La ceremonie du mariage coutumier congolais.
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La ceremonie du mariage coutumier congolais.
Voici un copier/coller d'un article de comment se passe la ceremonie d'un mariage coutumier
ps : Please arafat traduire biso partie wana ba komi na kikongo....
Introduction.
Voici, comment les Kongo honorent le mariage, cette institution qui transcende le cadre d’un amour unissant, non pas deux simples individus, bien sûr de différents sexes, mais surtout leurs familles, leurs clans ou m’vila. La cérémonie de mariage coutumier, communément appelé kinzonzi kie longo, fait partie d’une série des cérémonies qui commence par l’amour entre deux individus, se poursuit avec l’assentiment de leurs familles respectives, après la demande faite par écrit (à nos jours) ou par l’intermédiaire de bambuta. Elle continue avec le suivi de la demande de mariage (landa n’kanda ou kanga lupangu, vana nela ou kinzitikila). Ensuite vient cette cérémonie qui peut être précédée ou suivie d’une autre non moins importante, qui est celle de m’paninu yo vo n’dilu a nzimbu ze longo ye vo n’kama longo. Il convient de rappeler que toutes ces cérémonies constituent des fêtes très bien arrosées de malavu : n’samba, lunguila, bitatila, bière, vins, whisky et c. ; dans l’esprit des anciens qui affirment à l’ocasion : tusopesi aana eto, mpasi tuenda vuoti yuma yeeto.
Le premier pas
Pour en arriver à la cérémonie de mariage coutumier, il faut donc l’amour entre le jeune homme et la jeune fille. Le jeune homme informe son père de son amour et de son désir de prendre la jeune fille en mariage. Le papa commence par demander à son fils en quoi il est capable de prendre soin d’une femme : songa tula muan’ama Le jeune homme doit prouver qu’il est bien préparé. Le papa en informe le côté maternel du jeune homme: n’kazi ze kaanda. Après la confirmation qu’il n’existe aucun interdit ou kandu entre les deux familles en terme de mariage, les dispositions sont alors prises pour faire la demande de la main de la fille à son père : n’kanda longo à laquelle il faut joindre à nos jours à Luanda, par exemple, au moins 200 USD et une bouteille de Whisky. Les parents de la fille aussi mènent leurs enquêtes pour s’assurer qu’il n’existe effectivement aucun interdit avec la famille du jeune homme. Mais, ils prennent leur temps avant de répondre. En principe, la famille du jeune homme, s’impatiente et s’organise à faire le suivi de la demande. Celle-ci informe la famille de la jeune fille de leur intention de faire ce suivi, en proposant une date. Car, dit-on chez les Kongo : Nkanda ka wu mananga mambu ko, luiza tomonana meso. Le jour du suivi, la famille du jeune homme emmène deux dames-jeannes de Nsamba ou lunguila ou alors deux casiers de bière ou boisson sucrée. Une pour entrer chez les beaux-parents et l’autre pour expliquer le motif (n’kotolo ku lumbu ye ndandilu n’kanda.) Il s’ensuit alors la présentation des m’vila entre les deux familles. La réponse de la famille de la jeune fille est souvent : lulambila mazi e maza fuki (dépêchez-vous à venir prendre votre épouse avant qu’il ne soit trop tard.) On laisse alors le kinzitikila, un montant forfaitaire comme quoi n’kombo na unzitikila, bonga saki ovana (quand on attache une chèvre à une corde, on lui donne à manger.) Le contact entre les deux familles continue par messagers interposés ou par lettre jusqu’à la remise d’une forme de facture dans laquelle on indique les biens nécessaires ou n’koolo pour la dot et sa valeur monétaire.
