Mesures prises par le gouvernement contre la vie chère : "une bonne économie ne se décrète pas" (Eugène Diomi Ndongala)
Page 1 sur 1
Mesures prises par le gouvernement contre la vie chère : "une bonne économie ne se décrète pas" (Eugène Diomi Ndongala)
Mesures prises par le gouvernement contre la vie chère : "une bonne économie ne se décrète pas" (Eugène Diomi Ndongala)
Le train de mesures palliatives adoptées par le gouvernement Suminwa pour lutter contre la vie chère, n'a pas laissé indifférent Eugène Diomi Ndongala, président national de la Démocratie chrétienne (DC) et disciple d'Étienne Tshisekedi.
Dans un entretien accordé mercredi 14 août 2024 à MCP, ce notable Ne Kongo et auteur politique congolais a déclaré qu' "une bonne économie ne se décrète pas".
Pour lui, cela cache mal la volonté d'intervenir à la hâte sur l'économie du pays, dans une sorte de "dirigisme non factuel", plutôt qu'affronter les maux qui secouent en profondeur le pays, à cause d'une crise économique multiforme qui est loin d'être domptée.
"Je reviens sur mon analyse du programme de l'actuel exécutif, présenté par Mme Suminwa devant l'Assemblée Nationale : les vrais problèmes du pays y étaient banalisés, non correctement diagnostiqués. Voilà pourquoi les mesures "dirigistes" annoncées par l'actuel ministre de l'Économie nationale sont épidermiques, souvent contradictoires, au point de vouloir nous imposer une vision ou une volonté de "décréter" la bonne gestion économique du pays, alors que ses paramètres fondamentaux ne peuvent pas, malheureusement, dépendre des décisions irréfléchies prises à la hâte, dans un cabinet ministériel", a réagi Eugène Diomi Ndongala au micro de MCP.
Manque d'investissement
Il estime que l'économie congolaise souffre du manque d'investissement, "ce qui rend encore plus grave la fatwa que le ministre de l'Économie menace contre les entrepreneurs étrangers, instaurant un climat de tension qui ne profite pas au climat des affaires, déjà intenable en RD Congo".
Au contraire, poursuit-il, le gouvernement devrait tout faire pour attirer les investissements étrangers et permettre, à moyen terme, le lancement d'un embryon d'industrialisation, de production interne qui permettra de diminuer la dépendance de notre économie des importations, surtout dans le secteur alimentaire et agricole".
Comme beaucoup d'autres Congolais, Diomi pense que le gouvernement doit commencer par réduire le train de vie des institution qui absorbent plus du 65% du budget de l'État pour leur fonctionnement. Après, réinvestir ce qui sera épargné dans les infrastructures essentielles, notamment les routes, ponts... afin de promouvoir le commerce interne et l'agriculture, permettant l'évacuation des production agricoles, par exemple.
En d' autres termes, plutôt que vouloir "décréter" la réduction de l'inflation ou des prix des biens et services, "ce qui ne fonctionne jamais, à moyen terme", il faudrait plutôt "assumer une politique d'envergure, un new deal congolais" de relance de l'investissement, de la production interne et de la réduction de la dépendance des importations, ce qui aura un effet immédiat sur le taux de change qui, lui non plus, ne se décrète pas".
Selon cet acteur politique, dans sa casquette d'opérateur économique, les mesures palliatives adoptées ne permettront pas au pays de sortir de la crise économique multisectorielle qui l'accable.
Il faut adopter des mesures bien plus ambitieuses, à long terme aussi, capables de restructurer l'économie congolaise et qui ne visent pas de simples effets d'annonce.
"Plutôt que promouvoir les importations de biens de première nécessité, nous devons produire ; plutôt que menacer les opérateurs économiques pour qu'ils baissent les prix, nous devons créer des conditions pour une diminution des coûts de production pour les investisseurs internes.
Surtout, nous n'avons aucun intérêt, dans une recherche maladive de bouc-émissaires, à décourager les rares investisseurs qui osent investir dans le pays".
Bien au contraire, a-t-il conclu, des mesures les plus coordonnées possibles devraient être envisagées pour attirer l'investissement privé et lancer la production interne qui fait scandaleusement défaut dans notre pays.
Comme j'ai eu l'opportunité de souligner dans un précèdent article sur le programme du gouvernement, la banalisation des problèmes économiques de la RD Congo n'aide pas l'actuel exécutif à adopter des mesures à large spectre, capables de relancer notre économie malade de son manque d'ambition".
