DES LEÇONS A RETENIR SUR LE PERSONNAGE DE NOTRE PR ET DE SON FONCTIONNEMENT A LA TETE DU PAYS À TRAVERS SON DERNIER VOYAGE EN FRANCE !?!
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DES LEÇONS A RETENIR SUR LE PERSONNAGE DE NOTRE PR ET DE SON FONCTIONNEMENT A LA TETE DU PAYS À TRAVERS SON DERNIER VOYAGE EN FRANCE !?!
DES LEÇONS A RETENIR SUR LE PERSONNAGE DE NOTRE PR ET DE SON FONCTIONNEMENT A LA TÊTE DU PAYS À TRAVERS SON DERNIER VOYAGE EN FRANCE !?!
D'emblée, je fais globalement miens les propos d'Alain Foka sur le périple européen de Tshisekedi : "F. Tshisekedi doit comprendre qu'il est un Chef de l'État qui doit défendre son peuple. Avec cette réponse du président rwandais P.Kagame sur Goma au discours de Paris, Tshisekedi doit comprendre que Kagame n'écoute pas la diplomatie ; un criminel n'écoute que le langage de la guerre. Quand le président congolais aime trop de discours, son voisin P.Kagame frappe sur Goma pour lui dire que Paris ne peut rien contre Kigali. F.Tshisekedi doit comprendre que la solution pour son peuple ne réside pas chez les impérialistes".
Maintenant quelles leçons retenir : un 'plus' et beaucoup de 'moins' selon moi !
1.Il faut avouer que le récent périple européen de Tshisekedi a apporté une visibilité accrue au personnage et au pays englué dans ses difficultés complexes : une utile opportunité que le monde en parle en meilleure connaissance...
2. Au-delà de ce bel acquit, il a en revanche jeté une lumière crue sur la légèreté et l'amateurisme de Tshisekedi qui se fie davantage aux apparences, au décor de son accueil plutôt qu'à la profondeur des questions dont il faut débattre sans oublier ses prises de positions contradictoires dans le traitement du Rwanda, un jour il opte pour la confrontation, la fameuse 'à la moindre escarmouche', le lendemain pour le dialogue qu'on lui impose. Ce pas-de-deux désarçonne ceux qui nous regardent quand ils ne font pas de nous la risée du monde.
3. Il y'a surtout notre image face à l'agresseur que nous accusons sans cesse, qui lui reste droit dans ses bottes et continue à agir plutot que palabrer...
4. C'est là le fond de l'échec de la complainte de Tshisekedi aux Occidentaux, quoique ces derniers ne s'empêchent de lui signifier que c'est à nous d'assurer notre propre souveraineté par nos actions, Tshisekedi ne comprend toujours pas cet imperatif et continue à sous-traiter sans succès la défense de notre intégrité territoriale tantôt aux étrangers de l'Est africain ou de l'Afrique australe qui s'en moquent et aujourd'hui à l'Occident ; tous le renvoient vers la voie diplomatique. En fait contre le bon sens qui devrait privilegier la guerre militaire contre le Rwanda à partir de laquelle les discussions deviendraient alors uriles ; c'est à nous bien armés à mener notre guerre, ce n'est point l'affaire des étrangers.
Bref qu'on soit ou pas de famille tshisekediste on peut objectivement faire le constat que le périple de notre PR n'a été ni un succès accompli ni non plus un échec total, à la notable mesure d'un Congo toujours malade de lui-même qui peut, doit mieux faire.
Dommage car c'est dire ainsi que Tshisekedi n'a pas engrangé au cours de son mandat d'acquits convaincants à même de l'auroriser quelque pretention à comprendre et à défier soni nterlocuteir français ni le pouvoir rwandais comme il le chante....
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
D'emblée, je fais globalement miens les propos d'Alain Foka sur le périple européen de Tshisekedi : "F. Tshisekedi doit comprendre qu'il est un Chef de l'État qui doit défendre son peuple. Avec cette réponse du président rwandais P.Kagame sur Goma au discours de Paris, Tshisekedi doit comprendre que Kagame n'écoute pas la diplomatie ; un criminel n'écoute que le langage de la guerre. Quand le président congolais aime trop de discours, son voisin P.Kagame frappe sur Goma pour lui dire que Paris ne peut rien contre Kigali. F.Tshisekedi doit comprendre que la solution pour son peuple ne réside pas chez les impérialistes".
Maintenant quelles leçons retenir : un 'plus' et beaucoup de 'moins' selon moi !
1.Il faut avouer que le récent périple européen de Tshisekedi a apporté une visibilité accrue au personnage et au pays englué dans ses difficultés complexes : une utile opportunité que le monde en parle en meilleure connaissance...
2. Au-delà de ce bel acquit, il a en revanche jeté une lumière crue sur la légèreté et l'amateurisme de Tshisekedi qui se fie davantage aux apparences, au décor de son accueil plutôt qu'à la profondeur des questions dont il faut débattre sans oublier ses prises de positions contradictoires dans le traitement du Rwanda, un jour il opte pour la confrontation, la fameuse 'à la moindre escarmouche', le lendemain pour le dialogue qu'on lui impose. Ce pas-de-deux désarçonne ceux qui nous regardent quand ils ne font pas de nous la risée du monde.
3. Il y'a surtout notre image face à l'agresseur que nous accusons sans cesse, qui lui reste droit dans ses bottes et continue à agir plutot que palabrer...
4. C'est là le fond de l'échec de la complainte de Tshisekedi aux Occidentaux, quoique ces derniers ne s'empêchent de lui signifier que c'est à nous d'assurer notre propre souveraineté par nos actions, Tshisekedi ne comprend toujours pas cet imperatif et continue à sous-traiter sans succès la défense de notre intégrité territoriale tantôt aux étrangers de l'Est africain ou de l'Afrique australe qui s'en moquent et aujourd'hui à l'Occident ; tous le renvoient vers la voie diplomatique. En fait contre le bon sens qui devrait privilegier la guerre militaire contre le Rwanda à partir de laquelle les discussions deviendraient alors uriles ; c'est à nous bien armés à mener notre guerre, ce n'est point l'affaire des étrangers.
Bref qu'on soit ou pas de famille tshisekediste on peut objectivement faire le constat que le périple de notre PR n'a été ni un succès accompli ni non plus un échec total, à la notable mesure d'un Congo toujours malade de lui-même qui peut, doit mieux faire.
Dommage car c'est dire ainsi que Tshisekedi n'a pas engrangé au cours de son mandat d'acquits convaincants à même de l'auroriser quelque pretention à comprendre et à défier soni nterlocuteir français ni le pouvoir rwandais comme il le chante....
"LA UNE DE LA PRESSE CETTE SEMAINE À KINSHASA
À la Une: «Il y a plusieurs façons de mener une guerre et de la gagner» - 04/05/2024
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/la-une-de-la-presse-cette-semaine-%C3%A0-kinshasa/20240504-%C3%A0-la-une-il-y-a-plusieurs-fa%C3%A7ons-de-mener-une-guerre-et-de-la-gagner
Écouter - 03:00
C’est dans le bulletin quotidien de l’Agence congolaise de Presse (ACP) qui commente sur la dernière visite du président de la RDC en Allemagne et en France, deux pays considérés comme le moteur de la construction européenne. « Après railleries et moqueries, mais surtout trahisons et incompréhensions, écrit le confrère, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est en train de remporter une victoire éclatante, aussi bien sur le terrain militaire que diplomatique. Une victoire à laquelle très peu d’observateurs s’attendaient », souligne l’ACP qui ajoute : « Le monde apprend à redécouvrir l’importance de la République Démocratique du Congo dans la géopolitique mondiale. »
Dans le trihebdomadaire Ouragan : « Quand le président Tshisekedi rayonne à Berlin et à Paris : une diplomatie éclairée au service du Congo. Berlin et Paris, en tant que piliers de l’Union européenne, symbolisent l’influence politique et économique majeure au sein du continent, explique Thierry Monsenepwo. Avant d’ajouter que cette visite prend une dimension encore plus cruciale face aux alliances entre l’Union européenne et le Rwanda, pays qui continue de poser une menace persistante à la souveraineté et à la stabilité de la RDC. Dans un contexte international marqué par les tensions entre l’Ukraine et la Russie, on peut encore lire dans Ouragan, le président Félix Tshisekedi a su saisir une opportunité stratégique pour faire entendre la voix du Congo auprès des décideurs européens. Il a dénoncé avec fermeté les doubles standards en matière des relations internationales, mettant en lumière le parallèle entre la situation en RDC, marquée par des décennies d’agression rwandaise, et le conflit plus récent en Ukraine. »
Une voix un peu plus critique d’Econwes, un autre trihebdomadaire, qui titre : « Tshisekedi en opération de charme auprès du couple franco-allemand : tout chemin mène au dialogue… Malgré les efforts déployés par le président Félix Tshisekedi pour convaincre
Tshisekedi pour convaincre l’Union européenne de couper les ponts avec le Rwanda de Paul Kagame, sa tournée en Europe n’a pas abouti à des mesures concrètes, regrette ce journal. Berlin et Paris ont simplement appelé Kigali à cesser tout soutien au M2 » sans mesures pour contraindre le président rwandais à changer de politique.
"LE DÉBAT AFRICAIN
Dialogue national gabonais, Tshisekedi en France, Gaza… L’actualité vue par les éditorialistes africains - 03/05/2024 - 07:00
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/le-d%C3%A9bat-africain/20240503-dialogue-national-gabonais-tshisekedi-en-france-gaza-l-actualit%C3%A9-vue-par-les-%C3%A9ditorialistes-africains
"
"
"Diplomatie.
Crise sécuritaire en RDC : Félix Tshisekedi cherche du soutien en Europe - 29.04.2024
= https://www.courrierinternational.com/article/diplomatie-crise-securitaire-en-rdc-felix-tshisekedi-cherche-du-soutien-en-europe
"RDC : l’activisme diplomatique de Félix Tshisekedi est-il payant ? - 17.07.2021
= https://www.jeuneafrique.com/1204354/politique/rdc-lactivisme-diplomatique-de-felix-tshisekedi-est-il-payant/
"Félix Tshisekedi, président de la RDC : « Le Rwanda n’est pas seul responsable des malheurs du Congo » - 30.03.2024
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/03/30/felix-tshisekedi-president-de-la-rdc-le-rwanda-n-est-pas-seul-responsable-des-malheurs-du-congo_6225115_3212.html
"RDC: Les tâtonnements diplomatiques de Tshisekedi
11 mai 2024
= https://www.politico.cd/grand-angle/lefonde/2024/05/11/rdc-les-tatonnements-diplomatiques-de-tshisekedi.html/162442/
La République Démocratique du Congo (RDC) se trouve à un carrefour diplomatique critique, jonglant avec les intérêts de puissances mondiales antagonistes. Récemment, l’ouverture de l’ambassade d’Ukraine à Kinshasa et la réception de Maksym Subkh, Représentant spécial de l’Ukraine, par Christophe Lutundula, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et Francophonie, ont symbolisé une ouverture notable vers l’Ukraine. Lutundula a exprimé l’intérêt de la RDC pour renforcer les liens avec l’Ukraine, soulignant l’importance de la coopération internationale. « Nous saluons l’engagement de l’Ukraine pour établir une présence diplomatique significative en RDC. Cela pourrait revitaliser les échanges bilatéraux entre nos deux pays, » a-t-il déclaré.
Parallèlement, la position de la RDC sur la scène internationale, particulièrement son vote contre l’invasion russe de l’Ukraine, démontre un engagement en faveur des principes de souveraineté et d’intégrité territoriale. Cependant, cette position est tempérée par des interactions pragmatiques avec la Russie, surtout en matière de coopération militaire, ce qui révèle un équilibrage subtil des alliances pour protéger les intérêts nationaux de la RDC dans une région instable.
