LES BRICS EN QUESTION ! CE BLOC DES 5 PAYS ÉMERGENTS, BRÉSIL, RUSSIE, INDE, CHINE et AFRIQUE DU SUD A ADMIS LORS DE SA DERNIÈRE RÉUNION A JOHANNESBURG SIX NOUVEAUX MEMBRES.
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LES BRICS EN QUESTION ! CE BLOC DES 5 PAYS ÉMERGENTS, BRÉSIL, RUSSIE, INDE, CHINE et AFRIQUE DU SUD A ADMIS LORS DE SA DERNIÈRE RÉUNION A JOHANNESBURG SIX NOUVEAUX MEMBRES.
LES BRICS EN QUESTION ! CE BLOC DES 5 PAYS ÉMERGENTS, BRÉSIL, RUSSIE, INDE, CHINE et AFRIQUE DU SUD ONT ADMIS LORS DE LEUR DERNIÈRE RÉUNION A JOHANNESBURG SIX NOUVEAUX MEMBRES, ARGENTINE, EGYPTE, IRAN, ÉTHIOPIE, ARABIE SAOUDITE ET ÉMIRATS ARABES UNIS.QUE REPRÉSENTAIENT-ILS A 5, QUE VONT-ILS REPRÉSENTER A 11 ?
Une nouveauté ou curiosité : parmi les 6 nouveaux entrants figurent 2 pays africains, l'Egypte et l'Ethiopie ; les candidatures de 2 poids lourds en Afrique que représentent le Nigeria et l'Algérie ont été recusées.
D'abord BRIC, sans l'Afrique du Sud le groupe a commencé à se reunir à partir de 2009 et depuis 2011 avec elle . Il est caractérisé par des pays à forte croissance et un poids dans l'économie mondiale qui allait faire contrepoids avec le G8, représentant 41% de la population mondiale, contribuant à 31,5 % du PIB mondial. Comprenant des pays à niveaux divers et très fermé au début, il s'ouvre à son 15ème sommet à Johanesbourg et se résout à dedollariser l'economie mondiale.
Quel est et quel va être son impact sur le continent africain surtout à l'issue de sa dernière ouverture pour conpter au total 3 pays africains en son sein ?
Au sein des BRICS il y'a trois poids lourds mondiaux, la Chine, la Russie et l'Inde ; personne ne doute que tout en poursuivant légitimement leurs intérêts, ils influencent leur vision du groupe.
Dans quelle mesure alors leur impact peut profiter aux plus faibles ?
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Une nouveauté ou curiosité : parmi les 6 nouveaux entrants figurent 2 pays africains, l'Egypte et l'Ethiopie ; les candidatures de 2 poids lourds en Afrique que représentent le Nigeria et l'Algérie ont été recusées.
D'abord BRIC, sans l'Afrique du Sud le groupe a commencé à se reunir à partir de 2009 et depuis 2011 avec elle . Il est caractérisé par des pays à forte croissance et un poids dans l'économie mondiale qui allait faire contrepoids avec le G8, représentant 41% de la population mondiale, contribuant à 31,5 % du PIB mondial. Comprenant des pays à niveaux divers et très fermé au début, il s'ouvre à son 15ème sommet à Johanesbourg et se résout à dedollariser l'economie mondiale.
Quel est et quel va être son impact sur le continent africain surtout à l'issue de sa dernière ouverture pour conpter au total 3 pays africains en son sein ?
Au sein des BRICS il y'a trois poids lourds mondiaux, la Chine, la Russie et l'Inde ; personne ne doute que tout en poursuivant légitimement leurs intérêts, ils influencent leur vision du groupe.
Dans quelle mesure alors leur impact peut profiter aux plus faibles ?
"Afrique du Sud : Le sommet des Brics s’ouvre avec Vladimir Poutine en visioconférence
- 22/08/23
= https://www.20minutes.fr/monde/ukraine/4049699-20230822-afrique-sud-sommet-brics-ouvre-vladimir-poutine-visioconference
A partir de ce mardi et jusqu’à jeudi, le président sud-africain Cyril Ramaphosa accueille à Johannesburg les dirigeants du Brésil, de Russie, d’Inde et de Chine
En pleine guerre en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine va pouvoir compter ses soutiens. Le sommet des Brics s’ouvre ce mardi en Afrique du Sud avec au programme l’expansion du bloc de pays émergents à de nouveaux membres ainsi que les moyens d’étendre son influence politique et économique mondiale.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa va accueillir les dirigeants du Brésil, de Russie, d’Inde, de Chine à partir de ce midi et jusqu’à jeudi à Johannesburg. Son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est arrivé dans la capitale économique sud-africaine lundi, de même que le président chinois Xi Jinping. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, et le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, sont attendus dans la matinée.
L’Afrique du Sud défend son « non-alignement »
Sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre en Ukraine, Vladimir Poutine participera en visioconférence. Le 15e sommet des Brics intervient d’ailleurs à un moment où les divisions sur la scène internationale ont été accentuées par l’invasion russe de l’Ukraine.
L’Afrique du Sud, la Chine et l’Inde n’ont ainsi pas condamné Moscou depuis le début du conflit et le Brésil a refusé de se joindre aux pays occidentaux pour envoyer des armes à l’Ukraine ou imposer des sanctions à la Russie. Cyril Ramaphosa a en outre réitéré avec force dimanche sa politique de « non-alignement », affirmant que l’Afrique du Sud « ne se laissera pas entraîner dans une compétition entre puissances mondiales ».
La question de l’élargissement
Dans une tribune publiée lundi dans des médias sud-africains, Xi Jinping a pour sa part déclaré que les dirigeants au sommet exhorteront la communauté internationale « à promouvoir un rôle plus important du mécanisme de coopération des Brics dans la gouvernance mondiale ». Produisant un quart de la richesse mondiale et comptant 42 % de la population du globe, les Brics ont en commun leur revendication d’un équilibre politique et économique mondial plus inclusif, en particulier vis-à-vis des Etats-Unis et de l’Union européenne.Le groupe cherche donc à étendre son influence et réfléchit à s’élargir. Une quarantaine de nations ont demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt pour rejoindre les Brics. L’Iran, l’Argentine, le Bangladesh et l’Arabie saoudite font notamment partie des aspirants. Mais les cinq membres actuels, éloignés géographiquement et dotés d’économies à la croissance inégale, ont des « opinions divergentes sur les pays qui devraient intégrer le bloc et les conditions », relève Jannie Rossouw, de l’Université du Witwatersrand à Johannesburg.
