AVIEZ VOUS PENSE A LA GRAVITE DE CES ACTIONS?

Les autorites, ne se font elles pas l'idee du danger q cette bande represente a la population?

Avec un système militaire défectueux, inadapté

Les FARDC ne gagneront jamais la guerre au Nord-Kivu


Ils pillent, violent les femmes dans leur fuite à l’avancée de l’ennemi. De ce qui devrait faire la fierté nationale, les forces armées de la RDC-FARDC, qui font malheureusement notre honte nationale, deux grands maux les rongent.

Primo, les gens mal formés et donc indisciplinés. Secundo, des détournements de solde par des officiers inconscients et anti patriotiques, bref indisciplinés. Ainsi donc, les FARDC se résument-elles aux yeux de la population congolaise et de l’opinion internationale comme une armée fantoche ayant comme seul haut fait : les pillages.

En réalité, la RDC avait été piégée depuis les Accords de Lusaka jusqu’au dialogue inter congolaise. Piégés par la Communauté internationale et par certains de ses fils « marionnettes » dans les rébellions du RCD (soutenue par le Rwanda) et du MLC (soutenue par l’Ouganda) avec comme appui un Ketumile Masire, ancien président (OUA) de la Commission du génocide rwandais : « la formation de la nouvelle armée congolaise dont les éléments seront issus des FAC (Gouvernement), des forces armées du RCD et du MLC – 5.5.b. »

Formation ratée d’une armée républicaine

La formation d’une nouvelle armée nationale républicaine requérait le contrôle physique, l’identification de tous les éléments au regard de leur origine, la date de leur engagement, le corps d’attache … On le savait. De tels préalables étaient difficilement acceptables par les rébellions congolaises. Du contrôle physique par exemple, certains chefs de guerre ayant multiplié par dix l’effectif de leurs troupes, ils n’admettaient pas qu’on procédât au contrôle moins encore à l’identification.
De l’identification des éléments, le RCD/Goma n’en voulait pas. Or, l’expérience malheureuse de la démilitarisation de Kisangani exigeant le retrait des troupes rwandaises et ougandaises devait servir d’exemple.

Tous les groupes rebelles au Nord-Est du pays avaient bénéficié des services de mercenaires qui n’ont jamais été identifiés notamment dans le RCD/Goma. Le dénombrement des armes de guerre distribuées et utilisées n’a jamais été fait. On a feint d’être surpris de découvrir l’arsenal militaire de Jean-Pierre Bemba à Gbado et Gemena. Finalement, on a jeté dans les oubliettes le principe 10 de la Déclaration de Lusaka du 4 mai 2001 qui conditionnait la formation de la nouvelle armée nationale républicaine par l’identification des nationaux.

Au niveau du RCD/Goma (ANC), nombreux ont servi dans l’armée du FPR (Rwanda) comme Rwandais avant de se retrouver aujourd’hui Congolais.

Incapacité de la gestion des ressources humaines

L’Etat-major Général des Fardc s’est toujours montré incapable et incompétent dans la gestion des ressources humaines (les soldats). Pour certains officiers, occasion normale d’en tirer les dividendes en termes de détournement de solde. Pour d’autres, c’est une façon de détruire ce symbole de la souveraineté du Congo. Incapacité, insuffisance et incompétence, le tout se résume d’une part par l’enrichissement illicite autorisée et d’autre part, par le pillage, le viol et l’abandon du front au premier coup de feu de l’ennemi. L’une de monumentales erreurs que nous payons aujourd’hui est d’avoir accepté l’égalité de statut entre l’armée nationale (les FAC) et les groupes rebelles violant ainsi même le « concept de rébellion » et, toutes choses restant égales par ailleurs, mettaient les FAC au rang d’une milice comme les rébellions. Là où le bon sens exigeait l’incorporation des groupes armées dans une armée organisée et structurée qu’étaient les FAC, on préféra alors la fusion – absorption.

La deuxième erreur monumentale consista à s’abstenir de contester les grades des rebelles. On se souvient du malaise ressenti par Thomas Luhaka, Lieutenant – colonel de l’ALC/MLC devant le colonel Didier Etumba à Pretoria lorsqu’il s’est agi de monter dans le minibus mis à la disposition des membres (FAC) de la délégation du gouvernement. En voulant appliquer le principe de non discrimination, défendu par les rebelles, on tuait dans l’œuf la nouvelle armée républicaine. Car, les rebelles donnèrent des grades fantaisistes à des civils (Roger Lumbala, Adolphe Onusumba, JB Bemba … devinrent des généraux). De simples recrues furent promues à des grades des majors, Lt-colonel et colonels full sans être un BEM/TEM. Et on leur confia la gestion et la direction des bataillons, des brigades … Sans aucune notion de l’art de la guerre. On détruisit par le fait même le principe d’homogénéité qui guide le corps militaire.

Le Nord-Kivu confié à l’armée du RCD/pro Rwanda

Au Nord-Kivu, il y avait officiellement deux groupes rebelles à savoir le RCD/Goma mieux structuré politiquement et militairement et le RCD/K-ML de Mbusa Nyamwisi englué dans des conflits de leadership. Le RCD/Goma disposait d’une branche armée, l’Armée nationale congolaise commandée à la fois par des officiers (Tutsi) ayant combattu aux côtés du FPR et par des officiers ex-FAZ. Cette armée « trop guerrière » disposait aussi d’un arsenal militaire important et des ressources humaines considérables.

Le RCD/K-ML avec sa branche armée, l’armée du peuple congolais – APC, était composé plus des « politico – militaires » que des combattants aguerris. Elle disposait des « bataillons » ne dépassant pas deux cents hommes. Naturellement, l’ex-APC avait plus d’officiers promus que d’hommes de troupe.

Enfin, il y a des groupes maï maï.

En appliquant le principe (un autre piège) de ne permuter que les officiers par manque de moyen, le concepteur de ce principe permit au RCD/Goma de garder sur place tous ses hommes de troupe. Ainsi donc, le Nord-Kivu était militairement confié à l’armée du RCD/Goma … et aux milices hutu du TPD dans sa partie sud (Goma, Masisi, Rutshuru …). Ces hommes de troupes à majorité rwandophones refusèrent le brassage. En clair, ils voulaient garder l’homogénéité de leur groupe.
Sans peut-être trop le savoir, le Chef de l’Etat nomma les commandants de Région militaire. Ceux-ci, à leur tour établirent des mises en place. Conséquence ? De Goma à Eringeti, tous les commandants des unités sortent de l’ex-rébellion du RCD/Goma. Donc, de l’ANC.

On sacrifiait ainsi l’un des principes de contrainte démographique selon lequel un groupe déterminé ne soit représenté à plus de 25% dans une unité au niveau des effectifs de grandes unités et de commandement. A ce jour, les forces armées de la RDC-FARDC, d’avoir raté l’unique occasion de se reconstituer, est une armée avec un effectif administratif sans ou pas opérationnel. Elles ne peuvent pas gagner cette guerre ni une autre guerre. Il faut tout refaire. Tout refaire exige la mise en retraite des personnes vulnérables et la révision d’un système militaire défectueux, délabré, inadapté. Tout refaire signifie recruter des jeunes de 17 à 21 ans. SVP non mariés.

Nicaise Kibel’Bel Oka