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QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ?

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QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? Empty QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ?

Message  ndonzwau 3/5/2023, 10:13 am

QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ?

Déterminés à mettre fin aux cycles de conflit et de violence sévissant régulièrement dans la région des Grands Lacs, et plus particulièrement dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le 24 février 2013, 11 pays de la région (Afrique du Sud, Angola, Burundi, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie et Zambie) ont signé l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région. Ils ont ensuite été rejoints par deux autres pays, le Kenya et le Soudan, qui sont aussi devenus signataires de l’Accord-cadre le 31 janvier 2014. L’Accord-cadre définit dans les grandes lignes les principales mesures nationales, régionales et internationales requises pour consolider la paix et la sécurité dans l’est de la RDC et promouvoir la coopération entre les gouvernements des pays de la région.

L’Accord-cadre prévoit une double structure de gouvernance : le Mécanisme régional de suivi (MRS) et le Comité d’appui technique (CAT). L’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) président ensemble les mécanismes de gouvernance de l’Accord-cadre. Les Garants de l’Accord-cadre sont l’UA, l’ONU, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Le Mécanisme régional de suivi (MRS) est le principal organe de contrôle interne de l’Accord-cadre. Il se réunit une fois par an au niveau des chefs d’État et de gouvernement pour dresser le bilan des progrès accomplis dans la mise en œuvre des engagements pris par les pays signataires aux niveaux national et régional. Il a tenu sa première réunion de haut niveau au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba le 26 mai 2013.

Bref, l'accord-cadre d'Addis-Abeba est une opportunité pour la paix, la sécurité, la stabilité et le développement de la RDC et de l'ensemble de la sous-région de Grands Lacs africains si et seulement si les acteurs étatiques signataires appliquent ledit accord de manière stricte et sincère.
Qu'en est-il été depuis 10 ans, l'avis général est que les progrès sont tatonnants ;  l'envoyé spécial du Secrétaire de l'ONU pour la Région des Grands Lacs regrette même que la méfiance soit à son comble. La RDC, elle, non seulement trouve que les charges lui reconnues sont excessives par rapport aux autres signataires mais aussi veut un accord plus contraignant, convaincu que Kigali n'est pas véritablement investi dans l'établissement d'une paix à long terme dans la région.
Sekon Kinshasa, la 11ême reunion qui se tient à Bujumbura devrait servir de cadre pour faire aboutir ses revendications.  . 


"Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région
= https://peacemaker.un.org/sites/peacemaker.un.org/files/DRC_130224_FrameworkAgreementDRCRegion.pdf
= https://ungreatlakes.unmissions.org/fr/m%C3%A9canisme-r%C3%A9gional-de-suivi
= https://actualite.cd/index.php/2022/02/25/mecanisme-regional-de-suivi-de-laccord-cadre-daddis-abeba-apres-kinshasa-le-11eme-sommet
= https://www.presidence.cd/uploads/files/Re%CC%81union%20de%20haut%20niveau%20sur%20l%E2%80%99Accord-Cadre%20d%E2%80%99Addis%20-%20Abeba.pdfLa

" Kinshasa accueille le dixième sommet sur l’évaluation de l'Accord-Cadre des pays des grands Lacs - 24.02.2022
= https://www.aa.com.tr/fr/monde/kinshasa-accueille-le-dixi%C3%A8me-sommet-sur-l-%C3%A9valuation-de-laccord-cadre-des-pays-des-grands-lacs/2513285
La République démocratique du Congo (RDC) a accueilli, jeudi à Kinshasa, le dixième sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement sur l’évaluation de l'Accord-Cadre des pays des Grands Lacs, signé depuis 9 ans à Addis-Abeba entre une dizaine de pays de la sous – région.
Autour du Président congolais Félix Tshisekedi, six Chefs d’Etat ont fait le déplacement pour participer à ce sommet.


Il s’agit de Yoweri Museveni, de João Lourenço, d'Evariste Ndayishimiye, de Cyril Ramaphosa, Denis Sassou Nguesso et Faustin-Archange Touadera. la Tanzanie, le Kenya, le Soudan et le Rwanda se sont faits représenter par des membres de leurs gouvernements, de même que l’ONU par son secrétaire général adjoint chargé du maintien de la paix, Jean Pierre Lacroix.Le président de la commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat a également pris part à ce sommet d’une journée, sous haute sécurité, où les forces de sécurité ont été déployés dans les artères de la capitale Kinshasa.
Le Président ougandais Yoweri Museveni a passé le témoin de commandement de ce mécanisme régional à son homologue congolais Félix Tshisekedi pour les 12 prochains mois.
“Comme vous le savez, les Forces armées de la République démocratique du Congo et les Forces de défense du peuple Ougandais (UPDF) sont sans désemparer depuis le 29 novembre 2021 dans une mutualisation des forces contre les ADF/MTN qui opèrent dans le nord-est congolais à la frontière avec l’Ouganda. La RDC poursuit une logique de coopération avec tous les pays voisins en vue d'une résolution efficace des problèmes le long des frontières communes”, a déclaré Félix Tshisekedi.
Tshisekedi a indiqué que “plusieurs centaines de combattants des groupes armés ont été capturés et rapatriés dans leurs pays d’origine” avant de rassurer que “ce travail se poursuivra jusqu’à la pacification et la stabilisation de la partie orientale de mon pays”.
Plusieurs groupes armés étrangers notamment les rebelles burundais du FNL (Forces nationales de libération), Red Tabara et des Imbonerakure, des rwandais FDLR et les Ougandais des forces démocratiques alliées (ADF). Il a souligné les efforts en cours afin de rétablir la paix dans la partie orientale du pays.

Cet accord impose la non-ingérence des Etats dans les affaires internes des pays voisins et le non entretien des groupes armés. [/justify]
[justify]Il avait été signé au moment où le Rwanda était accusé par l’ONU de soutenir la rébellion congolaise du M23, composée majoritairement des combattants Tutsis, tribu majoritaire au Rwanda.
a RDC a déjà été victime des ingérences.
Près de huit pays (Zimbabwe, République démocratique du Congo, Angola, Namibie, Tchad, Rwanda, Ouganda et Burundi) s'y sont affrontés entre 1998 et 2003, ce qui en a fait la plus grande guerre entre Etats dans l'histoire de l'Afrique et lui a valu le surnom de « guerre mondiale africaine ».
Les Nations Unies avaient estimé que plus de 3 millions de personnes étaient mortes, essentiellement des civils massacrés ou morts de faim et de maladies.

"Kinshasa vise à établir un accord-cadre contraignant d'Addis-Abeba - 02.05.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121318_kinshasa_vise_a_etablir_un_accord_cadre_contraignant_d_addis_abeba.html
Kinshasa a la ferme conviction que Kigali n'est pas véritablement investi dans l'établissement d'une paix à long terme dans la région. Malgré cela, le Rwanda semble rester indifférent à ces préoccupations et s'engage activement dans la mobilisation des syndicats criminels au sein de la République démocratique du Congo pour perpétuer le conflit en cours.

Malgré ces défis, Kinshasa garde espoir et s'engage à rechercher une solution viable pour la région. Bujumbura s'apprête à accueillir un nouveau sommet visant à renforcer l'accord-cadre d'Addis-Abeba.
La République démocratique du Congo (RDC) cherche à garantir le caractère contraignant de l'accord, car elle accuse le Rwanda de duplicité.
Des sources gouvernementales ont révélé que les préparatifs du 11e sommet des chefs d'État et de gouvernement du Mécanisme régional de suivi de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération entre la RDC et la région des Grands Lacs étaient en cours le 29 avril, 2023. La réunion est prévue du 2 au 6 mai 2023.
Antipas Mbusa Nyamwisi, le ministre d'État chargé de l'intégration régionale, représentera le président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans la capitale burundaise.

Kinshasa offre la bonne foi, tandis que Kigali emploie la ruse


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Lors de la précédente réunion gouvernementale, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge avait précisé que le prochain sommet donnerait la priorité à la recherche de la paix et de la sécurité dans la région de l'est du pays.
Cela comprend le financement de l'Accord de Nairobi et de la feuille de route de Luanda à travers le cantonnement des éléments du M23 et le déploiement des troupes de l'EAC.
Le Premier ministre a informé le Conseil de l'engagement de la RDC au 11e Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Mécanisme régional de suivi. Cette réunion est prévue à Bujumbura du 2 au 6 mai 2023.
Ce sommet fait partie intégrante de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans les régions environnantes. Dans le contexte de l'accord de Nairobi et de la feuille de route de Luanda, une réunion a été convoquée par Sama Lukonde pour discuter de la paix et de la sécurité dans la région orientale du pays.
Le cantonnement des éléments du M23 et le déploiement de l'EAC visaient à atteindre cet objectif, mais l'infiltration et l'influence directe du Rwanda sur le mouvement terroriste ont sapé ces efforts.
Lors de la 10e réunion du 24 février 2023, les participants ont discuté de la situation politique et sécuritaire dans la région, est évalué les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'accord-cadre depuis la dernière réunion tenue à Kampala en octobre 2018.
Parmi les trois parties signataires de l'accord-cadre, la République démocratique du Congo est la seule à avoir rempli avec succès les neuf engagements énoncés dans le document.

Le pays a même pris l'initiative de mettre en place un mécanisme national de surveillance. L'absence de progrès des deux autres signataires rend la communauté internationale impuissante.
En tant que garant de l'accord, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, a noté que les deux autres parties doivent déployer plus d'efforts pour réaliser les recommandations.
Lors du sommet de Bujumbura, la République démocratique du Congo devrait proposer des révisions pour renforcer l'accord-cadre. L'actuel président en exercice du Mécanisme régional, Félix Tshisekedi, devrait passer le relais à son homologue burundais, Évariste Ndayishimiye, à l'issue de la rencontre de Bujumbura.
= https://acpcongo.com/index.php/2023/04/17/accord-cadre-daddis-abeba-la-rdc-pour-un-accord-plus-coercitif-2/

"RDC participe au 11ème Sommet des Chefs d’État et gouvernement du Mécanisme Régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ce mardi à Bujumbura -1 mai 2023
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/05/01/la-rdc-participe-au-11eme-sommet-des-chefs-detat-et-gouvernement-du-mecanisme-regional-de-suivi-de-laccord-cadre-daddis-abeba-ce-mardi-a-bujumbura.html/132435/

QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? IMG-20230501-WA0035
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La République Démocratique du Congo va participer du 2 au 6 mai au 11ème Sommet des Chefs d’État et gouvernement du Mécanisme Régional de Suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la Région à Bujumbura.
C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde lors de la quatre-vingt-seizième réunion du conseil des ministres tenue vendredi 28 avril dernier.


Ces assises vont se tenir dans un climat de recherche de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC avec en toile de fond la mise en œuvre de l’accord de Nairobi et la feuille de route de Luanda à travers le cantonnement des éléments du M23 et le déploiement de l’EAC.
« Ces efforts sont annihilés par la mauvaise foi du Rwanda, à travers des infiltrations multiples et son influence directe sur ce mouvement de terroristes », a-t-il indiqué.
Jean-Michel Sama Lukonde a rappelé qu’en date du 24 février dernier, les travaux de la 10ème réunion avaient penché sur le bilan de la situation politique et des conditions de sécurité dans la Région ainsi que des progrès enregistrés dans la mise en œuvre de l’accord-cadre depuis la dernière réunion tenue à Kampala en octobre 2018.
« Des 3 signataires dudit Accord-cadre, seule la République Démocratique du Congo a accompli les 9 engagements lui imposés dans l’Accord, et a même institué le Mécanisme National de Suivi. Cette situation rend impuissante la Communauté internationale, pourtant, en tant que garante dudit Accord, devrait obliger ces deux autres signataires à fournir plus d’efforts dans la matérialisation des recommandations», a-t-il laissé entendre le chef du gouvernement congolais.


"RDC : un an après l’accord-cadre d’Addis Abeba, où en sont les réformes et la réconciliation ? – Décembre 2013
= http://observatoire-grands-lacs.org/rdc-accord-cadre-addis-abeba-reformes-reconciliatio/
A la veille du sommet qui doit réunir les 30 et 31 janvier prochains, à Addis-Abeba, les Chefs d’État et de gouvernement des onze pays signataires de « l’Accord-cadre du 24 février 2013 pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la Région », les engagements pris par le président Kabila et son gouvernement ainsi que la feuille de route signée il y a bientôt un an, vont être au centre des débats. Après le succès militaire et diplomatique enregistré par le gouvernement congolais face aux rebelles du M23 en octobre dernier, les envoyés spéciaux dans la région, Mary Robinson pour les Nations Unies et Russ Feingold pour les États Unis, s’inquiètent ouvertement du retard pris par Kinshasa pour engager les réformes structurelles et la nécessaire réconciliation dont les mises en œuvre conditionnent le rétablissement d’une paix durable dans la région, au même titre que le respect, par tous, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo.
Le présent article tente de faire un état des lieux des principales réformes que la RDC s’est engagée de promouvoir dans les domaines de la sécurité, de la justice et des institutions....


"Réflexions du Dr Mukwege à l'occasion des 10 ans de la signature de l'Accord-Cadre d'Addis Abeba sur la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région[1]
= https://panzifoundation.org/fr/reflexions-du-dr-mukwege-a-loccasion-des-10-ans-de-la-signature-de-laccord-cadre-daddis-abeba-sur-la-paix-la-securite-et-la-cooperation-en-republique-democratique-du-congo/
24 février 2023 - Malgré l'espoir suscité, les promesses sont loin d'être réalisées.

Introduction

Il y a 10 ans, le 24 février 2013, la signature de l'"Accord-Cadre d'Addis Abeba sur la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région " par onze États[2] et quatre institutions internationales et régionales, à savoir les Nations Unies (ONU), l'Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), également appelés " co-Garants ", avait suscité l'espoir de lendemains meilleurs après des décennies de conflits, d'instabilité, d'exploitation et de souffrance.
En effet, il s'agissait de la première initiative de paix visant à mettre fin au conflit le plus meurtrier depuis la2e guerre mondiale et à résoudre les causes profondes de la violence et des guerres à répétition à l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC). L'État congolais, les pays de la région et la communauté internationale semblaient résolus à parvenir, grâce à une approche globale, à une paix durable en RDC et dans la région des Grands Lacs.
L'objectif de neutraliser et de démobiliser les groupes armés, nationaux et étrangers, et la réaffirmation de principes de base du droit international s'ajoutaient à divers engagements de la RDC, des États voisins et de la communauté internationale.


[1] Afrique du Sud, Angola, Burundi, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie et Zambie. Le Kenya et le Soudan sont aussi devenus signataires de l'Accord-cadre le 31 janvier 2014.

