LES ARMES DE KISANGANI !

"Lettre ouverte de Maître Firmin Yangambi
(Correspondance 12 Novembre 2009)
Pour rappel, l’affaire oppose le ministère public à Me Firmin Yangambi, président de l’ONG « Paix sur terre », arrêté le 27 septembre à Kisangani et poursuivi pour détention illégale d’armes de guerre et organisation d’un mouvement insurrectionnel..."
° http://www.aparecordc.org/forum//galerie//documents/12580372762262.pdf

° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=25367&da=&hi=0&of=74&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst
° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=25343&da=&hi=0&of=94&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst
° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=25262&da=&hi=0&of=169&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst


Compatriotiquement!

Oyé, oyé bonnes gens, la démocratie est en marche au Congo !
Le Dieu des Congolais nous a-t-il enfin entendus ???
Les droits de l'homme, la liberté d'opinions, la bonne gouvernance, la protection des biens
et de personnes, la préoccupations pour les plus faibles progressent, disent les adorateurs
de qui vous savez !
Le Congo est sur la bonne voie, tout y va de mieux en mieux !
Ah bon, ah bon ???

Lisez donc cet inquiétant témoignage et vous saurez que
non seulement on ne peut y parler comme on veut mais
que systématiquement tous les gens de bonne volonté qui
veulent protégeret défendre les nécessiteux et dénoncer
les bourreaux, travail que le pouvoir est censé faire sont
calomniés, diffamés, torturés pour les faire taire et le Ministre
de l'Information inventer sur la place publique des complots
pour intimider et museler le peuple !!!
Ca y'est, il faut faire taire le dernier carré des hommes libres;
la chasse aux défenseurs des droits de l'Homme a commencé !


"Justice & politique
Affaire Firmin Yangambi : Conspiration ou cabale ?
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=5126
[i}Dans une lettre ouverte scannée, sans date, adressée au président américain Barack Obama ainsi qu’à son homologue congolais Joseph Kabila, l’avocat et activiste des droits humains Firmin Yangambi dénonce des tortures physiques et morales «d’une cruauté inimaginable» dont lui et ses co-accusés ont fait l’objet. Le juriste fustige par ailleurs le non-respect des droits de la défense par une accusation aux pouvoirs exorbitants.
Firmin Yangambi Libote commence sa correspondance par rappeler ses qualités d’avocat au barreau de Kisangani et d’activiste des droits humains «inscrit sur la liste des conseils à la Cour pénale internationale». L’homme dit être poursuivi par l’auditeur général supérieur près la Cour militaire de Kinshasa-Gombe sous le chef d’inculpation de «tentative d’organiser un mouvement insurrectionnel et détention d’une importante cargaison d’armes.»

Accusation non-étayée
L’homme conteste ces faits de manière énergique. «L’accusation, écrit-il, ne m’a jamais trouvé porteur d’armes.» Il poursuit : « (…) toutes les perquisitions minutieusement effectuées par la justice militaire non seulement à ma charge mais aussi à charge de tous mes co-accusés ont prouvé de manière irréfutable que je ne détenais point l’importante cargaison d’armes estimée à 100 tonnes par le gouvernement comme avancé par M. Lambert Mende, son porte-parole lors de la conférence de presse du lundi 28 septembre.»
Dans sa missive, le juriste relève par ailleurs que le procès «qui nous oppose» à l’auditeur général supérieur de la Cour militaire de Kinshasa-Gombe sous le R.P 056/2009 «n’offre pas de garantie que les droits de la défense soient respectés et assurés» au motif, souligne-t-il, que cette juridiction n’est pas indépendante. Pour lui, sa détention ainsi que celle de ses co-accusés relève de l’«arbitraire pur et simple».

Tortures
Certains passages de cette correspondance donnent froid au dos. On apprend ainsi que la torture se porte bien au Congo démocratique. Yangambi et ses camarades ont, en effet, subi des «tortures physiques et mentales» de la part de leurs geôliers. L’avocat décrit ces faits par le menu : «Des multiples coups violents sur les organes les plus sensibles du corps humain» ; «Des torsions des organes génitaux à l’aide des pinces métalliques » ; « Des coups de feu à balles réelles (…), tirés juste au-dessus de nos têtes». Aussi, demande-t-il la mise en liberté provisoire en invoquant l’absence d’ «indice sérieux de culpabilité» et sollicite l’intervention des deux chefs d’Etat afin que lui et ses co-accusés puissent obtenir les «garanties d’un procès équitable». Il prend l’engagement de respecter toutes les conditions exigées dans le cadre du régime de la liberté provisoire.

