..et FELIX IINVITE LA RUSSIE AU CONGO.. POUR LE PIRE ET LE MEILLEUR ?
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..et FELIX IINVITE LA RUSSIE AU CONGO.. POUR LE PIRE ET LE MEILLEUR ?
FELIX INVITE LA RUSSIE DANS LA GUERRE Á L´EST
https://afridesk.org/le-ministre-gilbert-kabanda-sollicite-lappui-militaire-en-russie/
Lui qui était sous la protection du fameux ambassadeur Hammer des USA, est assez courageux quand il se moque des sanctions qui pleuvent sur la Russie et laisse notre ministre de la défense demander une aide militaire de Poutine
Assumons les conséquences.. pour le pire et le meilleur.. assumons les conséquences nocives et positives de cette option du président Félix puisqu´il a pris l´option de suivre l´exemple du Mali
GHOST
Re: ..et FELIX IINVITE LA RUSSIE AU CONGO.. POUR LE PIRE ET LE MEILLEUR ?
ETRANGE OPTION ?
Ceux des lecteurs qui sont curieux, assez curieux comme GHOST ont notés certainement une activité diplomatique très intensive de la part du président Félix depuis le mois de juin 2022.
VISITE DU ROI DES BELGES
Plus que symbolique, la visite du roi des Belges était aussi une action diplomatique dans le contexte de la guerre que le Rwanda (y compris l´Ouganda ) est entrain de mener sur le territoire congolais.
Curieusment, la Belgique.. puissance coloniale n´a pas portée plus loin la promesse du Roi.. car on s´attendait á une action Belge auprès de l´UE afin d´obtenir une approche sécuritaire de l´UE, toute l´UE en faveur de la RDC comme cela se passe en Ukraine.
VISITE DE BLINKEN
Le Secrétaire d´État des USA en visite au Congo était certainement une victoire diplomatique importante quand le Pape ne pouvait plus visiter la RDC. .. Malheureusement ou presque, les USA ne semblent pas vouloir prendre en compte les plaintes, les souffrances, l´humiliation des congolais qui sont chaque fois agressés par le Rwanda
CEAC ET SADC
Après la visite sterile de Blinken, l´admnistration du président Félix va prendre espoir car le M23 n´a pas bougé de sa position et le Rwanda ne semble pas cesser son agression
Curieusement, les pays membres de la CEAC de passage á Kin ne vont pas manifester plus de solidarité que les USA ou la Belgique.. pas de condamnation de l´agression rwandaise ni une aide militaire.
le pire serait la SADC qui cyniquement offre la présidence de l´organisation au président de la RDC, mais sans sanctioner le Rwanda, sans apporter une aide militaire ou humanitaire et sans un message de condamnation á la fin du sommet á Kin
HAMMER
Le fameux ambassadeur des USA, "parrain" de Félix qui l´avait aidé á faire imploser le FCC et mettre en place l´Union Sacrée a quitté la RDC depuis ..depuis, le président Félix semble être tout seul, car ni l´UA qu´il avait présidé, ni le CEAC, ni les USA et la Belgique et surtout pas la SADC .. aucune puissance n´apporte une aide militaire ou diplomatique au Congo.
CHINE ET RUSSIE
Si la Chine est présente au Congo depuis Kabila.. ce pays n´est pas n´a pas la tradition de faire des guerres.. même quand la tante PELOSI visite Taiwan, la Chine ne coupe pas ses relations avec les USA et ne déclare pas la guerre contre Taiwan ..
Donc, pas besoin d´aller chercher une aide militaire en Chine.. pays qui pourtant exporte des équipements militaires au Rwanda que les FARDC ont retrouvés pendant les combats contre le M23
Il ne reste que la Russie
RUSSIE, UNE VIELLE HISTOIRE
1960, Lumumba aurait souhaité une aide militaire de l´URSS afin de vaincre le Katanga indépendant la suite de l´histoire est une dent ramenée par le Roi des belges 62 ans après
La Russie est en guerre, pas seulement contre l´Ukraine, mais aussi contre l´UE et l´OTAN.. plus de 28 pays occidentaux y compris le Japon, l´Australie ect...
Cette fois ici, le président en fonction au Congo est "pro-américain", "pro-belge"-- "pro-occidental" Ironie de l´histoire, Félix président du Congo est (aussi) par la volonté des USA
L´histoire du Congo nous enseigne que LD Kabila est devenue président du Congo grâce á la volonté de Bill Clinton mais on raconte qu´il se serait revolté contre les USA d´où sa fin violente
Le président Félix semble s´inspirer plus du Mali, pays francophone qui se distingue en explusant la France de son territoire avec l´aide de la Russie:oops:
Les lecteurs vont dire que nous sommes loin de la Guerre Froide.. mais la guerre en Ukraine semble nous ramener:roll: vers la Guerre Froide..
Ainsi, la Russie avec le GRU et le KGB va analyser profondement cette ouverture que le président offre.. une ouverture qu´ils attendent depuis 1960
CONSEQUENCES
Toute option a des conséquences:drunken: sur cette planéte. Demander une aide militaire de la Russie qui a adoptée l´approche de la CIA en refaisant Black Water sous une autre forme...WAGNER qui avait commencé en RCA.. pas si loin des frontières du Congo.. pas si loin de Gbadolite.. et devient plus visible au Mali avec des avions de combat et des hélicoptéres d´attaques.
Le président Félix invite WAGNER au Congo, comme Dos Santos l´avait fait avec EXCUTIVE OUTCOMES:albino:
La Russie étant en guerre, ne peut pas envoyer ses troupes.. mais ses mercenaires du groupe WAGNER sont en RCA depuis si longtemps que se deployer au Kivu serait trés rapide:drunken:
Pour Poutine, faire la guerre contre le Rwanda (M23) est une bonne occasion de se venger de l´aide militaire des USA en Ukraine Mieux? Une intervention militaire russe au Kivu est une bonne publicité pour Poutine qui démontre ainsi qu´il est plus pragmatique et plus réaliste en choissant le camp des congolais.
Quelle est la réaction des USA au cas où WAGNER se pointe au Kivu
Ceux des lecteurs qui sont curieux, assez curieux comme GHOST ont notés certainement une activité diplomatique très intensive de la part du président Félix depuis le mois de juin 2022.
VISITE DU ROI DES BELGES
Plus que symbolique, la visite du roi des Belges était aussi une action diplomatique dans le contexte de la guerre que le Rwanda (y compris l´Ouganda ) est entrain de mener sur le territoire congolais.
Curieusment, la Belgique.. puissance coloniale n´a pas portée plus loin la promesse du Roi.. car on s´attendait á une action Belge auprès de l´UE afin d´obtenir une approche sécuritaire de l´UE, toute l´UE en faveur de la RDC comme cela se passe en Ukraine.
VISITE DE BLINKEN
Le Secrétaire d´État des USA en visite au Congo était certainement une victoire diplomatique importante quand le Pape ne pouvait plus visiter la RDC. .. Malheureusement ou presque, les USA ne semblent pas vouloir prendre en compte les plaintes, les souffrances, l´humiliation des congolais qui sont chaque fois agressés par le Rwanda
CEAC ET SADC
Après la visite sterile de Blinken, l´admnistration du président Félix va prendre espoir car le M23 n´a pas bougé de sa position et le Rwanda ne semble pas cesser son agression
Curieusement, les pays membres de la CEAC de passage á Kin ne vont pas manifester plus de solidarité que les USA ou la Belgique.. pas de condamnation de l´agression rwandaise ni une aide militaire.
le pire serait la SADC qui cyniquement offre la présidence de l´organisation au président de la RDC, mais sans sanctioner le Rwanda, sans apporter une aide militaire ou humanitaire et sans un message de condamnation á la fin du sommet á Kin
HAMMER
Le fameux ambassadeur des USA, "parrain" de Félix qui l´avait aidé á faire imploser le FCC et mettre en place l´Union Sacrée a quitté la RDC depuis ..depuis, le président Félix semble être tout seul, car ni l´UA qu´il avait présidé, ni le CEAC, ni les USA et la Belgique et surtout pas la SADC .. aucune puissance n´apporte une aide militaire ou diplomatique au Congo.
CHINE ET RUSSIE
Si la Chine est présente au Congo depuis Kabila.. ce pays n´est pas n´a pas la tradition de faire des guerres.. même quand la tante PELOSI visite Taiwan, la Chine ne coupe pas ses relations avec les USA et ne déclare pas la guerre contre Taiwan ..
Donc, pas besoin d´aller chercher une aide militaire en Chine.. pays qui pourtant exporte des équipements militaires au Rwanda que les FARDC ont retrouvés pendant les combats contre le M23
Il ne reste que la Russie
RUSSIE, UNE VIELLE HISTOIRE
1960, Lumumba aurait souhaité une aide militaire de l´URSS afin de vaincre le Katanga indépendant la suite de l´histoire est une dent ramenée par le Roi des belges 62 ans après
La Russie est en guerre, pas seulement contre l´Ukraine, mais aussi contre l´UE et l´OTAN.. plus de 28 pays occidentaux y compris le Japon, l´Australie ect...
Cette fois ici, le président en fonction au Congo est "pro-américain", "pro-belge"-- "pro-occidental" Ironie de l´histoire, Félix président du Congo est (aussi) par la volonté des USA
L´histoire du Congo nous enseigne que LD Kabila est devenue président du Congo grâce á la volonté de Bill Clinton mais on raconte qu´il se serait revolté contre les USA d´où sa fin violente
Le président Félix semble s´inspirer plus du Mali, pays francophone qui se distingue en explusant la France de son territoire avec l´aide de la Russie:oops:
Les lecteurs vont dire que nous sommes loin de la Guerre Froide.. mais la guerre en Ukraine semble nous ramener:roll: vers la Guerre Froide..
Ainsi, la Russie avec le GRU et le KGB va analyser profondement cette ouverture que le président offre.. une ouverture qu´ils attendent depuis 1960
CONSEQUENCES
Toute option a des conséquences:drunken: sur cette planéte. Demander une aide militaire de la Russie qui a adoptée l´approche de la CIA en refaisant Black Water sous une autre forme...WAGNER qui avait commencé en RCA.. pas si loin des frontières du Congo.. pas si loin de Gbadolite.. et devient plus visible au Mali avec des avions de combat et des hélicoptéres d´attaques.
Le président Félix invite WAGNER au Congo, comme Dos Santos l´avait fait avec EXCUTIVE OUTCOMES:albino:
La Russie étant en guerre, ne peut pas envoyer ses troupes.. mais ses mercenaires du groupe WAGNER sont en RCA depuis si longtemps que se deployer au Kivu serait trés rapide:drunken:
Pour Poutine, faire la guerre contre le Rwanda (M23) est une bonne occasion de se venger de l´aide militaire des USA en Ukraine Mieux? Une intervention militaire russe au Kivu est une bonne publicité pour Poutine qui démontre ainsi qu´il est plus pragmatique et plus réaliste en choissant le camp des congolais.
Quelle est la réaction des USA au cas où WAGNER se pointe au Kivu
GHOST
Re: ..et FELIX IINVITE LA RUSSIE AU CONGO.. POUR LE PIRE ET LE MEILLEUR ?
"62 ANS D´AMITIÉ AVEC LA RUSSIE" ?
Le ministre de la défense de la RDC parle d´une "amitié" vielle de 62 ans avec la Russie.. GHOST qui va fêter 60 ans d´existence ne retrouve pas une relation amicale entre la Russie/URSS avec notre pays Au contraire, depuis l´enfance la Russie/URSS était l´ennemi.. dont notre enfance raconte l´histoire des guerres á l´Est..et les horreurs de la République Populaire du Congo de Kisangani avec GIZENGA... en passant par 2 guerres du Shaba:drunken:
https://lemaximum.cd/2022/08/18/a-la-une/10eme-conference-sur-la-securite-internationale-moscou-moins-isole/
Dans son message pendant le forum, notre ministre de la défense qui n´est pas capable de faire radier les généraux congolais de Kabila qui sont sous sanctions internationales des rangs des FARDC.. parle d´un bon "ami" qui ne sanctione pas les généraux qui exploitent les mines et offrent des armes aux milices de l´Est
En tout cas, notre ministre a demandé directement une aide "multiforme" de la part de la Russie.. et tous les pays qui participaient á la conférence.
LA SUITE
Le GRU et le KGB.. vont se pencher sur la demande congolaise et avant fin 2022, la Russie compte organiser une autre rencontre avec les pays africains.. d´ici là WAGNER serait en action au Kivu- WAIT AND SEE
Le ministre de la défense de la RDC parle d´une "amitié" vielle de 62 ans avec la Russie.. GHOST qui va fêter 60 ans d´existence ne retrouve pas une relation amicale entre la Russie/URSS avec notre pays Au contraire, depuis l´enfance la Russie/URSS était l´ennemi.. dont notre enfance raconte l´histoire des guerres á l´Est..et les horreurs de la République Populaire du Congo de Kisangani avec GIZENGA... en passant par 2 guerres du Shaba:drunken:
https://lemaximum.cd/2022/08/18/a-la-une/10eme-conference-sur-la-securite-internationale-moscou-moins-isole/
Dans son message pendant le forum, notre ministre de la défense qui n´est pas capable de faire radier les généraux congolais de Kabila qui sont sous sanctions internationales des rangs des FARDC.. parle d´un bon "ami" qui ne sanctione pas les généraux qui exploitent les mines et offrent des armes aux milices de l´Est
En tout cas, notre ministre a demandé directement une aide "multiforme" de la part de la Russie.. et tous les pays qui participaient á la conférence.
LA SUITE
Le GRU et le KGB.. vont se pencher sur la demande congolaise et avant fin 2022, la Russie compte organiser une autre rencontre avec les pays africains.. d´ici là WAGNER serait en action au Kivu- WAIT AND SEE
GHOST
Re: ..et FELIX IINVITE LA RUSSIE AU CONGO.. POUR LE PIRE ET LE MEILLEUR ?
L´INSPIRATION DU MALI ?
Le Mali est le pays africain qui "révolutione" les relations avec les puissances occidentales.. Porter plainte contre la France devant le Conseil de sécurité de l´ONU après avoir chassé l´opération Barkhane de son territoire, le Mali est la solide réference qu´il est possible de faire face á une puissance militaire occidentale
PRECEDENT HISTORIQUE
La France et l´UE n´ont pas acceptée l´option du Mali de faire appelá la Russie pour stabiliser son territoire ..comparaison n´est pas raison, mais quelle est la difference entre le Mali et la RDC quand tous nous savons que c´est la France avec son opération militaire Turquoise qui a fait venir des millions des rwandais au Congo, et depuis notre pays est plongé dans des guerres
La présence d´une mission miitaire de l´ONU même avec un mandat offensif pour la FIB composée des forces de la SADC ne stabilise pas la RDC. Le nombre des milices armées ne cessent pas de massacrer les congolais depuis 25 ans
Le président Félix serait-il assez courageux pour s´inspirer du Mali et entrer en conflit directement avec les USA/UE? Ce que la présence militaire de la Russie ne sera pas acceptée exactement comme au Mali.. la Monusco qui accepte la présence militaire de l´Ouganda et du Rwanda est financée en grande partie par les USA comment concilier, cette mission militaire de l´ONU avec une présence de Wagner?
EXECUTIVE OUTCOMES, UNE SOURCE D´INSPIRATION ?
Mis á part le Mali, il ya l´Angola confronté á l´UNITA pendant des années, ce pays qui avait eu aussi une mission militaire de l´ONU (MONUA) sur son territoire était incapable de mettre fin á la guerre.
L´Angola commence par exiger la fin de la présence de la MONUA avant de recourir á une entreprise militaire privée sudafricaine.
Une fois de plus, "comparaison n´est pas raison", ce que WAGNER qui est plus qu´une entreprise militaire privée est avant tout le "bras armé" du GRU/KGB Wagner a fait ses preuves en Syrie, Lybie, Ukraine et RCA avant d´entrer en action au Mali où exactement comme Executive Outcomes, les militaires russes font le "mentoring opérationnel" en apportant des technologies militaires modernes, des pilotes pour les hélicoptéres de combat et de transport y compris les avions de chasse.
La RDC qui semble-t-il demande une "aide multiforme" ne possede pas des pilotes capables d´utiliser les hélicoptéres de combat et de transport d´orgine russe.. d´où une logique militaire simple: La Russie devrait non seulement offrir des armes, elle doit aussi assister directement les FARDC en envoyant des techniciens et des pilotes sur le terrain au Kivu.
Nous savons tous quel est le pays qui fait la force du Rwanda et lÓuganda.. d´ou une confrontation militaire entre les USA/France/ Grande Bretagne:roll: pays qui protegent le Rwanda et la Russie sera inévitable.
Le Mali est le pays africain qui "révolutione" les relations avec les puissances occidentales.. Porter plainte contre la France devant le Conseil de sécurité de l´ONU après avoir chassé l´opération Barkhane de son territoire, le Mali est la solide réference qu´il est possible de faire face á une puissance militaire occidentale
PRECEDENT HISTORIQUE
La France et l´UE n´ont pas acceptée l´option du Mali de faire appelá la Russie pour stabiliser son territoire ..comparaison n´est pas raison, mais quelle est la difference entre le Mali et la RDC quand tous nous savons que c´est la France avec son opération militaire Turquoise qui a fait venir des millions des rwandais au Congo, et depuis notre pays est plongé dans des guerres
La présence d´une mission miitaire de l´ONU même avec un mandat offensif pour la FIB composée des forces de la SADC ne stabilise pas la RDC. Le nombre des milices armées ne cessent pas de massacrer les congolais depuis 25 ans
Le président Félix serait-il assez courageux pour s´inspirer du Mali et entrer en conflit directement avec les USA/UE? Ce que la présence militaire de la Russie ne sera pas acceptée exactement comme au Mali.. la Monusco qui accepte la présence militaire de l´Ouganda et du Rwanda est financée en grande partie par les USA comment concilier, cette mission militaire de l´ONU avec une présence de Wagner?
EXECUTIVE OUTCOMES, UNE SOURCE D´INSPIRATION ?
Mis á part le Mali, il ya l´Angola confronté á l´UNITA pendant des années, ce pays qui avait eu aussi une mission militaire de l´ONU (MONUA) sur son territoire était incapable de mettre fin á la guerre.
L´Angola commence par exiger la fin de la présence de la MONUA avant de recourir á une entreprise militaire privée sudafricaine.
Une fois de plus, "comparaison n´est pas raison", ce que WAGNER qui est plus qu´une entreprise militaire privée est avant tout le "bras armé" du GRU/KGB Wagner a fait ses preuves en Syrie, Lybie, Ukraine et RCA avant d´entrer en action au Mali où exactement comme Executive Outcomes, les militaires russes font le "mentoring opérationnel" en apportant des technologies militaires modernes, des pilotes pour les hélicoptéres de combat et de transport y compris les avions de chasse.
La RDC qui semble-t-il demande une "aide multiforme" ne possede pas des pilotes capables d´utiliser les hélicoptéres de combat et de transport d´orgine russe.. d´où une logique militaire simple: La Russie devrait non seulement offrir des armes, elle doit aussi assister directement les FARDC en envoyant des techniciens et des pilotes sur le terrain au Kivu.
Nous savons tous quel est le pays qui fait la force du Rwanda et lÓuganda.. d´ou une confrontation militaire entre les USA/France/ Grande Bretagne:roll: pays qui protegent le Rwanda et la Russie sera inévitable.
GHOST
Re: ..et FELIX IINVITE LA RUSSIE AU CONGO.. POUR LE PIRE ET LE MEILLEUR ?
Notre ministre de la Défense profite d'une invitation de la Russie à une Conférence - "Armées et Peuples" à Moscou pour solliciter une aide en vue de renforcer nos moyens de défense dans la guerre qui nous oppose à l'Est à nos voisins, d'abord le Rwanda puis l'Ouganda. Ma première observation : pourquoi pas, nous sommes une Nation souveraine qui doit gérer sa politique de défense comme elle l'entend mais de suite je réalise que la Russie n'est pas n'importe quel pays mais une puissance rivale des États-Unis dont le Secrétaire d'Etat vient de séjourner chez nous. Alors un chantage à ces derniers de ne nous avoir accordé rien de concret en cette circonstance ? Je crains néanmoins que notre pays ait agi dans la précipitation sans se fier à un plan de moyen et long terme en matière de coopération militaire ; un signe de plus de notre amateurisme endémique ?
La récente actualité c'est vrai ce sont des pays africains francophones qui se rebellent de la domination inefficace de la France et se tournent vers une coopération militaire avec la Russie. La Centrafrique, le Mali avec les milices Wagner commandités par le Kremlin, la fin de Serval puis de Barkhane au Sahel mais le Congo à qui les Usa ont promis un partenariat privilégié est-il dans le même cas, est-il possible de cumuler aide et coopération de deux puissances devenues presque ennemies en ce moment, n'y a-t-il pas un probable bénéfice que nous perdrons en nous séparant des Américains que nous ne gagnerons pas chez les Russes ? Autant des questions et d'autres, selon moi, qui auraient dû être examinées plus attentivement avant toute demande publique d'aide militaire russe.
Le Ministre a rappelé dans son discours un soutien régulier à la RDC de la Russie au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la sauvegarde de sa souveraineté et cela depuis son indépendance en 1960 mais aussi souligné le fait que la Russie s’est toujours abstenue de nous faire des chantages, des blâmes ou sanctions subjectives, cela veut dire contrairement aux Occidentaux. Il a sans doute omis exprès de ne pas rappeler que pendant de longues années de la Guerre froide le Congo a fait office ou a été utilisé comme paravent efficace au compte de l'Ouest contre l'Est ; c'est dire que nous nous retrouvons presque dans la même configuration mondiale où les relations internationales reposent moins sur l'amitié mais sur les intérêts. Il se murmure d'ailleurs que Washington ne serait pas pour rien dans la poursuite de l'embargo au Congo sous son ancienne formule -pour tenter d'empêcher le Congo de faire le commerce des armes avec la Russie. Celle-ci en mal de compagnie en cette période de guerre avec l'Ukraine saura sans doute répondre même en patrie à notre demande mais ne risquons-nous pas de nous isoler d'autres partenaires ? Attendons la suite ; 'pour le meilleur et le pire' ?
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
La récente actualité c'est vrai ce sont des pays africains francophones qui se rebellent de la domination inefficace de la France et se tournent vers une coopération militaire avec la Russie. La Centrafrique, le Mali avec les milices Wagner commandités par le Kremlin, la fin de Serval puis de Barkhane au Sahel mais le Congo à qui les Usa ont promis un partenariat privilégié est-il dans le même cas, est-il possible de cumuler aide et coopération de deux puissances devenues presque ennemies en ce moment, n'y a-t-il pas un probable bénéfice que nous perdrons en nous séparant des Américains que nous ne gagnerons pas chez les Russes ? Autant des questions et d'autres, selon moi, qui auraient dû être examinées plus attentivement avant toute demande publique d'aide militaire russe.
Le Ministre a rappelé dans son discours un soutien régulier à la RDC de la Russie au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la sauvegarde de sa souveraineté et cela depuis son indépendance en 1960 mais aussi souligné le fait que la Russie s’est toujours abstenue de nous faire des chantages, des blâmes ou sanctions subjectives, cela veut dire contrairement aux Occidentaux. Il a sans doute omis exprès de ne pas rappeler que pendant de longues années de la Guerre froide le Congo a fait office ou a été utilisé comme paravent efficace au compte de l'Ouest contre l'Est ; c'est dire que nous nous retrouvons presque dans la même configuration mondiale où les relations internationales reposent moins sur l'amitié mais sur les intérêts. Il se murmure d'ailleurs que Washington ne serait pas pour rien dans la poursuite de l'embargo au Congo sous son ancienne formule -pour tenter d'empêcher le Congo de faire le commerce des armes avec la Russie. Celle-ci en mal de compagnie en cette période de guerre avec l'Ukraine saura sans doute répondre même en patrie à notre demande mais ne risquons-nous pas de nous isoler d'autres partenaires ? Attendons la suite ; 'pour le meilleur et le pire' ?
"Le ministre Gilbert Kabanda sollicite l’appui militaire en Russie
= https://www.forumdesas.net/2022/08/le-ministre-gilbert-kabanda-sollicite-lappui-militaire-en-russie/
La République démocratique du Congo a urgemment besoin de bâtir son industrie de défense. Elle veut ainsi permettre à son armée de lutter efficacement contre »les forces négatives, les groupes terroristes et leurs alliés actifs dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri où ils commettent des tueries, des massacres et des destructions ». C’est dans cette optique que le ministre congolais de la Défense nationale et Anciens combattants sollicite l’appui militaire de la Russie et d’autres pays amis. Cet appel, Gilbert Kabanda Kurhenga l’a sollennellement lancé le mardi 16 août dernier lors de son intervention à la tribune de la 10ème Conférence de Moscou sur la Sécurité Internationale.
Au cours de ce forum mondial placé sous la présidence du ministre de la Défense russe, le général d’armée Sergei Shoigu, on a noté la présence de 300 délégués, venus de 40 pays à travers les cinq continents. Parmi les absents, les États-Unis et leurs alliés de l’Union européenne et de l’OTAN, attestent des sources concordantes.
Au rendez-vous, le Président de la Fédération de Russie a lui – même donné le coup d’envoi des travaux à travers un message diffusé par vidéo conférence. Dans ce message, Vladimir Poutine a souhaité la bienvenue aux conférenciers présents dans la salle. Le Maître du Kremlin a profité de ses assises pour réitérer sa position sur les événements en cours en Ukraine. Le numéro un de la Russie a expliqué pourquoi son pays a opté pour »des opérations militaires spéciales ».
« En rapport avec l’Opération Militaire Spéciale Russe en Ukraine, certes la RDC a voté, par principe contre la guerre au regard des conséquences humaines et économiques qui en découlent pour toutes les parties belligérantes. Mais, elle garde toute son amitié, sa reconnaissance et considération pour tous les soutiens qu’elle apporte à la RDC depuis 62 ans », a indiqué Gilbert Kabanda.
« A ce sujet, souligne-t-il, afin d’atténuer les méfaits de ces conflits (inflation, crise énergétique, alimentaire, etc.), la RDC, qui connaît les méfaits de la guerre depuis 25 ans, plaide et réitère son appel à un cessez-le-feu au profit d’un dialogue politique pour redonner de l’espoir au monde entier ». Ci-dessous l’intégralité du message.
MOT DE CIRCONSTANCE DE SON EXCELLENCE Dr. GILBERT KABANDA KURHENGA, MINISTRE DE LA DEFENSE NATIONALE ET ANCIENS COMBATTANTS DE LA RDC, A L’OCCASION DE LA 10ème CONFERENCE DE MOSCOU SUR LA SECURITE INTERNATIONALE, DU 15 AU 18 AOUT 2022, EN FEDERATION DE RUSSIE
– Excellence Monsieur le Ministre de la Défense de la Fédération de Russie et Président de la 10ème Conférence de Moscou sur la Sécurité Internationale ;
– Chers Collègues et Chef de délégation ;
– Distingués invités ;
En liminaire, permettez-moi de vous transmettre les salutations fraternelles et de solidarité de Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République Démocratique du Congo, à Son Homologue, Son Excellence VLADMIR POUTINE, Président de la Fédération de Russie et Chef Suprême des Armées Russes.
Je transmets également les respects et la sympathie de Son Excellence Monsieur Jean-Michel SAMA LUKONDE KIENGE, Premier Ministre et Chef du gouvernement au Gouvernement de la Fédération de Russie.
En ma qualité de Ministre de la Défense de la RDC, je salue la participation de mes homologues représentants les Forces de Défense et de Sécurité de leurs pays respectifs.
Notre présence à Moscou, est une réponse spontanée à l’amitié que la Fédération de Russie nous a témoignés une fois de plus en nous invitant à la présente 10ème Conférence de Moscou sur la sécurité internationale.
C’est ici l’occasion de saluer l’accueil chaleureux qui nous a été réservée, ma délégation et moi-même, à notre arrivée dans cette belle capitale de la Russie.
C’est également un honneur, en tant que délégation officielle du Ministère de la Défense Nationale de la RDC de visiter la Fédération de Russie avec laquelle, notre pays, entretient de très bons rapports historiques et de convergence des vues sur des questions d’intérêt bilatéral et international, depuis 62 ans. Permettez-moi de remercier les Gouvernements successifs de votre grand et puissant pays pour leur volonté affichée à travers le soutien régulier à la RDC au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la sauvegarde de sa souveraineté et cela depuis son indépendance en 1960.
La Fédération de Russie en bon ami, s’est toujours abstenue de nous faire des chantages, des blâmes ou sanctions subjectives.
Acceptez qu’à travers cette visite officielle, nous puissions donner cette clarification de la position stratégique de la RDC au regard des enjeux du monde.
Notre pays, la RDC tient à sa vision politique d’objectivité stratégique envers tous les pays du monde qui affichent de l’amitié et de la sympathie envers elle.
Mon pays demeure dans une vision de non alignement systématique dans les questions du monde, la non-ingérence et la non interférence dans les affaires intérieures des autres Etats.
En rapport avec l’Opération Militaire Spéciale Russe en Ukraine, certes la RDC a voté, par principe contre la guerre au regard des conséquences humaines et économiques qui en découlent pour toutes les parties belligérantes, agresseurs et agressés. Mais, elle garde toute son amitié, sa reconnaissance et considération pour tous les soutiens qu’elle apporte à la RDC depuis 62 ans.
A ce sujet, afin d’atténuer les méfaits de ces conflits (inflation, crise énergétique, alimentaire, etc.), la RDC, qui connaît les méfaits de la guerre depuis 25 ans, plaide et réitère son appel à un cessez-le-feu au profit d’un dialogue politique pour redonner de l’espoir au monde entier.
L’objectif immédiat du Ministère de la Défense de mon pays, est de mobiliser et obtenir les moyens nécessaires à fournir aux Forces Armées de la RDC en faveur des opérations contre les groupes armés, forces négatives, groupes terroristes et LEURS alliés actifs dans les Provinces du NORD-KIVU, du SUD-KIVU et de l’ITURI où ils commettent des tueries, massacres et destructions. L’appui multiforme de la Russie et de l’ensemble des pays participants à cette conférence est vivement souhaité.
Il est important de rappeler que la RDC dispose de suffisamment de potentialités aussi bien humaines que matérielles à mettre au service de son peuple et du reste du monde. Mais, la persistance de l’activisme des forces hostiles essentiellement externes, notamment les forces armées du Rwanda retarde son développement et de surcroit, menace la sécurité internationale, thème cher à la dixième Conférence de Moscou qui nous réunit ce jour.
Il est tout aussi important pour notre forum de souligner cette menace délibérée à la paix en Afrique Centrale avec toutes ses dangereuses implications socio-économiques dans la sous-région et dans le monde.
Car, déstabiliser la République Démocratique du Congo à cette période, qui est située au cœur de l’Afrique, c’est compromettre gravement, le désormais premier poumon du monde devant l’Amazonie, puisque détenteur de la principale concentration des tourbières planétaires pour la séquestration du carbone, principal agent causal du réchauffement climatique. Mais aussi, déstabiliser la RDC, c’est mettre gravement en danger l’exploitation équitable pour le monde entier d’importantes richesse exceptionnelles du sol et du sous-sol de ce pays béni de Dieu, qui a voulu que lui tout seul remplisse tout le tableau périodique des éléments chimiques de Mendelieff.
C’est ici pour moi l’occasion d’affirmer la détermination de la République Démocratique du Congo à relever, dans un bref délai, le défi de cette insécurité lui imposée depuis un quart de siècle et, partant, de jouer son rôle stabilisateur dans la sous-région des grands lacs, de leader naturel mondial dans la lutte contre le réchauffement climatique et de géant planétaire de réserve des matières premières stratégiques garantissant ainsi les intérêts des uns et des autres à l’intérieur de leurs territoires respectifs, sur notre planète terre. Ici, l’apport multiforme sans atermoiement des vrais pays amis notamment pour la mise en place d’une véritable industrie de défense congolaise, est attendu d’urgence, des puissances amies.
D’où la nécessité d’unir nos efforts en une synergie positive et constructive pour la consistance de la Sécurité internationale dans le respect de nos différences et diversités d’opinions et de systèmes politiques.
Vive la coopération RDC et la Fédération de Russie.
Je vous remercie.
Dr. Gilbert KABANDA KURHENGA
"En visite en Russie, le ministre congolais de la Défense plaide pour un appui multiforme de Moscou
= https://www.digitalcongo.net/article/62fe33a6351fd31cfcddb384/
Le ministre congolais de la Défense, Gilbert Kabanda Kurhenga, a saisi l’opportunité de la participation de la RDC à la 10ème conférence de Moscou, qui s’est tenu du 15 au 18 août, pour plaider en vue d’obtenir un appui multiforme de la Russie et des autres pays participants.
Cette conférence a réuni 300 délégués venus de 40 pays pour refléchir sur la sécurité internationale. La demande congolaise lors de ces assises a pour motivation d’obtenir des moyens nécessaires pour les Forces armées de la RDC. Cet appui est nécessaire pour élargir les opérations contre les groupes armés, les forces négatives, les groupes terroristes et leurs alliés actifs dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri où se commettent tous les jours des massacres dans l’indifférence de la communauté internationale.
La visite en RDC du Secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken n’ayant rien apporté de concret en termes de solution pour ramener la paix à l’Est, beaucoup de Congolais ont donné de la voix pour demander aux autorités de solliciter l’appui de la Russie. Moscou, à travers le groupe Wagner, a joué un rôle déterminant pour stabiliser la République centrafricaine (RCA). Le Mali a emboîté le pas et a renvoyé les Français avec l’opération Barkane, qui malgré plusieurs années au sahel et un équipement dernier cri n’a pas obtenu les résultats attendus.
"A Moscou, le ministre Gilbert Kabanda visite le salon d’exposition des armements militaires russes - août 18, 2022
= https://acpcongo.com/index.php/2022/08/18/a-moscou-le-ministre-gilbert-kabanda-visite-le-salon-dexposition-des-armements-militaires-russes/
Kinshasa, 18 août 2022 (ACP).- Le ministre de la Défense et anciens combattants, Gilbert Kabanda Kurhenga, en séjour à Moscou en Russie, dans le cadre de la conférence sur la sécurité internationale, a visité mercredi, le salon d’exposition des armements et matériels militaires de fabrication russe.
Gilbert Kabanda a parcouru tous les stands installés à ce salon avec, en ligne de mire, l’intérêt de moderniser l’armée nationale de la RDC, en conformité avec le plan de mise en œuvre de la loi de programmation militaire récemment promulgué par le Chef de l’État, commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Plusieurs gammes d’armements ont attiré l’attention du ministre de la Défense nationale.
Il s’agit des armes et matériels susceptibles de contribuer à la modernisation des forces de défense et de sécurité de la RDC, notamment des armes d’assaut, des véhicules blindés, des bateaux de guerre et de transport des troupes ainsi que des hélicoptères conçus pour effectuer des missions spécifiques.
Le ministre Gilbert Kabanda Kurhenga s’est dit très édifié à l’issue de cette visite, signale-t-on.
