EXIT MONUSCO? LE PLAN DES USA..
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EXIT MONUSCO? LE PLAN DES USA..
HESITATIONS..
Nous avons hésité... un peu avant de partager avec vous cette réflexion.. À moins de 10 jours des élections au Congo, cette information sur la posture des USA devrait attirer l´attention des congolais.
Quand l´admnistration TRUMP a l´intention de mettre fin aux missions militaires de l´ONU.. les congolais devraient se dire que.. malgré les imperfections de la MONUC/MONUSCO, cette mission militaire a été une "force de dissuasion" avant tout contre les ambitions predatrices de tous les pays voisins....sans exception aucune.
En effet, la présence militaire de l´ONU a été l´obstacle majeur qui a decouragé l´Angola, l´Ouganda ou le Rwanda de s´emparer d´une portion du territoire congolais.
Quelque soit l´arrogance de ceux qui sont au pouvoir en ce moment, l´armée congolaise ne possede pas assez des ressources pour faire face á une guerre pendant 20 jours !
http://www.rfi.fr/afrique/20181214-washington-devoile-nouvelle-strategie-afrique
CONTRER LA CHINE ET LA RUSSIE
Nous devons admettre que la Chine si riche est plus puissante en Afrique car en 15 ans, les investissements de la Chine depassent largement ceux des USA et de l´UE.
La face negative de ces investissements est la DETTE que nombreux pays africains seront incapables de payer.. en plus dans le cas de la RDC des contrats opaques dont l´argent beneficie surtout au gang qui a le pouvoir.
Si vous comparez l´Ethiopie, pays qui n´exporte pas des minerais vers la Chine comme la RDC..vous retrouvez la construction des infrastructures de communication de bonne qualité oeuvre de la Chine.
Comment les congolais peuvent comprendre qu´avec la quantité des minerais exportés vers la Chine, la RDC n´a pas otenue un chemin de fer, un aeroport moderne, des barrages électriques ou des industries
> L´admnistration compte contrer l´influence de la Chine en Afrique...et l´une des approches serait de mettre fin au financement des missions militaires de l´ONU:cherry:
Les USA disent qu´il est temps de "cesser de financer des autocrates corrompus qui utilisent l´argent pour remplir leurs coffres au détriment de leur peuple en commettant des violations flagrantes des droits de l´homme"
C´est le cas de la RDC où les dirigeants sont si riches..et continuent de massacrer les congolais dans la rue en toute impunité !
PARTENARIAT AVEC L`OTAN
Quelle est l´option pour la RDC quand les USA vont certainement cesser de financer la MONUSCO et exiger l´exit de cette mission?
Nous savons tous que pour les USA, la RDC est un pays très stratégique. Même l´admnistration TRUMP n´a pas l´intention de laisser les ressources de la RDC tomber entre les mains de la Chine.
Imaginez l´industrie automobile des USA dependre des batteries pour les voitures fabriquées en Chine avec le Cobalt en provenance de la RDC
https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_49188.htm
L´option la plus logique... que les dirigeants congolais vont avoir serait de s´inspirer de la Colombie, l´Iraq et l´Afghanistan. Tous cesux pays ont passés par des guerres et se stabilisent depuis avec l'aide de l´OTAN *
Comment le prochain président de la RDC va faire á 200 groupes armés? Comment ce futur président va faire aux ambitions predatrices de l´Angola, de l´Ouganda et du Rwanda quand la MONUSCO quitte la RDC?
Comment ce président va faire pour contrôler la Garde Républicaine?
> Un partenariat avec l´OTAN/USA offre la possibilité de stabiliser et renforcer la sécurité des congolais via une "coopération pratique"
> Le prochain gouvernement va devoir mettre en place des institutions et des forces de Défense et de sécurité nouvelles Rien que le financement de ce projet serait plus facile via un partenariat avec l´OTAN
Á SUIVRE.. L´AN PROCHAIN
Nous avons hésité... un peu avant de partager avec vous cette réflexion.. À moins de 10 jours des élections au Congo, cette information sur la posture des USA devrait attirer l´attention des congolais.
