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LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ?

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Message  ndonzwau 7/4/2023, 9:44 pm

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ?

Pourquoi ? Selon les données officielles accessibles le franc congolais se serait déprécié d'environ 15% par rapport au dollar depuis le début de l'année, et beaucoup plus selon l'avis de la population. La dollarisation de l'économie Congolaise est un fait acquis depuis longtemps. Plus loin la guerre russo-ukrainienne et surtout la guerre à l'Est coûtent aujourd'hui beaucoup d'argent à l’État le confinant dans un déficit régulier ; cela déséquilibré les échanges de biens et de services et sert même de prétexte aux commerçants pour augmenter les prix des produits importés. Même si le gouvernement convoque les bons du Trésor pour combler le déficit, sa politique salariale pèse déjà sur la monnaie d'autant que beaucoup de Congolais convertissent leur argent en dollar, influant ainsi sur son cours fût-ce en raison de la loi de l’offre et de la demande. Faute d'une industrialisation suffisante le marché informel prédominant y compris ses spéculateurs et un pays qui importe des produits finis et n'exporte que des minerais et des matières premières, le marché des changes restera fragile.
Il y'a aussi l'approche des élections qui peut pousser certains politiciens à déstabiliser exprès le marché des changes. Bref beaucoup limite les marges de manœuvres de l’État pour stabiliser la monnaie.

Comment juguler la dépréciation du franc Congolais d'autant qu'elle touche les produits de première nécessité liée à linflarion inévitable ?
Le marché parallèle qui reste l'indicateur le plus fiable de cette double causalité qui frappe les plus démunis crie haut et fort son insatisfaction. Pour la juguler il faut donc déjà des réformes structurelles de la part de l’État (gouvernement, Banque centrale), en fait bien connues en commençant par des mesures qui favorisent la dédollarisation de notre économie, elles doivent impacter concrètement les pratiques des Congolais : où en sommes-nous ?



"En RDC, la chute du franc face au dollar "fait mal" aux Congolais - 04 AVR 2023
= https://information.tv5monde.com/afrique/en-rdc-la-chute-du-franc-face-au-dollar-fait-mal-aux-congolais-494101?amp

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? D9e6878280e53d30847f0c8d3d0635e1cf8f6677
Des francs congolais sur un étal de cambiste d'un marché de Kinshasa, le 11 août 2021 en RDC
afp.com - Arsene MPIANA

Une monnaie locale qui chute, le paiement d'arriérés de salaires des fonctionnaires et des dépenses de guerre ont fait grimper les prix en République démocratique du Congo, dont les habitants ont du mal à se procurer les produits de base.
Depuis le début de l'année, le franc congolais s'est déprécié d'environ 15% par rapport au dollar, selon les données officielles et les cambistes, frappant le plus durement les plus démunis.
Deux mille francs congolais s'échangeaient encore récemment à 1 dollar. Le taux est passé à plus de 2.320 francs pour 1 dollar, selon les derniers chiffres de la banque centrale.
Plusieurs personnes interrogées par l'AFP déclarent que dans certains cas, les prix ont augmenté beaucoup plus, étant multipliés par deux voire plus.

Debout dans la boue d'un marché de la capitale Kinshasa, Bibiche Musabili brandit une botte de feuilles de patates douces, un aliment de base local utilisé dans les ragoûts, appelé "matembele".
"Avant, nous achetions ce bouquet de légumes à 500 francs congolais (0,25 dollar)", déclare la ménagère. "Aujourd'hui c'est devenu 3.000 francs (1,5 dollar)". "Qu'est-ce qu'on va faire?", se lamente la mère de famille, en affirmant que ses enfants souffrent de la faim.
En RDC, les deux tiers des quelque 100 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté, fixé à 2,15 dollars par jour par la Banque mondiale.
- Dollar tout-puissant -
Le Fonds monétaire international a indiqué en février que la RDC avait augmenté ses dépenses en 2022, pour combattre les rebelles du M23 qui se sont emparés de vastes pans de territoire dans l'est du pays, mais aussi pour payer des arriérés de salaires dans la fonction publique.
L'inflation atteignait déjà 13% à la fin de l'année dernière, en partie à cause des retombées économiques de l'invasion russe en Ukraine.
L'augmentation des dépenses fin 2022 a provoqué un afflux de francs congolais sur le marché et une forte demande de dollars, analyse un économiste, qui préfère rester anonyme.
La RDC, immense pays d'Afrique centrale, a l'une des économies les plus dollarisées au monde, héritage de l'inflation galopante à l'époque du dictateur Mobutu Sese Seko (1965-1997).
Les dollars sont acceptés partout, dans les restaurants et les magasins, et utilisés pour la plupart des achats importants.
L'économiste explique lui aussi que le surplus de dépenses du gouvernement correspond à des importations probablement liées au conflit dans l'Est ainsi qu'au paiement d'arriérés de salaires.
Effectués en francs congolais, ces paiements ont provoqué une ruée de personnes cherchant à échanger leur argent local contre des dollars.
"Les banques n'étaient pas capables de fournir assez de dollars, d'où la dépréciation", ajoute cet expert.
- L'offre et la demande -
Dans un quartier de change de Kinshasa, les cambistes confirment que le marché a été inondé de francs congolais.
"C'est la loi de l'offre et de la demande", déclare une cambiste, Maman Mireille, assise à côté de liasses de billets. Les clients recherchent des dollars, dit-elle.
Le gouvernement a promis d'agir pour stabiliser la monnaie, mais la perte de valeur du franc a déjà suscité la colère.
Lors de récentes manifestations de l'opposition dans la capitale, les participants brandissaient des pancartes protestant contre le prix du pain, par exemple.
Les tarifs des transports, dans la mégapole d'environ 15 millions d'habitants, ont eux aussi augmenté.
Attendant un taxi collectif dans le centre-ville, Herdi Lomboto, 19 ans, étudiant en gestion, assure qu'il payait il y a peu 500 francs (0,25 dollar) pour rentrer chez lui. Maintenant, c'est entre 1.500 et 2.000 francs (entre 0,75 et 1 dollar environ).
"Ça fait mal, dit-il, de voir nos parents qui souffrent" pour payer les frais académiques, le transport et tout le reste.


"RDC: pourquoi le franc congolais baisse-t-il face au dollar? - 04/04/2023
= https://amp.rfi.fr/fr/afrique/20230404-rdc-pourquoi-le-franc-congolais-baisse-t-il-face-au-dollar
Le franc va-t-il continuer à baisser face au dollar ? La question hante le quotidien de nombreux Congolais. Dans un pays où les gens protègent leur pouvoir d'achat en épargnant en dollars, la question est loin d'être réservée aux économistes. Or, depuis quelques semaines, le dollar coûte de plus en plus cher sur le marché parallèle.

« Toute crise entraine spéculation » pour l'économiste Hubert Mpunga, il ne faut pas chercher loin les raisons de la baisse du franc congolais face au dollar. « La guerre à l'est du Congo a déséquilibré les échanges de biens et de services. » Elle sert de prétexte à certains commerçants pour augmenter les prix des produits importés. L’inflation, qui a atteint 13% l’an dernier, grimpe déjà à plus de 5% sur les trois premiers mois de l’année, ce qui se traduit aussi par un affaiblissement du franc congolais. Il faut environ 2300 francs pour un dollar à Kinshasa contre 2000 en début d'année.
Cette guerre coûte aussi beaucoup d’argent au budget de l’État. Celui de la Défense a connu cette année un bond spectaculaire. Et depuis le 1er janvier, l’État est en déficit régulier. Néanmoins, le ministère des Finances affirme que ces déficits sont comblés par les bons du Trésor et n’influent pas en théorie sur le cours de la monnaie. En revanche, la politique salariale de l’État - qui règle peu à peu les arriérés de salaire accumulés dans la fonction publique - pèse sur le franc congolais. En effet, beaucoup de Congolais convertissent leur argent en dollar, « ce qui influe sur le cours en raison de la loi de l’offre et de la demande », précise Hubert Mpunga. 

Une économie schizophrénique

Car « l'économie congolaise vit dans deux mondes parallèles », souligne l’analyste Al Kitenge, entre le marché officiel de devises et le marché officieux. « Cette schizophrénie est une faiblesse », dit-il. Le secteur commercial informel s'approvisionne en dollar sur le marché parallèle et non à la Banque centrale, ce qui pèse sur les cours, notamment en période de forte croissance. Or, l’économie congolaise tourne actuellement à plein. Les prévisions du FMI avancent une croissance supérieure à 8% pour 2023. « Des secteurs comme le bâtiment qui importent beaucoup font exploser la demande de devises », analyse Hubert Mpunga. D’une façon générale, « tant que le pays importera des produits finis et n'exportera que des minerais et des matières premières, le marché des changes sera fragile », précise-t-il. L’industrialisation et la création de chaines de valeur est donc le seul espoir à moyen terme pour limiter les fluctuations du taux de change sur le marché officieux. 

Au-delà de la spéculation économique, certains relèvent aussi des intentions moins avouables. Al Kitenge rappelle que le Congo est en année électorale, et que « certains opposants aux poches profondes utilisent des fonds pour déstabiliser le marché des changes et démontrer ainsi que l'État ne maitrise pas son cadre macroéconomique ». Une thèse difficilement vérifiable mais qui traduit une réalité. Le double système de change limite les marges de manœuvres de l’État pour stabiliser la monnaie.


"RD Congo : l’inflation et la chute du franc face au dollar frappent les plus démunis - 04/04/2023
= https://www.france24.com/fr/vid%C3%A9o/20230404-rd-congo-l-inflation-et-la-chute-du-franc-face-au-dollar-frappent-les-plus-d%C3%A9munis



"RDC : la chute du franc congolais fait grimper le prix des aliments - 04/04/2023
= https://fr.africanews.com/amp/2023/04/03/rdc-la-chute-du-franc-congolais-fait-grimper-le-prix-des-aliments/
En République démocratique du Congo, les habitants peinent à se procurer des produits de base.  La chute de la monnaie locale, le paiement des arriérés de salaires et les dépenses de guerre ont fait grimper les prix dans le pays.
Depuis le début de l'année, le franc congolais s'est déprécié d'environ 15 pour cent par rapport au dollar américain, selon les chiffres officiels et les changeurs de monnaie, frappant le plus durement les plus pauvres.


"--...... ici c'est souvent les commerçants qui viennent demander des dollars, ils ont toujours besoin de dollars, ils n'ont pas besoin de francs congolais" a expliquéMireille Dikizeko, cambiste. 
Deux mille francs congolais s'échangent habituellement contre un dollar, mais le taux de change est passé à plus de 2 320 francs pour un dollar, selon les derniers chiffres de la banque centrale.
Si l'on ajoute à cela l'inflation mondiale et une économie tributaire des importations et des dollars américains, de nombreux Congolais ressentent les effets de la crise.
"Cette augmentation des prix nous dérange parce que la vente n'est pas bonne, les bénéfices que nous avions l'habitude de faire et qui nous aident à payer le loyer, les factures d'eau et d'électricité, ne sont plus disponibles. Nous n'achetons qu'un seul sac pour le vendre au détail, il est difficile maintenant de payer le loyer, l'eau et l'électricité". s'est confiée Tanya Matumona, vendeuse de farine de maïs. 
Si l'on ajoute à cela l'inflation mondiale et une économie tributaire des importations et des dollars américains, de nombreux Congolais ressentent les effets de la crise.
La hausse des prix fait suite à l'augmentation des dépenses du gouvernement pour lutter contre le groupe rebelle M23, qui s'est emparé de vastes territoires dans l'est du Congo depuis l'année dernière.

" Ici, le transport est vraiment difficile, nous sommes venus prendre le bus qui dessert la route de Pompage, on nous demande de payer 2000 frc chacun, alors que le gouvernement avait fait une communication en disant que le prix du transport a baissé mais nous ne comprenons pas", a dit Herdi Lomboto, étudiant.
"Il est le ministre de l'économie et il doit faire de son mieux avec ses conseillers pour stabiliser la monnaie, il doit s'entendre avec la banque..." a ajoutéFranck Esaka, vice-président des cambistes de la Place du Châteaux. 
L'inflation atteignait déjà 13 % à la fin de l'année dernière, en partie à cause des retombées économiques de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. 
Les dollars sont universellement acceptés dans les restaurants et les magasins, et la plupart des achats importants sont effectués dans cette monnaie.
Selon un économiste qui a refusé d'être nommé, le pic de dépenses de la RDC à la fin de l'année 2022 a entraîné un afflux de francs congolais sur le marché et une forte demande de dollars.
Ces arriérés ont été payés en francs, ce qui a provoqué une ruée de personnes cherchant à échanger l'argent contre des dollars, a-t-il dit.
"Les banques n'ont pas été en mesure de fournir suffisamment de dollars, d'où la dépréciation" , a ajouté l'économiste.

" Pourquoi l’inflation alimentaire ne ralentit pas en Afrique  Pourquoi l’inflation alimentaire ne ralentit pas en Afrique - 10 mars 2023
La tendance mondiale au tassement de la hausse des prix des produits de consommation de base ne se voit pas encore clairement sur le continent. Explications.

C’est une tendance au niveau mondial qui tarde à trouver de l’écho sur le continent. Début mars, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est félicitée de la baisse, pour le onzième mois consécutif, de l’indice de référence des prix internationaux des produits alimentaires. Cette évolution positive, qui s’explique par le fait que la baisse des cours des huiles végétales et des produits laitiers a plus que contrebalancé la hausse des prix du sucre, n’est toutefois pas visible dans toutes les régions du monde, et notamment en Afrique.
À Lire   Coup de frein sur la croissance en Afrique et inflation au plus haut en 2022, selon la BAD  


"Le franc congolais en baisse - 13 Mars 2023
= https://www.congoindependant.com/le-franc-congolais-en-baisse/
Depuis quelques semaines, le franc congolais connaît une dépréciation face au dollar américain. Cela fait pourtant plusieurs années que le franc est resté stable. Le dollar américain s’échangeait contre 2.000,00 francs sur le marché parallèle, qui est l’indicateur de référence. Subitement, le dollar est passé dans une fourchette allant de 2.150 à 2.500 francs. Il s’échange actuellement à 2.200 francs. Mais sur le marché officiel, le dollar se négocie, au 10 mars, contre 2.037,9 francs. Étant donné qu’il existe un lien mécanique entre le taux de change et l’inflation, les prix des produits de première nécessité ont pris l’ascenseur. Ce qui ravive les tensions sociales à cause de la baisse du pouvoir d’achat de la population. Ainsi cette hausse des prix vient s’ajouter à l’inflation importée; générée par la guerre en Ukraine à partir de février 2022. Généralement, le premier trimestre de l’année se traduit par des déficits budgétaires. Ce n’est qu’après que les recettes budgétaires commencent à augmenter suivant la courbe de Gauss. L’année 2023 n’y a pas échappé. Les émissions monétaires qui en résultent provoquent la dépréciation de la monnaie. La situation actuelle est aussi imputable à des phénomènes de spéculation et d’anticipation par suite de la politique de la Banque centrale du Congo visant à dédollariser l’économie. Certains paiements qui étaient jusques là effectués en dollars américains l’ont été en francs congolais. Les bénéficiaires de ces paiements en monnaie locale se sont rués sur les devises étrangères provoquant ainsi un déséquilibre sur le marché des changes. La loi de l’offre et de la demande jouant, le franc a connu une dépréciation face au dollar américain.

