AccueilIndiscipline totale; Est-ce le debut de la fin de MLC comme l´opposant principal?
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Re: Indiscipline totale; Est-ce le debut de la fin de MLC comme l´opposant principal?
*CNMM 14/11/2009, 5:01 pm
ndonzwau a écrit:
"Election gouverneur Equateur :
Jean Claude Baende arrive en tête"
° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&a=25448
"L'Amp dominant et dominateur", jeu de mots indu qui ne veut redire que l'Amp s'était
rangée de par sa nature antidémocratique de ne pouvoir agir qu'en pouvoir autoritaire
devant contrôler tout, elle s'est donnée les moyens de l'obtenir par un "trompeur"
passage par les urnes : les achats de conscience sur terrain d'un Mlc déboussolé
par la mise à l'écart de son leader et surtout à cause des politiciens véreux et plus
soucieux de leur accession au pouvoir que pour un projet collectif gagnant dans
l'opposition...
Pourvu que l'Equateur, lui en profite un peu plus que par le passé avec un pouvoir Mlc
dont les animateurs ne semblaient pas avoir conscience de leur mission pour leur région...
Mais sachons-le quand même : un parti "dominant et dominateur", plus que la preuve
d'une adhésion massive qui n'existe que dans les régimes totalitaires, ou celle
d'une opposition en face qui serait défaillante, c'est bien la volonté et la réalité
d'un pouvoir qui tient à s'approprier tous les espaces du pouvoir surtout dans
une République suspecte bananière comme la nôtre, par tous les moyens de l'Etat
à sa seule guise ! Ce sont les urnes "soviétiques" à 100% d'un parti unique;
les assemblées et les gouvernements des 11 provinces à leur solde malgré
un résultat(?) aux présidentielles à 52-4, fallait-il alors rechercher à tout prix ce schéma ?
Cela en dit long quand bien même s'empressera-ton de dénoncer ces opposants
si facilement corruptibles : le corupteur n'est jamais plus recevable que le corrompu,
on le sait tous !
Qui n'en sait rien de notre passé : un certain Mobutu accusé de dictateur et dont
on voulait éradiquer les méthodes n'en faisait-il pas autant ???
Les kanambistes au pouvoir et contenteurs d'en bas ici feraient mieux de se poser
dès maintenant la question pour que demain on ne leur reproche pas les mêmes
griefs que ceux qu'ils ânonnent creusément et pompeusement au mobutisme...
Et surtout de regarder derrière en 1996 où cela nous avait conduit !
Ne dites pas demain qu'on ne vous avait pas prévenu !!!
Compatriotiquement!
*CNMM a écrit:
Monsieur NDONZWAU & Consorts,
En quoi consiste ce prétendu fameux GÉNIE de nos cannibales OPPOSANTS qui se glorifient d'être
:
ALCHIMISTES
?
?
Savants-Experts-Compétents-"Aradjicaux"-Républicains-Forts ?
Quand prendriez-vous le courage :
- d'ôter la poutre qui barre vos yeux et
- d'affronter votre triple laideur ; morale & spirituelle & cognitive ?
Autrement, bolelà, boleli, bolela, bokolela,... epayi ya nani, dites donc ?BOYI BANA !
KIE
TO LEKA !*CNMM
*CNMM
Re: Indiscipline totale; Est-ce le debut de la fin de MLC comme l´opposant principal?
ndonzwau 16/11/2009, 1:26 am
Victoire de la majorité dont le "savoir-faire" politicien est venu facilement à bout
d'une opposition incarnée notamment par le Mlc qui aujourd'hui est quasiment
laminé et destabilisé alors que son pourcentage formel avec ses représentants
lui permettaient de garder quelques régions (Kinshasa, Bas Congo, Equateur...) !
Défaite d'une opposition délinquante et irresponsable dont les principaux animateurs
ont vite succombé aux offres personnelles de pouvoir et d'argent sans avoir à
l'esprit une vision collective et de long terme de leurs fonctions !
Victoire, c'est peut-être vite dit, une lecture trop immédiate car au delà des forfaits
de cette opposition bien défaite, une chose est sûre, la démocratie en perd un coup !
Démocratie autoritaire à la rwandaise, à l'ougandaise, à l'angolaise que nous réserve-
t-elle à la longue, peut-être d'autres soubressauts sanglants qu'appelleront les retours
des exclus ! Dans tous les cas seules les vraies démocraties pluralistes ont prouvé
leurs gestions, les "démocratures" tout au moins ne nous provoqueront que des retards
malgré les satisfactions immédiates des uns, d'une part ! Et de l'autre, Nous n'avons
pas les capacités sociologiques, économiques, politiques, culturelles d'un empire
monolithique à la chinoise ou à la russe (d'ailleurs le discours très sévère envers
son peuple d'un Medvedev relativise déjà le caractère daté des bienfaits d'un despostisme éclairé...) !
Cette victoire prouve au moins à ceux qui doutaient la volonté, la nature autocratique
de notre régime et tôt ou tard elle s'averera amère, car elle sera l'une des causes
de leur départ mouvementé et surtout de leurs retards et leurs échecs !
Oui, une République bananière où l'opposition est absente n'a jamais été efficace
à long terme et les corrupteurs ne valent jamais mieux que les corrompus !
On en reparlera peut-être plus vite que certains jubilent aujourd'hui !
Malgré tout cela, on ne peut se voiler la face, cet épisode repose la question de
la qualité de l'opposition, plus particulièrement de son représentant qui nationalement
portait toutes les chances de construire un pan fort du front de l'alternative, le Mlc !
Que vaut le Mlc et surtout que vaut le Mlc sans son chef Bemba ???
Plus que la qualité de ses animateurs, qui comme en face ne représentent largement
que la médiocrité de notre classe politique, c'est peut-être son fonctionnement qu'il
est urgent qu'ils revoient s'ils veulent préserver la force de leur parti, s'ils veulent
représenter (avec les autres) demain une alternative dont notre pays a tant besoin !
Dans tous les cas l'absence de son leader exige plus qu'avant de renouveler leurs
méthodes, les rassembler plus autour d'une collégialité sincère de direction !!!
"Indiscipline totale; est-ce le debut de la fin de MLC comme opposant principal?",
c'était le sujet de la discussion, il reste plus que jamais en question !!!"
"Brazzaville : le ministre Mbuyu (RDC) demande à
ses compatriotes réfugiés à Dongo de retourner au pays !"
° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=25461&da=&hi=0&of=3&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst
"RDC / Province de l’Équateur :
ALERTE : 4 bataillons de militaires lourdement
armés sont arrivés à DONGO !"
° http://www.aparecordc.org/forum//galerie//documents/12581590512253.pdf
Compatriotiquement!
d'une opposition incarnée notamment par le Mlc qui aujourd'hui est quasiment
laminé et destabilisé alors que son pourcentage formel avec ses représentants
lui permettaient de garder quelques régions (Kinshasa, Bas Congo, Equateur...) !
Défaite d'une opposition délinquante et irresponsable dont les principaux animateurs
ont vite succombé aux offres personnelles de pouvoir et d'argent sans avoir à
l'esprit une vision collective et de long terme de leurs fonctions !
Victoire, c'est peut-être vite dit, une lecture trop immédiate car au delà des forfaits
de cette opposition bien défaite, une chose est sûre, la démocratie en perd un coup !
