défensif efficace et de gérer au mieux les intérêts de l’état congolais.
Récemment le Financial Times a publié un article où des chercheurs américaines font une analyse sans pitié des faiblesses de l’état congolais et leur jugement est sans ménagement : ils arrivent à la conclusion que l’état congolais est une fiction et qu’il n existe pas…
Il est possible de mettre en exergue les faiblesses de l’actuelle gouvernance du Congo mais il est impossible - même à ces chercheurs « négationnistes anglo-saxons » - de nier une donnée de fond : le peuple congolais existe bel et bien.
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L’affaiblissement de l’état congolais est du à la mauvaise gestion des intérêts du peuple congolais, à la mauvaise gestion de nos richesses et l’oublie de nos vraies potentialités. Les congolais les plus avertis savent que leur pays est menacé mais il est encore possible de refonder un appareil étatique fonctionnel et efficace : il faudra passer par la mise en place immédiate du premier noyau de l’armée républicaine capable d’assurer la défense extérieure de la RDC ; par des reformes structurelles de la justice, de l’administration et par une diplomatie qui ne laisse pas apparaitre éternellement la RDC comme un état sous tutelle se pliant systématiquement au bon vouloir de ses voisins, au détriment de ses intérêts vitaux.
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Regardons ce qui se passe au sein des institutions représentatives nationales : les fondations de la démocratie sont écrasées par les violations systématiques de l’état de droit. Les principes de la séparation des pouvoirs, de la responsabilité politique de l’exécutif face au législatif, du contrôle ne sont respectés et les sanctions face aux dysfonctionnements évidents de l’exécutif ne sont jamais prises, rendant chaque jour plus avancée l’entropie d’un l’état congolais à l’abandon.
4. Qu’est-ce que vous en déduisez ? </BLOCKQUOTE>
Le temps de la jouissance du pouvoir est révolu. Sans un « aggiornamento » immédiat de son programme politique, l’actuelle majorité risque de disparaitre - comme l’affaire Kamhere a bien prouvé - et d’importer avec elle ce qui reste de la démocratie post-électoral, en sacrifiant l’unité du Congo sur l’autel de la passivité irresponsable de la majorité au pouvoir.
5. Par quoi conclure ?
Cela doit interpeller le chef de l’exécutif en tant que responsable de la politique nationale face au parlement mais aussi et surtout le Chef de l’Etat, à qui incombe constitutionnellement la sauvegarde de l’unité nationale.
LE POTENTIEL, 04/04/2009
http://dc-kin.net/info/2009/04/03/diomi-ndongalala-paix-ne-peut-avoir-comme-prix-le-demantelement-de-letat-de-droit/
KOTA
Re: DIOMI NDONGALA:”La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit”
Mes condeléances aux familles Diomi et Umba,suite au décès de maman Julienne Diomi Umba,fille ainée de feu papa Gaston Diomi,ancien sénateur,ancien député ,ancien PDG de la CMZ et femme de monsieur Umba Di Lutete,ancien commissaire d'état aux affaires étrangères et à la cooperation internationale,ancien membre permanent du bureau politique du mouvement populaire de la revolution,organe de decision du parti-état durant la deuxième republique.
J'espères que la terres de nos ancetres lui a été legère.
J'espères que la terres de nos ancetres lui a été legère.
Tonton Ricos
Re: DIOMI NDONGALA:”La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit”
KOTA a écrit:DIOMI NDONGALA:”La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit”
Posted in POLITIQUE by dc on the April 4rd, 2009
CINQ QUESTIONS A DIOMI NDONGALA
1. Vous n’avez cessé de dénoncer les incohérences de la politique de l’Exécutif congolais par rapport à la gestion du conflit au Kivu. Comment jugez-vous l’accord de paix qui vient d’être signé à Goma entre le gouvernement et le CNDP ?
La politique au Congo- Kinshasa souffre d’une maladie chronique : cette syndrome pernicieuse qui mine depuis des décennies les fondations de l’état congolais est le mépris que ses dirigeants manifestent envers l’Etat de droit, dans toutes ses manifestations mais plus particulièrement en ce qui concerne le respect de la Loi fondamentale de ce pays, sur laquelle est bâti tout l’appareil étatique et qui garanti les libertés fondamentales des citoyens.
J’ai eu l’occasion de lire et analyser dans les détails l’Accord signé à Goma le 23 mars entre les représentants du gouvernement congolais et ceux du CNDP et au delà de l’appréciation politique du travail de compromis abattu, certains points de cet Accord, à mon avis, portent les germes de violations graves de l’ordre constitutionnel en vigueur en RDC, après l’adoption par referendum de la Constitution le 18 février 2006.
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En particulier, le projet de mise en place d’une police dite de « proximité » - point 5.2 de l’Accord et, avant elle, la constitution « d’ unités de Police dites spéciales » point 5.5 - représentent des aspects de l’Accord de l’Hôtel Ihussi particulièrement inquiétants. En effet, l’érection de branches de police ayant manifestement une connotation « ethnique » et « politique » est clairement en contradiction avec l’article 183 de la Constitution qui prescrit, en revanche, le caractère « apolitique et nationale » du corps de police républicain de la RDC, un principe qui n’accepte pas de dérogations.
La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit.
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Ce n’est pas surprenant que même le médiateur internationale, Olusegun Obasanjo, qui a supervisé cet accord en tant qu’envoyé spécial du Secrétaire General de l’Onu, puisse affirmer dans un discours tenu le 18/03/2009 à la London School of Economics and Political Science, ceci : « Dans ma longue carrière politique, je n’ai jamais rencontré un gouvernement et une armée si faibles comme ceux de la RDC » fin de citation…
C’est suicidaire pour l’exécutif congolais de miner l’état de droit pour accepter passivement les revendications d’un mouvement insurrectionnel qui a comme objectif évident l’affaiblissement du Congo en tant qu’état unitaire.
