La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
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Mwana Ya Lola
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djino
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La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
Certains de la Majorité seraient parait il CONTRE un troisième Mandat de Kabila et d'autres POUR !
Il y aurait donc des frondeurs, des aigris et des mécontents qui s'opposent à un troisième Mandat... De Joseph KABILA.
Qui sont ils ces frondeurs, pourquoi veulent ils un changement, que nous proposent ils comme alternative ? Pourtant, la majorité a les mains libres, la majorité s'emploie à développer le Congo, mais qu'est ce qui fait que la maison Majorité est divisée ?
Kabila a t il montré ses limites ?
MENDE nous disait que Le Congo n'a pas les moyens d'organiser les Élections de certains dirigeants au suffrage direct, mais d’où viendra l'argent de référendum populaire qu'a proposé JOSEPH KABILA hier à N'Sele euh pardon à Kingakati ?
Quelle stratégie de l'opposition pour ce fameux référendum qui se pointe à l'horizon ? L'opposition va t - elle y participer ?
Les Concertations Nationales n'ont rien produit comme résultat, le référendum serait il le remède miracle de KABILA pour rempiler un troisième mandat ?
Wait and see
Il y aurait donc des frondeurs, des aigris et des mécontents qui s'opposent à un troisième Mandat... De Joseph KABILA.
Qui sont ils ces frondeurs, pourquoi veulent ils un changement, que nous proposent ils comme alternative ? Pourtant, la majorité a les mains libres, la majorité s'emploie à développer le Congo, mais qu'est ce qui fait que la maison Majorité est divisée ?
Kabila a t il montré ses limites ?
MENDE nous disait que Le Congo n'a pas les moyens d'organiser les Élections de certains dirigeants au suffrage direct, mais d’où viendra l'argent de référendum populaire qu'a proposé JOSEPH KABILA hier à N'Sele euh pardon à Kingakati ?
Quelle stratégie de l'opposition pour ce fameux référendum qui se pointe à l'horizon ? L'opposition va t - elle y participer ?
Les Concertations Nationales n'ont rien produit comme résultat, le référendum serait il le remède miracle de KABILA pour rempiler un troisième mandat ?
Wait and see
djino
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
LE PALU...CONTRE
PALU selon... Le Potentiel affirme que le PALU s´oppose á la 4ème République...que viserait la formule Réferendum
PALU selon... Le Potentiel affirme que le PALU s´oppose á la 4ème République...que viserait la formule Réferendum
GHOST
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
Troll a écrit: LE PALU...CONTRE
PALU selon... Le Potentiel affirme que le PALU s´oppose á la 4ème République...que viserait la formule Réferendum
Troll,
Lisez en entier l'article du Potentiel pour mieux comprendre la position du PALU. Le PALU ne reconnait ni la 2eme, ni la 3eme "république". Elle estime que toutes ces "républiques" étaient illégitimes car résultant de coups d'Etats. Le PALU parle plutot d'une 1ere république qui serait installée lorsque la constitution du Congo sera exclusivement rédigée par des députés nationaux ELUS, ce qui n'était pas le cas pour les 2 précédentes "républiques".
En d'autres termes, le PALU est POUR une nouvelle constitution. Je partage en grande partie la position du PALU.
NgongaEbeti
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
18:18:30 SORRY
Quelle est cette "logique" du PALU? Gizenga et Muzito ont été des PM...sur une base d´une constitution que le PALU qualifie ..issue d´un "Coup d´État"
Avec un peu...de logique, le PALU ne pouvait ni assumer la primature..ni surtout avoir des parlementaires..et pire ne devait pas être membre de l AMP...une alliance politique issue d´un Coup d´État
Mr Ngonga...avez-vous LU toutes les inepties du PALU? Alors vous sautez volontairement ..une affirmation importante: Le PALU ne reconnait pas au Parlement actuel le DROIT de reviser..oppps de rediger une nouvelle constitution
Ainsi, il faut une nouvelle élection législative Oppss
Quelle est cette "logique" du PALU? Gizenga et Muzito ont été des PM...sur une base d´une constitution que le PALU qualifie ..issue d´un "Coup d´État"
Avec un peu...de logique, le PALU ne pouvait ni assumer la primature..ni surtout avoir des parlementaires..et pire ne devait pas être membre de l AMP...une alliance politique issue d´un Coup d´État
Mr Ngonga...avez-vous LU toutes les inepties du PALU? Alors vous sautez volontairement ..une affirmation importante: Le PALU ne reconnait pas au Parlement actuel le DROIT de reviser..oppps de rediger une nouvelle constitution
Ainsi, il faut une nouvelle élection législative Oppss
GHOST
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
Le PALU est un repaire d'opportunistes et de rigolos.
Bo landaka bango te.
Bo landaka bango te.
Mwana Ya Lola
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
NgongaEbeti a écrit:Troll a écrit: LE PALU...CONTRE
PALU selon... Le Potentiel affirme que le PALU s´oppose á la 4ème République...que viserait la formule Réferendum
Troll,
Lisez en entier l'article du Potentiel pour mieux comprendre la position du PALU. Le PALU ne reconnait ni la 2eme, ni la 3eme "république". Elle estime que toutes ces "républiques" étaient illégitimes car résultant de coups d'Etats. Le PALU parle plutot d'une 1ere république qui serait installée lorsque la constitution du Congo sera exclusivement rédigée par des députés nationaux ELUS, ce qui n'était pas le cas pour les 2 précédentes "républiques".
En d'autres termes, le PALU est POUR une nouvelle constitution. Je partage en grande partie la position du PALU.
Pourquoi limiter l'écriture d'une constitution aux seuls députés ? Position absurde.
Si nous voulons une bonne constitution, qui reflète réellement l'esprit et la volonté des Congolais, il faut mettre en place une assemblée constituante qui regrouperait toutes les sensibilités de la nation congolaise. Il ne faut pas laisser cette tache aux politiciens professionnels.
Je suis personnellement pour la rédaction d'une nouvelle constitution, mais pas dans les conditions actuelles.
La démarche actuelle est trop politisée et polarisée autour de Kabila. C'est encore une fois une affaire de personne et d’intérêt politique et non pas une démarche de fond sur la nation congolaise, son être et son avenir. Dommage.
Mwana Ya Lola
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
Troll a écrit:18:18:30 SORRY
Quelle est cette "logique" du PALU? Gizenga et Muzito ont été des PM...sur une base d´une constitution que le PALU qualifie ..issue d´un "Coup d´État"
Avec un peu...de logique, le PALU ne pouvait ni assumer la primature..ni surtout avoir des parlementaires..et pire ne devait pas être membre de l AMP...une alliance politique issue d´un Coup d´État
Mr Ngonga...avez-vous LU toutes les inepties du PALU? Alors vous sautez volontairement ..une affirmation importante: Le PALU ne reconnait pas au Parlement actuel le DROIT de reviser..oppps de rediger une nouvelle constitution
Ainsi, il faut une nouvelle élection législative Oppss
Troll,
Pas d'amalgames svp, le PALU explique bien sa propre position. Il dit pourquoi il n'a pas participé au gouvernement de LD Kabila en 1997, ni a celui de transition 1+4. Finalement il explique pourquoi il a participé aux elections et est devenu membre de l'AMP: parce que ce gouvernement est issu D'ELECTIONS LIBRES ET DEMOCRATIQUES.
La ou le PALU n'est pas d'accord c'est dans l'appelation "1ere, 2eme, 3eme et maintenant 4eme république". Le PALU s'oppose a qualifier ces régimes de "républiques" pour les raisons qu'il explique bien, nul besoin de les répéter ici.
La ou je rejoint le PALU c'est lorsqu'il supporte la rédaction d'une nouvelle constitution. Pour moi, celle de 2006 n'était qu'intérimaire, vu que plus de la moitié des personnes qui siegeaient au parlement lors de sa rédaction provenait des groupes terroristes et traitres armés manipulés et créés par les envahisseurs rwandais et ougandais. Le RCD, le MLC, le RCD-KML, RCD-K etc... des groupuscules qui se sont faits utilisés par kagame et museveni pour piller le Congo et causer la mort de plus de 6 millions de congolais(es) n'étaient en RIEN représentatifs des aspirations du peuple congolais. D'ailleurs, le RCD-Goma n'existe meme plus comme parti politique et le MLC a déja bien amorcé sa descente aux enfers. Pareil pour le RCD-K de Lumbala et le RCD-KML de Mbusa qui eux aussi vont bientot disparaitre.
Ensuite, des provisions irréfléchies, uniquement motivées par des besoins de se créer des postes politiques comme le découpage territorial qui allait nous faire passer de 11 a 25 provinces, doivent tout simplement etre supprimées.
Additiionallement, ce méchanisme inutile avec un exécutif constitué de 2 tetes (1 Président élu au suffrage universel partageant son pouvoir avec un Premier Ministre élu par des députés) est tout simplement inutil a mon avis et devrait etre également supprimé.
Finalement, notre constitution doit d'abord et avant tout refléter nos propres valeurs et non calquer les réalités européennes qui elles reflètent leur propres cultures.
NgongaEbeti
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
NgongaEbeti a écrit:
Finalement, notre constitution doit d'abord et avant tout refléter nos propres valeurs et non calquer les réalités européennes qui elles reflètent leur propres cultures.
Quelles sont vos "valeurs" qui seraient si differentes des autres valeurs qu´on retrouve chex les autres ëtres Humains sur cette planète
[b]La dictature et l´incompetance seraient-elles des "valeurs" que les congolais doivent defendre:?: [/b]
CONSTITUTION:?:
Cette Constitution n´est pas l´oeuvre...du MLC/PPRD/RDC ect...les experts qui avaient proposés cette Constitution enseignent dans une université en Belgique..
Nous ne devons pas avoir honte de recourir á ces genres d´experts..ce que la Constitution des USA s´inspire de celle de la Révolution Francaise
Les congolais sont des êtres Humains, membre de la race Humaine...et doivent avoir les mêmes DROITS que les occidentaux..ou les sud-Americains si pas les canadiens..:star:
Vouloir defendre la DICTATURE sous des arguments des "valeurs" qui ne sont en réalité que des ANTI VALEUR qui ne font faire regresser le pays..
RFI:P
Selon RFI, la ligne officielle de l´AMP...est une noouvelle constitution..via un réferendum..avec la complicité d´une..frange de l´opposition qui accepte..de devenir membre du gouvernement de "coalition nationale"
WAIT AND SEE
GHOST
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
NUANCES...du PALU )
Quand le PALU affirme subtilement que l´actuelle "majorité" ne peut pas modifier la Constitution et n´est pas qualifiée...pour rediger la Constitution idéale ..En clair, l´idée des élections "démocratiques" basées avant tout sur des "propositions" differentes d´une nouvelle constitution..comme base principale de la campagne électoale est lancée
Subtilement, le PALU...contourne la revision...ou tout simplement l´ambition des faucons du PPRD qui souhaitent rafistoler une constitution aux valeus "dictatoriales" pour imposer Kanambe
En tout cas, selon RFI..ceux de l´AMP qui conteste l´ambition des faucons...sont decidés de se "battre même en dehors de la majorité" Ce que la confrontation est inévitable et la RDC risque de se retrouver avec...une nouvelle "majorité" et pire, une nouvelle configuration de l´opposition
Quand le PALU affirme subtilement que l´actuelle "majorité" ne peut pas modifier la Constitution et n´est pas qualifiée...pour rediger la Constitution idéale ..En clair, l´idée des élections "démocratiques" basées avant tout sur des "propositions" differentes d´une nouvelle constitution..comme base principale de la campagne électoale est lancée
Subtilement, le PALU...contourne la revision...ou tout simplement l´ambition des faucons du PPRD qui souhaitent rafistoler une constitution aux valeus "dictatoriales" pour imposer Kanambe
En tout cas, selon RFI..ceux de l´AMP qui conteste l´ambition des faucons...sont decidés de se "battre même en dehors de la majorité" Ce que la confrontation est inévitable et la RDC risque de se retrouver avec...une nouvelle "majorité" et pire, une nouvelle configuration de l´opposition
GHOST
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
Mwana Ya Lola a écrit:Le PALU est un repaire d'opportunistes et de rigolos.
Bo landaka bango te.
Pire que ça, comme tous ces partis idéologiques criminels qui ont écumé dans les années soixante le Tiers-Monde se réclamant de l'Internationale marxiste et du nationalisme révolutionnaire, le Palu est un repaire de branquignoles, de débiles profonds et des masses fanatisées sans cervelles prêtes à ânonner des slogans creux et se sacrifier comme des drogués pour rien alors que personne parmi leurs dirigeants délinquants et idiots n'a été capable de réaliser la moindre geste crédible partout à travers le monde !
N'est-ce pas leur Gourou impotent et sénile Gizenga qui a éte le premier PM de "JK" élu en 2OO6 après une alliance de dupes ? Qu'est-il allé faire là et surtout qu'at-il été capable d'y faire ?
Le souvenir illusoire d'un compagnonage idéologique avec le Kabila du maquis évanescent de Hewa-Bora lui a servi enfin d'excuse pour faire alliance avec son rejeton qui n'a jamais jamais été un révolutionnaire marxiste mais un traître à ce pays et son fossoyeur voleur !
En parfait opportuniste et en idéologue creux le vieil opposant sénile y avait enfin trouvé l'occasion de "diriger" de façon purement symbolique le Congo de Lumumba dont il fut un lointain compagnon... Sans rien dans la tête du moindre programme qui ressemblerait à ses âneries et encore mois du moindre début de moyens pour le réaliser...
Aujourd'hui une partie de cadres du Palu, Gizenga, Muzito en tête est devenue simplement ce qu'ils appellent eux même dans leur charabia révolutionnaire "une bourgeoisie compradore"; en vérité un cercle d'opportunistes qui ont renié leurs slogans creux pour se sucrer personnellement... Alors prêter la moindre attention à cette secte tribalo-idéologiste qu'est le Palu dépasse tout entendement; quoi de consistant et de crédible peut-il nous apporter ? Laissons cela aux rêveurs idéologues pour meubler leur dialectique indigente !
Plus sérieusement buzoba nini yango epayi ya ba Zaïro-Congolais ? A la manière de notre ami Djino, c'est seulement maintenant qu'ils crient à la nouvelle invention à la faveur d'un complot à Kingakati...
Mais où avaient-ils tourné leurs yeux pour ne pas voir que ce complot avait débuté depuis maintenant au moins plus d'une année ? Que croyaient-ils que Kanambe ourdissait depuis au moins son hold-up électoral de novembre 2011 ? Que fallait-il encore pour qu'ils comprennent que depuis qu'il est là Kanambe opère en traître et fossoyeur de ce pays ?
Et perso que disons-nous depuis quelques mois ?
Mawa mingi po na mboka na buzoba ya boye : seule une union solide et large des anti-Kanambe nous sauvera de la guerre qu'impose Kanambe à ce pays; cela aurait du constituer l'essentiel des opposants depuis belle lurette !
Triste pays !
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
Compte rendu inédit : Kingakati; ce que chaque cadre de la majorité présidentielle a dit à kabila
Aucun doute n’est plus permis sur la volonté de Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016. La modification ou le changement de la Constitution, notamment ses dispositions verrouillées, est inéluctable.
Joseph Kabila en personne assume ce projet hyper controversé qui risque de faire basculer la RDC dans le chaos. CONGONEWS fonde sa foi sur le compte-rendu inédit, complet et exclusif de la réunion du Bureau Politique de la Majorité présidentielle du lundi 25 août autour de Joseph Kabila dans sa ferme de Kingakati. Votre rédaction s’est procuré une copie qui confirme toutes les appréhensions de la communauté internationale, de l’Opposition politique et de la société civile notamment du Katanga sur la modification prochaine de la constitution par la MP aux fins de maintenir Joseph Kabila au pouvoir. Rien n’est gagné pour Kabila qui devra affronter aussi une résistance patriotique au sein de sa propre famille politique divisée. Le MSR, deuxième Force de la Majorité, a pris son courage à deux mains et a redit au président de la République ses réticences envers un tel projet. Sa position courageuse a été soutenue par le député Bolengetenge, le président du groupe parlementaire MSR. Lamentable la position du député Mboso Nkodia du CRD, lui qui n’a aucune base populaire, encourage le chef de l’Etat dans un chemin sans issue. À cette réunion hautement politique, le chef de l’Etat a renié ses prises de positions antérieures sur le respect de la Constitution prétextant que le contexte a changé. Kabila dit ne voir en l’opposition que de gens guidé par la vengeance. Quelle vision réductrice! Comme à ses habitudes Joseph Kabila a employé un ton martial face à ses partenaires politiques. Une chose est sûre la Majorité présidentielle est divisée, minée par cette question de modification constitutionnelle. L’adhésion de façade de certains cadres va s’étioler avant le temps.
Comme si vous y étiez, la Rédaction de CONGONEWS vous introduit à la réunion de Kingakati : lisez les commentaires de chaque cadre de la MP et la conclusion de Joseph Kabila. (Ci-dessous l’intégralité le compte-rendu exclusif de la réunion de Kingakati).
Aubin Minaku, SG de la MP, a défini la qualité des participants à cette rencontre rangés en cinq catégories :
Les membres du Bu(1) reau Politique MP
Les 10 Présidents (2) des Groupes parlementaires MP. Sur les 14 groupes parlementaires au sein de l’Assemblée Nationale, 10 d’entre eux sont de la MP
L’Allié de la MP, le (3) PALU
Un représentant des (4) partis extra-parlementaires, Mr. André Atundu
Ceux qui chaque jour (5) défendent les points de vue de la Majorité dans la presse écrite et télévisée.
Aubin Minaku a dit qu’à la suite d’un récent débat, une instruction a été donnée par l’Autorité Morale afin que la MP puisse définir les éléments de langage en perspective soit des conférences de presse ou des interviews. Le SG de la MP a rappelé les 3 éléments qui fondent le discours de la MP : primo, la MP dispose du meilleur projet de société et doit rester au pouvoir. Secundo, des dispositions de la Constitution doivent être améliorées. Enfin tertio, pour tout changement fondamental, il convient de s’en référer au peuple congolais.
Pour le SG de la MP, des contrariétés ont été observées entre les membres de la MP. Il y a à la fois de la bonne foi mais également des petites contradictions. « Pour le débat, la parole va être donnée à quelques-uns qui veulent intervenir » a dit le SG Minaku.
Lambert Mende, Porte-Parole du Gouvernement, Président du CCU
« Je voudrais ici en m’adressant à Vous Excellence et aux membres du Bureau de la MP et aux Présidents des Groupes parlementaires insister sur la nécessité d’examiner le coût et le bénéfice pour atteindre notre objectif » a dit le Ministre Mende qui a insisté sur la notion des bénéfices qui appellent la prise en considération d’un coût. Pour lui, quand l’opposition et les partenaires évoquent la Démocratie pour fustiger la Majorité, la réponse de celle-ci doit reposer sur le recours au peuple congolais. « La Majorité doit s’assumer » a-t-il dit en affirmant « On doit se fixer un objectif de façon sereine en prenant en compte le rapport des forces internes ». Le porte-parole du Gouvernement a évoqué les « postures d’auto-valorisation de l’Opposition ». Bien qu’il ne soit pas facile de résister, pour Lambert Mende, il convient tout d’abord de consolider la capacité à imposer une Majorité. A cette fin, « On doit dégager une Majorité sociologique qui n’est pas seulement la Majorité Parlementaire ». Ensuite, « il faut gérer avec doigté le facteur temps en observant ce qui se passe ailleurs ». Enfin, il a rappelé quelques principes qui doivent permettre à la Majorité d’atteindre ses objectifs. Il s’agit de (1) la volonté d’aller jusqu’au bout en ayant recours à l’instinct de survie ou de conservation, (2) la combativité pour entrer dans la mêlée, (3) le tact dans la gestion rationnelle du temps, et (4) la sérénité qu’il faut garder en évitant les coups de gueule et l’énervement. Lambert Mende a exhorté la Majorité à « garder foi dans son projet car il n’y en a pas de meilleur et de s’assurer de la maîtrise du calendrier ». Et en conclusion, pour le ministre, « si des modifications profondes sont nécessaires, un homme politique digne de ce nom ne doit pas craindre la controverse ».
Modeste Bahati, Ministre du Travail, Président de l’AFDC
Le ministre Bahati a rappelé la nécessité de dresser une analyse des enjeux politiques dans le monde. « Quand on est pauvre, il est difficile d’avoir raison » a-t-il rappelé en affirmant que « Nous devons créer des richesses et attirer les grands de ce monde ». Par l’exploitation du pétrole, du gaz, de la forêt de manière premiers de modifier leur constitution. « Nous avons nos réalités et nos espoirs. A nous de les assumer » a-t-il dit en s’insurgeant à l’idée de savoir que lorsque des membres de la MP discutent entre eux, ce sont les journalistes qui arbitrent.
L’honorable Makiashi, Député, Secrétaire Permanent du PALU
Le Secrétaire permanent du PALU a rappelé que bien avant le PPRD, le PALU fut le premier parti à évoquer la révision de la Constitution. Déjà au sein du Parlement de transition, les 4 députés du PALU avaient rejeté la Constitution inspirée par l’étranger. Ils avaient été mis en minorité. Le PALU a donc accepté de faire partie des Institutions afin de réviser la Constitution pour qu’elle soit purement congolaise. « Qu’est-ce que nous révisons ? Pourquoi nous révisons ? Comment nous révisons ? », à ces questions le PALU demande que les options soient levées et que le Chef de l’Etat rencontre le chef de file du PALU.
Aubin Minaku, Président de l’Assemblée Nationale, SG de la MP
Le SG de la MP a rappelé que le Secrétariat général a insisté pour donner le cadre de la communication face à l’offensive de l’Opposition. « Il n’était pas question de lever une option politique » a-t-il dit en affirmant que « les éléments de langage ont été adoptés par le Bureau Politique ». En ce qui concerne l’article 220, « on gère ». Pour Aubin Minaku, il appartient au peuple congolais de se déterminer sur les questions ayant trait à la détention du pouvoir.
Joseph Kabila Kabange, Président de la République
Après avoir rappelé que la tradition consiste pour lui à recevoir députés et sénateurs avant la rentrée parlementaire et confirmé que tout avait déjà été dit, le Chef de l’Etat a donné la parole au Ministre de la Santé pour évoquer la situation en Equateur victime d’Ebola.
Reprenant la parole, Joseph Kabila a dit : « Aujourd’hui je suis content de la situation sécuritaire dans le pays. Il y a amélioration mis à part les cas de banditisme à Kinshasa. La bonne nouvelle, on a mis la main sur le commanditaire ». Evoquant la situation à l’Est, le Président Kabila de dire : « Après les défaites du M23 soutenus par leur allié le Rwanda, et des ADF/NALU, la situation est redevenue calme. Il reste les FDLR. L’option levée consiste à convaincre 1200 à 1400 hommes à déposer les armes et rentrer chez eux. L’option militaire est toujours sur la table. Il reste des groupuscules MaïMaï à l’Est, notamment au Nord Kivu et au Sud Kivu. Grosso Modo je suis content. Sur le plan de la communication au niveau de la Majorité il faut le faire savoir. Cela a toujours été notre point faible ».
Sur le plan politique, le Président Kabila poursuit : « à titre de rappel, on avait organisé des Concertations Nationales dans ce pays. J’aimerais vous confirmer que j’ai reçu les propositions de l’opposition en ce qui concerne la formation du gouvernement de Cohésion depuis une semaine, 10 jours ils m’ont remis la liste. Avant le 15 septembre, il faut qu’on ait un Gouvernement à pied d’oeuvre. C’était une promesse ferme et on est sur la bonne voie ». Pour le Chef de l’Etat, ce Gouvernement de Cohésion aura entre autres missions la mise en oeuvre des 600 résolutions des Concertations Nationales ainsi que d’autres réformes. Evoquant la composition de cette équipe, « L’idée est d’avoir au niveau de la Majorité de vrais combattants » a dit le Chef de l’Etat.
Quant aux autres questions, pour Joseph Kabila : « Tout a été dit ! ». Et le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’aimerais vous rappeler ce que j’ai dit en mars. C’est le même message. On a encore 3 officielle, la RDCongo deviendra plus attractive. « Ceux qui nous critiquent se mettront à genoux devant nous pour recueillir une partie de la manne » a dit le ministre Bahati en rappelant qu’à l’époque, les capitalistes se sont tous bousculés au portillon de la Chine. Le ministre du Travail a évoqué le spectacle donné par le Congo voisin à travers « MbatayaMokolo » en fustigeant l’image qu’on veut donner de la RDCongo. Rappelant qu’une partie de l’opinion considère qu’on ne fait pas assez pour la satisfaction des besoins des populations, le ministre a insisté sur la réforme du Budget de l’Etat congolais. Il a appelé à ce que sur les 6 ou 7 milliards USD, 1 milliard soit mis à disposition des provinces en assurant une répartition pour chacune d’entre elles de 50 millions pour les routes, 30 millions pour l’eau et l’électricité, 10 millions pour l’Education et 10 millions pour la santé. Il a dit qu’on ne sent pas au niveau des provinces ne fut-ce qu’un milliard ! « Nous devons avoir comme alliée la population » a dit le ministre en insistant sur le fait que la Constitution a prévu son mode de révision. Selon lui, il y a des dispositions révisables et d’autres verrouillées. Le peuple seul peut déverrouiller. « Il faut s’occuper sérieusement de cette question » a-t-il dit en évoquant « un sérieux problème avec les services de sécurité ». Le ministre a insisté afin que des enquêtes soient faites pour jauger la population d’autant que la Majorité sera dans l’obligation de recourir au peuple. Ainsi, le seul avis des services ne suffit pas pour enquêter. Pour le Ministre, l’Autorité Morale doit dédoubler ses services qui se distinguent aujourd’hui dans le montage des dossiers. Enfin, M. Bahati a considéré qu’il faut se rappeler des dispositions pertinentes de la Charte de la MP. « Certaines initiatives énervent les dispositions de la Charte de la MP » a affirmé le ministre Bahati qui considère que la cohésion doit revenir au sein de la MP. « Les questions qui fâchent doivent trouver solution » a-t-il dit. En conclusion, le ministre Bahati a considéré qu’il faut des personnalités fortes et crédibles pour faire passer le message de la MP auprès de la population.
Hon. Bolengetenge, Président du Groupe Parlementaire MSR
«En abordant la lecture de l’actualité politique du pays, le MSR n’a pas la prétention de raconter un songe ou de parler d’une vérité révélée » a dit l’honorable Bolengetenge qui a précisé que le débat sur le problème de la révision constitutionnelle a commencé lors de la convocation des Concertations nationales.Le débat dure. « A ce stade, tant que le flou demeure, au niveau de l’opinion publique nous partons perdants » a affirmé le député MSR. Une large consultation a été organisée par le MSR qui est le parti du débat, de la consultation, de la concertation et du leadership collectif qui en sont les « règles d’or » a affirmé Bolengetenge. Le MSR a invité à Kinshasa les responsables des 26 fédérations pour lesquelles 22 d’entre elles avaient préalablement organisé leur convention respective. A ces 26 fédérations se sont jointes les ligues des femmes et des jeunes pour une consultation organisée à Kinshasa afin de trouver les éléments de réponses de la déclaration qui a été rendue publique le 12 août dernier. De cette consultation au sein du MSR, l’hon. Bolengetenge a dressé le constat suivant : Sur les 26 fédérations, 3 d’entre elles conseillent de modifier la Constitution ; 4 fédérations considèrent que le contexte est difficile et qu’il ne faut rien changer à la Constitution au risque de glisser vers les dispositions intangibles, et 19 fédérations appellent au respect de la Constitution, notamment son Titre VII. Ce qui est révisable peut être modifié et ce qui en est exclus ne peut être revu. « Forts de ces échanges, nous avons rendu publique notre déclaration du 12 août d’autant que le gouvernement avait annoncé le 9 juin la révision sans retenir l’article 220. A ce moment, aucune option n’a été retenue à ce jour ».a dit l’honorable Bolengetenge qui a rappelé au Chef del’Etat son discours du 23 octobre 2013 au cours duquel en ce qui concerne la gouvernance Joseph Kabila en avait appelé « au respect par tous de l’esprit et de la lettre de la Constitution telle que votée par le peuple en novembre 2005 ».Le gouvernement n’ayant pas évoqué la révision de l’article 220 dans son projet de loi et la MP ne s’étant pas réunie formellement, le MSR a conclu qu’aucune option n’avait été levée. Par ailleurs, le MSR a rappelé qu’en date du 20 mars dernier, l’Autorité Morale avait dit à la MP que ce débat était inutile. « Nous avons transmis notre position au Secrétaire Général de la MP. A notre compréhension, la Charte de la Majorité ne parle pas de consultation mais d’un débat » a rappelé l’honorable Bolengetenge. Quant à sa déclaration, « le MSR n’a pas à rougir des contradictions » affirme Bolengetenge car primo, « on a aidé notre famille politique en faisant accepter par l’opinion publique qu’il n’y a pas de raison de paniquer », secundo, «nous avons sorti le nom de l’Autorité Morale du champ de tir de l’opposition » et tertio, « on a permis à la MP de saisir le pouls de l’opinion publique. En ce qui concerne l’objectif de la MP, « on veut bien rester au pouvoir, mais il faut rester en phase avec la population et avec ceux qui sont au-delà de nos frontières » a affirmé le député du MSR qui poursuit : « Je suis fils de paysan, vous imaginez quelle est ma fierté de dîner à la même table que le Chef de l’Etat, le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre, pour quelle raison aurais-je la moindre envie de perdre le pouvoir ? ». Pour Bolengetenge, ceux qui évoquent la révision constitutionnelle, en dépit des déclarations de bonne foi sont ceux qui pensent en réalité à l’article 220. « On a intérêt à clarifier notre position sur cela car le flou nous dessert » a affirmé Bolengetenge. Il a insisté en répétant qu’il faut « clarifier ce nous allons faire au peuple car on a besoin de l’adhésion de la population. Tant que nous demeurons dans le flou nous sommes perdants ». Pour le MSR, il faut conserver le pouvoir en respectant les engagements pris.
Banza Mukalay, Ministre des Sports, Président de l’ADCO
Pour le ministre Banza, il faut lutter pour la conservation démocratique du pouvoir. « Ce qui différencie n’est pas l’objectif mais l’approche » a-t-il dit. «Comment conserver le pouvoir au moindre coût ? Tout changement a un coût. On doit examiner la question avec responsabilité en prenant en compte l’avantage, le coût et le temps qui ne nous appartient pas » a affirme Baudouin Banza. « Je diverge avec le collègue Mende qui parle comme si nous étions dans un vase clos et que l’on peut décider seul » a poursuivi le ministre qui considère qu’il y a le temps d’écouter et celui d’aller réfléchir. Il a insisté en répétant que « nous ne sommes pas dans un vase clos ». « C’est un problème de rapport de forces » a-t-il dit en suggérant de parler avec les forces extérieures. En interpellant le Président Kabila, le ministre Banza dit : « Vous détenez certainement des informations que nous n’avons pas. Que faire ? Il faut éviter la politique d’affrontement avec les puissances. On peut jouer aux morts sans mourir. Vous avez assez de ressources. Vous avez traversé le 1+4. C’est un débat ouvert et on ne peut s’arrêter à un seul scénario. Pour le peuple, ce qui compte le plus c’est ce qu’il a à manger ». Le Ministre Banza a exhorté la Majorité à examiner l’impasse et à mesurer là où la Majorité en est.
Christophe Mboso Nkodia, Député, président du CRD
« La révision constitutionnelle est vitale pour la survie de la famille politique » a déclaré l’honorable Mboso. « Il est important qu’en tant que membre de la MP nous parlions tous le même langage et que devant l’opposition et le monde extérieur nous ayons le même discours » a-t-il dit. « Il reste encore 3 ans de mandat. Il est question de planifier car l’opposition souhaite le trouble. Elle veut nous voir échouer et on ne peut se le permettre. Il faut planifier, évaluer, envoyer des équipes sur terrain et organiser des réseaux à l’extérieur ». Il poursuit : « L’opposition cherche à nous chasser. Il faut résister et y aller méthodiquement avec une stratégie raffinée ». Le député Mboso en appelle à l’organisation d’une concertation interne au sein de la Majorité.
Kin-kiey Mulumba, Ministre des PTT, Président du PA
Le ministre Kin-kiey prend en considération deux aspects, à savoir le respect du droit et le jeu politique. « Je demande aux juristes de rendre possible ce qui paraît impossible » a-t-il dit en affirmant qu’en sa qualité de politologue, « en politique, rien ne résiste. Tout est jeu politique ». Prenant exemple sur le 32ème Président des Etats Unis, Franklin D. Roosevelt, le ministre Kin-kiey a affirmé que « âgé, malade, en fauteuil roulant, le Président Roosevelt a été élu à trois reprises. Il a conduit la deuxième guerre mondiale, affronté une crise économique majeure et affronté 13 millions de chômeurs. Avec l’appui de son parti, le Parti Démocrate, il a été élu à un quatrième mandat ». A sa mort, emporté par la maladie, le Président Truman lui a succédé. Depuis lors, les Etats-Unis ont adopté une disposition sur la limitation des mandats. Comme second exemple, le ministre Kin-kiey s’est appuyé sur l’Algérie. Lors des récentes élections présidentielles, on y a vu le Président Bouteflika aller voter en fauteuil roulant. Tryphon Kin-kiey de s’interroger : « Quelle est la situation e RDCongo ? Avons-nous un Président âgé, malade, en fauteuil roulant ? Avons-nous aujourd’hui un candidat autre. On ne peut le fabriquer en un an. Les élections c’est bientôt. Veut-on se préparer à perdre le pouvoir ? ». En évoquant le contexte particulier de la RD-Congo, Kin-kiey a dit que « si nous voulons gagner, nous sommes face à un combat. Il faut combattre et ne pas laisser le pays aux mensonges de l’opposition ». Le ministre des PTT a rappelé que dans ce monde de technologies tout est média. « Il y a la paix. La Ville n’a jamais été aussi calme » a-t-il affirmé en évoquant la diaspora qui est ignorée alors qu’elle maîtrise les nouvelles technologies. Le ministre Kin-kiey d’affirmer en s’adressant au Président Kabila : « Je sais ce que la France pense de vous, ce que les Etats Unis pensent de vous ».Prenant à témoin le Ministre Tshibanda, Kin-kiey ajoute : « On parle beaucoup de Mr. Feingold. Quand le Président est allé aux Etats-Unis il a trouvé un Américain vaincu, conquis par lui ». Evoquant à nouveau la diaspora, le ministre a dit qu’elle ignore les réalisations du Président Kabila. « Il faut organiser des charters pour qu’elle vienne voir les réalisations ». Enfin, le ministre Kin-kiey a rappelé l’importance du partenariat stratégique que les Etats Unis veulent nouer avec l’Afrique qui émerge avec des taux de croissance très forts. « Il nous faut être à l’écoute des Etats-Unis. On a encore 2,5 à 3 ans. C’est beaucoup et peu à la fois » a conclu le ministre.
Adolphe Lumanu, PPRD, Membre du Bureau Politique
« Le PPRD réitère ce qui a été dit par la déclaration lue lors du point de presse du Secrétaire Général » a affirmé l’honorable Lumanu qui range aux côtés du PPRD les partis de Mende, Bahati, Kin-kiey et Pius Muabilu. S’adressant au Chef de l’Etat, l’honorable Lumanu a dit : « Le PPRD c’est votre parti qui valorise l’intellectuel collectif ». En référence au discours du 23 octobre 2013 et à l’adresse du 20 mars 2014 au cours de laquelle le Président Kabila s’était interrogé : « Est-ce que nous avons déjà atteint le point de non retour ? », et qu’il avait rappelé qu’en 1960, il y avait une Constitution, en 1965 également, ainsi qu’en 1997, l’honorable Lumanu a pris à partie la Majorité en déclarant : « Que voulez-vous que le Chef de l’Etat vous dise de plus lorsqu’il s’adresse à sa Majorité ? ». Et de poursuivre : « Une société non conduite par son élite est trompée par des charlatans ». Pour l’honorable Lumanu, il y a suffisamment de contradictions et il faut conserver le pouvoir. Il a repris le concept de Constitution en rappelant l’héritage de la Grèce Antique. Le prof. Lumanu a rappelé que lors de la guerre du Péloponnèse, les Athéniens écrasés par Sparte ont à l’époque envisagé les ans. On doit travailler nuit et jour pour mériter la confiance de la population. Il faut éviter les distractions. Nous, la Majorité, on a l’obligation de produire des résultats et de les présenter le moment venu. L’opposition n’a pas cette obligation. Ils peuvent parler midi et soir, toute la semaine, ils n’ont pas de compte à rendre. On est tombé dans ce piège, et voilà !Au lieu de parler du nombre de kilomètres de routes construites, on fait des discours kilométriques sur la révision de la Constitution ! ». Le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’avais attiré l’attention des députés et des sénateurs sur la souveraineté du pays qu’il faut sauvegarder à tout prix, y compris la prise de décision. Au fur et à mesure que le temps passe, j’ai l’impression qu’on attend quelque part quelqu’un qui doit nous donner une consigne. Parce qu’il y a un fonctionnaire de passage ici, tout le monde commence à paniquer. Je suis cette panique alors que c’est l’opposition qui devrait paniquer ! ».
« Ceux qui pensent que le Président de la République ne s’est pas prononcé, c’est faux, archi-faux ! J’ai tout dit ! » a affirmé Joseph Kabila. « <Il y a 9 mois, 6 mois, j’ai dit que ce pays a besoin de beaucoup de réformes. On ne peut se voiler la face. Ceux qui ne parlent que de violation de la Constitution, chaque jour on viole la Constitution. Il faut remédier à cela. A titre d’exemple, les 40% des recettes à rétrocéder aux provinces, les 3 ans pour le découpage des 26 provinces. Il faut avoir le courage de reconnaître que ce pays a besoin de réformes. On ne peut rester dans la situation de statu quo. On ne peut en tirer prétexte pour ne pas avancer, ne pas prendre de décisions pour aller de l’avant ». Le Chef de l’Etat de poursuivre : « Le tort de la MPc’est d’avoir laissé le champ libre aux mensonges, spéculations, contrevérités de l’opposition. Et il y ceux dans la MP qui ont cru en tout cela ».
Joseph Kabila poursuit : « Il y a ceux qui pensent qu’il faut un débat. Eh bien que voulez-vous ! Mais aussitôt que l’option est levée, il faut se ranger ! ». Pour le Chef de l’Etat, il y a trois démons qui doivent être maîtrisés au sein de la Majorité au risque de voir couler la maison MP, il s’agit primo des ambitions qui ne sont pas bien encadrées, secundo de l’indiscipline et tertio de l’hypocrisie et des coûts bas. « L’adversaire, il faut le chercher au-delà, en face de nous » a dit le Président. « Bientôt la MP aura 10 ans. Ce sera une bonne occasion de faire une évaluation du chemin parcouru pour se projeter dans l’avenir » a affirmé le Chef de l’Etat. « A un certain moment, j’étais un peu naïf pour croire que l’opposition était capable par un jeu démocratique d’amener le pays de l’avant » a-t-il dit en poursuivant « Mais réveillez-vous ! Je vois au sein de cette même opposition des gens avec le coeur rempli de haine qui cherchent la vengeance ! ». Pour Joseph Kabila, « La question de conserver le pouvoir ne se pose pas. C’est devenu une question de survie ! ». Et d’affirmer « On a encore besoin de stabilité dans ce pays. »
En interpellant la Majorité, le Président de dire : « Bref, je ne crois pas qu’un seul parti au sein de la MP peut gagner les élections. Par quelle magie ? Depuis 10 ans, nous avons toujours gagné ensemble parce que nous avons toujours été disciplinés. C’est ensemble qu’on saura comment franchir les autres obstacles ! ». Evoquant une émission récente sur RFI, le Président Kabila de dire : « J’ai entendu une émission au cours de laquelle quelqu’un a dit : « J’entrevois d’ici la fin de l’année la fin de la MP. Il n’y aura plus de MP en RD-Congo ». Je ne sais pas si cela est vrai. C’était quelqu’un de la Société Civile. »
Venant à la conclusion, le Président Kabila a dit qu’il était content de voir les membres de sa majorité à qui il a confirmé que « La MP c’est comme un bateau. Il y a toujours un capitaine pour le conduire quelle que soit la destination, de Kinshasa à Kisangani ! A un certain moment, si on est fatigué du capitaine… Eh bien à vous de voir si vous êtes fatigués du capitaine. Je vous fais confiance. A vous de me faire confiance. Quelle que soit la décision. A vous de me faire confiance ! ». Evoquant un message qu’il a reçu il y a trois jours qui lui rappelait une interview qu’il avait faite en 2006-2007 au cours de laquelle il avait affirmé que la Constitution était sacrée et que Monsieur Joseph Kabila n’était pas comme tous les autres Chefs d’Etat, ce dernier a reconnu que « il faut reconnaître que la RD-Congo n’est pas comme n’importe quel pays. Nous n’avons plus la même situation, le même contexte, il faut s’adapter. Je considère qu’on est engagé dans un vrai combat politique. Comme dans l’armée, il y a ceux qui ne peuvent pas aller au front parce qu’ils ont peur. Il y a les peureux qui ne veulent pas aller face à l’ennemi. Est-ce qu’on a le choix ? Soit on abandonne le combat et on est écrasé, soit on continue et on espère gagner ».
Dans un dernier mot, le Chef de l’Etat de dire : « A mes amis du MSR, je ne sais pas si vous êtes bien placés pour parler de ce parti le MSR. Moi je suis très bien placé pour en parler. Ce parti a été créé par moi et par feu professeur Samba Kaputo, enfin… Le temps passe, les hommes changent, que voulez-vous… A moi de poursuivre sur mon chemin ! ».
http://7sur7.cd/index.php/8-infos/8713-compte-rendu-inedit-kingakati-ce-que-chaque-cadre-de-la-majorite-presidentielle-a-dit-a-kabila#.VAB5pfldV7V
Aucun doute n’est plus permis sur la volonté de Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016. La modification ou le changement de la Constitution, notamment ses dispositions verrouillées, est inéluctable.
Joseph Kabila en personne assume ce projet hyper controversé qui risque de faire basculer la RDC dans le chaos. CONGONEWS fonde sa foi sur le compte-rendu inédit, complet et exclusif de la réunion du Bureau Politique de la Majorité présidentielle du lundi 25 août autour de Joseph Kabila dans sa ferme de Kingakati. Votre rédaction s’est procuré une copie qui confirme toutes les appréhensions de la communauté internationale, de l’Opposition politique et de la société civile notamment du Katanga sur la modification prochaine de la constitution par la MP aux fins de maintenir Joseph Kabila au pouvoir. Rien n’est gagné pour Kabila qui devra affronter aussi une résistance patriotique au sein de sa propre famille politique divisée. Le MSR, deuxième Force de la Majorité, a pris son courage à deux mains et a redit au président de la République ses réticences envers un tel projet. Sa position courageuse a été soutenue par le député Bolengetenge, le président du groupe parlementaire MSR. Lamentable la position du député Mboso Nkodia du CRD, lui qui n’a aucune base populaire, encourage le chef de l’Etat dans un chemin sans issue. À cette réunion hautement politique, le chef de l’Etat a renié ses prises de positions antérieures sur le respect de la Constitution prétextant que le contexte a changé. Kabila dit ne voir en l’opposition que de gens guidé par la vengeance. Quelle vision réductrice! Comme à ses habitudes Joseph Kabila a employé un ton martial face à ses partenaires politiques. Une chose est sûre la Majorité présidentielle est divisée, minée par cette question de modification constitutionnelle. L’adhésion de façade de certains cadres va s’étioler avant le temps.
Comme si vous y étiez, la Rédaction de CONGONEWS vous introduit à la réunion de Kingakati : lisez les commentaires de chaque cadre de la MP et la conclusion de Joseph Kabila. (Ci-dessous l’intégralité le compte-rendu exclusif de la réunion de Kingakati).
Aubin Minaku, SG de la MP, a défini la qualité des participants à cette rencontre rangés en cinq catégories :
Les membres du Bu(1) reau Politique MP
Les 10 Présidents (2) des Groupes parlementaires MP. Sur les 14 groupes parlementaires au sein de l’Assemblée Nationale, 10 d’entre eux sont de la MP
L’Allié de la MP, le (3) PALU
Un représentant des (4) partis extra-parlementaires, Mr. André Atundu
Ceux qui chaque jour (5) défendent les points de vue de la Majorité dans la presse écrite et télévisée.
Aubin Minaku a dit qu’à la suite d’un récent débat, une instruction a été donnée par l’Autorité Morale afin que la MP puisse définir les éléments de langage en perspective soit des conférences de presse ou des interviews. Le SG de la MP a rappelé les 3 éléments qui fondent le discours de la MP : primo, la MP dispose du meilleur projet de société et doit rester au pouvoir. Secundo, des dispositions de la Constitution doivent être améliorées. Enfin tertio, pour tout changement fondamental, il convient de s’en référer au peuple congolais.
Pour le SG de la MP, des contrariétés ont été observées entre les membres de la MP. Il y a à la fois de la bonne foi mais également des petites contradictions. « Pour le débat, la parole va être donnée à quelques-uns qui veulent intervenir » a dit le SG Minaku.
Lambert Mende, Porte-Parole du Gouvernement, Président du CCU
« Je voudrais ici en m’adressant à Vous Excellence et aux membres du Bureau de la MP et aux Présidents des Groupes parlementaires insister sur la nécessité d’examiner le coût et le bénéfice pour atteindre notre objectif » a dit le Ministre Mende qui a insisté sur la notion des bénéfices qui appellent la prise en considération d’un coût. Pour lui, quand l’opposition et les partenaires évoquent la Démocratie pour fustiger la Majorité, la réponse de celle-ci doit reposer sur le recours au peuple congolais. « La Majorité doit s’assumer » a-t-il dit en affirmant « On doit se fixer un objectif de façon sereine en prenant en compte le rapport des forces internes ». Le porte-parole du Gouvernement a évoqué les « postures d’auto-valorisation de l’Opposition ». Bien qu’il ne soit pas facile de résister, pour Lambert Mende, il convient tout d’abord de consolider la capacité à imposer une Majorité. A cette fin, « On doit dégager une Majorité sociologique qui n’est pas seulement la Majorité Parlementaire ». Ensuite, « il faut gérer avec doigté le facteur temps en observant ce qui se passe ailleurs ». Enfin, il a rappelé quelques principes qui doivent permettre à la Majorité d’atteindre ses objectifs. Il s’agit de (1) la volonté d’aller jusqu’au bout en ayant recours à l’instinct de survie ou de conservation, (2) la combativité pour entrer dans la mêlée, (3) le tact dans la gestion rationnelle du temps, et (4) la sérénité qu’il faut garder en évitant les coups de gueule et l’énervement. Lambert Mende a exhorté la Majorité à « garder foi dans son projet car il n’y en a pas de meilleur et de s’assurer de la maîtrise du calendrier ». Et en conclusion, pour le ministre, « si des modifications profondes sont nécessaires, un homme politique digne de ce nom ne doit pas craindre la controverse ».
Modeste Bahati, Ministre du Travail, Président de l’AFDC
Le ministre Bahati a rappelé la nécessité de dresser une analyse des enjeux politiques dans le monde. « Quand on est pauvre, il est difficile d’avoir raison » a-t-il rappelé en affirmant que « Nous devons créer des richesses et attirer les grands de ce monde ». Par l’exploitation du pétrole, du gaz, de la forêt de manière premiers de modifier leur constitution. « Nous avons nos réalités et nos espoirs. A nous de les assumer » a-t-il dit en s’insurgeant à l’idée de savoir que lorsque des membres de la MP discutent entre eux, ce sont les journalistes qui arbitrent.
L’honorable Makiashi, Député, Secrétaire Permanent du PALU
Le Secrétaire permanent du PALU a rappelé que bien avant le PPRD, le PALU fut le premier parti à évoquer la révision de la Constitution. Déjà au sein du Parlement de transition, les 4 députés du PALU avaient rejeté la Constitution inspirée par l’étranger. Ils avaient été mis en minorité. Le PALU a donc accepté de faire partie des Institutions afin de réviser la Constitution pour qu’elle soit purement congolaise. « Qu’est-ce que nous révisons ? Pourquoi nous révisons ? Comment nous révisons ? », à ces questions le PALU demande que les options soient levées et que le Chef de l’Etat rencontre le chef de file du PALU.
Aubin Minaku, Président de l’Assemblée Nationale, SG de la MP
Le SG de la MP a rappelé que le Secrétariat général a insisté pour donner le cadre de la communication face à l’offensive de l’Opposition. « Il n’était pas question de lever une option politique » a-t-il dit en affirmant que « les éléments de langage ont été adoptés par le Bureau Politique ». En ce qui concerne l’article 220, « on gère ». Pour Aubin Minaku, il appartient au peuple congolais de se déterminer sur les questions ayant trait à la détention du pouvoir.
Joseph Kabila Kabange, Président de la République
Après avoir rappelé que la tradition consiste pour lui à recevoir députés et sénateurs avant la rentrée parlementaire et confirmé que tout avait déjà été dit, le Chef de l’Etat a donné la parole au Ministre de la Santé pour évoquer la situation en Equateur victime d’Ebola.
Reprenant la parole, Joseph Kabila a dit : « Aujourd’hui je suis content de la situation sécuritaire dans le pays. Il y a amélioration mis à part les cas de banditisme à Kinshasa. La bonne nouvelle, on a mis la main sur le commanditaire ». Evoquant la situation à l’Est, le Président Kabila de dire : « Après les défaites du M23 soutenus par leur allié le Rwanda, et des ADF/NALU, la situation est redevenue calme. Il reste les FDLR. L’option levée consiste à convaincre 1200 à 1400 hommes à déposer les armes et rentrer chez eux. L’option militaire est toujours sur la table. Il reste des groupuscules MaïMaï à l’Est, notamment au Nord Kivu et au Sud Kivu. Grosso Modo je suis content. Sur le plan de la communication au niveau de la Majorité il faut le faire savoir. Cela a toujours été notre point faible ».
Sur le plan politique, le Président Kabila poursuit : « à titre de rappel, on avait organisé des Concertations Nationales dans ce pays. J’aimerais vous confirmer que j’ai reçu les propositions de l’opposition en ce qui concerne la formation du gouvernement de Cohésion depuis une semaine, 10 jours ils m’ont remis la liste. Avant le 15 septembre, il faut qu’on ait un Gouvernement à pied d’oeuvre. C’était une promesse ferme et on est sur la bonne voie ». Pour le Chef de l’Etat, ce Gouvernement de Cohésion aura entre autres missions la mise en oeuvre des 600 résolutions des Concertations Nationales ainsi que d’autres réformes. Evoquant la composition de cette équipe, « L’idée est d’avoir au niveau de la Majorité de vrais combattants » a dit le Chef de l’Etat.
Quant aux autres questions, pour Joseph Kabila : « Tout a été dit ! ». Et le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’aimerais vous rappeler ce que j’ai dit en mars. C’est le même message. On a encore 3 officielle, la RDCongo deviendra plus attractive. « Ceux qui nous critiquent se mettront à genoux devant nous pour recueillir une partie de la manne » a dit le ministre Bahati en rappelant qu’à l’époque, les capitalistes se sont tous bousculés au portillon de la Chine. Le ministre du Travail a évoqué le spectacle donné par le Congo voisin à travers « MbatayaMokolo » en fustigeant l’image qu’on veut donner de la RDCongo. Rappelant qu’une partie de l’opinion considère qu’on ne fait pas assez pour la satisfaction des besoins des populations, le ministre a insisté sur la réforme du Budget de l’Etat congolais. Il a appelé à ce que sur les 6 ou 7 milliards USD, 1 milliard soit mis à disposition des provinces en assurant une répartition pour chacune d’entre elles de 50 millions pour les routes, 30 millions pour l’eau et l’électricité, 10 millions pour l’Education et 10 millions pour la santé. Il a dit qu’on ne sent pas au niveau des provinces ne fut-ce qu’un milliard ! « Nous devons avoir comme alliée la population » a dit le ministre en insistant sur le fait que la Constitution a prévu son mode de révision. Selon lui, il y a des dispositions révisables et d’autres verrouillées. Le peuple seul peut déverrouiller. « Il faut s’occuper sérieusement de cette question » a-t-il dit en évoquant « un sérieux problème avec les services de sécurité ». Le ministre a insisté afin que des enquêtes soient faites pour jauger la population d’autant que la Majorité sera dans l’obligation de recourir au peuple. Ainsi, le seul avis des services ne suffit pas pour enquêter. Pour le Ministre, l’Autorité Morale doit dédoubler ses services qui se distinguent aujourd’hui dans le montage des dossiers. Enfin, M. Bahati a considéré qu’il faut se rappeler des dispositions pertinentes de la Charte de la MP. « Certaines initiatives énervent les dispositions de la Charte de la MP » a affirmé le ministre Bahati qui considère que la cohésion doit revenir au sein de la MP. « Les questions qui fâchent doivent trouver solution » a-t-il dit. En conclusion, le ministre Bahati a considéré qu’il faut des personnalités fortes et crédibles pour faire passer le message de la MP auprès de la population.
Hon. Bolengetenge, Président du Groupe Parlementaire MSR
«En abordant la lecture de l’actualité politique du pays, le MSR n’a pas la prétention de raconter un songe ou de parler d’une vérité révélée » a dit l’honorable Bolengetenge qui a précisé que le débat sur le problème de la révision constitutionnelle a commencé lors de la convocation des Concertations nationales.Le débat dure. « A ce stade, tant que le flou demeure, au niveau de l’opinion publique nous partons perdants » a affirmé le député MSR. Une large consultation a été organisée par le MSR qui est le parti du débat, de la consultation, de la concertation et du leadership collectif qui en sont les « règles d’or » a affirmé Bolengetenge. Le MSR a invité à Kinshasa les responsables des 26 fédérations pour lesquelles 22 d’entre elles avaient préalablement organisé leur convention respective. A ces 26 fédérations se sont jointes les ligues des femmes et des jeunes pour une consultation organisée à Kinshasa afin de trouver les éléments de réponses de la déclaration qui a été rendue publique le 12 août dernier. De cette consultation au sein du MSR, l’hon. Bolengetenge a dressé le constat suivant : Sur les 26 fédérations, 3 d’entre elles conseillent de modifier la Constitution ; 4 fédérations considèrent que le contexte est difficile et qu’il ne faut rien changer à la Constitution au risque de glisser vers les dispositions intangibles, et 19 fédérations appellent au respect de la Constitution, notamment son Titre VII. Ce qui est révisable peut être modifié et ce qui en est exclus ne peut être revu. « Forts de ces échanges, nous avons rendu publique notre déclaration du 12 août d’autant que le gouvernement avait annoncé le 9 juin la révision sans retenir l’article 220. A ce moment, aucune option n’a été retenue à ce jour ».a dit l’honorable Bolengetenge qui a rappelé au Chef del’Etat son discours du 23 octobre 2013 au cours duquel en ce qui concerne la gouvernance Joseph Kabila en avait appelé « au respect par tous de l’esprit et de la lettre de la Constitution telle que votée par le peuple en novembre 2005 ».Le gouvernement n’ayant pas évoqué la révision de l’article 220 dans son projet de loi et la MP ne s’étant pas réunie formellement, le MSR a conclu qu’aucune option n’avait été levée. Par ailleurs, le MSR a rappelé qu’en date du 20 mars dernier, l’Autorité Morale avait dit à la MP que ce débat était inutile. « Nous avons transmis notre position au Secrétaire Général de la MP. A notre compréhension, la Charte de la Majorité ne parle pas de consultation mais d’un débat » a rappelé l’honorable Bolengetenge. Quant à sa déclaration, « le MSR n’a pas à rougir des contradictions » affirme Bolengetenge car primo, « on a aidé notre famille politique en faisant accepter par l’opinion publique qu’il n’y a pas de raison de paniquer », secundo, «nous avons sorti le nom de l’Autorité Morale du champ de tir de l’opposition » et tertio, « on a permis à la MP de saisir le pouls de l’opinion publique. En ce qui concerne l’objectif de la MP, « on veut bien rester au pouvoir, mais il faut rester en phase avec la population et avec ceux qui sont au-delà de nos frontières » a affirmé le député du MSR qui poursuit : « Je suis fils de paysan, vous imaginez quelle est ma fierté de dîner à la même table que le Chef de l’Etat, le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre, pour quelle raison aurais-je la moindre envie de perdre le pouvoir ? ». Pour Bolengetenge, ceux qui évoquent la révision constitutionnelle, en dépit des déclarations de bonne foi sont ceux qui pensent en réalité à l’article 220. « On a intérêt à clarifier notre position sur cela car le flou nous dessert » a affirmé Bolengetenge. Il a insisté en répétant qu’il faut « clarifier ce nous allons faire au peuple car on a besoin de l’adhésion de la population. Tant que nous demeurons dans le flou nous sommes perdants ». Pour le MSR, il faut conserver le pouvoir en respectant les engagements pris.
Banza Mukalay, Ministre des Sports, Président de l’ADCO
Pour le ministre Banza, il faut lutter pour la conservation démocratique du pouvoir. « Ce qui différencie n’est pas l’objectif mais l’approche » a-t-il dit. «Comment conserver le pouvoir au moindre coût ? Tout changement a un coût. On doit examiner la question avec responsabilité en prenant en compte l’avantage, le coût et le temps qui ne nous appartient pas » a affirme Baudouin Banza. « Je diverge avec le collègue Mende qui parle comme si nous étions dans un vase clos et que l’on peut décider seul » a poursuivi le ministre qui considère qu’il y a le temps d’écouter et celui d’aller réfléchir. Il a insisté en répétant que « nous ne sommes pas dans un vase clos ». « C’est un problème de rapport de forces » a-t-il dit en suggérant de parler avec les forces extérieures. En interpellant le Président Kabila, le ministre Banza dit : « Vous détenez certainement des informations que nous n’avons pas. Que faire ? Il faut éviter la politique d’affrontement avec les puissances. On peut jouer aux morts sans mourir. Vous avez assez de ressources. Vous avez traversé le 1+4. C’est un débat ouvert et on ne peut s’arrêter à un seul scénario. Pour le peuple, ce qui compte le plus c’est ce qu’il a à manger ». Le Ministre Banza a exhorté la Majorité à examiner l’impasse et à mesurer là où la Majorité en est.
Christophe Mboso Nkodia, Député, président du CRD
« La révision constitutionnelle est vitale pour la survie de la famille politique » a déclaré l’honorable Mboso. « Il est important qu’en tant que membre de la MP nous parlions tous le même langage et que devant l’opposition et le monde extérieur nous ayons le même discours » a-t-il dit. « Il reste encore 3 ans de mandat. Il est question de planifier car l’opposition souhaite le trouble. Elle veut nous voir échouer et on ne peut se le permettre. Il faut planifier, évaluer, envoyer des équipes sur terrain et organiser des réseaux à l’extérieur ». Il poursuit : « L’opposition cherche à nous chasser. Il faut résister et y aller méthodiquement avec une stratégie raffinée ». Le député Mboso en appelle à l’organisation d’une concertation interne au sein de la Majorité.
Kin-kiey Mulumba, Ministre des PTT, Président du PA
Le ministre Kin-kiey prend en considération deux aspects, à savoir le respect du droit et le jeu politique. « Je demande aux juristes de rendre possible ce qui paraît impossible » a-t-il dit en affirmant qu’en sa qualité de politologue, « en politique, rien ne résiste. Tout est jeu politique ». Prenant exemple sur le 32ème Président des Etats Unis, Franklin D. Roosevelt, le ministre Kin-kiey a affirmé que « âgé, malade, en fauteuil roulant, le Président Roosevelt a été élu à trois reprises. Il a conduit la deuxième guerre mondiale, affronté une crise économique majeure et affronté 13 millions de chômeurs. Avec l’appui de son parti, le Parti Démocrate, il a été élu à un quatrième mandat ». A sa mort, emporté par la maladie, le Président Truman lui a succédé. Depuis lors, les Etats-Unis ont adopté une disposition sur la limitation des mandats. Comme second exemple, le ministre Kin-kiey s’est appuyé sur l’Algérie. Lors des récentes élections présidentielles, on y a vu le Président Bouteflika aller voter en fauteuil roulant. Tryphon Kin-kiey de s’interroger : « Quelle est la situation e RDCongo ? Avons-nous un Président âgé, malade, en fauteuil roulant ? Avons-nous aujourd’hui un candidat autre. On ne peut le fabriquer en un an. Les élections c’est bientôt. Veut-on se préparer à perdre le pouvoir ? ». En évoquant le contexte particulier de la RD-Congo, Kin-kiey a dit que « si nous voulons gagner, nous sommes face à un combat. Il faut combattre et ne pas laisser le pays aux mensonges de l’opposition ». Le ministre des PTT a rappelé que dans ce monde de technologies tout est média. « Il y a la paix. La Ville n’a jamais été aussi calme » a-t-il affirmé en évoquant la diaspora qui est ignorée alors qu’elle maîtrise les nouvelles technologies. Le ministre Kin-kiey d’affirmer en s’adressant au Président Kabila : « Je sais ce que la France pense de vous, ce que les Etats Unis pensent de vous ».Prenant à témoin le Ministre Tshibanda, Kin-kiey ajoute : « On parle beaucoup de Mr. Feingold. Quand le Président est allé aux Etats-Unis il a trouvé un Américain vaincu, conquis par lui ». Evoquant à nouveau la diaspora, le ministre a dit qu’elle ignore les réalisations du Président Kabila. « Il faut organiser des charters pour qu’elle vienne voir les réalisations ». Enfin, le ministre Kin-kiey a rappelé l’importance du partenariat stratégique que les Etats Unis veulent nouer avec l’Afrique qui émerge avec des taux de croissance très forts. « Il nous faut être à l’écoute des Etats-Unis. On a encore 2,5 à 3 ans. C’est beaucoup et peu à la fois » a conclu le ministre.
Adolphe Lumanu, PPRD, Membre du Bureau Politique
« Le PPRD réitère ce qui a été dit par la déclaration lue lors du point de presse du Secrétaire Général » a affirmé l’honorable Lumanu qui range aux côtés du PPRD les partis de Mende, Bahati, Kin-kiey et Pius Muabilu. S’adressant au Chef de l’Etat, l’honorable Lumanu a dit : « Le PPRD c’est votre parti qui valorise l’intellectuel collectif ». En référence au discours du 23 octobre 2013 et à l’adresse du 20 mars 2014 au cours de laquelle le Président Kabila s’était interrogé : « Est-ce que nous avons déjà atteint le point de non retour ? », et qu’il avait rappelé qu’en 1960, il y avait une Constitution, en 1965 également, ainsi qu’en 1997, l’honorable Lumanu a pris à partie la Majorité en déclarant : « Que voulez-vous que le Chef de l’Etat vous dise de plus lorsqu’il s’adresse à sa Majorité ? ». Et de poursuivre : « Une société non conduite par son élite est trompée par des charlatans ». Pour l’honorable Lumanu, il y a suffisamment de contradictions et il faut conserver le pouvoir. Il a repris le concept de Constitution en rappelant l’héritage de la Grèce Antique. Le prof. Lumanu a rappelé que lors de la guerre du Péloponnèse, les Athéniens écrasés par Sparte ont à l’époque envisagé les ans. On doit travailler nuit et jour pour mériter la confiance de la population. Il faut éviter les distractions. Nous, la Majorité, on a l’obligation de produire des résultats et de les présenter le moment venu. L’opposition n’a pas cette obligation. Ils peuvent parler midi et soir, toute la semaine, ils n’ont pas de compte à rendre. On est tombé dans ce piège, et voilà !Au lieu de parler du nombre de kilomètres de routes construites, on fait des discours kilométriques sur la révision de la Constitution ! ». Le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’avais attiré l’attention des députés et des sénateurs sur la souveraineté du pays qu’il faut sauvegarder à tout prix, y compris la prise de décision. Au fur et à mesure que le temps passe, j’ai l’impression qu’on attend quelque part quelqu’un qui doit nous donner une consigne. Parce qu’il y a un fonctionnaire de passage ici, tout le monde commence à paniquer. Je suis cette panique alors que c’est l’opposition qui devrait paniquer ! ».
« Ceux qui pensent que le Président de la République ne s’est pas prononcé, c’est faux, archi-faux ! J’ai tout dit ! » a affirmé Joseph Kabila. « <Il y a 9 mois, 6 mois, j’ai dit que ce pays a besoin de beaucoup de réformes. On ne peut se voiler la face. Ceux qui ne parlent que de violation de la Constitution, chaque jour on viole la Constitution. Il faut remédier à cela. A titre d’exemple, les 40% des recettes à rétrocéder aux provinces, les 3 ans pour le découpage des 26 provinces. Il faut avoir le courage de reconnaître que ce pays a besoin de réformes. On ne peut rester dans la situation de statu quo. On ne peut en tirer prétexte pour ne pas avancer, ne pas prendre de décisions pour aller de l’avant ». Le Chef de l’Etat de poursuivre : « Le tort de la MPc’est d’avoir laissé le champ libre aux mensonges, spéculations, contrevérités de l’opposition. Et il y ceux dans la MP qui ont cru en tout cela ».
Joseph Kabila poursuit : « Il y a ceux qui pensent qu’il faut un débat. Eh bien que voulez-vous ! Mais aussitôt que l’option est levée, il faut se ranger ! ». Pour le Chef de l’Etat, il y a trois démons qui doivent être maîtrisés au sein de la Majorité au risque de voir couler la maison MP, il s’agit primo des ambitions qui ne sont pas bien encadrées, secundo de l’indiscipline et tertio de l’hypocrisie et des coûts bas. « L’adversaire, il faut le chercher au-delà, en face de nous » a dit le Président. « Bientôt la MP aura 10 ans. Ce sera une bonne occasion de faire une évaluation du chemin parcouru pour se projeter dans l’avenir » a affirmé le Chef de l’Etat. « A un certain moment, j’étais un peu naïf pour croire que l’opposition était capable par un jeu démocratique d’amener le pays de l’avant » a-t-il dit en poursuivant « Mais réveillez-vous ! Je vois au sein de cette même opposition des gens avec le coeur rempli de haine qui cherchent la vengeance ! ». Pour Joseph Kabila, « La question de conserver le pouvoir ne se pose pas. C’est devenu une question de survie ! ». Et d’affirmer « On a encore besoin de stabilité dans ce pays. »
En interpellant la Majorité, le Président de dire : « Bref, je ne crois pas qu’un seul parti au sein de la MP peut gagner les élections. Par quelle magie ? Depuis 10 ans, nous avons toujours gagné ensemble parce que nous avons toujours été disciplinés. C’est ensemble qu’on saura comment franchir les autres obstacles ! ». Evoquant une émission récente sur RFI, le Président Kabila de dire : « J’ai entendu une émission au cours de laquelle quelqu’un a dit : « J’entrevois d’ici la fin de l’année la fin de la MP. Il n’y aura plus de MP en RD-Congo ». Je ne sais pas si cela est vrai. C’était quelqu’un de la Société Civile. »
Venant à la conclusion, le Président Kabila a dit qu’il était content de voir les membres de sa majorité à qui il a confirmé que « La MP c’est comme un bateau. Il y a toujours un capitaine pour le conduire quelle que soit la destination, de Kinshasa à Kisangani ! A un certain moment, si on est fatigué du capitaine… Eh bien à vous de voir si vous êtes fatigués du capitaine. Je vous fais confiance. A vous de me faire confiance. Quelle que soit la décision. A vous de me faire confiance ! ». Evoquant un message qu’il a reçu il y a trois jours qui lui rappelait une interview qu’il avait faite en 2006-2007 au cours de laquelle il avait affirmé que la Constitution était sacrée et que Monsieur Joseph Kabila n’était pas comme tous les autres Chefs d’Etat, ce dernier a reconnu que « il faut reconnaître que la RD-Congo n’est pas comme n’importe quel pays. Nous n’avons plus la même situation, le même contexte, il faut s’adapter. Je considère qu’on est engagé dans un vrai combat politique. Comme dans l’armée, il y a ceux qui ne peuvent pas aller au front parce qu’ils ont peur. Il y a les peureux qui ne veulent pas aller face à l’ennemi. Est-ce qu’on a le choix ? Soit on abandonne le combat et on est écrasé, soit on continue et on espère gagner ».
Dans un dernier mot, le Chef de l’Etat de dire : « A mes amis du MSR, je ne sais pas si vous êtes bien placés pour parler de ce parti le MSR. Moi je suis très bien placé pour en parler. Ce parti a été créé par moi et par feu professeur Samba Kaputo, enfin… Le temps passe, les hommes changent, que voulez-vous… A moi de poursuivre sur mon chemin ! ».
http://7sur7.cd/index.php/8-infos/8713-compte-rendu-inedit-kingakati-ce-que-chaque-cadre-de-la-majorite-presidentielle-a-dit-a-kabila#.VAB5pfldV7V
Mathilde
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
RDC: le Front populaire dénonce la réunion de Kingakati
En République démocratique du Congo, le bureau politique de Kingakati, réuni lundi autour du président Joseph Kabila, continue d'agiter la classe politique. A l'extérieur, mais aussi à l'intérieur de la majorité présidentielle. Le Mouvement social pour le renouveau (MSR), deuxième parti de la majorité, pourrait ne pas faire partie du gouvernement de cohésion nationale, attendu le 15 septembre. Au coeur de ces dissensions, l'épineuse question de la révision de la Constitution.
A Kingakati, il n'a pas été question de l'article 220, celui qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. C'est en tout cas ce qu'affirme Aubin Minaku. Pour le président de l'Assemblée nationale, la majorité présidentielle envisage des réformes, mais ne privilégie aucun canal juridique. « Ces réformes peuvent être portées par de nouveaux règlements, explique ce dernier, par des actes réglementaires, par de nouvelles lois, et s’il faut une révision constitutionnelle et que cela rentre dans le cadre des prescrits de procédure de cette Constitution, pourquoi pas ? »
« Quel but ? »
Mais pour une frange de l'opposition, envisager une révision n'est pas compatible avec la Constitution elle-même, et précisément avec l'article 74. Jean-Pierre Linsanga Bonganga coordonne le Front populaire. Pour lui, « on ne doit pas toucher à cette Constitution. On l’a fait en 2011 et ça avait quel but ? Toujours d’essayer de changer au profit d’une personne, au profit d’un regroupement qui s’appelle "majorité présidentielle". »
Les partis de l'opposition de la province du Nord-Kivu, en réunion ce jeudi à Goma, se sont associés au rejet de la révision de la Constitution.
http://www.rfi.fr/afrique/20140829-rdc-le-front-populaire-denonce-reunion-kingakati/?aef_campaign_date=2014-08-29&aef_campaign_ref=partage_user&ns_campaign=reseaux_sociaux&ns_linkname=editorial&ns_mchannel=social&ns_source=FB
En République démocratique du Congo, le bureau politique de Kingakati, réuni lundi autour du président Joseph Kabila, continue d'agiter la classe politique. A l'extérieur, mais aussi à l'intérieur de la majorité présidentielle. Le Mouvement social pour le renouveau (MSR), deuxième parti de la majorité, pourrait ne pas faire partie du gouvernement de cohésion nationale, attendu le 15 septembre. Au coeur de ces dissensions, l'épineuse question de la révision de la Constitution.
A Kingakati, il n'a pas été question de l'article 220, celui qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. C'est en tout cas ce qu'affirme Aubin Minaku. Pour le président de l'Assemblée nationale, la majorité présidentielle envisage des réformes, mais ne privilégie aucun canal juridique. « Ces réformes peuvent être portées par de nouveaux règlements, explique ce dernier, par des actes réglementaires, par de nouvelles lois, et s’il faut une révision constitutionnelle et que cela rentre dans le cadre des prescrits de procédure de cette Constitution, pourquoi pas ? »
« Quel but ? »
Mais pour une frange de l'opposition, envisager une révision n'est pas compatible avec la Constitution elle-même, et précisément avec l'article 74. Jean-Pierre Linsanga Bonganga coordonne le Front populaire. Pour lui, « on ne doit pas toucher à cette Constitution. On l’a fait en 2011 et ça avait quel but ? Toujours d’essayer de changer au profit d’une personne, au profit d’un regroupement qui s’appelle "majorité présidentielle". »
Les partis de l'opposition de la province du Nord-Kivu, en réunion ce jeudi à Goma, se sont associés au rejet de la révision de la Constitution.
http://www.rfi.fr/afrique/20140829-rdc-le-front-populaire-denonce-reunion-kingakati/?aef_campaign_date=2014-08-29&aef_campaign_ref=partage_user&ns_campaign=reseaux_sociaux&ns_linkname=editorial&ns_mchannel=social&ns_source=FB
Mathilde
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
[quote="Mathilde"]Compte rendu inédit : Kingakati; ce que chaque cadre de la majorité présidentielle a dit à kabila
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OY
Banza Mukalay, Ministre des Sports, Président de l’ADCO
Pour le ministre Banza, il faut lutter pour la conservation démocratique du pouvoir. « Ce qui différencie n’est pas l’objectif mais l’approche » a-t-il dit. «Comment conserver le pouvoir au moindre coût ? Tout changement a un coût. On doit examiner la question avec responsabilité en prenant en compte l’avantage, le coût et le temps qui ne nous appartient pas » a affirme Baudouin Banza. « Je diverge avec le collègue Mende qui parle comme si nous étions dans un vase clos et que l’on peut décider seul » a poursuivi le ministre qui considère qu’il y a le temps d’écouter et celui d’aller réfléchir. Il a insisté en répétant que « nous ne sommes pas dans un vase clos ». « C’est un problème de rapport de forces » a-t-il dit en suggérant de parler avec les forces extérieures. En interpellant le Président Kabila, le ministre Banza dit : « Vous détenez certainement des informations que nous n’avons pas. Que faire ? Il faut éviter la politique d’affrontement avec les puissances. On peut jouer aux morts sans mourir. Vous avez assez de ressources. Vous avez traversé le 1+4. C’est un débat ouvert et on ne peut s’arrêter à un seul scénario. Pour le peuple, ce qui compte le plus c’est ce qu’il a à manger ». Le Ministre Banza a exhorté la Majorité à examiner l’impasse et à mesurer là où la Majorité en est.
BANZA...LE "DAUPHIN" DE MOBUTU
Pou ceux des lecteurs qui l´oublient...BANZA avait été designé Président du MPR par MOBUTU...pendant la CNS Qu´avait Mobutu trouvé dans ce jeune Katangais que n´avaient pas les vieux caciques du MPR comme Kithima "de la pente"
Á l´époque, Banza était un jeune loup solitaire qui habitait dans un appatement non loin de la Poste á Gombe...Sa seule reputation était qu´il est un grand lecteur...toujours entouré des livres...au lieu de courir les "londonienes" si belles dans la nuit de Gombe
Relisez attentivement son message...surtout quand il dit ouvertement...que jouer avec la mort...est fatale
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OY
Banza Mukalay, Ministre des Sports, Président de l’ADCO
Pour le ministre Banza, il faut lutter pour la conservation démocratique du pouvoir. « Ce qui différencie n’est pas l’objectif mais l’approche » a-t-il dit. «Comment conserver le pouvoir au moindre coût ? Tout changement a un coût. On doit examiner la question avec responsabilité en prenant en compte l’avantage, le coût et le temps qui ne nous appartient pas » a affirme Baudouin Banza. « Je diverge avec le collègue Mende qui parle comme si nous étions dans un vase clos et que l’on peut décider seul » a poursuivi le ministre qui considère qu’il y a le temps d’écouter et celui d’aller réfléchir. Il a insisté en répétant que « nous ne sommes pas dans un vase clos ». « C’est un problème de rapport de forces » a-t-il dit en suggérant de parler avec les forces extérieures. En interpellant le Président Kabila, le ministre Banza dit : « Vous détenez certainement des informations que nous n’avons pas. Que faire ? Il faut éviter la politique d’affrontement avec les puissances. On peut jouer aux morts sans mourir. Vous avez assez de ressources. Vous avez traversé le 1+4. C’est un débat ouvert et on ne peut s’arrêter à un seul scénario. Pour le peuple, ce qui compte le plus c’est ce qu’il a à manger ». Le Ministre Banza a exhorté la Majorité à examiner l’impasse et à mesurer là où la Majorité en est.
BANZA...LE "DAUPHIN" DE MOBUTU
Pou ceux des lecteurs qui l´oublient...BANZA avait été designé Président du MPR par MOBUTU...pendant la CNS Qu´avait Mobutu trouvé dans ce jeune Katangais que n´avaient pas les vieux caciques du MPR comme Kithima "de la pente"
Á l´époque, Banza était un jeune loup solitaire qui habitait dans un appatement non loin de la Poste á Gombe...Sa seule reputation était qu´il est un grand lecteur...toujours entouré des livres...au lieu de courir les "londonienes" si belles dans la nuit de Gombe
Relisez attentivement son message...surtout quand il dit ouvertement...que jouer avec la mort...est fatale
GHOST
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
DECLARATION POLITIQUE: LA DEMOCRATIE CHRETIENNE DENONCE LA VOLONTE DE LA MAJORITE KABILISTE DE METTRE EN PLACE UN NOUVEL ORDRE POLITIQUE EN RDC EN DEHORS DE TOUT CONSENSUS NATIONAL
par FreeDiomi le 29 août 2014
Le bureau politique de la Démocratie Chrétienne, DC en sigle, tient à dénoncer le danger qui court la République Démocratique du Congo à cause de la volonté de la « majorité » factice actuellement au pouvoir de faire promulguer une nouvelle Constitution qui devrait faire tabula rasa de l’ordre institutionnel actuel afin d’établir un Nouvel Ordre Politique kabiliste.
Il sied de souligner que l’actuelle Constitution en vigueur en RDC a été promulguée à la suite de l’Accord Politique Global signé à Pretoria en 2001 par toutes les composantes de la société congolaise.
L’acte juridique d’importance capitale consistant à adopter et promulguer une nouvelle constitution ne peut absolument être l’affaire ni d’une majorité ni d’une famille politique isolée car l’élaboration, l’adoption et la promulgation d’une nouvelle Constitution impliquent un consensus national.
Ce consensus national est actuellement inexistant en RDC, aussi bien au sein de la « majorité » que de l’opposition politique congolaise.
D’autant plus qu’il serait inacceptable, illégitime et inopportune que les membres de l’actuelle Assemblée Nationale, se réunissant avec les membres de l’actuel Senat, soient éligibles pour constituer l’Assemblée Constituant devant élaborer une nouvelle loi fondamentale.
En effet, la crédibilité des premiers est sujette à caution à la suite des fraudes massives ayant caractérisée les dernières élections législatives de 2011, alors que les autres sont hors mandat depuis des années.