Démocratie autoritaire à la rwandaise, à l'ougandaise, à l'angolaise que nous réserve-
t-elle à la longue, peut-être d'autres soubressauts sanglants qu'appelleront les retours
des exclus ! Dans tous les cas seules les vraies démocraties pluralistes ont prouvé
leurs gestions, les "démocratures" tout au moins ne nous provoqueront que des retards
malgré les satisfactions immédiates des uns, d'une part ! Et de l'autre, Nous n'avons
pas les capacités sociologiques, économiques, politiques, culturelles d'un empire
monolithique à la chinoise ou à la russe (d'ailleurs le discours très sévère envers
son peuple d'un Medvedev relativise déjà le caractère daté des bienfaits d'un despostisme éclairé...) !
Cette victoire prouve au moins à ceux qui doutaient la volonté, la nature autocratique
de notre régime et tôt ou tard elle s'averera amère, car elle sera l'une des causes
de leur départ mouvementé et surtout de leurs retards et leurs échecs !
Oui, une République bananière où l'opposition est absente n'a jamais été efficace
à long terme et les corrupteurs ne valent jamais mieux que les corrompus !
On en reparlera peut-être plus vite que certains jubilent aujourd'hui !
Malgré tout cela, on ne peut se voiler la face, cet épisode repose la question de
la qualité de l'opposition, plus particulièrement de son représentant qui nationalement
portait toutes les chances de construire un pan fort du front de l'alternative, le Mlc !
Que vaut le Mlc et surtout que vaut le Mlc sans son chef Bemba ???
Plus que la qualité de ses animateurs, qui comme en face ne représentent largement
que la médiocrité de notre classe politique, c'est peut-être son fonctionnement qu'il
est urgent qu'ils revoient s'ils veulent préserver la force de leur parti, s'ils veulent
représenter (avec les autres) demain une alternative dont notre pays a tant besoin !
Dans tous les cas l'absence de son leader exige plus qu'avant de renouveler leurs
méthodes, les rassembler plus autour d'une collégialité sincère de direction !!!
"Indiscipline totale; est-ce le debut de la fin de MLC comme opposant principal?",
c'était le sujet de la discussion, il reste plus que jamais en question !!!"
"Brazzaville : le ministre Mbuyu (RDC) demande à
ses compatriotes réfugiés à Dongo de retourner au pays !"
° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=25461&da=&hi=0&of=3&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst
"RDC / Province de l’Équateur :
ALERTE : 4 bataillons de militaires lourdement
armés sont arrivés à DONGO !"
° http://www.aparecordc.org/forum//galerie//documents/12581590512253.pdf
Compatriotiquement!
ndonzwau
TO BOYI LOKUTA ! NON aux AFFABULATIONS ! TO BOYI DICTATURE de la PENSÉE UNIQUE !
*CNMM 16/11/2009, 3:13 am
ndonzwau a écrit:Victoire de la majorité dont le "savoir-faire" politicien est venu facilement à bout
d'une opposition incarnée notamment par le Mlc qui aujourd'hui est quasiment
laminé et destabilisé alors que son pourcentage formel avec ses représentants
lui permettaient de garder quelques régions (Kinshasa, Bas Congo, Equateur...) !
Défaite d'une opposition délinquante et irresponsable dont les principaux animateurs
ont vite succombé aux offres personnelles de pouvoir et d'argent sans avoir à
l'esprit une vision collective et de long terme de leurs fonctions !
Victoire, c'est peut-être vite dit, une lecture trop immédiate car au delà des forfaits
de cette opposition bien défaite, une chose est sûre, la démocratie en perd un coup !
Démocratie autoritaire à la rwandaise, à l'ougandaise, à l'angolaise que nous réserve-
t-elle à la longue, peut-être d'autres soubressauts sanglants qu'appelleront les retours
des exclus ! Dans tous les cas seules les vraies démocraties pluralistes ont prouvé
leurs gestions, les "démocratures" tout au moins ne nous provoqueront que des retards
malgré les satisfactions immédiates des uns, d'une part ! Et de l'autre, Nous n'avons
pas les capacités sociologiques, économiques, politiques, culturelles d'un empire
monolithique à la chinoise ou à la russe (d'ailleurs le discours très sévère envers
son peuple d'un Medvedev relativise déjà le caractère daté des bienfaits d'un despostisme éclairé...) !
Cette victoire prouve au moins à ceux qui doutaient la volonté, la nature autocratique
de notre régime et tôt ou tard elle s'averera amère, car elle sera l'une des causes
de leur départ mouvementé et surtout de leurs retards et leurs échecs !
Oui, une République bananière où l'opposition est absente n'a jamais été efficace
à long terme et les corrupteurs ne valent jamais mieux que les corrompus !
On en reparlera peut-être plus vite que certains jubilent aujourd'hui !
Malgré tout cela, on ne peut se voiler la face, cet épisode repose la question de
la qualité de l'opposition, plus particulièrement de son représentant qui nationalement
portait toutes les chances de construire un pan fort du front de l'alternative, le Mlc !
Que vaut le Mlc et surtout que vaut le Mlc sans son chef Bemba ???
Plus que la qualité de ses animateurs, qui comme en face ne représentent largement
que la médiocrité de notre classe politique, c'est peut-être son fonctionnement qu'il
est urgent qu'ils revoient s'ils veulent préserver la force de leur parti, s'ils veulent
représenter (avec les autres) demain une alternative dont notre pays a tant besoin !
Dans tous les cas l'absence de son leader exige plus qu'avant de renouveler leurs
méthodes, les rassembler plus autour d'une collégialité sincère de direction !!!
"Brazzaville : le ministre Mbuyu (RDC) demande à
ses compatriotes réfugiés à Dongo de retourner au pays !"
° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=25461&da=&hi=0&of=3&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst
"RDC / Province de l’Équateur :
ALERTE : 4 bataillons de militaires lourdement
armés sont arrivés à DONGO !"
° http://www.aparecordc.org/forum//galerie//documents/12581590512253.pdf
Compatriotiquement!
*CNMM a écrit:
Monsieur NDONZWAU & Consorts,
Et pourtant, le MLC avait déjà montré ses limites, sous la direction autocratique directe de ce même Jean-Pierre BEMBA GOMBO en personne :
à KISANGANI (de 1999 à 2002), en RCA (en 2002), en RSA (de 2001 à 2003), à MAMBASA (en 2003), à KINSHASA (de 2003 à 2006), ...Faut-il vous rappeller les razzias de JPBG sur l'économie du ZAÏRE et sa traîte d'esclaves (ZAÏROIS(ES) à en Europe (ndlr : à Bruxelles, en Belgique) ?
1°- de l'UDPS / Étienne TSHISEKEDI wa MULUMBA / MUKENDI / BELCHIKA / MATANDA / FÉLIX et Consorts ;
2°- du PaLU / GIZENGA / PAKASA / MAYOBO et Consorts ;
3°- du MPR / MBOMBO / VUNDWAWE / NSINGA / X / Y et Consorts ;
4°- de l'ODR / LUMBALA et Consorts à la Coordination (et du Porte Parole) de l'OPPOSITION / Instutitionnelle / Non-Institutionnelle / MWAMBA / LUMBALA / KIAKWAMA et Consorts
5°- des toutes les cohortes des prétendus combattants et autres farfellus résistants APARECO / UK / BANA MBOKA / autres MÉDIAS de la DIASPORA et Consorts ;
6°- du MLC / JP BEMBA GOMBO entre KASAÏENS et ÉQUATORIENS, KATANGAIS et BAKONGOLAIS et Consorts ;
...
et enfin ,
7°- de l'UREC :Lambert NGOI / CONGONETRADIO a écrit:
Dr. Oscar Kashala garde son calme.
Au travers d'internet et par téléphone, des dirigeants de l'UREC-Texas échangent des accusations et des insultes avec leur direction nationale.
La dissolution de l'UREC-Texas est meme envisagée.
Cependant, Dr. Oscar Kashala observe et garde son calme.
A ce jour, constate-t-on, la crise au Texas ne semble pas....Cliquez >>>http://www.congonetradio.com/urec-texas-crise.html
TATU Ndonzwau,
KANGOLA MESU !...
*CNMM
Re: Indiscipline totale; Est-ce le debut de la fin de MLC comme l´opposant principal?
ndonzwau 18/11/2009, 10:46 pm
Dongo : info et rélexions sur un conflit communautaire et sur le règlement apporté
par l'Etat à un trouble de l'ordre public !
Pas mal ce plaidoyer pour nos traditions et les reserves argumentées à l'intrusion inutile
et souvent meurtrière de la police trop moderne et volontiers criminelle de nos Etats !
"Province de l’Equateur
Dongo : retour sur un conflit communautaire
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=5132
Plus de vingt mille ressortissants de la République démocratique du Congo ont trouvé refuge, depuis une dizaine de jours, au Congo-Brazzaville, après avoir traversé la rivière Ubangi qui sépare les deux pays.
A ces Congolais «démocratiques», comme on les désigne à Brazzaville, il faut ajouter plusieurs milliers de déplacés internes qui errent dans différents villages de la province de l’Equateur. Ces populations fuient l’insécurité créée à la suite des affrontements survenus, fin octobre, dans la localité de Dongo en territoire de Kungu dans le Sud Ubangi, entre les membres de l’ethnie Enyele et ceux de l’ethnie Monzaya, d’une part ; et des violents combats entre les jeunes gens armés Enyele et les forces de l’ordre envoyées par les autorités de Kinshasa. Diverses sources parlent d’un bilan incertain d’une dizaine de morts et de nombreux blessés. A l’allure où vont les choses, ce qui devait n’être qu’un incident local entre des communautés locales, comme il s’en produit épisodiquement depuis la création du Congo en 1885, pourrait connaître des développements inattendus.
Les Enyele et les Monzaya font partie des ethnies rdcongolaises, qu’on désigne sous le vocable générique de «gens d’eau» ou «riverains», et qui vivent le long de la rivière Ubangi. Ils sont passés maîtres dans l’aménagement des marais en étangs piscicoles, dont ils tirent l’essentiel de leur subsistance et des substantiels revenus par la vente des poissons. La gestion de ces petits lacs serait l’une des causes de la crise actuelle. Un problème récurrent qui remonterait à 1946, selon la presse congolaise. A cela, les autorités ajoutent deux autres causes plus politiques. L’une d’elles serait liée au contentieux identitaire, terreau fertile des sectarismes extrémistes que l’on rencontre un peu partout au pays : il existerait de l’animosité (jalousie ?) des Enyele envers les ressortissants de l’ethnie Boba, venus du secteur voisin, considérés à ce titre comme des non-originaires. Ces Boba excellent dans le commerce. La dernière cause, selon une lecture des autorités publiques, serait la contestation des représentants de l’Etat, administrateurs de territoire, fonctionnaires… Ceux-ci seraient, au goût des Enyele, des non-originaires de Dongo !
Il n’en fallait pas plus aux autorités rdcongolaises pour percevoir, dans ces violents affrontements, une tentative de déstabilisation du pouvoir en place. D’autant plus que les opposants au régime se sont emparés de l’affaire et s’en délectent sur la Toile. Et d’autant plus que les jeunes Enyele sont équipés d’armes de guerre et seraient commandés par un ancien officier de l’armée congolaise et, sous l’emprise spirituelle d’un…gourou. Les rébellions, en Afrique centrale, ne naissent-elles pas suivant ce scénario classique ? Au départ, une jacquerie locale, des jeunes gens endoctrinés par un féticheur, le ralliement des exclus et frustrés de tout bord, la récupération ou l’instrumentalisation par des politiciens, l’implication des puissances étrangères… Le cocktail est prêt.
Feu de paille
Pour le gouverneur intérimaire de la Province de l’Equateur, ce qui s’est passé à Dongo «est une petite rébellion qu’il faut mater». Et, à Kinshasa, le gouvernement a pris la mesure des risques d’éventuelle extension de la révolte, en raison de la présence de nombreux ex-combattants et autres démobilisés mal encadrés des récents conflits dans la région. Un important contingent des forces spéciales de la Police d’Intervention rapide (PIR) est envoyé dans le secteur. La grosse Bertha, en quelque sorte. On n’est jamais trop prudent. Les «Anciens», sentencieux, disaient qu’un feu de paille, mal géré, peut embraser toute la savane.
L’Histoire de Congo-Kinshasa est émaillée de multiples conflits interethniques de faible ou grande intensité. Avec sa cohorte des victimes, des morts, violences, incendies des cases, destructions en tous genres. Chaque fois que l’Etat (colonial ou indépendant) est intervenu avec une violence disproportionnée et sans discernement, le conflit s’est, soit intensifié ou empiré, soit écrasé en laissant le problème entier, exacerbant des rancœurs et frustrations. Jusqu’à la prochaine irruption.
Le conflit jamais «maté» entre les Hema et les Lendus, dans le district d’Ituri, en Province Orientale, est une des illustrations d’une crise ethnique et foncière mal gérée par l’Etat institutionnel. Cette «mégestion» a offert une brèche dans l’édifice national dans laquelle les pays étrangers se sont engouffrés, pour les agenda et intérêts propres. On connaît la suite. Des nombreux morts et blessés, toute une région sinistrée, pour une dispute à caractère local et foncier, qui aurait pu être étouffée dans l’œuf par un dialogue intercommunautaire.
L’arbre à palabres
Les communautés congolaises de base disposent, depuis des lustres, des mécanismes pour résoudre des conflits. Sinon, comment expliquer la longue cohabitation des 355 différentes ethnies dans l’espace congolais. A titre d’exemple, cette histoire de gibier qui faillit mettre aux prises, dans les années septante, les ressortissants deux ethnies congolaises de la région septentrionale de l’Uélé : les Zandé et les Mangbetu, deux peuples au passé guerrier avant la colonisation belge. Cette histoire de partage de butin de chasse, qui me fut conté par un paysan Zandé de Poko - eut pu dégénérer si des mécanismes ancestraux de règlement de conflits n’eussent été enclenchés. Les tribus Zandé et Mangbetu se partagent immense zone giboyeuse de forêts et de savanes à cheval sur la frontière entre les Territoires de Rungu et de Poko. Pour comprendre ce qui va suivre, il est bon de savoir que, contrairement à la légende léopoldienne du « cœur de l’Afrique, Terre incognita », le Congo-Kinshasa est une terre occupée et appartenant aux différentes ethnies, vivant les unes à côté des autres depuis la fin des guerres d’expansions des siècles derniers. Chaque ethnie connaît parfaitement son aire d’influence, les limites de ses terres.