La liste des biens
Voici la liste des biens nécessaires ou n’koolo :
Deux dames-jeannes de vin rouge, un à chacun pour le père et l’oncle maternel ;
Deux bouteilles de whisky, un à chacun pour le père et l’oncle maternel ;
Deux couvertures, une à chacune pour les grands-mères paternel et maternel ;
Deux pièces (souvent wax hollandais ou même super en ville), une à chacune, pour la mère et la tante paternelle ;
Deux paires des babouches, une à chacune, pour la mère et la tante paternelle ;
Deux foulards, un à chacune, pour la mère et la tante paternelle ;
Un complet veste, avec chemise, cravate et chaussures, pour le papa ;
Une lampe Coleman pour le papa ;
Un burturu ( du portugais sobretudo ou par-dessus) pour l’oncle chef de famille ou n’kazi kanda, à nos jours à Luanda, c’est aussi un complet veste avec chemise, cravate et chaussures.
Kinzitikila (au moins 150 USD) si cela n’a pas été fait ;
Makazu ( au moins 6) ;
Une dame-jeanne de n’samba ou Beta ye kolowa diani (crown) qui sera placée à la porte de la maison des parents de la fiancée à la fin du kinzonzi kie longo ;
12 dames-jeanes de n’samba ou lunguila ou 12 casiers de bière et sucré pour le kinzonzi kie longo (14 s’il n’y a pas eu suivi de la demande) ;
Deux poulets (une poule et un coq)
Finalement le montant de la dot (au moins 600 à 1000 USD à nos jours à Luanda.) Toutefois, le kinzitikila est souvent un montant forfaitaire qui ne dépasse jamais les 50 USD ; alors que la dot aussi est forfaitaire à déterminer selon kinzonzi entre les deux familles, comme affirment nos bambuta : n’teki n’kwa matula, e n’sumbi n’kwa luvuezo (le vendeur valorise sa marchandise, alors que l’acheteur la dévalorise.)
Le jour de la cérémonie du mariage coutumier, la famille du fiancé doit emmener tous ces biens qui font partie de malavu ma longo ye n’kama longo, qui donne toute sa valeur et son poids au mariage, et sans lequel il n’y a presque pas d’engagement entre les deux familles (no binding promise ou não há promessa vinculativa.) Ceci peut avoir des conséquences désastreuses pour le mari : impossibilité de réclamer auprès des beaux-parents en cas de problèmes conjugaux ou s’il a lui-même des filles, impossibilité de percevoir de dot ou quoi que se soit à l’occasion de leur mariage.
La cérémonie de mariage proprement dite
Voyons maintenant la cérémonie en soi. Les deux familles accordent sur la date et le lieu de la cérémonie, ainsi que sur la procédure. Actuellement, la procédure la plus courante est le Buba nata, c’est-à-dire : au jour « J », la famille du fiancé procède à la remise des n’kolo cités ci-dessus et emmène la fiancée. Afin de permettre à la famille de connaître là où va habiter leur fille, la famille du fiancé s’abstient expressément de payer la dot. Dit-on, pour payer des valeurs monétaires, on a toujours besoin de fouiller sa propre maison jusqu’au dernier centime.
À l’arrivée des membres de la famille du fiancé avec boissons et autres n’kolo, ils sont accueillis par les cris de joie des femmes ou yeke yeke. Des représentants de la famille de la fiancée sont aussi présents pour goûter la boisson qu’ils apportent, selon la coutume. Ne pas goûter la boisson serait un signe de mauvais accueil et signifierait qu’on ne veut pas d’eux. Si cela arrive, la famille du fiancé a le droit de taxer une amende. Quand tout le monde est présent, les porte-parole de deux familles, nzonzi ou m’povi, choisis en avance (ils perçoivent une sorte de prime en argent ou en boisson de la dot), s’apprêtent à démontrer leur éloquence et leur sagesse par des paraboles adaptées à la circonstance Je me limiterai à citer quelques-unes, vu qu’elles sont variées.
Cela commence toujours par le n’kuwu (de Yala N’kuwu, le nom de l’arbre de la palabre, dont les traces existent encore à M’banza Kongo ou San Salvador do Kongo, sous la sombre duquel Nekongo, le roi du Kongo, réunissait les sages et prononçait les sentences et toute décision importante.
Ceci, de la part du mfumu belo ou mfumu lumbu :
"Amfumu ye zi ngudi, akitata yaki mama kieleka, muna gatika ensamu eto, e dientete, vova ye guiiii …. Ye guizana aaaa ! yeka toyala ekiandu kie moyo kie tu sisila ambuu … ambutaaa ! N’kuwu yina vo ye kakatu, e kumunanga umbeee … umbevoooooo ! Muna toma tala weno kulu luizidi, ye eeto luizi guana, kimuene kuama mbala wuna ye temba mu kuuu ... mu kulu koooooooo ! Ma nga luizila navo ma ngonge ze malu, e maluvutukila ma kala ma nsi ze taaa … ze taaambiiiiiiiiiii ! Tala wutusidi (makoonzo kiakiaa!)."
Réponse du nzonzi du fiancé :
"Kieleka tata, ntomene tonda muna ku ngyiadila ekiandu kie moyo kinanga vo yi n’kuuuu … Yi n’kuwuuuuu ! Tuka muna Kongo to tuka kieleka ngeye muana muntu ana vo ku gyiadiluanga n’kuwu ko ku muana tuma n’kuni ye maaa … Ye maza koooooo! Kansi tata kieleka, vo yi n’kuwu somba die niaa … die niangaaaaaa! Kadi kalanga zitu ko, anazangumuna kaka lozele kuna n’ludi wu fukiluanga e nzoo … e nzoooo! Kansi ana mona vo esomba die nianga dizitidi wana zevo tadi sii … sidi voooo! Kieleka, ku tukanga e n’kuwu yi kuvutukanga e n’kuuu ... e nkuwuuuuu! Disongele vo nge tata e n’kuwu tu n’kooo ... tu n’koteleeeee! Wutu sidi owu tata (Makonzo)."
Une autre sollicitation du porte-parole de la fiancée :
"E tata kieleka (di ta kubokelela tata mudiambu kuna ko kisuu … ko kisunzula kooooo ! – l’autre porte parole n’a pas encore étaler son luvila). Mono vo, e tata kieleka, e n’teedi mbila oluka, ovo yi n’tambudidi mbila zoo ... zowaaa! Wau otusidi wawu, nge tata e mbila ngeye o tee.… wo teela yoooo! Okuvo, kina kikala kie kingandi mui kuiza ngina to mana e n’samu eto wo loo … wo loongoooo! Yi siavo tata, konso lekele ka baa ... kabasulaaaa!
Réponse du porte-parole du fiancé (en commençant par étaler son luvila et celui de la famille du marié):
" Etata mono ngina vava yi muana ngani Na N’koozo Mvemba ! Kansi, tumua kuama n’tuminu ko mwana Na Taana muntu vo Na N’laza N’kamba. Wawu mpe nkete ye basula, ye vo ye lukamba e uma ye dua (du portugais qui signifie une ou deux choses), ndombele ntete lo nsonga e fulu ngienda ye yuvula e ndona ze maketo kazi vovelanga va ndoo … va ndoonga koooo ! Maza nduini tata. Kansi utulandi kueto mpe ! (La dernière expression utulandi est une demande dans le cadre d’un échange d’idées entre les deux familles."
Quand on va au Fulu ou Fonga, on demande toujours ces personnes qui suivent l’une des parties, quel est le souhait ou la décision finale de l’autre.) Au Fulu, la famille du fiancé fait une dernière répétition ou un dernier inventaire de ce qu’il y a sur ce que l’autre famille a demandé et se choisisse un adjoint au porte-parole, qui aura le rôle de compléter, le cas échéant, quelque chose omise par l’orateur principal. A leur retour, l’orateur principal présente un à un tous les n’kolo. En ce qui concerne les 12 dames-jeannes de n’samba ou lungwila ou alors de casiers de bière, il présente spécialement ce qui suit :
Une dame-jeanne : n’kotelo ku lumbu lwa ko ;
Une autre dame-jeanne : mwangu matoko (pour signifier aux jeunes qu’ils doivent cesser de s’intéresser à la jeune fille) ;
Une dame-jeanne : ndombela muana n’kento (pour l’amener puisqu’il s’agit de buba nata)
Le reste est divisé en deux entre Se die muana ye n’kazi kanda de la fiancée.
Après présentation, l’orateur principal donne la parole à son assistant pour compléter son propos. Ce dernier vient juste pour dire : Konzo : E mbuta muntu voveele vo kele mu m’fuu … mu m’futakoooo ! Mena kele te yi mambu nga kasilua muna nua. Kansi dimosi kaka nzolele toma zikisila. Ovo yi n’kama longo, e lumbu yi lukuiza tadila e fulu kiele e muana n’kee .. e n’ketooo! Siavo na nduaka evovo ko zi koo ... zi koteleeee!
Réponse de la famille de la fiancée. Celle-ci vient après que le fiancé et sa fiancée se présente tour à tour devant tout le monde et prend place. Car s’il faut accepter ou non, c’est la fille qui doit consentir et dire son dernier mot. Le fiancé est en principe escorté par une tante paternelle de la fille, non sans avoir au préalable exiger sa taxe de kaaku (toutefois, devant des difficultés causées parfois par des tantes mal intentionnées, on procède à une négociation du montant qui lui est remis en avance.) Quant à la fille, elle est escortée par un groupe des filles et des garçons d’honneur, dansant et marchant au rythme des chansons de circonstance. Les tables sont servies pour les participants et pour le jeune couple. Quand tous les n’kolo sont complets et qu’on juge entendue la cause du fiancé ! Alors, le nzozi de la famille de la fiancée donne le ton par une chanson de circonstance : e nzila n’dimba di ye tomena e n’tela fuanana ye ndianga ! Be bee…. Betelaaaaa ! (bis). Kansi n’kete to tonda ye vo to lemba tonda, yeka to yuvula yani mua n’keto. Mena ka kutu tekela maa … ma tu nuaaa ! Il demande d’abord à la fille à présenter son fiancé à l’assemblée et à autoriser son père et son oncle maternel à accepter tout ce qui était apporté. Celle-ci prend un verre qu’elle sert à son père et ensuite à son fiancé, futur époux. Une chanson lui est alors chantée : Kuleee kuleeee yayaaa loongo luaku ngeye bene wa zola lo (chantez avec Mfuma Nekongo). Des conseils lui sont prodigués, tout le monde mange, boit et danse à tout type de rythme. Même là où il n’y a pas de musique moderne on danse le Makonda n’kunga kinaa ! Ma kala ye n’kungaa Kinaaaaa ! (Continuez à chanter et danser avec Mfuma Nekongo.)
La conclusion du mariage.
Deux à trois jours après, les tantes de la fille iront apporter les casseroles et autres ustensiles de cuisine chez la fille avec une chèvre, qui sera le premier repas que celle-ci doit préparer pour le mari.
ps : Please arafat traduire biso partie wana ba komi na kikongo....
Introduction.
Voici, comment les Kongo honorent le mariage, cette institution qui transcende le cadre d’un amour unissant, non pas deux simples individus, bien sûr de différents sexes, mais surtout leurs familles, leurs clans ou m’vila. La cérémonie de mariage coutumier, communément appelé kinzonzi kie longo, fait partie d’une série des cérémonies qui commence par l’amour entre deux individus, se poursuit avec l’assentiment de leurs familles respectives, après la demande faite par écrit (à nos jours) ou par l’intermédiaire de bambuta. Elle continue avec le suivi de la demande de mariage (landa n’kanda ou kanga lupangu, vana nela ou kinzitikila). Ensuite vient cette cérémonie qui peut être précédée ou suivie d’une autre non moins importante, qui est celle de m’paninu yo vo n’dilu a nzimbu ze longo ye vo n’kama longo. Il convient de rappeler que toutes ces cérémonies constituent des fêtes très bien arrosées de malavu : n’samba, lunguila, bitatila, bière, vins, whisky et c. ; dans l’esprit des anciens qui affirment à l’ocasion : tusopesi aana eto, mpasi tuenda vuoti yuma yeeto.
Le premier pas
Pour en arriver à la cérémonie de mariage coutumier, il faut donc l’amour entre le jeune homme et la jeune fille. Le jeune homme informe son père de son amour et de son désir de prendre la jeune fille en mariage. Le papa commence par demander à son fils en quoi il est capable de prendre soin d’une femme : songa tula muan’ama Le jeune homme doit prouver qu’il est bien préparé. Le papa en informe le côté maternel du jeune homme: n’kazi ze kaanda. Après la confirmation qu’il n’existe aucun interdit ou kandu entre les deux familles en terme de mariage, les dispositions sont alors prises pour faire la demande de la main de la fille à son père : n’kanda longo à laquelle il faut joindre à nos jours à Luanda, par exemple, au moins 200 USD et une bouteille de Whisky. Les parents de la fille aussi mènent leurs enquêtes pour s’assurer qu’il n’existe effectivement aucun interdit avec la famille du jeune homme. Mais, ils prennent leur temps avant de répondre. En principe, la famille du jeune homme, s’impatiente et s’organise à faire le suivi de la demande. Celle-ci informe la famille de la jeune fille de leur intention de faire ce suivi, en proposant une date. Car, dit-on chez les Kongo : Nkanda ka wu mananga mambu ko, luiza tomonana meso. Le jour du suivi, la famille du jeune homme emmène deux dames-jeannes de Nsamba ou lunguila ou alors deux casiers de bière ou boisson sucrée. Une pour entrer chez les beaux-parents et l’autre pour expliquer le motif (n’kotolo ku lumbu ye ndandilu n’kanda.) Il s’ensuit alors la présentation des m’vila entre les deux familles. La réponse de la famille de la jeune fille est souvent : lulambila mazi e maza fuki (dépêchez-vous à venir prendre votre épouse avant qu’il ne soit trop tard.) On laisse alors le kinzitikila, un montant forfaitaire comme quoi n’kombo na unzitikila, bonga saki ovana (quand on attache une chèvre à une corde, on lui donne à manger.) Le contact entre les deux familles continue par messagers interposés ou par lettre jusqu’à la remise d’une forme de facture dans laquelle on indique les biens nécessaires ou n’koolo pour la dot et sa valeur monétaire.
La liste des biens
Voici la liste des biens nécessaires ou n’koolo :
Deux dames-jeannes de vin rouge, un à chacun pour le père et l’oncle maternel ;
Deux bouteilles de whisky, un à chacun pour le père et l’oncle maternel ;
Deux couvertures, une à chacune pour les grands-mères paternel et maternel ;
Deux pièces (souvent wax hollandais ou même super en ville), une à chacune, pour la mère et la tante paternelle ;
Deux paires des babouches, une à chacune, pour la mère et la tante paternelle ;
Deux foulards, un à chacune, pour la mère et la tante paternelle ;
Un complet veste, avec chemise, cravate et chaussures, pour le papa ;
Une lampe Coleman pour le papa ;
Un burturu ( du portugais sobretudo ou par-dessus) pour l’oncle chef de famille ou n’kazi kanda, à nos jours à Luanda, c’est aussi un complet veste avec chemise, cravate et chaussures.
Kinzitikila (au moins 150 USD) si cela n’a pas été fait ;
Makazu ( au moins 6) ;
Une dame-jeanne de n’samba ou Beta ye kolowa diani (crown) qui sera placée à la porte de la maison des parents de la fiancée à la fin du kinzonzi kie longo ;
12 dames-jeanes de n’samba ou lunguila ou 12 casiers de bière et sucré pour le kinzonzi kie longo (14 s’il n’y a pas eu suivi de la demande) ;
Deux poulets (une poule et un coq)
Finalement le montant de la dot (au moins 600 à 1000 USD à nos jours à Luanda.) Toutefois, le kinzitikila est souvent un montant forfaitaire qui ne dépasse jamais les 50 USD ; alors que la dot aussi est forfaitaire à déterminer selon kinzonzi entre les deux familles, comme affirment nos bambuta : n’teki n’kwa matula, e n’sumbi n’kwa luvuezo (le vendeur valorise sa marchandise, alors que l’acheteur la dévalorise.)
Le jour de la cérémonie du mariage coutumier, la famille du fiancé doit emmener tous ces biens qui font partie de malavu ma longo ye n’kama longo, qui donne toute sa valeur et son poids au mariage, et sans lequel il n’y a presque pas d’engagement entre les deux familles (no binding promise ou não há promessa vinculativa.) Ceci peut avoir des conséquences désastreuses pour le mari : impossibilité de réclamer auprès des beaux-parents en cas de problèmes conjugaux ou s’il a lui-même des filles, impossibilité de percevoir de dot ou quoi que se soit à l’occasion de leur mariage.
La cérémonie de mariage proprement dite
Voyons maintenant la cérémonie en soi. Les deux familles accordent sur la date et le lieu de la cérémonie, ainsi que sur la procédure. Actuellement, la procédure la plus courante est le Buba nata, c’est-à-dire : au jour « J », la famille du fiancé procède à la remise des n’kolo cités ci-dessus et emmène la fiancée. Afin de permettre à la famille de connaître là où va habiter leur fille, la famille du fiancé s’abstient expressément de payer la dot. Dit-on, pour payer des valeurs monétaires, on a toujours besoin de fouiller sa propre maison jusqu’au dernier centime.
À l’arrivée des membres de la famille du fiancé avec boissons et autres n’kolo, ils sont accueillis par les cris de joie des femmes ou yeke yeke. Des représentants de la famille de la fiancée sont aussi présents pour goûter la boisson qu’ils apportent, selon la coutume. Ne pas goûter la boisson serait un signe de mauvais accueil et signifierait qu’on ne veut pas d’eux. Si cela arrive, la famille du fiancé a le droit de taxer une amende. Quand tout le monde est présent, les porte-parole de deux familles, nzonzi ou m’povi, choisis en avance (ils perçoivent une sorte de prime en argent ou en boisson de la dot), s’apprêtent à démontrer leur éloquence et leur sagesse par des paraboles adaptées à la circonstance Je me limiterai à citer quelques-unes, vu qu’elles sont variées.
Cela commence toujours par le n’kuwu (de Yala N’kuwu, le nom de l’arbre de la palabre, dont les traces existent encore à M’banza Kongo ou San Salvador do Kongo, sous la sombre duquel Nekongo, le roi du Kongo, réunissait les sages et prononçait les sentences et toute décision importante.
Ceci, de la part du mfumu belo ou mfumu lumbu :
"Amfumu ye zi ngudi, akitata yaki mama kieleka, muna gatika ensamu eto, e dientete, vova ye guiiii …. Ye guizana aaaa ! yeka toyala ekiandu kie moyo kie tu sisila ambuu … ambutaaa ! N’kuwu yina vo ye kakatu, e kumunanga umbeee … umbevoooooo ! Muna toma tala weno kulu luizidi, ye eeto luizi guana, kimuene kuama mbala wuna ye temba mu kuuu ... mu kulu koooooooo ! Ma nga luizila navo ma ngonge ze malu, e maluvutukila ma kala ma nsi ze taaa … ze taaambiiiiiiiiiii ! Tala wutusidi (makoonzo kiakiaa!)."
Réponse du nzonzi du fiancé :
"Kieleka tata, ntomene tonda muna ku ngyiadila ekiandu kie moyo kinanga vo yi n’kuuuu … Yi n’kuwuuuuu ! Tuka muna Kongo to tuka kieleka ngeye muana muntu ana vo ku gyiadiluanga n’kuwu ko ku muana tuma n’kuni ye maaa … Ye maza koooooo! Kansi tata kieleka, vo yi n’kuwu somba die niaa … die niangaaaaaa! Kadi kalanga zitu ko, anazangumuna kaka lozele kuna n’ludi wu fukiluanga e nzoo … e nzoooo! Kansi ana mona vo esomba die nianga dizitidi wana zevo tadi sii … sidi voooo! Kieleka, ku tukanga e n’kuwu yi kuvutukanga e n’kuuu ... e nkuwuuuuu! Disongele vo nge tata e n’kuwu tu n’kooo ... tu n’koteleeeee! Wutu sidi owu tata (Makonzo)."
Une autre sollicitation du porte-parole de la fiancée :
"E tata kieleka (di ta kubokelela tata mudiambu kuna ko kisuu … ko kisunzula kooooo ! – l’autre porte parole n’a pas encore étaler son luvila). Mono vo, e tata kieleka, e n’teedi mbila oluka, ovo yi n’tambudidi mbila zoo ... zowaaa! Wau otusidi wawu, nge tata e mbila ngeye o tee.… wo teela yoooo! Okuvo, kina kikala kie kingandi mui kuiza ngina to mana e n’samu eto wo loo … wo loongoooo! Yi siavo tata, konso lekele ka baa ... kabasulaaaa!
Réponse du porte-parole du fiancé (en commençant par étaler son luvila et celui de la famille du marié):
" Etata mono ngina vava yi muana ngani Na N’koozo Mvemba ! Kansi, tumua kuama n’tuminu ko mwana Na Taana muntu vo Na N’laza N’kamba. Wawu mpe nkete ye basula, ye vo ye lukamba e uma ye dua (du portugais qui signifie une ou deux choses), ndombele ntete lo nsonga e fulu ngienda ye yuvula e ndona ze maketo kazi vovelanga va ndoo … va ndoonga koooo ! Maza nduini tata. Kansi utulandi kueto mpe ! (La dernière expression utulandi est une demande dans le cadre d’un échange d’idées entre les deux familles."
Quand on va au Fulu ou Fonga, on demande toujours ces personnes qui suivent l’une des parties, quel est le souhait ou la décision finale de l’autre.) Au Fulu, la famille du fiancé fait une dernière répétition ou un dernier inventaire de ce qu’il y a sur ce que l’autre famille a demandé et se choisisse un adjoint au porte-parole, qui aura le rôle de compléter, le cas échéant, quelque chose omise par l’orateur principal. A leur retour, l’orateur principal présente un à un tous les n’kolo. En ce qui concerne les 12 dames-jeannes de n’samba ou lungwila ou alors de casiers de bière, il présente spécialement ce qui suit :
Une dame-jeanne : n’kotelo ku lumbu lwa ko ;
Une autre dame-jeanne : mwangu matoko (pour signifier aux jeunes qu’ils doivent cesser de s’intéresser à la jeune fille) ;
Une dame-jeanne : ndombela muana n’kento (pour l’amener puisqu’il s’agit de buba nata)
Le reste est divisé en deux entre Se die muana ye n’kazi kanda de la fiancée.
Après présentation, l’orateur principal donne la parole à son assistant pour compléter son propos. Ce dernier vient juste pour dire : Konzo : E mbuta muntu voveele vo kele mu m’fuu … mu m’futakoooo ! Mena kele te yi mambu nga kasilua muna nua. Kansi dimosi kaka nzolele toma zikisila. Ovo yi n’kama longo, e lumbu yi lukuiza tadila e fulu kiele e muana n’kee .. e n’ketooo! Siavo na nduaka evovo ko zi koo ... zi koteleeee!
Réponse de la famille de la fiancée. Celle-ci vient après que le fiancé et sa fiancée se présente tour à tour devant tout le monde et prend place. Car s’il faut accepter ou non, c’est la fille qui doit consentir et dire son dernier mot. Le fiancé est en principe escorté par une tante paternelle de la fille, non sans avoir au préalable exiger sa taxe de kaaku (toutefois, devant des difficultés causées parfois par des tantes mal intentionnées, on procède à une négociation du montant qui lui est remis en avance.) Quant à la fille, elle est escortée par un groupe des filles et des garçons d’honneur, dansant et marchant au rythme des chansons de circonstance. Les tables sont servies pour les participants et pour le jeune couple. Quand tous les n’kolo sont complets et qu’on juge entendue la cause du fiancé ! Alors, le nzozi de la famille de la fiancée donne le ton par une chanson de circonstance : e nzila n’dimba di ye tomena e n’tela fuanana ye ndianga ! Be bee…. Betelaaaaa ! (bis). Kansi n’kete to tonda ye vo to lemba tonda, yeka to yuvula yani mua n’keto. Mena ka kutu tekela maa … ma tu nuaaa ! Il demande d’abord à la fille à présenter son fiancé à l’assemblée et à autoriser son père et son oncle maternel à accepter tout ce qui était apporté. Celle-ci prend un verre qu’elle sert à son père et ensuite à son fiancé, futur époux. Une chanson lui est alors chantée : Kuleee kuleeee yayaaa loongo luaku ngeye bene wa zola lo (chantez avec Mfuma Nekongo). Des conseils lui sont prodigués, tout le monde mange, boit et danse à tout type de rythme. Même là où il n’y a pas de musique moderne on danse le Makonda n’kunga kinaa ! Ma kala ye n’kungaa Kinaaaaa ! (Continuez à chanter et danser avec Mfuma Nekongo.)
La conclusion du mariage.
Deux à trois jours après, les tantes de la fille iront apporter les casseroles et autres ustensiles de cuisine chez la fille avec une chèvre, qui sera le premier repas que celle-ci doit préparer pour le mari.
Satya
Re: La ceremonie du mariage coutumier congolais.
Hum, je vois déjà la recetteDeux à trois jours après, les tantes de la fille iront apporter les casseroles et autres ustensiles de cuisine chez la fille avec une chèvre, qui sera le premier repas que celle-ci doit préparer pour le mari.
Arafat
Re: La ceremonie du mariage coutumier congolais.
Mais Satya, tu fais une fixation sur le mariage coutumier, ou es-tu en train de préparer le tien?
Sinon, loba kaka, biso to préparer pe liste na biso!
Sinon, loba kaka, biso to préparer pe liste na biso!
Afizz
Re: La ceremonie du mariage coutumier congolais.
2(fi) a écrit:Mais Satya, tu fais une fixation sur le mariage coutumier, ou es-tu en train de préparer le tien?
Sinon, loba kaka, biso to préparer pe liste na biso!
hein ?!! donc tu lis entre mes lignes kie kie kie na seka na ngai nanu !!! je comprends tu fais le lien avec le sujet que j'ai posté dans la rubrique homme/femme kie kie kie c'etait une question que je posais pour ma cousine qui va se faire doter ce week end ! kieeeee .....bref je suis tombée sur cette article par hassard, je me suis dis tiens pourquoi pas le poster dans la rubrique histoire ca peut tjrs servir et puis il y a des gens qui ne savent pas comemnt se passe un mariage coutumier. voila tout ma chere fifi il n'y a rien mais vraiment aucune fixation du mariage de ma part, tu es completement a coté de la plaque, si tu savais kie kie kie
Satya
Re: La ceremonie du mariage coutumier congolais.
2(fi) a écrit:wai, wai!!
C'est vrai que c'est intéressant!
Bon tu vois !
Satya
Re: La ceremonie du mariage coutumier congolais.
<BLOCKQUOTE id=58ecd76c>
il n' ya pas de fumée sans feu.
Tokoyoka kala mingi te.
Micheal</BLOCKQUOTE>
Satya a écrit:2(fi) a écrit:wai, wai!!
C'est vrai que c'est intéressant!
Bon tu vois !
il n' ya pas de fumée sans feu.
Tokoyoka kala mingi te.
Micheal</BLOCKQUOTE>
micheal
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