Les engagements pris par les États et la communauté internationale au titre de l'Accord-Cadre
L'État congolais s'était engagé à réformer en profondeur le secteur de la sécurité, à consolider l'autorité de l'État dans les Provinces de l'Est du pays et à promouvoir la réforme des institutions du pays. Les pays de la région avaient souscrit à respecter la souveraineté et l'intégrité du pays et à ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures, à ne pas tolérer ni fournir une assistance aux groupes armés, à renforcer la coopération régionale, à ne pas héberger ni fournir une protection à des personnes impliquées dans des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, des actes de génocide ou des crimes d'agression et à faciliter l'administration de la justice grâce à la coopération judiciaire dans la région.
Quant à la communauté internationale, le Conseil de sécurité de l'ONU s'engageait à rester saisi de l'importance d'un soutien à la stabilité à long terme de la RDC et de la région des Grands Lacs. Cette détermination était soutenue par un mandat renforcé de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) prévoyant une Brigade d'Intervention autorisée à mettre un terme à la violence armée par tous les moyens nécessaires et par la nomination d'un Envoyé spécial pour encourager les signataires à remplir leurs obligations au titre de l'Accord-Cadre et coordonner un processus politique global en vue de trouver des solutions durables et remédier aux causes profondes du conflit.
En outre, le Groupe de la Banque Mondiale et les partenaires internationaux, y compris l'Union Européenne (UE), la Belgique, les Etats-Unis d'Amérique, la France et le Royaume-Uni, renouvelaient également leurs engagements à rester mobilisés pour consolider cette stratégie pour la paix et le développement....

"RDC : En quoi l'Accord-cadre d'Addis-Abeba est-il toujours utile malgré la résurgence du M23 ? (Décryptage du Prof Martin Ziakwau -25.02.2023
= https://7sur7.cd/index.php/2023/02/25/rdc-en-quoi-laccord-cadre-daddis-abeba-est-il-toujours-utile-malgre-la-resurgence-du-m23

QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? EEA00546-B54D-4F23-B711-BA6CFEEECA8B

Le 24 février 2013, onze États africains auxquels se sont joints plus tard deux autres, ont signé l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région. Il s'en est suivi une dynamique stratégico-diplomatique à la base de la neutralisation du Mouvement du 23 mars (M23) grâce notamment au concours de la brigade d’intervention des Nations Unies. Jour pour jour, dix ans après, que vaut encore cet accord, alors que la partie orientale de la RDC continue d'être en proie à des cycles récurrents des violences armées ?
Dans un article scientifique signé par ses soins sous le titre : « L’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région » à l’épreuve de la résurgence du Mouvement du 23 mars, le chercheur Martin ZIAKWAU explique le processus ayant accouché de cet Accord-cadre ainsi que ses substances souvent incomprises même par ceux qui, détennant une parcelle du pouvoir public, sont tenus de s'employer à créer les conditions d'optimalité de sa mise en oeuvre en RDC. Aux promoteurs de la thèse selon laquelle "la RDC est le seul pays respectueux de ses engagements en vertu de l'Accord-cadre", le chercheur en prouve le contraire dans une perspective de simplification du discours pour en faciliter l'appréhension au-déla du cercle des initiés de cette problématique. 
À cet effet, l'auteur soulève des questionnements non moins pertinents dans ce contexte de réactivisme militaire du M23 qui fut la principale cible de l'Accord-cadre. Quelle est la portée stratégique dudit Accord-cadre dix ans après sa signature ? Pourquoi le Conseil de sécurité des Nations Unies n’affiche-t-il pas la même intransigeance face au M23 qu’il y a dix ans ? Pourquoi, malgré les éléments probants de l’agression de la RDC par le Rwanda, tels qu’il ressort des Rapports du Groupe d’experts des Nations Unies sur la RDC, la "communauté internationale" n’exerce-t-elle pas autant de pressions sur Kigali comme ce fut le cas en 2013 ? Que devrait-elle faire à cet effet la RDC ? Pourquoi revitaliser, comme le suggère le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, un Accord-cadre qui n'a pas porté de résultats escomptés ?
Autant de questions auxquelles cet article scientifique apporte de l’éclairage et des réponses, dans une perspective de compréhension du problème pour un meilleur décryptage des postures des parties signataires. Il s’agit de : la RDC, ses neuf pays limitrophes (Angola, Burundi, Centrafrique, Congo, Ouganda, Rwanda, Soudan jadis, Tanzanie, Zambie), l'Afrique du Sud, le Kenya, le Soudan du sud, ainsi que l’ONU, l’Union Africaine, la CIRGL et la SADC. Les USA, l’Union Européenne, la Belgique, la France, le Royaume Uni y interviennent en qualité de "partenaires internationaux" nommément cités dans cet Accord-cadre.

S/T Structure de l'Accord-cadre 

L'Accord-cadre, dont la signature est étroitement liée à la prise de Goma par le M23 en 2012, prescrit des actions concrètes, traduites par des engagements de la RDC, des pays de la région et de la "Communauté internationale". Ces trois types d'engagements diffèrent non seulement du fait de leur référent mais aussi de leur substance.
Il ressort des engagements nationaux souscrits par la RDC la nécessité de repenser sérieusement l'organisation et le fonctionnement de l'État congolais dont les désarticulations sont considérées comme porteuses des crises à divers égards nuisant à la stabilité du pays aux conséquences rêgionales. 
Ceci explique l'exclusivité des engagements nationaux consistant en des réformes structurelles visant à remodeler l'État congolais. 
Au fond, les pays de la région n'ont souscrit à aucun engagement particulier. En effet, ils ont renouvelé des engagements déja souscrits du fait de leur adhésion à des organisations intergouvernementales telles que l'ONU et l'UA. En outre, ces engagements ne portent pas sur des réformes de politique intérieure mais plutôt des actions de politique extérieure visant à ne pas entraver les efforts de la RDC pour la pacification de son flanc oriental. 
Quant aux engagements de la "communauté internationale", ils ne le sont  que d'apparence. D'autant plus que parler de "communautê internationale", dont l'équivocité est non moins évidente, exprime une simplicité langagière dissimulant la part de responsabilité des puissances mondiales, pourtant bien connues, notamment les sociétés multinationales, dans la persistance des conflits armés dans l'Est de la RDC. 

S/T Résumé de l'article

La résurgence du Mouvement du 23 mars (M23), à partir de novembre 2021, remet sur le tapis la problématique du bien-fondé de l’« Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région », signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba (Ethiopie) par une dizaine de Chefs d’Etats et d’institutions internationales. Ce, en vue de faire échec en particulier à l’activisme de ce groupe armé qui avait réussi à prendre le contrôle de la ville de Goma en novembre 2012, et, en général, de mettre un terme aux cycles récurrents des violences armées dans l’Est de l’État congolais. 
Quand bien même les engagements qu’il comprend ne seraient pas assez mis en œuvre suite à des perceptions à la base des postures des parties prenantes, l’Accord-cadre est toujours considéré par le Conseil de sécurité, qui privilégie une solution politique à la crise du M23, comme un mécanisme essentiel pour parvenir à la paix, la sécurité et la stabilité particulièrement en RDC. 
Ce qui tend à conforter la pertinence de cet instrument juridique international. Il revient à l’État congolais, principal concerné dont l’affadissement le réduit aux efforts de survie, de capitaliser les opportunités inhérentes à l’Accord-cadre, moindres seraient-elles, et de s’employer à susciter une « convergence géopolitique » dans la perspective d’une paix véritablement durable dans l’Est de son territoire. À cet effet, il s’impose au Gouvernement congolais, au sens large du terme, de construire une réponse stratégique consistant en un plan global de gestion et de résolution à long terme du problème sécuritaire dans l’Est, comprenant des thérapeutiques précises (militaires et non militaires) aux causes profondes à élucider dans une mise en évidence de la complexité des relations mouvantes des parties prenantes. Il y va de l’efficacité de la lutte contre le système d’insécurité dans l’Est de la RDC, vieux d’environ trois décennies.
Dans le cadre de cet accord, l’État congolais s’était engagé à réformer en profondeur le secteur de la sécurité, à consolider l’autorité de l’État dans les provinces de l’Est du pays, à faire des progrès en matière de décentralisation, à reformer les institutions du pays, à promouvoir la démocratisation, la tolérance et la réconciliation nationale. 
Les pays de la région avaient souscrit à respecter la souveraineté et l’intégrité du pays et à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des autres États, à ne pas tolérer ni fournir une assistance aux groupes armés, à renforcer la coopération régionale, à ne pas héberger ni fournir une protection à des personnes impliquées dans des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des actes de génocide ou des crimes d’agression et à faciliter l’administration de la justice grâce à la coopération judiciaire dans la région.
Quant à la communauté internationale, le Conseil de sécurité de l’ONU s’engageait à rester saisi de l’importance d’un soutien à la stabilité à long terme de la RDC et de la région des Grands Lacs.
Outre la RDC, l'Accord-cadre a été signé par l'Afrique du sud, l'Angola, le Burundi, la Centrafrique, le Congo, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud, la Tanzanie, la Zambie ansi que l'ONU, l'UA, la CIRGL et la SADC. Les USA, l'Union européenne, la Belgique, la Franxe et le Royaume-Uni y ont la qualité de "partenaires internationaux". 
Martin Ziakwau, Docteur en Relations internationales et Professeur d'universités.


"Accord-cadre à Addis-Abeba : des progrès tâtonnants ! - 25 février 2022
= https://magazinelaguardia.info/2022/02/25/accord-cadre-a-addis-abeba-des-progres-tatonnants/

QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? Tshisekedi_felix_presidents_sous_region_grands_lacs_20_000_jpg_640_350_1  

Depuis plus de trois décennies, la République Démocratique du Congo est déchirée par les conflits armés caractérisés par des violations des droits de l’Homme et des actes de barbarie indicibles.  La persistance de ces conflits a poussé le Gouvernement de la RDC, la communauté internationale et les pays des Grands Lacs à signer l’Accord Cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération pour la RDC et la Région, le 24 février 2013. A l’occasion du 10e sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernements sur l’évaluation de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba, le Président ougandais Yoweri Museveni a passé le relais à Félix Tshisekedi, son homologue congolais pour les 12 prochains mois soit toute l’année 2022.

En plus de Félix Tshisekedi, six Chefs d’Etat ont participé à ce sommet tenu à Kinshasa. Il s’agit de l’ougandais Yoweri Museveni, de l’angolais João Lourenço, du burundais Evariste Ndayi Shimiye, du sud-africain Cyril Ramaphosa, du congolais Denis Sassou NGuesso et du centrafricain Faustin-Archange Touadera.  La Tanzanie, le Kenya, le Soudan et le Rwanda ont été représenté par les membres de leurs gouvernements respectifs.  Jean Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’ONU chargé du maintien de la paix et Moussa Faki, président de la commission de l’UA, ont également rehaussé de leur présence ce sommet.
Ledit accord prévoit un certain nombre de réformes pour baliser   le terrain à la reprise économique et la démocratisation du pays après des cycles de conflit dans l’Est de la RDC depuis deux décennies déjà.  Il comprend un engagement renouvelé à travailler à la revitalisation de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) et à soutenir la mise en œuvre de son objectif de développement économique et d’intégration régionale.
Le 10e Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement consacré au mécanisme de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba a eu lieu le jeudi 24 février à Kinshasa.  Il a été question d’évaluer les progrès et les problèmes enregistrés dans la mise en œuvre de l’accord signé à Addis-Abeba il depuis 2013.
Pour Le Premier ministre RD Congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, il est impérieux que les pays impliqués dans le cadre de ce sommet prennent   l’engagement d’atteindre les objectifs déjà   fixés.  Dans ce contexte, le plus important est de déployer davantage de pression sur les groupes armés et les forces négatives.  Selon lui, les pays concernés devraient s’investir en vue du désarmement et de réinsertion des populations.
Jean-Pierre Lacroix a salué quant à lui les efforts du gouvernement congolais et l’engagement ferme du président Félix-Antoine Tshisekedi pour le rétablissement de la paix dans la partie Est de la RDC surtout avec l’état de siège décrété dans les deux provinces de Nord-Kivu et de l’Ituri.
Quant à Félix Antoine Tshisekedi, les opérations conjointes FARDC-UPDF contre les ADF en cours dans l’Est de la RDC sont encourageant et donnent des signaux rassurants. Ce dernier   prend la direction de ce mécanisme alors que les violences ne faiblissent pas dans l’Est du pays.
En termes d’avancées, Félix Tshisekedi a indiqué que plusieurs centaines de combattants des groupes armés ont été capturés et rapatriés dans leurs pays d’origine. Ila rassuré que ce travail se poursuivra jusqu’à la pacification et la stabilisation de la partie orientale de la RD Congo.
Neuf ans après la signature de cet accord dans la capitale éthiopienne, peu d’avancées ont été réalisées sur le terrain.


"Accord-cadre d’Addis-Abeba : 10 ans après, « la méfiance est à son comble », regrette Huang Xia - 24.02.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-118125_accord_cadre_d_addis_abeba_10_ans_apres_la_mefiance_est_a_son_comble_regrette_huang_xia.html
L’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région a été signé, le 24 février 2013, à Addis-Abeba, en Ethiopie, par 11 pays de la région (Afrique du Sud, Angola, Burundi, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie et Zambie), qui ont été rejoints par Kenya et Soudan en janvier 2014. Il a totalisé dix ans ce vendredi 24 janvier 2023.