A la fin des années septante, des chasseurs mangbetu traquaient du gibier dans la forêt à la lisière de la zone Zandé. Une antilope à la pelure rayée, mbangana en dialecte mangbetu, s’échappa des filets d’un chasseur. L’adroit pisteur n’eut que le temps de planter sa lance sur le flanc de la bête qui filait, dans une course folle, au-delà de la colline marquant, de fait, la frontière naturelle entre les deux peuples. Un paysan Zandé découvrit le pauvre animal haletant et épuisée dans une fourrée près de son champ. Il lui donna le coup de grâce à l’instant même ou les Mangbetu lancés aux trousses arrivaient sur les lieux.
Le narrateur s’interrompit brusquement. Et, l’air malicieux, me lança : «D’après vous, à qui appartient le mbangana ? » Perplexe, je ne pus lui répondre. Et il enchaîna. Une véhémente discussion s’engagea entre les deux parties. Les esprits commençaient à s’échauffer sérieusement lorsque, alerté, le chef coutumier des lieux arrivant avec un groupe de Zandé. Il décida sur place d’organiser une palabre à laquelle des «anciens» furent priés de prendre part. On siégea et on palabra longtemps en évoquant le passé. A la fin, on convint de partager le mbangana suivant une clé de répartition ésotérique : la tête de la bête alla au chasseur Mangbetu, les abats revinrent au Zandé. Le reste de la viande fut partagé entre les chasseurs. Non sans avoir réservé un morceau de choix au Chef. On sacrifia à un rituel de réconciliation qui remonte dans la nuit des temps, on fêta la paix revenue comme il se doit. Et chacun s’en fut de son côté avec le sentiment d’avoir été entendu et avec la certitude que justice avait été rendue. Depuis lors, les deux peuples vécurent en bon voisinage jusqu’à ce jour.
Le génie des peuples
Par la suite, mes multiples tentatives pour percer le sens profond de la clé mystique se révélèrent vaines, jusqu’à ce jour. L’affaire du gibier de la concorde ne dépassa pas le niveau des deux chefferies voisines : aucune autorité à ‘échelon supérieur de l’administration - zaïroise de l’époque - ne fut impliquée. Encore moins, Kinshasa, la lointaine capitale ? Et, fait important : il n’y eut point de corps expéditionnaire pour régler un différent lié aux produits de la chasse et à une certaine « violation des frontières traditionnelles». Et connaissant le comportement des forces de l’ordre congolais, depuis la Force publique à nos jours, lorsqu’elles parviennent à « conquérir » une contrée qu’elles ont reçu l’ordre de « pacifier », on peut dire que les Zandé et les Mangbetu l’ont échappé belle. Grâce au dialogue.
Voilà un exemple du génie des peuples à arbitrer des conflits. Les communautés de base disposent des ressources pour trouver des solutions à leurs différents ; des solutions souvent frappées, au coin, du bon sens et inspirées des pratiques ancestrales séculaires éprouvées. Les Congolais, souvent ultra modernistes à souhait, négligent et méprisent ce qui a trait à la coutume, privilégiant à outrance des pratiques de gestion de la cité importées de l’étranger. Cela n’a pas échappé à un analyste politique étranger, l’américain Seth Kaplan, qui a consacré un livre sur ce qu’il appelle : « local capacities, local institutions.»
S’agissant des difficultés que rencontrent certains pays non développés dans la gestion de l’Etat - la bonne gouvernance, une expression bien à la mode -, il écrit notamment : « Fractured societies require a new approach, one that is more firmly rooted in indigenous capacities and institutions. » Ce qui pourrait signifier, en traduction libre, que les communautés déstructurées nécessitent une nouvelle approche, fermement ancrées dans les capacités et les institutions locales.» Il s’appesantit sur une trop grande prépondérance du formal State, l’Etat moderne tel que nous connaissons, au mépris du rôle que peuvent jouer les communautés de base. C’est dans son livre intitulé : Fixing Fragile States. A New Paradigme for Development. Une lecture recommandée !"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=5136
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=5128
Compatriotiquement!
par l'Etat à un trouble de l'ordre public !
Pas mal ce plaidoyer pour nos traditions et les reserves argumentées à l'intrusion inutile
et souvent meurtrière de la police trop moderne et volontiers criminelle de nos Etats !
"Province de l’Equateur
Dongo : retour sur un conflit communautaire
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=5132
Plus de vingt mille ressortissants de la République démocratique du Congo ont trouvé refuge, depuis une dizaine de jours, au Congo-Brazzaville, après avoir traversé la rivière Ubangi qui sépare les deux pays.
A ces Congolais «démocratiques», comme on les désigne à Brazzaville, il faut ajouter plusieurs milliers de déplacés internes qui errent dans différents villages de la province de l’Equateur. Ces populations fuient l’insécurité créée à la suite des affrontements survenus, fin octobre, dans la localité de Dongo en territoire de Kungu dans le Sud Ubangi, entre les membres de l’ethnie Enyele et ceux de l’ethnie Monzaya, d’une part ; et des violents combats entre les jeunes gens armés Enyele et les forces de l’ordre envoyées par les autorités de Kinshasa. Diverses sources parlent d’un bilan incertain d’une dizaine de morts et de nombreux blessés. A l’allure où vont les choses, ce qui devait n’être qu’un incident local entre des communautés locales, comme il s’en produit épisodiquement depuis la création du Congo en 1885, pourrait connaître des développements inattendus.
Les Enyele et les Monzaya font partie des ethnies rdcongolaises, qu’on désigne sous le vocable générique de «gens d’eau» ou «riverains», et qui vivent le long de la rivière Ubangi. Ils sont passés maîtres dans l’aménagement des marais en étangs piscicoles, dont ils tirent l’essentiel de leur subsistance et des substantiels revenus par la vente des poissons. La gestion de ces petits lacs serait l’une des causes de la crise actuelle. Un problème récurrent qui remonterait à 1946, selon la presse congolaise. A cela, les autorités ajoutent deux autres causes plus politiques. L’une d’elles serait liée au contentieux identitaire, terreau fertile des sectarismes extrémistes que l’on rencontre un peu partout au pays : il existerait de l’animosité (jalousie ?) des Enyele envers les ressortissants de l’ethnie Boba, venus du secteur voisin, considérés à ce titre comme des non-originaires. Ces Boba excellent dans le commerce. La dernière cause, selon une lecture des autorités publiques, serait la contestation des représentants de l’Etat, administrateurs de territoire, fonctionnaires… Ceux-ci seraient, au goût des Enyele, des non-originaires de Dongo !
Il n’en fallait pas plus aux autorités rdcongolaises pour percevoir, dans ces violents affrontements, une tentative de déstabilisation du pouvoir en place. D’autant plus que les opposants au régime se sont emparés de l’affaire et s’en délectent sur la Toile. Et d’autant plus que les jeunes Enyele sont équipés d’armes de guerre et seraient commandés par un ancien officier de l’armée congolaise et, sous l’emprise spirituelle d’un…gourou. Les rébellions, en Afrique centrale, ne naissent-elles pas suivant ce scénario classique ? Au départ, une jacquerie locale, des jeunes gens endoctrinés par un féticheur, le ralliement des exclus et frustrés de tout bord, la récupération ou l’instrumentalisation par des politiciens, l’implication des puissances étrangères… Le cocktail est prêt.
Feu de paille
Pour le gouverneur intérimaire de la Province de l’Equateur, ce qui s’est passé à Dongo «est une petite rébellion qu’il faut mater». Et, à Kinshasa, le gouvernement a pris la mesure des risques d’éventuelle extension de la révolte, en raison de la présence de nombreux ex-combattants et autres démobilisés mal encadrés des récents conflits dans la région. Un important contingent des forces spéciales de la Police d’Intervention rapide (PIR) est envoyé dans le secteur. La grosse Bertha, en quelque sorte. On n’est jamais trop prudent. Les «Anciens», sentencieux, disaient qu’un feu de paille, mal géré, peut embraser toute la savane.