"Washington, Paris et Londres anticipent les ambitions de Moscou en RDC - 05/07/2022
= = https://www.africaintelligence.fr/afrique-centrale/2022/07/05/washington-paris-et-londres-anticipent-les-ambitions-de-moscou-en-rdc,109796657-art
Découvrez cet article dans notre Feuilleton : “La sécurité, clé de la percée de Moscou”
Echaudées par la tournure des événements en Centrafrique et au Mali, les puissances occidentales redoutent un rapprochement de la RDC avec la Russie et souhaitent maintenir un contrôle a minima par l'ONU de l'embargo sur les armes dans le pays. [...]
"Rwanda : Kinshasa tend la main à la Russie - 14.06.2022
= https://www.aa.com.tr/fr/afrique/tensions-entre-la-rdc-et-le-rwanda-kinshasa-tend-la-main-%C3%A0-la-russie/2613718
"Coopération: « La RDC peut compter sur la Russie pour s’approvisionner à tous les matériels nécessaires pour l’armée » (Victor Tokmakov) - 6 juillet 2022
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/07/06/cooperation-la-rdc-peut-compter-sur-la-russie-pour-sapprovisionner-a-tous-les-materiels-necessaires-pour-larmee-victor-tokmakov.html/111684/
"Comment la RDC se positionne dans le conflit ukrainien - 06/03/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220305-comment-la-rdc-se-positionne-dans-le-conflit-ukrainien
"Bamako déchire les accords de défense conclus avec Paris; Moscou admet la présence de Wagner au Mali · 3 mai 2022
= http://www.opex360.com/2022/05/03/bamako-dechire-les-accords-de-defense-conclus-avec-paris-moscou-admet-la-presence-de-wagner-au-mali/
"Le ministre Gilbert Kabanda sollicite officiellement l’appui militaire en Russie - 19 août 2022
"LE MINISTRE DE LA DEFENSE GILBERT KABANDA A L'USINE D'ARMEMENT RUSSE POUR ACHETER LES ARMES LOURDES - 20 aout 2022
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: ..et FELIX IINVITE LA RUSSIE AU CONGO.. POUR LE PIRE ET LE MEILLEUR ?
OÙ EN SOMMES-NOUS EXACTEMENT AVEC CETTE AIDE MILITAIRE RUSSE, UNE DÉCISION A-T-ELLE ÉTÉ PRISE ?
En effet notre pays veut-il emprunter une nouvelle voie en matière de politique de défense en rejoignant le camp des pays africains qui coopèrent carrément avec la Russie et acceptent l'entrée des milices Wagner avec leurs méthodes et leurs exigences. Nous avons vu les récents conciliabules laborieux de notre Ministre de la Défense a Moscou avec la Russie pendant qu'en même temps à Kinshasa se déroulent presqu'au grand jour des rencontres sérieuses entre Russes et Congolais. La Russie ne manque pas non plus d'afficher ses vœux et ambitions de coopérer avec notre pays. Où en sommes-nous exactement : le pouvoir de Léo s'est-il résolu de bénéficier de l'aide militaire russe après avoir été éconduit par les Usa, entend-il en subir les conséquences lesquelles soient-elles ?
Dans tous les cas un nombre croissant d'Africains affichent leur ras-le-bol des anciennes coopérations et souhaitent celle de la Russie, ont-ils raison quand en même temps ils ne condamnent pas assez nos propres erreurs ? Si demain Wagner envahit la RDC et d'autres pays on ne cherchera pas trop à savoir pourquoi parce que c'est complexe de savoir qui de l'entregent russe et de notre soumission résiliente en a été le premier moteur ? Et pour finir, les Africains ont-ils besoin pour sauver leur développement davantage de nos actions ou de celles des étrangères y compris la Russie et ses Wagner ? Nous avons peur de la réponse que nous n'osons pas poser cette question, hélas...
Nos Compatriotes qui sont mieux au fait des affaires militaires comme Ghost peuvent-ils nous détailler clairement avantages et inconvénients de la coopération militaire avec la Russie en comparaison avec celle des Usa et des pays occidentaux.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
En effet notre pays veut-il emprunter une nouvelle voie en matière de politique de défense en rejoignant le camp des pays africains qui coopèrent carrément avec la Russie et acceptent l'entrée des milices Wagner avec leurs méthodes et leurs exigences. Nous avons vu les récents conciliabules laborieux de notre Ministre de la Défense a Moscou avec la Russie pendant qu'en même temps à Kinshasa se déroulent presqu'au grand jour des rencontres sérieuses entre Russes et Congolais. La Russie ne manque pas non plus d'afficher ses vœux et ambitions de coopérer avec notre pays. Où en sommes-nous exactement : le pouvoir de Léo s'est-il résolu de bénéficier de l'aide militaire russe après avoir été éconduit par les Usa, entend-il en subir les conséquences lesquelles soient-elles ?
Dans tous les cas un nombre croissant d'Africains affichent leur ras-le-bol des anciennes coopérations et souhaitent celle de la Russie, ont-ils raison quand en même temps ils ne condamnent pas assez nos propres erreurs ? Si demain Wagner envahit la RDC et d'autres pays on ne cherchera pas trop à savoir pourquoi parce que c'est complexe de savoir qui de l'entregent russe et de notre soumission résiliente en a été le premier moteur ? Et pour finir, les Africains ont-ils besoin pour sauver leur développement davantage de nos actions ou de celles des étrangères y compris la Russie et ses Wagner ? Nous avons peur de la réponse que nous n'osons pas poser cette question, hélas...
Nos Compatriotes qui sont mieux au fait des affaires militaires comme Ghost peuvent-ils nous détailler clairement avantages et inconvénients de la coopération militaire avec la Russie en comparaison avec celle des Usa et des pays occidentaux.
"RDC-Russie : le groupe Wagner tente-t-il de s'implanter chez Félix Tshisekedi ? - 24 août 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1371557/politique/rdc-russie-le-groupe-wagner-tente-t-il-de-simplanter-chez-felix-tshisekedi/
Alors que des contacts officiels ont récemment eu lieu entre les gouvernements congolais et russe, un homme attire les regards à Kinshasa : Viktor Tokmakov. Ce diplomate, qui a été en poste en Centrafrique, s’est en effet déjà révélé être l’un des principaux VRP du groupe de mercenariat Wagner. Révélations.
Rencontre entre Viktor Tokmakov (g) et le conseiller du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, Valery Zakharov (d), le 2 août 2018 à Bangui. :copyright: Florent Vergnes/AFP
Du 15 au 18 août, à Moscou, la dixième conférence sur la sécurité internationale a été une nouvelle fois l’occasion pour la diplomatie militaire russe de renforcer ses liens avec les délégations du continent. Parmi ces dernières, figurait notamment celle de Kinshasa, le président Félix Tshisekedi ayant dépêché son ministre de la Défense,
Gilbert Kabanda Rukemba.
Celui-ci s’est ainsi entretenu avec le vice-ministre de la Défense de Vladimir Poutine, Alexander Fomin, a visité plusieurs stands d’armement et tenu des propos qui ne sont pas passés inaperçus. « La Fédération de Russie, en bonne amie, s’est toujours abstenue de nous faire des chantages, des blâmes ou des sanctions subjectives », a-t-il notamment souligné pendant son voyage.
À Lire Russie-Afrique : la stratégie de Vladimir Poutine pour reconquérir le continent
Principal collaborateur du ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, pour les questions africaines, Alexander Fomin est l’interlocuteur privilégié de nombreuses délégations du continent. Ces dernières années, il a notamment échangé avec l’ancien ministre ivoirien Hamed Bakayoko (décédé en mars 2021) mais aussi, plus récemment, avec le colonel malien Sadio Camara.
Un mystérieux chargé d’affaires
Ce déplacement de Gilbert Kabanda Rukemba à Moscou intervient surtout alors que la Russie tente, notamment depuis la résurgence du M23 dans l’est de la RDC, de se positionner comme un potentiel fournisseur d’armement pour équiper une armée congolaise aux besoins importants. Le chargé d’affaires de l’ambassade russe en RDC, Viktor Tokmakov, l’a ainsi fait savoir officiellement à plusieurs reprises à des conseillers et à des membres du gouvernement de Félix Tshisekedi.
Après avoir échangé, mi-juin, avec le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, ce diplomate parfaitement francophone s’est également entretenu début juillet avec le patron du Mécanisme national de suivi de l’accord d’Addis-Abeba, Claude Ibalanky. Si ce dernier a été relégué depuis peu au second plan dans le dispositif sécuritaire du président Tshisekedi, l’initiative n’en témoigne pas moins d’une offensive du Kremlin en terre congolaise. D’autant que celle-ci pourrait comporter des pans plus secrets.
À LIRERussie-Afrique : l’ombre des mercenaires de Wagner
Le profil de Viktor Tokmakov a alerté plusieurs chancelleries et services de renseignement occidentaux. Étonnés par l’ampleur des manifestations hostiles à l’ONU ces dernières semaines, ces derniers craignent que le Kremlin veuille utiliser, comme auparavant en Centrafrique et au Mali, ses supplétifs privés de Wagner en RDC. Or, Tokmakov est un familier de ces mercenaires.
Interlocuteur des groupes armés centrafricains…
Avant d’être nommé chargé d’affaires à Kinshasa en 2021, Victor Tokmakov occupait en effet le même poste à Bangui, où il travaillait au moins depuis six années. Selon nos sources, il y est à l’époque, en 2015 et 2016, l’un des seuls diplomates russes. Ses contacts le disent alors extrêmement discret, au point que lui est confiée une mission délicate : faciliter un rapprochement entre les groupes armés centrafricains et le président Faustin-Archange Touadéra, nouvellement élu, et faire de la Russie leur intermédiaire.
Selon nos informations, Viktor Tokmakov prend ainsi contact dès décembre 2016 avec plusieurs chefs rebelles, alors favorables à un dialogue avec le chef de l’État centrafricain – lequel met notamment sur la table des négociations une réintégration de leurs effectifs à l’armée ou l’attribution de postes dans l’administration. Parmi les interlocuteurs de Tokmakov figurent Hassan Bouba, bras droit d’Ali Darassa, Abdoulaye Hissène, Souleymane Daouda ou encore Maxime Mokom.À LIRECafé, cash et alcool : au cœur du système Wagner, de Douala à Bangui
Il tente aussi de se rapprocher de Noureddine Adam via l’un de ses proches, Fadoul Bachar. D’après l’une de nos sources, impliquée à l’époque dans cette initiative, Viktor Tokmakov a alors un objectif : parvenir à organiser, à Khartoum, une rencontre entre Adam, Touadéra et l’oligarque Evgeny Prigojine, le financier et patron officieux des mercenaires de Wagner, régulièrement présent au Soudan. La réunion n’aura finalement pas lieu, mais Noureddine Adam rencontre toutefois à Khartoum, fin décembre, l’ambassadeur russe au Soudan.
… et VRP de Wagner
Dès 2016, Viktor Tokmatov est ainsi l’un des premiers artisans de l’implantation d’Evgeny Prigojine et de Wagner au cœur de Bangui. À partir de 2017, l’habitué du Relais des chasses – un restaurant banguissois – travaille dans la capitale centrafricaine en parfaite collaboration avec Valery Zakharov, bras droit de l’oligarque et numéro un des mercenaires russes auprès de Faustin-Archange Touadéra. Selon nos sources, le chef de l’État s’entretient d’ailleurs régulièrement avec les deux hommes au palais présidentiel, où ils ont leurs habitudes.
Avant même la première livraison d’armes russes, fin 2017, ou la signature des accords de paix de février 2019 – sous l’égide discrète des Russes et de Wagner –, l’activité de Viktor Tokmakov est signalée à l’ambassadeur de France à Bangui, Christian Bader, puis au Quai d’Orsay, à Paris. L’alerte – formulée notamment par l’ancien Premier ministre Mahamat Kamoun – concernant les activités de Tokmakov et de Wagner restera lettre morte pendant de nombreux mois. La diplomatie américaine est elle aussi informée, sans que cela ne vienne ralentir l’implantation des mercenaires du Kremlin.
À LIRECentrafrique-Russie : qui est Vitali Perfilev, le patron de Wagner à Bangui ?
Selon nos informations, Viktor Tokmakov travaille ainsi, au cours de 2018, à la création et au développement de Lobaye Invest, entreprise contrôlée par Wagner et appelée à devenir le bras commercial des mercenaires en Centrafrique, en particulier dans le domaine minier. Appelé en RDC en 2021, il est aujourd’hui soupçonné de vouloir y dupliquer le même schéma, en s’appuyant sur l’instabilité dans l’est du territoire et sur l’agacement d’une partie de la classe politique congolaise contre la prudence de certains partenaires occidentaux.
Confronté ces derniers mois à la résurgence du M23, certains membres de l’entourage du président Félix Tshisekedi estiment que ces derniers ne soutiennent pas assez clairement Kinshasa dans le conflit qui l’oppose actuellement au Rwanda.
L’épineuse question de l’embargo
L’adoption, fin juin, d’une nouvelle résolution portant sur la prorogation du régime d’embargo sur les armes a aussi provoqué des tensions. S’il n’interdit plus, depuis 2008, au gouvernement congolais d’importer du matériel militaire, il oblige encore l’exportateur à notifier ses livraisons auprès des Nations unies pour certains types d’armes. Une contrainte qui dérange au sommet de l’État, où certains y ont vu un frein à l’accroissement des capacités militaires de la RDC.
La Russie, qui s’est abstenue lors de ce vote, a fait de cette frustration, dirigée principalement à l’encontre des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France – pays porte-plume de cette résolution –, l’un de ses angles d’attaque auprès de ses interlocuteurs au gouvernement et dans l’entourage de Félix Tshisekedi. Selon plusieurs proches de ce dernier, le mandataire spécial du président congolais, Serge Tshibangu, s’est entretenu fin juillet avec les diplomates américains, britanniques et français à Kinshasa, afin de revenir sur cette épineuse question de l’embargo et d’évoquer la discrète montée de l’influence russe en RDC. Ces échanges ont eu lieu à la suite de la tournée, dans plusieurs pays voisins de la RDC, du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
À LIRERussie-Afrique : Sergueï Lavrov, le penseur-étoile de Vladimir Poutine
L’influence russe est toutefois encore très limitée à Kinshasa, où Félix Tshisekedi a, pour le moment, fait le choix d’une proximité avec les États-Unis et d’un soutien à l’Ukraine, notamment lors d’un vote à l’ONU en mars 2022 en faveur de la résolution exigeant « une cessation immédiate des hostilités de la Fédération de Russie ».
"Possible soutien militaire russe à la RDC, le ministre congolais de la Défense multiple les contacts à Moscou - 23 août 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/08/23/possible-soutien-militaire-russe-a-la-rdc-le-ministre-congolais-de-la-defense-multiple-les-contacts-a-moscou.html/113839/
Le ministre de la Défense nationale et anciens combattants Gilbert Kabanda Kurhenga s’est entretenu à Moscou, en Russie, en marge de la 10ème conférence sur la sécurité internationale tenue du 15 au 18 août dernier, avec le vice-ministre russe de la Défense, Alexander Fomin, autour de la possibilité pour la Russie de fournir des équipements militaires modernes à la RDC, a appris lundi l’ACP dudit ministère.
Selon la source, cette coopération en matière militaire va permettre à la RDC de faire face à la guerre lui imposée par des forces négatives appuyées par l’extérieur.
Le ministre Gilbert Kabanda a, en outre, saisi cette occasion pour évoquer l’accord sur l’acquisition des armements par l’armée de la RDC auprès de la Russie ratifié depuis 2018, a-t-on fait savoir.
L’objectif immédiat du gouvernement est de doter les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) des moyens nécessaires pour sécuriser son territoire national, a-t-il dit.
La même source indique par ailleurs, que le directeur régional russe de la coopération, Anatoly Punchuk a, pour sa part, rassuré le ministre Gilbert Kabanda de la disponibilité de son pays d’équiper les FARDC et de former les officiers congolais.
« La Russie qui avait organisé un forum Russie-Afrique il y a 2 ans, compte tenir d’autres assises en vue d’aider les pays africains à se prendre en charge et à mettre fin à ces différentes guerres à travers l’Afrique », a annoncé le directeur général, ajoutant que la Russie considère la RDC comme un de ses partenaires privilégiés depuis l’époque de l’Union soviétique.
"Coopération : "La RDC peut compter sur la Russie pour s'approvisionner à tous les matériels nécessaires pour l'armée" (Victor Tokmatov)
- 6 juillet 2022
= https://www.politico.cd/encontinu/2022/07/06/cooperation-la-rdc-peut-compter-sur-la-russie-pour-sapprovisionner-a-tous-les-materiels-necessaires-pour-larmee-victor-tokmakov.html/111684/?amp=1
Le Haut représentant du Chef de l’Etat et Coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS), Claude Ibalanky et le Chargé d’Affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie en RDC, Victor Tokmakov ont échangé sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, les changements dans la politique extérieure de la Russie par rapport au continent africain et par rapport à la RDC en particulier ainsi qui sur les perspectives de la coopération entre les deux pays au niveau du Conseil de sécurité, régional, bilatéral et les possibilités de faire avancer cette coopération dans l’intérêt des peuples Congolais et Russes.
A l’issue de cette audience, la Fédération de Russie, par l’entremise de son chargé d’affaires de son ambassade, a rassuré de la disponibilité de son pays à collaborer avec la RDC en ce qui concerne la possibilité de s’approvisionner aux matériels nécessaires pour l’armée et les services de défense.
« Les Congolais peuvent toujours compter sur la Russie en ce qui concerne la possibilité pour la RDC de s’approvisionner à tous les matériels nécessaires pour l’armée, la police nationale et toutes les autres structures en matière de sécurité », a indiqué Victor Tokmakov, chargé d’affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie.
Aussi, le chargé d’affaires de l’ambassade de la Russie en RDC est convaincu que la discussion avec le Haut représentant du Chef de l’Etat lancera des bases pour des contacts ultérieurs entre les deux institutions pour l’amélioration de la compréhension entre la RDC et la Russie, y compris devant les instances internationales.