À la suite de la hausse des prix des carburants à la pompe et de la dépréciation du franc, le gouverneur de la Ville de Kinshasa, M. Gentiny Ngobila a publié vendredi 10 mars, une nouvelle grille tarifaire des transports urbains. Le tarif de certains trajets passe officiellement du simple au double. Mais de manière générale, cette augmentation est de 10%, bien en deçà des attentes des transporteurs. Ce qui ne manquera pas d’entraîner des répercussions sur l’inflation. Celle-ci est projetée à 9,7% en 2023 contre 13,2% en 2022. Au rythme actuel de la formation des prix, cet objectif d’inflation en 2023 pourrait être complètement dépassé. Les risques d’une inflation à deux chiffres planent donc sur le pays. Ces risques sont d’autant grands que l’année 2023 est proclamée celle des élections. L’argent en espèces va beaucoup circuler durant les campagnes électorales et accroître la demande de biens et subséquemment des devises. Pour des visées électoralistes, le gouvernement pourrait aussi ramollir face aux revendications salariales des fonctionnaires et agents de l’Etat. Suivant la BAD (Banque africaine de développement), les élections de 2023 devraient augmenter les dépenses publiques et creuser légèrement le déficit budgétaire. La valeur du franc congolais va diminuer comme la quantité des billets en circulation augmente. L’instabilité sécuritaire dans l’Est du pays pourrait amener les opérateurs économiques à faire de moins en moins confiance en l’avenir du pays et à ralentir leurs investissements. Si les conditions sécuritaires continuaient à se détériorer, ils vont davantage recourir à la spéculation et à des anticipations qui vont à leur tour alimenter la dépréciation monétaire et l’inflation.

Les conséquences de la dollarisation de l’économie congolaise

Le dollar américain est omniprésent dans toutes les transactions. Les prix sont affichés en dollars, les guichets automatiques des banques distribuent de préférence les dollars, les frais scolaires sont libellés en dollars. Il en est de même des loyers, des prix des maisons, des salaires, des frais d’hôtel et de restaurant etc. La dollarisation a été une réponse spontanée à l’hyperinflation et aux politiques budgétaire et monétaire chaotiques des années 1980-1990. C’est l’époque de la rareté des signes monétaires (billets de banque en monnaie locale), des pyramides financières appelées BINDO, de l’émission des vrais-faux billets de banque, des pillages des industries et des commerces et de la criminalisation de l’économie. Une forte dollarisation de l’économie comme celle que nous subissons recèle des inconvénients. Elle limite la portée des actions de la Banque centrale du Congo. La transmission du taux d’intérêt directeur est diluée comme la majeure partie de l’intermédiation se fait en dollars. Les dépôts bancaires en monnaie étrangère représentent plus de 80% du total des dépôts bancaires et plus de 60% de la masse monétaire. Ces chiffres ne prennent pas en compte les billets étrangers en circulation et hors circuit bancaire, ce qui conduit en fait à une sous-estimation de la dollarisation.
Les niveaux élevés de dollarisation signifient la perte de marges de manœuvre en termes de politique monétaire, la dépendance excessive à l’égard des réserves en devises étrangères pour maintenir la stabilité monétaire et bancaire ainsi que la perte des revenus de seigneuriage. En d’autres termes, du fait de la dollarisation excessive de l’économie, la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo a une portée limitée. Elle s’exerce sur moins de 30% de la masse monétaire en circulation. La banque centrale ne peut pas non plus jouer son rôle de prêteur de dernier ressort comme les dépôts sont effectués principalement en devises étrangères. Battant la monnaie, elle ne bénéficie pas non plus des droits de seigneuriage importants, à savoir les revenus provenant de la différence entre la valeur de l’argent et son coût réel de fabrication. Enfin, la dollarisation rend les réserves en devises plus vulnérables aux fluctuations de certaines dépenses, soit par le canal de la conversion de la monnaie locale en devises, soit à travers les transferts de dépôts à l’étranger. Des actions doivent être entreprises pour inciter les résidents à détenir les actifs financiers en franc (dédollarisation financière). Il faut aussi prendre des décisions d’utiliser le franc comme unité de compte dans toutes les transactions officielles (dédollarisation réelle).

Vivement des réformes

A l’instar de la plupart des pays africains, le Congo doit privilégier l’utilisation de la monnaie nationale dans les transactions courantes au lieu du dollar américain. Il y a quelques années, le FMI recommandait de concentrer les efforts sur la réalisation des conditions préalables à la dédollarisation, à savoir: (i) maintenir la stabilité macroéconomique et relever la couverture des réserves internationales afin de renforcer la crédibilité de la monnaie; (ii) préciser que l’objectif principal dans le cadre de sa mission est le maintien de la stabilité des prix; (iii) recapitaliser la Banque centrale du Congo et en rétablir l’indépendance et la responsabilité opérationnelles; (iv) faire adopter la loi bancaire, afin de définir précisément le cadre légal et réglementaire du secteur; et (v) renforcer l’infrastructure financière actuelle, notamment le cadre de la supervision, les systèmes de paiements et les filets de sauvegarde.
Des mesures budgétaires et monétaires sont nécessaires pour renforcer la stabilité du taux de change. Les politiques classiques porteront sur l’intervention de la Banque centrale sur le marché des changes avec le risque d’amenuiser les réserves de change. Il y a aussi le relèvement du taux directeur ainsi que l’élargissement des fourchettes d’appels d’offre des bons BCC. La question est de savoir si ces instruments sont efficaces dans une économie fort dollarisée. Quant au gouvernement, il devra poursuivre les efforts de mobilisation des recettes budgétaires. Si la dépréciation de la monnaie continue, la population qui est déjà appauvrie, verra sa misère s’accroître. L’effet mécanique des déficits budgétaires et des émissions monétaires sur un marché financier aussi étroit est à redouter. Le degré d’ouverture de l’économie doit aussi diminuer. Le pays dépend des importations pour satisfaire la demande locale. Et pourtant, le développement économique durable du pays est impossible sans une industrie nationale.

Le pays pourrait connaître un taux de croissance de 8,0% en 2023 contre une estimation de 8,5% en 2022 grâce essentiellement au secteur minier. Cette croissance aurait pu être plus forte si les autres secteurs étaient aussi dynamiques.
La production manufacturière locale doit être favorisée au détriment des Importations qui nécessitent des devises. Cela demande évidemment des réformes. Le pays doit se doter des infrastructures viables, un bon climat des affaires ainsi qu’une justice qui protège les citoyens et qui offre des garanties aux investisseurs. Il est déplorable de constater que le Congo qui était, en 1960, le pays le plus industrialisé d’Afrique après l’Egypte, est à la traîne aujourd’hui. Le pays se retrouve aujourd’hui, selon la BAD, à la 16ème place du classement des économies africaines les plus industrialisées en 2022. Avec un score de 0,84 sur 1, l’Afrique du Sud reste le pays africain le plus industrialisé, suivi par le Maroc (0,83) et l’Egypte (0,78), tandis que le top 3 des économies les moins industrialisées du continent est composé de la Gambie (0,3455), du Burundi (0,3483) et de la Guinée-Bissau (0,3663). La BAD appelle les pays à adopter « des politiques industrielles plus proactives pour favoriser la croissance dans les secteurs les plus prometteurs ».


"Spéculation et inflation en RDC : pas de trêve sur le front monétaire - 3 avril 2023 à 17:4
= https://www.jeuneafrique.com/1432827/economie/speculation-et-inflation-en-rdc-pas-de-treve-sur-le-front-monetaire/
En République démocratique du Congo, l’inflation conduit à une chute du franc congolais, au profit d’une dollarisation croissante.

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Gf_edito_autocaricature_bis-1-200x200
Par Damien Glez
Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Rdc_chute_franc_dollar_1256
:copyright: Damien Glez

Si chacun reconnaît que 2023 est l’année de tous les dangers pour la RDC, à commencer par la pression d’un processus électoral au calendrier engoncé, la situation monétaire pèse sur le casse-tête financier congolais, difficile équilibre à trouver entre la hausse des dépenses sécuritaires pour lutter contre le M23, le paiement d’arriérés de salaires des fonctionnaires et l’absorption des effets de la crise ukrainienne par les prix. Toutes choses qui ont alimenté une inflation qui atteignait déjà 13 % à la fin 2022, avec un accès de plus en plus problématique aux produits de base, à l’éducation ou aux moyens de transport. Les deux tiers des Congolais vivraient déjà sous le seuil de pauvreté officiel.

Le franc en chute libre

Comme toujours, la psychose et la spéculation font le reste. Le marché des changes est submergé sous les francs congolais candidats à une conversion en dollars, afflux qui alimente mécaniquement la chute du cours de la devise nationale, notamment quand les banques peinent à répondre à la demande de liquidités. Un dollar s’échangeait récemment contre deux mille francs congolais. Selon les chiffres de la banque centrale, il faut désormais débourser 2 320 francs pour admirer le faciès de George Washington, soit une hausse d’environ 15 %. Une valeur qui pourrait encore évoluer, si l’on en croit les micro-trottoirs qui évoquent des variations de prix persistantes, de nature à consolider le statut de refuge de la monnaie américaine.
LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Logo-invibes-grey
À Lire   Pourquoi l’inflation alimentaire ne ralentit pas en Afrique
En Afrique comme en Amérique du Sud, le dollar est souvent perçu comme la branche à laquelle se raccrocher pour sécuriser de maigres économies. Selon le Fonds monétaire international (FMI), les trois quarts de la masse des dollars émis entre 1989 et 1996 étaient détenus à l’extérieur des États-Unis. Or, la RDC est reconnue pour avoir l’une des économies les plus dollarisées au monde, depuis le Zaïre de Mobutu Sese Seko et ses épisodes inflationnistes au rythme de 500 % annuels.
Les dollars ne sont pas destinés qu’à être dissimulés sous un matelas. Ils circulent largement dans l’économie quotidienne. Au four et au moulin, le gouvernement promet d’agir pour stabiliser la monnaie nationale. Reste à évaluer l’efficacité des leviers politiques, et la possibilité pour le régime en place de se concentrer sur un problème parmi tant d’autres.


"RDC: le gouvernement appelé à revaloriser le franc congolais face au dollar américain - 12 mars 2023 à 16:15
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/03/12/rdc-le-gouvernement-appele-a-revaloriser-le-franc-congolais-face-au-dollar-americain.html/129896/amp/
Le Président de la République Félix Tshisekedi a invité le gouvernement à préserver le pouvoir d’achat des congolais en revalorisant la monnaie locale face particulièrement au dollar américain. Il l’a dit dans sa communication lors de la 90e réunion du conseil des ministres du vendredi 10 mars 2023.
S’exprimant sur les perspectives macroéconomiques 2023 émises par la Banque Africaine de Développement (BAD) et les opportunités pour la RDC, le Chef de l’Etat a invité « le gouvernement à ne ménager aucun effort pour soutenir la reprise économique, à renforcer la résilience de notre économie, à
préserver le pouvoir d’achat des congolais en revalorisant notre monnaie nationale face aux devises étrangères, particulièrement le dollar américain ».


Pour Felix Tshisekedi, cette approche vise à concrétiser la croissance économique projetée par les services du Fonds Monétaire International à 8%, malgré le contexte d’agression de la RDC par le Rwanda, et de la persistance des répercussions de l’invasion de l’Ukraine
par la Russie, qui continuent de perturber les chaînes d’approvisionnement africaines et mondiales et entraînent une augmentation des prix des denrées alimentaires.
Aussi, Félix Tshisekedi a indiqué qu’en ce qui concerne la RDC, le rapport Groupe de la BAD met en évidence les opportunités économiques qui ont permis au pays de connaître une belle performance en 2022 , avec une croissance du PIB réel estimée à 8,5%, impulsée essentiellement par le secteur minier.
« Les stratégies proposées dans ce rapport de la BAD, qui du reste s’alignent sur les actions du Gouvernement de la République, suggèrent notamment la poursuite de la mise en œuvre accélérée des réformes structurelles visant à renforcer l’industrialisation du secteur privé soutenue par le Gouvernement dans des secteurs clés, tels que : l’agriculture et l’agro-industrie, les transitions énergétiques intelligentes face aux dégradations climatiques, le développement des chaînes de
valeur des ressources naturelles, en particulier celles des minéraux », a souligné le compte rendu de cette quatre-vingt dixième réunion du Conseil des ministres.


"Comment juguler la dépréciation du Franc congolais face au dollar américain ?-  16/03/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/03/16/emissions/okapi-service/comment-juguler-la-depreciation-du-franc-congolais-face-au-dollar
Le taux  de change ne cesse de prendre  l'ascenseur à Kinshasa et dans plusieurs autres villes de la RDC .    A Kinshasa, le dollar américain oscille à ce jour autour de 2250 à 2300 congolais sur le marché congolais alors que le taux officiel se situe autour de 2035 FC. - Cette situation entraîne une augmentation des prix des denrées alimentaires mais aussi des biens et services. 
- Que faire pour juguler la dépréciation du Franc congolais face au dollar américain ?
Les éléments de réponse dans cet entretien que Jody Nkashama a eu avec Al Kitenge, analyste économique.
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"Pour mettre fin à la spéculation observée sur le marché de change, le Comité de Conjoncture économique annonce la publication régulière par voie des médias du taux de change par la Banque Centrale  - 9 mars 2023
= https://www.primature.gouv.cd/2023/03/09/pour-mettre-fin-a-la-speculation-observee-sur-le-marche-de-change-le-comite-de-conjoncture-economique-annonce-la-publication-reguliere-par-voie-des-medias-du-taux-de-change-par-la-banque-centrale/

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? IMG-20230309-WA0099

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde,  a présidé, ce jeudi 09 mars 2023, une réunion spéciale du Comité de Conjoncture Économique centrée sur la situation conjoncturelle liée à la dépréciation du franc congolais face au dollar américain sur le marché de change.
De cette réunion, il a été préconisé des mesures pour apporter la bonne information et surtout mettre fin à la spéculation qui s’observe de plus en plus sur le marché de change. Cette spéculation engendre des conséquences néfastes sur les prix des biens de première nécessité sur le marché. 
 » Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a convoqué ce jour une une réunion spéciale autour de la question du taux de change de franc congolais à la suite des différents rapports que nous recevons de l’opinion publique. Et à cet effet, pour fixer l’opinion, il y a lieu de dire que les chiffres nous communiqués par la Banque Centrale du Congo révèlent que le franc congolais est demeuré relativement stable au cours des dernières semaines. Et à la date d’aujourd’hui, le franc congolais s’est échangé à un taux de 2035 francs congolais contre 1 dollar américain sur le marché officiel. Au marché parallèle, on a observé des taux qui varient entre 2250 et 2350 franc congolais pour un dollar américain », a fait savoir le Ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji. 
Au sujet de la décélération de la formation des prix intérieurs, Aimé Boji Sangara a souligné que le pays fait face à une spéculation qui prend de plus en plus forme.
« Il y a lieu de noter aussi qu’au cours des dernières semaines, on note une décélération de la formation des prix intérieurs. Cette décélération s’observe notamment à Kinshasa, dans la capitale de notre pays, à Lubumbashi, et à Goma. Il va donc s’en dire que nous faisons face à une spéculation qui prend forme autour de la question du taux du franc congolais et c’est pourquoi certaines mesures ont été préconisées pour apporter la bonne information et mettre fin à cette spéculation. Il s’agit notamment de la publication au quotidien par la BCC des taux du franc congolais dans les médias locaux et ensuite la Banque Centrale va procéder à un suivi permanent des taux sur le marché parallèle », a conclu le Ministre d’État, Ministre du Budget.
Intervenant à  son tour, la Gouverneure de  la Banque Centrale du Congo, Mme Malangu Kabedi, a soutenu que désormais  les Congolais seront tenus informés régulièrement de taux de la parité du franc congolais par rapport aux autres devises notamment  le dollar américain. 