"Invité Afrique
Sommet en Afrique du Sud: «Les Brics, c'est un club économique mais aussi, et surtout, politique» - 22/08/2023
= https://amp.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20230822-sommet-en-afrique-du-sud-les-brics-c-est-un-club-%C3%A9conomique-mais-aussi-et-surtout-politique
Un employé se tient derrière les drapeaux nationaux du Brésil, de la Russie, de la Chine, de l'Afrique du Sud et de l'Inde avant une photo de groupe le 29 septembre 2017. AP - Wu Hong
Johannesburg accueille de mardi à jeudi le 15e sommet des Brics, dont l'Afrique du Sud est membre, aux côtés du Brésil, de la Russie, de l'Inde et de la Chine. Le thème du sommet cette année : les Brics et l'Afrique. Pas moins de 30 dirigeants africains ont annoncé leur venue à Johannesburg, dont le Sénégalais Macky Sall et le Congolais Denis Sassou Nguesso. Pour en parler, notre invité est Paul-Simon Handy, de l'Institut d'études de sécurité (ISS).
RFI : Paul-Simon Handy, le sommet des Brics est organisé sur le sol africain, et il a pour thème l’Afrique cette année. Quel est le sens de cet accent mis sur le continent, de la part des pays membres des Brics ?
Paul-Simon Handy : L’intérêt est tout d’abord politique. Il s’agit déjà pour l’Afrique du Sud, qui a invité ces pays d’Afrique, de montrer son leadership dans les efforts de création d’une sorte de forum alternatif aux institutions globales existantes. Il y a aussi un effet de communication politique pour les Brics eux-mêmes, de démontrer aux pays africains qu’ils ont un forum, qu’ils ont un lieu, où ils peuvent exprimer politiquement, mais aussi économiquement, les vues, les intérêts qui sont les leurs et qui sont notamment en désaccord avec l’actuel multilatéralisme qui est perçu comme dominé par les pays occidentaux, en tête desquels les États-Unis.
Pas moins de trente pays africains seront représentés, qu’est-ce qui fait qu’ils se pressent tous, en ce moment ?
Le timing de ce sommet est important si on veut comprendre pourquoi il a autant de succès dans les pays africains. Ce sommet aurait eu lieu avant la crise du Covid et avant la guerre en Ukraine, on aurait peut-être eu moins d’enthousiasme de la part des pays africains. Il y a eu le Covid, et notamment la gestion des vaccins qui a été perçue dans plusieurs pays, pas seulement d’Afrique mais de ce qu’on appelle le Sud global, comme injuste. Il y a eu, après, la guerre en Ukraine, qui a fait revenir sur scène cette sorte de nouvelle alliance dite non-alignée, justement, aux contours très peu clairs mais qui faisait ressortir une sorte d’opposition de plusieurs pays dits du Sud envers ce qui était perçu comme la domination occidentale, américaine et aussi française.
23 pays du monde ont déposé leur candidature pour entrer dans ce club selon le ministre sud-africain des Affaires étrangères, dont six pays africains : l’Algérie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Maroc, le Nigeria et le Sénégal. Est-ce que ces candidatures sont crédibles et réalistes ?
Quand on voit déjà l’hétérogénéité des Brics actuels, on passe quand même de la Chine, à l’Afrique du Sud en passant par le Brésil, ça démontre que les Brics sont à la fois un club économique mais aussi, surtout, un club politique. Les pays africains qui font la demande d’adhésion sont tout aussi hétérogènes, ce qui pose la question des critères d’adhésion. Qu’est-ce que les Brics véritablement ? Quels sont les critères d’entrée ? Ce sera discuté à ce sommet. Est-ce qu’ils veulent rester un club sélectde puissances dites émergentes, ou alors est-ce qu’ils veulent s’élargir au point de devenir un groupe des 77, un groupe des non-alignés bis, ce qui diluerait finalement leur importance et peut-être aussi l’idée de créer une alternative au G7, ce qui est l’ambition de certains pays dans les Brics.
Y a-t-il consensus au sein des membres historiques des Brics sur ces élargissements ?
Il y a de fortes divergences entre les membres, surtout entre la Chine et l’Inde sur la question de l’expansion. L’Inde est pour une expansion mesurée, beaucoup plus phasée, alors que la Chine aimerait rapidement élargir le groupe à plusieurs autres membres.
Et qu’est-ce que l’Afrique peut tirer de ce sommet des Brics, au niveau politique ou au niveau économique
Je pense que les gains sont surtout politiques et surtout en termes de communication politique. Il s’agit là d’envoyer un message aux opinions publiques comme quoi les dirigeants africains n’ont pas que des partenaires occidentaux, mais qu’ils ont des partenaires, des puissances moyennes et grandes, de ce qu’on appelle le Sud global. Économiquement, même pour les pays membres des Brics, même pour un pays comme l’Afrique du Sud, il est encore difficile de voir quels sont les véritables bénéficies de l’appartenance aux Brics. Pour les autres qui ne sont pas membres, il y a ceux qui veulent renforcer leurs liens avec la Chine, d’autres avec l’Inde et d’autres qui y voient le moyen de venir nouer de nouvelles alliances, de nouvelles potentialités de coopération économique. Les États africains qui viennent à ce sommet viennent à vrai dire pour des raisons très différentes les unes des autres, ce qui paradoxalement peut être plus un problème pour la cohésion du groupe des Brics qu’on ne le pense.
Est-ce que ce groupe se constitue plutôt autour de la Russie, plutôt autour de la Chine, ou est-ce que c’est un groupe non-aligné qui veut avoir sa propre parole vis-à-vis du reste du monde ?
Le club des Brics a évolué depuis sa création. La croissance, autrefois dynamique, des Brics s’est un peu tassée au milieu des années 2010. Il y a eu des pays, comme l’Afrique du Sud, comme le Brésil, comme la Russie, qui sont entrés dans une sorte de stagnation, souvent même de crise économique, alors que la Chine et l’Inde ont continué de croitre. Donc la Chine, aujourd’hui, est l’élément dominateur. Même si la Russie a été à l’initiative de la création des Brics, aujourd’hui c’est la Chine, avec un président Xi qui ne cache pas ses ambitions de domination de l’économie mondiale. Aujourd’hui, je pense que les Brics sont ordonnées, structurées autour de la Chine, même si c’est un ordre que l’Inde conteste fortement, d’où justement les divergences qu’il y a entre ces deux pays sur l’élargissement des Brics.
"Arabie saoudite, Égypte, Iran... Les Brics vont accueillir six nouveaux pays membres - 24.08.2023
= https://www.france24.com/fr/afrique/20230824-arabie-saoudite-%C3%A9gypte-iran-les-brics-vont-accueillir-six-nouveaux-pays-membres
Les Brics, réunis depuis deux jours pour un sommet à Johannesburg, vont accueillir six nouveaux pays au sein de leur bloc à partir du 1er janvier 2024, a annoncé jeudi le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. L'Argentine, l'Égypte, l'Iran, l'Éthiopie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont les nouveaux entrants aux côtés du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud.
Les Brics s'étaient entendus sur le principe d'une expansion du bloc de pays émergents. Ils ont converti cette intention en annonçant, jeudi 24 août, qu'ils accueilleront six nouveaux pays membres – l'Argentine, l'Égypte, l'Iran, l'Éthiopie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
"L'adhésion prendra effet à compter du 1er janvier 2024", a déclaré le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, lors d'une conférence de presse conjointe des dirigeants des cinq nations qui composent actuellement le bloc. "Avec ce sommet, les Brics entament un nouveau chapitre"
L'adhésion de l'Iran aux Brics est un "succès stratégique pour la politique étrangère" de Téhéran, s'est félicité un haut responsable iranien. "L'adhésion permanente au groupe des économies émergentes mondiales constitue un évènement historique et un succès stratégique pour la politique étrangère de la République islamique", a écrit sur X le conseiller politique du président Ebrahim Raïssi, Mohamed Jamshidi.
L'admission de l'Éthiopie au sein des Brics est un "moment fort" pour le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, s'est quant à lui félicité son Premier ministre, Abiy Ahmed.
:
"Nous nous sommes mis d'accord sur la question de l'expansion. Nous avons adopté un document qui définit les lignes directrices, les principes et les processus d'examen des pays qui souhaitent devenir membres des Brics", avait déclaré, mercredi, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, sur une radio publique. La ministre avait alors souligné une avancée "positive".
Une quarantaine de pays avaient demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt. Selon les dirigeants du "club des cinq", qui produit un quart de la richesse mondiale et rassemble 42 % de la population du globe, cet engouement montre l'influence grandissante des pays émergents sur la scène mondiale.
À lire aussiUne monnaie commune des Brics peut-elle faire trembler le dollar ?
La Chine en faveur d'une expansion, l'Inde avait des réserves
La session plénière qui s'est tenue à huis clos mercredi. Les rencontres bilatérales se sont également multipliées depuis l'ouverture du sommet.
La Chine, poids lourd comptant pour environ 70 % du PIB du groupe, était clairement en faveur d'une expansion. Mais l'Inde, autre locomotive économique du groupe qui se méfie des ambitions de son rival régional chinois, avait des réserves. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, avait rappelé qu'un "consensus" sur les modalités devrait être trouvé. Le processus de décision au sein des Brics requiert, en effet, l'unanimité
Économie, démographie… Le poids des Brics dans le monde
Selon les observateurs, le Brésil craignait également qu'une expansion ne "dilue" son influence mondiale et au sein du bloc. Les Brics ont réaffirmé leur position "non-alignée" lors du sommet, à un moment où les divisions ont été accentuées par le conflit en Ukraine.
Les États-Unis ont affirmé ne pas voir dans les Brics de futurs "rivaux géopolitiques", assurant vouloir maintenir de "solides relations" avec le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud.
Avec AFP
"Afrique du Sud : la famille des BRICS s'agrandit - 24 AOÛ. 2023
= https://information.tv5monde.com/international/video/afrique-du-sud-la-famille-des-brics-sagrandit-2665382
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Six nouveaux pays sont invités à rejoindre les BRICS. Le bloc des pays émergents pèserait désormais 36% du PIB mondial, soit largement plus que celui des pays du G7
Les Brics, réunis depuis deux jours pour un sommet à Johannesburg, vont accueillir six nouveaux pays au sein de leur bloc à partir du 1er janvier 2024, a annoncé jeudi le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. L'Argentine, l'Égypte, l'Iran, l'Éthiopie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont les nouveaux entrants aux côtés du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud.
Les Brics s'étaient entendus sur le principe d'une expansion du bloc de pays émergents. Ils ont converti cette intention en annonçant, jeudi 24 août, qu'ils accueilleront six nouveaux pays membres – l'Argentine, l'Égypte, l'Iran, l'Éthiopie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
"L'adhésion prendra effet à compter du 1er janvier 2024", a déclaré le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, lors d'une conférence de presse conjointe des dirigeants des cinq nations qui composent actuellement le bloc. "Avec ce sommet, les Brics entament un nouveau chapitre".
L'adhésion de l'Iran aux Brics est un "succès stratégique pour la politique étrangère" de Téhéran, s'est félicité un haut responsable iranien. "L'adhésion permanente au groupe des économies émergentes mondiales constitue un évènement historique et un succès stratégique pour la politique étrangère de la République islamique", a écrit sur X le conseiller politique du président Ebrahim Raïssi, Mohamed Jamshidi.
L'admission de l'Éthiopie au sein des Brics est un "moment fort" pour le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, s'est quant à lui félicité son Premier ministre, Abiy Ahmed.
"Nous nous sommes mis d'accord sur la question de l'expansion. Nous avons adopté un document qui définit les lignes directrices, les principes et les processus d'examen des pays qui souhaitent devenir membres des Brics", avait déclaré, mercredi, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, sur une radio publique. La ministre avait alors souligné une avancée "positive".
