La RDC rappel son ambassadeur au Congo-Brazza.
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La RDC rappel son ambassadeur au Congo-Brazza.
Pendant qu’on encourage de bonnes relations avec le Rwanda, on veut les rompre avec le Congo voisin, quelle vision??? Le gouvernement croit que la solution réside dans le rappel des ambassadeurs ou dans le dialogue? Nkunda a-t-il déjà été livré au Congo??? et les relations avec le Rwanda qui le détient et pourrait à nouveau l’envoyé au congo pour son sale boulot, ont-elle été rompues?? cessons les sentiments et agissons dans la ligne. C’est triste pour ce pays avec ses dirigeants que nous devons boutter dehors aux prochaines élections. http://radiookapi.net/actualite/2011/03/25/la-rd-congo-rappelle-son-ambassadeur-au-congo-brazzaville/
Calcul
Re: La RDC rappel son ambassadeur au Congo-Brazza.
Un autre point de vue, rapidité pour certains mais quand il s'agit du côté rwandais ç'est à la vitesse de l'escargot où oublie volontaire.
Dans un communiqué daté du vendredi 25 mars 2011, le ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, a rappelé en consultation l’ambassadeur de la RD Congo à Brazzaville, Esther Kirongozi Maliyabwana. En temps normal, une telle démarche aurait été menée sans tambours ni trompettes. Malaise.
La diplomatie aime la discrétion. Le tact. Elle a en horreur le "spectacle". Il s’agit de ménager les susceptibilités. Le communiqué pour le moins spectaculaire publié par le ministre Thambwe dissimule mal la volonté du pays d’envoi en l’occurrence la RD Congo d’exprimer bruyamment sa «mauvaise humeur». Le texte reste étrangement muet sur les motivations de ce "rappel en consultation". N’empêche, malgré le discour officiels apaisant de part et d’autre, plusieurs «contentieux» opposent en sourdine les deux gouvernements. Abordons ces dossiers en ordre décroissant.
Le 27 février 2011, la résidence présidentielle située dans la commune de la Gombe aurait été attaquée par un mystérieux commando. Depuis cette «agression», plus ou moins deux cent personnes, en majorité originaires de la province de l’Equateur, ont été appréhendées et présentées à la presse. Plusieurs pêcheurs ont été raflés par la garde prétorienne de «Joseph Kabila» pompeusement rebaptisée «Garde républicaine». Des sources proches des «enquêteurs» assurent que «les assaillants sont venus de Brazzaville». Des associations de défense des droits humains réclament un procès public. Pendant ce temps, des familles des militaires tués lors de cet événement attendent désespérément la restitution des dépouilles mortelles de ceux-ci afin d’accomplir le travail de deuil. Un mois après cette action qualifiée dans un premier temps de «tentative de coup d’Etat» par le ministre de la Communication, c’est le flou total dans ce pays où tout dossier judiciaire touchant au chef de l’Etat est frappé du sceau «Secret Défense». C’est à croire que l’homme qui dirige la RD Congo est au-dessus des lois. Par conséquent, les personnes interpellées n’ont pour unique recours que la «grandeur d’âme» du président prétendument «outragé».
Munene et Undjani
Fin septembre 2010, la résidence du général Faustin Munene a été vandalisée par des éléments appartenant à la garde prétorienne de «Kabila». Des témoins assurent avoir aperçu sur le lieu - dans la commune de la Gombe - Zoé et Jaynet Kabila. Le «clan kabiliste» a lancé une «chasse à l’homme» digne du film américain «Le Fugitif». Objectif : récupérer mort ou vif cet officier supérieur étiqueté, à tort ou à raison, proche du régime angolais. L’homme est suspecté de préparer un putsch. Début novembre, le «général Faustin» fait une bruyante réapparition via les ondes du Web radio «Bendele». «Le Congo va mal. La situation du pays est pire qu’à l’époque du maréchal Mobutu», tonnait-il. Avant de conclure par une phrase assassine : «Faut-il aller aux élections pour voter les mêmes individus qui violent les droits de la personne humaine ?» Quelques semaines plus tard, on apprenait l’arrestation de l’officier fugitif au Congo-Brazzaville.
A Kinshasa, le «clan kabiliste» met aussitot la machine judiciaire en marche afin d’obtenir l’extradition de l’ancien chancelier des ordres nationaux. Le président du «Congo d’en face», Denis Sassou Nguesso, refuse de satisfaire cette demande. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire «Jeune Afrique» n°2616 daté du 27 février au 5 mars 2011, il déclare : «(…). Ce n’est pas la première fois que telle ou telle personnalité de la RD Congo traverse le fleuve pour se réfugier chez nous. (…). A chaque fois, nous les interceptons et nous en informons les autorités de Kinshasa. Reste le problème de l’extradition, sur lequel nous observons depuis plus de quarante ans une position négative de principe.» Et de rappeler le précédent Pierre Mulele. Réfugié au Congo-Brazzaville en 1968, l’ancien chef de la rébellion du Kwilu a été exécuté dès son rapatriement. Sassou s’est fait tranchant : «Nous nous sommes promis de ne plus jamais nous tromper de la sorte». Entre-temps, l’ombre de Munene sera aperçue lors de l’attaque du camp militaire Ebeya à Kikwit. Il en est de même au Bas-Congo lors d’un «débarquement» d’individus non autrement identifiés venus… du Congo-Brazzaville.