La légalité Constitutionnelle n’est pas négociable.
2. Comment jugez-vous la capacité de réaction du gouvernement Muzito face à la crise qui frappe la RDC de plein fouet ?
De toute évidence, la mondialisation de l’économie, surtout dans ses excès de libre marché dérégulé, a donné lieu à un phénomène global qui est celui de la « mondialisation de pauvreté ».
La RDC est frappée par la crise mondiale surtout à cause de la forte dépendance de notre économie de l’exportation des matières premières, une faiblesse que j’appelle la « malédiction de l’économie de comptoir » qui frappe notre pays depuis sa fondation en tant qu’état indépendant.
Néanmoins, le caractère global de la crise actuelle ne doit pas être utilisé comme excuse ou écran de fumée pour cacher l’inefficacité de la politique macroéconomique actuelle.
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Rien n’est fait pour atténuer l’impact de la crise économique sur les entreprises. Rien n’est fait pour atténuer les effets désastreux de l’inflation sur les couches les plus défavorisées de notre population. D’autant plus que le gouvernement en place semble encore totalement indécis sur la direction à donner à l’économie du pays surtout en ce qui concerne le doute hamlétique qui le frappe depuis deux ans: « contrat chinois » ou bien « programme d’annulation de la dette avec le FMI et la Banque Mondiale» ?
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Cette indécision a un prix et celui qui paye la note est le peuple congolais qui n’a bénéficié d’aucune infrastructure sérieuse fruit de l’accord avec le consortium d’entreprises chinoises - qui ont, en revanche, déjà bénéficié de l’attribution de concessions minières - et, au même temps, les rares ressources nécessaires au besoins de base de la population se volatilisent dans le payement de la dette de la RDC.
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Si l’état veut éviter la faillite et la chute libre de la monnaie nationale, le moment est venu pour le gouvernement de la RDC d’assumer ses responsabilités d’une manière claire et nette car les congolais ne peuvent continuer à subir les conséquences néfastes de l’immobilisme de l’exécutif et ses indécisions narcissistes, alors que le pouvoir d’achat de toutes les couches sociales s’effrite dangereusement.
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La majorité au pouvoir semble oublier qu’après trois ans de gestion chaotique et infructueuse du gouvernement, elle n’aura aucun bilan positif à présenter aux congolais à part celui de la gabegie financière dominante dans tous le secteur de la vie nationale, les parachutes dorés payés à l’élite politique au pouvoir et aux proches de la majorité placés dans les entreprises publiques presque toutes mal gérées et réduites à la faillite, alors que les militaires au front demeurent impayés depuis trois mois au Nord Kivu et le millions de déplacés vivent toujours dans les camps de fortune dans un dénouement total et sans sécurité ni assistance.
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3. Les frontières de la RDC sont de plus en plus menacées par ses voisins. Mais pourquoi cette multiplication des conflits frontaliers?
« Aficanus africani lupus », on pourrait dire, en paraphrasant un proverbe latin.
La RDC est objectivement entourée de prédateurs qui profitent de la faiblesse actuelle de l’état congolais. Mais il incombe au leadership congolais de travailler immédiatement pour doter le Congo d’un appareil défensif efficace et de gérer au mieux les intérêts de l’état congolais.
Récemment le Financial Times a publié un article où des chercheurs américaines font une analyse sans pitié des faiblesses de l’état congolais et leur jugement est sans ménagement : ils arrivent à la conclusion que l’état congolais est une fiction et qu’il n existe pas…
Il est possible de mettre en exergue les faiblesses de l’actuelle gouvernance du Congo mais il est impossible - même à ces chercheurs « négationnistes anglo-saxons » - de nier une donnée de fond : le peuple congolais existe bel et bien.
<BLOCKQUOTE>
L’affaiblissement de l’état congolais est du à la mauvaise gestion des intérêts du peuple congolais, à la mauvaise gestion de nos richesses et l’oublie de nos vraies potentialités. Les congolais les plus avertis savent que leur pays est menacé mais il est encore possible de refonder un appareil étatique fonctionnel et efficace : il faudra passer par la mise en place immédiate du premier noyau de l’armée républicaine capable d’assurer la défense extérieure de la RDC ; par des reformes structurelles de la justice, de l’administration et par une diplomatie qui ne laisse pas apparaitre éternellement la RDC comme un état sous tutelle se pliant systématiquement au bon vouloir de ses voisins, au détriment de ses intérêts vitaux.
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Regardons ce qui se passe au sein des institutions représentatives nationales : les fondations de la démocratie sont écrasées par les violations systématiques de l’état de droit. Les principes de la séparation des pouvoirs, de la responsabilité politique de l’exécutif face au législatif, du contrôle ne sont respectés et les sanctions face aux dysfonctionnements évidents de l’exécutif ne sont jamais prises, rendant chaque jour plus avancée l’entropie d’un l’état congolais à l’abandon.
4. Qu’est-ce que vous en déduisez ? </BLOCKQUOTE>
Le temps de la jouissance du pouvoir est révolu. Sans un « aggiornamento » immédiat de son programme politique, l’actuelle majorité risque de disparaitre - comme l’affaire Kamhere a bien prouvé - et d’importer avec elle ce qui reste de la démocratie post-électoral, en sacrifiant l’unité du Congo sur l’autel de la passivité irresponsable de la majorité au pouvoir.
5. Par quoi conclure ?
Cela doit interpeller le chef de l’exécutif en tant que responsable de la politique nationale face au parlement mais aussi et surtout le Chef de l’Etat, à qui incombe constitutionnellement la sauvegarde de l’unité nationale.
LE POTENTIEL, 04/04/2009
http://dc-kin.net/info/2009/04/03/diomi-ndongalala-paix-ne-peut-avoir-comme-prix-le-demantelement-de-letat-de-droit/
Ma question a Maitre Kota: POURQUOI RECHERCHEZ VOUS L'AMNISTIE? Bobaye recherche ya ETAT de DROIT?
zobattants
Re: DIOMI NDONGALA:”La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit”
LETTRE OUVERTE D’EUGENE DIOMI NDONGALA AU PRESIDENT BARACK OBAMA
par FreeDiomi le 28 juillet 2014
LETTRE OUVERTE D’EUGENE DIOMI NDONGALA AU PRESIDENT BARACK OBAMA
par FreeDiomi
Monsieur le Président,
**********************************
OPEN LETTER TO PRESIDENT BARACK OBAMA / by EUGENE DIOMI NDONGALA
par FreeDiomi le 31 juillet 2014
par FreeDiomi le 28 juillet 2014
LETTRE OUVERTE D’EUGENE DIOMI NDONGALA AU PRESIDENT BARACK OBAMA
par FreeDiomi
LETTRE OUVERTE
A S.E. Barack Hussein Obama,
Président des Etats Unis d’Amérique,
c/o Ambassade des Usa à Kinshasa, RDC
Monsieur le Président,
Je m’adresse à vous au nom de la liberté d’expression et des libertés civiles et politiques, en tant que valeurs universelles bafouées en République Démocratique du Congo.
A cet effet, je tiens à soumettre à votre attention les cas des prisonniers politiques qui croupissent en ce moment dans les « mouroirs » qui sont les prisons congolaises, à cause de leurs opinions politiques.
Je souhaite exprimer ma profonde préoccupation concernant la volonté du gouvernement Kabila de modifier l’actuelle Constitution afin de prolonger le nombre de mandats du président sortant. Dans cette optique, je vous demande de prendre des mesures immédiates, conformément à votre dernier message au Congrès des Etats Unis concernant le Congo-Kinshasa, afin de protéger la paix ainsi que le droit à l’alternance politique en tant que pilier d’une vraie démocratie « gouvernante » et non « gouvernée », en République Démocratique du Congo.
Les dernières élections présidentielles et législatives qui ont eu lieu au Congo-Kinshasa en novembre 2011 ont été caractérisées par la fraude et le manque de crédibilité des résultats publiés par une Commission Electorale « Dépendante » au point qu’il est légitime de se poser la question suivante sur la capacité juridique de la majorité issue de cette fraude massive :
L’actuel régime politique au pouvoir en RDC peut-il revendiquer la légalité, la légitimité ainsi que l’opportunité de modifier l’actuelle Constitution ?
J’ estime que l’actuelle Majorité conjoncturelle manque de la légalité, de la légitimité et même de l’opportunité de modifier la Loi Fondamentale pour se pérenniser au pouvoir.
Il est nécessaire qu’il se tienne un vrai Débat National sur les limites d’un pouvoir issu d’élections contestables et contestées ainsi que sur la nécessité de respecter les droits fondamentaux des citoyens congolais qui continuent à être piétinés ; un Débat que votre administration pourrait soutenir, dans le respect de la Résolution 2098/2013 du CSNU, afin de promouvoir la paix et la démocratie en RDC, des valeurs qui préoccupent votre Administration, comme témoigne votre dernier message au Congrès concernant la République Démocratique du Congo et les ordonnances y afférant.
Il serait impossible de parler de Démocratie et Droits de l’Homme au Congo Kinshasa sans évoquer la question des détenus politiques, une catégorie de citoyens congolais dont je fais partie à cause de ma revendication de la « vérité des urnes » en RDC.
Les tentatives d’obstruction de ma liberté de mouvement, ma détention au secret alors que j’étais Député élu de la ville de Kinshasa dans les rangs de l’opposition politique, mon invalidation cavalière en tant que Député National, la violation de tous mes droits afin de me neutraliser politiquement à travers un montage politico-judiciaire débouchant sur une parodie de procès politique inique et irrespectueux des droits de la défense, tout cela a abouti à une condamnation scélérate qui constitue une violation des obligations auxquelles la RDC est soumise au titre du droit international. A cela s’ajoutent les tortures physiques et morales dont je suis quotidiennement soumis et la volonté de mes tortionnaires me de placer, avec ma famille, dans une situation de « mort civile ».
Les fausses accusations portées contre ma personne et mon incarcération ne sont malheureusement pas des cas isolés.
Sous le gouvernement Kabila, un nombre sans précédent de poursuites ont été engagées contre des opposants politiques, des défenseurs des droits de l’homme et des enquêtes à caractère intrusif des services de sécurité sont systématiquement lancées en vue d’identifier les sources et traquer les journalistes qui révèlent des informations sensibles dans l’intérêt général. Cette tendance obsessionnelle du gouvernement Kabila à réprimer l’opposition politique et son aversion pour toute manifestation publique promue par celle-ci, est anti-démocratique et ne peut plus durer à l’ère actuelle, au moment où l’Afrique a besoin de la normalisation du Congo-Kinshasa, après de décennies de guerres et violations massives des droits de l’homme, pour qu’un Congo nouveau puisse émerger en Afrique Centrale, un Congo que nous voulons respectueux des libertés individuelles et collectives et capable de profiter de ses immenses potentialités économiques.
Au contraire, un Congo qui demeurerait malade économiquement, politiquement et diplomatiquement risquerait de plomber l’élan pas seulement de la région de l’Afrique Centrale mais aussi de l’Afrique toute entière.
J’estime que les mesures répressives des libertés individuelles ainsi que la volonté de continuer à détenir des opposants à cause de leurs opinions politiques constituent des stratégies politiques dangereuses pour les équilibres instables de la région des Grands Lacs et une violation directe de l’engagement souscrit à Addis-Abeba, à l’occasion de la signature de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba, de promouvoir le processus de démocratisation et la réconciliation en RDC.
Vous n’êtes pas sans savoir que les réformes nécessaires et urgentes de la justice, de l’armée et des services de sécurité sont volontairement oubliées par le régime en place à Kinshasa qui persiste dans son inertie décadente dans le but d’occulter ses actes répréhensibles, la mauvaise gouvernance, la corruption généralisée, les abus des droits de l’homme.
De même, tous ceux qui dénoncent l’indifférence de l’actuel régime vers les problèmes réels des citoyens congolais, leur pauvreté extrême et généralisée, leur manque d’information deviennent, ipso-facto, des hommes et des femmes à abattre.
Je juge extrêmement préoccupant que l’actuel gouvernement congolais continue d’évoquer des urgences sécuritaires pour justifier les morts de citoyens désarmés qui sont immolés sur l’autel d’une prétendue « stabilité répressive », comme a été le cas le 30 décembre 2013 et le 22 juillet 2014 à Kinshasa.
Les Etats-Unis reconnaissent depuis longtemps le rôle essentiel du respect des Droits de l’Homme et des Droits Civils et Politiques dans l’établissement de bons rapports entre les états et surtout entre les peuples.
Par conséquent, je prie votre Administration de:
- Soutenir la libération des opposants et prisonniers politiques détenus injustement en RDC, sur la base de faux dossiers montés par les services de sécurité afin de les éloigner de la scène politique ;
- Soutenir l’Alternance et l’Alternative politique en RDC ;
- Soutenir la tenue d’un Débat ou Dialogue National sur la reprise du processus de démocratisation de la RDC ;
- Poursuivre la protection des Droits de l’Homme ainsi que des Droits Civils et Politiques des citoyens congolais, au nom du droit international (La Déclaration Universelle des Droits de l ‘Homme ainsi que le Traité International Relatif aux droits civils et politiques) ;
- Soutenir l’adoption par le Congrès de sanctions contre tous ceux qui s’opposent à la relance du processus de démocratisation en RDC et au droit inaliénable des citoyens congolais aussi bien de « voter » qu’ « élire » effectivement leurs dirigeants, sur la base d’élections libres, démocratiques, crédibles et respectueuses des échéances constitutionnelles.
En ce qui me concerne, je suis prêt à payer – et je paye déjà – le prix pour vivre un jour dans une société libre.
Je vous prie d’agréer, monsieur le Président, l’expression de ma haute considération distinguée.
Kinshasa, le 27/07/2014
Eugène Diomi Ndongala,
Président National de la Démocratie Chrétienne, DC,
Porte-Parole de la Majorité Présidentielle Populaire, MPP,
Prisonnier Politique en RDC
http://t.co/Ejdd6icUuy**********************************
OPEN LETTER TO PRESIDENT BARACK OBAMA / by EUGENE DIOMI NDONGALA
par FreeDiomi le 31 juillet 2014
OPEN LETTER TO PRESIDENT BARACK OBAMA
Kinshasa, 7/27/2014
Mr. Président,
I am writing to you in the name of freedom of speech, civil and political freedoms, as universal values flouted in Democratic Republic of Congo.
For this purpose, I want to submit to your attention the case of political prisoners languishing at this time in “death houses”, which are the congolese prisons, because of their political opinions.
I would like to express my profound concern regarding the will of congolese government to amend the actual Constitution in order to extend the number of term of the outgoing president
With this in mind, I ask you to take immediate actions according to your last message to United States Congress, concerning Congo Kinshasa, in order to protect the peace and right of political alternation as the fundamental element of a true democracy.
The last presidential and legislative election that occurred in Congo in November 2011, have been characterized by fraud and lack of credibility of the results published by the electoral commission.
That is why it is legitimate to ask the following question regarding the legal capacity of a political majority based on a massive electoral fraud :
” Can the current political majority in DRC claim Legality, Legitimacy as well as Opportunity to amend the actual Constitution?”
I believe that the current conjectural majority lack of Legality, Legitimacy and even Opportunity to amend the fundamental law in order to sustain in power.
It is necessary that a real national debate take place on the limits of power after questionable and contested elections as well as the necessity to respect the fundamental rights of Congolese citizens who continue to be victims of this unfair government.
A debate that your administration should support, in the respect of the resolution 2098/ 2013 of CSNU, to promote peace an democracy in DRC, those values that have a real importance for your administration. You have shown it in your last message to the Congress concerning DRC and his subsequent Order.
It would be impossible to talk about democracy and human rights in Congo without mentioning the issue of political prisoners, a category of Congolese citizens to which I belong because of my claim of election transparency in DRC.
The tentative to obstruct my freedom of movement, whereas I was an elected deputy of the city of Kinshasa in the ranks of the political opposition, my illegal invalidation as national deputy, the violation of all my rights in order to neutralize me through a parody of trial that were unfair and disrespectful of the rights of defence, all these persecutions have led to a rogue sentence that constitutes a violation of the obligations to which the DRC is subject under the international law.
Additionally, I am subject to physical and moral tortures and the will of my torturers to place my family in a situation of “civil death”.
Unfortunately, the false accusations against me and my imprisonment are not isolated cases in Congo – Kinshasa.
Under the Kabila government, a large number of lawsuits have been brought against political opponents, defenders of human rights and intrusive investigation by the security services are systematically ordered to identify sources and to track journalists who denounces sensitive information concerning their country.
This obsessive tendency of the Kabila government to repress political opponents and its aversion to any public manifestation promoted by the opposition, is undemocratic and cannot continue at the present era, when Africa needs a free Congo.
In order to allow the emergence of a New Congo in Central Africa region, a Congo that we want respectful of individual and collective freedoms and able to take advantage of its enormous economic potentialities, Congolese people need the rule of law in their country.
