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UDPS et PPRD: deux partis politiques aux conceptions de développement bien divergentes

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Message  link 27/9/2011, 7:05 pm

LE SOFT INTERNATIONAL 2EME ÉD. N° 1126 DATÉ 16 SEPTEMBRE 2011.

Mise à part les deux personnalités marquantes des deux partis politiques, PPRD et UDPS, à savoir le président Joseph Kabila Kabange et Étienne Tshisekedi wa Mulumba, il ne faut pas chercher les différences fondamentales dans leurs programmes économiques qui ont de fortes similitudes, à part quelques innovations, ici et là, plutôt dans leurs conceptions du développement de la R-dC.

L’UDPS et le PPRD constituent sans nul doute les deux principaux partis politiques de la R-dC et les leaders respectifs des partis de l’opposition et ceux du pouvoir. On comprend dès lors la bipolarisation qu’ils ont tissée dans le paysage politique r-dcongolais: le président Joseph Kabila Kabange étant présenté comme issu du PPRD bien qu’il ne s’en réclame pas lui-même d’une part, de l’autre l’inusable Étienne Tshisekedi wa Mulumba, le leader de l’Udps. Une élection, c’est d’abord le choix des projets de société incarnés par des candidats.

On peut dès lors se demander ce qui oppose ces deux formations politiques qui ont un écart d’âge de 20 ans, l’UDPS étant née en 1982 et le PPRD en 2002. Leurs programmes économiques reproduisent plus ou moins ce qui est devenu la tarte à la crème des institutions de Bretton Woods: la stabilisation du cadre macroéconomique, les réformes économiques structurelles et l’assainissement du climat des affaires infesté par le fléau de la corruption.

VISIONS DIVERGENTES.
Au regard de leurs projets de société respectifs, nous avons choisi d’examiner leurs conceptions en matière de développement, notamment la manière dont chacun aborde la crise r-d congolaise et celle de la résoudre pour booster la croissance et réduire la pauvreté massive qui accable les populations d’un pays aux ressources naturelles scandaleuses.

D’abord, il y a lieu de noter la grande confusion qui a élu domicile dans l’arène politique r-d congolaise en ce qui concerne l’ancrage idéologique des partis politiques.

Contrairement aux vieilles démocraties où le spectre idéologique va de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par les partis centristes, en R-dC comme un peu partout en Afrique, la notion est très fluide au point qu’on ne sait pas qui est de gauche et qui est de droite au regard de positionnement et de repositionnement qui sont dictés souvent par la politique du ventre et non par les convictions idéologiques. Les noms sont souvent significatifs, particulièrement en Afrique. C’est le cas notamment de l’UDPS et du PPRD dont les dénominations sont plus qu’un programme.

L’UDPS, c’est l’Union des paysans, intellectuels et artisans r-d congolais pour édifier une société de démocratie et du progrès social. Et le PPRD, c’est le Parti de rassemblement du peuple r-d congolais autour des objectifs de reconstruction nationale et de développement.

Les deux partis se réclament tous de la social-démocratie et siègent à l’Internationale socialiste. Ils ont opté aussi pour un même système économique, à savoir l’économie sociale de marché qui a l’avantage d’allier l’efficience économique à la justice sociale. S’ils ont le même agenda du progrès social, tout, cependant, les oppose: les actes de naissance, l’histoire de leur combat politique, les conceptions du développement et les personnalités en vue sur scène.

En effet, leurs origines les séparent. L’UDPS est née en pleine nuit Mobutiste, en 1982, et continue jusqu’à ce jour à user de la non-violence comme méthode de lutte. S’agissant du PPRD, il a hérité de la défunte AFDL qui a pris les armes pour chasser le dictateur Mobutu du pouvoir. Il est un parti du pouvoir depuis son apparition dans le paysage politique, en 2002, et ne connaît pas, à l’instar de l’UDPS, la traversée du désert. Différentes également sont leurs approches de la crise r-dcongolaise et la manière de la résoudre.

L’UDPS, instruite assurément par l’histoire de l’échec du mobutisme pour le décollage économique de la R-dC, fait de la démocratie le préalable pour atteindre le développement et le progrès social. De là vient sans doute son obsession du changement des mentalités étant donné que Mobutu a ravalé les R-d Congolais au rang des choses (dixit Étienne Tshisekedi).

Selon le «Sphinx» de Limeté, le changement des mentalités permettra aux citoyens r-d congolais de pouvoir s’émanciper en passant de l’état des choses à celui d’animal et enfin à celui des humains. En effet, les fondateurs de l’UDPS ont, dans la «Lettre de treize parlementaires» de 1980, vu en Mobutu «l’éteignoir de la démocratie au Zaïre». Plus de 30 ans après, ils continuent à penser que la crise r-d congolaise a des racines morales.

À commencer par le déficit démocratique hérité des premiers mois de l’indépendance: le dictateur Kasa-Vubu qui s’entête à reconnaître la réalité des urnes qui donnaient Patrice Emery Lumumba et plus tard Moïse Tshombe Kapend vainqueurs.

Et Mobutu qui se sert de l’alibi de cette crise pour installer sa féroce dictature. Convaincus dès lors que le drame r-d congolais puise ses racines dans le manque de démocratie, les leaders de l’UDPS veulent réinstaurer la démocratie, préalable pour un développement durable en R-dC. Une fois, la démocratie réalisée, grâce au système d’économie sociale de marché, il sera possible de relancer la machine économique, de créer des millions d’emplois, de distribuer des revenus et, enfin d’atteindre l’objectif de progrès social.

À cette vision morale du parti de Tshisekedi, le PPRD, fort de son héritage afdélien en oppose une vision beaucoup plus matérialiste. Le PPRD a peut-être l’excuse de ne pas avoir vécu le mobutisme, ce fléau qui, comme l’affirme Tshisekedi, a chosifié les R-d Congolais.

Et pour cause: né en 2002, le parti cher à Kabila n’est pas comme son concurrent l’UDPS, le fruit de la dictature de «L’homme seul», ni de la Guerre Froide, mais plutôt l’enfant de la mondialisation des marchés nationaux intégrés et interconnectés par la magie de la télématique où s’estompent les idéologies et s’effacent les leaders charismatiques.

À contrario, les leaders du PPRD professent un autre credo qui ferait pâlir plus d’un pasteur: les R-d Congolais ont déjà été libérés, Mobutu est bel et bien mort et le MPR n’existe plus pour pouvoir perpétuer le mobutisme. La démocratie est déjà en marche depuis les élections de 2006 et qu’il ne reste plus qu’un seul défi : la reconstruction.

ÉCONOMIE DE MARCHÉ.
Cette relecture de l’histoire nationale totalement divergente de celle du parti des «Aradjicaux» explique son obsession des Cinq chantiers du chef de l’État, devenus les Cinq chantiers de la République.

Très convaincus, les leaders du PPRD n’entendent nullement changer d’un iota cette vision qu’ils viennent de confirmer dans «L’agenda 2011-2016» publié lors de leur congrès d’août dernier: «consolider la reconstruction… par la poursuite, le raffermissement et l’intensification des 5 chantiers», à savoir la santé, l’éducation, le logement et l’habitat, l’eau, l’énergie et les hydrocarbures, l’emploi et les infrastructures.

Née sous la IIème République, l’UDPS se voulait être l’antithèse du mobutisme. À l’économie étatiste de Mobutu avec ses géantes entreprises publiques: Gécamines, SOZACOM, SNCZ, SNÉL, ONATRA, AIR CONGO, devenus des canards boiteux à cause des interventions intempestives de l’État et des safaris technologiques comme Inga-Shaba sans incidence sur le développement, l’UDPS prônait la dés-étatisation de leur gestion même si l’État devait en demeurer l’actionnaire majoritaire. Le rôle de l’État devait se confiner à créer des conditions de développement et le secteur privé était considéré comme le producteur des richesses par excellence.

En effet, les pouvoirs publics jouant un rôle de subsidiarité ne devaient conserver que les secteurs stratégiques et n’intervenir que là où l’initiative privée est défaillante. Ce parti élisait, dans son projet de société publié en 1984, le marché comme la principale force de régulation des mécanismes économiques.

Il introduisait, en fait, la culture de l’entreprise et rejetait, par conséquent, le capitalisme sauvage. Le mobutisme ayant sacrifié les Zaïrois sur l’autel de sa politique de prédation des ressources nationales, l’UDPS faisait du progrès social un des trois piliers de sa nouvelle société, à côté de la démocratie que nous avons évoquée et de l’unité nationale.

Elle forgea le concept de «solidarisme», une traduction de ce socialisme à l’africaine tant vanté et malheureusement peu pratiqué en Afrique. À la fin des travaux de la CNS (Conférence nationale souveraine) marquée incontestablement de l’empreinte de l’UDPS, cette dernière, dans ses statuts amendés en 1995, opta pour l’économie sociale de marché pour se rapprocher plus des sociaux-démocrates avant d’y être admise comme observateur, la même année, à l’Internationale socialiste.

Ces options n’ont jamais été remises en question. Au contraire, elles ont été réaffirmées à l’issue de son congrès de décembre 2010 dont le thème est très révélateur: «Le peuple d’abord», et se retrouvent dans les 174 propositions pour un nouveau Congo.

Le PPRD, parti du pouvoir comme dit précédemment, ne connaît pas d’histoire de résistance. Il a l’imperium et se réjouit que «son président ait impulsé des réformes économiques structurelles et amélioré la discipline dans la gestion des finances publiques, ce qui a permis d’accéder au mythique point d’achèvement de l’Initiative pays pauvres très endettés…», peut-on lire dans son agenda 2011-2016.

Il veut désormais sur cette base «consolider la reconstruction» dans les divers secteurs en maintenant l’option d’économie sociale de marché. Ainsi confrontés, les programmes économiques des deux partis comme ceux de l’ensemble du pays ont de fortes similitudes: l’économie sociale de marché et le besoin d’un partenariat stratégique entre l’État, le secteur privé et la société civile, le rôle régulateur des mécanismes économiques attribué à l’État, la promotion du secteur privé comme producteur par excellence des richesses, l’impérieuse nécessité d’améliorer le climat des affaires pour attirer les investissements et la bonne gouvernance devenue la tarte à la crème des institutions de Bretton Woods.

Cependant il y a des innovations de taille de part et d’autre avec le PPRD qui se propose de mettre en place l’Autorité de gestion de l’eau et de l’électricité, et de créer une banque de l’habitat. Alors qu’à l’UDPS, on table sur des rabattements fiscaux sur les revenus des entreprises pour les inciter à investir davantage, à créer une nouvelle banque de développement, à créer plusieurs caisses au sein de l’INSS et à entamer la 3è phase de parachèvement des travaux d’irrigation du barrage hydroélectrique d’Inga par l’ouverture du capital à raison de 60% aux pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et aux pays émergents avec comme souci majeur d’éviter une main mise d’un seul pays sur cette importante ressource stratégique.

Si l’UDPS reste politiquement vierge pour n’avoir pas à ce jour exercé le pouvoir, le PPRD sera jugé sur son bilan économiquement bon au regard des performances qu’exhibe son gouvernement: un taux d’inflation à un chiffre et une croissance de 7% en 2010. Cependant, il reste handicapé par les retombées sociales de cette croissance qui se font toujours attendre.

N’est-ce pas un paradoxe que la fracture sociale (phénomène d’enfants de rue, aggravation du chômage, paysans marginalisés du marché par des goulots de transport, enseignants impayés pendant de longs mois…) se soit exacerbée au cours de ces cinq dernières années sous un gouvernement de coalition de gauche (PPRD-PALU) qui, pourtant, a réalisé des taux de croissance en moyenne de 5.6% entre 2006 et 2010 selon la Banque centrale du Congo (BCC) contre une moyenne négative de -5.3% entre 1999 et 2006?

DÉSIRÉ M. MUWALA B. Note de la Rédaction: cet article est d’autant plus intéressant que son auteur, un ancien de la Banque centrale du Congo, a, en charge, les questions économiques de l’Udps.
lesoftonline.net 17/09/2011

NB: première fois que je vois un congolais reconnaitre que le très saint kasa-vubu na été qu'un apprenti dictateur et je rajouterais faible et corrompu .

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Message  Tonton Ricos 28/9/2011, 9:18 am


Kasa-Vubu était faible,corrompu et dictateur,ah bon Exclamation Comment ce faible a pu resté au pouvoir durant cinq ans,alors que le coriace Lumumba n'a meme pas tenu six mois Question
Pour ce qui est de la corruption;c'était sur le plan moral ou materiel Question
Si Kasa-Vubu était dictateur,alors il faut trouver un autre qualificatif,pour ses successeurs.

Tonton Ricos


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UDPS et PPRD: deux partis politiques aux conceptions de développement bien divergentes Empty Le fait est qu’il était le premier Premier ministre démocratiquement élu au Congo.

Message  link 28/9/2011, 8:53 pm

Tonton ricos


http://www.lumumba.be/conclusions.php
Pendant cette période, le Premier ministre Eyskens demande au président Kasa Vubu, par l’entremise de Van Bilsen, conseiller de ce dernier, de révoquer Lumumba. Par le biais de ses diplomates Westhof et Davignon, le ministre Wigny fournit d’ailleurs au président Kasa Vubu un avis juridique sur une telle opération. Dans une note du 12 septembre 1960, le cabinet des Affaires africaines reconnaît explicitement qu’il soutient deux réseaux à Léopoldville, qui, à la demande du département, coordonnent désormais leurs activités.
Un modus vivendi fut finalement trouvé à Léopoldville entre ces pouvoirs rivaux : Kasavubu, Bomboko et Mobutu s’unirent dans leur lutte contre Lumumba.
L’assassinat de Lumumba, Mpolo et Okito à Elisabethville
À l’examen, nous constatons qu’il n’est question ni de Mpolo, ni d’Okito dans les telex échangés. Ces deux personnes ne font leur apparition qu’à l’aéroport, comme par hasard. On observera cependant qu’en cas de changement à la tête de l’État, Mpolo était le concurrent de Mobutu et Okito était candidat au remplacement de Kasa Vubu.


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Message  GHOST 28/9/2011, 11:11 pm

Rolling Eyes Mbuta RICO

Troll a pleuré en riant de cette analyse d´un "PPRD" membre de l´international socialiste...comme si l´international socialiste admet des "dictatures" dans son organisation Laughing Laughing Laughing

Et même pire cette notion de l´économie du marché "socialiste" Arrow Laughing Pendant ce mandat du PPRD, un parti "socialiste" quel a été le % du budget destiné au social
Dans les 5 chantiers, on ne trouve même pas mention d´un chantier "social" Twisted Evil Twisted Evil pire, quand les têtes pensantes du PPRD ont tentés d´improviser une "année du social" le bilan a été non seulement invisible, mais le Président Joé lui même n´ose pas en parler dans son bilan de "10 ans" Laughing Razz Razz

Le PPRD, parti socialiste Question Embarassed Embarassed UDPS et PPRD: deux partis politiques aux conceptions de développement bien divergentes 676450 UDPS et PPRD: deux partis politiques aux conceptions de développement bien divergentes 268241 UDPS et PPRD: deux partis politiques aux conceptions de développement bien divergentes 268241 lol!
GHOST
GHOST


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