Une résolution décrétant l’embargo sur les armes en RDC avait été adoptée en 2000. En 2008, le Conseil de sécurité avait décidé d’appliquer cet embargo exclusivement aux groupes armés, tandis que les fournisseurs du gouvernement étaient soumis à un régime de notification au Comité de surveillance de l’ONU. Une nouvelle résolution adoptée jeudi dernier a prolongé pour un an ce régime, en ramenant l’obligation de notification à seulement 5 types d’armes, notamment les mortiers, lance-grenades, systèmes portables de défense antiaérienne (MANPADS), systèmes de missiles guidés antichars.
Le député provincial Mike Mukebayi a soutenu qu’en adoptant cette résolution, les Nations unies alertent les autorités congolaises sur l’urgence d’améliorer le système national de contrôle de la circulation des armes dans le pays.
L’adaptation de cette résolution intervient en dépit de la demande du représentant de la RDC formulée lors de la séance que le Conseil de sécurité a consacrée mercredi 29 juin, de retirer totalement ce dispositif de notification préalable, disposition « vieille de plus de 14 ans » qu’il jugeait « complètement obsolète ».
La Russie est l’un des pays membres du conseil de sécurité qui se sont opposé à cette résolution estimant que celle-ci freine la capacité de la RDC à contrer de manière rapide et efficace les activités des groupes armés lourdement équipés à l’instar des terroristes du M23 qui, selon la Mission onusienne en RDC (Monusco), se comportent comme une armée conventionnelle.
"Tensions entre la RDC et le Rwanda : Kinshasa tend la main à la Russie - 14.06.2022
= https://www.aa.com.tr/fr/afrique/tensions-entre-la-rdc-et-le-rwanda-kinshasa-tend-la-main-%C3%A0-la-russie/2613718
- Face à l’avancée des rebelles du M23 accusés d’être soutenus par le Rwanda, ce que Kigali démentLa République démocratique du Congo impliquée dans des tensions avec son voisin le Rwanda s’est tournée vers les pays membres du conseil de sécurité des Nations Unies principalement la Russie face à l’avancée des rebelles du M23 accusés d’être soutenus par le Rwanda.Le vice-premier ministre congolais des Affaires Étrangères Christophe Lutundula, a réuni le lundi, les diplomates des pays membres permanents du conseil de sécurité des Nations-Unies accrédités à Kinshasa.« Il nous a informé de la prise de la cité de Bunagana (par le M23). Il a demandé de condamner les attitudes du Rwanda au niveau du Conseil de sécurité ou dans le cadre des relations bilatérales entre nos deux pays », a déclaré Victor Tokmakov, chargé d’affaires de la Russie s’exprimant devant la presse.« Nous allons transmettre ce message à notre hiérarchie pour la prise de décision », a - t-il ajouté, rassurant que la Russie soutenait Kinshasa dans les « efforts de trouver la solution qui pourrait maîtriser la situation dans l’Est de la RDC et dans la région en général ».Les rebelles du M23 ont pris le contrôle de la cité stratégique de Bunagana, frontalière avec l’Ouganda.Bunagana est l’ex-fief de ce mouvement rebelle repris par l'armée congolaise en 2013. L’armée congolaise a annoncé que son retrait de bunagana est un « replie stratégique » pour éviter des morts parmi les civils lors des combats avec les rebelles.Le M23 a annoncé sa disposition à négocier avec le gouvernement qu’il accuse de ne pas respecter les accords de paix conclus en 2013 à Nairobi (Kenya) pour mettre fin à la première insurrection du M23. Kinshasa plaide depuis des semaines pour des sanctions internationales contre le Rwanda. Kigali accuse Kinshasa de collusion avec les rebelles Hutus des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) accusés de génocide depuis 1994 dans leur pays d’origine.= https://www.j360.info/appels-d-offres/12467963-digitalcongonet-vers-une-coop%C3%A9ration-militaire-entre-la-rdc-et/
= https://www.adiac-congo.com/content/cooperation-la-russie-va-augmenter-son-engagement-en-afrique-138291
"Groupe Wagner : comment l'armée fantôme de Poutine déstabilise la présence en Afrique
= https://www.leparisien.fr/amp/international/groupe-wagner-comment-larmee-fantome-de-poutine-destabilise-la-presence-fran
Mali, Centrafrique, Lybie : la société paramilitaire russe s’implante de plus en plus en Afrique. C’est le bras armé de la guerre que la Russie de Poutine mène en sous-main face à la France sur le continent.
Le groupe Wagner intervient en Centrafrique comme au Mali, au grand dam de la France et des puissances occidentales. DR.
Par Ronan Tésorière
Le 18 février 2022 à 14h30, modifié le 18 février 2022 à 23h18
Emmanuel Macron n’a pas hésité à sortir l’artillerie lourde ce jeudi. À l’occasion de l’annonce du retrait des forces militaires françaises et de ses alliés du Mali, le président français a tiré à vue sur le groupe Wagner, l’armée de mercenaires de Vladimir Poutine, plus vraiment dans l’ombre. Une sortie inédite de la part du chef de l’État, qui souligne l’agacement de la France vis-à-vis de la politique de Moscou en Afrique. Décryptage....
"Wagner, l’armée secrète de Poutine ? (Analyse) 17.03.2022
= https://www.aa.com.tr/fr/afrique/wagner-l-arm%C3%A9e-secr%C3%A8te-de-poutine-analyse/2538377
- Wagner est « un sacré chien de guerre », affirme un mercenaire du groupe paramilitaire, interrogé par La Chronique d'Amnesty International.
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Dans sa dernière livraison publiée le 31 aout 2021, La Chronique d'Amnesty International cite un journal russe basé à Londres, The Bell, selon lequel l'idée de créer Wagner aurait germé en 2012 dans l'esprit de hauts responsables de l'armée et du renseignement russes. Objectif, mettre sur pieds une armée privée « utilisable pour régler des problèmes par la force ».
Selon une note de l’Institut français des relations internationales (Ifri), publiée en septembre 2020, le groupe Wagner qui est finalement fondé en 2014, a commencé avec 250 hommes.
Fin 2021, l’ONG Amnesty International estimait que cette « armée privée » avait entre « 2 500 à 5 000 mercenaires » présents, selon plusieurs sources, « depuis 2014 sur les zones de conflit de la planète où la Russie a des intérêts stratégiques ».
Dans un article publié le 1er mars dernier sur le site Géopolitique, Aude Merlin, chercheuse au Centre d’étude de la vie politique (Cevipol), à l’Université libre de Bruxelles, spécialiste de la Russie et du Caucase, revient sur la composition de Wagner : « Il y aurait eu au départ des vétérans de Tchétchénie et d'Afghanistan. Certaines sources mentionnent d'anciens prisonniers de droit commun. Des jeunes auraient intégré Wagner après une formation d'un mois ».
Wagner est « un sacré chien de guerre », a affirmé un mercenaire du groupe paramilitaire, interrogé par la Chronique d'Amnesty.
- Evguéni Prigojine, l'homme de l'ombre ?
« Concernant les moyens, une part importante du financement semble venir de la société d’Evgueni Prigogine, Internet research agency, connue pour ses "usines à trolls". Wagner aurait un budget de 30 millions de dollars et d’après différentes sources, Wagner bénéficierait d'infrastructures du ministère de la Défense russe », a encore indiqué Aude Merlin.
L'homme d'affaires russe Evguéni Prigojine avait d’ailleurs salué le putsch de janvier dernier au Burkina Faso comme le signe d'une « nouvelle ère de décolonisation » en Afrique.
« Tous ces soi-disant coups d'État sont dus au fait que l'Occident essaie de gouverner les États et de supprimer leurs priorités nationales, d'imposer des valeurs étrangères aux Africains, parfois en se moquant clairement d'eux », avait ainsi déclaré Prigojine dans un commentaire publié sur le réseau social russe VK, par sa société, Concord.
« Il n'est pas surprenant que de nombreux États africains cherchent à se libérer. Cela se produit parce que l'Occident essaie de maintenir la population de ces pays dans un état semi-animal », avait encore assuré le sulfureux homme d'affaires russe.
Alexandre Ivanov, lui, est connu pour être l'un des représentants des « instructeurs » russes en Centrafrique. Sur les communiqués qu'il publie, il se présente comme étant « le chef de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale». Dans un de ces communiqués, il s'est dit être prêt à « partager l'expérience » des « instructeurs » russes en Centrafrique pour la formation de l'armée du Burkina Faso si les autorités en faisaient la demande.
Sur le site internet du groupe, pas la moindre trace du mot « Wagner ». On parle, justement, de « la Communauté des officiers pour la sécurité internationale ». Le groupe russe se présente comme un regroupement de « personnes prêtes à donner leur vie dans la lutte pour la justice (...) et n'acceptant pas l'oppression des civils ».
- Présence massive en Afrique ?
Plusieurs sources affirment que la Russie est bien présente en Afrique notamment en RCA et au Mali, par l’intermédiaire du groupe Wagner.
Début février, le chef du Commandement américain pour l’Afrique (Africom), le général Stephen Townsend, a affirmé, dans une interview au Washington Post, que le groupe Wagner était bel et bien présent au Mali. Selon Townsend, Bamako verserait dix millions de dollars par mois « pour les services de Wagner ».
« Je crois qu’ils vont devoir payer en nature sous la forme de ressources naturelles telles que l’or et les pierres précieuses parce que je ne vois pas comment ils vont pouvoir payer dix millions de dollars par mois », a déclaré le chef d’Africom.
Le Mali a toujours démenti un quelconque contrat avec Wagner. Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, avait affirmé en février dernier, dans une interview à la télévision nationale, que le Mali traite d’Etat à Etat, comprenez avec l'Etat russe.
Sur le continent africain, c'est en République centrafricaine que Wagner a fait le plus parler de lui ces dernières années. Formation de l'armée mais aussi garde rapprochée du Président Faustin-Archange Touadéra, les mercenaires russes sont omniprésents et sont devenus un acteur politique à part entière dans l'ancienne colonie française en Afrique centrale. Mais certaines parties centrafricaines et un rapport inédit de CNN et The Sentry publié le 14 juin 2021, estiment que Wagner est « une machine à piller et à tuer » surtout en RCA.
« Comment la République centrafricaine peut-elle se permettre de payer ce groupe ? Des mines de diamant sont utilisées comme compensation financière. Et c’est l’objet de litiges, d’expropriations de terres », s’est interrogé le politologue centrafricain, Philippe Bodo, dans une déclaration à l'Agence Anadolu.
Selon l’enquête de CNN et l'ONG "The Sentry", spécialisée dans la traque de l'argent sale, Wagner est « une armée de mercenaires liée au Kremlin » et qui « se livre à un carnage dans le but de contrôler des mines d’or et de diamants en République centrafricaine et de renforcer l’influence russe en Afrique ».
Dans cette enquête, John Prendergast, cofondateur de l’ONG The Sentry, a déclaré qu’« en République centrafricaine, le crime organisé transnational s’est emparé des institutions gouvernementales et a pris des communautés entières en otage. Il s’agit véritablement d’une machine à piller et à tuer servant les intérêts du président de la République centrafricaine et de ses alliés étrangers, en particulier l’armée privée connue sous le nom du Groupe Wagner, qui possède des liens avec le Kremlin et qui s’approprie les réserves d’or, de diamants et d’autres minéraux du pays ».
Selon le site Bloomberg, les premiers 450 mercenaires de Wagner seraient présents depuis 2018 sur le sol centrafricain. A ce jour, ils seraient officiellement de l'ordre de 1 135 selon les autorités centrafricaines.
Mais en Afrique, c'est en Libye que ces « combattants-fantômes » sont les plus nombreux, plus de 1200 selon les Nations unies. Outre la livraison d'armes, ils participeraient activement aux combats toujours selon l'organisation onusienne.
Selon un article publié le 18 octobre 2019 par le site Ligne de Défense, Wagner est également présent au Mozambique depuis 2019 pour combattre l'insurrection islamiste.
Citant des sources militaires, la publication en ligne Carta de Moçambique avait rapporté, en mars 2020, que des mercenaires russes de Wagner avaient aidé l’armée mozambicaine à combattre les militants islamistes qui avaient mené des attaques dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du pays où se trouvent de vastes gisements de gaz.
« Des avions cargo russes Antonov ont également été aperçus en train d'apporter du matériel militaire dans le nord du Mozambique. Les mercenaires seraient des éléments du groupe Wagner, qui est également actif en République centrafricaine », avait relevé Carta de Moçambique.
Plus « officieusement » -terme peu approprié tant sa présence ailleurs n'a rien d'officiel -, Wagner serait également présent au Zimbabwe, en Angola, à Madagascar, en Guinée et en Guinée-Bissau.
En décembre 2021, l'Union européenne a imposé des sanctions au groupe Wagner accusé de commettre des violations des droits de l'homme en République centrafricaine et ailleurs.
L'UE a déclaré qu'elle ne formerait plus les soldats du gouvernement centrafricain en raison de leurs liens avec Wagner.
« Nous sommes préoccupés par la présence du groupe Wagner dans 23 pays africains et les liens très étroits de cette société avec la Russie », a déclaré le 30 novembre dernier, Nabila Massrali, Porte-parole du Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Josep Borrell.
- « Wagner n’existe pas », affirme Moscou
Des ONG des droits de l'homme (Amnesty International, la FIDH ou l’association russe Memorial) accusent également Wagner de commettre des tortures, des exécutions ou des viols, contre des civils, dans des zones de conflit.
Mardi 22 février dernier, la France et les Etats-Unis ont accusé pour la première fois au Conseil de sécurité de l'ONU les « mercenaires » de l'entreprise russe Wagner d'avoir « massacré » et « exécuté » des dizaines de civils en janvier en Centrafrique.
Paris et Washington soupçonnent Moscou de les manipuler en douce, au bénéfice de la politique étrangère du Président Poutine. Mais le Kremlin dément et nie même les connaître, en affirmant régulièrement ceci : « Ce groupe Wagner n’existe pas » et « les sociétés militaires privées sont interdites en Russie ».
« Pourtant, la Russie de Poutine cultive bien des liens secrets avec le groupe Wagner. Denis Korotkov, un journaliste d’investigation russe qui enquête sur le groupe Wagner accumule les preuves. Il les tient de plusieurs combattants de ce groupe qui sont entrés en contact avec lui à Saint-Pétersbourg, en 2015. Ils disent avoir combattu en Syrie et dans la guerre civile ukrainienne, au sein d’un bataillon créé par un certain Dimitri Outkine, un lieutenant-colonel du renseignement militaire russe (le GRU) passé au privé », a souligné l’ONG Amnesty International dans le numéro de septembre 2021 de La Chronique.
Selon cette ONG, « en 2016, photos à l’appui », Korotkov a révélé que « la Russie entraîne une armée privée dans ses casernes » mais le ministère russe de la Défense dément et accuse le média de propager de fausses nouvelles.
Dans une analyse publiée le 10 décembre 2021 par l’Institut Montaigne, un think tank français, Emmanuel Dreyfus, chercheur sur la Russie à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire, explique que le groupe Wagner « est comme une nébuleuse ou une entité informelle, puisqu’il s’agit d’une structure sans aucune existence légale ».
Selon ce chercheur, « Wagner n’est pas enregistré comme une société commerciale » donc « l’absence de statut juridique défini de Wagner est avantageuse pour le gouvernement russe puisqu’elle lui permet, lorsque le groupe est mobilisé sur différents terrains, de nier toute responsabilité pour les actions menées ».
Le chercheur conclut en affirmant qu’« il existe donc des liens logistiques d’ordre militaire évidents et des affinités personnelles entre le groupe Wagner et le gouvernement russe. Cependant, le lien entre les deux entités n’est pas organique et toutes les interventions de Wagner ne sont pas liées à l’Exécutif russe. Elles procèdent parfois de logique davantage lucrative, propre aux intérêts personnels d’Evguéni Prigojine ».
"Russie-Afrique : la stratégie de Vladimir Poutine pour reconquérir le continent - 12/08/2019
= https://www.jeuneafrique.com/mag/814891/politique/russie-afrique-la-strategie-de-vladimir-poutine-pour-reconquerir-le-continent/
Au sud du Sahara et au Maghreb, Vladimir Poutine veut voir son pays jouer un rôle de premier plan, comme au temps de la guerre froide. Du 22 au 24 octobre, Sotchi, au bord de la mer Noire, accueillera le tout premier sommet Russie-Afrique.
Vladimir Poutine entouré de ses généraux. :copyright: Mikhail Klimentyev/AP/SIPA
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Russie-Afrique : les secrets d’une reconquête
- Centrafrique : l’ONU ouvre une enquête sur le meurtre de civils
- Guerre en Ukraine : en Afrique du Sud, le parti de Malema joue les porte-voix de la Russie
Lorsque, en septembre 2006, il offrit à Vladimir Poutine du lait et des dattes en guise d’offrande de bienvenue, Mohammed VI savait que l’événement était exceptionnel à plus d’un titre.
Non seulement il s’agissait de la première visite d’un président russe au Maroc depuis la chute de l’URSS, en 1991 (la précédente, celle de Leonid Brejnev, remontait à 1961), mais l’homme aux cheveux clairs et au regard opaque que le souverain chérifien recevait avec tous les honneurs n’avait presque jamais mis les pieds dans un pays africain, à l’exception de l’Algérie, six mois plus tôt, et de l’Égypte, l’année précédente.
Faible intérêt pour le sud de l’Afrique
Certes, Poutine s’est depuis rendu en Libye (2008) et deux autres fois au Caire (2015 et 2017). Mais de l’Afrique subsaharienne, le président russe ne connaît à ce jour que l’Afrique du Sud. C’est dire le peu d’intérêt que le sud du continent lui inspire, du moins sur le plan personnel. Et pourtant… C’est justement à Johannesburg, lors du sommet des Brics – ce bloc de cinq pays émergents censé faire contrepoids aux Occidentaux –, qu’en juillet 2018 il a lancé « sa » grande idée : organiser un sommet Russie-Afrique.