I believe that the adoption of repressive measures against individual freedoms as well as the willingness to detain political opponents, constitute a political strategy that is dangerous for instable Great Lakes equilibriums, violating the commitment signed in Addis Ababa Global Accord, to promote democratic process and reconciliation in DRC.
You are certainly aware that necessary and urgent reforms of Justice, Army, and Security Services are deliberately forgotten by the kabila regime, which persists in its decadent inertia, in order to conceal its reprehensible acts, bad governance, general corruption and abuse of human rights.
Similarly, all those who denounce the indifference of the actual regime regarding real issues of Congolese citizen such as their extreme and widespread poverty, their lack of information, are considered as enemies to destroy.
I find it extremely worrying that the current Congolese government continues to use security emergencies to justify deaths of unarmed citizens who are scarified in the name of repressive stability, as in December 30, 2013 and in July 22, 2014 at Kinshasa.
The United States support human rights in order to establish good relations among states and among peoples.
Consequently, I pray your administration to :
- Support the release of political prisoners unjustly detained because of false records assembled by the security services to keep them away from the political scene;
- Support the political Alternation in DRC;
- Support the holding of a national debate about the resumption of democratic process in DRC;
- Continue to protect human rights as well as civil and political freedoms of Congolese citizens, and this in the name of international conventions (the Universal Declaration of Human Rights as well as the International Agreement on Civil and Political Rights).
- Support the adoption by the American congress of sanctions against all those who conspire against democratic process in DRC and the inalienable right of Congolese citizens to vote as well as to elect their leaders by free elections.
In my case, I am ready to pay – and I am already paying – the price to live one day in a free society.
Respectfully yours,
Eugène DIOMI NDONGALA,
Chairman of Christian Democratic Party ,
Political Prisoner.
http://democratiechretienne.org/2014/07/31/open-letter-to-president-barack-obama-by-eugene-diomi-ndongala/
KOTA
Re: DIOMI NDONGALA:”La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit”
LA MPP ET LA DC ANNONCENT LA MARCHE POUR LA LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES / DECLARATION POLITIQUE CONJOINTE MPP/DC DU 31/07
KOTA
Reaction d'une internaute sur le cas du pedophile Diomi
Pourquoi revenir sur le cas de Diomi? N'êtes-vous pas plutôt content qu'il y ait un pédophile de moins dans la société congolaise? Pris en flagrant délit d'adultère, monsieur Diomi a été déchu de son statut de député national perdant ipso facto son immunité parlementaire. La réaction de Martin Fayulu au micro de la RFI entre dans la logique de sauver un ami en politisant l'affaire et comme telle, elle est gauche et encourage la dissolution des Congolais. Le pouvoir en place n'est pas la loi de la RDC. Si quelqu'un commet quelque délinquence, il aura à en découdre avec la loi. D'ailleurs, le viol sur mineur est un crime internationnal. Voulez-vous que Kabila, en voulant sauver Diomi ait des problèmes avec la justice internationale? Se croit-on plus malin que quiconque en RDC pour exonérer un coupable avéré?
vive la CPI, ça va aprendre a beaucoup des hommes dans le monde à respecter le droit de l'homme.
vive la CPI, ça va aprendre a beaucoup des hommes dans le monde à respecter le droit de l'homme.
Imperium
Re: DIOMI NDONGALA:”La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit”
Un plaidoyer bancal pour la révision de la constitution en RDC : La médiocratie étale toutes ses laideurs /TEMPETE DES TROPIQUES
par FreeDiomi le 1 août 2014
Ils prenaient toutes les accusations et critiques qu’on leur faisait pour des spéculations infondées, des supputations gratuites, des suppositions ridicules, des imaginations inconsidérées bref, de purs procès d’intention en règle faits par des opposants jaloux de Joseph Kabila !
Le chef de l’Etat passera le témoin de manière civilisée, avait déclaré le porte -parole Lambert Mende Omalanga. Nous sommes encore loin de 2016 et il n’est pas normal d’envisager le départ du président Joseph Kabila qui a son programme à réaliser pour le bonheur du peuple congolais, disait-il.
La constitution sera respectée, semblaient-ils promettre. On a d’autres chats à fouetter en faveur du peuple que de parler constamment de l’échéance de 2016, réagissait-on dans les sphères de l’establishment.
Mais tous ceux qui tenaient ces discours et propos peu convaincants n’ont pas tardé à jeter le masque et à dévoiler leurs batteries. La preuve en est la prise d’assaut des chaînes de tv locales par des officiels et des nomenklaturistes du pouvoir actuellement, avouant clairement qu’ils vont réviser certaines dispositions de la constitution.
Peu avant que le parlement n’aille en vacances le 15 juin dernier, le gouvernement a déposé au bureau de l’Assemblée nationale, une série de projets de loi de révision des articles bien déterminés de la constitution, l’essentiel étant la modification du mode d’élection des députés provinciaux qui passe du suffrage universel direct au suffrage indirect par des élus locaux (municipaux, communaux) et de fil en aiguille l’élection indirecte du président de la République par les députés nationaux, au lieu que ce soit directement par le peuple dans l’ensemble du territoire national.
Le ministre de l’intérieur Muyej déclare ouvertement devant la presse que la révision de la constitution est officiellement à l’ordre du jour. Le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la mouvance présidentielle (MP) Aubin Minaku tient une conférence de presse au cours de laquelle il souligne la nécessité de révision de la constitution à laquelle le gouvernement tient beaucoup et qui doit absolument avoir lieu.