Quand l´admnistration TRUMP a l´intention de mettre fin aux missions militaires de l´ONU.. les congolais devraient se dire que.. malgré les imperfections de la MONUC/MONUSCO, cette mission militaire a été une "force de dissuasion" avant tout contre les ambitions predatrices de tous les pays voisins....sans exception aucune.
En effet, la présence militaire de l´ONU a été l´obstacle majeur qui a decouragé l´Angola, l´Ouganda ou le Rwanda de s´emparer d´une portion du territoire congolais.
Quelque soit l´arrogance de ceux qui sont au pouvoir en ce moment, l´armée congolaise ne possede pas assez des ressources pour faire face á une guerre pendant 20 jours !
http://www.rfi.fr/afrique/20181214-washington-devoile-nouvelle-strategie-afrique
CONTRER LA CHINE ET LA RUSSIE
Nous devons admettre que la Chine si riche est plus puissante en Afrique car en 15 ans, les investissements de la Chine depassent largement ceux des USA et de l´UE.
La face negative de ces investissements est la DETTE que nombreux pays africains seront incapables de payer.. en plus dans le cas de la RDC des contrats opaques dont l´argent beneficie surtout au gang qui a le pouvoir.
Si vous comparez l´Ethiopie, pays qui n´exporte pas des minerais vers la Chine comme la RDC..vous retrouvez la construction des infrastructures de communication de bonne qualité oeuvre de la Chine.
Comment les congolais peuvent comprendre qu´avec la quantité des minerais exportés vers la Chine, la RDC n´a pas otenue un chemin de fer, un aeroport moderne, des barrages électriques ou des industries
> L´admnistration compte contrer l´influence de la Chine en Afrique...et l´une des approches serait de mettre fin au financement des missions militaires de l´ONU:cherry:
Les USA disent qu´il est temps de "cesser de financer des autocrates corrompus qui utilisent l´argent pour remplir leurs coffres au détriment de leur peuple en commettant des violations flagrantes des droits de l´homme"
C´est le cas de la RDC où les dirigeants sont si riches..et continuent de massacrer les congolais dans la rue en toute impunité !
PARTENARIAT AVEC L`OTAN
Quelle est l´option pour la RDC quand les USA vont certainement cesser de financer la MONUSCO et exiger l´exit de cette mission?
Nous savons tous que pour les USA, la RDC est un pays très stratégique. Même l´admnistration TRUMP n´a pas l´intention de laisser les ressources de la RDC tomber entre les mains de la Chine.
Imaginez l´industrie automobile des USA dependre des batteries pour les voitures fabriquées en Chine avec le Cobalt en provenance de la RDC
https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_49188.htm
L´option la plus logique... que les dirigeants congolais vont avoir serait de s´inspirer de la Colombie, l´Iraq et l´Afghanistan. Tous cesux pays ont passés par des guerres et se stabilisent depuis avec l'aide de l´OTAN *
Comment le prochain président de la RDC va faire á 200 groupes armés? Comment ce futur président va faire aux ambitions predatrices de l´Angola, de l´Ouganda et du Rwanda quand la MONUSCO quitte la RDC?
Comment ce président va faire pour contrôler la Garde Républicaine?
> Un partenariat avec l´OTAN/USA offre la possibilité de stabiliser et renforcer la sécurité des congolais via une "coopération pratique"
> Le prochain gouvernement va devoir mettre en place des institutions et des forces de Défense et de sécurité nouvelles Rien que le financement de ce projet serait plus facile via un partenariat avec l´OTAN
Á SUIVRE.. L´AN PROCHAIN
GHOST
Re: EXIT MONUSCO? LE PLAN DES USA..
MONUSCO: IMPRODUCTIVE, INFRUCTUESE ET IRRESPONSABLE ?