Accords de défense et double jeu
L’ambivalence de la RDC est encore plus apparente face aux accords de défense avec la Russie. Ces accords, bien que présentés comme des discussions en cours depuis 1990, indiquent une volonté de Kinshasa de diversifier ses alliances sécuritaires. Cette démarche est vue par certains comme une nécessité pour contrer les menaces régionales, notamment celles émanant des agressions rwandaises via le M23 et autres groupes armés. Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a tenté de minimiser ces accords, les qualifiant de simples discussions préliminaires. « Il s’agit principalement d’un projet d’accord en cours d’examen. Ce n’est pas encore une mise en œuvre concrète, » a-t-il précisé.
Cependant, cette ratification suggère une stratégie de Kinshasa visant à maintenir des options ouvertes avec Moscou, malgré les engagements internationaux de la RDC envers l’Ukraine. Ce double jeu pourrait refléter un calcul stratégique destiné à maximiser les avantages géopolitiques sans s’aliéner les puissances occidentales ou orientales.
L’attitude critique de Félix Tshisekedi envers les politiques occidentales, exprimée lors d’une interview avec LCI, met en lumière un sentiment de frustration vis-à-vis des interventions occidentales en Afrique. Tshisekedi a évoqué une préférence pour des partenariats qui respectent davantage les intérêts africains, comme ceux proposés par la Russie et la Chine. « Les partenaires traditionnels n’ont pas toujours respecté nos intérêts. En revanche, la Russie et la Chine proposent une approche basée sur le respect mutuel et des intérêts partagés, » a-t-il souligné.
Yo-yo avec la Chine et la SADC[/b]
En plus de jongler entre l’Occident et l’Orient, Tshisekedi a également cherché à renforcer les relations avec la Chine, une autre puissance mondiale avec des investissements substantiels en Afrique. Son voyage à Pékin quelques mois après son engagement à renégocier les contrats miniers congolais marque un tournant significatif. Lors de cette visite, Tshisekedi a rencontré le président chinois Xi Jinping pour discuter de la révision d’un contrat jugé trop favorable à la Chine, signé en 2008 sous l’administration de son prédécesseur.
Cet accord initial prévoyait que la Chine construise des infrastructures en RDC en échange de l’accès aux minerais. Toutefois, des enquêtes ont montré que les bénéfices pour la Chine étaient énormément disproportionnés par rapport à la valeur des infrastructures réalisées. L’enquête de l’Inspection générale des finances a mis en lumière des malversations financières et une surfacturation significative des travaux réalisés.
Le processus de renégociation, comme le souligne Grégoire Kiro, député et vice-président de la commission économique et financière, n’est pas immédiat mais démontre une volonté de rectifier les termes pour équilibrer les bénéfices. « C’est un processus. Il vient de commencer. Il prendra du temps. Mais au final, nous serons gagnants, » assure-t-il. Matthieu Takizala, économiste et entrepreneur, critique néanmoins le manque d’implication des entrepreneurs locaux dans ces grands contrats, soulignant une opportunité manquée pour l’économie congolaise.
En renforçant les relations avec la Chine, Tshisekedi ne se contente pas de chercher un meilleur accord pour les minerais de la RDC. L’accord de coopération signé avec Huawei pour le développement du numérique témoigne de son intention de diversifier les engagements avec Pékin au-delà des ressources naturelles. Cette stratégie illustre sa tentative de balancer l’influence occidentale par des partenariats stratégiques avec l’Est, tout en cherchant à garantir que les intérêts de la RDC restent protégés et respectés.
Déçu par l’Occident
En début de mandat, Tshisekedi a semblé s’éloigner de certains alliés traditionnels de la RDC en se rapprochant des États-Unis et en collaborant étroitement avec le Rwanda de Paul Kagame, ce qui a suscité des critiques au sein de la SADC. Cependant, face aux tensions croissantes avec l’Occident et les défis sécuritaires régionaux, il a commencé à rétablir les liens avec la SADC, réaffirmant l’importance de cette alliance pour la stabilité régionale.
En effet, au début de sa présidence, Félix Tshisekedi avait semblé délaisser certains alliés traditionnels de la République Démocratique du Congo en favorisant un rapprochement avec les États-Unis et en entretenant une collaboration étroite avec le Rwanda de Paul Kagame. Ces actions ont suscité des remous au sein de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Toutefois, les relations peu fructueuses avec l’Occident, caractérisées par un manque de résultats concrets malgré ses nombreux voyages aux États-Unis — y compris l’absence d’une invitation à la Maison Blanche — ont commencé à peser lourd. En effet, contrairement à 2012 sous Joseph Kabila, où l’Occident avait imposé des sanctions contre le Rwanda en réponse à son agression, cette fois, aucune mesure significative n’a été prise, malgré les attaques rwandaises.
Cette inertie occidentale, combinée à l’absence d’investissements américains substantiels malgré l’activisme de l’ancien ambassadeur à Kinshasa, Mike Hammer, a accru la frustration de Tshisekedi. En réaction, il a progressivement redirigé sa politique étrangère vers le renforcement des liens avec la SADC, cherchant ainsi à retrouver une solidarité régionale. Simultanément, il a exploré des relations plus étroites avec les puissances orientales, notamment la Russie et la Chine, tout en restant prudent dans ses engagements, reflétant une tentative de repositionnement stratégique face à un paysage géopolitique global de plus en plus complexe.
Un équilibrisme qui fait reculer l’engage russe en faveur de la RDC
Cette réorientation diplomatique pourrait être une réponse aux besoins de la RDC de diversifier ses sources de soutien international, surtout en matière de défense et de développement économique. Tshisekedi a également souligné l’importance de l’autonomie africaine dans la conduite de ses affaires internationales, remettant en question les normes occidentales de démocratie et de gouvernance.
Le jonglage diplomatique de Kinshasa entre les puissances orientales et occidentales soulève des doutes à Moscou concernant la constance et le sérieux de la RDC. Malgré les rencontres répétées entre le président Félix Tshisekedi et Vladimir Poutine, la Russie montre une réticence à s’engager profondément en RDC, contrairement à son implication dans d’autres pays africains comme le Mali, la Centrafrique, et le Soudan. Cette prudence russe peut être perçue comme une conséquence de l’approche équilibrée, parfois perçue comme hésitante, de Kinshasa, qui tente de maintenir un équilibre délicat entre divers partenaires internationaux sans définir clairement une orientation stratégique stable.
D’autre part, les relations cordiales entre le Rwanda et la Russie compliquent davantage la situation pour la RDC. Le Rwanda a non seulement réussi à établir des liens solides avec Moscou mais aussi à se positionner comme un partenaire fiable dans la région. Cette dynamique influence potentiellement la décision de la Russie de ne pas s’engager de manière plus significative en RDC, où l’aide militaire et sécuritaire serait cruciale pour contrer les menaces régionales, notamment l’agression du Rwanda soutenu par le M23.
Ces interactions géopolitiques mettent Kinshasa dans une position précaire, obligée de naviguer entre des alliances complexes et de gérer ses relations avec des puissances ayant des intérêts souvent divergents dans la région. La gestion de ces relations multilatérales devient alors cruciale pour la sécurité nationale de la RDC, laquelle est continuellement mise à l’épreuve par des tensions intercommunautaires et des conflits transfrontaliers exacerbés par les intérêts étrangers dans ses vastes ressources naturelles.
En conclusion, la diplomatie de la RDC entre la Russie et l’Ukraine illustre les complexités et les défis de la navigation dans un environnement international polarisé, mais également la continuité de la doctrine diplomatique de la RDC qui a toujours été celle de se situer entre les deux blocs mondiaux. Kinshasa a souvent jonglé avec ses alliances pour protéger ses intérêts nationaux tout en maintenant des relations équilibrées avec les grandes puissances mondiales. Ce délicat équilibre continuera de façonner la politique étrangère de la RDC dans un avenir prévisible, démontrant l’agilité nécessaire pour naviguer dans les eaux tumultueuses de la géopolitique mondiale. Néanmoins, dans un monde plus que jamais polarisé, la RDC se doit de choisir finalement un camp, au risque se retrouver coincé entre les puissants.
"RDCongo-Rwanda : Les discours sont vains sans sanctions contre le Rwanda - 03.05.24"
"DIRECT PARIS LE PRESIDENT FÉLIX TSHISEKEDI RENCONTRE LA DIASPORA CONGOLAISE - 01.05.24"
"URGENT! P.KIMUNTU CRACHE LA VÉRITÉ DE L'ÉCHEC DU TÊTE-À-TÊTE FATSHI-MACRON - 03.05.24"
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"Felix Tshisekedi : Échec ou Succès - 16.03.22"
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 12/5/2024, 10:42 pm, édité 2 fois
ndonzwau
Re: DES LEÇONS A RETENIR SUR LE PERSONNAGE DE NOTRE PR ET DE SON FONCTIONNEMENT A LA TETE DU PAYS À TRAVERS SON DERNIER VOYAGE EN FRANCE !?!
Macron à Tshisekedi à Kinshasa : "Depuis 1994, ce n'est pas la faute de la France, pardon de le dire en des termes aussi crus, vous n'avez pas été capable de restaurer la souveraineté ni militaire ni sécuritaire ni administrative de votre pays, c'est aussi une réalité ; il ne faut pas chercher des coupables à l'extérieur de cette affaire..."
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"L'erreur du régime Tshisekedi ? - 02.05.24"
"RDC-Felix Tshisekedi : " Je prends le RISQUE de compter sur la France" - 30.04.24"
"Il faut un Chef qui gouverne et un Parlement qui sanctionne
- 26.04.24"
"TSHISEKEDI PERD LE TEMPS DU CONGO PAR SES BALLADES EN EUROPE - 05.05.24"
"Félix Tshisekedi interview recadre lr journaliste français- 10.05.24"
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Compatriotiquement!
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Dernière édition par ndonzwau le 11/5/2024, 1:35 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: DES LEÇONS A RETENIR SUR LE PERSONNAGE DE NOTRE PR ET DE SON FONCTIONNEMENT A LA TETE DU PAYS À TRAVERS SON DERNIER VOYAGE EN FRANCE !?!
RDC - RWANDA : LES DESSOUS ?!? NOS DIRIGEANTS PRENNENT-ILS LA PEINE DE S'EN IMPRÉGNER ???
Compatriotiquement!
[size=10]# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"Voici les acteurs occidentaux du commerce illicite des minerais de sang en RDC au profit du Rwanda - 03.05.2024
= https://www.politico.cd/grand-angle/magazine/2024/05/03/voici-les-acteurs-occidentaux-du-commerce-illicite-des-minerais-de-sang-en-rdc-au-profit-du-rwanda.html/162085/
Dans le tourbillon du commerce des minerais en République Démocratique du Congo, des figures occidentales jouent un rôle crucial dans le blanchiment de ressources extraites dans des conditions contestables. Cet article met en lumière comment des individus comme David Bensusan et des entités comme Minerals Supply Africa ont orchestré des opérations complexes pour contourner les régulations internationales, alimentant ainsi un réseau de commerce illicite qui perdure malgré les efforts de conformité. Les faits sont tirés du rapport des cabinets d’avocats international AMSTERDAM & PARTNERS LLP.