L’Histoire de Congo-Kinshasa est émaillée de multiples conflits interethniques de faible ou grande intensité. Avec sa cohorte des victimes, des morts, violences, incendies des cases, destructions en tous genres. Chaque fois que l’Etat (colonial ou indépendant) est intervenu avec une violence disproportionnée et sans discernement, le conflit s’est, soit intensifié ou empiré, soit écrasé en laissant le problème entier, exacerbant des rancœurs et frustrations. Jusqu’à la prochaine irruption.
Le conflit jamais «maté» entre les Hema et les Lendus, dans le district d’Ituri, en Province Orientale, est une des illustrations d’une crise ethnique et foncière mal gérée par l’Etat institutionnel. Cette «mégestion» a offert une brèche dans l’édifice national dans laquelle les pays étrangers se sont engouffrés, pour les agenda et intérêts propres. On connaît la suite. Des nombreux morts et blessés, toute une région sinistrée, pour une dispute à caractère local et foncier, qui aurait pu être étouffée dans l’œuf par un dialogue intercommunautaire.
L’arbre à palabres
Les communautés congolaises de base disposent, depuis des lustres, des mécanismes pour résoudre des conflits. Sinon, comment expliquer la longue cohabitation des 355 différentes ethnies dans l’espace congolais. A titre d’exemple, cette histoire de gibier qui faillit mettre aux prises, dans les années septante, les ressortissants deux ethnies congolaises de la région septentrionale de l’Uélé : les Zandé et les Mangbetu, deux peuples au passé guerrier avant la colonisation belge. Cette histoire de partage de butin de chasse, qui me fut conté par un paysan Zandé de Poko - eut pu dégénérer si des mécanismes ancestraux de règlement de conflits n’eussent été enclenchés. Les tribus Zandé et Mangbetu se partagent immense zone giboyeuse de forêts et de savanes à cheval sur la frontière entre les Territoires de Rungu et de Poko. Pour comprendre ce qui va suivre, il est bon de savoir que, contrairement à la légende léopoldienne du « cœur de l’Afrique, Terre incognita », le Congo-Kinshasa est une terre occupée et appartenant aux différentes ethnies, vivant les unes à côté des autres depuis la fin des guerres d’expansions des siècles derniers. Chaque ethnie connaît parfaitement son aire d’influence, les limites de ses terres.
A la fin des années septante, des chasseurs mangbetu traquaient du gibier dans la forêt à la lisière de la zone Zandé. Une antilope à la pelure rayée, mbangana en dialecte mangbetu, s’échappa des filets d’un chasseur. L’adroit pisteur n’eut que le temps de planter sa lance sur le flanc de la bête qui filait, dans une course folle, au-delà de la colline marquant, de fait, la frontière naturelle entre les deux peuples. Un paysan Zandé découvrit le pauvre animal haletant et épuisée dans une fourrée près de son champ. Il lui donna le coup de grâce à l’instant même ou les Mangbetu lancés aux trousses arrivaient sur les lieux.
Le narrateur s’interrompit brusquement. Et, l’air malicieux, me lança : «D’après vous, à qui appartient le mbangana ? » Perplexe, je ne pus lui répondre. Et il enchaîna. Une véhémente discussion s’engagea entre les deux parties. Les esprits commençaient à s’échauffer sérieusement lorsque, alerté, le chef coutumier des lieux arrivant avec un groupe de Zandé. Il décida sur place d’organiser une palabre à laquelle des «anciens» furent priés de prendre part. On siégea et on palabra longtemps en évoquant le passé. A la fin, on convint de partager le mbangana suivant une clé de répartition ésotérique : la tête de la bête alla au chasseur Mangbetu, les abats revinrent au Zandé. Le reste de la viande fut partagé entre les chasseurs. Non sans avoir réservé un morceau de choix au Chef. On sacrifia à un rituel de réconciliation qui remonte dans la nuit des temps, on fêta la paix revenue comme il se doit. Et chacun s’en fut de son côté avec le sentiment d’avoir été entendu et avec la certitude que justice avait été rendue. Depuis lors, les deux peuples vécurent en bon voisinage jusqu’à ce jour.
Le génie des peuples
Par la suite, mes multiples tentatives pour percer le sens profond de la clé mystique se révélèrent vaines, jusqu’à ce jour. L’affaire du gibier de la concorde ne dépassa pas le niveau des deux chefferies voisines : aucune autorité à ‘échelon supérieur de l’administration - zaïroise de l’époque - ne fut impliquée. Encore moins, Kinshasa, la lointaine capitale ? Et, fait important : il n’y eut point de corps expéditionnaire pour régler un différent lié aux produits de la chasse et à une certaine « violation des frontières traditionnelles». Et connaissant le comportement des forces de l’ordre congolais, depuis la Force publique à nos jours, lorsqu’elles parviennent à « conquérir » une contrée qu’elles ont reçu l’ordre de « pacifier », on peut dire que les Zandé et les Mangbetu l’ont échappé belle. Grâce au dialogue.
Voilà un exemple du génie des peuples à arbitrer des conflits. Les communautés de base disposent des ressources pour trouver des solutions à leurs différents ; des solutions souvent frappées, au coin, du bon sens et inspirées des pratiques ancestrales séculaires éprouvées. Les Congolais, souvent ultra modernistes à souhait, négligent et méprisent ce qui a trait à la coutume, privilégiant à outrance des pratiques de gestion de la cité importées de l’étranger. Cela n’a pas échappé à un analyste politique étranger, l’américain Seth Kaplan, qui a consacré un livre sur ce qu’il appelle : « local capacities, local institutions.»
S’agissant des difficultés que rencontrent certains pays non développés dans la gestion de l’Etat - la bonne gouvernance, une expression bien à la mode -, il écrit notamment : « Fractured societies require a new approach, one that is more firmly rooted in indigenous capacities and institutions. » Ce qui pourrait signifier, en traduction libre, que les communautés déstructurées nécessitent une nouvelle approche, fermement ancrées dans les capacités et les institutions locales.» Il s’appesantit sur une trop grande prépondérance du formal State, l’Etat moderne tel que nous connaissons, au mépris du rôle que peuvent jouer les communautés de base. C’est dans son livre intitulé : Fixing Fragile States. A New Paradigme for Development. Une lecture recommandée !"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=5136
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=5128
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: Indiscipline totale; Est-ce le debut de la fin de MLC comme l´opposant principal?
ndonzwau 20/11/2009, 3:22 am
"Pour éviter son atomisation
La démocratisation du MLC s’impose, selon Delly Sesanga
° http://www.lepotentiel.com/afficher_supplement.php?id_article=89023&id_supplement=6&id_edition=4840
« L’avenir du Mouvement de libération du Congo (MLC) réside dans sa démocratisation pour conserver son envergure électorale et la stabilité du système politique à même de lui assurer les ressources institutionnelles et morales pour affronter son avenir.» Le député national, Delly Sesanga Hipungu, le soutient dans ses propos tenus dernièrement à Kisangani, dans la province Orientale, et contenus dans un document intitulé «Et si Delly Sesanga avait raison : dix ans après sa création, l’avenir du MLC est dans sa démocratisation.» Document parvenu au Potentiel.
Pour lui, c’est ainsi que ce parti pourra éviter «les écueils de la croissance dictés par l’objectif de conquête de pouvoir tout en capitalisant les acquis de son envergure électorale, dans un système politique, à la stabilité de laquelle il faut travailler.» Et de poursuivre : «Ce travail sur nous-mêmes ne fait que commencer et nous devons avoir le courage de l’affronter sans état d’âme parce que notre devenir en dépend.» Avant d’ajouter : «A défaut, les événements risquent de fossiliser le parti et le condamner à demeurer dans une opposition structurelle, comme caution à un système qui fonctionne souvent à l’envers des règles de l’Etat de droit démocratique voulues par notre population.» La responsabilité de cette tâche implique tout un chacun, du président au militant à la base, a-t-il conclu.
Cet avenir, argumente Delly Sesanga, «se joue d’abord dans l’affirmation, quoi qu’il en coûte, de l’attachement à la stabilité des institutions politiques élues. Car, si le MLC est le deuxième parti politique de la RDC, il ne l’est que dans la mesure où le poids du décompte électoral vaut. Or celui-ci ne vaut que puisque les institutions fonctionnent sur la base d’un système des partis dont le poids résulte de dernières élections.» Il insiste sur le fait que l’avenir commun de ce parti se trouve dans sa capacité à fédérer le Congo sur le futur. Cette capacité, souligne-t-il, «résultera du renouvellement des bases de notre projet pour consolider notre électorat tout en s’ouvrant sur la partie du Congo qui n’a pas cru en notre projet.»
En effet, pour le député national Sesanga, il faut arriver à faire comprendre aux électeurs MLC qu’ils n’ont pas perdu leur temps et que leur voix trouve un sens dans la capacité d’adaptation de ce parti. C’est dire qu’il faut convaincre ceux qui ont rejeté le projet MLC et qui regrettent leur choix, que leur message a été compris et trouve désormais un sens dans le projet renouvelé.
A tout prendre, il note que «la démocratie interne est le seul instrument permettant aux électeurs de retrouver le lien avec la politique active professionnelle. Sans cette participation, le système des partis pourrait être menacé par la désertion des électeurs et la redéfinition des axes de contradiction pour les futures échéances électorales. Cette exigence de démocratie est nouvelle pour le système politique congolais, mais elle est impérative et catégorique si l’on veut se donner un avenir.»
Delly Sesanga n’a pas manqué d’égratigner l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP) en faisant remarquer qu’«il est démontré, par le malheureux exemple de plate-forme politique, que les alliances improvisées à la veille des élections sont un obstacle à la mise en place d’un projet effectif de redressement national. Les enjeux du pouvoir pour le pouvoir l’emportent alors sur les impératifs de politique publique . Or le système électoral, qui fait encore le consensus, est, en grande partie, un système proportionnel, à l’exception de l’élection présidentielle. La capacité du MLC à favoriser les alliances qualitatives non seulement utiles pour la conquête du pouvoir mais aussi pour son exercice qui conduit à un exercice exigeant des débats que seules les institutions démocratiques sont capables d’affronter». "
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La démocratisation du MLC s’impose, selon Delly Sesanga
° http://www.lepotentiel.com/afficher_supplement.php?id_article=89023&id_supplement=6&id_edition=4840
« L’avenir du Mouvement de libération du Congo (MLC) réside dans sa démocratisation pour conserver son envergure électorale et la stabilité du système politique à même de lui assurer les ressources institutionnelles et morales pour affronter son avenir.» Le député national, Delly Sesanga Hipungu, le soutient dans ses propos tenus dernièrement à Kisangani, dans la province Orientale, et contenus dans un document intitulé «Et si Delly Sesanga avait raison : dix ans après sa création, l’avenir du MLC est dans sa démocratisation.» Document parvenu au Potentiel.
Pour lui, c’est ainsi que ce parti pourra éviter «les écueils de la croissance dictés par l’objectif de conquête de pouvoir tout en capitalisant les acquis de son envergure électorale, dans un système politique, à la stabilité de laquelle il faut travailler.» Et de poursuivre : «Ce travail sur nous-mêmes ne fait que commencer et nous devons avoir le courage de l’affronter sans état d’âme parce que notre devenir en dépend.» Avant d’ajouter : «A défaut, les événements risquent de fossiliser le parti et le condamner à demeurer dans une opposition structurelle, comme caution à un système qui fonctionne souvent à l’envers des règles de l’Etat de droit démocratique voulues par notre population.» La responsabilité de cette tâche implique tout un chacun, du président au militant à la base, a-t-il conclu.
Cet avenir, argumente Delly Sesanga, «se joue d’abord dans l’affirmation, quoi qu’il en coûte, de l’attachement à la stabilité des institutions politiques élues. Car, si le MLC est le deuxième parti politique de la RDC, il ne l’est que dans la mesure où le poids du décompte électoral vaut. Or celui-ci ne vaut que puisque les institutions fonctionnent sur la base d’un système des partis dont le poids résulte de dernières élections.» Il insiste sur le fait que l’avenir commun de ce parti se trouve dans sa capacité à fédérer le Congo sur le futur. Cette capacité, souligne-t-il, «résultera du renouvellement des bases de notre projet pour consolider notre électorat tout en s’ouvrant sur la partie du Congo qui n’a pas cru en notre projet.»
En effet, pour le député national Sesanga, il faut arriver à faire comprendre aux électeurs MLC qu’ils n’ont pas perdu leur temps et que leur voix trouve un sens dans la capacité d’adaptation de ce parti. C’est dire qu’il faut convaincre ceux qui ont rejeté le projet MLC et qui regrettent leur choix, que leur message a été compris et trouve désormais un sens dans le projet renouvelé.
A tout prendre, il note que «la démocratie interne est le seul instrument permettant aux électeurs de retrouver le lien avec la politique active professionnelle. Sans cette participation, le système des partis pourrait être menacé par la désertion des électeurs et la redéfinition des axes de contradiction pour les futures échéances électorales. Cette exigence de démocratie est nouvelle pour le système politique congolais, mais elle est impérative et catégorique si l’on veut se donner un avenir.»
Delly Sesanga n’a pas manqué d’égratigner l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP) en faisant remarquer qu’«il est démontré, par le malheureux exemple de plate-forme politique, que les alliances improvisées à la veille des élections sont un obstacle à la mise en place d’un projet effectif de redressement national. Les enjeux du pouvoir pour le pouvoir l’emportent alors sur les impératifs de politique publique . Or le système électoral, qui fait encore le consensus, est, en grande partie, un système proportionnel, à l’exception de l’élection présidentielle. La capacité du MLC à favoriser les alliances qualitatives non seulement utiles pour la conquête du pouvoir mais aussi pour son exercice qui conduit à un exercice exigeant des débats que seules les institutions démocratiques sont capables d’affronter». "
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ndonzwau
Re: Indiscipline totale; Est-ce le debut de la fin de MLC comme l´opposant principal?
ndonzwau 20/11/2009, 6:39 pm
J'avoue que Dongo étant d'abord pour moi un conflit banalement communautaire, je ne comprends
pas bien et cette fixation policière et cette demande de légitime défense...
Qu'en est-il exactement ???
COMMUNIQUE DES PATRIOTES RESISTANTS DE DONGO
Les combats ont repris à Dongo. Les forces d’occupation sont
en déroute et une importante quantité d’armes a été saisie par
l’armée des patriotes-résistants.
° http://www.aparecordc.org/forum//galerie//documents/12586683451362.pdf
° http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20091119094357/-ONU-affrontements-deplaces-OCHA-Le-conflit-inter-ethnique-de-la-region-de-Dongo-a-fait-au-moins-100-morts-d-apres-l-Onu.html
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ndonzwau
Re: Indiscipline totale; Est-ce le debut de la fin de MLC comme l´opposant principal?
ndonzwau 21/11/2009, 2:23 am
"Un congrès pour refonder l’opposition
° http://www.lepharerdc.com/www/index_view.php?storyID=11188&rubriqueID=9
L’échec de Jean-Lucien Busa dans la course au gouvernorat de l’Equateur, constaté le vendredi 13 novembre 2009 sur la ligne d’arrivée, avec dans son compteur 28 voix contre 60 à son adversaire, Jean-Claude Baende, a fait très mal non seulement aux membres de son parti, le MLC (Mouvement de Libération du Congo), mais aussi à ceux de notre classe politique qui se reconnaissent de l’opposition. Une fois la déception passée, l’heure est à l’analyse des causes de la perte, par cette famille politique, de l’unique Exécutif provincial encore sous contrôle. Désormais, les onze gouvernements provinciaux du pays sont pilotés par des représentants de l’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP) et des « indépendants » qui leur sont proches. Tirant à sa manière la principale leçon de la déconfiture du MLC, le député national Jean-Claude Vuemba l’impute à la difficulté que rencontre ce parti en général et l’opposition en particulier dans la gestion des ambitions politiques de ses affiliés. Au-delà des allégations de corruption, le député élu de Kasangulu estime que la structure qui devrait constituer le contre-pouvoir souffre terriblement de l’effritement de son leadership à la suite de la « mort politique » de Jean-Pierre Bemba Gombo, détenu depuis plus d’une année au quartier pénitencier de la CPI (Cour Pénale Internationale) et de la longue indisponibilité d’Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) pour cause d’ennuis de santé.
Privée de leaders charismatiques et de repères, l’opposition devrait, selon Jean-Claude Vuemba, se remettre en question au lieu de continuer à avancer en ordre dispersé et à collectionner des défaites électorales sur tous les terrains ( nouveau Bureau de l’Assemblée Nationale, motion de défiance contre le Premier ministre, projet de Budget 2010, Gouvernorat de l’Equateur, Assemblée provinciale du Bas-Congo…). A cet effet, il propose l’organisation, dans les délais les plus brefs, d’un Congrès national de refondation de l’opposition. Au cours de ce forum, le thème principal devrait naturellement se focaliser sur la réorganisation de l’opposition en ce qui concerne ses structures, son projet de société, ses stratégies de conquête démocratique du pouvoir d’Etat, la gestion des ambitions de ses sociétaires pour éviter des chevauchements de candidatures comme c’était le cas lors du renouvellement du Bureau de l’Assemblée Nationale et tout récemment, de l’élection de nouveaux Gouverneur et vice-gouverneur de l’Equateur, le choix de son nouveau leader. L’idéal serait de recréer une sorte d’Union Sacrée de la belle époque des années CNS, capable de parler d’une seule voix pour la défense de la cause commune. Il faut absolument, décrète le député de Kasangulu, trouver l’oiseau rare devant incarner le combat politique des opposants, en attendant la « résurrection » politique de Jean-Pierre Bemba et le retour en forme d’Etienne Tshisekedi. Le MLC et l’UDPS ont suffisamment montré leurs limites en tant que présumées locomotives de l’opposition, a tranché Jean-Claude Vuemba, rappelant au passage les bas conflits d’intérêts entre « héritiers » de Jean-Pierre Bemba d’un côté et d’Etienne Tshisekedi de l’autre. Sans cela, d’autres défaites sont à craindre pour les échéances électorales de 2010 et 2011."
Compatriotiquement!
° http://www.lepharerdc.com/www/index_view.php?storyID=11188&rubriqueID=9
L’échec de Jean-Lucien Busa dans la course au gouvernorat de l’Equateur, constaté le vendredi 13 novembre 2009 sur la ligne d’arrivée, avec dans son compteur 28 voix contre 60 à son adversaire, Jean-Claude Baende, a fait très mal non seulement aux membres de son parti, le MLC (Mouvement de Libération du Congo), mais aussi à ceux de notre classe politique qui se reconnaissent de l’opposition. Une fois la déception passée, l’heure est à l’analyse des causes de la perte, par cette famille politique, de l’unique Exécutif provincial encore sous contrôle. Désormais, les onze gouvernements provinciaux du pays sont pilotés par des représentants de l’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP) et des « indépendants » qui leur sont proches. Tirant à sa manière la principale leçon de la déconfiture du MLC, le député national Jean-Claude Vuemba l’impute à la difficulté que rencontre ce parti en général et l’opposition en particulier dans la gestion des ambitions politiques de ses affiliés. Au-delà des allégations de corruption, le député élu de Kasangulu estime que la structure qui devrait constituer le contre-pouvoir souffre terriblement de l’effritement de son leadership à la suite de la « mort politique » de Jean-Pierre Bemba Gombo, détenu depuis plus d’une année au quartier pénitencier de la CPI (Cour Pénale Internationale) et de la longue indisponibilité d’Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) pour cause d’ennuis de santé.
Privée de leaders charismatiques et de repères, l’opposition devrait, selon Jean-Claude Vuemba, se remettre en question au lieu de continuer à avancer en ordre dispersé et à collectionner des défaites électorales sur tous les terrains ( nouveau Bureau de l’Assemblée Nationale, motion de défiance contre le Premier ministre, projet de Budget 2010, Gouvernorat de l’Equateur, Assemblée provinciale du Bas-Congo…). A cet effet, il propose l’organisation, dans les délais les plus brefs, d’un Congrès national de refondation de l’opposition. Au cours de ce forum, le thème principal devrait naturellement se focaliser sur la réorganisation de l’opposition en ce qui concerne ses structures, son projet de société, ses stratégies de conquête démocratique du pouvoir d’Etat, la gestion des ambitions de ses sociétaires pour éviter des chevauchements de candidatures comme c’était le cas lors du renouvellement du Bureau de l’Assemblée Nationale et tout récemment, de l’élection de nouveaux Gouverneur et vice-gouverneur de l’Equateur, le choix de son nouveau leader. L’idéal serait de recréer une sorte d’Union Sacrée de la belle époque des années CNS, capable de parler d’une seule voix pour la défense de la cause commune. Il faut absolument, décrète le député de Kasangulu, trouver l’oiseau rare devant incarner le combat politique des opposants, en attendant la « résurrection » politique de Jean-Pierre Bemba et le retour en forme d’Etienne Tshisekedi. Le MLC et l’UDPS ont suffisamment montré leurs limites en tant que présumées locomotives de l’opposition, a tranché Jean-Claude Vuemba, rappelant au passage les bas conflits d’intérêts entre « héritiers » de Jean-Pierre Bemba d’un côté et d’Etienne Tshisekedi de l’autre. Sans cela, d’autres défaites sont à craindre pour les échéances électorales de 2010 et 2011."
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ndonzwau
Re: Indiscipline totale; Est-ce le debut de la fin de MLC comme l´opposant principal?
ndonzwau 22/11/2009, 10:57 pm
"Mbandaka : Par crainte d'une attaque des Enyele,
la localité de Buburu désertée !"
° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=25552&da=&hi=0&of=5&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst
° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=25565&da=&hi=0&of=3&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst
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la localité de Buburu désertée !"
° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=25552&da=&hi=0&of=5&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst
° http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=25565&da=&hi=0&of=3&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst
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ndonzwau
Re: Indiscipline totale; Est-ce le debut de la fin de MLC comme l´opposant principal?
ndonzwau 24/11/2009, 8:07 pm
"RDC : Bemba veut remettre de l'ordre au MLC !"
° http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/11/22/rdc-bemba-reprend-en-main-le-mlc.html
"Voici comment "Kabila" a corrompu les députés provinciaux
de l'Equateur pour faire élire sa marionnette !
° http://www.aparecordc.org/forum//galerie//documents/12590329501955.pdf
Compatriotiquement!
° http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/11/22/rdc-bemba-reprend-en-main-le-mlc.html
"Voici comment "Kabila" a corrompu les députés provinciaux
de l'Equateur pour faire élire sa marionnette !
° http://www.aparecordc.org/forum//galerie//documents/12590329501955.pdf
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ndonzwau
Re: Indiscipline totale; Est-ce le debut de la fin de MLC comme l´opposant principal?
lino 27/11/2009, 7:09 pm
Vendredi, le 27 Novembre 2009
TOUS DÉGAINENT SUR BABALA
L’homme qui tue le MLC
La dernière preuve est brandie dans un SMS que l’ancien dircab a transmis au député provincial Mbuze lui demandant de restituer les magots reçus pour catapulter le député national Jean-Lucien Busa au strapontin de gouverneur de l’Equateur
L’argent sorti des économies de Bemba destiné aux députés provinciaux de l’Equateur à titre de motivation pour faire élire et élire Jean-Lucien Busa, le controversé candidat du MLC à la tête du gouvernorat de l’Equateur et le schéma mis en place lors de cette élection empoisonnent sérieusement les relations entre Fidèle Babala et certains hauts cadres bembistes. Si certains boudent en silence, d’autres comme Sam Bokolombe, l’ex-président fédéral du MLC/Equateur, auteur d’une fracassante démission, et Jean-Baptiste Bomanza, l’ex-UDPS passé conseiller politique de Jean-Pierre Bemba à la faveur de la coalition électorale Union pour la nation -UN- ont pris leur courage et entrepris de dénoncer. Des informations parvenues à AfricaNews font état du galvaudage par Babala des centaines de milliers de dollars envoyés par Bemba pour reconquérir l’Equateur. Il fallait être un as pour pouvoir convaincre Bemba, en sérieuses difficultés financières devant la CPI, de délier le cordon de la bourse. Au finish, l’Equateur a été perdu. Et l’heure des comptes a sonné. Au MLC, à basse ou à haute voix, tous dégainent désormais sur l’ancien dircab et homme de confiance de Bemba, fiché plus puissant que le SG François Muamba.
Les dénégations de Babala joint au téléphone mercredi 25 novembre 2009 n’y feront rien: ça sent mauvais, les relations au MLC et dans les milieux bembistes sont au plus mal. Prié de s’expliquer sur la gestion de 200.000 USD ou 300.000 USD de Bemba passés par une banque commerciale de l’avenue Colonel Lukusa, destinés à doper les députés provinciaux de l’Equateur et à les déterminer à voter pour Bemba et dans laquelle son nom est cité, Babala a tout rejeté en bloc. «Je ne connais pas l’existence d’un tel montant… Je ne fais que ce que le président me dit… Nous avons cotisé 180.000 USD que nous avons mis à la disposition de Jacques Lungwana pour gérer les dépenses liées à l’élection du gouverneur de l’Equateur», s’est défendu Babala. Pourtant un SMS de Babala forwardé à AfricaNews en dit long sur le rôle que le sherpa du chairman a joué dans la défaite du MLC à l’Equateur. Ce message téléphonique adressé au député provincial Thierry Mbuze est ainsi écrit: «Les sous reçus sont de moi car tu n’étais sur aucune liste je le veux en retour ici, à Kin ou en europe! Partout ou on se rencontrera». Textuel. AfricaNews a rapporté à Babala son SMS qui ne l’a pas nié, expliquant qu’il réclamait une dette à son beau-frère. La justification ne tient pas la route. La simple évocation du mot liste laisse deviner que l’on est dans une ambiance électorale ou dans une scène de distribution d’argent.
Stratège de l’échec
Babala lui-même l’a confirmé par la suite quand il a avoué être fâché contre Mbuze qui s’est targué de l’avoir soutiré de l’argent sans pourvoir signer un seul document. Mbuze a donc touché le magot. A des proches, le député a confié avoir obtenu 2.000 USD de Babala. Le MLC, ce parti qui se présente en alternative au pouvoir en place, a donc versé dans une opération de corruption. C’est immoral. Le bagnard Bemba a donc utilisé ses économies. Il fallait être un as pour pouvoir convaincre Bemba, en sérieuses difficultés financières devant la CPI, de délier le cordon de la bourse. Au finish, l’Equateur a été perdu. Et l’heure des comptes a sonné. Au MLC, à basse ou à haute voix, tous dégainent désormais sur l’ancien dircab et homme de confiance de Bemba, fiché plus puissant que le SG François Muamba. Il fallait avoir l’oreille de Bemba pour réussir pareille opération. Il fallait faire partie de ces contacts privilégiés que Sam Bokolombe dénonce dans une interview accordée à la presse et qu’AfricaNews publie en pages 3 et 4. Sur Babala, Bokolombe est plus précis quand il le cite comme l’un des acteurs des échecs du parti précisant que le nom de l’ancien dircab du chairman se retrouve partout où le mouvement tangue. «Ce que je sais, c’est que c’est un des acteurs de nos différents échecs. Son nom se retrouve partout où il y a un échec du MLC», a dit Bokolombe de Babala. De là à dire que c’est l’homme qui tue le MLC il n’y à qu’un pas. Bomanza, au nom du Club de soutien à JP Bemba, a évoqué, lors d’une conférence de presse -lire en page 5- les esprits malins dont l’objectif est «de faire basculer la seule et unique province administrée par l’Opposition politique dans le camp du pouvoir». L’ancien lieutenant tshisekediste y a vu la stratégie de l’AMP «d’affaiblir JP Bemba à partir de son fief naturel en vue de préparer la fraude électorale en 2011». Bomanza cite nommément Babala comme faisant partie du groupe de copains de Bemba qui a des accointances notoires avec le pouvoir. Dans les milieux bembistes, Babala est désormais fiché comme le stratège de l’échec. «Le schéma qu’il a mis en place et présenté à Bemba pour l’élection du gouverneur de l’Equateur avait une malformation congénitale. Busa ne pouvait pas faire l’unanimité au sein des députés provinciaux», a indiqué un cadre MLC passé dans la dissidence avant d’ajouter: «c’était un schéma trop simpliste pour pouvoir produire les résultats escomptés. Il aura montré les limites de son géniteur et sa capacité de nuisance sur le parti qui l’a révélé et propulsé sur la scène politique nationale». Ça tire terriblement sur le sherpa de Jean-Pierre Bemba. Nul ne sait ce qu’adviendrait de lui au sortir de l’audience que Bemba accordera à ses principaux lieutenants le 5 décembre 2009 à La Haye.
AKM
lino
Re: Indiscipline totale; Est-ce le debut de la fin de MLC comme l´opposant principal?
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