IL SE TROUVE TOUJOURS EN EUROPE UNE NOTABILITÉ POLITIQUE, UN INTELLECTUEL CHERCHEUR OU UN JOURNALISTE POUR PARLER COMME D'UNE ÉVIDENCE BIBLIQUE DES "TUTSI CONGOLAIS". QUI SONT-ILS EXACTEMENT POUR UN CONGOLAIS, UN RWANDAIS ???
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IL SE TROUVE TOUJOURS EN EUROPE UNE NOTABILITÉ POLITIQUE, UN INTELLECTUEL CHERCHEUR OU UN JOURNALISTE POUR PARLER COMME D'UNE ÉVIDENCE BIBLIQUE DES "TUTSI CONGOLAIS". QUI SONT-ILS EXACTEMENT POUR UN CONGOLAIS, UN RWANDAIS ???
IL SE TROUVE TOUJOURS EN EUROPE UNE NOTABILITÉ POLITIQUE, UN INTELLECTUEL CHERCHEUR OU UN JOURNALISTE POUR PARLER COMME D'UNE ÉVIDENCE BIBLIQUE DES "TUTSI CONGOLAIS". QUI SONT-ILS EXACTEMENT POUR UN CONGOLAIS, UN RWANDAIS ???
Les Tutsi sont un groupe ethnique et social de la populations des Grands Lacs africains, particulièrement au Rwanda et au Burundi actuels mais aussi en Ouganda et plus tardivement en RDC où ils sont appelés Banyarwanda (=ceux venus du Rwanda). Au Rwanda et au Burundi ils habitent les pays avec un autre groupe ethno-social, les Hutu (et en petit nombre les Twa). Ils parlent tous la même langue le kinyarwanda (avec sa variante au Burundi le kirundi). Dans tous ces pays les Tutsi sont traditionnellement des éleveurs tandis que les Hutu sont traditionnellement des cultivateurs ; c'est ce qui peut expliquer dans un premier temps leurs migrations des nomades, même si l’exiguïté des sols explique aussi leurs exodes dans la région.
L'histoire du Rwanda et des environs a connu des royautés et on parle d'un grand royaume du Rwanda avant la colonisation avec des fortunes différentes dans sa conquête, les cours royales se composaient essentiellement des Tutsi même s'il y'avait un système des clans où cohabitaient Tutsi, Hutu et Twa. Il n'ya pas trace historique d'un royaume du Rwanda qui conquit et domina les petites royautés environnantes aujourd’hui dans la RDC actuelle mais très tôt des migrations spontanées ou économiques eurent lieu vers le Congo. Pendant la colonisation des migrations officielles des sujets rwandais (Hutu et Tutsi) furent organisées par les Belges vers le Congo pour constituer la main d’œuvre dont la colonie y avait besoin. Au fils des années les Hutu s'y constituèrent en principautés mais même s'il faut relever des éruptions des conflits nées de différends fonciers avec les autochtones, la cohabitation fut plutôt de mise.
Sans verser dans une quasi-légende de l'origine des Tutsi dans le haut Est africain jusqu'à l’Égypte, et sans non plus sacrifier à une historiographie qui privilégie un clivage tardif amené par le colonisateur alors que de toute évidence ce clivage ethnique et social préexistait en partie entre Hutu et Tutsi, on ne peut parler des Tutsi Congolais sans l'expliquer à partir de l'histoire politique et sociale plus ou moins récente du Rwanda et même du Burundi.
Dès 1959 surgirent des révolutions politico-sociales violentes au Rwanda et un peu plus tard au Burundi occasionnant des mini-génocides et surtout un exode important des Tutsi vers les pays environnants (Congo/Zaïre, Ouganda, Tanzanie...) fuyant la persécution par Les Hutu qui ne voulaient plus de la tutelle royale représentée par les Tutsi sur eux. Ces révolutions vont culminer en un vrai génocide en 1994 internationalement reconnu (il y'eut la même chose mais d'ampleur plus faible et non reconnue internationalement un peu plus tôt au Burundi).
L'exode des Tutsi qui fuyaient le Rwanda vers le Congo qui a commencé plus tôt pour raison de proximité s'amplifia avec les horribles événements du génocide. Malheureusement il se transforma à l’avènement d'un pouvoir monoethnique tutsi avec Kagame en une revendication par la force des terres Congolaises par des Banyarwanda Tutsi qui se nommèrent alors Banyamulenge revendiquant une immigration plus ancienne sur les plateaux de l'Itombwe dans le Sud-Kivu en défaveur des autochtones Bembe, Bafuliro, Shi... propriétaires des sols.
Ces fameux Banyamulenge qui composent aujourd'hui l'essentiel du M23 et qui se réclament aujourd'hui Tutsi Congolais le sont-ils tous automatiquement ?
La base de leur revendication c'est leur présence précoce dans le Sud-Kivu mais même en le leur accordant il est évident que leur immigration a été plus progressive, parmi eux il y'a des groupes qui sont notoirement d'arrivée plus tardive et l'embarras le plus important dans cette revendication est la violence meurtrière qu'ils utilisent, l'exfiltration de leur terres des autochtones et leur loyauté connue de tous envers un Rwanda devenu un ennemi, un pilleur et un balkanisateur du Congo. Il faudrait au moins débattre sereinement de leur cas plutôt que de les déclarer automatiquement Congolais. Comme tout pays le Congo n'a ni le droit ni intérêt à refuser la nationalité à qui la lui demande à condition que cette demande et leur présence ne nuisent pas gravement à ses intérêts, ce qui semble pas être leur cas aujourd'hui !
Avant le génocide rwandais maints banyarwanda surtout Hutu étaient de fait des citoyens Congolais pour la plupart bien intégrés dans le Nord-Kivu mais depuis cet horrible crime, Kagame et son régime ont planifié d'imposer des Tutsi pour les utiliser à piller nos richesses et à faire de la place à son pays surpeuplé. Voilà...
Ci-dessous, un mémorandum des Tusti Congolais, des interrogations sur les présumées menaces qu'ils subiraient, la question de la vraie nuisance des FDLR, Kagame qui ne veut plus de réfugiés chez-lui...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Les Tutsi sont un groupe ethnique et social de la populations des Grands Lacs africains, particulièrement au Rwanda et au Burundi actuels mais aussi en Ouganda et plus tardivement en RDC où ils sont appelés Banyarwanda (=ceux venus du Rwanda). Au Rwanda et au Burundi ils habitent les pays avec un autre groupe ethno-social, les Hutu (et en petit nombre les Twa). Ils parlent tous la même langue le kinyarwanda (avec sa variante au Burundi le kirundi). Dans tous ces pays les Tutsi sont traditionnellement des éleveurs tandis que les Hutu sont traditionnellement des cultivateurs ; c'est ce qui peut expliquer dans un premier temps leurs migrations des nomades, même si l’exiguïté des sols explique aussi leurs exodes dans la région.
L'histoire du Rwanda et des environs a connu des royautés et on parle d'un grand royaume du Rwanda avant la colonisation avec des fortunes différentes dans sa conquête, les cours royales se composaient essentiellement des Tutsi même s'il y'avait un système des clans où cohabitaient Tutsi, Hutu et Twa. Il n'ya pas trace historique d'un royaume du Rwanda qui conquit et domina les petites royautés environnantes aujourd’hui dans la RDC actuelle mais très tôt des migrations spontanées ou économiques eurent lieu vers le Congo. Pendant la colonisation des migrations officielles des sujets rwandais (Hutu et Tutsi) furent organisées par les Belges vers le Congo pour constituer la main d’œuvre dont la colonie y avait besoin. Au fils des années les Hutu s'y constituèrent en principautés mais même s'il faut relever des éruptions des conflits nées de différends fonciers avec les autochtones, la cohabitation fut plutôt de mise.
Sans verser dans une quasi-légende de l'origine des Tutsi dans le haut Est africain jusqu'à l’Égypte, et sans non plus sacrifier à une historiographie qui privilégie un clivage tardif amené par le colonisateur alors que de toute évidence ce clivage ethnique et social préexistait en partie entre Hutu et Tutsi, on ne peut parler des Tutsi Congolais sans l'expliquer à partir de l'histoire politique et sociale plus ou moins récente du Rwanda et même du Burundi.
Dès 1959 surgirent des révolutions politico-sociales violentes au Rwanda et un peu plus tard au Burundi occasionnant des mini-génocides et surtout un exode important des Tutsi vers les pays environnants (Congo/Zaïre, Ouganda, Tanzanie...) fuyant la persécution par Les Hutu qui ne voulaient plus de la tutelle royale représentée par les Tutsi sur eux. Ces révolutions vont culminer en un vrai génocide en 1994 internationalement reconnu (il y'eut la même chose mais d'ampleur plus faible et non reconnue internationalement un peu plus tôt au Burundi).
L'exode des Tutsi qui fuyaient le Rwanda vers le Congo qui a commencé plus tôt pour raison de proximité s'amplifia avec les horribles événements du génocide. Malheureusement il se transforma à l’avènement d'un pouvoir monoethnique tutsi avec Kagame en une revendication par la force des terres Congolaises par des Banyarwanda Tutsi qui se nommèrent alors Banyamulenge revendiquant une immigration plus ancienne sur les plateaux de l'Itombwe dans le Sud-Kivu en défaveur des autochtones Bembe, Bafuliro, Shi... propriétaires des sols.
Ces fameux Banyamulenge qui composent aujourd'hui l'essentiel du M23 et qui se réclament aujourd'hui Tutsi Congolais le sont-ils tous automatiquement ?
La base de leur revendication c'est leur présence précoce dans le Sud-Kivu mais même en le leur accordant il est évident que leur immigration a été plus progressive, parmi eux il y'a des groupes qui sont notoirement d'arrivée plus tardive et l'embarras le plus important dans cette revendication est la violence meurtrière qu'ils utilisent, l'exfiltration de leur terres des autochtones et leur loyauté connue de tous envers un Rwanda devenu un ennemi, un pilleur et un balkanisateur du Congo. Il faudrait au moins débattre sereinement de leur cas plutôt que de les déclarer automatiquement Congolais. Comme tout pays le Congo n'a ni le droit ni intérêt à refuser la nationalité à qui la lui demande à condition que cette demande et leur présence ne nuisent pas gravement à ses intérêts, ce qui semble pas être leur cas aujourd'hui !
Avant le génocide rwandais maints banyarwanda surtout Hutu étaient de fait des citoyens Congolais pour la plupart bien intégrés dans le Nord-Kivu mais depuis cet horrible crime, Kagame et son régime ont planifié d'imposer des Tutsi pour les utiliser à piller nos richesses et à faire de la place à son pays surpeuplé. Voilà...
Ci-dessous, un mémorandum des Tusti Congolais, des interrogations sur les présumées menaces qu'ils subiraient, la question de la vraie nuisance des FDLR, Kagame qui ne veut plus de réfugiés chez-lui...
"RDC : Mémorandum sur la situation des Tutsi congolais - 6 février 2023
= https://afrique.lalibre.be/75619/rdc-memorandum-sur-la-situation-des-tutsi-congolais/
Nous, citoyens de la RDC et des pays amis issus de la mosaïque culturelle que regorge le continent africain, vous adressons ce mémorandum, en vertu de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, afin d’attirer votre attention sur la situation des Tutsi congolais.
En effet, nous avons des raisons de croire que les groupes de personnes identifiés comme Tutsi courent un risque de génocide en République Démocratique du Congo (RDC). Le mécanisme de sa mise en œuvre est connu car commun à tous les génocides du passé. Hélas, la prise de conscience des communautés tant nationales qu’internationale est, quant à elle, systématiquement tardive.
En référence à la Convention sur le génocide qui a pour but non seulement de réprimer celui-ci mais surtout de le prévenir, nous vous interpellons, chers représentants des institutions garantes des droits fondamentaux, au sujet de ce qui suit :
1. Contexte
La partition de l’Afrique à la conférence de Berlin en 1885 a uni au sein des mêmes entités étatiques des populations hétérogènes, tout comme elle a séparé celles homogènes. Exemples :
- Les Swazi du royaume d’Eswatini (anciennement Swaziland) qui se retrouvent également au Mozambique, au Zimbabwe et en Afrique du Sud.i
- Les Bakongo de l’ancien royaume Kongo qui se retrouvent en RDC, au Congo-Brazzaville, au Gabon et en Angola.
Les populations de langue et de culture kinyarwanda/kirundi (qu’on appelle aussi « Banyarwanda/Barundi ») se trouvent dans la même situation que les deux exemples précités, dispersées entre le Congo, l’Ouganda, la Tanzanie et le Burundi.
Cependant, depuis l’accession à l’indépendance du Congo, des lois ont successivement été adoptées pour régler la question de la nationalité des Banyarwanda, prétendant tantôt la leur octroyer alors qu’ils en étaient déjà détenteurs en vertu des lois coloniales ; tantôt la leur retirer purement et simplement, provoquant une apatridie de facto, en violation des règles du droit international.ii
La stigmatisation des Banyarwanda a été principalement une instrumentalisation des problèmes locaux notamment d’ordre foncier par des leaders politiques dans une logique partisane. Instrumentalisation qui conduisit déjà en 1963 à la « guerre du Kanyarwanda »iii, puis en mars 1993 aux affrontements ethniques débutés avec l’attaque contre des Banyarwanda dans l’entité de Walikale et dont l’escalade fera en quelques mois entre 7.000 et 15.000 morts toutes ethnies confondues et plus de 250000 déplacées.iv L’Oxfam dira dans son rapport de juillet 1993 que ces affrontements avaient été « voulus par les autorités locales ».v
Ces clivages interethniques vont prendre une autre tournure à l’arrivée massive des réfugiés rwandais au Congo (ex-Zaïre) en 1994 ; masse à laquelle s’étaient entremêlés responsables et exécutants du génocide contre les Tutsi au Rwanda (miliciens Interahamwe, ex-militaires de la Force armée rwandaise et autres dignitaires du régime rwandais déchu). Ceux-ci ont drainé dans leur sillage la haine du Tutsi, naguère une particularité du conflit rwandais. Les communautés locales qui avaient d’abord considéré que Hutu et Tutsi ne formaient qu’un seul et même groupe, se sont progressivement rangées aux côtés des Hutu, aussi bien réfugiés rwandais que nationaux congolais, pour se liguer contre les Tutsi accusés d’être des alliés du gouvernement rwandais post-génocide sur base de faits avérés ou supposés.vi
Pour rappel, le 24 avril 1990, Mobutu annonce l’abolition du système de parti unique. La Conférence Nationale Souveraine, organisée pour baliser le passage à une Troisième République, charge alors une commission nommée « Vangu Mambweni » de régler la question de la nationalité. Celle-ci adoptera en avril 1995 des mesures visant à déchoir de la nationalité zaïroise les Banyarwanda locaux sous prétexte qu’ils seraient rwandais au même titre que les réfugiés de 1994.vii Oukase qui va légitimer des propos ouvertement discriminatoires telle la déclaration officielle du vice-gouverneur du Sud-Kivu, Lwasi Ngabo Lwanbanji. Ce dernier ordonna, en date du 9 octobre 1996, aux Banyamulenge de quitter le Zaïre dans un délai d’une semaine, déclenchant ainsi des attaques ciblées contre des personnes identifiées comme Tutsi.viii
les tutsi congolais ménacés2. Situation actuelle des Tutsis Congolais du Nord-Kivu et des Banyamulenge du Sud-Kivu
C’est dans ce contexte de remise en cause du droit fondamental à la nationalité et à la protection des Banyarwanda zaïrois que le 18 octobre 1996 furent jetées les bases de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (en cigle : AFDL). Soutenue notamment par le Rwanda et l’Ouganda, l’AFDL regroupait des Zaïrois de diverses origines décidés à renverser Mobutu. Cependant, cette rébellion à ses débuts avait été surnommée la « guerre des Banyamulenge »ix, accentuant ainsi la stigmatisation des personnes au faciès Tutsi à travers le pays.