Assemblage de mots et propos creux
Cette conférence de presse est actuellement balancée à plusieurs reprises par nombre de chaînes de tv émettant à Kinshasa. D’autres cadres obscurs du PPRD et de la MP qui ne sont jamais en reste, rivalisent aussi de zèle pour s’ériger en propagandistes de la révision de la constitution. Il y a même un personnage drolatique qui fait particulièrement du zèle et prétend avoir déjà réuni des milliers de signatures favorables à la révision de la constitution. Ils montrent tous clairement aujourd’hui qu’il n’y avait pas de spéculations infondées, de supputations gratuites, de suppositions ridicules, d’imaginations inconsidérées : bref de procès d’intention en règle faits par des opposants jaloux de Joseph Kabila.
La constitution actuelle de février 2006 n’est pas celle de belligérants, comme ils cherchent vainement à le faire accroire, prétendant qu’elle doit être réadaptée au contexte actuel qui n’est plus celui de belligérance. Qu’ils se montrent quand même un peu sérieux et réfléchis.
La constitution de la transitoire du temps de belligérance était révolue dès la fin de la transition de la formule 1+4 et remplacée par la constitution actuelle de la République de février 2006.
On ne peut pas ne pas être écœuré par la médiocratie dans les sphères officielles, qui étale publiquement sans gène et sans pudeur toutes ses laideurs dont elle se prévaut en matière de stratagèmes politiques !
Le livre du bonze Evariste Boshab n’était pas une réflexion personnelle d’un intellectuel comme disaient les kabilistes coincés par des critiques des observateurs avertis, mais un travail commandé et financé par le pouvoir. Ce que le ministre de l’intérieur Richard Muyej et le président de l’assemblée nationale Aubin Minaku développent dans leurs points de presse n’est rien d’autre que la quintessence même du livre du bonze Evariste Boshab, à savoir la préoccupation de révision de la constitution. Quid alors d’une réflexion d’un intellectuel qui n’engageait pas le pouvoir ?
Des révisions sur mesure
Des révisions constitutionnelles sur mesure et sur commande, envisagées et opérées arbitrairement toujours à la veille d’un scrutin présidentiel. En 2006, l’âge majeur requis pour toute candidature à la magistrature suprême constitutionnellement fixé à 40 ans a été ramené à 30 ans pour faciliter l’éligibilité de Joseph Kabila qui était alors légalement hors concours.
En 2011, on a réduit le scrutin présidentiel de deux tours à un seul tour parce que la recomposition du paysage politique avec le retour inattendu du leader charismatique de l’UDPS Etienne Tshisekedi bouleversait tous les calculs, il fallait miser sur un seul tour, réussir à manœuvrer bien pour des tripatouillages électoraux au profit du candidat du pouvoir.
Pour 2016, on remue ciel et terre pour que le mode d’élection du président passe du suffrage universel direct (par l’ensemble du peuple congolais) au suffrage indirect par les députés nationaux, un raccourci plus facile pour des raisons évidentes en faveur de Joseph Kabila.
Le plaidoyer développé pour la révision en 2006, 2011 et pour 2016 ne montre concrètement aucune inadaptation de la constitution au contexte de toutes ces étapes, si ce n’est l’adaptation arbitraire et illégale à l’éligibilité d’un candidat.
Par JEAN N’SAKA WA N’SAKA
http://democratiechretienne.org/2014/08/01/un-plaidoyer-bancal-pour-la-revision-de-la-constitution-en-rdc-la-mediocratie-etale-toutes-ses-laideurs-tempete-des-tropiques/
par FreeDiomi le 1 août 2014
30 07 14 La Tempête des Tropiques – Un plaidoyer bancal pour la révision de la constitution en RDC : La médiocratie étale toutes ses laideurs.
Il n’y a guère longtemps les apparatchiks du PPRD et leurs alliés de la plateforme MP au pouvoir se gardaient d’avouer qu’ils tenaient absolument à modifier la constitution pour permettre au président Joseph Kabila de se maintenir à l’expiration de son second et dernier mandat en cours, en révisant arbitrairement certaines dispositions constitutionnelles expressément verrouillées.Ils prenaient toutes les accusations et critiques qu’on leur faisait pour des spéculations infondées, des supputations gratuites, des suppositions ridicules, des imaginations inconsidérées bref, de purs procès d’intention en règle faits par des opposants jaloux de Joseph Kabila !
Le chef de l’Etat passera le témoin de manière civilisée, avait déclaré le porte -parole Lambert Mende Omalanga. Nous sommes encore loin de 2016 et il n’est pas normal d’envisager le départ du président Joseph Kabila qui a son programme à réaliser pour le bonheur du peuple congolais, disait-il.
La constitution sera respectée, semblaient-ils promettre. On a d’autres chats à fouetter en faveur du peuple que de parler constamment de l’échéance de 2016, réagissait-on dans les sphères de l’establishment.
Mais tous ceux qui tenaient ces discours et propos peu convaincants n’ont pas tardé à jeter le masque et à dévoiler leurs batteries. La preuve en est la prise d’assaut des chaînes de tv locales par des officiels et des nomenklaturistes du pouvoir actuellement, avouant clairement qu’ils vont réviser certaines dispositions de la constitution.
Peu avant que le parlement n’aille en vacances le 15 juin dernier, le gouvernement a déposé au bureau de l’Assemblée nationale, une série de projets de loi de révision des articles bien déterminés de la constitution, l’essentiel étant la modification du mode d’élection des députés provinciaux qui passe du suffrage universel direct au suffrage indirect par des élus locaux (municipaux, communaux) et de fil en aiguille l’élection indirecte du président de la République par les députés nationaux, au lieu que ce soit directement par le peuple dans l’ensemble du territoire national.
Le ministre de l’intérieur Muyej déclare ouvertement devant la presse que la révision de la constitution est officiellement à l’ordre du jour. Le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la mouvance présidentielle (MP) Aubin Minaku tient une conférence de presse au cours de laquelle il souligne la nécessité de révision de la constitution à laquelle le gouvernement tient beaucoup et qui doit absolument avoir lieu.
