LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
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LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
Stanilas Bujakera est un jeune journaliste mais déjà prometteur qui travaille à Acrualite.cd et est correspondant des medias internationaux comme Jeune Afrique et Reuters. Il a été interpellé par des agents de la police judiciaire ce vendredi 8 septembre soir alors qu’il se trouvait à l’aéroport de N’Djili, en partance pour Lubumbashi - un scenario connu. Il reste détenu à ce jour au Commissariat de la Police de Kinshasa mais s'il est privé de visites, de ses téléphones et de son ordinateur il a déjà été auditionné pendant plusieurs en présence d'un avocat, selon JA.
Selon toujours les informations dont elle dispose, le journaliste est entendu par la commission chargée d’enquêter sur le meurtre de Chérubin Okende.
On lui reproche la propagation de faux bruits et la diffusion de fausses informations dans un article sur JA qui fait part d'un rapport confidentiel de l'ANR et il reduse de livrer ses sources.
A noter que ce n'est pas Bujakera qui a signé l'article incriminé mais JA et que le fameux rapport a été exploité par d'autres médias dont RFI.
Que dire de ces manoeuvres sordides bien loin de l'Etat de droit claironné à tue-tête ?
Intimidations, arrestations arbitraires, muselement de la liberté de la presse et même massacres sont devenus la voie normale de la gestion du pays. C'est une dérive dictatoriale en cours. Le journaliste Bujekera est arrêté pour avoir fait son travail, informer. On n'a pas à chercher ses sources tout juste prouver qu'il a menti. Si oui c'est à l'administration publique de nous livrer la vraie version du meurtre du député national Chérubin Okende qui jusque-là tarde à venir.
Il faut d'ores et déjà libérer Bujakera ; le journalisme n'est pas un crime !
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Stanilas Bujakera est un jeune journaliste mais déjà prometteur qui travaille à Acrualite.cd et est correspondant des medias internationaux comme Jeune Afrique et Reuters. Il a été interpellé par des agents de la police judiciaire ce vendredi 8 septembre soir alors qu’il se trouvait à l’aéroport de N’Djili, en partance pour Lubumbashi - un scenario connu. Il reste détenu à ce jour au Commissariat de la Police de Kinshasa mais s'il est privé de visites, de ses téléphones et de son ordinateur il a déjà été auditionné pendant plusieurs en présence d'un avocat, selon JA.
Selon toujours les informations dont elle dispose, le journaliste est entendu par la commission chargée d’enquêter sur le meurtre de Chérubin Okende.
On lui reproche la propagation de faux bruits et la diffusion de fausses informations dans un article sur JA qui fait part d'un rapport confidentiel de l'ANR et il reduse de livrer ses sources.
A noter que ce n'est pas Bujakera qui a signé l'article incriminé mais JA et que le fameux rapport a été exploité par d'autres médias dont RFI.
Que dire de ces manoeuvres sordides bien loin de l'Etat de droit claironné à tue-tête ?
Intimidations, arrestations arbitraires, muselement de la liberté de la presse et même massacres sont devenus la voie normale de la gestion du pays. C'est une dérive dictatoriale en cours. Le journaliste Bujekera est arrêté pour avoir fait son travail, informer. On n'a pas à chercher ses sources tout juste prouver qu'il a menti. Si oui c'est à l'administration publique de nous livrer la vraie version du meurtre du député national Chérubin Okende qui jusque-là tarde à venir.
Il faut d'ores et déjà libérer Bujakera ; le journalisme n'est pas un crime !
Compatriotiquement!
"Kinshasa : arrestation du journaliste Stanis Bujakera [urgent] - 08.09.2023
= https://une.cd/kinshasa-le-journaliste-stanis-bujakera-arrete-a-laeroport-international-de-ndjili
Le journaliste Stany Bujakera, correspondant à Jeune Afrique est détenu en ce moment au commissariat provincial de la police.
Des sources concordantes renseignent que son arrestation est intervenue ce vendredi soir à l’aéroport international de N’djili pendant que ce dernier s’apprêter à prendre son vol pour Lubumbashi.
Via un tweet, l’on signale que son compte est désormais géré par son équipe.
« Stanis Bujakera a été arrêté ce soir à l'aéroport de N’Djili alors qu'il s'apprêtait à voyager. [Son compte désormais géré par son équipe] », lit-on sur Twitter
Sur les réseaux sociaux, plusieurs médias et journalistes haussent le ton pour exiger la libération de celui qui constitue, à ce jour, une source d’information pour plusieurs.
Les raisons de l’arrestation de Stany Bujakera ne sont pas encore connues. Les détails sur son arrestation pourront être données dans les heures qui suivent
"Média : le journaliste Stany Bujakera arrêté à l'aéroport de N'djili - 08.09.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-126744_media_le_journaliste_stany_bujakera_arrete_a_l_aeroport_de_n_djili.html
Le journaliste Stany Bujakera, directeur de publication adjoint du site d’informations « actualite.cd » et correspondant du magazine « Jeune Afrique », a été arrêté ce vendredi 8 septembre 2023, dans la soirée, à l'aéroport de N'djili par des éléments de la police judiciaire, alors qu'il s'apprêtait à se rendre à Lubumbashi.
La rédaction d’actualite.cd exige la libération immédiate de son journaliste, qui est présentement détenu à l'inspection générale de la police.
La raison officielle de l'arrestation de Stany Bujakera n’est pas encore connue.
"Médias : le journaliste Stanis Bujakera arrêté par les services de renseignements - septembre 8, 2023
= https://mbote.cd/actualites/societe/medias-le-journaliste-stanis-bujakera-arrete-par-les-services-de-renseignements/142805/?amp
"Le correspondant de Jeune Afrique interpellé en RDC - 09.09.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1481199/politique/le-correspondant-de-jeune-afrique-interpelle-en-rdc/
Jeune Afrique a appris l’arrestation ce vendredi 8 septembre au soir de Stanis Bujakera Tshiamala, son correspondant en République démocratique du Congo.
Stanis Bujakera Tshiamala
Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, a été interpellé ce vendredi 8 septembre aux alentours de 22 h 30 alors qu’il se trouvait à l’aéroport de N’Djili, en partance pour Lubumbashi pour un séjour professionnel. Il a été placé en détention par la police judiciaire.
Stanis Bujakera Tshiamala demeure en cellule à l’heure où nous écrivons ces lignes ce 9 septembre. Nous n’avons pour l’heure aucune information sur les motifs de cette interpellation. Nous attendons des éclaircissements de la part des services compétents.
Jeune Afrique demande la libération immédiate de son correspondant. Nous osons croire à l’attachement des autorités congolaises au libre exercice du journalisme en République démocratique du Congo.LA SOCIÉTÉ DES JOURNALISTES DE @JEUNE_AFRIQUE A APPRIS CE VENDREDI L'ARRESTATION DE @STANYSBUJAKERA, SON CORRESPONDANT EN #RDC. IL A ÉTÉ PLACÉ EN DÉTENTION ET DEMEURE EN CELLULE CE SAMEDI. NOUS DEMANDONS SA LIBÉRATION IMMÉDIATE. PIC.TWITTER.COM/U3IKQY35PG
— SDJ JA (@SDJJEUNEAFRIQUE) SEPTEMBER 9, 2023
"RDC: tollé après l’arrestation du journaliste Stanis Bujakera - 9 septembre 2023
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/09/09/rdc-tolle-apres-larrestation-du-journaliste-stanis-bujakera.html/140409/amp/
Le journaliste Stanis Bujakera, correspondant du Magazine Jeune Afrique, Reuters et directeur de publication adjoint du média congolais ACTUALITE.CD a passé sa première nuit en détention à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Il a été interpellé vendredi, à l’aéroport international de Nd’jili alors qu’il voulait prendre son vol pour Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.
« Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint de ACTUALITE.CD, a été empêché de voyager ce vendredi soir à l’aéroport de Ndjili. Le journaliste s’apprêtait à se rendre à Lubumbashi quand il a été arrêté par deux personnes se présentant comme agents de la police judiciaire. Selon les premières informations, il a été conduit à l’inspection générale de la police », a indiqué ACTUALITE.CD qui condamne fermement la pression indue exercée sur les professionnels des médias et demande sa libération immédiate.
Quelques heures seulement après son arrestation pour des raisons inconnues, les voix se sont levées pour dénoncer la restriction de la liberté d’expression à trois mois des élections générales en République démocratique du Congo.
La coalition LAMUKA, une plateforme de l’opposition coordonnée par le candidat à la présidentielle de 2018, Martin Fayulu, accuse le régime en place de persécuter les professionnels des médias, « messagers de la vérité ».
De son côté, le député national Claudel Lubaya a qualifié cette arrestation d’une « intimidation de trop » et une menace à la liberté d’expression démocratique.
« L’arrestation du journaliste Stanis Bujakera, une des rares sources indépendantes d’une information fiable dans un paysage médiatique en perpétuelle évolution est une menace à la liberté d’expression démocratique et une intimidation de trop à l’approche des élections. J’en appelle à sa libération immédiate », a pesté l’élu de Kananga.
S’inscrivant dans la même perspective, le
patron de POLITICO.CD, Litsani Choukran a quant lui souligné que les autorités doivent trouver meilleur moyen que des arrestations « arbitraires et inutiles » pour motifs de leurs enquêtes.
« Aucune enquête au monde ne peut aboutir avec l’arrestation d’un journaliste. Déjà qu’il ne peut en aucun cas divulguer sa source. Ensuite, il est toujours coopératif. Dès lors, toute arrestation de journaliste est perçue comme une mesure d’intimidation qui ne saurait être acceptée ni hier, ni aujourd’hui, ni demain. Notre frère Stanis Bujakera doit être libéré. Les autorités doivent trouver meilleur moyen que des arrestations arbitraires et inutiles pour mener leurs enquêtes », a-t-il lancé.
Litsani Choukran
@LitsaniChoukran
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Aucune enquête au monde ne peut aboutir avec l'arrestation d'un journaliste. Déjà qu'il ne peut en aucun cas divulguer sa source. Ensuite, il est toujours coopératif. Dès lors, toute arrestation de journaliste est perçue comme une mesure d'intimidation qui ne saurait être… Show more
9:34 AM · Sep 9, 2023
Dans la foulée, Human Rights Watch (HRW) a condamné cette énième « atteinte à la liberté » de la presse en République démocratique du Congo et demandé la libération immédiate du directeur de publication adjoint de ACTUALITE.CD placé en détention à Kinshasa. « Le journalisme n’est pas un crime », a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal de cette structure en RDC.
Le journaliste Stanis Bujakera avait déjà été victime d’une plainte d’un membre du gouvernement de la RDC pour avoir relayé fidèlement un extrait du compte rendu d’une des réunions du Conseil des ministres. Le ministre Gilbert Kabanda l’accusait d’avoir répandu de « faux bruits » sur twitter le 5 mars.
L’Association des Médias d’Information en Ligne de la République Démocratique du Congo (MILRDC) avait vigoureusement dénoncé une tentative de vouloir « intimider et museler » un journaliste professionnel.
« En effet, les propos du ministre de la Défense tels que repris dans le tweet du journaliste, n’ont été ni altérés ni dénaturés. Au contraire, ils ont été repris fidèlement d’après le compte-rendu du gouvernement duquel le journaliste a puisé son information », précisait cette structure.
La plainte déposée à l’auditorat militaire contre le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala avait été finalement retirée après l’intervention du ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.
"Arrestation du journaliste Stanis Bujakera: « les services de sécurité de notre État ont une présomption de culpabilité liée à leur réputation » (Litsani Choukran) - 9 septembre 2023
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/09/09/arrestation-du-journaliste-stanis-bujakera-les-services-de-securite-de-notre-etat-ont-une-presomption-de-culpabilite-liee-a-leur-reputation-litsani-choukran.html/140425/amp/
"RDC : les États-Unis se disent “profondément préoccupés”par la détention prolongée de Stanis Bujakera - 10.09.2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/09/10/rdc-les-etats-unis-se-disent-profondement-preoccupespar-la-detention-prolongee-de-stanis
Portrait de Stanis Bujakera
Le directeur de publication adjoint d’Actualite.cd a passé sa deuxième nuit en détention pour avoir refusé de révéler ses sources. Les États-Unis se disent “profondément préoccupés”
Le directeur de publication adjoint d’Actualite.cd Stanislas Bujakera a passé sa deuxième nuit en détention dans un des cachots de l’IPKIN. Il a été interpellé suite à la publication d’un article pourtant non signé de Jeune Afrique mettant en cause les services de renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Cherubin Okende sur base d’une note attribuée à l’Agence nationale des renseignements (ANR) et qualifié de faux par le gouvernement.
Pendant trois heures hier, la “commission Okende” mis en place pour enquêter sur l’assassinat de Cherubin Okende lui a intimé l’ordre de révéler sa source, ce que Stanislas Bujakera a refusé de faire, et devrait aujourd’hui le confronter au contenu de ses appareils électroniques, téléphones portables et ordinateur.“Nous restons profondément préoccupés par la détention du journaliste Stanis Bujakera. Les journalistes devraient pouvoir faire leur travail sans crainte de poursuites”, a déclaré Lucy Tamlin, l’ambassadrice des États-Unis à Kinshasa.
Depuis vendredi soir, la société civile nationale comme internationale multiple les déclarations appelant sa libération immédiate. Le Congo n’est pas à vendre, plateforme de 14 organisations nationales et internationales, dit ce matin “condamner avec la plus grande force” l’arrestation de Stanislas Bujakera et que “la liberté de la presse n’est pas à vendre”.
“L'arrestation du journaliste Stanis Bujakera dans les conditions peu orthodoxe, révèle l'arbitraire qui caractérise le régime des imposteurs. Telle intimidation est une menace grave à la liberté d'expression et au droit à l'information. Exigeons sa libération pure et simple”, a écrit sur Twitter le président de l’Ecide, Martin Fayulu.
Le groupe Next corp, propriétaire d’actualité.cd, continue de demander la libération de Stanislas Bujakera et “la fin de ce qui ressemble de plus en plus à une forme de harcèlement”.
"Un correspondant du média indépendant Jeune Afrique interpellé en RDC - 09.09.2023
= https://www.rtbf.be/article/un-correspondant-du-media-independant-jeune-afrique-interpelle-en-rdc-11253289
"RDC : L’arrestation du journaliste Stanis Bujakera illustre la fuite en avant autoritaire du régime de Félix Tshisekedi à trois mois des élections - 9 septembre 2023
= https://congolibere.com/rdc-larrestation-du-journaliste-stanis-bujakera-illustre-la-fuite-en-avant-autoritaire-du-regime-de-felix-tshisekedi-a-trois-mois-des-elections/amp/
Correspondant de Reuters, Jeune Afrique et Actualité.cd en République Démocratique du Congo, Stanis Bujakera Tshiamala a été arrêté ce vendredi 8 septembre au soir à l’aéroport de Ndjili/Kinshasa. Il s’apprêtait à prendre un vol pour Lubumbashi.
Journaliste unanimement apprécié en RDC pour ses qualités professionnelles et humaines, Stanis Bujakera a été arrêté hier, vendredi, à l’aéroport de Ndjili par deux personnes se présentant comme des officiers de police judiciaire avant, selon de premières informations, d’être conduit à l’Inspection générale de la police. Ce samedi, il demeure détenu en cellule, informe Jeune Afrique dont il est le correspondant.
« Il devait prendre son vol à 16h30, mais l’avion de la compagnie CAA était en retard. C’est à 20h30 que deux hommes se sont présentés et ont demandé de le suivre », indique un de ses proches, témoin de la scène.
A cette heure, aucune réaction officielle, aucune information quant aux motifs de son arrestation n’a été donnée. Mais il n’est un secret pour personne que la couverture faite par Stanis Bujakera ces derniers jours du « carnage de Goma » (plus de 50 morts) dans lequel les autorités sont lourdement impliquées, de même que la révélation d’une note de l’ANR mettant en cause les services de renseignements RD Congolais dans l’assassinat de l’ancien ministre et opposant Chérubin Okende le 12 juillet dernier, n’a pas été du goût du pouvoir.
Goma et Lubumbashi
Ce même « pouvoir » n’aurait pas non plus apprécié le fait que ce journaliste très suivi sur les réseaux sociaux se rende à Lubumbashi, fief de l’opposant Moïse Katumbi, à quelques heures de l’ouverture du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle. « Félix Tshisekedi et son entourage sont obsédés par Moïse Katumbi. Arrêter un journaliste au seul motif qu’il voudrait l’interviewer est de l’ordre du possible, pour ne pas dire très probable », explique un ex-conseiller à la Présidence.
L’arrestation du journaliste Stanis Bujakera, unanimement condamnée, confirme la fuite en avant autoritaire du régime de Félix Tshisekedi, près à tout pour se maintenir au pouvoir comme l’ont montré les événements dramatiques de ces derniers mois. Comme le disait un célèbre humoriste, « quand on a dépassé les bornes, il n’y a plus de limite »…
"Affaire Okende: Bujakera suspecté de « propagation de fausses nouvelles »? -
10 septembre 2023
= https://www.congoindependant.com/affaire-okende-bujakera-suspecte-de-propagation-de-fausses-nouvelles/
"RDC : le correspondant de Jeune Afrique toujours détenu à Kinshasa - 10.09.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1481334/politique/rdc-le-correspondant-de-jeune-afrique-toujours-detenu-a-kinshasa/
]Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, a passé sa deuxième nuit en détention. Il demeure incarcéré ce 10 septembre.
Interpellé ce vendredi 8 septembre aux alentours de 22 h 30 alors qu’il se trouvait à l’aéroport de N’Djili, en partance pour Lubumbashi pour un séjour professionnel, il a été arrêté par des agents se présentant comme des officiers de la police judiciaire. Placé en détention au commissariat provincial de Kinshasa, il n’a pas pu recevoir de visites. Ses téléphones et son ordinateur lui ont été confisqués.
Le samedi 9 septembre, il a finalement été auditionné pendant plusieurs heures au commissariat général de police, où il a été assisté par un avocat. Selon les informations dont nous disposons actuellement, Stanis Bujakera Tshiamala a été entendu par la commission chargée d’enquêter sur le meurtre du député congolais Chérubin Okende. Les faits qui lui sont reprochés sont la « propagation de faux bruits » et la « diffusion de fausses informations »
Un article que Stanis n’a pas signé
Ces accusations concernent un article publié le site de Jeune Afrique le 31 août et qui ne porte pourtant pas sa signature, mais celle de Jeune Afrique. Il est dès lors surprenant et inquiétant d’apprendre que notre correspondant est interrogé sur le contenu d’un article qu’il n’a pas signé et pour lequel il ne peut donc pas être tenu responsable.
Les autorités congolaises contestent depuis plusieurs jours l’authenticité du rapport attribué à l’Agence nationale de renseignements (ANR), repris dans cet article et également exploité par d’autres médias, dont RFI. Le 9 septembre, quelques heures après l’arrestation de notre correspondant, elles nous ont fait parvenir un courrier, signé par le ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, dans lequel elles protestent officiellement.
Ce courrier dénonce “les fausses informations publiées sur base d’un rapport attribué indûment à l’Agence nationale de renseignement (ANR), prétendant retracer les circonstances de la mort de l’honorable Chérubin Okende Senga, survenue le 13 juillet dernier”. Il affirme que Jeune Afrique, RFI et les autres médias concernés ont exploité une “fausse note attribuée à l’ANR par des individus motivés à désorienter l’opinion tant nationale qu’internationale”.
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 14/10/2023, 10:36 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
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"L’arrestation du journaliste Bujakera inquiète les ambassades - 11/09/2023
= https://www.forumdesas.net/2023/09/larrestation-du-journaliste-bujakera-inquiete-les-ambassades/
= https://www.radiookapi.net/2023/09/10/actualite/justice/rdc-des-ambassades-et-lopposition-preoccupees-par-la-detention-de1
"RDC: Stanis Bujakera passe une troisième nuit en détention - 10.09.2023
= https://actualite.cd/2023/09/10/rdc-stanis-bujakera-passe-une-troisieme-nuit-en-detention
"Interpellation injustifiée du journaliste Stanis Bujakera : l’Association des Correspondants de la Presse Internationale en RDC exige sa libération immédiate et sans condition - 10.09.2023
= https://actualite.cd/2023/09/10/interpellation-injustifiee-du-journaliste-stanis-bujakera-lassociation-des
"Caricature: Libérez, libérez, libérez Stanis! -
= https://actualite.cd/2023/09/09/caricature-liberez-liberez-liberez-stanis
"Mukwege, Fayulu, Sesanga, Mbikayi… les politiques aussi condamnent l’arrestation de Stanis Bujakera - 10.09.2023
= https://infos.cd/actualite/politique/rdc-mukwege-fayulu-sesanga-mbikayi-les-politiques-aussi-condamnent-larrestation-de-stanis-bujakera/30725/
Des voix continuent à s’élever pour exiger la libération sans condition du journaliste Stanis Bujakera, arrêté vendredi 8 septembre à l’aéroport international de Nd’jili, tard dans la soirée, alors qu’il s’apprêtait à monter dans un avion à destination de Lubumbashi pour un séjour professionnel.
Au sein de la classe politique congolaise, plusieurs sont les acteurs qui se sont exprimés et ont exigé sa libération immédiate.
Pour Martin Fayulu, cette arrestation « dans les conditions peu orthodoxe » est une « intimidation et une menace grave à la liberté d’expression et au droit à l’information »Martin Fayulu
@MartinFayulu
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L'arrestation du journaliste Stanis Bujakera dans les conditions peu orthodoxe, révèle l'arbitraire qui caractérise le régime des imposteurs. Telle intimidation est une menace grave à la liberté d'expression et au droit à l'information. Exigeons sa libération pure etLe Prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, se dit « inquiet ».[/size]« Les atteintes à la liberté de la presse et au droit à l’information constituent des menaces sérieuses à la démocratie. Nous joignons notre voix à ceux qui appellent à sa libération immédiate », a-t-il écrit sur Twitter.
embre de la majorité au pouvoir, Steve Mbikayi, député national et ancien ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire appelle à la libération du gouvernement « au nom de la liberté de la presse et de l’image de marque de la majorité au pouvoir ».
C’est au lendemain de son arrestation que dans les locaux du commissariat de la police de Kinshasa que Stanis Bujakera a enfin été mis au courant des motifs de sa détention. Il est accusé de « propagation des faux bruits et de fausses informations. »
Dans un communiqué, l’Association des médias en ligne en RDC (MILRDC) a indiqué que le correspondant de Jeune Afrique en République démocratique du Congo est aux arrêts pour un article qu’il n’a pas signé. Un article paru le 31 août sur le site de Jeune Afrique, relatif aux circonstances ayant entouré le meurtre de l’ancien ministre des Transports, Chérubin Okende.
= https://www.radiookapi.net/2023/09/09/actualite/societe/stanis-bujakera-auditionne-par-la-commission-chargee-denqueter-sur-le
"En RDC, inquiétude après l’interpellation du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala - 11.09.2023
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/11/en-rdc-inquietude-apres-l-interpellation-du-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala_6188864_3212.html
Le responsable du site « Actualié.cd » et correspondant de « Jeune Afrique » est accusé de « diffusion de fausses informations » après la publication d’un article autour de la mort d’un opposant.
A trois mois et demi de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) l’interpellation du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala suscite l’inquiétude sur l’état de la liberté de la presse dans le pays. Directeur de publication adjoint du média congolais Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, ce reporter congolais vient de passer sa troisième nuit en détention au commissariat provincial de la police de Kinshasa.
Lire aussi : En RDC, la tension monte après le meurtre de l’ancien ministre Chérubin Okende
Stanis Bujakera Tshiamala a été interpellé vendredi 8 septembre à l’aéroport de NDjili dans la capitale alors qu’il devait se rendre à Lubumbashi « pour un séjour professionnel », rapporte le site d’information Actualité.cd. Selon Me Grâce Tshiashala, l’avocat qui l’assiste, il a depuis été auditionné à deux reprises samedi et dimanche par la commission chargée d’enquêter sur le meurtre du député Chérubin Okende Senga. Cet ancien ministre des transports, porte-parole du parti de l’opposant et candidat à la présidentielle Moïse Katumbi a été retrouvé le 13 juillet dans son véhicule, à Kinshasa, le corps présentant des traces de balles. Sa famille dénonce un assassinat « politique ».
Stanis Bujakera Tshiamala est accusé de « propagation de faux bruits » et de « diffusion de fausses informations ». Il est interrogé par les enquêteurs sur les sources d’un article publié le 31 août sur le site de Jeune Afrique, et qui n’est pas signé du journaliste mais de la rédaction. Il y est cité un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignement (ANR) qui met en cause les renseignements militaires dans le meurtre de l’opposant.
« Enième atteinte à la liberté de la presse »
Un rapport dont l’authenticité est contestée par les autorités congolaises qui « déplorent que des médias jugés crédibles professionnellement se soient laissés dévoyer au point de relayer un document au contenu fallacieux » et soulignent leur devoir de « lutter contre les fake news » et la « manipulation », dans un courrier adressé aux directions de Jeune Afrique et Radio France Internationale, qui a aussi publié un article sur la note de l’ANR.
Lire aussi : En RDC, climat tendu pour les opposants à quatre mois des élections générales
Les Etats-Unis, la Belgique, la Grande-Bretagne, la Suisse et la France ont, par la voie de leurs chancelleries, fait savoir leur préoccupation. La délégation de l’Union européenne, sur le réseau social X (ex-Twitter), dit « suivre de près la détention du journaliste Stanis Bujakera ». L’ONG Human Rights Watch en RDC, tout comme Reporters sans frontières ont, elles aussi, condamné « cette énième atteinte à la liberté de la presse en RDC » et demandé que Stanis Bujakera Tshiamala soit libéré immédiatement. Contacté par Le Monde Afrique, le porte-parole du gouvernement congolais n’était pas joignable. Le parquet doit décider dans la journée de l’inculpation du journaliste.
En mars, Stanis Bujakera Tshiamala avait déjà été menacé de poursuites par le ministère de la défense pour avoir relayé un paragraphe du compte rendu du conseil des ministres publiquement distribué par le ministère de la communication. La plainte avait finalement été retirée.
"RDC: Inquiétude et protestations 3 jours après l’arrestation d’un journaliste - 11 septembre 2023
= https://afrique.lalibre.be/78410/rdc-inquietude-et-protestations-3-jours-apres-larrestation-dun-journaliste/
Trois jours après l’arrestation par la police de Stanis Bujakera, correspondant de Jeune Afrique et du site Actualitécd en République démocratique du Congo, les protestations et appels à la libération du journaliste se sont multipliés lundi à Kinshasa.
Stanis Bujakera est accusé de « propagation de faux bruits et diffusion de fausses informations pour un article publié par Jeune Afrique mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende », a précisé le site congolais d’information Actualité.cd, dont il est directeur adjoint de publication.
L’article diffusé fin août, qui n’était pas signé de Stanis Bujakera, se basait sur une note confidentielle présentée comme émanant des services de renseignements civils (l’ANR), note dont les autorités congolaises ont ensuite assuré qu’il s’agissait d’un faux document.
Interpellé vendredi soir à l’aéroport de NDjili à Kinshasa, alors qu’il s’apprêtait à partir à Lubumbashi (sud-est), Stanis Bujakera, également correspondant de l’agence Reuters, a été retenu durant trois jours dans les locaux de la police avant d’être présenté au parquet lundi en fin de journée.
Le journaliste n’a pas été libéré, il est « sous mandat d’arrêt provisoire » et reste « à la disposition du parquet », a déclaré à la presse son avocat, Me Hervé Diakiese, après l’audition du journaliste. « Je reste là », avait auparavant lancé Stanis Bujakera à ses confrères présents sur place.
Depuis le début du week-end, plusieurs ambassades (Belgique, France, Etats-Unis, Suisse, UE, Espagne…) se sont inquiétées de cette arrestation d’un journaliste, à un peu plus de trois mois des élections générales prévues le 20 décembre.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
L'INTERVIEW DE ME DIAKIESE L'UN DES AVOCATS DE BUJAKERA RÉSUME TOUTE L'AFFAIRE QUI TOURNE EN FAIT AUTOUR DE LA CAUSE DU MEURTRE DE C.OKENDE RÉSUME TOUT.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"L'UE appelle la RDC à clarifier les raisons de l'arrestation d'un journaliste - 11.09.2023
= https://www.dhnet.be/dernieres-depeches/2023/09/11/lue-appelle-la-rdc-a-clarifier-les-raisons-de-larrestation-dun-journaliste-FFCP4BBF2NHV5LLMIEITUZT4SE/?outputType=amp
L'Union européenne a fait part lundi de sa préoccupation à la suite de l'arrestation en République démocratique du Congo (RDC) de Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant du média indépendant Jeune Afrique à Kinshasa.
"La liberté de la presse est un élément fondamental dans tout État de droit. Nous appelons les autorités à clarifier les raisons de son arrestation et de sa détention", a indiqué une porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, sur le réseau X (ex-Twitter).
Stanis Bujakera Tshiamala a été interpellé vendredi alors qu'il se trouvait à l'aéroport de N'Djili et devait prendre l'avion pour Lubumbashi dans le cadre d'un séjour professionnel. Il a été placé en détention, a dénoncé samedi la Société des journalistes de ce média via les réseaux sociaux.
Jeune Afrique indiquait lundi que Stanis Bujakera Tshiamala se trouvait toujours dans les locaux du commissariat provincial de la police de Kinshasa. Il aurait été interrogé par les autorités congolaises sur un article qui ne porte pas sa signature mais celle de Jeune Afrique, relatif à l'assassinat en juillet dernier de l'ancien ministre Chérubin Okende Senga.
"Kinshasa : le journaliste Stanis Bujakera transféré au parquet de grande instance de la Gombe - 11/09/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/09/11/actualite/justice/kinshasa-le-journaliste-stanis-bujakera-transfere-au-parquet-de-grande
Après Avoir passé trois nuits en détention au commissariat provinciale de la Police/Kinshasa, le journaliste Stanis Bujakera Tshamala a été transféré ce lundi 11 septembre au parquet de grande instance de la Gombe.
Me Hervé Diakiese, l’un de ses avocats, qui confirme cette information affirme que jusqu’à présent, les motifs de l’arrestation du directeur publication adjoint de Actualites.cd et Reporter pour le compte de Jeune Afrique ne sont toujours pas connus.
Vous pouvez l’écouter dans cet extrait :
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Stanis Bujakera a été interpellé le vendredi 8 septembre le soir alors qu’il se trouvait à l’aéroport de N’djili. Il s’apprêtait à prendre l’avion pour Lubumbashi en raison d’un séjour professionnel.
Il a été auditionné par la commission chargée d'enquêter sur le dossier du meurtre du député Chérubin Okende Senga.
Les faits lui reprochés sont la "propagation de faux bruits" et la "diffusion de fausses informations", en relation avec un rapport attribué à l’Agence nationale de Renseignements (ANR) sur la disparition du député, exploité dans un article du journal Jeune Afrique.
"RDC : RSF dénonce la détention arbitraire du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala - 12.09.2023
= https://actualite.cd/2023/09/12/rdc-rsf-denonce-la-detention-arbitraire-du-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala
Plus de trois jours se sont écoulés entre l'arrestation et le transfert au parquet du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, directeur adjoint du site d'information Actualités.cd, et correspondant des médias Jeune Afrique et Reuters en République démocratique du Congo (RDC). Reporters sans frontières (RSF) dénonce une détention arbitraire, et demande à ce que le journaliste soit libéré.[/size]
Après trois jours de détention, le correspondant du média français d’actualités africaines Jeune Afrique et de l’agence de presse britannique Reuters, aussi directeur de publication adjoint du site d’information congolais Actualité.cd a été transféré au parquet de la Gombe, à Kinshasa et placé sous mandat d’arrêt provisoire.
Le journaliste chevronné Stanis Bujakera Tshiamala a été arrêté dans la soirée du 8 septembre à l’aéroport de la capitale du pays. Il a été entendu une première fois, dans la foulée, durant plus de trois heures, selon les propos d’un de ses avocats, Me Grâce Tshiashala. De nouveau auditionné le lendemain et ce lundi 11 septembre, il est accusé de “propagation de faux bruits” et “diffusion de fausses informations”. Si ces accusations sont retenues par le parquet, le journaliste risque jusqu’à un an de prison et de lourdes amendes, selon un autre de ses avocats, Me Hervé Diakiese.
Stanis Bujakera Tshiamala a été interrogé sur le contenu d’un article concernant la mort du député, ancien ministre des transports et porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi, Chérubin Okende Senga, publié sur le site internet de Jeune Afrique le 31 août 2023 et signé “la rédaction”. Dès lors, Stanis Bujakera Tshiamala ne peut être tenu responsable de cet écrit aux yeux de la loi congolaise. Il a également été interrogé sur ses échanges avec les médias avec lesquels il collabore. Ses téléphones portables et ordinateur lui ont été confisqués.
RSF a contacté le porte-parole du gouvernement et ministre des Communications et Médias, Patrick Muyaya, qui n’a pas répondu aux sollicitations de l’organisation. Sur son compte X, en marge d’une réunion avec des représentants des médias, le ministre a assuré “suivre de près le dossier dans le respect de la séparation des pouvoirs jusqu’à son dénouement souhaité rapide.”
La détention arbitraire de Stanis Bujakera Tshiamala illustre à quel point le libre exercice du journalisme est fragile en RDC. Ce journaliste de renom, correspondant de plusieurs médias, n’a rien à faire en détention. Nous demandons aux autorités de le libérer de toute urgence.
= https://rsf.org/fr/rdc-rsf-d%C3%A9nonce-la-d%C3%A9tention-arbitraire-du-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala
"En RDC, le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala placé sous mandat d’arrêt provisoire - 11.09.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1481752/politique/rdc-stanis-bujakera-tshiamala-place-sous-mandat-darret-provisoire/
Notre correspondant en RDC a été placé sous mandat d’arrêt provisoire ce 11 septembre. Jeune Afrique continue de réclamer sa libération immédiate et dénonce une atteinte grave à la liberté de la presse.
Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, a été officiellement placé sous mandat d’arrêt provisoire ce lundi 11 septembre. Il doit désormais être conduit en détention, après trois jours de garde à vue.
Interpellé dans la soirée du 8, Stanis Bujakera Tshiamala a été entendu à plusieurs reprises par la commission chargée d’enquêter sur le meurtre de l’ancien ministre et député congolais Chérubin Okende. Il a été de nouveau auditionné ce 11 septembre, mais cette fois par le parquet de Kinshasa.
Ce dernier a donc décidé de son placement en détention provisoire. Les faits qui lui sont reprochés sont la « propagation de faux bruits » et la « diffusion de fausses informations ».
Ces accusations concernent un article publié sur le site de Jeune Afrique le 31 août et qui ne porte pas la signature de notre correspondant, mais celle de Jeune Afrique. Notre confrère a donc été interrogé et est aujourd’hui envoyé en détention en raison de suspicions concernant un contenu qu’il n’a pas signé et pour lequel il ne peut être tenu responsable.
JA réitère sa confiance à ses journalistes
L’article en question faisait mention d’un document attribué à l’Agence nationale de renseignements (ANR), dont les autorités congolaises contestent l’authenticité. Elles nous ont fait parvenir, quelques heures après l’arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala, un courrier dénonçant “les fausses informations publiées sur base d’un rapport attribué indûment à l’ANR, prétendant retracer les circonstances de la mort de Chérubin Okende”.
Elles affirment que Jeune Afrique a exploité une “fausse note attribuée à l’ANR” et disent regretter “que des médias jugés crédibles professionnellement se soient laissé dévoyer au point de relayer un document au contenu fallacieux”. Jeune Afrique réitère sa pleine confiance à l’ensemble de ses journalistes, qui ont à cœur de proposer une information juste et vérifiée, et qui travaillent avec sérieux et professionnalisme.
Nous continuons de demander la libération immédiate de Stanis Bujakera Tshiamala. Plusieurs personnalités politiques congolaises, organisations de société civile et représentations diplomatiques – dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Belgique, la Suisse et l’Union européenne – ont fait part de leur inquiétude concernant la situation de notre correspondant.
Jeune Afrique dénonce également une atteinte grave à la liberté d’informer et appelle au respect des droits de son journaliste.
"RDC : quel sort sera réservé au journaliste Stanis Bujakera ? - 12 septembre 2023
= https://www.afrik.com/rdc-quel-sort-sera-reserve-au-journaliste-stanis-bujakera
Depuis hier, Stanis Bujakera séjourne en prison. Le journaliste, directeur adjoint de publication du média congolais Actualite.cd, et correspondant de Jeune Afrique en RDC a été placé sous mandat d’arrêt provisoire.
Placé en garde à vue depuis le vendredi 8 septembre 2023 où il a été arrêté à l’aéroport de Ndjili alors qu’il était en partance pour Lubumbashi, Stanis Bujakera est déposé en prison, ce lundi. Cette décision fait suite à une audition du journaliste par le parquet de Kinshasa. Les autorités reprochent au correspondant de Jeune Afrique la « propagation de faux bruits » et la « diffusion de fausses informations ». En fait, tout est parti d’un article publié par Jeune Afrique au sujet de l’enquête sur la mort du député et ancien ministre Chérubin Okende
L’article, qui n’a pas été signé par Stanis Bujakera, s’appuie sur un document attribué à l’Agence nationale de renseignements (ANR), dont les autorités congolaises contestent l’authenticité. Selon elles, Jeune Afrique a fait usage d’une « fausse note attribuée à l’ANR ». Elles ne comprennent pas « que des médias jugés crédibles professionnellement se soient laissés dévoyer au point de relayer un document au contenu fallacieux ».
Les professionnels des médias mobilisés pour la libération de leur collègue
À l’international comme au plan local, l’arrestation de Stanis Bujakera ne laisse personne indifférent. Si les États-Unis, la Belgique, la Grande-Bretagne, la Suisse, la France et l’Union européenne se sont exprimés, les associations de journalistes congolais ne sont pas restées inactives. Ce lundi, des représentants de l’Union nationale de la presse congolaise, de l’association nationale des éditeurs du Congo, de l’association des correspondants des médias étrangers, de l’association des médias en ligne du Congo, entre autres, ont été reçus en audience par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.
S’exprimant au nom de ses collègues, Israël Mutala, directeur général du média 7sur7.cd a déclaré : « La corporation est mobilisée par rapport au cas malheureux qui est arrivé à notre confrère Stanis Bujakera Tshiamala. Nous sommes venus dire au ministre de la Communication et Médias notre peine de voir un de nos confrères privés de sa liberté pendant plus de 48 heures. Nous sommes venus dire au ministre que cette situation nous afflige énormément et qu’il fasse tout ce qui est à son pouvoir pour que notre confrère Stanis Bujakera Tshiamala puisse recouvrer sa liberté d’aller et de venir ».
Une menace sur la liberté d’expression ?
Pour ces professionnels des médias, même si des charges sont retenues contre Stanis Bujakera, il faut qu’il comparaisse devant les juridictions, libre. Cette position est également celle des avocats du journaliste. « Il vient d’être privé de sa liberté. Cela veut dire que le parquet estime qu’il a des indices de culpabilité. En ce qui nous concerne, nous estimons qu’en l’état et vu les éléments, il aurait pu rentrer chez lui et continuer à venir comparaître et donner des éléments de justification. On va se battre pour que Stanis Bujakera retrouve les siens, retrouve son métier qu’il fait avec professionnalisme et sérieux », a soutenu Me Hervé Diakiese dont les propos ont été rapportés par Actualite.cd.
La gestion de l’affaire Stanis Bujakera par la justice congolaise pose le problème de la liberté de la presse au Congo de Félix Tshisekedi. À quelques mois des élections générales, les journalistes sont-ils menacés dans l’exercice de leur métier ? Quel sera le sort de Stanis Bujakera qui, rappelons-le, avait déjà été menacé de poursuites en mars dernier par le ministère de la Défense ? Le motif de ces poursuites finalement abandonné était que le journaliste avait relayé un passage du compte rendu du conseil des ministres pourtant rendu public par le ministère de la Communication.
En tout cas, Human Rights Watch et Reporters sans frontières n’ont pas manqué eux non plus de condamner « cette énième atteinte à la liberté de la presse en RDC ». Leur exigence à leur actuelle : la libération immédiate du journaliste.
"RDC/Interview : « Le journaliste Stanis Bujakera risque jusqu’à 15 ans de prison » (Me Hervé Diakiese, son avocat) - 12 septembre 2023
= https://congolibere.com/rdc-interview-le-journaliste-stanis-bujakera-risque-jusqua-15-ans-de-prison-me-herve-diakiese-son-avocat/amp/
Après trois nuits en détention au commissariat provincial de la police de Kinshasa, Stanis Bujakera Tshiamala a été placé lundi 11 septembre sous mandat d’arrêt provisoire par le parquet de Kinshasa. Le directeur de publication adjoint du site d’information en ligne Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique et Reuters en RDC avait été interpellé vendredi 8 septembre à l’aéroport de NDjili alors qu’il devait se rendre à Lubumbashi « pour un séjour professionnel ». Nous avons demandé à l’un de ses avocats, Me Hervé Diakiese, les risques qu’il encoure. Interview.
L’arrestation du journaliste Stanis Bujakera est-elle légale ?
Il y a eu plusieurs entorses au droit. Stanis Bujakera a été interpellé sans avoir été préalablement convoqué auprès des autorités alors qu’il n’y avait aucune urgence, aucun risque de fuite. C’est comme s’il y avait une volonté délibérée de le mettre sous pression. Ensuite, il a été placé en garde à vue au-delà du délai de 48 heures (avant d’être déféré au Parquet et placé en détention provisoire, NDLR), ce qui n’est pas conforme au droit.
La procédure suivie jusqu’à présent est-elle conforme aux règles de procédure ?
C’est exagérément sévère. J’y vois un moyen de l’entraver dans sa capacité à se défendre. Il est plus simple d’organiser sa défense quand on est en liberté qu’en prison.
Que risque notre confrère ?
Si on se limite au chef d’inculpation de « propagation de faux bruit » qui lui est imputé, la peine encourue est de 6 mois à 1 an de prison. Mais si on suit la logique du Parquet qui semble vouloir l’impliquer dans la chaine d’élaboration d’un document « contrefait » aux dires des autorités (la note de l’ANR mettant en cause les services de renseignement RD Congolais dans l’assassinat de Cherubin Okende, NDLR), Stanis Bujakera risque un maximum de 15 ans.
Que révèle, fondamentalement, cette affaire au sujet de l’Etat de droit et des libertés en RDC ?
D’abord, le fait que les autorités RD Congolaises sont prêtes à réprimer tout journaliste qui livrerait des informations ne correspondant pas à la version, peu crédible, qu’elles donnent de l’assassinat de Cherubin Okende. Il y a quelques jours, un autre journaliste, Peter Tiani, avait été interpellé pour les mêmes faits. Aujourd’hui, il y a toute une catégorie de personnes dans cette profession qui sont dans le collimateur du régime parce que jugées trop indépendantes. C’est le cas de Stanis Bujakera qui, déjà en mars dernier, avait fait l’objet d’une tentative d’intimidation de la part des autorités (il avait déjà été menacé de poursuites par le ministère de la Défense pour avoir relayé un paragraphe du compte rendu du conseil des ministres publiquement distribué par le ministère de la Communication. La plainte avait finalement été retirée au bout de trois jours, NDLR). A trois mois et demi des élections, le régime se manifeste par une grande intolérance.
Félix Tshisekedi porte-t-il une part de responsabilité dans ce durcissement ?
Indéniablement. Le discours du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, qui a déclaré, fin juin à Kananga, qu’il n’avait aucune leçon de démocratie à recevoir et qu’il ne s’embarrasserait pas de considérations liées aux droits de l’Homme, n’est pas resté lettre morte. Quelques jours après, il y a eu l’assassinat de Cherubin Okende, puis l’interpellation de journalistes, le massacre de Goma, etc.
Vous êtes aussi l’avocat de Salomon Kalonda Della, le bras droit de Moïse Katumbi. Comme d’autres (Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi…), il semble victime de l’arbitraire du régime. Quelle est sa situation aujourd’hui ?
Salomon Kalonda n’aurait jamais dû être arrêté. On lui a reproché la détention d’une arme qui ne lui appartenait pas (le pistolet Jericho était la propriété du garde du corps de l’ancien premier ministre, Augustin Matata Ponyo, NDLR). Puis, une fois jeté en prison, on lui a reproché d’autres choses, totalement ubuesques, comme le fait d’avoir révélé des secrets défense, ce qui est faux, alors qu’il n’est pas militaire, ni même fonctionnaire ! Il a été privé d’avocats durant dix jours. Il a fait l’objet de perquisitions illégales à son domicile et à ceux de ses parents. Sa détention est totalement arbitraire. Aujourd’hui, il n’a rien à faire devant une juridiction militaire. C’est une procédure purement politique. L’opinion congolaise et les chancelleries le savent.
Etes-vous inquiet pour la RDC à l’approche des élections, théoriquement prévues à la fin de l’année ?
Oui. Une machine répressive s’est mise en branle en RDC. Elle vise à faire taire les voix dissidentes, à écarter tous ceux qui pourraient empêcher le pouvoir actuel de faire ce qu’il a prévu : un passage en force électoral.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
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Dernière édition par ndonzwau le 12/9/2023, 9:08 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
LE POUVOIR DE KINSHASA POUSSE SA DÉFIANCE JUSQU'À ENVOYER BUJAKERA A MAKALA, L'OPINION NATIONALE ET INTERNATIONALE NE PEUT SE CONTENTER DE CE "FAIT ACCOMPLI", ELLE SE DOIT D'Y RÉSISTER VIGOUREUSEMENT. LE JOURNALISTE QUI N'A FAIT QUE SON TRAVAIL N'A PAS SA PLACE EN PRISON...
Malgré de nombreux appels de protestations venant du pays et de l'étranger et malgré une pétition fournie réclamant sa libération immédiate sans conditions, comme tout régime en pleine dérive autoritaire qui dénie l'Etat de droit, Kinshasa s'est cru bon incarcérer le journaliste Bujakera pour assurer ses arrières. N'importe comment arrêter un journaliste tue la démocratie, la liberté de presse, le devoir d'informer qui lui sont consusbstantiels.
Sa détention arbtraire intervient hélas dans un climat de répression généralisée visant l’opposition politique et la société civile à trois mois des élections générales mettant gravement à mal les quelques acquis démocratiques pour lesques les Congolais se sont battus ces dernières années.
Encore et encore il faut nous mobiliser pour libérer Bujakera qui n'a fait que son travail, il n'a rien à faire en prison. Rechercher sereinement et objectivement la vérité sur la mort de Chérubin Okende n'exige nullement son incarcération sinon un abus de pouvoir et un harcèlement inadmissibles, nous le savons tous, c'est là une voie antidémocratique que Kinshasa a empruntée en plus à partir d'un article qu'il n'a pas signé d'autant que la protection des sources pour un journaliste est un principe sacré inattaquable en démocratie...
PS. Curieusement cet invertébré de Muyaya, ministre de la Communication de son etat, s'est sabordé comme il a pu en exprimant sa compassion aux professionnels de la presse à la suite de l'incarcération du journaliste Bujakera comme s'il n'appartenait pas au pouvoir qui l'a emprisonné. Interdit de rire...
PPS Je .
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Malgré de nombreux appels de protestations venant du pays et de l'étranger et malgré une pétition fournie réclamant sa libération immédiate sans conditions, comme tout régime en pleine dérive autoritaire qui dénie l'Etat de droit, Kinshasa s'est cru bon incarcérer le journaliste Bujakera pour assurer ses arrières. N'importe comment arrêter un journaliste tue la démocratie, la liberté de presse, le devoir d'informer qui lui sont consusbstantiels.
Sa détention arbtraire intervient hélas dans un climat de répression généralisée visant l’opposition politique et la société civile à trois mois des élections générales mettant gravement à mal les quelques acquis démocratiques pour lesques les Congolais se sont battus ces dernières années.
Encore et encore il faut nous mobiliser pour libérer Bujakera qui n'a fait que son travail, il n'a rien à faire en prison. Rechercher sereinement et objectivement la vérité sur la mort de Chérubin Okende n'exige nullement son incarcération sinon un abus de pouvoir et un harcèlement inadmissibles, nous le savons tous, c'est là une voie antidémocratique que Kinshasa a empruntée en plus à partir d'un article qu'il n'a pas signé d'autant que la protection des sources pour un journaliste est un principe sacré inattaquable en démocratie...
PS. Curieusement cet invertébré de Muyaya, ministre de la Communication de son etat, s'est sabordé comme il a pu en exprimant sa compassion aux professionnels de la presse à la suite de l'incarcération du journaliste Bujakera comme s'il n'appartenait pas au pouvoir qui l'a emprisonné. Interdit de rire...
PPS Je .
"En RDC, Stanis Bujakera Tshiamala a été transféré à la prison de Makala - 14.09.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1483028/politique/rdc-stanis-bujakera-tshiamala-a-ete-transfere-a-la-prison-de-makala/
Notre correspondant en RDC a été emprisonné ce 14 septembre à la prison centrale de Kinshasa. Jeune Afrique continue de demander sa libération immédiate et dénonce une atteinte grave à la liberté de la presse.
Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, a été transféré ce jeudi 14 septembre à la prison de Makala. Plus tôt dans la journée, il a été auditionné au sujet de la demande de mise en liberté provisoire déposée par sa défense mardi 12 septembre. Le magistrat n’a pas encore rendu sa décision.
Arrêté le 8 septembre à l’aéroport de Ndjili et officiellement placé sous mandat d’arrêt provisoire le lundi 11 septembre, il avait passé les trois dernières nuits au cachot du parquet du tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe.
Depuis son interpellation, Stanis Bujakera Tshiamala a été entendu à plusieurs reprises par la commission chargée d’enquêter sur le meurtre de l’ancien ministre et député congolais Chérubin Okende, ainsi que par le parquet. Les faits qui lui sont reprochés sont la « propagation de faux bruits » et la « diffusion de fausses informations ».
Ces accusations concernent un article publié sur notre site le 31 août et qui ne porte pas la signature de notre correspondant, mais celle de Jeune Afrique.
Multitude de réactions
L’article en question faisait mention d’un document attribué à l’Agence nationale de renseignements (ANR), dont les autorités congolaises contestent l’authenticité. Elles nous ont fait parvenir, quelques heures après l’arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala, un courrier dénonçant “les fausses informations publiées sur base d’un rapport attribué indûment à l’ANR, prétendant retracer les circonstances de la mort de Chérubin Okende”.
Nous continuons de demander la libération immédiate de Stanis Bujakera Tshiamala. Plusieurs personnalités politiques congolaises, organisations de société civile et représentations diplomatiques – dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Belgique, la Suisse et l’Union européenne – ont fait part de leur inquiétude concernant la situation de notre correspondant.
Jeune Afrique dénonce également une atteinte grave à la liberté d’informer, et appelle au respect des droits de son journaliste.
Une pétition réclamant la remise en liberté immédiate de Stanis Bujakera Tshiamala est en ligne ici.
= https://www.radiookapi.net/2023/09/14/actualite/justice/kinshasa-stanis-bujakera-transfere-ce-jeudi-la-prison-centrale-de
= https://actualite.cd/2023/09/14/rdc-stanis-bujakera-transfere-la-prison-makala
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/09/14/rdc-le-journaliste-stanis-bujakera-transfere-a-la-prison-de-makala.html/140890/
"Stanis Bujakera transféré à Makala : "le regret que vous avez, je l'ai moi aussi"(Patrick Muyaya)- 14.09.2023
= https://actualite.cd/2023/09/14/stanis-bujakera-transfere-makala-le-regret-que-vous-avez-je-lai-moi-aussipatrick-muyaya
"RDC : Bujakera transféré à Makala, Muyaya exprime ses regrets (vidéo) - 14.09.2023
= https://brothermyephre.com/2023/09/15/rdc-bujakera-transfere-a-makala-muyaya-exprime-ses-regrets-video/Ci-dessous la videoCONTEXTE :
Lors de la présentation ce jeudi 14 septembre 2023 , du livre blanc (volume 2) sur les massacres commis par le régime rwandais à l’est de la République démocratique du Congo, le ministre congolais en charge de la communication et médias, Patrick Mya s’est exprimé sur l’arrestation du journaliste de Stanis Bujakera. Le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a exprimé ses regrets sur cette situation malheureuse et a dit suivre la situation de près tout en soulignant l’indépendance du pouvoir judiciaire.[
Steve Wembi
@wembi_steve
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#RDC: Arrestation de @StanysBujakera | Est-ce que des journalistes doivent continuer à aller en prison pour ce qu’ils disent ou ce qu’ils écrivent ? Suivez la réponse du ministre @PatrickMuyaya .
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9:55 PM · 14 sept. 2023
"À Makala, le martyr Bujakera vit le martyre - 15.09.2023
= https://ouragan.cd/2023/09/a-makala-le-martyr-bujakera-vit-le-martyre
"Arrêter un journaliste, c’est tuer la démocratie : libérez Stanis Bujakera Tshiamala ! - 14.09.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1482270/politique/arreter-un-journaliste-cest-tuer-la-democratie-liberez-stanis-bujakera-tshiamala/
Le 8 septembre, notre correspondant en RDC, Stanis Bujakera Tshiamala, a été arrêté à l’aéroport de N’Djili, à Kinshasa. Nous nous associons ici à l’appel exigeant sa libération, lancé par le collectif « Carte blanche ».
Le 8 septembre, alors qu’il s’apprêtait à embarquer dans un vol pour Lubumbashi, le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala a été arrêté à l’aéroport de N’Djili à Kinshasa. Depuis, il est privé de liberté.
Lundi 11 septembre, il a été transféré au parquet général de Kinshasa après avoir été auditionné à trois reprises. Il lui est reproché d’avoir relayé une information du magazine Jeune Afrique concernant l’assassinat du député Cherubin Okende. Depuis quand relayer une information est-il un crime en République démocratique du Congo ? Car Stanis n’a pas signé l’article incriminé, qui est attribué à Jeune Afrique en tant que publication. N’étant pas le seul journaliste de Jeune Afrique à écrire sur le pays, il ne devrait pas en être automatiquement considéré comme l’auteur. Il n’y a pas lieu de confondre Stanis Bujakera Tshiamala et Jeune Afrique, qui sont juridiquement deux personnes distinctes.
L’arrêter dans ces conditions nous apparaît ainsi comme un abus de pouvoir judiciaire et un harcèlement contre un journaliste indépendant. Pourquoi ne pas l’avoir convoqué ou avoir simplement porté plainte contre lui, en lui laissant l’occasion de s’expliquer ou de se défendre en homme libre ?
Les autorités le soupçonnent aussi d’avoir confectionné une note confidentielle de l’Agence nationale de renseignements sur l’assassinat de Chérubin Okende, que Jeune Afrique assure avoir consultée en exclusivité. Après la publication de l’article, les autorités congolaises ont rapidement contesté l’authenticité de la note. Il incombe donc à ceux qui contestent cette note de prouver sa fausseté au-delà de tout doute raisonnable, s’ils veulent soutenir l’accusation de propagation de fausses informations à l’encontre de Jeune Afrique.
Il est curieux et inquiétant de poursuivre un journaliste dans ces conditions. Surtout lorsque l’on sait que Stanis Bujakera Tshiamala, comme le rappellent ses avocats, recevait de multiples menaces depuis des mois. Nous nous souvenons tous des menaces qu’il avait reçues et de la plainte déposée contre lui par l’ancien ministre de la Défense parce qu’il avait tweeté des propos du ministre sur l’avancée du M23 dans l’est du pays, alors que ces déclarations figuraient bien dans le compte-rendu officiel du conseil des ministres.
Avec cette arrestation, c’est un autre principe sacré d’un journalisme indépendant qui est en train d’être violemment bousculé. Des instructeurs du dossier tenteraient en effet d’accéder au téléphone de Stanis pour découvrir ses sources. Si c’est le cas, cela constitue une atteinte grave à la protection des sources journalistiques. Rappelons ici que les journalistes ont le droit de protéger leurs sources, ce qui est essentiel pour le journalisme d’investigation, la liberté de la presse et la bonne santé de la démocratie.
Cette arrestation de Stanis met en lumière le péril de la liberté de la presse dans un contexte électoral tendu dans le pays. Accuser un journaliste de propager de faux bruits paraît être un fourre-tout. Et soulève des inquiétudes sur le devoir des journalistes d’informer le public, même si cela implique la publication d’informations sensibles. Et à trois mois des échéances électorales, cette affaire peut être interprétée comme une tentative de réduire au silence les journalistes et de limiter la couverture médiatique indépendante des élections.
Elle apparaît tout aussi comme une volonté de manipuler l’opinion publique. Arrêter le journaliste congolais le plus suivi – plus de 543 000 abonnés sur X (anciennement Twitter) – peut être une stratégie visant à saper la crédibilité des médias indépendants, en particulier ceux qui couvrent des questions sensibles liées à la sécurité et aux élections. Cela sonne comme un avertissement envers d’autres journalistes qui pourraient envisager de mener des enquêtes approfondies pendant la période électorale. C’est très dangereux pour la démocratie congolaise : ce qui arrive à Stanis peut désormais arriver à tout journaliste qui dérange.
Cette pétition est également en ligne, il est possible de la signer en suivant ce lien.
"RDC : Un journaliste incarcéré malgré les protestations internationales - 14.09.2023
= https://tchadinfos.com/rdc-un-journaliste-incarcere-malgre-les-protestations-internationales/
= https://www.eventsrdc.com/arrestation-de-stanis-bujakera-malgre-les-multiples-appels-a-la-liberation-le-journaliste-a-ete-transfere-a-la-prison-de-makala/5
"RDC : La LUCHA hausse encore le ton après le transfert de Stanis Bujakera à Makala - 14.09.2023
= https://infos.cd/actualite/societe/rdc-la-lucha-hausse-encore-le-ton-apres-le-transfert-de-stanis-bujakera-a-makala/30982/
Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) exige la libération « sans condition » du journaliste Stanis Bujakera arrêté depuis le vendredi à l’aéroport international de N’djili et transféré ce jeudi à la prison centrale de Makala.
Dans une déclaration, la LUCHA estime que la détention de ce directeur de publication adjoint de Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique et Reuters en RDC est une atteinte grave à la liberté de la presse « qui contraste avec les principes élémentaires et prive des millions des congolais de l’information certifiée qu’il diffuse régulièrement sur les réseaux sociaux personnels et à travers les médias auprès des quels il est attaché ».
Cette détention, souligne ce mouvement citoyen, intervient dans un climat de répression généralisée visant l’opposition politique et la société civile à quelques mois des élections générales prévues au mois de décembre prochain.
« Ces pratiques mettent en mal notre jeune démocratie et consacre un retour à l’instauration de la dictature pour l’élimination delaquelle les Congolais se sont vaillamment battus au prix d’énormes sacrifices », peut-on lire dans cette déclaration.
La LUCHA appelle les autorités congolaises à mettre fin à la campagne de répression contre les acteurs de la société civile et de l’opposition politique « qui ne font pas qu’exercer leurs droits constitutionnels de manière démocratique et pacifique ».
Le parquet de grande instance de Kinshasa-Gombe a mis sous mandat d’arrêt provisoire le journaliste Stanis Bujakera, lundi dernier. L’après-midi de ce jeudi, il a été transféré à la prison centrale de Makala.[/size]
Il l’accuse de « propagation de faux bruits» et de « diffusion de fausses informations » pour un article diffusé par Jeune Afrique dont le journaliste n’a pourtant pas signé
"“Si Bujakera ne quitte pas Makala”, les institutions de l’État risquent l’embargo - 14.09.2023
= https://ouragan.cd/2023/09/si-bujakera-ne-quitte-pas-makala-les-institutions-de-letat-risquent-lembargo
"Sous mandat d'arrêt provisoire, Stanys Bujakera « transférable à la prison centrale de Makala » (Avocat) - 14.09.2023
= https://topcongo.live/articles/sous-mandat-darret-provisoire-stanys-bujakera-transferable-a-la-prison-centrale-de-makala-avocat
"Arrestation de Stany Bujakera : “La présidence n’est ni plaignante ni partie civile dans ce dossier” (Porte - parole du Chef de l’État Tina Salama) -15.09.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-126997_arrestation_de_stany_bujakera_la_presidence_n_est_ni_plaignante_ni_partie_civile_dans_ce_dossier_porte_parole_du_chef_de_l_etat_tina_salama.html
[b[Cette mise au point est faite ce mercredi 13 septembre 2023 par la porte-parole du chef de l’État, Tina Salama au cours d’une interview accordée au journal britannique Reuters.[/b[
“La présidence n’est en rien concernée par les décisions de justice. Elle n’est ni plaignante ni partie civile dans ce dossier et ne peut donc pas faire des commentaires”, dit Tina Salama
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
Sur RFI Francois Soudan directeur de rédaction de JA dont Bujakera est le correspondant à Kinshasa commente son incarcération et adresse directement à Tshisekedi sur un mode plutôt convivial. Ce dernier l'entendra-t-il ?