Cet accord définit les principales mesures nationales, régionales et internationales requises pour consolider la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC et promouvoir la coopération entre les gouvernements des pays de la région.
La région s’était engagée « à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des autres Etats voisins ; ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés ; respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats voisins ».
Selon l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, « l’objectif était et reste ambitieux : mettre fin à l’instabilité dans l’Est de la RDC ainsi que son impact sur la région ».
10 ans après, « dans l’Est de la RDC, les combats ont repris. L’insécurité s’est accrue. Les tensions persistent entre les pays de la région. La méfiance est à son comble. certains craignent le pire », regrette Huang Xia.
Les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont repris les armes. Opérant aux côtés de l’armée rwandaise, ce mouvement, défait en 2013, possède des armes plus sophistiquées que celles de l’ONU. Quelques localités dans l’Est de la RDC sont sous son contrôle. Cette résurgence a conduit à des massacres de civils documentés par les experts onusiens. Une situation qui a tendu les relations entre Kinshasa et Kigali.
Il faut « une sortie négociée de la crise »

QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? 20190415150616692042-R56A9280
Huang Xia

En dépit de ces tensions, l’envoyé spécial de Guterres laisse entendre qu’il y a eu quelques progrès, notamment dans le domaine de la coopération sécuritaire entre les pays de la région.
Par ailleurs, il estime que cette crise doit être résolue par le dialogue. « A l’occasion de ce dixième anniversaire, j’invite les pays et les peuples de la région à bâtir sur ces bases positives. Ceci passe, en premier, par une sortie négociée de la crise actuelle. Il faut faire taire les armes. Cette étape doit mener ensuite à la mise en œuvre complète de l’accord-cadre », a-t-il déclaré.
Pour Huang Xia, c’est la condition sine qua non pour que la région des Grands Lacs puisse retrouver la paix et stabilité.
« C’est à ce prix qu’il offrira la sécurité et la prospérité à tous ses enfants et que les générations actuelles et futures pourront enfin profiter pleinement du potentiel immense de cette région bénie par la nature », a-t-il souligné.
Lors de sa réunion d’Addis-Abeba, le Conseil de paix et sécurité de l’UA avait réaffirmé que l’accord-cadre demeure un instrument viable pour soutenir la RDC et les institutions de la région afin de parvenir à la paix et à la stabilité, appelant à cet égard à sa revitalisation urgente.
L’accord-cadre prévoit une double structure de gouvernance : le Mécanisme régional de suivi (MRS) et le Comité d’appui technique (CAT). L’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies (ONU) président ensemble les mécanismes de gouvernance de l’accord-cadre. Par ailleurs, les garants de l’accord-cadre sont l’UA, l’ONU, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

"Face à la mauvaise foi du Rwanda - Sommet de Bujumbura,  la RDC serre un tour de vis dans l'accord cadre d'Addis-Abeba
= https://lepotentiel.cd/2023/05/02/face-a-la-mauvaise-foi-du-rwanda-sommet-de-bujumbura-la-rdc-serre-un-tour-de-vis-dans-laccord-cadre-daddis-abeba/
= https://depeche.cd/2023/05/01/sommet-de-bujumbura-la-rdc-veut-rendre-plus-contraignant-laccord-cadre-daddis-abeba-face-a-la-mauvaise-foi-du-rwanda/


"RDC : Félix Tshisekedi écarte Claude Ibalanky du dossier des groupes armés - 23-11-2022
= https://www.digitalcongo.net/article/637de6944f6b48ce486cc3fa/

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Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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Message  ndonzwau 6/5/2023, 7:55 am

"Sommet pour la paix dans l’est de la RDC: «Il faut revitaliser l’accord», selon les participants -
 06.05.2023

= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230506-un-sommet-sur-l-est-de-la-rdc-au-burundi-pour-revitaliser-l-accord-d-addis-abeba

Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies (G) et le président burundais, Evariste Ndayishimiye, (D) lors du sommet sur l'est de la RDC, à Bujumbura, le 6 mai 2023. AFP - TCHANDROU NITANGA

Au Burundi, le 11e sommet de suivi de l'Accord d'Addis-Abeba pour la paix dans l'est de la République démocratique du Congo s’est terminé en fin d’après-midi. Une rencontre marquée par la présence du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, du président de l'Union africaine Moussa Faki et des présidents burundais, congolais, sud-africain et ougandais, mais sans le Rwandais Paul Kagame et le Kényan William Ruto. Le mot d’ordre de cette réunion : relancer cet accord dont les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes.

Une fois n’est pas coutume, c’est par un consensus qu’a démarré ce sommet consacré au suivi de l’accord-cadre signé il y a 10 ans tout juste à Addis-Abeba : « le bilan est mitigé, les résultats demeurent modestes », ont reconnu les différents participants. Néanmoins, pas de volonté d’enterrer ce mécanisme, « il faut le revitaliser » : cela a véritablement été le leitmotiv de cette rencontre.
Après la cérémonie et les prises de parole publiques, il y a eu environ trois heures d’échanges à huis clos et les discussions ont été quelque peu tendues, notamment entre le président congolais et le ministre rwandais. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le mouvement du M23 qui, depuis plus d’un an, a repris les armes et conquis une partie de la province du Nord-Kivu. Des accusations étayées par plusieurs rapports d’experts des Nations unies.
Une menace sécuritaire qui s’ajoute aux nombreux groupes armés déjà présents dans la zone.

Échanges « cordiaux, mais francs et directs »
« Cette rencontre a permis aux participants de confronter leur lecture de la situation », confie un responsable onusien, lors d’échanges qu’il qualifie lui de « cordiaux, mais francs et directs ».
Cette situation suscite l’inquiétude des participants à cette réunion de Bujumbura qui ont tenu à le signaler dans le communiqué final. Des signataires qui appellent à des actions rapides pour permettre la désescalade entre la RDC et le Rwanda. Ils assurent aussi leur plein soutien aux processus de Luanda et de Nairobi.
 Les responsables présents se sont enfin mis d’accord sur une feuille de route pour « relancer » l'initiative. Plusieurs étapes sont prévues avec, pour commencer, une réunion sous la houlette de l’Union africaine (UA) dès ce mois-ci, puis une retraite avec tous les acteurs politiques et diplomatiques, mais aussi les chercheurs qui travaillent sur cette question.

L’objectif est d’arriver en 2024, au sommet de Kampala, en Ouganda, avec un nouveau rapport à soumettre aux membres de l'accord-cadre.
«Il faut faire une évaluation sur ce qui a été fait au cours des dix dernières années, dans le cadre de la revitalisation de l’accord-cadre», dit l’envoyé spécial des Nations unies pour les Grands-Lacs, Huang Xia, qui salue un communiqué allant dans ce sens
Paulina Zidi

L'absence de deux chefs d'État était tout de même à noter : celle du Rwandais Paul Kagame et du Kényan William Ruto, qui dirige la force est-africaine déployée dans l’est de la RDC. Ce dernier serait en froid avec Kinshasa depuis le remplacement du commandant en chef de cette Force. Les responsables rwandais et kényan se trouvent, pour leur part, à Londres pour le couronnement de Charles III.
 À lire aussi: Le Burundi accueille un sommet sur l’est de la RDC sans des acteurs-clé comme le Rwanda et le Kenya


"Présidence du Mécanisme de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba : Félix Tshisekedi passe le flambeau à Évariste Ndayishimiye ce samedi - 05.05.2023
= https://www.latempete.info?p=59877

"Le Burundi accueille un sommet sur l’est de la RDC sans des acteurs-clé comme le Rwanda et le Kenya - 06/05/2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230506-le-burundi-accueille-un-sommet-sur-l-est-de-la-rdc-sans-des-acteurs-cl%C3%A9-comme-le-rwanda-et-le-kenya

Parmi les invités, le secrétaire-général de l'ONU Antonio Guterres est déjà sur place. Ici, il pose avec le président burundais Évariste Ndayishimiye et d'autres, à Bujumbura, le 5 mai 2023. :copyright: Tchandrou Nitanga /AFP

Bujumbura accueille samedi le 11ème sommet du mécanisme de suivi de l’accord cadre d’Addis Abeba pour la RDC. Les chefs d’État et de gouvernement des treize pays membres discuteront de la paix et la sécurité dans l’est de ce pays. Le président de congolais Felix Tshisekedi, également président en exercice sortant du mécanisme passera la main au chef de l’État burundais Evariste Ndayishimiye. Mais beaucoup ne s’attendent pas à des avancées.

Les autorités burundaises étaient réticentes jusqu’à tard dans la nuit à donner les noms des chefs d’État qui vont participer au sommet de l’accord-cadre qui va s’ouvrir tout à l’heure à Bujumbura. Mais dès hier, plusieurs hôtes de marque ont atterri à Bujumbura, notamment Antonio Guterres de l’ONU, Moussa Faki de l’Union africaine ou encore le sud-africain Cyril Ramaphosa.
Le président de la RDC Felix Tshisekedi est attendu dans la journée, selon des proches. Mais l’on note déjà de grands absents, notamment Paul Kagame du Rwanda - accusé par Kinshasa d’être derrière le M23, malgré ses dénégations - ou encore William Ruto : le président du Kenya, qui dirige la force est-africaine déployée dans l’est de la RDC, serait en froid avec Kinshasa depuis le remplacement du commandant en chef de cette force.
L’objectif de ce sommet, selon nos sources, serait de tenter de « revitaliser » l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération dans l’est de la RDC et la région, signé il y a 10 ans à Addis-Abeba, alors que la crise bat son plein dans cette zone.
Les chefs d’État et de gouvernement vont pour cela adopter une nouvelle feuille de route qui devrait leur permettre de s’attaquer enfin « aux causes profondes des conflits » qui minent la région des Grands lacs depuis des décennies.

« il ne faut pas s’attendre à des progrès »
Les processus de Nairobi et Luanda seront également au cœur des discussions, mais « il ne faut pas s’attendre à des progrès en l’absence du président rwandais », explique une source diplomatique.
Mais en l’état actuel des choses, Reagan Miviri, chercheur à Ebuteli, un institut de recherche congolais, n’en attend pas grand-chose :
 
«Les acteurs pertinents ne sont pas là et cela fait un dédoublement d’autres processus qui sont déjà en cours», explique Reagan Miviri, chercheur à Ebuteli, un institut de recherche congolais
Esdras Ndikumana
 ► À lire aussi : RDC: atmosphère tendue entre Kinshasa et la Communauté d'Afrique de l'Est


"EAC : Kagame et Ruto les absents du Sommet du Mécanisme Régional de suivi de l’accord Cadre d’Addis-Abeba tenu au Burundi - 07.05.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121574_eac_kagame_et_ruto_les_absents_du_sommet_du_mecanisme_regional_de_suivi_de_l_accord_cadre_d_addis_abeba_tenu_au_burundi.html

"Bujumbura : Huang Xia encourage un dialogue approfondi en vue d’un rapprochement entre Kinshasa et Kigali -  07/05/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/05/07/actualite/securite/bujumbura-huang-xia-encourage-un-dialogue-approfondi-en-vue-dun
L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies dans la région des Grands Lacs, Huang Xia, a encouragé, samedi 6 mai , « un dialogue plus approfondi et plus discret pour arriver à mieux s’écouter et s’entendre en vue de trouver un terrain d’entente entre Kinshasa et Kigali comme avec tous les pays signataires de cet accord pour la paix, tout comme  la sécurité et la coopération entre la RDC et la région ».  Huang Xia a lancé cet appel à Bujumbura (Burundi), à la clôture du XIe sommet du mécanisme régional du suivi de l’accord cadre d’Addis Abeba.

Le diplomate onusien s’est félicité également des efforts réalisés par l’Union africaine et la communauté internationale pour accompagner les pays de la région des Grands Lacs dans la mise en œuvre de cet accord :

« Les acteurs, ce sont les 13 pays signataires. Mais ce que je vois, ce que l’Union africaine et les autres institutions garantes ainsi que le reste de la communauté internationale ne relâchent aucun effort pour pousser, accompagner, appuyer les pays de la région des Grands lacs à approfondir cette confiance politique. Et donc dans le contexte actuel, je pense que c’est par le dialogue, par des échanges plus étroits, plus approfondis, et peut être plus discrets qu’on arriverait à mieux s’écouter, s’entendre pour trouver un terrain d’entente ».
Huang Xia croit que la restauration de la confiance, son approfondissement, entre toutes les capitales sont nécessaires pour « rassurer une meilleure mise en œuvre de l’accord cadre, des engagements qui reviennent aux uns et aux autres, comme Kinshasa et Kigali, le respect de l’intégrité territoriale, la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui et après le renoncement définitif à l’appui à tout groupe armé ».

= https://www.radiookapi.net/2023/05/06/actualite/politique/bujumbura-felix-tshisekedi-condamne-de-nouveau-lagression-de-la-rdc

"Le Plan Ramaphosa pour stabiliser l’Est de la RDC - 07.05.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121544_le_plan_ramaphosa_pour_stabiliser_l_est_de_la_rdc.html

QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? Le_plan_ramaphosa_pour_stabiliser_l_est_de_la_rdc_jpg_711_473_1

Au sommet de Bujumbura, le président sud-africain a insisté sur la prise des décisions concrètes pour remédier aux lacunes découlant de la non-mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Pour Cyril Ramaphosa, il est essentiel que toutes les parties fassent preuve de la plus grande volonté politique et réaffirment leur engagement en faveur de sa mise en œuvre réussie.
L’Afrique du Sud soutient pleinement les efforts de revitalisation de cet accord signé en février 2023, pour répondre aux défis actuels en constante évolution.
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Le président Ramaphosa a proposé que l’accent soit mis sur les points suivants :
S’attaquer aux causes profondes du conflit et aux moteurs des conflits violents dans la région, si nous voulons approfondir et consolider la démocratie et promouvoir la bonne gouvernance.
Élaborer une stratégie globale de lutte contre l’exploitation illégale des ressources minérales, la corruption, le blanchiment d’argent et la criminalité transnationale organisée.
Il faut investir davantage dans le renforcement des capacités institutionnelles de gestion et de contrôle des frontières, ainsi que des agences judiciaires et répressives.
Appeler le système des Nations unies à continuer de fournir des capacités et une assistance technique aux institutions de l’État pour maintenir les normes de responsabilité en matière de violence sexiste et pour renforcer les cadres juridiques.
Renforcer la coopération, la coordination et la complémentarité des efforts entre la Monusco, les Forces armées de la République démocratique du Congo et la Force régionale de l’EAC.
Mobiliser des ressources pour soutenir le déploiement d’une force régionale dans l’est de la RDC sous les auspices de l’EAC, et le renforcement des capacités de la Monusco
Les pays de la région accélèrent les initiatives de développement qui s’attaquent à la pauvreté, au chômage et aux inégalités.

Le président sud-africain a soulevé également l’impérieuse d’une harmonisation entre les différentes initiatives visant à faire face à la situation en RDC et dans la région. « L’Accord-cadre d’Addis-Abeba devrait être le point focal de tous nos efforts », a-t-il indiqué.
« Tous les signataires et garants doivent œuvrer pour que les mécanismes régionaux de contrôle et de vérification ad hoc soient pleinement renforcés », a souligné Cyril Ramaphosa, saluant les efforts de facilitation entrepris par l’Union africaine et le président de la CIRGL, João Manuel Gonçalves Lourenço, à l’appui de la mise en œuvre de la Feuille de route de Luanda.
Il a aussi félicité le facilitateur de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), l’ancien président Kenya, Uhuru Kenyatta, pour les progrès réalisés dans le cadre du processus de Nairobi, avec le soutien du président de l’EAC, Évariste Ndayishimiye


"L’ONU appelle à redoubler d’efforts pour mettre en œuvre intégralement les engagements de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba - 06.05.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121515_l_onu_appelle_a_redoubler_d_efforts_pour_mettre_en_uvre_integralement_les_engagements_de_l_accord_cadre_d_addis_abeba.html


"Crise en RDC : le XIe sommet du mécanisme régional de suivi de l’accord cadre d’Addis Abeba s’ouvre samedi à Bujumbura - 05/05/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/05/06/actualite/securite/crise-en-rdc-le-xie-sommet-du-mecanisme-regional-de-suivi-de-laccord

"Réunion du Mécanisme de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba à Bujumbura : Une rencontre inutile et sans impact ! - 05.05.2023
= https://scooprdc.net/2023/05/05/reunion-du-mecanisme-de-suivi-de-laccord-cadre-daddis-abeba-a-bujumbura-une-rencontre-inutile-et-sans-impact/
Réunion du Mécanisme de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba à Bujumbura : Une rencontre inutile et sans impact !
accord cadre d'addis abeba
Il est prévu ce samedi 06 mai 2023 à la présidence de la République du Burundi, la 11ème réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, avec l’appui des institutions garantes de l’Accord-cadre, à savoir les Nations Unies (ONU), l’Union Africaine (UA), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).