Selon BOLTON, l´actuel conseiller en matière de sécurité du président TRUMP, les USA ont l´intention de retirer tout soutien aux operations de maintien de paix menée par l´ONU jugée ineficace:drunken:
Même si en tant que congolais, nous avons une autre perception de l´impact de la MONUC/MONUSCO dont la présence a fait obstacle aux ambitions des pays voisins qui continuent de souhaite la partition de la RDC il est temps de se projetter vers le "futur" car la MONUSCO qui a pourtant mandat d´aider á la tenue des élections est incapable de faire respecter la résolution de l´ONU au Congo:drunken:
La MONUSCO en grande partie financée par les USA ( plus de 50 % sans doute:study: ) aura du mal á survivre si l´admnistration TRUMP decide de cesser ce financement:nonono:
AFRICOM, L´AUTRE ASPECT DE LA STRATEGIE DES USA
Depuis sa fondation, le siège d´AFRICOM est basé en RFA:study: mais les généraux du Pentagone ont toujours souhaités s´installer en Afrique.
La liste des pays capables d´offrir un espace où AFRICOM peut installer ses infrastructures est limitée… très limitée:study:
Certains pays comme le Rwanda:scratch: ont toujours souhaités offrir á AFRICOM une base militaire, mais l´espace et surtout la configuration stratégique des USA est autre.
> Les lecteurs savent sans doute qu´il existe des activités d´AFRICOM á Kisangani ? La cause primordiale est l´aéroport en plus de la situation géographique qui rend possible la surveillance du Soudan Sud:study:
En effet, la RDC contrairement á plusieurs pays africains … possede des infrastructures ( même en mauvais état) qui necessitent un faible investissement mais dont la situation géographique offre plus de fiablité pour AFRICOM:study:
Rien que GBADOLITE avec son long piste et un barrage capable de fournir de l´électricité serait un site atractif pour AFRICOM:study: Ce que GBADOLITE situé au Nord offre la possibilité de lancer des operations dans le Sahel, une projection dans presque tous les pays en Afrique central. Tandis que KAMINA construit pendant la Guerre Froide y compris KITONA offrent aussi des pistes pour toute forme d´avions militaires des USA:study:
> 3 PRIORITES DES USA
Les USA comptent 1. Renforcer les liens commerciaux
2. Lutter contre l´islam radical
3. Assurer l´éfficacité de l'aide américaine
Lisez attentivement les informations qu´on trouve sur ce lien: https://www.opex360.com/2018/12/15/le-quartier-general-de-lus-africom-pourrait-quitter-lallemagne-et-trouver-un-point-de-chute-en-afrique/
LA RDC instable sur le plan sécuritaire devrait étudier la possibilité d´offrir aux USA des sites pour AFRICOM C´est rentable sur le plan sécuritaire et ..économique:study:
GHOST
Re: EXIT MONUSCO? LE PLAN DES USA..
"L’ONU aura bientôt totalisé vingt ans au Congo-Kinshasa - Par Jean-Pierre Mbelu
° http://www.ingeta.com/lonu-aura-bientot-totalise-vingt-ans-au-congo-kinshasa/
Si mes souvenirs sont bons, au mois de novembre 2019, la Monusco va totaliser vingt (20) ans au Congo-Kinshasa sans que sa partie Est connaisse la paix. Pourquoi ? Que fait cette agence de l’ONU au pays de Lumumba ? Comment avons-nous pu, en tant que Congolais(es), oublié sa présence permanente. Plusieurs jeunes congolais ne sauront presque pas dire exactement à quel moment la Monusco arrive chez nous « pour faire la paix ».
La politique est une question de temps long et même très long. Des compatriotes ayant oublié que l’assassinat de Lumumba a lieu pendant que l’ONU est au Congo-Kinshasa trouveront des questions posées au sujet de sa présence dans ce pays sans intérêt. La politique étant une question de temps long et même très long, les lecteurs de Frantz Fanon connaissent « la carte » que joue l’ONU au pays de Lumumba depuis son assassinat en 1961. Ce rôle est bien explicité dans son texte intitulé « La mort de Lumumba : pouvions-nous faire autrement ? »
Procéder autrement ?
A son avis, il était possible de procéder autrement. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. Il n’en sera plus non plus le cas après le 02 août 1998, après l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila et après « la mascarade électorale » de décembre 2018.
"La politique étant une question de temps long et même très long, les lecteurs de Frantz Fanon connaissent « la carte » que joue l’ONU au pays de Lumumba depuis son assassinat en 1961."
Nous ne procéderons pas collectivement autrement tant que nous n’aurons pas lu, compris et partagé les textes de Frantz Fanon sur la question. Plusieurs années après lui, Jean-Claude Willame a compris qu’au cours de la guerre dite de « libération » et après elle, le Congo-Kinshasa comptant l’ONU parmi « les faiseurs de paix » est un pays sous tutelle. (Lire son livre intitulé « Les «faiseurs de paix » au Congo. Gestion d’une crise internationale dans un Etat sous tutelle », Bruxelles, Complexe, 2007. Le livre dit l’inanité de l’Etat et dévoile « le jeu » de l’ONU.) Longtemps après Jean-Claude Willame, un journaliste de « La Libre Afrique » révèle « le jeu » d’une responsable de l’ONU au cœur de « la politique congolaise.
Dans son article, ce journaliste de « La Libre Afrique » affirme, sans convaincre, que « la représentante de l’ONU » est sortie de son rôle. Ce faisant, il dit plus ou moins comment « la mascarade électorale » fut conclue. Voici le texte : « Le lundi 7, Martin Fayulu doit revoir Mme Zerrougui, chez lui, à l’ombre de la tour du Pullman, l’ancien Grand Hôtel de Kinshasa. La dame de l’Onu a rendez-vous avec Joseph Kabila à 11 heures du matin. Quand elle rencontre Fayulu, celui-ci comprend que le pouvoir en place a fait un choix. La “patronne” des casques bleus, qui est largement sortie de son rôle lors de cette semaine cruciale, va expliquer au candidat de Lamuka que Kabila “a un problème avec Katumbi et Bemba”. C’est le dernier contact dans ce cadre entre Leila Zerrougui et Martin Fayulu. Pour le candidat de Lamuka, la messe est dite. Tshisekedi est invité à rencontrer Kabila. Il ne se fait pas prier et se rend à la ferme de Kingakati. En route, il espère décrocher la primature. Premier ministre de Shadary. Il ressortira de cette rencontre dans la peau du potentiel Président. Il ne manque que la signature d’un accord entre les deux clans. Le texte, dont une mouture avait déjà été préparée en août pour sceller l’union Kabila-Shadary, est largement revu pour coller aux nouvelles conditions. Si Tshisekedi signe ce texte préparé par les mêmes Néhémie, Tshibanda, Ruberwa…, il sera président mais devra cohabiter avec un gouvernement complètement entre les mains du FCC, la plateforme de Kabila. »
Le coup d’Etat permanent au Congo
Dans les débats congolais (au cours desquels fusent les insultes à gogo) sur « la mascarade électorale » de décembre 2018, cette rencontre est soit oubliée ou passée complètement sous silence. Tout se passe comme si « la patronne des casques bleus » n’avait joué aucun rôle dans le dénouement de cette « mascarade électorale ».Pourquoi ? Que vient faire « la patronne des casques bleus » dans « un processus électoral » organisé par « un pays (dit) souverain » ? Qui a pris cette initiative de l’impliquer dans cette affaire ?
"Et si ce qui s’est passé au Congo-Kinshasa au mois de décembre 2018 participait du « coup d’ Etat permanent » orchestré dans ce pays par « les faiseurs des rois » depuis l’assassinat de Lumumba le 17 janvier 1961?"