Les méthodes utilisées par le Rwanda pour piller les minerais de la RDC ont évolué au fil du temps, passant d’une forme directe à une forme indirecte de contrôle de la chaîne d’approvisionnement en amont et en aval.Dans les deux cas, la violence est omniprésente.Les premières années du « Congo Desk », à la fin des années 1990, ont été caractérisées par le pillage massif des ressources naturelles congolaises par le Rwanda.Pendant cette période, on estime que 60 à 70 % du coltan exporté de la RDC a été extrait sous la surveillance directe de l’armée rwandaise et de ses affidés.
Les méthodes du Rwanda
Les minerais étaient souvent transportés vers Kigali ou Cyangugu à l’aide d’hélicoptères militaires rwandais, de petites compagnies aériennes et d’avions appartenant à Victor Bout, l’un des trafiquants d’armes les plus célèbres au monde.36 Le Rwanda a volé les minerais 3T de manière éhontée, tout en fournissant occasionnellement de faux dollars américains ou des denrées alimentaires aux travailleurs affamés qui creusent et grattent le sol à la recherche de minerais précieux.37
En 2006, la méthode d’exploitation a changé.Les lucratives concessions de coltan de Bibatama à Rubaya étaient aux mains de la milice du Rwanda, le CNDP. En 2008, le CNDP a continué à surveiller les mines de Rubaya, mais après avoir intégré les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo).Les membres du CNDP ont commencé à être désignés à des postes de contrôle juste à l’extérieur des concessions minières, ou à être utilisés comme gardes du corps. De 2006 à début 2009, l’ancien chef de guerre Bosco Ntaganda, qui a combattu dans toutes les milices du Rwanda, faisait passer en contrebande l’équivalent de 15 millions de dollars américains par semaine de l’est de la RDC vers le Rwanda
En 2011, deux ans après être devenu commandant adjoint des opérations militaires de l’armée congolaise, le général Ntaganda contrôlait les mines de Mungwe et de Fungamwaka près de Numbi et tirait des bénéfices de l’exploitation minière à Nyabibwe dans le Sud-Kivu. À Rubaya, Ntaganda tire d’importants revenus des taxes prélevées par un réseau parallèle de policiers déployés dans les mines.Pendant ce temps, la domination de Ntaganda sur les Kivus a facilité le trafic de minerais vers le Rwanda ; il était facile pour Ntaganda d’organiser des opérations de contrebande transfrontalières parce que ses hommes contrôlaient Goma, à la frontière avec le Rwanda.
Ntaganda, qui résidait à Goma, tirait d’importants revenus des taxes prélevées sur les minerais passant la frontière et aurait détenu plusieurs comptes bancaires au Rwanda libellés au nom de son épouse.Il était également propriétaire des station-service S.Petrol Congo près de l’aéroport de la ville et possédait de grandes exploitations agricoles à Ngungu, dans le Nord-Kivu.28
En 2012, Ntaganda a rompu avec l’armée congolaise pour redevenir un seigneur de guerre, cette fois à la tête du M23, un mouvement créé, armé, financé et commandé par le Rwanda.Les forces du M23 ont pris le contrôle des villes clés de Rubaya, Kitchanga, Kilolirwe, Mushaki, Kingi et brièvement de Goma.Au plus fort de sa puissance il y a plus de dix ans, le M23 a créé et renforcé des alliances avec de nombreux groupes armés en RDC et a mené des opérations par procuration dans tout l’est du pays.Le M23 a notamment conclu des alliances avec la Raïa Mutomboki, les Forces de défense congolaise (FDC-Luanda) et Nduma Defence of Congo (NDC, Défense du Congo Nduma), la Force oecuménique pour la libération du Congo (FOLC), le Mouvement congolais pour le changement (MCC), une alliance composée de 250 combattants issus de différents groupes armés, l’Alliance de libération de l’est du Congo (ALEC), une organisation de milices en Ituri connue sous le nom de COGAI,40 et le MRPC41 , basé en Ituri, entre autres.42
Les ambitions politiques et financières du Rwanda ont été mises à nu par des preuves irréfutables selon lesquelles les commandants du M23 avaient contacté 10 groupes armés différents dans le but de créer une large coalition d’opposition armée à Kinshasa, en utilisant trois forces supplétives à Masisi et Walikale pour mobiliser l’effort de guerre, transférer de l’argent et fournir des armes et des troupes.Avec autant d’alliances, il n’est pas étonnant que le Rwanda et ses milices supplétives aient réussi à contrôler les routes commerciales.
Aujourd’hui, les groupes armés n’ont plus besoin de contrôler directement les mines, même si la police est souvent déployée sur les sites miniers et que les milices peuvent être suffisamment proches pour obliger les mineurs à payer des taxes.Les barrages routiers sont devenus la principale source de financement des soldats et des rebelles, ouvrant littéralement la voie à un système violent de taxation illicite, d’extorsion et de racket de protection.
Le commerce des minerais pillés est donc organisé différemment, mais reste militarisé.Ce qui est remarquable, c’est que la destination des minerais 3T blanchis et les acteurs puissants au sommet du cartel criminel sont restés les mêmes au fil des ans.
David Bensusan
David Bensusan, ancien PDG de Minerals Supply Africa, le plus grand exportateur de minerais du Rwanda.
Photo tirée de The World Folio, 2016
Voir https://www.theworldfolio.com/interviews/rwanda-a-modernday-m/4258/
Ressortissant britannique, contrebandier notoire basé à Kigali et cité dans plusieurs enquêtes des Nations unies, a participé à l’organisation et à la supervision des activités minières pour le Congo Desk de 1997 à 2003, et a contribué à superviser l’acheminement des minerais congolais vers le Rwanda et les revendeurs internationaux ; avec ses collègues rwandais, il a conçu des moyens de contourner les mesures de mise en conformité (compliance).
Au début de la guerre, Bensusan a également mis en place des comptoirs en RDC qui auraient appartenu à Paul Kagame et à des membres de sa famille, ainsi qu’à James Kabarebe. En 2002, la moitié des comptoirs de Goma appartenaient à des Rwandais, tandis que l’autre moitié était associée ou protégée par des Rwandais. Bensusan, qui a travaillé en étroite collaboration avec le général Kabarebe avant de mourir en 2021, était le directeur général de Minerals Supply Africa (MSA) et de loin le plus grand exportateur de minerais du Rwanda. MSA, dont la société mère Cronimet a des bureaux en Suisse et en Allemagne, enregistrait un chiffre d’affaires annuel de 100 millions de dollars, selon des sources industrielles qui ont requis l’anonymat.
Bensusan se plaisait souvent à raconter à ses collègues et à ses amis comment la MSA était si douée pour réussir à faire passer des minerais congolais vers le Rwanda à destination d’acheteurs étrangers. Les réseaux commerciaux illicites et le monopole des prix que Bensusan a contribué à créer sont toujours en place, en particulier à Rubaya, dans le nord-est du Congo. Rubaya est le point de départ d’un pays qui fournit une part importante du coltan mondial ; c’est là que la mafia opèrent, et que les mineurs creusent, brassent et tamisent les minerais dans des conditions extrêmement difficiles.
C’était un secret de polichinelle pour les acteurs de l’industrie au Rwanda que Bensusan s’approvisionnait en minerais auprès de Rubaya. Les relations verticales entre acheteurs et vendeurs avaient été mises en place des décennies auparavant par l’armée rwandaise. Une personne travaillant à la surveillance du commerce des minerais a admis que les négociants de Rubaya envoyaient leurs « cargaisons directement aux sociétés minières du Rwanda, principalement à Minerals Supply Africa Ltd. »
En 2016, un agent des Nations Unies à Goma a déclaré à une ONG congolaise (Synergie des Femmes pour les Victimes des Violences Sexuelles, ou SFVS, une organisation de femmes de l’est de la RDC) que « les intérêts financiers impliqués dans cette fraude organisée étaient gigantesques, avec des ramifications au plus haut niveau des gouvernements de la RDC et du Rwanda. »
Bensusan a joué un rôle central dans la création de l’ITSCI, dont la MSA est l’un des membres fondateurs.Des sources du secteur ont déclaré à Global Witness que Bensusan avait compris qu’un système de traçabilité frauduleux offrirait un moyen de poursuivre le commerce de minerais de contrebande et de minerais issus de conflits en provenance de la RDC.
Vers 2010, grâce à ses relations étroites avec des personnes clés du gouvernement rwandais, il aurait commencé à travailler en étroite collaboration avec Kay Nimmo, responsable du développement durable pour l’ITA, l’International Tin Association (Association internationale de l’étain). Kay Nimmo avait été envoyée au Rwanda pour mettre en place un système de traçabilité et de vérification préalable au nom de l’ITA, qui représentait des fonderies d’étain traitant environ deux tiers de la production mondiale, selon les estimations de l’époque.L’ITA partageait l’inquiétude de M.Bensusan qui craignait que, sans un tel système, dans le sillage de la loi Dodd-Frank, il devienne impossible pour les entreprises internationales d’acheter des minerais 3T provenant de la région des Grands Lacs.
De 2011 à 2013, après le démarrage de l’ITSCI, les exportations de minerais 3T de MSA ont grimpé en flèche – toutes officiellement certifiées comme des minerais rwandais.
"Les racines d’une guerre dans l’Est de la RDC - 03.05.2024
= https://www.politico.cd/grand-angle/magazine/2024/05/03/les-racines-dune-guerre-dans-lest-de-la-rdc.html/162082/
Dans l’ombre des conflits de la République Démocratique du Congo, l’extraction artisanale des minerais dits « de sang » s’enracine dans des stratégies complexes orchestrées par des acteurs internationaux, notamment le Rwanda sous la direction de Paul Kagame. Exploitant le chaos, ces acteurs manipulent la géopolitique régionale pour s’accaparer des ressources précieuses. Cet article dévoile les tactiques employées par le Rwanda pour maintenir son infl34uence économique en RDC, exacerbant une guerre qui pèse lourdement sur la population locale. Les faits sont tirés du rapport des cabinets d’avocats international AMSTERDAM & PARTNERS LLP.
Le Rwanda, sous la direction de Paul Kagame, a utilisé la tromperie et la ruse comme rhétorique pour justifier son intervention militaire en RDC essentiellement dans le but de conserver l’accès aux minerais 3T.Le Rwanda s’est également engagé dans une guerre de manoeuvre, cherchant à briser la cohésion sociale et militaire globale de la RDC en instrumentalisant une partie de la communauté congolaise d’origine tutsie.
Ces tactiques ont mis à mal l’autorité de l’État congolais et cela permet cyniquement au Rwanda de s’en servir comme prétexte pour justifier l’instabilité de la partie Est du territoire où son armée opère.Les racines des stratégies du Rwanda ont été expliquées en détail dans le rapport Kassem, l’enquête de Nations Unies de 2002 sur le pillage des ressources en minerais de la RDC
Alors qu’il commençait officiellement à retirer ses forces militaires à la fin de 2002, le Rwanda a parallèlement mis en place une série de mécanismes de contrôle économique, remplaçant les directeurs congolais des sociétés parapubliques par des hommes d’affaires de Kigali afin de garantir la continuité des revenus provenant de l’eau, de l’électricité et des installations de transport. Pendant ce temps, les militaires rwandais impliqués dans les activités minières sont restés en place, bien qu’ils aient cessé de porter des uniformes et qu’ils aient continué leur travail en adoptant une apparence commerciale.
Kigali a réorganisé les forces rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma), composé essentiellement de troupes de l’armée rwandaise, afin d’instiller un grand nombre de soldats rwandais au sein des unités de l’armée congolaise et des forces de défense locales.La plupart des unités congolaises étaient dirigées par l’Armée patriotique rwandaise (APR)18 depuis un certain temps, et cette réorganisation a permis d’intégrer un nombre important de soldats rwandais dans l’armée de la RDC.Au lieu de partir pour le Rwanda, un grand nombre de Hutus rwandais servant dans l’armée rwandaise ont reçu de nouveaux uniformes et ont été affectés à des brigades congolaises en tant que Hutus congolais.Seule une partie des soldats rwandais qui s’étaient rendus en RDC, que diverses sources estiment entre 35 000 et 50 000, ont réellement quitté le pays en 2002.
Paradoxalement, une série d’accords de paix soutenus par les Nations unies et les donateurs occidentaux ont donné une légitimité et un poids à ceux qui avaient commis des crimes contre le peuple congolais.Les accords de Lusaka de 1999 et de Sun City de 2002 ont entraîné des années d’insécurité, et même de carnages.En vertu de ces accords, des dizaines de milliers d’anciens combattants ont été officiellement intégrés dans les forces armées congolaises, dans le cadre d’un processus appelé brassage, puis mixage.
De nombreux rebelles soutenus par le Rwanda, tels que le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ont été amnistiés et ont obtenu des postes de responsabilité dans l’armée, ce qui a conduit à une structure de commandement parallèle et a assuré le chaos.Cela a également conduit à l’infiltration et à la subversion des forces armées.Les combattants ont conservé divers niveaux de contrôle sur le territoire et l’extraction des ressources.La guerre qu’ils ont menée était une continuation de la politique rwandaise par d’autres moyens.
Aujourd’hui, le gouvernement de la RDC n’a pas de contrôle significatif sur la région riche en minerais du Kivu Oriental.C’est le Rwanda, directement ou indirectement, qui assume ce contrôle. En 2023, la coalition RDF/M23 a étendu la zone sous son contrôle, en poussant plus loin vers le nord-est, le sud et l’ouest, malgré une vigoureuse contre-offensive de l’armée congolaise soutenue par des groupes armés locaux et des sociétés militaires privées, selon les enquêteurs des Nations Unies. La coalition RDF/M23 a pris le contrôle d’autres routes, ponts et villes stratégiques, notamment Nyamilima, début janvier 2023, Kitshanga, fin janvier 2023, Mushaki, fin février 2023, et brièvement, la zone minière de Rubaya, le 26 février 2023.
De nombreux rebelles soutenus par le Rwanda, tels que le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ont été amnistiés et ont obtenu des postes de responsabilité dans l’armée, ce qui a conduit à une structure de commandement parallèle et a assuré le chaos.Cela a également conduit à l’infiltration et à la subversion des forces armées.Les combattants ont conservé divers niveaux de contrôle sur le territoire et l’extraction des ressources.La guerre qu’ils ont menée était une continuation de la politique rwandaise par d’autres moyens.
Aujourd’hui, le gouvernement de la RDC n’a pas de contrôle significatif sur la région riche en minerais du Kivu Oriental.C’est le Rwanda, directement ou indirectement, qui assume ce contrôle. En 2023, la coalition RDF/M23 a étendu la zone sous son contrôle, en poussant plus loin vers le nord-est, le sud et l’ouest, malgré une vigoureuse contre-offensive de l’armée congolaise soutenue par des groupes armés locaux et des sociétés militaires privées, selon les enquêteurs des Nations Unies. La coalition RDF/M23 a pris le contrôle d’autres routes, ponts et villes stratégiques, notamment Nyamilima, début janvier 2023, Kitshanga, fin janvier 2023, Mushaki, fin février 2023, et brièvement, la zone minière de Rubaya, le 26 février 2023.En février 2024, l’armée rwandaise a tiré un missile sol-air sur un drone d’observation des Nations Unies dans l’est du Congo mais a manqué sa cible, selon un document confidentiel des Nations Unies consulté par l’AFP.La coalition RDF/M23 a réussi à encercler complètement Goma, coupant toutes les voies de communication alimentant la ville, sauf celle menant au Rwanda.Selon Radio France, le 2 avril 2024 : « Les combats… font rage à Saké, le verrou de Goma, à 20 km de la capitale du Nord-Kivu.Tous les accès sont désormais bloqués, Goma encerclée.De toute la région, la population fuit les combats et se rapproche de la ville. Les camps de réfugiés sont saturés, les campements sauvages se multiplient le long des routes, avec des tentes par milliers. Un million et demi de personnes sont à la dérive. »
Le 27 mars 2024, Bintou Keita, Représentante spéciale des Nations Unies pour la RDC, a affirmé devant le Conseil de sécurité que « la situation sécuritaire dans l’est de la RDC s’est encore détériorée depuis la fin des élections (en décembre 2023), le M23 marquant des avancées significatives et étendant son territoire à des niveaux sans précédent.Cette situation a abouti à une situation humanitaire encore plus désastreuse, avec des déplacements internes atteignant un nombre sans précédent ».
La diplomate, qui dirige également la MONUSCO, a expliqué que le M23 a repris la totalité des positions précédemment tenues par la Force Régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est, qui s’est retirée en janvier.Les forces du M23 ont poursuivi leur progression vers le Sud, encerclant Sake et Goma.L’Afrique du Sud a depuis envoyé un contingent de 2000 soldats de maintien de la paix afin d’aider les forces armées congolaises à restaurer la stabilité.24
Plusieurs sources ont déclaré aux Nations Unies que l’objectif des actions militaires du Rwanda en RDC, qualifiées « d’opérations Nord- Kivu », est de renforcer le M23 en lui fournissant des troupes et du matériel et de les utiliser pour prendre le contrôle des sites miniers, acquérir une influence politique dans le pays et décimer les FDLR dirigées par des Hutus.
Le détournement de la réglementation relative à la chaîne d’approvisionnement en minerais 3T
Le commerce illicite des minerais 3T de la RDC tout au long de la chaîne d’approvisionnement mondiale est structuré à la manière de la criminalité internationale organisée, laquelle implique des groupes d’individus qui opèrent à l’échelle transnationale dans le but d’obtenir du pouvoir, de l’influence et des gains commerciaux par des moyens illicites.Ces groupes défendent et protègent souvent leurs activités par la violence et la corruption.
Dans la région des Grands Lacs, ce commerce illicite s’est poursuivi à grande échelle pendant de nombreuses années, en dépit des pseudo-mesures de conformité internationales adoptées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les régulateurs de marché tels que la Securities and Exchange Commission (SEC) et son homologue européen, l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF), les systèmes de certification des minerais et les auditeurs tiers.
Si le Rwanda a pu vendre effrontément pendant des années des minerais blanchis en provenance de la RDC voisine, c’est en grande partie parce que les institutions et les régulateurs internationaux ont été pris au piège par l’industrie.Les relations opérationnelles étroites entre les régulateurs et les entités réglementées dans la chaîne d’approvisionnement mondiale en minerais artisanaux sont désormais intégrées et normalisées, et donc institutionnalisées. Cela signifie que le commerce illicite des minerais est considéré comme légitime, que la nature criminelle persistante de ce commerce n’est pas reconnue publiquement et qu’elle n’est donc pas traitée de manière appropriée.Dans la région des Grands Lacs, ce commerce illicite s’est poursuivi à grande échelle pendant de nombreuses années, en dépit des pseudo-mesures de conformité internationales adoptées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les régulateurs de marché tels que la Securities and Exchange Commission (SEC) et son homologue européen, l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF), les systèmes de certification des minerais et les auditeurs tiers.
Un acteur de l’industrie minière, ayant requis l’anonymat et qui a travaillé dans le commerce des minerais dans les Grands Lacs pendant des décennies a déclaré que l’industrie minière dépendait d’un « modèle d’intérêts conflictuels impliquant les grandes entreprises de l’électronique, de l’aérospatiale, des turbines terrestres, de l’automobile et des appareils médicaux, par l’intermédiaire de l’industrie internationale de la conformité – de la Responsible Minerals Initiative26 (Initiative pour les minerais responsables) jusqu’à la « International Tin Supply Chain Initiative » (ITSCI),27 qui ferment les yeux pour faire avancer et maintenir leurs propres intérêts conflictuels. »La source précitée a comparé cette industrie minière et ses régulateurs à un cartel du crime organisé, et a affirmé que les régulateurs ne rendent publiques que les violations des droits de l’homme qui servent leur propre racket. Il a qualifié les atrocités associées au commerce illicite des minerais en RDC « d’eau au moulin. »
DANS CE DOSSIER
1ère partie (en cours de lecture):
— Tout vient de la RDC
— Les crimes associés au blanchiment de minerais de sang de la RDC vers Rwanda
2ème partie (en cours):
— Les racines d’une guerre sans fin autour de l’extraction artisanale des minerais de sang
— Le détournement de la réglementation relative à la chaîne d’approvisionnement en minerais 3t
— Les principaux acteurs occidentaux du blanchiment de minerais de sang en provenance de la RDC (à venir)
3ème partie (à venir):
— Cas récents de commerce illicite de minerais de sang en provenance de la RDC
— Les mécanismes de la fraude au Rwanda
— Les profiteurs de la commercialisation des minerais de la RDC par le Rwanda
"Comment le Rwanda agresse la RDC : révélations avec preuves accablantes - 20.04.2024
= https://www.politico.cd/actualite/la-rdc-a-la-une/2024/04/20/comment-le-rwanda-agresse-la-rdc-revelations-avec-preuves-accablantes.html/161474/
POLITICO.CD vous propose la traduction intégrale d’un article intilugé: « L’ingérence rwandaise aggrave le conflit meurtrier en RDC », publié par le média américain Bloomberg.
Traduit de l’article original « Rwandan Meddling Is Deepening Congo’s Deadly Conflict », écrit par Simon Marks and Neil Munshi, avec l’aide de Jorge Valero et Michael J Kavanagh, publié sur par Bloomberg.
Un soldat passe devant le transport de troupes blindé au moment où il émet des étincelles et de la fumée, envoyant un missile sol-air en direction du drone des Nations unies qui le filme d’en haut. L’endroit se situe à 12 miles à l’intérieur de la province du Nord-Kivu de la République démocratique du Congo. Selon des analystes militaires occidentaux ayant visionné les images du drone, les soldats manœuvrant le véhicule de type 92 Yitian, de fabrication chinoise, sont rwandais. Ils se trouvent profondément en territoire étranger où leur gouvernement proclame haut et fort qu’ils ne sont pas actifs, combattant aux côtés de forces rebelles brutales qu’il dit ne pas soutenir.
À quarante miles de là, Niyonzima Nyandwi raconte comment il a été recruté par le M23, une milice rebelle que les enquêteurs de l’ONU accusent de crimes de guerre, après que le groupe a capturé son village fin de l’année dernière. Des puissances étrangères, dont les États-Unis, l’Union européenne et le Congo, ainsi que l’ONU, accusent le Rwanda de soutenir le M23, un groupe d’environ 4 000 combattants qui dit se battre pour protéger les Tutsis congolais d’origine ethnique
« Les hommes qui nous ont entraînés portaient des drapeaux rwandais sur leurs uniformes militaires », a déclaré Nyandwi, assis dans sa tente au camp de Shabindu, l’un des dizaines de camps de la région qui accueillent des centaines de milliers des 6 millions de personnes déplacées dans l’une des guerres les plus brutales du monde.
Le conflit couve dans l’est du Congo depuis le milieu des années 1990 à la suite du génocide rwandais, éclatant en deux guerres qui ont fait des millions de morts. Les combats, qui ont redoublé d’intensité fin 2021 et impliquent des dizaines de groupes armés, des tensions ethniques persistantes et au moins cinq armées nationales, ont maintenant atteint un niveau jamais vu depuis au moins une décennie.