Arrestation
Firmin Yangambi a été arrêté le 27 septembre dernier à Kisangani avant d’être transféré dans la capitale. La veille, ses proches ont été interpellés. C’est le cas notamment de : colonel Georges Elia Lokundo, Eric Kikunda Bolembo (un des fils du général Kikunda) et de Benjamin Olangi Makenge.
Au cours d’un point de presse tenu lundi 28 septembre, Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, n’a manqué d’évoquer l’affaire Yangambi en déclarant que certains activistes des droits humains se couvre de ce manteau «pour commettre des crimes, notamment le terrorisme urbain». Et d’ajouter : «Tel est le cas de l’avocat Firmin Yangambi du barreau de Kisangani, président de l’ONGDH "Paix sur Terre" qui a été arrêté mercredi par la Justice militaire de notre pays alors qu’il était en train de convoyer une cargaison d’armes de guerre dans le but de lancer un nouveau mouvement insurrectionnel contre la République à partir de Kisangani.» Une accusation gravissime. Ce membre du gouvernement n’a manifestement jamais entendu parler du principe de présomption d’innocence.
Dans un communiqué repris dans une dépêche de l’APA datée du 30 septembre, l’Association de défense des droits humains (Asadho) n’est pas allée par quatre chemins en vitupérant sur cette interpellation. Et de souligner que «l’arrestation de ce défenseur des droits de l’homme s’est opérée en violation flagrante des conditions de forme prévues par la Constitution ainsi que les codes de procédure pénale militaire et ordinaire congolais». Après avoir noter que «les droits fondamentaux lui garantis par la Constitution» n’ont pas été respectés, l’Asadho recommande au gouvernement «de respecter le principe de la présomption d’innocence et de s’abstenir de toute interférence sur l’instruction des faits mis à sa charge.»

Conspiration ou cabale?
Lors de l’audience de la Cour militaire, vendredi 13 novembre, le représentant du ministère public a créé l’événement en accusant l’avocat Firmin Yangambi et ses co-accusés de «tentative d’assassinat contre le chef de l’Etat». Devant le tollé suscité par ce nouveau chef d’inculpation pour le moins imaginaire, la séance a été levée. Il est illusoire d’espérer voir la vérité triompher dans ce procès qui s’annonce comme une immense farce. Des analystes sont de plus en plus d’avis qu’on se trouve face à une cabale. Une cabale montée par qui ? Pourquoi ? Quel est le rôle que joue Joseph Kabila et ses «super faucons» derrière le représentant du ministère public?
Avocat de profession, Firmin Yangambi a toujours évolué dans les milieux de la société civile de la Province Orientale. Il a participé, à ce titre, aux travaux du Dialogue inter-congolais à Sun City, en Afrique du Sud. «Lors de la formation du gouvernement de transition en 2003, le président Joseph Kabila lui avait proposé de travailler avec lui sans succès», confie un des proches de l’avocat. Il semble qu’en 2006, «Firmin» voulait se présenter à l’élection présidentielle. «Sa candidature a été disqualifiée par la Commission électorale indépendance».
Président de la Fondation «Paix sur terre», Yangambi a à maintes reprises fait des apparitions à la télévision pour dénoncer l’état des droits et libertés. «L’homme commençait à déranger. Il était dans le collimateur du pouvoir kabiliste», commente un avocat joint vendredi 13 novembre au téléphone à Kinshasa. Celui-ci d’ajouter : «Des journalistes ne voulaient plus le recevoir. Des instructions ont manifestement été données». Selon d’autres sources, le juriste serait victime d’une «lutte de leadership» entre les ressortissants de la Province Orientale. A tort ou à raison, un doigt accusateur est pointé en direction de l’actuel gouverneur de la Province Orientale Médard Autsaï. En tous cas, les amis et parents de Yangambi sont d’avis que «quelqu’un» chercherait à écarter leur «champion» des prochaines échéances politiques tant au niveau provincial que national. Qui dit vrai ?

L’auditeur supérieur militaire
Il faut dire que la Présidence de la République - le président de la République ? - joue un rôle occulte derrière l’auditeur supérieur militaire qui n’est autre que le général Tim Mukuntu Kiyana. Tiens ! Tiens ! Il s’agit d’un officier des FARDC (Forces armées de la RD Congo) connu comme étant un proche parmi les proches du «raïs». Le ministre Mende a été mal inspiré de prétendre que
«la justice militaire fera son travail en entamant dès ce jour l’instruction de ce dossier selon toutes les règles de l’art.». En fait de «règles de l’art», la «justice» militaire va se contenter d’agir ad referendum en appliquant les instructions de la «haute hiérarchie». Procès d’intention ? Nullement.
Un détail historique. Au mois de juillet 2004, en pleine transition «1+4», l’ancien ministre de la Défense nationale et conseiller spécial sous Mobutu Sese Seko, Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba, entame des rencontres avec les officiers et soldats ex-Faz. Fin juillet de la même année, le vice-président Azarias Ruberwa se rend à Brazzaville où il évoque le retour des ex-Faz avec le président Denis Sassou Nguesso. A Bruxelles, on assiste à un défilé des délégations envoyées par la Présidence de la République. Objectif : négocier le retour des anciens “soldats mobutistes”. Sans succès. En cause, la méfiance réciproque.
Au mois d’août de la même année, Joseph Kabila sort son «joker». L’homme s’appelle Joseph Olenghankoy, ci-devant ministre des Transports et communications. L’homme fort des « Fonus » a convaincu le «raïs» de ses capacités à réussir là où ses prédécesseurs se sont cassé les dents. Le succès n’est pas au rendez-vous sauf que quelques officiers vont prendre le chemin du retour avant de revenir au point de départ. Déçus.
Le «raïs» ne désarme pas. Il confie la même mission à un colonel. L’officier atterrit, à son tour, dans la capitale belge et rencontre quelques officiers ex-Faz. «La mission du ministre Olenghankoy n’était pas du tout officielle. C’était de l’aventure». Qui parle ? L’homme qui parle s’appelle Tim Munkutu Kiyana, colonel des FARDC, ancien président de la tristement célèbre Cour d’ordre militaire. A l’époque, Mukuntu prestait ses services au cabinet du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, Guillaume Samba Kaputo. C’est ès qualité qu’il est arrivé à Bruxelles fin octobre 2004. Mission : connaître les effectifs réels des ex-Faz y compris le numéro mécano de chaque militaire. L’opération d’identification devait se dérouler dans la Chancellerie de l’ambassade de la RD Congo. Comme on peut le voir, le général Munkutu est un des «hommes du président».