LM
Congo Profond / MCP , via mediacongo.net
https://www.mediacongo.net/article-actualite-140610_mesures_prises_par_le_gouvernement_contre_la_vie_chere_une_bonne_economie_ne_se_decrete_pas_eugene_diomi_ndongala.html
Le train de mesures palliatives adoptées par le gouvernement Suminwa pour lutter contre la vie chère, n'a pas laissé indifférent Eugène Diomi Ndongala, président national de la Démocratie chrétienne (DC) et disciple d'Étienne Tshisekedi.
Dans un entretien accordé mercredi 14 août 2024 à MCP, ce notable Ne Kongo et auteur politique congolais a déclaré qu' "une bonne économie ne se décrète pas".
Pour lui, cela cache mal la volonté d'intervenir à la hâte sur l'économie du pays, dans une sorte de "dirigisme non factuel", plutôt qu'affronter les maux qui secouent en profondeur le pays, à cause d'une crise économique multiforme qui est loin d'être domptée.
"Je reviens sur mon analyse du programme de l'actuel exécutif, présenté par Mme Suminwa devant l'Assemblée Nationale : les vrais problèmes du pays y étaient banalisés, non correctement diagnostiqués. Voilà pourquoi les mesures "dirigistes" annoncées par l'actuel ministre de l'Économie nationale sont épidermiques, souvent contradictoires, au point de vouloir nous imposer une vision ou une volonté de "décréter" la bonne gestion économique du pays, alors que ses paramètres fondamentaux ne peuvent pas, malheureusement, dépendre des décisions irréfléchies prises à la hâte, dans un cabinet ministériel", a réagi Eugène Diomi Ndongala au micro de MCP.
Manque d'investissement
Il estime que l'économie congolaise souffre du manque d'investissement, "ce qui rend encore plus grave la fatwa que le ministre de l'Économie menace contre les entrepreneurs étrangers, instaurant un climat de tension qui ne profite pas au climat des affaires, déjà intenable en RD Congo".
Au contraire, poursuit-il, le gouvernement devrait tout faire pour attirer les investissements étrangers et permettre, à moyen terme, le lancement d'un embryon d'industrialisation, de production interne qui permettra de diminuer la dépendance de notre économie des importations, surtout dans le secteur alimentaire et agricole".
Comme beaucoup d'autres Congolais, Diomi pense que le gouvernement doit commencer par réduire le train de vie des institution qui absorbent plus du 65% du budget de l'État pour leur fonctionnement. Après, réinvestir ce qui sera épargné dans les infrastructures essentielles, notamment les routes, ponts... afin de promouvoir le commerce interne et l'agriculture, permettant l'évacuation des production agricoles, par exemple.
En d' autres termes, plutôt que vouloir "décréter" la réduction de l'inflation ou des prix des biens et services, "ce qui ne fonctionne jamais, à moyen terme", il faudrait plutôt "assumer une politique d'envergure, un new deal congolais" de relance de l'investissement, de la production interne et de la réduction de la dépendance des importations, ce qui aura un effet immédiat sur le taux de change qui, lui non plus, ne se décrète pas".
Selon cet acteur politique, dans sa casquette d'opérateur économique, les mesures palliatives adoptées ne permettront pas au pays de sortir de la crise économique multisectorielle qui l'accable.
Il faut adopter des mesures bien plus ambitieuses, à long terme aussi, capables de restructurer l'économie congolaise et qui ne visent pas de simples effets d'annonce.
"Plutôt que promouvoir les importations de biens de première nécessité, nous devons produire ; plutôt que menacer les opérateurs économiques pour qu'ils baissent les prix, nous devons créer des conditions pour une diminution des coûts de production pour les investisseurs internes.
Surtout, nous n'avons aucun intérêt, dans une recherche maladive de bouc-émissaires, à décourager les rares investisseurs qui osent investir dans le pays".
Bien au contraire, a-t-il conclu, des mesures les plus coordonnées possibles devraient être envisagées pour attirer l'investissement privé et lancer la production interne qui fait scandaleusement défaut dans notre pays.
Comme j'ai eu l'opportunité de souligner dans un précèdent article sur le programme du gouvernement, la banalisation des problèmes économiques de la RD Congo n'aide pas l'actuel exécutif à adopter des mesures à large spectre, capables de relancer notre économie malade de son manque d'ambition".