Parmi les groupes qui opèrent dans l’est du Congo, on trouve des milices hutues qui ont perpétré le génocide rwandais de 1994 — au cours duquel 800 000 Tutsis, principalement d’origine ethnique, ont péri — avant de fuir de l’autre côté de la frontière et de donner naissance au groupe armé connu sous le nom de Forces démocratiques de libération du Rwanda, ou FDLR. Ce groupe est désormais allié à l’armée congolaise, connue sous le nom de FARDC, contre le M23.
Depuis fin 2022, le M23 a doublé la superficie sous son contrôle, selon les enquêteurs de l’ONU, et en février a encerclé le principal centre de Goma, bloquant les approvisionnements provenant de certains des gisements les plus riches de minerais d’étain et de coltan du monde, utilisés dans les semi-conducteurs et les téléphones portables. Bien que le Rwanda ne reconnaisse pas qu’il soutient le M23, les États-Unis et d’autres ont tous appelé Kigali à cesser de soutenir le groupe rebelle.
« Les États-Unis condamnent le soutien du Rwanda au groupe armé M23 et demandent au Rwanda de retirer immédiatement toutes les forces de défense rwandaises de la RDC et de retirer ses systèmes de missiles sol-air, qui menacent la vie des civils, des Casques bleus et d’autres forces de maintien de la paix régionales, des acteurs humanitaires et des vols commerciaux dans l’est de la RDC », a déclaré le département d’État américain dans un communiqué en février.
« Ce qui manque dans la couverture de la situation en RDC, c’est tout contexte expliquant pourquoi le Rwanda serait préoccupé par la situation là-bas », a déclaré Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais, dans une réponse par courrier électronique à des questions.
« Nous n’avons aucune intention de répondre à des allégations infondées promues par ceux qui combattent aux côtés des FARDC, des ‘responsables’ et des supposés ‘déserteurs' », a-t-elle déclaré. « Ils sont la définition même de sources peu fiables. Les FARDC sont alignées sur les FDLR, un groupe génocidaire engagé dans le renversement violent du gouvernement rwandais et l’éradication de tous les Tutsis.»
Ancien soldat du M23 Niyonzima Nyandwi, à droite, sur le site d’une explosion de mortier au camp de Shabindu pour les déplacés internes, à Goma, province du Nord-Kivu, le 9 avril.
Le Rwanda a déployé environ 3 000 soldats dans l’est du Congo, selon trois responsables occidentaux dans la région, et forme des rebelles du M23 dans un camp reculé près de la frontière entre les deux pays, ont déclaré cinq ex-combattants qui y ont été formés. Il a déclenché un déluge sans précédent d’armes vers les rebelles — y compris des drones à voilure fixe, des lance-grenades de fabrication israélienne, des brouilleurs de drones et des lance-grenades anti-char russes SPG-9, selon les enquêteurs de l’ONU et les données partagées avec Bloomberg par un entrepreneur militaire embauché par l’armée congolaise pour combattre le M23.
« Le M23 est actuellement plus puissant qu’il ne l’a jamais été, donc le Rwanda déploie clairement ses muscles au maximum », a déclaré Richard Moncrieff, analyste à l’International Crisis Group. Ni le Rwanda ni le gouvernement congolais, qui emploie des mercenaires étrangers et soutient à la fois des milices et des groupes d’auto-défense armés accusés de commettre des atrocités, ne montrent de signes de recul
Cela soulève la perspective d’un conflit du genre que la région n’a pas connu depuis que le Rwanda a envahi deux fois le Congo à la fin des années 1990 pour renverser les gouvernements successifs et combattre les milices hutues ethniques qui ont perpétré le génocide et ont fui de l’autre côté de la frontière.
« Nous n’avons probablement jamais été aussi proches du potentiel d’une véritable guerre entre le Rwanda et la RDC qu’actuellement », a déclaré Stéphanie Wolters, analyste à l’Institut sud-africain des affaires internationales. « Tous les éléments sont à leur apogée, ce qui est incroyablement mauvais pour l’est du Congo et pour la région dans son ensemble.
»
Le camp de Shabindu où de nombreux déplacés du territoire de Masisi trouvent refuge après des affrontements entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise, dans la province du Nord-Kivu.
Le conflit est le parfait exemple de l’attitude de plus en plus défiant du président rwandais Paul Kagame envers les pays occidentaux qui ont versé des milliards de dollars d’aide au Rwanda depuis le génocide et ont présenté le Rwanda comme un modèle de développement — et montrent peu de signes de le contraindre à arrêter. En signe de la manière dont Kagame parvient généralement à avoir le beurre et l’argent du beurre, l’Union européenne a accepté plus tôt cette année de sourcer des minéraux critiques au Rwanda, même si elle rejoint simultanément le chœur international appelant Kigali à cesser de nourrir les combats en Congo.
« Kagame a fait le calcul qu’il est trop utile et trop populaire auprès de ses alliés internationaux — notamment occidentaux, mais pas seulement occidentaux — pour qu’ils le punissent sérieusement ou l’isolent pour ce qu’il fait en Congo », a déclaré Moncrieff. « Jusqu’à présent, ce calcul s’est avéré correct. »
Premier ministre britannique Rishi Sunak accueille le président rwandais Paul Kagame Kagame quitte une réunion avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak à 10 Downing Street à Londres, le 9 avril
Alors que le combat oppose le Rwanda, avec seulement 13 millions d’habitants, à un pays avec huit fois la population et 90 fois la superficie, il bénéficie de la dysfonction généralisée et de la corruption qui sévissent au sein du gouvernement et de l’armée congolais. Le président Félix Tshisekedi est régulièrement en désaccord avec les alliés régionaux, tandis que son gouvernement emploie des mercenaires étrangers et soutient des milices et des groupes d’auto-défense armés qui sont eux-mêmes accusés de commettre des atrocités.
Le gouvernement congolais n’a pas répondu à une demande de commentaire.
Le soutien du Rwanda est crucial pour le succès du M23, mais les rebelles ont leur propre motivation pour la terre, les minéraux et les taxes locales, qu’ils collectent sur les routes et dans les villages pour des centaines de milliers de dollars par mois, selon un rapport d’avril du Service international pour l’information sur la paix basé en Belgique. Même alors, il n’a jamais considérablement étendu son territoire que lorsque le Rwanda ouvre les vannes du financement.
Ce fut le cas la dernière fois après que le M23 a pris Goma, en 2012 : les États-Unis ont imposé des sanctions, les donateurs ont suspendu des centaines de millions de dollars d’aide internationale et des nations africaines ont déployé une force d’intervention. Cela a forcé le Rwanda à atténuer son soutien et le groupe rebelle s’est tu.
Depuis lors, Kagame a renforcé sa réputation d’autocrate impitoyablement efficace. Il a transformé le pays en peut-être le plus important allié africain de l’Occident — son armée largement respectée est un contributeur majeur aux opérations de maintien de la paix de l’ONU et protège à la fois les projets énergétiques étrangers et les présidents africains — même s’il est accusé par des groupes de défense des droits humains, y compris Human Rights Watch, de réprimer la dissidence et de restreindre les droits humains.
Ce fut le cas la dernière fois après que le M23 a pris Goma, en 2012 : les États-Unis ont imposé des sanctions, les donateurs ont suspendu des centaines de millions de dollars d’aide internationale et des nations africaines ont déployé une force d’intervention. Cela a forcé le Rwanda à atténuer son soutien et le groupe rebelle s’est tu.
Depuis lors, Kagame a renforcé sa réputation d’autocrate impitoyablement efficace. Il a transformé le pays en peut-être le plus important allié africain de l’Occident — son armée largement respectée est un contributeur majeur aux opérations de maintien de la paix de l’ONU et protège à la fois les projets énergétiques étrangers et les présidents africains — même s’il est accusé par des groupes de défense des droits humains, y compris Human Rights Watch, de réprimer la dissidence et de restreindre les droits humains.
À Goma, ville de 2 millions d’habitants, les signes de la domination du M23 sont partout : des groupes armés et des soldats congolais se sont positionnés à environ 12 miles à l’extérieur de la ville et les victimes civiles et militaires des lignes de front peuvent souvent être vues être transportées vers les hôpitaux locaux.
Alors qu’une partie de l’intérêt du Rwanda pour l’est du Congo est de tenir à distance les FDLR, un autre facteur majeur est la richesse minérale abondante — qui aide à financer le M23 et des dizaines d’autres groupes rebelles actifs dans l’est du Congo.
La ville de Goma sur la rive nord du lac Kivu, qui divise le Congo et le Rwanda. Depuis la recrudescence de la guerre, plus d’un million de personnes ont dû quitter leurs villages et se réfugier dans la ville et ses environs.
Le Kivu-Nord est passé d’exporter 620 tonnes de coltan d’une valeur de 27 millions de dollars en 2023, selon les données du département provincial des mines, à enregistrer presque aucune exportation au premier trimestre 2024 alors que le M23 coupait les lignes d’approvisionnement. Les expéditions de minerai d’étain artisanal pour la province en 2023 se sont élevées à 1 026 tonnes d’une valeur de 9,7 millions de dollars, mais sont également tombées presque à zéro
Le Kivu-Nord est passé d’exporter 620 tonnes de coltan d’une valeur de 27 millions de dollars en 2023, selon les données du département provincial des mines, à enregistrer presque aucune exportation au premier trimestre 2024 alors que le M23 coupait les lignes d’approvisionnement. Les expéditions de minerai d’étain artisanal pour la province en 2023 se sont élevées à 1 026 tonnes d’une valeur de 9,7 millions de dollars, mais sont également tombées presque à zéro.
La capacité du Congo à tracer quoi que ce soit qu’il produit artisanalement dans le Kivu-Nord s’est effondrée — presque toute sa production artisanale est maintenant contrebandée, selon les responsables miniers locaux.
« Attirer l’attention sur le Rwanda avec de fausses accusations selon lesquelles le Rwanda provoque des conflits pour s’enrichir avec les ressources naturelles du Congo est une stratégie de bouc émissaire du gouvernement de Kinshasa », a déclaré Makolo. « Ils essaient de dissimuler les vraies causes de l’instabilité en RDC — qui sont essentiellement des échecs en matière de sécurité et de gouvernance et la persécution d’une partie de la population congolaise. »
Kagame nie depuis longtemps que le Rwanda bénéficie de ce que revendique le Congo comme étant le milliard de dollars qu’il perd chaque année à cause de la contrebande d’or et d’autres minéraux à travers le Rwanda.
« Les Congolais disent que nous volons leur coltan, que nous volons leur or », a-t-il déclaré à Kigali en 2022. « Mais la plupart passe par ici — cela ne reste pas ici. Cela va à Dubaï, cela va à Bruxelles, cela va à Tel Aviv… Cela va partout. »
Des civils transportent des sacs de marchandises sur la route Goma-Sake dans la province du Nord-Kivu. La route est l’artère principale du nord-ouest jusqu’à la frontière rwandaise.
Raphaël Mboko Kaponyola, responsable du bureau de la division provinciale des mines du Nord-Kivu à Goma, a déclaré que la contrebande minérale vers le Rwanda s’était aggravée depuis que le M23 avait pris le contrôle l’année dernière des principales routes d’exportation de la région à partir de la mine de Rubaya, le plus grand producteur de coltan du pays. Il a également critiqué l’accord récent de l’UE avec le Rwanda pour « nourrir des chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques ».
« Nous avons été complètement coupés. Et pendant ce temps, nous voyons l’Union européenne, au lieu de venir ici, elle signe des accords là-bas », a-t-il dit. « Ils nous traitent comme des idiots. »
Le Congo a signé un accord similaire sur l’approvisionnement en minéraux critiques avec l’UE en octobre.