Intimidation L’arrestation de Firmin Yangambi ne doit pas être dissociée de la gué-guerre à laquelle se livrent le pouvoir kabiliste et les organisations de défense des droits humains. Après le musellement des partis politiques et des intimidations subies par les médias, les organisations de défense des droits de l’Homme constituent désormais l’ultime contre-pouvoir face à un despote non-éclairé et brutal.
Lors de son point de presse cité précédemment, le ministre Mende a eu ces mots révélateurs de l’antagonisme ambiant : «Comme pour le dossier de l’Uranium, le gouvernement est d’avis que rien ne peut justifier l’immunité d’un justiciable pour le simple fait de sa notoriété ou ses relations amicales avec la communauté humanitaire.»

Président de la section katangaise de l’Asadho, Golden Misabiko a publié en juillet dernier un rapport sur l’exploitation illicite de la mine uranifère de Shinkolobwe, dans la province du Katanga. Il a été aussitôt arrêté par des agents de l’ANR (Agence nationale de renseignements) avant d’être poursuivi du chef de «propagation de faux bruits» et d’«atteinte à la sûreté de l’Etat et propos diffamatoires». Misabiko a été condamné à un an de prison avec sursis.
A Kinshasa, Robert Ilunga Numbi, président de l’Ong «Les Amis de Nelson Mandela pour la Défense des Droits Humains» (ANMDH) a été interpellé, sans le moindre mandat, lundi 31 août, par les sbires de l’ANR.
Il lui est reproché d’avoir dénoncé le «traitement inhumain» que l’entreprise SGI (Société générale industrielle) dont le siège d’exploitation se trouve à Kasangulu infligerait à son personnel congolais. Au cours d’une conférence de presse, ce défenseur des droits humains fera allusion à une «grande dame» qui «protégerait» cette entreprise libanaise. La «grande dame» dont question n’est autre que l’épouse Kabila, née Marie-Olive Lembe di Sita. Crime de "lèse-président" ?
«En tous cas, commente un défenseur des droits de l’Homme joint au téléphone à Kin, l’affaire Yangambi est un message subliminal d’intimidation destiné à l’ensemble des activistes des droits humains. Joseph Kabila et ses «faucons» tentent maladroitement de faire taire leurs derniers contradicteurs à l’approche des échéances politiques majeures. La lutte continue.» "[/i]


Compatriotiquement!

"Quatre hommes poursuivis pour tentative d’insurrection
Affaire Me Firmin Yangambi :
avis partagés sur le vocable autodéfense !"
° http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_article=89015&id_edition=4839


Compatriotiquement

"Constitution de la RD Congo : Article 64-1
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=5161
Dans la lettre ouverte qu’il a adressée au président américain Barack Obama ainsi qu’à son homologue Joseph Kabila, l’avocat congolais Firmin Yangambi Libote, arrêté fin septembre avec trois autres personnes (Eric Kikunda, Benjamin Olangi et le colonel Elia Lokundo) - sous la fallacieuse inculpation de «tentative de mouvement insurrectionnel», affirme avoir été torturé physiquement et psychologiquement. Il en de même de ses camarades de cellule. «Des multiples coups violents sur les organes les plus sensibles du corps humain, explique-t-il. Des torsions des organes génitaux à l’aide des pinces métalliques. Des coups de feu à balles réelles (…), tirés juste au-dessus de nos têtes». Des agissements indignes de la part des forces de sécurité d’un Etat qui se dit «démocratique». Un Etat «libéré» d’un régime dictatorial.

C’est ça la réalité que vivent les Congolais dans les lieux carcéraux. Et dire que lors des travaux de la Conférence nationale souveraine (1991-1992) et tout récemment à l’occasion des négociations politiques de Sun City (2002), les acteurs politiques et les activistes de la société civile ont fait le serment solennel : «Plus jamais ça!». Plus jamais un pouvoir politique inique..."



Compatriotiquement!