Il fait aussi allusion à une guerre de Services au Congo entre l'ANR et la DEMIAP. Le journal numérique plutôt confidentiel scoop.rdc évoque lci-dessous le même conflit à sa manière, peu convaincante.
N'empêche qu'au-delà, l'enjeu essentiel reste LA VÉRITÉ SUR LA CAUSE DE LA MORT DE C OKENDE ! Comme on lambine assez du coté d'où elle doit venir à nous la livrer, il nous reste à la retrouver utilement sur les différentes versions sur le marché. LE MEURTRE DE CHÉRUBIN OKENDE EST UN ASSASSINAT POLITIQUE ET BUJAKERA EST PRIS EN OTAGE DANS CES MAGOUILLES !!!
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Il fait aussi allusion à une guerre de Services au Congo entre l'ANR et la DEMIAP. Le journal numérique plutôt confidentiel scoop.rdc évoque lci-dessous le même conflit à sa manière, peu convaincante.
N'empêche qu'au-delà, l'enjeu essentiel reste LA VÉRITÉ SUR LA CAUSE DE LA MORT DE C OKENDE ! Comme on lambine assez du coté d'où elle doit venir à nous la livrer, il nous reste à la retrouver utilement sur les différentes versions sur le marché. LE MEURTRE DE CHÉRUBIN OKENDE EST UN ASSASSINAT POLITIQUE ET BUJAKERA EST PRIS EN OTAGE DANS CES MAGOUILLES !!!
"Arrestation de Stanis Bujakera : à la veille du discours de Félix Tshisekedi à l'ONU, François Soudan l'exhorte d'honorer sa promesse de faire de la liberté de la presse "gage de la démocratie" - 17.09.2023
= https://actualite.cd/2023/09/17/arrestation-de-stanis-bujakera-la-veille-du-discours-de-felix-tshisekedi-lonu-francois
Stanis Bujakera Tshiamala Directeur de Publication Adjoint de Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique en République démocratique du Congo (RDC) a totalisé plus d'une semaine en détention déjà. Officiellement placé sous mandat d’arrêt provisoire le lundi 11 septembre, il avait été transféré jeudi 14 septembre à la prison de Makala.
Son placement en détention préventive a été confirmé vendredi 15 septembre et ses avocats ont fait appel afin d'obtenir sa liberté provisoire et s'il échet de comparaître en homme libre. En attendant cette décision, François Soudan, Directeur de la rédaction de Jeune Afrique a attiré l'attention du Chef de l'État Félix Tshisekedi sur la nécessité d'honorer sa promesse mais aussi le souhait de son père (Ndlr : Etienne Tshisekedi) d'assurer la liberté d'expression en RDC comme gage dans un État de droit.[/size]« Ce que je souhaite, c'est m'adresser au Président Félix Tshisekedi lui-même et lui rappelé une phrase qu'il a prononcée en mai dernier "la liberté de la presse, elle est vitale pour la consolidation de la démocratie". C'est une juste phrase qui me rappelle les mots que son père Feu Etienne Tshisekedi dans un entretien qu'il m'avait accordé il y a une douzaine d'années, il m'avait dit ce qu'il voulait, que le Congo soit un État de droit et réalise le rêve de nos glorieux aînés ne serait-ce que pour la crédibilité du discours que vous vous apprêtez à prononcer dans quelques jours devant l'assemblée générale des Nations-Unies, faites en sorte monsieur le Président que cette phrase s'applique aussi à votre grand pays, la place de Stanis Bujakera Tshiamala cet enfant du Kasaï Oriental tout comme vous sa place n'est pas à la prison de Makala », a dit François Soudan au cours d'une interview accordée à RFI dimanche 18 septembre 2023.[/size]
À la question de savoir pourquoi cette affaire dépasse le cas spécifique de Stanis Bujakera pour concerner tous les médias congolais, François Soudan estime que l'arrestation de Stanis Bujakera sonne comme un avertissement aux journalistes congolais de ne pas être objectif. À l'en croire, la nouvelle loi congolaise sur la presse reconnaît l'accès aux sources d'informations et sa non divulgation.Il a fait savoir que sa rédaction avait bel et bien reçu et diffusé la réaction du gouvernement contestant l'authenticité du document exploité par Jeune Afrique. Toutefois, il estime que le gouvernement congolais doit présenter des éléments qui attestent le rapport de l'ANR sur le décès de Chérubin Okende serait faux.« Les autorités congolaises notamment l'entourage sécuritaire du Président place cette affaire dans le cadre d'une atteinte à la sécurité nationale, je peux le comprendre dans la mesure où cet article signé Jeune Afrique souligne ce que tous les initiés connaissent à Kinshasa c'est-à-dire qu'il existe une rivalité des services entre l'agence nationale des renseignements et les renseignements militaires mais ce que veulent les enquêteurs c'est de contraindre Stanis Bujakera dont l'ordinateur, les téléphones ont évidemment été saisis, a dévoilé ses sources tant sur cette affaire que sur toutes les autres qu'il a eue à couvrir en dépit du fait que la nouvelle loi sur la presse adoptée le 4 Avril à Kinshasa stipule dans ses articles 95 à 97 le droit pour le journaliste d'accéder aux sources et l'obligation de ne pas les divulguer c'est un avertissement en quelque sorte qui est adressé à trois mois de l'élection présidentielle à tous les confrères et consoeurs de Stanis Bujakera il est de plus en plus difficile pour un média en RDC aujourd'hui d'être objectif et puis distant », a fait remarquer François Soudan.Stanis Bujakera a été interpellé le 8 septembre à l’aéroport de Ndjili alors qu'il voulait se rendre à Lubumbashi. Officiellement placé sous mandat d’arrêt provisoire le lundi 11 septembre, il avait été transféré ce jeudi 14 septembre à la prison de Makala. Son placement en détention préventive a été confirmé ce vendredi 15 septembre, pour une durée de 15 jours. Ses avocats ont fait appel.« Je voudrais rappeler tout d'abord qu'il existe des moyens tout à fait légaux d'apporter un démenti sans qu'il soit nécessaire d'accuser un journaliste de chercher à discréditer l'action gouvernementale et encore moins de l'emprisonner ça s'appelle droit des réponses. On a certes reçu un droit de réponse de la part du ministre congolais de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières Peter Kazadi dont nous avons d'ailleurs publié des extraits mais ce droit de réponse nous est parvenu le lendemain de l'arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala qui est une étrange manière de faire quoi qu'il en soit nous demeurons tout à fait prêt à en discuter pourvu qu'il soit accompagné d'éléments concrets indiquant que nous nous serions trompés », a prévenu le Directeur de la Rédaction de Jeune Afrique.
Les autorités congolaises lui reprochent la « propagation de faux bruits » et la « diffusion de fausses informations », à la suite d'un article publié le 31 août sur le site web de Jeune Afrique, non signé de lui, concernant le meurtre de l’ancien ministre et député congolais Chérubin Okende.
"Prison pour le journaliste Bujakera en RDC: «Nous sommes dans le cas d’une détention arbitraire» - 16.09.2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230916-prison-pour-le-journaliste-bujakera-en-rdc-nous-sommes-dans-le-cas-d-une-d%C3%A9tention-arbitraire
En République démocratique du Congo (RDC), Stanis Bujakera - correspondant de Jeune Afrique et directeur de publication adjoint du site Actualités.cd - reste en détention. Sa demande de remise en liberté provisoire a été rejetée.
Arrêté le 8 septembre, à Kinshasa, Stanis Bujakera avait été transféré, jeudi 14 septembre, dans la prison de Makala, malgré les nombreux appels à sa libération. Il est accusé d'avoir diffusé un faux document pour un article de Jeune Afrique qui mettait en cause les renseignements militaires dans l'assassinat de l'ancien ministre et opposant, Cherubin Okende.
Joint par RFI, Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique de Reporters sans frontières (RSF), dénonce un climat hostile aux journalistes dans le pays.
« Détention arbitraire »
« Nous estimons que les multiples rejets des demandes de liberté provisoire des avocats de Stanis Bujakera en République démocratique du Congo révèlent à quel point les autorités congolaises sont en train d’intensifier les pressions sur les journalistes et les médias à l’approche des élections.
Nous sommes dans le cas d’une détention arbitraire qui illustre la fragilité du libre exercice du journalisme dans ce pays et cette détention porte aussi les apparences d’un signal fort que les autorités veulent probablement envoyer à tous les autres journalistes du pays comme pour leur dire : aujourd’hui c’est Stanis, mais demain cela pourra être l’un d’entre vous. Et il faut une mobilisation pour leur dire non. Et nous estimons que les autorités congolaises ont le devoir de défendre les droits des journalistes à faire leur travail, même si ces autorités elles-mêmes ne sont pas d’accord avec tout ou une partie de ce qui est dit ou écrit par les journalistes ».
À lire aussiRDC: les réactions se multiplient alors que le journaliste Stanis Bujakera a été transféré en prison
"Liberté de la presse
En RDC, inquiétudes après l’emprisonnement du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala - 16.09.2023
= https://www.liberation.fr/international/afrique/en-rdc-inquietudes-apres-lemprisonnement-du-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala-20230916_KBNAJ6MEJNACHHAO5VFFNQQRQQ/
Le correspondant de «Jeune Afrique» et directeur de publication adjoint du site Actualités.cd a été transféré en prison le 14 septembre. Le journaliste le plus suivi du pays est accusé de «propagation de faux bruits» et de «diffusion de fausses informations» à la suite d’un article qu’il n’a pas signé.
[iLe journaliste congolais emprisonné Stanis Bujakera Tshiamala. (actualite.cd)[/i]
«Arrêter un journaliste, c’est tuer la démocratie», alerte une pétition adressée au président congolais Félix Tshisekedi, après l’arrestation du reporter Stanis Bujakera Tshiamala. A trois mois de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), le directeur de publication adjoint du site d’information Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique, a été transféré jeudi 14 septembre à la prison de Makala, à Kinshasa.
Le journaliste congolais de 33 ans, l’un des plus influents dans le pays, avait été arrêté six jours plus tôt à l’aéroport de N’Djili alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Lubumbashi pour un séjour professionnel. Placé sous mandat d’arrêt provisoire le 11 septembre après trois nuits passées en garde à vue, Stanis Bujakera Tshiamala a été entendu à plusieurs reprises et pendant de longues heures par la commission chargée d’enquêter sur le meurtre de l’ancien ministre et député congolais Chérubin Okende. Ce proche de Moïse Katumbi, principal rival du président Félix Tshisekedi au scrutin présidentiel de décembre prochain, a été tué par balle dans sa voiture le 13 juillet. Ses proches dénoncent un «assassinat politique».
"RDC. Il faut abandonner les charges pesant sur un journaliste et le libérer immédiatement - 12.09.2023
= https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2023/09/drc-drop-charges-and-immediately-release-detained-journalist/
En réaction à la décision des autorités de la République démocratique du Congo (RDC) d’inculper le journaliste Stanis Bujakera, Sarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique de l’Est et Afrique australe à Amnesty International, a déclaré :« Il faut que les autorités abandonnent les charges fallacieuses qui pèsent sur Stanis Bujakera et libèrent celui-ci immédiatement et sans condition.
« L’arrestation et la détention arbitraire de cet homme depuis la semaine du 4 septembre pour des charges controuvées est une violation manifeste de la liberté de la presse.« C’est encore une preuve supplémentaire de l’attaque à grande échelle que les autorités de la RDC, sous la houlette du président Félix Tshisekedi, ont lancée contre les droits humains, notamment les droits des journalistes, en particulier à l’approche de l’élection présidentielle et des élections parlementaires prévues pour décembre. »Sarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique de l’Est et Afrique australe à Amnesty International a écrit:L’arrestation et la détention arbitraire de cet homme depuis la semaine du 4 septembre pour des charges controuvées est une violation manifeste de la liberté de la presse
COMPLÉMENT D’INFORMATION
Stanis Bujakera Tshiamala est le correspondant de Thomson Reuters et de Jeune Afrique en RDC, et le rédacteur en chef adjoint du site Actualité.CD. Il a été arrêté par des agents des forces de sécurité le 8 septembre à l’aéroport international de Ndjili, à Kinshasa, alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol pour Lubumbashi, une ville du sud-est du pays, dans le cadre d’un déplacement professionnel. Les autorités l’ont interrogé au sujet d’un article citant un rapport confidentiel, attribué à l’Agence nationale de renseignements (ANR), qui avait été divulgué officieusement. Ce rapport mettrait en cause les services de renseignement militaires dans l’enlèvement et l’homicide d’un député de l’opposition, commis en juillet, et remet donc en question la version officielle des autorités dans cette affaire. Le 11 septembre, Stanis Bujakera a été inculpé de « propagation de rumeurs » et « diffusion de fausses informations », bien que l’article en question ne soit pas signé de son nom. Il encourt 15 ans de prison.
"RDC: Le premier syndicat de journalistes de France appelle à la libération de Stanis Bujakera - 15.09.2023
= https://actualite.cd/2023/09/16/rdc-le-premier-syndicat-de-journalistes-de-france-appelle-la-liberation-de-stanis
.La mobilisation se poursuit au niveau national et international pour exiger la libération de Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint de Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique en RDC transféré jeudi 14 septembre dernier à la prison centrale de Makala.
A son tour, le Syndicat national des Journalistes (SNJ) en France a appelé à la libération de Stanis Bujakera. [/size]Stanis Bujakera a été interpellé le 8 septembre à l’aéroport de Ndjili alors qu'il voulait se rendre à Lubumbashi. Officiellement placé sous mandat d’arrêt provisoire le lundi 11 septembre, il avait été transféré ce jeudi 14 septembre à la prison de Makala. Son placement en détention préventive a été confirmé ce vendredi 15 septembre, pour une durée de 15 jours. Ses avocats ont fait appel."Le Syndicat national des journalistes, affilié à la fédération internationale des journalistes, dénonce cette atteinte inadmissible à la liberté de la presse, et réclame la libération immédiate de notre confrère. Informer n'est pas un délit. Le SNJ apporte tout son soutien à la rédaction de Jeune Afrique, et aux proches de Stanis Bujakera Tshiamala", lit-on dans le communiqué publié vendredi.
Les autorités congolaises lui reprochent la « propagation de faux bruits » et la « diffusion de fausses informations », à la suite d'un article publié le 31 août sur le site web de Jeune Afrique, non signé de lui, concernant le meurtre de l’ancien ministre et député congolais Chérubin Okende.
= https://www.snj.fr/article/libert%C3%A9-pour-le-journaliste-stanis-bujakera-tshmiala-emprisonn%C3%A9-%C3%A0-kinshasa-1759992391
"Arrestation de Stanis Bujakera : Recherchez les taupes au sein de l’ANR - 11.09.2023
= https://scooprdc.net/2023/09/11/arrestation-de-stanis-bujakera-recherchez-les-taupes-au-sein-de-lanr/
Le journaliste Stanis Bujakera d’actualité.cd et correspondant du Magazine Jeune Afrique risque de faire le martyr à cause des turpitudes de certains agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR).
Après trois jours de détention au cachot de la Police judiciaire où pendant tout l’interrogatoire, il était question qu’il révèle la source du rapport attribué à l’ANR publié par Jeune Afrique, le confrère vient d’être transféré ce lundi 11 septembre, à en croire l’information livrée par le journaliste Peter Tiani, au Parquet général de la Gombe.
Stanis Bujakera est au fait poursuivi pour propagation de fausses informations liées à l’assassinat du député national Chérubin Okende. En effet, le magazine Jeune Afrique a exploité un rapport prétendument attribué à l’ANR malheureusement sans signature, qui mettait en cause les agents du Département de renseignements militaires, ex-Demiap, dans la mort du député Okende en vue de désorienter l’opinion et discréditer l’enquête en cours. Ce document non signé a été qualifié au cours du dernier briefing avec la presse, de faux par le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, et le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi. D’ailleurs ce dernier a écrit aux rédacteurs en chef de Jeune Afrique et de RFI pour protester et dénoncer le manque de professionnalisme de ces deux médias dans le traitement de cette information en ce qui concerne la confrontation des sources.
D’après notre source à la Police judiciaire, Stanis Bujakera a soutenu pendant toute l’audition qu’il n’était pas auteur de l’article incriminé et qu’il ne dirige par la rédaction de Jeune Afrique, il n’est qu’un simple correspondant. A tout point de vue, le journaliste a pleinement raison au regard de la loi congolaise sur la presse qui détermine la hiérarchisation de la responsabilité pénale dans un délit de presse : l’auteur, le rédacteur en chef, l’éditeur, l’imprimeur…
Ici, même s’il est vrai que le journaliste est correspondant de Jeune Afrique, il n’est pas forcément indiqué que tout article en rapport avec la RDC publié par ce magazine proviendrait de lui. La rédaction centrale de Jeune Afrique qui a ses contacts ancrés en RDC depuis l’époque du maréchal Mobutu, peut donner une information sans se référer à son correspondant qui n’a que deux ou trois ans de collaboration avec elle. La difficulté étant de déceler l’auteur de l’article, toute pression exercée sur le journaliste et sa détention relèvent purement de l’arbitraire au regard de la loi congolaise sur la presse.
Les taupes au sein de l’ANR
A travers son article du 30 décembre 2022 intitulé « Arrestation du CP Gakuru de Kichanga : l’ANR infiltrée par des taupes rwandaises jusqu’à la moelle épinière ! », Scooprdc.net avait alerté sur la présence des mouchards au sein de l’ANR. Le média en ligne en avait cité même les noms. Aujourd’hui, le cercle de ces taupes qui travaillent contre les intérêts de la république a largement grandi.
D’après les informations sorties dans les couloirs du QG des barbouzes congolaises et parvenues au média en ligne, certains agents ANR sont d’obédience lamukiste et d’autres sont katumbistes. Ils reçoivent des fonds pour leurs services rendus. C’est eux qui avaient fuité la nouvelle sur l’arrestation de Salomon Kalonda SK Della d’ailleurs publiée par la presse pro-Katumbi, avant que ce dernier ne soit appréhendé à l’aéroport international de N’djili. Et le fameux rapport incriminant l’ex-Demiap, est leur œuvre qu’ils ont sortie au travers le laboratoire Katumbi, soutient-on dans le milieu des barbouzes. C’est là que les nouveaux responsables de l’ANR doivent sérieusement creuser au lieu de s’acharner sur le journaliste dont il est difficile de prouver que c’est lui l’auteur de l’article incriminé.
Aussi, les sources de Scooprdc.net au sein de l’ANR révèlent que l’ancien administrateur général de ce service d’intelligence, Jean-Hervé Mbelu, serait très mécontent de son évincement et parlerait d’une humiliation que Fatshi lui a infligée. Lui et son complice, un certain prophète Shekina, auraient juré de l’extérieur du pays où ils sont, de mettre sur la place publique des documents, vrais ou faux, pour nuire au régime Tshisekedi.
A ce duo, il faut ajouter Bifor Biselele libéré après être humilié avec son sextape balancé sur les réseaux sociaux. Ce dernier qui séjourne présentement en France, ruminerait aussi sa colère contre le régime.
Ce cocktail des mécontents ajoutés aux taupes, est prêt à tout pour discréditer facilement le régime Tshisekedi à l’ère actuelle où tout est consommé sur les réseaux sociaux, même par les intellectuels, sans discernement.
"PERFECT PRESSE DU 16.09.2023. DOSSIER STANIS BUJAKERA..."
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Dernière édition par ndonzwau le 18/9/2023, 3:01 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
Après l'adresse directe sur RFI à Tshisekedi de François Soudan directeur de la rédaction de JA, sa rédactrice en chef adjointe, en charge des pages Afrique subsaharienne vient de commettre un long edito 'expliqué'.
Par ailleurs le président Tshisekedi doit s'exprimer à la prochaine Assemblée annuelle des NU, va-t-il y parler de de l'etat democratique de son pays ? Justement la rédactrice adjointe de JA lui lance que " la démocratie ne met pas les journalistes en prison". Ces sollicitations insistantes néanmoins bienveillantes sauront-elles dérouiller la carapace à l'occasion souverainiste et décidément égotiste ? Osons l'espérer...
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Par ailleurs le président Tshisekedi doit s'exprimer à la prochaine Assemblée annuelle des NU, va-t-il y parler de de l'etat democratique de son pays ? Justement la rédactrice adjointe de JA lui lance que " la démocratie ne met pas les journalistes en prison". Ces sollicitations insistantes néanmoins bienveillantes sauront-elles dérouiller la carapace à l'occasion souverainiste et décidément égotiste ? Osons l'espérer...
"Non, M. Tshisekedi, une démocratie ne met pas les journalistes en prison, par Anne Kappès-Grangé - 18.09.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1483071/politique/non-m-tshisekedi-une-democratie-ne-met-pas-les-journalistes-en-prison-par-anne-kappes-grange/
L’incarcération de Stanis Bujakera Tshiamala, notre correspondant à Kinshasa, est une atteinte grave à cette liberté de la presse que le président congolais dit vouloir défendre.
Il est des journalistes dont l’expertise force le respect, des journalistes si bien informés qu’ils irritent les puissants, des journalistes qui refusent de plier sous la pression. Dans le Congo de Félix Tshisekedi, Stanis Bujakera Tshiamala a le tort d’être tout cela à la fois.
À LIREEn RDC, Stanis Bujakera Tshiamala a été transféré à la prison de Makala
Stanis est le correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa. Il est aussi le directeur adjoint du site Actualité.cd et un collaborateur de l’agence Reuters, et voici déjà plus d’une semaine qu’il a été arrêté par des officiers de la police judiciaire. Le 11 septembre, il a été placé sous mandat d’arrêt provisoire et, ce jeudi 14, il a été incarcéré à la prison de Makala, où il se trouve désormais en détention préventive.
journaliste congolais Stanis Bujakera Tshiamala.:copyright: DR :copyright: DR
Commençons par rappeler qu’il existe des moyens tout à fait légaux d’apporter un démenti, sans qu’il soit nécessaire d’accuser un journaliste, ou l’organe de presse qui l’emploie, de chercher à « discréditer l’action gouvernementale ». Si le document incriminé est un faux grossier, une « fake news » conçue par des « personnes malveillantes » ainsi que s’en est indigné le ministre congolais de l’Intérieur dans un courrier reçu après l’arrestation de Stanis, alors ce doit être aisément démontrable. Nous n’avons à ce jour reçu aucun élément concret indiquant que nous nous sommes fourvoyés. C’est pourtant une discussion que nous sommes prêts à avoir.Il apparait clairement que si notre journaliste est aujourd’hui accusé de « propagation de faux bruits », ce n’est pas uniquement à cause de cet article qui lui est imputé. Ce que veulent les enquêteurs (nous n’écrirons pas « certains membres de l’administration Tshisekedi » pour ne pas nous voir immédiatement opposer, de manière fort opportune, l’indépendance de la justice congolaise), c’est contraindre Stanis à dévoiler ses sources. C’est faire taire le journaliste le plus influent de RDC, le plus suivi de son pays sur X (anciennement Twitter) et, à travers lui, tous ceux à qui prendrait l’envie de faire leur travail avec sérieux et probité trois mois avant une échéance électorale cruciale. C’est évident et c’est inadmissible.CE QUE VEULENT LES ENQUÊTEURS, C’EST FAIRE TAIRE NOTRE JOURNALISTE ET TOUS CEUX À QUI PRENDRAIT L’ENVIE DE FAIRE LEUR TRAVAIL AVEC SÉRIEUX ET PROBITÉ
« Le problème, c’est que tu n’es pas avec nous »
Depuis plusieurs mois, Stanis subissait des pressions. Certains de ses interlocuteurs haut placés lui avaient déjà reproché son indocilité, son obstination à relater les faits avec impartialité et, surtout, à donner la parole à toutes les parties. Stanis le savait : en ces temps de guerre dans l’Est et à l’approche d’un scrutin présidentiel, il est rarement bien vu de se tenir à équidistance des deux bords. « Tu es mon jeune frère, mais le problème, c’est que tu n’es pas avec nous », lui avait un jour glissé un membre du gouvernement avec une feinte sollicitude. « Ni avec vous ni contre vous », avait répondu Stanis. « Je ne pourrai pas toujours te protéger », avait conclu son interlocuteur. La menace avait le mérite de la clarté.
À LIREDe Kinshasa à Pretoria, le retour des vieux démons, par François Soudan
Cet échange, Stanis nous l’avait relaté. Et lorsqu’on lui avait demandé ce que l’on pouvait faire pour l’aider, il avait répondu : « Rien si ce doit être au prix de ma liberté de journaliste », redoutant que son indépendance finisse par faire l’objet d’un indigne marchandage. Il n’en était bien sûr pas question.
À l’époque, un ministre (de la Défense, il a depuis été remplacé) avait déposé plainte contre Stanis, lui reprochant d’avoir tweeté des propos tenus en conseil des ministres et figurant dans un communiqué public. Situation absurde. La plainte avait fini par disparaître grâce à l’intervention d’un autre membre du gouvernement, mais Stanis savait qu’il y aurait de nouvelles tentatives d’intimidation.
Insultes et menaces sur les réseaux sociaux
Son patronyme lui-même lui avait valu des tombereaux d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux. En cause : ce “Bujakera” accolé à son nom de famille en hommage à un ami de son père originaire du Nord-Kivu. Peu importaient alors à ses “haters” que Stanis vienne, comme Félix Tshisekedi, du Kasaï-Oriental.
Jeune Afrique s’en était indigné par la voix de son directeur de la rédaction, dénonçant une xénophobie d’autant plus inquiétante que les autorités congolaises semblaient vouloir n’y répondre que par l’indifférence. Stanis avait alerté plusieurs de ses contacts au sein du pouvoir, attirant leur attention sur le fait que beaucoup de ces comptes qui déversaient leur haine en ligne étaient proches du parti présidentiel. « Tu t’exposes trop, je ne peux pas mettre un policier derrière chacun de tes pas », avait rétorqué un ministre. Stanis n’en demandait pas tant. Il voulait juste que cessent le harcèlement et les intimidations.
À LIREPropagande, répression, insécurité… La liberté de la presse à la peine en Afrique
Le 20 septembre, Félix Tshisekedi s’adressera à l’assemblée générale des Nations unies, à New York. Il appellera sans nul doute ses pairs à condamner ce Rwanda qu’il accuse de soutenir les rebelles du M23 qui ont repris les armes, fin 2021, dans l’est de la RDC. Nous espérons que d’ici là, Stanis Bujakera Tshiamala aura recouvré la liberté. Si ce n’est pas le cas, le président congolais aura-t-il une pensée pour notre confrère et ami dont plusieurs chancelleries (à commencer par l’ambassade des États-Unis à Kinshasa) réclament la libération immédiate ?
Nous ne lui ferons pas l’offense de penser qu’il n’est pas au courant de la situation dans laquelle se trouve le plus en vue des journalistes congolais, un journaliste dont il connaît le professionnalisme et qui, lors de la précédente campagne électorale, a été l’un des rares – sinon le seul – à suivre pas à pas son périple de candidat. Nous ne lui ferons pas non plus l’offense de croire qu’il ignore l’âpreté de la guerre d’influence que se livrent ses services. Ce que nous lui demandons, c’est de veiller à ce que Stanis Bujakera Tshiamala n’en paye pas le prix.
La démocratie ne se décrète pas, elle se prouve
La démocratie ne se décrète pas, Félix Tshisekedi le sait, lui qui a fait campagne en 2018 en se posant comme l’héritier du long combat mené par son père et son parti. La démocratie se prouve et s’éprouve, et la liberté de la presse en est l’une des composantes essentielles, la condition sine qua non sans laquelle tout le reste n’est que posture.Cela aussi, le président congolais le sait, lui qui a solennellement réaffirmé son attachement à la liberté de la presse, le 3 mai dernier, dans un discours prononcé à l’hôtel Fleuve Congo devant micros et caméras. « La liberté de la presse est vitale pour la consolidation de la démocratie », a-t-il insisté.« LA LIBERTÉ DE LA PRESSE EST VITALE POUR LA CONSOLIDATION DE LA DÉMOCRATIE », AVAIT DÉCLARÉ FÉLIX TSHISEKEDI EN MAI DERNIER
Soit, Monsieur le président, nous choisissons de vous prendre au mot : il ne tient qu’à vous, qui briguerez un second mandat le 20 décembre, de montrer à vos concitoyens et au monde que la démocratie n’est pas qu’un slogan de campagne.
"RDC: la détention du journaliste Bujakera «va clairement à l’encontre d’une atmosphère électorale apaisée» - 17.09.2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230917-rdc-la-d%C3%A9tention-du-journaliste-bujakera-va-clairement-%C3%A0-l-encontre-d-une-atmosph%C3%A8re-%C3%A9lectorale-apais%C3%A9e
En République démocratique du Congo (RDC), ça fait maintenant 10 jours que le journaliste Stanis Bujakera est en détention. Arrêté le 8 septembre, à Kinshasa, le correspondant de Jeune Afrique et directeur de publication adjoint du site Actualités.cd avait été transféré, jeudi 14 septembre, dans la prison de Makala, malgré les nombreux appels à sa libération.
Arrêté le 8 septembre, à Kinshasa, le correspondant de Jeune Afrique et directeur de publication adjoint du site Actualités.cd avait été transféré, jeudi 14 septembre, dans la prison de Makala, malgré les nombreux appels à sa libération.
Stanis Bujakera est poursuivi pour un article de Jeune Afrique qui mettait en cause les renseignements militaires dans l'assassinat de l'ancien ministre et opposant, Chérubin Okende. Sa demande de remise en liberté provisoire a été rejetée. Pour Thomas Fessy, chercheur spécialiste de la RDC pour Human Rights Watch, cette affaire est un mauvais signe, alors que les élections approchent.
« C’est une arrestation qui a tout d’arbitraire, dit-il, c’est une énième attaque contre la liberté de la presse et qui n’est d’ailleurs pas la première contre Stanis Bujakera cette année. On lui reproche désormais le contenu d’un article qui ne porte même pas sa signature. Les autorités auraient pu approcher la rédaction en question pour demander un droit de réponse. Et sa détention soulève d’autres inquiétudes. Deux mois après le meurtre de Chérubin Okende, c’est le silence radio côté enquêteur et visiblement, on préfère arrêter un journaliste dont la rédaction enquête justement sur le meurtre, plutôt que de mettre le public à jour sur l’évolution de l’enquête. Puis, il y a ces accusations « propagation de faux bruits ». Attention à ce que ce genre d’accusations ne deviennent pratiques pour faire taire un journaliste, un opposant ou tout individu qui dérange. Les régimes qui utilisent ce chef d’accusation à tout-va ne sont généralement pas amis de la démocratie. Les élections sont prévues dans trois mois au Congo et son arrestation va clairement à l’encontre d’une atmosphère électorale apaisée. »
À lire aussiPrison pour le journaliste Bujakera en RDC: «Nous sommes dans le cas d’une détention arbitraire»
"RDC : dixième nuit en détention pour Stanis Bujakera - 18.09.2023
= https://actualite.cd/2023/09/18/rdc-dixieme-nuit-en-detention-pour-stanis-bujakera
Portrait de Stanis Bujakera
Le journaliste Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint d’Actualite.cd et correspondant pour Jeune Afrique et Reuters, a passé sa dixième nuit consécutive en détention. Suite à la décision du tribunal de paix de Kinshasa-Gombe de prolonger sa détention de 15 jours supplémentaires pour fins d'enquête, son collectif d’avocats a immédiatement interjeté appel.
"Le numéro d'appel sera attribué ce lundi matin et le dossier transmis au Tribunal de grande instance. Nous espérons une audience au plus tard mercredi", a déclaré Me Charles Mushizi, l'un des avocats du journaliste. Deux autres membres du collectif ont visité la prison de Makala ce matin pour vérifier les conditions de détention de Bujakera et obtenir une procuration en vue de l'appel.
La situation de Bujakera en détention suscite des inquiétudes. Les appels à sa libération se multiplient. Journalistiques, acteurs politiques, activistes des droits de l’homme et autres personnalités se mobilisent et espèrent sa rapide libération.
Le groupe Next Corp. continue d'exhorter les autorités à libérer Stanis Bujakera sans conditions.
"Presse : la détention de Stanis Bujakera prolongée de 15 jours supplémentaires - 18.09.2023
= https://www.digitalcongo.net/article/6507f1391d7fdd3fda9b930e/
Arrêté depuis le 8 septembre dernier à l’aéroport de N’djili alors qu’il voulait se rendre à Lubumbashi pour un séjour professionnel, le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala est toujours en détention à la prison de Makala, à Kinshasa. La justice a décidé de prolonger son séjour pénitentiaire, ses avocats promettent de faire appel de cette décision.
Le directeur de publication adjoint d’Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique est toujours écroué à Makala malgré les multiples appels à sa libération lancés par les associations des médias et des dizaines d’autres personnalités. Après sa garde à vue de 48 heures puis sa mise sous mandat d’arrêt provisoire pour 5 jours, le journaliste a vu sa durée de détention être prolongée de 15 jours supplémentaires.
« La décision est le maintien du journaliste en détention pour quinze jours supplémentaires. Les avocats vont lever appel de l'ordonnance. La plaidoirie devrait être fixée à mardi [19 septembre, Ndlr] prochain. La loi donne 48 heures à la Cour pour statuer. Puisque l'ordonnance date d'aujourd'hui [vendredi], les 48 commencent à courir demain. Dimanche non compris. », a déclaré Me Charles Mushizi cité par Actualite.cd.
Pour rappel, Stanis Bujakera a été soumis à des interrogatoires au sujet d’un article sur le meurtre du député national, Chérubin Okende. Un article qu’il n’a pas signé. Il est poursuivi pour « propagation de faux bruits », « faux en écriture et usage de faux et diffusion d’un faux document » pour un article de Jeune Afrique qui n’est pas signé et qui mettait en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre et opposant Cherubin Okende
"Focus sur l’arrestation du journaliste Stanis Bujakera - 15/09/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/09/15/emissions/regard-sur-lactualite-de-la-semaine/focus-sur-larrestation-du-journaliste
Trois sujets principaux au menu de cette émission.
Mais, nous allons commencer par émettre un commentaire sur la journée internationale de la démocratie.
En effet, c’est en 2007 que l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 15 septembre "Journée internationale de la démocratie" dans le cadre d’une résolution visant à encourager les gouvernements à renforcer et à consolider la démocratie. Depuis lors, cette Journée est célébrée chaque année dans le monde entier.
-1er sujet : Arrestation du journaliste Stanis Bujakera.
-2ème sujet : Des nouveaux affrontements sont signalés depuis quelques jours entre les rebelles du M23 et les Wazalendo dans les agglomérations de Rutshovu et Rushege. C’est dans le Groupement de Tongo en territoire de Rutshuru.
-3ème sujet : Processus électoral en RDC, les élections du 20 décembre 2023 : réalité ou utopie ?
Invités:
-Blaise Zahinda, Journaliste indépendant. Il est Manager des médias.
-Me Stéphane Kamundala, membre de la société civile, il est président de la Société civile forces vives de la province du Maniema. Il est également avocat au Barreau établi près la Cour d'appel de la même province.
-Et en ligne depuis la ville de Paris, Capitale de la France, Anna Sylvestre, Journaliste au journal « Le Monde ». Elle est cheffe du service Afrique.
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"Stanis Bujakera à Makala : des journalistes en sit-in ce mercredi au ministère de la Justice- 18.09.2023
= https://actualite.cd/2023/09/18/stanis-bujakera-makala-des-journalistes-en-sit-ce-mercredi-au-ministere-de-la-justice
Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC) appelle à un sit+in ce mercredi 20 septembre au ministère de la justice pour dénoncer l'arrestation des plusieurs journalistes en cette période notamment le directeur de publication adjoint d'ACTUALITE.CD et correspondant du magazine Jeune Afrique, Stanis Bujakera.
C'est après l'ultimatum de 72 heures lancé aux autorités pour exiger la libération de stanis Bujakera que ces confrères ont décidé d'initier des manifestations publiques pour exiger, " l’abandon des poursuites et harcèlement judiciaires contre les journalistes".Il y a de cela 10 jours que Stanis Bujakera est privé de sa liberté, il est poursuivi pour article signé par Jeune Afrique et non le journaliste. A plusieurs reprises le magazine a déjà ecrit pour préciser que l'article dont la justice poursuit Bujakera n'émane pas du journaliste, mais plutôt de la rédaction de JeuneAfrique, à ce jour Bujakera est en détention à la prison de Makala." Cette manifestation sera marquée par le dépôt d’un mémorandum exigeant l’abandon des poursuites et harcèlement judiciaires contre les journalistes. A cet effet, nous lançons vivement un appel à la solidarité entre nous les confrères journalistes et tous les organes corporatifs des journalistes. Cet appel est également lancé aux Ongs et structures de défense et de promotion des droits de l’homme et de la liberté de la presse, aux étudiants des institutions universitaires qui enseignent le journalisme et la communication, de s’associer à cette démarche qui va de l’intérêt de notre jeune démocratie", a déclaré le porte parole RAJEC, le journaliste Edmond Izuba.
= https://actualite.cd/2023/09/19/rdc-solidaires-stanis-bujakera-les-grands-noms-du-journalisme-africain-appellent-sa
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230919-d%C3%A9tention-de-stanis-bujukera-en-rdc-la-situation-
"DECRY INFOS,18.9.23., FAYULU-FATSHI NEGOCIATIONS SECRÈTES. PRQ FAIRE ?"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 19/9/2023, 3:26 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
L'INCARCÉRATION DU JOURNALISTE BUJAKERA CONTINUE DE SUSCITER DE NOMBREUSES RÉACTIONS DANS LE PAYS OU VENANT DE L'ÉTRANGER, DE LA POPULATIONS, DES POLITIQUES ET DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CIVILE TANT ELLE POSE BIEN DES INTERROGATIONS QUANT A LA LIBERTÉ DE PRESSE EN RDC...
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"Revue de presse Afrique
À la Une: Stanis Bujakera Tshiamala toujours en prison - 19/09/2023
= https://amp.rfi.fr/fr/podcasts/revue-de-presse-afrique/20230919-%C3%A0-la-une-stanis-bujakera-tshiamala-toujours-en-prison
Cela fait maintenant dix jours que le journaliste congolais Stanis Bujakera Tshiamala a été arrêté à Kinshasa. Directeur de publication adjoint du média congolais Actualité CD et correspondant en RDC de Jeune Afrique et de l’agence Reuters, le reporter est incarcéré à la prison de Makala. Il est accusé de « propagation de faux bruits » et de « diffusion de fausses informations » et mis en cause sur les sources d’un article publié le 31 août sur le site de Jeune Afrique, qui n’est pas signé de son nom mais de la rédaction. Est cité dans cet article un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignement qui met en cause les renseignements militaires dans le meurtre de l’opposant Chérubin Okende Senga. Cet ancien ministre des transports, porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi avait été retrouvé le 13 juillet dans son véhicule, à Kinshasa, le corps présentant des traces de balles. Sa famille dénonce un assassinat 'politique'.
Malgré la vague de protestations internationales et les condamnations d’ONG, dénonçant une « nième atteinte à la liberté de la presse en RDC », les autorités congolaises restent inflexibles.
Et Jeune Afrique hausse le ton… et s’adresse directement au chef de l’État congolais : « Non, M. Tshisekedi, une démocratie ne met pas les journalistes en prison », lance le site panafricain. « Il apparait clairement que si notre journaliste est aujourd’hui accusé de 'propagation de faux bruits', ce n’est pas uniquement à cause de cet article qui lui est imputé. Ce que veulent les enquêteurs, c’est contraindre Stanis à dévoiler ses sources, pointe Jeune Afrique. C’est faire taire le journaliste le plus influent de RDC, le plus suivi de son pays sur X (anciennement Twitter) et, à travers lui, tous ceux à qui prendrait l’envie de faire leur travail avec sérieux et probité trois mois avant une échéance électorale cruciale. C’est évident et c’est inadmissible. »
Demain mercredi, poursuit Jeune Afrique, « Félix Tshisekedi s’adressera à l’assemblée générale des Nations unies, à New York. Il appellera sans nul doute ses pairs à condamner ce Rwanda qu’il accuse de soutenir les rebelles du M23 qui ont repris les armes, fin 2021, dans l’est de la RDC. Nous espérons que d’ici là, Stanis Bujakera Tshiamala aura recouvré la liberté. Si ce n’est pas le cas, le président congolais aura-t-il une pensée pour notre confrère et ami (…) ? »
De son côté, le site d’information congolais Actualité CD, codirigé par Stanis Bujakera Tshiamala, poursuit sa campagne en vue de sa libération. Avec ce slogan : « la presse n’est une menace que pour les oppresseurs, libérez Stanis Bujakera »
Actualité CD qui précise que « les appels à sa libération se multiplient. Journalistiques, acteurs politiques, activistes des droits de l’homme et autres personnalités se mobilisent (…). »
Prochaine action en date, « le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (le RAJEC) appelle à un sit-in demain mercredi au ministère de la Justice pour exiger, l'abandon des poursuites et des harcèlements judiciaires contre les journalistes'. »
De leur côté, les autorités congolaises ont réagi à l’arrestation du journaliste, en la personne du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Ses propos sont rapportés notamment par le site Cas-Info : « il n’est jamais bon qu’un journaliste aille en prison », affirme-t-il, avant de poursuivre : « la liberté de la presse ne donne pas un blanc-seing à la désinformation ou à l’instrumentalisation. »
Enfin, pour l’avocat de Stanis Bujakera, Maître Hervé Diakiese, interrogé par le site Le Congo Libéré, « il y a beaucoup de journalistes qui sont dans le collimateur du régime parce que jugés trop indépendants. [/size]
C’est le cas de Stanis Bujakera, dit-il, qui, déjà en mars dernier, avait fait l’objet d’une tentative d’intimidation de la part des autorités. À trois mois et demi des élections, le régime se manifeste par une grande intolérance. (…) Une machine répressive s’est mise en branle en RDC, affirme encore Maître Hervé Diakiese. Elle vise à faire taire les voix dissidentes, à écarter tous ceux qui pourraient empêcher le pouvoir actuel de faire ce qu’il a prévu : un passage en force électoral. »
"RDC : Stanis Bujakera Tshiamala - 19.09.2023
= https://actualite.cd/2023/09/19/rdc-stanis-bujakera-tshiamala
Un nom. Une énigme ? Une certitude : il constitue, à tort ou à raison, une preuve de confirmation voulue de la liberté de presse en République démocratique du Congo, un des engagements forts du Président Félix Tshisekedi dès le 24 janvier 2019.
Sur la toile, depuis le 08 septembre, date de son arrestation sur le tarmac de l'aéroport de Ndjili, il est au coeur des controverses. Des communiqués des organisations de tous bords pleuvent à son propos. À New York, capitale du monde en ce septembre, ce nom, Stanis Bujakera Tshiamala, s'invitera indubitablement dans les échanges des diplomates, sur la République démocratique du Congo, dans les couloirs du siège des Nations Unies. Pourtant… il n'est qu'(?) un journaliste. Figure emblématique d'un quatrième pouvoir montant en RDC ? Assez excessif quoiqu'au bord de ce qui y parait.
Néanmoins, grâce à sa plume dans divers médias de renom et, surtout au double, à sa ligne d'informations sur son compte X (ex-tweeter), sorti du sillage privé pour se constituer en un véritable "cadre" de "certification des informations" sur la RDC en particulier, Stanis Bujakera s'est, sans probablement le savoir, érigé en un cas atypique d'un journalisme en plein mouvement dans ses pratiques au Congo démocratique où, à trois mois des élections, ce "primé de Mwana Mboka" est réclamé… Preuve, si besoin est, qu'il n'est plus que lui.
SBT serait-il en outre un réseau ? La gestion de son compte X par "son équipe" indique que sa promptitude à informer, à la minute près, est la preuve d'une organisation assez rigoureuse de travail fondé sur un meilleur ciblage non seulement dans la chasse des informations, mais aussi dans son traitement, en ce compris les recoupements, pour inspirer tant d'attentions aussi bien parmi ses admirateurs que dans les rangs de ses détracteurs.
Au-delà, il y a, à n'en point douter, une toile tissée par ses intelligences interpersonnelles et sociales pour attirer, comme un aimant, les sources d'informations dont la diversité, exposant au risque de manipulation implicite qu'il ne peut ignorer, lui impose des exigences poignantes de professionalisme sans cesse plus pointilleux. Car n'ayant plus droit à la moindre erreur, fut-il un humain, face à ses publics. Ainsi aisé de comprendre ce qui lui est reproché : "propagation de faux bruits" et "diffusion de fausses informations".
Manifestement encore très jeune et visiblement très ambitieux au sens le plus noble du terme, sa nature professionnelle ainsi décrite offre l'opportunité de réflexion tant académique que stratégique sur la gestion des informations de presse dans une privatisation accentuée sur fond des effets du numérique au Congo
Ceci atteste la nécessité d'un dialogue de gouvernance (au sens de "penser grandeur et agir conséquemment pour l'État"), à des fins opérationnelles, entre l'organisation de la liberté de presse dans ses sacro-saints principes, la prise en compte des impératifs sécuritaires aux contours à clarifier suivant les dynamiques, et l'entrée en jeu du code du numérique encore peu connu du grand public, y compris dans les milieux des professionnels, dans un pays à très faible taux de pénétration d'internet. Ce dialogue de gouvernance est d'autant plus utile qu'il permettra aux responsables de ces secteurs d'apprécier de manière très rigoureuse, par une prise en charge quasi holistique des implications à prévoir dans la préservation de l'image de l'Etat congolais, la portée des initiatives à envisager face à des défis à relever pour la consolidation de la démocratie congolaise. Il va sans dire que l'arrestation des professionnels de médias en plein exercice de leur métier dispose, y compris les non-initiés, d'y voir une expression de crise démocratique. Tant que les faits, qu'aucun journaliste ne doit s'arroger le droit de travestir, ne seraient pas clairement contredits.
Dès lors, il est plus bénéfique pour la République, impersonnelle par et dans sa nature, de libérer Stanis Bujakera Tshiamala dont l'arrestation et, surtout, une longue et injuste détention ne serviraient point à redorer l'image de la justice congolaise. Bien au contraire.
Lembisa Tini (PhD)
"Détention de Stanis Bujakera en RDC: «La situation des journalistes ne s'est jamais améliorée sous le régime de Félix Tshisekedi» - 19.09.2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230919-d%C3%A9tention-de-stanis-bujukera-en-rdc-la-situation-des-journalistes-ne-s-est-jamais-am%C3%A9lior%C3%A9e-sous-le-r%C3%A9gime-de-f%C3%A9lix-tshisekedi
En RDC, cela fait plus d’une semaine que Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint de Actualité.CD et correspondant de Jeune Afrique et Reuters à Kinshasa, est en détention.
Stanis Bujakera est depuis plusieurs jours à la prison de Makala. Le journaliste est poursuivi pour propagation de faux bruits et de diffusion de fausses informations pour un article publié par Jeune Afrique mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende, alors qu’il n’est pas l’auteur de l’article.[/size]
Après avoir été auditionné à trois reprises, il a été transféré au parquet général de Kinshasa Gombe et placé sous mandat d'arrêt provisoire. Depuis son arrestation, de nombreuses voix venues des médias, de responsables politiques, de défenseurs des droits de l’homme ou encore de chancelleries occidentales se sont exprimées notamment pour demander sa libération immédiate.
À lire aussiÀ la Une: Stanis Bujakera Tshiamala toujours en prison…
C’est le cas d’Amnesty International. Jean-Mobert Senga, chercheur pour l’organisation, a été joint par Paulina Zidi de la rédaction Afrique.
« Nous sommes d'autant plus préoccupés que ses droits les plus élémentaires n'ont pas été respectés, que les infractions pour lesquelles on le poursuit sont clairement des incriminations liées à sa profession, qui ne devraient pas avoir lieu dans un état de droit. Et que c'est au-delà de la personne de Stanis, c'est toute la corporation et tous les journalistes indépendants qui sont menacés en RDC. Ça fait déjà plusieurs mois que ça s'est tendu. La situation des journalistes ne s'est jamais améliorée sous le régime de Félix Tshisekedi, la situation les droits humains en général.
Il y a eu quelques lueurs au début de son mandat, en 2019, et après c'est reparti sur le même rythme, avec les mêmes méthodes que sous les régimes précédents. Mais le pire, c'est que les autorités utilisent maintenant de plus en plus un narratif faussement nationaliste pour faire taire tous ceux dont la voix dérange, dont le travail dérange... Y compris, dans ce cas-ci, les journalistes comme Stanis. »
À lire aussiRDC: la haute autorité des médias dénonce «l’arrestation dans des conditions déplorables» de trois reporters
"Liberté de la presse.
Un journaliste enquêtant sur le meurtre d’un opposant arrêté et incarcéré en RDC - 19.09.2023
= https://www.courrierinternational.com/article/liberte-de-la-presse-un-journaliste-enquetant-sur-le-meurtre-d-un-opposant-arrete-et-incarcere-en-rdc
Stanis Bujakera Tshiamala avait participé à une enquête de “Jeune Afrique” sur la mort d’un ancien ministre des Transports, porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi. ONG et journalistes locaux appellent à sa libération, dénonçant une nouvelle attaque contre la liberté de la presse, relate la revue de presse de “RFI”.
RFI
Cela fait maintenant dix jours que le journaliste congolais Stanis Bujakera Tshiamala a été arrêté à Kinshasa. Directeur de publication adjoint du média congolais ]Actualite.cd et correspondant en République démocratique du Congo de Jeune Afrique et de l’agence Reuters, le reporter est incarcéré à la prison de Makala, dans la capitale. Il est accusé de “propagation de faux bruits” et de “diffusion de fausses informations”.
Il est mis en cause sur les sources d’un article publié le 31 août sur le site de Jeune Afrique qui n’est pas signé de son nom mais de la rédaction. Est cité dans cet article un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignements qui suspecte les renseignements militaires d’être impliqués dans le meurtre de l’opposant Chérubin Okende Senga. Cet ancien ministre des Transports, porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi, avait été retrouvé le 13 juillet dans son véhicule, à Kinshasa, le corps présentant des traces de balles. Sa famille dénonce un assassinat “politique”.
Stanis Bujakera Tshiamala
@StanysBujakera
[url=https://twitter.com/StanysBujakera/status/1700250102752014820?ref_src=twsrc^tfw|twcamp^tweetembed|twterm^1700250102752014820|twgr^06376d03b8a02b16a74d197d4fd7d09b7896439d|twcon^s1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.courrierinternational.com%2Farticle%2Fliberte-de-la-presse-un-journaliste-enquetant-sur-le-meurtre-d-un-opposant-arrete-et-incarcere-en-rdc]...
#RDC: Stanis Bujakera a été arrêté ce soir à l'aéroport de N’Djili alors qu'il s'apprêtait à voyager. [Son compte désormais géré par son équipe]
10:49 PM · 8 sept. 2023
"RD Congo : que reproche exactement la justice congolaise à Stanis Bujakera ? -
17 SEP. 2023
= https://information.tv5monde.com/afrique/video/rd-congo-que-reproche-exactement-la-justice-congolaise-stanis-bujakera-2668079
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Compatriotiquement!
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Dernière édition par ndonzwau le 20/9/2023, 2:10 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
LE JOURNALISTE POSE LA QUESTION ESSENTIELLE QUI RÉSUME L'IMPASSE ORGANISÉE AUTOUR DE LA MORT DE C.OKENDE : "QUI VEUT VRAIMENT CONNAÎTRE LA VÉRITÉ SUR SA MORT ?"
AILLEURS C'EST NOTRE PR QUI A NEW-YORK DÉFILE SANS LE MOINDRE SCRUPULE SA PROPAGANDE DÉMAGOGIQUE PRO-DOMO...
En effet on voit bien à l'allure de l'enquête que la Justice Congolaise manipule les faits pour ne pas autorités congolaise pour ne pas faire éclater la vérité., sa lenteur, son parti-pris avec des hauts-magistrats qui préempternt des décisions que la réalité des faits contredit à tout point de vue - les déclarations inappropriées du PG près la Cour de cassation en sont témoins. La famille de C Okende fatiguée par ce silence et ces manoeuvres intempestives a fini par demander officiellement au PR, aux hautes autorités politiques et judiciaires ainsi qu'auc chancelleries occidentales son corps pour clôturer son deuil.
Quant au discours du président Tshisekedi, il décrète une séparation de pouvoirs virtuelle à l'encontre de ses propres déclarations d'une Justice tenue par des personnes que lui-même a nommées qu'il ne peut relever qui a lamentablement échoué.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
AILLEURS C'EST NOTRE PR QUI A NEW-YORK DÉFILE SANS LE MOINDRE SCRUPULE SA PROPAGANDE DÉMAGOGIQUE PRO-DOMO...
En effet on voit bien à l'allure de l'enquête que la Justice Congolaise manipule les faits pour ne pas autorités congolaise pour ne pas faire éclater la vérité., sa lenteur, son parti-pris avec des hauts-magistrats qui préempternt des décisions que la réalité des faits contredit à tout point de vue - les déclarations inappropriées du PG près la Cour de cassation en sont témoins. La famille de C Okende fatiguée par ce silence et ces manoeuvres intempestives a fini par demander officiellement au PR, aux hautes autorités politiques et judiciaires ainsi qu'auc chancelleries occidentales son corps pour clôturer son deuil.
Quant au discours du président Tshisekedi, il décrète une séparation de pouvoirs virtuelle à l'encontre de ses propres déclarations d'une Justice tenue par des personnes que lui-même a nommées qu'il ne peut relever qui a lamentablement échoué.
"RDC : Dossier Chérubin Okende, qui veut vraiment connaître la vérité sur cet assassinat ? - 19 septembre 2023
= https://afrique.lalibre.be/78425/rdc-dossier-cherubin-okende-qui-veut-connaitre-la-verite-sur-cet-assassinat/
Plus de deux mois après l’assassinat du député Chérubin Okende, le 13 juillet dernier, le dossier semble complètement à l’arrêt. Tant la justice que les autorités congolaises ne paraissent guère déterminées à faire éclater la vérité.
Un constat que dressent la famille du défunt et ses avocats qui viennent d’adresser ce mardi 19 septembre un courrier au président de la République et aux plus hautes autorités politiques et judiciaires congolaises mais aussi à plusieurs postes diplomatiques, dont la Belgique et l’Afrique du Sud qui ont envoyé des experts pour assister les enquêteurs congolais. (Voir la lettre ci-dessous)
Les membres de la famille de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et porte-parole du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, s’inquiètent du silence qui entoure cette enquête plus de deux mois après l’assassinat et un mois et demi après l’autopsie.Ils s’indignent que le corps soit toujours conservé à la morgue « pour des raisons prétendument d’enquêtes. »[/size]RDC : Inquiétudes de la famille de Chérubin Okende
Ils soulignent les errements d’une justice congolaise qui, tout en se réfugiant derrière « le secret de l’instruction en phase inquisitoriale » a multiplié les « sorties médiatiques inappropriées ».[/size]
Ils s’inquiètent encore en constatant que « certaines pistes qui devraient être exploitées font l’objet de sorties médiatiques des autorités politiques dans le but de les discréditer ». Ils épinglent ici les révélations faites par jeune Afrique qui ont abouti à l’arrestation… du journaliste Stanis Bujakera accusé de propagation de faux bruit.[/size]
Face à ces constatations, ces silences voire cette volonté de bloquer le bon déroulement de cette enquête, les défenseurs de M. Okende s’interrogent sur la détermination du pouvoir congolais à faire éclater la vérité.[/size]
La mort de Chérubin Okende est pourtant une vraie affaire d’État et les autorités congolaises doivent faire éclater la (vraie) vérité quel qu’elle soit.
Des questions sans fin
Comment expliquer qu’un homme politique soit assassiné en pleine capitale après avoir été enlevé sur le parking de la Cour constitutionnelle par plusieurs hommes armés en pleine journée ?
Comment expliquer que Chérubin Okende ait été invité à se présenter à cette cour ? Qui savait qu’il serait présent sur ce parking ?
Comment expliquer les sorties médiatiques du procureur général près de la Cour de Cassation qui a nommément incriminé certains proches de la victime ?
Comment expliquer qu’il ait fallu attendre trois semaines pour réaliser une autopsie ? Comment justifier que plus d’un mois et demi après cette autopsie, les résultats ne soient pas arrivés au parquet instructeur?
Et la liste des questions est encore longue.
Avocat sous pression
Le silence des autorités, cette apparente volonté de ralentir le processus, de chercher à brouiller les pistes font craindre que la vérité ne puisse jamais apparaître. Dans ce contexte, les proches et les avocats ne cachent pas leur intention de tenter de porter l’affaire devant des juridictions internationales.
La détermination de la famille et des avocats déplaît visiblement à certains. A un peu plus de trois mois des élections présidentielles, les voix discordantes sont de plus en plus mises sous pression. Maître Laurent Onyemba, un des avocats de Chérubin Okende qui avait « osé » réagir aux sorties intempestives du procureur général près la Cour de Cassation, apparaît ainsi désormais dans le viseur du parquet.
Selon certains de ses confrères : « il faut s’attendre à ce que le conseil de l’ordre soit mobilisé pour le faire taire. »
"RDC:le président Tshisekedi s'exprime sur la détention du journaliste Stanis Bujakera - 20.09.2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230920-rdc-le-pr%C3%A9sident-tshisekedi-s-exprime-sur-la-d%C3%A9tention-du-journaliste-stanis-bujakera
Pour la première fois, le président Tshisekedi s’exprime sur la détention du journaliste Stanis Bujakera, à la suite d’un article de Jeune Afrique qui a mis en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende.
Le président congolais est à New York pour l’assemblée générale de l’ONU. Hier, mardi 19 septembre 2023, lors d’un déjeuner de presse, il a été interrogé par nos envoyés spéciaux à New York, Christophe Boisbouvier et Benjamin Avayou, sur à la fois l’arrestation de ce journaliste, le 8 septembre, et celle de l’opposant Salomon Idi Kalonda, le bras droit de Moïse Katumbi, c’était le 30 mai dernier.
[« Moi j'ai un principe, c'est celui de la séparation des pouvoirs. Je ne me mêle pas de ce qui se passe avec la justice. Mais évidemment, comme le dit la Constitution, je suis le magistrat suprême. Sans juger bien sûr, je peux m’enquérir de certaines situations et donc je dirais que dans les deux cas que vous citez, tout ce que je fais et ce à quoi je veille, c'est que les droits de ces individus soient garantis et respectés.
D'autant plus que, pour le journaliste Stanis Bujakera, qui est un jeune homme que j'aime bien - pour la petite histoire, il a couvert notre campagne, il était de tous les combats avec nous, donc vous voyez que j'ai de la sympathie pour ce jeune homme - je regrette ce qui lui arrive, mais je ne peux pas faire entrave à la justice et ne pas permettre à celle-ci de faire toute la lumière. D'autant plus qu'on parle de mort d'homme, là.
Rappelez-vous, Cherubin Okende, ancien ministre, qui a été mon collaborateur pendant longtemps, très apprécié par moi d'ailleurs, est mort dans des circonstances suspectes qui, jusqu'à aujourd'hui, ne sont pas encore élucidées. Et malgré tout ça, on prend le risque de désorienter l'enquête et l'opinion, donc je crois que ça peut intéresser la justice. »
À lire aussiDétention de Stanis Bujakera en RDC: «La situation des journalistes ne s'est jamais améliorée sous le régime de Félix Tshisekedi»
"RDC :Ce qu’a dit Felix Tshisekedi à New York sur les cas de Stanis Bujakera et de Salomon Kalonda - 20.09.2023
= https://actualite.cd/2023/09/20/rdc-ce-qua-dit-felix-tshisekedi-new-york-sur-les-cas-de-stanis-bujakera-et-de-salomon
Lors d’un déjeuner de presse à New York, en marge de l’assemblée générale des Nations-Unies, le président Felix Tshisekedi a été interrogé par Reuters et RFI sur les dossiers du directeur adjoint de publication d’Actualite.cd, correspondant de Jeune Afrique et de Reuters, Stanis Bujakera, et du conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Kalonda.Le chef de l’Etat congolais a expliqué « veiller » au respect des droits de ces individus. « Si on arrive à me démontrer que leurs droits n’ont pas été respectés,´je suis prêt à aborder le sujet », a-t-il ajouté.« Je ne me mêle pas des affaires de la justice. Evidemment comme le dit la constitution, je suis le magistrat suprême, sans juger bien sûr. je peux m’enquérir sans m’immiscer, surtout lorsque cela suscite des polémiques. Dans les deux cas que vous citez, ce sont des enquêtes qui sont en cours. Ce serait hyper maladroit de ma part d’oser faire un commentaire là-dessus ».
Le président Tshisekedi a en revanche insisté sur le fait que « une interpellation par une institution comme la justice, ça se constate ».
Abordant plus spécifiquement le cas de la presse, Il a expliqué que c’était « le même principe » ailleurs en évoquant sans la citer le cas de la journaliste française Ariane Lavrilleux, à l’origine de révélations, fin 2021, sur un possible détournement égyptien d’une opération de renseignement française dans le pays et qui a été interpellé hier à Paris par des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ce qui était dénoncé comme « une nouvelle atteinte inadmissible au secret des sources » par Disclose, le média d’investigation qui a publié l’enquête à l’époque. Felix Tshisekedi a également évoqué le cas de Julien Assange à l’origine de la publication des Wikileaks « qui a été traqué comme une bête immonde (…) parce qu’il avait divulgué des câbles diplomatiques confidentielles » américains.
Pour rappel, contrairement aux deux confrères étrangers, Stanis Bujakera a été arrêté et accusé par le parquet d’abord d’avoir diffusé une note confidentielle de l’ANR mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Cherubin Okende, puis d’avoir participé à la fabrication du document.
La rencontre entre le chef de l’Etat et la presse devait porter autour « Forger un nouvel avenir : renforcer les relations stratégiques entre la RDC et les États-Unis »
Or la veille, la patronne de l’USAID, Samantha Power s’était inquiétée de « l'arrestation et le maintien en détention de Stanis Bujakera ». « Les journalistes doivent être libres de faire leur travail sans menaces ni interférences », avait-elle ajouté sur Twitter. Les principales organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme et en particulier de la presse ont appelé à sa libération sans condition.
Le Chef de l'État congolais a assuré “bien” aimer notre confrère emprisonné et a même rappelé ses souvenirs de campagne électorale à l’époque couverte par Stanis BujakeraEt d'ajouter :"C'est un jeune homme que j'aime bien, pour la petite histoire, il a couvert notre campagne, je dis notre campagne parceque nous étions en coalition avec l'UNC de Vital Kamerhe, il était de tous les combats avec nous donc vous voyez j'ai de la sympathie pour ce jeune homme, je regrette ce qui lui arrive et je ne peux pas faire entrave à la justice de ne pas permettre à celle-ci de faire toute la lumière d'autant plus qu'on parle de mort d'homme là" a indiqué Félix Tshisekedi”"Rappelez-vous, Chérubin Okende ancien ministre qui a été mon collaborateur pendant longtemps, très apprécié d'ailleurs par moi, est mort dans des circonstances suspectes qui jusqu'à aujourd'hui ne sont pas encore élucidées malgré le fait que nous avons fait appel à des enquêteurs internationaux belges, à ma demande personnelle adressée au premier ministre belges, Sud africains, Français aussi et la Monusco. Malgré tout ça, on prend les risques de désorienter l'enquête et l'opinion, je crois que ça peut intéresser la justice"
"RDC : des universitaires congolais et étrangers réclament la libération "immédiate" et "sans condition" du journaliste Stanis Bujakera - 20.09.2023
= https://actualite.cd/2023/09/20/rdc-des-universitaires-congolais-et-etrangers-reclament-la-liberation-immediate-et-sans
L'arrestation et la détention prolongée de Stanis Bujakera Tshiamala, Directeur de Publication adjoint d’ACTUALITE.CD et correspondant de Jeune Afrique en RDC a affecté énormément les milieux des chercheurs et des universitaires congolais à Kinshasa tout comme à l'étranger. Plus de 10 jours déjà depuis son arrestation, ils ont multiplié d'appels pour exiger sa libération sans condition.
Jason Stearns, Directeur du Groupe d'étude sur le Congo (GEC) a affirmé que cette arrestation reflète une tendance inquiétante de réduction de l'espace public à l'approche des élections de décembre. Il a sollicité l'implication du chef de l'État Félix Tshisekedi pour la libération de Stanis Bujakera Tshiamala. À l'en croire, le gouvernement ne doit pas considérer les journalistes comme des atouts et non comme une menace.[/size]" L'arrêter ainsi, le placer en détention préventive et l'envoyer en prison n'était pas nécessaire. Malheureusement, il n'est pas le seul journaliste à avoir été pris pour cible ces derniers mois. J'espère qu'avant la visite du président Tshisekedi à New York cette semaine pour s'adresser à l'assemblée générale, le gouvernement libérera Stanis et, en général, traitera les journalistes comme lui comme un atout comme une fierté du pays, et non comme une menace "; a-t-il fait savoir dans un message parvenu à ACTUALITE.CD.
Abordant l'aspect lié à la hiérarchisation des sources d'informations, le professeur Richard Kapend de l'Université de Winchester en Grande Bretagne estime que Stanis Bujakera se positionne au sommet et qu’arrêter une telle personne c'est priver un grand des citoyens la bonne source d'information." Stanis Bujakera Tshiamala est parmi les meilleurs journalistes de la RDC. Dans le monde académique et des recherches, on a ce qu'on appelle la hiérarchie des sources d'informations et monsieur Stanis Bujakera pour moi est parmi le meilleur, il est au sommet de cette hiérarchie par la fiabilité de l'information qu'il donne. Ici, j'exige sa libération sans condition parce que c'est nous priver d'une source importante d'informations ", a déploré le professeur Richard Kapend, qui enseigne dans les universités de Winchester et Lubumbashi.
Pour Jonathan Essole, mathématicien, professeur à l'université de Boston aux États-Unis d'Amérique et lauréat du prestigieux Prix Next Einstein Fellow, l'arrestation de Stanis Bujakera est un message envoyé au monde qu'être journaliste en RDC, c'est simplement ne pas être en sécurité.[/size]" Comme beaucoup dans la diaspora congolaise, j'ai été profondément choqué de voir dans quelle condition Stanis Bujakera un jeune journaliste brillant a été arrêté. Pour un pays comme la RDC quand il y a un accident pareil, d'abord il y a un message qui est envoyé à tous les journalistes de façon consciente ou inconsciente. Si ceci peut arriver à Stanis Bujakera, l'un des journalistes le plus en vue, respecter par ses collègues, à l'international comme au niveau national par la qualité de son travail et alors imaginez vous ce qu'on peut faire aux journalistes qui n'ont pas le même réseau et connexion qu'il a. Le message envoyé ici c'est être journaliste en RDC n'est pas simplement être en sécurité " a fait remarquer ce mathématicien congolais.
De son côté, Fred Bauma, Chercheur et Directeur à l’Institut Ebuteli de Kinshasa considère que cette arrestation est une atteinte grave à la liberté de la presse et aux droits à l'information fiable.Le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala est accusé notamment de propagation de faux bruits et diffusion d'un document attribué à l'Agence nationale de Renseignements (ANR) suite à la publication d’un article sur le site de Jeune Afrique dont il n'est pas auteur. Cet article évoque un rapport de l’ANR sur les circonstances de la mort de l'ancien ministre Chérubin Okende." Stanis Bujakera Tshiamala a évolué jusqu'à devenir comme il le dit lui même la source principale d'information certifiée, finalement le voir en prison aujourd'hui, c'est privé non seulement le demi million de personnes qui le suit d'informations sûres dans un moment où la désinformation est grande. L'arrêter dans ces conditions représente une très grave atteinte à la liberté de la presse et aux droits de l'information, c'est pour ça qu'il doit être libéré immédiatement ", a déclaré Fred Bauma.
Depuis son arrestation il y a plus de 10 jours déjà, la mobilisation nationale et internationale s'accentue pour exiger sa libération immédiate et sans condition.
"RDC : le président Tshisekedi refuse de condamner l’arrestation du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala - 20.09.2023
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/20/rdc-le-president-tshisekedi-refuse-de-condamner-l-arrestation-du-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala_6190216_3212.html
Poursuivi pour un article qu’il n’a pas signé sur l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende, le cofondateur du site Actualité.cd, correspondant de l’agence Reuters et de « Jeune Afrique », est emprisonné à Kinshasa.
REPORTERS SANS FRONTIÈRES (RSF)
« Libérez Bujakera ! » Après l’arrestation du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, le 8 septembre à Kinshasa, plusieurs dizaines de journalistes se sont réunis, mercredi 20 septembre, devant le ministère de la justice, à Kinshasa, pour demander la remise en liberté de leur confrère.
Après avoir été placé en garde à vue (mandat d’arrêt provisoire), il a été emprisonné le 14 septembre à Makala, la prison principale de la capitale congolaise, dont il n’est pas sorti depuis. Il est poursuivi notamment pour « faux en écriture, propagation de faux bruits et diffusion de fausses informations » pour un article publié le 31 août par Jeune Afrique, mais non signé par lui. Cet article citait une note des services de renseignement pointant le rôle des renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre et opposant Chérubin Okende, en juillet.
Lire aussi : RDC : Jean-Marc Kabund, ancien chef du parti présidentiel, condamné à sept ans de prison
Depuis douze jours et l’interpellation du journaliste le plus suivi du pays sur X (anciennement Twitter), responsables de médias, acteurs politiques, défenseurs des droits humains, chancelleries occidentales ont ainsi donné de la voix pour soutenir le cofondateur du site congolais Actualité.cd, correspondant de l’agence Reuters et de l’hebdomadaire Jeune Afrique en République démocratique du Congo (RDC).
Des demandes que le chef d’Etat congolais a refusé d’entendre, mardi. « Je ne me mêle pas de ce qui se passe avec la justice. Mais évidemment, comme le dit la Constitution, je suis le magistrat suprême. Sans juger bien sûr, je peux m’enquérir de certaines situations et donc je dirais que dans les deux cas que vous citez, tout ce que je fais et ce à quoi je veille, c’est que les droits de ces individus soient garantis et respectés », a-t-il déclaré en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.
[b« Caractère arbitraire »[/b]
« C’est un jeune homme que j’aime bien, il a couvert notre campagne [de 2018], il était de tous les combats avec nous, donc vous voyez que j’ai de la sympathie pour ce jeune homme », a-t-il ajouté, rapprochant la détention de Stanis Bujakera Tshiamala d’autres journalistes sous le coup de poursuites. Il a évoqué le journaliste australien Julian Assange, inculpé pour « espionnage » par les Etats-Unis, et la journaliste française Arianne Lavrilleux, en garde à vue depuis mardi pour son enquête sur une opération française en Egypte diffusée en 2021 dans le média d’investigation Disclose.
Lire aussi : En RDC, le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala placé sous mandat d’arrêt provisoire
« La parole du chef de l’Etat était attendue, mais elle déçoit, tranche Sadibou Marong, directeur du bureau d’Afrique subsaharienne de Reporter sans frontières (RSF). Ce que j’attendais, c’est qu’il reconnaisse le caractère arbitraire de la détention de Stanis. »
L’ONG a saisi le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire. Pour le responsable Afrique de RSF, « le contexte électoral est à la base, entre autres, de la dégradation de la sécurité et de la liberté d’exercice des journalistes ». Les failles de l’organisation de la présidentielle prévue le 20 décembre et lors de laquelle Félix Tshisekedi veut briguer un second mandat n’ont cessé d’être pointées par la presse congolaise ces derniers mois. « Nous avons l’impression que l’Agence nationale de renseignement pourchasse les journalistes », ajoute Sadibou Marong.
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ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
LE PROCÈS DU JOURNALIISE BUJAKERA A ENFIN DÉBUTÉ AU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE KINSHASA/GOMBE MAIS POUR ETRE AUSSITÔT REPORTÉE AU 20 OCTOBRE POUR PERMETTRE À LA DÉFENSE DE PRENDRE LE TEMPS DE LE PRÉPARER !
Arrêté le 8 septembre dernier à l’aéroport de N’djili à Kinshasa, Stanis Bujakera est accusé de « faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi » précisent les avocats, qui ont une nouvelle fois demandé la remise en liberté de leur client.
Stanis Bujakera a été conduit à la prison de Makala le 15 septembre dernier et sa détention avait été confirmée pour 15 jours pour des besoins d’enquête par le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe. Depuis, aucune nouvelle décision pour renouveler sa détention avait été prise, ce qui selon ses avocats la rend irrégulière.
A l’audience, plusieurs représentants d’ambassades étaient présents dont ceux des États-Unis et de la Belgique.
Depuis son arrestation, des dizaines de personnalités et organisations ont demandé la libération immédiate et sans conditions de notre confrère. Reporters sans frontières a saisi le groupe de contacts de l’ONU sur les détentions arbitraires. Ce vendredi, l’ONG a appelé à l'abandon des charges et à la libération du journaliste détenu depuis un mois à la prison de Makala. Amnesty International, pour sa part, a appelé ses 10 millions de membres à se mobiliser partout à travers le monde pour demander sa libération.
"Stanis Bujakera : début de son procès sous l'oeil attentif de la communauté internationale - 13.10.2023
= https://bisonews.cd/stanis-bujakera-debut-de-son-proces-sous-loeil-attentif-de-la-communaute-internationale/
= https://www.dw.com/fr/ouverture-du-proc%C3%A8s-du-journanliste-stanis-bujakera/a-67094047
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20231013-rdc-le-proc%C3%A8s-du-journaliste-stanis-bujakera-s-est-ouvert-avec-une-premi%C3%A8re-courte-audience
"République démocratique du Congo : le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, nouveau symbole des attaques contre la liberté de la presse dans le pays - 07.10.2023
= https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/republique-democratique-du-congo/republique-democratique-du-congo-le-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala-nouveau-symbole-des-attaques-contre-la-liberte-de-la-presse-dans-le-pays_6104811.html
Toujours dans l'attente de son procès, le correspondant de "Jeune Afrique" est incarcéré depuis plusieurs semaines à la suite d'un article mettant en cause les renseignements congolais. Les appels pour obtenir sa libération se
Le journaliste congolais Stanis Bujakera Tshiamala, arrêté le 8 septembre et détenu depuis, attend que soit fixée la date de son procès en République démocratique du Congo (RDC). Cette incarcération fait suite à un article, non signé, publié sur le site du magazine Jeune Afrique.
Pour Charles Mushizi, responsable du collectif des avocats de la défense de Stanis Bujakera Tshiamala, son client fait l'objet d'une détention provisoire "irrégulière" puisque "rien" ne la justifie. "Les conditions dans lesquelles il est détenu sont exécrables", confie-t-il à franceinfo. Le journaliste de 33 ans se trouve dans la prison de Makala, à Kinshasa, "initialement prévue pour 1 600 personnes" mais où l'on en dénombre "16 000".
Il risque jusqu'à 10 ans de prison[/b]
Cofondateur et directeur de publication adjoint du site d'information congolais Actualite.cd, correspondant du mensuel Jeune Afrique et de l'agence britannique Reuters dans son pays, le journaliste est notamment poursuivi pour "faux en écriture, falsification des sceaux de l'Etat, propagation de faux bruits et transmission de messages erronés et contraire à la loi", détaille son avocat. Ces accusations "relèvent du code numérique".
Stanis Bujakera Tshiamala risque "jusqu'à dix ans de prison", "ce qui est grave pour quelqu'un qui n'a fait qu'informer l'opinion dans le cadre de sa profession", souligne encore Charles Mushizi. "[Il] est connu pour sa droiture, sa rigueur et son inflexibilité, et peut-être que c'est aussi cela que certains, au cœur du pouvoir, cherchent à lui faire payer", nous écrit Anne Kappès-Grangé, rédactrice en chef de Jeune Afrique.
Des menaces "à peine voilées"
L'article à l'origine des déboires judiciaires de Stanis Bujakera Tshiamala a été publié fin août sur le site de la revue. Il rapporte qu'"une note confidentielle rédigée par le département de la sécurité intérieure de l'Agence nationale de renseignement (ANR)" évoque "le rôle que pourraient avoir joué les renseignements militaires congolais" dans le meurtre, en juillet, de Chérubin Okende, ancien ministre et porte-parole du parti de l'opposant congolais Moïse Katumbi.
Le journaliste se "savait menacé" depuis "plusieurs mois" : "Il nous avait fait part d'inadmissibles tentatives d'intimidation, de menaces à peine voilées, de la part notamment de membres du gouvernement qui lui reprochaient de ne pas être 'avec eux'", affirme Anne Kappès-Grangé. "C'est extrêmement préoccupant. Un pays qui se revendique démocratique ne met pas ses journalistes en prison", ajoute-t-elle.
Jeune Afrique et Actualite.cd ont pour leur part lancé la campagne #FreeStanis (Libérez Stanis). Une soixantaine de journalistes, personnalités africaines et internationales dénoncent dans des vidéos une atteinte à la liberté de la presse et réclament la libération du détenu. Amnesty international vient par ailleurs de lancer "une action urgente" selon Actualite.cd. D'autres associations sont mobilisées, comme Reporters sans frontières, ainsi que des acteurs de la société civile en République démocratique du Congo. L'Union européenne et les Etats-Unis ont exprimé leurs inquiétudes quant aux menaces qui pèsent sur la liberté de la presse dans ce pays.
Si la date du procès demeure inconnue, son avocat estime que cela ne devrait pas "]traîner parce que le dossier physique se trouve déjà devant le greffe du tribunal". La défense de Stanis Bujakera Tshiamala veut que le journaliste "soit remis en liberté, pour qu'en homme libre, il puisse continuer à coopérer avec la justice jusqu'au dénouement total de cette affaire pour laquelle nous considérons qu'il n'a aucune responsabilité pénale individuelle".
"RDC : le président Tshisekedi refuse de condamner l’arrestation du journaliste Stanis Bujakera - 20.09.2023
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/20/rdc-le-president-tshisekedi-refuse-de-condamner-l-arrestation-du-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala_6190216_3212.html
"Kinshasa : la détention du journaliste Stanis Bujakera "est totalement irrégulière" (Avocats) - 07.10.2023
= https://www.radiookapi.net/2023/10/07/actualite/justice/kinshasa-la-detention-du-journaliste-stanis-bujakera-est-totalement
Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 7 octobre à Kinshasa, le collectif d’Avocats du journaliste Stanis Bujakera a dénoncé des irrégularités dans la détention de leur client, demandant une fois de plus sa mise en liberté provisoire.
Le collectif affirme qu’aucun élément tangible n’indique, à ce jour, que le directeur de publication adjoint d’Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique pourrait tenter de se soustraire à la justice tant son domicile est connu, son identité ne soulève le moindre doute, encore que des indices sérieux de culpabilité allégués par le Parquet ne semble nullement établis.
« Il y a des irrégularités, dans la mesure où notre client Stanis Bujakera est toujours en détention, au-delà du délai de quinze jours que le tribunal de paix avait accordé pour la prolongation de la détention préventive du parquet », a fait savoir Ndikulu Yana, l’un des avocats du journaliste.
Selon lui,« à ce stade-ci, Stanis Bujakera n'est pas informé de la suite de l’instruction, de la suite de l’enquête. Il ne sait pas si l’enquête se poursuit ou si l’affaire a été transmise au niveau du tribunal et (…) Nous sommes en train de considérer à ce jour que la détention est totalement irrégulière ».
Il demande la levée de la détention ou la mise en liberté provisoire, en attendant que l’enquête puisse se poursuivre « d’autant plus que ses téléphones qu’on considère comme étant les éléments principaux dans l’enquête sont encore entre les mains de la justice. Donc, sa propre personne physique n’a absolument rien à voir».
Stanis Bujakera Tshiamala avait été arrêté vendredi 8 septembre le soir, alors qu’il se trouvait à l’aéroport de NDjili. Il est accusé par la justice des infractions présumées de faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etxat, propagation de faux bruits et transmission de messages erronés et contraires à la loi, en rapport avec le meurtre du député Chérubin Okende.
Un autre journaliste dans le collimateur des services de sécurité
Le journaliste Peter Tiani a été empêché de se rendre à Lubumbashi ce vendredi à l’aéroport international de N’djili par la Direction générale de migration (DGM).
Selon lui, ceux qui l’ont empêché lui ont fait savoir que cette interdiction de voyager viendrait de la hiérarchie ; sans préciser de quelle hiérarchie il s’agissait. Toutefois, il dit être libre malgré cet empêchement.
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Compatriotiquement!
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Arrêté le 8 septembre dernier à l’aéroport de N’djili à Kinshasa, Stanis Bujakera est accusé de « faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi » précisent les avocats, qui ont une nouvelle fois demandé la remise en liberté de leur client.
"Procès Stanis : le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe signifie au journaliste les préventions mises à sa charge - 14.10.2023
= https://www.radiookapi.net/2023/10/14/actualite/justice/proces-stanis-bujakera-le-tribunal-de-grande-instance-de-kinshasagombe
Stanis Bujakera, journaliste congolais,
Ph/ Droits tiers
Le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a ouvert vendredi 13 octobre, à la prison centrale de Makala, le procès du journaliste Stanislas Bujakera Tshiamala détenu depuis plus d'un mois. Les préventions mises à charge du journaliste lui ont été signifiées.
A la demande de sa défense qui veut s'imprégner du dossier, le tribunal a remis l'audience au vendredi prochain. Mais dans 48 heures partant de l'audience de ce vendredi, le tribunal devra répondre à la demande de mise en liberté provisoire du journaliste.
« Nous poursuivons un faussaire et non un journaliste », a attaqué le ministère public à l'entame du procès. Une déclaration à laquelle a réagi Me Charles Mushizi, conseil de Stanislas Bujakera :Il dénonce aussi l’irrégularité de la détention du journaliste de Jeune Afrique et Actualite.cd.« Ça c’est une fuite en avant parce que le ministère public ne nous dit pas quand notre client s’est délesté de sa qualité du journaliste. Si le ministère public dit que le document qui a été prétendument publié et distribué par notre client est faux, il doit nous dire où est le vrai ».Plusieurs diplomates sont venus suivre cette audience.« Sa détention est irrégulière parce que l’ordonnance qui confirme cette détention pour quinze jours est à ce jour fort clause. Le délai de 15 jours est largement dépassé. On est bien au-delà de 20 jours et donc notre client est aujourd’hui est en prison pour plus d’une semaine sans aucune justification basée sur la loi ».
Six infractions présumées sont mises à charge du confrère notamment la contrefaçon et la falsification du sceau du département de sécurité intérieure de l'ANR, l'usage du sceau contrefait en l'opposant au rapport relatif à l'assassinat du député et ancien ministre Chérubin Okende, l'intention frauduleuse ou à dessein de nuire en usant du faux, la propagation sciemment de faux bruits.
"Audition de Stanis Bujaker a : Report de l’affaire pour préparer une défense solide - 14.10.2023
= https://enquete.cd/2023/10/13/audition-de-stanis-bujakera-report-de-laffaire-pour-preparer-une-defense-solide/
Kinshasa, 13 Octobre 2023 – Le procès du journaliste Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint d’Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, s’est ouvert ce vendredi devant le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe. Une audience a été organisée à la prison centrale de Makala où le journaliste est détenu.
L’audition s’est conclue avec la décision de renvoyer l’affaire au 20 octobre prochain, à la demande des avocats du prévenu. Ils souhaitent avoir le temps de s’imprégner du contenu du dossier et de préparer la défense de leur client.
Lire aussi : Urgent: Le député Mwangachuchu condamné à mort
Selon Me Charles Mushizi du collectif des avocats de Bujakera, six préventions sont retenues contre le journaliste, mais aucune n’a été véritablement étayée. Les avocats souhaitent examiner de près chacune de ces préventions pour vérifier si elles sont bien fondées sur des dispositions légales.
Le ministère public a retenu six griefs à charge du correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, notamment pour contrefaçon ou falsification des sceaux, timbres, poinçons ou marques de l’État congolais et des administrations publiques.
Lire aussi : Demande de grâce présidentielle pour Mwangachuchu condamné à mort
Ces accusations font référence à un rapport de l’Agence nationale des renseignements (ANR) concernant le meurtre du député Chérubin Okende, rapport qualifié de faux par les autorités congolaises.
Stanis Bujakera est en détention depuis le 8 septembre dernier, lorsqu’il a été arrêté par la police à l’aéroport de N’Djili alors qu’il s’apprêtait à prendre son vol pour Lubumbashi.
"En RDC, le procès de Stanis Bujakera Tshiamala a débuté - 13.10.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1493234/politique/en-rdc-le-proces-de-stanis-bujakera-tshiamala-a-debute/
Sitôt ouvert devant le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, le procès a été renvoyé au 20 octobre. Arrêté le 8 septembre dernier, notre correspondant en RDC est notamment accusé de « faux en écriture » et « de propagation de faux bruits ».
Le journaliste congolais Stanis Bujakera Tshiamala :copyright: DR/Actualité.cd
Cinq semaines après son arrestation, Stanis Bujakera Tshiamala, notre correspondant à Kinshasa, a comparu devant la justice congolaise ce vendredi 13 octobre. Également collaborateur de Reuters en RDC et directeur adjoint du site Actualite.cd, il est accusé de « faux en écriture », « de propagation de faux bruits » et de « transmission de messages erronés et contraires à la loi ».
Son procès s’est ouvert devant le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, mais l’audience en elle-même s’est tenue au sein de la prison de Makala, à Kinshasa. Ses avocats ont de nouveau demandé une remise en liberté provisoire, demande sur laquelle la Cour a 48 heures pour se prononcer, et le procès a été renvoyé au 20 octobre.
Note de l’ANR
Arrêté le 8 septembre dernier à l’aéroport de N’Djili alors qu’il s’apprêtait à se rendre à Lubumbashi, Stanis Bujakera Tshiamala a, tout au long de sa détention, été interrogé sur un article publié sur le site de Jeune Afrique, et qui n’était pas signé de son nom. Le texte en question revenait sur les circonstances de la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende, un proche de Moïse Katumbi tué mi-juillet à Kinshasa. Il se faisait aussi l’écho d’une note attribuée à l’Agence nationale de renseignement (ANR). Note dont les autorités congolaises ont démenti l’authenticité dans un courrier adressé à Jeune Afrique le 9 septembre, autrement dit au lendemain de l’arrestation de notre confrère.
A lire :Non, M. Tshisekedi, une démocratie ne met pas les journalistes en prison, par Anne Kappès-Grangé
Ce document, plusieurs journalistes étaient parvenus à se le procurer. Pourtant, le procureur de la République, Edmond Isofa Nkanga, accuse Stanis Bujakera Tshiamala de l’avoir lui-même fabriqué et d’en avoir été le premier diffuseur. Des accusations que notre journaliste a vigoureusement démenties.
D’abord détenu au commissariat provincial de Kinshasa, Stanis Bujakera Tshiamala a été transféré à la prison de Makala le 14 septembre. L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé une détention arbitraire et demandé qu’il soit libéré. Plusieurs chancelleries ont exprimé leur préoccupation quant à la situation de notre confrère, qui a reçu de très nombreuses manifestations de soutien. Le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a également été saisi.
Félix Tshisekedi interpellé sur le sujet
Interrogé en marge de l’Assemblée générale des Nations unies fin septembre sur le sort de Stanis Bujakera Tshiamala, qui compte parmi les journalistes les plus en vue de RDC, le président Félix Tshisekedi avait malgré tout tenu à rappeler son attachement à la liberté de la presse. « Stanis Bujakera, c’est un jeune homme que j’aime bien, avait affirmé le chef de l’État congolais. Pour la petite histoire, il a couvert notre campagne électorale, il était de tous les combats avec nous, j’ai de la sympathie pour [lui], je regrette ce qui lui arrive, mais je ne peux pas faire entrave à la justice et ne pas lui permettre de faire toute la lumière. »
A lire :« Ça suffit maintenant, il faut libérer Stanis ! »
La gravité de la procédure déclenchée contre Stanis Bujakera Tshiamala menace pourtant d’entacher le bilan de Félix Tshisekedi, qui briguera un nouveau mandat à la tête de l’État lors des élections générales du 20 décembre prochain. Jeune Afrique continue de demander l’abandon des charges retenues contre lui et de réclamer sa libération immédiate.
"RDC: sitôt ouvert, le procès de Stanis Bujakera a été renvoyé au 20 octobre - 13 octobre 2023
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/10/13/rdc-sitot-ouvert-le-proces-de-stanis-bujakera-a-ete-renvoye-au-20-octobre.html/143420/
Le procès opposant le ministère public au journaliste Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint du média ACTUALITE.CD et correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, a débuté ce vendredi 13 octobre à la prison de Makala.
Malgré qu’il a accepté de comparaître au cours de cette audience foraine, les avocats de Stanis Bujakera ont dénoncé l’irrégularité de la procédure qui se manifeste par l’absence de la citation à prévenu.
L’affaire a été renvoyée au 20 octobre prochain sur demande des avocats du journaliste afin de pouvoir s’imprégner du contenu du dossier et de préparer la défense de leur client.
Le ministère public reproche à Stanis Bujakera « la propagation de faux bruits et la diffusion de fausses informations », en relayant un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignement sur le meurtre du député Cheribin Okende, exploité par Jeune Afrique et dont il n’est pas auteur. En outre, Stanis est accusé de contrefaçon des sceaux de l’Etat et en avoir fait usage avec intention de nuire.
Le journaliste a été interpellé le vendredi 8 septembre à l’aéroport international de N’djili alors qu’il prenait un vol pour Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.
Il a été conduit à la prison de Makala le 15 septembre dernier et sa détention avait été confirmée pour 15 jours par le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe pour des raisons d’enquête.
L’arrestation, la mise en accusation et l’ouverture du procès contre Bujakera a suscité des vives indignations aussi bien en RDC qu’à l’international où plusieurs personnalités médiatiques et politiques ont exigé sa libération
"Début du procès Bujakera : les avocats demandent au tribunal de constater l’irrégularité de la détention - 13.10.23
= https://actualite.cd/2023/10/13/debut-du-proces-bujakera-les-avocats-demandent-au-tribunal-de-constater-lirregularite-de
Le procès dans le dossier Stanis Bujakera, directeur de rédaction adjoint d'Actualite.cd, correspondant de Jeune Afrique et de Reuters, a débuté ce vendredi 13 octobre. Une audience foraine a été organisée à la prison de Makala par le tribunal de de grande instance de Kinshasa-Gombe.
D’après les avocats de notre confrère, Stanis Bujakera a accepté de comparaître volontairement ce jour même s’il n’y a jamais eu de citation à prévenu, une irrégularité de procédure que la défense a soulignée.
« Il n’y avait pas de citation à prévenu, c’est-à-dire l’acte officiel d’accusation qui est donné à l’accusé pour l’informer des chefs d’accusation. Il n’y en avait pas dans le dossier, mais nous avons accepté de pouvoir comparaître volontairement parce que nous allons nous servir de la requête aux fins de fixation qui contient les mêmes éléments », a expliqué à Actualite.cd Me Ndikulu Yana, l’un des avocats du collectif de défense de Stanis Bujakera.
« Nous avons demandé sa mise en liberté soit par la levée de la détention, soit qu’on lui accorde la liberté provisoire. Dans l’un ou l’autre cas. Et le tribunal a accepté de prendre cette affaire en délibéré et de nous répondre à la prochaine audience », a-t-il ajouté.
Arrêté le 8 septembre dernier à l’aéroport de N’djili à Kinshasa, Stanis Bujakera est accusé de « faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi » précisent les avocats, qui ont une nouvelle fois demandé la remise en liberté de leur client.
« Nous avons demandé sa mise en liberté soit par la levée de la détention, soit qu’on lui accorde la liberté provisoire. Dans l’un ou l’autre cas. Et le tribunal a accepté de prendre cette affaire en délibéré et de nous répondre à la prochaine audience », a-t-il ajouté
Stanis Bujakera a été conduit à la prison de Makala le 15 septembre dernier et sa détention avait été confirmée pour 15 jours pour des besoins d’enquête par le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe. Depuis, aucune nouvelle décision pour renouveler sa détention avait été prise, ce qui selon ses avocats la rend irrégulière.
Sur demande des avocats, l’affaire sur le fonds a, elle, été renvoyée au 20 octobre.« Le délai que le tribunal de paix avait accordé est vraiment expiré, je crois que nous sommes à 20 ou 30 jours, donc il est ici totalement en détention irrégulière (...). Donc nous avons demandé à ce que le tribunal constate, vérifie si la détention est régulière. Nous espérons qu’ils vont nous répondre dans les 48h », indique M. Ndikulu Yana.
A l’audience, plusieurs représentants d’ambassades étaient présents dont ceux des États-Unis et de la Belgique.
Depuis son arrestation, des dizaines de personnalités et organisations ont demandé la libération immédiate et sans conditions de notre confrère. Reporters sans frontières a saisi le groupe de contacts de l’ONU sur les détentions arbitraires. Ce vendredi, l’ONG a appelé à l'abandon des charges et à la libération du journaliste détenu depuis un mois à la prison de Makala. Amnesty International, pour sa part, a appelé ses 10 millions de membres à se mobiliser partout à travers le monde pour demander sa libération.
"Stanis Bujakera : début de son procès sous l'oeil attentif de la communauté internationale - 13.10.2023
= https://bisonews.cd/stanis-bujakera-debut-de-son-proces-sous-loeil-attentif-de-la-communaute-internationale/
= https://www.dw.com/fr/ouverture-du-proc%C3%A8s-du-journanliste-stanis-bujakera/a-67094047
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20231013-rdc-le-proc%C3%A8s-du-journaliste-stanis-bujakera-s-est-ouvert-avec-une-premi%C3%A8re-courte-audience
"République démocratique du Congo : le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, nouveau symbole des attaques contre la liberté de la presse dans le pays - 07.10.2023
= https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/republique-democratique-du-congo/republique-democratique-du-congo-le-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala-nouveau-symbole-des-attaques-contre-la-liberte-de-la-presse-dans-le-pays_6104811.html
Toujours dans l'attente de son procès, le correspondant de "Jeune Afrique" est incarcéré depuis plusieurs semaines à la suite d'un article mettant en cause les renseignements congolais. Les appels pour obtenir sa libération se
Le journaliste congolais Stanis Bujakera Tshiamala, arrêté le 8 septembre et détenu depuis, attend que soit fixée la date de son procès en République démocratique du Congo (RDC). Cette incarcération fait suite à un article, non signé, publié sur le site du magazine Jeune Afrique.
Pour Charles Mushizi, responsable du collectif des avocats de la défense de Stanis Bujakera Tshiamala, son client fait l'objet d'une détention provisoire "irrégulière" puisque "rien" ne la justifie. "Les conditions dans lesquelles il est détenu sont exécrables", confie-t-il à franceinfo. Le journaliste de 33 ans se trouve dans la prison de Makala, à Kinshasa, "initialement prévue pour 1 600 personnes" mais où l'on en dénombre "16 000".
Il risque jusqu'à 10 ans de prison[/b]
Cofondateur et directeur de publication adjoint du site d'information congolais Actualite.cd, correspondant du mensuel Jeune Afrique et de l'agence britannique Reuters dans son pays, le journaliste est notamment poursuivi pour "faux en écriture, falsification des sceaux de l'Etat, propagation de faux bruits et transmission de messages erronés et contraire à la loi", détaille son avocat. Ces accusations "relèvent du code numérique".
Stanis Bujakera Tshiamala risque "jusqu'à dix ans de prison", "ce qui est grave pour quelqu'un qui n'a fait qu'informer l'opinion dans le cadre de sa profession", souligne encore Charles Mushizi. "[Il] est connu pour sa droiture, sa rigueur et son inflexibilité, et peut-être que c'est aussi cela que certains, au cœur du pouvoir, cherchent à lui faire payer", nous écrit Anne Kappès-Grangé, rédactrice en chef de Jeune Afrique.
Des menaces "à peine voilées"
L'article à l'origine des déboires judiciaires de Stanis Bujakera Tshiamala a été publié fin août sur le site de la revue. Il rapporte qu'"une note confidentielle rédigée par le département de la sécurité intérieure de l'Agence nationale de renseignement (ANR)" évoque "le rôle que pourraient avoir joué les renseignements militaires congolais" dans le meurtre, en juillet, de Chérubin Okende, ancien ministre et porte-parole du parti de l'opposant congolais Moïse Katumbi.
Le journaliste se "savait menacé" depuis "plusieurs mois" : "Il nous avait fait part d'inadmissibles tentatives d'intimidation, de menaces à peine voilées, de la part notamment de membres du gouvernement qui lui reprochaient de ne pas être 'avec eux'", affirme Anne Kappès-Grangé. "C'est extrêmement préoccupant. Un pays qui se revendique démocratique ne met pas ses journalistes en prison", ajoute-t-elle.
Interpellé en septembre sur le sort du journaliste lors d'une conférence de presse à New York, le président congolais Félix Tshisekedi, candidat à sa succession, a répondu qu'il ne saurait "faire entrave à la justice et ne pas permettre à celle-ci de faire toute la lumière". "Il a couvert [ma campagne]. Il était de tous les combats avec nous, donc vous voyez, j'ai de la sympathie pour ce jeune homme. Je regrette ce qui lui arrive", a également déclaré le dirigeant, comme l'a rapporté France 24."Son incarcération, à moins de trois mois d'une élection présidentielle, est un signal très clair envoyé à l'adresse de tous les journalistes à qui prendrait l'envie de faire leur travail avec sérieux et probité."
Anne Kappès-Grangé, rédactrice en chef du magazine "Jeune Afrique"
à franceinfo
Jeune Afrique et Actualite.cd ont pour leur part lancé la campagne #FreeStanis (Libérez Stanis). Une soixantaine de journalistes, personnalités africaines et internationales dénoncent dans des vidéos une atteinte à la liberté de la presse et réclament la libération du détenu. Amnesty international vient par ailleurs de lancer "une action urgente" selon Actualite.cd. D'autres associations sont mobilisées, comme Reporters sans frontières, ainsi que des acteurs de la société civile en République démocratique du Congo. L'Union européenne et les Etats-Unis ont exprimé leurs inquiétudes quant aux menaces qui pèsent sur la liberté de la presse dans ce pays.
Si la date du procès demeure inconnue, son avocat estime que cela ne devrait pas "]traîner parce que le dossier physique se trouve déjà devant le greffe du tribunal". La défense de Stanis Bujakera Tshiamala veut que le journaliste "soit remis en liberté, pour qu'en homme libre, il puisse continuer à coopérer avec la justice jusqu'au dénouement total de cette affaire pour laquelle nous considérons qu'il n'a aucune responsabilité pénale individuelle".
"RDC : le président Tshisekedi refuse de condamner l’arrestation du journaliste Stanis Bujakera - 20.09.2023
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/20/rdc-le-president-tshisekedi-refuse-de-condamner-l-arrestation-du-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala_6190216_3212.html
"Kinshasa : la détention du journaliste Stanis Bujakera "est totalement irrégulière" (Avocats) - 07.10.2023
= https://www.radiookapi.net/2023/10/07/actualite/justice/kinshasa-la-detention-du-journaliste-stanis-bujakera-est-totalement
Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 7 octobre à Kinshasa, le collectif d’Avocats du journaliste Stanis Bujakera a dénoncé des irrégularités dans la détention de leur client, demandant une fois de plus sa mise en liberté provisoire.
Le collectif affirme qu’aucun élément tangible n’indique, à ce jour, que le directeur de publication adjoint d’Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique pourrait tenter de se soustraire à la justice tant son domicile est connu, son identité ne soulève le moindre doute, encore que des indices sérieux de culpabilité allégués par le Parquet ne semble nullement établis.
« Il y a des irrégularités, dans la mesure où notre client Stanis Bujakera est toujours en détention, au-delà du délai de quinze jours que le tribunal de paix avait accordé pour la prolongation de la détention préventive du parquet », a fait savoir Ndikulu Yana, l’un des avocats du journaliste.
Selon lui,« à ce stade-ci, Stanis Bujakera n'est pas informé de la suite de l’instruction, de la suite de l’enquête. Il ne sait pas si l’enquête se poursuit ou si l’affaire a été transmise au niveau du tribunal et (…) Nous sommes en train de considérer à ce jour que la détention est totalement irrégulière ».
Il demande la levée de la détention ou la mise en liberté provisoire, en attendant que l’enquête puisse se poursuivre « d’autant plus que ses téléphones qu’on considère comme étant les éléments principaux dans l’enquête sont encore entre les mains de la justice. Donc, sa propre personne physique n’a absolument rien à voir».
Stanis Bujakera Tshiamala avait été arrêté vendredi 8 septembre le soir, alors qu’il se trouvait à l’aéroport de NDjili. Il est accusé par la justice des infractions présumées de faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etxat, propagation de faux bruits et transmission de messages erronés et contraires à la loi, en rapport avec le meurtre du député Chérubin Okende.
Un autre journaliste dans le collimateur des services de sécurité
Le journaliste Peter Tiani a été empêché de se rendre à Lubumbashi ce vendredi à l’aéroport international de N’djili par la Direction générale de migration (DGM).
Selon lui, ceux qui l’ont empêché lui ont fait savoir que cette interdiction de voyager viendrait de la hiérarchie ; sans préciser de quelle hiérarchie il s’agissait. Toutefois, il dit être libre malgré cet empêchement.
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
"Ouverture du procès Bujakera : CPJ, RSF, Amnesty, FIDH et HRW continuent de demander sa libération immédiate - 16.10.2023
= https://actualite.cd/2023/10/16/ouverture-du-proces-bujakera-cpj-rsf-amnesty-fidh-et-hrw-continuent-de-demander-sa
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20231013-rdc-le-proc%C3%A8s-du-journaliste-stanis-bujakera-s-est-ouvert-avec-une-premi%C3%A8re-courte-audience
= https://www.jeuneafrique.com/1488273/politique/freestanis-cinq-questions-pour-comprendre-lincarceration-du-journaliste-le-plus-suivi-de-rdc/
= https://www.jeuneafrique.com/1488294/politique/ca-suffit-maintenant-il-faut-liberer-stanis/
"Affaire Stanys Bujakera : OLPA pour un procès juste et équitable -
15 octobre 2023
= https://www.congoindependant.com/affaire-stanys-bujakera-olpa-pour-un-proces-juste-et-equitable/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
"Arnaud Froger : « L’incarcération de Stanis Bujakera Tshiamala est une tache sur le mandat de Félix Tshisekedi » - 28.10.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1498728/politique/arnaud-froger-lincarceration-de-stanis-bujakera-tshiamala-est-une-tache-sur-le-mandat-de-felix-tshisekedi/
Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique en RDC, est incarcéré depuis le 14 septembre. Le responsable du service investigations de RSF, qui faisait partie de la délégation envoyée fin octobre à Kinshasa par l’ONG, revient pour Jeune Afrique sur la situation de notre correspondant.
Journaliste, responsable du service investigations de Reporters sans frontières (RSF). :copyright: MONTAGE JA : DR
L’ACTU VUE PAR – Arrêté le 8 septembre à l’aéroport de N’Djili, à Kinshasa, Stanis Bujakera Tshiamala comparaîtra une nouvelle fois le 3 novembre devant le tribunal siégeant à la prison de Makala, où il est incarcéré depuis un mois et demi.
Correspondant de Jeune Afrique en RDC, collaborateur de Reuters et directeur adjoint du site Actualite.cd, il est accusé de « faux en écriture », « falsification des sceaux de l’État », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ». Stanis Bujakera Tshiamala n’a cessé de rejeter ces accusations.
Les faits qui lui sont reprochés concernent une note attribuée à l’Agence nationale de renseignement (ANR) qui revenait sur les circonstances de la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende, porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi tué mi-juillet à Kinshasa, et dont s’était fait l’écho un article publié sur le site de JA. Un article que Stanis Bujakera Tshiamala n’avait pas signé. Les autorités congolaises ont démenti l’authenticité de cette note dans un courrier adressé à Jeune Afrique le 9 septembre, autrement dit au lendemain de l’arrestation de notre confrère.
Son procès s’est ouvert le 13 octobre. Après une brève séance d’ouverture, les magistrats ont abordé le fond du dossier le 20 octobre lors d’une audience à laquelle plusieurs observateurs ont pu assister. Reporters sans frontières, dont une délégation effectuait alors une mission en RDC, a notamment pu se rendre au procès. RSF a dénoncé une détention arbitraire et demandé que Stanis Bujakera Tshiamala soit libéré. Arnaud Froger, responsable du service investigations de l’ONG, a participé à cette mission et revient pour Jeune Afrique sur la situation de notre correspondant.
Jeune Afrique : Vous revenez tout juste d’une mission à Kinshasa, où vous avez multiplié les rencontres autour du procès intenté à Stanis Bujakera Tshiamala. Avez-vous le sentiment que cela a permis de faire avancer les choses ?
Arnaud Froger : Le bilan global, malheureusement, c’est que cette affaire dure depuis bien trop longtemps, et que l’on ressent aujourd’hui la nécessité de redoubler nos efforts sur la mobilisation. C’est devenu d’autant plus problématique que le procès s’est ouvert et que l’on a tous très peur qu’il débouche sur une condamnation, évidemment infondée, mais dont les conséquences seraient terribles. Terribles pour Stanis Bujakera Tshiamala, bien sûr, mais terribles aussi pour l’ensemble de la presse congolaise, au sein de laquelle on risque de voir une très forte autocensure s’instaurer.
A lire : Une note attribuée à l’ANR est au cœur du procès de Stanis Bujakera Tshiamala
On est passé d’une première phase, lors de laquelle on a fait confiance aux autorités, tant judiciaires que politiques, qui nous envoyaient beaucoup de messages qui se voulaient rassurants, à une nouvelle phase, dans laquelle on va se montrer beaucoup plus actifs et offensifs. On ne peut pas se contenter de voir ce procès se dérouler de cette manière, avec une absence totale de preuves, sans réagir, alors que les accusations sont gravissimes.
Le président congolais, Félix Tshisekedi a insisté sur l’indépendance de la justice congolaise. Plusieurs membres du gouvernement ont également répondu, à celles et ceux – nombreux – qui réclament la libération de notre confrère, qu’ils ne pouvaient pas intervenir au nom de la séparation des pouvoirs. Cet argument n’est-il pas imparable ?
On aimerait beaucoup croire à ce discours, mais ce n’est plus possible. Si le dossier était uniquement judiciaire, Stanis Bujakera Tshiamala ne serait pas en prison, aujourd’hui. Il n’y a aucune preuve. Compte tenu des éléments qui figurent au dossier et des charges initialement retenues, il aurait dû être mis en liberté à l’issue de sa garde-à-vue. Ce que nous réclamons, c’est que Stanis puisse assister à son procès en homme libre. Mais les quatre demandes de remise en liberté provisoire ont été successivement rejetées, avec des arguments totalement fallacieux. On nous dit qu’il risque de quitter le pays, mais Stanis Bujakera Tshiamala n’a jamais manifesté cette volonté. Au contraire, il est prêt à défendre son honneur, et la qualité de son travail.
A lire : « Ça suffit maintenant, il faut libérer Stanis ! »
Arguer de l’indépendance de la justice, aujourd’hui, est un argument difficilement tenable alors que le ministère public, qui porte l’accusation dans le dossier, le fait avec un dossier complètement vide. Pis, nous sommes passés d’accusations de « propagation de fausses informations » à, désormais, des charges aussi gravissimes que farfelues. On l’a d’abord accusé d’avoir été le récipiendaire d’un document, avant de l’accuser désormais de l’avoir fabriqué, d’avoir fabriqué un faux.
Ce que nous demandons, c’est l’extinction immédiate de cette procédure. Et, à tout le moins, que Stanis Bujakera Tshiamala puisse comparaître en homme libre."
Les faits qui lui sont reprochés concernent une note attribuée à l’Agence nationale de renseignement (ANR) qui revenait sur les circonstances de la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende, porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi tué mi-juillet à Kinshasa, et dont s’était fait l’écho un article publié sur le site de JA. Un article que Stanis Bujakera Tshiamala n’avait pas signé. Les autorités congolaises ont démenti l’authenticité de cette note dans un courrier adressé à Jeune Afrique le 9 septembre, autrement dit au lendemain de l’arrestation de notre confrère.
Son procès s’est ouvert le 13 octobre. Après une brève séance d’ouverture, les magistrats ont abordé le fond du dossier le 20 octobre lors d’une audience à laquelle plusieurs observateurs ont pu assister. Reporters sans frontières, dont une délégation effectuait alors une mission en RDC, a notamment pu se rendre au procès. RSF a dénoncé une détention arbitraire et demandé que Stanis Bujakera Tshiamala soit libéré. Arnaud Froger, responsable du service investigations de l’ONG, a participé à cette mission et revient pour Jeune Afrique sur la situation de notre correspondant.
Jeune Afrique : Vous revenez tout juste d’une mission à Kinshasa, où vous avez multiplié les rencontres autour du procès intenté à Stanis Bujakera Tshiamala. Avez-vous le sentiment que cela a permis de faire avancer les choses ?
Arnaud Froger : Le bilan global, malheureusement, c’est que cette affaire dure depuis bien trop longtemps, et que l’on ressent aujourd’hui la nécessité de redoubler nos efforts sur la mobilisation. C’est devenu d’autant plus problématique que le procès s’est ouvert et que l’on a tous très peur qu’il débouche sur une condamnation, évidemment infondée, mais dont les conséquences seraient terribles. Terribles pour Stanis Bujakera Tshiamala, bien sûr, mais terribles aussi pour l’ensemble de la presse congolaise, au sein de laquelle on risque de voir une très forte autocensure s’instaurer.
A lire : Une note attribuée à l’ANR est au cœur du procès de Stanis Bujakera Tshiamala
On est passé d’une première phase, lors de laquelle on a fait confiance aux autorités, tant judiciaires que politiques, qui nous envoyaient beaucoup de messages qui se voulaient rassurants, à une nouvelle phase, dans laquelle on va se montrer beaucoup plus actifs et offensifs. On ne peut pas se contenter de voir ce procès se dérouler de cette manière, avec une absence totale de preuves, sans réagir, alors que les accusations sont gravissimes.
Le président congolais, Félix Tshisekedi a insisté sur l’indépendance de la justice congolaise. Plusieurs membres du gouvernement ont également répondu, à celles et ceux – nombreux – qui réclament la libération de notre confrère, qu’ils ne pouvaient pas intervenir au nom de la séparation des pouvoirs. Cet argument n’est-il pas imparable ?
Vous avez notamment, avec la délégation de RSF, rencontré Patrick Muyaya, ministre congolais de la Communication et des Médias. Ces échanges ont-ils été constructifs ? Qu’en retirez-vous ?
Je crois profondément que ce dossier est gênant pour une partie des responsables politiques. C’est d’autant plus gênant pour un ministre de la Communication qui a passé une bonne partie de sa mandature à mettre en place des réformes importantes qui étaient destinées à permettre aux journalistes de travailler dans de bonnes conditions. C’est Patrick Muyaya qui a été à l’œuvre sur les Assises nationales de la presse, qui n’avaient pas été organisées depuis des années. C’est aussi lui qui a porté la nouvelle loi sur la presse qui, si elle n’est pas parfaite, a constitué une avancée indéniable sur plusieurs points. Cela s’est d’ailleurs reflété dans le classement RSF de la liberté de la presse, au sein duquel la RDC a beaucoup progressé sous Félix Tshisekedi.
A lire : Stanis Bujakera Tshiamala : « Un procès éminemment politique », selon RSF
Là, on se retrouve face à un dossier dans lequel, clairement, la volonté des autorités semble être d’attenter directement au respect du secret des sources, un élément essentiel pour le droit de la presse. C’est une tâche importante dans un bilan qui, en matière de liberté de la presse, était jusque-là plutôt bon. Félix Tshisekedi, à la veille d’une campagne lors de laquelle il sollicite à nouveau le suffrage des Congolais, termine son mandat avec un journaliste incarcéré arbitrairement.
Certaines voix, parmi les personnalités qui plaident pour la libération de Stanis Bujakera Tshiamala, affirment que son arrestation a notamment pour but de faire peur à l’ensemble de la presse, à quelques semaines de la présidentielle de décembre prochain. Est-ce également votre sentiment ?
Sans vouloir prêter aux autorités l’intention supposée de vouloir faire peur aux journalistes, on peut cependant constater que la conscience des risques est, désormais, bien là. Beaucoup de journalistes se montrent extrêmement prudents… Et on les comprend. Quand on voit que, sur la base de rien ou presque, on peut enfermer un journaliste, ses confrères ne peuvent qu’être inquiets, et sur leurs gardes.
Vous expliquiez avoir l’intention de passer à une étape supérieure dans le mode d’action. Concrètement, quelles sont les prochaines étapes ?
Nous allons continuer et amplifier la mobilisation, comme nous l’avons déjà fait à Kinshasa, notamment via une conférence de presse. Nous avons également saisi le groupe de travail des Nations unies sur les détentions arbitraires. Nous avons également rencontré les diplomates basés en RDC, parmi lesquels beaucoup s’inquiètent de la situation, car Stanis Bujakera Tshiamala, de par ses qualités professionnelles et sa notoriété, est l’un des journalistes congolais les plus reconnus en RDC.
A lire : Arrêter un journaliste, c’est tuer la démocratie : libérez Stanis Bujakera Tshiamala !
Par ailleurs, nous sommes également en train d’enquêter sur les circonstances de l’arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala. Comment en est-on arrivé là ? Plus cette affaire va durer, plus la vérité sur ses dessous risque d’être rendue publique. Nous avançons sur notre enquête. D’autres enquêtent également. Il y a eu une volonté manifeste de s’en prendre aux sources de Stanis Bujakera Tshiamala, mais aussi de le « punir ». Ceux qui ont œuvré à cela en portent la responsabilité et, plus la situation dure, plus les noms risquent de se retrouver sur la place publique.
Vous avez pu rencontrer Stanis dans sa prison, à Makala. Comment va-t-il ?
Il est fidèle à lui-même. Il est chaleureux, et semble même être dans une forme de sérénité. Il sait qu’il est dans son droit, et cela le rend combatif. Il n’a nulle intention de fuir ses responsabilités, mais il n’a certainement pas l’intention de s’excuser. Au contraire, il veut laver son honneur et défendre son travail. Bien sûr, il y a une forme d’impatience, ce qui n’est pas surprenant quand on est incarcéré depuis plus de six semaines, injustement
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
RAPPELONS QUE C'EST UNE NOTE DE L'ANR MANIPULEE PAR LE MINISTERE PUBLIC QUI VAUT LES ACCUSATIONS PORTEES CONTRE LE JOURNALISTE BUJAKERA, AU COEUR DE LA LONGUECDETENTION INJUSTE QU'IL SUBIT AUJOURD'HUI ET DE SON PROCÈS INIQUE EN COURS AUJOURD'HUI. QUE DIRAIT CETTE NOTE ET QU'EN DIRE AUJOURD'HUI ???
En effet à la dernière audience le procureur a particulièrement concentré ses questions sur une note attribuée à l’ANR dont justement JA s'etait fait l’écho. Le correspondant de JA qu'est Bujakera est accusé d'avoir contrefait ou falsifié les sceaux, timbres, poinçons ou marques de l’État congolais et des administrations publiques pour se faire. Cette fameuse note attribuée à l'ANR planche sur les circonstances de la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende tué le 12 juillet àdans des circonstances encore non élucidées.
A noter que l'article au coeur des charges des autorites Congolaises publié par JA n'était pas signé par Bujakera mais celles-ci ont récusé son authenticité imputant Bujakera l'avoir fabriquée. Lui a plusieurs fois rejeté ces accusations demandant toujours leurs preuves qu'elles n'ont pu données jusque-là.
Le Procureur ne s'en est pas montré autant très agressif jusqu'à l'outrance. La prochaine audience est prévue pour demain et pendant ce temps personnalites et organismes ne cessent de crier leur indignation..
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En effet à la dernière audience le procureur a particulièrement concentré ses questions sur une note attribuée à l’ANR dont justement JA s'etait fait l’écho. Le correspondant de JA qu'est Bujakera est accusé d'avoir contrefait ou falsifié les sceaux, timbres, poinçons ou marques de l’État congolais et des administrations publiques pour se faire. Cette fameuse note attribuée à l'ANR planche sur les circonstances de la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende tué le 12 juillet àdans des circonstances encore non élucidées.
A noter que l'article au coeur des charges des autorites Congolaises publié par JA n'était pas signé par Bujakera mais celles-ci ont récusé son authenticité imputant Bujakera l'avoir fabriquée. Lui a plusieurs fois rejeté ces accusations demandant toujours leurs preuves qu'elles n'ont pu données jusque-là.
Le Procureur ne s'en est pas montré autant très agressif jusqu'à l'outrance. La prochaine audience est prévue pour demain et pendant ce temps personnalites et organismes ne cessent de crier leur indignation..
"Stanis Bujakera Tshiamala : selon RSF, la note de l’ANR venait bien des services de renseignement - 02.11.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1500043/politique/stanis-bujakera-tshiamala-selon-rsf-la-note-de-lanr-venait-bien-des-services-de-renseignement/
La cellule investigation de Reporters sans frontières a publié le 2 novembre une enquête qui conclut que notre journaliste n’est pas l’auteur de la note de l’ANR au cœur de l’affaire. Il ne serait même pas le premier à en avoir signalé l’existence.
Alors que la troisième audience de notre correspondant est prévue à Kinshasa ce vendredi 3 novembre, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) a publié une enquête sur l’affaire qui a conduit Stanis Bujakera Tshiamala devant les tribunaux. D’après la cellule investigation de RSF, dont une délégation s’est rendue en RDC fin octobre, le journaliste « n’est pas l’auteur de la note pour laquelle il risque dix ans de prison ».
Cela fait bientôt deux mois que Stanis, correspondant de Jeune Afrique, collaborateur de Reuters et directeur adjoint du site Actualité.cd, a été arrêté. Incarcéré le 14 septembre à la prison de Makala, Stanis Bujakera Tshiamala est notamment accusé d’avoir « contrefait ou falsifié les sceaux, timbres, poinçons ou marques de l’État et des administrations publiques », et d’en avoir « fait usage ».
« Même pas le premier à avoir reçu la note »
En cause, une note de l’Agence nationale du renseignement (ANR) congolais : le document en question, auquel Jeune Afrique ]a consacré un article, retraçait les circonstances de l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende, et mettait en cause les renseignements militaires. L’article en question, publié le 31 août, ne porte pas la signature de Stanis Bujakera Tshiamala.
L’authenticité de cette note est contestée par les autorités congolaises, comme en a été informé Jeune Afrique par courrier du ministère de l’Intérieur le 8 septembre, au lendemain de l’arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala.
A lire :#FreeStanis : le dessin de presse à l’assaut des barreaux
Déjà entendu deux fois par le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, notre journaliste est accusé d’avoir fabriqué ladite note de l’ANR, et de l’avoir par la suite diffusée, ce que conteste la défense de Stanis Bujakera Tshiamala. L’enquête de RSF vient appuyer ce démenti. « Il n’aura fallu que quelques jours sur place, à Kinshasa, pour constater que Stanis, détenu depuis près de deux mois, n’est même pas le premier à avoir reçu la note de l’ANR qu’on lui reproche d’avoir conçue et transmise à la rédaction de Jeune Afrique, affirme l’ONG. Selon notre enquête, le document a largement circulé dans les milieux sécuritaires, les chancelleries et les médias avant même que Stanis ou sa rédaction en aient connaissance. »[/url]
Lors du séjour de la délégation de RSF dans la capitale congolaise, plusieurs sources ont affirmé que le document « ressemblait en tout point à ce que peut produire l’ANR sur ce type d’évènement », et ont indiqué que la note provenait bien des renseignements nationaux. Des sources diplomatiques ont également confirmé à RSF avoir reçu la note au cours du mois d’août. L’enquête cite aussi un agent de l’ANR, qui décrit une « note adressée à la hiérarchie attendant vérification, analyse et enquête minutieuse ».[/url
Victime collatérale
L’ONG relève également que Jeune Afrique qui a, tout comme Radio France internationale (RFI), écrit sur les conclusions de cette note, n’est pas le premier à l’avoir évoquée : le 5 août, un député de la majorité, Léon Nembalemba, avait pointé du doigt « l’incompétence des services » soupçonnés d’avoir tué Chérubin Okende et déguisé sa mort. Les résultats de l’enquête laissent en tout cas penser que la diffusion de la note confidentielle de l’ANR, datée du 14 juillet, « avait pour objectif de jeter le discrédit sur le patron de l’Agence, sur fond de luttes internes ».[/url]
A lire :Non, M. Tshisekedi, une démocratie ne met pas les journalistes en prison, par Anne Kappès-Grangé
RSF relève ainsi que, le 1er août, l’administrateur général des renseignements congolais a été démis de ses fonctions. « Les conséquences au sein de l’Agence sont bien réelles depuis plusieurs semaines. Selon plusieurs sources, des sanctions ont été prises à la suite de la diffusion de la note, y compris au sein de l’ANR, accréditant une fois de plus le fait qu’elle y aurait été produite. » Stanis Bujakera Tshiamala serait alors, d’après cette version des faits, la victime collatérale des règlements de comptes au sein de l’Agence nationale de renseignement.
Notre journaliste, dont l’ONG a dénoncé la détention « arbitraire », s’est vu refuser toutes ses demandes de remise en liberté provisoire. Le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a été saisi. Jeune Afrique, comme plus de 100 personnalités et organisations de la société civile, [/url]demande la libération de Stanis Bujakera Tshiamala et l’abandon des charges retenues à son encontre.
"RDCongo : RSF démonte les accusations contre Stanis Bujakera - 3 novembre 2023
= https://afrique.lalibre.be/78520/rdcongo-rsf-demonte-les-accusations-contre-stanis-bujakera/
= http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-une-enquete-de-rsf-contredit-les-charges-qui-pesent-sur-stanis-bujakera/
"Une note attribuée à l’ANR est au cœur du procès de Stanis Bujakera Tshiamala - 20.10.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1496159/politique/une-note-attribuee-a-lanr-au-coeur-du-proces-de-stanis-bujakera-tshiamala/
Au procès de notre correspondant en RDC, le procureur a pour le moment concentré ses questions sur une note attribuée à l’Agence nationale de renseignement, dont Jeune Afrique se fait l’écho.
Après une brève audience le 13 octobre, le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a commencé l’instruction de l’affaire sur le fond. L’audience s’est une nouvelle fois tenue au sein de la prison centrale de Makala, où Stanis Bujakera Tshiamala est incarcéré depuis le 14 septembre.
Note de l’ANR
Pendant près de quatre heures, les débats se sont concentrés sur deux des six charges retenues contre le correspondant de Jeune Afrique en RDC, collaborateur de Reuters et directeur adjoint du site Actualite.cd : « Avoir contrefait ou falsifié les sceaux, timbres, poinçons ou marques de l’État congolais et des administrations publiques » ; « avoir fait usage des sceaux, timbres, poinçons ou marques de l’État congolais et des administrations publiques contrefaits ou falsifiés ».
Au centre de l’affaire, une note attribuée à l’Agence nationale de renseignement (ANR) qui revenait sur les circonstances de la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende, un proche de Moïse Katumbi tué mi-juillet à Kinshasa, et dont s’était fait l’écho un article publié sur le site de Jeune Afrique. Article que Stanis Bujakera n’avait pas signé.
A lire : Non, M. Tshisekedi, une démocratie ne met pas les journalistes en prison, par Anne Kappès-Grangé
L’authenticité de cette note a été démentie par les autorités congolaises dans un courrier adressé à Jeune Afrique le 9 septembre, au lendemain de l’arrestation de notre confrère qui est désormais accusé de l’avoir lui-même fabriquée et d’en avoir été le premier diffuseur.
Plusieurs fois invité à s’exprimer lors de l’audience de ce vendredi 20 octobre, Stanis Bujakera Tshiamala a une nouvelle fois rejeté ces accusations. « Depuis le premier jour, j’ai demandé qu’on me présente la preuve que je suis l’auteur de ce document », a-t-il déclaré, entouré de ses avocats.
Procureur très offensif
Très agressif, qualifiant notre correspondant de « diable » ou de « satan » – propos qu’il a finalement retirés – et allant jusqu’à accuser Jeune Afrique d’avoir « reçu des millions de dollars », le ministère public a multiplié les déclarations outrancières et calomnieuses. Étrangement représenté par un magistrat membre de la Commission d’enquête chargée d’enquêter sur la mort de Chérubin Okende, il a aussi déroulé son argumentaire sur le fond de l’affaire.
Il a ainsi affirmé qu’une expertise avait permis de déterminer que la note attribuée à l’ANR avait été partagée pour la première fois par un numéro appartenant à Stanis Bujakera Tshiamala, ce qu’a démenti notre correspondant.
A lire : « Ça suffit maintenant, il faut libérer Stanis ! »
Les avocats de la défense ont contesté la crédibilité de cette expertise. Ils ont précisé avoir mené leur propre contre-expertise dont les conclusions attestent que l’adresse IP associée au numéro ayant pour la première fois partagé le document a été localisée en Espagne et qu’elle est attribuée à un fournisseur d’accès à Internet.
Une contre-expertise ?
Récusant l’expert mandaté par le ministère public, la défense de Stanis Bujakera Tshiamala a poursuivi en demandant qu’une nouvelle contre-expertise soit menée par le procureur.[/size]
A lire : #FreeStanis : cinq questions pour comprendre l’incarcération du journaliste le plus suivi de RDC
Bien qu’accusant notre correspondant d’être à l’origine de cette note et de l’avoir diffusée, le ministère public a dans le même temps expliqué que le document d’origine provenait d’un compte de la messagerie cryptée Telegram dont l’avatar était « MG ». « Ce compte Telegram, c’est lui », a lancé le magistrat instructeur, en pointant du doigt notre correspondant. Stanis Bujakera Tshiamala a immédiatement répondu qu’il ne possédait pas de compte Telegram.
Nouvelle audience le 3 novembre
Après près de quatre heures d’audience et alors que la pluie menaçait, le procureur a décidé de suspendre les débats. Ils reprendront le 3 novembre. Depuis l’arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala le 8 septembre à l’aéroport de N’Djili alors qu’il s’apprêtait à se rendre à Lubumbashi, de nombreuses voix se sont levées pour demander sa libération. Le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a été formellement saisi. Malgré cela, toutes les demandes de remise en liberté provisoire ont jusque-là été rejetées
A lire : En RDC, l’enquête sur la mort de Chérubin Okende patine et sa famille s’impatiente
Présente en RDC, une mission de Reporters sans frontières (RSF) s’est notamment entretenue avec le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Lors d’une conférence de presse organisée le 19 octobre avec l’ONG congolaise Journaliste en danger (JED), les deux organisations ont réitéré leur appel à la libération de notre confrère et dénoncé une arrestation « arbitraire ».[/b]
"RDC: sit-in des militants des mouvements citoyens devant la prison Makala pour exiger la libération de Stanis Bujakera et des prisonniers politiques - 03.11.2023
= https://actualite.cd/2023/11/03/rdc-sit-des-militants-des-mouvements-citoyens-devant-la-prison-makala-pour-exiger-la
"#FreeStanis : le dessin de presse à l’assaut des barreaux - 30.10.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1498991/politique/freestanis-le-dessin-de-presse-a-lassaut-des-barreaux/
Voilà plus de sept semaines que le correspondant de Jeune Afrique a été arrêté, avant d’être incarcéré pour des délits de presse en RDC. Alors que son procès doit reprendre ce vendredi 3 novembre, plus d’une dizaine de dessinateurs de presse et artistes se mobilisent pour réclamer eux aussi sa libération.
:copyright: Dessin : Edizon Musavuli
L’arrestation et l’incarcération de Stanis Bujakera Tshiamala ont provoqué une vague d’indignation en RDC et au-delà. Correspondant de Jeune Afrique et de Reuters dans le pays, cofondateur et directeur du site d’information congolais Actualité.cd, il est poursuivi pour « faux en écriture », « falsification des sceaux de l’État », « propagation de faux bruits » et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ». Il risque jusqu’à dix ans de prison.
A lire : Arnaud Froger : « L’incarcération de Stanis Bujakera Tshiamala est une tache sur le mandat de Félix Tshisekedi »
Lors de la première audience du procès, qui s’est ouvert le 13 octobre dernier devant le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, le ministère public a réitéré ces accusations sur une tonalité très agressive, allant jusqu’à qualifier Stanis Bujakera Tshiamala de « diable » et de « satan » (des propos qu’il a par la suite retirés), et a multiplié les déclarations outrancières et calomnieuses, tant à l’égard du journaliste que des médias pour lesquels il travaille.
Tandis que Stanis Bujakera Tshiamala nie avec force les accusations qui sont portées contre lui, et que les avocats qui assurent sa défense remettent en question la crédibilité des expertises sur lesquelles se fonde le dossier d’accusation, ce procès – qualifié de « politique » par Reporters sans frontières – suscite de nombreuses réactions, au sein des organisations de droits humains, des associations professionnelles de journalistes et, plus largement, de la société civile congolaise.
Depuis l’arrestation de notre confrère, le 8 septembre dernier, plus de 100 personnalités et organisations de la société civile ont apporté leur voix à la campagne lancée sur les réseaux sociaux pour réclamer la remise en liberté de Stanis Bujakera Tshiamala, l’abandon des charges retenues contre lui et, plus largement, l’engagement des autorités congolaises à respecter et faire respecter le droit de la presse et l’État de droit alors que le pays s’apprête à s’engager dans une campagne électorale en vue de la présidentielle de décembre prochain.
Appel à la mobilisation
Ce sont désormais les dessinateurs de presse qui, plutôt que la parole, prennent le crayon ou le pinceau pour dire leur indignation. Une dizaine d’entre eux ont répondu, pour l’heure, à l’appel à la mobilisation lancé par Damien Glez. Ce collaborateur de Jeune Afrique a mobilisé ses confrères et amis du réseau Cartooning for Peace. « Il m’a semblé important, en tant que dessinateur de presse, de me mobiliser pour Stanis. Un cartoonist est un journaliste un peu à part et il ne prétend pas être un spécialiste du droit, mais le cas de ce journaliste congolais m’a vraiment interpellé, et pas seulement parce qu’il est un ĺ avec son style », précise-t-il.
A lire :« Ça suffit maintenant, il faut libérer Stanis ! »
Une dizaine de caricaturistes de presse et artistes ont déjà répondu à cet appel. D’autres ont promis de le faire, comme ceux du réseau Africartoons. « Ce projet #FreeStanis est particulièrement intéressant pour les caricaturistes, car nous sommes des défenseurs de la liberté d’expression et nous soutenons tous nos collègues des médias dont les droits sont bafoués”, a expliqué son fondateur John Curtis. Les caricatures sont un excellent moyen de plaidoyer, car elles permettent de faire passer des messages complexes rapidement et d’une manière compréhensible par tous. »
Jeune Afrique, en collaboration avec Actualité.cd, publie aujourd’hui leurs dessins, qui seront également diffusés tout au long de cette semaine sur les réseaux sociaux. Les images ci-dessous sont cliquables et facilement téléchargeables, pour celles et ceux qui souhaiteraient relayer ces œuvres dans leur propre réseau.[/size]
Damien Glez (Burkina Faso)
:copyright: Dessin : Damien Glez
Dessinateur de presse franco-burkinabè, Damien Glez est un touche-à-tout de talent. Chroniqueur – vous pouvez lire ses texte chaque jour dans Jeune Afrique et il collabore également avec RFI, Habari RDC ou encore Benbere –, il est aussi parolier, et même scénariste de séries télévisées. Il a par ailleurs été le directeur de publication du Journal du jeudi, hebdomadaire satirique burkinabè qui a fait école sur le continent.
Mykaïa (Tunisie)
:copyright: Dessin : Mykaïa
Dessinateur tunisien, Mykaïa Tramoni-Caparros se donne pour mission de « faire réfléchir, émouvoir ou encore dénoncer, parfois même provoquer », avec ses œuvres. Ses cibles privilégiées ? « La bêtise crasse et les intégrismes de tous poils », affiche-t-il. Collaborateur de nombreux médias – Siné Hebdo, Le Monde, Arte, France Ô… –, il intervient également dans la presse d’entreprise, à laquelle il insuffle son humour grinçant et décalé.
Constant Tonakpa (Bénin)
Dessin : Constant Tonakpa[/size ]
[/h2]
Constant Tonakpa, notamment lauréat du prix RFI-RSF dans la catégorie dessin de presse en 2006, collabore avec de nombreux médias et maisons d’édition. Il est également auteur de bandes dessinées et se montre très actif au sein de nombreuses associations et réseaux internationaux de dessinateurs de presse.
Main2Dieu (Burkina Faso)
Dum (France)
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:copyright: Dessin : Dum
Dessinateur de presse depuis le début des années 1990, il multiplie les collaborations avec de nombreux médias et, outre son engagement au sein de Cartooning for Peace, il est également très actif dans les école, lycées et collèges, où il porte la bonne parole de l’art du dessin de pressse.
Justin Kasereka (RDC)
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:copyright: Dessin : Justin Kasereka
Originaire de l’est de la RDC, où il vit toujours après quelques années passées à Kinshasa, Justin Kasereka se fait le chroniqueur visuel et sans concession de l’insécurité qui prévaut dans son Kivu natal. Dans son œuvre aux formes très géométriques immédiatement identifiables, que la galerie Demif décrit comme une « plongée dans le symbolisme ethnographique africain et une projection vers un futur possible », il cherche à nous « projeter hors de l’amnésie collective et sélective ».
Joël Adotévi (Togo)
Illustrateur, bédéiste et dessinateur de presse, le Togolais Joël Adotévi oscille entre deux styles graphiques aux antipodes, l’un semi-réaliste, l’autre plus débridé. Pour lui, dessiner pour Stanis Bujakera Tshiamala était comme une évidence. « En tant que journaliste caricaturiste, en tant que leader d’opinion, je me suis senti opprimé dans l’exercice de mes fonctions », assure le dessinateur.
:copyright: Dessin : Adotévi
Edizon Musavuli (RDC)
[/size]
:copyright: Dessin : Edizon Musavuli
Edizon Musavuli, artiste congolais de 28 ans, est un contributeur régulier d’Habari RDC. Fils de Sauveur Mulwan, artiste célèbre qui est notamment l’auteur de plusieurs sculptures qui ornent Butembo et Beni, Edizon Musavuli privilégie, lui, les crayons et pinceaux pour réaliser ses créations. S’il a souhaité apporter sa pierre à la mobilisation en faveur de la libération de Stanis Bujakera Tshiamala, c’est qu’il juge qu’« en voulant étouffer une voix, ils ont oublié qu’il y en avait des millions d’autres derrière elle ».
ROX (France)/b]
:copyright: Dessin: Rox
Dessinateur français qui fuit la lumière et préfère conserver sa réelle identité secrète, Rox publie ses dessins dans plusieurs médias africains – Le Marabout, Le Journal du jeudi, La Mèche ou encore Zélium.
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Dernière édition par ndonzwau le 4/11/2023, 6:07 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
Lors de la dernière audience de ce 3 novembre, la défense de VIH a introduit une nouvelle fois une demande de liberté provisoire dont la réponse est attendue pour le 8 novembre, en attendant la prochaine audience ordinaire.
En effet non seulement jusque-là aucune preuve d'indices sérieux que Bujakera soit l'auteur d'un faux -document, contre lequel il a même sollicité une contre-expertise - RSF a entre-temps démontré à travers une enquête que la fameuse note venait bien de l'ANR - mais surtout leur client ne présence aucun risque de fuite,
Décidément tant qu'il en est à défendre ses pâturages, Fatshi Beee ne tient jamais compte de ses propres constats : ne nous a-t-il pas proclamé urbi et orbi que la Justice était le secteur où il a le plus échoué, que ses hauts-magistrats qu'il a d'ailleurs nommés parmi ses masha a mu menu étaient en sous de tout ???[/size]
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En effet non seulement jusque-là aucune preuve d'indices sérieux que Bujakera soit l'auteur d'un faux -document, contre lequel il a même sollicité une contre-expertise - RSF a entre-temps démontré à travers une enquête que la fameuse note venait bien de l'ANR - mais surtout leur client ne présence aucun risque de fuite,
Décidément tant qu'il en est à défendre ses pâturages, Fatshi Beee ne tient jamais compte de ses propres constats : ne nous a-t-il pas proclamé urbi et orbi que la Justice était le secteur où il a le plus échoué, que ses hauts-magistrats qu'il a d'ailleurs nommés parmi ses masha a mu menu étaient en sous de tout ???[/size]
"Procès de Stanis Bujakera en RDC: ses avocats plaident pour sa comparution en homme libre - 04.11.2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20231104-proc%C3%A8s-de-stanis-bujakera-en-rdc-ses-avocats-plaident-pour-sa-comparution-en-homme-libre
En République démocratique du Congo (RDC), la prochaine et quatrième audience dans l’affaire Stanis Bujakera est fixée au 17 novembre. À l’audience de vendredi 3 novembre, à la prison centrale de Makala, les avocats du directeur de publication adjoint d'Actualité.CD et correspondant de Jeune Afrique ont, une fois de plus, introduit auprès du tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe une demande de liberté provisoire pour le journaliste détenu, depuis le 8 septembre.
Stanis Bujakera est poursuivi pour la diffusion présumée d'un « faux document » attribué à l'Agence nationale de renseignement (ANR). Cet article, publié dans Jeune Afrique, mais non signé par Stanis, retrace le rôle présumé du Service de renseignement militaire dans l'assassinat du député et opposant Chérubin Okende.
Les avocats de Stanis Bujakera affirment que la fuite de leur client n’est pas à craindre. Devant le tribunal, ils ont une fois de plus souligné le comportement, selon eux, exemplaire du journaliste, depuis son arrestation et la collaboration dont il a toujours fait montre.
De plus, selon eux, il n'y a toujours pas d'indices sérieux de culpabilité. Par conséquent, ils ont plaidé en faveur de la comparution de leur client en homme libre, lors de la prochaine audience.
En ce qui concerne le fond de l'affaire, le Ministère public a de nouveau prétendu que le journaliste serait l'auteur du document que le parquet qualifie de faux. Il accuse même le journaliste d’avoir fabriqué le sceau apposé sur ce document.
De son côté, la défense a rejeté ces accusations et a officiellement demandé une contre-expertise. Ils ont même proposé que deux experts spécialisés en espionnage et surveillance numérique, l'un Congolais et l'autre international, soient nommés pour notamment examiner l'adresse IP que le parquet attribue à Stanis Bujakera.
Selon la défense, cette adresse IP a été localisée en Europe et n'a jamais été utilisée par le journaliste. [/size]
Le tribunal a pris l'affaire en délibéré et rendra sa décision dans les 48 heures concernant la demande de liberté provisoire. La décision de nommer ou non des experts indépendants sera rendue le 17 novembre.[/size]
À lire aussiRDC: la note pour laquelle le journaliste Stanis Bujakera est jugé vient bien des services de renseignement, pour RSF
"En RDC, la défense de Stanis Bujakera Tshiamala ferraille contre le procureur - 04.11.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1500698/politique/en-rdc-la-defense-de-stanis-bujakera-tshiamala-ferraille-contre-le-procureur/
Les avocats de notre correspondant en RDC, détenu depuis le 8 septembre, ont réfuté les accusations portées à son encontre et formulé une nouvelle demande de liberté provisoire.
Voilà bientôt deux mois que Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique en RDC, est détenu. Arrêté le 8 septembre à l’aéroport de Ndjili, il a depuis été incarcéré à la prison de Makala, à Kinshasa, et est jugé pour un article publié sur notre site concernant le meurtre de l’ancien ministre et député congolais, Chérubin Okende.
Au centre de son procès, une note attribuée à l’Agence nationale de renseignement (ANR) revenant sur les circonstances de la mort de ce proche de Moïse Katumbi, tué mi-juillet à Kinshasa, et dont s’était fait l’écho cet article publié le 31 août. Celui-ci ne porte pas la signature de notre confrère, mais celle de Jeune Afrique.
L’authenticité de cette note a été démentie par les autorités congolaises dans un courrier adressé à Jeune Afrique le 9 septembre, au lendemain de l’arrestation de notre confrère qui est désormais accusé de l’avoir lui-même fabriquée et d’en avoir été le premier diffuseur. Lors des débats, la défense a récusé le rapport du ministère public selon lequel le document incriminé a été partagé pour la première fois par le journaliste, et a demandé une contre-expertise.
Le procureur hostile à sa libération
Le procureur, Serge Bashonga, hostile à la libération du journaliste, s’est aussi opposé à une contre-expertise, estimant que cette demande « vise à retarder l’issue du procès, alors que le peuple congolais attend de connaître la vérité sur cette affaire ». « Le peuple congolais attend plutôt de connaître les résultats du rapport sur l’assassinat de Chérubin Okende, il veut savoir qui a tué Okende », lui a rétorqué Me Jean-Marie Kabengela, rappelant que Serge Bashonga fait partie de l’équipe d’enquête sur la mort de l’opposant.
A lire : Non, M. Tshisekedi, une démocratie ne met pas les journalistes en prison, par Anne Kappès-Grangé
Le tribunal a promis de se prononcer sur les deux demandes et prévu de poursuivre le procès dans deux semaines. Ouvert le 13 octobre, ce procès se tient devant le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l’enceinte de la prison de Makala.
« Solidarité envers Stanis »
Lors de cette troisième audience, des militants de mouvements citoyens étaient présents. « Nous étions là pour exprimer notre solidarité envers Stanis, lui dire de rester confiant », a déclaré Rebecca Kabuo, militante de Lutte pour le changement (Lucha).
« L’emprisonnement est une épreuve difficile, qui nécessite le soutien de ceux qui sont à l’extérieur afin de continuer la lutte », a ajouté la militante, elle-même détenue pendant six mois en 2016, lorsque son mouvement demandait le départ du président d’alors, Joseph Kabila.
L’arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala, également directeur adjoint de publication du site congolais d’informations Actualité.cd et correspondant de l’agence Reuters, intervient dans un contexte politique tendu, à l’approche de la présidentielle du 20 décembre à laquelle le chef de l’État Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis 2019, est candidat à un second mandat.
= https://actualite.cd/2023/11/03/rdc-les-avocats-de-stanis-bujakera-renouvellent-la-demande-de-liberte-provisoire-et-la
"Procès Salomon Kalonda : La Cour se prononce le 8 novembre sur la remise de trois mois sollicitée par la défense - 03/11/2023
= https://www.forumdesas.net/2023/11/proces-salomon-kalonda-la-cour-se-prononce-le-8-novembre-sur-la-remise-de-trois-mois-sollicitee-par-la-defense/
"Affaire Stanis Bujakera Tshiamala : une nouvelle demande de liberté provisoire rejetée - 07.11.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1501670/politique/affaire-stanis-bujakera-tshiamala-une-nouvelle-demande-de-liberte-provisoire-rejetee/
Le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a une nouvelle fois refusé la remise en liberté provisoire de notre correspondant, dont le procès s’est ouvert le 20 octobre.
Cela va faire deux mois, le 8 novembre, que notre correspondant en RDC a été arrêté. Stanis Bujakera Tshiamala s’apprêtait à prendre un vol pour Lubumbashi, depuis l’aéroport international de Kinshasa-Ndjili, lorsqu’il a été interpellé par la police judiciaire. En détention préventive depuis le 11 septembre, le journaliste a vu sa demande de mise en liberté provisoire rejetée de nouveau mardi 7 novembre.
Correspondant de Jeune Afrique et de Reuters à Kinshasa, Stanis Bujakera Tshiamala est aussi directeur adjoint de publication du site congolais d’informations Actualité.cd. Notre confrère est incarcéré dans la prison centrale de Makala. C’est aussi là que se trouve délocalisé le tribunal de grande instance de de Kinshasa-Gombe, où son procès a débuté le 20 octobre – après avoir été reporté à la suite d’une première audience le 13 octobre.
Garanties rejetées
Le 7 novembre dans l’après-midi, le tribunal a rejeté pour la quatrième fois la demande de liberté provisoire déposée par ses avocats. La défense de Stanis Bujakera Tshiamala ne pourra en déposer une nouvelle qu’après un délai de quinze jours, d’après la loi congolaise. Pour appuyer leur demande, les conseils du journaliste avaient avancé le « manque d’assise matérielle » et de « sérieux » dans l’affaire ; mais aussi le fait que Stanis Bujakera Tshiamala dispose d’une propriété dans la capitale congolaise, appuyant son incapacité à fuir le procès.
A lire : En RDC, la défense de Stanis Bujakera Tshiamala ferraille contre le procureur
Notre confrère est notamment soupçonné « d’avoir contrefait ou falsifié les sceaux, timbres, poinçons ou marques de l’État congolais et des administrations publiques », et « d’avoir fait usage des sceaux, timbres, poinçons ou marques de l’État congolais et des administrations publiques contrefaits ou falsifiés ». En cause, une note attribuée à l’Agence nationale de renseignement (ANR), statuant sur les circonstances de la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende, et mettant en cause les renseignements militaires congolais.
Jeune Afrique a publié le 31 août un article, que Stanis Bujakera Tshiamala n’a pas signé, revenant sur ce document – dont l’authenticité a été démentie via courrier adressé au journal par le ministre de l’Intérieur. Le journaliste est accusé d’avoir fabriqué ce document avant de l’avoir diffusé, ce qu’avance un rapport du ministère public.
Contre-expertise
Le 3 novembre, ses conseils ont déposé simultanément une demande de contre-expertise concernant les travaux rendus par la police judiciaire. Contacté par Jeune Afrique, l’un de ses avocats affirme notamment ne pas avoir eu d’éléments de comparaison entre un sceau émanant de l’ANR et celui apposé sur le document que Stanis Bujakera Tshiamala est accusé d’avoir créé de toutes pièces.
Le procureur, Serge Bashonga, s’oppose à cette contre-expertise en affirmant qu’elle « [vise] à retarder l’issue du procès ». Autre point soulevé par la défense de Stanis Bujakera Tshiamala : le procureur Bashonga a, par ailleurs, fait partie de l’équipe enquêtant sur la mort de Chérubin Okende, ce qui pourrait le placer dans une situation de conflit d’intérêts.[/size]
Le tribunal doit trancher sur cette seconde requête d’ici à la fin de la semaine, espère la défense. Mais le tribunal pourrait ne statuer que lundi 13 novembre.
A lire : Non, M. Tshisekedi, une démocratie ne met pas les journalistes en prison, par Anne Kappès-Grangé
D’après une enquête de l’ONG Reporters sans frontières (RSF) publiée le 2 novembre, Stanis Bujakera Tshiamala « n’est pas l’auteur de la note pour laquelle il risque dix ans de prison ». Plusieurs sources ont affirmé à une délégation de RSF, qui s’est rendue à Kinshasa à la fin du mois d’octobre, que le le document « ressemblait en tout point à ce que peut produire l’ANR sur ce type d’événement », et ont indiqué que la note provenait bien des renseignements nationaux.
À l’instar de plus de cent personnalités et organisations de la société civile, Jeune Afrique continue à demander la libération de Stanis Bujakera Tshiamala et l’abandon des charges retenues contre lui.
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Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
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"En RDC, la défense de Stanis Bujakera Tshiamala obtient une contre-expertise - 17.11.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1505644/politique/en-rdc-la-defense-de-stanis-bujakera-tshiamala-obtient-une-contre-expertise/
Les avocats de notre correspondant, accusé d’avoir fabriqué et diffusé un faux document attribué à l’ANR, ont obtenu ce 17 novembre du tribunal de Kinshasa la contre-expertise qu’ils réclamaient et qui, selon eux, démontrera son innocence.
À l’audience du 3 novembre, la défense avait demandé une contre-expertise ainsi que la libération provisoire de notre correspondant à Kinshasa, détenu depuis le 8 septembre. La demande de libération, sur laquelle le tribunal devait se prononcer dans les 48 heures, a été rejetée. Mais le tribunal « a décidé de faire droit » à la demande de contre-expertise, a annoncé son président vendredi 17 novembre à la reprise du procès, lors d’une brève audience publique tenue comme d’habitude dans l’enceinte de la prison où est détenu Stanis Bujakera Tshiamala. « Un expert a été désigné », a-t-il ajouté, la défense saluant aussitôt « le souci du tribunal de la manifestation de la vérité ». La prochaine audience est fixée au 1er décembre.
Félix Tshisekedi assure ne pas « tirer les ficelles »
Notre confrère est poursuivi pour un article publié fin août par Jeune Afrique. Cet article, qu’il n’a pas signé, fait mention d’un document attribué à l’Agence nationale de renseignement (ANR) mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat, mi-juillet, de l’opposant et ancien ministre Chérubin Okende. Selon les autorités, cette note était un faux, que le ministère public accuse le journaliste d’avoir fabriqué avant de le partager en s’appuyant sur une expertise contestée par la défense.
Depuis l’arrestation de Stanis Bujakera Tshiamala, les appels à sa libération se sont multipliés. Parmi les organisations lui ayant apporté leur soutien, Reporters sans frontières (RSF) affirme, après avoir mené son enquête, que le journaliste n’était pas l’auteur de la note des services de renseignement.
A lire :Pour Félix Tshisekedi, l’affaire Stanis Bujakera Tshiamala est « une curiosité »
Dans une interview accordée à RFI et France 24, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a assuré le 16 novembre n’être « ni à l’origine de son arrestation, ni en train de tirer les ficelles pour qu’on enfonce Stanis Bujakera Tshiamala ». « Je ne peux pas intervenir. Je n’interviendrai que plus tard peut-être, s’il est condamné, pour une amnistie, une grâce, que sais-je. Mais, à ce stade, je n’ai rien à dire », a-t-il ajouté. « Je suis le premier à être peiné par ce qui lui arrive, mais j’ai en même temps j’ai aussi besoin de savoir ce qui s’est passé », a encore déclaré le chef de l’État.
Quatre mois après, les circonstances de la mort de Chérubin Okende restent mystérieuses. Le 8 novembre, sa famille a annoncé avoir saisi la justice belge, en dénonçant l’inertie et le « silence total » de la justice congolaise sur cette affaire. Elle vise notamment le chef des renseignements militaires congolais qui, selon un avocat bruxellois, a la nationalité belge.
(Avec AFP)
"Pour Félix Tshisekedi, l’affaire Stanis Bujakera Tshiamala est « une curiosité »
- 16.11.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1505344/politique/pour-felix-tshisekedi-laffaire-stanis-bujakera-tshiamala-est-une-curiosite/
Dans une interview accordée à RFI et France 24, le président congolais s’est exprimé sur le sort de notre correspondant à Kinshasa, dont le procès reprend ce vendredi 17 novembre.
Le 16 novembre, Félix Tshisekedi a accordé un entretien à RFI et France 24 à l’approche de l’élection présidentielle du 20 décembre. Le chef de l’État congolais a été interrogé sur « l’acharnement » que subit notre correspondant, Stanis Bujakera Tshiamala, incarcéré à la prison centrale de Makala depuis le 14 septembre.
Son procès s’est ouvert le 13 octobre pour « faux en écriture », « propagation de faux bruits », « falsification des sceaux de l’État » et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ». Il est accusé d’être l’auteur d’un article – non signé – publié sur le site de Jeune Afrique le 31 août et faisant état d’une note attribuée à l’Agence nationale de renseignement (ANR) impliquant les renseignements militaires congolais dans l’assassinat de l’ancien ministre et opposant Chérubin Okende. Un document que d’autres médias ont également exploité.
« Je n’interviendrai que plus tard, peut-être »
« Je ne suis ni à l’origine de son arrestation, ni en train de tirer les ficelles pour qu’on l’enfonce. Je ne peux pas intervenir, a répondu Félix Tshisekedi à nos confrères Marc Perelman et Christophe Boisbouvier. Je n’interviendrai que plus tard, peut-être, s’il est condamné, pour une amnistie, une grâce ou que sais-je. Mais à ce stade, je n’ai rien à dire. »
A lire :#FreeStanis : cinq questions pour comprendre l’incarcération du journaliste le plus suivi de RDC
Félix Tshisekedi a ensuite assuré être « le premier peiné par ce qui arrive » à Stanis Bujakera Tshiamala. « Mais en même temps, j’ai aussi besoin de savoir ce qu’il s’est passé, a-t-il précisé. Parce que je sais qu’en ce qui concerne le malheureux Chérubin Okende, ni mon régime ni mes proches n’y sont, de près ou de loin, liés. Je n’avais aucun intérêt à donner la mort à ce compatriote. […] Donc pour moi, c’était aussi une curiosité : pourquoi a-t-on voulu faussement attribuer aux services de renseignement la responsabilité de la mort de Chérubin ? »
En réponse à la question de savoir si Stanis Bujakera Tshiamala est responsable de cela, le président a ajouté : « Non, non, le journaliste, on peut l’avoir manipulé en lui faisant croire que c’était une information de première main. Et ensuite, on désoriente les enquêteurs. C’était peut-être ça le but. »
Lourdes accusations
Cette note attribuée à l’ANR est au centre de l’affaire. Son authenticité a été démentie par les autorités congolaises dans un courrier adressé à Jeune Afrique le 9 septembre, au lendemain de l’arrestation de notre confrère, qui est désormais accusé d’avoir lui-même fabriqué ce document et d’en avoir été le premier diffuseur. Une accusation que n’a pas réitérée Félix Tshisekedi lors de son interview à France 24 et RFI, évoquant donc pour la première fois la possibilité d’une « manipulation ».
A lire :Stanis Bujakera Tshiamala : selon RSF, la note de l’ANR venait bien des services de renseignement
Le 19 septembre déjà, le président congolais avait été interpellé par la presse lors d’un déjeuner en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York. « Stanis Bujakera, c’est un jeune homme que j’aime bien, avait-il dit. Pour la petite histoire, il a couvert notre campagne électorale, il était de tous les combats avec nous, j’ai de la sympathie pour [lui]. Je regrette ce qui lui arrive, mais je ne peux pas faire entrave à la justice et ne pas lui permettre de faire toute la lumière. »
Le 7 novembre, le tribunal a rejeté pour la quatrième fois la demande de liberté provisoire déposée par les avocats de Stanis Bujakera Tshiamala. Ils ne pourront en déposer une nouvelle qu’après un délai de quinze jours, conformément à la loi congolaise. Son procès reprend ce vendredi devant le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, lequel se réunit au sein de la prison de Makala.
"RDC : l'avocat du journaliste Bujakera réagit à l’interview du président Félix Tshisekedi -18.11.2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20231118-rdc-l-avocat-du-journaliste-bujakera-r%C3%A9agit-%C3%A0-l-interview-du-pr%C3%A9sident-f%C3%A9lix-tshisekedi
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ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
VOICI 4 MOIS QUE LE JOURNALISTE BUJAKERA EST EN PRISON SANS QUE L'INSTRUCTION A SES TROUSSES PROUVE QUELQUE PART SA CULPABILITÉ COMME SI SON SORT ETAIT SCELLÉ D'AVANCE.
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"Procès de Stanis Bujakera : Contestation de l'expert désigné par le tribunal pour la contre-expertise - 03.12.2023
= https://actualite.cd/2023/12/03/proces-de-stanis-bujakera-contestation-de-lexpert-designe-par-le-tribunal-pour-la-contre
"Affaire Stanis Bujakera en RDC : le sort du journaliste est-il déjà scellé ? - 28.11.2023
= https://rsf.org/fr/affaire-stanis-bujakera-en-rdc-le-sort-du-journaliste-est-i
"Procès du reporter Stanis Bujakera en RDC: le tribunal rejette la demande d’un expert indépendan - 02.12.2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20231202-proc%C3%A8s-du-reporter-stanis-bujakera-en-rdc-le-tribunal-rejette-la-demande-d-un-expert-ind%C3%A9pendant
"Les avocats de Stanis Bujakera Tshiamala émettent des doutes sur l’expert désigné par la justice - 02.12.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1510718/politique/les-avocats-de-stanis-bujakera-tshiamala-emettent-des-doutes-sur-lexpert-designe-par-la-justice/
"Pourquoi le dossier d’accusation contre Stanis Bujakera Tshiamala ne tient pas
- 27.11.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1508426/politique/pourquoi-le-dossier-daccusation-contre-stanis-bujakera-tshiamala-ne-tient-pas/
"RDC : Stanis Bujakera reçoit le prix spécial du Forum allemand des reporters 2023 - 29.11.2023
= https://actualite.cd/2023/11/29/rdc-stanis-bujakera-recoit-le-prix-special-du-forum-allemand-des-reporters-2023
= https://www.lesoir.be/551761/article/2023-11-27/rd-congo-les-preuves-inventees-contre-le-journaliste-le-plus-suivi-du-pays
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Dernière édition par ndonzwau le 4/3/2024, 2:42 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
'NOTRE JUSTICE EST MALADE", LE PRESIDENT RAPPELLE CE CONSTAT QU'IL AVAIT DÉJÀ FAIT. STANIS BUJAKERA "PEUT ÊTRE VICTIME DES TERGIVERSATIONS DE CELLE-CI", AJOUTE-T-IL. "IL A DÉCIDÉ DE METTRE SON NEZ DANS CE DOSSIER"...
La question qui s'impose ici est celle de se demander s'il est acceptable que le PR Magistrat suprême qui par ailleurs confesse les dysfonctionnements de sa Justice ait attendu plus de 5 mois que le 'jeune homme' croupisse en prison avant d'y mettre son nez ; de plus dans un dossier où la prison est pour le moins un abus ???
En République démocratique du Congo RDC), ça s’apparente à un début de dégel concernant le journaliste Stanis Bujakera, correspondant du magazine Jeune Afrique (JA) et de l’agence Reuters. Le reporter congolais, en détention depuis plus 160 jours et jugé pour un article publié et non-signé dans JA mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende serait victime d’une « justice malade ».
Ce sont les conclusions du président du pays, Félix Tshisekedi, qui était face à la presse, dont notre correspondant Pascal Mulegwa, le 22 février 2024 à Kinshasa.[/size]
À lire aussiProcès Bujakera en RDC: ce dossier «semble de plus en plus motivé par des considérations politiques»
Le chef de l’État a promis de « mettre son nez » dans le dossier, alors qu’une nouvelle audience est prévue ce vendredi 23 février à la prison centrale de Makala dans cette affaire.
« À cause de leurs tergiversations, peut-être que ce jeune homme est en train de moisir »[/b,]
« Notre justice est malade, même dans le traitement des dossiers, a déclaré Félix Tshisekedi. Et je crois qu'il est un peu victime de cela. J'ai vraiment décidé d'y mettre mon nez. Je n'aime pas faire ça, croyez-moi. Je le jure : je n'ai jamais appelé un juge, je leur fais confiance. J'insiste simplement pour qu'ils disent le droit comme il se doit, pour que nos compatriotes, enfin les citoyens, en profitent ».
Le président, qui a prêté serment pour un second mandat le 20 janvier dernier, poursuit : « J'ai besoin d'une justice qui est correcte, qui est efficace, parce que c'est comme ça. C'est sur cette justice que nous bâtirons l'État de droit que nous voulons, donc je veux cette justice. À cause de leurs tergiversations, peut-être que ce jeune homme est en train de moisir. Je vous le dis solennellement : j'ai décidé de fourrer mon nez - au moins pour une fois - dans cette justice. En savoir plus dès demain parce que j'aurai les retours dès demain. »
À lire aussiProcès du reporter Stanis Bujakera en RDC: le dossier d’accusation ne tient pas, selon un consortium journalistique
"Affaire Stanis Bujakera: “ce jeune serait en train de moisir à cause de dysfonctionnement de la justice”, soupçonne Tshisekedi, qui promet de "suivre" le dossier ce vendredi - 22.02.2024
= https://actualite.cd/2024/02/22/affaire-stanis-bujakera-ce-jeune-serait-en-train-de-moisir-cause-de-dysfonctionnement-de
Félix Tshisekedi a solennellement pris l’engagement de suivre personnellement le cas du journaliste Stanis Bujakera, détenu dans les locaux de la prison centrale de Makala depuis le 14 septembre 2023. Il l’a déclaré ce jeudi devant la presse lors d’un briefing aux côtés du porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
[nterrogé sur l’incarcération prolongée de Stanis, le chef de l’Etat estime que notre confrère est sans doute victime du dysfonctionnement de la justice congolaise, qu’il qualifie de “malade” en ce qui concerne le traitement des dossiers.
]“ Pas plus tard qu'aujourd'hui, j'ai posé encore ce problème. Comme je l'ai dit tout à l'heure, notre justice me donne beaucoup de soucis (...). Elle est malade même dans le traitement des dossiers. Je crois qu'il [ Stanis,ndlr ] est victime un peu de ça ”, a indiqué Félix Tshisekedi, répondant à la question du journaliste Jean-Marie Kasamba, avant d’annoncer, dans la foulée, son implication personnelle dans cette affaire pour voir “clair” : “ A cause de leur tergiversation [ des juges,ndlr], peut-être que ce jeune homme est en train de moisir - en prison -. J'ai décidé de fourrer mon nez au moins pour une fois dans cette justice pour en savoir plus dès demain. Et je prendrai la décision qu'il faudra prendre. ”
Une exception, à en croire Félix Tshisekedi. “ Croyez-moi, je n'aime pas le faire. Je n'ai jamais appelé un juge. J'insiste simplement pour qu'ils disent le droit comme il se doit. J'ai besoin d'une justice correcte et efficace (...) ”, a-t-il confessé.
Stanis Bujakera est accusé d'avoir fabriqué et distribué une fausse note des services de renseignement affirmant que ces derniers avaient tué Chérubin Okende. Les accusations à sa charge sont notamment la « propagation de faux bruits », « faux en écriture », « falsification des sceaux de l’État » et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ». Des accusations que les avocats de Stanis ont toujours rejetées. Une nouvelle audience dans cette affaire est prévue ce vendredi 23 février à la prison Makala.
Lire aussi : Affaire Stanis Bujakera: à la veille d'une nouvelle audience, des organisations de la société civile interpellent la justice, Félix Tshisekedi et appellent à sa libération
23 FÉVRIER 2024
[url=https://actualite.cd/2024/02/23/affaire-stanis-bujakera-difficile-pour-le-tribunal-de-designer-un-autre-expert-pour-la]Affaire Stanis Bujakera : difficile pour le tribunal de désigner un autre expert pour la contre-expertise, la défense introduit une nouvelle demande de liberté provisoire, prochaine audience dans deux semaines[./url]
"RD Congo : « Il est grand temps de libérer Stanis Bujakera !
- 22.02.2024
= https://www.lesoir.be/570150/article/2024-02-22/rd-congo-il-est-grand-temps-de-liberer-stanis-bujaker
"[RD Congo : Il faut libérer Stanis Bujakera et mettre fin aux poursuites contre lui - 02.02.2024
= https://www.hrw.org/fr/news/2024/02/02/rd-congo-il-faut-liberer-stanis-bujakera-et-mettre-fin-aux-poursuites-contre-lui
"Procès Bujakera en RDC: ce dossier «semble de plus en plus motivé par des considérations politiques» - 03.02.2024
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240203-proc%C3%A8s-bujakera-en-rdc-ce-dossier-semble-de-plus-en-plus-motiv%C3%A9-par-des-consid%C3%A9rations-politiques
"[Pourquoi le dossier d’accusation contre Stanis Bujakera Tshiamala ne tient pas - 27.11.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1508426/politique/pourquoi-le-dossier-daccusation-contre-stanis-bujakera-tshiamala-ne-tient-pas/
"Enquête RSF sur l’affaire Stanis Bujakera en RDC : dans le dossier d’enquête, l’ADN de l'arbitraire - 15.12.2023
= https://rsf.org/fr/enqu%C3%AAte-rsf-sur-l-affaire-stanis-bujakera-en-rdc-dans-le-dossier-d-enqu%C3%AAte-l-adn-de-larbitraire
"En RDC, « il faut la remise en liberté immédiate et sans conditions du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala » - 12.01.2024
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/01/12/en-rdc-il-faut-la-remise-en-liberte-immediate-et-sans-conditions-du-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala_6210401_3212.html
"RDC : accusé de faux, le journaliste Stanis Bujakera obtient une contre-expertise - 17 novembre 2023
= https://www.voaafrique.com/amp/rdc-au-proc%C3%A8s-du-journaliste-stanis-bujakera-la-d%C3%A9fense-obtient-une-contre-expertise/7359151.html
En RDC, espoir de libération pour Stanis Bujakera Tshiamala"- 24.02.2024
= https://www.jeuneafrique.com/1540872/politique/en-rdc-espoir-de-liberation-pour-stanis-bujakera-tshiamala/
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
La question qui s'impose ici est celle de se demander s'il est acceptable que le PR Magistrat suprême qui par ailleurs confesse les dysfonctionnements de sa Justice ait attendu plus de 5 mois que le 'jeune homme' croupisse en prison avant d'y mettre son nez ; de plus dans un dossier où la prison est pour le moins un abus ???
[Image d'illustration] Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi arrivant avant la cérémonie d'ouverture de la 37e session ordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine (UA) au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 17 février 2024. AFP - AMANUEL SILESHI
"En RDC, Félix Tshisekedi « met le nez » dans le dossier Stanis Bujakera Tshiamala - 23.02.2024
= https://www.jeuneafrique.com/1540326/politique/en-rdc-felix-tshisekedi-met-le-nez-dans-le-dossier-stanis-bujakera-tshiamala/
Alors qu’une nouvelle audience doit se tenir ce 23 février dans le procès de notre correspondant à Kinshasa, le président congolais pointe les dysfonctionnements de la justice.
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[size11] Free Stanis ; DR[/size]
Le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, détenu depuis plus de cinq mois à Kinshasa, est « peut-être victime » des « tergiversations » de la justice, a estimé le président congolais, Félix Tshisekedi, qui dit avoir décidé de « mettre son nez » dans ce dossier.
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A lire :Pourquoi le dossier d’accusation contre Stanis Bujakera Tshiamala ne tient pas
Correspondant de Jeune Afrique en RDC, Stanis Bujakera Tshiamala est jugé pour un article, non signé de son nom, mettant en cause les renseignements militaires dans le meurtre de l’ancien ministre Chérubin Okende, en juillet dernier. Son procès s’est ouvert en octobre et une nouvelle audience est prévue ce 23 février – comme les autres, elle doit se tenir dans la prison de Makala, où Stanis Bujakera Tshiamala est détenu.
« La justice congolaise est malade », selon Félix Tshisekedi
Depuis l’arrestation du journaliste, le 8 septembre 2023, les appels pour sa libération se sont multipliés, mais toutes les demandes de liberté provisoire ont jusqu’à présent été rejetées.
En novembre dernier, dans une interview, Félix Tshisekedi avait dit qu’il ne pouvait « pas intervenir » dans la procédure contre Stanis Bujakera Tshiamala, ajoutant qu’il pourrait le faire « peut-être plus tard, s’il [était] condamné », avec une grâce par exemple.
Mais, interrogé le 22 février lors d’une conférence de presse, le chef de l’État a estimé que la justice congolaise était « malade, même dans le traitement des dossiers ». « Je crois qu’il est victime un peu de ça. […] À cause de leurs tergiversations, peut-être que ce jeune homme est en train de moisir [en prison] », a-t-il poursuivi.
Le procès piétine
Tout en affirmant ne s’être jamais immiscé dans les affaires judiciaires, il a ajouté avoir décidé, « au moins pour une fois » de « fourrer [son] nez dans cette justice ». Il a précisé avoir demandé des précisions sur le dossier. « J’aurai les retours demain [23 février] et je vais prendre la décision qu’il faudra prendre », a-t-il affirmé.
Également correspondant de l’agence de presse Reuters et directeur adjoint du média en ligne congolais Actualite.cd, Stanis Bujakera Tshiamala est accusé « d’avoir fabriqué et distribué » une note des renseignements civils incriminant les renseignements militaires [url=https://www.jeuneafrique.com/1487808/politique/en-rdc-lenquete-sur-la-mort-de-cherubin-okende-patine-et-sa-famille-simpatiente/#:~:text=Jeune Afrique,-Publi%C3%A9 le]dans l’assassinat de Chérubin Okende, ancien ministre devenu opposant retrouvé mort le 13 juillet dernier dans sa voiture avec des blessures par balles.[/url]
Depuis plusieurs semaines, le procès piétine, tournant autour de questions d’expertise et contre-expertise de documents et de signatures.
[b[(Avec AFP)[/b]
"RDC: le président va se pencher sur le dossier du journaliste Stanis Bujakera, jugé depuis 4 mois - 23.02.2024
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240223-rdc-le-pr%C3%A9sident-va-se-pencher-sur-le-dossier-du-journaliste-stanis-bujakera-jug%C3%A9-depuis-4-mois
Le journaliste congolais Stanis Bujakera, arrêté le 8 septembre 2023, est « peut-être [...] en train de moisir » en prison à cause des « tergiversations » de la justice, a estimé le 22 février 2024 le président de la RDC, Félix Tshisekedi, qui dit avoir décidé de « mettre son nez » dans ce dossier. Correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera est jugé depuis le 13 octobre 2023 pour un article dans ce magazine, non-signé, mettant en cause les renseignements militaires dans la mort d'un opposant, Chérubin Okende.
[Image d'illustration] Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi arrivant avant la cérémonie d'ouverture de la 37e session ordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine (UA) au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 17 février 2024.
En République démocratique du Congo RDC), ça s’apparente à un début de dégel concernant le journaliste Stanis Bujakera, correspondant du magazine Jeune Afrique (JA) et de l’agence Reuters. Le reporter congolais, en détention depuis plus 160 jours et jugé pour un article publié et non-signé dans JA mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende serait victime d’une « justice malade ».
Ce sont les conclusions du président du pays, Félix Tshisekedi, qui était face à la presse, dont notre correspondant Pascal Mulegwa, le 22 février 2024 à Kinshasa.[/size]
À lire aussiProcès Bujakera en RDC: ce dossier «semble de plus en plus motivé par des considérations politiques»
Le chef de l’État a promis de « mettre son nez » dans le dossier, alors qu’une nouvelle audience est prévue ce vendredi 23 février à la prison centrale de Makala dans cette affaire.
« À cause de leurs tergiversations, peut-être que ce jeune homme est en train de moisir »[/b,]
« Notre justice est malade, même dans le traitement des dossiers, a déclaré Félix Tshisekedi. Et je crois qu'il est un peu victime de cela. J'ai vraiment décidé d'y mettre mon nez. Je n'aime pas faire ça, croyez-moi. Je le jure : je n'ai jamais appelé un juge, je leur fais confiance. J'insiste simplement pour qu'ils disent le droit comme il se doit, pour que nos compatriotes, enfin les citoyens, en profitent ».
Le président, qui a prêté serment pour un second mandat le 20 janvier dernier, poursuit : « J'ai besoin d'une justice qui est correcte, qui est efficace, parce que c'est comme ça. C'est sur cette justice que nous bâtirons l'État de droit que nous voulons, donc je veux cette justice. À cause de leurs tergiversations, peut-être que ce jeune homme est en train de moisir. Je vous le dis solennellement : j'ai décidé de fourrer mon nez - au moins pour une fois - dans cette justice. En savoir plus dès demain parce que j'aurai les retours dès demain. »
À lire aussiProcès du reporter Stanis Bujakera en RDC: le dossier d’accusation ne tient pas, selon un consortium journalistique
"Affaire Stanis Bujakera: “ce jeune serait en train de moisir à cause de dysfonctionnement de la justice”, soupçonne Tshisekedi, qui promet de "suivre" le dossier ce vendredi - 22.02.2024
= https://actualite.cd/2024/02/22/affaire-stanis-bujakera-ce-jeune-serait-en-train-de-moisir-cause-de-dysfonctionnement-de
Félix Tshisekedi a solennellement pris l’engagement de suivre personnellement le cas du journaliste Stanis Bujakera, détenu dans les locaux de la prison centrale de Makala depuis le 14 septembre 2023. Il l’a déclaré ce jeudi devant la presse lors d’un briefing aux côtés du porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
[nterrogé sur l’incarcération prolongée de Stanis, le chef de l’Etat estime que notre confrère est sans doute victime du dysfonctionnement de la justice congolaise, qu’il qualifie de “malade” en ce qui concerne le traitement des dossiers.
]“ Pas plus tard qu'aujourd'hui, j'ai posé encore ce problème. Comme je l'ai dit tout à l'heure, notre justice me donne beaucoup de soucis (...). Elle est malade même dans le traitement des dossiers. Je crois qu'il [ Stanis,ndlr ] est victime un peu de ça ”, a indiqué Félix Tshisekedi, répondant à la question du journaliste Jean-Marie Kasamba, avant d’annoncer, dans la foulée, son implication personnelle dans cette affaire pour voir “clair” : “ A cause de leur tergiversation [ des juges,ndlr], peut-être que ce jeune homme est en train de moisir - en prison -. J'ai décidé de fourrer mon nez au moins pour une fois dans cette justice pour en savoir plus dès demain. Et je prendrai la décision qu'il faudra prendre. ”
Une exception, à en croire Félix Tshisekedi. “ Croyez-moi, je n'aime pas le faire. Je n'ai jamais appelé un juge. J'insiste simplement pour qu'ils disent le droit comme il se doit. J'ai besoin d'une justice correcte et efficace (...) ”, a-t-il confessé.
Stanis Bujakera est accusé d'avoir fabriqué et distribué une fausse note des services de renseignement affirmant que ces derniers avaient tué Chérubin Okende. Les accusations à sa charge sont notamment la « propagation de faux bruits », « faux en écriture », « falsification des sceaux de l’État » et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ». Des accusations que les avocats de Stanis ont toujours rejetées. Une nouvelle audience dans cette affaire est prévue ce vendredi 23 février à la prison Makala.
Lire aussi : Affaire Stanis Bujakera: à la veille d'une nouvelle audience, des organisations de la société civile interpellent la justice, Félix Tshisekedi et appellent à sa libération
23 FÉVRIER 2024
[url=https://actualite.cd/2024/02/23/affaire-stanis-bujakera-difficile-pour-le-tribunal-de-designer-un-autre-expert-pour-la]Affaire Stanis Bujakera : difficile pour le tribunal de désigner un autre expert pour la contre-expertise, la défense introduit une nouvelle demande de liberté provisoire, prochaine audience dans deux semaines[./url]
"RD Congo : « Il est grand temps de libérer Stanis Bujakera !
- 22.02.2024
= https://www.lesoir.be/570150/article/2024-02-22/rd-congo-il-est-grand-temps-de-liberer-stanis-bujaker
"[RD Congo : Il faut libérer Stanis Bujakera et mettre fin aux poursuites contre lui - 02.02.2024
= https://www.hrw.org/fr/news/2024/02/02/rd-congo-il-faut-liberer-stanis-bujakera-et-mettre-fin-aux-poursuites-contre-lui
"Procès Bujakera en RDC: ce dossier «semble de plus en plus motivé par des considérations politiques» - 03.02.2024
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240203-proc%C3%A8s-bujakera-en-rdc-ce-dossier-semble-de-plus-en-plus-motiv%C3%A9-par-des-consid%C3%A9rations-politiques
"[Pourquoi le dossier d’accusation contre Stanis Bujakera Tshiamala ne tient pas - 27.11.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1508426/politique/pourquoi-le-dossier-daccusation-contre-stanis-bujakera-tshiamala-ne-tient-pas/
"Enquête RSF sur l’affaire Stanis Bujakera en RDC : dans le dossier d’enquête, l’ADN de l'arbitraire - 15.12.2023
= https://rsf.org/fr/enqu%C3%AAte-rsf-sur-l-affaire-stanis-bujakera-en-rdc-dans-le-dossier-d-enqu%C3%AAte-l-adn-de-larbitraire
"En RDC, « il faut la remise en liberté immédiate et sans conditions du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala » - 12.01.2024
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/01/12/en-rdc-il-faut-la-remise-en-liberte-immediate-et-sans-conditions-du-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala_6210401_3212.html
"RDC : accusé de faux, le journaliste Stanis Bujakera obtient une contre-expertise - 17 novembre 2023
= https://www.voaafrique.com/amp/rdc-au-proc%C3%A8s-du-journaliste-stanis-bujakera-la-d%C3%A9fense-obtient-une-contre-expertise/7359151.html
En RDC, espoir de libération pour Stanis Bujakera Tshiamala"- 24.02.2024
= https://www.jeuneafrique.com/1540872/politique/en-rdc-espoir-de-liberation-pour-stanis-bujakera-tshiamala/
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ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
"Procès du journaliste congolais Stanis Bujakera: «Le rejet de sa demande de liberté provisoire est ahurissant» - 28.02.2024
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240229-proc%C3%A8s-du-journaliste-congolais-stanis-bujakera-le-rejet-de-sa-demande-de-libert%C3%A9-provisoire-est-ahurissant
"En RDC, liberté provisoire encore rejetée pour Stanis Bujakera Tshiamala - 27.02.2024
= https://www.jeuneafrique.com/1542059/politique/en-rdc-liberte-provisoire-encore-rejetee-pour-stanis-bujakera-tshiamala/
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-134027_liberte_provisoire_de_stanis_bujakera_tshiamala_demande_rejetee.html
"
"
"LE JOURNALISTE STANIS BUJAKERA TSHIAMALA DOIT ÊTRE LIBÉRÉ ! - 07.02.2024
= https://www.acatfrance.fr/appel-a-mobilisation/le-journaliste-stanis-bujakera-tshiamala-doit-etre-libere
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ndonzwau
Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
C'EST QUOI ENCORE CE SCHMILBLIC ? MALGRÉ L'ENGAGEMENT SOLENNEL DU PRESIDENT TSHISEKEDI DE FOURRER SON NEZ DANS UN DOSSIER QUI SENTAIT LE DYSFONCTIONNEMENT DE SA JUSTICE MALADE, 20 ANS ENCORE REQUIS CONTRE STANIS BUJAKERA...
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"RDC: 20 ans de prison requis contre le journaliste Stanis Bujakera - 09.03.2024
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240309-rdc-20-ans-de-prison-requis-contre-le-journaliste-stanis-bujakera
"En RDC, vingt ans de prison requis contre le journaliste Stanis Bujakera - 08.03.2024
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/03/08/en-rdc-vingt-ans-de-prison-requis-contre-le-journaliste-stanis-bujakera_6220915_3212.html
= https://www.jeuneafrique.com/1545595/politique/en-rdc-20-ans-de-prison-requis-contre-stanis-bujakera-tshiamala/
"Affaire Bujakera, « 20 ans de prison » : RSF dénonce un réquisitoire de la « honte » -08.03.2024
= https://afriquactu.net/2024/03/08/affaire-bujakera-20-ans-de-prison-rsf-denonce-un-requisitoire-de-la-honte/
"VIDÉO
Stanis Bujakera Tshiamala : six mois derrière les barreaux, six mois de trop - 08.03.2024
= https://www.jeuneafrique.com/1545282/politique/stanis-bujakera-tshiamala-six-mois-derriere-les-barreaux-six-mois-de-trop/
"STANIS B. CONDAMNÉ À 20 ANS DE PRISON, LOKALA TRÈS FÂCHE TORE SUR C.BOSEMBE, LE CONGO MÉRITE MIEUX - 09.03.24"
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Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
"À Paris, un rassemblement en soutien au journaliste congolais Stanis Bujakera - 15.03.2024
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240315-%C3%A0-paris-un-rassemblement-en-soutien-au-journaliste-congolais-stanis-bujakera
= https://www.humanite.fr/medias/liberte-de-la-presse/a-paris-un-rassemblement-de-soutien-au-journaliste-congolais-stanis-bujakera
= https://www.liberation.fr/international/afrique/a-paris-mobilisation-pour-le-journaliste-congolais-stanis-bujakera-lessence-du-combat-pour-la-liberte-de-la-presse-20240315_F5SYAD5RZNESVDQZVWMZVKY4Q4/
= https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/150324/freestanis-manifestation-de-soutien-paris-un-journaliste-congolais
= https://actualite.cd/2024/03/15/paris-rassemblement-devant-lambassade-de-la-rdc-pour-exiger-la-liberation-de-stanis
= https://actu30.cd/2024/03/a-paris-des-journalistes-manifestent-pour-reclamer-la-liberation-de-stanis-bujakera/
"Devant l’ambassade de RDC à Paris, RSF et Jeune Afrique appellent à la libération de Stanis Bujakera - 15.03.2024
= https://rsf.org/fr/devant-l-ambassade-de-rdc-%C3%A0-paris-rsf-et-jeune-afrique-appellent-%C3%A0-la-lib%C3%A9ration-de-stanis-bujakera
"
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Dernière édition par ndonzwau le 19/3/2024, 10:36 pm, édité 1 fois
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Re: LA DÉTENTION ARBITRAIRE PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ DU JOURNALISTE BUJAKERA D'ACTUALITE.CD ET CORRESPONDANT DE JA ET REUTERS DEVIENT UNE AFFAIRE D'ÉTAT !!!
"RDC: Stanis Bujakera a finalement quitté la prison de Makala - 18.03.2024
= https://actualite.cd/2024/03/19/rdc-stanis-bujakera-finalement-quitte-la-prison-de-makala
"Mot du Journaliste Stanis Bujakera à l’occasion de sa libération
- 21.03.2024
= https://actualite.cd/2024/03/21/mot-du-journaliste-stanis-bujakera-loccasion-de-sa-liberation#google_vignette
"Communiqué: Condamnation de Stanis Bujakera à six mois de prison - 18.03.2024
= https://actualite.cd/2024/03/18/communique-condamnation-de-stanis-bujakera-six-mois-de-prison
"RDC: le journaliste Stanis Bujakera condamné à six mois de prison - 19.03.2024
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240318-rdc-le-journaliste-stanis-bujakera-condamn%C3%A9-%C3%A0-six-mois-de-prison
= https://information.tv5monde.com/afrique/rdc-condamnation-6-mois-de-prison-pour-le-journaliste-stanis-bujakera-2714508
"JED regrette la condamnation injuste de Stanis Bujakera à 6mois de prison - 19.03.2024
= https://actualite.cd/2024/03/19/jed-regrette-la-condamnation-injuste-de-stanis-bujakera-6mois-de-prison
"En RDC, le journaliste Stanis Bujakera condamné à six mois de prison - 19.03.2024
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/03/19/en-rdc-le-journaliste-stanis-bujakera-condamne-a-six-mois-de-prison_6222849_3212.html
"Edmond Izuba : ” La condamnation honteuse de Stanis Bujakera s’apparente à un arrangement politique ! - 19.03.2024
= https://congoprofond.net/edmond-izuba-la-condamnation-honteuse-de-stanis-bujakera-sapparente-a-un-arrangement-politique/
"RDC: le ministère public fait appel, Stanis Bujakera reste en prison
"
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