« Les protocoles d’accord signés avec le Rwanda et la RDC sont entièrement conformes à la stratégie des Grands Lacs de l’UE adoptée le 20 février 2023 pour formaliser le commerce régional des minéraux et le développement durable », a déclaré un porte-parole de la Commission européenne dans une réponse par courrier électronique à une demande de commentaire.
Plus tôt ce mois-ci, à la base militaire de Mubambiro près de Goma, le 3408e régiment de l’armée congolaise menait des exercices de tir sous la direction de mercenaires de la société militaire privée Agemira, enregistrée en Bulgarie.
« Vous avez tout ce matériel qui arrive et que nous n’avons jamais vu auparavant en RDC et qui n’existe pas non plus dans l’arsenal de l’armée congolaise », a déclaré Hugo, un mercenaire français d’Agemira qui a demandé à être identifié uniquement par son prénom pour des raisons de sécurité. Au-delà des lance-grenades et des obus de mortier de 120 millimètres, a-t-il dit, l’armée rwandaise utilise désormais des brouilleurs pour perturber les drones de surveillance congolais.
Session d’entraînement des FARDC de 400 soldats appartenant au bataillon le plus expérimenté de l’armée au camp de Mubambiro/size]
Agemira estime que les forces congolaises qu’elle conseille ont tué 250 soldats rwandais en uniforme au Congo, a déclaré Hugo. Le groupe de mercenaires a fourni à Bloomberg des dizaines de photographies prises à l’aide des drones de l’armée montrant, selon lui, des soldats rwandais patrouillant en formation au Congo. Agemira a identifié les soldats sur les photos par la couleur de leurs uniformes, casques et gilets pare-balles.
Bloomberg n’a pas pu vérifier de manière indépendante l’identité des soldats, mais dans les camps de déplacement qui parsèment les collines autour de Goma, une douzaine d’hommes et de femmes ayant fui le conflit ont décrit des soldats en uniforme arborant des drapeaux rwandais sur leurs manches tenant des réunions avec, recrutant pour et formant des combattants du M23.
Le crime et la violence sexuelle sont monnaie courante dans les camps, où Médecins Sans Frontières enregistre 1 500 cas de viol par mois et où le conflit a tellement augmenté que des affrontements entre groupes armés éclatent dans les camps eux-mêmes, a déclaré Marie Brun, coordinatrice d’urgence du groupe.
« Il y a eu des explosions de grenades dans le camp et de plus en plus de cas d’abus sexuels », a-t-elle dit.
Mignonne Nyanzira, au centre, puise de l’eau à l’un des robinets au camp de Shabindu. Après avoir fui son village avec ses frères et sœurs et sa fille, Mignonne a trouvé refuge au camp mais a perdu le contact avec son mari, qui a été tué par des combattants armés.
Compatriotiquement!
[size=10]# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 19/5/2024, 7:18 pm, édité 2 fois
ndonzwau
Re: DES LEÇONS A RETENIR SUR LE PERSONNAGE DE NOTRE PR ET DE SON FONCTIONNEMENT A LA TETE DU PAYS À TRAVERS SON DERNIER VOYAGE EN FRANCE !?!
ENCORE DES DESSOUS MAJEURS DANS NOS RELATIONS AVEC LE RWANDA AGRESSEUR QUE TOUS LES CONGOLAUS DEVRAIENT CONNAÎTRE EN PREMIER LIEU LEURS DIRIGEANTS ET DONT NOUS DEVRONS PRENDRE CONSCIENCE SI NOUS VOULONS EN FINIR AVEC L'ENNEMI...
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"Voici comment le Rwanda organise la contrebande minière en RDC - 02.05.2024
= https://www.politico.cd/grand-angle/magazine/2024/05/02/voici-comment-le-rwanda-organise-la-contrebande-miniere-en-rdc.html/162017/
Dans cette première partie captivante de notre dossier, nous plongeons au cœur des complexités économiques et morales qui entourent l’industrie minière de la République Démocratique du Congo (RDC). Nous mettons en lumière le rôle crucial que joue la RDC dans l’économie mondiale, tout en exposant les crimes associés au blanchiment de minerais de sang à destination du Rwanda. Les faits sont tirés du rapport des cabinets d’avocats international AMSTERDAM & PARTNERS LLP.
Jusqu’à deux millions de personnes8 en RDC dépendent directement de l’exploitation minière artisanale pour leur subsistance.Les mineurs nourrissent leurs familles en extrayant, en transformant et, dans certains cas, en transportant les minerais 3T ; ce faisant, ils jouent un rôle essentiel dans l’économie mondiale.La plupart d’entre nous ne pourraient pas imaginer leur vie sans la technologie moderne issue de ces minerais.Le tantale améliore la qualité audio de nos téléphones intelligents, le tungstène sert de dissipateur thermique et fait vibrer nos téléphones, l’étain sert de soudure sur les circuits imprimés et l’or est utilisé pour recouvrir le câblage.
Parce qu’il est non toxique et résistant à la corrosion, le tantale est utilisé dans les implants chirurgicaux et d’autres dispositifs médicaux, et il est devenu un composant essentiel dans la fabrication des pales de turbines, des tuyères de fusées et des nez d’avions supersoniques.Son utilisation dans les secteurs de la défense et de l’aérospatiale en particulier en a fait un minerai stratégique, convoité par les nations occidentales et asiatiques.
Le tantale devrait devenir de plus en plus important avec le déploiement de la 5G, qui alimentera la demande de voitures autonomes, d’appareils qui se connectent et échangent des données, de maisons et de villes intelligentes.
Tout vient de la RDC
L'Australie, qui représentait 50 à 60 % de l’offre mondiale de tantale, a fermé sa plus grande mine en 2008.Depuis 2011, la RDC et le Rwanda ont pris le relais.Selon les données officielles américaines, la RDC, le Rwanda et le Brésil représentaient ensemble 77 % de la production mondiale de tantale en 2020.La RDC a fourni près de 40 % de ce total, le Rwanda représentant 15 % de la production mondiale.RAPPORT DU CABINET AMSTERDAM & PARTNERS LLP a écrit:La souveraineté minière et la protection des mineurs congolais représentent aujourd’hui un enjeu majeur pour la RDC, du fait de la demande mondiale croissante et des futures innovations.
La souveraineté minière et la protection des mineurs congolais représentent aujourd’hui un enjeu majeur pour la RDC, du fait de la demande mondiale croissante et des futures innovations.Les décisions prises par le gouvernement de la RDC concernant les droits d’accès aux minerais, les conditions de travail des mineurs et les revenus apportés par les concessions minières détermineront la sécurité et l’avenir économique de ce pays de 112 millions d’habitants.
En mars 2023, le ministre des Finances de la RDC, Nicolas Kazadi, a déclaré que son pays perdait près d’un milliard de dollars par an du fait de la contrebande rwandaise. Le ministre a déclaré que le Rwanda avait exporté près d’un milliard de dollars d’or, d’étain, de tantale et de tungstène l’année dernière, alors que le pays ne possède que peu de gisements miniers dans son sous-sol. « Tout provient de la RDC, c’est évident », a-t-il déclaré au Commodities Global Summit organisé par le Financial Times à Lausanne. « Il ne s’agit pas seulement d’allégations, mais de preuves. »
En octobre 2023, l’Union européenne (UE) a signé un protocole d’accord avec la RDC et la Zambie pour un partenariat sur les chaînes de valeur des matières premières critiques et stratégiques et s’est engagée à participer au financement des infrastructures nécessaires ainsi qu’à la promotion d’une exploitation durable et responsable.12 Selon l’UE : « La garantie par l’UE d’un approvisionnement durable en matières premières, en particulier en matières premières critiques, est une condition préalable essentielle à la réalisation des objectifs en matière d’énergie verte et propre. »
Figure 1 : Principaux producteurs/exportateurs de tantale
Principaux producteurs mondiaux de tantale.Source des données : US Geological Survey, 2021
(Extrait de Springer Link : Sauver les géants : la demande dépasse la capacité de production des
En Février 2024, l’UE a annoncé un partenariat similaire avec le Rwanda pour sécuriser l’approvisionnement en minerais indispensables au secteur de la technologie « verte ».13 Le protocole d’accord entre l’UE et le Rwanda entend « favoriser le développement de chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques » ; les investissements de l’UE au Rwanda entre 2021 et 2024 ont déjà atteint 260 millions de dollars. Selon l’UE : « Les chaînes de valeur pour les minerais sont essentielles pour l’économie du Rwanda. Le pays est un acteur majeur au niveau mondial dans le secteur de l’extraction de tantale.Il produit également de l’étain, du tungstène, de l’or et du niobium, et dispose de réserves de lithium et de terre rares.En outre, grâce à l’État de droit et à un environnement favorable aux investissements, le Rwanda a la capacité de devenir une plaque tournante dans le domaine de la création de valeur ajoutée dans le secteur des minerais. »AMSTERDAM & PARTNERS LLP a écrit:Le Président du Rwanda lui-même, Paul Kagame, a reconnu que son pays est une plateforme commerciale pour les minerais congolais de contrebande.
Cette annonce par l’UE a été immédiatement condamnée par le gouvernement de la RDC ainsi que par la société civile.Le Président Félix Tshisekedi a qualifié cet accord de « provocation de très, très mauvais goût » qui va encourager le pillage et la fraude. Il a affirmé que ce protocole d’accord va permettre au Rwanda de recevoir les dividendes tirés du « sang de (ses) compatriotes ». Citant d’autres accords entre l’UE et la Rwanda, sur des sujets militaires et de sécurité, le Ministre des Affaires Étrangères Christophe Lutundula a accusé l’Union Européenne d’être complice de l’agression et de l’exploitation de la RDC.
Dans le même temps, le Président du Rwanda lui-même, Paul Kagame, a reconnu que son pays est une plateforme commerciale pour les minerais congolais de contrebande.Il a précisé que les minerais congolais traversent le Rwanda pour rejoindre Bruxelles, Tel Aviv, la Russie et Dubaï, entre autres destinations.
]Les crimes associés au blanchiment de minerais de sang de la RDC vers Rwanda
De nombreux acteurs de la chaîne d’approvisionnement en minerais ont profité de la contrebande des minerais de sang de la RDC ou de la commercialisation des minerais blanchis de la RDC.C’est avant tout le régime rwandais qui a profité de cette exploitation illicite, mais aussi les entreprises qui ont acheté des minerais blanchis au Rwanda.Les preuves de l’exploitation illicite de ces ressources par le Rwanda au cours des décennies sont accablantes. Cela exclut toute justification de déni plausible des responsables d’entreprises et des personnes qui ont travaillé pour des programmes internationaux de compliance.
Les crimes associés au blanchiment des minerais congolais et à la commercialisation des minerais blanchis sont notamment constitués de:
- Violations des droits de l’homme – notamment la violence, les déplacements massifs de populations, l’exploitation sexuelle, la perte de revenus et toutes les formes de traitement dégradant – liées à l’extraction, au transport et au commerce des minerais congolais qui font l’objet d’un trafic vers le Rwanda ; soutien direct ou indirect à des groupes terroristes, à des forces de sécurité publiques ou privées là où des groupes contrôlent des sites miniers, les voies de transport ou les lieux où les minerais sont commercialisés, ou dans les cas où ces groupes taxent ou extorquent illicitement de l’argent ou des minerais aux points d’accès aux sites miniers, le long des voies de transport ou aux lieux où les minerais sont commercialisés de manière illicite ;
- Pots-de-vin, corruption et déclarations fausses et frauduleuses sur l’origine des minerais.Il peut s’agir d’abus de pouvoir de la part d’agents publics dans leurs interactions avec les citoyens dans des lieux tels que les sites miniers, les itinéraires de transport des minerais, les points de contrôle de sécurité, les maisons de commerce, les aéroports et les ports tout au long de la chaîne d’approvisionnement en minerais ;
- Le blanchiment de capitaux basé sur le commerce (Trade Based Money Laundering) : il s’agit de déguiser les produits de la criminalité et de déplacer leur valeur monétaire en utilisant des transactions commerciales pour tenter de légitimer l’origine des minerais.En enregistrant des valeurs incorrectes des cargaisons de minerais de la RDC sur les documents douaniers et d’autres processus, les acteurs criminels ont été en mesure de justifier des transactions illicites en les déguisant en flux commerciaux légitimes ;
- Racket, qui consiste à tirer des profits illicites de la contrebande de minerais ;
- Évasion fiscale : outre les droits et redevances dus aux gouvernements, les entreprises sont censées divulguer les paiements conformément aux principes énoncés dans le cadre de l‘Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (Extractive Industries Transparency Initiative).