"Afrique, vingt monnaies s’effondrent face au dollar - 2 février 2023
= https://mondafrique.com/afrique-vingt-monnaies-seffondrent-face-au-dollar/amp/
Vingt monnaies africaines ont connu une baisse d’au moins 50 % de leur valeur face au dollar américain sur la période 2013-2022, dont trois se sont presque totalement effondrées. Dans la plupart des cas, cela reflète une mauvaise santé économique résultant d’une mauvaise gouvernance, comme le démontre la présence de plusieurs pays disposant d’importantes richesses naturelles parmi ceux dont la monnaie s’est le plus écroulée.
Une chronique de Ilyes Zouari, Président du CERMF (Centre d’étude et de réflexion sur le Monde francophone) – Courriel : info@cermf.org

Sur les 41 monnaies africaines, vingt ont vu leur valeur divisée au moins par deux sur la période de dix années allant de début 2013 à fin 2022 (suivies par le dinar tunisien, qui frôle la barre des 50 %, avec une baisse de 49,9 %). Parmi ces vingt monnaies, dix ont vu leur valeur divisée au moins par trois (talonnées par le birr éthiopien et le naira du Nigeria, dont le cours a été divisé par 2,9).
Trois monnaies se sont presque totalement effondrées, avec une dépréciation proche de 100 % : la livre soudanaise (-99,2 %), le dollar zimbabwéen (-99,2 %) et la livre sud-soudanaise (97,5 %). Deux ont connu une baisse légèrement supérieure à 80 %, soit une division par cinq de leur valeur : le cedi ghanéen (-81,3 %) et le kwanza angolais (-81,2 %). Trois autres monnaies ont perdu environ les trois quarts de leur valeur : le leone de la Sierra Leone (-77,0 %), la livre égyptienne (-74,3 %) et le dinar libyen (-73,5 %). Enfin, quatre ont perdu environ les deux tiers de la leur : le kwacha zambien (-70,8 %), le kwacha malawite (-67,2 %), le birr (-65,9 %) et le naira (-65,2 %), suivis par huit monnaies ayant perdu environ la moitié de leur poids : le franc congolais (-55,0 %), le metical du Mozambique (-53,8 %), le dollar libérien (-53,2 %), le rand sud-africain (-50,3 %), le dollar namibien, le lilangeni de l’Eswatini et le loti du Lesotho (-50,3 % également), suivis par l’ariary malgache (-50,0 %). 
Côté francophone, deux monnaies font partie des vingt monnaies ayant été les moins performantes sur cette période, à savoir le franc congolais, de la République démocratique du Congo, et l’ariary de Madagascar. Toutefois, celles-ci n’arrivent qu’à la 13e et 20e place, respectivement, des monnaies ayant connu la plus forte dépréciation.
Par ailleurs, et dans un tout autre registre, 14 de ces 20 monnaies les moins performantes sont fabriquées à l’étranger, comme la grande majorité des autres monnaies africaines. 
Parmi les dix pays ayant observé la plus importante chute de leur monnaie, deux ont été marqués par une longue guerre civile (le Soudan du Sud et la Libye), et quatre autres sont connus pour avoir d’importantes ressources naturelles (le Soudan, le Ghana, l’Angola et la Zambie). Par ailleurs, cinq de ces pays font partie des dix pays les plus endettés d’Afrique (le Soudan, la Zambie, le Zimbabwe, le Ghana et l’Égypte), et sept font partie des dix pays africains ayant souffert de la plus forte inflation en 2022 (le Zimbabwe, le Soudan, le Ghana, la Sierra Leone, l’Angola, le Malawi et le Soudan du Sud).

Trois monnaies totalement effondrées

La livre soudanaise et le dollar zimbabwéen arrivent donc en tête des monnaies s’étant le plus effondrées sur le continent au cours de la dernière décennie, avec une dépréciation supérieure à 99 % (99,2 % après arrondissement, soit une valeur divisée par 129 !). Malgré ses importantes ressources naturelles, en tant que troisième producteur africain d’or et grâce à l’immense potentiel agricole offert par le Nil, qui le traverse, le Soudan connaît depuis plusieurs années une grave crise économique ayant fait de lui le pays le plus endetté du continent, avec une dette publique estimée par le FMI à non moins de 189,5 % du PIB fin 2022 (soit le deuxième niveau d’endettement le plus élevé au monde, après le Japon).
Ce pays d’Afrique de l’Est a également été frappé par une terrible inflation en 2022, qui aurait atteint environ 155 % selon les dernières prévisions du FMI (après un taux de 359,1 % en 2021). Celle-ci serait ainsi la troisième plus forte inflation au monde, après celles enregistrées au Zimbabwe et au Venezuela. La crise soudanaise a notamment été aggravée par l’instabilité politique dont souffre le pays, et qui s’est encore manifestée par un nouveau coup d’État en octobre 2021.
Quant au Zimbabwe, ce pays d’Afrique australe ne s’est toujours pas remis du chaos économique laissé par l’ancien dictateur Robert Mugabe, qui avait instauré un des régimes les plus corrompus et inefficaces du continent (tout en se faisant passer pour un héros africain…). Chose rarissime dans l’histoire mondiale, la monnaie nationale avait même été purement et simplement abandonnée en 2009, après avoir perdu toute valeur (le dollar américain atteignant jusqu’à 35 millions de milliards de dollars zimbabwéens !). Remplacée par des devises étrangères, et en particulier le dollar américain (USD) et le rand sud-africain, elle fut réintroduite en février 2019, au taux de 0,4 USD pour 1 dollar zimbabwéen (soit 2,5 dollars zimbabwéens pour 1 USD).
Toutefois, celle-ci s’est de nouveau rapidement effondrée, pour ne plus valoir que 0,003 USD (soit un cours divisé par 129 en moins de trois ans). À l’instar du Soudan, le Zimbabwe a connu ces dernières années une très forte inflation, et qui aurait atteint environ 285 % en 2022, faisant du pays le champion du monde en la matière (après un taux de 98,5 % en 2021, et de 557,2 % en 2020). Par ailleurs, le pays est aujourd’hui le sixième pays le plus endetté du continent, avec une dette publique estimée à 92,6 % du PIB.
La livre soudanaise et le dollar zimbabwéen sont talonnés par la livre sud-soudanaise, qui arrive en troisième position des monnaies les moins performantes sur la dernière décennie, avec une baisse de 97,5 % (soit une valeur divisée par 39). Celle-ci aurait d’ailleurs encore plus lourdement chuté, si elle n’avait pas été arrimée au dollar pendant une certaine période. L’effondrement quasi total de la livre soudanaise s’explique essentiellement par le fait que le pays a été ravagé par une terrible guerre civile, déclenchée peu après son indépendance, obtenue en juillet 2011, et qui aura duré plus de six ans (de décembre 2013 à février 2020). Avec plus de 400 mille morts, ce conflit a été, de très loin, le plus meurtrier du continent au cours de la dernière décennie, et a encore affaibli un pays qui avait déjà été grandement épuisé par deux longues guerres civiles avant son indépendance, à l’époque où il faisait encore partie du Soudan (et qui avaient duré 38 années au total). Le Soudan du Sud a ainsi connu 44 années de guerre depuis le départ des Britanniques, en 1956. Un triste record mondial !
Ce pays d’Afrique de l’Est, zone historiquement la moins stable et la plus pauvre du continent, est aujourd’hui le pays le plus pauvre d’Afrique. Le sous-développement y est si important, que le pays est souvent absent des différents classements internationaux concernant le continent, faute de données disponibles (avec la Somalie, autre pays d’Afrique de l’Est). Ce qui conduit parfois à placer, artificiellement, un pays francophone en dernière position…

Deux monnaies ont vu leur valeur divisée par cinq

En dehors de ces trois cas extrêmes que sont le Soudan, le Zimbabwe et le Soudan du Sud, deux autres pays ont connu un effondrement de plus de 80 % de leur monnaie nationale, à savoir le Ghana et l’Angola, avec une baisse de 81,3 % et de 81,2 % (soit une valeur divisée par 5,4 et 5,3, respectivement). Faute de bonne gouvernance et de diversification (en particulier pour l’Angola), ces deux pays traversent une grave crise économique malgré les très importantes richesses naturelles dont ils disposent. En effet, le Ghana est le premier producteur d’or du continent, et le cinquième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, tandis que l’Angola est le deuxième producteur africain de pétrole et de diamants (et le quatrième mondial pour ces derniers).
Pourtant, le Ghana est aujourd’hui le huitième pays le plus endetté d’Afrique (avec une dette publique estimée à 90,7 % du PIB fin 2022), et l’Angola était encore le cinquième pays le plus endetté en 2020 (136,5 % du PIB fin 2020). Malgré leurs importantes richesses, ces deux pays ont enregistré une croissance économique décevante sur la dernière période décennale 2013-2022, avec un taux annuel moyen de 4,6 % pour le Ghana et de seulement 0,4 % pour l’Angola, selon la Banque mondiale, contre, par exemple, un taux de 7,0 % pour la Côte d’Ivoire.
Cette dernière a d’ailleurs réussi à les dépasser en richesse produite par habitant, malgré ses faibles richesses naturelles non renouvelables (la Côte d’Ivoire produit trois fois moins d’or et six fois moins de pétrole que la Ghana, et environ 35 fois moins de pétrole que l’Angola). En effet, la Côte d’Ivoire affichait un PIB par habitant de 2 549 dollars fin 2021, contre 2 364 dollars pour le Ghana et 1 953 pour l’Angola (selon les dernières données de la Banque mondiale). Une performance qui lui a également permis de devenir le pays le plus riche d’Afrique de l’Ouest continentale. Par ailleurs, le Ghana et l’Angola ont connu une inflation assez élevée en 2022, estimée à environ 27 % et 22 %, respectivement, et ce après avoir été en moyenne de 12,0 % et de 17,8 %, respectivement, sur la décennie précédente 2012-2021.

Trois monnaies ont perdu les trois quarts de leur valeur

Ces cinq monnaies africaines les moins performantes sont suivies par trois monnaies ayant perdu environ les trois quarts de leur valeur face au dollar, à savoir le leone, la livre égyptienne et le dinar libyen (dont la valeur a donc été divisée par environ quatre). Bien que la terrible guerre civile soit terminée depuis plus de vingt ans (janvier 2002), la Sierra Leone continue à connaître d’importantes difficultés économiques, et qui se sont notamment traduites par le fait qu’elle soit récemment devenue le pays le plus pauvre d’Afrique de l’Ouest, après avoir été dépassée par le Niger (avec une PIB par habitant de 480 dollars fin 2021, contre 591 dollars). Ce dernier devrait d’ailleurs très bientôt devancer également le Liberia, pas anglophone voisin de la Sierra leone, et dont la monnaie s’est dépréciée de 53,2 % au cours de la dernière décennie (se classant à la 15e position des monnaies les moins performantes du continent).
De son côté, la livre égyptienne a continué de pâtir du niveau d’endettement très élevé du pays, évoluant souvent autour de 90 % du PIB, et estimé à 89,2 % fin 2022. Toutefois, et contrairement aux pays précédemment cités, l’Égypte a récemment entrepris d’importantes réformes lui ayant permis de consolider et de dynamiser son économie. Aidée, par ailleurs, par la démographie (pays de 104 millions d’habitants), celle-ci devrait ainsi très prochainement devenir la première économie africaine en termes de PIB nominal, en dépassant celles du Nigeria et de l’Afrique du Sud, tous deux en déclin économique depuis plusieurs années.
Enfin, le dinar libyen a été fragilisé par la guerre civile que connaît la Libye depuis la chute de la dictature de Kadhafi, qui avait régné sur le pays pendant 42 ans, sans lui donner de solides institutions (le pays n’avait même pas de constitution), et sans en diversifier l’économie, toujours
extrêmement dépendante des hydrocarbures (plus de 95 % des exportations).

Quatre monnaies ont perdu les deux tiers de leur valeur

Le dinar libyen est donc suivi par quatre monnaies ayant perdu environ les deux tiers de leur valeur face au dollar, à savoir le kwacha zambien, le kwacha malawite, le birr et le naira. Avec une baisse de 70,8 %, l’évolution du kwacha zambien reflète les graves difficultés économiques de ce pays, au sous-sol pourtant très riche (la Zambie étant notamment le deuxième producteur africain de cuivre, et le huitième au niveau mondial), mais qui figure parmi les pays les plus endettés du continent, avec un dette publique qui atteignait 119 % du PIB fin 2021, soit le quatrième niveau le plus élevé d’Afrique (les données pour l’année 2022 n’étant pas encore disponibles auprès du FMI). Le pays s’était même distingué en 2020 en devenant le premier pays africain à faire défaut sur sa dette.
De son côté, l’effondrement du naira (-65,2 %) traduit également les difficultés économiques du Nigeria, faute de bonne gouvernance et de diversification, comme en témoigne le fait que ce pays ait, lui aussi, été dépassé par la Côte d’Ivoire en termes de richesse produite par habitat (avec un PIB par habitant de 2 066 dollars fin 2021), malgré une production pétrolière entre 40 et 60 fois supérieure au cours des dix dernières années. Le Nigeria n’a ainsi enregistré qu’un taux de croissance économique de 2,3 % en moyenne annuelle sur la dernière décennie 2013-2022, soit un taux inférieur à sa croissance démographique (2,5 %).
Et selon de nombreux experts, le pays, qui connaît également une forte inflation (estimée à environ 19 % en 2022, après avoir été de 12,3 % en moyenne sur la décennie précédente), devrait procéder à une nouvelle dévaluation de la monnaie nationale peu après les prochaines élections présidentielles, de février 2023 (sachant qu’elle a déjà perdu plus de 99 % de sa valeur depuis sa création, en 1973). Une dévaluation d’autant plus probable qu’il est nécessaire de réduire l’écart désormais considérable entre le taux de change officiel du naira (1 dollar valant 455 nairas au 20 janvier 2023) et le taux de change sur le marché parallèle (environ 750 nairas pour un dollar).
Quant au birr éthiopien, cette monnaie a notamment été fragilisée par la guerre civile qu’a connue l’Éthiopie entre novembre 2020 et novembre 2022, et qui a provoqué la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes en seulement deux ans. Par ailleurs, et après avoir connu une forte croissance économique avant le covid et la guerre civile, amplement facilitée par le fait que ce pays d’Afrique de l’Est était le deuxième pays le plus pauvre du monde début 2012, l’Éthiopie devrait voir sa croissance se tasser au cours des quelques prochaines années, bien qu’elle ne soit encore qu’à la 33e position sur le continent en termes de PIB par habitant (925 dollars fin 2021).
Huit monnaies ont perdu la moitié de leur valeur
Enfin, et parmi les huit autres pays affichant une dépréciation d’au moins 50 % de leur monnaie au cours de la dernière décennie, il est à noter la présence de l’Afrique du Sud, dont le Rand a perdu 50,3 % de sa valeur (se classant à la 16e place de monnaies les plus dépréciées). Là aussi, cette dégradation reflète les graves difficultés économiques de ce pays, disposant, pourtant, de richesses naturelles considérables (premier producteur africain de charbon, de fer, de manganèse ou encore de nickel, deuxième producteur d’or…), mais souffrant d’une très mauvaise gouvernance et d’une corruption élevée.
Ainsi, l’Afrique du Sud a enregistré une croissance économique de seulement 0,9 % en moyenne annuelle sur la décennie 2013-2022, et de surcroît inférieure à sa croissance démographique (1,4 % en moyenne). Et selon les dernières données de la Banque mondiale, l’Afrique du Sud aurait même été l’un des deux seuls pays africains à avoir connu une baisse du taux d’accès à l’électricité en 2020, alors même qu’une partie non négligeable de la population n’est toujours pas connectée au réseau électrique (15,6 % fin 2020, contre, par exemple, moins de 1 % dans chacun des pays du Maghreb).
Par ailleurs, l’importante baisse du rand a entraîné dans son sillage la baisse des trois autres monnaies d’Afrique australe qui lui sont arrimées, à savoir le dollar namibien, le lilangeni de l’Eswatini, et le loti du Lesotho. En effet, ces trois monnaies sont liées au rand par un taux de change fixe, comme le sont quelques autres monnaies du continent avec des monnaies étrangères, à l’instar du franc CFA avec l’Euro. Le franc CFA concerne environ la moitié de la population d’Afrique francophone subsaharienne (54 %) et près des deux tiers des pays francophones subsahariens (13 sur un total de 21, hors Guinée équatoriale, ayant choisi de partager cette monnaie). À ceux-ci, s’ajoutent deux pays qui ont également et librement choisi d’adhérer à cette monnaie unique, plusieurs années après leur indépendance, à savoir l’hispanophone (et partiellement francophone) Guinée équatoriale, depuis 1985, et la lusophone Guinée Bissau (depuis 1997).
Au cours de la dernière décennie, le franc CFA a fait partie des monnaies les plus stables du continent, avec une dépréciation de seulement 18,5 % par rapport au dollar. Par ailleurs, la zone franc a également affiché le niveau d’inflation le plus faible du continent au cours de ces dernières années (environ 2 % en moyenne annuelle sur la décennie 2012-2021, et environ 6% en 2022), ainsi que le niveau de croissance économique le plus élevé (3,5 % en moyenne annuelle sur la décennie 2012-2021, et même 4,2 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale pétrolière, contre seulement 2,3 % pour le reste de l’Afrique subsaharienne). Une croissance notamment tirée par la zone UEMOA, qui constitue la plus vaste de forte croissance du continent, bien qu’elle n’en soit pas la plus pauvre (5,7 % en moyenne sur la période 2012-2021).