D’après le communiqué de presse annonçant cette rencontre, les participants examineront les progrès et les défis dans la mise en œuvre des engagements pris au titre de l’Accord-cadre signé à Addis-Abeba, en Ethiopie, le 24 février 2013. Ils mettront entre autres, l’accent sur la nécessité d’une mise en œuvre intégrale des décisions prises dans le cadre des processus de paix de Nairobi et de Luanda, ainsi que l’harmonisation entre les deux processus. Les participants discuteront également de la contribution du Groupe de contact et de coordination sur les mesures non militaires aux efforts visant le renforcement de la coopération sécuritaire pour l’éradication des groupes armés dans l’Est de la RDC.
Toujours selon le communiqué, les chefs d’Etat et de Gouvernement examineront également un projet de feuille de route pour la revitalisation de l’Accord-cadre en vue de lui donner une nouvelle impulsion afin de répondre de manière plus efficace aux préoccupations en matière de paix et de sécurité dans la région. Les chefs d’Etat et de Gouvernement feront une mention spéciale de la mise en œuvre du Plan d’action (2021-2023) de la Stratégie des Nations Unies pour la consolidation de la paix, la prévention et le règlement des conflits dans la région des Grands Lacs (2020-2030). La Stratégie vise à soutenir les pays et les peuples de la région dans leurs efforts pour une paix, une sécurité et un développement durables.

A l’issue de cette rencontre de haut niveau, précise le communiqué, le président burundais, Evariste Ndayishimiye, assurera la présidence du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-Cadre pour une période d’un an, succédant ainsi au président Félix Antoine Tshisekedi de la RDC. Les chefs d’Etat et de Gouvernement des pays signataires de l’Accord-cadre livreront un communiqué final à la clôture des travaux. Il est à noter que cette réunion de haut niveau se tient dans le cadre du 10ème anniversaire de la signature de l’Accord-cadre.
Il faut noter qu’outre les chefs d’Etat et de Gouvernement signataires de l’Accord-cadre, de hauts représentants des institutions garantes de cet Accord-cadre, à savoir l’UA, l’ONU, la CIRGL et la SADC, prendront part à ces assises. Les Nations Unies seront représentées au plus haut niveau par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. De nombreux observateurs de la communauté internationale, notamment du corps diplomatique, seront présents. Le Conseil consultatif pour les femmes, la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs sera également représenté à la cérémonie d’ouverture.
Mais d’après plusieurs observateurs, cette rencontre s’avère inutile et sans impact au regard de la situation sécuritaire dégradante dans la région, occasionnée depuis dix ans d’existence de cet accord par le Rwanda, l’un des pays signataires, sans aucune sanction à son endroit. Non sans raison, la guerre que l’armée rwandaise mène dans l’Est de la RDC sous couvert du M23 n’a jamais connu une condamnation ouverte des pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.

Or, dans les dispositions de ce document censé être respecté par tous les signataires, il est demandé à ces derniers de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins ; de ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés ; de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats voisins ; de respecter les préoccupations et intérêts légitimes des Etats voisins, en particulier au sujet des questions de sécurité ; et de ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’actes de génocides ou des crimes d’agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions de Nations unies.
De toutes ces recommandations, le président rwandais, Paul Kagame, ne respecte aucune envers son voisin la RDC, jusqu’à lui réclamer même des terres sans la moindre condamnation ni de pays de la région, ni de l’Union africaine, moins encore des Nations unies. Hypocrisie et complicité qui occasionnent le pillage des ressources minières dans cette partie de la RDC en faveur des multinationales, mais malheureusement au sacrifice des vies humaines innocemment tuées.
A quoi sert alors un tel accord violé jusqu’à la moelle épinière si ce n’est qu’un PH, bon pour les toilettes ?


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ndonzwau


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Message  ndonzwau 9/5/2023, 12:41 pm

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"Malgré l’Accord-cadre, le Congo a vécu une décennie de chaos et de pillage - 09.05.2023
= https://ouragan.cd/2023/05/malgre-laccord-cadre-le-congo-a-vecu-une-decennie-de-chaos-et-de-pillage
Avec la guerre du M23, Kagame a dévoilé sa stratégie de pérenniser son emprise criminelle sur l’est congolais en armant régulièrement les différentes milices pour créer la terreur et le chaos. Derrière ce Far West, son régime qui vit de la contrebande, exploite et exporte aisément les minerais congolais. Dix ans après la signature de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, le despote n’a pas changé d’un iota sa politique de la terre brûlée.

QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? PSX_20220706_0543271670
Paul Kagame, le président rwandais accusé de semer le chaos dans l’est de la République démocratique du Congo @Photo Droits tiers

Fusils à la main, les militaires rwandais imposent la loi dans les territoires conquis dans l’est du Congo. Le pouvoir de Kigali pille les minerais et refuse de s’engager à toute idée de négociations tendant à ramener la paix dans la région. Seul le chaos l’intéresse. Cette attitude frise la néocolonisation à l’africaine. Pas sûr que ça dure longtemps au regard de la détermination des Congolais à recouvrer l’intégrité de leur territoire.
Lire aussi :
Guterres appelle à la fin des violences au Kivu et en Ituri

Lors de l’évaluation de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, le samedi dernier à Bujumbura au Burundi, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki, a exprimé ses vives inquiétudes dans la volonté des parties à trouver une solution durable à la crise. “Les tensions qui nous préoccupent aujourd’hui interpellent sur la pertinence et même l’adéquation de nos mécanismes de sécurité, notamment l’accord-cadre”, a prévenu samedi Moussa Faki.
Le diplomate est d’avis que l’Union africaine en étroite collaboration avec les institutions garantes et les pays signataires de l’accord-cadre procèdent à une évaluation sans complaisance de sa mise en œuvre afin d’en renforcer l’efficacité pour relever les défis auxquels la région des Grands Lacs est confrontée.
Dans cet esprit, Faki a joint sa voix à cette décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine tant qu’il apparaît, dit-il, impératif d’évaluer ce qui a été fait, mais surtout de l’adapter aux évolutions et à nos ambitions généreuses pour le peuple de la région. “Je me remets donc à votre sagesse afin de préconiser les mesures idoines urgentes pour la réconciliation, la construction d’une confiance fraternelle pour la stabilisation durable de cette région” , a dit le président de la Commission de l’Union africaine. Le même message a été relayé par le chef de l’ONU qui a appelé à la cessation immédiate des violences dans la partie orientale du Congo-Kinshasa.

Dans la capitale burundaise, les pays signataires ont condamné le nième massacre commis sur les populations civiles par les terroristes du M23 avec leurs parrains rwandais. Sur un ton sévère, Tshisekedi a tempêté indexant Kigali, malgré ses multiples engagements, de poursuivre son agression contre la RDC. “Hélas ! c’est avec une profonde amertume et une grande désolation que nous constatons, dix années après l’entrée en vigueur de cet accord, la rupture de ce pacte collectif par un des Etats signataires, j’ai cité, la République du Rwanda qui, sous couvert du mouvement terroriste du M23 pourtant défait et qu’il a ressuscité, s’est donné la liberté d’agresser et d’envahir une partie de la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo ; ceci, en totale violation de l’engagement régional numéro 3 de l’Accord-cadre dont il est signataire, de même que les Chartes des Nations unies et de l’Union africaine dont il est partie, le tout sur fond d’exploitation illégale de nos ressources naturelles”, a fustigé le président Tshisekedi.
Cette attitude délibérée et plus d’une fois réitérée par un Etat signataire ne nous impose un choix tout autre que la revitalisation de cet Accord, tel que l’a notamment recommandé le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine lors de sa 1140e session, le 17 février dernier, en marge du 26e sommet de l’Union africaine, a-t-il renchéri .
Dans le communiqué final qui a sanctionné la fin des travaux de Bujumbura, les signataires ont réaffirmé le respect de la souveraineté et de l’intangibilité des frontières des pays de la région. Ils se sont dits préoccupés par la détérioration de la situation sécuritaire et la vive tension entre la RDC et le Rwanda, appelant de vive voix les deux États à la désescalade.
Les signataires de l’Accord-cadre ont condamné l’occupation des localités congolaises par le M23. Le sommet de Bujumbura a apporté son soutien au processus de Luanda et celui de Nairobi. Le prochain sommet de haut niveau de l’année 2024 aura lieu à Kampala en Ouganda.


"Des troupes de la SADC attendues en RDC - 09/05/2023
= https://www.forumdesas.net/2023/05/des-troupes-de-la-sadc-attendues-en-rdc/

QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? Troupes

La crise sécuritaire en République démocratique du Congo a été au cœur d’un Sommet de la Troïka Défense et Sécurité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, Southern African Development Community) qui s’est tenu hier lundi 08 mai à Windhoek, en Namibie. Le Sommet a approuvé le déploiement d’une Force de la SADC, en vertu du cadre de la Force en attente de cette organisation sous-régionale, en tant que réponse régionale pour soutenir la République démocratique du Congo dans ses efforts de restauration de la paix et de la sécurité dans l’est du pays.
Il ressort de cette rencontre extraordinaire cette importante décision prise par les chefs d’Etat et de gouvernement de cette organisation sous-régionale de l’envoi des troupes des pays membres afin de participer à la restauration de la paix en RDC.
C’est ce qui ressort du communiqué officiel de la SADC rendu public hier à l’issue de la réunion extraordinaire de la Troïka du sommet de l’organe Plus les chefs d’Etat et de gouvernement de la Troïka de la SADC et des pays contributeurs de troupes à la Brigade d’intervention de la Force de la Monusco.
Ledit sommet s’est tenu sous la présidence de Félix Tshisekedi, président en exercice de la Communauté de développement de l’Afrique australe.

Cessation immédiate
des hostilites
« Le Sommet a noté, avec grande préoccupation, que la situation en matière de sécurité se dégradait et restait instable dans l’est de la République démocratique du Congo et a fortement condamné à nouveau la résurgence des conflits et la reprise des activités par les groupes armés, y compris la réapparition des rebelles du M-23 en République démocratique du Congo« , lit-on dans le communiqué.
Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la SADC ont réitéré leur « appel à la cessation immédiate des hostilités lancées par tous les groupes armés et à un retrait sans réserve des zones actuellement occupées« .
Les participants se soucient de la tenue, dans la paix et dans le délai, des élections dans ce pays membre, déchiré par des décennies d’instabilité et d’insécurité dans sa partie orientale. Ainsi ont-ils « sollicité à la Région d’apporter instamment un soutien au gouvernement congolais afin de lui permettre de redresser la situation dans l’est de la RDC, avant la tenue des élections nationales prévues en décembre 2023« .
Le Sommet a également parlé de la lutte contre les groupes armés qui écument l’Est du pays en vue de sa pacification ainsi que de toute la région. « Le Sommet a mis en avant le soutien indéfectible dans la lutte contre les groupes armés à l’est de la République démocratique du Congo afin d’ouvrir la voie dans la paix, la sécurité et la prospérité durables pour le bien-être de la République démocratique du Congo et l’ensemble de la Région de la SADC« 
Par ailleurs, « le Sommet a exhorté le gouvernement congolais à mettre en place les conditions et les mesures nécessaires devant faciliter la coordination efficace des forces sous-régionales et des partenaires bilatéraux qui opèrent dans le pays« .

CONDOLEANCES
AU GOUVERNEMENT ET A LA POPULATION
Les participants au sommet de Windhoek n’ont pas oublié le drame survenu en RDC avec la mort d’au moins 400 personnes et plusieurs milliers de disparus dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, à la suite des pluies diluviennes qui ont entrainé des inondations avec, pour corolaire, des éboulements et glissements de terrain.
 Pour cela, « le Sommet a observé une minute de silence et a exprimé ses sincères condoléances au gouvernement et à la population de la République démocratique du Congo pour la perte de vies au cours du conflit armé dans l’est de la République démocratique du Congo ainsi qu’au gouvernement et à la population de la République du Malawi à la suite du décès de ses citoyens et la destruction de son infrastructure lors du passage du cyclone tropical Freddy« .
Il faut reconnaître que la décision de la SADC constitue un tournant décisif dans la guerre d’agression de la RDC par le Rwanda via M23/RDF. Toutefois, si les Congolais doivent saluer l’envoi des troupes de la SADC dans l’Est du pays, ils attendent cependant de les voir se comporter autrement que la Force de l’EAC.
Pour les Congolais, les troupes de la SADC sont appelées à s’engager dans les combats aux côtés des FARDC contre les terroristes du M23 et les troupes rwandaises, contrairement à la Force de l’EAC qui y assiste en observatrice des atrocités de la population. Ce qui ne manque pas de susciter grosse déception et colère au sein de cette population.
Ont pris part à cette réunion les chefs d’État et de gouvernement de la SADC suivants ou leurs représentants : le Dr Hage G. Geingob, président de la Namibie et président de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC, Matamela Cyril Ramaphosa, président de la République d’Afrique du Sud et président sortant de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC ; Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo et président de la SADC ; le Dr. Samia Suluhu Hassan, présidente de la République-Unie de Tanzanie ; l’Ambassadeur Téte António, ministre des Relations extérieures de la République d’Angola, représentant João Manuel Gonçalves Lourenço, président de la République d’Angola et président entrant de la SADC ; l’Honorable Harry Mkandawire, ministre de la Défense de la République du Malawi, représentant le Dr. Lazarus McCarthy Chakwera, président de la République du Malawi et président sortant de la SADC ; M. Stephen Katuka, ambassadeur de la République de Zambie en Namibie, représentant M. Hakainde Hichilema, président de la République de Zambie et président entrant de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC. Le Secrétaire exécutif de la SADC a également participé à ce sommet. Kléber KUNGU

COMMUNIQUÉ DU LA RÉUNION EXTRAORDINAIRE DE LA TROÏKA DU SOMMET DE L’ORGANE, PLUS LA TROÏKA DE LA SADC ET LES PAYS CONTRIBUTEURS DE TROUPES (TCC) À LA BRIGADE D’INTERVENTION DE LA FORCE DE LA MONUSCO – 08 mai 2023
1. La réunion extraordinaire de la Troïka du Sommet de l’Organe Plus les chefs d’État et de gouvernement de la Troïka de la SADC et des pays contributeurs de troupes à la Brigade d’intervention de la force de la MONUSCO, ci-après dénommée le Sommet, s’est tenue le 8 mai 2023.
2. Le Sommet a été officiellement lancé par le Président de la République de Namibie, Son Excellence Dr. Hage G. Geingob qui a conduit la réunion en sa capacité de Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC.
3. Les chefs d’État et de gouvernement de la SADC suivants ou leurs représentants ont également participé au Sommet :
Namibie : Son Excellence Dr Hage G. Geingob, Président de la Namibie et Président de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC.
Afrique du Sud : Son Excellence M. Matamela Cyril Ramaphosa, Président de la République d’Afrique du Sud et Président sortant de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC ;
République démocratique du Congo : Son Excellence M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo et Président de la SADC.
République-Unie de Tanzanie : Son Excellence Dr. Samia Suluhu Hassan, Présidente de la République-
Unie de Tanzanie.
Angola : Son Excellence Ambassadeur Téte António, Ministre des Relations extérieures de la République d’Angola, représentant de son Excellence, João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Président entrant de la SADC.
Malawi : Honorable Harry Mkandawire, Ministre de la Défense de la République du Malawi, représentant de Son Excellence, Dr. Lazarus McCarthy Chakwera, Président de la République du Malawi et Président sortant de la SADC.
Zambie : Son Excellence M. Stephen Katuka, Ambassadeur de la République de Zambie en Namibie, représentant de Son Excellence, M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie et Président entrant de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC.