Assemblage de mots et propos creux
Cette conférence de presse est actuellement balancée à plusieurs reprises par nombre de chaînes de tv émettant à Kinshasa. D’autres cadres obscurs du PPRD et de la MP qui ne sont jamais en reste, rivalisent aussi de zèle pour s’ériger en propagandistes de la révision de la constitution. Il y a même un personnage drolatique qui fait particulièrement du zèle et prétend avoir déjà réuni des milliers de signatures favorables à la révision de la constitution. Ils montrent tous clairement aujourd’hui qu’il n’y avait pas de spéculations infondées, de supputations gratuites, de suppositions ridicules, d’imaginations inconsidérées : bref de procès d’intention en règle faits par des opposants jaloux de Joseph Kabila.
Un plaidoyer bancal, minable, un assemblage de mots et propos creux débités dans un raisonnement incohérent et absurde, truffés de contradictions et de paradoxes. Par ignorance pour les cadres obscurs, ou par malhonnêteté intellectuelles pour les officiels instruits, ils confondent la constitution actuelle de février 2006 votée par référendum, avec la constitution de la transition d’avril 2003 votée par la plénière du dialogue inter congolais à Sun city en Afrique reposant sur l’Accord global et inclusif.Mais quel genre de plaidoyer développent-ils pour étayer la révision de la constitution ?
La constitution actuelle de février 2006 n’est pas celle de belligérants, comme ils cherchent vainement à le faire accroire, prétendant qu’elle doit être réadaptée au contexte actuel qui n’est plus celui de belligérance. Qu’ils se montrent quand même un peu sérieux et réfléchis.
La constitution de la transitoire du temps de belligérance était révolue dès la fin de la transition de la formule 1+4 et remplacée par la constitution actuelle de la République de février 2006.
On ne peut pas ne pas être écœuré par la médiocratie dans les sphères officielles, qui étale publiquement sans gène et sans pudeur toutes ses laideurs dont elle se prévaut en matière de stratagèmes politiques !
Le livre du bonze Evariste Boshab n’était pas une réflexion personnelle d’un intellectuel comme disaient les kabilistes coincés par des critiques des observateurs avertis, mais un travail commandé et financé par le pouvoir. Ce que le ministre de l’intérieur Richard Muyej et le président de l’assemblée nationale Aubin Minaku développent dans leurs points de presse n’est rien d’autre que la quintessence même du livre du bonze Evariste Boshab, à savoir la préoccupation de révision de la constitution. Quid alors d’une réflexion d’un intellectuel qui n’engageait pas le pouvoir ?
Des révisions sur mesure
Des révisions constitutionnelles sur mesure et sur commande, envisagées et opérées arbitrairement toujours à la veille d’un scrutin présidentiel. En 2006, l’âge majeur requis pour toute candidature à la magistrature suprême constitutionnellement fixé à 40 ans a été ramené à 30 ans pour faciliter l’éligibilité de Joseph Kabila qui était alors légalement hors concours.
En 2011, on a réduit le scrutin présidentiel de deux tours à un seul tour parce que la recomposition du paysage politique avec le retour inattendu du leader charismatique de l’UDPS Etienne Tshisekedi bouleversait tous les calculs, il fallait miser sur un seul tour, réussir à manœuvrer bien pour des tripatouillages électoraux au profit du candidat du pouvoir.
Pour 2016, on remue ciel et terre pour que le mode d’élection du président passe du suffrage universel direct (par l’ensemble du peuple congolais) au suffrage indirect par les députés nationaux, un raccourci plus facile pour des raisons évidentes en faveur de Joseph Kabila.
Le plaidoyer développé pour la révision en 2006, 2011 et pour 2016 ne montre concrètement aucune inadaptation de la constitution au contexte de toutes ces étapes, si ce n’est l’adaptation arbitraire et illégale à l’éligibilité d’un candidat.
Par JEAN N’SAKA WA N’SAKA
http://democratiechretienne.org/2014/08/01/un-plaidoyer-bancal-pour-la-revision-de-la-constitution-en-rdc-la-mediocratie-etale-toutes-ses-laideurs-tempete-des-tropiques/
KOTA
Re: DIOMI NDONGALA:”La paix ne peut avoir comme prix le démantèlement de l’état de droit”
KOTA a écrit:Un plaidoyer bancal pour la révision de la constitution en RDC : La médiocratie étale toutes ses laideurs /TEMPETE DES TROPIQUES
par FreeDiomi le 1 août 201430 07 14 La Tempête des Tropiques – Un plaidoyer bancal pour la révision de la constitution en RDC : La médiocratie étale toutes ses laideurs.Il n’y a guère longtemps les apparatchiks du PPRD et leurs alliés de la plateforme MP au pouvoir se gardaient d’avouer qu’ils tenaient absolument à modifier la constitution pour permettre au président Joseph Kabila de se maintenir à l’expiration de son second et dernier mandat en cours, en révisant arbitrairement certaines dispositions constitutionnelles expressément verrouillées.
Ils prenaient toutes les accusations et critiques qu’on leur faisait pour des spéculations infondées, des supputations gratuites, des suppositions ridicules, des imaginations inconsidérées bref, de purs procès d’intention en règle faits par des opposants jaloux de Joseph Kabila !
Le chef de l’Etat passera le témoin de manière civilisée, avait déclaré le porte -parole Lambert Mende Omalanga. Nous sommes encore loin de 2016 et il n’est pas normal d’envisager le départ du président Joseph Kabila qui a son programme à réaliser pour le bonheur du peuple congolais, disait-il.
La constitution sera respectée, semblaient-ils promettre. On a d’autres chats à fouetter en faveur du peuple que de parler constamment de l’échéance de 2016, réagissait-on dans les sphères de l’establishment.