Le projet d’élaborer une nouvelle Constitution dans un conteste politique extrêmement tendu et en dehors et contre la volonté des congolais pourrait placer la République dans une situation de vide juridique capable d’embraser l ‘ensemble du territoire nationale.
Voilà pourquoi la Démocratie Chrétienne demande aux forces politique qui animent la majorité kabiliste de renoncer à leur projet funeste et d’amorcer plutôt un virage en direction de l’ensemble de la sensibilité politique congolaises afin d’établir une dialogue franc, sincère et responsable sur l’avenir de la République Démocratique du Congo.
Afin que ce Dialogue soit crédible et inclusif, la Démocratie Chrétienne exige la libération immédiate et sans conditions de prisonniers politiques congolais dont le Président National de la Démocratie Chrétienne, Monsieur Eugène Diomi Ndongala, Porte – Parole de la plateforme Politique Majorité Présidentielle Populaire, MPP en sigle.
Fait à Kinshasa le 29/08/2014
Vérité et Justice pour le Congo,
Pour la Démocratie Chrétienne,
Marc Mawete,
Porte-parole
http://democratiechretienne.org/2014/08/29/declaration-politique-la-democratie-chretienne-denonce-la-volonte-de-la-la-majorite-kabiliste-de-mettre-en-place-un-nouvel-ordre-politique-en-rdc-en-dehors-de-tout-consensus-national/
par FreeDiomi le 29 août 2014
Le bureau politique de la Démocratie Chrétienne, DC en sigle, tient à dénoncer le danger qui court la République Démocratique du Congo à cause de la volonté de la « majorité » factice actuellement au pouvoir de faire promulguer une nouvelle Constitution qui devrait faire tabula rasa de l’ordre institutionnel actuel afin d’établir un Nouvel Ordre Politique kabiliste.
Il sied de souligner que l’actuelle Constitution en vigueur en RDC a été promulguée à la suite de l’Accord Politique Global signé à Pretoria en 2001 par toutes les composantes de la société congolaise.
L’acte juridique d’importance capitale consistant à adopter et promulguer une nouvelle constitution ne peut absolument être l’affaire ni d’une majorité ni d’une famille politique isolée car l’élaboration, l’adoption et la promulgation d’une nouvelle Constitution impliquent un consensus national.
Ce consensus national est actuellement inexistant en RDC, aussi bien au sein de la « majorité » que de l’opposition politique congolaise.
D’autant plus qu’il serait inacceptable, illégitime et inopportune que les membres de l’actuelle Assemblée Nationale, se réunissant avec les membres de l’actuel Senat, soient éligibles pour constituer l’Assemblée Constituant devant élaborer une nouvelle loi fondamentale.
En effet, la crédibilité des premiers est sujette à caution à la suite des fraudes massives ayant caractérisée les dernières élections législatives de 2011, alors que les autres sont hors mandat depuis des années.
Le projet d’élaborer une nouvelle Constitution dans un conteste politique extrêmement tendu et en dehors et contre la volonté des congolais pourrait placer la République dans une situation de vide juridique capable d’embraser l ‘ensemble du territoire nationale.
Voilà pourquoi la Démocratie Chrétienne demande aux forces politique qui animent la majorité kabiliste de renoncer à leur projet funeste et d’amorcer plutôt un virage en direction de l’ensemble de la sensibilité politique congolaises afin d’établir une dialogue franc, sincère et responsable sur l’avenir de la République Démocratique du Congo.
Afin que ce Dialogue soit crédible et inclusif, la Démocratie Chrétienne exige la libération immédiate et sans conditions de prisonniers politiques congolais dont le Président National de la Démocratie Chrétienne, Monsieur Eugène Diomi Ndongala, Porte – Parole de la plateforme Politique Majorité Présidentielle Populaire, MPP en sigle.
Fait à Kinshasa le 29/08/2014
Vérité et Justice pour le Congo,
Pour la Démocratie Chrétienne,
Marc Mawete,
Porte-parole
http://democratiechretienne.org/2014/08/29/declaration-politique-la-democratie-chretienne-denonce-la-volonte-de-la-la-majorite-kabiliste-de-mettre-en-place-un-nouvel-ordre-politique-en-rdc-en-dehors-de-tout-consensus-national/
KOTA
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
En attendant le démenti des concernés....
Compte rendu inédit : Kingakati; ce que chaque cadre de la majorité présidentielle a dit à kabila
Détails Publié le vendredi 29 août 2014 08:44
Aubin Minaku, SG de la MP, a défini la qualité des participants à cette rencontre rangés en cinq catégories :
Les membres du Bu(1) reau Politique MP
Les 10 Présidents (2) des Groupes parlementaires MP. Sur les 14 groupes parlementaires au sein de l’Assemblée Nationale, 10 d’entre eux sont de la MP
L’Allié de la MP, le (3) PALU
Un représentant des (4) partis extra-parlementaires, Mr. André Atundu
Ceux qui chaque jour (5) défendent les points de vue de la Majorité dans la presse écrite et télévisée.
Aubin Minaku a dit qu’à la suite d’un récent débat, une instruction a été donnée par l’Autorité Morale afin que la MP puisse définir les éléments de langage en perspective soit des conférences de presse ou des interviews. Le SG de la MP a rappelé les 3 éléments qui fondent le discours de la MP : primo, la MP dispose du meilleur projet de société et doit rester au pouvoir. Secundo, des dispositions de la Constitution doivent être améliorées. Enfin tertio, pour tout changement fondamental, il convient de s’en référer au peuple congolais.
Pour le SG de la MP, des contrariétés ont été observées entre les membres de la MP. Il y a à la fois de la bonne foi mais également des petites contradictions. « Pour le débat, la parole va être donnée à quelques-uns qui veulent intervenir » a dit le SG Minaku.
Lambert Mende, Porte-Parole du Gouvernement, Président du CCU
« Je voudrais ici en m’adressant à Vous Excellence et aux membres du Bureau de la MP et aux Présidents des Groupes parlementaires insister sur la nécessité d’examiner le coût et le bénéfice pour atteindre notre objectif » a dit le Ministre Mende qui a insisté sur la notion des bénéfices qui appellent la prise en considération d’un coût. Pour lui, quand l’opposition et les partenaires évoquent la Démocratie pour fustiger la Majorité, la réponse de celle-ci doit reposer sur le recours au peuple congolais. « La Majorité doit s’assumer » a-t-il dit en affirmant « On doit se fixer un objectif de façon sereine en prenant en compte le rapport des forces internes ». Le porte-parole du Gouvernement a évoqué les « postures d’auto-valorisation de l’Opposition ». Bien qu’il ne soit pas facile de résister, pour Lambert Mende, il convient tout d’abord de consolider la capacité à imposer une Majorité. A cette fin, « On doit dégager une Majorité sociologique qui n’est pas seulement la Majorité Parlementaire ». Ensuite, « il faut gérer avec doigté le facteur temps en observant ce qui se passe ailleurs ». Enfin, il a rappelé quelques principes qui doivent permettre à la Majorité d’atteindre ses objectifs. Il s’agit de (1) la volonté d’aller jusqu’au bout en ayant recours à l’instinct de survie ou de conservation, (2) la combativité pour entrer dans la mêlée, (3) le tact dans la gestion rationnelle du temps, et (4) la sérénité qu’il faut garder en évitant les coups de gueule et l’énervement. Lambert Mende a exhorté la Majorité à « garder foi dans son projet car il n’y en a pas de meilleur et de s’assurer de la maîtrise du calendrier ». Et en conclusion, pour le ministre, « si des modifications profondes sont nécessaires, un homme politique digne de ce nom ne doit pas craindre la controverse ».
Modeste Bahati, Ministre du Travail, Président de l’AFDC
Le ministre Bahati a rappelé la nécessité de dresser une analyse des enjeux politiques dans le monde. « Quand on est pauvre, il est difficile d’avoir raison » a-t-il rappelé en affirmant que « Nous devons créer des richesses et attirer les grands de ce monde ». Par l’exploitation du pétrole, du gaz, de la forêt de manière premiers de modifier leur constitution. « Nous avons nos réalités et nos espoirs. A nous de les assumer » a-t-il dit en s’insurgeant à l’idée de savoir que lorsque des membres de la MP discutent entre eux, ce sont les journalistes qui arbitrent.
L’honorable Makiashi, Député, Secrétaire Permanent du PALU
Le Secrétaire permanent du PALU a rappelé que bien avant le PPRD, le PALU fut le premier parti à évoquer la révision de la Constitution. Déjà au sein du Parlement de transition, les 4 députés du PALU avaient rejeté la Constitution inspirée par l’étranger. Ils avaient été mis en minorité. Le PALU a donc accepté de faire partie des Institutions afin de réviser la Constitution pour qu’elle soit purement congolaise. « Qu’est-ce que nous révisons ? Pourquoi nous révisons ? Comment nous révisons ? », à ces questions le PALU demande que les options soient levées et que le Chef de l’Etat rencontre le chef de file du PALU.
Aubin Minaku, Président de l’Assemblée Nationale, SG de la MP
Le SG de la MP a rappelé que le Secrétariat général a insisté pour donner le cadre de la communication face à l’offensive de l’Opposition. « Il n’était pas question de lever une option politique » a-t-il dit en affirmant que « les éléments de langage ont été adoptés par le Bureau Politique ». En ce qui concerne l’article 220, « on gère ». Pour Aubin Minaku, il appartient au peuple congolais de se déterminer sur les questions ayant trait à la détention du pouvoir.
Joseph Kabila Kabange, Président de la République
Après avoir rappelé que la tradition consiste pour lui à recevoir députés et sénateurs avant la rentrée parlementaire et confirmé que tout avait déjà été dit, le Chef de l’Etat a donné la parole au Ministre de la Santé pour évoquer la situation en Equateur victime d’Ebola.
Reprenant la parole, Joseph Kabila a dit : « Aujourd’hui je suis content de la situation sécuritaire dans le pays. Il y a amélioration mis à part les cas de banditisme à Kinshasa. La bonne nouvelle, on a mis la main sur le commanditaire ». Evoquant la situation à l’Est, le Président Kabila de dire : « Après les défaites du M23 soutenus par leur allié le Rwanda, et des ADF/NALU, la situation est redevenue calme. Il reste les FDLR. L’option levée consiste à convaincre 1200 à 1400 hommes à déposer les armes et rentrer chez eux. L’option militaire est toujours sur la table. Il reste des groupuscules MaïMaï à l’Est, notamment au Nord Kivu et au Sud Kivu. Grosso Modo je suis content. Sur le plan de la communication au niveau de la Majorité il faut le faire savoir. Cela a toujours été notre point faible ».
Sur le plan politique, le Président Kabila poursuit : « à titre de rappel, on avait organisé des Concertations Nationales dans ce pays. J’aimerais vous confirmer que j’ai reçu les propositions de l’opposition en ce qui concerne la formation du gouvernement de Cohésion depuis une semaine, 10 jours ils m’ont remis la liste. Avant le 15 septembre, il faut qu’on ait un Gouvernement à pied d’oeuvre. C’était une promesse ferme et on est sur la bonne voie ». Pour le Chef de l’Etat, ce Gouvernement de Cohésion aura entre autres missions la mise en oeuvre des 600 résolutions des Concertations Nationales ainsi que d’autres réformes. Evoquant la composition de cette équipe, « L’idée est d’avoir au niveau de la Majorité de vrais combattants » a dit le Chef de l’Etat.
Quant aux autres questions, pour Joseph Kabila : « Tout a été dit ! ». Et le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’aimerais vous rappeler ce que j’ai dit en mars. C’est le même message. On a encore 3 officielle, la RDCongo deviendra plus attractive. « Ceux qui nous critiquent se mettront à genoux devant nous pour recueillir une partie de la manne » a dit le ministre Bahati en rappelant qu’à l’époque, les capitalistes se sont tous bousculés au portillon de la Chine. Le ministre du Travail a évoqué le spectacle donné par le Congo voisin à travers « MbatayaMokolo » en fustigeant l’image qu’on veut donner de la RDCongo. Rappelant qu’une partie de l’opinion considère qu’on ne fait pas assez pour la satisfaction des besoins des populations, le ministre a insisté sur la réforme du Budget de l’Etat congolais. Il a appelé à ce que sur les 6 ou 7 milliards USD, 1 milliard soit mis à disposition des provinces en assurant une répartition pour chacune d’entre elles de 50 millions pour les routes, 30 millions pour l’eau et l’électricité, 10 millions pour l’Education et 10 millions pour la santé. Il a dit qu’on ne sent pas au niveau des provinces ne fut-ce qu’un milliard ! « Nous devons avoir comme alliée la population » a dit le ministre en insistant sur le fait que la Constitution a prévu son mode de révision. Selon lui, il y a des dispositions révisables et d’autres verrouillées. Le peuple seul peut déverrouiller. « Il faut s’occuper sérieusement de cette question » a-t-il dit en évoquant « un sérieux problème avec les services de sécurité ». Le ministre a insisté afin que des enquêtes soient faites pour jauger la population d’autant que la Majorité sera dans l’obligation de recourir au peuple. Ainsi, le seul avis des services ne suffit pas pour enquêter. Pour le Ministre, l’Autorité Morale doit dédoubler ses services qui se distinguent aujourd’hui dans le montage des dossiers. Enfin, M. Bahati a considéré qu’il faut se rappeler des dispositions pertinentes de la Charte de la MP. « Certaines initiatives énervent les dispositions de la Charte de la MP » a affirmé le ministre Bahati qui considère que la cohésion doit revenir au sein de la MP. « Les questions qui fâchent doivent trouver solution » a-t-il dit. En conclusion, le ministre Bahati a considéré qu’il faut des personnalités fortes et crédibles pour faire passer le message de la MP auprès de la population.
Hon. Bolengetenge, Président du Groupe Parlementaire MSR
«En abordant la lecture de l’actualité politique du pays, le MSR n’a pas la prétention de raconter un songe ou de parler d’une vérité révélée » a dit l’honorable Bolengetenge qui a précisé que le débat sur le problème de la révision constitutionnelle a commencé lors de la convocation des Concertations nationales.Le débat dure. « A ce stade, tant que le flou demeure, au niveau de l’opinion publique nous partons perdants » a affirmé le député MSR. Une large consultation a été organisée par le MSR qui est le parti du débat, de la consultation, de la concertation et du leadership collectif qui en sont les « règles d’or » a affirmé Bolengetenge. Le MSR a invité à Kinshasa les responsables des 26 fédérations pour lesquelles 22 d’entre elles avaient préalablement organisé leur convention respective. A ces 26 fédérations se sont jointes les ligues des femmes et des jeunes pour une consultation organisée à Kinshasa afin de trouver les éléments de réponses de la déclaration qui a été rendue publique le 12 août dernier. De cette consultation au sein du MSR, l’hon. Bolengetenge a dressé le constat suivant : Sur les 26 fédérations, 3 d’entre elles conseillent de modifier la Constitution ; 4 fédérations considèrent que le contexte est difficile et qu’il ne faut rien changer à la Constitution au risque de glisser vers les dispositions intangibles, et 19 fédérations appellent au respect de la Constitution, notamment son Titre VII. Ce qui est révisable peut être modifié et ce qui en est exclus ne peut être revu. « Forts de ces échanges, nous avons rendu publique notre déclaration du 12 août d’autant que le gouvernement avait annoncé le 9 juin la révision sans retenir l’article 220. A ce moment, aucune option n’a été retenue à ce jour ».a dit l’honorable Bolengetenge qui a rappelé au Chef del’Etat son discours du 23 octobre 2013 au cours duquel en ce qui concerne la gouvernance Joseph Kabila en avait appelé « au respect par tous de l’esprit et de la lettre de la Constitution telle que votée par le peuple en novembre 2005 ».Le gouvernement n’ayant pas évoqué la révision de l’article 220 dans son projet de loi et la MP ne s’étant pas réunie formellement, le MSR a conclu qu’aucune option n’avait été levée. Par ailleurs, le MSR a rappelé qu’en date du 20 mars dernier, l’Autorité Morale avait dit à la MP que ce débat était inutile. « Nous avons transmis notre position au Secrétaire Général de la MP. A notre compréhension, la Charte de la Majorité ne parle pas de consultation mais d’un débat » a rappelé l’honorable Bolengetenge. Quant à sa déclaration, « le MSR n’a pas à rougir des contradictions » affirme Bolengetenge car primo, « on a aidé notre famille politique en faisant accepter par l’opinion publique qu’il n’y a pas de raison de paniquer », secundo, «nous avons sorti le nom de l’Autorité Morale du champ de tir de l’opposition » et tertio, « on a permis à la MP de saisir le pouls de l’opinion publique. En ce qui concerne l’objectif de la MP, « on veut bien rester au pouvoir, mais il faut rester en phase avec la population et avec ceux qui sont au-delà de nos frontières » a affirmé le député du MSR qui poursuit : « Je suis fils de paysan, vous imaginez quelle est ma fierté de dîner à la même table que le Chef de l’Etat, le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre, pour quelle raison aurais-je la moindre envie de perdre le pouvoir ? ». Pour Bolengetenge, ceux qui évoquent la révision constitutionnelle, en dépit des déclarations de bonne foi sont ceux qui pensent en réalité à l’article 220. « On a intérêt à clarifier notre position sur cela car le flou nous dessert » a affirmé Bolengetenge. Il a insisté en répétant qu’il faut « clarifier ce nous allons faire au peuple car on a besoin de l’adhésion de la population. Tant que nous demeurons dans le flou nous sommes perdants ». Pour le MSR, il faut conserver le pouvoir en respectant les engagements pris.
Banza Mukalay, Ministre des Sports, Président de l’ADCO
Pour le ministre Banza, il faut lutter pour la conservation démocratique du pouvoir. « Ce qui différencie n’est pas l’objectif mais l’approche » a-t-il dit. «Comment conserver le pouvoir au moindre coût ? Tout changement a un coût. On doit examiner la question avec responsabilité en prenant en compte l’avantage, le coût et le temps qui ne nous appartient pas » a affirme Baudouin Banza. « Je diverge avec le collègue Mende qui parle comme si nous étions dans un vase clos et que l’on peut décider seul » a poursuivi le ministre qui considère qu’il y a le temps d’écouter et celui d’aller réfléchir. Il a insisté en répétant que « nous ne sommes pas dans un vase clos ». « C’est un problème de rapport de forces » a-t-il dit en suggérant de parler avec les forces extérieures. En interpellant le Président Kabila, le ministre Banza dit : « Vous détenez certainement des informations que nous n’avons pas. Que faire ? Il faut éviter la politique d’affrontement avec les puissances. On peut jouer aux morts sans mourir. Vous avez assez de ressources. Vous avez traversé le 1+4. C’est un débat ouvert et on ne peut s’arrêter à un seul scénario. Pour le peuple, ce qui compte le plus c’est ce qu’il a à manger ». Le Ministre Banza a exhorté la Majorité à examiner l’impasse et à mesurer là où la Majorité en est.
Christophe Mboso Nkodia, Député, président du CRD
« La révision constitutionnelle est vitale pour la survie de la famille politique » a déclaré l’honorable Mboso. « Il est important qu’en tant que membre de la MP nous parlions tous le même langage et que devant l’opposition et le monde extérieur nous ayons le même discours » a-t-il dit. « Il reste encore 3 ans de mandat. Il est question de planifier car l’opposition souhaite le trouble. Elle veut nous voir échouer et on ne peut se le permettre. Il faut planifier, évaluer, envoyer des équipes sur terrain et organiser des réseaux à l’extérieur ». Il poursuit : « L’opposition cherche à nous chasser. Il faut résister et y aller méthodiquement avec une stratégie raffinée ». Le député Mboso en appelle à l’organisation d’une concertation interne au sein de la Majorité.
Kin-kiey Mulumba, Ministre des PTT, Président du PA
Le ministre Kin-kiey prend en considération deux aspects, à savoir le respect du droit et le jeu politique. « Je demande aux juristes de rendre possible ce qui paraît impossible » a-t-il dit en affirmant qu’en sa qualité de politologue, « en politique, rien ne résiste. Tout est jeu politique ». Prenant exemple sur le 32ème Président des Etats Unis, Franklin D. Roosevelt, le ministre Kin-kiey a affirmé que « âgé, malade, en fauteuil roulant, le Président Roosevelt a été élu à trois reprises. Il a conduit la deuxième guerre mondiale, affronté une crise économique majeure et affronté 13 millions de chômeurs. Avec l’appui de son parti, le Parti Démocrate, il a été élu à un quatrième mandat ». A sa mort, emporté par la maladie, le Président Truman lui a succédé. Depuis lors, les Etats-Unis ont adopté une disposition sur la limitation des mandats. Comme second exemple, le ministre Kin-kiey s’est appuyé sur l’Algérie. Lors des récentes élections présidentielles, on y a vu le Président Bouteflika aller voter en fauteuil roulant. Tryphon Kin-kiey de s’interroger : « Quelle est la situation e RDCongo ? Avons-nous un Président âgé, malade, en fauteuil roulant ? Avons-nous aujourd’hui un candidat autre. On ne peut le fabriquer en un an. Les élections c’est bientôt. Veut-on se préparer à perdre le pouvoir ? ». En évoquant le contexte particulier de la RD-Congo, Kin-kiey a dit que « si nous voulons gagner, nous sommes face à un combat. Il faut combattre et ne pas laisser le pays aux mensonges de l’opposition ». Le ministre des PTT a rappelé que dans ce monde de technologies tout est média. « Il y a la paix. La Ville n’a jamais été aussi calme » a-t-il affirmé en évoquant la diaspora qui est ignorée alors qu’elle maîtrise les nouvelles technologies. Le ministre Kin-kiey d’affirmer en s’adressant au Président Kabila : « Je sais ce que la France pense de vous, ce que les Etats Unis pensent de vous ».Prenant à témoin le Ministre Tshibanda, Kin-kiey ajoute : « On parle beaucoup de Mr. Feingold. Quand le Président est allé aux Etats-Unis il a trouvé un Américain vaincu, conquis par lui ». Evoquant à nouveau la diaspora, le ministre a dit qu’elle ignore les réalisations du Président Kabila. « Il faut organiser des charters pour qu’elle vienne voir les réalisations ». Enfin, le ministre Kin-kiey a rappelé l’importance du partenariat stratégique que les Etats Unis veulent nouer avec l’Afrique qui émerge avec des taux de croissance très forts. « Il nous faut être à l’écoute des Etats-Unis. On a encore 2,5 à 3 ans. C’est beaucoup et peu à la fois » a conclu le ministre.
Adolphe Lumanu, PPRD, Membre du Bureau Politique
« Le PPRD réitère ce qui a été dit par la déclaration lue lors du point de presse du Secrétaire Général » a affirmé l’honorable Lumanu qui range aux côtés du PPRD les partis de Mende, Bahati, Kin-kiey et Pius Muabilu. S’adressant au Chef de l’Etat, l’honorable Lumanu a dit : « Le PPRD c’est votre parti qui valorise l’intellectuel collectif ». En référence au discours du 23 octobre 2013 et à l’adresse du 20 mars 2014 au cours de laquelle le Président Kabila s’était interrogé : « Est-ce que nous avons déjà atteint le point de non retour ? », et qu’il avait rappelé qu’en 1960, il y avait une Constitution, en 1965 également, ainsi qu’en 1997, l’honorable Lumanu a pris à partie la Majorité en déclarant : « Que voulez-vous que le Chef de l’Etat vous dise de plus lorsqu’il s’adresse à sa Majorité ? ». Et de poursuivre : « Une société non conduite par son élite est trompée par des charlatans ». Pour l’honorable Lumanu, il y a suffisamment de contradictions et il faut conserver le pouvoir. Il a repris le concept de Constitution en rappelant l’héritage de la Grèce Antique. Le prof. Lumanu a rappelé que lors de la guerre du Péloponnèse, les Athéniens écrasés par Sparte ont à l’époque envisagé les ans. On doit travailler nuit et jour pour mériter la confiance de la population. Il faut éviter les distractions. Nous, la Majorité, on a l’obligation de produire des résultats et de les présenter le moment venu. L’opposition n’a pas cette obligation. Ils peuvent parler midi et soir, toute la semaine, ils n’ont pas de compte à rendre. On est tombé dans ce piège, et voilà !Au lieu de parler du nombre de kilomètres de routes construites, on fait des discours kilométriques sur la révision de la Constitution ! ». Le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’avais attiré l’attention des députés et des sénateurs sur la souveraineté du pays qu’il faut sauvegarder à tout prix, y compris la prise de décision. Au fur et à mesure que le temps passe, j’ai l’impression qu’on attend quelque part quelqu’un qui doit nous donner une consigne. Parce qu’il y a un fonctionnaire de passage ici, tout le monde commence à paniquer. Je suis cette panique alors que c’est l’opposition qui devrait paniquer ! ».
« Ceux qui pensent que le Président de la République ne s’est pas prononcé, c’est faux, archi-faux ! J’ai tout dit ! » a affirmé Joseph Kabila. « <Il y a 9 mois, 6 mois, j’ai dit que ce pays a besoin de beaucoup de réformes. On ne peut se voiler la face. Ceux qui ne parlent que de violation de la Constitution, chaque jour on viole la Constitution. Il faut remédier à cela. A titre d’exemple, les 40% des recettes à rétrocéder aux provinces, les 3 ans pour le découpage des 26 provinces. Il faut avoir le courage de reconnaître que ce pays a besoin de réformes. On ne peut rester dans la situation de statu quo. On ne peut en tirer prétexte pour ne pas avancer, ne pas prendre de décisions pour aller de l’avant ». Le Chef de l’Etat de poursuivre : « Le tort de la MPc’est d’avoir laissé le champ libre aux mensonges, spéculations, contrevérités de l’opposition. Et il y ceux dans la MP qui ont cru en tout cela ».
Joseph Kabila poursuit : « Il y a ceux qui pensent qu’il faut un débat. Eh bien que voulez-vous ! Mais aussitôt que l’option est levée, il faut se ranger ! ». Pour le Chef de l’Etat, il y a trois démons qui doivent être maîtrisés au sein de la Majorité au risque de voir couler la maison MP, il s’agit primo des ambitions qui ne sont pas bien encadrées, secundo de l’indiscipline et tertio de l’hypocrisie et des coûts bas. « L’adversaire, il faut le chercher au-delà, en face de nous » a dit le Président. « Bientôt la MP aura 10 ans. Ce sera une bonne occasion de faire une évaluation du chemin parcouru pour se projeter dans l’avenir » a affirmé le Chef de l’Etat. « A un certain moment, j’étais un peu naïf pour croire que l’opposition était capable par un jeu démocratique d’amener le pays de l’avant » a-t-il dit en poursuivant « Mais réveillez-vous ! Je vois au sein de cette même opposition des gens avec le coeur rempli de haine qui cherchent la vengeance ! ». Pour Joseph Kabila, « La question de conserver le pouvoir ne se pose pas. C’est devenu une question de survie ! ». Et d’affirmer « On a encore besoin de stabilité dans ce pays. »
En interpellant la Majorité, le Président de dire : « Bref, je ne crois pas qu’un seul parti au sein de la MP peut gagner les élections. Par quelle magie ? Depuis 10 ans, nous avons toujours gagné ensemble parce que nous avons toujours été disciplinés. C’est ensemble qu’on saura comment franchir les autres obstacles ! ». Evoquant une émission récente sur RFI, le Président Kabila de dire : « J’ai entendu une émission au cours de laquelle quelqu’un a dit : « J’entrevois d’ici la fin de l’année la fin de la MP. Il n’y aura plus de MP en RD-Congo ». Je ne sais pas si cela est vrai. C’était quelqu’un de la Société Civile. »
Venant à la conclusion, le Président Kabila a dit qu’il était content de voir les membres de sa majorité à qui il a confirmé que « La MP c’est comme un bateau. Il y a toujours un capitaine pour le conduire quelle que soit la destination, de Kinshasa à Kisangani ! A un certain moment, si on est fatigué du capitaine… Eh bien à vous de voir si vous êtes fatigués du capitaine. Je vous fais confiance. A vous de me faire confiance. Quelle que soit la décision. A vous de me faire confiance ! ». Evoquant un message qu’il a reçu il y a trois jours qui lui rappelait une interview qu’il avait faite en 2006-2007 au cours de laquelle il avait affirmé que la Constitution était sacrée et que Monsieur Joseph Kabila n’était pas comme tous les autres Chefs d’Etat, ce dernier a reconnu que « il faut reconnaître que la RD-Congo n’est pas comme n’importe quel pays. Nous n’avons plus la même situation, le même contexte, il faut s’adapter. Je considère qu’on est engagé dans un vrai combat politique. Comme dans l’armée, il y a ceux qui ne peuvent pas aller au front parce qu’ils ont peur. Il y a les peureux qui ne veulent pas aller face à l’ennemi. Est-ce qu’on a le choix ? Soit on abandonne le combat et on est écrasé, soit on continue et on espère gagner ».
Dans un dernier mot, le Chef de l’Etat de dire : « A mes amis du MSR, je ne sais pas si vous êtes bien placés pour parler de ce parti le MSR. Moi je suis très bien placé pour en parler. Ce parti a été créé par moi et par feu professeur Samba Kaputo, enfin… Le temps passe, les hommes changent, que voulez-vous… A moi de poursuivre sur mon chemin ! ».
Compte rendu inédit : Kingakati; ce que chaque cadre de la majorité présidentielle a dit à kabila
Détails Publié le vendredi 29 août 2014 08:44
Aucun doute n’est plus permis sur la volonté de Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016. La modification ou le changement de la Constitution, notamment ses dispositions verrouillées, est inéluctable.
Joseph Kabila en personne assume ce projet hyper controversé qui risque de faire basculer la RDC dans le chaos. CONGONEWS fonde sa foi sur le compte-rendu inédit, complet et exclusif de la réunion du Bureau Politique de la Majorité présidentielle du lundi 25 août autour de Joseph Kabila dans sa ferme de Kingakati. Votre rédaction s’est procuré une copie qui confirme toutes les appréhensions de la communauté internationale, de l’Opposition politique et de la société civile notamment du Katanga sur la modification prochaine de la constitution par la MP aux fins de maintenir Joseph Kabila au pouvoir. Rien n’est gagné pour Kabila qui devra affronter aussi une résistance patriotique au sein de sa propre famille politique divisée. Le MSR, deuxième Force de la Majorité, a pris son courage à deux mains et a redit au président de la République ses réticences envers un tel projet. Sa position courageuse a été soutenue par le député Bolengetenge, le président du groupe parlementaire MSR. Lamentable la position du député Mboso Nkodia du CRD, lui qui n’a aucune base populaire, encourage le chef de l’Etat dans un chemin sans issue. À cette réunion hautement politique, le chef de l’Etat a renié ses prises de positions antérieures sur le respect de la Constitution prétextant que le contexte a changé. Kabila dit ne voir en l’opposition que de gens guidé par la vengeance. Quelle vision réductrice! Comme à ses habitudes Joseph Kabila a employé un ton martial face à ses partenaires politiques. Une chose est sûre la Majorité présidentielle est divisée, minée par cette question de modification constitutionnelle. L’adhésion de façade de certains cadres va s’étioler avant le temps.
Comme si vous y étiez, la Rédaction de CONGONEWS vous introduit à la réunion de Kingakati : lisez les commentaires de chaque cadre de la MP et la conclusion de Joseph Kabila. (Ci-dessous l’intégralité le compte-rendu exclusif de la réunion de Kingakati).
Comme si vous y étiez, la Rédaction de CONGONEWS vous introduit à la réunion de Kingakati : lisez les commentaires de chaque cadre de la MP et la conclusion de Joseph Kabila. (Ci-dessous l’intégralité le compte-rendu exclusif de la réunion de Kingakati).
Aubin Minaku, SG de la MP, a défini la qualité des participants à cette rencontre rangés en cinq catégories :
Les membres du Bu(1) reau Politique MP
Les 10 Présidents (2) des Groupes parlementaires MP. Sur les 14 groupes parlementaires au sein de l’Assemblée Nationale, 10 d’entre eux sont de la MP
L’Allié de la MP, le (3) PALU
Un représentant des (4) partis extra-parlementaires, Mr. André Atundu
Ceux qui chaque jour (5) défendent les points de vue de la Majorité dans la presse écrite et télévisée.
Aubin Minaku a dit qu’à la suite d’un récent débat, une instruction a été donnée par l’Autorité Morale afin que la MP puisse définir les éléments de langage en perspective soit des conférences de presse ou des interviews. Le SG de la MP a rappelé les 3 éléments qui fondent le discours de la MP : primo, la MP dispose du meilleur projet de société et doit rester au pouvoir. Secundo, des dispositions de la Constitution doivent être améliorées. Enfin tertio, pour tout changement fondamental, il convient de s’en référer au peuple congolais.
Pour le SG de la MP, des contrariétés ont été observées entre les membres de la MP. Il y a à la fois de la bonne foi mais également des petites contradictions. « Pour le débat, la parole va être donnée à quelques-uns qui veulent intervenir » a dit le SG Minaku.
Lambert Mende, Porte-Parole du Gouvernement, Président du CCU
« Je voudrais ici en m’adressant à Vous Excellence et aux membres du Bureau de la MP et aux Présidents des Groupes parlementaires insister sur la nécessité d’examiner le coût et le bénéfice pour atteindre notre objectif » a dit le Ministre Mende qui a insisté sur la notion des bénéfices qui appellent la prise en considération d’un coût. Pour lui, quand l’opposition et les partenaires évoquent la Démocratie pour fustiger la Majorité, la réponse de celle-ci doit reposer sur le recours au peuple congolais. « La Majorité doit s’assumer » a-t-il dit en affirmant « On doit se fixer un objectif de façon sereine en prenant en compte le rapport des forces internes ». Le porte-parole du Gouvernement a évoqué les « postures d’auto-valorisation de l’Opposition ». Bien qu’il ne soit pas facile de résister, pour Lambert Mende, il convient tout d’abord de consolider la capacité à imposer une Majorité. A cette fin, « On doit dégager une Majorité sociologique qui n’est pas seulement la Majorité Parlementaire ». Ensuite, « il faut gérer avec doigté le facteur temps en observant ce qui se passe ailleurs ». Enfin, il a rappelé quelques principes qui doivent permettre à la Majorité d’atteindre ses objectifs. Il s’agit de (1) la volonté d’aller jusqu’au bout en ayant recours à l’instinct de survie ou de conservation, (2) la combativité pour entrer dans la mêlée, (3) le tact dans la gestion rationnelle du temps, et (4) la sérénité qu’il faut garder en évitant les coups de gueule et l’énervement. Lambert Mende a exhorté la Majorité à « garder foi dans son projet car il n’y en a pas de meilleur et de s’assurer de la maîtrise du calendrier ». Et en conclusion, pour le ministre, « si des modifications profondes sont nécessaires, un homme politique digne de ce nom ne doit pas craindre la controverse ».
Modeste Bahati, Ministre du Travail, Président de l’AFDC
Le ministre Bahati a rappelé la nécessité de dresser une analyse des enjeux politiques dans le monde. « Quand on est pauvre, il est difficile d’avoir raison » a-t-il rappelé en affirmant que « Nous devons créer des richesses et attirer les grands de ce monde ». Par l’exploitation du pétrole, du gaz, de la forêt de manière premiers de modifier leur constitution. « Nous avons nos réalités et nos espoirs. A nous de les assumer » a-t-il dit en s’insurgeant à l’idée de savoir que lorsque des membres de la MP discutent entre eux, ce sont les journalistes qui arbitrent.
L’honorable Makiashi, Député, Secrétaire Permanent du PALU
Le Secrétaire permanent du PALU a rappelé que bien avant le PPRD, le PALU fut le premier parti à évoquer la révision de la Constitution. Déjà au sein du Parlement de transition, les 4 députés du PALU avaient rejeté la Constitution inspirée par l’étranger. Ils avaient été mis en minorité. Le PALU a donc accepté de faire partie des Institutions afin de réviser la Constitution pour qu’elle soit purement congolaise. « Qu’est-ce que nous révisons ? Pourquoi nous révisons ? Comment nous révisons ? », à ces questions le PALU demande que les options soient levées et que le Chef de l’Etat rencontre le chef de file du PALU.
Aubin Minaku, Président de l’Assemblée Nationale, SG de la MP
Le SG de la MP a rappelé que le Secrétariat général a insisté pour donner le cadre de la communication face à l’offensive de l’Opposition. « Il n’était pas question de lever une option politique » a-t-il dit en affirmant que « les éléments de langage ont été adoptés par le Bureau Politique ». En ce qui concerne l’article 220, « on gère ». Pour Aubin Minaku, il appartient au peuple congolais de se déterminer sur les questions ayant trait à la détention du pouvoir.
Joseph Kabila Kabange, Président de la République
Après avoir rappelé que la tradition consiste pour lui à recevoir députés et sénateurs avant la rentrée parlementaire et confirmé que tout avait déjà été dit, le Chef de l’Etat a donné la parole au Ministre de la Santé pour évoquer la situation en Equateur victime d’Ebola.
Reprenant la parole, Joseph Kabila a dit : « Aujourd’hui je suis content de la situation sécuritaire dans le pays. Il y a amélioration mis à part les cas de banditisme à Kinshasa. La bonne nouvelle, on a mis la main sur le commanditaire ». Evoquant la situation à l’Est, le Président Kabila de dire : « Après les défaites du M23 soutenus par leur allié le Rwanda, et des ADF/NALU, la situation est redevenue calme. Il reste les FDLR. L’option levée consiste à convaincre 1200 à 1400 hommes à déposer les armes et rentrer chez eux. L’option militaire est toujours sur la table. Il reste des groupuscules MaïMaï à l’Est, notamment au Nord Kivu et au Sud Kivu. Grosso Modo je suis content. Sur le plan de la communication au niveau de la Majorité il faut le faire savoir. Cela a toujours été notre point faible ».
Sur le plan politique, le Président Kabila poursuit : « à titre de rappel, on avait organisé des Concertations Nationales dans ce pays. J’aimerais vous confirmer que j’ai reçu les propositions de l’opposition en ce qui concerne la formation du gouvernement de Cohésion depuis une semaine, 10 jours ils m’ont remis la liste. Avant le 15 septembre, il faut qu’on ait un Gouvernement à pied d’oeuvre. C’était une promesse ferme et on est sur la bonne voie ». Pour le Chef de l’Etat, ce Gouvernement de Cohésion aura entre autres missions la mise en oeuvre des 600 résolutions des Concertations Nationales ainsi que d’autres réformes. Evoquant la composition de cette équipe, « L’idée est d’avoir au niveau de la Majorité de vrais combattants » a dit le Chef de l’Etat.
Quant aux autres questions, pour Joseph Kabila : « Tout a été dit ! ». Et le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’aimerais vous rappeler ce que j’ai dit en mars. C’est le même message. On a encore 3 officielle, la RDCongo deviendra plus attractive. « Ceux qui nous critiquent se mettront à genoux devant nous pour recueillir une partie de la manne » a dit le ministre Bahati en rappelant qu’à l’époque, les capitalistes se sont tous bousculés au portillon de la Chine. Le ministre du Travail a évoqué le spectacle donné par le Congo voisin à travers « MbatayaMokolo » en fustigeant l’image qu’on veut donner de la RDCongo. Rappelant qu’une partie de l’opinion considère qu’on ne fait pas assez pour la satisfaction des besoins des populations, le ministre a insisté sur la réforme du Budget de l’Etat congolais. Il a appelé à ce que sur les 6 ou 7 milliards USD, 1 milliard soit mis à disposition des provinces en assurant une répartition pour chacune d’entre elles de 50 millions pour les routes, 30 millions pour l’eau et l’électricité, 10 millions pour l’Education et 10 millions pour la santé. Il a dit qu’on ne sent pas au niveau des provinces ne fut-ce qu’un milliard ! « Nous devons avoir comme alliée la population » a dit le ministre en insistant sur le fait que la Constitution a prévu son mode de révision. Selon lui, il y a des dispositions révisables et d’autres verrouillées. Le peuple seul peut déverrouiller. « Il faut s’occuper sérieusement de cette question » a-t-il dit en évoquant « un sérieux problème avec les services de sécurité ». Le ministre a insisté afin que des enquêtes soient faites pour jauger la population d’autant que la Majorité sera dans l’obligation de recourir au peuple. Ainsi, le seul avis des services ne suffit pas pour enquêter. Pour le Ministre, l’Autorité Morale doit dédoubler ses services qui se distinguent aujourd’hui dans le montage des dossiers. Enfin, M. Bahati a considéré qu’il faut se rappeler des dispositions pertinentes de la Charte de la MP. « Certaines initiatives énervent les dispositions de la Charte de la MP » a affirmé le ministre Bahati qui considère que la cohésion doit revenir au sein de la MP. « Les questions qui fâchent doivent trouver solution » a-t-il dit. En conclusion, le ministre Bahati a considéré qu’il faut des personnalités fortes et crédibles pour faire passer le message de la MP auprès de la population.
Hon. Bolengetenge, Président du Groupe Parlementaire MSR
«En abordant la lecture de l’actualité politique du pays, le MSR n’a pas la prétention de raconter un songe ou de parler d’une vérité révélée » a dit l’honorable Bolengetenge qui a précisé que le débat sur le problème de la révision constitutionnelle a commencé lors de la convocation des Concertations nationales.Le débat dure. « A ce stade, tant que le flou demeure, au niveau de l’opinion publique nous partons perdants » a affirmé le député MSR. Une large consultation a été organisée par le MSR qui est le parti du débat, de la consultation, de la concertation et du leadership collectif qui en sont les « règles d’or » a affirmé Bolengetenge. Le MSR a invité à Kinshasa les responsables des 26 fédérations pour lesquelles 22 d’entre elles avaient préalablement organisé leur convention respective. A ces 26 fédérations se sont jointes les ligues des femmes et des jeunes pour une consultation organisée à Kinshasa afin de trouver les éléments de réponses de la déclaration qui a été rendue publique le 12 août dernier. De cette consultation au sein du MSR, l’hon. Bolengetenge a dressé le constat suivant : Sur les 26 fédérations, 3 d’entre elles conseillent de modifier la Constitution ; 4 fédérations considèrent que le contexte est difficile et qu’il ne faut rien changer à la Constitution au risque de glisser vers les dispositions intangibles, et 19 fédérations appellent au respect de la Constitution, notamment son Titre VII. Ce qui est révisable peut être modifié et ce qui en est exclus ne peut être revu. « Forts de ces échanges, nous avons rendu publique notre déclaration du 12 août d’autant que le gouvernement avait annoncé le 9 juin la révision sans retenir l’article 220. A ce moment, aucune option n’a été retenue à ce jour ».a dit l’honorable Bolengetenge qui a rappelé au Chef del’Etat son discours du 23 octobre 2013 au cours duquel en ce qui concerne la gouvernance Joseph Kabila en avait appelé « au respect par tous de l’esprit et de la lettre de la Constitution telle que votée par le peuple en novembre 2005 ».Le gouvernement n’ayant pas évoqué la révision de l’article 220 dans son projet de loi et la MP ne s’étant pas réunie formellement, le MSR a conclu qu’aucune option n’avait été levée. Par ailleurs, le MSR a rappelé qu’en date du 20 mars dernier, l’Autorité Morale avait dit à la MP que ce débat était inutile. « Nous avons transmis notre position au Secrétaire Général de la MP. A notre compréhension, la Charte de la Majorité ne parle pas de consultation mais d’un débat » a rappelé l’honorable Bolengetenge. Quant à sa déclaration, « le MSR n’a pas à rougir des contradictions » affirme Bolengetenge car primo, « on a aidé notre famille politique en faisant accepter par l’opinion publique qu’il n’y a pas de raison de paniquer », secundo, «nous avons sorti le nom de l’Autorité Morale du champ de tir de l’opposition » et tertio, « on a permis à la MP de saisir le pouls de l’opinion publique. En ce qui concerne l’objectif de la MP, « on veut bien rester au pouvoir, mais il faut rester en phase avec la population et avec ceux qui sont au-delà de nos frontières » a affirmé le député du MSR qui poursuit : « Je suis fils de paysan, vous imaginez quelle est ma fierté de dîner à la même table que le Chef de l’Etat, le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre, pour quelle raison aurais-je la moindre envie de perdre le pouvoir ? ». Pour Bolengetenge, ceux qui évoquent la révision constitutionnelle, en dépit des déclarations de bonne foi sont ceux qui pensent en réalité à l’article 220. « On a intérêt à clarifier notre position sur cela car le flou nous dessert » a affirmé Bolengetenge. Il a insisté en répétant qu’il faut « clarifier ce nous allons faire au peuple car on a besoin de l’adhésion de la population. Tant que nous demeurons dans le flou nous sommes perdants ». Pour le MSR, il faut conserver le pouvoir en respectant les engagements pris.
Banza Mukalay, Ministre des Sports, Président de l’ADCO
Pour le ministre Banza, il faut lutter pour la conservation démocratique du pouvoir. « Ce qui différencie n’est pas l’objectif mais l’approche » a-t-il dit. «Comment conserver le pouvoir au moindre coût ? Tout changement a un coût. On doit examiner la question avec responsabilité en prenant en compte l’avantage, le coût et le temps qui ne nous appartient pas » a affirme Baudouin Banza. « Je diverge avec le collègue Mende qui parle comme si nous étions dans un vase clos et que l’on peut décider seul » a poursuivi le ministre qui considère qu’il y a le temps d’écouter et celui d’aller réfléchir. Il a insisté en répétant que « nous ne sommes pas dans un vase clos ». « C’est un problème de rapport de forces » a-t-il dit en suggérant de parler avec les forces extérieures. En interpellant le Président Kabila, le ministre Banza dit : « Vous détenez certainement des informations que nous n’avons pas. Que faire ? Il faut éviter la politique d’affrontement avec les puissances. On peut jouer aux morts sans mourir. Vous avez assez de ressources. Vous avez traversé le 1+4. C’est un débat ouvert et on ne peut s’arrêter à un seul scénario. Pour le peuple, ce qui compte le plus c’est ce qu’il a à manger ». Le Ministre Banza a exhorté la Majorité à examiner l’impasse et à mesurer là où la Majorité en est.
Christophe Mboso Nkodia, Député, président du CRD
« La révision constitutionnelle est vitale pour la survie de la famille politique » a déclaré l’honorable Mboso. « Il est important qu’en tant que membre de la MP nous parlions tous le même langage et que devant l’opposition et le monde extérieur nous ayons le même discours » a-t-il dit. « Il reste encore 3 ans de mandat. Il est question de planifier car l’opposition souhaite le trouble. Elle veut nous voir échouer et on ne peut se le permettre. Il faut planifier, évaluer, envoyer des équipes sur terrain et organiser des réseaux à l’extérieur ». Il poursuit : « L’opposition cherche à nous chasser. Il faut résister et y aller méthodiquement avec une stratégie raffinée ». Le député Mboso en appelle à l’organisation d’une concertation interne au sein de la Majorité.
Kin-kiey Mulumba, Ministre des PTT, Président du PA
Le ministre Kin-kiey prend en considération deux aspects, à savoir le respect du droit et le jeu politique. « Je demande aux juristes de rendre possible ce qui paraît impossible » a-t-il dit en affirmant qu’en sa qualité de politologue, « en politique, rien ne résiste. Tout est jeu politique ». Prenant exemple sur le 32ème Président des Etats Unis, Franklin D. Roosevelt, le ministre Kin-kiey a affirmé que « âgé, malade, en fauteuil roulant, le Président Roosevelt a été élu à trois reprises. Il a conduit la deuxième guerre mondiale, affronté une crise économique majeure et affronté 13 millions de chômeurs. Avec l’appui de son parti, le Parti Démocrate, il a été élu à un quatrième mandat ». A sa mort, emporté par la maladie, le Président Truman lui a succédé. Depuis lors, les Etats-Unis ont adopté une disposition sur la limitation des mandats. Comme second exemple, le ministre Kin-kiey s’est appuyé sur l’Algérie. Lors des récentes élections présidentielles, on y a vu le Président Bouteflika aller voter en fauteuil roulant. Tryphon Kin-kiey de s’interroger : « Quelle est la situation e RDCongo ? Avons-nous un Président âgé, malade, en fauteuil roulant ? Avons-nous aujourd’hui un candidat autre. On ne peut le fabriquer en un an. Les élections c’est bientôt. Veut-on se préparer à perdre le pouvoir ? ». En évoquant le contexte particulier de la RD-Congo, Kin-kiey a dit que « si nous voulons gagner, nous sommes face à un combat. Il faut combattre et ne pas laisser le pays aux mensonges de l’opposition ». Le ministre des PTT a rappelé que dans ce monde de technologies tout est média. « Il y a la paix. La Ville n’a jamais été aussi calme » a-t-il affirmé en évoquant la diaspora qui est ignorée alors qu’elle maîtrise les nouvelles technologies. Le ministre Kin-kiey d’affirmer en s’adressant au Président Kabila : « Je sais ce que la France pense de vous, ce que les Etats Unis pensent de vous ».Prenant à témoin le Ministre Tshibanda, Kin-kiey ajoute : « On parle beaucoup de Mr. Feingold. Quand le Président est allé aux Etats-Unis il a trouvé un Américain vaincu, conquis par lui ». Evoquant à nouveau la diaspora, le ministre a dit qu’elle ignore les réalisations du Président Kabila. « Il faut organiser des charters pour qu’elle vienne voir les réalisations ». Enfin, le ministre Kin-kiey a rappelé l’importance du partenariat stratégique que les Etats Unis veulent nouer avec l’Afrique qui émerge avec des taux de croissance très forts. « Il nous faut être à l’écoute des Etats-Unis. On a encore 2,5 à 3 ans. C’est beaucoup et peu à la fois » a conclu le ministre.
Adolphe Lumanu, PPRD, Membre du Bureau Politique
« Le PPRD réitère ce qui a été dit par la déclaration lue lors du point de presse du Secrétaire Général » a affirmé l’honorable Lumanu qui range aux côtés du PPRD les partis de Mende, Bahati, Kin-kiey et Pius Muabilu. S’adressant au Chef de l’Etat, l’honorable Lumanu a dit : « Le PPRD c’est votre parti qui valorise l’intellectuel collectif ». En référence au discours du 23 octobre 2013 et à l’adresse du 20 mars 2014 au cours de laquelle le Président Kabila s’était interrogé : « Est-ce que nous avons déjà atteint le point de non retour ? », et qu’il avait rappelé qu’en 1960, il y avait une Constitution, en 1965 également, ainsi qu’en 1997, l’honorable Lumanu a pris à partie la Majorité en déclarant : « Que voulez-vous que le Chef de l’Etat vous dise de plus lorsqu’il s’adresse à sa Majorité ? ». Et de poursuivre : « Une société non conduite par son élite est trompée par des charlatans ». Pour l’honorable Lumanu, il y a suffisamment de contradictions et il faut conserver le pouvoir. Il a repris le concept de Constitution en rappelant l’héritage de la Grèce Antique. Le prof. Lumanu a rappelé que lors de la guerre du Péloponnèse, les Athéniens écrasés par Sparte ont à l’époque envisagé les ans. On doit travailler nuit et jour pour mériter la confiance de la population. Il faut éviter les distractions. Nous, la Majorité, on a l’obligation de produire des résultats et de les présenter le moment venu. L’opposition n’a pas cette obligation. Ils peuvent parler midi et soir, toute la semaine, ils n’ont pas de compte à rendre. On est tombé dans ce piège, et voilà !Au lieu de parler du nombre de kilomètres de routes construites, on fait des discours kilométriques sur la révision de la Constitution ! ». Le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’avais attiré l’attention des députés et des sénateurs sur la souveraineté du pays qu’il faut sauvegarder à tout prix, y compris la prise de décision. Au fur et à mesure que le temps passe, j’ai l’impression qu’on attend quelque part quelqu’un qui doit nous donner une consigne. Parce qu’il y a un fonctionnaire de passage ici, tout le monde commence à paniquer. Je suis cette panique alors que c’est l’opposition qui devrait paniquer ! ».
« Ceux qui pensent que le Président de la République ne s’est pas prononcé, c’est faux, archi-faux ! J’ai tout dit ! » a affirmé Joseph Kabila. « <Il y a 9 mois, 6 mois, j’ai dit que ce pays a besoin de beaucoup de réformes. On ne peut se voiler la face. Ceux qui ne parlent que de violation de la Constitution, chaque jour on viole la Constitution. Il faut remédier à cela. A titre d’exemple, les 40% des recettes à rétrocéder aux provinces, les 3 ans pour le découpage des 26 provinces. Il faut avoir le courage de reconnaître que ce pays a besoin de réformes. On ne peut rester dans la situation de statu quo. On ne peut en tirer prétexte pour ne pas avancer, ne pas prendre de décisions pour aller de l’avant ». Le Chef de l’Etat de poursuivre : « Le tort de la MPc’est d’avoir laissé le champ libre aux mensonges, spéculations, contrevérités de l’opposition. Et il y ceux dans la MP qui ont cru en tout cela ».
Joseph Kabila poursuit : « Il y a ceux qui pensent qu’il faut un débat. Eh bien que voulez-vous ! Mais aussitôt que l’option est levée, il faut se ranger ! ». Pour le Chef de l’Etat, il y a trois démons qui doivent être maîtrisés au sein de la Majorité au risque de voir couler la maison MP, il s’agit primo des ambitions qui ne sont pas bien encadrées, secundo de l’indiscipline et tertio de l’hypocrisie et des coûts bas. « L’adversaire, il faut le chercher au-delà, en face de nous » a dit le Président. « Bientôt la MP aura 10 ans. Ce sera une bonne occasion de faire une évaluation du chemin parcouru pour se projeter dans l’avenir » a affirmé le Chef de l’Etat. « A un certain moment, j’étais un peu naïf pour croire que l’opposition était capable par un jeu démocratique d’amener le pays de l’avant » a-t-il dit en poursuivant « Mais réveillez-vous ! Je vois au sein de cette même opposition des gens avec le coeur rempli de haine qui cherchent la vengeance ! ». Pour Joseph Kabila, « La question de conserver le pouvoir ne se pose pas. C’est devenu une question de survie ! ». Et d’affirmer « On a encore besoin de stabilité dans ce pays. »
En interpellant la Majorité, le Président de dire : « Bref, je ne crois pas qu’un seul parti au sein de la MP peut gagner les élections. Par quelle magie ? Depuis 10 ans, nous avons toujours gagné ensemble parce que nous avons toujours été disciplinés. C’est ensemble qu’on saura comment franchir les autres obstacles ! ». Evoquant une émission récente sur RFI, le Président Kabila de dire : « J’ai entendu une émission au cours de laquelle quelqu’un a dit : « J’entrevois d’ici la fin de l’année la fin de la MP. Il n’y aura plus de MP en RD-Congo ». Je ne sais pas si cela est vrai. C’était quelqu’un de la Société Civile. »
Venant à la conclusion, le Président Kabila a dit qu’il était content de voir les membres de sa majorité à qui il a confirmé que « La MP c’est comme un bateau. Il y a toujours un capitaine pour le conduire quelle que soit la destination, de Kinshasa à Kisangani ! A un certain moment, si on est fatigué du capitaine… Eh bien à vous de voir si vous êtes fatigués du capitaine. Je vous fais confiance. A vous de me faire confiance. Quelle que soit la décision. A vous de me faire confiance ! ». Evoquant un message qu’il a reçu il y a trois jours qui lui rappelait une interview qu’il avait faite en 2006-2007 au cours de laquelle il avait affirmé que la Constitution était sacrée et que Monsieur Joseph Kabila n’était pas comme tous les autres Chefs d’Etat, ce dernier a reconnu que « il faut reconnaître que la RD-Congo n’est pas comme n’importe quel pays. Nous n’avons plus la même situation, le même contexte, il faut s’adapter. Je considère qu’on est engagé dans un vrai combat politique. Comme dans l’armée, il y a ceux qui ne peuvent pas aller au front parce qu’ils ont peur. Il y a les peureux qui ne veulent pas aller face à l’ennemi. Est-ce qu’on a le choix ? Soit on abandonne le combat et on est écrasé, soit on continue et on espère gagner ».
Dans un dernier mot, le Chef de l’Etat de dire : « A mes amis du MSR, je ne sais pas si vous êtes bien placés pour parler de ce parti le MSR. Moi je suis très bien placé pour en parler. Ce parti a été créé par moi et par feu professeur Samba Kaputo, enfin… Le temps passe, les hommes changent, que voulez-vous… A moi de poursuivre sur mon chemin ! ».
http://www.7sur7.cd/index.php/component/content/article/8-infos/8713-compte-rendu-inedit-kingakati-ce-que-chaque-cadre-de-la-majorite-presidentielle-a-dit-a-kabila#.VADW9kDLR2E
KOTA
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
Jacques Ndjoli explique
Admin- Admin
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
Admin a écrit:Jacques Ndjoli explique
REQIEM DE LA DICTATURE...OU REQIEM DE LA DEMOCRATIE ?
Plus que jamais, le Congo est au bord du gouffre et peut sombrer une fois de plus dans une dictature longue et destructive
Plus que jamais, la nation est en danger..SAUVONS LE CONGO
GHOST
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
Troll a écrit:Admin a écrit:Jacques Ndjoli explique
REQIEM DE LA DICTATURE...OU REQIEM DE LA DEMOCRATIE ?
Plus que jamais, le Congo est au bord du gouffre et peut sombrer une fois de plus dans une dictature longue et destructive
Plus que jamais, la nation est en danger..SAUVONS LE CONGO
Lol! Vous etes sérieux Troll? Pourquoi tant de panique?
Tant que le peuple congolais élira librement ses dirigeants, il n'y aura plus jamais de dictature au Congo. Et comme toute personne qui a un peu de jugeote le sait, ce n'est ni illégal, ni inconstitutionnel de modifier une constitution, ou d'en rédiger une nouvelle. Il faut la soumettre a un débat et ensuite a un référendum ou le pouvoir reviendra a la population de l'adopter ou de la rejeter.
Comme vous vous souvenez tous, en 2005 lorsque la présente constitution fut soumise au référendum, presque tous les opposants de nos jours y étaient contre et demandaient a la population de la rejeter. Et soudainement, ces memes personnes se transforment en ces plus grands défenseurs! Wow!!! Quelle incohérence spectaculaire!
Et aujourd'hui vous parlez de dictature? Non, pardon... L'opposition s'accroche a cette constitution que hier elle vilipendait pour la simple raison qu'elle veut s'en servir uniquement pour se débarasser de Kabila. Et bien a la guerre, comme a la guerre. La MP elle aussi affute ses armes. Ne le lui en voulez pas pour autant.
NgongaEbeti
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
Mr NGONGA
Nous avons grandi dans une dictature et avons été discriminé á cause de nos orgiines provinciale...avant de nous exiler...Nous avons vu le Zaire descendre dans un gouffre après le discours de Nsele et la CNS:)
Nous nous souvenons du discours de Mobutu á Nsele qui avait apporté beaucoup d´espoir..avant de le voir s´accocher au pouvoir:P
Sorry nous vons toutes les raisons de "paniquer" pour l´avenir de nos neveux et nièces...Rien que pour ceux qui résident dans la ville de Kin ..epicentre des futures confrontations armées...
Le ministre Banza le dit expressement...qu´on ne joue pas avec la mort...Vous avez raison de ne pas paniquer car vous defendez cette "valeur Africaine" que serait la dictature
Ceux qui rêvent du progrés social et démocratique au Congo ont toutes les raisons de...paniquer quand le Congo se trouve entrain d´hésiter entre l´évolution que répresente la démocratie et la regression que defendent les partisans de la dictature
Mr Ngonga...vous n´avez pas encore eu le temps de lire attentivement le compte rendu de la rencontre du lundi 25 août Prenez le temps de lire les diffrentes interventions...surtout celles de Kanambe lui même
Nous avons grandi dans une dictature et avons été discriminé á cause de nos orgiines provinciale...avant de nous exiler...Nous avons vu le Zaire descendre dans un gouffre après le discours de Nsele et la CNS:)
Nous nous souvenons du discours de Mobutu á Nsele qui avait apporté beaucoup d´espoir..avant de le voir s´accocher au pouvoir:P
Sorry nous vons toutes les raisons de "paniquer" pour l´avenir de nos neveux et nièces...Rien que pour ceux qui résident dans la ville de Kin ..epicentre des futures confrontations armées...
Le ministre Banza le dit expressement...qu´on ne joue pas avec la mort...Vous avez raison de ne pas paniquer car vous defendez cette "valeur Africaine" que serait la dictature
Ceux qui rêvent du progrés social et démocratique au Congo ont toutes les raisons de...paniquer quand le Congo se trouve entrain d´hésiter entre l´évolution que répresente la démocratie et la regression que defendent les partisans de la dictature
Mr Ngonga...vous n´avez pas encore eu le temps de lire attentivement le compte rendu de la rencontre du lundi 25 août Prenez le temps de lire les diffrentes interventions...surtout celles de Kanambe lui même
GHOST
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
NgongaEbeti a écrit:Troll a écrit:Admin a écrit:Jacques Ndjoli explique
[...]
REQIEM DE LA DICTATURE...OU REQIEM DE LA DEMOCRATIE ?
Plus que jamais, le Congo est au bord du gouffre et peut sombrer une fois de plus dans une dictature longue et destructive
Plus que jamais, la nation est en danger..SAUVONS LE CONGO
Lol! Vous etes sérieux Troll? Pourquoi tant de panique?
Tant que le peuple congolais élira librement ses dirigeants, il n'y aura plus jamais de dictature au Congo. Et comme toute personne qui a un peu de jugeote le sait, ce n'est ni illégal, ni inconstitutionnel de modifier une constitution, ou d'en rédiger une nouvelle. Il faut la soumettre a un débat et ensuite a un référendum ou le pouvoir reviendra a la population de l'adopter ou de la rejeter.
Comme vous vous souvenez tous, en 2005 lorsque la présente constitution fut soumise au référendum, presque tous les opposants de nos jours y étaient contre et demandaient a la population de la rejeter. Et soudainement, ces memes personnes se transforment en ces plus grands défenseurs! Wow!!! Quelle incohérence spectaculaire!
Et aujourd'hui vous parlez de dictature? Non, pardon... L'opposition s'accroche a cette constitution que hier elle vilipendait pour la simple raison qu'elle veut s'en servir uniquement pour se débarasser de Kabila. Et bien a la guerre, comme a la guerre. La MP elle aussi affute ses armes. Ne le lui en voulez pas pour autant.
Ah bon, " le peuple congolais élit désormais librement ses dirigeants, il n'y aura plus jamais de dictature au Congo" ? On croit rêver et on tombe à la renverse à entendre ânonner de telles contre-vérités... Les scrutins de 2006 et de 2011 auraient été libres, transparents, fidèles à la vérité des urnes ?
Qui croit-on manipuler en débitant de telles âneries ?
Les illusionnistes en tête notre Ngonga Ebeta te à leurs tours, à leur méthode Coué et à leur démagogie proclament : ne voyez pas le noir sur blanc devant vous, croyez et voyez le blanc que moi, l'idéologue djaléloliste que je veux que vous voyez ! Y'a-t-il plus génocidaire ?
Et sans la moindre précaution, Mr Ngonga, vous vous proclamez "sérieux", parce que notamment l'opposition arriverait à s'exprimer...
Dans quelles conditions de respect de tous leurs droits sans être entravée par le pouvoir arbitraire dans leur libre et complète expression ?
Interdit de rire à lire votre fuite en avant pathétique et génocidaire !
Plus sérieusement, qui de sensé, d'honnête et de patriote n'a pas compris qu'au Congo (comme ailleurs en Afrique malade) la "démocrature" a emboîté pernicieusement le pas à la dictature : toutes les apparences et les titres d'une démocratie pour mieux la renier de suite dans les faits avec tous les artifices et les non-dits d'une dictature... Faut-il être diplômé des Sciences Po pour l'appréhender ?
Pour certains idéologues et opportunistes la démocratie est un luxe de bourgeois, seul un peuple désincarné et imaginaire corvéable à leur idéologie et à leur dictature (du prolétariat ? ) demeure leur référent; un référent plus rêvé et manipulé comme le prouve leur expérience malheureuse de par le monde, vous comprenez bien...
Stop les manipulateurs : une Constitution digne et efficace pour le Congo ne sortira d'un peuple désincarné qui souflerait la bonne règle; la démocratie représentative alors réellement représentative sera encore longtemps la bonne voie; la dimension plus participative ou quelque nécessité utile (et non pour le besoin d'une clique) de la réviser ou de la changer ne l'invalident pas encore, elles la contiennent...
Dans quel coin de cette Terre des Hommes a-t-on expérimenté le contraire ? Utopies idiotes et criminelles !
Vous l'aurez compris, le reste n'est qu'un attrape-nigaud de nos illusionnistes professionnels pour valider une dictature (idéologique ?), méfiez-vous !
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
L´avenir de J. Kabila divise la majorité présidentielle
http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/08/31/lavenir-de-kabila-divise-la-majorite-presidentielle/
Voici quelques semaines, inaugurant le complexe agro industriel de Bukanga Lonzo, le président Kabila nous déclarait «le meilleur discours, c’est le silence ». Il illustrait ainsi sa volonté de ne pas dévoiler ses intentions sur le sujet de l’heure : sera-t-il ou non candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle de 2016 ?
Lors d’une réunion des partis membres de la majorité présidentielle, qui s’est tenue voici quelques jours dans la ferme que Kabila possède à Kingakati, proche de Kinshasa, le flou a été dissipé. Selon un compte rendu écrit de la rencontre, dont nous avons pu avoir connaissance, plusieurs points se dégagent : il est acquis qu’un nouveau gouvernement sera présenté lors de la prochaine rentrée parlementaire le 15 septembre prochain mais surtout, il apparaît que le projet du PPRD, le parti majoritaire au Parlement, de modifier la Constitution afin de prolonger ou de renouveler le mandat du président sortant, se heurte à de solides résistances émanant des formations alliées du pouvoir.
Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la majorité présidentielle, a été clair dans les « éléments de langage » donnés aux troupes : « la majorité présidentielle dispose du meilleur projet de société et doit rester au pouvoir », « les dispositions de la constitution actuelle doivent être améliorées et pour tout changement, il faudra s’en référer au « souverain primaire » c’est-à-dire organiser un referendum constitutionnel. »
Soutenant cette ligne, le ministre des Communications Kin Kiey Mulumba, qui fut déjà aux affaires du temps de Mobutu et du RCD Goma, a rappelé, fort de son expérience personnelle qu’ « en politique, rien ne résiste, que tout est politique… »
Quant au président Kabila, haranguant ses troupes, il les a d’abord incitées à engranger des résultats : « on a encore trois ans, il faut travailler jour et nuit, éviter les distractions. Au lieu de parler des kilomètres de routes à construire, on préfère trop souvent faire des discours kilométriques… » Mais le « chef de chantier de la nation » a aussi relevé sa visière : « la question de rester au pouvoir ne se pose pas. C’est devenu une question de survie. On a encore besoin de stabilité dans ce pays. » Autrement dit, l’équipe actuelle et son chef de file comptent bien se donner les moyens de « rempiler » après 2016, en modifiant la Constitution et en appelant au verdict populaire sur ce sujet, ce qui pourrait conduire à une 4e république si la Constitution actuelle, rédigée puis ratifiée après les accords de paix de Sun City était jugée obsolète, enter autres parce que l’article 220 verrouille le mandat présidentiel limité à deux termes.
Cette option est loin de faire l’unanimité : sans surprise, l’opposition s’y oppose et compte organiser des manifestations populaires, mais surtout la majorité présidentielle est elle-même partagée. A Kingakati, de sérieux bémols se sont fait entendre, « seul le peuple peut déverrouiller la Constitution, il faut mener des enquêtes pour jauger l’état de l’opinion » a suggéré M. Bahati Luebo, Ministre du Travail tandis que le Katangais Banza Mukalay, Ministre des Sports mettait en garde : « il faut éviter une politique d’affrontement avec les puissances » faisant ainsi allusion aux déclarations musclées de l’émissaire américain Russ Feingold, qui avait désapprouvé toute modification de la Constitution et que le président Kabila dans son discours avait négligemment qualifié de « fonctionnaire de passage ici »….
Les critiques les plus lourdes sont venues du MSR, le Mouvement social pour le renouveau, un parti longtemps considéré comme plus proche encore de Kabila que le PPRD lui-même : il a été fondé avant les élections de 2006 par feu Samba Kaputo, l’ancien conseiller spécial du président et est aujourd’hui encore dirigé par Pierre Lumbi, qui conseille Kabila en matière de sécurité et fut le principal négociateur des contrats chinois. Mais surtout le MSR puise ses élus et ses cadres dans les forces vives de la nation : les membres de la société civile qui, au début des années 90 animèrent la conférence nationale souveraine, les nombreux militants de l’ombre qui, après la chute de Mobutu, refusèrent l’occupation étrangère et animèrent la résistance des provinces de l’Est. Ces hommes là ont souvent représenté les « bataillons secrets » de Kabila lui-même, en première ligne dans la lutte pour la souveraineté, le développement et la démocratisation du pays.
A Kingakati, ce sont des faits précis que le président du groupe parlementaire du MSR M. Bolengetenge a alignés : « le parti », a-t-il expliqué, « a consulté ses 26 fédérations à travers le pays dont 22 avaient organisé des conventions. Il est apparu que trois des fédérations approuvent l’idée d’un changement de la Constitution, que quatre d’entre elles considèrent que « la situation est difficile et que le pays risque de glisser vers les dispositions intangibles» tandis que 19 fédérations appellent au respect de la loi fondamentale actuelle et soulignent que le 23 octobre 2013 le président lui-même avait promis de rester fidèle à la lettre et à l’esprit de la Constitution. »
En conclusion, le député résume ainsi l’opinion de ses collègues : « on veut bien rester au pouvoir, mais il faut rester en phase avec la population et avec ceux qui sont au-delà de nos frontières. » (allusion à une diaspora largement hostile à toute réforme constitutionnelle et pour laquelle Kin Kiey Mulumba veut organiser des charters afin de mieux faire connaître la réalité du pays.)
La majorité présidentielle se trouve ainsi divisée entre deux perceptions différentes de l’opinion congolaise : les uns estiment que le bilan positif déjà engrangé (fin-relative- de la guerre à l’Est, modernisation du pays, développement des grands axes routiers, succès macro économiques etc..) ne peut que susciter la reconnaissance de la population, qui, lors du referendum constitutionnel, devrait soutenir le maintien au pouvoir d’une « équipe qui gagne ».
Les autres par contre mettent en garde contre le caractère explosif et polarisant d’une consultation qui, en définitive, se résumerait à une question essentielle : faut il modifier ou abolir la Constitution actuelle pour préserver le pouvoir d’un seul homme ? Et de rappeler que le texte actuel, certes imparfait et fruit de laborieux compromis, a eu le mérite de mettre fin à la guerre et représente toujours le socle de la paix civile…Le Congo est-il suffisamment solide et pacifié pour se permettre de déjà détruire ou de modifier les fondations actuelles ?
A Kingakati, mais aussi à tous les niveaux de l’opinion, le débat qu’il a lui-même suscité alimente désormais les « discours kilométriques » que dénonce le chef de l’Etat et il paralyse le travail sérieux…
http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/08/31/lavenir-de-kabila-divise-la-majorite-presidentielle/
Voici quelques semaines, inaugurant le complexe agro industriel de Bukanga Lonzo, le président Kabila nous déclarait «le meilleur discours, c’est le silence ». Il illustrait ainsi sa volonté de ne pas dévoiler ses intentions sur le sujet de l’heure : sera-t-il ou non candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle de 2016 ?
Lors d’une réunion des partis membres de la majorité présidentielle, qui s’est tenue voici quelques jours dans la ferme que Kabila possède à Kingakati, proche de Kinshasa, le flou a été dissipé. Selon un compte rendu écrit de la rencontre, dont nous avons pu avoir connaissance, plusieurs points se dégagent : il est acquis qu’un nouveau gouvernement sera présenté lors de la prochaine rentrée parlementaire le 15 septembre prochain mais surtout, il apparaît que le projet du PPRD, le parti majoritaire au Parlement, de modifier la Constitution afin de prolonger ou de renouveler le mandat du président sortant, se heurte à de solides résistances émanant des formations alliées du pouvoir.
Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la majorité présidentielle, a été clair dans les « éléments de langage » donnés aux troupes : « la majorité présidentielle dispose du meilleur projet de société et doit rester au pouvoir », « les dispositions de la constitution actuelle doivent être améliorées et pour tout changement, il faudra s’en référer au « souverain primaire » c’est-à-dire organiser un referendum constitutionnel. »
Soutenant cette ligne, le ministre des Communications Kin Kiey Mulumba, qui fut déjà aux affaires du temps de Mobutu et du RCD Goma, a rappelé, fort de son expérience personnelle qu’ « en politique, rien ne résiste, que tout est politique… »
Quant au président Kabila, haranguant ses troupes, il les a d’abord incitées à engranger des résultats : « on a encore trois ans, il faut travailler jour et nuit, éviter les distractions. Au lieu de parler des kilomètres de routes à construire, on préfère trop souvent faire des discours kilométriques… » Mais le « chef de chantier de la nation » a aussi relevé sa visière : « la question de rester au pouvoir ne se pose pas. C’est devenu une question de survie. On a encore besoin de stabilité dans ce pays. » Autrement dit, l’équipe actuelle et son chef de file comptent bien se donner les moyens de « rempiler » après 2016, en modifiant la Constitution et en appelant au verdict populaire sur ce sujet, ce qui pourrait conduire à une 4e république si la Constitution actuelle, rédigée puis ratifiée après les accords de paix de Sun City était jugée obsolète, enter autres parce que l’article 220 verrouille le mandat présidentiel limité à deux termes.
Cette option est loin de faire l’unanimité : sans surprise, l’opposition s’y oppose et compte organiser des manifestations populaires, mais surtout la majorité présidentielle est elle-même partagée. A Kingakati, de sérieux bémols se sont fait entendre, « seul le peuple peut déverrouiller la Constitution, il faut mener des enquêtes pour jauger l’état de l’opinion » a suggéré M. Bahati Luebo, Ministre du Travail tandis que le Katangais Banza Mukalay, Ministre des Sports mettait en garde : « il faut éviter une politique d’affrontement avec les puissances » faisant ainsi allusion aux déclarations musclées de l’émissaire américain Russ Feingold, qui avait désapprouvé toute modification de la Constitution et que le président Kabila dans son discours avait négligemment qualifié de « fonctionnaire de passage ici »….
Les critiques les plus lourdes sont venues du MSR, le Mouvement social pour le renouveau, un parti longtemps considéré comme plus proche encore de Kabila que le PPRD lui-même : il a été fondé avant les élections de 2006 par feu Samba Kaputo, l’ancien conseiller spécial du président et est aujourd’hui encore dirigé par Pierre Lumbi, qui conseille Kabila en matière de sécurité et fut le principal négociateur des contrats chinois. Mais surtout le MSR puise ses élus et ses cadres dans les forces vives de la nation : les membres de la société civile qui, au début des années 90 animèrent la conférence nationale souveraine, les nombreux militants de l’ombre qui, après la chute de Mobutu, refusèrent l’occupation étrangère et animèrent la résistance des provinces de l’Est. Ces hommes là ont souvent représenté les « bataillons secrets » de Kabila lui-même, en première ligne dans la lutte pour la souveraineté, le développement et la démocratisation du pays.
A Kingakati, ce sont des faits précis que le président du groupe parlementaire du MSR M. Bolengetenge a alignés : « le parti », a-t-il expliqué, « a consulté ses 26 fédérations à travers le pays dont 22 avaient organisé des conventions. Il est apparu que trois des fédérations approuvent l’idée d’un changement de la Constitution, que quatre d’entre elles considèrent que « la situation est difficile et que le pays risque de glisser vers les dispositions intangibles» tandis que 19 fédérations appellent au respect de la loi fondamentale actuelle et soulignent que le 23 octobre 2013 le président lui-même avait promis de rester fidèle à la lettre et à l’esprit de la Constitution. »
En conclusion, le député résume ainsi l’opinion de ses collègues : « on veut bien rester au pouvoir, mais il faut rester en phase avec la population et avec ceux qui sont au-delà de nos frontières. » (allusion à une diaspora largement hostile à toute réforme constitutionnelle et pour laquelle Kin Kiey Mulumba veut organiser des charters afin de mieux faire connaître la réalité du pays.)
La majorité présidentielle se trouve ainsi divisée entre deux perceptions différentes de l’opinion congolaise : les uns estiment que le bilan positif déjà engrangé (fin-relative- de la guerre à l’Est, modernisation du pays, développement des grands axes routiers, succès macro économiques etc..) ne peut que susciter la reconnaissance de la population, qui, lors du referendum constitutionnel, devrait soutenir le maintien au pouvoir d’une « équipe qui gagne ».
Les autres par contre mettent en garde contre le caractère explosif et polarisant d’une consultation qui, en définitive, se résumerait à une question essentielle : faut il modifier ou abolir la Constitution actuelle pour préserver le pouvoir d’un seul homme ? Et de rappeler que le texte actuel, certes imparfait et fruit de laborieux compromis, a eu le mérite de mettre fin à la guerre et représente toujours le socle de la paix civile…Le Congo est-il suffisamment solide et pacifié pour se permettre de déjà détruire ou de modifier les fondations actuelles ?
A Kingakati, mais aussi à tous les niveaux de l’opinion, le débat qu’il a lui-même suscité alimente désormais les « discours kilométriques » que dénonce le chef de l’Etat et il paralyse le travail sérieux…
Jim KK
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
Déclaration des Forces Politiques et Sociales sur la réunion de Kingakati, la mort du Général Bahuma et situation politique de l'heure
Mathilde
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
L’initiative d’une révision de la constitution est une haute trahison, selon la société civile du Katanga
La société civile du Katanga recommande à la Cour suprême de justice d’inculper pour haute trahison tout initiateur d’une proposition de révision de la constitution.
La Société Civile Katangaise recommande de Poursuivre Joseph Kabila pour «haute trahison quiconque proposerait la révision totale ou partielle de la constitution visant les articles 219 et 220», a-t-elle recommandé.
La société civile du Katanga recommande à la Cour suprême de justice d’inculper pour haute trahison tout initiateur d’une proposition de révision de la constitution.
La Société Civile Katangaise recommande de Poursuivre Joseph Kabila pour «haute trahison quiconque proposerait la révision totale ou partielle de la constitution visant les articles 219 et 220», a-t-elle recommandé.
djino
Re: La Messe de KINGAKATI continue ...Le référendum la nouvelle invention !
http://www.vital-kamerhe.com/pdf/gomajuv.pdf
Admin- Admin
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