"Impact de la dollarisation sur les activités économiques en ville de Butembo - Revue Congolaise de Gestion 2013/1
= https://www.cairn.info/revue-congolaise-de-gestion-2013-1-page-171.htm
Introduction
1La dollarisation de l’économie d’un pays est l’état où sa monnaie nationale n’exerce plus les fonctions monétaires de réserve de valeur, d’unité de compte et d’intermédiaires aux échanges. Ces fonctions sont donc exercées par une (des) devise(s) étrangère(s) qui se substitue (nt) à la monnaie nationale. L’exercice des fonctions monétaires par une devise étrangère prouve un niveau de méfiance que la population porte à l’égard de la monnaie nationale. A la lumière de ce qui précède, l’incertitude que fait régner l’instabilité sociopolitique sur la valeur et sur la détention de la monnaie nationale et surtout sur l’avenir même du pays explique l’éclosion, le maintien, voire l’accentuation de la dollarisation de l’économie congolaise (Vahavi, [2007], p.17).
2Dans la vie socioéconomique congolaise en général et celle de Butembo en particulier, une libre observation montre que le dollar américain est utilisé comme réserve de valeur, unité de compte et moyen de paiement. En fait, la plupart des dépôts bancaires, de transferts bancaires, les prix de produits bruts et manufacturés, les prix des services comme la location des maisons, du matériel ou du mobilier ; le transport, l’entretien et réparation des biens meubles et immeubles ; les soins de santé, les frais scolaires et académiques, etc. ; presque tout s’effectue moyennant le dollar des Etats-Unis (dollar américain). Ainsi, le dollar constitue désormais la référence permanente et permet, de ce fait, de garantir l’unité de compte pour l’achat des biens et services marchands.
3De ce fait, il convient de mentionner que la dollarisation a constitué une entorse à notre monnaie nationale dans ses différentes fonctions. nté et ont autorisé des prévisions très diverses (Gaetano A. et Keister T., [2002], p. 18).
...
Conclusion, limites et futures voies de recherche
86La présente étude portant sur l’ « Impact de la dollarisation sur les activités économiques en ville de Butembo » tournait autour d’une série de questions qui ont constitué notre problématique.
87En effet, ce travail a eu comme préoccupation de mesurer les effets de la dollarisation sur l’état d’appréciation de la monnaie nationale, le franc congolais et sur le niveau de la variation des prix à la consommation des produits en ville de Butembo. En guise d’hypothèses vérifiables, nous avons estimé que la dollarisation provoquerait une dépréciation de la monnaie nationale face au dollar américain sur le marché de Butembo et qu’elle y influencerait le niveau général des prix des produits.
88S’agissant de l’impact de la dollarisation sur l’état d’appréciation du franc congolais, nos analyses ont révélé une liaison croissante de forme exponentielle symbolisée par la courbe Y = 0,0006e0,1495x entre le taux de dollarisation et le taux de change du dollar américain -des Etats Unis- en franc congolais. Après linéarisation du modèle et tests du modèle, l’analyse corrélative a conclu qu’il existe une corrélation entre les deux variables, le coefficient de détermination R2=0,8773 indique que le taux de dollarisation influe sur le taux de change en 87,73 %. Cela signifie que l’augmentation du taux de dollarisation provoque une dépréciation du franc congolais se traduisant par la hausse du taux de change du dollar en francs congolais. Cela nous a permis de confirmer notre première hypothèse selon laquelle la dollarisation provoquerait une dépréciation de la monnaie nationale face au dollar américain sur le marché de Butembo.
...
Notes
  • [1]
    Les Modèles curvilignes n’admettant pas des tests de régression, sauf linéarisation pour les modèles exponentiels.




Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Empty Re: LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ?

Message  ndonzwau 24/4/2023, 4:24 pm

RUMEURS D'UN BUDGET EN BAISSE DE FAIT...

En effet des rumeurs infondées selon le gouvernement ont été abondamment partagées sur la toile Zairo/Congolaise. Elles font état d’une recommandation au gouvernement Congolais à revoir à la baisse son budget 2023 de16 milliards USD à 3 milliards. Une délégation composée du ministre des Finances, ministre du Budget et de la gouverneure de la BCC) aurait rencontré les autorités en marge des travaux des Assemblées FMI-Banque Mondiale pour le faire.
Une vulgaire campagne d’intox selon nos autorités mais d’où vient-elle et pourquoi ?
A leur appui, elles allèguent que notre situation macroéconomique fait preuve de résilience comme notre PIB réel en croissance de 8,5% fin 2022 (8% prévue par les IFI elles-memes pour 2023) malgré les répercussions de la guerre en Ukraine et la détérioration de l’environnement économique mondial. Les experts du FMI sont par ailleurs en programme triennal depuis juillet 2021avec la RDC. Nos autorités ajoutent que l’elaboration du budget 2023 s’est basée sur plusieurs agrégats dont la bonne gouvernance et les efforts fournis par les régies financières qui sont à ce jour au point.

Questions : à en croire les info autour de la visite du FMI? e nouveau ministre de l’Économie Kamerhe a rassuré la mission du Département Afrique du FMI sur les perspectives économiques de 2023, la poursuite des réformes économiques amorcées par le gouvernement, l'audit des produits pétroliers, la publication de la vérité des prix et des manques à gagner mais d’où viennent ces rumeurs, qui avait intérêt à les formuler. que veut dire le FMI lorsqu’il recommande à la RDC des politiques monétaires et budgétaires restrictives face aux pressions sur le marché de change et l’inflation.
Les économistes peuvent-ils nous éclairer là-dessus ?
Dans tous les cas il n'y a pas de fumée sans feu :s'il s'agissait simplement des bons patriotes au fait de nos pratiques dans nos budgets qui ont sagement alerté nos dirigeants sur plus qu'un risque d'une baisse de budget réel...?



"Le Potentiel : « Le gouvernement rassure : le budget 2023 est bel et bien réaliste - 24/04/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/04/24/actualite/revue-de-presse/le-potentiel-le-gouvernement-rassure-le-budget-2023-est-bel-et
Revue de presse de lundi 24 avril 2023
Les journaux parus ce lundi 24 avril à Kinshasa relayent les explications et chiffres leur fournis par la Primature pour démentir une rumeur sur la baisse du budget national, circulant sur la toile.
 
Le Potentiel rapporte qu’une folle rumeur abondamment partagée sur la toile fait état d'une recommandation qui serait venue du Fonds monétaire international (FMI), demandant au gouvernement congolais de revoir à la baisse son budget 2023, chiffré à 16 milliards USD pour le ramener à 3 milliards USD. Cette rumeur cite comme source la rencontre entre la délégation du gouvernement de la RDC (ministre des Finances, ministre du Budget et la gouverneure de la BCC) et le FMI en marge des travaux des Assemblées de printemps 2023 FMI-Banque Mondiale.
« Pour répondre à ceux qui la relayent malencontreusement et tordre le cou à cette ineptie », ajoute ce tabloïd,  le gouvernement a mis quelques éléments de réponses à la disposition des Congolais afin de barrer la route à cette campagne d'intox. On retiendra, en substance, que la situation macroéconomique de la RDC fait preuve de résilience malgré les répercussions de la guerre en Ukraine et la détérioration de l'environnement économique mondial. Foi des experts du FMI avec qui la RDC est en programme triennal depuis juillet 2021, commente ce journal.
Le PIB réel de la RDC fait preuve aussi de résilience, avec une croissance de 8,5% enregistrée fin 2022. Cette année 2023, le taux de croissance du PIB de la RDC est prévu à 8%, selon toujours les projections de cette institution financière de Bretton Woods.

Se basant sur ces informations fournies par la Primature, L’Avenir affirme que l’élaboration du budget pour l’exercice 2023 a tenu absolument compte de plusieurs agrégats dont la bonne gouvernance et les efforts fournis par les régies financières pour maximiser la mobilisation des recettes publiques.
« Les chiffres de chaque régie sont disponibles. Tout le monde peut les consulter. Dire qu’il s’agit d’un spectre fantaisiste, cela n’est pas correct », commente ce quotidien.
Il explique notamment que déjà, à fin mars 2023, les recettes mobilisées seulement en interne par les régies financières sont évaluées à 1,6 milliards USD, soit un taux de réalisation de 93% par rapport aux prévisions linéaires. Et, d’après L’Avenir, tout indique qu’avec l’échéance fiscale du 30 avril 2023, les recettes mobilisées en cumul pourraient frôler les 3 milliards sinon dépasser ce seuil.

En tout état de cause, note pour sa part Econews, le budget 2023 est élaboré sur la base des données du cadrage macroéconomique. Il peut être revu si certains de ces agrégats changent.
Ce trihebdomadaire explique que déjà le FMI a revu le taux d’inflation pour fin 2023 : une projection de 8,3% retenue à l’issue de la troisième revue ; et par la suite une projection de 9,7% issue des conclusions de la visite préparatoire de la quatrième revue de février 2023.
Pour ce tabloïd, les travaux en cours avec la mission du FMI pourront déterminer de nouveaux agrégats et revoir le budget dans un sens comme dans un autre, sans oublier que la guerre à l’Est, non seulement augmentent les dépenses sécuritaires, mais aussi impactent négativement les activités économiques (production et commercialisation).
Congo Nouveau, lui, souligne que la situation actuelle du pays n'est pas forcément à comparer avec celle des gouvernements précédents. « Notre économie fait aujourd'hui face à plusieurs chocs exogènes notamment ceux liés à la situation post COVID-19 et à la crise Russo-ukrainienne qui ont eu un impact négatif sur les économies de plusieurs du pays. Et ce, sans oublier le choc endogène dû à la guerre d’agression que nous a imposée le Rwanda, dont les exigences financières sont prioritaires, la défense de l’intégrité de notre territoire et la sécurité des populations et leurs biens obligent », explique ce trihebdomadaire.

En effet, Africa News signale que l’augmentation de dépenses sécuritaires a un effet sur les autres dépenses, même contraignantes comme les salaires.
Selon la primature que cite ce tabloïd, «en 2022, les états de suivi budgétaire de la Direction générale des politiques et programmation budgétaire renseignent que les dépenses de la Défense ont culminé à 1 352 676 811 137 de CDF -635 millions USD- sur des prévisions annuelles arrêtées à 1 183 492 417 991 de CDF, soit un taux d’exécution de 114%. Il y a eu un dépassement de 14% des dépenses consacrées à la défense en 2022 ».
« Mais en même temps, le gouvernement s’occupe de la situation de la paie de l'ensemble des fonctionnaires. Des mesures sont prises pour que le retard constaté au mois de mars ne se répète plus jamais», rassure l’exécutif.
La République, elle, nage à contrecourant des explications de la primature, relayées par les journaux kinois. Ce quotidien note qu’en lieu et place d’un travail de continuité sur base de ce qui leur a été légué par le gouvernement Ilunga Ilunkamba, le gouvernement des Warriors a voulu faire tabula rasa, bien que bénéficiant d’un cadre macroéconomique stable lui légué. On se souviendra que malgré la pandémie à COVID-19, le taux de change du FC par rapport au dollar était resté stable durant les vingt mois d’exercice du précédent gouvernement, révèle ce journal.
Pour lui, de même qu’en dépit de cette crise subséquente à la situation sanitaire, le taux d’inflation était aussi stable. La hausse générale des prix des biens et services ne dépassa guère la fourchette de 5%. Pas non plus d’arriérés de paiements en faveur des fonctionnaires de l’Etat, ni de rétrocessions aux régies financières, pourvoyeuses de recettes publiques.
Au plan financier, ajoute ce tabloïd, ce gouvernement[Ilunkamba] n’avait contracté aucune dette intérieure ou extérieure, restant dans le souci d’éviter aux générations futures un surpoids d’une dette qui ne leur profitera pas.....


"RDC : la BCC indique que les tensions observées sur le marché de change et la surchauffe sur les prix intérieurs des biens et services observées en début d'année tendent à s'inverser positivement -  23 avril 2023
= https://actualite.cd/2023/04/23/rdc-la-bcc-indique-que-les-tensions-observees-sur-le-marche-de-change-et-la-surchauffe
Lors de la 95e réunion du conseil des ministres, tenue vendredi 21 avril 2023, Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), a fait le point de la conjoncture économique du pays. Il en ressort que les tensions observées sur le marché de change et la surchauffe sur les prix intérieurs des biens et services observées en début d'année tendent à s'inverser positivement depuis les deux premières semaines du mois d'avril.
« Cette situation tient sans préjudice de la poursuite des efforts de stabilisation fournis par le gouvernement et la banque centrale du Congo, au refus cyclique de la liquidité dans le système bancaire expliqué de la  grande échéance fiscale du mois d'avril », précise le comptet rendu de la réunion fait par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Ainsi, a insisté la gouverneure, il s'observe un ralentissement de l'inflation en rythme hebdomadaire situant le taux à 0,15% contre 0,28% la semaine précédente.
« Cette évolution est conjuguée à un processus de stabilisation sur le front du marché de change. Le taux de dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain demeure très faible soit 0,02% attestant une accalmie sur le marché depuis quelques semaines », ajoute la source précitée.
Considérant les facteurs des risques externes liés à la conjoncture économique mondiale et internes relatifs à la guerre à l'Est de la RDC et l'inflation, la gouverneure de la BCC a encouragé le maintien de la coordination des actions au niveau des politiques budgétaires et monétaires et la poursuite de l'exécution des réformes structurelles retenues dans le cadre du programme avec le Fonds Monétaire International.
Depuis le début de l'année 2023, la RDC fait face à la dépréciation de sa monnaie face au dollar américain, mais aussi à l'augmentation de ses dépenses mensuelles. Lors de la 87ème réunion du conseil des ministres, Nicolas Kazadi, ministre des Finances, avait annoncé que les dépenses publiques au cours du mois de janvier ont laissé un déficit de 496 milliards de francs congolais. En vue d'atténuer l’explosion des dépenses publiques enregistrée à la fin du mois de janvier 2023, l’argentier national a annoncé plusieurs mesures notamment la suspension du paiement de la dette publique intérieure.


