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DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE !

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DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE ! Empty DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE !

Message  ndonzwau 21/7/2024, 6:18 pm

DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE !!!

Le journaliste Stanis Bujakera lui-même ancien pensionnaire de Makala en avait déjà parlé et il vient de publier de nouvelles vidéos qui alertent de nouveau sur les conditiond inhumaines des prisonniers à Makala.
Le nouveau ministre de la Justice venait aussi de visiter la prison de Makala Katanga, il s'en a alarmé, a pris bonne et mi fugue mi raisin il a promis de s'en occuper ; on l'attend.



"RDC: des vidéos alarment à nouveau sur les conditions «inhumaines» des détenus à la prison de Makala - 21.07.2024
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240721-rdc-des-vid%C3%A9os-alarment-%C3%A0-nouveau-sur-les-conditions-inhumaines-des-d%C3%A9tenus-%C3%A0-la-prison-de-makala
La maison carcérale de Makala, située dans la capitale Kinshasa en RDC, accueille dix fois plus de détenus que sa capacité d’accueil. Vendredi 19 juin, le journaliste congolais Stanis Bujakera a publié des vidéos montrant des détenus entassés dans une cellule, le menant à qualifier cette prison d’« inhumaine » et de mouroir. Condamné à six mois de prison pour un article mettant en cause les renseignements militaires dans la mort d’un opposant, il y a lui-même été incarcéré.

DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE ! 000_Par7422856_1_0
Vue de la prison de Makala à Kinshasa, RDC. AFP PHOTO / JUNIOR D. KANNAH

En République démocratique du Congo, les prisonniers de Makala, la plus grande prison du pays, vivent un calvaire. Officiellement construite pour une capacité de 1 500 détenus, elle compte aujourd'hui plus de 15 000 détenus, en majorité non condamnés et donc en détention préventive. Cette surpopulation carcérale fait de ce lieu un mouroir pour les détenus, selon la fondation Bill Clinton pour la paix, auteure d'un rapport publié en décembre 2023.
C’est dans cette même prison que le journaliste congolais Stanis Bujakera était détenu. Ce vendredi, ce dernier a commencé à publier sur les réseaux sociaux des vidéos prises à l’intérieur de la tristement célèbre prison centrale de Makala à Kinshasa. Dans ces vidéos, disponibles sur le compte X de Stanis Bujakera, l'on peut voir des détenus entassés les uns sur les autres dans des couloirs, dans des toilettes ou dans des douches. « Ce sont des détenus. Des gens souffrent dans cette maison carcérale parce qu'il n’y a plus d'espace », explique le journaliste.

Condamné à six mois de prison pour un article mettant en cause les renseignements militaires dans la mort d’un opposant, il a lui-même été incarcéré dans cette prison qu’il qualifie d’inhumaine et de mouroir. Aujourd’hui libre, Stanis Bujakera a décidé d'y dénoncer les conditions carcérales en diffusant régulièrement des vidéos qu’il a pu récupérer afin, dit-il, d'interpeller les autorités. 
Quand on entend de l'extérieur parler des conditions de détention, on pourrait se dire que c'est normal, qu'ils sont emprisonnés. Mais il faut y être. On ne se rend pas trop compte de ce qui se passe à l'intérieur. Quand vous y entrez, vous vous rendez compte que les gens sont en train de mourir vivant. Je poste ces vidéos pour alerter les autorités sur ce qui se passe dans cette prison, parce qu'il y a des morts tous les jours, des maladies, des gens étouffés et qui souffrent. Or, être prisonnier ne veut pas dire être puni à mort[/size]
00:59
Le journaliste congolais Stanis Bujakera explique la situation à la prison de Makala, où il a été incarcéré et dont il a publié des vidéos[/size]
Alexandra Brangeon

La RDC est « l'un des pays modèles sur la question de la prise en charge des prisonniers », selon le ministre de la Justice
Ce samedi, le ministre congolais de la Justice Constant Mutamba a affirmé que des mesures sont en cours pour désengorger toutes les prisons du pays. Selon lui, ces vidéos correspondaient à « de très vieilles images ». « Le chef de l'État nous a instruits de travailler au désengorgement de toutes les prisons, non seulement Makala. Nous avons mis en place une première commission au niveau national et des sous-commissions au niveau de toutes les prisons nationales. Ces dernières ont travaillé pendant deux semaines. Elles m'ont fait un premier rapport. Je n'ai pas été satisfait. J'ai demandé qu'elles poursuivent le travail pour un rapport beaucoup plus fignolé », explique-t-il.
Constant Mutamba veut libérer les prisonniers au cas par cas, « selon les prescrits des lois de la République » et souhaite attendre le rapport final pour pouvoir envisager « des mesures drastiques qui aideront au désengorgement total et à l'amélioration des conditions de vie ». Le ministre de la Justice poursuit. « Il faut dire que l'État congolais décaisse suffisamment de moyens pour l'alimentation de prisonniers et pour les produits pharmaceutiques. Les conditions ne sont pas mauvaises, nous sommes, je pense, l'un des pays modèles sur la question de la prise en charge des prisonniers, parce que les prisonniers congolais mangent trois fois par jour », termine-t-il.[/size]
01:06
Le ministre de la Justice congolais réagit après la publication de vidéos sur la prison de Makala
[Pascal Mulegwa


"Bujakera : le ministre Mutamba : pas pour des discours mais pour redresser la justice... - 18.07.2024
= https://x.com/StanysBujakera/status/1813920044574708158

DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE ! Af9Pgd6I_x96

Stanis Bujakera Tshiamala

@StanysBujakera

#RDC: Constant Mutamba, Ministre de la Justice déclare n’avoir pas été nommé pour des “discours”, mais plutôt dit-il pour “redresser la justice”, et “changer les choses”. Il ajoute que, “la question du redressement est une question de volonté politique et non des moyens” avant de marteler que, “le pays n’a pas besoin des hommes avec de français kilométrique, mais des hommes d’actions, des hommes d’audace, des hommes courage, des hommes d’initiative”. C’était à l’occasion de la remise des véhicules aux agents de la police judiciaire pour assurer les opérations d’exécution des missions [/img(23px,23px)]https://abs-0.twimg.com/emoji/v2/svg/1f447.svg[/img][
2:53 PM · 18 juil. 2024


"Bujakera : le ministre Mutamba à la prison de Makala - 26.06.2024[/
= https://x.com/StanysBujakera/status/1806022722323161372?lang=fr

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[/urlStanis Bujakera Tshiamala[/size]

@StanysBujakera

: Le nouveau ministre de la justice Constant Mutamba s’est rendu ce jour à la prison centrale de Makala. Il a fait observer une minute de silence pour les détenus qui meurent en prison suite aux mauvaises conditions. Construite pour 1500 personnes, la prison central de Makala accueille à ce jour plus de 15000 personnes qui sont logées dans des conditions affreuses, déplorables et inhumaines. Au moins 2 personnes décèdent par jour à Makala suite aux conditions de détention très mauvaise. Parmi les 15000 détenus, moins de 5000 sont condamnés.
7:52 PM · 26 juin 2024


"RDC : un journaliste publie des images horribles de la prison centrale de Makala - 19.02.2024
= https://reveil-congo.net/a-la-une/rdc-un-journaliste-publie-des-images-horribles-de-la-prison-centrale-de-makala/?amp=1
Pour la première fois, des images horribles de la prison de Makala à Kinshasa ont été publiées par le journaliste Stanis Bujakera, quatre mois après sa libération. Ces photos révèlent des conditions carcérales inhumaines dans cette prison, la plus grande de la République démocratique du Congo.

” Entassés dans des petites pièces ou dans les couloirs, les douches ou les toilettes, voire debout par manque de place pour se coucher ou même s’assoir, les prisonniers à la prison centrale de Makala, sont dans des conditions inhumaines et affreuses suite notamment à la surpopulation. Construite pour 1500 personnes, elle accueille à ce jour plus de 15000 détenus. Comment dorment les détenus et dans quelles conditions ? j’y étais, et je vous fais vivre le calvaire“, décrit-il.
La surpopulation de Makala serait également due à de nombreux dossiers non traités des prisonniers. Le président Félix Tshisekedi avait instruit la ministre honoraire Rose Mutombo de collaborer avec les services compétents pour libérer les prisonniers dont les dossiers étaient vides.

L’actuel ministre d’État, ministre de la Justice, Constant Mutamba, a promis de faire des états généraux de la justice congolaise. Avec les directives du président Tshisekedi, Constant Mutamba s’efforce de redresser la justice, organisant des rencontres hebdomadaires avec le public pour s’enquérir des dossiers problématiques.
Lors de la journée du barreau le Jeudi 18 Juillet,  il a exhorté les avocats à travailler pour redorer l’image du pays.



"Les conditions carcérales en RDC - 28/03/2024
= https://www.radiookapi.net/2024/03/28/emissions/dialogue-entre-congolais/les-conditions-carcerales-en-rdc
Félix Tshisekedi demande à la ministre de la Justice et au Conseil supérieur de la magistrature de décourager les arrestations intempestives et le non-respect des délais d'instruction des dossiers pour éviter la surpopulation carcérale.

Cette recommandation a été faite lors de la 130e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 22 mars dernier.
Selon le compte rendu de la réunion, les conditions des prisonniers et des condamnés demeurent une des principales préoccupations du président de la République, conformément à son engagement à œuvrer pour la restauration d'un État de droit en RDC
Construite à l'époque coloniale pour une capacité de 1 500 détenus, la prison centrale de Makala à Kinshasa compte actuellement près de 15 000 détenus. La surpopulation carcérale observée à Makala est presque identique dans les autres prisons du pays.
En janvier dernier, l’ONG Fondation Bill Clinton pour la paix  affirmait que les mauvaises conditions de détention avaient causé, dans cette seule prison de Makala, le décès de plus de 500 détenus en 2023.

Que faire pour améliorer les conditions carcérales en RDC ?
 
Invités
-Désiré Simbi, président du groupe des experts pénitentiaires en RDC.[/size]
-Emmanuel Cole, président national de la Fondation Bill Clinton pour la Paix.

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"RDC : alerte sur les conditions carcérales, près de 40 détenus décèdent en l'espace d'un mois - 02.03.2024
= https://actualite.cd/2024/04/02/rdc-alerte-sur-les-conditions-carcerales-pres-de-40-detenus-decedent-en-lespace-dun-mois
Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a publié, lundi 1er avril, les principales tendances des violations des droits de l’homme en RDC pour le mois de février 2024.

Dans son communiqué, il rapporte que “39 personnes sont décédées en détention” durant cette période. Ces décès, note le BCNUDH, sont majoritairement enregistrés dans les provinces du Kwilu (17 décès), du Nord-Kivu (7 décès) et du Tanganyika (6 décès).
Par rapport au mois de janvier, souligne le même document, il y a eu neuf décès supplémentaires. Ces chiffres avancés par le BCNUDH corroborent avec la situation actuelle dans la plupart des prisons du pays, qui sont surpeuplées. Les conditions de détention sont exécrables.
À la suite notamment des révélations faites par notre confrère Stanis Bujakera après son séjour de six mois à la prison centrale de Makala, le gouvernement a décidé de désengorger les différentes maisons carcérales. Les détenus sans dossier ou qui y sont “illégalement” doivent être libérés. Cette opération a débuté à Kinshasa, à la prison de Makala. Jeudi 28 mars dernier, lors d’une cérémonie présidée par le procureur général près la Cour de cassation, soixante-sept (67) détenus ont été libérés.