4. A également participé à ce Sommet le Secrétaire exécutif de la SADC.
5. Le Sommet a noté, avec grande préoccupation, que la situation en matière de sécurité se dégradait et restait instable à l’est de la République démocratique du Congo et a fortement condamné à nouveau la résurgence des conflits et la reprise des activités par les groupes armés, y compris la réapparition des rebelles du M-23 en République démocratique du Congo.
6. Le Sommet a observé une minute de silence et a exprimé ses sincères condoléances au gouvernement et à la population de la République démocratique du Congo pour la perte de vies au cours du conflit armé à l’est de la République démocratique du Congo ainsi qu’au gouvernement et à la population de la République du Malawi à la suite du décès de ses citoyens et la destruction de son infrastructure lors du passage du cyclone tropical Freddy.
7. Le Sommet a réitéré son appel à la cessation immédiate des hostilités lancées par tous les groupes armés et à un retrait sans réserve des zones actuellement occupées.
8. Le Sommet a sollicité la Région d’apporter instamment un soutien au gouvernement de la République démocratique du Congo afin de lui permettre de redresser la situation à l’est de la République démocratique du Congo, avant la tenue des élections nationales prévues en décembre 2023.
9. Le Sommet a mis en avant le soutien indéfectible dans la lutte contre les groupes armés à l’est de la République démocratique du Congo afin d’ouvrir la voie à la paix, la sécurité et la prospérité durables pour le bien-être de la République démocratique du Congo et l’ensemble de la Région de la SADC.
10. Le Sommet a approuvé le déploiement d’une force de la SADC, en vertu du cadre de la Force en attente de la SADC, en tant que réponse régionale pour soutenir la République démocratique du Congo dans ses efforts de restauration de la paix et de la sécurité à l’est du pays.
11. Le Sommet a approuvé la position commune de la SADC, à savoir une approche plus coordonnée, compte tenu des nombreux déploiements effectués en vertu d’ententes multilatérales et bilatérales à l’est de la République démocratique du Congo et a exhorté le gouvernement de la République démocratique du Congo à mettre en place les conditions et les mesures nécessaires devant faciliter la coordination efficace des forces sous-régionales et des partenaires bilatéraux qui opèrent dans le pays.
12. Le Sommet a noté avec satisfaction la réaction positive de l’Union africaine quant à l’initiative de tenir un Sommet quadripartite réunissant la SADC, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) avec l’objectif de coordonner et d’harmoniser les interventions des différents acteurs en République démocratique du Congo.

13. Le Sommet a reconnu la reconnaissance exprimée par Son Excellence M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo à l’égard du soutien indéfectible apporté par la SADC et de sa collaboration permanente à la restauration d’une paix et d’une sécurité durables à l’est de la République démocratique du Congo.
14. Le Sommet a exprimé son appréciation à Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Président actuel de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et Champion de l’Union africaine pour la paix et la réconciliation pour son rôle en tant que médiateur chargé par l’UA de faciliter le dialogue entre la République démocratique du Congo et le Rwanda visant à désamorcer les tensions sécuritaires à l’est de la République démocratique du Congo.
15. Le Sommet a remercié Son Excellence Dr. Hage G. Geingob, Président de la République de Namibie et Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC d’avoir convoqué le Sommet et l’a félicité pour sa direction inflexible et sa capacité à dynamiser les efforts conjugués au service de la restauration de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la Région de la SADC.
Fait le 8 mai 2023
Windhoek, République de Namibie

= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121611_insecurite_a_l_est_en_plus_de_l_eac_la_sadc_se_jette_aussi_dans_l_arene.html
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121599_sadc_la_crise_en_rdc_au_c_ur_du_sommet_de_la_troika_defense_et_securite_en_namibie.html
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/05/09/agression-dans-lest-la-force-de-la-sadc-annoncee-en-appui-a-leac-au-nord-kivu.html/132726/
= https://actualite.cd/2023/05/09/deploiement-de-la-force-de-la-sadc-lidee-cest-de-travailler-activement-au-retour-de-paix


"EAC, SADC, MONUSCO… : risque de tour de Babel dans l’Est - 09.05.2023
= https://www.forumdesas.net/2023/05/eac-sadc-monusco-risque-de-tour-de-babel-dans-lest/
Bientôt les forces de la SADC dans l’Est de la RDC. Nouvelle rassurante. Les Congolais ne sont pas près d’oublier l’intervention salvatrice des troupes d’Afrique australe-Angola, Zimbabwe, Namibie- en 1998 dans le contexte de la même guerre d’agression.

Dans un pays où l’histoire a  coutume de bégayer quand elle ne se répète pas -pour le meilleur et pour le pire-,  l’opinion congolaise peut  rêver du remake du haut fait d’armes d’il y a un quart de siècle. Reste à toucher du bois pour qu’il en soit vraiment ainsi. A savoir que  l’appui militaire de la SADC aux FARDC change effectivement la donne sur le terrain. Avec à la clé la sanctuarisation de l’intégralité du territoire national. Quel Congolais normalement constitué trouverait à y redire ?
Seulement voilà, l’intervention des troupes de la SADC ne va pas sans charrier quelques difficultés et la sempiternelle question de la sous-traitance de la défense du pays.
D’abord, les forces d’Afrique australe vont s’installer dans une région déjà sous « contrôle » des troupes controversées  de l’EAC. Ces dernières ont trouvé les « primo-occupants » qu’est le contingent de la MONUSCO.
Que d’armées ! Que de nationalités! Que d’intérêts pas toujours convergents ! Un patchwork en perspective. Pire, une tour de Babel en vue. Avec le risque que, faute de coordination, trop d’intervention ne tue l’intervention.
Ensuite, même entre « camarades » de la SADC, la solidarité a un coût. Il faudra bien passer par la case « échange de bons procédés« . Soit en espèces…sonnantes et trébuchantes soit en nature. Il n’y a donc rien pour rien. Facture pour les forces de l’EAC, gros chèque ou l’équivalent pour les soldats de la SADC.
Enfin, applaudir de deux mains l’arrivée des combattants d’Afrique ne saurait exonérer les Congolais de la question existentielle de l’auto-sanctuarisation de leur territoire national, gage de la véritable indépendance. Plus de soixante ans après l’indépendance, la RDC ne devrait pas être continuellement sous les fourches caudines de l’extérieur pour sa sécurité.

Difficile de se formaliser de l’ingérence dans les  affaires domestiques si on n’est pas -encore- capables de prendre en mains la défense du pays. Au passage, on peut toujours se demander pourquoi ne pas investir massivement dans les FARDC les ressources que l’on alloue aux forces étrangères, africaines soient-elles.
« Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour ; mais si tu lui apprends à pêcher, il mangera toute sa vie« . Puisse ce proverbe chinois soluble dans toutes les cultures aider Kinshasa à changer le fusil d’épaule.


"Accord-cadre d’Addis-Abeba. Bujumbura, énième diversion sur le projet de balkanisation de la RDC - 06.05.2023
= https://lescoulissesrdc.info/accord-cadre-daddis-abeba-bujumbura-enieme-diversion-sur-le-projet-de-balkanisation-de-la-rdc/

QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? Hutte-deplaces
(Camp des déplacés près de Goma vivant dans des conditions infrahumaines après les attaques de la RDF/M 23. Photo les Coulisses).

Samedi 6 mai 2023. La réunion de Bujumbura sanctionnant le onzième anniversaire de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ne produira rien. Ce, malgré la présence d’Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations-Unies. Il n’est pas nécessaire de lire ledit accord avec des lunettes nouvelles. Cet Accord demande (sans contrainte) aux pays de la région des Grands Lacs de « Ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des autres États voisins ; Ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou soutien quelconque à des groupes armés ; Respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des États voisins ; Ne pas héberger ni fournir une protection de quelque manière que ce soit aux personnes accusées de crime de guerre, de crime contre l’humanité, d’acte de génocide ou crime d’agression, aux personnes sous le régime de sanctions des Nations-unies ». En dix ans, cet accord que d’aucuns, par naïveté, considèrent comme l’ultime solution, n’a jamais été appliqué. La communauté internationale en est témoin. Pour des raisons que tout le monde connaît : l’instrumentalisation du régime Kagame par les grandes puissances. En 2008, le Belge Karel de Guth déclarait au journal Les Coulisses : « Les pressions sur Paul Kagame, pour avoir une chance d’aboutir, devraient venir de la communauté internationale toute entière sinon il y a peu de chance que dans l’état actuel des choses, ça évolue. » Pas plus tard qu’en 2022, le Secrétaire général des Nations-Unies emboîtant les pas à Bintou Keita, la Cheffe de la MONUSCO notait à peu près ceci : Le M 23 est armé par des puissances étrangères. Il dispose d’un équipement militaire qui empêche la MONUSCO de le combattre. Et donc d’observer les morts. 

En séjour à Cotonou en mars 2023, Paul Kagame a clairement expliqué les objectifs qu’il poursuit depuis près de trente années dans la déstabilisation de l’est de la RDC. Avec autant d’éléments, en quoi la rencontre de Bujumbura est-elle celle de la dernière chance ? Ne soyons pas dupes. C’est une rencontre des costumes cravatés comme tant d’autres. Revenons plutôt à l’EAC et demandons-nous pourquoi Kigali et Nairobi ont fait capoter la tenue de la réunion d’évaluation de la Force régionale exigée par la RDC à travers le VPM et ministre de la défense Jean-Pierre Bemba. Avec en bonus, la démission du général Jeff Nyagah, commandant kényan de la Force régionale. Une lecture rapide du SOFA qui soutient le mandat de la Force régionale en RDC enseigne en son article 3, point a que le mandat de la Force est : « Planifier et mener conjointement des opérations avec les FARDC dans la zone d’opérations conjointes pour vaincre les éléments des groupes armés dans l’est de la RDC. » 
C’est pratiquement le même mandat donné à la MONUSCO à l’époque. Quel en est le constat ? Comme avec la MONUSCO, la Force régionale vocifère nuit et jour qu’elle n’est pas en RDC pour combattre le M 23 mais pour le dialogue. Quand l’armée qui a la mission de faire la guerre veut faire la diplomatie, c’est qu’il y a un problème. Et ce problème, c’est le projet de la balkanisation de la RDC. Qui mieux que le pape François pouvait interpeller la communauté internationale sur le drame des populations congolaises en ces termes : « Un “colonialisme économique” tout aussi asservissant s’est déchainé. Ce pays, largement pillé, ne parvient donc pas à profiter suffisamment de ses immenses ressources. (…) Le poison de la cupidité a ensanglanté ses diamants. C’est un drame devant lequel le monde économiquement plus avancé ferme souvent les yeux, les oreilles et la bouche. Retirez vos mains de la République Démocratique du Congo » Alors, peuple congolais, arrêtons d’être dupes. Prenons-nous en charge en mettant en place des institutions fortes et une armée républicaine, professionnelle et dissuasive. Il en va de notre avenir comme nation.
Nous vous donnons la vraie information et nous en payons le prix. Soutenez-nous. Votre contribution financière est attendue. Contact utile : +243 998 190 250 et/ou +243 824 244 844


"11e sommet du Mécanisme Régional : Felix Tshisekedi dénonce une fois de plus la violation de l'accord cadre d'Addis Abeba par le Rwanda via le M23 et appelle à son évaluation - 6 mai 2023
= https://actualite.cd/2023/05/06/11e-sommet-du-mecanisme-regional-felix-tshisekedi-denonce-une-fois-de-plus-la-violation
Le Chef de l'État Félix Tshisekedi a passé le témoin à son homologue Evariste Ndayishimiye à la tête du Mécanisme Régional de Suivi de l'accord cadre d'Addis Abeba. Il s'agit là des moments forts de ce 11e sommet tenu à Bujumbura, au Burundi, du 2 au 6 mai 2023.
Dans son discours à cette occasion, Félix Tshisekedi, a, une fois de plus, dénoncé la violation de l'accord cadre d'Addis Abeba par certains États signataires dont le Rwanda, en soutenant les groupes armés notamment le M23, déstabilisant ainsi la partie orientale de son pays, la République Démocratique du Congo.
« Il y a de cela une décennie, la signature de cet accord cadre à Addis Abeba augurait le lendemain meilleur et radieux pour le peuple de notre région. Nos États souscrivaient et décidaient de faire du respect de la souveraineté et de l'intégrité territorial des pays voisins, de la non ingérence dans les affaires intérieures des uns et des autres, de l'interdiction de fournir une assistance aux groupes armés ni à des personnes impliquées dans les crimes de guerre et contre l'humanité ou des crimes d'agression et de la facilitation de l'administration de la justice grâce à l'entraide et à la coopération judiciaire dans la région, la pierre angulaire de notre action collective nous, autres États, géographiquement localisés dans cette région des Grands lacs africains. À la lumière des objectifs consacrés par cet accord historique, d'aucuns auraient préféré que soit célébrée ce jour avec faste, les acquis de notre engagement collectif pour une région des Grands Lacs complètement pacifiée. Hélas ! », s'est exclamé, Félix Tshisekedi, dans son discours devant ses homologues, le SG de l'ONU Antonio Guterres, Moussa Faki président de la Commission de l'Union Africaine et tant d'autres personnalités

Et de poursuivre :
« C'est avec une profonde amertume et une grande désolation que nous constatons 10 années après l'entrée en vigueur de cet accord, la rupture de ce pacte collectif par un État signataire, je citais la République du Rwanda, qui sous couvert du mouvement terroriste du M23, pourtant défait et qu'il a ressuscité s'est donné la liberté d'agresser et d'envahir une partie de la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo. Et ceci, en totale violation de l'engagement régional N•3 de l'accord cadre dont il est signataire, de même que les chartes des Nations-Unies et de l'Union Africaine dont il est partie prenante, le tout sur fond d'exploitation illégale de nos ressources naturelles »
Face à cette situation, Félix Tshisekedi, a rappelé la nécessité de revisiter l'accord Cadre d'Addis Abeba. Il estime que 10 ans après et face à l'altitude d'un des pays voisins, il est temps de parcourir le chemin déjà parcouru.
« Cette attitude délibérée et plus d'une fois réitérée par un État signataire ne nous impose un choix tout autre que la revitalisation de cet accord tels que l’a notamment recommandé le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine lors de la 1140e session, le 17 février dernier en marge du 26e sommet de l'Union Africaine. Le contexte de la tenue de ce sommet nous commande donc de procéder à une évaluation lucide de ce qui aurait pû être fait, c'est-à-dire entreprendre une réflexion approfondie sur le chemin parcouru dès lors que pour nos peuples et les miens en particulier, nous sommes encore à la croisée des chemins. Ainsi donc, l'évaluation de l'état de mise en œuvre de nos engagements respectifs dans le cadre de l'accord cadre ne saurait être un exercice limitée au seul pays de la région. Celui-ci devrait sans nul doute également requérir l'implication d'autres partenaires ainsi que celles des institutions garantes », a recommandé Félix Tshisekedi.
Le 24 février dernier, l’Accord-cadre d’Addis Abeba a totalisé 10 ans depuis sa signature par 11 États et quatre institutions internationales et régionales à savoir les Nations-Unies (ONU), l'Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC). Cet accord porte sur la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région. L’Accord-cadre d’Addis Abeba avait suscité l’espoir de lendemains meilleurs après des décennies de conflits, d’instabilité, d’exploitation et de souffrance dans la partie orientale de la RDC. 
Le 10e anniversaire de cet accord coïncide avec une nouvelle agression de la RDC par son voisin le Rwanda via la rébellion du M23 dans le Nord-Kivu. Ce 11e sommet se tient dans un climat de recherche de la paix et de la sécurité dans l'Est de notre pays avec en toile de fond la mise en œuvre de l'accord de Nairobi et la feuille de route de Luanda à travers notamment le cantonnement des éléments du M23 et le déploiement des forces régionales de la Communauté de l'Afrique de l'E