DANS CE DOSSIER
1ère partie (en cours de lecture):
— Tout vient de la RDC
— Les crimes associés au blanchiment de minerais de sang de la RDC vers Rwanda
2ème partie (à venir):
— Les racines d’une guerre sans fin autour de l’extraction artisanale des minerais de sang
— Le détournement de la réglementation relative à la chaîne d’approvisionnement en minerais 3t
— Les principaux acteurs occidentaux du blanchiment de minerais de sang en provenance de la RDC
3ème partie (à venir):
— Cas récents de commerce illicite de minerais de sang en provenance de la RDC
— Les mécanismes de la fraude au Rwanda
— Les profiteurs de la commercialisation des minerais de la RDC par le Rwanda
"Entre conflits et migrations: l’est du Congo à la croisée des chemins - 02.05.2024
= https://www.politico.cd/grand-angle/2024/05/02/entre-conflits-et-migrations-lest-du-congo-a-la-croisee-des-chemins.html/161986/
Par le Professeur Daniel MUKOKO Samba, un économiste et politicien congolais. Il est professeur d’économie à l’université de Kinshasa. Il a été ministre du Budget du gouvernement Matata.
La crise qui affecte la partie Est de la République Démocratique du Congo a trop duré et son coût humain est trop élevé. Des millions de Congolais sont perpétuellement en mouvement, obligés de fuir leurs villages. Derrière ces drames humains incessants se cachent deux sujets préoccupants liés l’un à l’autre. Le premier sujet concerne les dynamiques migratoires dans une région densément peuplée. Le deuxième sujet touche à l’accès aux ressources, essentiellement les ressources naturelles.
Au moment où l’on entend de plus en plus d’appels à un dialogue entre la RDC et le Rwanda, il est important de lever les voiles qui brouillent la réalité d’un drame pas toujours bien expliqué, et le plus souvent présenté selon les termes d’un discours biaisé en faveur du Rwanda, passé maître dans la victimisation.
Le retour des réfugiés et le traitement à réserver à la problématique des biens dits spoliés sont deux des thèmes liés à la question de la stabilité de l’Est de la RDC. Les déclarations du Président Paul Kagame sur ce sujet sont indicatives du véritable enjeu de tout dialogue entre le Rwanda et la RDC. En janvier 2023, il déclarait : « Nous avons des réfugiés ici depuis plus de 20 ans, en provenance de la RDC. Je refuse que le Rwanda porte ce fardeau et soit insulté et maltraité chaque jour à ce sujet. (…) Bien sûr, nous n’allons pas chasser les réfugiés congolais qui sont ici. Ce que je veux dire, c’est que pour ceux qui pensent que le Rwanda est le problème, ramenez les réfugiés au Congo. Ils seront persécutés. Ils devront les protéger, ou les laisser se faire tuer. Ils doivent donc se pencher sur les autres problèmes, notamment le discours de haine (en RDC) qui crée des réfugiés. »1
Le narratif qui ressort de ces déclarations permet d’avoir une idée des intentions des autorités rwandaises, à savoir créer un espace de relocalisation des réfugiés retournant du Rwanda, ce qui équivaudrait à la reconnaissance d’un espace spécial sur le territoire congolais où les populations supposées être discriminées trouveraient protection de la part des forces soutenues par l’armée rwandaise.
1https://www.theeastafrican.co.ke/tea/news/east-africa/congo-war-will-not-be-fought-on-rwanda-soil-4136986[/url
Cette note a un objectif modeste. Nous tentons d’y décrypter les dynamiques migratoires en nous servant de la riche base des données du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Le lecteur curieux pourra les vérifier à ces deux adresses https://www.unhcr.org/refugee– statistics et https://data.unhcr.org/en/countries.
Le nombre de Congolais reconnus comme réfugiés par le HCR a franchi la barre de 100 000 à partir de 1996. Depuis lors, ce chiffre n’a pas cessé d’augmenter d’année en année. A fin octobre 2023, 948 417 Congolais vivent en dehors de leur pays avec le statut de réfugié, dont 797 501 dans les neuf pays voisins. C’est l’Ouganda qui abrite le plus grand nombre de réfugiés (491 153, soit 51,8 % du nombre total des réfugiés congolais et 61,6 % des réfugiés congolais dans les pays voisins). Au 31 mars 2024, 1 063 508 congolais vivent comme réfugiés dans les pays africains.
Sur la période 1990-2023, 87,4 % de réfugiés congolais trouvent asile dans les pays voisins, ce qui signifie que ces personnes se déplacent pour des raisons liées à la violence ayant élu domicile dans la région. Il est en effet peu probable que des motifs économiques expliquent des déplacements de cette envergure. On voit bien sur la Figure 1 que le début de la deuxième guerre du Congo (à partir de 1998) ouvre un épisode particulier qui ne baisse d’intensité qu’après la signature de l’Accord de Sun City et des accords de cessez-le-feu avec l’Ouganda et le Rwanda. Un deuxième épisode commence avec l’aventure du CNDP en 2008 et ne s’est pas arrêté depuis car relayé par l’aventure du M23.
Source des données : https://www.unhcr.org/refugee–statistics
Source des données : https://www.unhcr.org/refugee–statistics
Source des données : https://www.unhcr.org/refugee–statistics
Figure 5. Situation des réfugiés rwandais en RDC (au 41 mars 2024)
Le plus dramatique dans ce décor, c’est le nombre des Personnes Déplacées Internes (PDI). On voit sur la Figure 1 que ce nombre est en perpétuelle croissance depuis qu’il a franchi la barre de 1 million après 2002. La RDC est actuellement le pays avec le plus de PDI en Afrique (7,1 millions au 31 mars 2024). Quand on associe ce chiffre avec celui des personnes retournant dans leurs milieux d’origine (2,62 millions au 31 mars 2024), on a une idée exacte des tribulations subies, le plus souvent de manière répétitive, par les populations du Nord Kivu, Sud Kivu, Ituri, et d’autres provinces. Pour le seul mois de février 2024, 358 000 personnes se sont déplacées (74 % au Sud Kivu) et 41 200 sont retournées. Les attaques et affrontements armés sont responsables de 6 millions de déplacements (86 %). Le Nord Kivu vient en tête des provinces les plus affectées (2,63 millions de déplacés et 1,4 million de retournés), suivi du Sud Kivu (1,9 million de déplacés et 238 000 de retournés), et de l’Ituri (1,79 million de déplacés et 710 000 de retournés).
Une prochaine note va aborder la question de la course aux ressources naturelles, notamment les métaux stratégiques.
"EDITO/ Quand l’anormal devient normal en RDC! -
24 avril 2024
= https://www.politico.cd/grand-angle/opinions/2024/04/24/edito-quand-lanormal-devient-normal-en-rdc.html/161643/
On se réveille le matin pour se rendre tous au centre-ville (Gombe). Tous partent à sens unique. Conséquence, les embouteillages monstres sur les grandes artères de la ville de Kinshasa.
Sur cette épineuse question des embouteillages, l’on voit l’autorité de l’Etat bafouiller. Et, plusieurs questions sont sur les lèvres, celles de savoir que font les autorités congolaises dans la gestion de la chose publique ? Comment faire pour remédier ces problèmes d’embouteillages qui tiennent à l’haleine les paisibles citoyens congolais au quotidien ? Que manque encore au gouvernement congolais pour prendre à bras-le-corps ces fameux embouteillages ?
Depuis 1960, aucune action concrète n’a été menée dans le sens de désengorger la ville de Kinshasa en général et la commune de la Gombe en particulier. Alors que les espaces verts abondent dans la commune de N’sele. Que font les dirigeants du pays pour penser à désengorger la ville de Kinshasa ?
Face aux difficultés quotidiennes, Judith Tuluka ne doit plus perdre du temps car, l’espoir du congolais réside sur ses épaules. Elle doit travailler en mode d’urgence pour procurer le bonheur au peuple congolais à travers des actions efficientes de sa prochaine équipe gouvernementale. Sera-t-elle à la hauteur de ces attentes? Réussira-t-elle à faire baisser le taux de chômage en RDC? Son gouvernement construira-t-il des routes des dessertes agricoles? La justice sera-t-elle équitable pour tous? Les défis sont multiples.
Pendant ce temps, la toute première Première ministre passe encore du temps à consulter toutes les forces vives de la nation. Qui la bloque encore pour constituer son équipe gouvernementale ? C’est anormal! Les peuples s’impatientent!
Entre-temps, les sociétaires de l’union sacrée de la nation se divisent pour le perchoir de l’Assemblée nationale. Déjà, à l’assemblée provinciale de Kinshasa, l’élection du bureau définitif s’est déroulée sur fond de tension. Levi Mbuta, élu de la circonscription de Kimbanseke, qui a conduit le ticket de l’union sacrée, a été élu président de cet organe délibérant avec 23 voix sur un total de 43 votants sur les 48 députés provinciaux.
Alors le président du bureau d’âge, Amous Mbokoso, avait préféré reporter cette élection au 24 avril pour manque de moyens financiers. Cette élection s’est tenue avec la détermination des élus provinciaux qui ont exigé le respect du calendrier. Après l’installation du Bureau définitif, des voix se sont élevées pour dénoncer les irrégularités autour de ces scrutins des membres du bureau définitif.
En revanche, à l’Assemblée nationale, les violons ne s’accordaient plus entre Mboso, Kamerhe et Bahati pour le poste du président du bureau définitif. À l’issue des élections primaires à la Chambre basse du parlement, l’union sacrée ne saurait plus retrouver son unicité de commandement autour du Présidium.
La course à ces scrutins pour le poste du speaker, quoi qu’elle est démocratique, a créé un fossé voire même un véritable malaise qui ne dit pas son nom au sein de cette famille politique chère à Félix Tshisekedi.
Cette guerre de positionnement ne profite pas au Congo de Lumumba qui a du mal à nous montrer l’orage du changement pour flatter les narines de ses filles et fils. Ce Congo n’arrive pas à relever les défis de son paradoxe. Alors que les aïeux nous avaient promis de le bâtir pour qu’il soit plus beau qu’avant, est devenu, ridiculement, un géant aux pieds d’argile, un tigre en papier…
Plus longtemps encore, au-delà d’une nouvelle décennie, c’est, apparemment, le temps que se donnent les observateurs de bon aloi, pour voir poindre à l’horizon des lueurs d’espoir. Comme quoi, Tshisekedi passera et ne marquera, peut-être, pas son temps.
C’est donc, en vain, qu’on attendra le changement sur un plateau d’or tant que les nouvelles autorités, sous la férule de l’Union Sacrée de la nation, n’auront pas compris qu’elles sont solidaires et entièrement responsables du temp comptant pour le reste du mandat dont le peuple congolais tirera, en dernier ressort, les conséquences.
"RDC: Pourquoi FATSHI ne change toujours pas? - 10.05.2024
= https://www.politico.cd/grand-angle/lefonde/2024/05/10/rdc-pourquoi-fatshi-ne-change-toujours-pas.html/162355/
Le maréchal Mobutu avait tout compris : son entourage était plus pourri qu’un fruit laissé au soleil. Mzee Laurent-Désiré Kabila le savait aussi, tout comme Joseph Kabila qui avait déjà confessé qu’il n’avait pas quinze hommes sur lesquels compter. Aujourd’hui, je mets ma main à couper que FATSHI le sait également. Alors, pourquoi laissent-ils faire ? Pourquoi laissent-ils cet entourage défaillant continuer à sévir ? La réponse à cette question pourrait bien déterminer notre avenir en tant que nation, car, depuis la zaïrianisation jusqu’à nos jours, le pays s’effondre à cause de la complaisance du président vis-à-vis de ses fidèles défaillants.
Il y a un besoin urgent d’opérer une révolution politique dans ce pays. Une révolution qui commencerait par instaurer un niveau d’éthique jamais vu, créer des mécanismes de contrôle efficaces et, surtout, garantir des sanctions exemplaires : envoyer les voleurs en prison, même s’ils sont des piliers du régime. Car sans cela, nous ne sortirons jamais du gouffre. Quand on écoute Nicolas Kazadi, ministre des Finances, nous susurrer les louanges de l’État et qu’on parcourt ensuite le rapport du CREFDL sur la gestion budgétaire au Parlement, on se rend compte que le mal est si profond qu’on ne sait plus si l’on marche encore sur le plancher des vaches ou sur les sables mouvants de la corruption.
La solution ne viendra pas de Corneille Nangaa, qui a trouvé sa fibre rebelle le jour où ses intérêts ont été menacés, ni de Joseph Kabila, qui a trouvé ces maux, les a cultivés et laissés prospérer comme une mauvaise herbe. Et certainement pas de ce régime de FATSHI, qui semble plus occupé à choyer les prédateurs de la République qu’à les mettre hors d’état de nuire.
Pourtant, FATSHI a encore du temps pour prendre le virage du changement et refuser de rester complice. Le peuple espérait une révolution radicale. Or, pour l’instant, nous ne voyons ni signal ni volonté réelle de transformer le système. On assiste à une symphonie monotone de continuité qui prend des proportions monumentales et enfonce ce pays davantage.
Imaginez FATSHI, tel un capitaine sur un navire fantôme, naviguant à vue au milieu des icebergs budgétaires, pendant que son équipage s’empiffre au buffet de la corruption. Là, à la proue du bateau, on aperçoit Christophe Mboso, oscillant entre deux discours contradictoires, tandis que Modeste Bahati, président du Sénat, cherche à dissimuler ses bilans financiers dans la brume.
Les Congolais attendent un sursaut, un signal, un geste de rébellion contre l’impunité. Ils attendent que leur président, tel un Moïse des temps modernes, frappe du poing sur la table et exige des comptes. Mais jusqu’ici, FATSHI n’a pas encore lancé le changement. L’histoire retiendra ses hésitations et son inertie face à un pays en quête de justice et de prospérité.
Alors, Président, prenez vos responsabilités. Sonnez la révolte, portez la trompette de la révolution que tout un peuple attend, ou acceptez d’être définitivement complice du naufrage de ce pays.
"La France, un exemple des droits de l'homme ? : Darius Rochebin se fait recadrer par le Président de la RDC - 05 mai 2024
= https://www.lactucitoyenne.fr/actualites-amp/politique/la-france-un-exemple-des-droits-de-l-homme-darius-rochebin-se-fait-recadrer-par-le-president-de-la-rdc
"LA UNE DE LA PRESSE CETTE SEMAINE À KINSHASA
À la Une: la RDC, «un pays au point mort» - 11/05/2024
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/la-une-de-la-presse-cette-semaine-%C3%A0-kinshasa/20240511-%C3%A0-la-une-la-rdc-un-pays-au-point-mor
Dans sa rubrique « Parlons-en », le trihebdomadaire Econews observe que près de cinq mois après la prestation de serment du chef de l’État, Félix Tshisekedi, réélu pour un deuxième mandat, le pays est plus que jamais à l’arrêt. Constat, selon l’éditorialiste : l’Assemblée nationale peine à installer son bureau définitif, le Sénat patauge, deux chefs de gouvernement se côtoient dans un environnement où, des ministres sortants élus depuis députés nationaux, députés provinciaux, sénateurs ou les trois à la fois, continuent à expédier des affaires courantes. Selon le confrère du trihebdomadaire Econews, l’arbitrage du chef de l’État est attendu et devra par-dessus tout commencer par la mise en place des institutions étatiques normales jusqu’ici laissées « aux caprices de caciques Mobuto-Kabilo et prétendument Tshisekedistes passés maîtres dans l’art de l’esbroufe d’État ».
Le Parlement a pris la honteuse réputation d'être le « temple de la corruption et du blanchiment d’argent »
Ouragan, un autre trihebdomadaire, titre : « Scandale : Mboso et Bahati ont englouti 1,1 milliard de dollars américains ». Sous Mboso et Bahati, explique ce journal, « le Parlement a pris la honteuse réputation du temple de la corruption et du blanchiment d’argent ». « Les dossiers sales sur la gestion budgétaire entre 2021 et 2023 révélés dans l’enquête du Centre de recherche en finances publiques et développement local font froid au dos », affirme le journal Ouragan. Ainsi, « les rémunérations des députés ont doublé en l’espace de trois ans, passant de 4.500 dollars à 10.000 dollars américains en 2023 », peut-on encore lire dans les colonnes de ce journal qui révèle « qu’au-delà de ce traitement de base, certains gagnent des émoluments invisibles puisés au niveau du fonds spécial d’interventions. Des changements de barème ont été enregistrés au cours de l’année sans le vote d’un collectif budgétaire ».
Le bilan mitigé de la Monusco en RDC
Dans Le Maximum, un bihebdomadaire, « Les Nations unies pour et contre l’agression ». Une analyse du bilan mitigé de la Monusco, laquelle a amorcé son départ ou son retrait progressif du territoire de la RDC. « Lundi 29 avril 2024, le contingent chinois s’est illustré en transférant au gouvernement congolais un impressionnant lot d’équipements estimé à quelque 7 millions de dollars américains, rapporte ce journal ». « Et de révéler avec amertume qu’un mois plus tôt, leurs collègues indiens avaient abandonné aux assaillants de la coalition RDF-M23, 56 véhicules, 28 containers, plusieurs groupes électrogènes. C’est à n’y rien comprendre, écrit Le Maximum ».
Enfin, dans Africanews, « Relance des sports : les quatre recettes de Yala à Tshisekedi et Suminwa ». C’est une lettre ouverte du journaliste Dickson Yala qui propose au président de la République et à la Première ministre d’imposer un sens managérial élevé, des changements sérieux et une meilleure organisation dans le secteur des sports en RDC.
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Dernière édition par ndonzwau le 19/5/2024, 7:21 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: DES LEÇONS A RETENIR SUR LE PERSONNAGE DE NOTRE PR ET DE SON FONCTIONNEMENT A LA TETE DU PAYS À TRAVERS SON DERNIER VOYAGE EN FRANCE !?!
"La France, un allié indéfectible du Rwanda : Les dessous d’une alliance stratégique - 17.05.2024
= https://lepotentiel.cd/2024/05/17/la-france-un-allie-indefectible-du-rwanda-les-dessous-dune-alliance-strategique/
Le contraste est frappant. Il y a deux semaines, le président congolais Félix Tshisekedi repartait de Paris avec des promesses de soutien solide de la France, tant sur le plan économique que sécuritaire. Lors de sa visite, Emmanuel Macron avait affirmé avec force la position de la France en faveur de la souveraineté de la RDC, tout en appelant à la fin des ingérences étrangères et des soutiens aux groupes armés dans l’Est du pays. Pourtant, hier, le 16 mai, la France a conclu un accord de coopération militaire renouvelé avec le Rwanda, jetant une ombre sur ses engagements envers la RDC et soulevant des questions sur les véritables alliances de Paris en Afrique centrale.
La visite récente d’une délégation des Forces de Défense du Rwanda (RDF) à Paris, menée par le Général de Brigade P. Karuretwa, a abouti à la signature d’une nouvelle feuille de route pour la coopération militaire entre la France et le Rwanda jusqu’en 2025. Ce renforcement des liens militaires intervient alors même que Paris assurait Kinshasa de son soutien contre les agressions militaires orchestrées par des groupes armés soutenus par Kigali, notamment le tristement célèbre M23.
Cette situation suscite des interrogations légitimes sur la sincérité des engagements français envers la RDC. Comment expliquer que Paris, qui se pose en défenseur de l’intégrité territoriale de la RDC, renouvelle en parallèle sa coopération avec un État accusé de déstabiliser cette même intégrité ?
La réponse réside peut-être dans la géopolitique complexe de la région. Le Rwanda, sous la présidence de Paul Kagamé, a su se positionner comme un partenaire incontournable pour les puissances occidentales. Fort de son influence régionale et de sa capacité à maintenir une relative stabilité interne, Kigali offre à la France une porte d’entrée stratégique en Afrique de l’Est. Le Rwanda est également un acteur clé dans plusieurs opérations de maintien de la paix sous l’égide de l’Union africaine, ce qui renforce son statut de partenaire militaire privilégié.
Cette dualité dans les relations franco-africaines n’est pas nouvelle. La France, comme d’autres puissances, pratique une diplomatie de réalpolitik où les intérêts stratégiques et économiques priment souvent sur les discours officiels et les engagements moraux. Le partenariat avec le Rwanda, riche en ressources naturelles et positionné de manière stratégique, semble ainsi répondre à des impératifs géopolitiques et économiques clairs.
En parallèle, la France ne peut se permettre d’ignorer le poids économique et géopolitique de la RDC, un pays vaste aux ressources immenses et aux enjeux cruciaux pour la stabilité de l’Afrique centrale. D’où l’équilibre délicat que tente de maintenir Paris, entre soutien affiché à la RDC et partenariat renforcé avec le Rwanda.
Pour le président Tshisekedi et son gouvernement, cette situation pose un défi de taille. La confiance en la France, déjà ébranlée par les événements passés, pourrait être sérieusement compromise. Les Congolais peuvent légitimement se demander si les promesses de soutien et de coopération sont sincères, ou simplement des paroles en l’air destinées à apaiser temporairement les tensions.
Les engagements récents de Paris à l’égard de Kigali rappellent brutalement que dans les relations internationales, les alliances peuvent être fluides et dictées par des intérêts souvent opaques. Pour la RDC, cela signifie redoubler de vigilance et diversifier ses partenariats, tant sur le continent qu’au niveau international, afin de ne pas dépendre d’un allié dont la loyauté semble fluctuante.
L’annonce du renouvellement de la coopération militaire entre la France et le Rwanda met en lumière une réalité complexe et souvent cynique des relations internationales. Pour la RDC, il s’agit d’une piqûre de rappel sur la nécessité de renforcer ses propres capacités diplomatiques et militaires pour assurer sa souveraineté et défendre ses intérêts face à des partenaires dont les engagements peuvent changer avec les vents de la géopolitique.
Paris joue un jeu délicat, jonglant entre ses intérêts stratégiques en Afrique de l’Est et ses promesses de soutien à un Congo en proie à des défis sécuritaires et économiques majeurs. Seule l’histoire dira si cette approche équilibriste pourra durablement servir les intérêts de la France en Afrique centrale, sans compromettre ses relations avec des partenaires essentiels comme la RDC.
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
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