"Makala, l’enfer à Kinshasa - 27.12.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1513259/politique/makala-lenfer-a-kinshasa/
La Fondation Bill Clinton pour la paix dénonce les conditions de détention dans la plus grande prison de RDC, où l’immense majorité des détenus sont en attente de jugement.

DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE ! Jad20231215-ass-rdc-makala
L’entrée de la prison de Makala. :copyright: GRIP

Makala n’est pas une prison comme les autres. Une fois passés les postes militaires qui en gardent l’entrée, une fois les contrôles d’identité effectués, le visiteur ne croise plus ni gardien ni surveillant. Ce sont les détenus qui, à l’intérieur du plus grand établissement pénitentiaire de RDC, assurent le maintien de l’ordre.
A lire : Détention de Stanis Bujakera Tshiamala : Kafka à Makala, par François Soudan
C’est dans cette prison qu’est incarcéré depuis la mi-septembre le correspondant de Jeune Afrique Stanis Bujakera Tshiamala, dans des conditions souvent décrites comme inhumaines. Makala a été construite en 1957, à l’écart du centre-ville, à une époque où Kinshasa s’appelait encore Léopoldville et où les Belges régnaient en maîtres sur le pays.

Depuis, ses onze pavillons n’ont jamais fait l’objet de travaux et sont, de fait, très peu entretenus. Seul centre carcéral d’une capitale aux 13 millions d’habitants, Makala a une capacité d’accueil de 1 500 détenus mais en abrite, selon la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), plus de 13 500. Dans un rapport publié le 6 décembre, l’ONG s’est indignée du « non-respect de la prononciation des arrêts dans les cours et tribunaux dans le délai prévu par la loi » et des « violations massives des droits de l’homme » qui y sont commises.

Mille et une manières de mourir
Au total, la fondation a dénombré 505 morts parmi les détenus pour la seule année 2023 (du 1er janvier au 5 décembre). Maladies, « étouffement », « conditions sanitaires et de détention déplorables »… Il y a mille et une manières de mourir à Makala, résume Emmanuel Adu Cole, le président de la Fondation Bill Clinton pour la paix.
Ainsi du fameux « étouffement », une sanction courante dans l’établissement pénitentiaire et qui a été détaillée en 2020 dans une étude sur Makala menée par Sylvie Ayimpam et Michel Bisa Kibul : certains détenus sont envoyés dans un « dortoir surpeuplé où [ils] sont assis par terre, alignés à la queue leu leu, sans pouvoir s’allonger pour dormir », sans possibilité parfois de recevoir à manger. Tous n’y survivent pas.
A lire : Non, M. Tshisekedi, une démocratie ne met pas les journalistes en prison, par Anne Kappès-Grangé

Sur les 13 500 prisonniers, seuls 2 200 ont fait l’objet d’une condamnation, les autres sont en détention provisoire, souligne encore la FBCP. Emmanuel Adu Cole dénonce le « non-respect de l’état de droit » et appelle au désengorgement des prisons ainsi qu’à l’amélioration des conditions de détention. L’activiste, qui est aussi coordonnateur du collectif des ONG pour les droits de l’homme en RDC, accuse l’État congolais de « non-assistance à personne en danger » et réclame une « sanction exemplaire » à l’encontre de la RDC.

Cachots clandestins
Le même rapport évoque aussi des arrestations arbitraires, des enlèvements et des emprisonnements illégaux. Il dénonce l’existence de plusieurs « cachots clandestins », des cellules utilisées par l’Agence nationale de renseignement (ANR) ou encore par la Détection militaire des activités anti-patrie (les renseignements militaires congolais). Il décrit des salles où sont entassées plus d’une centaine de personnes, sans électricité et « dans des conditions inhumaines ».
A lire : RDC : bienvenue dans l’enfer de Makala, la plus grande prison de Kinshasa

Le 14 décembre, une délégation du ministère des Droits humains a été envoyée à Makala après la publication du rapport pour en vérifier le contenu. Emmanuel Adu Cole affirme quant à lui recevoir des menaces de mort depuis sa parution. Cela ne l’empêche pas de réclamer la libération de plusieurs « prisonniers politiques », dont celle de notre correspondant, qui est accusé  d’avoir fabriqué et diffusé un faux document attribué à l’ANR


Aucune preuve contre Stanis Bujakera Tshiamala
Rappelons que le consortium d’investigation international Congo Hold-Up a démontré qu’il n’existait aucune preuve crédible indiquant que le téléphone de notre journaliste ait été à l’origine de l’envoi. La cellule investigation de Reporters sans frontières (RSF) avait en outre publié, le 2 novembre, une enquête dont les conclusions montrent qu’il n’est pas l’auteur de la note de l’ANR et dénonce sa détention « arbitraire ». Le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a été saisi.


"Lutter contre la surpopulation carcérale et les détentions illégales en République démocratique du Congo - 20.11.2023
= https://asf.be/lutter-contre-la-surpopulation-carcerale-et-les-detentions-illegales-en-republique-democratique-du-congo/?lang=fr

Cet article est extrait du rapport annuel 2022 d’ASF.
[b]En décembre 2022, selon les chiffres officiels partagés par l’administration pénitentiaire, la population carcérale dans les 142 prisons recensées en République démocratique du Congo (RDC) s’élevait à 44.536 personnes. Les personnes incarcérées en RDC sont victimes de violations graves de leurs droits fondamentaux, notamment ceux relatifs au respect des garanties procédurales et au droit à des conditions de détention dignes et respectueuses des standards internationaux. Parmi elles, environ 70% est en attente de jugement. Dans 4 des principales prisons centrales du pays (Kinshasa, Goma, Matadi et Mbuji-Mayi), le taux de surpopulation moyen est de 720%.