"Grands Lacs : Moussa Faki appelle à l'évaluation sans complaisance de l'accord cadre d'Addis Abeba et de sa mise en œuvre afin d'en renforcer l'efficacité pour relever les défis sécuritaires dans la région - 6 mai 2023
= https://actualite.cd/2023/05/06/grands-lacs-moussa-faki-appelle-levaluation-sans-complaisance-de-laccord-cadre-daddis
Le Président de la Commission de l'Union Africaine, Moussa Faki, a évoqué la nécessité de revisiter l'accord cadre d'Addis Abeba pour l'adapter aux évolutions et ambitions des populations de la région. Il l'a fait savoir ce samedi 6 mai 2023 à Bujumbura, au Burundi, à l'occasion du 11e sommet du Mécanisme Régional de Suivi de l'accord Cadre d'Addis Abeba.
« Les tensions qui nous préoccupent aujourd'hui interpellent sur la pertinence et même l'adéquation de nos mécanismes de sécurité notamment l'accord cadre. Je suis d'avis que l'Union Africaine en étroite collaboration avec les institutions garantes et les pays signataires de l'accord cadre procèdent à une évaluation sans complaisance de sa mise en œuvre afin d'en renforcer l'efficacité pour relever les défis auxquels la région des grands lacs est confrontée. Dans cet esprit, je joins ma voix à cette décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union Africaine tant qu'il apparaît impératif d'évaluer ce qui a été fait mais surtout de l'adapter aux évolutions et à nos ambitions généreuses pour le peuple de la région. Je me remets donc à votre sagesse afin de préconiser les mesures idoines urgentes pour la réconciliation, la construction d'une confiance fraternelle pour la stabilisation durable de cette région », a dit le président de la Commission de l'Union Africaine dans son mot de circonstance avant d'aller à huit clos.
Ce 11e sommet se tient dans un climat de recherche de la paix et de la sécurité dans l'Est de la République Démocratique du Congo avec en toile de fond, la mise en œuvre de l'accord de Nairobi et la feuille de route de Luanda à travers notamment le cantonnement des éléments du M23 et le déploiement des forces régionales de la Communauté de l'Afrique de l'Est. 

Plusieurs autres personnalités prennent part à ces assises à Bujumbura. Il s'agit notamment du SG de l'ONU Antonio Guterres, Moussa Faki président de la Commission de l'Union Africaine, Uhuru Kenyatta facilitateur désigné par l'EAC, le résident Sud-Africain Cyril Ramaphosa, Dr Philippe MPANGO, Vice Président Tanzanien et tant d'autres.
Le 24 février dernier, l’Accord-cadre d’Addis Abeba a totalisé 10 ans depuis sa signature par 11 États et quatre institutions internationales et régionales à savoir les Nations-Unies (ONU), l'Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC). Cet accord porte sur la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région.

L’Accord-cadre d’Addis Abeba avait suscité l’espoir de lendemains meilleurs après des décennies de conflits, d’instabilité, d’exploitation et de souffrance dans la partie orientale de la RDC mais son application comme il faut a toujours été un problème que ça soit du côté de la RDC que du côté de ses partenaires.
Dans le cadre de cet accord, l’État congolais s’était engagé à réformer en profondeur le secteur de la sécurité, à consolider l’autorité de l’État dans les provinces de l’Est du pays et à promouvoir la réforme des institutions du pays. Les pays de la région avaient souscrit à respecter la souveraineté et l’intégrité du pays et à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures, à ne pas tolérer ni fournir une assistance aux groupes armés, à renforcer la coopération régionale, à ne pas héberger ni fournir une protection à des personnes impliquées dans des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des actes de génocide ou des crimes d’agression et à faciliter l’administration de la justice grâce à la coopération judiciaire dans la région.
Quant à la communauté internationale, le Conseil de sécurité de l’ONU s’engageait à rester saisi de l’importance d’un soutien à la stabilité à long terme de la RDC et de la région des Grands Lacs.


"11è Sommet de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba : l’ONU estime que seul un dialogue « constant et sincère » permettra de trouver des compromis durables -6 mai 2023
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/05/06/11e-sommet-de-laccord-cadre-daddis-abeba-lonu-estime-que-seul-un-dialogue-constant-et-sincere-permettra-de-trouver-des-compromis-durables.html/132638/
S’adressant ce samedi 06 mai, aux différents participants prenant part au 11è Sommet des Chefs d’État signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (Éthiopie), tenu dans la capitale burundaise, Bujumbura, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres a de nouveau appelé tous les groupes armés, à déposer les armes – immédiatement et à rejoindre le processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration.
Pour lui, la signature en 2013 de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba a suscité beaucoup d’espoirs et a marqué, en même temps, un tournant, lors duquel les pays de la région ont pris des engagements concrets afin de mettre fin aux cycles récurrents de violence, notamment dans l’Est de la RDC et de construire une paix et une sécurité durables.


« Je félicite les pays signataires ainsi que les institutions garantes pour le travail accompli pour mettre en œuvre l’Accord-cadre. Malheureusement, la crise actuelle souligne tout le chemin qu’il reste à parcourir. Malgré nos efforts collectifs, plus d’une centaine de groupes armés congolais et étrangers, opèrent aujourd’hui encore et menacent ainsi la stabilité de l’ensemble de la région des Grands Lacs », a-t-il déclaré.
Poursuivant son intervention, António Guterres a expliqué que la présence de ces groupes armés, dont principalement le M23, l’ADF, les FDLR, la CODECO, et le RED-Tabara, entraîne « des drames humanitaires et des abus graves des droits humains, y compris des violences sexuelles ».
Cette présence alimente également la méfiance et les tensions récentes entre les pays de la région. En République démocratique du Congo, a-t-il mentionné, depuis la résurgence du M23 en novembre 2021, plus de 500.000 personnes ont dû fuir ; en même temps, la situation dans la province d’Ituri sous état de siège reste aussi extrêmement « préoccupante ».
« Il est temps que cesse la violence. Je réitère mon appel envers tous les groupes armés : Toutes les parties doivent mettre en œuvre les décisions prises dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi sans délai et sans exception. Seul le dialogue – un dialogue constant et sincère – permettra de trouver des compromis durables », a lancé le numéro un des Nations unies.

Concluant ses propos, Antonio Guterres a salué les efforts récents des dirigeants de la région afin d’éviter une escalade des tensions, ainsi que le consensus des acteurs de la région autour des mesures non-militaires visant au désarmement, au retour et à la réinsertion des groupes armés étrangers dans leur pays d’origine.
Il fait également savoir que les Nations unies et la MONUSCO continueront d’appuyer les initiatives régionales, y compris la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et a ainsi appelé tous les partenaires internationaux à en faire de même.


"RDC: « l’indifférence, l’inaction et le silence complice de la communauté internationale ont contribué au pourrissement de la situation sécuritaire et humanitaire » (D. Mukwege) - 5 mai 2023
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/05/05/rdc-lindifference-linaction-et-le-silence-complice-de-la-communaute-internationale-ont-contribue-au-pourrissement-de-la-situation-securitaire-et-humanitaire-d-mukwe.html/132587/
Le docteur Denis Mukwege a dénoncé la
complicité et l’inaction de la communauté internationale face à la détérioration de la situation sécuritaire, humanitaire et politique en République démocratique du Congo. Le Prix Nobel de la paix a fait cette déclaration à l’occasion du deuxième anniversaire de l’Accord-Cadre pour la paix signé à Addis-Abeba en février 2013 par onze (11) pays africains sous l’égide des Nations unies.

Dans sa réflexion, Denis Mukwege note que le dixième anniversaire de l’Accord de l’espoir correspond à une période critique où la nation congolaise est en péril et fait l’objet pour la énième fois d’une guerre d’agression, directement et par procuration, menaçant sa souveraineté, l’intégrité de son territoire et les maigres acquis de l’investissement international de 25 dernières années.

« Un coût humain tragique continuera si l’on ne parvient pas à résoudre les causes profondes de la violence et de l’instabilité », a-t-il prévenu.
« Le temps est venu de sortir la tragédie congolaise de l’indifférence, de l’inaction et du silence complice de la communauté internationale qui ont contribué au pourrissement de la situation sécuritaire, humanitaire et politique, avec un impact désastreux sur le respect et la protection des droits humains », a-t-il ajouté.
La patron de la Fondation PANZI a tout aussi invité la RDC et ses partenaires à s’attaquer aux principales causes structurelles qui constituent les éléments moteurs des conflits qui persistent à l’Est du pays, à savoir l’exploitation et le commerce illégal des ressources naturelles et la culture de l’impunité.
A ce titre, il estime que Kinshasa doit entreprendre des réformes institutionnelles pour garantir le respect de l’état de droit, favoriser une culture des droits humains et rétablir la confiance dans les institutions, notamment celles en charge de garantir la sécurité et de rendre la justice.
Dénonçant la politique de deux poids deux mesures et le traitement partial des conflits par la communauté internationale, Mukwege plaide pour l’utilisation des moyens nécessaires afin d’endiguer la nouvelle escalade de la violence dans l’Est de la RDC.
« Alors que la communauté internationale s’est à juste titre soudée depuis un an pour sanctionner l’agression et l’occupation de l’Ukraine par son voisin russe et lui apporter tout le soutien et l’assistance nécessaire, nous appelons l’opinion publique et les décideurs tant nationaux qu’internationaux à utiliser tous les moyens nécessaires pour endiguer sans tarder cette nouvelle escalade de la violence dans l’Est de la RDC », a pesté Denis Mukwege qui confie par ailleurs que la stabilité au cœur de l’Afrique est essentielle pour la paix et la sécurité internationales, mais aussi pour l’économie mondiale et la transition énergétique.

« Il est urgent de mettre un terme aux agressions récidivistes des pays à la base de la déstabilisation de la RDC en utilisant le recours à un régime de sanctions et de conditionnalité de l’aide. Les pays et les institutions partenaires de la RDC, notamment les co-garants de l’Accord-Cadre ne peuvent plus tolérer ces violations flagrantes du droit international sans réagir », a-t-il souligné.
Au gouvernement congolais, Mukwege a rappelé l’urgence de mettre fin à ce qu’il a qualifié « d’indignation sélective, à l’humanisme à géométrie variable et aux politiques de double standards » qui entraînent un déficit de confiance et de crédibilité dans les institutions internationales et le multilatéralisme afin que l’état de droit tel que prôné par Félix Tshisekedi, soit respecté au niveau international.

« A défaut d’appliquer les principes d’équité et de cohérence, un réel danger guette notre système de sécurité collective et la rue africaine désabusée s’orientera vers Poutine », a argué l’homme qui répare les femmes avant de rappeler que la souffrance est universelle et la soif de dignité et de justice l’est tout autant.
« Le sang des Congolais a trop coulé. A l’instar de tous les peuples, la Nation congolaise a le droit de disposer d’elle-même, et de vivre en paix. Si les défis sont nombreux, le chemin de la paix est possible. Il passera par plus de sécurité, plus de responsabilité dans le commerce mondial, plus de justice et plus de démocratie. Je gage qu’ensemble, avec une volonté politique renouvelée de la RDC et de la communauté internationale, nous y arriverons », a affirmé le célèbre gynécologue congolais.
L’Accord-cadre a été signé le 24 février 2013 dans la capitale éthiopienne par onze pays africains sous l’égide des Nations unies. Il vise la restauration de la paix dans l’Est de la RDC, en proie à l’insécurité depuis plus de deux décennies.
Les pays signataires s’étaient notamment engagés à ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés. Ils s’étaient également engagés à :
  • Ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins;
  • Respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats voisins;
  • Renforcer la coopération régionale, y compris à travers l’approfondissement de l’intégration économique avec une attention particulière accordée à la question de l’exploitation des ressources naturelles;
  • Respecter les préoccupations et intérêts légitimes des Etats voisins, en particulier au sujet des questions de sécurité;
  • Ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’actes de génocide ou de crimes d’agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations Unies; et Faciliter l’administration de la justice, grâce à la coopération judiciaire dans la région.



"Sommet pour la paix dans l'est de la RDC: «Il faut revitaliser l'accord», selon les participants - 06/05/2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230506-un-sommet-sur-l-est-de-la-rdc-au-burundi-pour-revitaliser-l-accord-d-addis-abeba

QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? 000_33EH37F
Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies (G) et le président burundais, Evariste Ndayishimiye, (D) lors du sommet sur l'est de la RDC, à Bujumbura, le 6 mai 2023. AFP - TCHANDROU NITANGA

Au Burundi, le 11e sommet de suivi de l'Accord d'Addis-Abeba pour la paix dans l'est de la République démocratique du Congo s’est terminé en fin d’après-midi. Une rencontre marquée par la présence du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, du président de l'Union africaine Moussa Faki et des présidents burundais, congolais, sud-africain et ougandais, mais sans le Rwandais Paul Kagame et le Kényan William Ruto. Le mot d’ordre de cette réunion : relancer cet accord dont les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes.

Une fois n’est pas coutume, c’est par un consensus qu’a démarré ce sommet consacré au suivi de l’accord-cadre signé il y a 10 ans tout juste à Addis-Abeba : « le bilan est mitigé, les résultats demeurent modestes », ont reconnu les différents participants. Néanmoins, pas de volonté d’enterrer ce mécanisme, « il faut le revitaliser » : cela a véritablement été le leitmotiv de cette rencontre.
Après la cérémonie et les prises de parole publiques, il y a eu environ trois heures d’échanges à huis clos et les discussions ont été quelque peu tendues, notamment entre le président congolais et le ministre rwandais. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le mouvement du M23 qui, depuis plus d’un an, a repris les armes et conquis une partie de la province du Nord-Kivu. Des accusations étayées par plusieurs rapports d’experts des Nations unies.
Une menace sécuritaire qui s’ajoute aux nombreux groupes armés déjà présents dans la zone.