Tout ceci ne peut pas être compris, me semble-t-il, si nous n’étudions pas le mode de fonctionnement réel de l’ONU. L’un de ses membres nous en dit un mot dans un livre intéressant à lire avec discernement. Il s’agit de Jean Ziegler. Il écrit : « Change le monde : il en a besoin », Paris, Seuil 2016. Un article peut jeter une bonne lumière sur tout ça. Il est écrit par Rubèn Ramos en 2014. Le voici :« Venezuela, théorie de Coups d’États « Doux » : une pratique paramilitaire de violence et terreur » (Alizo Rojo).
Et si ce qui s’est passé au Congo-Kinshasa au mois de décembre 2018 participait du « coup d’ Etat permanent » orchestré dans ce pays par « les faiseurs des rois » depuis l’assassinat de Lumumba le 17 janvier 1961?
Bon ! Maintenant que nous avons décidé de ne plus lire parce que « les intellectuels congolais » ont été au service des « sous-fifres » et autres « Chevaux de Troie », allons seulement…"
"RDC : La semaine où Kabila a choisi “son” président
° https://afrique.lalibre.be/34622/rdc-la-semaine-ou-kabila-a-choisi-son-president/
Les coulisses d’une élection
Depuis la fin du mois de janvier, nous avons pu rencontrer et nous entretenir avec de nombreux acteurs de la scène politique congolaise et internationale. Des acteurs qui sont passés par l’Europe ou avec lesquels nous nous sommes entretenus à plusieurs reprises pour comprendre les coulisses de cette élection présidentielle hors norme.
Depuis le 2 janvier, tous les voyants indiquaient que le vainqueur de ce scrutin présidentiel était connu et disposait d’une belle marge d’avance sur ses concurrents. Tous les acteurs étaient conscients de cette donne. Aujourd’hui, une amnésie sélective a frappé certains d’entre eux, d’autres ont fait une croix sur leurs valeurs essentielles, tandis que les derniers se complaisent dans cette mascarade.
“La Libre” est retournée dans les coulisses pour comprendre les mécanismes qui se sont mis en place en RDC pour aboutir à la mise au pouvoir du président choisi par son prédécesseur.
La pluie s’est abattue sur Kinshasa le 30 décembre dernier. Malgré cette pluie, malgré certaines défaillances des “machines à voter”, les Kinois se sont mobilisés en nombre pour se rendre aux urnes et choisir à la fois leur président de la République et leurs députés nationaux et provinciaux. Les mêmes scènes se reproduisent dans tout le pays à l’exception de Yumbi dans le Maï-Ndombe (ravagé par de terribles violences “intercommunautaires”) et Beni et Butembo, dans le Nord-Kivu. Ici, officiellement, c’est la crainte de la propagation de l’épidémie Ebola qui a poussé la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à repousser le scrutin.
Dans tout le pays, la méfiance est de mise. Joseph Kabila, président depuis 2001, a accepté d’organiser ce scrutin à contrecœur. Atteint depuis 2016 déjà par la limite de deux mandats consécutifs, l’homme sait qu’il va devoir céder son siège présidentiel. Une perspective qui ne lui sied guère.
Mais, avant de mettre en branle ce scrutin, il a veillé à bien cadenasser toutes les structures de l’État. La Cour constitutionnelle, unique recours en cas de litiges électoraux, est complètement à sa main. Même constat pour la Ceni, qui a imposé le recours à la “machine à voter” pour ce scrutin malgré l’obligation faite par la Constitution de ne passer que par un vote papier pour la présidentielle.
Le rôle déterminant des observateurs
Les observateurs internationaux ont été priés de rester chez eux. La République démocratique du Congo a organisé ce scrutin sur ses fonds propres et estime donc qu’elle n’a de compte à rendre à personne. Une septantaine d’observateurs de l’Union africaine sont malgré tout déployés sur le terrain. L’Église catholique, elle, a formé progressivement au moins 40 000 observateurs issus de ses rangs ou de la société civile. Un premier caillou dans l’organisation de ce scrutin. Ces témoins vont en effet emporter des copies des procès-verbaux des bureaux de vote. Difficile dès lors de “bourrer les urnes” a posteriori. Un autre caillou se nomme John Murton, l’ambassadeur britannique en RDC.