Le recours abusif à la détention préventive, la lenteur et les entraves administratives, le dysfonctionnement structurel des appareils judiciaire, pénitentiaire et sécuritaire du pays, l’absence d’un système d’aide légal garantissant l’accès à un avocat.e, le manque de personnel qualifié, un budget insuffisant et un accès trop limité à la libération sous caution sont autant de facteurs qui expliquent ce niveau alarmant de surpopulation des centres de détention.
Ces dysfonctionnements structurels touchent de façon disproportionnée les populations en situation de vulnérabilité, notamment celles en situation de vulnérabilité socio-économique.
Face à ces constats, ASF, en partenariat avec des acteur.rice.s locaux.les, renforce l’accès à la justice des populations les plus vulnérables en situation de détention en RDC. En 2022, ASF a travaillé en collaboration étroite avec les Barreaux et les organisations de la société civile actives dans le milieu carcéral, et est intervenue dans 8 prisons centrales de 6 provinces (Kinshasa, Ituri, Kongo Central, Kasaï, Kasaï Oriental, et Nord Kivu).[/size]
[/b]
  • 1.820 personnes en détention ont été identifiées, rencontrées et orientées vers les services appropriés lors des descentes de monitoring dans les prisons.
  • ASF et ses partenaires ont garanti l’accès à l’aide légale de première ligne (via des consultations juridiques gratuites proposées par les Bureaux de Consultation Gratuites des Barreaux) à 3.511 personnes en situation de détention.
  • 2.162 adultes détenu.e.s et enfants en situation de placement dans des centres pénitentiaires ont bénéficié d’une assistance judiciaire gratuite par un.e avocat.e et 19 personnes en grave situation de vulnérabilité et/ou de vulnérabilité psycho-médico-sociale ont reçu un appui psychosocial après leur remise en liberté.
  • Les interventions d’ASF ont permis le renforcement de capacités et l’accompagnement technique de 92 avocat.e.s et d’observateur.rice.s des prisons congolaises.

La portée de l’intervention d’ASF et de ses partenaires reste pourtant limitée au vu du caractère structurel et de la magnitude du problème de la surpopulation carcérale en RDC. Des réformes institutionnelles coordonnées sont nécessaires. Parmi elles, on peut citer la nécessité de mettre en place des mécanismes de contrôle et de redevabilité efficaces et crédibles, mais aussi d’offrir des services multisectoriels complémentaires aux personnes détenues. ASF et ses partenaires mènent un travail de sensibilisation afin de promouvoir des mécanismes extra-judiciaires de résolution de conflits et le recours à des mécanismes de justices locales pour le traitement des délits mineurs ou bénins afin de lutter contre la surpopulation carcérale endémique en RDC.
Enfin, ASF déploie des efforts de plaidoyer au niveau provincial et national pour promouvoir un changement structurel et durable en faveur du respect des droits humains des personnes détenues en RDC.
[size=163]Télécharger[/size]
  • Les interventions d’ASF ont permis le renforcement de capacités et l’accompagnement technique de 92 avocat.e.s et d’observateur.rice.s des prisons congolaises.



"RDC – Conditions carcérales à Makala : « Les prisonniers mangent 2 à 3 fois par jour » (Constant Mutamba) - 22 juillet 2024
= https://7sur7.cd/2024/07/22/rdc-conditions-carcerales-makala-les-prisonniers-mangent-2-3-fois-par-jour-constant

"Rapport sur la détention dans les prisons et cachots de la RDC - avril 2004
= monusco.unmissions.org
= https://www.refworld.org/reference/countryrep/monuc/2004/fr/47130
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230611-rdc-les-conditions-de-d%C3%A9tention-dans-la-prison-centrale-de-masisi-nord-kivu-d%C3%A9nonc%C3%A9es-par-la-soci%C3%A9t%C3%A9-civile

"DECRY INFOS 22.07.24 MARTHE KASALU PRÊCHE LE DETOURNEPENT. FATSHI TUE DANS LES PRISONS"




Compatriotiquement!


# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE ! Empty MAKALA: PLUS QU’UN CENTRE DE REEDUCATION, UN ENFER SUR TERRE

Message  KOTA 23/7/2024, 6:26 pm

EXTRAIT DU LIVRE "PRISONNIER POLITIQUE EN RDC" - Editions universitaires Européennes - CHAPITRE II

MAKALA: PLUS QU’UN CENTRE DE REEDUCATION, UN ENFER SUR TERRE

Les prisons congolaises sont, encore aujourd’hui, des véritables mouroirs où un séjour prolongé équivaut à une condamnation à mort.

Ce fut le cas de l’ancien député de l’opposition Pierre-Jacques Chalupa, atteint par une grave maladie diagnostiquée pendant sa détention et qui mourut quelques temps après à cause du manque total de prise en charge sanitaire pendant sa détention.

Malheureusement, cette terrible réalité est restée la même, encore aujourd’hui et il faut la dénoncer car elle déshonore notre pays.

Les premières années de mon séjour au Centre Pénitentiaire de Rééducation de Kinshasa, CPRK, mieux connu comme Prison de Makala, est certainement la représentation la plus proche que je puisse imaginer de l’enfer sur terre.

Pendant les premières années d’emprisonnement, j’étais placé dans un statut de prisonnier “spécial” avec des privations importantes de mon droit de visite et du minimum de “confort” qu’on peut bâtir en enfer.

Le fonctionnement de cette prison congolaise est basé sur une grande autogestion de la part des prisonniers sur d’autres prisonniers, ce qui expose tout le monde au "rackettage" des condamnés à des lourdes peines - peine de mort ou perpétuité - qui, concrètement, contrôlent la prison, avec les dérives qu’on peut bien imaginer. Vu que les rations alimentaires sont presque inexistantes, dégoûtantes et irrégulièrement servies, ceux qui en ont les moyens s’organisent pour recevoir leur nourriture directement des familles qui, pour la faire entrer, sont soumises à un paiement à l’entrée du pavillon. Vu que l’eau aussi est insuffisante, les familles sont obligées aussi à envoyer de l’eau aux prisonniers, étouffés par une présence de détenus jusqu’à 1000% supérieure à la capacité normale du centre de détention.

Personne ne s’occupe des malades et le dispensaire de la prison est pratiquement vide: pas de médicaments, d’analgésiques ou même le minimum pour poser des actes médicaux de base comme une perfusion. La Croix Rouge ne s’occupe pas des malades mais plutôt des morts, qui sont évacués au rythme de un ou deux par jour.
Quand j’étais tombé malade, la première fois, mon épouse, accompagnée de Mme Mokia, demanda l’intervention de la Croix Rouge, vu que le dispensaire de la prison n’arrivait pas à me prendre en charge correctement et la réponse dramatique obtenue des dirigeants de la Croix Rouge Internationale fut sidérante:

” Nous ne pouvons pas nous occuper des vivants car nous sommes débordés pour évacuer les morts”.

Les coupures de courant sont tellement fréquentes que ceux qui s'organisent pour se préparer un repas sur place sont obligés de jeûner ou, souvent, de se cotiser pour remplacer les câbles électriques vétustes.

Tout est possible dans l’enfer de Makala, surtout si vous êtes un homme à abattre. En ce qui me concerne, j’ai été victime de tentatives illégales d'extraction par des agents des services de sécurité.

La première fois, le 07 avril 2015, un groupe de policiers et d’autres personnes en habits civils non autrement identifiés, s’infiltrèrent dans la prison de Makala la nuit - ce qui est normalement interdit - sans aucun document valable et demandant de m'évacuer vers...une destination inconnue.

La solidarité qui règne dans ce milieu me sauva probablement la vie, car je refusai de suivre mes bourreaux nocturnes. Ma ferme et bruyante résistance réveilla les autres prisonniers de mon pavillon - en majorité des prisonniers politiques, comme moi - qui commencèrent à protester et faire du bruit au point que mon extraction suspecte fut abandonnée par mes bourreaux, pour crainte d'une émeute dans la prison.

Un des mes avocats, Me Mutombo, du cabinet Kapiamba, qui protesta le lendemain par écrit avec la direction de la prison pour cette tentative irrégulière de transfert de ma personne vers une destination inconnue, fut lui aussi arrêté et détenu pendant une journée à la prison de Makala, au moment du dépôt du courrier, seulement pour avoir protesté par écrit contre cette procédure illégale qui menaçait ma sécurité.

La deuxième tentative d’extraction correspond avec la célèbre attaque de la prison de Makala, la nuit, le 17 mai 2017, par un commando lourdement armé qui prit d' assaut la prison, entrant “manu militari” et passant dans tous les pavillons - selon le témoignage de plusieurs détenus - à la recherche des prisonniers politiques.

Ces curieux “libérateurs” interrogeaient les autres prisonniers pour nous localiser à l’intérieur de Makala: ils voulaient absolument connaître notre pavillon, notre numéro de cellule et ainsi de suite. En particulier, les assaillants me cherchaient partout sur place alors qu’en ce moment j'étais hospitalisé dans une clinique de Kinshasa.

Le seul prisonnier d’opinion qui s’aventura avec les assaillants fut Ne Mwanda Nsemi, ancien député, qui s'enfuit avant que la garde républicaine n’intervienne pour reprendre le contrôle de Makala, après plusieurs heures d'émeutes et quelques centaines de morts, surtout parmi les prisonniers.

Ne Mwanda Nsemi négocia, par la suite, avec le régime Kabila, sa mise en liberté, après avoir été reconduit brièvement à la prison de Makala.

Sur le papier, le bâtiment de la prison de Makala est placé sous la garde d’un bataillon de la Police d’intervention rapide (PIR) – entre 700 et 1 200 hommes. Mais, en pratique, les effectifs se limitent le plus souvent à un détachement de quelque 170 éléments.

Sauf que, cette nuit-là, on ne comptait qu’une soixantaine de policiers présents. Mal payés, privés de rations alimentaires dignes de ce nom, les policiers en faction abandonnent régulièrement leur poste pour se procurer à manger.

Nous, les prisonniers politiques, n’écoutâmes pas les sirènes de ces “libérateurs” inconnus, très bien armés, ouvertement en mission de repérage, qui, une fois à l'extérieur, auraient pu nous exécuter, prétextant notre fuite ou donnant le prétexte à la garde républicaine de le faire.
Nous restâmes tous enfermés dans nos cellules respectives et ceux qui étaient hospitalisés dans leurs chambres, tous refusant de nous lancer dans cette dangereuse aventure qui semblait nous viser particulièrement…Quoi qu’il en soit, les autorités congolaises n’ont pas été en mesure d’expliquer comment 5 000 autres prisonniers, selon les déclarations du ministre de la Justice de l' époque, se soient volatilisés, cette nuit-là et la vraie identité du commando armé qui avait pris d’assaut la prison de Makala.
Néanmoins, cette évasion mettait à nu les “dysfonctionnements” sécuritaires au sein de cette prison.
Un euphémisme, quand on sait que le camp militaire Kokolo, l’un des plus importants du pays, se trouve à trente minutes à pied de la prison.

Il aura fallu quatre heures à ses effectifs pour se risquer autour de Makala.

Donc, il y a une seule déduction possible: pour une raison qui ne sera pas élucidée, on a laissé faire les assaillants….

La commission d’enquête mise en place pour éclaircir ces événements gravissimes n’a jamais rendu public le résultat de son rapport. Personnellement, j’estime qu’on visait le fameux “groupe parlementaire” de la prison de Makala, dont je faisais partie, qui embarrassait à tel point le régime Kabila que celui-ci était prêt à tout pour s’en débarrasser ou, au moins, les traiter comme des fugitifs obligés à évoluer dans la clandestinité.

Certes, ce qui se passa dans cette prison, pendant mon séjour, fut au-delà de toute imagination.

Il faut avouer que moi aussi j’y ajoutais, de temps en temps, mon esprit de révolte, encore plus fort car j’étais innocent et victime d’une injustice.

En 2014, par exemple, j’ai eu la témérité d’accepter de donner un interview que François Soudan, journaliste de Radio France Internationale, avait sollicité à un cadre de mon parti et cela, à partir de la prison!

Le jour prévu, le 24 juillet 2013, François Soudan, grâce au téléphone d’un visiteur, me posa des questions, en direct, sur mon emprisonnement politique, sur les enjeux du moment et le message que je voulais envoyer aux congolais, ce que j’avais bien accepté de faire, tout en étant prêt à en subir les conséquences.

J’avais quand même secoué le cocotier, si le porte-parole du Gouvernement, le très zélé M. Lamberte Mende, s’empressa le lendemain de réagir à mes déclarations, dont la plus dérangeante pour lui, était que j’étais le “prisonnier personnel” du président de l’époque.

S'ensuivit une semaine d’isolement, de privation de nourriture et tout ce que je possédais dans ma cellule fut volé et séquestré.

Mais le pire qui puisse arriver, dans l’enfer de Makala, est de tomber malade, ce qui est inévitable à cause de l’insalubrité ambiante.

Le nombre de morts par jour est dramatiquement élevé, à cause des services hygiéniques insalubres et insuffisants, le manque de nourriture et la surpopulation qui rend le paludisme endémique.

Cette réalité inhumaine doit changer: il est intolérable que des congolais meurent par centaines dans les prisons-mouroirs congolaises! Depuis janvier 2023 jusqu’à novembre 2023, la fondation Bill Clinton pour la paix a compté 432 détenus morts à l’intérieur de la prison de Makala.

Le système de l’autogestion interne est une source d’exploitation et d’abus, surtout des prisonniers les plus violents et dangereux sur les plus pauvres.

Cette situation scandaleuse du système pénitentiaire congolais doit interpeller l’opinion publique, pour exiger le respect des droits humains et mettre un terme immédiatement, entre autres, à l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Malgré les petits travaux effectués, de temps en temps, par quelques directions de prison un peu plus consciencieuses que les autres, la surpopulation extrême transforme les pénitentiaires congolais en des enfers sur terre, dans l’indifférence des exécutifs congolais. Depuis janvier 2023 jusqu’à novembre 2023, la fondation Bill Clinton pour la paix a compté 432 détenus morts à l’intérieur de la prison de Makala.

Le système de l’autogestion interne est une source d’exploitation et d’abus, surtout des prisonniers les plus violents et dangereux sur les plus pauvres.

Cette situation scandaleuse du système pénitentiaire congolais doit interpeller l’opinion publique, pour exiger le respect des droits humains et mettre un terme immédiatement, entre autres, à l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE ! GTLkYdZXwAA1yxB?format=png&name=900x900
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Message  ndonzwau 23/7/2024, 11:05 pm


"En RDC, Stanis Bujakera Tshiamala documente « le calvaire » de la prison de Makala - 23.07.2024
= https://www.jeuneafrique.com/1591580/politique/en-rdc-stanis-bujakera-tshiamala-documente-le-calvaire-de-la-prison-de-makala/
Notre journaliste, qui a passé plus de six mois derrière les barreaux à Kinshasa, a publié des vidéos inédites dévoilant les conditions de détention au sein de la plus célèbre prison congolaise.

DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE ! Jad20240723-ass-rdc-stanis-bujakera-tshiamala-temoignage-enfer-makala
Portrait de Stanis Bujakera Tshiamala en mars 2024 après sa libération. :copyright: DR

Notre confrère, Stanis Bujakera Tshiamala, y a été incarcéré durant six mois. La prison de Makala, seul centre pénitentiaire de Kinshasa, a une capacité d’accueil de 1 500 détenus, tandis qu’elle en abrite, en réalité, dix fois plus. Quatre mois après sa libération, le 19 mars dernier, le journaliste le plus suivi de la RDC – il compte plus de 600 000 abonnés sur X – a diffusé plusieurs vidéos pour dénoncer l’enfer qu’est la vie à Makala.
« Entassés dans des petites pièces ou dans les couloirs, les douches ou les toilettes, voire debout par manque de place pour se coucher ou même s’assoir, les prisonniers, à Makala, sont dans des conditions inhumaines et affreuses, en raison notamment de la surpopulation », écrit Stanis Bujakera Tshiamala dans sa publication du 19 juillet. Les images sont en effet très évocatrices. On peut y voir, filmés à la dérobée, des dizaines de détenus dormant les uns sur les autres, dans des cellules exiguës. Tous les lits sont occupés par plusieurs personnes, tandis que les autres prisonniers sont à même le sol.