Avant la rébellion de l’AFDL, la situation sécuritaire des Tutsi congolais (Banyarwanda du Nord-Kivu et Banyamulenge du Sud-Kivu) s’était dégradée au point de prendre des contours d’une épuration ethnique.x Entre juillet 1994 et octobre 1996, ils ont fait l’objet de plusieurs attaques ciblées, forçant les survivants à se réfugier dans les pays voisins.xi
Pendant et après l’AFDL, les Tutsi congolais sont devenus des cibles à travers le pays et aux alentours :
- Le 10 décembre 1997, les réfugiés Tutsi congolais en provenance du Nord-Kivu installés dans le camp de Mudende (Rwanda) furent attaqués par des insurgés dirigés par des miliciens Interahamwe et ex-FAR avant de se replier dans leur sanctuaire qu’était devenue la RDC. Bilan : 237 morts (dont certains insurgés), 267 blessés et près de 150 femmes enlevées.xii
- En 1998, suite à la rupture entre le Président Laurent Désiré Kabila et ses anciens alliés rwandais et ougandais qui l’avaient porté au pouvoir, une chasse aux Tutsi fut lancée par Kinshasa. Les victimes étaient profilées sur base de leur morphologie, avec des mots d’ordre qui émanaient parfois du sommet de l’Etat : Abdulaye Yerodia Ndombasi, directeur du cabinet de Laurent Désiré Kabila, avait comparé le Tutsi à « un virus, un moustique et une ordure à écraser avec détermination et résolution ».xiii
- En janvier-février 2000, l’opération « Atuchangane » (qui peut se traduire du Swahili par « séparation ») fut organisée au Sud-Kivu appelant la population au « refus catégorique de vendre quoi que ce soit à un Tutsi, de le prendre à bord d’un véhicule (taxi compris), de corriger ses copies, de le soigner, de lui rendre un service administratif, de le servir […] ni de lui parler ».xiv
- En août 2004, des réfugiés du Sud-Kivu installés dans le camp de Gatumba (au Burundi) ont été attaqués, faisant 160 morts exécutés à coups de machette ou brûlés vifs, et plus de 100 blessés. Les victimes étaient principalement des Tutsi, les assaillants ayant épargné les réfugiés d’autres groupes ethniques.xv
- Entre avril 2017 et octobre 2019, environ 140 villages des Tutsi congolais et Banyamulenge ont été incendiés au Sud-Kivu dans les localités de Bijombo, Minembwe, Itombwe et Kamombo. Entre mars et septembre 2019, ce sont plus de 30 000 vaches qui y ont été pillées.xvi Rien qu’en octobre 2019, la MONUSCO a documenté 90 incidents et plusieurs assassinats ciblés contre des Tutsi.xvii
- Depuis mai 2022, des groupes armés locaux, entre autres APCLS (Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain), CMC/Nyatura et FDLR, ont formé une coalition dénommée « Abazungu ». Celle-ci est impliquée dans des attaques, destructions et pillages systématiques des villages habités par des Tutsi dans les territoires de Masisi et Rutshuru, et a même créé une taxe dénommée « Irangira burima » (qui se traduit littéralement par « Sauve ta vie »). Cette taxe s’élève à 6 dollars par tête de vache pour les bouviers Tutsi contre un dollar pour les autres. Malgré cela, leurs vaches sont fréquemment razziées ou mutilées et laissées à l’agonie.xviii
- Un communiqué conjoint de plusieurs associations et organisations de la société civile, dont la LUCHA censé se battre pour les droits humains, appelait la population à descendre dans la rue le 31 octobre 2022 pour chasser les « animaux Tutsi » et barrer la route au « Tutsi power ». La marche a dégénéré en attaque des biens appartenant aux Tutsi congolais et en contrôle des véhicules, machettes en mains, pour en débusquer.xix
- Le 3 novembre 2022, à la suite de l’appel du chef de l’Etat à la jeunesse congolaise de constituer des groupes de vigilance pour faire face à ce qu’il qualifie d’agression rwandaise en référence à la rébellion du M23, plusieurs jeunes se sont portés volontaires, scandant des chants anti-Rwandais en guise de mobilisation. A Kalima, certains prirent des machettes et érigèrent de barrières pour traquer les « Rwandais » de leur ville.
Les incidents sont multiples jusqu’au cœur même de l’armée où des soldats Tutsi sont tués car considérés comme agents infiltrés.xx Les incitations à la haine sont en accès libre et continu sur les réseaux sociaux, dans les discours politiques, dans les manifestations, etc.xxi
3. Spécificité Tutsi dans un contexte général de violences en RDC
Les violences spécifiquement dirigées contre les Tutsi congolais ont tendance à être relativisées au vu du contexte d’insécurité généralisée en RDC où prolifèrent des conflits intercommunautaires dus à la faillite de l’État.xxii Cependant, même s’il est évident que la situation sécuritaire en RDC fragilise tous les groupes identitaires, le cas des Tutsi est particulier en ce sens que c’est le seul groupe contre lequel une certaine volonté d’épuration est clairement affichée, au moins dans les mots, appuyée par la négation de son appartenance à la nation congolaise.xxiii
En outre, la stigmatisation des Tutsi a dépassé l’espace régional d’où ils sont originaires pour s’étendre au pays tout entier. La caractéristique physique qui leur est attribuée en fait des cibles identifiables d’emblée. Factuellement, aucune autre communauté congolaise n’a jamais fait l’objet d’une telle traque sur tout le territoire national.xxiv
La conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu, a publié deux communiqués en 2022 sur la situation en RDC, en mettant l’accent sur la prévention du crime de génocide à l’égard des Tutsi congolais.xxv
4. Responsabilités de l’État congolais
Des leaders politiques locaux et nationaux ont longtemps surfé sur la haine ethnique à des fins électoralistes. L’absence d’État a favorisé la persistance et même l’aggravation de certains conflits.xxvi
Les signes avant-coureurs de génocide sont présents sans que l’appareil étatique congolais n’en prenne la mesure afin de remplir son obligation en termes de protection de toutes ses populations. Au contraire, il continue à offrir une tribune à des autorités qui prônent la haine. xxvii Les discours deshumanisants facilitent le passage à l’actexxviii ; l’impunité ambiante banalise les crimes et pousse à leur répétition.xxix
5. Responsabilités de la communauté internationale
Il incombe à la Communauté internationale de mettre en œuvre les moyens diplomatiques, humanitaires et autres moyens pacifiques appropriés pour protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité.xxx
Or, ladite Communauté s’enroule dans un silence coupable devant le risque de génocide qu’encoure les Tutsi congolais. Pire, certaines personnalités prennent position sur la question du conflit à l’Est du Congo sans mesurer l’impact de leurs propos qui favorisent l’amalgame déjà fréquent qui veut que tous les Tutsi soient d’office Rwandais.xxxi
Par ailleurs, il faudrait une meilleure traçabilité des fonds alloués à diverses associations dans une région gangrénée par des milices armées, afin d’éviter que des subsides à des fins sociales n’alimentent le terrorisme que ce soit de manière inconsciente ou intentionnelle.
6. Conclusion et recommandations
Le droit à la vie est un droit suprême pour lequel aucune dérogation n’est autorisée, même pas en cas de danger public exceptionnel.xxxii Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, avait déjà attiré l’attention du gouvernement congolais sur sa recommandation générale n° XIX de 1995.xxxiii
Afin de prévenir le risque de génocide évoqué dans ce mémorandum et tenter de relever les défis d’une réconciliation entre les peuples pour un mieux vivre-ensemble, nous suggérons :
- Que le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les questions relatives aux minorités se saisisse du cas de la minorité Tutsi congolaise ;
- Que la Belgique, ancienne puissance coloniale de la sous-région, participe à la restauration de la vérité historique au sujet de l’appartenance des Tutsi congolais (Banyarwanda et Banyamulenge) à la nation congolaise ;
- Que l’État congolais réforme son système d’éducation afin de permettre l’accès à la connaissance de l’histoire de ce grand pays et de la richesse de sa diversité culturelle ;
- Que l’État congolais mette tout en œuvre pour mettre fin à l’impunité des crimes en traduisant devant les tribunaux leurs auteurs ;
- Que l’utilisation des slogans tels que « infiltrés rwandais », « rentrez chez vous »xxxiv, « Tutsi congolais n’existe pas » ou tout autre discours d’incitation à la haine soit pénalisé et sanctionné sévèrement ;
- Qu’il soit créé en RDC des commissions vérités-réconciliations-réparations dans les zones où les communautés se sont affrontées par milices interposées ;
- Que le prix Nobel de la paix, le Dr. Mukwege, utilise son aura nationale et internationale pour unifier des peuples en conflit depuis des décennies.
Alina Saidi; Activiste des Droits humains – Elizaire Ushini; Maisha RDC – Teddy Mazina; Artiste photographe – Bill Mokelwa; Doctorant en droits de l’homme – Tessa Mukaruginiza; Isoko Europe – Odette Rwubuzizi; Isoko Canada – El Memyi Murangwa, Isoko USA
i Le Monde, Le Swaziland retrouve son nom précolonial, l’« Eswatini », AFP, Publié le 19 avril 2018, En ligne : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/04/19/le-swaziland-retrouve-son-nom-precolonial-l-eswatini_5287939_3212.html, Consulté le 25 décembre 2022
ii Décret du 27 décembre 1892, l’arrêté du secrétaire d’État du 9 mars 1901, le décret du Roi souverain du 21 juin 1904 relatif à la naturalisation des indigènes congolais et la décision du Sénat belge du 26 août 1908 qui accorda la nationalité belge à tous les indigènes congolais.
Ordonnance-loi n°71-020 du 26 mars 1971 : les personnes originaires du Ruanda-Urundi sont réputées avoir acquis la nationalité congolaise à la date de l’indépendance de la RDC, soit le 30 juin 1960 ;
Loi n°72-002 du 5 janvier 1972 : annule la précédente ordonnance et déclare désormais que les personnes susdites ne devraient être considérées comme congolaises que si elles étaient présentes sur le territoire congolais avant le 1er janvier 1950 ;
Loi n°81-002 du 29 juin 1981 : ramena cette date au 1er août 1885, c’est-à-dire à la création de l’État Indépendant du Congo par le Roi Léopold II.
iii Rwasamanzi G., Les causes lointaines et récentes de la problématique de la citoyenneté des rwandophones congolais en RDC, Congo Indépendant, Opinion & Débat, En ligne : https://www.congoindependant.com/les-causes-lointaines-et-recentes-de-la-problematique-de-la-citoyennete-des-rwandophones-congolais-en-rdc/, Publié le 02-09-2020, Consulté le 26-12-2022
iv Médecins sans frontières (MSF), Populations en danger au Zaïre, 1995, En ligne : https://www.msf.fr/sites/default/files/90f664e457efaf69a0a0f142621f55eb.pdf consulté le 17 décembre 2022
v Le soft n°169 du vendredi 13 août 1993, p.1, Cf. https://archives.africamuseum.be/repositories/7/archival_objects/71995, Consulté le 16 décembre 2022
vi Bahizi O., Les Tutsi veulent exterminer les Bantou en RDC, En ligne sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=-a3oYRxa084, Publié le 7-12-2022, Consulté le 26-12-2022
vii Kakule J., 28 avril 1995 : Le parlement Zaïrois adopte la « résolution sur la nationalité », En ligne : https://www.grandslacsnews.com/posts/histoire-28-avril-1995-le-parlement-zairois-adopte-la-resolution-sur-la-nationalite-5014, Publié le 28-04-2022, Consulté le 26-12-2022
viii Lanotte O., op.cit., pp. 40-41 et RUHIMBIKA M., Les Banyamulenge (Congo-Zaïre) entre deux guerres, Paris, L’Harmattan, 2001, p. 43.
ix Buleli L., Le Maniema, de la guerre de l’AFDL à la guerre du RCD, Politique africaine, 2001/4 (N° 84), p.59-74, En ligne : https://www.cairn.info/revue-politique-africaine-2001-4-page-59.htm, consulté le 18-12-2022
x Binet L., Traque et massacres des réfugiés rwandais au Zaïre et au Congo (1996-1997), In Etudes sur les prises de parole publiques de MSF, Publié le 01-04-2014, En ligne : https://www.msf.org/fr/speakingout/traque-et-massacres-des-r%C3%A9fugi%C3%A9s-rwandais-au-za%C3%AFre-congo-1996-1997, Consulté le 26-12-2022
xi Le Pape M.., La presse et les réfugiés rwandais au Congo-Zaïre (octobre 1996 – août 1997), in GAUD M. (dir.), Afrique contemporaine dossier spécial Du Zaïre au Congo, n°183 juillet-septembre 1997, pp. 58-61.
xii Rubin J. P., Massacre at Mudende Refugee Camp, RwandaU.S. Department of State, Press Statement, Office of the Spokesman, London, United Kingdom, Publié le 18-12-1997, Consulté en ligne le 30-12-2022 : https://1997-2001.state.gov/briefings/statements/971218.html
xiii Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, République démocratique du Congo 1993-2003 – Rapport du Projet Mapping concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la République démocratique du Congo, Rapport du projet mapping de l’ONU, août 2010, pp. 160-161, par. 313.
xiv Chrétien J.-P. & Kabanda M., Rwanda Racisme et génocide : L’idéologie hamitique, Paris, Editions Belin, 2016, p. 327.
xv Braeckman C., La tuerie des Banyamulenge fait trembler le Congo Burundi – Nouveau massacre de Tutsis congolais Banyamulenge : 160 tués L’horreur à Gatumba Les tueurs visaient aussi la paix au Congo, in Le Soir, Publié le 16-08-2004, En ligne : https://www.lesoir.be/art/la-tuerie-des-banyamulenge-fait-trembler-le-congo-burun_t-20040816-Z0PN8C.html, Consulté le 11-12-2022
A/HRC/8/6/Add.3, Rapport soumis par le représentant du secrétaire général pour les droits de l’homme des personnes déplacées dans leur propre pays intitulé « Promotion et protection de tous les droits de l’homme, civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, y compris le droit au développement », Conseil des droits de l’homme, 8e session, 16 mai 2008, §13.