Échanges « cordiaux, mais francs et directs »
« Cette rencontre a permis aux participants de confronter leur lecture de la situation », confie un responsable onusien, lors d’échanges qu’il qualifie lui de « cordiaux, mais francs et directs ».
Cette situation suscite l’inquiétude des participants à cette réunion de Bujumbura qui ont tenu à le signaler dans le communiqué final. Des signataires qui appellent à des actions rapides pour permettre la désescalade entre la RDC et le Rwanda. Ils assurent aussi leur plein soutien aux processus de Luanda et de Nairobi
Les responsables présents se sont enfin mis d’accord sur une feuille de route pour « relancer » l'initiative. Plusieurs étapes sont prévues avec, pour commencer, une réunion sous la houlette de l’Union africaine (UA) dès ce mois-ci, puis une retraite avec tous les acteurs politiques et diplomatiques, mais aussi les chercheurs qui travaillent sur cette question.
L’objectif est d’arriver en 2024, au sommet de Kampala, en Ouganda, avec un nouveau rapport à soumettre aux membres de l'accord-cadre.
«Il faut faire une évaluation sur ce qui a été fait au cours des dix dernières années, dans le cadre de la revitalisation de l’accord-cadre», dit l’envoyé spécial des Nations unies pour les Grands-Lacs, Huang Xia, qui salue un communiqué allant dans ce sens
Paulina Zidi

Treize pays de la région étaient représentés et plusieurs chefs d’État ont fait le déplacement, tels que le Congolais Félix Tshisekedi, le président de l'Afrique du Sud Cyril Ramaphosa, l'Ougandais Yoweri Museveni ou encore le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra. 
Ce sommet se tient dans un contexte « d'exacerbation des tensions » qui contraste avec « l'optimisme qui a prévalu, il y a quelque temps, dans la région », a affirmé à la tribune Moussa Faki Mahamat, président en exercice de l'UA. 
«Les résultats concrets de nos démarchent demeurent modestes, les tensions n’ont pas baissé si elles ne se sont pas exacerbées», a reconnu le président de la Commission de l’UA Moussa Faki
Paulina Zidi

L'absence de deux chefs d'État était tout de même à noter : celle du Rwandais Paul Kagame et du Kényan William Ruto, qui dirige la force est-africaine déployée dans l’est de la RDC. Ce dernier serait en froid avec Kinshasa depuis le remplacement du commandant en chef de cette Force. Les responsables rwandais et kényan se trouvent, pour leur part, à Londres pour le couronnement de Charles III.
 À lire aussi: Le Burundi accueille un sommet sur l’est de la RDC sans des acteurs-clé comme le Rwanda et le Kenya
Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies (G) et le président burundais, Evariste Ndayishimiye, (D) lors du sommet sur l'est de la RDC, à Bujumbura, le 6 mai 2023. AFP - TCHANDROU NITANGA  

= https://actu30.cd/2023/05/sommet-de-bujumbura-felix-tshisekedi-denonce-la-violation-de-laccord-cadre-daddis-abeba-par-le-rwanda/


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# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

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QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? Empty Re: QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ?

Message  ndonzwau 29/8/2023, 11:13 am

Au cours d'un atelier récent, la nouvelle coordinatrice adjointe du Mécanisme national de suivi refait le bon diagnostic : la RDC a signé la convention du Mecanisme de suivi en position de faiblesse , la crise Congolaise était alors à  son acmé.

S'en etaient suivis alors des engagements imposés à notre pays touchant jusqu'à sa souveraineté sans répondant du côté d’autres pays signataires et des garants internationaux. Il faut donc aujourd'hui de nouveaux disposigs de contraintes qui font que les pays voisins  complices de fait de la poursuite de la belligérance soient interpellés pour leur non-respect des engagements.
C'est dire des actions entre les différentes institutions, la mise à disposition par les pouvoirs publics de moyens adéquats pour les instances travaillant dans le Processus de Paix et la dotation du Mécano d’un budget à la hauteur des missions qui lui sont confiées.

En définitive des moyens de rendre cet Accord-cadre contraignant et réfléchir sur les mécanismes idoines pour l’interpellation des contrevenants aux engagements souscrits.
Maintenaient toutes ces bonnes résolutions vont-elles enfin se matérialisées et comment ?
Ailleurs n'y a-t-il pas déjà trop d'agences, trop de structurés de fait budgétivores et qui risquent de se surcuiter à terme donc peu efficaces ?



"La RDC était en position de faiblesse à la signature de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (Mécanisme national de suivi) -
= https://acp.cd/nation/la-rdc-etait-en-position-de-faiblesse-a-la-signature-de-laccord-cadre-daddis-abeba-mecanisme-national-de-suivi/
L’Accord-cadre d’Addis-Abeba a été signé dans le contexte où la République démocratique du Congo (RDC) était en "position de faiblesse", ont conclu, vendredi, les participants à l’atelier de redynamisation du Mécanisme national de suivi dudit Accord, organisé à Kinshasa du 24 au 25 août 2023.

"L’Accord cadre d’Addis-Abeba a été signé dans un contexte de crise où la RDC était en "situation de faiblesse". Les engagements imposés à la RDC ont toujours semblé toucher à sa souveraineté et n’ont jamais eu de répondant du côté d’autres pays signataires et des "garants" instances sous-régionales, régionales, Union Africaine, Nations-Unies et les partenaires internationaux", ont noté les participants à l’atelier.
"L’absence de "Mécanisme de contrainte" a fait que les pays voisins de la RDC (Rwanda et Ouganda), complices de la poursuite de la belligérance, n’ont jamais été stigmatisés pour leur non-respect des engagements", ont-ils également noté.

Non-respect des engagements
Pour les participants, la revitalisation ou la revisitation de cet Accord-cadre impose d’évaluer, sans complaisance et de façon équitable, le respect ou non des engagements des uns et des autres et imaginer de nouveaux axes d’action pour relancer le Processus de Paix dans la Région des Grands Lacs et le "Pacte de Nairobi" avec la CIRGL, ont recommandé les participants.
Au terme de cet atelier, les participants ont recommandé notamment la coordination des actions entre les différentes institutions ; la mise à disposition par les pouvoirs publics de "moyens adéquats" pour les instances travaillant dans le Processus de Paix ; et la dotation du Mécanisme national de suivi d’un budget à la hauteur des missions qui lui sont confiées.

Ils ont recommandé également la création urgente d’un DESK, un "cadre permanent de concertation" entre les institutions intervenants dans le Processus de Paix (Présidence de la République, Primature, Ministères concernés etc.) ainsi qu’un plaidoyer pour faire revenir la RDC sur l’agenda de la "Communauté internationale".
"Nous devons en définitive trouver les moyens de rendre cet Accord-cadre contraignant et réfléchir sur les mécanismes idoines pour l’interpellation des contrevenants aux engagements souscrits au terme de l’accord", ont proposé les participants.
Ils ont exigé, pour ce faire, la tenue dans les plus brefs délais d’une réunion du Comité de Pilotage et la mise en place du "Conseil Consultatif national", en vue de favoriser l’implication de la société civile dans le processus de Paix.

Réalisations de la nouvelle coordination
Pour sa part, la coordinatrice adjointe du Mécanisme national de suivi, Julienne Lusenge a, au nom de son Coordinateur national empêché, cité quelques réalisations de la nouvelle équipe.
Il s’agit notamment de la réorganisation des cellules thématiques, sur les engagements nationaux de Mécanisme national de suivi en les regroupant de manière harmonieuse, et de la reprise des contacts avec les partenaires institutionnels et internationaux.
La participation au Sommet quadripartite de Luanda sur la concertation nécessaire entre les instances régionales sur le processus de Paix en RDC ainsi que la confection des projets nouveaux et d’une feuille de route pour la redynamisation du Mécanisme national de suivi ont été également comptés parmi les réalisations.

Enfin, la nouvelle équipe est en train de finaliser des études thématiques qui vont compléter celles des « Livres Blancs » du gouvernement, pour vider les prétextes de nos agresseurs justifiant les violences et la belligérance contre nos populations.
Il s’agit, entre autres, de la question des frontières héritées de la colonisation, la soi-disant protection d’une minorité ethnique en danger, la soi-disant contamination des Congolais par « l’idéologie génocidaire », la question de la prétendue nuisance des FDLR pour la sécurité du Rwanda etc


"A l’ouverture de l’atelier du mecanisme national de suivi de l’accord-cadre d’addis-abeba, Ntumba Luaba : « Nous ne sommes pas là pour répeter mais pour évoluer » - 25/08/2023
= https://www.forumdesas.net/2023/08/a-louverture-de-latelier-du-mecanisme-national-de-suivi-de-laccord-cadre-daddis-abeba-ntumba-luaba-nous-ne-sommes-pas-la-pour-repeter-mais-pour-evoluer/
Du 24 au 25 août 2023, le Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba organise un atelier pour sa  redynamisation à Kinshasa. Dans son mot  de circonstance, le coordonnateur national de cette institution a déclaré qu’avec l’arrivée de son équipe, l’idée est de  continuer l’œuvre commencée en la consolidant et en allant le plus loin possible. «Nous ne pouvons  pas être là pour répéter mais pour évoluer», a-t-il mentionné.

Au cours de cet atelier, a fait remarquer le Coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba Alphonse Ntumba Luaba, «nous allons dégager les perspectives nouvelles. Nous avons beaucoup de feuilles de route, beaucoup de plans d’action au niveau national et régional. Nous voulons sortir de ces assises avec une évaluation parfaite reconnaissant nos facteurs de force, soulignant aussi nos faiblesses mais également prospectant les nouveaux horizons, les nouvelles opportunités qui nous sont données.
Il nous faut vraiment une programmation réaliste, ciblée et concentrée sur l’essentiel de façon à ce que notre route soit balisée et  notre coopération avec des partenaires soit consolidée, les partenaires gouvernementaux c’est-à-dire les points focaux puisqu’il nous faut collaborer encore davantage. Car, sans l’apport des points focaux, le MNS ne peut rien». 
En plus, il a indiqué : «Je voudrais qu’au sortir de ces assises, nous contribuons davantage à faire connaître cet  Accord-cadre parce qu’on parle d’un déficit de popularisation, de visualisation et d’appropriation du dit  Accord.
Le coordonnateur du MNS, Alphonse Ntumba Luaba a souligné  que l’objectif fondamental et principal de la signature de cet Accord était d’instaurer la paix et la sécurité en mettant fin aux violences cycliques et récurrentes dans la région. Cet accord s’inscrivait notamment dans la première vague des rebellions et des attaques du M23 qui était allé jusqu’à prendre la ville de Goma, a-t-il rappelé.  D’où le rôle important joué par le Mécanisme National de Suivi mis en place par le gouvernement. 

Aussi, le numéro 1 du MNS  a rappelé qu’il a travaillé avec les Coordonnateurs successifs du Mécanisme national de suivi en tant que Secrétaire exécutif de la CIRGL. Ils ont pu élever l’édifice et il nous revient aussi avec la coordinatrice adjointe Julienne Lusenge,  les partenaires et les points focaux de pouvoir consolider cet édifice pour qu’il joue son rôle central dans l’instauration, la consolidation de la paix et de la sécurité, a soutenu le Prof Ntumba Luaba. Tout en insistant sur la mise en œuvre des projets intégrateurs susceptibles de constituer le ciment pour la paix dans la région.
Aujourd’hui, on parle de la nécessité de revitalisation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et le bureau de l’Envoyé spécial des Nations unies pour la Région des Grands Lacs est en train de préparer une grande rencontre qui nous permettra d’évaluer le chemin parcouru et de tracer les perspectives pour donner à cet accord son rôle central qui a été souligné à tous les niveaux particulièrement lors de la rencontre quadripartite de Luanda entre l’Union africaine, les Nations unies, la CIRGL, la CEEAC, l’EAC, a-t-il fait savoir. Il revient comme le dit le chef de l’Etat que le moment est venu de revisiter l’Accord-cadre, son évaluation pour tracer les perspectives nouvelles liées à l’évolution également du contexte. 
«Nous pensons que le chemin parcouru en ce qui nous concerne, ce qui nous était demandé pour l’armée, la police et l’administration,  des progrès ont pu être remarqués mais on peut encore faire mieux», a reconnu  Ntumba Luaba. 
Ces assises regroupent plusieurs délégués des institutions nationales, des membres de la société civile et des partenaires internationaux.


"Kinshasa : l’UE réaffirme son soutien aux efforts des différents mécanismes régionaux pour ramener la paix à l’Est de la RDC- 04/07/2023
=  https://www.radiookapi.net/2023/07/04/actualite/securite/kinshasa-lue-reaffirme-son-soutien-aux-efforts-des-differents
« Onze ans après la signature de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, il est temps que la paix durable revienne à l’Est du pays », a déclaré, lundi 3juillet, le directeur général adjoint du service européen pour l’action extérieur de l’Union Européenne (UE), Bernard Quintin.
 
Ce diplomate européen a fait cette déclaration à l’issue d’une rencontre lundi à Kinshasa, entre la délégation de l’UE et l’équipe du Mécanisme national de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba, dirigé par Alphonse Ntumba Luaba et Julienne Lusenge.
Bernard Quintin a affirmé que la communauté internationale continue à soutenir toutes les actions régionales visant à ramener la paix en RDC :
« La communauté internationale reste non seulement extrêmement attentive à la situation mais très impliquée. Donc, il y a d’abord les responsabilités pour les états de la région. Nous nous sommes là en soutien pour des solutions de paix de paix durable ».  
Le directeur général adjoint du service européen pour l’action extérieur de l’Union Européenne (UE), a estimé qu’il faille laisser les différents mécanismes de paix jouer leurs rôles pour arriver à des vraies solutions à la crise à l’Est de la RDC.

« Je sais, ce n’est pas satisfaisant à attendre. Mais, comme on le dit, Rome ne sait pas construite en un jour. Il faut continuer avec résolution, comme le font les animateurs du mécanisme, à œuvrer aux solutions pour l’Est de la RDC, qui en fait, n’implique non seulement l’Est de la RDC, mais évidemment les pays voisins », note-t-il.
Bernard Quintin ajoute :
« On voit par exemple aujourd’hui avec le processus Luanda qui est issu de la Communauté des états des Grands lacs puisque le président Lorenzo a son mandat de l’Union Africaine entant que le président en exercice de la Communauté des états des Grands lacs donc il faut combiner tous les éléments et continuer à travailler de manière technique et aussi évidement de manière politique ».

"RDC- accord cadre d’Addis-Abeba : pour Annie Matundu, « Mme Lusenge est à la hauteur pour faire avancer ce mécanisme national pour la paix » - 01.06.2023
= https://actualite.cd/2023/06/01/rdc-accord-cadre-daddis-abeba-pour-annie-matundu-mme-lusenge-est-la-hauteur-pour-faire

"11e sommet du Mécanisme Régional de Suivi de l'accord cadre d'Addis Abeba : Félix Tshisekedi passe le flambeau à Evariste Ndayishimiye - 6 mai 2023
= https://actualite.cd/2023/05/06/11e-sommet-du-mecanisme-regional-d e-suivi-de-laccord-cadre-daddis-abeba-felix-tshisekedi

"DE LA SIGNATURE DE L'ACCORD-CADRE D'ADDIS ABEBA SUR LA PAIX, LA SÉCURITÉ ET LA COOPÉRATION EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO ET DANS LA RÉGION[1] - 24 février 2023
= https://panzifoundation.org/fr/reflexions-du-dr-mukwege-a-loccasion-des-10-ans-de-la-signature-de-laccord-cadre-daddis-abeba-sur-la-paix-la-securite-et-la-cooperation-en-republique-democratique-du-congo/

Malgré l'espoir suscité, les promesses sont loin d'être réalisées.