Mais tous ceux qui tenaient ces discours et propos peu convaincants n’ont pas tardé à jeter le masque et à dévoiler leurs batteries. La preuve en est la prise d’assaut des chaînes de tv locales par des officiels et des nomenklaturistes du pouvoir actuellement, avouant clairement qu’ils vont réviser certaines dispositions de la constitution.
Peu avant que le parlement n’aille en vacances le 15 juin dernier, le gouvernement a déposé au bureau de l’Assemblée nationale, une série de projets de loi de révision des articles bien déterminés de la constitution, l’essentiel étant la modification du mode d’élection des députés provinciaux qui passe du suffrage universel direct au suffrage indirect par des élus locaux (municipaux, communaux) et de fil en aiguille l’élection indirecte du président de la République par les députés nationaux, au lieu que ce soit directement par le peuple dans l’ensemble du territoire national.
Le ministre de l’intérieur Muyej déclare ouvertement devant la presse que la révision de la constitution est officiellement à l’ordre du jour. Le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la mouvance présidentielle (MP) Aubin Minaku tient une conférence de presse au cours de laquelle il souligne la nécessité de révision de la constitution à laquelle le gouvernement tient beaucoup et qui doit absolument avoir lieu.
Assemblage de mots et propos creux
Cette conférence de presse est actuellement balancée à plusieurs reprises par nombre de chaînes de tv émettant à Kinshasa. D’autres cadres obscurs du PPRD et de la MP qui ne sont jamais en reste, rivalisent aussi de zèle pour s’ériger en propagandistes de la révision de la constitution. Il y a même un personnage drolatique qui fait particulièrement du zèle et prétend avoir déjà réuni des milliers de signatures favorables à la révision de la constitution. Ils montrent tous clairement aujourd’hui qu’il n’y avait pas de spéculations infondées, de supputations gratuites, de suppositions ridicules, d’imaginations inconsidérées : bref de procès d’intention en règle faits par des opposants jaloux de Joseph Kabila.Un plaidoyer bancal, minable, un assemblage de mots et propos creux débités dans un raisonnement incohérent et absurde, truffés de contradictions et de paradoxes. Par ignorance pour les cadres obscurs, ou par malhonnêteté intellectuelles pour les officiels instruits, ils confondent la constitution actuelle de février 2006 votée par référendum, avec la constitution de la transition d’avril 2003 votée par la plénière du dialogue inter congolais à Sun city en Afrique reposant sur l’Accord global et inclusif.Mais quel genre de plaidoyer développent-ils pour étayer la révision de la constitution ?
La constitution actuelle de février 2006 n’est pas celle de belligérants, comme ils cherchent vainement à le faire accroire, prétendant qu’elle doit être réadaptée au contexte actuel qui n’est plus celui de belligérance. Qu’ils se montrent quand même un peu sérieux et réfléchis.
La constitution de la transitoire du temps de belligérance était révolue dès la fin de la transition de la formule 1+4 et remplacée par la constitution actuelle de la République de février 2006.
On ne peut pas ne pas être écœuré par la médiocratie dans les sphères officielles, qui étale publiquement sans gène et sans pudeur toutes ses laideurs dont elle se prévaut en matière de stratagèmes politiques !
Le livre du bonze Evariste Boshab n’était pas une réflexion personnelle d’un intellectuel comme disaient les kabilistes coincés par des critiques des observateurs avertis, mais un travail commandé et financé par le pouvoir. Ce que le ministre de l’intérieur Richard Muyej et le président de l’assemblée nationale Aubin Minaku développent dans leurs points de presse n’est rien d’autre que la quintessence même du livre du bonze Evariste Boshab, à savoir la préoccupation de révision de la constitution. Quid alors d’une réflexion d’un intellectuel qui n’engageait pas le pouvoir ?
Des révisions sur mesure
Des révisions constitutionnelles sur mesure et sur commande, envisagées et opérées arbitrairement toujours à la veille d’un scrutin présidentiel. En 2006, l’âge majeur requis pour toute candidature à la magistrature suprême constitutionnellement fixé à 40 ans a été ramené à 30 ans pour faciliter l’éligibilité de Joseph Kabila qui était alors légalement hors concours.
En 2011, on a réduit le scrutin présidentiel de deux tours à un seul tour parce que la recomposition du paysage politique avec le retour inattendu du leader charismatique de l’UDPS Etienne Tshisekedi bouleversait tous les calculs, il fallait miser sur un seul tour, réussir à manœuvrer bien pour des tripatouillages électoraux au profit du candidat du pouvoir.
Pour 2016, on remue ciel et terre pour que le mode d’élection du président passe du suffrage universel direct (par l’ensemble du peuple congolais) au suffrage indirect par les députés nationaux, un raccourci plus facile pour des raisons évidentes en faveur de Joseph Kabila.
Le plaidoyer développé pour la révision en 2006, 2011 et pour 2016 ne montre concrètement aucune inadaptation de la constitution au contexte de toutes ces étapes, si ce n’est l’adaptation arbitraire et illégale à l’éligibilité d’un candidat.
Par JEAN N’SAKA WA N’SAKA
http://democratiechretienne.org/2014/08/01/un-plaidoyer-bancal-pour-la-revision-de-la-constitution-en-rdc-la-mediocratie-etale-toutes-ses-laideurs-tempete-des-tropiques/
Sincerement Kota, you are stooping too low...
Prendre la photo de michelle Obama et photoshoper le message de Bring back our girls afin de promouvoir le message de Diomi?
Pour ta memoire, les filles nigerianes ont ete enlevees par les boko haram afin de faire d'elles des esclaves sexuelles...
Dis nous encore, pourquoi Diomi est en prison? VIOLENCE SEXUELLE
Ironic...isn't it???
zobattants
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