A l’époque du massacre de Gatumba, Azarias Ruberwa, membre de la communauté Banyamulenge, était l’un des quatre vice-présidents de la RDC. Pour ceux balayent la menace qui pèse sur les Tutsi congolais sous prétexte qu’ils seraient mieux représentés dans les institutions étatiques et qu’ils ne seraient de ce fait pas discriminés, l’argument ne tient pas à l’épreuve du terrain. Officier dans l’armée régulière ne garantit même pas à certains soldats leur propre sécurité : des exemples de militaires Tutsi tués par leurs propres collègues ou encore pris pour cibles par des civils ne manquent pas.
xvi Rukumbuzi Ntanyoma D., Genocide Warning : The Vulnerability of Banyamulenge “Invaders”, International Institute of Social Studies, 2019, pp. 15-17, En ligne :
https://www.researchgate.net/publication/338923705_Genocide_Warning_The_Vulnerability_of_Banyamulenge_’Invaders, Consulté en ligne le 02-12-2022
xvii MONUSCO, Note analytique sur la situation des droits de l’homme dans les hauts plateaux des territoires de Mwenga, Fizi et Uvira, province du Sud-Kivu, entre février 2019 et juin 2020, Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, Août 2020, §21, En ligne :
https://monusco.unmissions.org/sites/default/files/20200806.unjhro.analyse_hauts_plateaux_0.pdf, consulté le 18 décembre 2022.
xviii Pole Institute, Abazungu, une nouvelle colaition dans le Masisi, juin 2021, En ligne : http://www.pole-institute.org/publication/abazungu-une-nouvelle-coalition-dans-le-masisi, consulté le 11 décembre 2022
xix Zaidi Zanem N., RDC : importantes manifestations à Goma contre le M23 et le Rwanda, dw.com, 31/10/2022, En ligne sur https://www.dw.com/fr/rdc-importantes-manifestations-goma-contre-rwanda/a-63610284 , consulté le 11 décembre 2022.
xx ONU Info, Meurtres de soldats Banyamulenge en R.D. du Congo : la Mission de l’ONU lance une enquête, Nations Unies, 2004, En ligne : https://news.un.org/fr/story/2004/07/53222, Publié le 18-09-2019, Consulté le 11-12-2022.
xxi Le Monde & AFP, RDC : l’ONU juge « inacceptables » les discours de haine contre des Congolais rwandophones », Le Monde Afrique, 2019, En ligne : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/14/rdc-l-onu-juge-inacceptables-les-discours-de-haine-contre-des-congolais-rwandophones_6019101_3212.html, Consulté le 07-12-2022
Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, Note analytique sur la situation des droits de l’homme dans les hauts plateaux des territoires de Mwenga, Fizi et Uvira, province du Sud-Kivu, entre février 2019 et juin 2020, MONUSCO, 2020, §21, Consulté le 18 décembre 2022 en ligne sur :
https://monusco.unmissions.org/sites/default/files/20200806.unjhro.analyse_hauts_plateaux_0.pdf
xxii Harneis J., citée par MOKELWA B., Les droits des minorités en RD Congo. Le cas des Tutsi Banyamulenge, Paris, L’Harmattan, 2022, p. 81
xxiii Kwebe Kimpele, Depuis quand existe-t-il des « Tutsis congolais ?, 2012, En ligne depuis le 18-09-2019 :http://www.ingeta.com/depuis-quand-existe-t-il-des-tutsis-congolais-2/?fbclid=IwAR2zVNwY4SGpNsQZf0Qf_ZEyIct-5LPC3Zqn0sZt58qnq4EhBkjgbtf11gI, Martin Fayulu sur Facebook : https://www.facebook.com/dieudonne.lumbabawu/videos/2644410282297673/?t=5947, ou encore Youyou Muntu Mosi sur : http://www.ingeta.com/parole-dingeta-youyou-muntu-mosi/, Consultés le 11 décembre 2022.
xxiv Boisselet P., RDC : que devient Honoré Ngbanda, l’ex-chef des renseignements de Mobutu ?, Jeune Afrique, 2017, Publié le 20 septembre 2019, En ligne : https://www.jeuneafrique.com/mag/440475/politique/rdc-devient-honore-ngbanda-lex-chef-renseignements-de-mobutu/, Consulté le 11 décembre 2022.
xxv Olenga I., Patrick Muyaya recadre Alice Wairimu Nderitu sur sa prétendue prévention d’un génocide en RDC (…), ScoopRDC, 23/11/2022, En ligne : https://scooprdc.net/2022/11/23/patrick-muyaya-recadre-alice-wairimu-nderitu-sur-sa-pretendue-prevention-dun-genocide-en-rdc-cest-une-fiction-qui-ressemble-beaucoup-aux-discours-segregationnistes-port/, consulté le 11 décembre 2022
ONU info, La Conseillère spéciale de l’ONU pour la prévention du génocide alarmée par l’escalade de la violence en RDC, Nations Unies, 30/11/2022, En ligne : https://news.un.org/fr/story/2022/11/1130257, consulté le 11 décembre 2022.
xxvi Jeune Afrique & AFP, RDC : selon l’ONU, les tueries de Yumbi pourraient constituer des « crimes contre l’humanité », Publié le 23-04-2019 : https://www.jeuneafrique.com/748150/politique/rdc-selon-lonu-les-tueries-de-yumbi-pourraient-constituer-des-crimes-contre-lhumanite/, consulté le 11-12-2022.
xxvii RFI, RDC: le président du Sénat appelle les jeunes du Sud-Kivu à s’enrôler dans l’armée, Publié le 17-07-2022, En ligne : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220717-rdc-le-pr%C3%A9sident-du-s%C3%A9nat-appelle-les-jeunes-du-sud-kivu-%C3%A0-s-enr%C3%B4ler-dans-l-arm%C3%A9e, https://www.youtube.com/watch?v=tkWkS_iUvmI, consultés le 19 décembre 2022
xxviii Cf. art. 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et art. 1er de la loi n° 72-546 du 1er juillet 1972 tels que modifiés à ce jour.
CERD/C/COD/15, Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, Examen des rapports présentés par les États parties conformément à l’article 9 de la Convention, Quinzième rapports périodiques que les États parties doivent présenter en 2005, République Démocratique du Congo, 3 novembre 2006, par. 105
CCPR/C/COD/2005/3, Comité des droits de l’homme, Examen des rapports présentés par les États parties en application de l’article 40 du Pacte, Troisième rapport périodique, République Démocratique du Congo, 3 mai 2005, par. 18.
xxix Mfemfere Libuli G., Des généraux de l’armée et hommes politiques visés/Massacres des Banyamulenge : une plainte déposée à la Cour de cassation et à l’Auditorat Général Militaire !, Laprosperite.online, Publié le 29/09/2021, En ligne : https://laprosperite.online/index.php/politique/21-a-chaud/8723-des-generaux-de-l-armee-et-hommes-politiques-vises-massacres-des-banyamulenge-une-plainte-deposee-a-la-cour-de-cassation-et-a-l-auditorat-general-militaire, consulté le 11 décembre 2022.
xxx Cf. A/Res/60/1, §§ 138 et 139 : « Responsabilité de protéger les populations contre le génocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre l’humanité ».
xxxi Maria Arena sur YouTube, https://www.youtube.com/watch?v=JT0Aadf1QYE, Consulté le 19-12-2022
xxxii Obs. gén. n° 6 et n° 14 (Droit à la vie (art. 6)), respectivement aux §1 à 2.
xxxiii CERD/C/304/Add.18, Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, Quarante-neuvième session, Examen des rapports présentés par les États parties conformément à l’article 9 de la Convention, Observations finales du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, Zaïre, 27 septembre 1996, §15.
La RDC est, depuis le 11 juillet 1978, partie prenante à la Convention internationale sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid. Voir J.O.RDC., n° spécial, avril 1999, P. 50.
xxxiv Congo Guardian, Le « Rentrez chez-vous » de Mboso à Nyarugabo rebondit au parlement français, Publié le 04-11-2022 sur : https://congoguardian.com/2022/11/04/le-rentrez-chez-vous-de-mboso-a-nyarugabo-rebondit-au-parlement-francais/, consulté le 26-12-2022
La phrase « rentrez chez vous ! » est devenu un pis-aller dans les discours politiques et citoyens, adressée aux Tutsi congolais supposés être des « Rwandais ». Le Rwanda est sous-entendu dans cette injonction. Moïse Nyarugabo étant un député Munyamulenge, cette phrase qui lui est adressé n’est pas anodine.
"RDC: avec la crise du M23, les Tutsi congolais font face à menaces et préjugés -12:12:2022
= https://www.lepoint.fr/monde/rdc-avec-la-crise-du-m23-les-tutsi-congolais-font-face-a-menaces-et-prejuges-12-12-2022-2501351_24.php#11
RDC: avec la crise du M23, les Tutsi congolais font face à menaces et préjugés :copyright: AFP/Guerchom Ndebo
Assise dans une petite cour à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, cette femme tutsi de 55 ans est convaincue qu'elle sera tuée si elle parle sous son vrai nom.
Elle s'est réfugiée ici début décembre, après qu'un chef de milice, le "général Janvier", farouche adversaire des rebelles majoritairement tutsi du M23, est arrivé dans sa ville de Kitshanga, à 90 km au nord-ouest de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
"Nous avons vu des jeunes avec des machettes et des armes, disant qu'ils arrivaient pour tuer les Tutsi", raconte cette femme rencontrée dans un quartier pauvre de Goma, à la frontière rwandaise.
Le M23 s'est emparé ces derniers mois de larges pans d'un territoire du Nord-Kivu, brisant les lignes de défense des forces loyalistes congolaises mais aussi de groupes armés, nombreux dans cette région. La RDC accuse son voisin rwandais de soutenir le M23, ce qu'ont établi des experts de l'ONU et publiquement déclaré les diplomaties américaine et belge, bien que Kigali démente.
Ces tensions ont augmenté la pression sur les Tutsi congolais, que beaucoup accusent de sympathie pour le M23 et considèrent comme des immigrés rwandais plutôt que des natifs du Congo, même s'ils vivent dans les collines du Nord-Kivu depuis des générations.
Le gouvernement de Kinshasa affirme régulièrement son rejet du tribalisme, soulignant que seul le gouvernement rwandais est à blâmer dans la crise du M23.
Mais la réalité dans l'est du pays, à quelque 1.500 km de la capitale, est souvent différente.
L'AFP a interrogé six Tutsi congolais arrivés récemment à Goma, la plupart de Kitshanga, dans le territoire de Masisi. Cinq disent avoir fui des menaces de mort de la part de miliciens.
"Ça me fait de la peine", se désole la femme de 55 ans, expliquant que tous ses parents sont congolais mais que ses enfants sont accusés à l'école d'être rwandais. "Nos enfants nous demandent: c'est quoi le Rwanda ?"
Couper le nez
Une autre femme tutsi, 36 ans, mère de deux enfants, explique simplement vouloir les mêmes droits que tout le monde.
Elle tripote nerveusement son alliance en décrivant pourquoi elle a quitté Kitshanga: "les miliciens remarquent ton nez et menacent de le couper avec un couteau", raconte-t-elle.
Les Tutsi sont souvent stéréotypés comme ayant un nez droit.
Cette femme, qui s'exprime en kinyarwanda - langue parlée au Rwanda ainsi que par de nombreux Tutsi et Hutu congolais - affirme que les miliciens ont pillé sa maison après sa fuite. "Ils disent que chaque Tutsi est un M23. C'est terrible".
Le M23, pour "Mouvement du 23 mars", a fait parler de lui pour la première fois en 2012, quand il a occupé Goma pendant dix jours, avant d'être vaincu l'année suivante. Il a repris les armes fin 2021, en reprochant à la RDC de ne pas avoir respecté des engagements sur la réinsertion de ses combattants.
L'offensive rebelle a déclenché sur les réseaux sociaux une vague de discours de haine contre les Tutsi, appelant à les chasser vers le Rwanda voire pire.
Emmanuel Runigi Kamanzi, président d'une association d'éleveurs du Nord-Kivu, affirme que ses ancêtres tutsi sont arrivés dans la région au Moyen Age.
"On est chez nous", déclare-t-il, déplorant les tendances extrémistes alimentées selon lui par les groupes armés "maï-maï" et autres "Nyatura" qui disent représenter les Hutu congolais.
Nyatura signifie "ceux qui frappent sans pitié", en kinyarwanda.
"Nous déraciner"
Dans ses déclarations publiques, le M23 accuse les groupes armés et les forces gouvernementales de cibler les Tutsi.
Le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l'armée congolaise au Nord-Kivu, assure que les soldats n'attaquent pas les Tutsi et que ces allégations sont "des prétextes avancés par l'armée rwandaise".
Les combattants du M23 sont eux-mêmes accusés d'avoir commis des atrocités. Selon un rapport préliminaire de l'ONU, ils ont tué au moins 131 civils et violé 27 femmes et filles dans deux villages voisins fin novembre.
Des dirigeants tutsi congolais condamnent eux aussi le M23. David Karambi, président d'une association tutsi du Nord-Kivu, déclarait par exemple la semaine dernière à la presse à Goma que ces massacres "ne peuvent même pas être commis par des animaux".
Mais les Tutsi congolais interrogés par l'AFP se sentent injustement accusés, et en danger.
Les milices maï-maï et Nyatura ont menacé de "nous tuer comme ils ont fait aux Tutsi au Rwanda", déclare une femme de 27 ans, également rencontrée dans un quartier de Goma où se sont réfugiés beaucoup de Tutsi.
En 1994 au Rwanda, un génocide a fait selon l'ONU 800.000 morts, parmi les Tutsi et les Hutu modérés.
"Cette guerre, c'est pour nous déraciner", souffle-t-elle, les yeux baissés.
Goma (RD Congo) (AFP)
"Les Tutsis congolais sont-ils menacés d’un génocide? - 24/01/2023
= https://www.lesoir.be/490810/article/2023-01-24/les-tutsis-congolais-sont-ils-menaces-dun-genocide
"RD Congo: comment les Tutsis sont devenus des cibles de la haine ethnique - 15/11/2022
= https://www.lesoir.be/477198/article/2022-11-15/rd-congo-comment-les-tutsis-sont-devenus-des-cibles-de-la-haine-ethnique
"RDC : Plainte en Belgique contre une menace de génocide contre les Tutsis congolais
- 20 décembre 2022
= https://dworaczek-bendome.org/v2/rdc-plainte-en-belgique-contre-une-menace-de-genocide-contre-les-tutsis-congolais/
"RDC : « il est dangereux de considérer tout Tutsi comme allié du M23 » (Lucha) - 10 février 2023
= https://afriquactu.net/2023/02/10/rdc-il-est-dangereux-de-considerer-tout-tutsi-comme-allie-du-m23-lucha
"Quelle capacité de nuisance des FDLR basées en RDC ? - 14/02/2022
= https://www.dw.com/fr/quelle-capacit%C3%A9-de-nuisance-des-fdlr-bas%C3%A9es-en-rdc/a-60776565
Paul Kagamé a évoqué le "danger" que constituent les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Il menace de déployer des troupes en RDC pour les traquer. . https://p.dw.com/p/470lB
Plus de vingt ans après leurs arrivées sur le sol congolais (dans la foulée du génocide rwandais), les FDLR ne constituent plus une réelle menace pour le Rwanda, estime Bob Kabamba.
Boniface Musavuli
@bkmusavuli
BON À SAVOIR : Les Fdlr, combien sont-ils ? Kagame menace d’intervenir à nouveau en Rdc pr combattre les Fdlr. Pour ceux qui l’ignorent, les Fdlr-Foca sont un groupuscule militairement insignifiant de +/- 500 personnes. En face, les FARDC (176.000 soldats) + 16.000 casques bleus.
Steve Wembi
@wembi_steve
#RDC - #RWANDA | @PaulKagame dit ceci: “le problème qui nous préoccupe aujourd'hui c'est le problème qui provient de la RDC,c'est là où nos yeux sont tournés à cause de FDLR et d'autres groupes qui pourraient coaliser avec les ADF pour perturber notre sécurité”
5:20 AM · Feb 11, 2022
Pour ce professeur de sciences politiques à l'université de Liège, en Belgique, ce sont les enjeux économiques qui guident les actions du Rwanda dans l’Est de la RDC plutôt que les enjeux sécuritaires. "La question des FDLR est pendante depuis plusieurs années. Il faut bien se rappeler que le Rwanda en 1996, quand il décide de pouvoir aider l’AFDL à entrer au Congo, ça a été l’une des raisons qui l’ont poussé à entrer en guerre, " explique le politologue sur la Deutsche Welle.