Depuis son arrivée en septembre 2017, ce fan de l’équipe de rugby du pays de Galles n’a eu de cesse de défendre contre vents et marées le régime Kabila. “Un vrai bonheur”, s’amuse un habitué des couloirs de la présidence congolaise. John Murton sera le seul diplomate occidental accrédité pour observer ce scrutin… à la Gombe, le quartier chic de Kinshasa et terrain plutôt propice au candidat de la présidence. Mais l’ambassadeur Murton et son équipe, dont certains sont bien rodés dans cet exercice d’observation, vont se rendre compte que même à la Gombe le camp de la plateforme Lamuka qui soutient la candidature de Martin Fayulu a le vent en poupe.
Dès le 2 janvier, alors que les chiffres commencent à remonter massivement et que les noms de Fayulu et Lamuka reviennent comme une chanson entêtante, les communiqués et tweets des ambassadeurs occidentaux mais aussi des instances régionales (Union africaine en tête) se multiplient pour demander “que les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du peuple congolais”.
Les évêques congolais commencent à communiquer. Ils ont les résultats. Sans donner de nom, ils expliquent que le vainqueur dispose d’une belle avance et qu’il ne peut plus être rattrapé. Les lieutenants de Joseph Kabila sortent le bazooka pour flinguer ces déclarations qui ne donnent pourtant aucun nom.
Kengo entre nuitamment en scène
Le dialogue est impossible entre les hommes d’église et Kabila. La Ceni tente d’expliquer au Président hors mandat qu’il va être très compliqué d’imposer Shadary, son candidat. Il est trop loin du premier. Il faudrait trop de voix et le taux de participation est trop faible pour en réinjecter 5 à 6 millions.
Kabila ne veut rien entendre. Il exige que “son” candidat soit déclaré vainqueur. Les deux hommes ont signé un contrat devant les caciques du régime, les Néhémie, Tshibanda et Ruberwa…
C’est là qu’entre en scène Kengo Wa Dondo, président du Sénat, et donc personnage numéro deux de l’État. L’octogénaire s’est entretenu avec les principaux candidats, il a rencontré les évêques. Il a conscience que si Kabila veut imposer Shadary, le pays risque d’exploser.
C’est ainsi que le 3 janvier au soir, alors que Shadary prépare sereinement la “grande fête” de sa victoire en passant une commande de 125 000 dollars à une brasserie kinoise, Kengo est reçu nuitamment par Kabila. Il lui explique que Shadary flirte avec les 15 %. L’imposer signifierait se mettre à dos 85 % de la population. Le risque d’explosion est gigantesque.
La commande est annulée
Le 4 janvier, Kabila contacte Mme Zerrougui, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies et cheffe de la Monusco. Il l’envoie rencontrer Martin Fayulu. Pendant ce temps, quand un directeur de la brasserie se présente au Rotana, QG informel et branché du PPRD, le parti de Joseph Kabila, Shadary, renfrogné, lui explique que la fête est reportée et que la commande est annulée.
Le message de Kengo a changé la donne. Kabila doit se rendre à l’évidence et commencer une nouvelle négociation. Kengo, lui, sera “remercié” quelques semaines plus tard lors des législatives en n’obtenant aucun élu. “Il ne fait pas toujours bon dire la vérité”, comme l’a dit un évêque.
Quelles garanties ?