«Une diplomatie à deux vitesses»
L’autre contentieux du même genre concerne Undjani Mangbama présenté comme étant le chef des Enyele, ces insurgés de Dongo qui ont eu à tailler en pièce des policiers dépêchés dans le territoire de Kungu par «Joseph Kabila» en vue de "rétablir l’autorité de l’Etat". Sassou est resté inflexible sur cet autre cas. Munene et Undjani resteront donc en prison au Congo-Brazzaville. Question : Jusqu’à quand? Début mars, le ministre «brazzavillois» de l’Intérieur est venu à Kinshasa rassurer les dirigeants de l’autre rive du fleuve Congo. Dans le cadre de la commission mixte, il dit la volonté de son pays de promouvoir des relations fondées sur «la coexistence pacifique» et que le Congo-Brazzaville ne servira en aucun cas «de base arrière à la déstabilisation des pays voisins».
La mauvaise humeur exprimée par les autorités de Kinshasa met à nu une «diplomatie à deux vitesses». A preuve, «Joseph Kabila» et son gouvernement n’ont jamais manifesté une attitude analogue à l’égard du Rwanda de Paul Kagame. Or depuis le mois de janvier 2009, Laurent Nkunda Mihigo, leader charismatique du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), a trouvé refuge à Kigali. Plus personne dans l’entourage de «Kabila» n’ose exiger son transfert en RD Congo. Alexis Thambwe Mwamba, en tête. L’affaire est manifestement classée. Oubliée. «Joseph» qui est issu des rangs de l’ex-armée patriotique rwandaise (APR) doit tout à Kagame. Le cas du «général» Bosco Ntaganda est symptomatique du lien de subordination existant entre le numéro un Congolais et son mentor et protecteur rwandais. «Bosco», surnommé «Terminator», fait l’objet d’un mandat d’arrêt international délivré par la Cour pénale internationale. «Au nom de la paix», cet auteur présumé de crimes de guerre et autres crimes contre l’humanité jouit de l’impunité lui accordée par «Kabila». L’homme se pavane à Goma. Impliqués dans les mêmes exactions infligées à la population dans le district de l’Ituri, les chefs miliciens Thomas Lubanga, Mathieu Gundjolo et Germain Katanga n’ont pas eu la même veine. Ils ont été vite «expédiés» à La Haye. La mauvaise humeur exprimée par Kinshasa à l’encontre de Brazzaville ne pourrait que faire sourire…
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2011
╕ Tous droits réservés © Congoindépendant 2003-2011 mkz@congoindependant.com Tél : +32 475 22 90 65. ╒
Dans un communiqué daté du vendredi 25 mars 2011, le ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, a rappelé en consultation l’ambassadeur de la RD Congo à Brazzaville, Esther Kirongozi Maliyabwana. En temps normal, une telle démarche aurait été menée sans tambours ni trompettes. Malaise.
La diplomatie aime la discrétion. Le tact. Elle a en horreur le "spectacle". Il s’agit de ménager les susceptibilités. Le communiqué pour le moins spectaculaire publié par le ministre Thambwe dissimule mal la volonté du pays d’envoi en l’occurrence la RD Congo d’exprimer bruyamment sa «mauvaise humeur». Le texte reste étrangement muet sur les motivations de ce "rappel en consultation". N’empêche, malgré le discour officiels apaisant de part et d’autre, plusieurs «contentieux» opposent en sourdine les deux gouvernements. Abordons ces dossiers en ordre décroissant.
Le 27 février 2011, la résidence présidentielle située dans la commune de la Gombe aurait été attaquée par un mystérieux commando. Depuis cette «agression», plus ou moins deux cent personnes, en majorité originaires de la province de l’Equateur, ont été appréhendées et présentées à la presse. Plusieurs pêcheurs ont été raflés par la garde prétorienne de «Joseph Kabila» pompeusement rebaptisée «Garde républicaine». Des sources proches des «enquêteurs» assurent que «les assaillants sont venus de Brazzaville». Des associations de défense des droits humains réclament un procès public. Pendant ce temps, des familles des militaires tués lors de cet événement attendent désespérément la restitution des dépouilles mortelles de ceux-ci afin d’accomplir le travail de deuil. Un mois après cette action qualifiée dans un premier temps de «tentative de coup d’Etat» par le ministre de la Communication, c’est le flou total dans ce pays où tout dossier judiciaire touchant au chef de l’Etat est frappé du sceau «Secret Défense». C’est à croire que l’homme qui dirige la RD Congo est au-dessus des lois. Par conséquent, les personnes interpellées n’ont pour unique recours que la «grandeur d’âme» du président prétendument «outragé».
Munene et Undjani
Fin septembre 2010, la résidence du général Faustin Munene a été vandalisée par des éléments appartenant à la garde prétorienne de «Kabila». Des témoins assurent avoir aperçu sur le lieu - dans la commune de la Gombe - Zoé et Jaynet Kabila. Le «clan kabiliste» a lancé une «chasse à l’homme» digne du film américain «Le Fugitif». Objectif : récupérer mort ou vif cet officier supérieur étiqueté, à tort ou à raison, proche du régime angolais. L’homme est suspecté de préparer un putsch. Début novembre, le «général Faustin» fait une bruyante réapparition via les ondes du Web radio «Bendele». «Le Congo va mal. La situation du pays est pire qu’à l’époque du maréchal Mobutu», tonnait-il. Avant de conclure par une phrase assassine : «Faut-il aller aux élections pour voter les mêmes individus qui violent les droits de la personne humaine ?» Quelques semaines plus tard, on apprenait l’arrestation de l’officier fugitif au Congo-Brazzaville.
A Kinshasa, le «clan kabiliste» met aussitot la machine judiciaire en marche afin d’obtenir l’extradition de l’ancien chancelier des ordres nationaux. Le président du «Congo d’en face», Denis Sassou Nguesso, refuse de satisfaire cette demande. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire «Jeune Afrique» n°2616 daté du 27 février au 5 mars 2011, il déclare : «(…). Ce n’est pas la première fois que telle ou telle personnalité de la RD Congo traverse le fleuve pour se réfugier chez nous. (…). A chaque fois, nous les interceptons et nous en informons les autorités de Kinshasa. Reste le problème de l’extradition, sur lequel nous observons depuis plus de quarante ans une position négative de principe.» Et de rappeler le précédent Pierre Mulele. Réfugié au Congo-Brazzaville en 1968, l’ancien chef de la rébellion du Kwilu a été exécuté dès son rapatriement. Sassou s’est fait tranchant : «Nous nous sommes promis de ne plus jamais nous tromper de la sorte». Entre-temps, l’ombre de Munene sera aperçue lors de l’attaque du camp militaire Ebeya à Kikwit. Il en est de même au Bas-Congo lors d’un «débarquement» d’individus non autrement identifiés venus… du Congo-Brazzaville.
«Une diplomatie à deux vitesses»
L’autre contentieux du même genre concerne Undjani Mangbama présenté comme étant le chef des Enyele, ces insurgés de Dongo qui ont eu à tailler en pièce des policiers dépêchés dans le territoire de Kungu par «Joseph Kabila» en vue de "rétablir l’autorité de l’Etat". Sassou est resté inflexible sur cet autre cas. Munene et Undjani resteront donc en prison au Congo-Brazzaville. Question : Jusqu’à quand? Début mars, le ministre «brazzavillois» de l’Intérieur est venu à Kinshasa rassurer les dirigeants de l’autre rive du fleuve Congo. Dans le cadre de la commission mixte, il dit la volonté de son pays de promouvoir des relations fondées sur «la coexistence pacifique» et que le Congo-Brazzaville ne servira en aucun cas «de base arrière à la déstabilisation des pays voisins».
La mauvaise humeur exprimée par les autorités de Kinshasa met à nu une «diplomatie à deux vitesses». A preuve, «Joseph Kabila» et son gouvernement n’ont jamais manifesté une attitude analogue à l’égard du Rwanda de Paul Kagame. Or depuis le mois de janvier 2009, Laurent Nkunda Mihigo, leader charismatique du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), a trouvé refuge à Kigali. Plus personne dans l’entourage de «Kabila» n’ose exiger son transfert en RD Congo. Alexis Thambwe Mwamba, en tête. L’affaire est manifestement classée. Oubliée. «Joseph» qui est issu des rangs de l’ex-armée patriotique rwandaise (APR) doit tout à Kagame. Le cas du «général» Bosco Ntaganda est symptomatique du lien de subordination existant entre le numéro un Congolais et son mentor et protecteur rwandais. «Bosco», surnommé «Terminator», fait l’objet d’un mandat d’arrêt international délivré par la Cour pénale internationale. «Au nom de la paix», cet auteur présumé de crimes de guerre et autres crimes contre l’humanité jouit de l’impunité lui accordée par «Kabila». L’homme se pavane à Goma. Impliqués dans les mêmes exactions infligées à la population dans le district de l’Ituri, les chefs miliciens Thomas Lubanga, Mathieu Gundjolo et Germain Katanga n’ont pas eu la même veine. Ils ont été vite «expédiés» à La Haye. La mauvaise humeur exprimée par Kinshasa à l’encontre de Brazzaville ne pourrait que faire sourire…
Baudouin Amba Wetshi
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