Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
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Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
On commémore aujourd’hui le cinquantième anniversaire de la disparition d'un grand héros panafricain. Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961, a été assassiné dans le Katanga après avoir été renversé avec la complicité des services américains et belges. Ses discours enflammés contre l’impérialisme et pour l’unité africaine avaient enthousiasmé le continent. A tel point que son tombeur, le maréchal Mobutu, avait dû le réhabiliter quelques années plus tard. Le souvenir de Lumumba reste cher aux yeux de nombreux congolais, même ceux qui ne l’ont pas connu de son vivant.
Interview d'Isodor Ndaywel, auteur d'«Histoire générale du Congo», ouvrage publié chez Afrique Editions. Par Christophe Boisbouvier.
RFI : Qui est Lumumba pour vous ? Un surdoué de la politique, un idéaliste, un naïf ?
Isidore Ndaywel : Lumumba est d’abord pour moi le père de l’Indépendance. C’est l’homme qui a le plus donné de lui-même, pour que le Congo devienne indépendant. Et ensuite c’est quelqu’un qui a payé de sa vie. Il incarne le nationalisme congolais.
RFI : Donc pour vous c’est un martyr de l’Indépendance ?
IN : C’est un martyr de l’Indépendance. Tout à fait.
RFI : Alors qui a tué Lumumba ? Mobutu ? Tshombé ? Les Occidentaux ?
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IN : Je pense qu’on ne va pas prendre des raccourcis. On sait qu’il y a toute une coalition, essentiellement occidentale, avec des intermédiaires, évidemment, qui sont des Congolais.
RFI : Donc pour vous les vrais décideurs de son assassinat sont à Washington ? A Bruxelles ? C’est ça ?
IN : Absolument. Les choses sont de plus en plus claires. C’est fondé sur des informations fiables. Il y a des publications intéressantes, notamment cet ouvrage du Belge Ludo de Witte[L’assassinat de Lumumba, Khartala, 1999]… On a donc confirmation, et on voit même un peu plus clair dans tout ce qui a pu se passer.
RFI : Est-ce que les Français ont joué un rôle ?
IN : Peut-être pas directement, mais de toute façon, dès que la sécession Katangaise est déclarée, il va y avoir des mercenaires français.
RFI : A l’époque c’était la guerre froide. Est-ce qu’en se rapprochant de Moscou, Lumumba n’a pas commis quelques imprudences ?
IN : Ce n’est pas attesté qu’il se soit vraiment rapproché de Moscou. Mais il avait un franc-parler pour dire : « Si nous n’avons pas le soutien voulu, alors nous allons nous retourner vers l’Union soviétique ».
Nous savons très bien que lorsqu’il a eu des problèmes lors de la mutinerie de la force publique, sa première démarche a été de se tourner vers les Etats-Unis ! Mais nous savons que le président Eisenhower n’a pas voulu le recevoir. Il a même fait le voyage jusqu’aux Etats-Unis.
Nous savons également que toutes les promesses qui avaient été faites du côté soviétique, l’envoi des avions Iliouchine etc. Il n’y a rien eu. Et Lumumba s’est retrouvé seul. Mais il y a eu cet effort suicidaire, de tout de même essayer de réduire la sécession katangaise.
Et je pense que c’est dans cette démarche, dans cet effort, que non seulement il a trouvé la mort, mais c’est grâce à son sacrifice également que la sécession katangaise, finalement, sera résolue, puisque la sécession n’aura plus son bouc-émissaire. Et l’ONU et la Communauté internationale, devra bien reconnaître que puisque le « communiste »n’est plus en vie, il n’y a plus de raison pour justifier la sécession du Katanga.
RFI : Est-ce que le drame de Lumumba, justement, ce n’est pas d’avoir été le héros de l’Indépendance d’un pays très grand et très riche ?
IN : Je pense qu’il en était conscient. Il a été broyé par la guerre froide. Tout ça c’était nouveau, et la guerre froide, et le fait que le Congo devienne le terrain favori de la guerre froide, et finalement cette expérimentation de la présence des Casques bleus quelque part dans le monde.
RFI : De tous les chefs d’Etat qui se sont succédé depuis 1960, quel est celui qui a été le plus fidèle à son message ?
IN : Bien entendu, c’est Laurent-Désiré Kabila, puisque c’est un projet de jeunesse. C’est quelqu’un qui a été fortement révolté par ce qui s’est passé. Et finalement il s’est décidé à poursuivre ce combat, poursuivre cela à sa manière. Et voilà que, quarante ans après, il disparaît dans les mêmes conditions.
RFI : Est-ce que les différents chefs d’Etat qui se sont succédé n’ont pas essayé de récupérer le mythe Lumumba, justement ?
