2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
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2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
Des analyses, en fait souvent des spéculations les unes plus pertinentes les autres plus volatiles sur 2016; la réalité à venir dépend encore de beaucoup d'inconnus même par les protagonistes les plus impliqués ! Elles n'en ont pas pour autant moins d'intérêt à être formulées; ainsi en va toute bonne observation des situations même les plus complexes !
En voici un riche exemplaire où il y'a à boire et à manger que je n'ai pu m'empêcher d'afficher sur notre forum !
Il y'a encore quelques cdforumeurs, moi le premier que l'exercice intéresse !
Je me suis permis d'en faire un sujet à part même si d'autres déjà présents traitent du même objet; il est si principal en ce moment qu'il y'aura encore bien à en dire...
Je vous en souhaite une lecture attentive pour qu'on puisse tous en parler en connaissance de cause !
Et n'oublions pas qu'en tant que nationaux nous en savons souvent autant sinon plus que les étrangers si rodés soit-il; à vos réactions donc !
Qu'en pensez-vous ?
Compatriotiquement!
En voici un riche exemplaire où il y'a à boire et à manger que je n'ai pu m'empêcher d'afficher sur notre forum !
Il y'a encore quelques cdforumeurs, moi le premier que l'exercice intéresse !
Je me suis permis d'en faire un sujet à part même si d'autres déjà présents traitent du même objet; il est si principal en ce moment qu'il y'aura encore bien à en dire...
Je vous en souhaite une lecture attentive pour qu'on puisse tous en parler en connaissance de cause !
Et n'oublions pas qu'en tant que nationaux nous en savons souvent autant sinon plus que les étrangers si rodés soit-il; à vos réactions donc !
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"Élections en RDC : Kabila restera-t-il au pouvoir ? Hypothèses en route vers 2016 –
Par Manya RICHE & Kris BERWOUTS
° http://desc-wondo.org/elections-en-rdc-kabila-restera-t-il-au-pouvoir-hypotheses-en-route-vers-2016-manya-berwouts/
° http://africanarguments.org/2014/06/24/drc-elections-will-kabila-stay-or-go-and-many-other-questions-on-the-road-to-2016-by-manya-riche-and-kris-berwouts/
Les élections de juillet et octobre 2006 ont marqué la fin d’une décennie particulièrement dramatique en République Démocratique du Congo (RDC). Elle a compté deux guerres (1996-1997 et 1998-2002) ainsi qu’un processus de paix complexe qui a culminé avec une période de transition marquée par un délicat numéro d’équilibriste entre les anciens groupes armés. Les élections ont été organisées par une commission électorale indépendante dirigée par le prêtre catholique Apollinaire Malu Malu qui représentait la société civile. Joseph Kabila, qui a succédé à son père Laurent-Désiré Kabila, assassiné en janvier 2001, a prêté serment le 6 décembre 2006 en tant que premier président élu de la Troisième République. Les élections de 2006 ont été les premières élections pluralistes libres, et relativement justes, depuis l’indépendance.
Les élections suivantes, tenues en novembre 2011, ont eu lieu à la fin de la première législature dans des conditions complètement différentes, entachées par de multiples irrégularités et des résultats si contestés qu’ils ont poussé le pays à la limite de l’implosion.
Les élections de 2011 auraient dû consolider un processus démocratique fragile, mais elles ont été organisées par un régime cherchant essentiellement à consolider son propre pouvoir. Pour ce faire, il a usé de son contrôle total sur les forces de sécurité et la machine électorale (y compris la commission, dirigée par le conseiller de Kabila, le pasteur Mulunda Ngoy) contre une opposition institutionnellement et stratégiquement fragile et très divisée.
La révision de la Constitution en janvier 2001 a diminué davantage les chances de l’opposition. Les élections de 2011 n’ont ainsi apporté de valeur ajoutée ni au processus de construction démocratique, ni au retour d’un climat politique stable.
La seconde législature de la Troisième République prendra fin en 2016. Selon la Constitution, le pays devra tenir des élections avant la fin de l’année et le président Kabila ne peut se représenter pour un troisième mandat.
Avant ces élections, Kabila dispose de plusieurs options :
Les trois principales options de Kabila : quitter ses fonctions (a) ; briguer un nouveau mandat (b) ; rester dans le cadre de son mandat actuel (c)
a) Kabila décide de quitter ses fonctions
Si Kabila décide de respecter la Constitution et de se retirer de la présidence, le régime va devoir nommer un successeur.
1. Le premier groupe de candidats potentiels est celui de la famille biologique. La sœur jumelle du président, Jaynet Kabila, et son frère Zoe Kabila sont députés depuis 2011. Jaynet particulièrement joue un rôle de plus en plus important sur la scène politique et entretient de bonnes relations avec des acteurs clés comme Apollinaire Malu Malu (patron de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Aubin Minaku (actuel Président de L’Assemblée Nationale) et Dan Gertler (l’homme d’affaires le plus proche du Président). Olive Kabila, la première dame, joue aussi un rôle prépondérant, notamment du fait de son organisation humanitaire. Elle a tenu ces dernières années un rôle de premier plan, extravertie et légèrement populiste, ce qui l’oppose à Jaynet, qui travaille plutôt en coulisses.
2. Une seconde option serait de designer un héritier au sein de sa famille politique. Cela serait plus acceptable et aux yeux de la communauté internationale, et à ceux de l’élite politique au sein de la majorité.
Le processus de désignation d’un héritier serait, bien sûr, un exercice très complexe et très douloureux – nombreux sont ceux pourvus d’ambitions présidentielles. Kabila pourrait probablement initier et même diriger cet effort, mais il est très peu plausible que la décision puisse être prise par un seul individu. De nombreuses variables devraient être prises en compte, y compris les équilibres régionaux.
À ce jour, la plupart des personnes du cercle le plus proche de Kabila estiment qu’Aubin Minaku dispose du meilleur accès au Président. Minaku occupe aujourd’hui une place tout à fait stratégique dans l’univers politique congolais. Il est président du Parlement, Secrétaire général de la majorité présidentielle et, avec Kengo wa Dondo, coorganisateur des Concertations Nationales. Kabila peut compter sur lui et il est l’un des meilleurs diplômés de l’école de l’ancien conseiller politique du président, Augustin Katumba Mwanke (décédé en 2012). Il est aussi de l’Ouest. On peut compter contre lui le fait qu’il ne bénéficie pas de sa propre base populaire, malgré les bons résultats inattendus du régime dans le Bandundu, sa province d’origine, en 2011. Le Bandundu a été, cependant, l’une des provinces où les résultats ont été les plus contestés.
Évidemment, nombreux sont ceux qui considèrent avoir l’envergure d’un présidentiable, y compris le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, le Secrétaire général du PPRD (Parti du Peuple Pour La Reconstruction, parti de Kabila) Evariste Boshab et le ministre de la Communication Lambert Mende. Le problème de ce scénario tient à la grande difficulté d’identifier un candidat avec le consentement de la majorité, de continuer à serrer les rangs et à représenter les intérêts des différents groupes antagoniques formant les piliers du régime de Kabila.
b) Kabila opte pour un nouveau mandat de président de la République du Congo
Il est réaliste d’envisager que Kabila décide à un moment donné qu’il préfère se maintenir à la présidence parce qu’il pense que son départ rendrait le pays vulnérable. Il existe un groupe influent au sein de son PPRD qui tente de le convaincre de rester. Au cours de ces dernières semaines et de ces derniers mois, il y a eu beaucoup de spéculation donnant lieu au lancement fascinant d’un ballon d’essai par des politiciens et autres personnalités publiques dans les médias, émanant d’initiatives personnelles ou d’une fuite intentionnelle, afin de jauger la réaction de l’opinion publique locale et internationale. Il est peu probable que cela se soit fait sans l’accord tacite de Kabila, mais il n’a jusqu’alors ouvertement apporté aucun soutien à ces idées et à ces initiatives.
Une fois encore, il faut considérer plusieurs scénarios.
- Le président pourrait prendre l’initiative de modifier l’article 220 de la Constitution et de changer le nombre et/ou la durée des mandats. Cela lui donnerait théoriquement l’opportunité de rester président. Cette option a été suggérée plusieurs fois au sein de la majorité congolaise et du cercle de Kabila. Nombre d’observateurs n’excluent pas la possibilité que Kabila ne croit pas que le temps soit venu de promulguer un tel amendement, et qu’il puisse le considérer à un autre moment de la législature actuelle. On ne peut pas exclure qu’il puisse tolérer ou même agiter lui-même le « ballon d’essai » pour voir s’il existe une possibilité réaliste pour lui de demeurer au pouvoir après 2016. La question essentielle semble être si oui ou non un tel scénario peut recueillir un soutien suffisant au sein de la majorité présidentielle et même au sein du PPRD.
- S’il s’avère irréaliste de changer l’article 220, il serait possible de tenter d’obtenir une toute nouvelle Constitution. Le scénario reposerait alors sur la consultation de l’électorat congolais par le biais d’un referendum. Une fois le referendum adopté par le Parlement, le pays entamerait une nouvelle période de transition, se préparant pour un référendum qui déboucherait sur la Quatrième République.
-Une troisième possibilité serait la révision du mécanisme électoral (articles 70 et 71), modifiant par là-même le système politique et autorisant Kabila à « remettre les compteurs à zéro ». Il pourrait comptabiliser deux mandats supplémentaires sans changer l’article 220 de la Constitution. Transformer les élections présidentielles directes en élections indirectes par le Parlement actuel constituerait une opération autorisant Kabila à rester en poste pour deux autres mandats.
c) Kabila choisi de rester au pouvoir en ralentissant le processus électoral
À part une réforme constitutionnelle, d’autres possibilités peuvent permettre à Kabila de demeurer président au-delà de 2016.
- Il pourrait le faire en raison de problèmes financiers et logistiques crédibles entravant le processus électoral. L’organisation d’élections locales pourrait absorber la quasi-totalité du budget alloué aux élections, ce qui rendrait impossible l’organisation à temps des sondages pour les présidentielles. Ce scénario semble avoir été intégralement développé par le président de la commission électorale CENI, Apollinaire Malu Malu. L’organisation d’élections locales est la première étape du processus et les élections indirectes des députés, gouverneurs et sénateurs des provinces renforceraient le PPRD puisqu’il est le seul parti ayant des ambitions nationales capables de mobiliser les 18 000 candidats nécessaires pour couvrir l’ensemble du territoire.
- Accélérer le processus de décentralisation est une autre stratégie possible, y compris le redécoupage des 11 provinces actuelles du Congo en 26 , prévu dans la Constitution de 2005. Ce redécoupage redéfinira l’équilibre des pouvoirs entre groupes ethniques et intérêts économiques et sera une source de tensions, de compétition et potentiellement de violence en différents endroits.
Pour Malu Malu et son équipe, les 26 provinces constituent l’épine dorsale de leur structure organisationnelle. Le CENI a 26 secrétariats de province. Il a récemment dressé la version préliminaire de la cartographie de la province du Bandundu, qui fait office de projet pilote : 200 agents ont travaillé pendant trois mois à la collecte de données géographiques, sociologiques et coutumières dans le but de matérialiser le découpage. À cette vitesse, le pays sera entièrement couvert en 15 mois. Non seulement le processus administratif sera très long, mais il pourra aussi très potentiellement générer des conflits.
- Kabila pourrait aussi invoquer des raisons sécuritaires pour repousser les élections. En tant que chef de l’État, il pourrait aisément proclamer l’état d’urgence ou l’état de siège (article 85) afin de reporter temporairement le processus électoral.
d) Dans l’indécision
Joseph Kabila est président du Congo depuis plus de treize ans. Au cours de cette période, il s’est installé dans le rôle. Personne n’a été capable de combler le vide laissé autour de Kabila après la mort prématurée de son principal conseiller et mentor décédé en 2012 : Katumba Mwanke. Aujourd’hui, Kabila confie des responsabilités ciblant des thématiques particulières à ses collaborateurs (au patron de la Direction générale de renseignements Kalev Mutond le M23, à l’ancien ambassadeur itinérant Antoine Ghonda les relations avec l’Angola, et à l’influent cadre du PPRD Moïse Ekanga celles avec la Chine etc.) et s’entretient avec eux de manière bilatérale. Il n’a guère confiance en ses collaborateurs et ministres et bien peu d’affinités personnelles avec qui que ce soit en dehors de sa famille biologique.
Ayant parlé à beaucoup de personnes appartenant à la scène politique congolaise (de la majorité comme de l’opposition), à des acteurs clés au sein de la communauté internationale et à des personnes appartenant aux sphères personnelles de Kabila, nous sommes convaincus que : (i) Kabila ne s’est pas encore décidé quant à ce qu’il veut réellement ; (ii) il sait que quitter son poste est quelque chose qu’il va devoir sérieusement envisager ; (iii) ce scénario n’est pas son premier choix, il resterait s’il le pouvait ; (iv) mais il sait que ce sera très difficile, non seulement en raison des divers signaux envoyés par la communauté internationale, la société civile et les églises Congolaises, mais surtout parce qu’il réalise qu’il sera très délicat pour lui de continuer d’influencer les différents pôles régionaux de son pouvoir.
Les événements entourant l’arrivée du “prophète” autoproclamé Joseph Mukungubila le 30 décembre 2013 ont montré à quel point sa position est fragile au Katanga. Le voyage de Vital Kamerhe (ancien président de L’Assemblee Nationale proche de Kabila, puis depuis 2009 dans l’opposition) au Kivu en février 2014 a produit les mêmes effets dans l’Est.
Kabila pourrait accepter une stratégie de sortie mais il aura besoin de garanties : (1) sa sécurité personnelle et celle de sa famille ; (2) ne pas être poursuivi par les Congolais ou la justice internationale ; (3) ne pas subir de perte de richesses et de patrimoine. À n’en pas douter, il souhaiterait aussi garder une certaine influence depuis les coulisses, maintenir les membres de sa famille (Jaynette et Zoe) sur l’échiquier politique et pourrait être intéressé par une position internationale. Il préfèrerait, cependant, continuer de vivre au Congo.
L’opposition en quête de structure
L’opposition politique a été très diffuse et presque invisible depuis les élections de 2011. Le principal opposant d’alors, Etienne Tshisekedi, s’est exclu du débat politique en campant sur sa position de président élu autoproclamé et chef d’État légitime.
Depuis les Concertations Nationales de septembre et octobre 2013, l’opposition est devenue plus organisée.
- Le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo, coorganisateur des Concertations, a fondé une coalition de groupements d’oppositions sous le nom d’« Opposition Républicaine ». Cette coalition est perçue par tous les acteurs et les observateurs de la politique de la RDC comme fidèle au régime. Kengo est le représentant de la coalition à la suite des Concertations ainsi que dans les négociations relatives à la formation d’un gouvernement de cohésion nationale.
- Cependant, une opposition plus radicale semble se rassembler autour de Vital Kamerhe, président de l’UNC et arrivé en troisième place des élections après Kabila et Tshisekedi. Se cristallise autour de lui un groupement de partis et de politiciens restés en dehors des Concertations, qu’ils ressentaient être un congrès pur et simple de la majorité présidentielle existante. Ils considèrent l’Opposition Républicaine comme un prolongement de la majorité et croient que Kengo et ses partisans accepteront en définitive la stratégie du régime concernant les élections quand elle aura été décidée, pourvu qu’ils puissent y prendre part.
Dans le paysage politique de l’opposition, Vital Kamerhe a réussi à conserver sa réputation intacte. Son camp au Parlement est demeuré cohérent et certains des nouveaux parlementaires issus de la société civile se sont mués en députés travailleurs et compétents. Le harcèlement de Kamerhe et de ses collègues dans l’Est en février est une indication de la peur du régime de le voir capitaliser sur l’actuelle impopularité gouvernementale dans la région. Kamerhe cherche à travailler avec des politiciens tels que Nzanga Mobutu (Equateur), Mbusa Nyamwisi (Nord Kivu) et Martin Fayulu (Kinshasa) afin d’élargir sa base politique.
- L’UDPS est affaiblie et divisée depuis les élections de 2011. La plupart des députés élus ont repris l’exercice de leur mandat et participé au Parlement bien que le leader du parti Tshisekedi le leur avait interdit tant qu’il n’occuperait pas la position de chef de l’État qu’il réclamait. La confusion s’est accentuée lors des Concertations, certains des députés UDPS ayant décidé de participer alors que d’autres ont choisi de se tenir à l’écart. Dans l’intervalle, les relations entre Etienne Tshisekedi et le régime se sont améliorées grâce à de discrets pourparlers entre le vieux leader et Théodore Mugalu, le chef de la maison civile de Kabila.
Depuis lors, le blocus autour de la propriété de Tshisekedi a été levé et plusieurs sources ont confirmé qu’il a reçu de nombreux avantages matériels, y compris la couverture de ses soins médicaux. Nombre de personnes initiées à la scène politique de la RDC attendent que Félix, le fils de Tshisekedi, occupe le poste de Premier ministre dans le gouvernement de cohésion nationale avec l’accord tacite de son père. Il s’agit là d’une information qui ne sera confirmée qu’à l’annonce des membres du nouveau gouvernement. Jusqu’à quel point cela permettra l’UDPS de rassembler les différentes factions du parti autour d’une même vision et d’un même agenda reste à voir.
- Le parti du principal adversaire de Kabila en 2006 (le MLC), Jean-Pierre Bemba, est paralysé par l’avenir incertain de son leader, toujours retenu par la Cour pénale internationale et attendant l’issue de son procès. Il est difficile de l’évaluer, mais Bemba semble avoir maintenu sa popularité en mettant l’accent sur ce qu’une partie considérable de l’opinion publique à l’Ouest du Congo considère comme son martyr en tant que victime « du système », ou sur les diverses conspirations internationales sur lesquelles les gens adorent spéculer en RDC. Il est presque certain qu’il prendrait immédiatement une place centrale dans le paysage politique en cas de relaxe de la Hague et à son retour à Kinshasa.
Le parti de Bemba demeure cependant quelque peu à la dérive, hésitant entre une véritable opposition et essayant de rallier le gouvernement de cohésion nationale. Le MLC est resté en dehors de l’Opposition Républicaine parce qu’il a senti qu’il devrait en prendre la tête en raison de son poids numérique (21 députés au Parlement et 14 au Sénat). Le fait que certains de leurs députés soient partis pour rejoindre la faction de Kengo n’inspire cependant pas confiance.
La séparation entre les opposants loyaux/cooptés et radicaux/authentiques semble être la principale dynamique structurante de l’opposition, mais cela ne durera probablement pas. Tout cela est pour l’instant suspendu, chacun attendant le gouvernement de cohésion nationale. Dans la mesure où ce gouvernement ne pourra pas intégrer les actuels sept Premiers ministres et les 200 autres ministres, il y aura beaucoup de désillusion. Ces personnes pourraient chercher à se repositionner sur l’échiquier politique. C’est très certainement l’une des raisons pour laquelle ce gouvernement tarde tant à se former.
La crédibilité de l’opposition et de ses capacités à mobiliser s’accroîtrait considérablement si les différents partis pouvaient parvenir à s’accorder sur le choix du porte-parole de l’opposition, une fonction officielle, définie par la Constitution congolaise.
Pas de printemps arabe à Kinshasa
Au moment des révolutions en Tunisie et en Égypte au début de l’année 2011, peu de personnes au Congo semblaient suivre de près les développements. L’attention du public congolais était bien plus rivée sur la guerre en Côte d’Ivoire car il pressentait que, moins d’un an avant les élections de 2011, son pays pouvait prendre un chemin similaire.
Ce n’est que maintenant que plusieurs de nos interlocuteurs ont fait référence au printemps arabe. Tout le monde est conscient que le grand public au Congo se sent entièrement déconnecté de la scène politique. Il voit la caste politique comme des individus usant de la politique comme un moyen de créer des opportunités pour leur famille, leur clan, leur ethnie, leur région. Au sein de ce groupe, il fait très peu de distinction entre les politiciens de la majorité et l’opposition.
Le fait que la population ne croie pas que ses conditions de vie quotidiennes ou ses perspectives de long terme se soient améliorées sous la Troisième République continue de générer frustration et colère. Jean-Pierre Bemba est parvenu à canaliser cette colère en 2006 et Tshisekedi a fait de même en 2011. Depuis lors, la population congolaise semble avoir cessé de croire que les élections puissent être un instrument vers le changement ou l’amélioration de leurs conditions de vie.
Les personnels politiques impliqués reconnaissent le caractère explosif des frustrations de la population et sont conscients qu’ils n’ont probablement pas d’autorité morale sur le peuple ni la capacité de diriger un soulèvement. Certaines personnes dans l’opposition radicale croient qu’un tel évènement pourrait prendre la forme de révoltes similaires à celles du Moyen-Orient en 2011, mais les différences sont nombreuses entre les deux contextes. Le printemps arabe a été principalement mené par une classe moyenne qui existe à peine en RDC. Il est en outre probable que l’armée et/ou la police pourrait user d’une violence considérable dans les premières étapes d’un tel soulèvement.
La plupart de nos interlocuteurs n’écartent pas la possibilité d’un accès spontané de frustration et de colère populaire à Kinshasa ou ailleurs au Congo. Ils ne pensent pas que le déclencheur d’un tel évènement viendrait nécessairement de la sphère politique, bien que nombre d’entre eux croient que l’annonce d’une révision constitutionnelle autorisant Kabila à rester au pouvoir pourrait avoir un tel effet. Il est plus probable que le déclencheur émane de la sphère sociale. Il existe un risque considérable qu’une quelconque forme de soulèvement populaire dégénère rapidement en violence aveugle, en pillage, en chaos et en anarchie – cause de nombreux dégâts humains, matériels et institutionnels –, et soit vite balayée par les forces de sécurité.
La société civile ne détient plus le leadership et la capacité de mobiliser la population comme ce pouvait être le cas il y a deux décennies. Actuellement, les églises détiennent la plus haute autorité morale pouvant guider et donner l’inspiration au peuple. Leur résistance à une révision de la Constitution et à un troisième mandat de Kabila demeure l’une des plus grandes inquiétudes du régime.
La structure de la société civile s’est délitée au cours de la dernière décennie et plusieurs de ses leaders ont été cooptés par le régime. Aussi la société civile a-t-elle été utilisée par des aspirants politiciens comme un tremplin vers des postes plus élevés – ils font de leur mieux pour légitimer l’action gouvernementale et attendent une occasion d’en faire partie. Mais ceci ne signifie pas qu’il n’existe pas d’organisations civiles de terrain qui continuent d’exprimer un authentique sentiment d’indignation.
Le potentiel actuel des églises (en particulier celui de l’Église catholique) à donner le pouvoir au peuple est plus élevé que le potentiel de la société civile. Mais il a lui aussi ses limites. Tout ce qui divise le Congo divise aussi les églises – elles n’agissent pas comme une institution consensuelle au-dessus des failles du Congo. Mais elles ont une importante contribution à apporter quant à la qualité du contrôle de la démocratisation et la promotion de la non-violence.
Appropriation africaine des conflits et des élections en Afrique centrale
Un important développement, qui a eu lieu en 2013, tient à la précipitation des pays africains et des institutions multilatérales à jouer un rôle dans le processus de résolution du conflit concernant le M23. Ou du moins à l’empêcher de se développer en une guerre régionale ouverte. Ils n’ont pas seulement confronté les protagonistes traditionnels, ils se sont aussi affrontés entre eux.
La CIRGL (Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs) travaillait activement pour garder le conflit dans ses limites existantes, les pays SADC (Communauté de Développement de l’Afrique Australe) ont tenté de s’impliquer activement (le Malawi, l’Afrique du Sud et la Tanzanie ont envoyé des troupes pour le FIB (Foreign Intervention Brigade, force spécial de la MONUSCO) et l’Union africaine a cherché à promouvoir sa propre visibilité et son leadership.
Il s’agit d’un développement intéressant et il n’est pas impossible que le résultat repose sur la reformulation de l’équilibre des pouvoirs entre et au sein des régions africaines. La manière dont l’accord cadre de Coopération, de Paix et de Sécurité du 24 février 2013 a été intégré en Afrique a grandement contribué à son succès. L’une des réussites de l’accord tient aux nombreuses négociations en cours entre les pays de la région ainsi qu’à la fin du tabou concernant la coopération régionale.
- Le Rwanda et l’Ouganda continuent de détenir des clés majeures. Une importante partie du M23 y est toujours présente et pourrait être soutenue, équipée, entraînée etc. afin d’être un jour déployée dans l’Est du Congo, bien que rien n’indique que cela ne survienne dans un avenir proche.
- Les alliés du Congo (Angola, Afrique du Sud, Tanzanie, Congo-Brazzaville) sont très intéressés par les élections. Leur principale préoccupation n’est pas la qualité de la démocratie (la plupart d’entre eux font face aux mêmes problèmes liés à la quête d’un équilibre entre des élections crédibles et leur attachement à rester au pouvoir) mais la stabilité à leurs frontières, inhérente à leurs intérêts économiques.
- Même des alliés majeurs comme José Eduardo Dos Santos ou Jacob Zuma n’ont pas d’affinités personnelles avec Kabila et son régime. Ils maintiennent des contacts réguliers avec l’opposition congolaise.
- Il est important d’avoir conscience que l’implication de l’Afrique du Sud n’est pas particulièrement institutionnalisée, mais davantage fondée sur l’intérêt du président Zuma.
- De nombreux pays dans la région vont organiser des élections dans les années à venir. Certains d’entre eux font face à des problématiques similaires au cours de leur troisième mandat. De nombreux acteurs politiques clés observeront avec grand intérêt comment la communauté internationale traite ces questions au Burundi, qui tiendra ses élections dès 2015.
L’ACPSC : un document de gestion diplomatique, et non un plan opérationnel
L’accord cadre de Paix, de Sécurité et de Coopération (ACPSC) tel que signé à Addis-Abeba le 24 février 2013 continue d’être une référence importante, mais plus en tant qu’outil de gestion diplomatique que comme un mécanisme opérationnel. Le suivi s’est considérablement concentré sur la sécurité, mais la réflexion au-delà de l’opération militaire n’est pas aussi poussée que les diplomaties occidentales le souhaiteraient. La dimension internationale de l’accord est considérée comme une réussite puisqu’elle a mis un terme à la crise du M23 et donné un nouveau souffle à la diplomatie et à la coopération intra-africaine.
La mise en œuvre de la dimension nationale congolaise est bien plus difficile. Différents ambassadeurs mentionnent un certain mais lent progrès de la part du gouvernement et du ministère de la Planification, mais ils refusent de voir cette lenteur uniquement comme un signe de mauvaise foi et de manque de dévouement du gouvernement pour l’ACPSC. Les limites à l’actuelle mise en œuvre sont aussi dues à un manque évident de moyens financiers et à la restauration laborieuse de l’autorité étatique.
Mais les interlocuteurs congolais impliqués dans le suivi du mécanisme national pointent un manque flagrant de volonté politique et de désorganisation liée à une lutte de pouvoir pour le contrôle du mécanisme ainsi qu’un manque d’engagement sur les questions qui ne touchent pas à la sécurité.
La valeur ajoutée de la fonction de Mary Robinson (Envoyé Spécial Du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région Des Grands Lacs) quant à l’approche générale de la communauté internationale se situe à deux niveaux : (1) elle occupe un créneau particulier (forum d’investissement, autonomisation des femmes) et (2) à un niveau hautement stratégique, elle renforce les messages clés.
Quel rôle pour la communauté internationale?
La collaboration entre les différents négociateurs est plutôt harmonieuse, et cela vaut aussi pour les différents membres de l’Union européenne présents à Kinshasa. Le changement de ton et de politique des États-Unis vis-à-vis du Rwanda a en outre contribué à un accompagnement international plus cohérent de la démocratisation de la RDC en général et des élections à venir en particulier. Le Représentant spécial du Secrétariat général des Nations Unis pour la RDC, Martin Kobler, a commencé à structurer la communauté internationale autour des enjeux majeurs des élections, le DDR (programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des ex-combattants) et la RSS (Reforme du Secteur de Sécurité).
Au cours de sa visite à la Commission électorale nationale indépendante le 21 avril, Kobler s’est engagé à ce que la MONUSCO appuie l’organisation des élections à venir en termes d’assistance logistique et de services. Puisqu’elle fait partie d’une Mission mandatée agréée par le Conseil de sécurité de l’ONU, la MONUSCO doit apporter un soutien technique, logistique et financier à la Commission électorale afin d’assurer un processus électoral durable tout au long de la période. L’adjoint de Kobler, Moustapha Soumare, présidera un groupe de travail sur les questions logistiques.
Il a été suggéré que l’appui de la MONUSCO pour les élections soit utilisé comme un levier de pression sur le gouvernement congolais, mais cette stratégie sera probablement contre-productive dans la mesure où elle donnerait au gouvernement une raison de différer le processus.
Les différentes missions politiques doivent toujours définir leur politique à la lumière des futurs scénarios à envisager. Le dimanche 4 mai 2014, le Secrétaire d’État John Kerry a déclaré à Kinshasa que les États-Unis étaient prêts à donner 30 millions de dollars au Congo afin d’aider à la stabilité et au développement de la démocratie – mais souhaite que le président Joseph Kabila se retire de la présidence à la fin de son mandat. L’Union européenne poursuit une ligne plus stricte.
La communauté internationale est en mesure d’accompagner un moment historique pour le Congo. L’ACPSC a créé une situation inédite en Afrique centrale, la marge d’intervention du Rwanda et de l’Ouganda au Congo étant bien plus ténue que ce qu’elle a pu être pendant presque 20 ans. Ceci a généré la possibilité de stabiliser l’Est du Congo, ce qui demeure à réaliser.
Les pays occidentaux insistent énormément sur la tenue des élections, mais vont relativement loin dans la tolérance de pratiques non-démocratiques. Ce comportement est partiellement fondé sur la recherche d’un équilibre délicat entre le désir de contribuer réellement au développement de la démocratie d’une part, et de l’autre l’attention portée à ne pas bousculer une stabilité encore relative et précaire. En résulte souvent un choix relevant du moindre mal. L’ambigüité des partenaires occidentaux du Congo est bien assimilée, à la fois par les acteurs politiques de la région et par la population locale.
Depuis 2006, les donneurs ont adopté une stratégie post-conflit, ou de stabilisation, symbolisée par un mandat qui s’emploie à soutenir un gouvernement à Kinshasa qui a des difficultés à réaliser la réhabilitation de l’État et à aller au-delà de la logique de patronage qui mine ses tentatives de réforme. Mais le Congo ne peut se remettre sur les rails avec un gouvernement corrompu. La bonne gouvernance est une question essentielle et il sera très difficile de la maintenir sur l’agenda et de consolider les réalisations de l’ACPSC si la communauté internationale des donateurs se livre à un exercice électoral autorisant Kabila à rester après 2016.
Nombre de Congolais et d’observateurs internationaux de la politique congolaise considéreraient qu’un processus ne conduisant pas à un changement de leader serait un recul considérable pour la paix et la démocratisation en cours depuis les négociations de Sun City. Le retrait du pouvoir de Kabila est toujours une possibilité, même si plusieurs membres du camp présidentiel ont lancé des initiatives visant à le maintenir à la présidence.
Nous croyons en outre que la communauté internationale a les moyens de renforcer la qualité de la démocratie au Congo. Si nous voulons que les citoyens continuent de croire aux élections, nous devons garantir leur crédibilité. Il est essentiel non seulement de superviser le processus électoral, mais aussi d’investir dans la conscience politique de l’électorat en appuyant les programmes d’éducation civique conduits par les églises et d’autres organisations indépendantes de la société civile. Nous devons aider à préparer le terrain pour que les communautés locales adoptent et intériorisent les valeurs et les concepts de la démocratie. De plus, des observations indépendantes d’envergure doivent être encouragées depuis les couches les plus populaires.
La plupart des partis de RDC sont relativement récents et n’ont pas eu le temps de fonder des structures claires et solides. Dans bien des cas, les partis ont été créés autour de la personnalité de leur leader historique ou de ses héritiers. En raison de cette personnification, les partis sont perçus comme des représentants de régions particulières du pays ou de groupes spécifiques dans la population. Ils manquent d’un profil idéologique, d’un projet social ou de visions qui les distinguent clairement des autres partis. Investir dans le renforcement de capacités et dans la consolidation institutionnelle des partis politiques nous semble être une contribution très significative au développement d’une véritable démocratie au Congo.
Les différents partis politiques et parties prenantes au Congo sont le fruit de plus de 50 ans d’une culture politique très pauvre. Il est possible d’identifier des politiciens à véritable potentiel démocratique en plusieurs endroits de l’échiquier politique. Ils n’appartiennent pas à un même camp, et sont partout minoritaires. Un défi intéressant serait d’identifier un format qui rassemblerait ces personnes ensemble pour tenter de renforcer le développement d’un leadership politique plus cohésif en RDC. Un tel programme atténuerait les barrières entre les partis politiques et aurait un impact positif sur la qualité du débat politique et du processus démocratique dans le pays.
Manya Riche et Kris Berwouts
Manya Riche a travaillé pendant plusieurs années au sein de différentes institutions congolaises relatives aux processus de paix et de démocratisation. Cette expérience lui a donné un bon aperçu des problématiques politiques au Congo et en Afrique Centrale de même qu’un accès personnel à des acteurs clés des plus hautes instances. Elle travaille à présent comme consultante indépendante, de même que comme membre coordinateur du Congo Peace Center, une ramification de la chaire Conflit et Développement de Texas A&AM University.
Ces 25 dernières années, Kris Berwouts a travaillé pour différentes ONG belges et internationales, orientées sur la construction de la paix, de la réconciliation, de la sécurité et des processus démocratiques. Jusqu’en 2012, il était le directeur d’EurAc, le réseau d’ONG européennes de plaidoyer en Afrique Centrale. Il travaille à présent en tant qu’expert indépendant en Afrique Centrale. Il prépare actuellement un livre sur les conflits dans l’Est du Congo dont la sortie est prévue en 2015 chez ZED Books.
Manya et Kris ont conduit des recherches pour le programme EACP (Evidence, Analysis and Coordination Programme) du DFID sur la RDC, pour le compte d’Integrity Research and Consultancy, en avril et mai 2014. Cet article est une synthèse de leurs conclusions. Il a été initialement publié sur African Arguments (en anglais)."
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
C´est une option qui lui permettra de faire passer la pillule en soulevant par exemple le problème du recensement. Aubin Minaku avait il y a un certain temps declaré qu´il serait impensable que l´élection présidentielle puisse se tenir sans pour autant qu´il puisse avoir au préalable un recensement général de la population. Dieu sait quel temps prendra cette opération . D´ailleurs, il se dit aussi que le sénat actuel qui, en ayant déjà depassé son mandat se trouve bel et bien dans l´illégalité et personne apparemment ne s´en insurge.ndonzwau a écrit:
c) Kabila choisi de rester au pouvoir en ralentissant le processus électoral
Arafat
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
Voici un commentaire fort intéressant de Florent PUMU de Kamoto Center à cet article !
(° http://www.kamotocentre.com/ - ° http://www.kamotocentre.com/177254042 )
Compatriotiquement!
(° http://www.kamotocentre.com/ - ° http://www.kamotocentre.com/177254042 )
"Chère Manya, vous et moi sommes déjà très connectés sur Twitter. Merci de m’avoir autorisé de faire ces commentaires sur votre article que j’ai trouvé très pertinent et très bien écrit. J’ai soulevé quelques points avec ces commentaires :
« Ayant parlé à beaucoup de personnes appartenant à la scène politique congolaise (de la majorité comme de l’opposition), à des acteurs clés au sein de la communauté internationale et à des personnes appartenant aux sphères personnelles de Kabila, nous sommes convaincus que : (i) Kabila ne s’est pas encore décidé quant à ce qu’il veut réellement ; (ii) il sait que quitter son poste est quelque chose qu’il va devoir sérieusement envisager ; (iii) ce scénario n’est pas son premier choix, il resterait s’il le pouvait ; (iv) mais il sait que ce sera très difficile, non seulement en raison des divers signaux envoyés par la communauté internationale, la société civile et les églises Congolaises, mais surtout parce qu’il réalise qu’il sera très délicat pour lui de continuer d’influencer les différents pôles régionaux de son pouvoir ».
Comment : Ceci est vrai. Le président Joseph Kabila ne dispose pas d’influence qu’avait Mobutu presque tout le long de tout son règne. Il y a beaucoup de ses proches qui s’opposent à lui d’une façon ou d’ une autre. Il est conscient d’un fait : Son régime n’est pas vraiment très solide. Il y a par exemple beaucoup de résistance même dans son milieu sur l’idée qu’il demeure au pouvoir après 2016. Il est aussi conscient du fait qu’il n’a pas réussit à accroitre un soutient populaire suffisant au pays notamment à Kinshasa, les Kivu et le Katanga. Une autre considération pas négligeable, le président Kabila comme jadis son père « a réussi » à se faire beaucoup d’ennemis au sein de ces anciens amis de l’AFDL, RCD, CNDP et M23. Il est conscient que pour beaucoup de ces gens qu’il y a qu’une voie pour ‘en découdre avec lui’, prendre le pouvoir par la force des armes. Apres l’échec du M23, ils n’ont pas baissé leurs bras, ils cherchent surement d’autres moyens. C’est un jeu du chat et de la souris. Son père est tombé dans ce jeu, il peut aussi en être victime. Et plus il demeures au pouvoir, plus il est exposé. Il aurait dit a ces proches « qu’il est jeune, il tient aussi à vivre une vie calme et paisible». L’influence de Mr Kabila sur l’armée est aussi limitée. Kabila n’est pas, comme Mobutu fût ou Kagame, vrai leader de « ses » forces armées. Pour les FARDC plus une émanation des FAZ que de l' AFDL, Kabila est un chef militaire plus imposé par les circonstances que quelqu’un qui a grandit et évolué dans leurs rangs. Le fait qu’il n’ait pas suivi une ascendance en échelons comme un vrai militaire ne favorise pas sa position de vrai chef militaire.
« Dans le paysage politique de l’opposition, Vital Kamerhe a réussi à conserver sa réputation intacte ».
Comment : Le problème de Mr Vital Kamerhe est ce qui a déjà été dit dans Wikileaks. Sa réputation est intacte mais, il restera pour longtemps une figure controversée de part ses origines que beaucoup même dans les milieux d’intellectuels congolais trouvent «douteuses ». Très peu s’attacheront à lui sur base de cela. Le grand problème n’est point une relation avec l’étranger, mais avec le Rwanda. Le Rwanda est aujourd’hui le pays ennemi numéro un pour une grande partie de la population du Congo, vu comme un tout petit pays qui a humilié le « grand » Congo et qui en plus a « infiltré l’appareil de l’état ». Toute personne avec connexion Rwandaise est généralement jugée « suspecte » de collaboration avec le Rwanda.
« La crédibilité de l’opposition et de ses capacités à mobiliser s’accroîtrait considérablement si les différents partis pouvaient parvenir à s’accorder sur le choix du porte-parole de l’opposition, une fonction officielle, définie par la Constitution congolaise ».
Comment : Ceci est impossible à réaliser qu’autant plus que l’opposition ou mieux les oppositions aux Congo ont des visées bien différentes. Bien qu’elles poursuivent tous le même objectif, celui de voir Kabila ne pas se représenter en 2016, l’UDPS voudrait bénéficier seul du cadeau de la 'libération’ face aux partis de petite envergure en terme de base populaire. Ceci s’était déjà manifesté après l’élection de Mr Etienne Tshisekedi à la CNS. Dans le partage du pouvoir, il s’était alors débarrassé des gens comme Kengo wa Dondo et les autres dont le groupe de l’ UDI qui pourtant avaient soutenu l’USORAL. Pour la grande majorité de Congolais, une opposition sans UDPS n’est pas une vraie opposition. Un autre point: L’UDPS est divisée aujourd’hui en deux camps : Il ya le camp de Félix, sa mère et le lobby Kasaien qui considèrent l’UDPS comme 'une propriété privée’ de Mr Tshisekedi Wa Mulumba et dont l’ « héritage »devra bénéficier à sa famille biologique. L’opposition en soit déjà leur procurent beaucoup de jouissances : popularité, moyens financiers et une certaine forme de pouvoir. Pour le moment, ce camp s’est accaparé de la direction du party sans consultation d’autres instances qui d’ailleurs sont restées léthargiques ou demeurent inexistantes comme la fameuse CDP qui aurait pu constituer une sorte de contrepoids face à un exécutif resté sans organe permanent de contrôle. Les statuts de l UDPS stipulent ceci : La Convention Démocratique du Parti est un nouvel organe de concertation des responsables des organes du Parti. Elle a absorbé l’essentiel des attributions du Collège des Fondateurs et celles du Comité National. Les membres du Collège des Fondateurs, qui ont joué le rôle de « Haute Autorité morale » du Parti, sont désormais appelés à un rôle actif au sein du Parti et partager leur expérience historique avec les autres membres du Parti. La Convention Démocratique du Parti « CDP » participe activement au processus de prise de décisions et au renforcement de la démocratie interne. Dans l’autre camp, Il ya des gens comme Willy Vangu, Claude Kiringa (avant aussi Moleka) et beaucoup d’autres qui auraient souhaité une vraie modernisation du parti avec un mode de fonctionnement plus démocratique. Ils souhaiteraient qu’il y ait un congrès extraordinaire du parti ou un conclave pour établir les grandes lignes à suivre en ce moment précis de l’histoire du pays et du parti et surtout par rapport à la maladie de Tshisekedi qui dure presqu’une année déjà. Ce camp ne dispose pas de pouvoir de faire avancer les choses dans cette direction. L’attente est que le ‘Vieux’ redeviennent physiquement apte de prendre les grandes décisions sur ces questions dont celle inévitable du dauphin. Certaines informations en notre possession et de source que nous avons qualifiée de crédible dans Kamoto Centre, Mr Etienne serait en faveur d’une autre personne que son fils comme dirigeant de l’UDPS après lui. Felix Tshisekedi comme président ou tout autre individu pas personnellement coopté par le président actuel aura du mal à garder le parti uni.
« Tout le monde est conscient que le grand public au Congo se sent entièrement déconnecté de la scène politique. Il voit la caste politique comme des individus usant de la politique comme un moyen de créer des opportunités pour leur famille, leur clan, leur ethnie, leur région. Au sein de ce groupe, il fait très peu de distinction entre les politiciens de la majorité et l’opposition ».
Comment : Plutôt, le grand public est encore convaincu qu’en RDC, il n’ y a encore qu’ un seul vrai opposant, c’est Mr Etienne Tshisekedi. Il sait bien faire la différence entre lui et les autres ; ceci constitue à notre avis un vrai blocage pour le processus de démocratisation en RDC. Il demeure encore trop grand et incontournable dans le paysage politique Congolais. Il efface encore à ce jour presque totalement toute autre opposition. Pour vaincre Kabila, il faudrait d’abord vaincre Tshisekedi. Aujourd’hui, le consensus au Congo ou la réconciliation égale pacte pouvoir-UDPS. Par exemple un pacte Kamerhe et le pouvoir sera vu comme sa réintégration dans un groupe qu’il n’aurait jamais cessé d’appartenir confirmant ainsi ce qu’ a toujours soutenu Mr Francis Kalombo. Seule l’UDPS pouvait donner un vrai sens aux concertations nationales. C’est un peu l’histoire qui se répèterait avec l’ après Tshisekedi de Faustin Birindwa, Nguz, etc..
« Depuis lors, la population congolaise semble avoir cessé de croire que les élections puissent être un instrument vers le changement ou l’amélioration de leurs conditions de vie ».
Comment : Une nuance de ma part : La population Congolaise croit encore et même plus qu’avant que les élections constituent un instrument vers le changement voila pourquoi ils votent en masse et 2016 est le point capital dans toutes les discussions politiques. Seulement cette population est loin de croire que les élections libres et démocratiques sont pour demain.
« Nous croyons en outre que la communauté internationale a les moyens de renforcer la qualité de la démocratie au Congo. Si nous voulons que les citoyens continuent de croire aux élections, nous devons garantir leur crédibilité. Il est essentiel non seulement de superviser le processus électoral, mais aussi d’investir dans la conscience politique de l’électorat en appuyant les programmes d’éducation civique conduits par les églises et d’autres organisations indépendantes de la société civile. Nous devons aider à préparer le terrain pour que les communautés locales adoptent et intériorisent les valeurs et les concepts de la démocratie. De plus, des observations indépendantes d’envergure doivent être encouragées depuis les couches les plus populaires».
Comment : ceci est vrai, surtout que le pouvoir de Mr Joseph Kabila n’est pas aussi solide que celui de Kagame, Blaise Compaoré, Sassou Nguesso ou Museveni et que la stabilité globale du pays est beaucoup dépendent de la Monusco. Voila pourquoi dans le cadre de nos activités, nous avons été au Département d’Etat Américain et d’autres ‘salons’ ici en occident et continuons à le faire. Nous ne sommes pas contre Mr Joseph Kabila comme individu. Loin de là, nous sommes convaincu de ceci : la démocratie au Congo est la seule garantie d’ une paix vraiment durable et la stabilité des institutions en RDC.
Dr Florent Pumu Directeur Général de Kamoto Centre www.kamotocentre.com "
° http://desc-wondo.org/elections-en-rdc-kabila-restera-t-il-au-pouvoir-hypotheses-en-route-vers-2016-manya-berwouts/
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
19 septembre 2004, pagaille á l´Assemblée nationale
Pas facile, cette guerre de la modification de la Constitution sera longue et pas facile
Tenez, selon la Radio Okapi, vendredi 19 septembre, les parlementaires de l´Assemblée nationale n´a pas trouvés, de "consensus" sur l´opportunité d´inscrire au calendrier de la session une intiative du gouvernement ou d´un élu..concernant la révision de la Constitution
Malgré une écrasante "majorité" numerique, les faucons de Kanambe ont une defaite sur la gorge Ce que le calendrier de la session parlementaire a été voté sans ces matières
Les parlementaires de l´opposition rejette une "proposition" d´un gouvernement démissionaire..qui ne peut plus en principe pendre des engagements au nom de l´executif..Ce que Matata et Cie ne seraient plus au pouvoir...et ainsi ne peuvent pas défendre devant le parlement cette proposition de la révision de la Constitution
Tout comme la "majorité" refuse qu´un seul parlementaire propose une révision de la Constitution
Selon le président MINUAKU, la proposition du gouvernement ne concerne que 3 articles..197, 194 et 101 qui portent respectivement sur le fonctionement des assemblées provinciales, celui du Sénat et celui de l´Assemblée Nationale Mais où est passé la revison de Malu Malu concernant les suffrages..indirects
RENDEZ-VOUS LE LUNDI 22 SEPTEMBRE
Lundi 22 septembre, les faucons vont sortir l´artillerie lourde sans doute en ecrasant toute resistance á ces revisions qui ne visent stratégiquement qu´á...prolonger le mandat de Kanambe
À moins que les pressions du Vatican et des USA ne soient si lourdes que MINUAKU va "geler" definitivement cette question de la revision de la Constitution..
WAIT AND SEE
Pas facile, cette guerre de la modification de la Constitution sera longue et pas facile
Tenez, selon la Radio Okapi, vendredi 19 septembre, les parlementaires de l´Assemblée nationale n´a pas trouvés, de "consensus" sur l´opportunité d´inscrire au calendrier de la session une intiative du gouvernement ou d´un élu..concernant la révision de la Constitution
Malgré une écrasante "majorité" numerique, les faucons de Kanambe ont une defaite sur la gorge Ce que le calendrier de la session parlementaire a été voté sans ces matières
Les parlementaires de l´opposition rejette une "proposition" d´un gouvernement démissionaire..qui ne peut plus en principe pendre des engagements au nom de l´executif..Ce que Matata et Cie ne seraient plus au pouvoir...et ainsi ne peuvent pas défendre devant le parlement cette proposition de la révision de la Constitution
Tout comme la "majorité" refuse qu´un seul parlementaire propose une révision de la Constitution
Selon le président MINUAKU, la proposition du gouvernement ne concerne que 3 articles..197, 194 et 101 qui portent respectivement sur le fonctionement des assemblées provinciales, celui du Sénat et celui de l´Assemblée Nationale Mais où est passé la revison de Malu Malu concernant les suffrages..indirects
RENDEZ-VOUS LE LUNDI 22 SEPTEMBRE
Lundi 22 septembre, les faucons vont sortir l´artillerie lourde sans doute en ecrasant toute resistance á ces revisions qui ne visent stratégiquement qu´á...prolonger le mandat de Kanambe
À moins que les pressions du Vatican et des USA ne soient si lourdes que MINUAKU va "geler" definitivement cette question de la revision de la Constitution..
WAIT AND SEE
GHOST
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
Voici dans sa première mouture à propos de l'analyse de Riche & Berwouts un commentaire que je me propose de leur envoyer !
A vrai dire, pourtant assez argumentée, l'analyse m'a laissé comme un goût d'inachevé; inconsciemment je devais en attendre une synthèse et une recommandation pratique qu'elle ne peut nous offrir !
Sinon, je ne sais trop comment l’exprimer et encore moins l’expliquer, c’est sans doute que mon entendement n’en est pas bien clair mais toujours est-il, ici comme ailleurs j’observe fréquemment dans les analyses sur la situation congolaise et particulièrement sur le décryptage de Kabila comme une négligence d’un fait pourtant capital : la puissance ou l’inertie des faits !
Je tente de dire par cela que comme si face à "JK" on oubliait vite que c’est un homme politique qui prépare aussi sa défense contre ses adversaires ! Toutes les raisons qu’on aurait de trouver son bilan négatif pour le pays et catastrophique pour les populations ne peuvent justifier d’ignorer que comme dans une guerre aujourd’hui, c’est lui qui creuse ses fortifications et qu’en face il n’y a même pas de préparation pour l’affronter : la guerre de Léo n’aura-t-elle pas en fait lieu faute d’adversaire contre le pouvoir ?
Opposants politiques internes, société civile et populations voulant à juste titre le changement comme partenaires internationaux opposés à sa prolongation institutionnelle parlent mais ne représentent pas (encore ?) une force en marche pour l’attaquer…
Avec ça, une arme plus décisive qu'il n'y parait est que quelques hâtifs le prennent maladroitement pour un inculte et lui tire profit de cette négligence pour en faire sa force et mieux apprêter ses défenses comme en catimini... Ne dit-on pas qu'on a toujours tort de ne pas rechercher les forces et les faiblesses de son ennemi ?
Et de plus, non pas seulement parce que ces adversaires ne sont pas suffisamment organisés en un front identifiable mais aussi et surtout parce que il aligne les faits de sa préparation, de sa puissance, il risque au fil des jours d’interdire à ses ennemis toute capacité de riposte... En termes militaires, sa dissuasion tente de réussir la retraite de fait de ses adversaires...
Je m’en suis davantage assuré à la vue de toute la réorganisation militaire qu’il entreprend pour se maintenir en effrayant ses ennemis qui eux continuent à abonder en déclarations de bonne intention bien judicieuses mais qui restent des paroles inefficaces à le contrer ! Écoutez le discours à l’ouverture de la session de septembre de Kengo empreint de tous les bons arguments patriotiques, juridiques et politiques pour mettre en garde contre le danger pour le pays de continuer à croire au génie d’un homme providentiel qui aurait raison de se maintenir ad aeternam au pouvoir, lui qui dans ce qui lui reste de conscience doit mieux en mesurer l’illusion avec son long passé à côté de Mobutu... Ne croyons-nous pas alors que lui et d’autres qui en seraient convaincus devraient faire bien plus ?
Je ne connais pas tout et toutes les stratégies n’ont pas à s’exposer en public comme il y’a bien une suite à l’histoire que nous ignorons mais à ce stade s’imposent à nous des interrogations inévitables !
Un changement de gouvernance pacifique et démocratique au Congo, si souhaitable soit-il, est-il possible et si oui comment le forcer et l’obtenir et si non quelle alternative moins dure y serait envisageable ?
D'un côté, cela pose la question de l’utilité et même de l’utilisation des analyses qui font peu cas de cette inertie des faits et de l’autre une interpellation non pas tant des auteurs neutres et objectifs mais des aux acteurs politiques qui ont besoin de réussir sur le terrain n'est pas usurpée...
Que voyons-nous sur la scène politique de l’opposition formelle et para formelle ?
Selon moi, deux camps principaux sont devant nous : un premier opposé radical, qui soit ne reconnaît pas l’occupant Kanambe et récuse toute participation aux institutions qu’il préside (Apareco et apparentés), soit ne le reconnaît qu’illégitime d’autant qu’il a été défait démocratiquement (Udps thsisekediste radical ou ce qui en reste); un second camp regroupe tous les opposants qui participent aux institutions…
En réalité il n’y a pas d’univocité tant que ça entre eux dans la mesure où non seulement les partis politiques chez-nous ne relèvent pas d’une conviction idéologique définie qui les différencie entre eux et avec leurs adversaires mais aussi parce que mutatis mutandis des oppositions purement tactiques, conjoncturelles au pouvoir se sont installées !
Qu’importe, peu d’entre eux ont choisi aujourd’hui la voie militaire ou en sont véritablement capables pour conquérir le pouvoir et ceux qui le veulent démocratiquement n’en présentent pas moins de limites, de leur propre faiblesse ou imposée par un ennemi trop puissant; alors encore une fois des analyses sont-elles à même d’apporter des ressources de compréhension et d’action à nos politiciens ?
Ailleurs quel autre conseil peut-on donner aux patriotes pris dans leur ensemble, politiciens comme non-politiciens, civils et militaires si on veut attendre d’eux de changer la donne pour le meilleur de nos populations ?
Je ne sais que nous ne pouvons approcher notre situation dans la seule immédiateté, à terme nous ne construirons mieux notre pays que dans le moyen et même le long terme comme il est abusif d’opposer de façon tranchée le pouvoir actuel en bloc tout dangereux et à dégager, contre des opposants tous blancs, tous prometteurs mais les croisements actuels appellent des urgences pratiques…
Que faisons-nous, que devons-nous faire d’autre que ce que nous avons fait jusqu’ici devant tant de menaces pour le pays et plein de dissuasion dangereuse de la part d‘un régime pas si positif que ça ?
Pour mieux nous constituer, vous comprendrez que j'ai pris ici le parti de laisser de côté la CI ou plutôt de ne l'utiliser que pour l'amarrer à notre tactique...
Voilà !
Compatriotiquement!
A vrai dire, pourtant assez argumentée, l'analyse m'a laissé comme un goût d'inachevé; inconsciemment je devais en attendre une synthèse et une recommandation pratique qu'elle ne peut nous offrir !
Sinon, je ne sais trop comment l’exprimer et encore moins l’expliquer, c’est sans doute que mon entendement n’en est pas bien clair mais toujours est-il, ici comme ailleurs j’observe fréquemment dans les analyses sur la situation congolaise et particulièrement sur le décryptage de Kabila comme une négligence d’un fait pourtant capital : la puissance ou l’inertie des faits !
Je tente de dire par cela que comme si face à "JK" on oubliait vite que c’est un homme politique qui prépare aussi sa défense contre ses adversaires ! Toutes les raisons qu’on aurait de trouver son bilan négatif pour le pays et catastrophique pour les populations ne peuvent justifier d’ignorer que comme dans une guerre aujourd’hui, c’est lui qui creuse ses fortifications et qu’en face il n’y a même pas de préparation pour l’affronter : la guerre de Léo n’aura-t-elle pas en fait lieu faute d’adversaire contre le pouvoir ?
Opposants politiques internes, société civile et populations voulant à juste titre le changement comme partenaires internationaux opposés à sa prolongation institutionnelle parlent mais ne représentent pas (encore ?) une force en marche pour l’attaquer…
Avec ça, une arme plus décisive qu'il n'y parait est que quelques hâtifs le prennent maladroitement pour un inculte et lui tire profit de cette négligence pour en faire sa force et mieux apprêter ses défenses comme en catimini... Ne dit-on pas qu'on a toujours tort de ne pas rechercher les forces et les faiblesses de son ennemi ?
Et de plus, non pas seulement parce que ces adversaires ne sont pas suffisamment organisés en un front identifiable mais aussi et surtout parce que il aligne les faits de sa préparation, de sa puissance, il risque au fil des jours d’interdire à ses ennemis toute capacité de riposte... En termes militaires, sa dissuasion tente de réussir la retraite de fait de ses adversaires...
Je m’en suis davantage assuré à la vue de toute la réorganisation militaire qu’il entreprend pour se maintenir en effrayant ses ennemis qui eux continuent à abonder en déclarations de bonne intention bien judicieuses mais qui restent des paroles inefficaces à le contrer ! Écoutez le discours à l’ouverture de la session de septembre de Kengo empreint de tous les bons arguments patriotiques, juridiques et politiques pour mettre en garde contre le danger pour le pays de continuer à croire au génie d’un homme providentiel qui aurait raison de se maintenir ad aeternam au pouvoir, lui qui dans ce qui lui reste de conscience doit mieux en mesurer l’illusion avec son long passé à côté de Mobutu... Ne croyons-nous pas alors que lui et d’autres qui en seraient convaincus devraient faire bien plus ?
Je ne connais pas tout et toutes les stratégies n’ont pas à s’exposer en public comme il y’a bien une suite à l’histoire que nous ignorons mais à ce stade s’imposent à nous des interrogations inévitables !
Un changement de gouvernance pacifique et démocratique au Congo, si souhaitable soit-il, est-il possible et si oui comment le forcer et l’obtenir et si non quelle alternative moins dure y serait envisageable ?
D'un côté, cela pose la question de l’utilité et même de l’utilisation des analyses qui font peu cas de cette inertie des faits et de l’autre une interpellation non pas tant des auteurs neutres et objectifs mais des aux acteurs politiques qui ont besoin de réussir sur le terrain n'est pas usurpée...
Que voyons-nous sur la scène politique de l’opposition formelle et para formelle ?
Selon moi, deux camps principaux sont devant nous : un premier opposé radical, qui soit ne reconnaît pas l’occupant Kanambe et récuse toute participation aux institutions qu’il préside (Apareco et apparentés), soit ne le reconnaît qu’illégitime d’autant qu’il a été défait démocratiquement (Udps thsisekediste radical ou ce qui en reste); un second camp regroupe tous les opposants qui participent aux institutions…
En réalité il n’y a pas d’univocité tant que ça entre eux dans la mesure où non seulement les partis politiques chez-nous ne relèvent pas d’une conviction idéologique définie qui les différencie entre eux et avec leurs adversaires mais aussi parce que mutatis mutandis des oppositions purement tactiques, conjoncturelles au pouvoir se sont installées !
Qu’importe, peu d’entre eux ont choisi aujourd’hui la voie militaire ou en sont véritablement capables pour conquérir le pouvoir et ceux qui le veulent démocratiquement n’en présentent pas moins de limites, de leur propre faiblesse ou imposée par un ennemi trop puissant; alors encore une fois des analyses sont-elles à même d’apporter des ressources de compréhension et d’action à nos politiciens ?
Ailleurs quel autre conseil peut-on donner aux patriotes pris dans leur ensemble, politiciens comme non-politiciens, civils et militaires si on veut attendre d’eux de changer la donne pour le meilleur de nos populations ?
Je ne sais que nous ne pouvons approcher notre situation dans la seule immédiateté, à terme nous ne construirons mieux notre pays que dans le moyen et même le long terme comme il est abusif d’opposer de façon tranchée le pouvoir actuel en bloc tout dangereux et à dégager, contre des opposants tous blancs, tous prometteurs mais les croisements actuels appellent des urgences pratiques…
Que faisons-nous, que devons-nous faire d’autre que ce que nous avons fait jusqu’ici devant tant de menaces pour le pays et plein de dissuasion dangereuse de la part d‘un régime pas si positif que ça ?
Pour mieux nous constituer, vous comprendrez que j'ai pris ici le parti de laisser de côté la CI ou plutôt de ne l'utiliser que pour l'amarrer à notre tactique...
Voilà !
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
"Kabila en visite privée à Washington avec Dan Gertler. Gouvernement de cohesion pas avant octobre 2014
° http://desc-wondo.org/kabila-en-visite-privee-a-washington-avec-dan-gertler-et-gouvernement-pas-avant-octobre-2014-jj-wondo/
Ceux qui espérait naïvement et vainement voir la composition du gouvernement dit de «cohésion nationale» – annoncé initialement le 23 octobre 2013 puis confirmé le 29 juin et le 25 août dernier par « Joseph Kabila » pour ce vendredi 19 septembre doivent encore prendre leur mal en patience.
Comme nous ne le cessons de le dire, ce gouvernement promis aux assoiffés du pouvoir pour le pouvoir ne fait nullement partie des priorités de Kabila dont le cœur et les pensées se trouvent ailleurs.[/size]Comme lors de la guerre contre le M23, Joseph Kabila opte pour lune stratégie de la triptyque politique, diplomatique et militaire pour se maintenir à tout prix au pouvoir à l’échéance de ses deux mandats constitutionnels le 16 décembre 2016.
L’option politique s’essoufle et monterait ses limites
La mise en place du gouvernement de la cohésion nationale faisait partie de son option politique visant à élargir sa base pour soutenir son projet de modification/changement de la constitution. Mais à mesure que les jours se passent, la base des opposants à ce projet non seulement atteint la majorité de l’opposition et de la société civile, mais dans son propre camp, les défenseurs de cette option se font de plus en plus minoritaires depuis que les langues se délient au sein de la MP pour s’opposer à ce projet de coup d’Etat constitutionnel. Il devient dès lors difficile à Kabila de privilégier cette option politique qui aura du mal à passer auprès de l’opinion politique nationale. Or la mise en place du gouvernement de la cohésion nationale était un des ingrédients de la stratégie politique. Cette stratégie s’avérant actuellement contreproductive alors Kabila, qui n’en a que faire des congolais, n’en voit ni l’utilité encore moins l’opportunité et la valeur ajoutée. D’ailleurs un tel gouvernement ne parviendra pas de lui attirer la sympathie des opposants à son projet de maintien en 2016. Au contraire, il accentuera l’érosion au sein de son propre camp car plusieurs cadres de la MP devraient céder leur place au profit des opposants du ventre creux. Et le camp des opposants à son maintien en 2016 ne fera que se renforcer au sein de sa propre majorité. Voilà les raisons qui expliquent la non précipitation de Kabila de se lancer dans ce jeu risqué en ouvrant la porte du gouvernement aux opportunistes de dernière minute au moment où il a besoin de resserrer les rangs autours des personnes prêtes à aller avec lui jusqu’au bout. C’est ainsi que au niveau de DESC, nous avons donné très peu de crédit à cette option qui n’était qu’un appât de mauvais goût auquel les grandes personnalités de l’opposition congolaises ont refusé de mordre.