INTRODUCTION
Il y a 10 ans, le 24 février 2013, la signature de l'"Accord-Cadre d'Addis Abeba sur la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région " par onze États2] et quatre institutions internationales et régionales, à savoir les Nations Unies (ONU), l'Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), également appelés " co-Garants ", avait suscité l'espoir de lendemains meilleurs après des décennies de conflits, d'instabilité, d'exploitation et de souffrance.
En effet, il s'agissait de la première initiative de paix visant à mettre fin au conflit le plus meurtrier depuis la2e guerre mondiale et à résoudre les causes profondes de la violence et des guerres à répétition à l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC). L'État congolais, les pays de la région et la communauté internationale semblaient résolus à parvenir, grâce à une approche globale, à une paix durable en RDC et dans la région des Grands Lacs.
L'objectif de neutraliser et de démobiliser les groupes armés, nationaux et étrangers, et la réaffirmation de principes de base du droit international s'ajoutaient à divers engagements de la RDC, des États voisins et de la communauté internationale.


1] Afrique du Sud, Angola, Burundi, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie et Zambie. Le Kenya et le Soudan sont aussi devenus signataires de l'Accord-cadre le 31 janvier 2014.

LES ENGAGEMENTS PRIS PAR LES ÉTATS ET LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE AU TITRE DE L'ACCORD-CADRE
L'État congolais s'était engagé à réformer en profondeur le secteur de la sécurité, à consolider l'autorité de l'État dans les Provinces de l'Est du pays et à promouvoir la réforme des institutions du pays. Les pays de la région avaient souscrit à respecter la souveraineté et l'intégrité du pays et à ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures, à ne pas tolérer ni fournir une assistance aux groupes armés, à renforcer la coopération régionale, à ne pas héberger ni fournir une protection à des personnes impliquées dans des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, des actes de génocide ou des crimes d'agression et à faciliter l'administration de la justice grâce à la coopération judiciaire dans la région.
Quant à la communauté internationale, le Conseil de sécurité de l'ONU s'engageait à rester saisi de l'importance d'un soutien à la stabilité à long terme de la RDC et de la région des Grands Lacs. Cette détermination était soutenue par un mandat renforcé de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) prévoyant une Brigade d'Intervention autorisée à mettre un terme à la violence armée par tous les moyens nécessaires et par la nomination d'un Envoyé spécial pour encourager les signataires à remplir leurs obligations au titre de l'Accord-Cadre et coordonner un processus politique global en vue de trouver des solutions durables et remédier aux causes profondes du conflit.
En outre, le Groupe de la Banque Mondiale et les partenaires internationaux, y compris l'Union Européenne (UE), la Belgique, les Etats-Unis d'Amérique, la France et le Royaume-Uni, renouvelaient également leurs engagements à rester mobilisés pour consolider cette stratégie pour la paix et le développement.
De plus, l'Accord-Cadre prévoyait un mécanisme de suivi régional, principal organe de contrôle interne, pour dresser une fois par an au niveau des chefs d'État et de gouvernement le bilan des progrès accomplis dans la mise en œuvre des engagements pris par les pays signataires et les " co-Garants " (mécanisme 11+4) sur la base de critères détaillés et un calendrier précis pour progresser vers la réalisation d'actions concrètes et d'objectifs spécifiques. La RDC avait aussi mis en place en mécanisme national pour superviser la mise en œuvre des engagements pris au niveau national.
Enfin, la société civile, notamment les organisations de femmes et de jeunes, était associée à l'évaluation des progrès en vue d'assurer une implémentation effective des mécanismes de suivi de cet " Accord de l'espoir ", qui ne pouvait rester une " simple feuille de papier ", comme l'avait dit le Président américain Barak Obama, ni demeurer l'affaire des diplomates et des institutions. 

LE DÉFAUT DE MISE EN ŒUVRE DES ENGAGEMENTS ET SES CONSÉQUENCES
  1. Au niveau de la communauté internationale

Quel constat pouvons-nous tirer 10 ans après la signature de l'Accord-Cadre sous les auspices de l'ONU et sous l'impulsion d'une forte volonté politique internationale ?
Alors que le pays est menacé par des tentatives de fragmentation, traverse une crise de légitimité politique, fait face à une résurgence de l'activisme des groupes armés et à une énième guerre d'agression et d'occupation ayant un impact dramatique sur la situation humanitaire et des droits humains, la tragédie congolaise - où le nombre de morts, de femmes violées et de personnes déplacées se comptent en millions -, ne semble plus figurer au sommet de l'agenda de la communauté des États.
La MONUSCO, dont le mandat a été renouvelé en décembre 2022, envisage un retrait en 2024 alors que l'insécurité est grandissante, que l'état de droit n'est pas restauré et que la démocratie n'est pas consolidée. Nous regrettons que, malgré son mandat émis par le Conseil de Sécurité agissant sur la base du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, la Force de la MONUSCO et la Brigade d'Intervention n'aient pas suffisamment mené, seules ou en coopération avec les forces de sécurité congolaises, des opérations plus effectives et exploité toutes les mesures nécessaires pour endiguer le climat d'insécurité généralisé qui prévaut toujours à l'Est de la RDC et que ces forces n'ont pas éliminé la menace posée par les groupes armés congolais et étrangers, ce qui engendre de lourdes frustrations au sein de l'opinion publique congolaise.
En outre, malgré l'adoption par le Bureau de l'Envoyé Spécial du Secrétaire Général d'une " Stratégie de l'ONU pour la consolidation de la paix, la prévention et le règlement des conflits dans la région des Grands Lacs ", les efforts déployés n'ont ni permis d'aboutir à un processus global conduisant à la paix durable ni de mobiliser une réelle volonté politique et la bonne foi des parties pour la mise en œuvre effective des engagements souscrits à Addis Abeba en 2013.
Pourtant, les Etats-Unis d'Amérique et l'UE, qui avaient à l'époque de la signature de l'Accord-Cadre nommé des Envoyés spéciaux pour la région des Grands Lacs, n'ont pas renouvelé ces mandats importants, signe d'un désengagement diplomatique à l'égard d'une région martyre qui reste une menace pour la paix et la sécurité internationales et qui a vocation à jouer un rôle de premier plan pour l'économie mondiale et la transition énergétique.
C'est dans ce contexte que le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) a placé en 2021 la RDC à la première place du palmarès de la négligence internationale, en se basant sur 3 critères : le manque de volonté politique internationale, le manque d'intérêt des médias et le manque d'aide internationale. De plus, selon les recherches de NRC, la RDC figure systématiquement dans la liste des 10 crises les plus négligées depuis de nombreuses années.
Ce constat est particulièrement amer lorsque l'on sait que la situation humanitaire est l'une des plus dramatiques au monde avec un tiers de la population qui a faim, un quart qui est en besoin d'assistance humanitaire et de protection, et que le nombre de personnes déplacées - près de 6 millions, dont la majorité sont des femmes et des enfants - est le plus important en Afrique.
Malgré la situation actuelle sur le terrain, qu'est-il advenu des engagements pris par les pays au titre de l'Accord-Cadre ? Force est de constater que les promesses portées par l'Accord-Cadre sont loin d'être réalisées.

2. Au niveau de l'État congolais
La RDC a failli à son engagement à mener des actions concrètes pour entamer une profonde réforme du secteur de la sécurité, incluant l'assainissement de la police, de l'armée et des services de renseignements, institutions qui demeurent infiltrées à tous les niveaux suite aux accords de paix précédents ayant intégré, en vertu du principe d'inclusivité, des éléments des groupés armés rebelles, congolais et étrangers, dans les institutions de la République.
L'absence de réforme d'envergure des forces de sécurité et de défense congolaises a empêché l'État de déployer son autorité dans de larges pans du pays et place la Nation dans une position de faiblesse pour assurer la sécurité et protéger les civils, et dans une position d'incapacité à garantir la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale.
Le secteur de la justice et de l'administration pénitentiaire figure aussi parmi les réformes institutionnelles non abouties mais de première importance pour l'édification d'un état de droit, contribuant ainsi à faire perdre la culture de la corruption et de l'impunité et à miner la confiance des citoyens dans ses institutions.   
En outre, l'instauration de l'état de siège depuis mai 2021 dans les Provinces de l'Ituri et du Nord Kivu n'a non seulement pas permis de neutraliser les capacités de nuisance des groupes armés - notamment les ADF, les CODECO et les FDLR -, mais a paradoxalement contribué à augmenter l'insécurité et à doubler le nombre d'exactions commises à l'encontre des civils. De plus, ce régime, censé être d'exception mais renouvelé tous les 15 jours depuis presque 2 ans, entraine un nombre croissant de violations des droits humains et un rétrécissement de l'espace des libertés démocratiques, hypothéquant la participation des citoyens de deux Provinces parmi les plus densément peuplées du pays aux élections générales prévues en décembre 2023. Ainsi, nous prônons la sortie de l'état de siège et le retour à la gestion publique par les services de l'administration civile.

Face à l'échec de la sécurisation des Provinces en conflit, les autorités congolaises ont noué une coopération sécuritaire bilatérale avec l'Ouganda et le Burundi, ce qui a contribué au pourrissement des relations avec le Rwanda et à un regain de sa politique d'interventionnisme armé. Ensuite, la RDC a adhéré à la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), une organisation composée en grande partie de pays voisins à la base du pillage des ressources naturelles, de la commission des crimes les plus graves et de la déstabilisation de la RDC.
Nous avions averti en temps utile les instances nationales et internationales sur les dangers de cette stratégie de pyromane-pompier consistant à rechercher la stabilisation du pays avec le concours d'États déstabilisateurs. Pourtant, Kinshasa a poursuivi cette politique de l'externalisation de sa sécurité à des pays tiers bien plus motivés par des intérêts géostratégiques et économiques que par la protection des civils. Ainsi, l'État congolais s'est engagé dans une nouvelle coopération sécuritaire sous-régionale en acceptant l'intervention d'une Force régionale de la EAC pour mettre fin à l'activisme des groupes armés, qui seront donc sur le même théâtre d'opérations que la Force de l'ONU et sa Brigade d'intervention, qui viennent en soutien aux forces de sécurité et de défense nationales sous l'autorité du Conseil de Sécurité.
Cette nouvelle Force toujours en cours de déploiement, sous financée et peu coordonnée avec la MONUSCO, entraine une sur-militarisation inquiétante dans l'Est du Congo et s'apparente à une nouvelle force d'occupation, comme le prouve le fait que les Forces armées de la RDC (FARDC) sont privés d'entrée dans les territoires occupés par le Mouvement du 23 Mars (M23) et placés sous contrôle de la Force régionale, au mépris de la souveraineté congolaise.
Le rapport de force, défavorable à la RDC en raison de la faiblesse de sa réponse militaire, a abouti à des initiatives diplomatiques au niveau régional ayant conduit au processus de Nairobi, sous l'auspice de la EAC et de Luanda, sous l'égide de l'UA, où les autorités congolaises sont contraintes de négocier avec des États agresseurs et de dialoguer avec les groupes armés nationaux et étrangers.
Dans ce contexte d'insécurité accrue, de sur-militarisation de la région et de négociations en cours, les groupes armés ne sont pas enclins à rendre les armes car ils sont conscients que l'ampleur et le niveau de cruauté des crimes qu'ils commettent en toute impunité sur les civils ouvrent des perspectives à la table des négociations. En outre, les éléments des groupes armés ont affiché un déficit de confiance à intégrer le nouveau programme gouvernemental de Démobilisation, Désarmement, Réinsertion suite à la nomination comme coordinateur du programme d'un ancien rebelle proche du M23, mettant en péril la mise en œuvre de ces importantes mesures non-militaires.  

3. Au niveau des pays de la région
Le non-respect des engagements par les pays de la région a davantage été la norme que l'exception, et la mauvaise foi a caractérisé le suivi réservé à la mise en œuvre de l'Accord-Cadre, notamment dans le chef du régime de Kigali. Les pays voisins ont impunément poursuivi leurs atteintes aux principes de base du droit international en violant la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC et en intervenant directement et/ou en apportant leur soutien aux groupes armés pour piller et exploiter les ressources minières dont regorgent l'Est du pays, qui parviennent en grande partie sur le marché mondial via Kampala, Kigali et Bujumbura, en complicité avec une élite congolaise cupide et corrompue. Cette guerre économique imposée aux Congolais se prolonge donc et aggrave une situation humanitaire déjà dramatique.
Ce tableau catastrophique a encore été exacerbé depuis fin 2021 suite à la résurgence du M23, défait en 2013 mais à nouveau soutenu directement et indirectement par les forces de défense rwandaise (RDF), notamment en fournissant des armes, des munitions et des uniformes, comme l'atteste de nombreuses enquêtes, y compris du Groupe d'Experts de l'ONU. Les RDF continuent non seulement d'intervenir directement en RDC mais fournissent en outre un soutien direct à un groupe armé qui occupe depuis presque 9 mois de larges pans de la Province riche en ressources minières stratégiques du Nord Kivu, entrave l'accès à l'aide humanitaire et mène la guerre non seulement aux FARDC mais aussi aux casques bleus de l'ONU ! Cette collusion entre les RDF et le M23 placé sous le régime de sanctions de l'ONU et de l'UE illustre que les autorités rwandaises méprisent l'esprit et la lettre de l'Accord-Cadre, malgré les engagements pris il y a dix ans.
Cette guerre d'agression et d'occupation a déjà entrainé des conséquences humanitaires dramatiques, et les femmes et les enfants payent le plus lourd tribut et constituent l'écrasante majorité des personnes déplacées et persécutées, fuyant la peur et la terreur. Parmi d'autres exactions commises chaque jour à l'Est du Congo, l'ONU et les organisations Human Rights Watch et Amnesty International ont documenté des atrocités de masse commises fin novembre 2022 par les éléments du M23 avec le soutien de l'armée rwandaise à Kishishe et à Bambo, à moins de 100 km au Nord de Goma, en Territoire de Rutshuru, au Nord Kivu, dans le cadre d'une campagne de meurtres, de viols, d'enlèvements, de pillage et de destruction. Portés devant un tribunal, ces actes pourraient être qualifiés de crime de guerre voire même de crime contre l'humanité

= https://www.agoragrandslacs.net/sous-region-antonio-guterres-reconnait-que-le-chemin-reste-long-pour-le-mecanisme-regional-de-suivi-de-laccord-c
= https://www.africaintelligence.fr/afrique-centrale/2022/11/15/rebellion-du-m23--le-dossier-claude-ibalanky-embarrasse-la-presidence-de-felix-tshisekedi,109864702-art


Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ? Empty Re: QU'EST-CE L"ACCORD CADRE D'ADDIS-ABEBA, OU EN SOMMES-NOUS 10 ANS APRÈS SA SIGNATURE AU MOMENT OU LA RDC ABRITE SON 10EME SOMMET ?

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