IN : Oui, mais cela me paraît assez normal, parce que les hommes politiques cherchent à avoir un point d’ancrage par rapport à l’icône. Je dois dire également, le parti politique, comme l’UDPS, le parti d’Etienne Tshisekedi.
RFI : Mais justement, à force d’être récupéré par tant de partis, par tant d’hommes politiques, est-ce que le mythe Lumumba n’est pas en train d’être dénaturé ?
IN : Je ne pense pas. Il y a la pensée politique de Lumumba. Il y a des éléments clés de cette pensée, qui restent des éléments de base, notamment le primat de l’unité nationales, sur tout autre élément. Et ça n’a pas été étonnant d’ailleurs, que nous ayons retrouvé ailleurs, comme notamment chez Thomas Sankara, l’insistance à des slogans comme « La patrie ou la mort. Nous vaincrons », qui étaient des slogans de Lumumba. Ce qui démontre que d’ailleurs son nationalisme était à la fois congolais et africain, africain-congolais, tout cela allait ensemble.
30 juin 1960
Discours de Patrice Lumumba lors de la proclamation de l'indépendance du Congo. Léopoldville (ancienne Kinshasa)(RTBF)
(...)Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions nègres. Qui oubliera qu’à un noir on disait « tu », non certes comme à un ami, mais parce que le « vous » honorable était réservé aux seuls Blancs ? Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort. Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un Blanc ou d’un Noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses ; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort elle-même.(...)
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17/01/2011
Reportage de Bruno Minas, à Massina, dans la lointaine banlieue populaire de Kinshasa où vit un chef traditionnel issu du même village que Lumumba dans le Kasaï ; c'est l’un de ses plus fervents adeptes.
C’est une petite case dans une cour où l’on vit au rythme du pilon. Le chef Jean-Jacques Osongo reçoit, brassière en peau de léopard, et chapeau en raphia orné de plumes de perroquet. Il est le grand chef traditionnel de Batetela, issu du même village que Patrice Lumumba. «Ce que j’ai de Patrice Emery Lumumba… je suis son successeur, en esprit, en intuition et je milite pour tout ce que Lumumba militait : l’unité du Congo, de l’Afrique et de tous les peuples du monde ».
Les Etats-Unis d’Afrique, l’idée chère à Kwamé Nkrumah et Lumumba, sont le credo du chef Osongo. Il en rédige même la constitution, une énorme pile de plusieurs centaines de pages posée dans le petit salon. Pour lui, Lumumba est le démocrate exemplaire : «Il était un véritable démocrate, le seul leader a travers le monde qui a lutté pour l’indépendance de son pays qui n’a pas été président de la République».
Tout à coup, le chef se lève comme un ressort, passe derrière un rideau et revient, chaussant des lunettes qui le font ressembler à Lumumba comme deux gouttes d’eau. Il jure que ce sont les vraies. «Lumumba, tout le monde le voyait avec les lunettes. Nous portons ces lunettes qui sont parvenues jusqu'à nous…ça, ce sont nos secrets personnels… »
Intarissable sur les Etats-Unis d’Afrique, le chef Osongo est moins bavard sur la classe politique actuelle. Il la regarde de loin… à travers les lunettes de Lumumba.
A écouter ou lire aussi sur rfi.fr :
http://www.rfi.fr/emission/20100816-1-speciale-archives-afrique-patrice-emery-lumumba-14
http://www.rfi.fr/afrique/20100623-douze-belges-vises-une-plainte-assassinat-patrice-lumumba
Douze Belges visés par une plainte pour l'assassinat de Patrice Lumumba
«Lumumba», le film de Raoul Peck
Dernière édition par Mathilde le 17/1/2014, 7:36 pm, édité 1 fois
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
http://www.ina.fr/video/S58139022/une-mort-de-style-colonial-l-assassinat-de-patrice-lumumba.fr.html
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Mathilde
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
On attends que tout ses assassins meurent, à quand le jugement mais pour les africains la CPI c'est vite fait.
mongo elombe
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
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Mathilde
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
Le fils de Lumumba réclame que les assassins de son père soient jugés
François Lumumba, fils aîné du premier Premier ministre congolais assassiné en 1961, a lancé mardi un appel pour que les assassins de son père soient jugés, à l'approche du 50e anniversaire de sa mort, le 17 janvier 1961.
"Au nom de ma famille et de mon parti, je lance donc, un appel à tous nos frères africains de soutenir cette lourde démarche, afin que la vérité triomphe et que justice soit rendue; pour que les assassins de (Patrice Emery) Lumumba ne restent impunis", a-t-il affirmé dans un communiqué adressé à l'agence BELGA à l'occasion de la Journée des martyrs de l'indépendance de la République démocratique du Congo (RDC).
"A l'aube du 17 janvier 2011, nous appelons les progressistes démocrates d'Afrique et du monde, de commémorer les 50 ans de l'assassinat de notre héros, chacun, là où il se trouve, dans la dignité, l'espoir et la méditation", a ajouté le président du Mouvement national congolais Lumumba (MNC-L).
"Enfin, nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout, malgré les intimidations et les menaces, nous sommes prêts même au sacrifice suprême", a assuré M. Lumumba.
"C'est pourquoi, je saisi cette occasion au nom de ma famille, pour annoncer à tous les frères africains et autres citoyens du monde, épris de paix et de justice, que nous restons déterminés à porter plainte contre les belges encore vivants, qui ont trempé dans ce complot, et à réclamer justice à l'Etat belge, responsable de ce gâchis innommable", poursuit-il.
Des membres de la famille Lumumba avaient annoncé en juin dernier, à la veille du 50e anniversaire de l'indépendance de la RDC, leur intention de déposer plainte à Bruxelles contre douze Belges qu'ils soupçonnent de complicité dans l'assassinat de ce héros de l'indépendance de l'ex-Congo belge. Mais cette plainte n'a toujours pas été déposée.
"Nous estimons que l'assassinat de Patrice Emery Lumumba, est un dossier toujours ouvert, car nous avons le droit à la vérité et le devoir de mémoire", affirme néanmoins son fils. Selon lui, "pendant des années, dans un environnement de Guerre froide, il n'a pas été possible de soulever ce crime contre l'humanité, avec des moyens d'information limités.
L'Etat congolais ne s'y est pas intéressé non plus depuis lors, évitant de mettre au jour sa complicité et surtout parce que les assassins de P.E. Lumumba rodent encore autour du pouvoir, jusqu'à ce jour, au point même que certains sont décorés de la médaille de l'Ordre des Héros nationaux Lumumba et Kabila".
M. Lumumba, éphémère premier chef du gouvernement du Congo indépendant, avait été investi le 23 juin 1960, une semaine avant l'indépendance, alors que le président du nouvel Etat était Joseph Kasa-Vubu. Celui-ci l'avait destitué dès le 5 août, avec l'assentiment de l'ONU, qui venait de déployer des Casques bleus à la demande du gouvernement congolais en réponse à une intervention militaire belge faisant suite à la mutinerie de la Force publique et à la sécession de la riche province du Katanga (sud-est).
En fuite, il avait été arrêté en décembre 1960 et emprisonné dans une caserne des environs de Léopoldville, la capitale. Le 17 janvier 1961, le colonel Joseph-Désiré Mobutu, arrivé au pouvoir lors d'un coup d'Etat en septembre précédent, envoie M. Lumumba à Elisabethville (aujourd'hui Lubumbashi), le chef-lieu du Katanga où il est torturé et assassiné dès son arrivée, comme deux de ses ministres, dans des circonstances restées obscures, mais en présence d'officiels belges, comme l'a admis en 2001 une commission d'enquête parlementaire belge. (afp)
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1203600/2011/01/04/Le-fils-de-Lumumba-reclame-que-les-assassins-de-son-pere-soient-juges.dhtml
François Lumumba, fils aîné du premier Premier ministre congolais assassiné en 1961, a lancé mardi un appel pour que les assassins de son père soient jugés, à l'approche du 50e anniversaire de sa mort, le 17 janvier 1961.
"Au nom de ma famille et de mon parti, je lance donc, un appel à tous nos frères africains de soutenir cette lourde démarche, afin que la vérité triomphe et que justice soit rendue; pour que les assassins de (Patrice Emery) Lumumba ne restent impunis", a-t-il affirmé dans un communiqué adressé à l'agence BELGA à l'occasion de la Journée des martyrs de l'indépendance de la République démocratique du Congo (RDC).
"A l'aube du 17 janvier 2011, nous appelons les progressistes démocrates d'Afrique et du monde, de commémorer les 50 ans de l'assassinat de notre héros, chacun, là où il se trouve, dans la dignité, l'espoir et la méditation", a ajouté le président du Mouvement national congolais Lumumba (MNC-L).
"Enfin, nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout, malgré les intimidations et les menaces, nous sommes prêts même au sacrifice suprême", a assuré M. Lumumba.
"C'est pourquoi, je saisi cette occasion au nom de ma famille, pour annoncer à tous les frères africains et autres citoyens du monde, épris de paix et de justice, que nous restons déterminés à porter plainte contre les belges encore vivants, qui ont trempé dans ce complot, et à réclamer justice à l'Etat belge, responsable de ce gâchis innommable", poursuit-il.
Des membres de la famille Lumumba avaient annoncé en juin dernier, à la veille du 50e anniversaire de l'indépendance de la RDC, leur intention de déposer plainte à Bruxelles contre douze Belges qu'ils soupçonnent de complicité dans l'assassinat de ce héros de l'indépendance de l'ex-Congo belge. Mais cette plainte n'a toujours pas été déposée.
"Nous estimons que l'assassinat de Patrice Emery Lumumba, est un dossier toujours ouvert, car nous avons le droit à la vérité et le devoir de mémoire", affirme néanmoins son fils. Selon lui, "pendant des années, dans un environnement de Guerre froide, il n'a pas été possible de soulever ce crime contre l'humanité, avec des moyens d'information limités.
L'Etat congolais ne s'y est pas intéressé non plus depuis lors, évitant de mettre au jour sa complicité et surtout parce que les assassins de P.E. Lumumba rodent encore autour du pouvoir, jusqu'à ce jour, au point même que certains sont décorés de la médaille de l'Ordre des Héros nationaux Lumumba et Kabila".
M. Lumumba, éphémère premier chef du gouvernement du Congo indépendant, avait été investi le 23 juin 1960, une semaine avant l'indépendance, alors que le président du nouvel Etat était Joseph Kasa-Vubu. Celui-ci l'avait destitué dès le 5 août, avec l'assentiment de l'ONU, qui venait de déployer des Casques bleus à la demande du gouvernement congolais en réponse à une intervention militaire belge faisant suite à la mutinerie de la Force publique et à la sécession de la riche province du Katanga (sud-est).
En fuite, il avait été arrêté en décembre 1960 et emprisonné dans une caserne des environs de Léopoldville, la capitale. Le 17 janvier 1961, le colonel Joseph-Désiré Mobutu, arrivé au pouvoir lors d'un coup d'Etat en septembre précédent, envoie M. Lumumba à Elisabethville (aujourd'hui Lubumbashi), le chef-lieu du Katanga où il est torturé et assassiné dès son arrivée, comme deux de ses ministres, dans des circonstances restées obscures, mais en présence d'officiels belges, comme l'a admis en 2001 une commission d'enquête parlementaire belge. (afp)
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1203600/2011/01/04/Le-fils-de-Lumumba-reclame-que-les-assassins-de-son-pere-soient-juges.dhtml
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
Personnellement je suis parmi les personnes qui soutiennent le jugement des assassins de P.E lumumba, la famille Lumumba par manque de moyen financière pour le payement d'un procès véritable ne parvient toujours pas à avancer. Le gouvernement Congolais ne veut pas aussi avoir des problèmes avec ses bailleurs des fonds, raison pour laquelle le dossier Lumumba est toujours dans le tiroir. Les Congolais de bonne volonté doivent aider la famille Lumumba .
Calcul
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
Calcul a écrit:Personnellement je suis parmi les personnes qui soutiennent le jugement des assassins de P.E lumumba, la famille Lumumba par manque de moyen financière pour le payement d'un procès véritable ne parvient toujours pas à avancer. Le gouvernement Congolais ne veut pas aussi avoir des problèmes avec ses bailleurs des fonds, raison pour laquelle le dossier Lumumba est toujours dans le tiroir. Les Congolais de bonne volonté doivent aider la famille Lumumba .
Hello Calcul,
Il est tout a fait normal que les instigateurs de ce meurtre et les exécuteurs
soient jugés .............
Et a mon avis ils devraient être jugés devant la Cour pénale internationale à la
Haye.....
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
51 ans après, la République Démocratique du Congo n’est pas encore un pays « plus beau qu’avant ».
Jusque-là, il n’est pas encore respecté, le serment qu’ils avaient fait, le 30 juin 1960, de faire du Congo un pays « plus beau qu’avant ». Le challenge a-t-il pour autant fini de courir pour les Congolais ? Décryptage.
Au-delà du faste légitime et des flonflons de joie qui ont l’habitude de marquer l’événement historique du 30 juin, les Congolais ont tout intérêt à ne pas oublier l’impérieux devoir qu’ils ont tous de s’interroger sur le chemin parcouru. Et sur le bilan de ces cinquante et un ans d’indépendance afin de pouvoir repartir…du bon pied.
Mais qu’ont-ils fait du Congo en cinquante et un ans d’indépendance ? La question que l’on devrait plutôt se poser est celle de savoir si les Congolais ont respecté le serment qu’ils ont fait il y a cinquante et un ans, celui de « bâtir un pays plus beau qu’avant ». La réponse est carrément négative.
En cinquante et une années de souveraineté, la situation économique et, par conséquent, les conditions de vie des Congolais n’ont fait que se détériorer. Quelques faits pour soutenir cette affirmation : il y a 51 ans, l’état du réseau routier était tel qu’on pouvait aller de la Pointe de Banana, au Bas-Congo, à Kasumbalesa dans le Katanga ou à Zongo dans l’Equateur, ou à Aru dans la Province Orientale, en petite voiture.
Aujourd’hui, ces trajets sont difficilement envisageables même avec des véhicules « tout terrain » les plus robustes.
Il y a 51 ans, les voyages sur le chemin de fer Léopoldville/Kinshasa-Matadi et Port Francqui/Ilebo-Elisabethville/Lubumbashi faisaient partie du circuit recommandé aux touristes étrangers. Aujourd’hui, le marcheur téméraire peut parfois arriver à destination avant le train.
Il y a 51 ans, l’agriculture congolaise était la plus prospère d’Afrique : le pays était le plus grand exportateur de certains produits tropicaux comme le café, le cacao, l’huile de palme ou le caoutchouc, avec une recherche agronomique en pointe et de réputation internationale. Aujourd’hui, le Congo a été pratiquement rayé de la liste des pays exportateurs des produits agricoles, malgré un potentiel agricole qui le place en deuxième position comme réserve mondiale en terres arables mécanisées après le Brésil, tandis que sa recherche agronomique n’est plus que l’ombre d’elle-même.
L’industrie manufacturière congolaise était la première de l’Afrique sub-saharienne. Aujourd’hui, elle a perdu des pans entiers au profit des produits similaires importés. Il y a 51 ans, la couverture sanitaire arrivait jusque dans les villages les plus reculés du pays et le système des soins de santé était l’un des meilleurs du continent à tel point que les Sud-Africains venaient se faire soigner à Elisabethville/Lubumbashi.
Aujourd’hui, la plupart de nos compatriotes, tant en milieu urbain qu’en milieu rural, n’ont pas accès à des soins de santé appropriés faute d’infrastructures adéquates et surtout faute de moyens tandis que l’Afrique du Sud est devenue un des destinations de prédilection pour tous les Congolais qui souhaitent bénéficier de soins de santé répondant à des standards internationaux.
Il y a 51 ans, n’importe quel parent pouvait assurer la scolarisation de sa progéniture jusqu’au niveau secondaire avec le seul revenu de son travail agricole, l’Etat prenant totalement le relais au niveau universitaire avec des bourses d’études accessibles à tous. Aujourd’hui, la scolarisation des enfants relève du chemin de la croix pour la plupart des parents, y compris les enseignants eux-mêmes tandis que la bourse d’études fait partie de l’exception dont ne peuvent bénéficier que quelques rares privilégiés.
Dans l’opinion, la détérioration généralisée de la situation économique et sociale de la RDC est imputable, en grande partie, à l’incurie de l’homme politique congolais, toutes générations confondues. Incurie qui a pris la forme de nombreux maux, notamment la gabegie financière et le détournement des deniers publics qui ont rendu l’Etat totalement incapable de faire face à ses obligations les plus élémentaires.
Si aucune action résolue ne vient éradiquer ces maux, les mêmes causes continueront à produire les mêmes effets. Par conséquent, les prochaines années seront à l’image de celles que le pays est en train de vivre, à savoir : détérioration continue de la situation économique du pays et aggravation des conditions de vie des populations congolaises.
Et pourtant, le pays n’en est pas moins voué à un bel avenir. Mais, en attendant de voir la RDC devenir effectivement un pays plus beau qu’avant comme le chante l’hymne national, on est encore dans le domaine du rêve. Le pari paraît jusque-là insaisissable bien qu’il soit…à la portée des Congolais.
Ce « pays plus beau qu’avant » est possible
Oui, l’idéal des Pères de l’Indépendance de « bâtir un pays plus beau qu’avant » n’est pas une utopie. Tuons le démon jouisseur qui habite en l’homme politique, et le rêve se concrétisera.
Ce n’est ni l’Europe, ni les Etats-Unis, encore moins la Chine, qui bâtiront une République démocratique du Congo prospère, forte et digne. Tout dépend, pour l’essentiel, de l’acteur congolais qui, à la lumière de sa détermination à sortir du carcan cinquantenaire, pourrait bénéficier de l’appui des pays qui ont réussi ailleurs leur développement.
Historiquement, les pays aujourd’hui post industrialisés, et les autres dits émergents ne se sont pas retrouvés par hasard comme locomotive de la planète. En fait, ils ont, des siècles durant, connu les vicissitudes des pays pauvres, caractérisés par la pauvreté, des guerres, des famines, des maladies. Mais, au fil des décennies, les dirigeants ont pris conscience de leurs responsabilités vis-à-vis de leurs concitoyens. Et aussi du rôle que leurs nations pouvaient et devaient jouer sur l’échiquier international.
L’évolution des pays naguère pauvres a conduit, dès le 20ème siècle, à la création des cartels décisionnaires, tels que G8 ou G20. Preuve historique que chaque peuple peut se bâtir « un pays plus beau qu’avant ». A condition, pour ses dirigeants, de le vouloir. Et de s’en donner les moyens.
Alors la cinquantenaire RDC peut-elle bondir pour, dans 10, 30 voire 50 ans, rattraper son énorme retard sur le plan du développement économique et social? Et l’autre face de la question : la classe dirigeante, actuelle et à venir, est-elle capable de tuer son nombrilisme afin de se mettre au service de l’intérêt général ?
« Un pays plus beau qu’avant », c’est possible. La RDC dispose d’immenses atouts naturels que le leadership politique n’exploite pas encore ou pas à bon escient. Après 50 ans d’indépendance, le pays est fier d’exhiber des dizaines de milliers d’universitaires de très haut niveau. Paradoxalement, faute d’incitation à rester ou à retourner au pays, plusieurs cadres mettent leur expertise à la disposition des Européens, Américains et Africains. Une fuite des cerveaux évitable.
NOS PROPRES TURPITUDES
On sait, néanmoins, que l’explosion des usages industriels des minerais ainsi que la forte demande au niveau international font de la RDC un gisement minier convoité dans le monde. Bien plus, les vastes forêts du Bassin du Congo, dont près des ¾ se trouvent en RDC, n’ont pas encore généré des ressources conséquentes au profit ni du Trésor public ni des populations riveraines.
Sans parler du dense réseau hydrographique interne qui n’est pas mis au service de l’énergie hydroélectrique, voici que s’annoncent, enfin, de bonnes perspectives d’exploitation pétrolière dans le Graben Albertine, dans le Parc des Virunga, sur le plateau continental de l’Atlantique.
Face à ce trop-plein de potentialités et à d’autres, la RDC a-t-elle le droit de végéter au point de fonctionner avec un budget de 3 milliards de dollars par an ? Est-il juste d’imputer ses insuffisances aux étrangers ? En toute franchise, c’est l’Etat, à travers ses structures et ses combines, qui se prive de ressources pour, par exemple, adopter un budget de 42 milliards, comme l’Angola. Il n’a alors qu’à s’en prendre à ses propres turpitudes.
Car, institutionnaliser la corruption des politiques et de hauts fonctionnaires ; encourager la prédation en consacrant l’impunité ; entretenir l’insécurité juridique et judiciaire en défaveur des investisseurs… … Tous ces obstacles ne peuvent jamais favoriser de rêver d’un pays « plus beau qu’avant ».
Et pourtant, les populations souhaitent se réveiller un matin dans un pays plus beau que la RDC actuelle. Elles attendent l’amélioration de leur misérable situation. En réponse, la classe dirigeante doit impérativement indiquer le chemin. Le chemin d’une deuxième RDC plus belle que celle du premier cinquantenaire.
Cet idéal, lancé le 30 juin 1960, demeure une urgence nationale et une exigence patriotique, après 50 ans d’errance collective et de crétinisation populaire. Réaliser cet idéal est matériellement possible. Humainement à portée de la main. Financièrement accessible. Techniquement faisable avec l’apport de la communauté internationale. Tout est donc possible si et seulement si le leadership congolais, d’abord, fait le choix de cette option.
51 ans après l’indépendance : La RDC toujours à la recherche de son décollage
La République démocratique du Congo a accédé à la souveraineté nationale et internationale le 30 juin 1960. Cet événement a été célébré avec joie par les Congolais qui avaient vécu longtemps sous le joug colonial.
Pour les uns, l’accession du pays à l’indépendance était une occasion offerte à l’ancienne colonie belge de décoller sur de nouvelles bases. Confiée au 1er président de la République, en la personne de Joseph Kasa-Vubu, le Congo n’a pas traîné à basculer dans le chaos. Pour preuve, des rébellions et sécessions se sont multipliées à travers le pays. Conséquence : le Congo-Kinshasa est tombé dans une crise politique sans lendemain.
Le 24 novembre 1965, le général Mobutu a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’Etat militaire. Son mérite est d’avoir instauré la paix sur l’ensemble du territoire national.
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
Roland LUMUMBA, son combat pour le panafricanisme 53 ans après l'assassinat de son père, Patrice LUMUMBA, le 17 janvier 1961, Roland LUMUMBA revient sur les souvenirs qu'il garde de son illustre géniteur.
http://www.afrikatv.net/web/781-Exclusif_Roland_LUMUMBA_son_combat_pour_le_panafricanisme.html
Patrice Émery Lumumba, né le 2 juillet 1925 à Onalua, Congo belge - et mort assassiné le 17 janvier 1961 au Katanga. Il est le premier Premier ministre de la République démocratique du Congo de juin à septembre 1960. « Héros national » congolais. Il a été assassiné par des responsables de l'État du Katanga avec la complicité de la sûreté de l'État belge, puissance coloniale du Congo, et des services secrets (CIA) des États-Unis.
http://www.afrikatv.net/web/781-Exclusif_Roland_LUMUMBA_son_combat_pour_le_panafricanisme.html
Patrice Émery Lumumba, né le 2 juillet 1925 à Onalua, Congo belge - et mort assassiné le 17 janvier 1961 au Katanga. Il est le premier Premier ministre de la République démocratique du Congo de juin à septembre 1960. « Héros national » congolais. Il a été assassiné par des responsables de l'État du Katanga avec la complicité de la sûreté de l'État belge, puissance coloniale du Congo, et des services secrets (CIA) des États-Unis.
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Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
Mathilde a écrit:
Merci ! C'est ma première fois de voir la veuve Lumumba. Emouvant !
Zik
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
Zik a écrit:Mathilde a écrit:
Merci ! C'est ma première fois de voir la veuve Lumumba. Emouvant !
Tres emouvant Zik !!
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
Poésie de Patrice LUMUMBA.
Pleure, O Noir Frère bien-aimé
O Noir, bétail humain depuis des millénaires
Tes cendres s’éparpillent à tous les vents du ciel
Et tu bâtis jadis les temples funéraires
Où dorment les bourreaux d’un sommeil éternel.
Poursuivi et traqué, chassé de tes villages,
Vaincu en des batailles où la loi du plus fort,
En ces siècles barbares de rapt et de carnage,
Signifiait pour toi l’esclavage ou la mort,
Tu t’étais réfugié en ces forêts profondes
Où l’autre mort guettait sous son masque fiévreux
Sous la dent du félin, ou dans l’étreinte immonde
Et froide du serpent, t’écrasant peu à peu.
Et puis s’en vint le Blanc, plus sournois, plus rusé et rapace
Qui échangeait ton or pour de la pacotille,
Violentant tes femmes, enivrant tes guerriers,
Parquant en ses vaisseaux tes garçons et tes filles.
Le tam-tam bourdonnait de village en village
Portant au loin le deuil, semant le désarroi,
Disant le grand départ pour les lointains rivages
Où le coton est Dieu et le dollar Roi
Condamné au travail forcé, tel une bête de somme
De l’aube au crépuscule sous un soleil de feu
Pour te faire oublier que tu étais un homme
On t’apprit à chanter les louanges de Dieu.
Et ces divers cantiques, en rythmant ton calvaire
Te donnaient l’espoir en un monde meilleur…
Mais en ton cœur de créature humaine, tu ne demandais guère
Que ton droit à la vie et ta part de bonheur.
Assis autour du feu, les yeux pleins de rêve et d’angoisse
Chantant des mélopées qui disaient ton cafard
Parfois joyeux aussi, lorsque montait la sève
Tu dansais, éperdu, dans la moiteur du soir.
Et c’est là que jaillit, magnifique,
Sensuelle et virile comme une voix d’airain
Issue de ta douleur, ta puissante musique,
Le jazz, aujourd’hui admiré dans le monde
En forçant le respect de l’homme blanc,
En lui disant tout haut que dorénavant,
Ce pays n’est plus le sien comme aux vieux temps.
Tu as permis ainsi à tes frères de race
De relever la tête et de regarder en face
L’avenir heureux que promet la délivrance.
Les rives du grand fleuve, pleines de promesses
Sont désormais tiennes.
Cette terre et toutes ses richesses
Sont désormais tiennes.
Et là haut, le soleil de feu dans un ciel sans couleur,
De sa chaleur étouffera ta douleur
Ses rayons brûlants sécheront pour toujours
La larme qu’ont coulée tes ancêtres,
Martyrisés par leurs tyranniques maîtres,
Sur ce sol que tu chéris toujours.
Et tu feras du Congo, une nation libre et heureuse,
Au centre de cette gigantesque Afrique Noire.
Patrice Lumumba
Cette poésie de Lumumba a été publiée par le journal INDEPENDANCE, organe du M.N.C., en septembre 1959.
Cf. La pensée politique de Patrice LUMUMBA, textes et documents recueillis par Jean VAN LIERDE, Présence Africaine, 1963, p. 69-70.
Pleure, O Noir Frère bien-aimé
O Noir, bétail humain depuis des millénaires
Tes cendres s’éparpillent à tous les vents du ciel
Et tu bâtis jadis les temples funéraires
Où dorment les bourreaux d’un sommeil éternel.
Poursuivi et traqué, chassé de tes villages,
Vaincu en des batailles où la loi du plus fort,
En ces siècles barbares de rapt et de carnage,
Signifiait pour toi l’esclavage ou la mort,
Tu t’étais réfugié en ces forêts profondes
Où l’autre mort guettait sous son masque fiévreux
Sous la dent du félin, ou dans l’étreinte immonde
Et froide du serpent, t’écrasant peu à peu.
Et puis s’en vint le Blanc, plus sournois, plus rusé et rapace
Qui échangeait ton or pour de la pacotille,
Violentant tes femmes, enivrant tes guerriers,
Parquant en ses vaisseaux tes garçons et tes filles.
Le tam-tam bourdonnait de village en village
Portant au loin le deuil, semant le désarroi,
Disant le grand départ pour les lointains rivages
Où le coton est Dieu et le dollar Roi
Condamné au travail forcé, tel une bête de somme
De l’aube au crépuscule sous un soleil de feu
Pour te faire oublier que tu étais un homme
On t’apprit à chanter les louanges de Dieu.
Et ces divers cantiques, en rythmant ton calvaire
Te donnaient l’espoir en un monde meilleur…
Mais en ton cœur de créature humaine, tu ne demandais guère
Que ton droit à la vie et ta part de bonheur.
Assis autour du feu, les yeux pleins de rêve et d’angoisse
Chantant des mélopées qui disaient ton cafard
Parfois joyeux aussi, lorsque montait la sève
Tu dansais, éperdu, dans la moiteur du soir.
Et c’est là que jaillit, magnifique,
Sensuelle et virile comme une voix d’airain
Issue de ta douleur, ta puissante musique,
Le jazz, aujourd’hui admiré dans le monde
En forçant le respect de l’homme blanc,
En lui disant tout haut que dorénavant,
Ce pays n’est plus le sien comme aux vieux temps.
Tu as permis ainsi à tes frères de race
De relever la tête et de regarder en face
L’avenir heureux que promet la délivrance.
Les rives du grand fleuve, pleines de promesses
Sont désormais tiennes.
Cette terre et toutes ses richesses
Sont désormais tiennes.
Et là haut, le soleil de feu dans un ciel sans couleur,
De sa chaleur étouffera ta douleur
Ses rayons brûlants sécheront pour toujours
La larme qu’ont coulée tes ancêtres,
Martyrisés par leurs tyranniques maîtres,
Sur ce sol que tu chéris toujours.
Et tu feras du Congo, une nation libre et heureuse,
Au centre de cette gigantesque Afrique Noire.
Patrice Lumumba
Cette poésie de Lumumba a été publiée par le journal INDEPENDANCE, organe du M.N.C., en septembre 1959.
Cf. La pensée politique de Patrice LUMUMBA, textes et documents recueillis par Jean VAN LIERDE, Présence Africaine, 1963, p. 69-70.
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
Hommage au Fils De Lumumba
RIP B. B..
_________________
[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
nos condoléances à sa famille et ses amis
piélé de dongo
Re: Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement congolais mort le 17 janvier 1961
Martin Fayulu
En ce jour de commémoration de la mort de notre héros national, souvenons nous de ces mots précieux:
"Nous allons faire régner, non pas la paix des fusils et des baïonnettes, mais la paix des coeurs et des bonnes volonté" - Patrice Lumumba
"Nous allons mettre fin à l’oppression de la pensée libre et faire en sorte que tous les citoyens puissent jouir pleinement des libertés fondamentables prévues dans la déclaration des Droits de l’Homme" - Patrice Lumumba
"Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants" - Patrice Lumumba
Aujourd'hui force est de constater que le Congo voulu par Kabila et ses acolytes est aux antipodes de celui qu'avait imaginé notre héros national, Patrice Emery Lumumba.
Pendant que l'assemblée nationale votait la loi Kagame-Kabila-Boshab comme des voleurs ce samedi 17/01 alors qu'il est prévu pour ce lundi 19/01,l'opposition politique est allé déposer une gerbe des fleurs de devant le statut de Patrice Emery Lumumba..
Le RDV est pris pour ce lundi 19/01/2015 à partir de 7h00.
kinoise et kinois soyez mobilisés en masse pour chasser joseph Coulibaly kabila du pouvoir qu'il veut pérenniser.
En ce jour de commémoration de la mort de notre héros national, souvenons nous de ces mots précieux:
"Nous allons faire régner, non pas la paix des fusils et des baïonnettes, mais la paix des coeurs et des bonnes volonté" - Patrice Lumumba
"Nous allons mettre fin à l’oppression de la pensée libre et faire en sorte que tous les citoyens puissent jouir pleinement des libertés fondamentables prévues dans la déclaration des Droits de l’Homme" - Patrice Lumumba
"Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants" - Patrice Lumumba
Aujourd'hui force est de constater que le Congo voulu par Kabila et ses acolytes est aux antipodes de celui qu'avait imaginé notre héros national, Patrice Emery Lumumba.
Pendant que l'assemblée nationale votait la loi Kagame-Kabila-Boshab comme des voleurs ce samedi 17/01 alors qu'il est prévu pour ce lundi 19/01,l'opposition politique est allé déposer une gerbe des fleurs de devant le statut de Patrice Emery Lumumba..
Le RDV est pris pour ce lundi 19/01/2015 à partir de 7h00.
kinoise et kinois soyez mobilisés en masse pour chasser joseph Coulibaly kabila du pouvoir qu'il veut pérenniser.
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[b]“Le deuil, c’est pour la vie. Ca ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”
Mathilde
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