"RDC : Des images inédites révèlent l'enfer de la prison de Makala - 23.07.24"


« Les conditions de détention à Makala sont d’une gravité incroyable, explique Stanis Bujakera Tshiamala à Jeune Afrique. Nous n’avons pas construit de nouvelles infrastructures pénitentiaires depuis la colonisation. » Un seul repas par jour, de mauvaise qualité, des fouilles incessantes, des médecins disposant de peu d’équipements et des stocks de médicaments insuffisants… Le journaliste décrit des conditions de détention insoutenables. Si lui-même a pu disposer d’un traitement quelque peu différent, moyennant des sommes d’argent importantes, au pavillon 8 – dit « pavillon VIP » –, il a longuement observé les mécanismes de la prison et les conditions des détenus « ordinaires ».
DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE ! Jad20240322-ass-rdc-stanis
A lire :Stanis Bujakera Tshiamala : « En me condamnant, ils ont tenté de faire peur à tous les journalistes »

Quand le pavillon 8 est occupé par 100 détenus, les autres bâtiments, de dimensions similaires, en comptent près de 1 000 chacun. « L’air ne circule plus normalement, et les détenus sont étouffés de l’intérieur », décrit Stanis Bujakera Tshiamala, arrêté en septembre 2023 et condamné à six mois de prison pour « contrefaçon », « faux en écriture », « usage de faux », « propagation de faux bruits » et « transmission d’un message erroné » – un jugement qu’il a décidé de ne pas contester, car il affirme ne pas pouvoir s’assurer de l’indépendance de la justice congolaise. À Makala, tout se monnaie, jusqu’à l’espace occupé, calculé à la taille du pied. Un système qui oblige ceux ne pouvant s’acquitter de ces dépenses à accomplir des travaux forcés.
« Le centre pénitentiaire de Kinshasa est un véritable centre de concentration, révèle Stanis Bujakera Tshiamala. Il n’y a pas d’eau potable, et les latrines fonctionnent très mal, obligeant les détenus à faire leurs besoins à l’air libre. » Le journaliste raconte comment l’un de ses codétenus était en réalité acquitté par la justice depuis 2018, mais n’en avait jamais été notifié en raison de la lenteur du système administratif : il n’est sorti de Makala qu’en 2023. « Il est nécessaire de réformer le système carcéral, qui n’est pas efficace, mais aussi de réformer la justice, assure Stanis Bujakera Tshiamala. L’État doit prendre ses responsabilités. »

Maladies et malnutrition
Si « l’enfer » de Makala est régulièrement dénoncé par la société civile et les ONG, c’est la première fois que de telles images sont dévoilées publiquement. Tout juste nommé à la Justice, le 29 mai, Constant Mutamba, a répondu aux révélations de Stanis Bujakera Tshiamala. « Nous n’avons pas attendu leur publication pour amorcer le processus en cours de désengorgement des prisons et d’amélioration des conditions de détention. Nous sommes un État souverain, a écrit le garde des Sceaux sur X, pour répondre à la polémique lancée par les vidéos. Les prisonniers congolais mangent deux à trois fois par jour. Quid des conditions de détention à Guantanamo ? »
DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE ! Jad20240708-ass-constant-mutamba
A lire :En RDC, jusqu’où Constant Mutamba pourra-t-il aller dans sa guerre contre la corruption ?[/size]
D’après la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), association militant pour les droits des prisonniers, sur les 15 300 détenus que compte actuellement le centre de détention de Kinshasa, seuls 2540 ont été condamnés. Plusieurs milliers de personnes sont donc en détention préventive : la FBCP décrit la lenteur des procédures judiciaires. « Il faut lutter contre les arrestations arbitraires, fermer les cachots clandestins, construire de nouvelles structures, réhabiliter les bâtiments actuels, respecter les délais de détention préventive et encadrer les détenus », liste le président de l’association, Emmanuel Cole, à Jeune Afrique. Pour lui, il est tout simplement « impossible » qu’à Makala, les prisonniers bénéficient de deux à trois repas par jour. La nourriture provient pour la plupart des proches des détenus, qui leur apportent chaque jour de quoi manger.
L’association pointe du doigt, comme Stanis Bujakera Tshiamala, les conditions sanitaires à Makala. Pour le seul mois de mai, la FBCP dénombre 60 décès de prisonniers, la plupart des suites de maladie. Tuberculose, typhoïde, crise paludique et infections sont en effet le quotidien des détenus.
= https://www.exclusif.net/Prison-de-Makala-en-RDC-Stanis-Bujakera-Tshiamala-documente-le-horrible-calvaire-des-detenus_a50792.amp.html

"RDC : au coeur de l'effroyable prison de Makala - 22 JUIL. 2024
= https://information.tv5monde.com/afrique/video/rdc-au-coeur-de-leffroyable-prison-de-makala-2732690?amp


"RDC : l'enfer de Makala, la prison centrale de Kinshasa, dévoilé dans des vidéos inédites - 21.07.2024
= https://www.prison-insider.com/articles/rdc-l-enfer-de-makala-la-prison-centrale-de-kinshasa-devoile-dans-des-videos-inedites



"La VSV demande aux autorités congolaises d’humaniser les conditions de détention - 23 juillet 2024
= https://www.congoindependant.com/la-vsv-demande-aux-autorites-congolaises-dhumaniser-les-conditions-de-detention/

"APPELS SUR L'ACTUALITÉ
[Vos questions] RDC : les conditions inhumaines de détention de la prison de Makala - 24/07/2024 - 10:10

= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/appels-sur-l-actualit%C3%A9/20240724-vos-questions

"Prison de Ndolo: la CNDH déploie ses observateurs pour s’assurer du respect du droit de la défense - 25/07/2024
= https://www.radiookapi.net/2024/07/25/actualite/justice/prison-de-ndolo-la-cndh-deploie-ses-observateurs-pour-sassurer-du

Surpopulation à la prison Kangbayi : les responsables des juridictions civiles et militaires réfléchissent à son désengorgemen -, 25/07/2024 - 0"
= https://www.radiookapi.net/2024/07/25/actualite/justice/surpopulation-la-prison-kangbayi-les-responsables-des-juridictions




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Message  ndonzwau 27/7/2024, 10:04 pm

ENFIN LE MINISTRE MUTAMBA S'ACTIVE PLUS CONCRETEMENT POUR DESENGORGER MAKALA. EN FAIT IL S'AVERE QUE CES DERNIERS MOIS IL Y'A EU DES LIBERATIONS DES PRISONNIERS. TOUT CELA VA-T-IL SE FAIRE DANS L'ORDRE ET LE RESPECT DES LOIS ?