Le QG de Mme Zerrougui est à un jet de pierre de chez Fayulu. La rencontre entre ces deux-là est vite organisée. Mme Zerrougui a trois questions. Toutes portent sur les garanties que Martin Fayulu peut donner à Joseph Kabila. Fayulu dispose lui aussi des chiffres. Il sait qu’il est largement en tête du scrutin, qu’il est incontournable. Le candidat de Lamuka ne promet rien d’autre que d’appliquer la loi et la Constitution. Le statut de l’ancien chef de l’État est prévu dans la Constitution. Une autre question porte sur une éventuelle révision du code minier. Fayulu renvoie à son programme électoral, qui évoque le sujet et qui parle d’une table ronde avec les acteurs du secteur. Enfin vient la question d’une éventuelle rencontre entre les deux hommes. “Je n’ai jamais refusé de le voir, mais je ne voulais pas que cela se fasse en catimini”, explique Martin Fayulu. Après quelques coups de fil, Fayulu propose une rencontre chez Mme Zerrougui ou sur un navire façon Outeniqua, le navire sud-africain qui avait accueilli la rencontre entre Mobutu et Kabila père, sous l’aile de Nelson Mandela, le 4 mai 1997.
La réponse d’un Fayulu considéré comme “très difficile à manœuvrer” et “trop dangereux parce que soutenu par Moïse Katumbi, l’ennemi juré de Kabila, et Jean-Pierre Bemba” ne va pas plaire à Joseph Kabila.
Le samedi 5 janvier, Félix Tshisekedi est attendu à Brazzaville. Le président Sassou Nguesso a invité les trois principaux candidats. Fayulu est annoncé pour le dimanche, Shadary doit clôturer les visites le lundi7.
Tshisekedi ne traversera pas le fleuve. Kabila a commencé à négocier avec les deux camps. Il se méfie de Tshisekedi mais ne peut envisager de céder le pouvoir à Fayulu et ses amis. Dès ce moment, plus personne ne semble s’intéresser à la vérité des urnes.
Le samedi 5, toujours, Kabila rencontre quelques généraux. Le nom de Tshisekedi est évoqué. Les généraux, Numbi en tête, voient d’un très mauvais œil la cette piste. D’autres calculent rapidement que l’attelage Tshisekedi – Shadary représentera tout de même un peu plus d’un tiers des voix et que l’alliance entre les partis qui composent leurs plateformes peut éviter tout débordement de violence.
Numbi est chargé de prendre contact avec Fayulu. Mais, le dimanche 6, Fayulu est attendu à Brazzaville et entend honorer son invitation.
Le général Numbi insiste. Fayulu traverse le fleuve. La négociation débute vraiment dès lors avec Tshisekedi.
Un Premier ministre dicté par Kabila
Le lundi 7, Martin Fayulu doit revoir Mme Zerrougui, chez lui, à l’ombre de la tour du Pullman, l’ancien Grand Hôtel de Kinshasa. La dame de l’Onu a rendez-vous avec Joseph Kabila à 11 heures du matin. Quand elle rencontre Fayulu, celui-ci comprend que le pouvoir en place a fait un choix. La “patronne” des casques bleus, qui est largement sortie de son rôle lors de cette semaine cruciale, va expliquer au candidat de Lamuka que Kabila “a un problème avec Katumbi et Bemba”. C’est le dernier contact dans ce cadre entre Leila Zerrougui et Martin Fayulu. Pour le candidat de Lamuka, la messe est dite. Tshisekedi est invité à rencontrer Kabila. Il ne se fait pas prier et se rend à la ferme de Kingakati. En route, il espère décrocher la primature. Premier ministre de Shadary. Il ressortira de cette rencontre dans la peau du potentiel Président. Il ne manque que la signature d’un accord entre les deux clans. Le texte, dont une mouture avait déjà été préparée en août pour sceller l’union Kabila-Shadary, est largement revu pour coller aux nouvelles conditions. Si Tshisekedi signe ce texte préparé par les mêmes Néhémie, Tshibanda, Ruberwa…, il sera président mais devra cohabiter avec un gouvernement complètement entre les mains du FCC, la plateforme de Kabila.
Le 10 janvier, vers 3 heures du matin, Tshisekedi est proclamé vainqueur du scrutin. Les recours introduits par Fayulu n’y changeront rien.