LM
Congo Profond / MCP , via mediacongo.net
https://www.mediacongo.net/article-actualite-140610_mesures_prises_par_le_gouvernement_contre_la_vie_chere_une_bonne_economie_ne_se_decrete_pas_eugene_diomi_ndongala.html
KOTA
RDC : Eugène Diomi Ndongala Fustige les Mesures Économiques du Gouvernement Suminwa
RDC : Eugène Diomi Ndongala Fustige les Mesures Économiques du Gouvernement Suminwa
Eugène Diomi Ndongala, une figure politique influente en République Démocratique du Congo (RDC), a vivement critiqué les récentes mesures économiques adoptées par le gouvernement Suminwa, les qualifiant de “dirigisme non factuel”. Selon lui, ces mesures, prises à la hâte, révèlent une volonté de contrôle économique qui ne répond pas aux véritables problèmes du pays.
Dans une analyse approfondie, Diomi Ndongala a souligné que l’économie congolaise est en crise en raison d’une série de facteurs mal diagnostiqués par l’actuel exécutif. “Une bonne économie ne se décrète pas”, a-t-il déclaré, dénonçant le manque d’ambition et de vision à long terme du gouvernement actuel. Pour lui, les mesures annoncées sont “épidermiques, souvent contradictoires”, et ne s’attaquent pas aux racines des problèmes économiques du pays.
Diomi Ndongala met en avant le manque d’investissements comme l’une des causes principales de la crise économique en RDC. Il critique vivement la menace du ministre de l’Économie d’exclure les entrepreneurs étrangers, qu’il considère comme une démarche contre-productive. “Notre économie souffre de manque d’investissement, ce qui rend encore plus grave la ‘fatwa’ que le ministre de l’Économie menace contre les ‘entrepreneurs étrangers'”, a-t-il affirmé. Selon lui, au lieu de décourager les investisseurs, le gouvernement devrait tout faire pour attirer les capitaux étrangers, essentiels pour lancer un processus d’industrialisation et réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations, notamment dans les secteurs alimentaire et agricole.
Pour Diomi Ndongala, la solution à la crise économique congolaise réside dans une politique de relance ambitieuse, qu’il appelle un “new deal congolais”. Il propose de réduire le train de vie des institutions publiques, qui absorbent une grande partie du budget de l’État, et de réinvestir ces économies dans les infrastructures essentielles telles que les routes et les ponts. “Réinvestir ce qui sera épargné dans les infrastructures essentielles, routes, ponts, etc., afin de promouvoir le commerce interne et l’agriculture”, a-t-il préconisé. Cette approche, selon lui, permettrait de créer un environnement propice à la production locale, essentielle pour réduire la dépendance aux importations et stabiliser l’économie.
Diomi Ndongala souligne également que la tentative de vouloir “décréter” la baisse de l’inflation ou des prix des biens et services est vouée à l’échec. “Plutôt que vouloir ‘décréter’ la réduction de l’inflation ou bien des prix des biens et des services – ce qui ne fonctionne jamais à moyen terme – il faudrait plutôt assumer une politique d’envergure”, a-t-il insisté. Il appelle à des mesures structurantes capables de transformer l’économie congolaise en profondeur, loin des simples effets d’annonce.
En conclusion, Diomi Ndongala avertit que les mesures palliatives actuelles ne permettront pas à la RDC de sortir de la crise économique multisectorielle qui l’accable. Il prône une approche à long terme, axée sur la production interne, la réduction des coûts de production, et l’attraction des investissements privés. “Nous n’avons aucun intérêt, dans une recherche maladive de bouc-émissaires, à décourager les rares investisseurs qui osent investir dans le pays”, a-t-il averti, appelant à une coordination efficace pour relancer une économie “malade de son manque d’ambition”.
https://kinzonzi.cd/rdc-eugene-diomi-ndongala-fustige-les-mesures-economiques-du-gouvernement-suminwa/
KOTA
Sujets similaires
» RDC : Mesures prises par le gouvernement contre la vie chère « une bonne économie ne se décrète pas » (Eugène Diomi Ndongala) / Provinces 26 RDC
» Réinventer l’économie congolaise : les perspectives audacieuses d’Eugène Diomi Ndongala
» 100 jours du gouvernement Suminwa: le désespoir accable les congolais!
» Eugène Diomi Ndongala: » L’UDPS devrait être la « boussole » politique et idéologique de l’action du gouvernement, plutôt que l’accompagner dans ses dérives »/ Mediacongo.net
» UNE BONNE ECONOMIE NE SE DECRETE PAS
» Réinventer l’économie congolaise : les perspectives audacieuses d’Eugène Diomi Ndongala
» 100 jours du gouvernement Suminwa: le désespoir accable les congolais!
» Eugène Diomi Ndongala: » L’UDPS devrait être la « boussole » politique et idéologique de l’action du gouvernement, plutôt que l’accompagner dans ses dérives »/ Mediacongo.net
» UNE BONNE ECONOMIE NE SE DECRETE PAS
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum