QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
+2
mongo elombe
Cour Supreme
6 participants
Page 1 sur 1
QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
Je n'avais jamais lu ca...j'ai des frissons...en mesurant le gap entre le patriarche, sa lutte pr liberer le COngo, les espoirs des milliers de votant qui comptaient sur sa sagesse...leur situation sociale d'aujourd'hui et celle du Patriarche...C'EST DE L'INSULTE...Merci Yandi kaka, tu as bien joué ta carte...en ns revelant que t'es plus un gourou feticheur qu'un 'Freedom fighter', Un Penseur, Une personne morale, ki vi d ses conviction...je me dmande si on doit citer ton nom ds l'histoire d notre pays...In fact, you've done NOTHING!!! Paix à ton ame et saches que tu ne jouira d c emoluments que pr qlq 2 ans qui viennent alors que tes suiveurs continueront à payer d ta trahison...
ORDONNANCE N° 09/002 DU 24 JANVIER 2009 ACCORDANT DES DROITS ET AVANTAGES A MONSIEUR ANTOINE GIZENGA, PREMIER MINISTRE HONORAIRE
Le Président de la République,
Vu la Constitution, spécialement en son article 79 ;
Vu l’Ordonnance n°08/073 du 24 décembre 2008 portant organisation et fonctionnement du Gouvernement, modalités pratiques de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement ainsi qu’entre les membres du Gouvernement ;
Vu l’Ordonnance n° 09/001 du 24 janvier 2009 portant admission dans l’Ordre National Héros Nationaux ;
Considérant les services rendus à la Nation par Monsieur Antoine GIZENGA, Premier Ministre honoraire ;
Qu’il échet de lui accorder quelques droits et avantages, en raison de son honorabilité, de son rang et de la dignité des fonctions qu’il a eu à exercer ;
Sur proposition du Premier Ministre ;
O R D O N N E :
Article 1er :
Il est accordé à Monsieur Antoine GIZENGA, Premier Ministre honoraire, les droits et avantages ci‐après :
1. Une indemnité mensuelle équivalant aux émoluments dus au Premier Ministre ;
2. Des frais d’intendance ;
3. Une résidence ;
4. Un charroi automobile comportant six véhicules ;
5. Une garde comportant douze éléments de la Police Nationale ;
6. Des soins médicaux, au pays ou à l’étranger, pour lui‐même, son épouse et les enfants mineurs à sa charge et dont la filiation, l’adoption ou la tutelle sont légalement établies ;
7. Deux titres de voyage par an, en first ou en business class, sur le réseau international, pour lui‐même et son épouse ;
8. Un passeport diplomatique pour lui‐même et son épouse
Article 2
La présente Ordonnance entre en vigueur à la date de sa signature.
Fait à Kinshasa, le
Joseph KABILA KABANGE
Adolphe MUZITO
Premier Ministre
Pour copie certifiée conforme à l’original
Le 24 janvier 2009
Le Cabinet du Président de la République
Louise MAYUMA KASENDE
Directeur de Cabinet Adjoint
Source :http://www.presiden trdc.cd/indextl. html
ORDONNANCE N° 09/002 DU 24 JANVIER 2009 ACCORDANT DES DROITS ET AVANTAGES A MONSIEUR ANTOINE GIZENGA, PREMIER MINISTRE HONORAIRE
Le Président de la République,
Vu la Constitution, spécialement en son article 79 ;
Vu l’Ordonnance n°08/073 du 24 décembre 2008 portant organisation et fonctionnement du Gouvernement, modalités pratiques de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement ainsi qu’entre les membres du Gouvernement ;
Vu l’Ordonnance n° 09/001 du 24 janvier 2009 portant admission dans l’Ordre National Héros Nationaux ;
Considérant les services rendus à la Nation par Monsieur Antoine GIZENGA, Premier Ministre honoraire ;
Qu’il échet de lui accorder quelques droits et avantages, en raison de son honorabilité, de son rang et de la dignité des fonctions qu’il a eu à exercer ;
Sur proposition du Premier Ministre ;
O R D O N N E :
Article 1er :
Il est accordé à Monsieur Antoine GIZENGA, Premier Ministre honoraire, les droits et avantages ci‐après :
1. Une indemnité mensuelle équivalant aux émoluments dus au Premier Ministre ;
2. Des frais d’intendance ;
3. Une résidence ;
4. Un charroi automobile comportant six véhicules ;
5. Une garde comportant douze éléments de la Police Nationale ;
6. Des soins médicaux, au pays ou à l’étranger, pour lui‐même, son épouse et les enfants mineurs à sa charge et dont la filiation, l’adoption ou la tutelle sont légalement établies ;
7. Deux titres de voyage par an, en first ou en business class, sur le réseau international, pour lui‐même et son épouse ;
8. Un passeport diplomatique pour lui‐même et son épouse
Article 2
La présente Ordonnance entre en vigueur à la date de sa signature.
Fait à Kinshasa, le
Joseph KABILA KABANGE
Adolphe MUZITO
Premier Ministre
Pour copie certifiée conforme à l’original
Le 24 janvier 2009
Le Cabinet du Président de la République
Louise MAYUMA KASENDE
Directeur de Cabinet Adjoint
Source :http://www.presiden trdc.cd/indextl. html
Cour Supreme
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
Faire de la politique en RDC c'est s'occupper de soi-même.
Dans mes pélégrinations sur le net j'ai trouvée ceci :
=============================================================================
Madame Thérèse Pakasa. PHOTO LE SOFT NUMÉRIQUE
Notre confrère "Le Soft International" de Kin Key Mulumba vient de publier une interview exclusive de Madame Thérèse Pakasa du Palu.
Ceux qui connaissent l'histoire du processus démocratique en RD Congo, se souviennt des actes de bravoure de cette "dame de fer" contre le régime de Mobutu, à une époque où très peu de gens osaient ouvrir la bouche contre le système en place alors.
De tas de gens tirent aujourd'hui de plantureux revenus de l'avancée démocratique en RD Congo: argent, villas, voiture, voyages, études des enfants dans les grandes universités d'Europe et d'Amérique... Jusqu'à l'orgueil, voire au mépris des autres.
Après lecture de cette longue interview, nous espérons que désormais en se mirant, ces usufruitiers de notre processus démocratique se verront sous un autre éclairage.
Cheik FITA
Info en ligne des Congolais de Belgique
Bruxelles, le 15 août 2009
Comment vous présenter?
Je suis une Pende, du secteur de Lozo, territoire de Gungu, district de Kwilu, province de Bandundu. J’ai eu six enfants. Deux sont morts suite à tout ce que j’ai vécu. Dures épreuves. J’ai étudié jusqu’en deuxième Normale - comme on le disait en ce moment là. A la mission catholique Leversville, aujourd’hui Sowa. Je suis une ménagère. Les capacités que j’ai viennent de Dieu. Chacun de nous naît avec. Ces qualités sont divines. Puis, un jour, elles se manifestent. C’est question de les utiliser à bon escient.
Êtes-vous du village de Gizenga?
Lui, il est Pende, de Kandale. Son village c’est Makala. Certes, dans le Gungu...
Quand vous parlez de qualités divines, à qui pensez-vous?
Lumumba n’a pas fait de grandes études. Voyez ce qu’il a pu représenter et ce qu’il représente. Il n’a fait que cinq ans de primaire. Sa pensée politique n’en fut pas moins sublime.. Il valait plus qu’un universitaire. Moi qui vous parle, je n’ai pas été à l’Université. J’ai pourtant eu à gérer le Palu, fort bien. Pour gérer, diriger, il faut avoir ces capacités divines…
Vous êtes une figure bien connue au sein du Palu. Avez-vous de la force physique pour continuer la lutte politique qui est dure?
Je suis restée en marge de tout quinze ans durant. Et je pense que j’ai beaucoup de force, aujourd’hui beaucoup plus qu’avant. La force c’est moral, mental, spirituel. Le mental ne vieillit pas. C’est le physique qui vieillir. Le mental reste intact, toujours plus fort. Quand on est dans la vérité, on exprime des qualités morales, spirituelles, et cela vous aide à être chaque jour plus fort. J’ai encore toutes les capacités de mener la lutte. Il ne s’agit pas seulement de lutter contre ces gens du Palu mais contre tous ceux qui nous empêchent de nous développer. Nous luttons contre le colonialisme qui s’est mué en néocolonialisme. Nous avons eu l’Indépendance mais nous n’avons pas un système de Gouvernement approprié ni un mode d’action approprié. Colonialisme et néocolonialisme, c’est du pareil au même. Donc, il faut maintenant lutter pour changer. Il nous faut désormais créer un Etat indépendant et souverain. Ceux qui pensent que j’ai vieilli se trompent.
Quinze ans loin de la politique, cela ne vous a-t-il pas fait perdre des répères...
Ces années de silence ont été des années de travail. Quand Antoine Gizenga était en exil, c’est moi - et moi seule - qui avait organisé le parti. J’ai implanté le parti. J’ai organisé les manifestations aux risques et périls de ma vie. Quand il est revenu en 1992, il a pris ma place. Nous avons travaillé avec lui mais, plus tard, il y a eu des divergences. Et il m’a destituée de mes fonctions. Et je me suis retirée. Mais je regardais tout ce qui se passait dans ce parti, le mien, le nôtre.
On vous appelle la Dame de fer. Comment vous vous êtes laissé débarquer du Palu, parti que vous avez dirigé des années durant?
Gizenga avait le regard tourné ailleurs. Il trompait l’opinion. Il se faisait proclamer nationaliste. En réalité, il n’en est pas un. Moi, je l’ai découvert. Gizenga n’a que les intérêts en tête. Vous pouvez voir cela aujourd’hui.
Vous pensez à l’ingratitude. ..
Il n y a pas un autre mot. C’est de ça qu’il s’agit. Je leur ai tout laissé: ma chambre à coucher, mon lit, mes draps, etc. Renseignez-vous auprès des voisins. J’avais transformé ma maison en permanence du Palu, puisqu’à l’époque, le parti n’avait rien. Pas même une chaise.
Le Palu est aujourd’hui aux affaires, vous souffrez d’en être éloignée...
Je suis abandonnée à moi-même. Je vis dans ces conditions que vous pouvez voir. Ils ont tous tout oublié. Cela prouve qu’ils ont la mémoire courte. J’ai fait la prison pour le Palu, pour Gizenga. Toute ma famille a fait la prison avec moi: ma mère - une vieille dame -, un bébé de deux semaines. Gizenga connaît tout. Certes, l’important est de défendre le Palu. Gizenga et son groupe ont trahi le peuple, le parti et toutes les valeurs du Palu dont ils faisaient semblant de porter.
Alors!
Nous nous battons pour les valeurs du Palu. Les valeurs que Lumumba a prônées. Quand il était en exil à Brazzaville, j’étais en contact permanent avec lui. Il le sait. Mais je ne comprends pas pourquoi a-t-il agi ainsi. On l’appelle Patriarche. Chez les Bantous, cela signifie Sage. Malgré le poids de l’âge, il devait se souvenir de tout ça. C’est l’histoire du parti.
Gizenga se trouvait aussi rendu en Union Soviétique...
Ç, je n’en sais rien. Moi, je l’ai connu à Brazza. Pas ailleurs. Il a passé son exil à Brazza. Il s’était rendu en URSS certes mais avant l’exil. Il est reparti en URSS pour un court moment avant son retour définitif au pays. Il s’est rendu peu après au Canada pour des soins médicaux.
Quels rapports avez-vous avec son nouvel entourage?
On l’appelle Patriarche. C’est-à-dire un vieux. Pensez-vous qu’un jeune puisse changer ses idées, à son âge? C’est lui qui, au contraire, qui dirige ces jeunes, qui leur montre la ligne à suivre. Mais les intérêts égoïstes se sont tout simplement croisés. Comme moi aujourd’hui, j’ai une vision de vie, l’idéal. Personne ne peut changer ma voie à cause des intérêts égoïstes, non!
Quand avez-vous commencé votre lutte?
J’ai commencé ma lutte en 1987 au sein du Palu. J’avais alors cinquante ans.
Comment avez-vous connu Gizenga?
Je me trouvais à Brazza à la rencontre de mon frère, commando et chauffeur de Mobutu. Il allait faire un coup contre Mobutu. Malheureusement, les choses n’ont pas très très bien marché. On ne savait pas là où il se trouvait. Et, un jour, nous avons reçu un message qu’il s’était exilé à Brazza. En 1985, je suis allé encore voir mon frère et, là, j’apprendrais que Gizenga s’y trouvait en détention. Il venait d’Angola. En 1986, on l’avait libéré. Le gouvernement du Congo Brazza lui avait donné une villa à Mikalu et il en avait profité pour organiser des réceptions des réfugiés venant de la R-dC. Avant déjà, je le connaissais bien en 1960, parce qu’il était le président du PSA et mon défunt mari Christian Mafuta était secrétaire provincial alors que Cléophas Kamitatu était président provincial et Marc Katsunga vice-président provincial. A l’époque, comme président du PSA, il avait initié des tournées. Il avait fait Feshi, Popokabaka… et, enfin, Gungu où il fut logé chez nous. Puis, je l’ai revu en 1960 quand il est devenu Vice-Premier ministre. Aussitôt après, il est parti en exil. Et j’avais perdu toute trace de lui jusqu’à cette rencontre de 1986 à Brazza lorsqu’il tentait de mettre en place une machine. Je n’ai pas trouvé de grandes idées. Tout ce qu’ils faisaient c’était de s’accuser mutuellement. Tel a fait ceci, tel cela… J’ai suivi et j’ai compris que Gizenga n’irait pas loin. Je me suis mise à poser des questions du type: sont-ce ces gens-là qui allaient réellement libérer le Congo? Et j’ai dit: «non, je ne pense pas». Après, je suis retournée chez mon frère. Deux semaines plus tard, Gizenga a envoyé sa femme à ma recherche. Elle m’a dit: «le vieux a dit «même Thérèse aussi m’a fui», parce que tous ces réfugiés l’avaient aussi quitté. Moi, j’ai dit non. J’étais dégoûtée. Puis, j’ai préparé un repas et je le leur ai amené. Je leur ai dit tout le mal que je pensais de leurs discussions de ce jour-là et que je ne pensais pas qu’avec ces gens-là, il pouvait libérer le Congo.
Alors?
Je ne voyais pas en eux de grandes philosophies politiques. J’ai senti qu’ils n’étaient pas prêts à mener des actions et j’ai clairement dit à Gizenga qu’il devait compter sur une relève, la nouvelle génération. Dans le pays, tout avait changé. Il fallait qu’il évacue la mentalité de Léopoldville qu’il avait connue. Une nouvelle mentalité s’était mise en place au pays. Il nous fallait des gens très courageux qui connaissent les nouvelles réalités du pays pour faire du travail. Et, il me demande: «C’est ça les nouvelles réalités du pays?» Je lui ai dit oui.
Voulez-vous dire qu’iI avait perdu toute réalité du pays?
Il ne maîtrisait plus rien. Il était hors de tout. Je lui ai dit: est-ce que nous ne pouvons pas organiser des manifestations de rejet de ce régime Mobutu? Il me dit: «Est-ce vraiment ce qu’il faut? C’est donc ce qu’il faut entreprendre?» J’ai répondu par l’affirmative.
Puis, j’ai passé un long moment à Brazza sans penser le revoir un jour. Et là, il m’envoie à nouveau sa femme, la même, Anne Bumba. Il voulait me rencontrer. J’ai dit ne trouver aucun inconvénient. . Arrivée chez lui, il me demande si je n’étais pas prête à prendre mon adhésion au parti. Je lui ai demandé de quel parti il parlait? Il me répond: le Palu. Je lui demande de me donner les documents du parti - statuts, règlement intérieur, projet de société, etc. - afin que je puisse prendre connaissance de ce que ce parti envisage. Il me remet les statuts du parti et autres documents. Ce qui me touche en prenant connaissance de ces textes, c’est le discours de Lumumba et sa dernière lettre écrite à Pauline, sa femme. J’ai aussitôt pris mon adhésion. A l’époque, Gizenga était tout seul. Il était à la recherche des gens puisqu’il avait été abandonné par tous ses anciens camarades.
Pourquoi l’ont-ils quitté?
Je n’en sais rien. Peut-être n’y avaient-ils pas vu d’avenir au Palu. Mais il faut aussi savoir que dans la vie, il y a des gens qui lisent les événements à venir. Peut-être avaient-ils cerné son comportement. Moi, en tout cas, j’ai pris ma carte de membre. Elle porte le n°8. Comme j’étais déjà dans l’organisation, il m’a confié des responsabilité s. Il a adhéré à mon projet de marches contre le régime et m’a demandé de repartir au pays en vue de lancer ces mouvements de protestation. Le 8 mars 1987, j’ai traversé le fleuve dans le sens contraire. A l’époque, les gens avaient peur de Mobutu. Je n’ai trouvé que trois femmes plus moi-même. Nous étions quatre. La première manifestation a eu lieu le 23 juillet 1987. Nous avons commencé notre action à l’ambassade de Belgique et nous avons progressé jusqu’au niveau de la Sonas. La police nous a arrêtées, on nous a foutues dans les cachots de Mobutu, à l’AND. Nous y avons passé un mois et demi avant d’être libérées. Quand on est sorti des cachots, nous avons repris avec le recrutement des femmes, décidées de braver la dictature. Mais, nous n’étions plus que deux à mener ces actions. Les deux autres femmes ont été découragées par leurs maris. A nouveau, nous avons été arrêtées, torturées. Chez moi, le mécontentement montait. Ma mère avait trop peur d’être abattue par le régime. Je me suis alors mise à leur expliquer les droits fondamentaux, la Déclaration universelle des droits de l’homme, etc. J’ai fini par convaincre ma mère qui a marché avec moi. C’était le 19 avril 1988. Battues, torturées, nous avons à nouveau été enfermée et, cette fois, nous avons passé trois mois en prison avant d’être reléguées dans nos villages. J’ai fait cinq mois au village. Puis, je suis revenue dans la Capitale en vue de nouvelles manifestations. Malheureusement, une femme m’a dénoncée, on m’a encore arrêté le 4 janvier 1989 à quatre heures du matin avec une femme du Kasaï, Christine Kasanji, qui vit désormais aux Etats-Unis. Nous avons fait trois mois de cachot. Puis, nouvelle arrestation - un certain 15 du moi. Toute la maison avec un bébé de deux semaines a été raflée avant de libérer les enfants. Moi, cette femme Kasanji, ainsi que son mari, avons encore fait trois mois. La prison était devenue ma maison. Malgré tout, je n’avais pas lâché prise. J’ai recruté d’autres femmes. Le discours de Mobutu à la N’Sele a ouvert des opportunités. Gizenga a envoyé le modèle des cartes qu’on a imprimé. Quand il est revenu en 1992, nous leur avons tout laissé. Lui et sa femme. Même mon lit. On mangeait tous ensemble. Il aimait occuper cette place (qu’elle désigne du doigt, ndlr), regardant les passants. Plus tard, il a emmenagé à Limeté. On a continué de travailler ensemble - et je ne sais d’où lui est venu la crainte qu’il a eu de moi. Il a commencé à me créer de problèmes. Je ne sais pas, peut être qu’il a vu que j’étais plus active que lui. Et il voulait peut-être m’éloigner...
Quel type de relations avez-vous avec sa femme, Anne Mbuba?
Maman Anne ne m’a jamais reçue. Mon fils est allé la voir et lui a proposé de lui passer mon n° de téléphone, elle a refusé. Antoine Gizenga a aussi refusé, expliquant à mon fils que j’étais trop orgueilleuse. Que j’avais laissé tomber le parti, que je n’avais plus de place au Palu et qu’il ne savait pas quelles responsabilité s il me confierait. Gizenga a oublié que c’est lui qui m’a écarté du parti.
Vous paraissez amère?
J’ai en tout cas de nombreux reproches à lui faire. Le parti tel que je le faisais fonctionner a complètement changé. C’est devenu un parti des gens qui suivent les intérêts égoïstes. Avant, on disait aux membres que nous cherchons à vous libérer, un pays où chacun pourra être libre et bénéficier de ce que nous avons comme richesse. Les discours ont changé. On entend des discours où les dirigeants cherchent à s’enrichir et les militants sont de plus en plus poussés à la pauvreté. Aujourd’hui le discours - la voie de Lumumba que l’on pensait suivre - n’est plus le même. Les décisions qui émanent du peuple ne sont plus prises en compte. Référez vous à l’affaire Mayobo. Gizenga a boycotté toutes les décisions du Cenal, le Conseil de discipline… C’est de la dictature, c’est du dépôtisme. Il réhabilite celui qu’il veut et chasse ceux qu’il n’aime pas. Le Palu n’est plus un parti du peuple.
A-t-on désormais deux Palu?
Non, il n’y a qu’un seul Palu. La lutte a lieu au sein du parti. Le Palu avec un seul dirigeant. Gizenga, nous le mettons de côté. Il a bien dit qu’il est fatigué. Bientôt, nous allons occuper le secrétariat général. La nature a dit non à Gizenga..
Vous avez créé un Palu Progressiste. ..
Quand Gizenga m’a chassée, j’ai créé un mouvement. Puisque je ne voulais pas m’écarter de la logique de Lumumba. Mais ce parti n’existe plus. Les services du ministère de l’Intérieur ont écrit à Gizenga pour l’en notifieri. On m’avait donné un délai de six mois pour changer la dénomination, j’ai refusé. Tous savent cela. Ils disent désormais n’importe quoi.
A quoi ressemble le Palu d’aujourd’hui?
Pas au nôtre en tout cas. Sans mâcher mes mots, le dynamisme n’existe plus dans ce mouvement. Ceux qui suivent ne suivent que pour les intérêts. Chacun cherche à tirer une dividende de ce qu’il fait. La démotivation des membres est due au fait que les dirigeants suivent deux voies à la fois. Ils cherchent des intérêts égoïstes et font semblant d’être des nationalistes. Ça ne peut pas marcher. Ces gens là fragilisent le parti.
Pour le Palu, Gizenga est un demi Dieu...
C’est un demi Dieu pour les ignorants. Ceux qui ne comprennent rien. Sur base de quoi serait il un demi Dieu? Le mythe est tombé. C’est l’origine de la faiblesse du Palu actuellement. Du fait que Gizenga, chef de file, n’incarne plus le parti. Tout mouvement dispose des compagnons de lutte et quand ceux-ci ne jouent pas leur rôle ou sont négligés c’est le déclin. Vous ramassez des opportunistes, d’emblée vous tombez puisque ceux là ne recherchent que leurs intérêts égoïstes. Moi, je n’ai pas connu Mayobo, qui est arrivé bien plus tard.Tout comme Sylvain Ngabu et consorts. J’ai commencé avec mes quatre femmes. Après le discours de Mobutu, il y a Fidèle Kianza, Ramazani décédé, docteur Minzia. Puis, d’autres personnes nous ont rejoint. Je pense que tous ces gens ne sont pas avec lui. Sur le plan idéologique, politique, de la lutte, des combats, nous ne sommes plus ensemble. S’il s’amende et redevient le nationaliste auquel j’ai toujours rêvé, nous pouvons nous retrouver autour d’une table. Mais ce que les gens doivent savoir, même si vous êtes issus de la même tribu, cela n’empêche pas les divergences.
Dans nos villages, les tribunaux ne jugent que les frères et des sœurs. La justice est la justice. On ne peut laisser l’erreur progresser. L’erreur, nous devons la bannir
Finalement, c’est quoi votre combat politique?
Réaliser l’idéal de Lumumba. Sarkozy l’avait si bien dit que Lumumba a voulu faire du Congo, au cœur de l’Afrique, une nation heureuse. C’est ça mon rêve. Gizenga est tombé de l’autre côté mais moi, je continue la lutte. Et ce que nous devons savoir, dans un pays, nous devons avoir une pépinière politique. Et c’est dans un parti qu’on peut trouver ça. Nous devons prêché la bonne gouvernance.
N’êtes-vous pas coupée de Gizenga en vous annonçant à sa succession?
Gizenga doit être sincère. Il a dit que son état physique est défaillant. Il doit donc pourvoir à son remplacement. Et il n’y a pas une autre personne pour le remplacer en dehors de moi. Parce que j’ai combattu avec lui.
Il a peur que j’organise mieux les choses! Si je prends sa place, il ne doit pas avoir peur. Il restera pour nous une autorité morale. On ne change pas l’histoire. Par contre, je ne suis pas sûr si je peux travailler avec les gens qui l’entourent. Sauf s’ils s’amendent. Notre parti c’est le parti de l’unification. Le pouvoir vient du peuple. C’est un va et viens.
Que pensez-vous d’Adolphe Muzitu?
Il est Premier ministre, c’est tout. Je l’ai connu comme militant quand je coordonnais le Palu. Je ne cherche pas à savoir la façon dont il gère le Gouvernement. Je sais aussi qu’il est de Gungu, secteur de Kobo. Mais, personne de ces gens ne cherche à me rencontrer. Même pas un Député du Palu. J’ignore pourquoi. Je pense que pour eux, je suis une personne à abattre.
Comment jugez-vous les accords AMP Palu?
Ils auraient dû au préalable se mettre ensemble sur le programme, constituer une commission en vue d’examiner les points communs entre leurs programmes et dégagent un programme commun de gouvernement. Si la question avait porté sur la nomination du Palu à la deuxième position de l’Etat sans tenir compte du programme, ce fut une erreur.
PATIENCE KIMVULA
............ ......... ......... ......... .
Dans mes pélégrinations sur le net j'ai trouvée ceci :
=============================================================================
Madame Thérèse Pakasa. PHOTO LE SOFT NUMÉRIQUE
Notre confrère "Le Soft International" de Kin Key Mulumba vient de publier une interview exclusive de Madame Thérèse Pakasa du Palu.
Ceux qui connaissent l'histoire du processus démocratique en RD Congo, se souviennt des actes de bravoure de cette "dame de fer" contre le régime de Mobutu, à une époque où très peu de gens osaient ouvrir la bouche contre le système en place alors.
De tas de gens tirent aujourd'hui de plantureux revenus de l'avancée démocratique en RD Congo: argent, villas, voiture, voyages, études des enfants dans les grandes universités d'Europe et d'Amérique... Jusqu'à l'orgueil, voire au mépris des autres.
Après lecture de cette longue interview, nous espérons que désormais en se mirant, ces usufruitiers de notre processus démocratique se verront sous un autre éclairage.
Cheik FITA
Info en ligne des Congolais de Belgique
Bruxelles, le 15 août 2009
Comment vous présenter?
Je suis une Pende, du secteur de Lozo, territoire de Gungu, district de Kwilu, province de Bandundu. J’ai eu six enfants. Deux sont morts suite à tout ce que j’ai vécu. Dures épreuves. J’ai étudié jusqu’en deuxième Normale - comme on le disait en ce moment là. A la mission catholique Leversville, aujourd’hui Sowa. Je suis une ménagère. Les capacités que j’ai viennent de Dieu. Chacun de nous naît avec. Ces qualités sont divines. Puis, un jour, elles se manifestent. C’est question de les utiliser à bon escient.
Êtes-vous du village de Gizenga?
Lui, il est Pende, de Kandale. Son village c’est Makala. Certes, dans le Gungu...
Quand vous parlez de qualités divines, à qui pensez-vous?
Lumumba n’a pas fait de grandes études. Voyez ce qu’il a pu représenter et ce qu’il représente. Il n’a fait que cinq ans de primaire. Sa pensée politique n’en fut pas moins sublime.. Il valait plus qu’un universitaire. Moi qui vous parle, je n’ai pas été à l’Université. J’ai pourtant eu à gérer le Palu, fort bien. Pour gérer, diriger, il faut avoir ces capacités divines…
Vous êtes une figure bien connue au sein du Palu. Avez-vous de la force physique pour continuer la lutte politique qui est dure?
Je suis restée en marge de tout quinze ans durant. Et je pense que j’ai beaucoup de force, aujourd’hui beaucoup plus qu’avant. La force c’est moral, mental, spirituel. Le mental ne vieillit pas. C’est le physique qui vieillir. Le mental reste intact, toujours plus fort. Quand on est dans la vérité, on exprime des qualités morales, spirituelles, et cela vous aide à être chaque jour plus fort. J’ai encore toutes les capacités de mener la lutte. Il ne s’agit pas seulement de lutter contre ces gens du Palu mais contre tous ceux qui nous empêchent de nous développer. Nous luttons contre le colonialisme qui s’est mué en néocolonialisme. Nous avons eu l’Indépendance mais nous n’avons pas un système de Gouvernement approprié ni un mode d’action approprié. Colonialisme et néocolonialisme, c’est du pareil au même. Donc, il faut maintenant lutter pour changer. Il nous faut désormais créer un Etat indépendant et souverain. Ceux qui pensent que j’ai vieilli se trompent.
Quinze ans loin de la politique, cela ne vous a-t-il pas fait perdre des répères...
Ces années de silence ont été des années de travail. Quand Antoine Gizenga était en exil, c’est moi - et moi seule - qui avait organisé le parti. J’ai implanté le parti. J’ai organisé les manifestations aux risques et périls de ma vie. Quand il est revenu en 1992, il a pris ma place. Nous avons travaillé avec lui mais, plus tard, il y a eu des divergences. Et il m’a destituée de mes fonctions. Et je me suis retirée. Mais je regardais tout ce qui se passait dans ce parti, le mien, le nôtre.
On vous appelle la Dame de fer. Comment vous vous êtes laissé débarquer du Palu, parti que vous avez dirigé des années durant?
Gizenga avait le regard tourné ailleurs. Il trompait l’opinion. Il se faisait proclamer nationaliste. En réalité, il n’en est pas un. Moi, je l’ai découvert. Gizenga n’a que les intérêts en tête. Vous pouvez voir cela aujourd’hui.
Vous pensez à l’ingratitude. ..
Il n y a pas un autre mot. C’est de ça qu’il s’agit. Je leur ai tout laissé: ma chambre à coucher, mon lit, mes draps, etc. Renseignez-vous auprès des voisins. J’avais transformé ma maison en permanence du Palu, puisqu’à l’époque, le parti n’avait rien. Pas même une chaise.
Le Palu est aujourd’hui aux affaires, vous souffrez d’en être éloignée...
Je suis abandonnée à moi-même. Je vis dans ces conditions que vous pouvez voir. Ils ont tous tout oublié. Cela prouve qu’ils ont la mémoire courte. J’ai fait la prison pour le Palu, pour Gizenga. Toute ma famille a fait la prison avec moi: ma mère - une vieille dame -, un bébé de deux semaines. Gizenga connaît tout. Certes, l’important est de défendre le Palu. Gizenga et son groupe ont trahi le peuple, le parti et toutes les valeurs du Palu dont ils faisaient semblant de porter.
Alors!
Nous nous battons pour les valeurs du Palu. Les valeurs que Lumumba a prônées. Quand il était en exil à Brazzaville, j’étais en contact permanent avec lui. Il le sait. Mais je ne comprends pas pourquoi a-t-il agi ainsi. On l’appelle Patriarche. Chez les Bantous, cela signifie Sage. Malgré le poids de l’âge, il devait se souvenir de tout ça. C’est l’histoire du parti.
Gizenga se trouvait aussi rendu en Union Soviétique...
Ç, je n’en sais rien. Moi, je l’ai connu à Brazza. Pas ailleurs. Il a passé son exil à Brazza. Il s’était rendu en URSS certes mais avant l’exil. Il est reparti en URSS pour un court moment avant son retour définitif au pays. Il s’est rendu peu après au Canada pour des soins médicaux.
Quels rapports avez-vous avec son nouvel entourage?
On l’appelle Patriarche. C’est-à-dire un vieux. Pensez-vous qu’un jeune puisse changer ses idées, à son âge? C’est lui qui, au contraire, qui dirige ces jeunes, qui leur montre la ligne à suivre. Mais les intérêts égoïstes se sont tout simplement croisés. Comme moi aujourd’hui, j’ai une vision de vie, l’idéal. Personne ne peut changer ma voie à cause des intérêts égoïstes, non!
Quand avez-vous commencé votre lutte?
J’ai commencé ma lutte en 1987 au sein du Palu. J’avais alors cinquante ans.
Comment avez-vous connu Gizenga?
Je me trouvais à Brazza à la rencontre de mon frère, commando et chauffeur de Mobutu. Il allait faire un coup contre Mobutu. Malheureusement, les choses n’ont pas très très bien marché. On ne savait pas là où il se trouvait. Et, un jour, nous avons reçu un message qu’il s’était exilé à Brazza. En 1985, je suis allé encore voir mon frère et, là, j’apprendrais que Gizenga s’y trouvait en détention. Il venait d’Angola. En 1986, on l’avait libéré. Le gouvernement du Congo Brazza lui avait donné une villa à Mikalu et il en avait profité pour organiser des réceptions des réfugiés venant de la R-dC. Avant déjà, je le connaissais bien en 1960, parce qu’il était le président du PSA et mon défunt mari Christian Mafuta était secrétaire provincial alors que Cléophas Kamitatu était président provincial et Marc Katsunga vice-président provincial. A l’époque, comme président du PSA, il avait initié des tournées. Il avait fait Feshi, Popokabaka… et, enfin, Gungu où il fut logé chez nous. Puis, je l’ai revu en 1960 quand il est devenu Vice-Premier ministre. Aussitôt après, il est parti en exil. Et j’avais perdu toute trace de lui jusqu’à cette rencontre de 1986 à Brazza lorsqu’il tentait de mettre en place une machine. Je n’ai pas trouvé de grandes idées. Tout ce qu’ils faisaient c’était de s’accuser mutuellement. Tel a fait ceci, tel cela… J’ai suivi et j’ai compris que Gizenga n’irait pas loin. Je me suis mise à poser des questions du type: sont-ce ces gens-là qui allaient réellement libérer le Congo? Et j’ai dit: «non, je ne pense pas». Après, je suis retournée chez mon frère. Deux semaines plus tard, Gizenga a envoyé sa femme à ma recherche. Elle m’a dit: «le vieux a dit «même Thérèse aussi m’a fui», parce que tous ces réfugiés l’avaient aussi quitté. Moi, j’ai dit non. J’étais dégoûtée. Puis, j’ai préparé un repas et je le leur ai amené. Je leur ai dit tout le mal que je pensais de leurs discussions de ce jour-là et que je ne pensais pas qu’avec ces gens-là, il pouvait libérer le Congo.
Alors?
Je ne voyais pas en eux de grandes philosophies politiques. J’ai senti qu’ils n’étaient pas prêts à mener des actions et j’ai clairement dit à Gizenga qu’il devait compter sur une relève, la nouvelle génération. Dans le pays, tout avait changé. Il fallait qu’il évacue la mentalité de Léopoldville qu’il avait connue. Une nouvelle mentalité s’était mise en place au pays. Il nous fallait des gens très courageux qui connaissent les nouvelles réalités du pays pour faire du travail. Et, il me demande: «C’est ça les nouvelles réalités du pays?» Je lui ai dit oui.
Voulez-vous dire qu’iI avait perdu toute réalité du pays?
Il ne maîtrisait plus rien. Il était hors de tout. Je lui ai dit: est-ce que nous ne pouvons pas organiser des manifestations de rejet de ce régime Mobutu? Il me dit: «Est-ce vraiment ce qu’il faut? C’est donc ce qu’il faut entreprendre?» J’ai répondu par l’affirmative.
Puis, j’ai passé un long moment à Brazza sans penser le revoir un jour. Et là, il m’envoie à nouveau sa femme, la même, Anne Bumba. Il voulait me rencontrer. J’ai dit ne trouver aucun inconvénient. . Arrivée chez lui, il me demande si je n’étais pas prête à prendre mon adhésion au parti. Je lui ai demandé de quel parti il parlait? Il me répond: le Palu. Je lui demande de me donner les documents du parti - statuts, règlement intérieur, projet de société, etc. - afin que je puisse prendre connaissance de ce que ce parti envisage. Il me remet les statuts du parti et autres documents. Ce qui me touche en prenant connaissance de ces textes, c’est le discours de Lumumba et sa dernière lettre écrite à Pauline, sa femme. J’ai aussitôt pris mon adhésion. A l’époque, Gizenga était tout seul. Il était à la recherche des gens puisqu’il avait été abandonné par tous ses anciens camarades.
Pourquoi l’ont-ils quitté?
Je n’en sais rien. Peut-être n’y avaient-ils pas vu d’avenir au Palu. Mais il faut aussi savoir que dans la vie, il y a des gens qui lisent les événements à venir. Peut-être avaient-ils cerné son comportement. Moi, en tout cas, j’ai pris ma carte de membre. Elle porte le n°8. Comme j’étais déjà dans l’organisation, il m’a confié des responsabilité s. Il a adhéré à mon projet de marches contre le régime et m’a demandé de repartir au pays en vue de lancer ces mouvements de protestation. Le 8 mars 1987, j’ai traversé le fleuve dans le sens contraire. A l’époque, les gens avaient peur de Mobutu. Je n’ai trouvé que trois femmes plus moi-même. Nous étions quatre. La première manifestation a eu lieu le 23 juillet 1987. Nous avons commencé notre action à l’ambassade de Belgique et nous avons progressé jusqu’au niveau de la Sonas. La police nous a arrêtées, on nous a foutues dans les cachots de Mobutu, à l’AND. Nous y avons passé un mois et demi avant d’être libérées. Quand on est sorti des cachots, nous avons repris avec le recrutement des femmes, décidées de braver la dictature. Mais, nous n’étions plus que deux à mener ces actions. Les deux autres femmes ont été découragées par leurs maris. A nouveau, nous avons été arrêtées, torturées. Chez moi, le mécontentement montait. Ma mère avait trop peur d’être abattue par le régime. Je me suis alors mise à leur expliquer les droits fondamentaux, la Déclaration universelle des droits de l’homme, etc. J’ai fini par convaincre ma mère qui a marché avec moi. C’était le 19 avril 1988. Battues, torturées, nous avons à nouveau été enfermée et, cette fois, nous avons passé trois mois en prison avant d’être reléguées dans nos villages. J’ai fait cinq mois au village. Puis, je suis revenue dans la Capitale en vue de nouvelles manifestations. Malheureusement, une femme m’a dénoncée, on m’a encore arrêté le 4 janvier 1989 à quatre heures du matin avec une femme du Kasaï, Christine Kasanji, qui vit désormais aux Etats-Unis. Nous avons fait trois mois de cachot. Puis, nouvelle arrestation - un certain 15 du moi. Toute la maison avec un bébé de deux semaines a été raflée avant de libérer les enfants. Moi, cette femme Kasanji, ainsi que son mari, avons encore fait trois mois. La prison était devenue ma maison. Malgré tout, je n’avais pas lâché prise. J’ai recruté d’autres femmes. Le discours de Mobutu à la N’Sele a ouvert des opportunités. Gizenga a envoyé le modèle des cartes qu’on a imprimé. Quand il est revenu en 1992, nous leur avons tout laissé. Lui et sa femme. Même mon lit. On mangeait tous ensemble. Il aimait occuper cette place (qu’elle désigne du doigt, ndlr), regardant les passants. Plus tard, il a emmenagé à Limeté. On a continué de travailler ensemble - et je ne sais d’où lui est venu la crainte qu’il a eu de moi. Il a commencé à me créer de problèmes. Je ne sais pas, peut être qu’il a vu que j’étais plus active que lui. Et il voulait peut-être m’éloigner...
Quel type de relations avez-vous avec sa femme, Anne Mbuba?
Maman Anne ne m’a jamais reçue. Mon fils est allé la voir et lui a proposé de lui passer mon n° de téléphone, elle a refusé. Antoine Gizenga a aussi refusé, expliquant à mon fils que j’étais trop orgueilleuse. Que j’avais laissé tomber le parti, que je n’avais plus de place au Palu et qu’il ne savait pas quelles responsabilité s il me confierait. Gizenga a oublié que c’est lui qui m’a écarté du parti.
Vous paraissez amère?
J’ai en tout cas de nombreux reproches à lui faire. Le parti tel que je le faisais fonctionner a complètement changé. C’est devenu un parti des gens qui suivent les intérêts égoïstes. Avant, on disait aux membres que nous cherchons à vous libérer, un pays où chacun pourra être libre et bénéficier de ce que nous avons comme richesse. Les discours ont changé. On entend des discours où les dirigeants cherchent à s’enrichir et les militants sont de plus en plus poussés à la pauvreté. Aujourd’hui le discours - la voie de Lumumba que l’on pensait suivre - n’est plus le même. Les décisions qui émanent du peuple ne sont plus prises en compte. Référez vous à l’affaire Mayobo. Gizenga a boycotté toutes les décisions du Cenal, le Conseil de discipline… C’est de la dictature, c’est du dépôtisme. Il réhabilite celui qu’il veut et chasse ceux qu’il n’aime pas. Le Palu n’est plus un parti du peuple.
A-t-on désormais deux Palu?
Non, il n’y a qu’un seul Palu. La lutte a lieu au sein du parti. Le Palu avec un seul dirigeant. Gizenga, nous le mettons de côté. Il a bien dit qu’il est fatigué. Bientôt, nous allons occuper le secrétariat général. La nature a dit non à Gizenga..
Vous avez créé un Palu Progressiste. ..
Quand Gizenga m’a chassée, j’ai créé un mouvement. Puisque je ne voulais pas m’écarter de la logique de Lumumba. Mais ce parti n’existe plus. Les services du ministère de l’Intérieur ont écrit à Gizenga pour l’en notifieri. On m’avait donné un délai de six mois pour changer la dénomination, j’ai refusé. Tous savent cela. Ils disent désormais n’importe quoi.
A quoi ressemble le Palu d’aujourd’hui?
Pas au nôtre en tout cas. Sans mâcher mes mots, le dynamisme n’existe plus dans ce mouvement. Ceux qui suivent ne suivent que pour les intérêts. Chacun cherche à tirer une dividende de ce qu’il fait. La démotivation des membres est due au fait que les dirigeants suivent deux voies à la fois. Ils cherchent des intérêts égoïstes et font semblant d’être des nationalistes. Ça ne peut pas marcher. Ces gens là fragilisent le parti.
Pour le Palu, Gizenga est un demi Dieu...
C’est un demi Dieu pour les ignorants. Ceux qui ne comprennent rien. Sur base de quoi serait il un demi Dieu? Le mythe est tombé. C’est l’origine de la faiblesse du Palu actuellement. Du fait que Gizenga, chef de file, n’incarne plus le parti. Tout mouvement dispose des compagnons de lutte et quand ceux-ci ne jouent pas leur rôle ou sont négligés c’est le déclin. Vous ramassez des opportunistes, d’emblée vous tombez puisque ceux là ne recherchent que leurs intérêts égoïstes. Moi, je n’ai pas connu Mayobo, qui est arrivé bien plus tard.Tout comme Sylvain Ngabu et consorts. J’ai commencé avec mes quatre femmes. Après le discours de Mobutu, il y a Fidèle Kianza, Ramazani décédé, docteur Minzia. Puis, d’autres personnes nous ont rejoint. Je pense que tous ces gens ne sont pas avec lui. Sur le plan idéologique, politique, de la lutte, des combats, nous ne sommes plus ensemble. S’il s’amende et redevient le nationaliste auquel j’ai toujours rêvé, nous pouvons nous retrouver autour d’une table. Mais ce que les gens doivent savoir, même si vous êtes issus de la même tribu, cela n’empêche pas les divergences.
Dans nos villages, les tribunaux ne jugent que les frères et des sœurs. La justice est la justice. On ne peut laisser l’erreur progresser. L’erreur, nous devons la bannir
Finalement, c’est quoi votre combat politique?
Réaliser l’idéal de Lumumba. Sarkozy l’avait si bien dit que Lumumba a voulu faire du Congo, au cœur de l’Afrique, une nation heureuse. C’est ça mon rêve. Gizenga est tombé de l’autre côté mais moi, je continue la lutte. Et ce que nous devons savoir, dans un pays, nous devons avoir une pépinière politique. Et c’est dans un parti qu’on peut trouver ça. Nous devons prêché la bonne gouvernance.
N’êtes-vous pas coupée de Gizenga en vous annonçant à sa succession?
Gizenga doit être sincère. Il a dit que son état physique est défaillant. Il doit donc pourvoir à son remplacement. Et il n’y a pas une autre personne pour le remplacer en dehors de moi. Parce que j’ai combattu avec lui.
Il a peur que j’organise mieux les choses! Si je prends sa place, il ne doit pas avoir peur. Il restera pour nous une autorité morale. On ne change pas l’histoire. Par contre, je ne suis pas sûr si je peux travailler avec les gens qui l’entourent. Sauf s’ils s’amendent. Notre parti c’est le parti de l’unification. Le pouvoir vient du peuple. C’est un va et viens.
Que pensez-vous d’Adolphe Muzitu?
Il est Premier ministre, c’est tout. Je l’ai connu comme militant quand je coordonnais le Palu. Je ne cherche pas à savoir la façon dont il gère le Gouvernement. Je sais aussi qu’il est de Gungu, secteur de Kobo. Mais, personne de ces gens ne cherche à me rencontrer. Même pas un Député du Palu. J’ignore pourquoi. Je pense que pour eux, je suis une personne à abattre.
Comment jugez-vous les accords AMP Palu?
Ils auraient dû au préalable se mettre ensemble sur le programme, constituer une commission en vue d’examiner les points communs entre leurs programmes et dégagent un programme commun de gouvernement. Si la question avait porté sur la nomination du Palu à la deuxième position de l’Etat sans tenir compte du programme, ce fut une erreur.
PATIENCE KIMVULA
............ ......... ......... ......... .
mongo elombe
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
Cour supreme,
C'est la stratégie électoraliste de l'AMP pour ratisser large l'électorat PALU qui déifie la personne de mr. A. KIZENGA.
C'est des voix en plus pour KABILA jr.
C'est la stratégie électoraliste de l'AMP pour ratisser large l'électorat PALU qui déifie la personne de mr. A. KIZENGA.
C'est des voix en plus pour KABILA jr.
lino
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
Vedire KABILA est en marche pour son 2ème mandat avec la complicité de tout les congolais???
mongo elombe
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
Si mes souvenirs sont bons, je crois que Kabila avait aussi pris une mesure similaire pour les 4 anciens vice-présidents et ce, pendant toute la durée de son mandat (donc jusqu´en 2011).
Arafat
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
Mais à la lecture de ce que MONGO E. vient de mettre je pense qu'il y a fissure au sein de ce partie .
Surement il y a de l' ambition de la part de Mme T. Pakasa au final elle va négocier directement avec soit AMP ou UN.Affaire à suivre.
Surement il y a de l' ambition de la part de Mme T. Pakasa au final elle va négocier directement avec soit AMP ou UN.Affaire à suivre.
A-t-on désormais deux Palu?
Non, il n’y a qu’un seul Palu. La lutte a lieu au sein du parti. Le Palu avec un seul dirigeant. Gizenga, nous le mettons de côté. Il a bien dit qu’il est fatigué. Bientôt, nous allons occuper le secrétariat général. La nature a dit non à Gizenga..
Vous avez créé un Palu Progressiste. ..
Quand Gizenga m’a chassée, j’ai créé un mouvement. Puisque je ne voulais pas m’écarter de la logique de Lumumba. Mais ce parti n’existe plus. Les services du ministère de l’Intérieur ont écrit à Gizenga pour l’en notifieri. On m’avait donné un délai de six mois pour changer la dénomination, j’ai refusé. Tous savent cela. Ils disent désormais n’importe quoi.
lino
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
lino a écrit:Cour supreme,
C'est la stratégie électoraliste de l'AMP pour ratisser large l'électorat PALU qui déifie la personne de mr. A. KIZENGA.
C'est des voix en plus pour KABILA jr.
Au fait je n'avais jamais lu cette Therese qui di d choz (ki reste a prouver) curieusement auxquelles j'ai tjrs pensées d c Mr Gizenga...pr s'en sortir, on doit demistifier sa personne pas par les discours mais par les actes qu'il a accomplis durant son mandat...ca laissera alors place au dbat et les verites sorteront...le peuple sera ainsi eclairé...Je pense que ca ne prend pa aussi un siecle pr demystifier quelqu'un...Kabila le pere en est l'exemple...
Cour Supreme
TO BOYI MOTEMA LIKUNIA !
*CNMM a écrit:
Mon Bien Cher Monsieur "COUR SUPRÊME",
KIE KIE KIE KIE KIE KIE KIE
Serait-ce donc "MOTEMA LIKUNIA" (la jalousie) qui motiverait vos "incantations" enflammées ?
Au fait, de quoi vit "TATU OPPOSANT ARADJICAL DOCTEUR MULOWE" Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA ?
Auriez-vous préféré une obscure "COOP. NA KUZU" appelée savamment "gentelman agrement"
en lieu et place de la transparence d'un acte juridique légal officiel au vu et au su du grand public ?
*CNMM
Dernière édition par *CNMM le 14/9/2009, 8:48 pm, édité 1 fois
*CNMM
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
1) https://www.youtube.com/watch?v=R7fI0KQBefUMais à la lecture de ce que MONGO E. vient de mettre je pense qu'il y a fissure au sein de ce partie .
Surement
il y a de l' ambition de la part de Mme T. Pakasa au final elle va
négocier directement avec soit AMP ou UN.Affaire à suivre.
2) https://www.youtube.com/watch?v=S0Uj0U6DmbQ
3) https://www.youtube.com/watch?v=VxlnSmxPCPo
4) https://www.youtube.com/watch?v=uQ7hwBdkU8I
Arafat
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
*CNMM a écrit:*CNMM a écrit:
Mon Bien Cher Monsieur "COUR SUPRÊME",
KIE KIE KIE KIE KIE KIE KIE
Serait-ce donc "MOTEMA LIKUNIA" (la jalousie) qui motive vos "incantations" enflammées ?
Au fait, de quoi vit "TATU OPPOSANT ARADJICAL DOCTEUR MULOWE" Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA ?
Auriez-vous préféré une obscure "COOP. NA KUZU" appelée savament "gentelman agrement"
en lieu et place de la transparence d'un acte juridique légal officiel au vu et au su du grand public ?
*CNMM
Non, pas du tt, absolument non CNMM!!! c'est la mal comprendre la democratie en la substituant à l'Institutionalism cad on est legitime, on se sert des institutions pr faire ce que tu appelles le COOP NA KUZU mais ds les institutions...mais c pas ma pointe anyway...
Ma pointe c la belle carte jouee par Gizenga au detriment d ses suiveurs...elamusa bango Avec Cette Therez Pa...je crois que le myth Gizenga va tomber car le Palu connaitra un desikilibre qui jouera aussi ds les elections a vnir...
Cour Supreme
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
c`est etonnant qu`en plein temps moderne les gens puissent grandement croire a la superstition autour d`une personne. si Gizengi est chef coutumier ou sangoma ou marrabout, qu`il aille guerir les gens mordus par les serpents a Gungu ou a Pendecie(la ville des pende)
nous avons besoin des gens qui peuvent oeuvrer avec une vision. maintenant on decouvre que AMP et PALU n`ont jamais eu d`interaction des projets de societe pour les amener a s`unir. c`etait plutot les odeurs d`argent(AMP) et du succes(PALU).
Gizengi, may your soul rest in war in the hell mot*** f***
nous avons besoin des gens qui peuvent oeuvrer avec une vision. maintenant on decouvre que AMP et PALU n`ont jamais eu d`interaction des projets de societe pour les amener a s`unir. c`etait plutot les odeurs d`argent(AMP) et du succes(PALU).
Gizengi, may your soul rest in war in the hell mot*** f***
Vieux Bord
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
`est etonnant qu`en plein temps moderne les gens puissent grandement croire a la superstition autour d`une personne.
Merci Arafat pour les liens vidéos.
On comprend que les barons du PALU ont fait un "putch" en douce à A. Kizenga,au nom de la BASE et restent malgrès tout allié au PPRD.
On ne sait pas encore quelle sera sa réaction.
Va t il les soutenir ou créer une branche perso ?Et Mozito ?C'est sur qu'il y a des voix à ramasser dans son électorat mécontent et cela ouvre bien la voix à d'autres acteurs politiques de la majorité comme ceux de l'opposition.
lino
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
c`est vrai lino, ca enerve. nous on fait 3 mois pour maitriser la relation entre la vitesse du son et la charge utile qui peut parcourir en un temps X la distance separent la terre et Jupiter. Mais au PALU on vous preche que Gizengi peut se trouver a Gungu a l`instant ou il crie `Ah`
Vieux Bord
'
Vieux Bord a écrit:c`est vrai lino, ca enerve. nous on fait 3 mois pour maitriser la relation entre la vitesse du son et la charge utile qui peut parcourir en un temps X la distance separent la terre et Jupiter. Mais au PALU on vous preche que Gizengi peut se trouver a Gungu a l`instant ou il crie `Ah`
VIEUX BORD LA TU M'AS TUE DE RIRE GRAAAAVE....
lino
Re: QUELQUES EMOLUMENTS PR MR GIZENGA, DE L'INSULTE...
tu peux rire mais les gens croient a cela. et pourtant, aucun chercheur venant du congo n`a pu nous apporter la formule de cette possibilite du deplacement ultrasonic de Gizengi d`un point X a un poin Y avec moins de variation des elements naturelles
qu`il nous mette ca sous formule comme ca on s`en servira pour les moteurs d`avion et des navettes spatiales la, Gizenga s`il donne cette formule a la NASA, il recevra des emoluments du gouvernement americain
qu`il nous mette ca sous formule comme ca on s`en servira pour les moteurs d`avion et des navettes spatiales la, Gizenga s`il donne cette formule a la NASA, il recevra des emoluments du gouvernement americain
Vieux Bord
TO BOYI MOTEMA LIKUNIA !
*CNMM a écrit:
Mon Bien Cher Monsieur "COUR SUPRÊME",
KIE KIE KIE KIE KIE KIE KIE
Serait-ce donc "MOTEMA LIKUNIA" (la jalousie) qui motiverait vos "incantations" enflammées ?
Au fait, de quoi vit "TATU OPPOSANT ARADJICAL DOCTEUR MULOWE" Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA ("ETWM") ?
Auriez-vous préféré une obscure "COOP. NA KUZU" appelée savamment "gentelman agrement"
à l'instar de TATU "ETWM" respectivement avec MOBUTU, avec LDK et avec JKK en lieu et place de la transparence d'un acte juridique légal officiel au vu et au su du grand public ?
*CNMM
*CNMM
Sujets similaires
» Réactions des députés sur la retenue de 30% de leurs émoluments:
» GIZENGA HEROS NATIONAL
» Antoine Gizenga divorce à 94 ans !!
» ANTOINE GIZENGA EST MORT
» LE PATRIARCHE GIZENGA A TIRE SA REVERENCE.
» GIZENGA HEROS NATIONAL
» Antoine Gizenga divorce à 94 ans !!
» ANTOINE GIZENGA EST MORT
» LE PATRIARCHE GIZENGA A TIRE SA REVERENCE.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum