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Cadeaux de mariage : obligation et déception…

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Cadeaux de mariage : obligation et déception… Empty Cadeaux de mariage : obligation et déception…

Message  taty 11/12/2009, 10:33 pm

http://syfia-grands-lacs.info/index.php5?view=articles&action=voir&idArticle=1611

RD Congo
Bas-Congo : cadeaux de mariage : obligation et déception…
(Syfia Grands Lacs/RD Congo) L'emballage des cadeaux des invités aux mariages cachent souvent des dons très décevants pour les jeunes couples qui comptent sur eux pour couvrir les frais de la fête. Au Bas-Congo au sud-ouest de Kinshasa, les futurs mariés se tournent vers les Eglises et les mutuelles plus sûres.

"On n’organise pas la fête en comptant sur l’apport des autres pour contrebalancer ses dépenses mais pour partager la joie des mariés", déplore Michel Digeluka, ancien conseiller du ministre provincial de l’Environnement. Cette pratique jugée absurde tend malheureusement à se généraliser dans la province du Bas-Congo où, les couples mariés espèrent rentrer dans les frais engagés pour leur mariage grâce aux cadeaux des invités. Mais très souvent la réalité est toute autre et nombre de ces couples n’ont que leurs yeux pour pleurer. "J’ai failli verser des larmes lorsque j’ai ouvert le plus gros cadeau fleuri qui m’a été offert le jour de mon mariage : il contenait trois rouleaux de papiers hygiéniques", raconte Roddy Mayemba, cinq mois après son mariage. Un autre couple s’est dit "sidéré de trouver, après avoir déballé son superbe cadeau aux couleurs chatoyantes, un carton plein d’alevins puants…". Agent de maîtrise dans une grande entreprise de Matadi, Roddy dit avoir dépensé en tout 1 500 $ pour l’organisation de la fête de son mariage. Tout compte fait, la fête a rapporté au couple 350 $ dont 150 en espèces et 200 en nature après estimation des cadeaux reçus.

Ne plus emballer les cadeaux
Comme Roddy Mayemba, nombre de couples se plaignent des présents qu’ils reçoivent des gens qu’ils ont invités. Début octobre, mécontentes que "des gens viennent à la fête pour juste boire et manger", des organisations de la société civile du Bas-Congo, à la surprise générale, battent campagne pour que désormais tous les cadeaux de mariage soient présentés sans emballage, avec les noms de leurs donateurs. "Cela éviterait des surprises désagréables", soutient Nkulu Diayona, un notable de Matadi. "Il ne faut pas de cadeaux inutiles qui offusquent", relève Edouard Sasukidi, membre de la société civile du Bas-Congo. En face de lui, Camille Basunga, président de l’association culturelle "Lisanga ya bana Matadi" trouve cette idée de cadeaux non emballés "indéfendable et ne peut être encouragée car un cadeau reste un cadeau".
"Le problème de fond dans cette pratique est la pauvreté des gens qui, en raison de leur faible niveau de revenu, n’arrivent pas à faire face à des dépenses somptueuses liées à l’organisation d’une cérémonie de mariage", analysent les Matadiens (habitants de Matadi, ndlr) encore neutres dans ce débat. Force est cependant de constater que sur le terrain au Bas-Congo, les cadeaux de mariage deviennent une obligation sociale de plus en plus lourde auxquels seuls font face facilement les mutuelles et autres organisations religieuses. Aussi, c’est pour minimiser les coûts de l’organisation d’un mariage, que beaucoup de gens adhèrent à ces associations. "Ceux-là au moins sont sûrs d’être secourus", explique Albert Ditona, un habitant.

Compter sur soi d’abord
Fils aîné d’un pasteur d’une grande église de Réveil de la place, Stéphane Bikindu confesse : "mon mariage a été pris en charge à 80 % par notre Eglise qui avait même fixé le montant obligatoire à verser par chaque fidèle en rapport avec les deux factures de dot qui m’ont été remises par les familles paternelle et maternelle de mon épouse". Celui de Corneille Kimbaka Nzita, agent de maîtrise dans une entreprise de Matadi, l’a été grâce à l’apport des membres de sa mutualité dénommée KIBAM qui a supporté la moitié des dépenses engagées. Cependant pour Michel Digeluka conseille surtout aux futurs mariés "de compter d’abord sur leurs propres efforts et ne pas chercher à s’unir en grande pompe sans moyens".


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