"Budget 2023 : l’augmentation est une réalité, réplique l’Exécutif - 24.04.2023
= https://www.forumdesas.net/2023/04/2023-laugmentation-du-budget-de-la-rdc-est-une-realite-replique-lexecutif/
Une folle rumeur abondamment partagée sur la toile fait état d’une recommandation qui serait venue du Fonds monétaire international (FMI) demandant au gouvernement congolais de revoir à la baisse son budget 2023, chiffré à 16 milliards USD pour le ramener à 3 milliards USD. Cette rumeur cite comme source la rencontre entre la délégation du gouvernement  (Ministre des Finances, Ministre du Budget et la Gouverneure de la BCC)  et le FMI en marge des travaux des Assemblées de printemps 2023 FMI-Banque Mondiale.

En réponse à ce qui parait comme une campagne d’intox, voici quelques éléments mis à la disposition des Congolais.
L’élaboration de ce budget a tenu absolument compte de plusieurs agrégats dont la bonne gouvernance et les efforts fournis par les régies financières pour maximiser  la mobilisation des recettes publiques. Les chiffres de chaque régie sont disponibles. Tout le monde peut les consulter. Dire qu’il s’agit d’un spectre fantaisiste, cela n’est pas correct.
Déjà, à fin mars 2023, les recettes mobilisées seulement  en interne par les régies financières  sont évaluées à 1,6 milliards USD, soit un taux de réalisation de 93% par rapport aux prévisions linéaires. Et tout indique qu’avec l’échéance fiscale du 30 avril 2023, les recettes mobilisées en cumul pourraient frôler les 3 milliards sinon dépasser ce seuil.

En 2022 par exemple, il a suffi au gouvernement juste 9 mois pour atteindre les assignations financières annuelles de l’exercice budgétaire.  Les recettes mobilisées, de janvier à fin septembre 2022, ont été de l’ordre de 14.807,7 milliards de CDF par rapport aux prévisions des recettes estimées à fin septembre 2022 à 11.150,3 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 133%, mais qui représentent 101% par rapport aux prévisions annuelles/2022 des recettes internes fixées à 14.790,9 milliards de CDF. C’est un exploit qu’aucun autre gouvernement n’a jamais réalisé.
En ce qui concerne les performances globales de l’année 2022, les recettes intérieures mobilisées ont enregistré un record historique pour atteindre CDF 18 427 milliards (plus de 9 milliards USD) contre CDF 11 838 milliards réalisées en 2021 (environ 5,7 milliards USD), et CDF 6 968 milliards en 2020 (3,5 milliards USD). Il s’agit d’une hausse de 164% et de 67% par rapport aux recettes réalisées respectivement en 2020 et en  2021. Cela représente un taux de réalisation de 125% par rapport aux assignations inscrites dans la Loi de Finances 2022
De même, il a été noté un accroissement des ressources extérieures mobilisées passant de 1,63 milliard USD en 2021 à 1,98 milliard USD en 2022 ainsi qu’une gestion rationnelle de la dette extérieure qui demeure en deçà de 20% du PIB, la plus faible d’Afrique.

Ces performances économiques du gouvernement pour 2022 ont été saluées par le FMI. D’où le succès enregistré lors des trois premières revues du Programme économique. Donc ce n’est pas de la fantaisie, connaissant la rigueur des experts de cette institution. Il en est de même de la BAD.
Dire aussi qu’il n’y a rien de concret sur terrain est faux. Il faut en effet relever qu’il a été observé les efforts pour le maintien du pouvoir d’achat de la population, cas du prix du carburant en dépit des effets de la guerre russo-ukrainienne qui ont imposé une politique de sobriété énergétique dans les pays européens.

De même, que parler de la jouissance d’une clique dans les institutions de l’État est un cynisme. Car, les efforts du gouvernement pour la réduction du train de vie des institutions peuvent être saisis à travers l’augmentation du taux de dépenses d’investissements. L’on a en effet noté le triplement des dépenses en capital. En 2022, les dépenses d’investissement, financées sur ressources propres du gouvernement, se sont accrues de 173 % par rapport à 2021 et de 353,73% de 2020 à 2021
 En tout état de cause, le budget 2023 est élaboré sur la base des données du cadrage macroéconomique. Il peut être revu si certains de ces agrégats changent. Déjà le FMI a revu le taux d’inflation pour fin 2023 : une projection de 8,3% retenue à l’issue de la troisième revue ; et par la suite une projection de 9,7% issue des conclusions de la visite préparatoire de la quatrième revue de février 2023. Les travaux en cours avec la mission du FMI pourront déterminer de nouveaux agrégats et revoir le budget dans un sens comme dans un autre, sans oublier que la guerre à l’Est, non seulement augmentent les dépenses sécuritaires, mais aussi impactent négativement les activités économiques (production et commercialisation).

Les raisons du retard dans le paiement des salaires des fonctionnaires
La situation actuelle du Pays n’est pas forcément à comparer avec celle des gouvernements précédents. Notre économie fait aujourd’hui face à plusieurs chocs exogènes notamment ceux liés à la situation post COVID-19 et à la crise Russo-ukrainienne qui ont eu un impact négatif sur les économies de plusieurs du pays. Et ce, sans oublier le choc endogène dû à la guerre d’agression que nous a imposée le Rwanda, dont les exigences financières sont prioritaires, la défense de l’intégrité de notre territoire et la sécurité des populations et leurs biens obligent.
La situation actuelle d’inflation n’est pas spécifique à la RDC. Même des pays industrialisés sont butés aux mêmes problèmes, à savoir la hausse des prix des biens et services, l’inflation importée. Ceci est dû notamment à la perturbation dans le circuit d’approvisionnement du commerce mondial. La RDC aujourd’hui a beaucoup évolué. Certes nous avons connu un retard dans le paiement des salaires. Mais il faut préciser que ce retard,  pour une partie des fonctionnaires, fait suite à un problème de planification de trésorerie avec les banques commerciales.

Tenez. En ce qui concerne les dépenses publiques au mois de mars 2023, elles se sont chiffrées à 1.381 milliards CDF dont 46%, soit 631 milliards CDF, ont été affectées aux seules rémunérations. Ceci est dû au paiement, au cours de ce mois, du solde des rémunérations du mois de février 2023 et une bonne partie du mois de mars. Pour ce dernier, près de 250 milliards des salaires ont été reportés pour être payés en avril 2023. Déjà à mi-avril 2023, le gouvernement avait libéré la totalité des salaires des fonctionnaires du mois de mars auprès des banques commerciales. Et, le gouvernement s’est engagé devant le corps syndical, dès ce mois d’avril 2023, de libérer les salaires dans le mois concerné. Il n’y aura plus de report d’une partie de salaire sur l’autre mois.
Ce qui fait que la masse salariale des agents et fonctionnaires de l’Etat a sensiblement augmenté. En ce mois d’avril 2023, la masse salariale des agents et fonctionnaires de l’Etat est évaluée à 714 milliards de CDF. Ceci découle du fait que le gouvernement continue périodiquement d’ajouter sur ses listings de paie de nouvelles unités. Rappelons qu’entre avril et  juillet 2022, le gouvernement a augmenté les salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat de 45%. Mieux, depuis ces deux dernières années, le gouvernement a intégré dans les listings de paie plus de 100 mille nouvelles unités notamment dans le secteur de l’EPST pour consolider la gratuité de l’enseignement de base.  Dans la même optique,  environ 20 mille écoles sont passées dans le giron de l’Etat, avec la gratuité de l’enseignent de base. Tout aussi, l’Etat-major général des FARDC a-t-il récemment recruté plus de 60 mille jeunes qui sont en formation pour intégrer les Forces armées Congolaises. C’est autant de dépenses en plus par rapport au passé.

Il sied de souligner que le pays traverse une période particulière de son histoire, caractérisée par la guerre d’agression que nous impose le Rwanda. Dès lors, Le gouvernement de la République consacre beaucoup d’efforts, y compris sur le plan financier, pour la défense de l’intégrité territoriale, qui fait l’objet de plusieurs convoitises et de la souveraineté nationale et pour ramener la paix en vue de soulager les souffrances de nos compatriotes de l’Est. C’est un impératif et non pas une option.
L’augmentation de dépenses sécuritaires a un effet sur les autres dépenses, même contraignantes comme les salaires. Tenez, en 2022, les états de suivi budgétaire de la Direction générale des politiques et programmation budgétaire renseignent que les dépenses de la Défense ont culminé à 1 352 676 811 137 de CDF (635 millions USD)  sur des prévisions annuelles arrêtées à 1 183 492 417 991 de CDF, soit un taux d’exécution de 114%. Il y a eu un dépassement de 14% des dépenses consacrées à la défense en 2022. Mais en même temps, le gouvernement s’occupe de la situation de la paie de l’ensemble des fonctionnaires. Des mesures sont prises pour que le retard constaté au  mois de mars ne se répète plus jamais.

La RDC victime d’une inflation importée comme le reste du monde
Quant à la flambée des prix, outre l’inflation importée suite à la guerre russo-ukrainienne, chaque coin du pays a ses spécificités. Le marché de Kinshasa subit la baisse de l’offre de certaines denrées acheminées par la RN 1 (tronçon Bandundu-Kinshasa) à cause de l’insécurité liée au conflit Teke-Yaka. Cette situation constitue un obstacle à la production et au transport de produits alimentaires ; la crise du maïs au Katanga est d’abord un problème structurel lié à l’insuffisance de la production locale, mais il sied de reconnaitre que des opérateurs économiques locaux ont commencé à investir dans ce secteur (plantations et minoteries), même si des efforts sont encore à fournir. Cela fait partie de fragilités structurelles de notre pays que le gouvernement s’emploie à résoudre à travers sa politique de diversification de l’économie et d’amélioration du climat des affaires ; ensuite, c’est un problème conjoncturel lié à la sècheresse qui sévit en Afrique australe obligeant la Zambie d’adopter une politique prudente pour ses exportations de maïs, intensifiant ainsi la pénurie de ce produit au Grand Katanga et au Grand Kasaï.
Pour y remédier, le Gouvernement vient de proroger la mesure suspendant la perception de la TVA sur les biens de première nécessité jusqu’à la fin de cette année. L’objectif est justement d’éviter cette flambée, quitte à ce que les opérateurs économiques soient également de bonne foi dans cette  situation économique généralement difficile sur l’échiquier mondial.
A tout prendre, la situation macroéconomique de la RDC fait preuve de résilience malgré les répercussions de la guerre en Ukraine et la détérioration de l’environnement économique mondial. Foi des experts du FMI avec qui nous sommes en programme triennal depuis juillet 2021. Le PIB réel de la RDC  fait preuve aussi de résilience, avec une croissance de 8,5% enregistrée fin 2022. Cette année 2023, le taux de croissance du PIB de la RDC est prévu à 8%, selon toujours les projections de cette institution financière de Bretton Woods.     



"RDC : face aux pressions sur le marché de change et l'inflation,le FMI recommande les politiques monétaires et budgétaires restrictives - 23 avril 2023
= https://actualite.cd/2023/04/23/rdc-face-aux-pressions-sur-le-marche-de-change-et-linflationle-fmi-recommande-les
Le ministre des Finances Nicolas Kazadi a présenté à l'attention des membres du conseil le rapport sur la participation de la délégation gouvernementale aux travaux des Assemblées de Printemps de la banque mondiale et du FMI. Outre les séances de travail avec les responsables de haut niveau de ces institutions de Bretton Woods, la délégation Congolaise a eu une série des réunions respectivement avec le comité de développement du groupe de la banque mondiale, le FMI et la dernière avec conjointement la banque mondiale et la société financière internationale. 
D'après le compte rendu de la 95e réunion du conseil des ministres, Il en ressort que l'économie de la République Démocratique du Congo se montre plus résiliente aux chocs par rapport à d'autres pays de l'Afrique Subsaharienne, les performances macro économiques réalisées en 2022 au niveau de la croissance du PIB réel, des réserves internationales et de la mobilisation des recettes ont été félicités aussi bien par le FMI que par la banque Mondiale.

"Le gouvernement a été encouragé à poursuivre les investissements dans le secteur des infrastructures et les réformes visant l'amélioration de l'environnement des Affaires pour attirer d'avantage le secteur privé et réduire la dépendance de l'économie au secteur minier", précise le compte rendu de la réunion lu vendredi 21 avril 2023

Au sujet des pressions sur le marché de change et l'inflation, il a été recommandé au gouvernement les politiques monétaires et budgétaires restrictives avec un accent particulier sur la réduction des dépenses des biens et services ainsi que de fonctionnement au profit des dépenses d'investissements. 
"Dans la même veine, une décision du gouvernement a été sollicitée en ce qui concerne les inquiétudes soulevées par le FMI au sujet de l'augmentation de 30 milliards FC de l'État liquidatif de paie des fonctionnaires et agents de l'État entre janvier et avril 2023 pour atteindre 714 milliards FC avec possibilité d'atteindre 800 milliards FC à fin 2023, ce qui est en déphasage avec les engagements pris dans le cadre du programme soutenu par le FMI", a fait remarquer le ministre des Finances Nicolas Kazadi

Avec la mission du FMI qui séjourne à Kinshasa, les discussions se poursuivent sur toutes ces questions en vue de la conclusion de la 4e revue du programme économique du gouvernement. 
"Il sera en outre question de s'accorder sur le déclencheur du fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité dont le montant total en faveur de notre pays pourrait atteindre à jusqu'à 1 milliard USD. Le ministre des finances a annoncé au conseil qu'en vertue du principe de rotation, il a au nom de la République Démocratique du Congo pris ses fonctions du président du groupe Afrique 2 du FMI et du groupe de la Banque mondiale composé de 23 pays africains. Il a été complété à ces propos par le ministre d'État, ministre du Budget qui a également fait partie de la mission dépêchée à Washington DC" conclu le compte rendu de la réunion
Les rapports entre Kinshasa et les institutions de Bretton Woods se sont améliorés davantage depuis l'arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir. La RDC est en programme avec le FMI. Après les deux premiers accords, les services du FMI sont parvenus fin décembre 2022 à un accord au niveau des services avec la République démocratique du Congo sur la troisième revue de la Facilité élargie de crédit.


"ÉCO D'ICI ÉCO D'AILLEURS
La RDC à la recherche d’investissements et d’énergies - 21/04/2023

= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/%C3%A9co-d-ici-%C3%A9co-d-ailleurs/20230421-la-rdc-%C3%A0-la-recherche-d-investissements-et-d-%C3%A9nergies
La République Démocratique du Congo, géant africain francophone, est en pleine mutation. Les défis économiques sont multiples pour ce pays si riche en ressources naturelles, mais dont une grande partie de la population souffre de la pauvreté et du sous-équipement. À l’approche de l’élection présidentielle programmée à la fin de l’année 2023, un nouveau ministre de l’Économie, Vital Kamhere, a été nommé, avec l’ambition affichée de « répondre à la promesse du président Tshisekedi, améliorer les conditions de vie des congolais ». 
  • directeur général de l'ANSER (Agence Nationale de l'Électrification et des Services Energétiques en milieux rural et périurbain) 
  • Marie-Laure Mazaud, directrice générale de STOA Infra & Energy

Et la participation d'Emmanuel Musuyu, secrétaire exécutif de la CORAP (Coalition des organisations de la société civile pour le suivi des réformes et de l'action publique).
 
 
 
"Vital Kamerhe échange avec la délégation du FMI sur les perspectives économiques de 2023 - 22.04.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-120915_vital_kamerhe_echange_avec_la_delegation_du_fmi_sur_les_perspectives_economiques_de_2023.html

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Kamerhe_fmi_23_21452_jpeg_711_473_1

Le Vice-premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Vital Kamerhe, a reçu mercredi 19 avril 2023 à Kinshasa, à l’hôtel du Gouvernement, une délégation du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par la chef de mission pour la République Démocratique du Congo, Madame Mercedes Vera Martin.
A en croire le ministère de l’Économie nationale, Vital Kamerhe a rassuré la mission du Département Afrique du FMI sur les perspectives économiques de 2023, la poursuite des réformes économiques amorcées par le gouvernement, l’audit des produits pétroliers, la publication de la vérité des prix et des manques à gagner, ainsi que d’autres mesures prises par le gouvernement.


"La RDC a produit un record de plus de 2 millions de tonnes de cuivre en un an - 22.04.2023
= http://alternance.cd/2023/04/21/rdc-une-production-annuelle-historique-du-cuivre-en-2022/

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? 1302-105438-rdc-la-production-de-cuivre-a-augmente-de-31-en-2022-banque-centrale_M

Pour la première fois de son histoire, la République démocratique du Congo a produit plus de 2 millions de tonnes de cuivre par an. C’est ce qui ressort de la comparaison des chiffres publiés dans le bulletin statistique minier (BEM) venu de très loin, du ministère péruvien de l’Energie et des mines avec ceux disponibles en RDC.

Cette comparaison place le Congo-Kinshasa devant le Pérou, un pays grand producteur au niveau mondial, sur le total de cuivre produit au cours de l’année 2022.
Le BEM publié par la direction générale de la promotion et de la durabilité minière du ministère péruvien de l’Energie et des mines fait état d’une production de 224 976 tonnes métriques fines (TMF), soit une croissance de 15,3% en novembre 2022 par rapport à la même période de l’année 2021 où ce pays a produit 195 117.
Cette croissance est essentiellement due aux bonnes performances réalisées par les sociétés mixtes Southern Pérou et Cerro Verde.

La RDC a produit quant à elle, 2 190 818 TMF de cuivre selon les chiffres de la période de novembre 2022. Ce qui représente un record annuel (en attendant les chiffres du mois de décembre) dans la production du métal rouge sur le plan mondial.
L’année précédente (2021), la RDC avait produit jusqu’à novembre, 1 607 485 TMF. C’est dire qu’en novembre dernier, la production a fait un bond de de 36,29%.
Les chiffres provisoires publiés en février dernier par la Banque centrale du Congo (BCC) confirment le leadership de la RDC dans la production du cuivre au niveau africain avec 2, 36 millions de tonnes(là aussi sans prendre en compte la production du mois de décembre 2022).



Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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Message  ndonzwau 28/4/2023, 1:08 pm

DES FONCTIONNAIRES FICTIFS COUTENT TRES CHER AU TRÉSOR PUBLIC  : 65 MILLIONS USD MENSUELS !


"RDC: près de 65 millions USD détournés chaque mois lors de la paie des fonctionnaires de l’Etat (IGF) - 27/04/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/04/28/actualite/societe/rdc-pres-de-65-millions-usd-detournes-chaque-mois-lors-de-la-paie-des
Des millions de dollars détournés chaque mois dans la paie des fonctionnaires et agents de l’Etat en RDC, a révélé jeudi 27 avril l'Inspection générale des finances (IGF). Elle parle d'environ 65 millions de dollars américains qui se volatilisent du Trésor public chaque mois.
« Le manque à gagner mensuel subi par le Trésor public est estime à CDF 148.999.749.440,95 (près de 65 millions USD)», indique un communiqué de presse rendu public jeudi et signé par Dieunit Kanyinda Mampinda, chargé de communication à l’Inspection générale des finances.
Selon ce document, il ressort de l’audit du fichier de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat les faits saillants ci-après :

145.604 agents payés disposant des numéros matricules incorrects, fantaisistes et fabriqués pour le besoin de la paie
53.328 agents disposent à eux seuls de plus d’un numéro matricule dans le fichier avec le même nom
93.356 agents qui partagent un même numéro matricule avec d’autres agents également payés
43.725 agents payés sans que leurs noms ne figurent sur les listes déclaratives provenant de leurs services d’origine
961 agents chargés du traitement de la paie se trouvent sur les listes de la paie de plieurs ministères.
Vous pouvez suivre d’autres révélations par la voix de Dieunit Kanyinda Mampinda :
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"RDC : Le Trésor public perd chaque mois plus 65 millions USD en payant les agents fictifs (IGF) - 27 avril 2023 à
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/04/27/rdc-le-tresor-public-perd-chaque-mois-plus-65-millions-usd-en-payant-les-agents-fictifs-igf.html/132259/
L’Inspection Générale des Finances a rendu public, ce jeudi 27 avril devant les Responsables de la Paie des FARDC, de la Police Nationale Congolaise, du SECOPE ainsi que des Secrétaires Généraux de l’Administration Publique, les conclusions de sa mission d’audit du fichier de la paie des Agents et Fonctionnaires de l’État.
Dans un communiqué de presse parvenu à POLITICO.CD, il ressort de cet audit que le trésor public subit chaque mois un manque à gagner de 148 milliards de FC, soit 69 millions de dollars américains.


Dans ce registre, IGF note que 145.604 Agents payés disposant des numéros matricules incorrects, fantaisistes et fabriqués pour le besoin de la paie; 53.328 Agents disposent à eux seuls plus d’un numéro matricule dans le fichier avec le même nom; 93.356 Agents qui partagent un même numéro matricule avec d’autres agents également payés.
Aussi, 43.725 Agents payés sans que leurs noms ne figurent sur les listes déclaratives provenant de leurs services d’origine; 961 Agents chargés du traitement de la paie se retrouvent sur les listes de paie de plusieurs ministères. Plusieurs d’entre-eux sur plus de 15 listes de paie.
D’après l’IGF, certains cas d’irrégularités manifestes font l’objet d’une désactivation.
«La liste de 961 Agents chargés du traitement de la paie impliqués dans le réseau maffieux sera transmise aux Instances Judiciaires», a prévenu l’IGF avant d’indiquer qu’elle va poursuivre avec l’Inspection Générale de l’Administration Publique le travail de nettoyage du fichier des effectifs des Agents de l’Etat sur instruction du VPM en charge de la Fonction publique.

"EcoNews : « Près de 150 milliards de FC détournés chaque mois à la Fonction publique : l’IGF crève l’abcès » - 28/04/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/04/28/actualite/revue-de-presse/econews-pres-de-150-milliards-de-fc-detournes-chaque-mois-la


= https://zoom-eco.net/a-la-une/rdc-letat-congolais-perdrait-plus-de-737-millions-usd-dans-la-paie-de-283-646-fonctionnaires-fictifs/
= https://foxtimes.cd/publications/7336-rdc-le-tresor-public-perd-chaque-annee-148-milliards-des-francs-soit-643-millions-dollars-payes-aux-faux-fonctionnaires-de-l-etat-igf-
= https://www.aa.com.tr/fr/afrique/rdc-le-quart-du-fichier-de-paie-des-fonctionnaires-de-l-etat-est-constitu%C3%A9-de-faux-agents-igf/2883423


"En RDC, les fonctionnaires fictifs dans le viseur de la justice - 18 septembre 2020
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/09/18/en-rdc-les-fonctionnaires-fictifs-dans-le-viseur-de-la-justice_6052707_3212.html
Près de 220 millions d’euros ont été partagés entre 50 personnes en huit ans, selon le parquet.

"Plus de 145 mille fictifs détectés dans les fichiers de paie de l’armée, de la police et du SECOPE - 27.04.2023
= https://ouragan.cd/2023/04/plus-de-145-mille-fictifs-detectes-dans-les-fichiers-de-paie-de-larmee-de-la-police-et-du-secope


"Alingete, maillot jaune de la lutte contre la corruption (Sondage GEC-Ebuteli-Berci) - 28.04.2023
= https://ouragan.cd/2023/04/alingete-maillot-jaune-de-la-lutte-contre-la-corruption-sondage-gec-ebuteli-berci


"A propos du budget de $16 milliards par Tshisekedi
RDC : L’ODEP doute sur la capacité du Gouvernement à mobiliser les 16 milliards $ de budget à fin 2023 ! -  APR 20, 2023

= https://congokin.blog?p=11968
= https://7sur7.cd/2023/04/10/rdc-lodep-doute-sur-la-capacite-du-gouvernement-mobiliser-les-16-milliards-de-budget-fin
Le budget 2023 en République démocratique du Congo est chiffré à 16,6 milliards USD. Sera-t-il possible de le réaliser à fin décembre au regard des signaux du premier trimestre de cette année ? En réponse à cette question, l'Observatoire de la Dépendance Publique (ODEP) émet des doutes.

Réagissant subsidiairement à la question, au cours d'une conférence de presse tenue le 5 avril dernier, le PCA de cette plateforme de la société civile spécialisée sur le contrôle citoyen, a estimé que les recettes réalisées au cours des deux premiers mois de l'année donnent un mauvais signal.
« Je dois vous exprimer mon doute. Normalement, si on veut avoir 16 milliards de dollars, il faut mobiliser 1,3 milliard USD par mois. Or, pour le mois de janvier, on a mobilisé 500 millions USD. C'est-à-dire qu'il y a un gap de 800 millions qu'on n’a pas su mobiliser. Le mois de février, on a mobilisé je crois 494 millions USD. Qu'en sera-t-il pour mars, avril et d'autres mois ? », s'est interrogé le professeur Florimond Muteba.
Pour combler ce gap, il estime qu’il faudra mobiliser 4,2 milliards USD pour les mois de mars et avril, et continuer sur la lancée avec un minimum de 1,3 milliard USD tous les autres mois jusqu'à la fin de l'année.
« Vous pensez que cela sera possible avec ce gouvernement qui n'a pas donné un signe positif par rapport à la lutte contre la corruption et le détournement ? Un gouvernement (…) qui a maintenu la ministre du portefeuille malgré le scandale de la société Cominière, qui a gardé Nicolas Kazadi, l'homme de la mise à disposition des fonds sans respect de la chaîne de la dépense, Tonny Mwaba et autres ; des gens qui figurent dans le rapport de l'IGF. Est-ce un bon exemple pour les agents de la DGI, de la DGRAD...pour ne pas faire du coulage des recettes ? », a fustigé le professeur Florimond Muteba.

Et de conclure : « Moi, j'ai des doutes ! Ces prévisions budgétaires donnent l'impression d'être plutôt à but électoraliste. Il faut que ça repose sur une véritable crédibilité. Vous vous rappelez qu'en 2020, nous avons eu des prévisions budgétaires de 11 milliards USD, nous avons dans le concret mobilisé 3,7 milliards USD. Le budget actuel n'est pas crédible. Dire qu'on va arriver en 3 ans à 36 milliards USD, j'ai des doutes. Il y a des années exceptionnelles comme l'année passée. Si on y arrive, merci à Dieu. Je ne suis pas contre. Je regarde juste les signes. Je l'ai dit la fois dernière par rapport au financement du déficit budgétaire par voie des bons de Trésor ou des fonds d'appui du FMI. J'ai dit, la fois passée. Si cela continue, nous allons avoir la planche à billets, l'inflation va galoper. Je ne sais pas si c'est ma parole qui est en train de se réaliser actuellement. A l'idée qu'on va frapper la monnaie et faire le financement monétaire de l'Economie ».
Rappelons que selon le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qui s'exprimait lors du conseil des ministres du 17 mars dernier, les recettes cumulées du 1er janvier au 28 février 2023 ont été chiffrées à 2.123 milliards de CDF (1,050 milliard USD au taux budgétaire moyen de 2021 CDF le dollar).

"RDC : les contributions des partenaires extérieurs dans le budget 2023 représentent 3,1 milliards USD (Budget) - 02.03.2023
= https://deskeco.com/2023/03/02/rdc-les-contributions-des-partenaires-exterieurs-dans-le-budget-2023-representent-31-milliards-usd
Les partenaires extérieurs de la République démocratique du Congo se sont engagés d’appuyer le Budget national 2023 à hauteur de 6 300 milliards 18 millions 672 836 de CDF (3,117 milliards USD au taux budgétaire moyen de 2021 FC le dollar américain), selon les données du Document relatif aux actes générateurs des recettes de la Loi de Finances 2023.
Ces recettes extérieures venant des partenaires vont servir d’appui budgétaire pour 1 846 milliards 118 millions 542 310 de CDF et pour le financement des investissements à hauteur de 4 453 milliards 900 millions 130 526 de CDF.
Le plus grand contributeur au Budget 2023 parmi les partenaires extérieurs de la RDC est la Banque mondiale avec 617 milliards 232 millions 962 128 de CDF au titre de Crédit Programme ; 330 826 062 221 de CDF comme Dons budgétaires ; 347 732 481 806 comme Dons Projets ; et 2 307 526 165 797 comme Crédits Projets. Soit un total de 3 603 milliards 317millions 671 952 (1,782 milliards USD).
Les autres contributeurs sont EximBank of China ; Eximbank of India, la Banque africaine de développement, l’Union européenne, la BADEA, le FAD, la Suisse (Alliance RSS) ou encore China national electric.

La Loi de Finances 2023 de la République démocratique du Congo est évaluée à plus de 16 milliards USD.


"La RDC attend de ses partenaires 3,1 milliards USD de contribution au Budget 2023 - 10.01 2023
= https://deskeco.com/2023/01/10/la-rdc-attend-de-ses-partenaires-31-milliards-usd-de-contribution-au-budget-2023


"




Compatriotiquement!




# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Empty Re: LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ?

Message  ndonzwau 17/5/2023, 11:46 pm

LA CRÉATION D'UN NOUVEAU FOND SOCIAL APRÈS LA DISSOLUTION UNILATÉRALE DU PRÉCÈDENT (FSRDC) PROVOQUE LA SUSPENSION PAR LA BM DES FINANCEMENTS PRÉVUS DE 1,5 MILLIARDS USD AU BÉNÉFICE DES CONGOLAIS !

Le FSRDC est un organisme public, un service attaché à PR qui bénéficie d’importants financements de la BM qui a regretté qu’il n'y ait pas eu d'échange préalable avant ce changement. Il a comme mission de coordonner les actions et les initiatives urgentes du PR visant une amélioration rapide des conditions de vie de la population, notamment à travers la création d’emplois massifs décents et d’opportunités d’insertion socio-professionnelles pour les jeunes. Il y'aura sans doute du rattrapage  mais entre-temps cette  suspension va affecter des bénéficiaires qui vivent de ces fonds.

Il a été découvert en même temps 91 millions USD de destination inconnue. La preuve dans tout ça de l'amateurisme, de la cupidité, bref de la malgouvernance qui gangrène notre pays...




"RDC : La création du nouveau fonds social pour la RDC à l’origine de la suspension de financements de projets dans plusieurs provinces du pays - 17 mai 2023
= https://actualite.cd/2023/05/17/rdc-la-creation-du-nouveau-fonds-social-pour-la-rdc-lorigine-de-la-suspension-de
La Banque mondiale a dû interrompre le financement de projets humanitaires et de développement au Congo d'une valeur totale de 1 milliard de dollars en raison de la dissolution par le président Tshisekedi du Fonds social pour la RDC et de la création d'un autre fonds du même nom. Des discussions sont en cours entre l’institution internationale et les autorités en vue de trouver des mesures transitoires, mais les conséquences se font déjà sentir sur le terrain.

Le 4 mai, le président Tshisekedi a dissout le fonds social pour la RDC par ordonnance et en a créé une autre en raison de "l'évolution du cadre juridique régissant les établissements publics" et des "impératifs de fonctionnement et d'efficacité", selon les textes lus ce jour-là à la radio et à la télévision nationales congolaises.
Le 12 mai, dans une lettre adressée au ministre des Finances, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC, Albert Zeufack, a dit regretter "l'absence d'un échange préalable" avant la dissolution du fonds social pour la RDC et la création d'une nouvelle institution pour la remplacer, ce qui n'est "pas conforme aux Accords légaux concernant les modalités de mise en œuvre" de ces projets. Il a également précisé que plus de 600 000 personnes allaient être affectées par les conséquences de cette décision. Il a par ailleurs rappelé que 91 millions de dollars sur le milliard de dollars étaient "injustifiés à ce jour" ou “décaissés mais pas documentés”.

91 millions “injustifiés à ce jour”

Le Fond social pour la RDC recevait des fonds pour trois projets relatifs à la stabilisation pour les provinces de l’est, le Nord et le Sud Ubangi, le Kasaï Central et la ville de Kinshasa et à la prévention des violences sexuelles qui finançait eux-mêmes des dizaines de projets et d’activités.  La Banque mondiale a expliqué  que "le gouvernement peut dissoudre et redéfinir ses institutions (...)", mais que "selon les accords de financement, la mise en œuvre des projets en cours ainsi que le décaissement des fonds peuvent être impactés par l'option prise par les autorités". "Les trois projets ne sont pas au même stade de mise en œuvre et des solutions spécifiques seront trouvées pour chacun d’eux", a-t-elle ajouté dans son courriel, tant ajoutant que “les autorités congolaises et la banque mondiale continueront de travailler ensemble pour définir les nouveaux arrangements de mise en oeuvre des trois projets concernés par le changement institutionnel en cours”.
La porte-parole du président Tshisekedi, Tina Salama, a assuré qu'il n'y avait "aucune suspension" des financements. "Il y aura une gestion transitoire, notamment avec le ministère des finances", a-t-elle déclaré.
La présidence de la RDC et la Banque mondiale n'ont pas commenté les 91 millions de fonds injustifiés.  

“Une catastrophe pour les victimes”

En attendant, des dizaines de projets et d’activités, notamment de prévention des violences sexuelles comme ceux de la Fondation Panzi du Dr Denis Mukwege ont été impactés. "C'est une catastrophe pour les victimes", a déclaré le Dr Denis Mukwege, annonçant l'arrêt de son programme d'aide aux victimes de violences sexuelles dans la province du Tanganyika, où au moins 60 victimes par mois étaient orientées vers le programme de la  Fondation Panzi. Il affirme avoir été prévenu "quelques jours avant" que les dépenses engagées dans le cadre de son programme au Tanganyika ne seraient plus remboursées à partir de la fin du mois d'avril. "Les patients que vous avez opérés quelques jours avant, que leur dites-vous ?", a ajouté Mukwege. « On a complètement arrêté depuis fin avril. Récemment encore, Ocha m’avait demandé de prendre en charge des victimes de violences sexuelles, j’ai dû refuser car on ne peut plus se faire rembourser les fonds engagés », explique le docteur Silas Hasimi, coordinateur des activités de la Fondation Panzi dans la province du Tanganyika. 
D’autres institutions bénéficiaires ont confirmé à ACTUALITE.CD l’arrêt ou la suspension de certains programmes en attendant la fin des discussions entre le gouvernement congolais et la Banque Mondiale, faute de fonds ou de remboursements.

Un amateurisme au sommet de l’Etat?

"La situation du Fonds social de la République démocratique du Congo démontre l'amateurisme au sommet de l'Etat et les pratiques de mauvaise gouvernance qui caractérisent le régime actuel", a commenté Valery Madianga, directeur général du Centre de Recherches en Finances Publiques et Développement Local (Crefdl), une organisation congolaise spécialisée dans l'audit des finances publiques. "Il y a manifestement une volonté de dissimuler l'utilisation de 91 millions de dollars qui n'a pas été justifiée jusqu'à présent", a-t-il ajouté, rappelant qu'il s'agissait d'une structure gérée par la présidence de la République et que d'autres scandales avaient déjà entaché cette institution sous Félix Tshisekedi.
Quatre des principaux candidats de l'opposition aux élections présidentielles avaient écrit le 10 mai au directeur général du Fonds monétaire international, avec copie aux dirigeants de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, pour demander un "audit des ressources allouées" par ces institutions internationales, justifiant cette demande par le manque d'impact de ces fonds pour la population congolaise.


"RDC : la Banque mondiale interrompt le financement de projets humanitaires
- mai 2023

= https://afrique.lalibre.be/77373/rdc-la-banque-mondiale-interrompt-le-financement-de-projets-humanitaires/
LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? 5FDB2U2DWBD5BOCIDPG2SDKEKQ-690x450

La Banque mondiale a interrompu le financement de projets humanitaires et de développement en République démocratique du Congo (RDC), d’une valeur totale d’un milliard de dollars, en raison de la dissolution par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilobo du Fonds social pour la RDC (FSRRC) et de la création d’un autre fonds du même nom, ont rapporté mercredi des médias congolais et français. « Des discussions sont en cours entre l’institution internationale et les autorités en vue de trouver des mesures transitoires, mais les conséquences se font déjà sentir sur le terrain », explique le site d’informations Actualité.cd.


Le 4 mai, M. Tshisekedi a dissous ce fonds par ordonnance présidentielle et en a créé un autre, éponyme et doté de compétences élargies, en raison de « l’évolution du cadre juridique régissant les établissements publics » et des « impératifs de fonctionnement et d’efficacité », selon les textes lus à la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC).
Le 12 mai, dans une lettre adressée au ministre congolais des Finances, Nicolas Kazadi Kadima, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC, Albert Zeufack, a dit regretter « l’absence d’un échange préalable » avant la dissolution du FSRDC et la création d’une nouvelle institution pour la remplacer, ce qui n’est « pas conforme aux accords légaux concernant les modalités de mise en œuvre » de ces projets. Il a également précisé que plus de 600.000 personnes allaient être affectées par les conséquences de cette décision. Il a par ailleurs rappelé que 91 millions de dollars sur le milliard de dollars étaient « injustifiés à ce jour » ou « décaissés mais pas documentés ».

Le Fond social pour la RDC, créé par décret en 2002, est financé par des partenaires internationaux, dont la Banque mondiale. Il recevait des fonds pour trois projets relatifs à la stabilisation pour les provinces de l’est, le Nord et le Sud-Ubangi, le Kasaï central et la ville de Kinshasa et à la prévention des violences sexuelles qui finançait eux-mêmes des dizaines de projets et d’activités.
La Banque mondiale a expliqué que « le gouvernement peut dissoudre et redéfinir ses institutions (…) », mais que « selon les accords de financement, la mise en œuvre des projets en cours ainsi que le décaissement des fonds peuvent être impactés par l’option prise par les autorités ».
« Les trois projets ne sont pas au même stade de mise en œuvre et des solutions spécifiques seront trouvées pour chacun d’eux », a-t-elle ajouté dans son courriel, tant ajoutant que « les autorités congolaises et la Banque mondiale continueront de travailler ensemble pour définir les nouveaux arrangements de mise en œuvre des trois projets concernés par le changement institutionnel en cours ».

"La RDC pourrait perdre 1 milliard de dollars américains de la Banque Mondiale après la dissolution du Fonds Social- 17 mai 2023
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/05/17/la-rdc-pourrait-perdre-1-milliard-de-dollars-americains-de-la-banque-mondiale-apres-la-dissolution-du-fonds-social.html/133072/

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La République Démocratique du Congo pourrait payer gros après la dissolution du Fonds Social de la RDC (FSRDC) et la création en même temps, d’un organisme public avec la même dénomination. Cette décision aux conséquences lourdes risque de coûter à la RDC, 1 milliard de dollars américains de financement de projets humanitaires et de développement par la Banque Mondiale.
Selon une correspondance de la Banque mondiale, conformément aux dispositions des différents accords juridiques qui la lient à la RDC, le Fonds Social dissout était l’entité chargée de l’exécution de trois projets d’une enveloppe totale de 1.04 milliards de dollars américains. Il s’agite notamment:

  • Le Projet de Prévention et de Réponse aux Violences Basées sur le Genre (PRVBG) pour 100 millions de dollars américains;
  • Le Projet de Stabilisation de l’Est de la RDC pour la Paix (STEP) pour 695 millions dollars américains ; et le Projet de Stabilisation et de Relèvement de l’Est (STAR-Est) pour 250 millions de dollars américains.

« Au total, 616.380 bénéficiaires seront directement impactés par cette dissolution », indique la correspondance de la Banque mondiale signée par son Directeur des Opérations pour la RDC, Albert Zeufack.
La Banque mondiale a déploré l’absence d’un échange préalable qui, à l’en croire, aurait permis de mieux apprécier et d’anticiper ensemble les conséquences, en particulier, lorsqu’une telle décision a des implications majeures sur les arrangements institutionnels convenus dans le cadre des Accords Juridiques signés entre le Gouvernement et la Banque mondiale.
« Nous voudrions attirer l’attention des autorités congolaises sur l’obligation réciproque en vertu de ces Accords, y compris les Conditions Générales qui en font partie intégrale de coopérer pleinement pour assurer la réalisation des objectifs des projets, et à cette fin, de l’obligation d’informer la Banque mondiale, dans les meilleurs délais, de toute circonstance qui constituerait ou risquerait de constituer une entrave au respect des obligations prises au terme de ces derniers », a rappelé la Banque dans sa correspondance.
Dans cette optique, elle a soutenu que la décision de dissolution du Fonds Social n’est pas conforme aux accords juridiques concernant les modalités de mise en œuvre des projets susmentionnés.
« Avant de pouvoir continuer à engager les fonds des projets, le gouvernement et la Banque mondiale devraient s’accorder sur les mesures transitoires à mettre en place afin de s’assurer que les fonds sont utilisés aux fins prévues conformément à la politique de financement de projets d’investissement de la Banque mondiale. Cette transition permettra à nos équipes fiduciaires d’évaluer la nouvelle structure créée et de réviser, le cas échéant, les accords de financement », ajoute la même source précisant que sur le plan opérationnel, les projets cités concernés recourent à un nombre très important de prestataires pour leur mise en exécution, parmi lesquels certains ont déjà reçu des avances.
Ainsi, le gouvernement congolais a été appelé à communiquer officiellement avec les parties prenantes et les bénéficiaires sur les interruptions des activités des projets.

Absence de traçabilité de 91 millions USD avancés aux projets de prévention et de réponse aux violences basées sur le Genre

Dans la même correspondance, la Banque mondiale prévient que toute dépense effectuée dans le cadre d’une composante exécutée par le Fonds social de la RDC après publication de l’Ordonnance présidentielle pourrait être déclarée inéligible.
« Il est à noter que 91 millions de dollars américains avancés aux projets PRVBG (2 millions) et STEP (89 millions) sont dans l’attente de justification à ce jour », renseigne ce document exploité par POLITICO.CD.
« De plus, nous comptons sur votre diligence pour que les immobilisations acquises dans le cadre des projets soient préservées durant la période intérimaire. Il en est de même de la justification des avances et du remboursement des soldes si de nouveaux comptes désignés devaient être ouverts dans le cadre du nouvel arrangement institutionnel à convenir, le cas échéant », renchéri le Directeur des opérations pour la RDC.

environ 5000 contrats de consultants individuels interrompus

La dissolution du Fonds Social par le Président Félix Tshisekedi devrait en outre, aboutir à l’interruption d’environ 5000 contrats de consultants individuels dans le cadre du projet STEP 2 relatifs à la construction des Infrastructures de Base (IBD) dans 6 provinces en plus de l’arrêt de l’exécution de 492 contrats.
A travers une ordonnance du 4 mai 202, Félix Tshisekedi a procédé à la dissolution du Fonds Social de la République Démocratique du Congo (FSRDC) créé le 5 février 2002.
« Considérant l’évolution du cadre juridique régissant les établissements publics impulsés par la réforme y relative le 7 juillet 2008 et l’inadéquation qui en régit au regard du statut du Fonds Social de la République Démocratique du Congo (FSRDC) rendant inadaptée sa gouvernance de l’exercice de l’autorité de tutelle, l’une des caractéristiques essentiels des établissements publics qu’il importe dès lors de dissoudre le Fonds Social de la République Démocratique du Congo ( en sigle FSRDC) en tant qu’établissement public créé par décret n°009/2002 du 5 février 2002 et placé sous la haute autorité du Président de la République en vue de reconsidérer subséquemment son statut juridique », déclarait l’Ordonnance présidentielle lue sur les antennes de la RTNC.
En outre, Félix Tshisekedi a créé le Fonds Social de la République Démocratique du Congo (FSRDC) avec des compétences plus larges c’est-à-dire en fusionnant les missions du Fonds Social de la République Démocratique du Congo avec celles de la Cellule d’appui au programme d’urgence Intégré de développement Communautaire (CAPUIDC).


"Pourquoi Félix Tshisekedi a contrarié la Banque mondiale - 16.05.2923
= https://www.jeuneafrique.com/1445679/economie/pourquoi-felix-tshisekedi-a-contrarie-la-banque-mondiale
Le Fonds social de la RDC a été dissous par ordonnance présidentielle. Justifiée par une volonté de « canaliser l’action institutionnelle en vue d’une meilleure efficience », la décision a surpris la Banque mondiale, qui s’est empressée de réagir.

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Jad20230516-eco-rdc-bm-1-1256x628-1684255730
Félix Tshisekedi s’est entretenu avec Albert Zeufack (g.), directeur pays à la Banque mondiale pour la RDC, à la cité de l’UA le 17 mars 2023. :copyright: Présidence RDC
 
C’est une décision qui n’a pu que déplaire à l’institution washingtonienne. La Banque mondiale (BM) a en effet appris dans la presse congolaise que le Fonds social de la RDC (FSRDC) avait été dissout et mis en liquidation par Félix Tshisekedi. L’entité, créée par décret en 2002, est financée par des partenaires internationaux, dont la Banque mondiale, dans le but de mettre en œuvre des projets de développement.
À Lire   Le FMI très cash sur les investissements publics en RDC
Selon une ordonnance présidentielle diffusée début mai sur la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC), tous les actifs tangibles et intangibles ainsi que les obligations et responsabilités de ce Fonds sont transférés à l’État. Dans la foulée, l’organisation a été remplacée par un organisme public portant la même dénomination, qui a été fusionné à la cellule d’appui au Programme d’urgence intégré de développement communautaire (CAPUIDC) – dont la mission est de coordonner les...