L’option militaire est le seul atout sûr à disposition de Kabila aujourd’hui
Etant donné que l’option politique montre ses limites, c’est réellement sur le terrain militaire que Kabila compte jeter l’essentiel de ses forces. La récente mise en place au sein de l’armée, où Kabila vient de démontrer qu’il se fout une fois plus des congolais et de leurs militaires tombés pour cause des trahisons à répétition de Amisi Tango Four , montre que le seul langage que Kabila comprend est le langage qui l’a permis d’entrer en RDC en automne 1996 via Uvira sous les bottes de l’AFDL. Notre prochaine analyse sur ces nominations tentera de donner plus de lumière sur les intentions réelles de Kabila pour qui la mise en place d’une armée républicaine à vocation nationale ne fait jamais partie de sa vision de la défense et de la sécurité du Congo. De plus, la nomination du général paracommando, le Hema (ethnie proche des Hima-Tutsi) Olivier Hamuli Bahingwa, étiqueté proche de l’Ouganda et du Rwanda aux fonctions de « chargé des opérations et aux renseignements militaires » comme adjoint du CEMG FARDC, le général Etumba, cumulant les renseignements militaires (Démiap) et toutes les opérations des FARDC, est également une autre illustration des intentions bellicistes de Kabila à l’égard des populations congolaises. Toute la mise en place actuelle au sein de la hiérarchie des FARDC et les nominations à venir dans les autres services de sécurité sont effectués sur base non d’une stratégie militaire de défense territoriale du Congo mais bien une stratégie politicienne d’opérer un coup d’état en 2016. Et dans cette stratégie, Kabila peut compter sur ses deux indéfectibles alliés Kagame et Museveni pour qui le maintien de Kabila à la tête de la RDC est plus que vital pour leurs ambitions hégémoniques dans la région. Aujourd’hui Kabila est leur meilleur atout en RDC.
Une option diplomatique conduite par Gertler
Sachant que l’option militaire pourrait l’isoler diplomatiquement, Kabila déploie en même temps l’option diplomatique pour élargir la base de son soutien extérieur. Le général Olenga lui a déjà ouvert les portes de Moscou et de l’Egypte. Mais Kabila n’a toujours pas le cœur net tant qu’il n’est pas parvenu de convaincre l’oncle Sam. C’est alors qu’il se sert de son ami, le richissime homme d’affaires juif controverse, Dan Gertler, pour infléchir la position de la Maison blanche qui reste, jusque-là (et jusqu’à quand ?) ferme et décidée à obtenir son départ en 2016. Gertlera essayé en vain d’utiliser le réseau du lobby juif de l’AIPAC pour calmer les ardeurs de Washington peu avant le sommet Etats-Unis – Afrique d’août dernier.
C’est ainsi que nos sources nous informent le départ de Kabila ce samedi 20 septembre pour Washington à bord d’un luxueux avion prêté par une monarchie du Golfe. L’aspect luxeux et la beauté de l’avion ont attiré la curiosité de quelques personnes qui se sont retrouvées à l’aéroport international de Ndjili ce samedi 20 septembre très tôt dans la matinée. Kabila se rend discrètement, à l’insu de son gouvernement, en visite privé et discret, de 10 jours. Aucun de ses proches conseillers ne l’accompagne dans ce voyage. Personne à l’heure actuelle n’est au courant de l’agenda précis de cette visite mais tout porte à croire que Dan Gertler pourrait essayer d’ouvrir à Kabila la porte d’autres groupes de lobbying à Washington au-delà de l’AIPAC. Il s’agit sans doute d’une mission sensible et à haut risques qui pourrait donner une autre orientation dans les actions futures de Kabila. Un Kabila qui joue à l’équilibriste entre le Kremlin et la Maison blanche et décidé à déployer tous les leviers à sa disposition pour parvenir à ses fins et sa soif du pouvoir. Un fait anodin, la visite du duo Kabila-Gertler survient quelques semaines après la visite de la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, à Tel Aviv ? Lorsque l’on sait que derrière Kabila c’est le Rwanda qui agit en RDC et que conscient que le départ de Kabila pourrait affaiblir son influence en RDC, Kagame déploie également de son côté et en parallèle, ses moyens pour plaider la cause de son soldat Kabila. Certainement le cas Kabila n’a pas manqué de faire partie des sujets discutés par Mushikiwabo en Israël lorsque l’on connait les relations stratégiques qu’entretiennent l’Etat juif et les Etats-Unis.
Olenga, le véritable vice-président officieux de la RDC, garde la maison Congo en l’absence de son maître Kabila
Fort de son élévation à la tête de la maison militaire du Chef de l’’état avec rang de ministre d’Etat, Kabila a confié à son homme de confiance, le général Olenga, les clés de la maison Congo. La relation fusionnelle entre ces deux hommes n’est plus à démontrer. Nous y reviendrons un peu plus en détail lors de nos prochaines publications. L’absence du président au conseil des ministres de ce samedi est une indication sérieuse de son absence du pays. Le compte-rendu de cette réunion n’a rien mentionné à ce sujet.
Mais d’ici là, il n’y a rien à signaler pour ceux qui se font des insomnies inutiles au sujet de l’imminence, plusieurs fois repoussée, de la publication du gouvernement de la cohésion nationale. Circulez, il n’y rien à voir de ce côté-là. Il faudrait peut-être attendre dans 10 jours lorsque le raïs sera de retour de sa visite privée qui n’est plus secrète grâce à l’œil avisé de DESC. Peut-être que les directives favorables qui pourraient en découler l’amèneront à publier enfin son fameux gouvernement de cohésion nationale. Ce sera alors peut-être en octobre mais pas imminent comme un certain nombre de médias d’illusions l’annoncent."
Compariotiquement!
ndonzwau
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
RD Congo 2016 : Face au coup de force...
° http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/rd-congo-2016-face-au-coup-de-157058
Ecoutez
Le scénario du maintien de Joseph Kabila au pouvoir au-delà de la limite constitutionnelle de 2016 se précise malgré une vive opposition de la population qui s’étend jusque dans les rangs de la majorité présidentielle. Selon DESC, la dernière visite privée du Raïs à Washington en compagnie de l'affairiste israélien Dan Gertler vise à obtenir un aval officieux de Barack Obama, Kabila ayant déjà le soutien de ses principaux parrains régionaux, dont celui du Rwandais Paul Kagamé. DESC croit savoir que la visite de la ministre rwandaise des affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, en Israël, en même temps que Kabila se rendait à Washington, s’inscrit dans la même entreprise diplomatique destinée à assurer son maintien au pouvoir au-delà de 2016. Evidemment.
Le pacte Kabila – Kagamé relancé
En effet, la fin du règne de Kabila devrait être synonyme d’un point final à l’économie de pillage qui affecte tragiquement les populations congolaises dans l’Est du pays. Son départ pourrait aussi signifier la fin de l’impunité. Seul Kabila assurait aux dirigeants rwandais et ougandais, responsables de massacres, de viols et de pillage au Congo, de ne pas être traînés en justice. Un autre président à Kinshasa exigerait l’arrestation et l’extradition des dirigeants des deux pays. Une démarche qui devrait mettre Kigali et Kampala sur la paille, privées de « la manne du Kivu », mais surtout mettre les présidents Kagamé et Museveni au pied du mur. Les deux dictateurs, « amputés » de Kabila, pourraient être amenés à devoir rendre des comptes devant la justice pour les souffrances qu’ils ont infligées aux populations de l’Est du Congo. Il est donc « normal » que Rwandais et Ougandais fassent bloc derrière Joseph Kabila qui leur doit beaucoup[1] et à qui ils doivent beaucoup.
Les Américains, quant à eux, malgré les sorties médiatiques de Russ Feingold, pourront difficilement passer outre les désidératas de Kagamé, l’enfant chéri des « grandes démocraties »qui sert fidèlement les intérêts mafieux[2] des multinationales[3]. Depuis 1996, les Occidentaux, menés par Washington, savent qu’ils sont les ultimes bénéficiaires de cette économie de pillage[4] que sous-traitent les trois présidents de la région des Grands Lacs[5]. Se pose alors une question juste de bon sens : et le peuple congolais dans tout ça ?
Un peuple passé à la trappe ?
A Kinshasa, les « politiciens » scrutent ce qui se passe entre Kingakati, Washington, Kigali et Tel-Aviv pour savoir s’ils doivent continuer à s’opposer au coup de force que prépare Kabila ou s’ils doivent se « ranger » pour assurer leurs carrières politiques respectives, voire rester en vie tout simplement. Car, conscient qu’il n’obtiendra pas le soutien des Congolais à son maintien au pouvoir, Kabila mise désormais sur deux options : l’option diplomatique au cœur de ses multiples contacts auprès des Américains, et maintenant des Israéliens par l’entremise de son parrain Kagamé ; et l’option militaire, qui lui a toujours réussi, avec la militarisation à outrance de la Garde républicaine[6], le corps d’armée dont les membres ont lié leur sort au sien.
Pour rappel, c’est en menant une répression brutale à Kinshasa en 2006 (plus de 1.000 morts), avec l’aide de la Force européenne (Eufor[7]), que Kabila a pu se maintenir au pouvoir au détriment de Jean-Pierre Bemba. Cinq ans plus tard, il menait une autre répression brutale pour triompher de l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Pour 2016, son adversaire le plus actif, Vital Kamerhe, a déjà commencé à compter des morts dans les rangs de ses partisans[8].
On prend ainsi peu à peu conscience qu’il ne suffira pas d’être « pour » ou « contre » le maintien de Kabila au pouvoir. Il va falloir se préparer, pour certains, au pire, ce qui recommande un travail de fond et une ferme solidarité entre Congolais au-delà des clivages partisans et de simples déclarations médiatiques. Malheureusement, les Congolais ne devront principalement compter que sur le peu de force qui leur reste. Les « grandes démocraties » aiment le Congo pour ses richesses, pas pour sa population. Dès que l’aval d’Obama est donné, toutes vont se ranger derrière le Raïs, ne réservant au peuple congolais que sourires hypocrites et déclarations de bonnes intentions.
Rester unis : une assurance vie
L’enjeu étant d’épargner des vies, dans un pays qui en a tellement perdu (plus de six millions de morts), quelques précautions peuvent être prises individuellement et collectivement. L’une d’elles consiste, pour ceux qui craignent légitimement pour leurs vies et celle de leurs familles, à se mettre en contact avec des avocats ayant pignon sur rue, peut-être de façon groupée pour alléger la charge des honoraires. Les victimes de 2006 et celles de 2011 n’ont jamais obtenu justice. Celles de 2016 devraient bénéficier de garanties longtemps avant le scrutin si les avocats sont préalablement mobilisés à travers le pays pour que des suites judiciaires soient assurées aux victimes du coup de force qui se prépare. Les partis d’opposition et la société civile pourraient inciter les avocats à travailler en réseau et à rester constamment en lien avec le bureau du Procureur de la Cour pénale internationale, même si la juridiction de La Haye est restée étonnamment muette sur les victimes des deux dernières répressions. Des ONG partenaires en Europe et aux Etats-Unis devraient être mises à contribution pour qu’elles veillent à ce que les victimes du coup de force obtiennent justice, même à l’étranger pour pallier les limites des juridictions congolaises.
L’affaire Chebeya – Bazana qui a été relancée devant la justice sénégalaise, en février dernier, doit inspirer les opposants congolais, les ONG et les avocats. Ils devraient sensibiliser la population sur le fait que les victimes de la répression politique au Congo ne sont pas condamnées au déni de justice. Lorsqu’elles disposent d’un dossier bien « ficelé » - d’où l’importance des professionnels du droit en ce moment crucial - les victimes ont tout à fait la possibilité d’obtenir justice à l’étranger, en application du principe de compétence universelle sur lequel nous reviendrons dans une publication en cours de rédaction.
La chasse au trésor ?
La sensibilisation des avocats face au coup de force qui se prépare, ne suffira pas. Les victimes doivent avoir la certitude, non seulement qu’il y aura des suites judiciaires, mais surtout que les rescapés et les familles seront indemnisées. Dans un précédent article[9], nous avons proposé que les patrimoines de Joseph Kabila et des « dignitaires » du régime puissent faire l’objet de recherches approfondies. Que leurs avoirs en banque et leurs principaux biens mobiliers et immobiliers soient localisés, évalués et maintenus sous surveillance citoyenne. Ils pourront être saisis pour servir de caution à l’indemnisation des victimes du coup de force.
Selon le journaliste d’investigation américain Richard Miniter, le Raïs, à lui seul, disposerait d’une confortable cagnotte de 15 milliards de dollars[10], de loin plus que Mobutu à la fin de son règne. Le « magot » serait planqué dans des paradis fiscaux[11]. L’affaire qui avait laissé incrédule au départ, compte tenu de la misère dans laquelle vivent les Congolais[12], a fini par gagner en crédibilité. La première chaîne de télévision française, TF1, a dernièrement abordé le sujet, ce qui devrait suffire à enlever les doutes sur l’immensité de la fortune accumulée par le président en 13 ans de règne. Il y a sûrement quelqu’un, quelque part dans le monde, qui serait intéressé par la« chasse au trésor ». Il s’agit de débusquer « le magot du Raïs » et des dignitaires du régime. Pour une fois, c’est pour la bonne cause ! Parce qu’il s’agit d’aider un peuple dépouillé et martyrisé à préserver les maigres acquis de sa fragile « démocratie ». C’est-à-dire tout ce qui lui reste.
Alors, Congolais et amis du peuple congolais, au boulot !
Boniface MUSAVULI
[1] Pour rappel, c’est dans les rangs des troupes rwandaises que Kabila est entré au Congo en 1996.
[2] Patrick Mbeko fournit d’intéressants détails sur les liens entre certaines de ces multinationales et les principaux décideurs politiques américains, canadiens et britanniques. Cf. P. Mbeko, Le Canada dans les Guerres en Afrique centrale, Le Nègre éditeur, 2012, pp. 269-342.
[3] Voir la liste des multinationales citées dans les rapports des experts de l’ONU sur le pillage du Congo. http://blogs.mediapart.fr/blog/sam-...
[4] Voir Rapport S/2002/1146 du panel d’experts de l’ONU, dit « Rapport Kassem » du 16 octobre 2002, dont la substance reste d’actualité. Le pillage s’est en effet poursuivi sous diverses formes, indiquent les rapports suivants des experts de l’ONU et d’ONG tout à fait dignes de foi.
[5] (Kabila, Kagamé et Museveni).
[6] Jean-Jacques Wondo Omanyundu, « Pourquoi cette hyper-militarisation de la Garde républicaine au détriment du reste de l’armée ? », desc-wondo.org, 14 mars 2014.
[7] Charles Onana, Europe, Crimes et Censure au Congo - Les documents qui accusent, Ed. Duboiris, 2012.
[8] Selon l’Union pour la nation, le mouvement de Vital Kamerhe, les tirs sur la « Caravane de la paix » qu’il menait le 20 février 2014 à Bukavu avaient faits deux morts et vingt-six blessés. Cf. P. Boisselet, T. Kibangula, « RDC : plusieurs blessés dans la répression d'un rassemblement de Vital Kamerhe à Bukavu », Jeune Afrique, 20 février 2014.
[9] B. Musavuli, « RD Congo 2016 : Trois exigences pour sauver 2016 », agoravox.fr, 6 août 2014.
[10] Hakim Arif, « Joseph Kabila : un dictateur qui vaut 15 milliards de dollars », huffingtonpost.fr, 2 septembre 2014.
[11] En novembre 2011, le député britannique Éric Joyce avait déjà alerté sur des opérations financières opaques au profit de Kabila et de ses proches qui détiendraient des intérêts dans des sociétés enregistrées aux Iles-Vierges-Britanniques. Le bureau du député avait diffusé un communiqué pour étayer ses affirmations.
[12] Le Congo est tout dernier au classement mondial de la pauvreté, selon le PNUD (186ème sur 186 pays). A 87,7%, la population vit en-dessous du seuil de pauvreté fixé à 1,25 $ par jour. 74% des Congolais vivent dans la pauvreté multidimensionnelle tandis que 45,9% vivent dans l’extrême pauvreté. Cf. Rapport du PNUD sur le développement humain 2013, p. 172. http://hdr.undp.org.
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
Kabila restera-t-il au pouvoir en 2016?
ma réponse est NON
Kabila partira pcq ceux qui l'ont mis là (CI) ne veulent pas d'un autre président à vie pour plusieurs raisons que je saurais détailler faute de temps.
Mais ceci dit je ne pense pas non plus que l'opposition (les oppositions si vous voulez) peuvent se retrouver facilement au pouvoir. Je pense que sans une union tactique et surtout ponctuelle, un bon candidat de la majorité pourrait remporter les prochaines élections.
ma réponse est NON
Kabila partira pcq ceux qui l'ont mis là (CI) ne veulent pas d'un autre président à vie pour plusieurs raisons que je saurais détailler faute de temps.
Mais ceci dit je ne pense pas non plus que l'opposition (les oppositions si vous voulez) peuvent se retrouver facilement au pouvoir. Je pense que sans une union tactique et surtout ponctuelle, un bon candidat de la majorité pourrait remporter les prochaines élections.
Dernière édition par Admin le 22/9/2014, 10:10 pm, édité 2 fois
Admin- Admin
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
L´UNION..INCONTOUNABLE DE L´OPPOSITION ?
Confier le pouvoir (même démocratiquement) á un "homme fort" ou un seul parti politique populaire n´est pas une bonne option vue de l´Occident.
La RDC a grandement besoin d´instaurer une Culture politique démocratique...et une "union" de l´opposition afin d´assurer l´atternance est l´option prioritaire des decideus en Occident.
Comme Nzanga Mobutu l´explique, une telle "union" aura plus de chance de mettre au point un "progame politique" comme argument de la campagne politique et non une union en faveur d´un candidat.
Le candidat de l´opposition sera le "féderateu" capable de faire appliquer ce programe.
10 ans avec Kanambe démonte les effets negatifis d´une "démocratie" reduite á un homme "fort" et les dysfonctionements dans une Alliances qui ne se regroupe qu´autour d´un homme.
Oui, l´Occident souhaite cette "union"...surtout les USA
Voyage aux USA
Que Kanambe se retrouve aux USA n´est pas une surpise..Cette fois ici, il a pris soin de ne pas se faire accompagner des gens comme Mende, Boshab ou Shadari..
Ce que ce voyage ultime est une possibilité de "negocier" son futur.. Même si les gens ne font pas toujours attention aux propos de l´opposition..Joé Kanambe (relisez le compte-rendu de Kingataki) a exprimé sa peur... de voir l´opposition le faire juger devant la CPI.
Or les USA sont assez puissant pour faire obtenir á Kanambe une sorte "d´amnistie" de la part de l´opposition s´il accepte de quitter le pouvoir á la fin de son mandat. (Ceci est notre peception qui peut-être fausse)
En effet, Dan G citoyen Israelien..peut bien negocier cet aspect avec J Kerry (juif) ou R Feingold (juif aussi) via le tout puissant lobby juif.
Nous ne croyons pas á la survie politique de Kanambe:roll: (encore une perception personnelle)..et il ya un grand risque de le voir accelerer l´histoire en cas où il va faire un mauvais choix avant decembre 2014.
Mobutu possedait aussi son propre lobby (au sein de la CIA)..mais une fois l´executive order du président sur la table...Rien ne pouvait modifier son destion.
WAIT AND SEE...car avant decembre 2014, les choses seront Claires et très lisibles
Confier le pouvoir (même démocratiquement) á un "homme fort" ou un seul parti politique populaire n´est pas une bonne option vue de l´Occident.
La RDC a grandement besoin d´instaurer une Culture politique démocratique...et une "union" de l´opposition afin d´assurer l´atternance est l´option prioritaire des decideus en Occident.
Comme Nzanga Mobutu l´explique, une telle "union" aura plus de chance de mettre au point un "progame politique" comme argument de la campagne politique et non une union en faveur d´un candidat.
Le candidat de l´opposition sera le "féderateu" capable de faire appliquer ce programe.
10 ans avec Kanambe démonte les effets negatifis d´une "démocratie" reduite á un homme "fort" et les dysfonctionements dans une Alliances qui ne se regroupe qu´autour d´un homme.
Oui, l´Occident souhaite cette "union"...surtout les USA
Voyage aux USA
Que Kanambe se retrouve aux USA n´est pas une surpise..Cette fois ici, il a pris soin de ne pas se faire accompagner des gens comme Mende, Boshab ou Shadari..
Ce que ce voyage ultime est une possibilité de "negocier" son futur.. Même si les gens ne font pas toujours attention aux propos de l´opposition..Joé Kanambe (relisez le compte-rendu de Kingataki) a exprimé sa peur... de voir l´opposition le faire juger devant la CPI.
Or les USA sont assez puissant pour faire obtenir á Kanambe une sorte "d´amnistie" de la part de l´opposition s´il accepte de quitter le pouvoir á la fin de son mandat. (Ceci est notre peception qui peut-être fausse)
En effet, Dan G citoyen Israelien..peut bien negocier cet aspect avec J Kerry (juif) ou R Feingold (juif aussi) via le tout puissant lobby juif.
Nous ne croyons pas á la survie politique de Kanambe:roll: (encore une perception personnelle)..et il ya un grand risque de le voir accelerer l´histoire en cas où il va faire un mauvais choix avant decembre 2014.
Mobutu possedait aussi son propre lobby (au sein de la CIA)..mais une fois l´executive order du président sur la table...Rien ne pouvait modifier son destion.
WAIT AND SEE...car avant decembre 2014, les choses seront Claires et très lisibles
GHOST
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
L´AFGHANISTAN CE 22 SEPTEMBRE 2014
"Comparaison n´est pas raison"....mais ce 22 septembre l´Afghanistan vient d´accomplir une alternance démocratique historique
H KARZAI..qui était accusé de faude lors des élections de son second mandat va quitter le pouvoir...après des élections où il n´était pas "candidat" conformement á une Constitution "occidentale" imposée par les USA.
Ce que comme au Congo, KARZAI bien qu´ayant fraudé aux élections...avait eu un conflit ouvert avec les USA, pourtant principal "protecteur" de KARZAI..Il a tenté de retader les élections, mais á la fin de compte, l´avis des USA a imposé des élections démocratiques pour assurer l´altenance
Comparaison n´est pas raison, mais nous vivons sur la même planète et sous la même influence des USA...Pourquoi alors ne pas esperer que les USA vont faire comme en Afghanistan et assurer l´aternance démocratique au Congo
WAIT AND SEE
"Comparaison n´est pas raison"....mais ce 22 septembre l´Afghanistan vient d´accomplir une alternance démocratique historique
H KARZAI..qui était accusé de faude lors des élections de son second mandat va quitter le pouvoir...après des élections où il n´était pas "candidat" conformement á une Constitution "occidentale" imposée par les USA.
Ce que comme au Congo, KARZAI bien qu´ayant fraudé aux élections...avait eu un conflit ouvert avec les USA, pourtant principal "protecteur" de KARZAI..Il a tenté de retader les élections, mais á la fin de compte, l´avis des USA a imposé des élections démocratiques pour assurer l´altenance
Comparaison n´est pas raison, mais nous vivons sur la même planète et sous la même influence des USA...Pourquoi alors ne pas esperer que les USA vont faire comme en Afghanistan et assurer l´aternance démocratique au Congo
WAIT AND SEE
GHOST
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
Les gars, ne perdons surtout pas notre temps à nous faire des pronostics; à l'allure où ça va la guerre ou plutôt le coup de force risque bien d'avoir lieu et fera selon les résistances moins ou plus de victimes alors appliquons-nous plutôt à tenter d'analyser de façon à donner des idées, des conseils, des arguments et pourquoi pas des aides à ceux qui opèrent ou vont opérer sur le terrain !
Je veux dire perso que je ne sais pas si à terme Kanambe rempilera ou pas au-delà de 2016 mais je suis certain que quelle que soit l'influence de la CI et que quelle que soit la situation finale, nous passerons par des affrontements moins ou plus violents entre kanambistes et opposants qui nous exigent d'ores et déjà des parades à préparer...
A moins que des conditions résultant de toutes les pressions (nationales et internationales) plus fortes et plus ciblées notamment sur sa "dissuasion militaire" contraignent, espérons-les, ce régime à partir et pour autant aussi qu'elles lui assurent des garanties après son départ; nous nous devons dans tous les cas à nous préparer contre le "coup de force" de Kanambe appuyé par ses parrains rwandais et ougandais !
Cela ne nous empêche évidemment pas d'affûter nos stratégies et tactiques pour continuer à abonder de notre côté à ces pressions !
Compatriotiquement!
Je veux dire perso que je ne sais pas si à terme Kanambe rempilera ou pas au-delà de 2016 mais je suis certain que quelle que soit l'influence de la CI et que quelle que soit la situation finale, nous passerons par des affrontements moins ou plus violents entre kanambistes et opposants qui nous exigent d'ores et déjà des parades à préparer...
A moins que des conditions résultant de toutes les pressions (nationales et internationales) plus fortes et plus ciblées notamment sur sa "dissuasion militaire" contraignent, espérons-les, ce régime à partir et pour autant aussi qu'elles lui assurent des garanties après son départ; nous nous devons dans tous les cas à nous préparer contre le "coup de force" de Kanambe appuyé par ses parrains rwandais et ougandais !
Cela ne nous empêche évidemment pas d'affûter nos stratégies et tactiques pour continuer à abonder de notre côté à ces pressions !
Compatriotiquement!
Dernière édition par ndonzwau le 23/9/2014, 12:26 am, édité 3 fois
ndonzwau
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
ndonzwau a écrit:Les gars, ne perdons surtout pas notre temps à nous faire des pronostics; la guerre ou plutôt le coup de force risque bien d'avoir lieu et fera selon les résistances moins ou plus de victimes alors appliquons-nous plutôt à tenter d'analyser de façon à donner des idées, des conseils, des arguments et pourquoi pas des aides à ceux qui opèrent ou vont opérer sur le terrain !
Je veux dire perso que je ne sais pas si à terme Kanambe rempilera ou pas au-delà de 2016 mais je suis certain que quelle que soit l'influence de la CI et que quelle que soit la situation finale, nous passerons par des affrontements moins ou plus violents entre kanambistes et opposants qui nous exigent d'ores et déjà des parades à préparer...
Compatriotiquement!
Plutôt d'accord avec vous.
Mwana Ya Lola
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
je ne vois pas une "capitulation" de Kabila à l'horizon 2016 . Il va faire un coup de "force" . Sa démarche se dessine et se clarifie au fil des Jours :
La Révision de la Constitution ira jusqu'au bout, à coup de chantages, de menaces et d'intimidations, répressions surtout des dollars ...
Ses Cartes intérieures : MALU MALU et La CENI , les Institutions dans son entièreté, la cours de Justice ou la Justice tout court, L'armée, et beaucoup d'opposants ......
Ses Cartes extérieures : Rwanda, Ouganda, Angola, Congo Brazzaville etc ..
Contre lui : La CENI, et quelques Lobby Américains ....La diaspora
Il n'a pas tout PERDU, il va tenter un bras de Fer .... Il faut nous attendre à des lendemains pré et post électoraux pas trop reluisants .....
Que faire : L'Opposition doit se fédérer entre elle et avec La CENI, et surtout la Société Civile , de manière lisible Pacifique et très pragmatique ....
La Révision de la Constitution ira jusqu'au bout, à coup de chantages, de menaces et d'intimidations, répressions surtout des dollars ...
Ses Cartes intérieures : MALU MALU et La CENI , les Institutions dans son entièreté, la cours de Justice ou la Justice tout court, L'armée, et beaucoup d'opposants ......
Ses Cartes extérieures : Rwanda, Ouganda, Angola, Congo Brazzaville etc ..
Contre lui : La CENI, et quelques Lobby Américains ....La diaspora
Il n'a pas tout PERDU, il va tenter un bras de Fer .... Il faut nous attendre à des lendemains pré et post électoraux pas trop reluisants .....
Que faire : L'Opposition doit se fédérer entre elle et avec La CENI, et surtout la Société Civile , de manière lisible Pacifique et très pragmatique ....
djino
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
RDC – La Majorité Présidentielle : Dire non à un troisième mandat de Kabila et quitter la MP en suivant l’exemple Burkinabés
° http://desc-wondo.org/rdc-la-majorite-presidentielle-dire-non-a-un-troisieme-mandat-de-kabila-jj-wondo/
L’année 2014, comme prédit par DESC, est une année au cours de laquelle le débat sur l’avenir institutionnel de la RDC semble prendre une allure politique inquiétante. Depuis que la CENI, présidée par l’abbé Malumalu s’est mise en ordre de marche pour élaborer le calendrier électoral et proposer le dispositif des scrutins à venir, la vie politique semble s’arrêter autour de l’avenir politique de Joseph Kabila qui arrivera en fin mandat constitutionnel en décembre 2012.
Le pays semble également tourner au ralenti du fait de l’annonce depuis onze mois de la mise en place d’un gouvernement de cohésion nationale qui tarde à venir et laisse place à un gouvernement astreint à gérer les affaires courantes dans une situation psycho-politique de fin de règne.
En même temps, malgré la croissance économique, qui peine tout de même à franchir le cap de deux chiffres comme promis par Matata en 2012, le pays reste pourtant parmi les plus pauvres de la planète et fragilisé par une montée des revendications sociales de tout ordre. Celles-ci présagent à leur tour un réel risque de généralisation des troubles sociaux lorsqu’elles viendront s’associer aux revendications politiques exigeant le strict respect de la constitution, l’alternance via des élections transparentes et crédibles et la non reconduction de Kabilaen 2016. En effet, reconnaissons-le que les réformes engagées par le gouvernement Matata depuis qu’il est arrivé à la primature ont permis d’améliorer le cadre macro-économique. Cependant, les citoyens en perçoivent peu les retombées dans leur vie quotidienne. La répartition des fruits de la croissance reste largement inégale, avec une infime minorité réputée proche du pouvoir ayant une mainmise sur plusieurs pans de l’économie nationale criminalisée (immobilier, télécommunications, mines, énergie, infrastructures, bâtiments, etc.)
La Majorité présidentielle face à sa responsabilité patriotique au destin du Congo
Alors que du côté de l’opposition congolaise, on perçoit des signes positifs de son unité afin d’affronter la majorité au pouvoir en 2016 en vue d’une alternance, du côté du pouvoir, qui lance des messages contradictoires, c’est le flou qui domine. Personne à ce jour n’est en mesure de rassurer l’opinion sur l’avenir politique de Joseph Kabila, qui reste au centre de l’enjeu politique actuel. L’énigme reste entière car lui-même n’a pu se prononcer clairement lors de sa rencontre avec sa plateforme politique à Kingakati-Buene en mars 2014 et tout récemment lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Plutôt que rassemble autour de sa personne, Kabila semble avoir semé les germes de division au sein de son propre camp politique, la majorité présidentielle (MP). Une coalition politique opportuniste qui ne manque d’acteurs susceptibles de reprendre le relai à Kabila. Beaucoup d’entre eux attendaient un positionnement clair de leur autorité morale pour pouvoir ou non se mettre en ordre de bataille. Mais quelle n’a pas été leur déception de constater que le raïs a éludé la question relative à sa succession politique. Cette messe ratée a donné lieu, dès son lendemain, à une guerre médiatique de tranchées entre les partisans de la modification de l’article 220 de la constitution et ceux qui sont favorables au strict respect de la loi fondamentale sur laquelle les institutions de la IIIème sont bâties. Mais ces derniers sont moins loquaces ou recourent à la langue de bois pour se prononcer, de peur des représailles.
S’il y a un courant politique qui maîtrise bien les raisons qui ont poussé le constituant de 2006 à mettre en place l’architecture constitutionnelle actuelle, c’est bien la majorité présidentielle (MP) issue de l’AFDL parvenue à bout deMobutu à la suite du blocage du processus démocratique entre 1990 et 1996. A ce titre, la MP est à même de mesurer l’enjeu et l’impact d’une tentative de modification constitutionnelle devant faire régresser la RDC à la situation d’avant 17 mai 1997 et prendre ses responsabilités.
La modification de la constitution de 2011 a restreint le champ de la compétition politique en RDC
La MP est très bien consciente des conséquences fâcheuses de la modification de la constitution en janvier 2011 qui amène Kabila aujourd’hui, en dépit des fraudes électorales à son crédit, à souffrir d’un déficit de légitimité grandissant censée lui permettre de bénéficier de la confiance et de l’adhésion populaire pour gouverner convenablement la RDC. C’est pour cette raison, et non du fait de la guerre contre le M23 qui ne fut qu’un alibi de mauvais goût car ce groupe représente moins de 1% de la population congolaise, qu’il a initié ses concertations nationales en vue de cimenter la cohésion nationale, indispensable pour lui octroyer une légitimité acceptable, pour soutenir son coup de force électoral de 2011.
Les constitutionnalistes et politologues africanistes sont unanimes pour dire que le mode de scrutin à un tour est conflictogène, particulièrement dans un pays où le clivage ethnique et géopolitique Ouest-Est semble marqué. Ce système présente un autre danger d’éviter le jeu des alliances pour le candidat président devant lui permettre d’élargir sa base populaire et par voie de conséquence sa légitimité. Comme on le constate actuellement en RDC, la fraude électorale de 2011 dessert Kabila dont le déficit de légitimité plombe son action politique. Cela se remarque lorsque l’on constate la difficulté que Kabila éprouve à former son fameux gouvernement de cohésion nationale.
Pour revenir à l’esprit de la constitution de 2006, la cohésion nationale en RDC trouve sa substance et son fondement dans l’option prise par le Constituant de 2006 d’opter pour les scrutins présidentiels à deux tours.Ceci, par le souci de permettre « au futur président de la République d’être toujours élu par une majorité absolued’électeurs et, donc, de disposer d’une base la plus large et incontestable de légitimité. » Il s’agit là de tout un argumentaire qui défend l’importance de la cohésion nationale en vue d’octroyer une légitimité suffisante à toute autorité de sorte à lui permettre de diriger le Congo dans une atmosphère de paix civile. Cette exigence de mettre fin à la crise chronique de légitimité dont souffre le Congo depuis son indépendance, le 30 juin 1960, a été rappelé tout au début dans l’exposé des motifs de la Constitution de 2006. Ce, dans le but de « donner au pays toutes les chances de se reconstruire« . Or vouloir modifier l’essence fondatrice de cette Constitution, en la personnifiant et en la taillant sur mesure pour permettre à Kabila de se maintenir ad vitam aeternam au pouvoir, c’est rechercher l’effet inverse. C’est détruire le pays et mettre fin au nouvel ordre politique introduit par la Constitution de 2006, verrouillée entre autres par l’article 220 et qui vise la stabilité des institutions.
Ainsi, en voulant modifier/changer une fois de plus la constitution et instaurer des scrutins indirects, le régime Kabilarisque d’aggraver la crise de légitimité et de ramener la RDC dans une situation qui a prévalu avant la signature de l’Accord global et inclusif de Pretoria en décembre 2002, c’est-à-dire à celle de la guerre civile. Joseph Kabila l’unificateur et le pompier du Congo en deviendra son pyromane. Il risque de faire perdre à la RDC ses premiers balbutiements et ses acquis démocratiques glanés depuis 2006. Quel gâchis ?
Savoir lire les signes des temps
Face à cette réalité et à ce danger d’explosion de la RDC, en cas de révision des articles sacrés de la Constitution et de la perversion du mode des scrutins, la MP est placée face à ses responsabilités républicaines. Ses cadres seront rendus, personnellement, historiquement, politiquement, voire pénalement, responsables devant la nation congolaise de l’échec du processus démocratique en cours et de ses conséquences en termes des victimes que cela occasionnera. A l’instar de la diaspora congolaise qui exclut toute clémence envers les collaborateurs du régime, la population congolaise manifeste peu à peu des signes bannissement à vie de ceux qui, par des manœuvres politiciennes anti-patrie et perverses que ce soient, se comporteront en ennemi de la République et de ses valeurs coulées dans la Constitution. D’ailleurs, plusieurs sources, éparpillées aux quatre coins de la RDC contactées par DESC pour sonder l’humeur populaire, prédisent l’apocalypse si jamais le régime congolais s’entête à modifier l’article 220 de la Constitution. Certains évoquent une situation insurrectionnelle ou de révolte des masses populaires, semblable aux pillages de 1991, dont les principales cibles seront particulièrement les représentants du « régime » et leurs dépendants, ses symboles et ses bénéficiaires directs.
Un faisceau de signaux sociaux, politiques, diplomatiques et ecclésiastiques concordants tendent à démontrer que les carottes semblent cuites pour Kabila, quelle que soit l’option du sauvetage de son régime qu’il compte prendre. Ainsi, DESC exhorte la majorité présidentielle à avoir une analyse prospective de la RDC et à rectifier le tir. Il en va même, au-delà de la survie de la Nation congolaise, de leur propre survie ainsi que de leur progéniture. A plusieurs reprises, DESC n’a cessé de démontrer comment l’absence d’anticipation a été fatale à la RDC. Un peuple qui ignore son passé est appelé à le revivre.
Suivre l’exemple Burkinabè pour un sursaut patriotique et républicain
Au Burkina Faso, un autre pays confronté à une tentative de modification de la constitution, le climat politique dans ce pays réputé pour sa stabilité politique n’est guère reluisant depuis que le pouvoir détenu par le président Blaise Compaoré montre des signes de révision de l’article 37 de sa Constitution interdisant un troisième mandat au président.
Mus par les valeurs républicaines et le souci de sauvegarder l’intérêt suprême de la nation et par patriotisme, 70 cadres du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), parti au pouvoir ont démissionné le 4 janvier 2014 du Bureau politique national et créé le MPP le 25 janvier. Une défection et dissidence qui a considérablement bouleversé le paysage politique au Burkina Faso, isolant à la fois le président Compaoré et les tenants de la modification de la constitution. Cet événement a été d’autant plus retentissant que parmi les « démissionnaires » se trouvaient trois figures qui, pendant longtemps, ont été les éminences grises et les piliers du régime Compaoré, à savoir Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré. Ils ont entraîné dans leur sillage de nombreux cadres et militants. Cette dissidence qui a aussitôt rejoint l’opposition et la société civile a insufflé une nouvelle dynamique au combat mené par cette dernière.
Avec cette dissidence, qui peut avoir été perçue comme le signe d’une implosion ou tout au moins d’un sérieux ébranlement du pouvoir, l’opposition ainsi qu’une partie de la société burkinabè se sont mises à croire à la possibilité de mettre fin au régime Compaoré.
Par analogie à la crise burkinabé, vu l’absence de cohésion interne au sein de la MP de Kabila, DESC estime qu’il serait également temps que quelques patriotes congolais courageux de cette plate forme prennent leur responsabilité, à l’instar des cadres du MSR et de Jean-Claude Muyambo, s’élèvent en hommes d’Etat (et non politiques) respectueux des valeurs républicaines pour dire non à Kabila et refuser toute tentative de modification de la constitution. Nous évoquerons vers la fin de cette analyse quelques facteurs qui militent en faveur de cette prise de position.
Une prémisse avortée en 2010 et déjà des voix dissonantes de la MP sortent du silence
En 2010, avec José Endundo Bononge, Antipas Mbusa Nyamwisi et Modeste Bahati Lukwebo et Olivier Kamitatu Etsu ont tenté de créer un nouveau courant politique libéral (le Centre Libéral et Patriotique : CLP) et dissident au sein de l’ex-AMP. Ecourtant une visite en Egypte et furieux, Kabila rappela sévèrement à l’ordre la bande à quatre en ces termes « si vous étiez militaires, je vous aurais fait fusiller ». Pris par la peur, les quatre mousquetaires qui ont tenu tout de même à montrer que ça n’allait pas au sein de l’AMP, ont été contraints à abandonner leur projet de dissidence. Plusieurs sources concordantes affirment que lors d’un tête-à-tête avec Kamitatu, Kabila lui a sorti une arme et l’a menacé en ces termes : « La prochaine fois que tu tentes la même chose, je te flingue dans ta tête ». Depuis, Kamitatu affiche un silence radio qui exprime son mal-être politique actuel. Sanctionnés, seul Bahati, suite à son poids politique au Sud-Kivu pour contrecarrer Vital Kamerhe, a été repêché in extremis pour faire partie du gouvernement Matata.
Ainsi, nous saluons déjà le courage du MSR (Mouvement social pour le renouveau) de Pierre Lumbi, le conseiller spécial en matière de sécurité de Kabila, qui, en plus d’avoir exigé un débat interne au sein de la MP, s’est ouvertement prononcé contre toute révision constitutionnelle. Il en est de même pour le SCODE de Jean-Claude Muyambo, un notable du Katanga, membre de la MP, qui vient également de se prononcer vigoureusement contre toute tentative de révision/changement constitutionnelle en faveur d’un troisième mandat constitutionnel pour Kabilaqui a échoué sur toute la ligne.
Savoir tirer profit des fissures de la MP pour élargir la base antirevisionniste
Notons que le MSR, deuxième parti de la MP, est en sérieux contentieux électoral avec le PPRD pour des cas des fraudes orchestrées par Boshab et Lumanu en 2011 dans les circonscriptions où le MSR avait battu le PPRD mais au finish c’est le PPRD qui a raflé les sièges revenant aux élus en manipulant les résultats. Ainsi, depuis les élections de 2011 qui n’ont pas que fait des amertumes dans le camp de l’opposition, le MSR entretient des relations tendues avec le PPRD, une sorte de guerre de tranchées au sein de la MP. Le MSR ambitionne de détrôner le PPRD à la tête de la MP pour y devenir le parti leader. Selon des éléments d’un rapport interne MP adressé au président Kabila, parvenus à DESC, s’il n’y avait pas eu tripatouillage électoral de la part de la bande à Boshab, Mulunda, Katumba Mwanke et Lumanu, le MSR serait le premier parti de la MP. D’où la guéguerre entre ces deux partis. Une situation que l‘opposition congolaise pourrait stratégiquement exploiter pour fargiliser la MP.
Malheureusement, une certaine opinion publique et politique congolaise, surtout de l’opposition, n’a pas compris qu’une des manières efficaces d’affaiblir le est de travailler aussi avec certains alliés du pouvoir, prêts à faire défection. Malheureusement en RDC, la politique se conjugue au mode sportif dogmatique et manichéen de Vita-Imana ou Mazembe-Vita dont les supporters d’un club considèrent l’autre club comme étant leur ennemi juré, le diable avec qui on ne peut jamais pactiser. Résultat des courses, le débauchage se fait souvent dans le sens de l’opposition vers le régime et non en sens inverse. Ce qui explique en partie l’échec de cette opposition dans sa quête de la conquête du pouvoir. Une opposition qui a souvent montré son incapacité à pouvoir d’abord se fédérer entre elle avant d’élaborer des stratégies d’ouverture vers certains cadres du camp du pouvoir, qui seraient éventuellement prêts à les rejoindre, comme au Burkina Faso, pour mettre en difficulté et en minorité les faucons extrémistes du pouvoir et renverser le rapport de forces. Si Tshisekedi, un des pères fondateurs et penseurs du MPR, ami et proche collaborateur de Mobutu, est parvenu à démystifier Mobutu et à accélérer sa chute c’est parce qu’il le connaissait mieux que quiconque et qu’il disposait des éléments pour l’affaiblir.
Hélas, cela n’a pas été le cas en 2011 avec la guerre Fatima-Sultani et on le voit encore actuellement avec le refus de plusieurs congolais opposés au régime Kabila d’accepter de faire front commun avec certains ex-collaborateurs de Kabila qui ont rejoint l’opposition, de la même manière que Tshisekedi avait quitté Mobutu. Ou encore par la manière dont le MLC préfère évoluer en cavalier seul au moment où l’union devrait faire la force.
Des arguments qui justifient la fronde au sein de la MP
Mais au moment où le bateau Kabila tangue, les cadres de la majorité présidentielle, face au destin du Congo, sont capables de dire que la nation congolaise et la sauvegarde des institutions congolaises sont plus importantes que le maintien d’un Kabila au leadership déficitaire à la tête du Congo. Les Hommes passent mais les institutions restent. La MP peut contribuer à sauver la RDC d’une descente aux enfers car le décor de l’embrasement de la RDC semble planté si Kabila se maintient, envers et contre tous, au pouvoir. Nous pensons qu’en dehors des téméraires comme Boshab, Minaku, Mende, She Okitundu…, la MP dispose encore des patriotes congolais capables de ne pas cautionner l’inacceptable.
Plusieurs arguments militent en leur faveur en cas de refus de toute modification constitutionnelle ou du mode de scrutins telle que proposée par Malumalu. Des manœuvres ayant pour unique finalité le maintien au pouvoir deJoseph Kabila, sans qu’eux-mêmes ne soient rassurés de leur survie politique au-delà de 2011. D’autant que le projet initié par Malumalu servirait davantage l’intérêt d’un seul homme que celui de la nation ou des acteurs politiques de la majorité présidentielle. Dans son ouvrage : Congo, la mascarade de l’aide au développement,Theodore Trefon fait remarquer qu’environ 90% des députés de la législature 2006-2011 ne furent pas réélus. « Au contraire, ils furent sanctionnés pour n’avoir pas tenu leurs promesses en 2006» en s’octroyant 6.000 dollars par mois de salaire et d’autres avantages, tout en négligeant les priorités sociales. » Parmi eux, des personnalités politiques influentes telles que Thambwe Mwamba (Affaires étrangères), Martin Kabwelulu (Mines), Raymond Tshibanda(Coopération), Matata Ponyo (Actuel Premier ministre), Marcellin Cishambo (Gouverneur du Sud-Kivu), She Okitundu (Sénateur), Antoine Ghonda (Ambassadeur itinérant de Kabila) et plusieurs cadres de l’AMP qui végètent actuellement, malgré les 20.000 USD empochés à l’époque pour modifier la Constitution.
Que gagneraient-ils, par conséquent, à se risquer à sauver Kabila lorsqu’une fois maintenu au pouvoir, il ne leur assurera pas leur avenir politique respectif, si ce n’est celui de ses deux cercles ethniques katangais et tutsi ?
Un autre facteur devant les amener à la raison concerne l’absence de crédibilité dont jouit CENI, même au sein de la MP. L’institution chargée d’organiser les scrutins, dans sa configuration actuelle, ne bénéficie ni de la crédibilité populaire, ni de la confiance de la majorité des acteurs politiques congolais (opposition et pouvoir : contentieux électoraux entre le PPRD, le MSR de Lumbi, AFDC de Modeste Bahati et le Palu), encore moins du soutien des bailleurs de fonds derrière lesquels se cachent la « communauté internationale » faiseuse de rois en RDC. L’absence de réelle volonté politique de la part du régime et d’une CENI politisée d’organiser des élections en toute transparence et la polarisation de la tension sociopolitique autour des scrutins de 2016 sont par conséquent autant de facteurs qui peuvent pousser les cadres de la MP à la raison et à dire non à Malumalu.
Enfin, un troisième facteur d’ordre éthique qui risque de peser pendant longtemps sur leur conscience, pour autant qu’ils en aient encore, est à coupler avec le verrou juridique coulé dans l’article 220 de la constitution qui stipule que « La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du Pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle. Est formellement interdite toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne, ou de réduire les prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées».
Il s’agit là pour les cadres de la MP une façon d’être conséquents avec la promesse qu’aurait faite le présidentKabila d’être respectueuse de la Constitution lors de son discours de clôture des concertations. Cela été tour à tour relayé par Mende, Minaku et Kamitatu au Burkina, même si ces derniers, il fallait s’y attendre, se sont schizophréniquement ravisés récemment en se prononçant en faveur d’une révision constitutionnelle. Cette exigence de se conformer, en tant que premier citoyen du pays devant donner l’exemple du respect de la Constitution de la république est bien résumée par Christophe Lutundula Apala, un autre cadre de la MP, en ces termes : « Les « concertations nationales » ne sont pas un espace de conquête ni de conservation du pouvoir. On n’y vient pas pour renforcer Joseph Kabila, encore moins pour s’affirmer. L’article 220 de la Constitution constitue la synthèse de tous les acquis de la lutte pour les libertés depuis Lumumba. On n’y touchera pas. Et Joseph Kabila en est conscient.» (Jeune Afrique, 6/09/2013).
Au moment où la RDC emprunte un tournant décisif pour éprouver sa maturité politique, les cadres de la MP sont appelés à faire des choix patriotiques pour éviter au Congo les pires cauchemars du passé. Car il y a aujourd’hui une grande aspiration de plus en plus manifeste en faveur l’alternance au sein de la majorité de la population, de l’opposition et même de plusieurs de vos camarades politiques de Kingakati-Buene. Dans un régime machiste qui n’a que faire de la promotion du Genre, le courage manifesté par Bernadette Tokwaulu cadre de la majorité présidentielle de s’opposer publiquement à la révision de la constitution en RDC malgré les menaces de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et ses avantages sociaux et pécuniaires come directrice à la Société nationale de l’électricité (SNEL) doit davantage interpeller la majorité des « hommelettes de la MP » ou des militaires en jupon des FARDC et de la GR qui doivent réaliser à leur tour que la révision ou le changement de la constitution ne peut jamais faire l’objet d’aucune transaction. En tant que citoyens et patriotes, ils sont les premiers à dire non à tout projet inique allant en ce sens. C’est par un acte collectif unanime de toutes tendances politiques et citoyennes confondues de s’opposer par TOUS LES MOYENS (article 64 de la constitution) à un troisième mandat consécutif de Joseph Kabila que la RDC pourra effectivement amorcer le processus de sa cohésion nationale au-delà de la supercherie de Kabila qui n’ a que faire des congolais.
Il faut se dire que la culture démocratique ne sera pas renforcée en RDC en changeant ou en modifiant tout le temps les règles du jeu à l’approche des échéances électorales mais bien en encourageant pratiques démocratiques, en commençant d’abord par respecter, à partir du sommet, les règles de droit (rules of law) de l’Etat de droit que l’on édite. En Afrique, les modifications/changement de la constitution entrainent le rétrécissement du champ de la compétition politique et pousse certains acteurs politiques frustrés à recourir à la voix armée pour faire se faire prévaloir. C’est le cas avec les renversements de Mobutu, Mamadou Tandja au Niger, de Ben Ali en Tunisie ou encore récemment de Bozizé en RCA. Dans un contexte où l’article 64 de la constitution permet aux congolais de barrer la route à toute tentative de maintien anticonstitutionnel au pouvoir, si par malheur Kabila s’entête à se maintenir au pouvoir en 2016, c’est vers un type d’alternance violente au pouvoir qu’il faille s’attendre pour l’y déloger. Ceci est d’autant vrai que les coups d’Etat surviennent souvent lorsque la démocratie montre ses limites.
Comme le dit le chercheur Didier Boniface Dikolo : « Le plus important n’est pas d’adapter la constitution à la réalité de l’exercice du pouvoir, mais d’adapter la réalité de l’exercice du pouvoir à la constitution. » C’est en sensibilisant et éduquant les populations dans l’appropriation (ownership) des pratiques démocratiques qu’on va consolider la démocratie. Ce qui devrait d’ailleurs être la tâche principale du fameux « ministère de la Nouvelle citoyenneté » qui verse malheureusement dans la propagande stalinienne.
Dans un entretien accordé à la presse burkinabè, un constitutionnaliste illustre fort bien la problématique de la limitation des mandats présidentiels, estimant que « l’Afrique semble frappée par une sorte de fatalisme difficile à exorciser tant cette question supplée les programmes politiques des gouvernants pendant leur second mandat. » On le voit aujourd’hui en RDC. Au lieu de s’adonner à gérer le pays pour les deux années qui lui restent, Kabila se préoccupe de plus en plus de sa survie politique en 2016 et abandonnant le pays, tel un véhicule suspendu sur un cric chez le ‘quado’. (Expression empruntée du feu Bernadin Mungul Diaka, ancien premier ministre de Mobutu, et ex-opposant du ventre creux).
Selon moi, cette analyse a au moins le mérite de valoriser un savoir-faire politique que les Congolais souvent trop radicaux et parfois un brin idéalistes et même moralisants dans l'opposition réduisent trop rapidement à de la trahison ou de la duplicité : c'est la capacité à enrôler à sa cause sinon à faire douter dans le camp d'en face...
C'est en effet pour moi une tactique bien légitime que de tenter d'approcher ses adversaires pour les convaincre à vous rejoindre; ce n'est pas facile ni sans risques (notamment de compromission ou de se faire avoir) mais c'est possible de bien le réussir même au Congo !
Ailleurs l'allusion au cas burkinabe souligne un autre aspect complémentaire : un schisme au sein d'un pouvoir en place bien établi où un camp se sépare du "Chef" qui veut en imposer au delà du compromis tacite jusque là convenu...
Là aussi personnellement, non seulement je le crois possible chez-nous tant le danger d'un retour en arrière avec une présidence à vie peut raisonnablement rebuter plus d'un même dans cette majorité (regardez la polémique en cours au sein de la "kanambie"...) mais aussi je conçois que même la lutte pour briguer la place du calife que ce dernier ne veut lâcher, peut représenter un levier naturel qui ouvre la porte de l'alternance démocratique nécessaire...
Bref, dans ces deux cas, je ne m'enferme pas toujours dans un moralisme étroit où la lutte de personnes et la ruse seraient d'office préjudiciables à une bonne gouvernance par la suite...
En politique on a bien le droit et parfois même le devoir d'une "realt politik", d'un pragmatisme intelligent dans sa stratégie à conquérir le pouvoir surtout dans un contexte comme le nôtre où les rapports de force sont trop verrouillés, sans être taxé de vil ambitieux, de démagogue à honnir !
Qu'en pensez-vous ?
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
Svp, svp, chers enfants de mon pays, hommes politiques, responsables de la Société Civile et tous où vous vous trouvez, au pays ou dans la diaspora, au bas ou au haut de la hiérarchie sociale, lisez et méditez ceci si vous avez l'occasion de rencontrer cette alerte !
Musavuli est l'un de ces compatriotes qui a la chance d'observer la situation de notre pays armé de grilles toutes objectives et d'une obsession patriotique qui lui permettent de nous en livrer un constat et une tentative de traitement à combien d'égards utiles...
Cela ne suffit pas pour valider, rendre effectives et efficaces ses expertises mais ne militant pas pour lui mais pour son pays à sa place d'analyste juste, d'éveilleur des consciences, de conseil pour nous tous, d'abord pour ceux qui sont censés "décider" de notre avenir au delà des chapelles idéologiques, politiques, il est temps qu'on lui accorde à lui et d'autres comme lui, le crédit d'être des inspirateurs crédibles... Passons !
Tenez, il commence par poser comme une question : "Et si la présidentielle n’avait pas lieu ?" puis après des détours explicatifs pertinents, il se (nous) demande "à qui la faute" ?
"A QUI LA FAUTE ?" : c'est pour moi la question et sa réponse qui nous engagent au plus au point !
Et plus encore, la réponse nous oblige à trouver les éléments à construire sur le terrain pour résister ou combattre armés des meilleurs dispositifs autres que ceux sont qui sont les nôtres aujourd'hui en échec; comme quoi la faute d'abord à nous-mêmes Congolais...
J'y reviendrai au besoin !
Compatriotiquement!
Musavuli est l'un de ces compatriotes qui a la chance d'observer la situation de notre pays armé de grilles toutes objectives et d'une obsession patriotique qui lui permettent de nous en livrer un constat et une tentative de traitement à combien d'égards utiles...
Cela ne suffit pas pour valider, rendre effectives et efficaces ses expertises mais ne militant pas pour lui mais pour son pays à sa place d'analyste juste, d'éveilleur des consciences, de conseil pour nous tous, d'abord pour ceux qui sont censés "décider" de notre avenir au delà des chapelles idéologiques, politiques, il est temps qu'on lui accorde à lui et d'autres comme lui, le crédit d'être des inspirateurs crédibles... Passons !
Tenez, il commence par poser comme une question : "Et si la présidentielle n’avait pas lieu ?" puis après des détours explicatifs pertinents, il se (nous) demande "à qui la faute" ?
"A QUI LA FAUTE ?" : c'est pour moi la question et sa réponse qui nous engagent au plus au point !
Et plus encore, la réponse nous oblige à trouver les éléments à construire sur le terrain pour résister ou combattre armés des meilleurs dispositifs autres que ceux sont qui sont les nôtres aujourd'hui en échec; comme quoi la faute d'abord à nous-mêmes Congolais...
J'y reviendrai au besoin !
RD Congo – 2016 : Et si la présidentielle n’avait pas lieu ?
° http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/rd-congo-2016-et-si-la-159759
« On n’organise pas une élection pour la perdre », disait Omar Bongo. Herman Cohen va plus loin en affirmant qu’en Afrique, « pour qu’un président perde une élection, il faut qu’il ait envie de la perdre ». Si les opposants congolais et les masses populaires ne prennent pas le contrôle des enjeux de 2016, en finançant le processus à 100%, il y a peu de chance qu’une alternance démocratique se produise à la tête du pays, et ce ne serait pas la première fois. Pour rappel, Joseph Kabila et ses deux prédécesseurs furent portés au pouvoir dans des scénarios qui ne laissaient aucune possibilité aux Congolais de décider du nom de leur président. L’explication à ces alternances en forme de hold-up est à rechercher dans le cynisme de la realpolitik, et tout le monde peut être pointé du doigt. En effet, l’arrivée à la tête du Congo d’un président démocratiquement élu est une perspective qui, paradoxalement, n’arrange les affaires de personne. Tour d’horizon…
Kabila et son calendrier électoral
Tenaillé par l’angoisse d’une comparution en justice que lui promettent déjà ses opposants[1], Joseph Kabila semble avoir maintenant décidé de ne plus quitter le pouvoir. Il mise sur le glissement du calendrier électoral[2] jusqu’en 2018 sur fond d’un recensement de la population[3]. Si le calendrier peut glisser jusqu’en 2018, il pourrait tout aussi glisser jusqu’en 2020, voire au-delà. En effet, lorsque le calendrier électoral se met à glisser, il peut glisser indéfiniment. Le dernier mandat de Mobutu s’arrêtait en 1991. L’élection présidentielle promise au 4 décembre 1991 n’eut jamais lieu. Le calendrier avait « glissé » année après année jusqu’à la guerre de l’AFDL et le renversement de Mobutu le 16 mai 1997. La Côte d’Ivoire fit, elle aussi, les frais du glissement du calendrier électoral - jusqu’à cinq ans - et la fin brutale de la présidence de Laurent Gbagbo. Au Congo même, les membres actuels du sénat sont issus des élections de 2007. Ils devaient se représenter devant les électeurs en 2012. Leur calendrier électoral continue de« glisser ».
En plus du glissement du calendrier électoral sur fond du recensement de la population, la présidentielle de 2016 est annoncée pour être compromise du fait de la nouvelle guerre qui s’annonce dans le Kivu après les massacres de Beni. On n’organise pas une élection dans un pays en guerre.
Mais Joseph Kabila n’est pas le seul que le jugement de l’histoire aura à rendre responsable du gâchis qui s’annonce. Les bailleurs occidentaux traînent les pieds pour financer le budget que réclame Malu Malu. D’un côté, ils ne savent toujours pas lequel des présidentiables fera leurs affaires dans l’après 2016, de l’autre, ils savent que si Joseph Kabila maintien sa candidature, le Congo sera plongé dans une nouvelle crise de légitimité. Que gagnerait-on à financer une élection pour engendrer un chaos dans le pays ? Ce serait un investissement en pure perte, et les dirigeants occidentaux ne raisonnent pas de cette façon-là. Nous y reviendrons.
Les bailleurs extérieurs et la logique comptable
Dans la logique des partenaires occidentaux, qui devraient garantir le processus devant mener à l’alternance, il faut savoir lire une opération de nature fondamentalement comptable, en termes d’investissement et de retour sur investissement. Ils ne s’investiront dans le processus que s’ils ont la certitude que le prochain président leur fera gagner de l’argent au cours de son règne. En effet, contrairement aux apparences, les bailleurs occidentaux ne sont pas de dispendieux philanthropes. Il n’est pas envisageable qu’ils puissent financer une élection au Congo par altruisme, et il ne saurait en être autrement.
Il faut toujours garder à l’esprit le fait que les Américains sont une nation surendettée[4] et confrontée à une grave crise financière, de même que les Européens. En prélevant sur leurs économies quelques millions de dollars pour financer les élections au Congo, ils ne donnent pas, ils investissent[5]. Ils font le pari que le président qui sortira des urnes sera « une bonne affaire »[6]. Suivant cette logique, aujourd’hui, aucun des trois ou quatre présidentiables congolais ne fait l’affaire. Ce sont des politiciens chevronnés qui, portés à la présidence à l’issue d’une élection démocratique, deviendraient des hommes difficiles à manœuvrer. Les bailleurs extérieurs ne financent pas une élection qui produira des patriotes. Sinon, Patrice Lumumba aurait gouverné à vie tandis qu’Etienne Tshisekedi serait, depuis bien longtemps, dans le fauteuil présidentiel.
Les bailleurs occidentaux sont confrontés à une deuxième difficulté. Si Joseph Kabila maintient sa candidature, le Congo est parti pour s’enfoncer dans une nouvelle crise de légitimité, une crise qui devrait être plus dévastatrice que la crise actuelle, née de l’élection chaotique de 2011. Elle aura assez usé les nerfs des diplomates pour qu’ils acceptent, de gré, de recommencer, après 2016, les navettes entre Kabila, les opposants, Kinshasa et les capitales occidentales. Un Congo plongé dans une nouvelle crise ne serait pas une « bonne affaire », une perspective qui expliquerait la tiédeur des bailleurs à s’engager financièrement derrière une élection dans laquelle Joseph Kabila s’inviterait en candidat.
Dès lors, le péril sur le Congo est que, face aux blocages énoncés ci-haut (et bien d’autres), des« mains secrètes » n’entreprennent d’orchestrer une alternance à la tête du pays en dehors du processus électoral. Le cynisme de la realpolitik est qu’un changement de président en dehors d’un processus démocratique sera toujours une opération peu coûteuse mais très rentable, si l’on considère ce que peut rapporter, en termes de profits, un président non issu d’un processus électoral. Et l’histoire des alternances à la présidence du Congo en est une tragique illustration.