"RDC: premières libérations de détenus de la prison de Makala - 27.07.2024
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240727-rdc-premi%C3%A8res-lib%C3%A9rations-de-d%C3%A9tenus-de-la-prison-de-maka
Les autorités lancent le désengorgement de la plus grande prison du pays à Kinshasa. Construite pour 1 500 détenus, elle en compte plus 15000 qui s’entassent dans des cellules, mangent difficilement et une partie souffrent des maladies hydriques et respiratoires. Ce samedi, le ministre de la Justice et garde des sceaux a fait libérer 421 détenus dont des condamnés ayant purgé une partie de leurs peines et d’autres détenus illégalement.


DES CONDITIONS CARCÉRALES INHUMAINES A LA PRISON DE MAKALA MAIS AUSSI DANS LES AUTRES PRISONS DE LA RDC SUR LA SELLETTE ! 000_Par7603335
Des policiers tiennent garde à l'entrée de la prison de Makala, à Kinshasa, le 2 juillet 2013. :copyright: Junior D. Kannah / AFP

Avec notre correspondant à KinshasaPascal Mulegwa
]Avant de procéder à la cérémonie de libération, les autorités ont fait le tour de quelques pavillons, un monde à part dans un autre dans lequel les détenus assurent eux-mêmes la sécurité. Ici, les pavillons sont saturés et des détenus, dont des mineurs et des femmes, s’amassent le long des grilles pour attirer l’attention du patron de la justice et des médias.
Devant le pavillon 6, les caméras ne sont pas autorisées. Les autorités pénitentiaires déconseillent même au ministre de la Justice Constant Mutamba d’y entrer. Mais équipé d’un cache-nez, celui-ci entre dans le bâtiment pour évaluer les conditions de détention dans ce pavillon connu pour ses occupants malades et agonisants.
À lire aussiRDC: des vidéos alarment à nouveau sur les conditions «inhumaines» des détenus à la prison de Makala

Pour Constant Mutamba, il est temps d’agir et donne ainsi l'ordre de libérer les détenus malades et les mineurs. Les pavillons devraient être réLes pavillons devraient être réhabilités dans les prochains jours pendant que d’autres libérations seront formalisées. Au total, au moins 7 500 détenus devraient quitter Makala dans les prochains mois en raison de 400 chaque semaine, d’après le ministre.
"L'ambition, c'est de pouvoir désengorger de moitié la prison.
01:05
Le ministre de la justice et garde des sceaux Constant Mutamba
Pascal Mulegwa
Il a interdit l’admission de nouveaux détenus dans cette maison carcérale même si, à peine sorti, un camion de la police et un minibus y ont débarqué plusieurs dizaines de nouveaux détenus.
= https://www.radiookapi.net/2024/07/28/actualite/justice/kinshasa-liberation-de-421-detenus-la-prison-centrale-de-makala

"RDC : les conditions de vie dans la prison de Makala inquiètent - - 22.07.2024
= https://fr.africanews.com/amp/2024/07/22/rdc-le-conditions-de-vie-dans-la-prison-de-makala-inquietent/

"RDC : libération de 357 détenus à Makala dans un mouvement de désengorgement de ce complexe carcéral - 24.04.2024
= https://actualite.cd/2024/04/03/rdc-liberation-de-357-detenus-makala-dans-un-mouvement-de-desengorgement-de-ce-complexe

"Désengorgement de la prison centrale de Makala : Libération du premier lot de 67 prisonniers - 29 mars 2024
= https://7sur7.cd/2024/03/29/desengorgement-de-la-prison-centrale-de-makala-liberation-du-premier-lot-de-67


"Réforme pénitentiaire en RDC : Une première étape avec la libération de 67 prisonniers à Makala - 28.03.2924
= https://bisonews.cd/2024/03/29/reforme-penitentiaire-en-rdc-une-premiere-etape-avec-la-liberation-de-67-prisonniers-a-makala/

"Prison de Makala : « Tous ceux  qui sont en détention de manière hasardeuse, nous allons les libérer » (1er président Cour de cassation) - 26 mars 2024
= https://7sur7.cd/index.php/2024/03/26/prison-de-makala-tous-ceux-qui-sont-en-detention-de-maniere-hasardeuse-nous-allons-les


"Désengorgement des prisons : mise en liberté de 304 détenus préventifs à Makala - février 13, 2024
= https://acp.cd/nation/desengorgement-des-prisons-mise-en-liberte-de-304-detenus-preventifs-a-makala/

= https://news.dayfr.com/international/amp/4108468

"RDC : Début imminent des travaux de réhabilitation de toutes les toilettes des pavillons et du Centre de Santé de la prison de Makala - 28.07.2024
= https://actualite.cd/2024/07/28/rdc-debut-imminent-des-travaux-de-rehabilitation-de-toutes-les-toilettes-des-pavillons

= https://actualite.cd/2024/08/02/prison-de-makala-bientot-une-circulaire-pour-limiter-les-transferts-de-prevenus-annonce
= https://actualite.cd/2024/08/02/rdc-plaidoyer-pour-des-sanctions-contre-des-magistrats-vereux-qui-contribuent-la

"



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