"Dissolution du FSRDC: la Banque mondiale n’a pas été consultée ! - 15/05/2023
= https://www.forumdesas.net/2023/05/dissolution-du-fsrdc-la-banque-mondiale-na-pas-ete-consultee/
* Cette institution de Bretton Woods appelle à une solution transitoire pour éviter le pire.
La Banque mondiale a écrit au Gouvernement congolais via le ministre des Finances, Nicolas Kazadi  Kadima au sujet de la dissolution du Fonds social de la République démocratique du Congo (FSRDC) et la création d’un organisme public avec la même dénomination. L’institution de Bretton Woods prend acte de la décision du Gouvernement congolais, tout en exprimant cependant ses « regrets sur l’absence d’un échange préalable qui nous aurait permis de mieux apprécier et d’anticiper ensemble les conséquences, en particulier, lorsqu’une telle décision a des implications majeures sur les arrangements institutionnels convenus dans le cadre des accords juridiques signés entre le Gouvernement et la Banque mondiale« .

Elle attire l’attention du Gouvernement sur deux choses : d’abord « sur le fait que toute dépense effectuée dans le cadre d’une composante exécutée par le FSRDC après publication de l’Ordonnance présidentielle pourrait être déclarée inéligible« . Ensuite « sur l’arrêt de l’exécution de 492 contrats signés dans le cadre du projet STEP2 relatifs à la construction des infrastructures de base (IBD) dans six provinces. La reprise de l’exécution de ces contrats entrainera des réclamations et des dépenses additionnelles. « 
Dans sa lettre, la Banque mondiale rappelle au Gouvernement que le Fonds social de la République démocratique du Congo était une entité chargée de l’exécution de 3 projets d’une enveloppe totale de 1.04 milliard de dollars américains répartis comme suit : le Projet de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre (PRVBG) pour 100 millions de dollars américains, le Projet de stabilisation de l’Est de la RDC pour la paix (STEP) pour 695 millions de dollars américains et le Projet de stabilisation et de relèvement de l’Est (STAR-Est) pour 250 millions de dollars américains. Au total, ajoute l’Institution de Bretton Woods, 616 380 bénéficiaires seront directement impactés par cette dissolution. Ci-après l’intégralité de la lettre de la Banque mondiale.

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? MondialeLE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Mondiale-1LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Mondiale-2LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Mondiale-3
Annexe :
–        Impact de la dissolution du FSRDC
Ampliation :
–        S.E.M. Jean-Michel Sama Lukonde, Premier Ministre et Chef du Gouvernement ;
–        M. Guylain Nyembo, Directeur de Cabinet du Président de la République ;
–        Mme Josée Miakukila, Coordonnatrice de la Cellule de Suivi des Projets et Programmes, Ministère des Finances ;
–        S.E. Mme Marie Hélène Boo, Ambassadeur de la République Démocratique du Congo aux Etats-Unis d’Amérique ;
–        M. Abdoul Salam Bello, Administrateur pour la République Démocratique du Congo près la Banque mondiale


= https://www.forumdesas.net/2023/04/rdc-la-banque-mondiale-accorde-un-financement-additionnel-pour-la-modernisation-du-poste-frontalier-de-la-petite-barriere-de-goma/
= https://www.jeuneafrique.com/1442486/politique/la-rdc-a-t-elle-abandonne-la-lutte-contre-la-corruption/


"Spéculation et inflation en RDC : pas de trêve sur le front monétaire - 03.04.2023
=  https://www.jeuneafrique.com/1432827/economie/speculation-et-inflation-en-rdc-pas-de-treve-sur-le-front-monetaire/
En République démocratique du Congo, l’inflation conduit à une chute du franc congolais, au profit d’une dollarisation croissante.

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Gf_edito_autocaricature_bis-1-200x200
Par Damien Glez
Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? Rdc_chute_franc_dollar_1256
:copyright: Damien Glez
 
Si chacun reconnaît que 2023 est l’année de tous les dangers pour la RDC, à commencer par la pression d’un processus électoral au calendrier engoncé, la situation monétaire pèse sur le casse-tête financier congolais, difficile équilibre à trouver entre la hausse des dépenses sécuritaires pour lutter contre le M23, le paiement d’arriérés de salaires des fonctionnaires et l’absorption des effets de la crise ukrainienne par les prix. Toutes choses qui ont alimenté une inflation qui atteignait déjà 13 % à la fin 2022, avec un accès de plus en plus problématique aux produits de base, à l’éducation ou aux moyens de transport. Les deux tiers des Congolais vivraient déjà sous le seuil de pauvreté officiel.

Le franc en chute libre

Comme toujours, la psychose et la spéculation font le reste. Le marché des changes est submergé sous les francs congolais candidats à une conversion en dollars, afflux qui alimente mécaniquement la chute du cours de la devise nationale, notamment quand les banques peinent à répondre à la demande de liquidités. Un dollar s’échangeait récemment contre deux mille francs congolais. Selon les chiffres de la banque centrale, il faut désormais débourser 2 320 francs pour admirer le faciès de George Washington, soit une hausse d’environ 15 %. Une valeur qui pourrait encore évoluer, si l’on en croit les micro-trottoirs qui évoquent des variations de prix persistantes, de nature à consolider le statut de refuge de la monnaie américaine.
À Lire   Pourquoi l’inflation alimentaire ne ralentit pas en Afrique
En Afrique comme en Amérique du Sud, le dollar est souvent perçu comme la branche à laquelle se raccrocher pour sécuriser de maigres économies. Selon le Fonds monétaire international (FMI), les trois quarts de la masse des dollars émis entre 1989 et 1996 étaient détenus à l’extérieur des États-Unis. Or, la RDC est reconnue pour avoir l’une des économies les plus dollarisées au monde, depuis le Zaïre de Mobutu Sese Seko et ses épisodes inflationnistes au rythme de 500 % annuels.
Les dollars ne sont pas destinés qu’à être dissimulés sous un matelas. Ils circulent largement dans l’économie quotidienne. Au four et au moulin, le gouvernement promet d’agir pour stabiliser la monnaie nationale. Reste à évaluer l’efficacité des leviers politiques, et la possibilité pour le régime en place de se concentrer sur un problème parmi tant d’autres.



"Dissolution du Fonds social de la RDC : la Banque mondiale suspend les décaissements de fonds pour 3 projets -  17/05/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/05/18/actualite/economie/dissolution-du-fonds-social-de-la-rdc-la-banque-mondiale-suspend-les

LE FRANC CONGOLAIS EN BAISSE PROGRESSIVE FACE AU DOLLAR AMÉRICAIN : POURQUOI ET COMMENT EN FINIR ? R56A0798
Siège de la Banque mondiale à Kinshasa, le 30/01/2017. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La Banque mondiale a suspendu les décaissements pour trois projets à la suite de la dissolution du Fonds social de la République démocratique du Congo, indique un communiqué publié le 16 juin.
« Le gouvernement de la République démocratique du Congo a dissous le Fonds social de la République démocratique du Congo, qui est l'entité juridique responsable de la mise en œuvre de trois projets financés par la Banque mondiale - Projet de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre en RDC ; Projet de redressement de l'Est de la RDC ; et Stabilisation et redressement de l'Est de la RDC (pour une composante) - et a créé une nouvelle entité avec la même désignation », a expliqué la Banque mondiale.
« La Banque mondiale et les autorités de la RDC travaillent actuellement à l'identification d'accords de transition pour la mise en œuvre de ces trois projets, en vue de minimiser les perturbations dans les activités du projet et tout impact négatif sur les bénéficiaires du projet. Comme convenu avec les autorités, les décaissements pour les trois projets sont suspendus pendant que les dispositions de transition sont identifiées », ajoute le communiqué.
Pour Tina Salama, porte-parole du Président Félix-Antoine Tshisekedi, la dissolution du Fonds social était une nécessité :

« C’était à propos du Fonds Social de 2002 devenu obsolète et que la République devait restructurer et l’adapter au nouveau cadre juridique. Une réunion a été tenue avec la Banque Mondiale et des arrangements trouvés ».
Elle note aussi que des arrangements ont été trouvés depuis la dernière réunion avec la Banque mondiale.

"DISSOLUTION DU FONDS SOCIAL POUR LA RDC : LA BANQUE MONDIALE REGRETTE “L’ABSENCE D’UN ÉCHANGE PRÉALABLE” ET ACCUSE TSHISEKEDI D’AVOIR VIOLÉ LES ACCORDS JURIDIQUES -  mai 15, 2023
= https://www.netic-news.net/dissolution-du-fonds-social-pour-la-rdc-la-banque-mondiale-regrette-labsence-dun-echange-prealable-et-accuse-tshisekedi-davoir-viole-les-accords-juridiques/
À travers une ordonnance signée par le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, lue à la télévision nationale (RTNC), le 4 mai dernier, le Fonds Social de la RDC (FSRDC) a été dissout et mis en liquidation.
Faisant suite à cette décision du président congolais, la Banque mondiale a, dans une correspondance adressée au chef du gouvernement, Sama Lukonde, exprimé son regret du fait de l’absence d’un échange préalable entre elle et la RDC qui aurait permis d’anticiper les conséquences de cette décision.


« La Banque mondiale exprime ses regrets sur l’absence d’un échange préalable qui nous aurait permis de mieux apprécier et d’anticiper ensemble les conséquences, en particulier, lorsqu’une telle décision a des implications majeures sur les arrangements institutionnels convenus dans le cadre des accords juridiques signés entre le gouvernement et la Banque mondiale », lit-on dans cette correspondance.
En outre, cette institution financière juge cette dissolution de non conforme aux accords juridiques concernant les modalités de mise en œuvre des projets mentionnés entre les deux parties.
À cette occasion, la Banque mondiale rappelle que  l’organisation dissoute était chargée de l’exécution de 3 projets d’une enveloppe totale de 1,04 milliard de dollars américains, à savoir le projet de prévention et des réponses aux violences basées sur le genre (PRVBG) pour 100 millions de dollars américains, le projet de stabilisation de l’Est de la RDC (STEP) pour la paix pour 695 million de dollars américains et le projet de stabilisation et de relèvement de l’Est (STAR Est) pour 250 millions de dollars américains.
Ainsi, elle suspend momentanément l’exécution de fonds de projet jusqu’à un nouvel accord entre elle et le gouvernement congolais sur les mesures transitoires à mettre en place afin de s’assurer que ces fonds seront utilisés aux fins prévues.

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Par cette dissolution du Fonds Social pour la RDC, 616.380 bénéficiaires sont impactés négativement, 492 contrats signés dans le cadre du projet STEP 2, relatifs à la construction des infrastructures de base IBD dans 6 provinces et 5000 contrats de consultant individuel dans le même projet sont interrompus, déplore la Banque mondiale.
De ce fait, la Banque exhorte la République Démocratique du Congo à préserver les immobilisations acquises dans le cadre des projets durant la période intérimaire.



"RDC-Banque mondiale: incompréhensions! - 17 Mai 2023
= https://www.congoindependant.com/rdc-banque-mondiale-incomprehensions/

"RDC: «La Banque mondiale a pris acte de la restructuration du FSRDC et rassurée sur sa réforme» (la Présidence) - 18 mai 2023
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/05/18/rdc-la-banque-mondiale-a-pris-acte-de-la-restructuration-du-fsrdc-et-rassuree-sur-sa-reforme-la-presidence.html/133094/
La Présidence de la République à travers le Directeur de cabinet du Chef de l’État, Guylain Nyembo vient de dissiper tout malentendu selon lequel la Banque mondiale a suspendu les décaissement pour trois projets à la suite de la dissolution du Fonds Social de la République Démocratique du Congo (FSRDC).
De ce fait, Guylain Nyembo a fait savoir, dans un communiqué de ce mercredi 17 mai, que les autorités congolaises et le Groupe de la Banque mondiale ont, en date du 15 mai dernier à Kinshasa lors d’une réunion, convergé leurs vues sur la restructuration du FSRDC.


À en croire la Présidence de la République, au cours de ces travaux essentiellement techniques, la partie congolaise a rassuré la banque mondiale sur les motivations légales de cette réforme initiée depuis 2008.
«La Banque mondiale, qui finance trois projets de développement en RDC à travers le FSRDC, a pris acte de cette restructuration. Maintenant que c’est chose faite, les deux parties, qui avaient déjà anticipé des échanges sur la question, vont établir ensemble les modalités de la période transitoire pour poursuivre sereinement les opérations en cours (comme indiqué dans le récent communiqué de la Banque mondiale)», a indiqué la Présidence de la République à travers la bouche autorisée, Guylain Nyembo.
Aussi, il a fait comprendre que cette restructuration du FSRDC a été guidée par le seul souci de se conformer à la constitution et aux lois de la République. Car, souligne-t-il, le FSRDC a pour mission principale l’amélioration des conditions de vie de la population congolaise.

«Les projets soutenus par la Banque mondiale à travers cette structure étatique sont relatifs à la prévention et la réponse à la violence basée sur le genre, la stabilisation et le relèvement de l’est de la RDC», a conclu Guylain Nyembo.
Dans un communiqué publié le 16 mai, la Banque mondiale a indiqué que le gouvernement de la République démocratique du Congo a dissous le Fonds social de la République démocratique du Congo, qui est l’entité juridique responsable de la mise en œuvre de trois projets financés par la Banque mondiale –Projet de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre en RDC ; Projet de redressement de l’Est de la RDC ; et Stabilisation et redressement de l’Est de la RDC (pour une composante) –et a créé une nouvelle entité avec la même désignation..
« La Banque mondiale et les autorités de la RDC travaillent actuellement à l’identification d’accords de transition pour la mise en œuvre de ces trois projets, en vue de minimiser les perturbations dans les activités du projet et tout impact négatif sur les bénéficiaires du projet. Comme convenu avec les autorités, les décaissements pour les trois projets sont suspendus pendant que les dispositions de transition sont identifiées », ajoute le communiqué.

"La Banque mondiale va poursuivre le financement de ses différents projets en RDC - 17 mai 2023
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/05/17/la-banque-mondiale-va-poursuivre-le-financement-de-ses-differents-projets-en-rdc.html/133080/amp/
Alors que les rumeurs fusaient de partout sur une prétendue suspension de financement par la Banque mondiale de ses différents projets en République démocratique du Congo, via un communiqué de presse publié ce mardi 16 mai, cette institution de Breton wood précise qu’elle poursuit, avec les autorités congolaises, le travailler d’identifier les modalités de transition pour assurer la poursuite de ces trois projets.
Ceci intervient après la dissolution, par le gouvernement congolais, du Fonds social de la République démocratique du Congo, qui était l’entité juridique responsable de la mise en œuvre de trois projets financés par la Banque mondiale – Projet de prévention et de réponse à la violence basée sur le genre en RDC ; Projet de relèvement de l’Est de la RDC ; et la stabilisation et le relèvement dans l’est de la RDC (pour une composante) – et a créé une nouvelle entité avec la même désignation.


« La Banque mondiale et les autorités de la RDC travaillent actuellement à identifier les modalités de transition pour la mise en œuvre de ces trois projets, en vue de minimiser les perturbations dans les activités du projet et tout impact négatif sur les bénéficiaires du projet », lit-on.
« Comme convenu avec les autorités », la banque mondiale souligne tout de même que les « décaissements pour les trois projets sont suspendus pendant que les modalités de transition sont identifiées ».

= https://www.congoindependant.com/congo-kin-croissance-economique-plus-faible-que-prevue-en-2023/
= https://7sur7.cd/2023/05/03/rdc-le-gouvernement-et-le-fmi-annoncent-un-accord-au-niveau-des-services-dans-le-cadre


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# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

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