"Les FDLR ont toujours été un faux vrai prétexte pour le Rwanda pour continuer à considérer l’Est du Congo comme sa zone d’influence"(Bob Kabamba)
"Par ailleurs ce même argument des FDLR a aussi été un argumentaire en 1998 lorsqu’il ne s’agissait plus de l’AFDL mais plutôt du RCD. Il faut noter que même après l’arrivée de Joseph Kabila au pouvoir, le Rwanda a signé des accords avec le Congo pour pouvoir mener des opérations communes sur le territoire congolais dans l’Est du Congo. Et ce sont justement ces accords qui avaient poussé Vital Kamerhe à rompre avec le président Kabila. Donc, les FDLR ont toujours été un faux vrai prétexte pour le Rwanda pour continuer à assurer son leadership et considérer l’Est du Congo comme sa zone d’influence, " conclut le professeur Kabamba.Lire aussi: RDC : le risque d'une confrontation entre armées dans l'Est
Rivalité Rwanda-Ouganda
Jason Stearns, chercheur et fondateur du Groupe de recherche sur le Congo de l'Université de New York, estime que pour comprendre l’équilibre fragile de l’Est de la RDC, il faut aussi tenir compte des relations entre l’Ouganda et le Rwanda.
L’Ouganda a récemment lancé des opérations dans l’Est de la RDC (fin novembre 2021) et a envoyé des troupes au Nord Kivu et en Ituri. Cela a certainement été perçu comme une menace par le Rwanda, précise le chercheur, qui rappelle la rivalité entre les deux pays.
Lire aussi: L'Ouganda conteste la décision de la CIJ
"Ce qui m’a aussi frappé dans les propos de Kagamé, c’est le lien qu’il a fait entre les ADF et les FDLR. Alors qu’à ma connaissance et dans les rapports qu’on a vu des Nations unies et des autres experts, on n’a jamais vu de telles preuves de relation entre les deux groupes armés qui historiquement ont très peu en commun. Ils n’ont pas de lien. Lui, il essaye de faire ce lien pour dire que tous ces groupes rebelles constituent une menace à la sécurité rwandaise, pour moi, il faut encore prouver cela, " confie le chercheur à la DW.
"Paul Kagame ne veut plus du « fardeau » des réfugiés de RDC - 110 janvier 2023
= https://www.jeuneafrique.com/1407153/politique/paul-kagame-ne-veut-plus-du-fardeau-des-refugies-de-rdc/
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/01/10/le-rwanda-ne-veut-plus-accueillir-de-refugies-congolais_6157275_3212.html
= https://afrique.lalibre.be/75030/refugies-de-rdc-kinshasa-denonce-l-indecence-de-kagame/
"LE KIVU EN DANGER : LA JUDAISATION DES TUTSI ! UNE NOUVELLE IDENTITE POUR STRATEGIE DE CONQUETE - 26 janvier 2013
= http://grandkasai.canalblog.com/archives/2013/01/26/26256687.html
"L’exportation des massacres, du Rwanda au Congo-Zaïre - août 2000
= https://www.msf.fr/sites/default/files/2000-08-01-LePape.pdf
" Congo, les métastases du génocide rwandais - 16/06/2021
= https://www.alternatives-economiques.fr/pierre-jacquemot/congo-metastases-genocide-rwandais/00099356
"ÉTUDES SUR LES PRISES DE PAROLE PUBLIQUES DE MSF
TRAQUE ET MASSACRES DES RÉFUGIÉS RWANDAIS AU ZAÏRE ET AU CONGO(1996-1997) - Septembre 2013
= https://www.msf.org/sites/default/files/2019-05/MSF%20Speaking%20Out%20Traque%20et%20Massacres%20des%20r%C3%A9fugi%C3%A9s%20rwandais%201996-1997.pdf
"Paul Kagame a sacrifié les Tutsi - The National Security Archive
= https://nsarchive2.gwu.edu/NSAEBB/NSAEBB452/docs/doc25.pdf
"«Le pays est en danger»: en RDC, le cri d'alarme des évêques catholiques face au M23 - 11/11/2022
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221111-le-pays-est-en-danger-en-rdc-le-cri-d-alarme-des-%C3%A9v%C3%AAques-catholiques-face-au-m23
"Avancée du M23 en RD Congo : les combats mettent de nouveau les civils en danger -1 novembre 2022
= https://www.hrw.org/fr/news/2022/11/01/avancee-du-m23-en-rd-congo-les-combats-mettent-de-nouveau-les-civils-en-danger
Soutenu par le Rwanda, le M23 a un long passif d’exactions et atrocités
"Du génocide rwandais à la « révolution » congolaise - Monde diplomatique - janvier fevrier 1998
= https://www.monde-diplomatique.fr/mav/37/A/55344
" Le Rwanda et la République démocratique du Congo. David et Goliath dans les Grands Lacs - Revue internationale et stratégique 2014/3 (n° 95),
= https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2014-3-page-32.htm
= https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/chronologie-du-rwanda-1867-1994.html
"RD Congo : des Congolais tutsi stigmatisés au Nord-Kivu ?
= https://information.tv5monde.com/video/rd-congo-des-congolais-tutsi-stigmatises-au-nord-kivu
"Des Tutsis pourchassés par des Congolais machettes à la main ? Attention, infox ! - 23 juin 2022"
"
"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: IL SE TROUVE TOUJOURS EN EUROPE UNE NOTABILITÉ POLITIQUE, UN INTELLECTUEL CHERCHEUR OU UN JOURNALISTE POUR PARLER COMME D'UNE ÉVIDENCE BIBLIQUE DES "TUTSI CONGOLAIS". QUI SONT-ILS EXACTEMENT POUR UN CONGOLAIS, UN RWANDAIS ???
ALEXIS GISARO, MINISTRE EN FONCTION, MUNYAMULENGE (C'EST SON PÈRE QUI FORGEA LE TERME ET LA RÉALITÉ HISTORIQUE DE BAYAMULENGE) S'EXPRIME ET DÉNIE TOUT MANDAT AU RWANDA ET A KAGAME DE VENIR RÉGLER LEURS PROBLÈMES EN RDC !!! QUELLE EST LA RÉALITÉ EXACTE DES LIENS DE GISARO ET DES BANYAMULENGE D'AVEC LE RWANDA ; N'EST-CE PAS TROP FACILE D'EFFACER UNE LOYAUTÉ QU'ON SENT ICI ET LA ?
En marge d'un échange avec la presse sur l'évolution de son secteur ministériel, Gisaro a condamné l'agression rwandaise à travers le M23 qui sème la désolation au sein des populations. Pour lui, le prétexte utilisé par le régime rwandais d’intervenir chaque fois en RDC contre les menaces des rebelles hutus des FDLR, ne tient pas. Il renchérit que si l'objectif de la guerre était réellement de régler des problèmes tels que le FDLR qu'après toutes ces années de guerres, on aurait trouvé des solutions". Les Banyamulenge ont au Congo un leadership qui peut défendre leurs causes...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
En marge d'un échange avec la presse sur l'évolution de son secteur ministériel, Gisaro a condamné l'agression rwandaise à travers le M23 qui sème la désolation au sein des populations. Pour lui, le prétexte utilisé par le régime rwandais d’intervenir chaque fois en RDC contre les menaces des rebelles hutus des FDLR, ne tient pas. Il renchérit que si l'objectif de la guerre était réellement de régler des problèmes tels que le FDLR qu'après toutes ces années de guerres, on aurait trouvé des solutions". Les Banyamulenge ont au Congo un leadership qui peut défendre leurs causes...
"Alexis Gisaro sur le soutien du Rwanda au M23: “Si l’objectif de la guerre était de régler des problèmes tels que les FDLR, après toutes ces années on aurait trouvé des solutions” - 15 février 2023
= https://actualite.cd/2023/02/15/alexis-gisaro-sur-le-soutien-du-rwanda-au-m23-si-lobjectif-de-la-guerre-etait-de-regler
La situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo ne cesse de se détériorer à la suite de l'expansion des rebelles du M23 qui occupent des pans entiers des territoires de Nyiragongo, Masisi et Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
En marge d'un échange avec la presse sur l'évolution de son secteur, le ministre d'État, ministre des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gizaro a condamné l'agression rwandaise à travers le M23 qui sème la désolation au sein des populations. Pour lui, le prétexte utilisé par le régime rwandais d’intervenir chaque fois en RDC contre les menaces des rebelles hutus des FDLR, ne tient pas.Il a fustigé l'attitude du Rwanda qui veut se faire défenseur de leur communauté sans en avoir le mandat."En tant que munyamulenge quel est mon sentiment, quelle est ma lecture de la guerre ou de cette guerre qui nous est imposée par le Rwanda en utilisant son supplétif qui est le M23. Je pense qu'il est temps que l'Afrique recourt à d'autres méthodes que les guerres, notre pays a été en guerre avec le Rwanda ou par le Rwanda interposé au moins à 4 reprises l'Afdl, le RCD, le CNDP, le M23 1, le M23 2 si l'objectif de la guerre était réellement de régler des problèmes tels que le FDLR le prétexte qui est utilisé aujourd'hui ou aux problèmes de stigmatisation de certaines communautés, je pense qu'après toutes ces années, toutes ces guerres, on aurait trouvé des solutions", a-t-il déploré en répondant à une des questions de la presse."Au jour d'aujourd'hui au contraire, il y a des gens qui veulent se faire porte-parole de notre communauté alors que nous-mêmes nous n'avons demandé rien à personne. Nous n'avons pas invité le Rwanda pour venir plaider notre cause et encore moins en causant la guerre à notre pays parce que ils enveniment la situation au contraire, nous pensons qu'on doit laisser aux congolais entre eux régler leurs problèmes, le Congo ne se transporte pas dans les autres pays même s'il y a une partie de sa communauté qui vit dans un autre pays pour régler les problèmes de ces communautés là ", a souligné ce membre du gouvernement.
Et de poursuivre :Le gouvernement a, à plusieurs reprises, alerté sur l'intention des rebelles du M23 de commettre des massacres à grande échelle des tutsis congolais notamment dans le territoire de Masisi après la prise de Kitshanga. En novembre, la rébellion avait déjà exécuté des centaines de civils à Bambo et Kishishe, dans le territoire de Rutshuru. Les Nations unies ont donné un dernier bilan de 171 civils tués lors de cette expédition rebelle."Aujourd'hui en tant que Munyamulenge, en tant que Tutsi congolais je considère que nous avons un leadership au niveau du pays qui est un leadership responsable et qui peut donner à chaque congolais sa place, s'il y a des extrémistes dans notre pays qui stigmatisent certaines communautés que les lois de notre pays s'en occupent. Pour moi, je pense qu'aujourd'hui et je répète si c'était les FDLR le problème après toutes ces guerres à répétition je pense que cette question aurait déjà pu trouver une réponse, si c'était ça l'objectif mais aujourd'hui on revient, on ramène la guerre, je pense que tout le monde voit clair dans le jeu".
Le M23 continue d'occuper plusieurs localités dans les territoires de Masisi et de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu. Cette situation n'a pas épargné des populations civiles résidant dans ce coin de la République Démocratique du Congo. Des centaines de personnes menacées par des combattants armés ont trouvé refuge dans et autour d'une base de la MONUSCO à Kitshanga.
Des tensions entre Kinshasa et Kigali persistent toujours, la question était au centre d'un sommet des États de l'Afrique de l'Est à Bujumbura. À l'issue de la réunion, les chefs d'Etats de plusieurs pays d'Afrique centrale et de l'Est ont appelé samedi à un "cessez-le-feu immédiat de toutes les parties" et un retrait de tous les groupes armés, "y compris les étrangers" dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette réunion des chefs d'Etat de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC, constituée de sept pays) à Bujumbura, la capitale du Burundi, intervenait en pleine recrudescence des violences dans l'Est congolais.
"Alexis Gisaro : « Aucun Munyamulenge n’a demandé au Rwanda de venir régler ses problèmes » - février 15, 2023
= https://infos.cd/actualite/securite/alexis-gisaro-aucun-munyamulenge-na-demande-au-rwanda-de-venir-regler-ses-problemes/18909/
Membre de la communauté Nyamulenge, le ministre des Infrastructures et Travaux publics, Alexis Gisaro bat en brèche le prétexte du président rwandais Paul Kagame, sur une supposée persécution des communautés Tutsis et Banyamulenge en République démocratique du Congo, qui serait la cause de l’existence du M23.« Il y a des gens qui veulent se faire porte-parole de notre communauté alors qu’on a rien demandé. On doit laisser aux Congolais régler leurs problèmes. En tant que Tutsi congolais, nous considérons que nous avons un leadership responsable à la tête du pays », a renchéri ce membre du gouvernement.« Aucun Munyamulenge n’a demandé au Rwanda de venir régler ses problèmes. Le Rwanda crée au contraire une grande division. Les Tutsis et les Banyamulenge ne veulent pas de la guerre », a déclaré ce mardi Alexis Gisaro, lors du briefing de presse organisé par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Celui qui énumère quatre guerres d’agression du Rwanda contre la RDC (AFDL, RCD, CNDP, M23) ces trois dernières décennies pense que si les vraies raisons étaient le problème communautaire ou des FDLR, la solution aurait dû être trouvée il y a longtemps.
Paul Kagame a toujours défendu que les responsables du M23, à majorité Tutsis et Banyamulenge, ont pris des armes à cause des discriminations dont seraient victimes leurs communautés. Aussi, le président rwandais justifie-t-il à demi-mot la présence de l’armée rwandaise dans le territoire congolais par le souci de traquer les FDLR qui menaceraient sa sécurité. Des prétextes fallacieux, selon Kinshasa qui pense que les objectifs de Kigali sont hégémoniques et économiques.
"Vidéo : En tant que Tutsi Congolais le Ministre Alexis Gisaro critique l’action du Rwanda en RDC - 14/02/2023
= https://lesnews.cd/video-en-tant-que-tutsi-congolais-le-ministre-alexis-gisaro-critique-laction-du-rwanda-en-rdc/
= https://lesnews.cd/wp-content/uploads/2023/02/1676409926340.mp4
La déclaration du Ministre Congolais des ITP Alexis Gisaro sur l’action du Rwanda en RDC. C’était à l’occasion du briefing-Etat des projets routiers à côté du Ministre Patrick Muyaya de la Communication devant les médias congolais (Vidéo droits tiers)
"RDC – Communauté Banyamulengé : “Nous n’avons pas invité le Rwanda à plaider notre cause” (Alexis Gisaro) - Fév 14, 2023
= https://depeche.cd/2023/02/15/rdc-communaute-banyamulenge-nous-navons-pas-invite-le-rwanda-a-plaider-notre-cause-alexis-gisaro/
Kinshasa, 15 février 2023- Le ministre d’État, ministre des infrastructures et travaux publics Alexis Gisaro, digne fils de de la communauté “Banyamulunge”, soit de “tutsi congolais”, a désapprouvé, mardi 14 fevrier, au cours d’un briefing avec la presse, aux côtés de son collègue de la communication, les agissements belliqueux du Rwanda vis-a-vis de la RDC.
Pour ce ressortissant de la communauté Banyamulunge, les prétextes fallacieux avancés par le régime de Kagame de vouloir protéger une communauté semblable à la sienne ne les engagent aucunement.
“Nous n’avons pas invité le Rwanda plaider notre cause et encore moins en faisant la guerre à notre pays. Parce qu’ils enveniment au contraire la situation. Et nous pensons, nous, qu’on doit laisser aux congolais entre eux régler le problème. Le Congo ne se transporte pas dans les autres pays même s’il y a une partie de sa communauté qui vit dans un autre pays pour régler le problème de ses communautés. […] Mais aujourd’hui au contraire, il y a des gens qui veulent se faire porte-parole de notre communauté alors que nous même nous n’avons demandé rien à personne”, a déclaré Alexis Gisaro.
Bien avant cela, il a indiqué que l’Afrique devra recourir à d’autres méthodes que de chercher à régler des conflits à travers la guerre.
“Sur cette guerre qui nous ait imposée par le Rwanda en utilisant son supplétif qui est le M23, je pense que c’est le temps pour l’Afrique de recourir à d’autres méthodes que les guerres. Notre pays est en guerre ou le Rwanda est interposé au moins à 80%. L’ADFL, le RCD, le CNDP, le M23 1, M23 2. Si l’objectif de la guerre était de régler le problème tel que le FDLR, le prétexte qui est utilisé aujourd’hui ou alors la stigmatisation de certaines communautés, je pense qu’après toutes ces années, toutes ces guerres, on doit trouver une solution”.
Par ailleurs, ce membre du gouvernement Sama Lukonde a laissé entendre “qu’en tant que Munyamulenge, en tant que tutsi congolais, je considère que nous avons aujourd’hui un leadership au niveau du pays qui est un leadership responsable et qui peut donner à chaque congolais sa place”.
En revanche, il a exigé que si au niveau de la RDC, il y a des extrémistes qui cherchent à tout prix à stigmatiser les populations congolaises, que la justice se saisissent de tous des moyens pour les sanctionner de manière exemplaire.
"RDC-Ouganda: la déclaration glaçante du ministre congolais Gisaro qui irrite Kinshasa - 2022/07/16
= https://tamtamnews.net/rdc-ouganda-la-declaration-glacante-du-ministre-congolais-gisaro-qui-irrite-kinshasa/
Dans le cadre de la recherche d’une solution à la situation sécuritaire préoccupante dans la partie est de la RDC, une délégation officielle de Kinshasa s’est déplacée à Kampala pour y rencontrer le dirigeant ougandais.
La délégation est alors prise de court lorsque le dirigeant ougandais leur soumet à un exercice du moins inhabituel.
Le président Museveni demande à médiatiser la rencontre avec la délégation congolaise. Ce qui est fait illico presto. La télévision publique ougandaise se déplace pour l’occasion.
Prenant la parole pour le compte de la délégation de congolaise le Ministre Alexis Gisaro dit, nous citons: Monsieur le président, la délégation que je conduis ce jour à Kampala est une délégation envoyée par votre homologue le Président Tshisekedi. L’objet de notre visite comme vous pouvez l’imaginer c’est la crise sécuritaire qui sévir aujourd’hui dans notre pays, la recrudescence du conflit armé avec les M23. Une recrudescence de conflit où nous considérons que ce groupe a des soutiens étrangers. (…) Notre présence ici se justifie par le faite que nous sommes parfaitement conscients de votre influence dans la sous-région et nous sommes convaincus que il est difficile qu’une solution soit trouvée en dehors de vous. C’est pourquoi nous sommes-là pour échanger avec vous sur les pistes de solution dans cette crise.
Pour les critiques du ministre congolais ce dernier ne devait pas partager des messages sensibles sur la chaîne ougandaise tombant dans le piège du président Museveni.
Pour Museveni mettre sur la place publique ce type d’échanges c’est jouer à la transparence avec son alliée Kigali plutôt que de transmettre des télégrammes se rapportant à la réunion ce qui peut être mis en doute dans leur authenticité.
D’autres penses que le ministre connaissait le déroulé de cette réunion en avance et qu’il ferait partie du jeu de Museveni pour saboter publiquement la RDC.
"Les Banyamulenge disent « non » au M23 et au Rwanda -28.06.2022
= https://ouragan.cd/2022/06/les-banyamulenge-disent-non-au-m23-et-au-rwanda
"RDC : une association soupçonnée de financer des milices au Sud-Kivu - 18:01:2023
= https://afrique.tv5monde.com/information/rdc-une-association-soupconnee-de-financer-des-milices-au-sud-kivu
= https://www.rtbf.be/article/l-histoire-d-un-couple-mixte-banyamulenge-bafuleru-symbole-de-paix-intercommunautaire-au-sud-kivu-10897093
"Nairobi 3: les conditions des Banyamulenge pour revenir aux discussions - 03.12.2022
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-114424_nairobi_3_les_conditions_des_banyamulenge_pour_revenir_aux_discussions.html
Dans une correspondance adressée le 1er décembre au facilitateur des pourparlers de paix en République démocratique du Congo, la communauté Banyamulenge dit suspendre sa participation au processus de Nairobi 3.
« Nous sommes dans le regret de vous annoncer la suspension de notre participation au processus de Nairobi 3. A cause des attaques meurtrières perpétrées contre nos villages de Gakangara, Muliza et Biziba par la coalition Maï Maï Bishambuke, Yakutumba, llunga Rusesema et le Red Tabara burundais le matin du 30 novembre 2022 », indique-t-elle dans le document consulté par INFOS.CD
Cette attaque signale-t-on a coûté la vie à 7 personnes, lors des hostilités qui ont eu lieu à 15 km du quartier général de la 12ème brigade basée dans la région de Minembwe.
Pour les délégués Banyamulenge, leur communauté est victime d’un nettoyage ethnique.
« La Communauté Banyamulenge fait face à un plan de nettoyage ethnique dans les moyens et hauts plateaux des territoires de Fizi, Mwenga /Itombwe et Uvira depuis avril 2017 à ce jour ».
Les Banyamulenge qui disent rester ouverts au dialogue, posent cependant, quelques conditions. Notamment la condamnation par le gouvernement et la facilitation de l’attaque meurtrière de ce 30 novembre 2022. Aussi, que le gouvernement et la facilitation imposent une cessation définitive des attaques sur les villages. Que le gouvernement et l’EAC neutralisent immédiatement les rebelles étrangers dont le RED TABARA.
Ils exigent l’exclusion des négociations des assaillants. Aussi, demandent-ils au gouvernement de relever la 12e brigade de réaction rapide des FARDC basée à Minembwe et le 2202 bataillon du régiment FARDC déployé dans les moyens plateaux de Mutambala pour leur « complicité avérée ».
"Minembwe: pourquoi des Congolais ont forcé Tshisekedi à suspendre l'érection d'une commune - 13 octobre 2020
= https://www.bbc.com/afrique/region-54515096
" RDC: Félix Tshisekedi et la congolité des banyamulenge (Par Kasongo Mwema Yamba Yamba) - 20/Jan/2020
= https://actualite.cd/2020/01/20/rdc-felix-tshisekedi-et-la-congolite-des-banyamulenge-par-kasongo-mwema-yamba-yamba
"RDC: Minembwe, l'enclave Tutsi des Hauts-Plateaux qui enflamme les ressentiments anti-Rwanda - 11/10/2020
= https://www.lexpress.fr/monde/rdc-minembwe-l-enclave-tutsi-des-hauts-plateaux-qui-enflamme-les-ressentiments-anti-rwanda_2136163.html
"Rwanda: Victoire Ingabire s’insurge contre la politique belliciste de Kigali et plaide pour un dialogue inter-rwandais - 13 février 2023
= https://actualite.cd/2023/02/13/rwanda-victoire-ingabire-sinsurge-contre-la-politique-belliciste-de-kigali-et-plaide
Victoire Ingabire
La femme politique Victoire Ingabire Umuhoza multiplie des sorties médiatiques au sujet de la résolution de la crise sécuritaire, diplomatique et humanitaire dans la région des grands-lacs. Elle soutient que « la guerre ne mènera jamais à la paix dans la région ». Pour elle, « une paix durable ne peut être réalisée que par le dialogue ». Elle prône un dialogue sous régional mais aussi dans chaque pays de la région.La société civile doit également participer à ce dialogue, ajoute t-elle. Ancienne candidate à la présidentielle au Rwanda, elle pense aussi à son pays.« A mon avis, il doit y avoir un dialogue régional et dans chaque Etat de la région, un dialogue régional des Chefs d’Etat, des leaders politiques pour le suivi et la mise en œuvre des résolutions convenus », dit-elle.Dans une précédente communication, en janvier, elle s’était une fois de plus opposée à la guerre que mène son pays aux côtés du M23 dans l’Est congolais.« Un dialogue dans chaque Etat est aussi nécessaire. Ainsi, au Rwanda il faut la reprise du dialogue retenu en 1999 pour réduire le problème des réfugiés rwandais, ceux qui font de la politique en exil ou qui ont pris des armes. Ce problème est pour le Rwanda, pas celui de la RDC ou la Communauté de l’Afrique de l’Est. C’est à nous rwandais de résoudre ce problème ».Ancienne prisonnière politique, Victoire Ingabire est une voix dissidente qui compte dans son pays et dans la diaspora.« Le Rwanda, un pays pauvre, ne peut pas être toujours en guerre qui détruit ce que la nation a construit. Il est toujours confronté aux effets des guerres passées. Aujourd’hui, nous devons donc sauvegarder ce qui a été réalisé. Alors tous les groupes armés en RDC doivent retourner dans leurs pays d’origine. Cette décision fait suite à une résolution de l’ONU en 2007 qui a décrété que les membres de groupes armés rwandais doivent retourner au Rwanda et intégrer dans la vie normale », disait-elle.
"Jean-Jacques Wondo, Judi Rever et la guerre - Par Jean-Pierre Mbelu - 6 février 2023
= https://www.ingeta.com/jean-jacques-wondo-judi-rever-et-la-guerre/
« Si on détruit l’histoire, on rend la population incapable de comprendre l’actualité. » – A. LACROIX-RIZ
Le fait que certains acteurs apparents de la guerre que connaît le Kongo-Kinshasa depuis plus de trois décennies bombent le torse au cours des négociations bidons orchestrés par »les faiseurs des rois » peut en gauchir une relecture avertie.
Il me semble important que »les spécialistes » de cette guerre soient lus et relus pour que »les questions d’actualité » ne plongent plusieurs de ses commentateurs dans la paresse intellectuelle et l’ignorance.
Jean-Jacques Wondo
Jean-Jacques Wondo évite de s’enfermer dans le court terme pour comprendre ce qui se passe dans la partie orientale du Kongo-Kinshasa. Il remonte jusqu’au début de la guerre de l’AFDL en montrant pourquoi l’EAC ne peut pas participer à la sortie de cette guerre de basse intensité. Même s’il n’ajoute pas la dimension raciste et néocoloniale de cette guerre, il en donne une approche beaucoup plus rationnelle et raisonnable. Se confiant à Actualité.cd, il note ceci :
« Nous devons avoir une conscience historique que les Etats de l’EAC sont partie prenante active de la crise qui ronge l’est de la RDC pour avoir été à la base de l’invasion du Zaïre en 1996 pour des motivations géoéconomiques.Le déploiement de la force de l’EAC répond à l’objectif non avoué de maintenir la RDC dans un ordre géopolitique d’un pays militairement vaincu. La preuve en est qu’aujourd’hui les FARDC sont interdites d’entrée dans les territoires occupés par le M23 et laissés sous contrôle de la Force de l’EAC. C’est ni plus ni moins une perte de souveraineté sur une partie du territoire national.En réalité, derrière l’argument sécuritaire invoqué par les Etats de l’EAC pour justifier le déploiement de la force régionale, les vrais mobiles de ces interventions militaires restent éminemment mercantiles et économiques.
La situation sécuritaire instable de l’est de la RDC et la guerre du Rwanda en RDC sont à placer dans le continuum des dynamiques géopolitiques qui règnent dans la région des Grands-Lacs après le génocide rwandais (avril 1994) et la chute de Mobutu (mai 1997) consécutif à la fin de la Guerre froide, dans un contexte international de mondialisation qualifié de « New scramble for Africa », c’est-à-dire la « ruée sur les matières premières de l’Afrique utile et rentable ».
En réalité, derrière l’argument sécuritaire invoqué par les Etats de l’EAC pour justifier le déploiement de la force régionale, les vrais mobiles de ces interventions militaires restent éminemment mercantiles et économiques. L’enjeu reste le réinvestissement militaire des territoires qu’ils ont occupés et contrôlés entre 1996 et 2002 et dans le but d’opérer une nouvelle redistribution de la carte économique dans une zone très riche en diverses ressources naturelles, minières et énergétiques en vue de consolider leurs positions économiques dans l’est de la RDC.
Pour le Rwanda, c’est une triple question de survie politique, économique et démographique d’un régime ethniquement hégémonique. »
Revisiter les sources
Eviter de comprendre les enjeux de cette guerre facilite l’opposition des Kongolais les uns contre les autres et fragilise davantage la cohésion nationale et retarde l’engagement collectif dans une lutte commune pour la souveraineté et l’intégrité territoriale.Le rappel fait par Jean-Jacques Wondo devrait inciter les courtermistes kongolais à revisiter certaines sources écrites sur la guerre par procuration imposée au Kongo-Kinshasa. Ils pourraient savoir de quoi Paul Kagame est le nom en lisant et/ou en relisant Judi Rever (dans »Rwanda. L’éloge du sang », Paris, Max Milo, 2020).Eviter de comprendre les enjeux de cette guerre facilite l’opposition des Kongolais les uns contre les autres et fragilise davantage la cohésion nationale et retarde l’engagement collectif dans une lutte commune pour la souveraineté et l’intégrité territoriale.
La relecture des sources aide à ne pas prendre les acteurs apparents pour des acteurs pléniers et à ignorer les coulisses de la guerre d’usure imposée au Kongo-Kinshasa.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: IL SE TROUVE TOUJOURS EN EUROPE UNE NOTABILITÉ POLITIQUE, UN INTELLECTUEL CHERCHEUR OU UN JOURNALISTE POUR PARLER COMME D'UNE ÉVIDENCE BIBLIQUE DES "TUTSI CONGOLAIS". QUI SONT-ILS EXACTEMENT POUR UN CONGOLAIS, UN RWANDAIS ???
RÉFUGIÉS CONGOLAIS AU RWANDA, QUI ET COMBIEN SONT--ILS ? IL EST AUJOURD'HUI QUESTION DE LES RAPATRIER, COMMENT VA-T-ON S'Y PRENDRE DANS CE CONTEXTE DE TENSIONS ENTRE LA RDC ET LE RWANDA QUI SEMBLE EN FAIRE DES OTAGES ?
Selon le Haut Commissariat de l'Onu pour les Réfugiés (UNHCR) le Rwanda comptait en novembre 2022 quelques 72.000 réfugiés Congolais.
Notons de suite que Paul Kagame a déclaré en devant le Sénat que "le Rwanda ne pouvait pas continuer à accueillir des réfugiés en provenance de la RDC. Ce n’est pas le problème du Rwanda. Et nous allons faire en sorte que tout le monde se rende compte que ce n’est pas le problème du Rwanda. » « Je refuse que le Rwanda supporte ce fardeau" a-t-il ajouté.
Ainsi donc d'un côté, fin février, à la 52e Session du Conseil des Droits de l’homme à Genève, Tshisekedi a demandé la tenue urgente d’une tripartite RDC-HCR-Rwanda afin que les deux États puissent rapatrier leurs ressortissants respectifs en vue d’une réconciliation vraie et durable entre les communautés et du côté de l’Assemblée Mboso invite le Gouvernement à procéder à une identification préalable privilégiant, parmi les éléments pertinents, le village d’origine et la généalogie des concernés, avec l’appui des chefs coutumiers, de façon à limiter les conséquences du dévoiement d’une telle opération par l’agresseur occupant, notamment à travers une déportation voilée des populations rwandaises vers la RDC, dans le but d’infiltrer ses institutions comme par le passé.
Où en est-on ? En fait tout a été dit par Mboso : éviter que l’agresseur occupant transforme l’opération en une déportation voilée qui infiltre des populations rwandaises vers la RDC, comme par le passé. Nous savons en effet que Kagame prend prétexte de la rébellion du M23 (Congolais ou Rwandais ?) et des FDLR hutus qui sont, rappelons-les « rwandais » pour en faire le mobile de son invasion dans l’Est congolais.
Tant qu’on y est ce sera aussi l’occasion d’identifier les Rwandais FDLR et de les envoyer dans leur pays sans trop s’émouvoir de leur sort ou alors de les envoyer dans un autre pays ou dans une zone éloignée de la frontière rwandaise.
En attendant c'est le M23 soutenu par le Rwanda qui continue ses atrocités dans le Nord-Kivu et c'est Kinshasa privé d'une armée républicaine et dissuasive qui est incapable par lui-même d'assurer l'intégrité de son territoire qui a confié cette tâche souveraine à l'étranger EAC ; jusqu'où ? Attendons la suite pour tous ces dossiers majeurs pour le pays …
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Selon le Haut Commissariat de l'Onu pour les Réfugiés (UNHCR) le Rwanda comptait en novembre 2022 quelques 72.000 réfugiés Congolais.
Notons de suite que Paul Kagame a déclaré en devant le Sénat que "le Rwanda ne pouvait pas continuer à accueillir des réfugiés en provenance de la RDC. Ce n’est pas le problème du Rwanda. Et nous allons faire en sorte que tout le monde se rende compte que ce n’est pas le problème du Rwanda. » « Je refuse que le Rwanda supporte ce fardeau" a-t-il ajouté.
Ainsi donc d'un côté, fin février, à la 52e Session du Conseil des Droits de l’homme à Genève, Tshisekedi a demandé la tenue urgente d’une tripartite RDC-HCR-Rwanda afin que les deux États puissent rapatrier leurs ressortissants respectifs en vue d’une réconciliation vraie et durable entre les communautés et du côté de l’Assemblée Mboso invite le Gouvernement à procéder à une identification préalable privilégiant, parmi les éléments pertinents, le village d’origine et la généalogie des concernés, avec l’appui des chefs coutumiers, de façon à limiter les conséquences du dévoiement d’une telle opération par l’agresseur occupant, notamment à travers une déportation voilée des populations rwandaises vers la RDC, dans le but d’infiltrer ses institutions comme par le passé.
Où en est-on ? En fait tout a été dit par Mboso : éviter que l’agresseur occupant transforme l’opération en une déportation voilée qui infiltre des populations rwandaises vers la RDC, comme par le passé. Nous savons en effet que Kagame prend prétexte de la rébellion du M23 (Congolais ou Rwandais ?) et des FDLR hutus qui sont, rappelons-les « rwandais » pour en faire le mobile de son invasion dans l’Est congolais.
Tant qu’on y est ce sera aussi l’occasion d’identifier les Rwandais FDLR et de les envoyer dans leur pays sans trop s’émouvoir de leur sort ou alors de les envoyer dans un autre pays ou dans une zone éloignée de la frontière rwandaise.
En attendant c'est le M23 soutenu par le Rwanda qui continue ses atrocités dans le Nord-Kivu et c'est Kinshasa privé d'une armée républicaine et dissuasive qui est incapable par lui-même d'assurer l'intégrité de son territoire qui a confié cette tâche souveraine à l'étranger EAC ; jusqu'où ? Attendons la suite pour tous ces dossiers majeurs pour le pays …
"Réfugiés Congolais au Rwanda: la RDC va adopter une résolution afin de définir les principes devant régir le rapatriement - 16 mars 2023
= https://actualite.cd/2023/03/16/refugies-congolais-au-rwanda-la-rdc-va-adopter-une-resolution-afin-de-definir-les
Des réfugiés burundais rapatriés de la RDC via le poste frontalier de Kavimvira
Une résolution sera “bientôt” adoptée par l’Assemblée nationale en vue de régir le processus de rapatriement des réfugiés congolais se trouvant au Rwanda, a annoncé mercredi 15 mars, le président de la chambre basse du Parlement, Christophe Mboso.Lire: Appel du HCR pour un million de réfugiés de RDC et leurs pays d'accueil"Il est également opportun d’indiquer que, pour ce qui est de la question du retour des réfugiés congolais, d’où qu’ils viennent, l’Assemblée nationale prendra dans les prochains jours une recommandation pour définir les principes devant sous-tendre cette opération”, a-t-il indiqué dans son discours inaugural de la session parlementaire de mars.
Mboso a appelé le gouvernement a entamé l’identification desdits réfugiés ainsi que leurs milieux de retour."D’ores et déjà, la Représentation nationale invite le Gouvernement de la République à procéder à une identification préalable privilégiant, parmi les éléments pertinents, le village d’origine et la généalogie des concernés, avec l’appui des chefs coutumiers, de façon à limiter les conséquences du dévoiement d’une telle opération par l’agresseur occupant, notamment à travers une déportation voilée des populations rwandaises vers la RDC, dans le but d’infiltrer ses institutions comme par le passé".
Fin février, à la 52e Session du Conseil des Droits de l'homme à Genève (Suisse), Félix Tshisekedi a affirmé avoir demandé la tenue “urgente” d’une tripartite RDC-HCR-Rwanda afin que les deux Etats puissent rapatrier leurs ressortissants respectifs. Cette tripartite doivent être associés “du côté congolais, les notabilités coutumières des communautés concernées afin de régler définitivement les problèmes soulevés et de réaliser une réconciliation vraie et durable entre ces communautés”, a souligné Tshisekedi.
Lire ici: Réfugiés Congolais et Rwandais: Félix Tshisekedi a demandé la tenue “urgente” d'une tripartite RDC-Rwanda-HCR pour le rapatriement des ressortissants de deux pays
La présence des réfugiés congolais au Rwanda est utilisé par Kagame comme un prétexte pour mettre la pression sur Kinshasa à travers la rébellion du M23 d’une part; et les hutus rwandais FDLR qui se sont réfugiés depuis 1994 en RDC constituent pour Kigali un motif de mener l’invasion dans l’Est congolais.
La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende.
L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende. Plusieurs initiatives diplomatiques, infructueuses jusqu'à présent, ont été lancées, notamment par l'EAC, qui a créé une force régionale censée s'assurer du retrait du M23 des positions conquises depuis un an. Mais sur terrain, la situation ne s'améliore pas toujours, la rébellion poursuit son offensive.
"Réfugiés Congolais et Rwandais: Félix Tshisekedi a demandé la tenue “urgente” d'une tripartite RDC-Rwanda-HCR pour le rapatriement des ressortissants de deux pays - 27 février 2023
= https://actualite.cd/2023/02/27/refugies-congolais-et-rwandais-felix-tshisekedi-demande-la-tenue-urgente-dune-tripartite
L’épineuse question liée aux refugiés congolais et rwandais a été évoquée par Félix Tshisekedi ce ludi 27 février au Conseil des droits de l'homme des Nations-Unies à Genève (Suisse). Le Président congolais a, affirmé avoir demandé la tenue d’une tripartite RDC-HCR-Rwanda afin que les deux Etats puissent rapatrier leurs ressortissants respectifs.A cette tripartite doivent être associés “du côté congolais, les notabilités coutumières des communautés concernées afin de régler définitivement les problèmes soulevés et de réaliser une réconciliation vraie et durable entre ces communautés”, a souligné Tshisekedi.“Sur ce chapitre de la prétendue persécution des Congolais rwandophones, afin d’enlever tout prétexte aux dirigeants rwandais qui se sont constitués, sans procuration, Avocats de cette communauté, le Gouvernement de la RDC vient de saisir le Haut-Commissariat des Nations Unies pour le Réfugiés (HCR) pour lui demander de prendre toutes les initiatives requises en vue de la tenue dans les plus brefs délais des discussions tripartites RDC-Rwanda-HCR pour le rapatriement de leurs réfugiés respectifs dans leurs pays conformément au cadre juridique bilatéral actuel, aux règles du droit international et aux pratiques pertinents en vigueur en la matière”, a révélé Félix Tshisekedi dans son discours.
Plusieurs initiatives diplomatiques enclenchées pour tenter de rétablir la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo peinent à aboutir aux résultats probants depuis la résurgence des rebelles. Le Rwanda presse la RDC à rapatrier ses milliers de ses réfugiés qui seraient au Rwanda depuis une vingtaine d’années.
Plusieurs réfugiés rwandais en majorité des membres de FDLR vivent dans l’Est du pays depuis 1994. Les autorités wandaises accusent Kinshasa de collaborer avec les FDLR pour destabiliser le pouvoir de Kigali.La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende.“C’est ici le lieu , une fois de plus, de dissiper toute équivoque et de porter un démenti cinglant aux allégations fallacieuses des dirigeants rwandais qui invoquent à qui veulent les entendre, d’une part, la prétendue collaboration entre certains officiers de l’armée congolaise et les commandants des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda, FDLR, alors que j’ai changé le leadership de l’armée depuis plusieurs mois, et, d’autre part, le discours de la haine tribale contre les populations dites rwandophones qui seraient persécutées ou, pis encore, menacées de « génocide » en RDC, pour justifier leurs crimes dans mon pays et obtenir la mansuétude de certains pays”, a dénoncé Félix Tshisekedi.
L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende. Plusieurs initiatives diplomatiques, infructueuses jusqu'à présent, ont été lancées, notamment par l'EAC, qui a créé une force régionale censée s'assurer du retrait du M23 des positions conquises depuis un an. Mais sur terrain, la situation ne s'améliore pas toujours, la rébellion poursuit son offensive.
Lire aussi: Appel du HCR pour un million de réfugiés de RDC et leurs pays d'accueil
"Urgent/ les Rwandais commencent à chasser les Congolais qui sont au Rwanda - 15/03/2023
= https://magzote.com/2023/03/16/urgent-les-rwandais-commencent-a-chasser-les-congolais-qui-sont-au-rwanda/
Réfugiés Congolais au Rwanda: la RDC va adopter une résolution afin de définir les principes devant régir le rapatriementUne résolution sera “bientôt” adoptée par l’Assemblée nationale en vue de régir le processus de rapatriement des réfugiés congolais se trouvant au Rwanda, a annoncé mercredi 15 mars, le président de la chambre basse du Parlement, Christophe Mboso.
« Il est également opportun d’indiquer que, pour ce qui est de la question du retour des réfugiés congolais, d’où qu’ils viennent, l’Assemblée nationale prendra dans les prochains jours une recommandation pour définir les principes devant sous-tendre cette opération”, a-t-il indiqué dans son discours inaugural de la session parlementaire de mars.
Mboso a appelé le gouvernement a entamé l’identification desdits réfugiés ainsi que leurs milieux de retour.
« D’ores et déjà, la Représentation nationale invite le Gouvernement de la République à procéder à une identification préalable privilégiant, parmi les éléments pertinents, le village d’origine et la généalogie des concernés, avec l’appui des chefs coutumiers, de façon à limiter les conséquences du dévoiement d’une telle opération par l’agresseur occupant, notamment à travers une déportation voilée des populations rwandaises vers la RDC, dans le but d’infiltrer ses institutions comme par le passé ».
Fin février, à la 52e Session du Conseil des Droits de l’homme à Genève (Suisse), Félix Tshisekedi a affirmé avoir demandé la tenue “urgente” d’une tripartite RDC-HCR-Rwanda afin que les deux Etats puissent rapatrier leurs ressortissants respectifs.
Cette tripartite doivent être associés “du côté congolais, les notabilités coutumières des communautés concernées afin de régler définitivement les problèmes soulevés et de réaliser une réconciliation vraie et durable entre ces communautés”, a souligné Tshisekedi.
La présence des réfugiés congolais au Rwanda est utilisé par Kagame comme un prétexte pour mettre la pression sur Kinshasa à travers la rébellion du M23 d’une part et les hutus rwandais FDLR qui se sont réfugiés depuis 1994 en RDC constituent pour Kigali un motif de mener l’invasion dans l’Est congolais.
La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l’ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s’en défende.
L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l’ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s’en défende.
Plusieurs initiatives diplomatiques, infructueuses jusqu’à présent, ont été lancées, notamment par l’EAC, qui a créé une force régionale censée s’assurer du retrait du M23 des positions conquises depuis un an. Mais sur terrain, la situation ne s’améliore pas toujours, la rébellion poursuit son offensive.
"Réfugiés congolais au Rwanda: pour Kinshasa, le président Kagame fait «un chantage sur des vies humaines» - 12/01/2023
= https://amp.rfi.fr/fr/afrique/20230112-r%C3%A9fugi%C3%A9s-congolais-au-rwanda-pour-kinshasa
Un marché de la ville de Goma, dans l'est de la RDC, où beaucoup de réfugiés notamment de Kishishe se sont retrouvés, ici le 2 décembre 2022. AFP - GLODY MURHABAZI
Les autorités congolaises sont vent debout contre les propos tenus lundi par le président rwandais Paul Kagame, menaçant de ne plus ouvrir les frontières aux ressortissants de la RDC fuyant les violences dans l’Est congolais. Malgré la rectification de Kigali hier sur nos antennes affirmant que le Rwanda ne va jamais renvoyer les réfugiés congolais, Kinshasa reste remonté et parle d’une « tentative de recul » sur un « chantage malheureux ». Le porte-parole du gouvernement congolais a profité d’une conférence de presse dans la capitale Kinshasa pour réagir.
"Le président rwandais instrumentalise les droits des réfugiés - 10/01/2023
= https://www.hrw.org/fr/news/2023/01/11/le-president-rwandais-instrumentalise-les-droits-des-refugies
Le Royaume-Uni devrait annuler l’accord sur les demandeurs d’asile
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Le président du Rwanda, Paul Kagame, écoute les questions des journalistes à la fin de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) à Kigali, au Rwanda, le 25 juin 2022. 2022 Simon Maina/AFP via Getty Images
Cette semaine, le président rwandais Paul Kagame a lancé un avertissement sans ambages aux réfugiés fuyant la recrudescence de la violence en République démocratique du Congo : « Nous ne pouvons pas continuer à accueillir des réfugiés pour lesquels, plus tard, nous serons tenus responsables d’une manière ou d’une autre, ou attaqués. »
La déclaration du président illustre crûment la politisation des droits des réfugiés opérée par le gouvernement rwandais. Elle intervient à un moment où le Rwanda vient de conclure un accord peu scrupuleux d’un montant de 120 millions de livres (environ 145 millions de dollars) avec le Royaume-Uni pour accueillir des demandeurs d’asile arrivés au Royaume-Uni par des voies « irrégulières ». Outre avoir tenté d’édulcorer le bilan du Rwanda en matière de droits humains, les autorités britanniques ont cherché à justifier leur politique en affirmant que le Rwanda a une solide expérience en ce qui concerne l’accueil de réfugiés – dont environ 76 000 sont issus de la RD Congo voisine. En réalité, le gouvernement britannique ignore délibérément les faits.
Comme il le faisait déjà il y a dix ans, le Rwanda soutient la rébellion du M23 dans l’est de la RD Congo. La reprise des hostilités par le M23, l’armée congolaise et divers autres groupes armés a contraint plus de 520 000 personnes à fuir leurs foyers, selon les Nations Unies. De récentes enquêtes menées par le groupe d’experts des Nations Unies sur le Congo, ainsi que des recherches de Human Rights Watch, ont identifié des preuves selon lesquelles le Rwanda ne se contente pas seulement de fournir un soutien logistique au M23, mais intervient également directement sur le sol congolais avec ses propres troupes pour renforcer les rangs du groupe armé ou combattre à ses côtés.
Les propos de Paul Kagame font peut-être référence aux meurtres d’au moins 12 réfugiés congolais dans le camp de réfugiés de Kiziba, au Rwanda, en février 2018, lorsque la police a tiré à balles réelles sur des réfugiés qui protestaient devant le bureau de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) du district de Karongi, dans la province de l’Ouest.
Ses dernières déclarations témoignent du refus des autorités de prendre leurs responsabilités et d’assurer que justice soit rendue pour les abus perpétrés par les forces de sécurité rwandaises, y compris à l’encontre de réfugiés. L’enquête de la commission nationale des droits humains sur les meurtres de 2018 a étouffé l’affaire et personne n’a été tenu pour responsable à ce jour. Au lieu de cela, la police rwandaise a arrêté plus de 60 réfugiés et les a accusés de participer à des manifestations illégales, de se livrer à des violences contre les autorités publiques et à des actes de rébellion, puis de désobéir aux forces de l’ordre. Certains ont également été accusés de « propagation d’informations mensongères en vue de provoquer l’hostilité de l’opinion internationale vis-à-vis de l’État rwandais».
Les dernières attaques de Paul Kagame contre les droits humains, cette fois contre ceux des réfugiés, ne font que s’ajouter à la liste des preuves attestant que le Rwanda n’est pas un partenaire international fiable et de bonne foi, et que le projet du Royaume-Uni d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda est fondé sur des contre-vérités et une politique cynique.
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Le président rwandais instrumentalise les droits des réfugiés Le Royaume-Uni devrait annuler l’accord sur les demandeurs d’asile
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Le président rwandais instrumentalise les droits des réfugiés
Cette semaine, le président rwandais Paul Kagame a lancé un avertissement sans ambages aux réfugiés fuyant la recrudescence de la violence en République démocratique du Congo : « Nous ne pouvons pas...
12:55 PM · Jan 11, 2023
"Le Rwanda ne veut plus accueillir de réfugiés congolais - 10/01/2023
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/01/10/le-rwanda-ne-veut-plus-accueillir-de-refugies-congolais_6157275_3212.html
Depuis la reprise des violences fin 2021, perpétrés par les milices du M23 dans l’est de la RDC, 72 000 personnes ont franchi la frontière rwandaise.
Le Rwanda ne peut plus accueillir de réfugiés en provenance de République démocratique du Congo (RDC), en proie aux violences de groupes armés dans l’est du pays, a déclaré, lundi 9 janvier, le président rwandais Paul Kagame. Cette annonce est le dernier épisode en date des vives tensions entre Kigali et Kinshasa.
Dans l’est de la RDC, région instable, riche en ressources minières, les combats entre forces gouvernementales et rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), une ancienne rébellion tutsi, ont exacerbé les tensions avec le Rwanda voisin, que la RDC accuse d’encourager la milice. Kigali nie toute implication.
Ces violences ont poussé de nombreux Congolais à migrer dans les pays voisins, dont le Rwanda. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR), le Rwanda comptait en novembre 2022 quelque 72 000 réfugiés congolais.
Lire aussi : Le Soudan du Sud va envoyer 750 militaires en RDC pour combattre les rebelles du M23
« Nous ne pouvons pas continuer d’accueillir des réfugiés » en provenance de RDC, a déclaré Paul Kagame devant le Sénat, poursuivant : « Ce n’est pas le problème du Rwanda. Et nous allons faire en sorte que tout le monde se rende compte que ce n’est pas le problème du Rwanda. » « Je refuse que le Rwanda supporte ce fardeau », a-t-il encore ajouté.
Dans un rapport publié en décembre 2022, des experts mandatés par les Nations unies affirment avoir collecté des « preuves substantielles » démontrant « l’intervention directe des forces de défense rwandaises (RDF) sur le territoire de la RDC », au moins entre novembre 2021 et octobre 2022. L’Union européenne a appelé le Rwanda à « cesser de soutenir le M23 ».
Instrumentaliser le conflit
Le Rwanda a, à plusieurs reprises, imputé la responsabilité de la crise dans l’est de la RDC aux autorités de Kinshasa et accusé la communauté internationale de fermer les yeux sur son soutien supposé aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un mouvement de rebelles hutu rwandais dont certains impliqués dans le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.
Présentée comme une menace par Kigali, l’existence de cette milice et les violences qu’elle inflige aux civils ont justifié les interventions rwandaises passées en territoire congolais.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’ONU confirme l’implication du Rwanda au côté des rebelles du M23 dans l’est du Congo-Kinshasa
Le Rwanda a accusé la RDC, où la présidentielle est prévue en décembre 2023, d’instrumentaliser le conflit à des fins électorales et d’avoir « fabriqué » un massacre qui, selon une enquête des Nations unies, a été commis fin novembre par le M23 et a coûté la vie à au moins 131 civils dans les villages de Kishishe et Bambo, selon un bilan encore provisoire.
Des initiatives diplomatiques ont été lancées pour tenter de résoudre la crise de l’est de la RDC où une force régionale est-africaine, dirigée par le Kenya, est en cours de déploiement.
Le Monde avec AFP
"Les réfugiés congolais pourront rester" - 11/01/2023
= https://amp.dw.com/fr/rwanda-rdc-r%C3%A9fugi%C3%A9s-alain-mukuralinda/a-64348483
Interview avec Alain Mukuralinda. Le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais estime que les propos de Paul Kagame ont été sortis de leur contexte.
Le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, Alain Mukuralinda, joue l'apaisement après les réactions qui ont suivi les propos du président rwandais sur les réfugiés congolais.
Selon Alain Mukuralinda, Paul Kagame est toujours prêt à accueillir au Rwanda les réfugiés venant de la RDC ou d'ailleurs, conformément aux engagements internationaux du pays, mais il réclame que le problème soit abordé, au niveau international, "dans sa globalité".
Ecoutez ci-dessous l'interview avec Alain Mukuralinda
Alain Mukuralinda : Alors non, le Rwanda ne ferme pas ses portes. En fait, il faut que la phrase soit remise dans son contexte. Premièrement, le président [Paul Kagame] n'a pas dit que le Rwanda n'allait plus accueillir les réfugiés. Parce que d'abord, ce serait contraire à toutes les conventions auxquelles le Rwanda a adhéré concernant les réfugiés et auxquelles le Rwanda tient toujours.
Et puis, deuxièmement, ce serait même contraire à notre culture qui exige de nous d’accueillir toute personne qui est dans le besoin. Mais ce qu'il a voulu dire, c'est que dans la situation actuelle, ceux qui fuient sont victimes d'un nettoyage ethnique.
Donc les frontières sont ouvertes, les réfugiés peuvent toujours venir et ceux qui sont ici ne seront pas renvoyés dans leur pays tant qu'ils ne se sentent pas en sécurité.
Interview Alain Mukuralinda, vice porte-parole du gouvernement rwandais
DW: Que réclame concrètement le président Kagame?
Tout le monde, à commencer par le gouvernement congolais et la communauté internationale, est au courant. Tout le monde sait pourquoi ces gens fuient leur région, leur pays natal, mais tout le monde fait semblant d'ignorer et donc chacun évite ses responsabilités et tout est mis sur le dos du Rwanda.
C'est dans ces conditions qu[e le président Kagame] a dit : "Vous l’ignorez, alors que c'est fait au vu et au su de tout le monde". Le Rwandais ne devrait plus subir cette charge tout seul.
Ce que le gouvernement du Rwanda demande, c'est de prendre dans la globalité tout le problème et d’essayer de les résoudre et non plus seulement de parler d'un seul mouvement [armé = le M23]. Alors qu'on nous parle de plus de 100 mouvements qui pullulent dans l'est de la RDC, vous ne faites que parler du Rwanda et du M23 alors qu'il y a plus de 75 000 personnes qui ont fui leur pays, qui sont ici depuis 20 ans et vous n'en dites pas un mot, vous ne réagissez pas.
DW : Mais est-ce que le dialogue est rompu avec la RDC ?
Non, le dialogue n’est pas rompu entre le gouvernement rwandais et le gouvernement congolais. Oui, c'est vrai qu'on a expulsé l'ambassadeur, mais les ambassades ne sont pas fermées. Et puis aussi, on peut dialoguer à travers la communauté de l'Est.
Non, le dialogue n'est pas rompu et d'ailleurs je pense qu'il y a des réunions qui sont prévues pour essayer de trouver une solution. Même dans la dernière résolution de Luanda, on avait dit que 60 jours après la signature, les présidents et les leaders allaient voir comment essayer de concilier et de rapprocher le Rwanda et la RDC. Donc non, le dialogue n'est pas rompu.
DW : Et une dernière chose : aujourd'hui, les autorités rwandaises réfutent toujours tout soutien au M23 ?
Oui, on le réfute parce que, comme on vous l'a dit, le Rwanda n'a pas besoin du M23 pour maintenir sa sécurité comme le M23 n'a pas besoin du Rwanda pour revendiquer ce qu'il revendique par rapport à son gouvernement. Ça revient à ce que le président a dit : "Prenez le problème dans sa globalité". Nous avons un problème entre Congolais. On l'a toujours dit. Heureusement que dernièrement, dans la dernière résolution de Luanda, cela se reflète dedans parce que avant, ce n'était pas comme ça. Le gouvernement congolais disait que ces gens doivent retourner d'où ils sont venus, ce qui signifie qu'ils doivent retourner au Rwanda. Mais ces gens ne sont pas des Rwandais et ce qu'ils veulent, c'est rester chez eux en paix.
Maintenant que cela se reflète dans la décision de Luanda, c'est contradictoire. Les gens disent qu'ils veulent rentrer chez eux, les gens [M23] disent qu'ils ont des revendications à propos de leur gouvernement [congolais], et d'un autre côté, nous avons le gouvernement congolais qui les traite de terroristes. Nous avons certains pays européens qui commencent à condamner alors que dans le même rapport, on nous parle aussi de la collaboration, au vu et au su de tout le monde, des FARDC [= armée congolaise] avec différents groupes armés contre qui elles devraient combattre.
Donc aujourd'hui, il faut parler de tout le problème dans sa globalité et non pas seulement d'une petite partie du problème et qui est aussi erronée.
"RDC / Rwanda : les réfugiés congolais au Rwanda s’inquiètent 13 décembre 2022
= https://afrique.tv5monde.com/information/rdc-rwanda-les-refugies-congolais-au-rwanda-sinquietent
Plus de 80 000 réfugiés congolais se trouvent au Rwanda. Ces derniers jours dans le camp de Kigeme, dans le sud du pays, plusieurs dizaines d'entre eux ont manifesté pour dénoncer la situation de leurs proches rwandophones et l'inaction de la communauté internationale face à l'insécurité dans l'Est de la République démocratique du Congo.
"Crise à répétition à l’Est RDC : inquiétudes sur les actes de génocide - 2 mars 2023
= https://fr.igihe.com/Crise-a-repetition-a-l-Est-RDC-inquietudes-sur-les-actes-de-genocide.html#.ZADPBxWXmPo.twitter
Dans la première partie, l’auteur a comparé la situation actuelle à l’Est de la RDC à celle qui prévalait au Rwanda au moment qui précédait le génocide contre les Tutsis entre 1990 et 1994. Il a comparé le comportement des autorités de la RDC à celui des personnes mentionnées dans l’allégorie de la caverne de Platon et a expliqué comment la partition de l’Afrique lors de la conférence de Berlin en 1885 constitue la cause immédiate des conflits du Kivu.
Implantation des banyarwanda en RDC
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Débuts des conflits dans le Kivu
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Les FDLR et la solution finale
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Conflits identitaires, la guerre du M23 et implication du Rwanda
Les tutsi du Kivu luttent pour la protection de leurs droits et de leur identité depuis l’arrivée des FDRL en RDC. Le M23 dit défendre les rwandophones tutsi qui subissent depuis des années des persécutions des FDRL et des Forces Armées de la RDC. Lors de sa visite en RDC en novembre 2022, la Conseillère spéciale de l’ONU pour la prévention du génocide a déclaré que « la violence actuelle découle principalement de la crise des réfugiés qui a entraîné la fuite de nombreux individus impliqués dans le génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda vers l’Est de la RDC, les FDRL ……..Cette violence est un signe avant-coureur de la fragilité de la société et la preuve persistante des conditions qui ont permis à la haine et à la violence à grande échelle d’éclater en un génocide dans le passé ».
La deuxième revendication concerne le rapatriement de centaines de milliers de tutsi congolais réfugiés dans les pays voisins. La revendication en rapport avec leur intégration dans les forces congolaises n’est que secondaire et ne vise qu’à s’assurer de leur sécurité au cas où Kinshasa n’honore pas ses engagements comme ce fut le cas pour les autres accords signés auparavant.
Le gouvernement de Kinshasa ne reconnaît pas l’existence de ce conflit identitaire. Pour lui les M23 sont des rwandais soutenus par les RDF « Rwanda Defense Forces ». La confusion entre « rwandais » et « rwandophones » est une grande erreur de la part de Kinshasa. Il semble d’ailleurs que les rwandophones vivant hors du Rwanda seraient plus de 40 millions. Un fait est sûr. Il existe bel bien une certaine sympathie et un appui moral de la population rwandophone à la guerre que mène le M23. Cela s’explique par le fait que le Rwanda, ou plutôt les tutsi du Rwanda ont une fois été dans la même situation. De plus, il ne serait pas étonnant que certains éléments de l’armée rwandaise, ougandaise et burundaise aient rejoint le M23 comme ce fut le cas pendant la guerre de libération du FPR entre 1990 et 1994, parce que, comme nous l’avons vu, plusieurs familles des tutsi congolaises vivant au Kivu ont également des relations familiales dans ces pays de la région.
La prolifération des groupes armés et la faillite d’un État
Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu qui a publié en février 2021 : la « Cartographie des groupes armés dans l’Est du Congo », une grande partie de la violence dans l’Est du Congo est motivée par le besoin des groupes armés de survivre en extrayant des ressources et de se battre pour conserver le contrôle de leur territoire. Quatre groupes, les ADF, les FDLR, l’APCLS et le NDC-R seraient responsables de la majorité des incidents et de la moitié des civils tués. « Les FARDC sont peut-être l’acteur le plus important de la violence, en raison de ses abus, de sa complicité avec certains groupes armés, ou simplement de son inaction face à l’insécurité ». Dans son livre : « Les conflits dans le monde : Approche géopolitique », Béatrice GIBLIN dit que les FARDC participent à la prédation généralisée dont les populations de l’Est du Congo paient le prix fort. Les militaires se sont montrés tout aussi affamés que les miliciens et prêts à user de leurs armes pour avoir leur part du gâteau minier.
Ceci a été confirmé par le président Felix Tshisekedi lui-même qui a formellement accusé ses généraux de se lancer dans des affaires plutôt que de se consacrer à leurs fonctions. La conséquence est que, depuis son indépendance, la RDC n’a jamais eu une armée capable d’assurer la défense et la sécurité du pays, et qu’elle soit obligée de recourir aux FDLR dans sa guerre contre le M23. Les FARDC ne sont malheureusement pas les seules à collaborer avec les milices, puisque le général des FARDC, Sylvain EKENGE a, sur TV5, accusé les députés nationaux d’être les propriétaires de ces milices, informations confirmées par le président de l’Assemblée Nationale.
Au fait les 130 milices présentes en RDC appartiennent aux hauts gradés des FARDC et autres dignitaires et ce sont eux les vrais pilleurs de minerais de ce pays. Différents rapports indiquent comment ils vendent ces minerais aux compagnies étrangères qui utilisent des avions petits porteurs, ou qui collaborent avec des relais se trouvant dans les pays limitrophes. Accuser le Rwanda de soutenir le M23 afin de piller les ressources de la RDC, ce n’est que continuer de s’enfermer dans la caserne de la réalité, puisque même si c’était le cas, cela ne justifierait pas la raison d’être de ces 130 autres milices et la faillite de l’État congolais.
En effet, selon certains analystes, le gouvernement de la RDC n’exerce sa souveraineté que sur moins de 30% du pays car les autorités coutumières ont les pleins pouvoirs sur leurs territoires. Le gouvernement central ne peut accéder à une grande partie de son territoire faute de routes praticables, et tous les indices de développement humain montrent que la RDC est un État en faillite. Selon le rapport de la Banque mondiale de 2021, la RDC, le plus grand pays d’Afrique subsaharienne, possédant des ressources naturelles exceptionnelles, est l’une des cinq nations les plus pauvres du monde. Près d’une personne sur dix en situation d’extrême pauvreté en Afrique subsaharienne vit en RDC. Ces mauvais scores s’expliquent également par le niveau de corruption, la RDC est classée par WJP Rule of Law Index pour l’année 2022 à la 140ème position sur 140 pays, et à la 137ème position pour Ordre et justice (order and justice).