Une quarantaine de pays avaient demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt. Selon les dirigeants du "club des cinq", qui produit un quart de la richesse mondiale et rassemble 42 % de la population du globe, cet engouement montre l'influence grandissante des pays émergents sur la scène mondiale.
À lire aussiUne monnaie commune des Brics peut-elle faire trembler le dollar ?
Selon les observateurs, le Brésil craignait également qu'une expansion ne "dilue" son influence mondiale et au sein du bloc. Les Brics ont réaffirmé leur position "non-alignée" lors du sommet, à un moment où les divisions ont été accentuées par le conflit en Ukraine.
Les États-Unis ont affirmé ne pas voir dans les Brics de futurs "rivaux géopolitiques", assurant vouloir maintenir de "solides relations" avec le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud.[/size]
Avec AFP
"Les BRICS décident d’accueillir de nouveaux membres sous la pression de Pékin et de Moscou - 25.08.2023
= https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/25/les-brics-decident-d-accueillir-de-nouveaux-membres-sous-la-pression-de-pekin-et-de-moscou_6186490_3210.html
Réunis en sommet à Johannesburg, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud ont entériné l’élargissement de leur groupe à six nouveaux pays, dont l’Iran et l’Arabie saoudite, à partir du 1ᵉʳ janvier 2024.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan Al Saud lors du sommet des BRICS 2023 à Johannesbourg (Afrique du Sud), le 24 août 2023. MARCO LONGARI / AP
Le 15ᵉ sommet du groupe des BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – s’est conclu, jeudi 24 août, à Johannesburg, sur l’élargissement significatif de cet attelage hétéroclite de cinq grands émergents qui représentent 40 % de la population mondiale. Six nouveaux pays vont ainsi faire leur entrée dans ce club ambitionnant d’offrir un contrepoint à un ordre international encore dominé par les Etats-Unis et l’Occident : l’Iran, l’Argentine, l’Egypte, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Ethiopie devraient intégrer l’organisation le 1er janvier 2024. Le président chinois, Xi Jinping, a salué « un élargissement historique » et prédit un « avenir radieux pour les BRICS »]/i]. Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) consécutif aux crimes commis par la Russie en Ukraine, n’avait pas pu faire le déplacement, mais, lors d’une intervention en visioconférence, le président russe s’est félicité du « rôle et [de] l’importance [croissante] des BRICS dans le monde ».
Les décisions prises lors des sommets des BRICS supposant le consensus, les pays membres ont négocié ferme jusqu’à mercredi soir pour trouver une position commune, notamment sur la question des critères d’admission. La longueur des pourparlers s’explique sans doute par les difficultés du club des cinq à contourner les lignes de fractures qui le traversent.
L’Inde, grand rival de la Chine
Les critères d’entrée de nouveaux pays au sein du groupe restent cependant assez flous. « Les conditions d’adhésion au groupe sont ambiguës et le groupe entretient cette ambiguïté, a relevé Hasni Abidi, chercheur au Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen, dans un message posté sur le réseau X (anciennement Twitter). Le critère économique n’est pas le seul élément pour retenir une candidature, en témoigne le fait que des pays comme l’Indonésie et le Nigeria, dont l’économie est plus forte que celle des nouveaux élus, [par exemple ] l’Ethiopie et l’Egypte, ne sont pas admis. »
"Sommet des BRICS : « Une fois les récriminations anti-occidentales exprimées, chacun déroule son propre agenda » - TRIBUNE - 22.08.2023
= https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/22/sommet-des-brics-une-fois-les-recriminations-anti-occidentales-exprimees-chacun-deroule-son-propre-agenda_6186213_3232.html
Le politologue Zaki Laïdi analyse, dans une tribune au « Monde », ce qui unit et ce qui divise le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, réunis en sommet à Johannesburg, en Afrique du Sud, à partir de ce mardi 22 août.
Le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), réunis à Johannesburg, en Afrique du Sud, à partir de ce mardi 22 août et jusqu’au jeudi 24 août, alors que la guerre en Ukraine fait rage, exprime une identité collective dont certaines revendications ne sauraient être ignorées, mais dont les non-dits ou les omissions délibérées ne sauraient nous échapper. Dans un monde de moins en moins multilatéral, mais de plus en plus transactionnel, l’Europe doit garder son calme tout en ayant les yeux bien ouverts.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Pourquoi les BRICS, réunis en sommet pour trois jours, veulent réduire leur dépendance au dollar
Les BRICS sont nés à la faveur de la guerre en Irak, sous l’impulsion du Brésil, en 2003, révulsés comme tant d’autres par l’intervention américaine. Ils expriment une identité politique qui perdure depuis la conférence de Bandung (Indonésie) en 1955, celle de pays soucieux de s’émanciper de la tutelle occidentale et qui ne veulent surtout pas que l’agenda mondial soit capté ou déterminé par les seuls pays du G7. D’autant plus que leur poids économique s’est affermi et qu’il s’agit, de par leur démographie, du groupe le plus important de la planète.
Aujourd’hui, près de vingt pays, et non des moindres, demandent à rejoindre les BRICS, et soixante-dix-sept pays ont été invités. Les BRICS sont le porte-voix d’un monde non occidental qui se cherche, qui veut exister par lui-même sans pour autant aliéner la souveraineté de chacun de ses membres.
C’est leur force et leur faiblesse. Ils sont tous d’accord pour condamner les empiètements occidentaux. Mais ils ne sont nullement disposés à partager leur pouvoir. Les BRICS ne sont donc pas une alliance, mais une coalition souple d’Etats au souverainisme sourcilleux. Chez eux, on ne parle donc pas de droits de l’homme, de corruption ou de démocratie. C’est en cela que réside, pour beaucoup de pays, l’attractivité de cette coalition.
Ambitions planétaires
Les BRICS expriment les revendications de pays qui veulent parler de transition énergétique, de changement climatique, de désendettement et qui s’inquiètent du fait que le financement de la reconstruction de l’Ukraine les prive de ressources financières auxquelles ils auraient légitimement droit. Dans l’affaire ukrainienne, les discussions parfois serrées que les Européens ont pu avoir avec le Sud portaient moins sur la qualification de l’agression russe que sur la place jugée trop importante donnée à ce sujet par l’Occident....
= https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/08/24/les-ambitions-contrariees-de-la-banque-des-brics_6186379_3234.html
"La Chine veut faire des BRICS un concurrent du G7 - 22.08.2023
= https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/22/la-chine-veut-faire-des-brics-un-concurrent-du-g7_6186167_3210.html
Réunis à Johannesburg, les cinq pays membres du groupe constitué en 2011, Brésil, Chine, Russie, Inde et Afrique du Sud, devaient débattre de son élargissement. Pékin y voit l’opportunité de promouvoir son modèle de développement face à l’Occident.
Le 15e sommet des BRICS, ce regroupement informel de cinq grandes nations « émergentes » dont le seul véritable point commun est l’ambition de proposer un autre ordre international encore dominé aujourd’hui par les économies les plus riches de la planète, s’est ouvert, mardi 22 août, à Johannesburg, sans la présence de Vladimir Poutine. Sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé en mars par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, la déportation d’enfants ukrainiens vers la Russie, le chef du Kremlin n’a pas pris le risque de faire le déplacement dans le pays hôte de ce sommet qui, outre la Russie et l’Afrique du Sud, réunit depuis 2011 le Brésil, la Chine et l’Inde – la première lettre des cinq nations concernées formant l’acronyme anglais de BRICS.
En dépit de l’absence remarquée du président russe – une défection soigneusement minimisée par les médias nationaux, qui préfèrent insister sur sa « participation » à distance, en visioconférence –, le sommet colle parfaitement aux priorités de l’agenda diplomatique de Moscou : pour la Russie, il s’agit une nouvelle fois de démentir un quelconque isolement international et de proposer un front commun d’Etats susceptible de faire pendant au bloc occidental. Celui-ci « tente en vain de conserver son hégémonie », argumente le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui s’est rendu à Johannesburg, dans une tribune publiée par le journal sud-africain Ubuntu ; il y vante au passage avec force le rôle de la Russie, « Etat-civilisation », dans la formation d’un « ordre mondial multipolaire et plus juste »....
"Brics : « Ceux qu’on appelait le tiers-monde veulent désormais être le premier monde » - 22.08.2023
= https://www.la-croix.com/Debats/Brics-Ceux-quon-appelait-tiers-monde-veulent-desormais-etre-premier-monde-2023-08-22-1201279645
Un sommet Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud s’ouvre ce mardi 22 août. Nouvel espace de concertation, les Brics cherchent à créer les conditions pour faire émerger un nouvel ordre international qui ne serait plus centré sur la domination occidentale, estime Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po Paris.
"Sommet des BRICS : ensemble face à l'Occident - 23.08.2023
= https://www.arte.tv/fr/videos/116363-000-A/sommet-des-brics-ensemble-face-a-l-occident/
Un sommet Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud s’ouvre ce mardi 22 août. Nouvel espace de concertation, les Brics cherchent à créer les conditions pour faire émerger un nouvel ordre international qui ne serait plus centré sur la domination occidentale, estime Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po Paris.
"Le président chinois qualifie les BRICS de force importante pour façonner le paysage international - 25/08/2023
= https://www.forumdesas.net/2023/08/le-president-chinois-qualifie-les-brics-de-force-importante-pour-faconner-le-paysage-international/
JOHANNESBURG, 23 août (Xinhua) — Le président chinois Xi Jinping a estimé mercredi à Johannesburg que les BRICS constituaient une force importante pour façonner le paysage international.
Les pays des BRICS choisissent leur voie de développement de manière indépendante, défendent conjointement leur droit au développement et marchent en tandem vers la modernisation, ce qui représente le sens du progrès de la société humaine et aura un impact profond sur le processus de développement du monde, a-t-il dit à l’occasion du 15ème sommet des BRICS, en Afrique du Sud.
Le bilan des BRICS montre que leurs membres ont constamment agi selon l’esprit d’ouverture, d’inclusion et de coopération mutuellement bénéfique qui anime le groupe, portant la coopération en leur sein vers de nouveaux sommets pour soutenir le développement des cinq pays, a ajouté M. Xi.
Ces pays, a-t-il poursuivi, défendent l’équité et la justice dans les affaires internationales, défendent ce qui est juste sur les grandes questions internationales et régionales et renforcent la voix et l’influence des marchés émergents et des pays en développement.
Ils préconisent et pratiquent invariablement des politiques étrangères indépendantes, a noté M. Xi, ajoutant qu’ils traitaient toujours les grandes questions internationales sur la base de leurs mérites, en faisant des remarques justes et en prenant des mesures justes.
Les BRICS ne marchandent pas leurs principes, ne succombent pas aux pressions extérieures et n’agissent pas comme les vassaux de quiconque, a-t-il souligné, ajoutant que ces pays partageaient une large convergence de vues et des objectifs communs.
Quelle que soit l’évolution de la situation internationale, l’engagement des BRICS en faveur de la coopération depuis le tout début et leur aspiration commune ne changeront pas, a assuré le président chinois.
M. Xi a également noté que les pays des BRICS se réunissaient à un moment crucial pour ouvrir de nouvelles perspectives sur la base des accomplissements réalisés et inaugurer un nouvel avenir pour la coopération entre eux. Il les a appelés à suivre la tendance de l’époque et à rester à l’avant-garde.
Les pays des BRICS doivent toujours garder à l’esprit leur objectif fondateur de se renforcer par l’unité, renforcer la coopération dans tous les domaines et construire un partenariat de haute qualité, a-t-il dit. Tous devraient contribuer à la réforme de la gouvernance mondiale pour la rendre plus juste et équitable, en apportant au monde plus de certitude, de stabilité et d’énergie positive.
Le président chinois a appelé à des efforts pour approfondir la coopération commerciale et financière entre les pays des BRICS afin de stimuler la croissance économique.
M. Xi a indiqué que la reprise de l’économie mondiale restait fragile et que les défis pesant sur les pays en développement étaient encore plus grands, entravant leurs efforts pour atteindre les Objectifs de développement durable.
« Le développement est un droit inaliénable de tous les pays et non un privilège de quelques-uns« , a déclaré M. Xi.
Il a appelé les pays des BRICS à être des compagnons de route sur la voie du développement et du redressement et à s’opposer au découplage, à la rupture des chaînes d’approvisionnement et à la coercition économique.
Les pays des BRICS doivent se concentrer sur la coopération pragmatique, notamment dans les domaines de l’économie numérique, du développement vert et des chaînes d’approvisionnement, et promouvoir les échanges économiques, commerciaux et financiers, a indiqué M. Xi.
Il a ajouté que la Chine mettrait en place un parc incubateur des sciences et de l’innovation Chine-BRICS pour la nouvelle ère en vue d’appuyer la transformation des fruits de l’innovation.
M. Xi a appelé les pays des BRICS à élargir leur coopération politique et sécuritaire afin de maintenir la paix et la tranquillité.
« Aujourd’hui, la mentalité de la guerre froide persiste, et la situation géopolitique demeure sévère« , a-t-il dit.
Les BRICS doivent maintenir le cap du développement pacifique et consolider leur partenariat stratégique, a poursuivi M. Xi, ajoutant que les membres devraient faire bon usage de la Réunion des ministres des Affaires étrangères, de la Réunion des représentants de haut niveau pour la sécurité nationale et d’autres mécanismes, se soutenir mutuellement sur les questions touchant à leurs intérêts fondamentaux respectifs et renforcer leur coordination sur les grandes questions internationales et régionales.
« Nous devons offrir activement la médiation sur les dossiers brûlants en vue du règlement politique et de l’apaisement« , a-t-il proposé.
L’intelligence artificielle (IA) est un nouveau domaine de développement, qui peut non seulement apporter d’énormes dividendes de développement, mais qui contient également des risques et des défis, a fait remarquer M. Xi, indiquant que les BRICS étaient convenus de lancer prochainement un groupe d’études sur l’IA.[/size][/justify]
« [i]Nous devons faire pleinement valoir son rôle, élargir la coopération sur l’IA, renforcer les échanges d’informations et la coopération technique« , a-t-il souhaité.
Les pays des BRICS doivent également lutter ensemble contre les risques, favoriser la mise en place d’un mécanisme international de participation universelle et élaborer des cadres et des normes de gouvernance de l’IA avec un large consensus, afin de rendre les technologies de l’IA plus sûres, plus fiables, plus contrôlables et plus équitables, a dit M. Xi.
Dans son discours, M. Xi a également déclaré que l’histoire de l’humanité ne s’arrêterait pas sur une seule civilisation ou un seul système.
« Il existe de nombreuses civilisations et de différentes voies de développement dans le monde, et c’est ainsi que le monde doit être« , a-t-il souligné.
« Nous devons renforcer les échanges humains et culturels pour promouvoir l’inspiration mutuelle entre les civilisations« , a-t-il ajouté.
Le dirigeant chinois a affirmé que les pays des BRICS devaient faire preuve d’une grande ouverture d’esprit, préconiser la coexistence pacifique et harmonieuse entre civilisations et respecter les voies de modernisation choisies en toute indépendance par les pays.
« Nous devons tirer le meilleur parti des mécanismes tels que le séminaire des BRICS sur la gouvernance, le Forum des BRICS sur les échanges humains et culturels, et le Concours des BRICS sur l’innovation des femmes, afin d’approfondir les échanges humains et culturels et de rapprocher nos peuples« , a-t-il noté. M. Xi a également fait savoir que la Chine souhaitait proposer aux pays des BRICS d’élargir leur coopération en matière d’éducation, de renforcer le rôle de l’alliance pour l’enseignement professionnel, d’explorer et de mettre en place un mécanisme de coopération sur l’éducation numérique, et de bâtir une architecture de coopération multidimensionnelle sur l’éducation.
En outre, il a aussi exhorté les pays des BRICS à renforcer leurs échanges sur les cultures traditionnelles et à promouvoir la transmission et le renouveau des brillantes cultures traditionnelles. M. Xi a appelé les BRICS à rester attachés à l’équité et à la justice pour améliorer la gouvernance mondiale.
Il a déclaré que le renforcement de la gouvernance mondiale était le bon choix pour la communauté internationale de partager les opportunités de développement et de répondre aux défis mondiaux.
Les règles internationales doivent être élaborées et préservées par tous sur la base des buts et principes de la Charte des Nations Unies, mais non être dictées par ceux qui ont les plus gros muscles ou la voix la plus forte, a-t-il affirmé.
Il a également déclaré qu’il était encore plus inacceptable que des pays se rassemblent pour former des groupes exclusifs et déguiser leurs « règles domestiques » en règles internationales.
Les BRICS doivent pratiquer un véritable multilatéralisme, préserver le système international centré sur l’ONU, soutenir et renforcer le système commercial multilatéral centré sur l’OMC, et s’opposer à la création de « petits cercles » et de « blocs exclusifs« .
« Nous devons faire valoir pleinement le rôle de la Nouvelle Banque de développement et faire avancer la réforme des systèmes financiers et monétaires internationaux, de sorte à augmenter la représentation et le droit à la parole des pays en développement« , a-t-il ajouté.
Au cours du sommet, le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est dit préoccupé par le fait que les systèmes financiers et de paiement mondiaux étaient de plus en plus utilisés comme des instruments de contestation géopolitique.
Les nouvelles réalités appellent une réforme fondamentale des institutions de la gouvernance mondiale, afin qu’elles soient plus représentatives et mieux à même de répondre aux défis, a-t-il ajouté.
Les BRICS soutiennent la montée d’un ordre mondial multipolaire et s’opposent aux tentatives de certains pays d’affirmer leur hégémonie, a de son côté déclaré le président russe Vladimir Poutine dans son discours prononcé par visioconférence lors du sommet.
« Nous sommes tous unanimement en faveur de la formation d’un ordre mondial multipolaire qui soit véritablement juste et fondé sur le droit international« , a affirmé M. Poutine, selon le Kremlin.
« Nous sommes opposés à toute forme d’hégémonie et d’exclusivité prônées par certains pays« , a-t-il poursuivi.
Le dirigeant russe a noté que les BRICS renforçaient actuellement leur coopération économique dans des domaines tels que la diversification des chaînes d’approvisionnement, la dédollarisation et le passage aux monnaies nationales dans les règlements mutuels.
M. Poutine a souligné l’importance de renforcer la coopération dans d’autres domaines tels que l’innovation et la création de voies de transport sûres.
L’orientation stratégique des BRICS, tournée vers l’avenir, répond aux aspirations de la majorité mondiale, a insisté M. Poutine, ajoutant que le groupe des BRICS s’attaquait à certaines des questions les plus urgentes à l’ordre du jour régional et mondial.
"Les Brics : un sommet contre le dollar et pour un nouvel ordre mondial ?"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 1/9/2023, 9:47 am, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LES BRICS EN QUESTION ! CE BLOC DES 5 PAYS ÉMERGENTS, BRÉSIL, RUSSIE, INDE, CHINE et AFRIQUE DU SUD A ADMIS LORS DE SA DERNIÈRE RÉUNION A JOHANNESBURG SIX NOUVEAUX MEMBRES.
"L'élargissement des Brics va-t-il créer un sud global, contre-poids à l'Occident ? - 31.08.2023
= https://www.challenges.fr/monde/l-elargissement-des-brics-va-t-il-creer-un-sud-global-contre-poids-a-l-occident_865723
EDITORIAL - En dépit de son élargissement à six nouveaux membres qui renforce son poids économique et démographique, la coalition des Brics reste extrêmement hétérogène et dominée par la Chine. Ce succès dessine-t-il l'émergence d'un sud-global, se questionne notre éditorialiste Marc Semo. Pas certain. Mais c'est un avertissement pour l'Occident qui doit comprendre et vite les exigences d’égalité et de justice que porte cette autre partie du monde.
La Chine de Xi Jinping et la Russie de Poutine sont au coeur des Brics. La coalition va accueillir six nouveaux membres. SPUTNIK
Dès leur création en 2003 à l’initiative notamment du Brésil et de la Russie, les Bric – à l’époque sans S car l’Afrique du Sud (South Africa) n’en était pas encore membre – se voulaient une réponse au G7, ce club informel des principales puissances économiques du monde inventé par Valery Giscard d’Estaing au moment du choc pétrolier. L’idée était de réunir dans une coalition tout aussi souple les grands émergents – Brésil, Russie, Inde, Chine – bien décidés à se faire leur place dans un système international dominé par ce que la Russie appelait et appelle toujours "l’occident collectif".
Vingt ans plus tard, le succès est évident comme en témoigne leur 15° sommet à Johannesbourg avec l’élargissement à six nouveaux pays - Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis, Iran, Argentine, Egypte et Ethiopie, sans compter la vingtaine d’autres qui se pressent à la porte dont des poids lourds comme le Nigéria, l’Indonésie ou l’Algérie.
Les Brics, 46 % de la population mondiale
Représentant quelque 46 % de la population du globe et quelque 3,7 milliards d’habitants ils pèsent lourd face au G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume uni) qui, avec leurs 775 millions d’habitants, en regroupe un peu moins de 10 %. Economiquement, les Brics produisent plus du tiers de la richesse mondiale. Avec l’arrivée de l’Argentine, ils réunissent désormais les deux principales économies de l’Amérique Latine. L’entrée de l’Arabie Saoudite, des Emirats et de l’Iran qui rejoignent la Russie, leur assure une suprématie sur le marché des hydrocarbures.
Les Brics sont l’avant garde d’un monde non occidental et d’un sud global qui veut exister par lui même. Leur montée en puissance semble donc un nouveau signe fort de ce que nombre de spécialistes des relations internationales pointent comme une "désoccidentalisation" croissante du monde. S’ils représentent ce "rest against the west", les Brics sont avant tout un drapeau et un symbole.
Le choix de l’élargissement plutôt que celui de l’approfondissement était celui de la facilité, voulu avant tout par la Russie et la Chine. Vladimir Poutine qui a participé au sommet seulement en visio car frappé par un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale, veut avant tout montrer que son pays n’est pas isolé malgré son agression en Ukraine largement condamnée à l’ONU même si les membres des Brics, à l’exception du Brésil, s’y étaient refusés.
Le président chinois Xi Jinping cherche lui avant tout à accroître encore un peu plus le poids diplomatique de son pays qui se veut le porteur au nom du sud d’une nouvelle donne géopolitique mondiale. Moscou comme Pékin se posent en alternative au système international tel que conçu dans l’après deuxième guerre mondiale autour des Nations Unies et dominé par les Etats-Unis. Les autres membres à commencer par l’Inde et tous les nouveaux entrants souhaitent eux un système mondial réellement multilatéral où ils auraient pleinement leur place. Ce n’est pas la moindre des divergences même s’ils ont en commun un profond ressentiment vis-à-vis de l’Occident.
Souverainisme chez les membres des Brics
"Plus grand est le nombre, plus petit est le dénominateur commun", a ironisé à l’issue du sommet l’analyste indien Raja Mohan. Ce qui fait la force des Brics est aussi leur grande faiblesse. "Ils ne sont pas une alliance mais une coalition souple d’État au souverainisme sourcilleux", relève dans une tribune pour Le Monde, le politiste Zaki Laïdi, du centre d’études européennes de Science Po.
Les Brics ne s’ingèrent pas dans la vie politique interne des autres membres. Au sein du groupe coexistent des démocraties même si imparfaites comme l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et des régimes autoritaires voire des dictatures comme la Russie et la Chine. Il n’y a aucune structure commune permanente sinon une banque de développement basée à Shangaï. Le groupe ne vise pas à instaurer un quelconque marché commun ni à fixer des normes communes et leurs appels à une "dédollarisarion" des échanges restent en bonne part rhétorique.
A cela s’ajoutent des rivalités de puissances toujours plus explicites notamment entre la Chine et l’Inde. Cette dernière tient d’autant plus à développer ses liens militaires avec les Etats-Unis. New Delhi en outre ne se prive pas de mettre en garde les autres membres du risque que représente le poids croissant de Pékin au sein du groupe.
Ce mouvement des Brics, porte-voix d’un sud-global, rappelle à bien des égards celui des non-alignés dans les années 50, notamment lors de la conférence de Bandung en Indonésie, qui voulaient échapper à la logique des blocs et de l’affrontement Est/Ouest. Déjà à l’époque, New Delhi et Pékin y jouaient un rôle de premier plan. D’où la tentation d’un parallèle avec pourtant une énorme différence : le pilier de l’organisation est aujourd’hui la Chine seconde puissance mondiale qui dans l’arène internationale se pose comme la rivale directe des Etats-Unis.
Il est difficile à cet égard de parler de non-alignement même si celui des années 50 était aussi en partie bancal. Il n’en reste pas moins que la prise de conscience du sud global au travers des Brics et sa volonté de compter sont désormais une réalité avec la quelle les Occidentaux doivent se confronter en changeant les règles du jeu dans le système international. Les Brics ne disposent par exemple que de 15 % des votes à la Banque Mondiale et au FMI. Une réforme de l’ONU aussi s’impose.
Sud-global, une notion contestée
La notion de sud-global avait commencé à émerger avec son sens actuel à la fin des années 90 d’abord par le mouvement altermondialiste puis par les chercheurs en études décoloniales. Auparavant on parlait de tiers-monde concept forgé en 1952 par l’économiste et démographe Alfred Sauvy en référence au Tiers-état de 1789 qui n’était rien et voulait être tout en évoquant la décolonisation. Le sud-global aujourd’hui, c’est l’ensemble des pays touchés par les effets néfastes de la mondialisation et des politiques néocoloniales. Le sud-global, c'est les dominés qui s’opposent aux dominants et à un nord global. Même si elle est employée par la plupart des grands think tank la notion est contestée.
"Je préfère le mot sud tout court sans ce global qui se réfère implicitement à la mondialisation car elle est avant tout politique et le devient de plus en plus même s’il y a à première vue peu de points communs au sein de cet ensemble entre les grands émergents comme l’Inde ou la Chine et par exemple la République centre-africaine", note Bertrand Badie, professeur émérite à Science Po et auteur notamment de Quand le sud réinvente le monde (La découverte 2018).
L’hétérogénéité du sud global interroge autant que la prétention de certains des poids lourds des Brics dont la Chine ou la Russie à parler en son nom… La première n’est-elle pas déjà une économie émergée ? La seconde fait elle vraiment partie du sud ? Si elle est bien réelle la montée en puissance des Brics pose beaucoup de questions. Ses membres sont encore loin de se constituer comme un bloc alternatif à un Occident ressoudé notamment par la guerre en Ukraine, qui demeure la première puissance mondiale notamment grâce aux Etats-Unis. Mais il lui faut comprendre et vite les exigences d’égalité et de justice que porte cette autre partie du monde.
"Nicolas Baverez: «Les Brics contre l’Occident»
Par Nicolas Baverez - 28/08/2023
= https://www.lefigaro.fr/vox/monde/nicolas-baverez-les-brics-contre-l-occident-20230827
"GÉOPOLITIQUE
Les Brics s'élargissent, des dynamiques qui changent? - 27/08/2023
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/g%C3%A9opolitique/20230827-les-brics-s-%C3%A9largissent-des-dynamiques-qui-changent
La décision d’élargir les Brics a été prise lors du sommet qui s’est tenu à Johannesburg entre le 22 et le 24 août. Argentine, Égypte, Éthiopie, Arabie Saoudite, Iran et Émirats Arabes Unis rejoindront le bloc dès le début de l’année prochaine dans le cadre d’une première phase d’expansion. Un élargissement qui laisse aussi 17 pays à la porte et confirme le rôle croissant de la Chine dans l’organisation sur fond de divergences entre pays du noyau dur.
L'Argentine, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis rejoignent les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). AFP - MICHELE SPATARI
À Johannesburg, se sont affrontées deux manières de revoir le multilatéralisme obsolète, la gouvernance de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International et des ambitions parfois difficiles à concilier au sein d’un groupe aussi hétérogène politiquement qu’économiquement. Si certains États sont opposés à l’hégémonie occidentale, ils ne sont pas encore d’accord entre eux sur ce que devrait être la nouvelle alternative. Que va changer cet élargissement ? Quelles dynamiques nouvelles vont se mettre en place ?[/size]
Invités :
- Joan Deas, Directrice exécutive de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient ('IREMMO). Do BRICS Countries Want to Shape a New World Order, Revue Internationale et Stratégique n°130
- Alexandre Kateb, économiste. Fondateur du cabinet de prospective The Multipolarity Report. Les nouvelles puissances mondiales. Pourquoi les BRICS changent le monde aux éditions Ellipses. Les économies arabes en mouvement aux editions de Boeck.
"Brics: comment Moscou et Pékin tirent les ficelles d’un club anti-occidental - 22.08.2023
= https://www.lefigaro.fr/international/brics-comment-moscou-et-pekin-tirent-les-ficelles-d-un-club-anti-occidental-20230821
"ÇA FAIT DÉBAT AVEC WATHI
Les Brics, l’Afrique et les devoirs de maison - 26/08/2023
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/%C3%A7a-fait-d%C3%A9bat-avec-wathi/20230826-brics-int%C3%A9gration-de-six-nouveaux-pays-membres
= https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20230826-sommet-des-brics-inde-et-chine-s-engagent-une-nouvelle-fois-%C3%A0-une-d%C3%A9sescalade-%C3%A0-leur-fronti%C3%A8res
"Économie, démographie… Le poids des Brics dans le monde - 22.08.2023
= https://amp.france24.com/fr/%C3%A9co-tech/20230822-%C3%A9conomie-d%C3%A9mographie-le-poids-des-brics-dans-le-monde
"Les BRICS montent en puissance et 3 autres infographies à ne pas rater - 31 AOÛT 2023
= https://www.alternatives-economiques.fr/brics-montent-puissance-3-autres-infographies-a-ne-rater/00107945
"
"
Compatriotiquement!
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