Aujourd’hui encore, cent jours exactement après le scrutin, la Ceni n’a pas publié le moindre procès-verbal pour confirmer ce résultat. Félix Tshisekedi prétend, lui, faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Il s’est rendu à Washington à l’invitation du département d’État. Il espérait une rencontre avec Trump pour asseoir sa légitimité. L’hôte de la Maison-Blanche a préféré une rencontre avec l’épouse de Guaido, l’opposant vénézuélien…
Tshisekedi, dont le pays est aux abois financièrement, a pu rencontrer Christine Lagarde, la patronne du FMI, qui a promis l’aide de son institution… après un audit complet des comptes de l’État congolais et, notamment, de la Gécamines. La ligne de crédit est donc loin d’être ouverte et Tshisekedi sait qu’en rentrant au pays il va devoir nommer sans trop tarder un Premier ministre inévitablement issu de la Kabilie. Après avoir dû accepter de composer avec un Sénat où il ne dispose que d’un élu, Tshisekedi va devoir accepter le nom du Premier ministre qui lui sera dicté par son prédécesseur."
"RDC : Shadary sacrifié pour une alliance FCC – Cach ?"
° https://afrique.lalibre.be/30340/rdc-shadary-sacrifie-pour-une-alliance-fcc-cach/
"Martin Fayulu : « C’est Joseph Kabila qui dirige toujours tout »"
° https://afrique.lalibre.be/33371/martin-fayulu-cest-joseph-kabila-qui-dirige-toujours-tout/
"RDC : Tshisekedi jette l’éponge, Kabila tient sa majorité absolue"
° https://afrique.lalibre.be/34355/rdc-tshisekedi-jette-leponge-sur-les-senatoriales/
Compatriotiquement !
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: EXIT MONUSCO? LE PLAN DES USA..
L´AN PROCHAIN..
Nous sommes en 2019.. même sans un gouvernement, Felix est entrain de preparer son second voyage aux USA Ses relations avec l´ambassadeur des USA á Kin ne sont pas un secret et l´ambition des USA s´affirme depuis 6 mois
COMBATTRE LES GROUPES ARMES
C´est le titre d´un article que nous sommes entrain de mettre au point.. Dans nos recherches, nous faisons une lecture utile que nous souhaitons partager avec les lecteurs..
Recherchez sur google.fr ou yahoo.fr un article publié par International Journal of Intelligence and CounterIntelligence qui a le litre " BREAKING THE RULES: THE CIA AND COUNTERINSURGENCY IN THE CONGO 1964-1965
C´est l´un des articles qui sera á la base des nos arguments en faveur d´un "partenariat militaire avec les USA"
Le second article est un travail academique publié en Suède que vous pouvez recherchez sur google (aussi)
> The Instant Air Force: The creation of the CIA Air Unit in the Congo 1962
HASARD ?
Lors de la première visite aux USA, Felix a été dans l´État de VIRGINIE où se trouve le siège de la CIA et le Pentagone Sa rencontre avec BOLTON n´était pas un hasard..
Nous sommes en 2019.. même sans un gouvernement, Felix est entrain de preparer son second voyage aux USA Ses relations avec l´ambassadeur des USA á Kin ne sont pas un secret et l´ambition des USA s´affirme depuis 6 mois
COMBATTRE LES GROUPES ARMES
C´est le titre d´un article que nous sommes entrain de mettre au point.. Dans nos recherches, nous faisons une lecture utile que nous souhaitons partager avec les lecteurs..
Recherchez sur google.fr ou yahoo.fr un article publié par International Journal of Intelligence and CounterIntelligence qui a le litre " BREAKING THE RULES: THE CIA AND COUNTERINSURGENCY IN THE CONGO 1964-1965
C´est l´un des articles qui sera á la base des nos arguments en faveur d´un "partenariat militaire avec les USA"
Le second article est un travail academique publié en Suède que vous pouvez recherchez sur google (aussi)
> The Instant Air Force: The creation of the CIA Air Unit in the Congo 1962
HASARD ?
Lors de la première visite aux USA, Felix a été dans l´État de VIRGINIE où se trouve le siège de la CIA et le Pentagone Sa rencontre avec BOLTON n´était pas un hasard..
GHOST
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