Une première dans l’histoire de son pays, alors que s’effaçait le souvenir des relations privilégiées qui, dans les années 1970, unirent un continent en pleine décolonisation à une URSS en plein trip tiers-mondiste.
Sotchi, un sommet historique
Vladimir Poutine lors de sa première visite en Afrique du Sud, en septembre 2006. :copyright: GIANLUIGI GUERCIA/AFP
Du 22 au 24 octobre, Sotchi, au bord de la mer Noire, accueillera ce grand raout diplomatique, qui sera précédé d’un forum d’affaires. Avec son climat méditerranéen, la ville fut longtemps un havre pour les tuberculeux (parmi lesquels le dramaturge Anton Tchekhov), traînant sous les palmiers leurs espoirs de guérison. Elle est aussi réputée pour ses eaux soufrées aux vertus antirhumatismales, dans lesquelles Staline trempait son pied bot, et où toute sa cour, terrifiée, était sommée de l’accompagner en villégiature.
À Lire Russie-Afrique : le paradoxe de Lénine
Totalement remodelée en vue des Jeux olympiques d’hiver de 2014 – pour le meilleur et pour le pire ! –, elle subit un nouveau lifting de ses infrastructures et de ses centres de conférences en prévision de l’événement. Car le gouvernorat de Krasnodar et la Roscongress Foundation, qui assurent la logistique du sommet Russie-Afrique, n’attendent pas moins de dix mille personnes, parmi lesquelles une pléiade d’hommes d’affaires. Trente-cinq pays ont déjà confirmé leur participation, et nul doute que de nombreux dirigeants feront le déplacement.
Parmi ceux qui sont annoncés, l’Angolais João Lourenço, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Congolais Félix Tshisekedi, le Malgache Andry Rajoelina et l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui, en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, jouera les maîtres de cérémonie au côté de Poutine. Cela tombe bien : l’ancien colonel du KGB et le maréchal cairote s’apprécient. Comment pourrait-il en être autrement, dès lors que le premier n’a rien trouvé à redire à la manière dont le second est parvenu au pouvoir et châtie ses opposants ?
Enthousiasme
À en croire Mikhaïl Bogdanov, l’envoyé spécial de Poutine pour le Moyen-Orient et l’Afrique, l’enthousiasme est tel que ce sommet, loin de rester une expérience unique, aura lieu à l’avenir « tous les deux ou trois ans ». Ni lui ni Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, n’ont ménagé leurs efforts, multipliant depuis le début de l’année les déplacements sur le continent pour préparer le terrain diplomatique et commercial.
On a vu Bogdanov en Égypte, au Kenya, en Tanzanie, en Centrafrique, au Soudan (où les relations sont à reconstruire, le camarade El-Béchir ayant été entre-temps renversé), à l’investiture de Rajoelina et d’Ould Ghazouani. Lavrov a fait une tournée au Maghreb, au cours de laquelle il a été reçu en audience par Mohammed VI.
À Lire Qui conseille Vladimir Poutine sur sa politique africaine et moyen-orientale ?
D’autres responsables sont à la manœuvre. À son conseiller diplomatique Iouri Ouchakov, qui n’est pas un spécialiste de l’Afrique mais un fidèle parmi les fidèles, Poutine a confié les préparatifs du sommet. Autre pièce maîtresse du dispositif : Andreï Kemarski, le « Monsieur Afrique subsaharienne » au ministère des Affaires étrangères, qui, en janvier, a participé à la conférence de Khartoum sur le conflit en Centrafrique.
Également réquisitionnés, un certain nombre d’ambassadeurs (anciens ou actuels), maîtres dans l’art de parler à toutes les factions, fussent-elles irréductiblement opposées ; Andreï Slepnev, le patron du Centre russe des exportations ; enfin, les membres de l’Institut des études africaines de la prestigieuse Académie des sciences de Russie.
Vladimir Poutine reçu par Mohammed VI à Casablanca, en 2006. :copyright: MIKHAIL METZEL/AP/SIPA
Convaincue du « potentiel des ressources de l’Afrique dans l’économie mondiale du XXIe siècle », titre de la thèse qu’elle soutint en 2011, Irina Abramova, la directrice de cet institut, participe à des réunions préparatoires au sommet et milite depuis longtemps pour que son pays ne se laisse pas (trop) distancer par la Chine. Les africanistes Alexeï Vassiliev, Evgueni Korendyasov et Andreï Maslov figurent parmi les coordinateurs du rapport « Russie-Afrique. Une vision commune à l’horizon 2030 », qui sera présenté à Sotchi et servira de base aux discussions futures.
Moscou, « the place to be » ?
Ce sommet et le forum d’affaires qui lui est associé auront été précédés, en juin et juillet, d’une série d’événements où les Africains ont eu la part belle : le Forum économique international de Saint-Pétersbourg (Spief), dont l’invité d’honneur, en 2018, fut le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra ; l’assemblée annuelle de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), dont la Russie est devenue actionnaire il y a deux ans ; une réunion interparlementaire Russie-Afrique, à Moscou.
Est-ce à dire que le continent, qui, dans le document « Conception de politique étrangère » (2016), ne figurait qu’à l’article 99, autrement dit bon dernier, est désormais une priorité pour Moscou ? Et que la place Rouge est devenue « the place to be » pour les chefs d’État africains ?
Depuis 2015, leurs voyages en Russie se font plus fréquents : Robert Mugabe (2015), Mohammed VI (2016), Omar el-Béchir, Alpha Condé (2017), Ali Bongo Ondimba, F.-A. Touadéra, Macky Sall, Abdel Fattah al-Sissi (2018), Emmerson Mnangagwa, João Lourenço, Denis Sassou Nguesso (2019) se sont ainsi succédé auprès de Vladimir Poutine.
Eaux troubles
Touadéra s’en est tellement rapproché que Paris s’en alarme. L’installation d’experts militaires russes en Centrafrique et, au sein même de la présidence, du « conseiller à la sécurité » Valery Zakharov a conduit Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, à déplorer la « présence active de la Russie, récente, significative, antifrançaise ».
Diamants, or et uranium en échange d’un soutien militaire (et de la sécurité du président centrafricain)… Le deal scellé en octobre 2017 à Sotchi (décidément !) entre les Russes et Touadéra est la partie la plus visible d’un iceberg que les Occidentaux voient avec inquiétude dériver au-delà des eaux troubles du Chari.
À Lire Infographie : Poutine étend son empire en Afrique
Depuis les théâtres de guerre ukrainien et syrien, les mercenaires de la milice Wagner, que l’on dit dirigée en sous-main par le mystérieux Evgueni Prigojine, ont aussi, selon le Moscow Times, essaimé au Soudan, en Libye, en RD Congo, à Madagascar, en Angola, au Mozambique, au Zimbabwe, en Guinée et en Guinée-Bissau, où ils proposent leurs services en matière de sécurité contre des concessions pétrolières ou minières. Officiellement sans lien avec le Kremlin, ils n’en ont pas moins « le droit », dixit Poutine, « de défendre leurs intérêts commerciaux aux quatre coins de la planète ».
Rangers
De fait, après des décennies d’absence, les Russes ont remis les rangers sur le continent. Ils envisagent avec l’Érythrée de construire une plateforme logistique dans l’un des ports de ce pays, à laquelle leurs navires de guerre auront accès. Ces quatre dernières années, une vingtaine d’accords de coopération militaire ont été signés, et le mouvement s’accélère : Guinée et Centrafrique en 2017 ; Égypte, Burkina et RD Congo en 2018 ; Soudan, Mali et Congo en 2019.
Un mémorandum a même été signé avec la SADC (seize pays d’Afrique australe), incluant des sessions d’entraînement. Des conseillers pointent leur nez en Guinée-Bissau. La visite à Moscou de deux ministres ivoiriens – Hamed Bakayoko (Défense), en août 2018, et Marcel Amon-Tanoh (Affaires étrangères), en juillet 2019 – signifie-t-elle que leur pays pourrait à son tour conclure un accord de ce type ?
Premiers fournisseurs d’armes du continent
Les ventes d’armes se portent comme un charme grâce à la guerre en Syrie, lors de laquelle les Russes ont fait la démonstration de leur efficacité. Selon l’institut Sipri, à Stockholm, ils sont les premiers fournisseurs de l’Afrique (35 %), devant la Chine (17 %), les États-Unis (9,6 %) et la France (6,9 %). Si l’Algérie reste leur terre d’élection, le Maroc, l’Égypte et le Nigeria deviennent des clients non négligeables.
La guerre en Tchétchénie a, elle, doté la Russie d’une expérience en matière de lutte contre le terrorisme, qu’elle fait valoir auprès des nations exposées à ce péril (pays du Maghreb ou du Sahel, Nigeria). Images satellitaires, coopération sécuritaire, échange de renseignements sont autant de nouveaux instruments sur lesquels Moscou s’appuie pour renforcer son influence. Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité nationale et farouche antiaméricain, joue les émissaires de Poutine auprès de certains chefs d’État, organise des forums sur le terrorisme et reçoit des chefs de services de renseignements, comme récemment celui de Madagascar.
À Lire Enquête : comment Vladimir Poutine s’est rendu incontournable en Afrique du Nord et au Moyen-Orient
Cet activisme n’est, on s’en doute, pas du goût des États-Unis. En décembre 2018, John Bolton, le conseiller à la Sécurité nationale, puis, en mars, le général Waldhauser, commandant d’Africom (la force américaine en Afrique), ont fait part de leur inquiétude, relayée par la presse anglo-saxonne.
The Guardian, notamment, a divulgué en juin des documents russes « ultra-secrets » mentionnant les pays que Moscou (via les « activités » d’Evgueni Prigojine) est parvenu à infiltrer : le Soudan, Madagascar, la Centrafrique (niveau 5, le plus élevé) ; l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, la Libye (4) ; le Soudan du Sud (3) ; le Tchad, la RD Congo et la Zambie (2). Également mentionnés comme cibles : le Mali, l’Ouganda, la Guinée équatoriale et l’Égypte (1).
Problème : ces fuites émanent du Dossier Center, que dirige Mikhaïl Khodorkovski, l’oligarque que Poutine jeta en prison et qui, aujourd’hui en exil à Londres, lui voue une haine inexpiable.
Fantasmes et « intox »
Propagande, contre-propagande… Comme au temps de la guerre froide, difficile de faire la part entre les fantasmes et les « intox » de l’un et l’autre camp. La presse anglo-saxonne accuse par exemple les Russes d’avoir favorisé la victoire de Rajoelina à la présidentielle malgache et celle de l’ANC aux législatives en Afrique du Sud en achetant des journalistes locaux ou en influençant les électeurs via les réseaux sociaux. Un peu de la même manière qu’ils auraient aidé Donald Trump à battre Hillary Clinton.
Il est en revanche certain que les 54 pays d’Afrique, qui représentent près d’un tiers des voix à l’Assemblée générale de l’ONU, constituent pour la Russie un réservoir de votes fort utile : en 2014, 58 pays s’étaient abstenus lors du vote de la résolution condamnant l’annexion de la Crimée. Parmi eux, l’Égypte, l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Mali, le Rwanda, le Sénégal, le Gabon…
De même que les sanctions économiques infligées par les Occidentaux à la suite de l’annexion de la Crimée et du conflit larvé avec l’Ukraine poussent Moscou à s’intéresser à l’Afrique, celle-ci n’est pas insensible à la petite musique que lui fredonne le gentil nounours russe.
D’abord, ne l’ayant jamais colonisée, il n’a pu la décevoir. Ensuite, il s’abstient de toute ingérence moralisatrice. Poutine ne s’était-il pas élevé contre l’élimination de Kadhafi, qui a traumatisé plus d’un leader africain ? Qu’il soutienne le Vénézuélien Maduro ou le Syrien Assad, qu’il ait reçu, avant leur chute, Robert Mugabe ou Omar el-Béchir, a quelque chose de rassurant pour ceux qui ne sont pas de vertueux démocrates.
La stratégie de Poutine serait-elle la victoire posthume d’Evgueni Primakov ? Ministre des Affaires étrangères et Premier ministre à la fin des années 1990, cet arabisant aux sourcils broussailleux s’était attelé après la chute de l’URSS à reconstruire des relations avec l’Afrique dans l’objectif de constituer un bloc antioccidental et de faire émerger un monde multipolaire dans lequel la Russie pourrait renaître de ses cendres.
Terres et métaux rares
Et le business, dans tout ça ? Il en sera question à Sotchi dans le cadre du forum d’affaires, où les Russes espèrent signer de nombreux contrats. Terres et métaux rares sont dans leur viseur. Et pourtant… En Afrique, le pays de Poutine reste un nain économique. Le volume de ses échanges commerciaux avec le continent n’est que de 17 milliards de dollars par an, contre plus de 200 milliards pour la Chine.
Et puis, l’ours russe est pataud. Ses PME sont peu présentes et il n’a pas de biens de consommation à vendre. Restent les bonnes vieilles recettes : effacer de la dette en échange de la signature d’accords militaires bilatéraux ou du droit d’exploiter des ressources naturelles ; miser sur les gros investissements portés par l’État ; s’appuyer sur les géants Gazprom, Rosneft et Lukoil (hydrocarbures), Alrosa (diamants), Rusal (aluminium), Rosatom (nucléaire), Uralkali et Uralchem (engrais), Rosoboronexport (armement) dans la conquête de nouveaux marchés.
Bref, avec des moyens réduits, la Russie s’efforce de faire croire qu’elle a retrouvé sa splendeur d’antan. Cela s’appelle faire de la politique.
"Soft power et vente d'armes : comment la Russie cherche à étendre son influence dans le monde
= https://www.leparisien.fr/amp/international/soft-power-et-vente-darmes-comment-la-russie-cherche-a-etendre-son-influence-dans-le-monde-29-07-2022-CGRBRDI7gFZDEFNIX2IHK2R6LZU.php
"Plan Obasanjo: un énième calmant - 25/08/2022
= https://www.forumdesas.net/2022/08/plan-obasanjo-un-enieme-calmant/
Faut-il souhaiter la bienvenue au « Dr Obasanjo » ? Bien sûr que oui. Faut-il se réjouir à l’idée qu’il se porte volontiers au chevet du malade qu’est la RDC ? Prudence, prudence.
Il n’y a pas de quoi pavoiser. Car, pour une maladie vieille de 25 ans, le traitement puisé uniquement ou même essentiellement dans la doxa diplomatique a marqué ses limites. Dans le meilleur des cas, sa vertu est celle d’un calmant.
Or, autant par nature que par définition, un calmant ne guérit pas. Son effet est limité dans le temps. Après, le mal, tel ce naturel qu’on a chassé, revient au galop. Retour à la case départ.
Faute d’une approche curative, on ira de tranquillisant en tranquillisant. Avec pour seul mérite d’obtenir quelques moments de répit.
Voici un quart de siècle que ce traitement fait de sédatifs et autres succédanés dure et même perdure … L’Est de la RDC demeure ce ventre mou. Des pans importants de la partie orientale du pays n’ont jamais cessé d’être ce far west qu’écument militaires affairistes rwandais, ougandais et des rébellions business à leur solde ; des groupes armés aux motivations plus mafieuses qu’identitaires… Last but not least, la caution diplomatique suprême qu’est la MONUC muée en MONUSCO n’a jamais permis la « guérison » du malade ! Bien au contraire. Cette incarnation de la communauté internationale et ses nombreuses technostructures diplomatiques, économiques… -en ce compris des ONGS- participent de ce protocole à base de calmants.
Ce traitement superficiel pourrait donner à penser que le mal dans l’Est de la RDC est incurable. Rien n’est plus faux!
La vérité, c’est qu’une constellation de forces visibles et invisibles ; locales, régionales et internationales décourage tantôt subrepticement, tantôt systémiquement, tantôt systématiquement la seule voie qui pourrait changer le rapport de force et sanctuariser le territoire rd congolais. A savoir la thérapie militaire.
« La diplomatie sans les armes, c’est la musique sans les instruments« , écrivait en parfaite connaissance de cause le stratège et chancelier allemand Otto von Bismarck. Une phrase qui parle naturellement au généralissime nigérian Olusegun Obasanjo.
"Olusegun Obasanjo propose son plan de sortie de crise sécuritaire à l’Est au Chef de L’état - 25/08/2022
= https://www.forumdesas.net/2022/08/olusegun-obasanjo-propose-son-plan-de-sortie-de-crise-securitaire-a-lest-au-chef-de-letat/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: ..et FELIX IINVITE LA RUSSIE AU CONGO.. POUR LE PIRE ET LE MEILLEUR ?
La Russie peut-elle devenir une alliée pour la RDC ? Le GEC tente une réponse mi figue mi raison que cela n'est pas impossible, mais...
En effet se fondant sur l'exemple de la Centrafrique et sur le fait que les Nations unies et les Occidentaux empêcheraient Kinshasa de s’armer face aux rebelles car selon eux des livraisons d’armes plus massives ne seraient pas la solution au problème mais est prioritaire la réforme de l’armée, le GEC pense que cette situation crée des opportunités de collaboration entre la RDC et la Russie, qui est disponible pour vendre les matériels dont a besoin le Congo. C’est ce que le ministre Kabanda était venu chercher à Moscou.
Une autre opportunité viendrait des difficultés de la Monusco sur place à aider efficacement à lutter contre les groupes armés dans l’est de la RDC, et plus particulièrement le M23. Les espoirs du gouvernement et de l'opinion de la visite de Blinken dans le sens des sanctions de Kigali dans la mesure où celui-ci a été convaincu de soutenir le M23 ont été douchés, pas d'appui militaire des Usa et la Monusco est de plus en plus plus la cible des contestations des Congolais.
Cette insatisfaction pourrait permettre à la Russie de se poser en alternative à l’intervention de la communauté internationale, au moment où Kinshasa cherche tous azimuts des alliés dans ce dossier, du Kenya à l’Afrique du Sud. Les pressions occidentales pour la tenue d’élections dans les délais constitutionnels pourraient aussi inciter Kinshasa à se tourner vers d’autres partenaires. 55% des Congolais estimeraient que la Russie joue un rôle globalement positif en RDC.
Maintenant a-t-elle réellement la capacité d’aider le Congo étant confrontée aux efforts déjà considérables dans sa guerre en Ukraine ? Beaucoup de chancelleries et d'observateurs occidentaux semblent en douter ; la présence russe en Centrafrique ou au Mali ne les a pas (encore !) permis de sortir de l’insécurité. Ailleurs ils pensent que les avances de Kinshasa en direction de Moscou sont un argument pour forcer les Occidentaux à appuyer plus fermement le gouvernement congolais.
Est-il que dans sa volonté à se vendre davantage en Afrique la Russie est capable d'apporter une partie de l'aide militaire que sollicite la RDC
Pour finir, il faut peut-être insister sur ce qui est comme une confusion préjudiciable chez les Congolais : aujourd'hui ils s'adressent à la Russie mais encore fin juin la RDC sollicitait explicitement l'aide américaine, c'est dire chez deux puissances rivales pour les mêmes opérations à l'Est. Une tactique peut-être pas si recommandable...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
En effet se fondant sur l'exemple de la Centrafrique et sur le fait que les Nations unies et les Occidentaux empêcheraient Kinshasa de s’armer face aux rebelles car selon eux des livraisons d’armes plus massives ne seraient pas la solution au problème mais est prioritaire la réforme de l’armée, le GEC pense que cette situation crée des opportunités de collaboration entre la RDC et la Russie, qui est disponible pour vendre les matériels dont a besoin le Congo. C’est ce que le ministre Kabanda était venu chercher à Moscou.
Une autre opportunité viendrait des difficultés de la Monusco sur place à aider efficacement à lutter contre les groupes armés dans l’est de la RDC, et plus particulièrement le M23. Les espoirs du gouvernement et de l'opinion de la visite de Blinken dans le sens des sanctions de Kigali dans la mesure où celui-ci a été convaincu de soutenir le M23 ont été douchés, pas d'appui militaire des Usa et la Monusco est de plus en plus plus la cible des contestations des Congolais.
Cette insatisfaction pourrait permettre à la Russie de se poser en alternative à l’intervention de la communauté internationale, au moment où Kinshasa cherche tous azimuts des alliés dans ce dossier, du Kenya à l’Afrique du Sud. Les pressions occidentales pour la tenue d’élections dans les délais constitutionnels pourraient aussi inciter Kinshasa à se tourner vers d’autres partenaires. 55% des Congolais estimeraient que la Russie joue un rôle globalement positif en RDC.
Maintenant a-t-elle réellement la capacité d’aider le Congo étant confrontée aux efforts déjà considérables dans sa guerre en Ukraine ? Beaucoup de chancelleries et d'observateurs occidentaux semblent en douter ; la présence russe en Centrafrique ou au Mali ne les a pas (encore !) permis de sortir de l’insécurité. Ailleurs ils pensent que les avances de Kinshasa en direction de Moscou sont un argument pour forcer les Occidentaux à appuyer plus fermement le gouvernement congolais.
Est-il que dans sa volonté à se vendre davantage en Afrique la Russie est capable d'apporter une partie de l'aide militaire que sollicite la RDC
Pour finir, il faut peut-être insister sur ce qui est comme une confusion préjudiciable chez les Congolais : aujourd'hui ils s'adressent à la Russie mais encore fin juin la RDC sollicitait explicitement l'aide américaine, c'est dire chez deux puissances rivales pour les mêmes opérations à l'Est. Une tactique peut-être pas si recommandable...
"La Russie peut-elle devenir une alliée pour la RDC ? - 28 août 2022
= https://actualite.cd/2022/08/28/la-russie-peut-elle-devenir-une-alliee-pour-la-rdc
Le 16 août, le ministre congolais de la Défense, Gilbert Kabanda Kurhenga, était à Moscou pour assister à la conférence sur la sécurité internationale aux côtés de 35 de ses homologues. Alors que son gouvernement avait voté la condamnation de l’invasion russe de l’Ukraine il y a moins de six mois à l’assemblée générale de l’ONU, le ton était cette fois beaucoup plus chaleureux. Le ministre est allé jusqu’à souhaiter « vivement » un « appui multiforme » de Moscou contre les groupes armés présents dans l’est de la RDC, dont notamment le M23 et les ADF. Ce virage de la position congolaise peut-il annoncer un rapprochement d’ampleur avec la Russie ?
Bonjour et bienvenue dans ce 26e épisode de la saison 2 de Po Na GEC, la capsule audio qui tente d’éclairer l’actualité de la RDC. Je suis Pierre Boisselet, coordonnateur des recherches sur la violence d’Ebuteli, le partenaire du Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New-York.
Nous sommes le vendredi 26 août, et cette semaine, nous nous intéressons au potentiel de coopération entre la Russie et la RDC.
Par certains aspects, la présence russe au Congo rappelle ce qu’elle était en Centrafrique à ses débuts. Le chargé d’affaires de l’ambassade russe à Kinshasa depuis 2021, Viktor Tokmakov, était précédemment basé à Bangui, où il a facilité l’implantation de la société militaire privée russe Wagner. Comme elle l’avait fait en Centrafrique, la Russie a pris position, au moins publiquement, contre le régime de sanctions concernant la RDC, au Conseil de sécurité de l’ONU en juin dernier. Ce régime n’empêche pas le gouvernement congolais d’acheter les armes de son choix, mais une procédure de notification des ventes de matériels et services militaires par les pays fournisseurs a été partiellement reconduit.
La Russie n’y a pas opposé son véto, comme elle en a pourtant le pouvoir. Néanmoins, Moscou a réussi à faire passer le message, dans l’opinion et une bonne partie des autorités, que les Nations unies et les Occidentaux empêcheraient Kinshasa de s’armer face aux rebelles.
Si le régime de sanction n’en est pas responsable, il est en revanche exact que plusieurs pays occidentaux sont réticents à fournir armes et munitions à l’armée congolaise. Compte tenu des fréquentes violations des droits de l’Homme de soldats, des régulières ventes ou fournitures d’armes à des groupes armés par certains officiers, les Américains et les Européens font l’analyse que des livraisons d’armes plus massives ne sont pas la solution au problème, et que la réforme de l’armée est prioritaire.
Cette situation crée toutefois des opportunités de collaboration entre la RDC et la Russie, qui est disponible pour vendre ces matériels.
C’est ce que le ministre Kabanda a semblé venir chercher à Moscou.
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Une autre opportunité vient des difficultés de la Monusco à aider efficacement à lutter contre les groupes armés dans l’est de la RDC, et plus particulièrement le M23. La fuite d’un rapport du groupe d’experts de l’ONU, pointant le soutien du Rwanda au M23, et la visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken à Kinshasa et Kigali, début août, avaient suscité l’espoir, à la fois du gouvernement et de l’opinion publique congolaise, de sanctions contre Kigali, ou d’un appui militaire plus conséquent. Ceci n’est pas arrivé pour le moment, et la Monusco est la cible d’un mouvement de contestation d’une ampleur inédite depuis juillet.
Cette insatisfaction pourrait permettre à la Russie de se poser en alternative à l’intervention de la communauté internationale, au moment où Kinshasa cherche tous azimuts des alliés dans ce dossier, du Kenya à l’Afrique du Sud. Les pressions occidentales pour la tenue d’élections dans les délais constitutionnels pourraient aussi inciter Kinshasa à se tourner vers d’autres partenaires.
Malgré son invasion de l’Ukraine, la Russie n’est pas majoritairement rejetée par l’opinion congolaise. Selon un sondage réalisé par le GEC, Ebuteli et Berci, en avril et mai dernier, 55% des Congolaises et Congolais interrogés estimaient que ce pays jouait un rôle globalement positif en RDC. C’est certes moins que les pays occidentaux les plus actifs, mais cela reste notable.
La Russie a-t-elle réellement la capacité d’aider le Congo ? On peut en douter, compte tenu des efforts considérables auxquels elle doit déjà consentir pour soutenir son effort de guerre en Ukraine. Vu la faiblesse actuelle de sa présence au Congo, comparée à celle des Européens et des Américains, un basculement représenterait un effort d’ampleur, qui reste difficile à imaginer.
Les Occidentaux ne semblent en tout cas pas y croire pour le moment. Ils rappellent que la présence russe n’a pas permis à la Centrafrique ou au Mali de sortir de l’insécurité. Les signaux de Kinshasa en direction de Moscou sont interprétés comme un bluff, un argument pour forcer les Occidentaux à appuyer plus fermement le gouvernement congolais. C’était aussi comme cela que la présence russe en Centrafrique avait été analysée à ses débuts.
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= https://www.congoresearchgroup.org/fr/2022/08/26/la-russie-peut-elle-devenir-une-alliee-pour-la-rdc/.
" En tournée africaine, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov veut rassurer sur les exportations de céréales et préserver ses alliés - 25/07/2022
= https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/politique-africaine/en-tournee-africaine-le-chef-de-la-diplomatie-russe-serguei-lavrov-veut-rassurer-sur-les-exportations-de-cereales-et-preserver-ses-allies_5276800.html
"Vote de la résolution de l'ONU sur l'Ukraine : une abstention des pays africains remarquée - 03.05.2022
= https://information.tv5monde.com/info/vote-de-la-resolution-de-l-onu-sur-l-ukraine-une-abstention-des-pays-africains-remarquee-447179
b]"RDC: Gec s’interroge sur le rapprochement entre la Rdc et la Russie
27 août 2022[/b]
= https://magazinelaguardia.info/2022/08/27/rdc-gec-sinterroge-sur-le-rapprochement-entre-la-rdc-et-la-russie/
"L’INFLUENCE DE LA RUSSIE EN AFRIQUE - 27 mai 2022
= https://www.laciviltacattolica.fr/linfluence-de-la-russie-en-afrique/
"Russie/Afrique : une relation ancienne mise en lumière par l’intervention du groupe Wagner au Mali09/02/2022
= https://www.jean-jaures.org/publication/russie-afrique-une-relation-ancienne-mise-en-lumiere-par-lintervention-du-groupe-wagner-au-mali/
" L'Afrique face aux nouvelles ambitions de la Russie - Géoéconomie 2014
= https://www.cairn.info/revue-geoeconomie-2014-4-page-77.htm
" Le retour de Moscou en Afrique subsaharienne ?
Entre héritage soviétique, multilatéralisme et activisme politique - Afrique contemporaine 2013
= https://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2013-4-page-61.htm
"RDC : face au Rwanda et au M23, Félix Tshisekedi va chercher de l’aide à Washington - 27 juin 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1357194/politique/rdc-face-au-rwanda-et-au-m23-felix-tshisekedi-va-chercher-de-laide-a-washington/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 7/9/2022, 7:43 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: ..et FELIX IINVITE LA RUSSIE AU CONGO.. POUR LE PIRE ET LE MEILLEUR ?
DECEPTION OU LOST IN TRANSLATION ?
Moins de 3 mois après son voyage en Russie, le ministre de défense ne souhaite pas se rendre aux USA et l´ambassade á Gombe peut bien aider le gouvernement de la RDC á rectifier le tir:oops:
En effet, le ministre de la défense s´adresse directement aux USA.. comme si le voyage en Russie n´a pas été á la hauteur des espoirs de Félix
https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/08/30/rdc-kinshasa-sollicite-urgemment-le-soutien-militaire-des-usa.html/114672/
GHOST
Re: ..et FELIX IINVITE LA RUSSIE AU CONGO.. POUR LE PIRE ET LE MEILLEUR ?
Les Etats Unis veulent punir les pays africains pro-Russie. Le pouvoir de Kinshasa a-t-il pris compte de cet élément dans son marchandage militaire brouillon papillonnant de tous les côtés ?
En effet les Usa ont en vue un projet de loi qui vise à contenir certaines activités de la Russie en Afrique. Bien sûr les chancelleries africaines le contestent au nom de leur souveraineté nationale et de leur propre passé avec la Russie mais à terme les rapports de force ne risquent-ils pas de jouer en leur défaveur ? Est-il que plus que jamais en pleine guerre russo-ukrainienne, une réactualisation de leur politique d'endiguement est prévisible par des rétorsions commerciales et autres envers les 'coupables'. Lors du passage de Blinken en RSA, celle-ci a condamné ce projet de loi mais si l'Afrique du Sud a les moyens de se dépatouiller dans ce jeu d'influences géopolitiques, le Congo lui, pourra-t-il échapper en cas de ciblage à ne pas subir la chape des enjeux diplomatiques, économiques et militaires des Usa ? Osons espérer que Lutundula et Kabanda y ont pensé dans leurs équipées.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
En effet les Usa ont en vue un projet de loi qui vise à contenir certaines activités de la Russie en Afrique. Bien sûr les chancelleries africaines le contestent au nom de leur souveraineté nationale et de leur propre passé avec la Russie mais à terme les rapports de force ne risquent-ils pas de jouer en leur défaveur ? Est-il que plus que jamais en pleine guerre russo-ukrainienne, une réactualisation de leur politique d'endiguement est prévisible par des rétorsions commerciales et autres envers les 'coupables'. Lors du passage de Blinken en RSA, celle-ci a condamné ce projet de loi mais si l'Afrique du Sud a les moyens de se dépatouiller dans ce jeu d'influences géopolitiques, le Congo lui, pourra-t-il échapper en cas de ciblage à ne pas subir la chape des enjeux diplomatiques, économiques et militaires des Usa ? Osons espérer que Lutundula et Kabanda y ont pensé dans leurs équipées.
" Les États-Unis veulent punir les pays africains jugés pro-Russie - 2 septembre 2022
= https://www.jeuneafrique.com/1374088/politique/les-etats-unis-veulent-punir-les-pays-africains-juges-pro-russie/
Un projet de loi américain vise à contenir certaines activités de la Russie en Afrique. Sur le continent, des voix s’élèvent pour protester contre cette tentative d’ingérence.
Par Damien Glez
Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.
:copyright: Damien Glez
C’est au moment où le fossoyeur de la guerre froide Mikhaïl Gorbatchev disparaît que s’esquisse à nouveau une épreuve de force entre les États-Unis et le cœur de l’ancienne Union soviétique. Un bras de fer particulièrement tendu dans la gestion de la crise ukrainienne. De même que certaines nations africaines accédant à l’indépendance ont été ballotées, entre 1960 et 1989, entre les enjeux stratégiques des blocs du Nord, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies scrutent et cataloguent, aujourd’hui, les régimes du continent.
À Lire Macron-Poutine : fake news, influenceurs, barbouzes… Les secrets d’une guerre de l’ombre en Afrique
Longtemps interventionniste dans des pays sud-américains, Washington entendrait aujourd’hui réguler, voire contenir, certaines activités jugées malintentionnées de la Russie en Afrique. Pour ce faire, la Chambre des représentants américains a adopté, par 415 voix contre 9, le « Countering Malign Russian Activities in Africa Act », une Loi sur la lutte contre les activités malveillantes de la Russie en Afrique.
Possibles rétorsions commerciales
Le Congrès américain se réserverait le droit d’évaluer régulièrement l’ampleur et la portée d’activités de la Fédération de Russie en Afrique, afin de vérifier que celles-ci ne compromettent pas les « objectifs et les intérêts des États-Unis ». Pourraient suivre des « demandes de comptes » aux gouvernements africains suspectés de déloyauté, d’éventuelles « condamnations » politiques et de possibles rétorsions commerciales, dans le cas où ceux-ci « financeraient la guerre », par l’achat de pétrole russe ou de céréales « volées à l’Ukraine ».
Cette réactualisation de la politique américaine de « l’endiguement » n’est pas nouvelle. En 2021, bien avant le conflit ouvert entre Moscou et Kiev, le Sénat américain avait publié une liste de 20 pays jugés sous influence russe, certains concernés par un recours aux mercenaires du groupe Wagner. La nouvelle loi, rendue publique dès le mois d’avril, doit encore être votée par le Sénat et ce n’est qu’en août que l’attention du grand public africain a été attirée par la ministre sud-africaine des Affaires étrangères.
Souveraineté nationale
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken était en déplacement au pays de Madiba. Lors d’une conférence de presse commune, son homologue Naledi Pandor a alors ouvertement condamné le projet de loi américain qui, selon elle, « punirait les nations africaines pour ne pas avoir fait preuve d’une déférence suffisante envers l’Occident ». Un manque de déférence qui se traduirait par des relations poussées avec la Russie, que ce soit par la coopération, notamment militaire, ou par un positionnement calqué sur celui de Moscou. En mars dernier, dix-sept pays africains s’étaient abstenus lors du vote visant à condamner l’invasion russe en Ukraine…
Ainsi va le jeu des influences géopolitiques, l’Afrique étant tout à la fois un enjeu économique et diplomatique. Au milieu de ces rivalités stratégiques mondiales, le continent ne saurait parler d’une voix unique, chaque pouvoir ayant sa sensibilité, ses analyses et ses priorités. Les dissensions dans des organisations à amplitude géographique bien plus modeste, comme la Cedeao, démontrent bien l’attachement de nombreux pays à une définition très stricte de leur souveraineté nationale.
" Influence. Un projet de loi américain pour “punir” les pays africains trop proches de la Russie - 01 septembre 2022
= https://www.courrierinternational.com/article/influence-un-projet-de-loi-americain-pour-punir-les-pays-africains-trop-proches-de-la-russie
Plusieurs États africains ont réagi avec virulence à un projet de loi américain qui vise à contenir les activités “malveillantes” de la Russie sur le continent. Ces pays y voient une négation de leur souveraineté et craignent que l’Afrique soit la première victime des rivalités stratégiques mondiales.
Antony Blinken et son homologue sud-africaine, Pretoria, le 9 août 2022. POOL / REUTERS
La séquence a fait son petit effet. Lors du déplacement en Afrique du Sud d’Antony Blinken le 8 août dernier, le Secrétaire d’État américain s’était vu repris vertement par son homologue Naledi Pandor, lors de leur conférence de presse commune.
La ministre sud-africaine des Affaires étrangères avait ouvertement condamné un projet de loi récemment adopté par la Chambre des représentants des États-Unis, qui, selon elle, “punirait les nations africaines pour ne pas avoir fait preuve d’une déférence suffisante envers l’Occident” par rapport à la Russie, indique le Washington Post.
Endiguer la Russie
La raison de la colère sud-africaine ? La “Loi sur la lutte contre les activités malveillantes de la Russie en Afrique” ou “Countering Malign Russian Activities in Africa Act”, adoptée par 415 voix pour et 9 contre par les représentants américains en avril dernier. L’Afrique du Sud a appelé le Sénat américain à la rejeter.
Avec ce projet de loi, les États-Unis souhaitent “demander des comptes aux gouvernements africains et à leurs responsables qui sont complices de l’aide à l’influence et aux activités malveillantes (de la Russie)”, indique le texte.
Le projet de loi permettra au Congrès, rappelle le site sud-africain News 24, d’“évaluer régulièrement l’ampleur et la portée de l’influence et des activités de la Fédération de Russie en Afrique qui compromettent les objectifs et les intérêts des États-Unis, et déterminer comment traiter et contrer efficacement cette influence et ces activités”. Le projet prévoit également “de tenir pour responsables la Fédération de Russie et les gouvernements africains […] qui sont complices”.
De façon concrète, les pays africains ne pourront pas acheter de pétrole à la Russie, “car, selon les États-Unis, l’argent généré par les exportations de pétrole finance la guerre”. Pour ce qui concerne l’importation de céréales, dont l’Afrique est très dépendante, “les pays africains sont autorisés à acheter des céréales russes tant qu’elles n’ont pas été volées à l’Ukraine”, détaille News 24.
Ce projet de loi américain évoque évidemment la théorie de l’“Endiguement”, du nom de cette stratégie de politique étrangère adoptée par les États-Unis après-guerre et qui visait à stopper l’extension de la zone d’influence soviétique...
"Afrique : les Etats-Unis veulent damer le pion à la Russie et à la Chine - 8 août 2022
= https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/afrique-les-etats-unis-veulent-damer-le-pion-a-la-russie-et-a-la-chine-1781021
Le chef de la diplomatie américaine est en déplacement en Afrique du Sud, où il entame sa deuxième tournée africaine. Avec pour ambition de tourner la page Trump et de contrebalancer l'influence des autres grandes puissances.
Antony Blinken a été reçu par la ministre des Affaires étrangères d'Afrique du Sud, Naledi Pandor (Andrew Harnik/AP/SIPA)
Après un moment de recueillement dimanche au musée d'Hector Pieterson de Johannesbourg, qui commémore les victimes des émeutes de Soweto de 1976, le secrétaire d'Etat américain est entré dans le vif du sujet ce lundi avec la reprise du dialogue stratégique auprès de son homologue sud-africaine, la ministre Naledi Pandor. Un mécanisme établi depuis 2010, mais qui n'a plus été utilisé depuis sept ans, l'administration de Donald Trump entretenant des échanges ténus avec l'Afrique.
« Aujourd'hui, nous ne sommes pas encore à l'apogée de nos relations, mais je pense que c'est le début d'un nouveau chapitre », s'est réjoui Antony Blinken, soulignant que « ce que l'Afrique du Sud dit, ce que l'Afrique du Sud fait, a des répercussions globales importantes ». De son côté, la cheffe de la diplomatie sud-africaine a tenu à rappeler les liens économiques qui unissent les deux nations : « Nous accueillons avec satisfaction la croissance positive de nos échanges, dans les deux sens, passés de 13,9 milliards de dollars en 2010 à 21 milliards en 2021 », s'est-elle félicitée. Alors que la Chine reste le principal partenaire commercial du pays, les Etats-Unis sont juste derrière, au coude à coude avec l'Allemagne, et sont l'une des principales sources de touristes internationaux pour Pretoria.
Discordances sur l'Ukraine
Mais les deux pays ne sont pas toujours à l'unisson sur le plan diplomatique : alors que l'Afrique du Sud, membre des BRICS, conserve des liens historiques avec la Russie remontant à la lutte de l'ANC contre l'apartheid, le pays s'est toujours refusé à condamner Moscou pour l'invasion de l'Ukraine. « L'Afrique du Sud a adopté une position plutôt neutre vis-à-vis de la guerre en Ukraine », rappelle Steven Gruzd, de l'Institut sud-africain des relations internationales (SAIIA), « et il n'est vraiment pas certain que le secrétaire Blinken parvienne à la faire changer d'avis ».Lire aussi :
Le Kremlin essaie d'attirer l'Afrique dans son clan
La visite du secrétaire d'Etat fait d'ailleurs écho à celle du ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, qui a effectué sa propre tournée africaine le mois dernier. « Les Etats-Unis ne dicteront pas des choix à l'Afrique », a rappelé Antony Blinken, ajoutant que le géant américain souhaite plutôt mettre sur la table une alternative, face à ce que propose la Russie pour le continent. Un message bien accueilli par Naledi Pandor, qui regrette cependant la loi « offensante » et « regrettable » en train d'être votée par le Congrès américain pour sanctionner les « activités malveillantes » de la Russie en Afrique.
Nouvelle stratégie continentale
C'est également à l'occasion de ce déplacement qu'Antony Blinken a présenté la nouvelle stratégie pour l'Afrique subsaharienne de l'administration Biden. Dans un discours donné sur le campus de l'Université de Pretoria, au sein du même amphithéâtre que le président Emmanuel Macron avant lui, le secrétaire d'Etat a détaillé les quatre priorités de son gouvernement pour le continent : l'ouverture, le renforcement de la démocratie, la reprise post-Covid et le changement climatique.
Les enjeux de la sous-région continueront à occuper Antony Blinken, puisqu'il poursuivra à partir de mercredi sa visite en République démocratique du Congo, où il devrait évoquer les problèmes d'insécurité à l'est du pays. Des problématiques qui devraient le suivre jusqu'à la fin de sa tournée qui s'achèvera au Rwanda.
"Afrique : les Etats-Unis veulent contrer les avancées de la Chine et de la Russie
= https://www.latribune.fr/economie/international/afrique-les-etats-unis-veulent-contrer-les-avancees-de-la-chine-et-de-la-russie-927823.html
L'administration Biden publie ce lundi un document "Stratégie américaine envers l'Afrique subsaharienne", redéfinissant l'approche des Etats-Unis dans la région, en favorisant les sociétés ouvertes et démocratiques, la sécurité, le développement économique et la transition énergétique. Le texte cible en particulier les influences jugées néfastes de Moscou et Pékin. Un sommet américano-africain est prévu le 13 décembre à Washington.
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Le secrétaire d'Etat Antony Blinken et la ministre des Affaires étrangères sud-africaine Naledi Pandor lors d'une rencontre ce lundi 8 août à Pretoria (Afrique du Sud). (Crédits : Reuters)
L'Afrique est le continent de toutes les attentions. Preuve de cet intérêt croissant, les Etats-Unis ont dévoilé lundi une refonte tous azimuts de leur politique en Afrique subsaharienne où ils entendent contrer la présence russe et chinoise, et développer notamment des approches non militaires contre le terrorisme.
Cette nouvelle stratégie, qui reconnaît au passage l'importance démographique croissante de l'Afrique, son poids à l'ONU, tout comme ses immenses ressources naturelles et opportunités, intervient alors que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a entrepris une deuxième tournée africaine, qui doit le conduire en Afrique du Sud, en République démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda. Le responsable américain, arrivé dimanche à Johannesburg, doit prononcer lundi un discours politique majeur à Pretoria, capitale de l'Afrique du Sud. L'année dernière, il s'était rendu au Kenya, au Nigeria et au Sénégal.
Echec de la lutte contre le terrorisme
Cette réorientation intervient également alors que certains critiques affirment que l'accent mis par les Etats-Unis sur la lutte militaire contre les groupes extrémistes en Afrique n'a pas beaucoup porté ses fruits. "Les Etats-Unis ont tout intérêt à s'assurer que la région reste ouverte et accessible à tous, et que les gouvernements et les populations puissent faire leurs propres choix politiques (...) Des sociétés ouvertes sont généralement plus enclines à travailler de concert avec les Etats-Unis, attirent plus de commerce et d'investissement américain (...), et contrent les activités nuisibles de la République populaire de Chine, de la Russie et d'autres acteurs étrangers", souligne le nouveau document d'orientation divulgué lundi.
Intitulé "Stratégie américaine envers l'Afrique subsaharienne", le document détaille quatre objectifs pour cinq ans: favoriser les sociétés ouvertes; offrir des dividendes démocratiques et en matière de sécurité; travailler au redressement après la pandémie et sur les opportunités économiques; soutenir la préservation et l'adaptation au climat et une transition énergique juste.
L'attention des Etats-Unis pour l'Afrique a souvent été reléguée au second plan et l'administration américaine espère changer de pied. Un sommet américano-africain est prévu le 13 décembre à Washington.
"La Russie crée de l'instabilité"
Le document américain égrène les griefs de la Maison Blanche contre Pékin et Moscou en Afrique. Il suggère que Pékin s'y comporte comme dans une "arène pour défier l'ordre international fondé sur des règles, faire avancer ses stricts intérêts commerciaux et géopolitiques (...) et affaiblir les relations des Etats-Unis avec les peuples et les gouvernements africains". Quant à la Russie, elle "considère la région comme un environnement permissif pour les sociétés para-étatiques et militaires privées, créant souvent de l'instabilité pour en retirer un avantage stratégique et financier", selon le document américain qui pointe aussi l'usage de "la désinformation".
"Nous sommes extrêmement préoccupés par le rôle des mercenaires russes", a par ailleurs commenté un responsable de l'administration américaine, pointant le groupe Wagner, accusé d'exactions, notamment en Centrafrique. Si près de 70% des Africains expriment un ferme soutien à la démocratie, le nombre de pays dit libres s'est réduit à huit, un nombre qui n'a jamais été aussi faible en trente ans.
Endiguer l'autoritarisme et les coups d'Etat militaires
Le document suggère un effort accru pour "endiguer la récente vague d'autoritarisme et de coups d'Etat militaires en travaillant avec des alliés et des partenaires dans la région pour répondre au recul démocratique et aux violations des droits de l'homme". Il ajoute que les Etats-Unis utiliseront leur "capacité unilatérale", autrement dit militaire, contre des cibles terroristes "uniquement là où c'est légal et là où la menace est la plus aiguë". Le but est de donner la priorité aux "approches dirigées par des civils lorsque c'est possible et efficace".
Dans ce contexte, le soutien des Etats-Unis à la reprise de la région après les graves conséquences économiques de la pandémie de coronavirus "est une condition préalable pour regagner la confiance de l'Afrique dans le leadership mondial des Etats-Unis", ajoute le document.
"Guerre en Ukraine : « Les États africains veulent avoir une autonomie » - 03/06/2022
= https://www.lepoint.fr/afrique/guerre-en-ukraine-les-etats-africains-veulent-avoir-une-autonomie-strategique-03-06-2022-2478204_3826.php
ENTRETIEN. Alors que le président sénégalais Macky Sall est à Paris, comment l’Afrique fait-elle entendre sa voix ? L’analyse du politologue Serigne Bamba Gaye.
Le président du Sénégal, président en exercice de l'Union africaine, Macky Sall est arrivé jeudi en Russie où il doit rencontrer Vladimir Poutine ( Image d'illustration). :copyright: ALEXEI DRUZHININ / Sputnik via AFP
La guerre en Ukraine peut-elle redéfinir les relations entre l'Occident et le reste du monde, notamment le continent africain ? Alors que, dès les premiers jours de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'Union européenne a condamné fermement la décision du président Poutine et pris des sanctions économiques les plus fortes, les pays africains sont apparus plus divisés. Quatre mois plus tard, bien que loin de ce théâtre de conflit, l'Afrique est sur la sellette, car plus la guerre s'enlise, plus les dommages économiques auront des conséquences durables dans plusieurs pays. Le risque que des conflits éclatent est réel et la cause pourrait être la famine comme en 2008 lors des émeutes de la faim ou en 2011 en prélude au Printemps arabe. Le président sénégalais Macky Sall, qui est actuellement à la tête de l'Union africaine, a la lourde tâche de faire entendre la voix de l'Afrique sur ce dossier. À Sotchi d'abord, il y a tout juste une semaine, où il a pu rencontrer le président Poutine, il est depuis jeudi 9 juin à Paris. Au-delà de ces rendez-vous majeurs, les enjeux sont multiples et cruciaux pour l'avenir du continent africain. Comment l'Afrique va-t-elle faire entendre sa voix sur les sujets du respect de la souveraineté si elle ne prend pas une position ferme et unanime contre l'invasion russe en Ukraine ? Aura-t-elle encore voix au chapitre quand il s'agira de peser dans la construction d'un système international plus juste ? La neutralité de certains États ou le non-alignement d'autres peuvent-ils mener à encore plus de marginalisation dans les affaires internationales ? Des questions auxquelles le politologue Serigne Bamba Gaye a accepté de répondre, avec le recul de plusieurs dizaines d'années d'expérience dans des postes à responsabilités, tant au Sénégal qu'au Canada, ou encore en République démocratique du Congo. Ce spécialiste des relations internationales, doctorant de l'université de Laval et passé par les Nations unies, explique combien la posture de l'Afrique est bien délicate dans le contexte actuel.
Le Point Afrique : Le chef de l'État sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine, est en Russie pour s'entretenir avec son homologue russe Vladimir Poutine. Que nous dit une telle démarche du Sénégal sur les enjeux qui préoccupent l'Afrique ?
Serigne Bamba Gaye : Rappelons d'abord que le Sénégal par la voix du président Macky Sall a condamné fermement l'invasion de l'Ukraine par la Russie et a réitéré son attachement aux principes du droit international. Mais encore faut-il le souligner, le Sénégal est l'un des rares pays africains qui s'est fixé une politique étrangère dès les années 1960. Cela a son importance, car il ne s'agit pas uniquement du non-alignement, mais d'expliquer sur le plan historique pourquoi le pays veut promouvoir, aujourd'hui, une sortie de crise par le dialogue.
L'histoire contemporaine l'a démontré, toutes les guerres se terminent par des négociations. Il n'est donc pas question pour l'Afrique d'afficher une condamnation trop forte, cela pourrait avoir de lourdes conséquences.
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Où se situent les véritables intérêts des États africains ?
A priori, les intérêts des pays africains divergent de ceux des Européennes et des Nord-Américains à cause de l'histoire immédiate. Pour les Occidentaux, le point de référence est la Seconde Guerre mondiale. Il a été admis que les dictateurs qui envahissent leurs voisins doivent être combattus.
Pour l'Afrique, la référence, c'est la guerre froide. De nombreux pays comme l'Afrique du Sud et d'autres dans la région ont bénéficié de l'appui de l'Union soviétique dans la lutte de libération contre les puissances impériales, donc occidentales, qu'ils combattaient à l'époque.
Aujourd'hui, les pays africains doivent éviter de commettre les erreurs qu'ils avaient commises pendant la guerre froide, c'est-à-dire prendre position pour l'un ou l'autre. Car l'Afrique doit parler avec tout le monde et en même temps. Il ne s'agit pas de tomber dans les bras de la Russie. Ce serait une erreur grave. Il appartient aux Africains de développer leur propre agenda pour défendre leurs intérêts.
Serigne Bamba Gaye est politologue, enseignant et consultant, spécialiste des questions internationales.
Qu'est-ce qu'une alliance avec la Russie apporterait aux Africains dans un monde multipolaire où l'état de droit international serait ignoré et où la force ferait loi ?
Ce monde multipolaire qui émerge est – selon moi – une chance pour l'Afrique. Je m'explique. La déception est certes grande vis-à-vis de l'Occident, mais nous ne pouvons pas rompre la relation. Je ne vois aucun pays africain rompre définitivement ses relations avec les pays occidentaux. À mon sens, il faut renouveler les termes de nos partenariats. Avec l'Union européenne, par exemple, il faudrait un nouveau départ, ne serait-ce que pour mieux préparer les grands enjeux du futur qui concernent le commerce, les armes, la question migratoire, les transferts de technologies ou encore l'environnement. Il en est de même également pour tous les nouveaux partenaires qui frappent à la porte de l'Afrique. Parce que ces sujets nous concernent tous. Et comme l'a formulé le président Senghor, nous sommes dans un « un rendez-vous du donner et du recevoir ».
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Est-ce que rester neutre ou ne pas montrer de soutien ferme aux Occidentaux ne va pas finalement conduire à la marginalisation de l'Afrique dans les affaires internationales, surtout dans ce contexte où les dernières crises, pandémie de Covid-19 et guerre en Ukraine, ont démontré un deux poids, deux mesures lorsqu'il s'est agi de l'Afrique ?
L'Afrique subit déjà les pires conséquences de la guerre, elle veut donc l'arrêt des combats, et c'est tout l'objet de la visite du président Macky Sall et de Moussa Faki Mahamat, qui dirige la commission de l'Union africaine, de voir comment résoudre le conflit en faisant appel aux lois internationales.
Le risque est grand pour le continent africain s'il se rangeait derrière un camp. Cela ne ferait qu'accentuer la conflictualité et faire de nous des cobelligérants. Or, l'Afrique ne dispose pas des mêmes moyens que les pays occidentaux pour se défendre sur le plan économique et sécuritaire, ou en termes d'alternatives.
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Comment expliquez-vous le fait que les pays occidentaux, dont la France, aient été aussi surpris par la position du Sénégal lors des différents votes à l'ONU ? Les Américains n'ont pas porté le même regard…
Cela est à mettre sur le compte de l'approche qu'ont ces deux pays dans leurs relations internationales. L'approche américaine ou même celle du Canada sont plus pragmatiques, tandis que l'approche française est plutôt fondée sur des postulats. Un pays comme le Sénégal, qui traditionnellement est jugé proche du camp occidental, estime qu'au-delà de la condamnation de principe, il faut privilégier le dialogue pour résoudre les conflits, et cela, en France, on ne parvient pas à le comprendre, et c'est dommage.
Les Américains essayent par tous les moyens de saisir les nuances de la position sénégalaise et plus globalement celle des États africains. Aux États-Unis et au Canada, la politique étrangère n'est pas seulement l'affaire du gouvernement ou du ministère des Affaires étrangères. Les intellectuels, les penseurs, les analystes jouent un rôle très important. Dans la vision française, les dirigeants pensent qu'il y a des acquis et donc des positions qui sont évidentes.
Est-ce que les dirigeants africains ne sont pas responsables de cette incompréhension puisqu'ils ne parlent pas tous d'une même voix sur la guerre et d'autres dossiers ?
Cela est certainement à prendre en compte. Mais sur un plan plus global, les lignes bougent partout en Afrique. Les États africains veulent avoir une autonomie stratégique, avoir une lecture des relations internationales qui leur est propre et acceptée par les autres parties.
Actuellement, tout ce processus est accéléré. D'une part, avec les élites africaines qui s'expriment publiquement sur ces questions et, surtout, les opinions publiques africaines. En fin de compte, les dirigeants sont en quelque sorte obligés de tenir compte de ces dynamismes en cours. Car ils savent que ces positions peuvent permettre à l'Afrique d'exister pleinement dans les relations internationales.
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Vous dites même que la position du Sénégal et des États africains sur la guerre en Ukraine et la nécessité de maintenir le dialogue n'est pas si éloignée de la position française…
Il y a quand même une exception française qui est perceptible en Europe. Le président Macron n'a jamais fermé la porte au président Poutine. À preuve, son dernier discours pendant la campagne électorale où il parlait de la nécessité de construire une communauté européenne.
Tout cela rejoint les grandes lignes de ce qu'a été la position de la France vis-à-vis de l'URSS et de la Russie depuis le général de Gaulle, en passant par François Mitterrand. N'oubliez pas ce que de Gaulle disait sur la nécessité de construire l'Europe de l'Atlantique à l'Oural. François Mitterrand, tout en travaillant dans le sens de la construction d'une grande maison européenne, s'est attelé durant son second mandat à ne pas créer une Europe où l'Allemagne réunifiée aurait un poids très important. Et en cela, à l'époque, il rejoignait le président Gorbatchev, qui parlait de la nécessité de fonder une maison européenne commune.
Le président Macron hérite de cette tradition, en disant que, malgré tout, en dépit de la gravité de la situation, il faudrait parler à Vladimir Poutine, à la Russie. Je pense que l'Histoire lui donnera raison. Je ne crois pas que les sanctions à outrance vont véritablement avoir les résultats escomptés.
Tôt ou tard, l'Europe devra travailler avec la Russie, voire l'intégrer. Je crois, en tant qu'analyste, que l'Europe a commis plusieurs erreurs au lendemain de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Puis au lendemain de la chute du mur de Berlin, où les États européens n'ont pas pensé à avoir une politique européenne de défense. Ils se sont toujours arrimés à l'Otan. Or, qu'on le veuille ou non, l'Otan, ce sont les États-Unis. Ce sont les États-Unis qui déterminent en réalité les règles d'engagement. Une autre erreur a été de n'avoir pas intégré la Russie dans un grand projet européen.
Aujourd'hui, l'avenir de leur stabilité passe nécessairement par une politique d'intégration de la Russie dans le jeu européen, l'Europe a intérêt à tenir compte de cela. Parce que si l'Europe ne le fait pas, la Russie va davantage se rapprocher de la Chine, or, ce bloc Chine-Russie avec d'autres pays émergents peut bloquer les ambitions de l'Europe au niveau mondial.
L'Afrique a-t-elle vraiment voix au chapitre ?
L'Afrique ne pèse pas encore dans les relations internationales, il y a des balbutiements, une quête d'autonomie. Mais bien que n'étant pas un acteur central, l'Afrique doit quand même faire entendre sa voix. L'avenir de l'Afrique ne peut se concevoir que dans un monde pacifié. Un monde où il y a des tensions comme celui que nous connaissons aujourd'hui ne permet pas à l'Afrique d'avoir la plénitude de ses ambitions en termes de partenariat, en termes de lutte contre les vulnérabilités auxquelles le continent fait face, mais également en termes de redistribution de la puissance.
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Il y a quand même l'impression que les partenaires occidentaux européens et américains voient la guerre actuelle comme un moyen de maintenir ou de ramener l'Afrique dans leur giron. Dans ce contexte, les Africains peuvent-ils réussir à construire leur modèle sans dépendre des autres ?
C'est en cela que l'Afrique compte. Le fait que le Sénégal et certains États africains se soient abstenus lors de différents votes à l'ONU, cela a véritablement titillé certains pays, cela montre que, dans le jeu diplomatique en cours, chacun a besoin d'avoir le maximum d'alliés et les voies africaines peuvent compter. Mais je pense que ce qui est important, c'est que l'Afrique change, et cela l'Europe ne le perçoit pas.
Il y a une nouvelle élite, une nouvelle opinion publique qui se forme. Il y a également une nouvelle classe moyenne formée dans les meilleures universités du monde, qui connaît les enjeux des relations internationales et s'exprime de manière scientifique, sans parti pris et également sans démagogie, pour comprendre ce qui se passe en Afrique, permettant à ceux qui veulent collaborer avec les Africains de comprendre les véritables enjeux. Et ces prises de position vont continuer parce que les États africains, nos gouvernants aujourd'hui, ne peuvent plus gouverner comme avant. Je prends le cas de la Cedeao qui a pris des décisions pour sanctionner et isoler le Mali. Mais cela a été condamné au niveau de l'opinion africaine, et aussi par des intellectuels et des universitaires. Des voix se sont élevées pour dire que les sanctions ne pourront jamais régler les problèmes. Au contraire, ces sanctions ont radicalisé tous les extrémistes au Mali, au Burkina Faso, et chez les voisins. Et ces voix disent des choses tout à fait sensées, comme le fait de dire qu'il faut trouver des voies de dialogue permettant de parvenir à un consensus sur des points clés qui peuvent véritablement permettre de relancer le processus démocratique en Afrique. Et cela, nos dirigeants sont en train de le comprendre. Et cette posture est nouvelle.
Certaines transformations sont lentes, mais on ne peut plus ignorer l'émergence de ces nouveaux acteurs dont les voix portent et qui comprennent les enjeux des relations internationales. Ce qui peut sembler nouveau, c'est le fait que ces acteurs peuvent développer des points de vue tout à fait particuliers. Sur le continent, on estime de plus en plus que l'Afrique doit parler à tout le monde, qu'il faut véritablement mettre en exergue ce qui apparaît comme étant les intérêts de l'Afrique, avoir de nouveaux partenaires et aider nos partenaires traditionnels à mieux s'adapter à ces changements.
C'est toute une dynamique qui est en cours. Et les gens qui ne vivent pas en Afrique ne comprennent pas ce qui se passe sur le terrain, or, cela leur permettrait de sortir un peu des clichés.
Le plus important est de maintenir un dialogue entre l'Europe et l'Afrique, mais les Européens doivent s'efforcer de comprendre qu'il y a un changement en cours et qu'il y a de nouveaux acteurs qui sont porteurs d'une autre vision. Cette vision n'est pas anti-occidentale, elle n'est pas prorusse ni prochinoise, elle est tout simplement africaine.
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L'autre bataille qui se joue est celle de la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains. À quel point la situation est-elle urgente ?
L'Afrique, bien qu'éloignée de ce nouveau théâtre de guerre, en subit de plein fouet les répercussions. Les prix des denrées alimentaires ne cessent de grimper, la spirale inflationniste touche désormais tous les secteurs vitaux, comme l'approvisionnement en carburant, les denrées alimentaires, les engrais, etc. Ces faits s'inscrivent dans un contexte où le continent africain est encore aux prises avec les conséquences de la pandémie de Covid-19. De nombreux pays ont connu en 2020 leur première récession économique depuis vingt-cinq ans, et le risque est grand qu'une majorité d'entre eux connaissent à nouveau une situation proche de la récession si la guerre se poursuit. C'est une situation qu'il faudrait absolument éviter.
Le continent africain a donc toutes les raisons d'essayer de trouver les voies et moyens de sortir de ce conflit. Autrement, nos dirigeants qui n'ont aucune prise sur les choses – soyons clairs – pourraient en payer directement les conséquences sur le plan politique et social.
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Ce que craint également l'Occident, c'est que les Africains considèrent finalement que ce sont les sanctions qui ont conduit à une telle situation et tombent dans les bras de la Russie, voire dans ceux d'autres partenaires. Dans ce contexte, comment l'Afrique peut-elle envisager plus sereinement l'avenir avec ses autres partenaires ?
Je pense que c'est un besoin réel pour les Africains de diversifier leurs partenaires. Ne pas le comprendre, c'est ne pas comprendre l'évolution de ce continent ces dernières années. Les États africains ont bel et bien évolué depuis trente ans. La plupart des pays africains ont longtemps été dans le face-à-face avec leur ancien colonisateur, notamment avec la France pour les pays francophones pour des raisons historiques. La France était le premier partenaire. La France était présente sur le plan sécuritaire, sur le plan économique, sur le plan monétaire, sur le plan culturel. Mais le monde a changé. Nous sommes dans un monde qui est marqué par la mondialisation. Or, la mondialisation, au-delà de ses aspects négatifs, a des aspects positifs, et le premier aspect positif pour les pays africains, c'est qu'il y a de nouveaux partenaires. Pour mieux l'intégrer, nos partenaires traditionnels doivent aussi comprendre qu'ils ne peuvent pas satisfaire à l'ensemble des besoins de l'Afrique.
Le deuxième élément, c'est que, pour des questions spécifiques, certains pays estiment que, bien qu'ayant des liens avec d'anciennes puissances coloniales, y compris la France, rien ne leur interdit d'avoir recours à de nouveaux partenaires. C'est le choix que font ces dernières années de nombreux pays, comme dernièrement le Mali, le Cameroun, etc. C'est cela qui pose problème pour certains pays occidentaux comme la France. Je crois que la France gagnerait à comprendre que le contexte a changé, que le Cameroun ou d'autres pays peuvent avoir des relations avec la Chine, avec la Russie, mais que cela peut ne pas entraîner de divorce ni une rupture. Le temps des exclusivités est bel et bien terminé.
D'après moi, la France a commis des erreurs. Pour les corriger, le pays doit pouvoir se poser les bonnes questions et sortir de cette logique de confrontation. Parce que la France est dans une posture excessivement difficile à l'heure actuelle, et pas seulement au Mali ou en Centrafrique. Sa présence sécuritaire est contestée. Sa prééminence économique est également remise en question.
Le président Macron tente de sortir de cette logique, mais il n'a pas encore réussi à trouver la bonne voie. Le monde change, les relations internationales changent. Aujourd'hui, tout le monde frappe à la porte de l'Afrique. La présence de la Chine est exceptionnelle. Mais quand on voyage en Afrique, de Casablanca au Cap, de Dakar à Mombasa, cette présence est certes visible, mais elle n'est pas la seule, les Émirats arabes unis sont là, le Qatar, la Turquie, Singapour, le Japon, le Brésil, autant de pays qui investissent le continent africain.
La France doit arrêter de faire une fixation sur certains sujets et pouvoir dialoguer avec tout le monde pour renouveler sa vision de l'Afrique. Avec les Américains, tout n'est pas parfait, mais ils acceptent d'être critiqués, ils acceptent de nouveaux courants de pensée, ils sont dans le soft power. Je n'observe pas ce niveau d'écoute et de prise en compte des revendications en ce qui concerne la politique africaine de la France, mais peut-être qu'avec son second mandat le président Macron va tenter de corriger cela.
"Ces voix africaines qui soutiennent la guerre russe en Ukraine - 4 avril 2022
= https://www.mediapart.fr/journal/international/040422/ces-voix-africaines-qui-soutiennent-la-guerre-russe-en-ukraine
Considérer que Kyiv a gagné la bataille de la communication face à la Russie est un point de vue très européen. Sur le continent africain, de nombreuses voix s’élèvent pour défendre les positions de Moscou – et elles ne sont pas toutes des « trolls » créés par les services russes.
Un vote a fait éclater le malentendu au grand jour. Le 2 mars, l’Assemblée générale de l’ONU examinait une résolution condamnant « l’agression de la Russie contre l’Ukraine ». Son adoption par une large majorité d’États (141 sur 193) a été presque immédiatement suivie de questions, en Europe et aux États-Unis, sur le vote des pays africains....
" Les États-Unis préparent une loi pour sanctionner les « amis » de Poutine en Afrique - 24 mai 2022
= https://www.agenceecofin.com/actualites/2405-97966-les-etats-unis-preparent-une-loi-pour-sanctionner-les-amis-de-poutine-en-afrique
Agence Ecofin) - Outre la surveillance des activités malveillantes présumées du gouvernement russe et de ses mandataires, un projet de loi aux USA prévoit des sanctions contre les gouvernements et fonctionnaires africains qui facilitent ou contribuent à de telles activités.Le Sénat américain, la Chambre haute du Parlement des Etats-Unis, vient d’entamer l’examen du projet de loi relatif à la lutte contre les activités malveillantes de la Russie en Afrique (Countering Malign Russian Activities in Africa Act). Le texte qui a été adopté par la Chambre des représentants le 27 avril dernier, à une écrasante majorité de 419 voix, définit ces activités comme étant celles qui « sapent les objectifs et les intérêts des Etats-Unis ».Le projet de loi stipule que le secrétaire d’Etat américain devra élaborer une stratégie décrivant les efforts des USA pour contrer l'influence et les activités malveillantes de la Fédération de Russie et de ses mandataires en Afrique.
Cette stratégie repose sur trois grands axes.En premier lieu, le gouvernement américain devra « surveiller de très près les opérations d'influence politique et de désinformation russes ainsi que les activités des compagnies de sécurité privées russes ou financées par la Russie en Afrique ».Cette surveillance doit également s’étendre à d’autres « mandataires du Kremlin tels que des oligarques proches du président Vladimir Poutine, des entrepreneurs financés par le gouvernement russe, et d'autres individus et entités financièrement ou politiquement associés à la Russie qui manipulent les gouvernements africains ainsi que les opinions publiques et les préférences de vote des populations africaines et des groupes de la diaspora, y compris ceux des USA ».Les personnes ou entités proches du Kremlin qui « réalisent des investissements ou contrôlent de toute autre manière des secteurs stratégiques en Afrique comme l'exploitation des ressources naturelles, les bases militaires, les programmes de coopération dans le domaine de la sécurité en matière et les technologies de l'information et des communications » seront aussi dans le viseur de Washington.
Un mélange de soft power et de hard powerDes outils de soft power devraient par ailleurs être mis à contribution pour réduire l’influence grandissante de l’ours russe sur le continent. Le projet de loi propose en effet de « contrer l’influence de Moscou par le biais des programmes d'aide appropriés des USA » et de mener des actions sur le terrain en Afrique pour « renforcer les institutions démocratiques, consolider la transparence et la responsabilité du gouvernement, améliorer les normes relatives aux droits de l'homme, au travail, aux initiatives de lutte contre la corruption, à la transparence fiscale, surveiller les ressources naturelles et les industries extractives, et d'autres principes de bonne gouvernance ».Cette stratégie de soft power sera combinée au hard power. Le texte prévoit de « tenir les gouvernements africains ainsi que leurs fonctionnaires et autres individus ou entités complices de la violation ou de la facilitation de l'évasion des sanctions américaines contre la Russie, et ses mandataires responsables de leurs actes, par le biais de sanctions ou d'autres restrictions ».Le président de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, Gregory Meeks, a expliqué que le projet de loi est « conçu pour contrecarrer les efforts du président russe Vladimir Poutine visant à piller, manipuler et exploiter les ressources de certaines régions d'Afrique pour échapper aux sanctions et saper les intérêts des USA ».
Il a également qualifié le texte de « bénéfique à l’Afrique » dans la mesure où il protège, selon lui, « tous les innocents qui ont été victimes des mercenaires et des agents de Poutine, accusés de manière crédible de violations flagrantes des droits de l'homme en Afrique », en allusion aux accusations de violations de droits de l’homme qui pèsent sur les « mercenaires » de la compagnie privée russe de sécurité Wagner en République centrafricaine et au Mali.Mais certains dirigeants africains estiment que les objectifs des États-Unis vont au-delà de la réduction de l’influence russe sur le continent et de la « protection des États fragiles d'Afrique », selon les termes de Gregory Meeks.« Il est évident que les États ne sont pas satisfaits de la façon dont tant de pays africains ont voté à l'Assemblée générale des Nations unies et de leur position relativement non alignée (…) Proportionnellement à d'autres régions, un plus grand nombre d’États africains n'ont pas soutenu la résolution de l'Assemblée générale du 3 mars, qui condamnait l’invasion de l'Ukraine. 27 pays africains ont voté pour cette résolution. Un seul - l’Érythrée - a voté contre, tandis que 17 se sont abstenus, et les autres étaient absents », souligne Peter Fabricius, consultant à l’Institut des études pour la sécurité (ISS Africa) basé en Afrique du Sud, au Kenya, en Éthiopie et au Sénégal.
"
"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
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