La résolution des conflits identitaires et/ou idéologiques nécessite une démarche plus réfléchie. La majorité de ces types de conflits ont pour origine la décision unilatérale des puissances qui ont partitionné les pays sans tenir compte des réalités ethniques, religieuses, linguistiques et culturelles. Les conflits du Caucase proviennent de la formation arbitraire des États indépendants après la dislocation de l’URSS en 1991 et constituent des « bombes à retardement » à cause des enjeux géopolitiques régionaux. Dans les Balkans, les nations se sont vues imposer des tracés frontaliers après la seconde guerre mondiale sans tenir compte de leurs histoires et de leurs religions. Malgré l’intervention des Nations Unies, les conflits des Balkans subsistent. La guerre actuelle entre la Russie et l’Ukraine a pour cause principale la mauvaise gestion de l’après indépendance de l’Ukraine en 1991 surtout la non prise en compte de revendications des russophones d’Ukraine même s’il y a aussi des enjeux géopolitiques. La division du Soudan en 2011 a pour origine la politique d’injustice sociale des britanniques à l’égard des tribus soudanais du Sud en 1955. La liste de ces conflits est longue. Tous ces conflits ont en commun la non prise en considération des représentations des nations concernant leur histoire, leur culture et la prise en main de leur propre destinée.
Le gouvernement de Kinshasa a depuis longtemps renié la citoyenneté des rwandophones congolais mais seul le dialogue entre les congolais eux-mêmes pourra apporter une réponse à cette question sans devoir recourir aux pays de la région et aux institutions internationales comme les Nations-Unies ou l’Union Africaine. Les différentes résolutions de Luanda, Nairobi, Bujumbura et Addis pourraient peut-être faire arrêter les combats entre le M23 et les FARDC, mais étant donné la nature du conflit et les représentations des protagonistes, il apparaît qu’aussi longtemps que les revendications du M23 ne seront pas considérées, la RDC gagnera peut-être la bataille, mais la guerre continuera.
Le gouvernement rwandais s’est lancé il y a une dizaine d’années, sur la voie de développement économique entre autres en attirant des investisseurs privés étrangers. En toute logique le Rwanda gagnerait davantage à créer des conditions de paix et de sécurité et de coopérer avec son voisin, la RDC. Les instigateurs de l’accusation de pillage des minerais n’ont manifestement que des intentions de nuire au développement de la région, en se servant comme d’habitude, au principe de « diviser pour régner », dans ce cas « diviser pour mieux exploiter ».
Les tutsi du Rwanda ont été victimes d’un génocide qui a couté la vie de plus d’un million de personnes en 100 jours et ceux qui ont commis ce génocide se trouvent au Kivu et ne cessent de vouloir revenir achever le travail commencé en 1994. Ne pas prendre en considération ses inquiétudes concernant la dangerosité des FDLR est considéré par les rwandais comme un soutien aux forces génocidaires et à son idéologie. Même si la récente attaque maladroite pour un Chef d’État du Président Tshisekeki contre le Président Paul Kagame du Rwanda, je cite : « …. C’est le régime rwandais avec Paul Kagame à sa tête qui est l’ennemi de la RDC. Les rwandais ont besoin de notre aide pour se libérer, nous débarrasser et débarrasser l’Afrique de ce genre de dirigeants rétrogrades » n’est pas de nature à espérer si vite le rétablissement des relations entre le Rwanda et la RDC, la souveraineté et la sécurité du Rwanda passent avant tout. La résolution du conflit entre le Rwanda et la RDC passera obligatoirement par la dissolution des FDLR.
"Patrick Muyaya à Paul Kagame : "Il y a plus de réfugiés rwandais au Congo que des réfugiés congolais au Rwanda" - 12/01/2023
= https://7sur7.cd/2023/01/12/patrick-muyaya-paul-kagame-il-y-plus-de-refugies-rwandais-au=-congo-que-des-refugies
Le porte-parole du gouvernement de la République est revenu, mercredi dernier, au cours d'un briefing presse, sur la déclaration du président rwandais sur les réfugiés congolais accueillis au Rwanda.
Pour Patrick Muyaya, cette déclaration de Paul Kagame dénote un dysfonctionnement autour de ce chef d'État.Selon lui, le président rwandais a, à travers cette déclaration, démontré ses "vraies" intentions de faire un chantage à la communauté internationale sur les vies humaines. Il a aussi rappelé qu'il y a plus de réfugiés rwandais au Congo-Kinshasa que des réfugiés congolais au Rwanda."Je ne sais pas si vous observez avec moi, il y a quelque chose qui ne fonctionne plus normalement autour du président Kagame parce-que, depuis que le monde entier a vu ce qu'il fait, nous avons démontré notamment à travers le livre blanc, le rapport des experts de l'ONU est venu confirmer la version de la RDC, j'ai l'impression qu'il y a un disfonctionnement. Parce qu'il ne se passe pas un jour sans qu'il tienne des propos qui sont assez dangereux et qui concernent la RDC", a déclaré le ministre de la Communication et médias.Et de renchérir : "Il (Paul Kagame, ndlr) a dévoilé ses vraies intentions, ça veut dire que, pour lui, les droit humains n'ont aucune valeur parce-que vous ne pouvez pas vous permettre, en tant que chef de l'État, vous vous dites panafricaniste, de faire un chantage à la communauté internationale sur des vies humaines en bafouant tous les textes légaux en la matière"."Mais il y a des points que nous devons rappeler : premièrement, il y a plus de réfugiés rwandais au Congo que les réfugiés congolais au Rwanda. (...) Les chiffres au 30 novembre 2022 disent qu'il y a à peu près 77 000 réfugiés congolais au Rwanda qui sont du fait des agissements du gouvernement rwandais", a dit Patrick Muyaya.
Le lundi dernier, devant les sénateurs rwandais, Paul Kagame a déclaré que son pays, le Rwanda, ne pouvait plus accueillir les réfugiés congolais pour lesquels il sera attaqué plus tard. Cette déclaration a été aussi condamnée par l'ONG internationale Human Rights Watch qui, dans son dernier communiqué, a accusé Paul Kagame de politiser les droits des réfugiés.
"Appel du HCR pour un million de réfugiés de RDC et leurs pays d'accueil -18 février 2023
= https://actualite.cd/2023/02/18/appel-du-hcr-pour-un-million-de-refugies-de-rdc-et-leurs-pays-daccueil
Des déplacés du territoire de Rutshuru. Ph. ACTUALITE.CD/Moses Sawasawa
Quelque 605 millions de dollars seront nécessaires cette année pour venir en aide à un million de réfugiés de République démocratique du Congo et aux pays africains qui les accueillent, estime le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) dans un document présenté vendredi.
"La crise humanitaire en RDC, une nation déchirée par des décennies de conflit, est une des plus complexes et durables du monde", constate l'agence onusienne dans un "plan d'aide régional aux réfugiés" de RDC.
En novembre dernier, il y avait dans le pays quelque 5,5 millions de déplacés, auxquels s'ajoutent plus d'un million de personnes qui ont traversé les frontières pour chercher refuge dans les pays voisins.
Ces pays hôtes sont l'Ouganda (avec plus de 500.000 réfugiés congolais), suivi du Burundi, de la Tanzanie, du Rwanda, de la Zambie, du Congo-Brazzaville et de l'Angola.
Si quelques mouvements de retour des réfugiés congolais peuvent s'observer vers l'ouest et le sud du pays, l'Est en revanche, en proie aux violences de nombreux groupes armés, n'offre pas de perspective d'amélioration, note le HCR.
D'une manière générale en RDC, selon lui, 2023 devrait voir perdurer les causes de déplacements de populations: "Contexte socio-économique fragile, insécurité alimentaire sévère, instabilité due aux groupes armés et aux violences intercommunautaires, violations des droits humains", avec de surcroît des tensions probables autour des élections prévues en décembre.
La plupart des réfugiés de RDC devraient donc rester cette année dans leurs pays d'asile, ce qui fait de "l'intégration locale" un volet essentiel de la réponse humanitaire à apporter, dans laquelle sont impliqués, selon le HCR, 69 "partenaires" (agences de l'ONU, ONG internationales et nationales...).
AFP avec ACTUALITE.CD
"Au Rwanda, les exilés congolais privés d’avenir - 26 juin 2018
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/06/26/au-rwanda-les-exiles-congolais-prives-d-avenir_5321625_3212.html
Le pays accueille 174 000 réfugiés, dont 117 000 ressortissants de RDC, durement éprouvés par le manque de place, de perspectives et même de nourriture.
Régine n’a plus la force de pleurer. La main sur le ventre, elle chante de sa voix cassée pour oublier la faim, ce mal qui ronge les 14 600 réfugiés congolais du camp de Nyabiheke, dans le nord-est du Rwanda. « Ça brûle l’estomac, ensuite la tête, puis on se sent la moitié de soi-même, raconte à voix basse la mère de cinq enfants, 45 ans, le visage creusé de rides précoces. Je ne mange pas, pour tout laisser à mes enfants. »
Régine a fui en 2012 la province frontalière du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), lors des conflits entre l’armée et les ex-rebelles du M23, soutenus par Kigali. « J’y ai laissé deux filles. Je ne sais pas si elles sont vivantes », confie-t-elle. Comme la plupart des habitants de ce camp ouvert en 2005, elle ne devait être que de passage. Les années ont passé, les enfants ont grandi… et les Congolais ont continué d’affluer.
Lire aussi Au Rwanda, la transformation agricole à marche forcée
Depuis plus de vingt ans, l’est de la RDC est déchiré par les guerres. Après le génocide des Tutsi au Rwanda, en 1994, un million de Hutu, encadrés par les forces de l’ancien régime génocidaire, se réfugièrent dans l’est de l’ex-Zaïre. Leurs camps, installés près de la frontière, servirent de bases à des opérations contre le nouveau pouvoir rwandais incarné de Paul Kagame. En 1996, ce dernier lança une opération de démantèlement de ces camps, qui entraîna des centaines de milliers de morts parmi les réfugiés et aboutit à la chute du régime de Mobutu Sese Seko. Depuis, des conflits perdurent entre groupes armés locaux, terrorisant les populations. On estime ainsi que 117 000 Congolais sont réfugiés sur le sol rwandais, sans espoir de retour.
« La situation s’embrase facilement »
Dans le camp de Nyabiheke, l’avenir a disparu. Les exilés errent dans les ruelles poussiéreuses. Ils n’ont pas le droit de travailler en dehors du camp, administré par le ministère rwandais chargé des réfugiés et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). « Nous avons la volonté et les capacités, mais pas les opportunités », regrette Emmanuel, un homme robuste de 39 ans, autrefois agriculteur : « On vit en chantier. » Le camp s’étale sur « cinq à huit hectares », selon son directeur, André Vuganeza. Un terrain grignoté sur la roche, à l’orée de la forêt...
"Rwanda-RDC : le Rwanda va-t-il chasser les réfugiés congolais ? - 13 janvier 2013
= https://www.sosmediasburundi.org/2023/01/13/rwanda-rdc-le-rwanda-va-t-il-chasser-les-refugies-congolais/
C’est la question que plusieurs observateurs se posent. Cela après que le président Paul Kagame ait annoncé lundi que son pays ne portera pas le fardeau des réfugiés congolais. Selon les chiffres du gouvernement rwandais, le pays des mille collines abrite près de 80 mille réfugiés congolais, à majorité membres des communautés rwandophones vivant en RDC. (SOS Médias Burundi)
Le président rwandais qui est longuement revenu sur les relations entre son pays et le vaste pays de l’Afrique centrale au cours de son discours des vœux de nouvel an aux Rwandais, y est aussi revenu en début de semaine.
« Cela n’est pas un problème du Rwanda. Et nous allons nous assurer que tout le monde prenne conscience que ce n’est pas un problème du Rwanda en commençant par dire à tous ceux qui pensent que c’est notre problème et non pas celui du Congo : premièrement retirer ces Congolais d’ici. Ceux qui arrivent tous les jours à cause des actions de leur gouvernement et des institutions et qui disent que le gouvernement ne fonctionne pas correctement…ce n’est toujours pas mon problème. Et si c’est mon problème, c’est le vôtre aussi-la communauté internationale. C’est à eux que je m’adresse », a-t-il déclaré lors de la prestation de serment du nouveau président du sénat lundi dans la capitale Kigali.
Et de continuer sous les applaudissements de l’audience « C’est autant votre problème que le mien. Mais je refuse que le Rwanda porte ce fardeau et soit insulté et maltraité tous les jours à ce sujet ».
Répondant aux propos du président Paul Kagame, Patrick Ricky l’un des activistes des droits de l’homme et membre d’un mouvement citoyens en RDC, a indiqué que la RDC n’a pas de réfugiés au Rwanda, tout en rappelant que les Congolais de l’est doivent « éviter de tomber dans le piège du Rwanda ».
« Ces faux réfugiés congolais dont monsieur Kagame dit qu’il va chasser du Rwanda, sont ses propres frères rwandais sans espérance de vie. Ils sont juste payés par Kagame qui veut les envoyer à l’abattoir dans les territoires de Rutshuru et Masisi pour chercher un motif de dire que les Congolais Tutsi sont massacrés afin de trouver un argument à la face du monde », a accusé l’activiste.
Mais le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais Alain Mukuralinda a dit aux médias cette semaine que « les réfugiés congolais pourront rester au Rwanda » ajoutant que « les frontières restent ouvertes, les réfugiés peuvent toujours venir et ceux qui sont ici ne seront pas envoyés dans leur pays tant qu’ils ne se sentent pas en sécurité ».
Pour lui, le président Kagame a voulu expliquer à la communauté internationale que « les Congolais qui fuient sont victimes d’un nettoyage ethnique ».
Les autorités rwandaises accusent le gouvernement congolais de « ne pas être préoccupé par la situation de ses citoyens qui viennent de passer plus de 20 ans au Rwanda ».
Récemment, le président Kagame s’en est pris à la communauté internationale estimant que « Pourtant, la communauté internationale prétend que ces gens n’existent pas….Le plan semble pour eux qu’ils restent indéfiniment au Rwanda, ce qui sert seulement à blanchir le mensonge selon lequel ils sont normalement des Rwandais qui méritaient d’être expulsés. Ceci est un problème international qui requiert une solution internationale ».
Pour lui « Le Rwanda n’acceptera pas de supporter le fardeau des responsabilités de la RDC. Nous avons assez de fardeaux à porter ».
Les relations entre les deux pays des Grands-Lacs d’Afrique ne cessent de se détériorer depuis la résurgence du mouvement du 23 mars, le M23.
L’ancienne rébellion Tutsi qui a repris les armes fin 2021 reprochant aux autorités congolaises de n’avoir pas respecté ses engagements sur la réinsertion de ses combattants est composée de Tutsis congolais.
Les autorités congolaises restent persuadées qu’elle bénéficie du soutien du Rwanda, ce que le gouvernement rwandais ne cesse de balayer d’un revers de la main.
"TRAQUE ET MASSACRES DES RÉFUGIÉS RWANDAIS AU ZAÏRE ET AU CONGO (1996-1997) - septembre 2013
= https://www.msf.org/sites/default/files/2019-05/MSF%20Speaking%20Out%20Traque%20et%20Massacres%20des%20r%C3%A9fugi%C3%A9s%20rwandais%201996-1997.pdf
"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
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