Le péril des « mains secrètes »
En 1965, le président Joseph Kasa-Vubu, ses opposants et les masses populaires sont incapables d’assurer au pays un processus démocratique et apaisé devant mener à l’arrivée au pouvoir d’un président démocratiquement élu. Un officier de 35 ans, le général Mobutu, surgit et prend les commandes du pays avec l’aide de « mains secrètes »[7]. Trente-deux ans plus tard, le Congo, devenu Zaïre, est un Etat exsangue, ruiné et usé jusqu’à la corde. Mais pour les parrains de Mobutu, son règne aura été une juteuse affaire[8]. Le 17 mai 1997, Laurent-Désiré Kabila prend le pouvoir, lui aussi, porté par des mains secrètes[9]. Les opposants zaïrois, les masses populaires et le président Mobutu lui-même s’empêtraient dans une interminable crise politique après le gâchis de la Conférence nationale souveraine. Aucun processus électoral crédible n’était envisageable. Il n’y aura pas de président démocratiquement élu, mais un président autoproclamé à Lubumbashi. Laurent-Désiré Kabila et les « rebelles » qui continueront à déferler sur le pays vont signer des accords officiels et secrets qui continuent de faire le bonheur des multinationales et des maffieux de tous poils, hypothéquant, depuis, l’avenir du Congo. Pourquoi a-t-on bâclé le processus de démocratisation amorcé dans le sillage de la Conférence nationale souveraine ? De nombreux mobutistes, et même certains opposants ont orchestré des blocages jusqu’au point de non-retour. Ils sont à blâmer pour toujours, mais ça n’a plus d’importance. Le 17 janvier 2001, Joseph Kabila arrive au pouvoir dans les conditions qu’on connaît. Ni son prédécesseur, ni les opposants à l’époque, ni les masses populaires n’étaient en situation de mettre en route un processus d’alternance démocratique. Aujourd’hui les Congolais vivent l’enfer sur terre. Jusqu’à 600 mille déplacés rien qu’au Katanga, la province, pourtant, dont les habitants auraient pu être la prunelle des yeux du pouvoir.
Un président porté au pouvoir par son peuple se battrait pour le protéger, parce qu’il lui est redevable. Il garantirait la maîtrise des frontières pour conjurer les incursions extérieures et le pillage des ressources du pays. Il redistribuerait aux familles les revenus tirés de l’exploitation des richesses minières et négocierait en permanence avec ses opposants pour assurer une gouvernance apaisée. On ne verra pas un président comme celui-là de sitôt si les Congolais, en tant que peuple, ne prennent pas conscience du désastre que deviennent les présidents arrivés au pouvoir en dehors d’un processus électoral. Et le ciel est à nouveau en train de s’assombrir.
En effet, les inconditionnels du régime actuel ont promis, depuis la rencontre de Kingakati[10], qu’ils se battraient à mort pour assurer le maintien du « Raïs » à la tête du pays, ce à quoi leurs adversaires sont en train de promettre un scenario à la burkinabè. Mais tout cela est un gâchis, un gâchis pour tout le monde. Car si la population et les opposants devront applaudir un changement radical dans ces conditions-là[11], la liesse est attendue pour être de courte durée. Pour une raison simple : les « mains secrètes » qui orchestrent des révolutions ne le font pas dans l’intérêt des peuples. Le 24 novembre 1965, le 17 mai 1997 et le 17 janvier 2001 en sont de tragiques illustrations. Reste à savoir à qui la faute.
Boniface MUSAVULI
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[1] « Tshisekedi, Kamerhe et Fayulu exigent la mise en accusation de Kabila devant la CPI », 7sur7.cd, 16 juillet 2014 ; « RDC : une coalition de l'opposition veut voir Kabila à la CPI », Jeune Afrique, 17 juillet 2014.
[2] Même si le président de la Commission électorale (Ceni), Apollinaire Malu Malu, a martelé que « La Ceni ne peut jamais planifier une élection qui va au-delà de 2016 et qu’elle ne sera jamais dans le club des gens qui veulent aller au-delà de 2016 ».
[3] Dans un entretien accordé le 19 octobre 2014 à Afrikarabia, l’opposant Vital Kamerhe estime à 3 ou 4 ans la durée que prendraient, au minimum, les opérations de recensement de la population.
[4] Les Américains croulent sous une dette monumentale de près de 60.000 milliards de dollars. Les Européens sont dans une situation moins alarmante avec, tout de même, 11.000 milliards d’euros de dette publique. Ils présentent à la Commission de Bruxelles des budgets systématiquement déficitaires.
[5] Et pour se faire une idée de ce que cet « investissement » doit rapporter, sous diverses formes, souvenons-nous toujours de ce paradoxe dénoncé par Mobutu dans un de ses discours : « 1 dollar investi en Afrique rapporte 5 dollars à l’Europe ». Le président zaïrois n’a jamais été contredit. Unrécent article a confirmé le paradoxe.
[6] Et lorsque le choix des Occidentaux est fait, ils vont jusqu’à engager de gros moyens pour que le verdict des urnes en soit ainsi. En 2006, l’Union européenne, qui avait financé l’essentiel du budget électoral, envoya la force européenne (l’Eufor) pour assurer l’élection de Joseph Kabila au détriment de Jean-Pierre Bemba.
[7] Le coup d’Etat du 24 novembre 1965, qui porta Mobutu au pouvoir, avait été orchestré par la CIA.
[8] Selon David Van Reybrouck (Congo – Une histoire), tout au long de la Guerre froide, le Zaïre de Mobutu fournira aux puissances occidentales ses minerais stratégiques, l’uranium, le cobalt et le cuivre en particulier, dont elles avaient besoin dans la fabrication des armes pour tenir tête au Bloc soviétique. Après ses 32 ans de règne et au vu de la misère dans laquelle croupissaient les Zaïrois, on peut considérer que Mobutu, en pillant son pays, n’aura véritablement servi que les intérêts des« parrains » qui l’avaient porté au pouvoir. Reste à savoir à qui la faute.
[9] La guerre de l’AFDL fut menée essentiellement par les armées rwandaise, ougandaise et burundaise discrètement parrainées par les Américains, les Britanniques, les Canadiens et les Israéliens. Cf. Pierre Péan, Carnages – Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, Éd. Fayard, 2010 et Patrick Mbeko, Le Canada dans les guerres en Afrique centrale – Génocides & Pillages des ressources minières du Congo par Rwanda interposé, Le Nègre Editeur, 2012.
[10] C’était lors de la rencontre organisée le 20 mars 2014 par le président Kabila dans sa ferme de Kingakati, à l’intention de quelque 500 personnalités.
[11] Les masses populaires congolaises, surtout dans la diaspora, ne souhaitent plus que Joseph Kabila, une fois parti, envisage un retour aux affaires, surtout pas suivant la « formule » Poutine-Medvedev.
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
Admin a écrit:Kabila restera-t-il au pouvoir en 2016?
ma réponse est NON
Kabila partira pcq ceux qui l'ont mis là (CI) ne veulent pas d'un autre président à vie pour plusieurs raisons que je saurais détailler faute de temps.
Je suis aussi de cette avis.
IL VA PARTIR ET IL N'Y A PAS DE DOUTE LÀ-DESSUS.
Tout les bla bla que certains racontent:qu'il restera là,que Kabila cherche ceci ou cela.
Tout ça ne sont que des paroles à nous faire dormir débout.
Certains sont même dans l'illusion de croire qu'ils luttent pour la RDC.Ils resteront dans cette illusion même après 2016 de croire que ce sont eux qui ont fait partir Kabila.Or la vérité est ailleurs.
Pour le moment il n'y a que deux qui luttent vraiment pour la RDC.Mais ce deux-là n'auront JAMAIS le pouvoir dans ce pays.
Les autres luttent pour que la C.I les reconnaissent et qu'ils le mettent à la place de Kabila.Et ils seront reconnu parce que ce ne sont pas le Congolais qui décident.
OUI KABILA PARTIRA APRÈS 2016.
El-Shaman
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
F HOLLANDE SUR LES TRACES DE MITTERAND ?
Sur le site Tele Tshangu on tombe sur un extrait d´un message de F Hollande lors d´une ceremonie de la Fondation Chirac
Une fois de plus, le camp des congolais qui luttent contre toute révision de la Constitution se trouve quand F Hollande cite explicitement l´exemple du Burkina...pour mettre en garde ceux des presidents Africains qui pensent se maintenir au pouvoir en violant la Constitution
F Mitterand á la Baule avait lancé presque le même message juste á la fin de la Guerre Froide Mobutu fort de ses amitiés en Occident n´avait pas trouvé utile d´écouter ce message:hair:
En tout cas, après R Feingold, voici F Hollande qui apporte de l´eau au moulin de la résistance congolaise
Sur le site Tele Tshangu on tombe sur un extrait d´un message de F Hollande lors d´une ceremonie de la Fondation Chirac
Une fois de plus, le camp des congolais qui luttent contre toute révision de la Constitution se trouve quand F Hollande cite explicitement l´exemple du Burkina...pour mettre en garde ceux des presidents Africains qui pensent se maintenir au pouvoir en violant la Constitution
F Mitterand á la Baule avait lancé presque le même message juste á la fin de la Guerre Froide Mobutu fort de ses amitiés en Occident n´avait pas trouvé utile d´écouter ce message:hair:
En tout cas, après R Feingold, voici F Hollande qui apporte de l´eau au moulin de la résistance congolaise
GHOST
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
Kabila: Echec et mat! Dr Florent Pumu
° http://desc-wondo.org/kabila-echec-et-mat-dr-florent-pumu/#sthash.jphOweAD.dpuf
La jeep de Kabila embourbée à BeniLa RDC a enregistré un taux de croissance de 8.9% pour l’exercice 2014 a fait savoir le directeur de la Banque Centrale Congolaise (BCC) Mr Deogratias Mutombo il ya juste une semaine. C’est une réalisation qui mérite un chapeau-bas. Ce chiffre est supérieur à la moyenne africaine qui est estimée à environ 6% d’après la Banque Mondiale. Il est supérieur à celui de la Chine 7.6%, du Brésil 0.9% et de l’Angola 7.9% d’après différentes sources accréditées. Pour les kabilistes, le pays serait sur la bonne voie, alors pourquoi changer une équipe qui gagne ?La problématique de l’alternance du pouvoir en RDC, depuis le combat contre la dictature de Mobutu est au delà des individus et de leurs réalisations à la tête du pays. Le pays a vécu la débâcle Mobutienne. Chat échaudé craint l’eau froide, dit le sage. Pour le cas particulier du « rais », depuis surtout 2011, il a multiplié des erreurs dont les cinq ci-dessous qui ne lui seront surement jamais pardonnées.Animés de la volonté de démocratisation, de transparence dans la gestion de l’état, de la justice sociale et de la paix restaurée dans toute la république, les congolais se mobilisent partout pour que le Congo cesse d’être une république bananière. C’est une aspiration universelle. Dans un sondage réalisé tout récemment par le journal Jeune Afrique sur l’Africain de l’année 2014, les votants ont plébiscité le peuple Burkinabé pour avoir chassé du pouvoir leur dictateur-président Blaise Compaoré. Comme le souligne jeune Afrique, ce choix Burkinabé traduit « l’aspiration (de démocratie), symbolisée par l’éclosion dans plusieurs pays de mouvements citoyens spontanés (Y’en a marre au Sénégal, le balai citoyen au Burkina), illustrée par les sondages menés dans 35 états par l’Afrobaromètre depuis plusieurs années. Selon les enquêtes, sept africains sur dix préfèrent la démocratie à tout autre régime ».Quelqu’un m’avait dit un jour qu’il ne voyait pas comment Kabila aller quitter le pouvoir en 2016. J’ai répondu que je ne voyais pas plutôt comment il va rester au pouvoir entre maintenant et 2017. Le président Joseph Kabila a commit beaucoup d’erreurs dont les 5 majeurs ci-après ont condamné son régime. J’ai un jour écrit que Kabila contrairement à Mobutu ne jouissait pas de beaucoup de pouvoir. Son meeting de janvier 2015 avec les s notables katangais sur la division administrative du pays, les invitant presque « à respecter la constitution » est révélatrice d’un Kabila amoindrit, tiraillé de partout même dans sa propre famille politique. Les revendications sur sa mauvaise gouvernance du pays résonnent presque partout. De plus en plus de gens n’ont plu peur de le critiquer publiquement. La prévision que j’ai faite en Aout 2014 (1) sur la corrélation entre l’article 37 de Burkina Faso et le 220 du Congo a maintenant plus de chance de se traduire dans le fait que ce deux pays connaissent le même sort.Mr Joseph Kabila n’est pas coincé seulement au Congo. Il l’est à l’extérieur du pays par les Combattants et autres Résistants et par les occidentaux qui croyaient qu’il ne soit vraiment pas compétent de diriger un grand pays comme la RDC. Il est considéré comme un leader faible. Comme le dit ces deux imminentes personnalités « Kabila a échoué, c’est pourquoi il doit partir » Herman Cohen dixit et Madame Hillary Clinton d’ajouter« Kabila est un distrait et incapable de se concentrer, manifestement dépassé par les problèmes que connait son pays » (2).Les cinq erreurs qui ont condamné Kabila à un exit qui peut survenir bien avant 2016 ou quelques mois après sont :1. L a confiscation du pouvoir en 2011: Les résultats de l’élection chaotique de 2011 jugés injustes par les institutions de réputation mondiale dont le Carter Center et L’Union Européenne ont engendré la lourde implication que Mr joseph Kabila est un président sans légitimité et qui gouverne par défi.Ce fait simple est un boulet massif sur la marche du pays vers la réconciliation nationale, la cohésion des esprits et l’avancée vers le progrès socio-économique. Le pays est très divisé. La communauté est fracturée entre ceux qui soutiennent le régime souvent parce qu’ils en tirent un profit direct ou indirect et la majorité opposée à l’arbitraire et à la dictature avec ses corollaires de répression politique déjà vécue pendant la deuxième république. Nous avons fait allusion à ce point dans nos précédents articles (1).Une conséquence néfaste de cette cassure est l’aliénation de la diaspora congolaise face au défi du progrès national. Celle-ci dont l’expertise spéciale acquise dans les conditions modernes de performance de secteurs variés fait défaut au pays. Un apport d’excellence est gaspillé pour la « gloire » de ceux qui ont confisqué le pouvoir et se vantent de leurs turpitudes. Les pays les plus rapidement avancés ces cinquante dernières années dont les « tigres asiatiques », la Chine et l’inde ont pu drastiquement progresser grâce à l’apport de leurs diasporas. Nous ne faisons pas ici allusion aux congolais qui ont simplement étudié à l’étranger et les autres « mikilistes » mais plutôt à ceux travaillent dans des positions dites de responsabilité (appelés en RDC cadres) comme ingénieurs, médecins, managers, policiers, militaires, juristes,etc. Nombreux sont ceux qui pensent que les réalités du Congo sont différentes de celle de l’Europe par exemple.Ces réalités sont fondamentalement les même. L’Europe a eu à faire face et continue à faire face aux mêmes problèmes que les pays africains. Ils ont aussi connus les maladies transmissibles, les guerres et les massacres de populations. Les problèmes de décentralisation, de caisse de péréquation se posent aussi ici et ailleurs dans le monde occidental. Les congolais et originaires du Congo qui ont travaillé dans ces secteurs dans les pays plus avancés ont accumulé les connaissances sur les solutions pratiques applicables en RDC. Ils sont prêts à contribuer à résoudre les problèmes du pays. Le hiatus est que la grande proportion de cette diaspora n’est point disposée à s’associer au régime actuel juge illégitime. Certains ont même peur pour leur sécurité dans un pays où la répression politique est le poinçon d’un régime rétrograde avec sa facture d’oppression des droits civiques, l’emprisonnement, les meurtres, les exécutions sommaires, les punitions extrajudiciaires, les abus des services de sécurité et la violence policière. La machine très active du terrorisme d’état fait peur.
2. Ses origines demeurées douteuses: Mr Joseph Kabila n’a fait aucun effort pour prouver aux congolais qu’il est le vrai fils de son père. Le pêché ici est surtout lié au fait que beaucoup pense qu’il est simplement un sujet Rwandais qui a réussi à s’infiltrer avec un groupe d’ amis de même origine dans l’appareil de l’état et d’en occupe les positions clé. Le Rwanda est encore aujourd’hui le pays ennemi numéro 1 de la République Démocratique du Congo. Le président Yoweri Museveni, allié de Paul Kagamé a fait cette déclaration en 1999: “ la RPA- alors armée rwandaise- voulait dominer le Congo mais nous sommes entrain de le stopper. Pour notre part, nous sommes intéressés de donner le pouvoir aux congolais, mais il semble que les Rwandais n’aiment pas cela »(3).
Les origines encore douteuses de Mr joseph Kabila constituent une épine dans le ‘conundrum’ RDC aujourd’hui.
3. Les agissements du Rwanda dans le soutien aux diverses rébellions, de l’AFDL au M23, a causé une grande humiliation du Congo et contribué aux massacres des populations congolaises estimés en millions de vies et aux viols des milliers de femmes et jeunes filles à l’Est du pays. La « covalence » de Mr Joseph Kabila et les transfuges de ces mouvements rebelles jugés dignes de répondre devant les cours et tribunaux du pays pour atrocités commises ,« realpolitik » pour eux, est une situation non acceptable pour beaucoup, surtout quand la sanction est plutôt la récompense de nominations à des échelons supérieurs de l’administration de l’état, l’armée, la police et les services de sécurité. Certains activistes évoquent même le mot de trahison et « d’occupation du Congo » a proxy par le Rwanda, terme surement inapproprié dans ce cas. Pour ceux-là, le pays a d’abord besoin d’être « libéré » plutôt que démocratisé.
4. L’instabilité continue à l’Est et au Sud-est du pays: Les populations continuent d’être massacrées dans cette partie du territoire national. les groupements armés continuent de foisonner malgré la présence des soldats de l’armée et les troupes de la Monusco. Les sacrifices de ces soldats semblent être des actions vaines. Ces actes de guerre constituent une évidence de l’inefficacité de Mr Joseph Kabila comme « Commander in Chief » des FARDC. Son régime a failli dans la mission de reforme de l’armée de façon à la rendre capable de sécuriser ces contrées en guerre depuis plus de 20 ans. Beaucoup accusent Mr joseph Kabila d’avoir collaboré avec les mouvements comme les FDLR et certains membres du M23 dans des actions militaires et le bourrage des urnes lors de l’élection de 2011. Nous n’en avons pas les preuves mais ceci expliquerait sa faiblesse vis-vis des « ses amis » rebelles on nous dit parfois. Dans tous les cas, on n’a pas vu l’ex Major-Général Kabila monter aux créneaux pour haranguer ces troupes vers un assaut final par exemple contre l’ADF comme le faisait Mr Mobutu remettant son « socoto » lorsque péril était en demeure. L’Allemand Martin Kobler semble être aujourd’hui le vrai « Commander in chief » des FARDC du point de vue de certains analystes.
5. Le atteints sérieuses aux droits de l’homme. Comme nous l’avons dit dans nos articles précédents, le régime Kabila se caractérise par une répression politique souvent silencieuse mais jusque-là très efficace. Nous reprenons ici ce que nous avons dit il y a quelques mois. Le bilan de l’administration Kabila sur le respect des droits de l’homme, la liberté de citoyens et de la presse est notoire et très sombre. La liste de victimes et prétendues victimes de la répression est très longue. Au Congo, le lien entre le pouvoir et la justice est bien loin d’être rompu. La dépendance de grandes nominations dans l’appareil judicaire du pouvoir fait que le système est simplement assujetti au dernier. Les services secrets ne sont redevables que vis-à-vis de leur chef qui généralement reste muet comme une carpe face aux déboires de ses concitoyens un peu comme dans un silence complice que beaucoup n’hésitent même pas à qualifier d’instigateur. La simple invocation des mots DEMIAP, ANR donne froid aux dos comme les CNRI, CND, CNRI, SNIP de l’époque Mobutu. Le régime de Joseph Kabila a failli dramatiquement dans la mission qu’il s’était lui-même donné de « protéger » les hommes, femmes et enfants exposés à l’ignominie de l’atteinte à leurs droits humains de base. Viols massifs, massacres, enfants soldats, populations déplacées, expulsions massives, l’impunité sont certains maux qui caractérisent le pays.
6. Volonté implicite mais claire de prolonger son régime: Le souci exprimé par beaucoup dans son entourage de modifier la constitution pour un troisième mandat pour le président Joseph Kabila ou de prolonger son mandat actuel dans une mafia électorale impliquant la CENI et L’ONIP (recensement intempestifs de citoyens) est le dernier de ces cinq pêchés majeurs. La majorité de Congolais souhaite le départ à la tête du pays de Mr Joseph Kabila. Malgré la croissance économique louable dont bénéficie le pays (bien que sans impact réel sur la pauvreté des masses), le pays est encore mal géré et mal gouverné.
Comme l’a articulé récemment le Dr Denis Mukwege le pays est victime de mauvaise gouvernance. En transgressant les règles de démocratie dont les élections régulières, en fin des mandats, libres, transparentes et la redevabilité des pouvoirs publics, Mr Joseph Kabila et ses apparatchiks demeurent seuls juges de leurs actions. Son silence, la tolérance face a ceux qui élèvent leurs voix pour plaider dans ce sens et surtout la nomination dans le présent gouvernement des propagandistes comme Mr Omer Egbake de la défunte Alliance de Bangala (ALLIBA) de triste mémoire et de Mr Evariste Boshab sont des simples actes à visée électoraliste plutôt que la recherche d’une efficience dans l’action gouvernementale et la cohésion nationale. Cette nomination est un calcul mal caché pour les conquêtes électorales prochaines. C’est un effort pour son mandat personnel ou une logique Poutine – Medvedev déjà invoquée.
Le silence surement complice de Kabila est un autre pêché qui irrite les esprits de ses compatriotes. Il ferait mieux d’ordonner à la CENI qu’il contrôle encore de publier rapidement le calendrier complet des échéances 2015- 2016, de fixer l’opinion sur le fait qu’il ne sera pas candidat en 2016 et surtout que son mandat ne sera point prorogé par une manigance quelconque qui va surement mettre le pays à feu et à sang.Depuis mon passage au département d’état américain au mois de Février 2014, je porte l’étendard de propagation de cette bonne nouvelle des « faiseurs des rois » : Kabila, échec et mat.Seulement, l’après Kabila est un autre combat au quel nous devons sérieusement nous préparer en tant que gouvernant et gouverné. Pour bien être juge et électeur, il faut être conséquent. Le combat ultime, n’est point celui de l’orgueil et de l’enrichissement matériel personnel souvent acquis par l’injustice, la fraude, la corruption, la concussion et le trafic d’influence. C’est le combat de savoir comment gérer un état et demander les comptes aux acteurs politiques. Préparons-nous assez pour gérer l’espace Congo, établir les institutions étatiques solides, une démocratie participative, une éducation de standard universel, la justice sociale, une armée efficiente, une autosuffisance alimentaire, une décentralisation effective, non pas dans le verbe sans contenu mais dans les faits ?Réaliser tout ceci est un combat plus noble, qui demande une élévation spirituelle et des capacités de gestion sures. Le combat noble est celui d’essuyer les larmes de l’enfant qui pleure à Beni, de soulager les douleurs de la femme suppliciée à Uvira et Manono, de partager le revenu national avec le père qui vient de perdre son enfant à l’hôpital à Mwene-Ditu faute d’argent. Le combat, c’est de clamer à la manière de Langston Hugues parlant des noirs américains de son époque et plutôt dire « nous aussi, nous sommes le monde!». C’est d’ajouter « au grand rendez-vous du donner et du recevoir » cher à Léopold Sedar Senghor et les autres apôtres de la Négritude. C’est dire « oublier les constructeurs des pyramides de l’Egypte ancienne. Ils pouvaient être noirs ou blancs, mais voici aujourd’hui, nous les noirs sommes capables de nous administrer et créer des nations prospères aux 21ième siècle, nous ne sommes pas des moins-hommes ». En cette orée de 2015 comme jadis, une voix nous parle dans la conscience : « Nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur ! », comme dirait Lamartine dans son fameux poème Le vallon « qui n’a pas entendu cette voix dans son cœur? ».(1) kamotocentre.com, page Congo, une réflexion(2) Hilary Clinton, le Temps des décisions, Fayard, 2014.(3) “Why did the RPA attack the UPDF? Part of the speech President Museveni delivered to MPs on August 30, 1999, about Uganda’s invasion of the Democratic Republic of Congo, where the UPDF later fought with their Rwandan allies. Here, Museveni explains the ideological differences between Uganda and Rwanda on DR Congo’s political situation then.
Museveni: They think that taking short cuts here and there will get them to their aim. Another explanation I have been hearing is that the RPA wanted to dominate Congo but that we are stopping them. For our part, we are interested in empowering the Congolese and it seems the Rwandese do not like it. However, even if we were obstructing whatever plans they had on Congo, how did they think that they could attack us and get away with it? It is very short-sighted, indeed. Another explanation which could make some little bit of sense could be that they wanted to kill Wamba. Wamba’s leadership has got some potential because they are intellectuals; they are from different parts of Congo; and they can be an important force in the future. If the Rwandese leaders think that this potential interferes with whatever interests they may have in Congo, they may want to eliminate them. But even then, where would that leave them in respect of the rest of Africa; and in respect of Congo itself?”Dr Flrent Pumu, MD, Kamoto Centre, January 2015
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
"CAN : "Joseph Kabila" à Bata. Tentative de récupération politique?
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=9647
Selon des sources, "Joseph Kabila" est arrivé ce lundi 02 février à Bata, en Guinée Equatoriale, où se trouvent encore les joueurs de l’équipe nationale "Les Léopards". Le "raïs" prendra par la suite un avion avec les joueurs. Destination : Malabo. Après avoir créé la surprise en battant les Diables rouges du Congo d’en face par quatre buts à deux - alors qu’ils étaient menés par deux buts à zéro -, les "Léopards" rencontreront ce mercredi 04 février, en demi-finale, à Malabo, les "Eléphants" de la Côte d’Ivoire. Dans les milieux du pouvoir kabiliste, la tentation est forte d’attribuer au "raïs" la paternité des performances réalisées jusqu’ici par l’équipe nationale. Vomi par l’opinion nationale après la tentative de tripatouiller la loi électorale et la répression sanglante ayant suivi les manifestations des 19, 20 et 21 janvier, "Joseph Kabila" tente de faire feu de tout bois pourvu que ça soit bon pour le moral...
Que fait "Joseph Kabila" à Bata alors que les "Léopards" ne se trouvent encore qu’au niveau de la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN)? "Le chef de l’Etat est allé à Bata pour encourager les joueurs de l’équipe nationale", confie une source proche des "services".
Une anecdote. Après la victoire des "Léopards" sur les "Diables rouges" du Congo d’en face, un journaliste du média d’Etat "RTNC" a donné, samedi 31 janvier, sa version à lui sur "l’origine" de cette victoire. Pour mémoire, les Léopards étaient menés au marquoir par deux buts à zéro. "Après les deux buts, le chef de l’Etat a joint au téléphone le coach Florent Ibenge en lui disant d’exhorter les joueurs à se concentrer. Le résultat n’a pas tardé...".
Au cours de la même émission, on a vu Jean-Charles Okoto débouler sur le plateau de la RTNC. Ambassadeur du Congo-Kinshasa en Ouganda, Okoto a assuré avoir assisté à une liesse populaire dans les rues de la capitale. Ce qui est vrai. Là où le bat blesse est que sur les séquences diffusées par la télévision nationale, on retrouve le même Okoto entouré apparemment d’une cohorte de militants du CCU (Convention Congolais Unis), le parti du ministre de la Communication et des médias Lambert Mende Omalanga dont il est apparemment membre. Cette supercherie a attiré l’attention des observateurs avertis sur une réalité. A savoir qu’il y avait de la récupération politique dans l’air.
A Kinshasa, tous les analystes conviennent que "Joseph Kabila" est, depuis plusieurs mois, mal dans sa peau. En cause, les contreperformances politiques qu’il a enregistrées ces derniers temps dans sa volonté désespérée de briguer un troisième mandat.
Lors de sa rencontre avec des "notables katangais", le 5 janvier dernier, dans sa ferme de Kashamata près de Lubumbashi, le "raïs" avait piqué une sainte colère du fait de l’absence de deux hommes qui hantent ses nuits tels des fantômes. Il s’agit de Moïse Katumbi Chapwe et de Gabriel Kyungu wa Kumwanza, respectivement gouverneur et président de l’Assemblée provinciale du Katanga. Ceux-ci avaient purement et simplement boycotté cette réunion. Un affront sans précédent qui a "dévasté" le successeur de Mzee. Depuis lors, l’homme est fou de rage.
La tentative ratée de modifier la loi électorale est venue saper davantage le moral du "raïs". Les manifestations des 19 et 21 janvier ont fini par ébranler ses certitudes, lui qui clamait avec dédain qu’il n’y aura pas d’hécatombe en 2016 comme en 2006 et en 2011. Un défi relevé par les Kinois et les Gomatraciens. Un coup de semonce difficile à oublier.
Le moral au talon, "Joseph Kabila" fuit l’ambiance psychologique délétère qui règne dans la capitale. D’où cette évasion inattendue à Bata avant d’atteindre Malabo ce mardi. Il n’a pas tort de s’éloigner de Kin la frondeuse.
Selon une dépêche de l’AFP, plus de 600 ONG congolaises soutenues par la FIDH (Fédération internationale des droits de l’Homme) ont adressé une lettre ouverte à "Joseph Kabila". Elles y réclament "justice et réparations" pour "toutes les victimes" des récentes violences dans le pays. Sans oublier la libération de tous les opposants politiques. C’est le cas notamment de l’activiste des droits humains Christopher Ngoy, disparu depuis le 21 janvier à Kinshasa.
Notons que les manifestations des 19, 20 et 21 janvier avaient dégénéré en émeutes et pillages. Bilan officiel : 13 morts. Les organisations de la société civile, elles, font état de 42 morts. "Les ONG signataires dénoncent l’usage excessif de la force" par les forces de sécurité congolaises "qui ont causé la mort de plusieurs dizaines de personnes", indique par ailleurs la lettre ouverte.
Des centaines de personnes avaient été arrêtées, et l’ONG Human Rights Watch a dénoncé samedi 31 janvier une vague d’"arrestations arbitraires". Les ONG signataires du texte "réaffirment leur engagement à contribuer efficacement à l’instauration d’un Etat de droit et l’enracinement de la démocratie" au Congo-Kinshasa.
A Kinshasa, on a vu, samedi dernier, des Kinois célébrer la victoire des Léopards sur les Diables rouges tout en scandant :"Kabila, Kabila, même si on a gagné, tu vas quitter le pouvoir". Quelques "situationnistes" s’étaient regroupés aux abords de la résidence de "Joseph Kabila" dans le but de le "féliciter" suite à la performance réalisée par l’équipe nationale. "Ils ont été dispersés sans violence par la Garde républicaine et des éléments de la police antiémeutes", indique l’AFP."
"Can 2015 -RDC: Joseph Kabila en Guinée Equatoriale
° http://radiookapi.net/sport/2015/02/03/2015-rdc-joseph-kabila-en-guinee-equatoriale/?utm_source=feednanga.com&utm_medium=referral&utm_campaign=Feednanga%20-%20Most%20shared%20links
Le président de la RDC, Joseph Kabila est arrivé lundi soir en Guinée-Équatoriale où il est parti “encourager” les Léopards qui affrontent les Éléphants de Côte d’Ivoire en demi-finales de la Can 2015, mercredi 4 février à 20 heures.
A son arrivée, Joseph Kabila s’est entretenu avec son homologue équato-guinéen, avant de rencontrer à huis clos, dans son hôtel, le capitaine de l’équipe des Léopards Youssouf Mulumbu, l’entraineur Florent Ibenge et deux vice-présidents de la Fecofa. Ces derniers lui ont fait l’état des lieux des préparatifs du match contre les Eléphants avant de lui remettre le maillot de l’équipe nationale.
“La priorité aujourd’hui, c’est l’encouragement des joueurs” avant “les deux matchs” qu’il leur reste à jouer, a déclaré à l’AFP Jean-Marie Kassamba, l’un des conseillers du président de la RDC. “Il y a de fortes chances qu’il assiste” mercredi soir à la demi-finale devant opposer les “Léopards” aux “Éléphants” de la Côte-d’Ivoire, a-t-il ajouté.
M. Kassamba a précisé que l’encouragement des joueurs, que le président doit rencontrer mardi, passerait par la distribution d’une “prime” dont il n’a pas précisé le montant.
Les “Léopards” de la RDC ont arraché leur qualification pour le dernier carré de la CAN – où il n’avaient pas figuré depuis 1998 – en s’imposant par quatre buts à deux face aux “Diables rouges” du Congo voisin après une remontée spectaculaire alors qu’ils étaient menés 2-0 à moins d’une demi-heure de la fin du temps réglementaire."
"Le président de la RDC Joseph Kabila en visite en Guinée-Équatoriale"
° http://afriquefoot.rfi.fr/20150202-le-president-rdc-joseph-kabila-visite-guinee-equatoriale/
"Le "raïs" au bord de la déprime. Et voici Kimbuta et la CAN...
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=9635
Selon des sources, "Joseph Kabila" accuserait des signes de "neurasthénie". Des proches de certains membres du "premier cercle du pouvoir" assurent que le locataire du Palais de la nation est mal dans sa peau. Il afficherait une "humeur massacrante". "Depuis son retour de la province du Katanga, mi-janvier, l’homme peine à digérer l’affront qui lui a été fait par le gouverneur Moïse Katumbi Chapwe et le président de l’Assemblée provinciale du Katanga Gabriel Kyungu wa Kumwanza en boycottant la rencontre du 5 janvier à la ferme présidentielle de Kashamata", entend-on dire. Parlant de Katumbi, certains témoins affirment avoir entendu "Joseph Kabila" lancer, sur un ton colérique, en swahili : "ahu yeye, ahu miye". Traduction : "Ou c’est lui ou c’est moi!" Les manifestations qui ont secoué la capitale Kinshasa et la ville de Goma du 20 au 22 janvier - avec en toile de fond, la tentative manquée des partisans de "Kabila" de tripatouiller la loi électorale -, ont mis le "raïs" au bord de la déprime. D’où son silence assourdissant malgré le nombre des personnes tuées sous les balles des policiers et des membres de la garde présidentielle. Pas un mot pour exprimer la compassion nationale aux familles endeuillées. "En quatorze années d’exercice du pouvoir, c’est la première fois que le successeur de Mzee est habité par le doute", commente un membre de la "majorité présidentielle". Pour redonner une sérénité à leur patron de Président, le ministre de l’Intérieur Evariste Boshab a trouvé un vieux "filon" qui a montré ses limites sous la IIème République. Il s’agit de « marche de soutien ». Comme pour monter les enchères, le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, lui, prépare déjà une méga-marche de soutien à "Joseph Kabila" en prévision de la... "victoire" (sic!) des Léopards lors du match qui les opposera aux Diables rouges du Congo-Brazzaville ce samedi 31 janvier dans le cadre de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations). La Présidence de la République aurait mis à la disposition de Kimbuta des « moyens financiers conséquents ». On apprenait que chaque « marcheur » recevra un montant de 25.000 Fc (+/- 30$US).
Enfermé dans une sorte d’autisme, "Joseph Kabila" et les membres de son proche entourage semblent en panne de stratégies après les événements décrits ci-haut. Le pouvoir kabiliste ressemble de plus en plus à un chasseur qui a gaspillé ses munitions à force de faire feu sur des leurres. "Il ne reste plus à Joseph Kabila et les faucons de son régime que la force brute et la manipulation pour se donner bonne conscience", commente un observateur proche de la mouvance présidentielle.
La force brute. Plusieurs représentants des forces politiques et sociales sont embastillés à la prison centrale de Makala pour des faits assimilables, dans un pays normal, à des peccadilles. Le procureur général de la République Flory Kabange Numbi et l’administrateur général de l’ANR (Agence nationale de renseignements) Kalev Mutond jouent, au grand jour, avec un zèle inégalé, le rôle d’exécuteurs de basses œuvres du "raïs".
L’un se charge des arrestations. L’autre a pour mission d’"effacer" le caractère arbitraire des interpellations. Eugène Diomi Ndongala (Démocratie chrétienne), Bruno Kabatshi (UDPS), Jean-Bertrand Ewanga Is’Ewanga (UNC), Vano Kiboko (PPRD), Jean-Claude Muyambo Kyassa (SCODE), Christopher Ngoy Mutamba (activiste des droits humains). Ce sont là les patronymes les plus emblématiques de ceux que d’aucuns nomment désormais "les prisonniers personnels de Joseph Kabila". La liste est loin d’être exhaustive.
Manipulation.Le pouvoir kabiliste a opté pour la «stratégie» qui consiste à croire en ses propres mensonges. Au lieu d’être à l’écoute de la rue qui gronde, les "stratèges" de la mouvance présidentielle préfèrent faire l’impasse. Pour eux, il faut étouffer le grondement de la masse. En faisant quoi? Par l’organisation de "marches de soutien" à un "Joseph Kabila" dont l’impopularité saute aux yeux du premier malvoyant aux quatre coins du pays.
Match Léopards-Diables rouges
Selon des sources bien informées, le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, préparerait une grande "marche de soutien" à "Joseph Kabila" pour le début de la semaine prochaine. "Kimbuta croit dur comme fer que les Léopards devraient remporter le match de football de ce samedi 31 janvier face aux Diables rouges du Congo d’en face, explique un journaliste sportif. Pour Kimbuta, il faut capitaliser cet événement, d’une part, pour requinquer le moral du chef de l’Etat et d’autre part pour la décrispation du climat socio-politique».
Nonobstant le caractère risqué de ce pari, il semble que « Joseph Kabila » aurait fait remettre à Kimbuta une «grosse enveloppe» remplie de billets verts. Objectif : « motiver » les Kinois à participer nombreux à cette manifestation pro-Kabila. Et faire démentir le rejet ambiant. Une rétribution estimée à 25.000 Franc congolais soit +/- 30$ US est promise à chaque «volontaire».
L’impartialité de l’Etat foulé aux pieds
On assiste à une sorte de surenchère de marches de soutien entre les proches collaborateurs du « raïs ». Il y a quelques jours, le tout nouveau ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, a fait organiser des « marches de soutien » à travers plusieurs provinces du pays. Un peu partout les fonctionnaires de l’Etat et les écoliers ont été appelés à la rescousse pour donner une apparence de succès. De l’avis général, le succès est mitigé.
Après Kasumbalesa, Likasi, Kolwezi, Mbandaka et Bandundu, les "Lushois" (Ndlr : habitant de Lubumbashi) ont battu le pavé le mardi 27 janvier. A quelques vingt mois de la tenue de l’élection présidentielle, Boshab - qui porte également la casquette de secrétaire général du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) foule aux pieds l’impartialité de l’Etat et l’égalité de chance devant régner entre tous les acteurs politiques.
Comme pour noyer le caractère injustifié d’une telle «démonstration» de soutien au chef de l’Etat en exercice, le maire de Lubumbashi a déclaré que « cette marche s’inscrit dans le cadre de la préservation de la paix chèrement acquise, de l’unité, de l’amour et du bannissement de la culture de la violence, du vandalisme, de l’intoxication et de la désinformation ». Comprenne qui pourra.
A Mbandaka, l’opposition interdite de manifester
Le vendredi 23 janvier, les "habitants" de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, ont "marché". Le gouverneur intérimaire, le PDC Sébastien Impeto en tête. Qui ne pourrait lui jeter la première pierre? Ici, il est question d’une "marche pacifique de soutien aux acquis de la paix et de la stabilité". Une fausse note de nature à écorner « l’égalité devant la loi » et le « pluralisme politique » proclamés par la loi fondamentale est intervenue.
Selon une dépêche de l’Agence congolaise de presse, le maire du chef-lieu de l’Equateur a rejeté la demande de manifestation lui transmise par les représentants des partis de l’opposition. Bravant ce refus, ces formations politiques ont malgré tout organisé la "démonstration". Comme à l’accoutumée, celle-ci a été dispersée violemment par la police.
A Bandundu, une "marche de soutien" à "Joseph Kabila" a eu lieu le même vendredi. Le gouverneur Jean Kamisendu Kutuka, en tête. Chef-lieu de la province d’origine de deux anciens Premier ministres (Antoine Gizenga et Adolphe Muzito) et alliés du pouvoir kabiliste, le Bandundu a vu la participation de "toutes les forces vives de la ville de Bandundu, constituées des autorités politico-administratives, des fonctionnaires de l’État, des parties politiques et des organisations de la Société civile".
Dans son adresse, Kamisendu a néanmoins souligné que cette marche est un témoignage de "l’attachement des fils et des filles du Bandundu à la paix et à la stabilité, au chef de l’État et a consisté à soutenir les institutions provinciales ainsi qu’à protéger les patrimoines des investissements dans la province du Bandundu qu’il a qualifiée de « oasis de paix".
Anachronisme
Lors des consultations politiques organisées, de janvier à mi-avril 1990, par le maréchal Mobutu Sese Seko, les Zaïrois d’alors avaient bruyamment rejeté le système politique monopartisme. Après la restauration du pluralisme idéologique le 24 avril 1990, les participants aux travaux de la Conférence nationale souveraine (1991-1992) avaient confirmé la volonté du "peuple en conférence" de faire entrer le pays dans le cercle très fermé des Etats démocratiques. Cette option a été relayée lors du dialogue inter congolais de Sun City, en 2002, en Afrique du Sud.
Le moins qu’on puisse est que les mauvaises habitudes ont la peau dure. L’association "Journalistes en danger" parlait récemment de dérive totalitaire".
Un opposant politique contacté au téléphone vendredi soir de rétorquer : "Mauvaises habitudes ou pas, dérive totalitaire ou pas, je trouve, en ce qui me concerne, impardonnable que des hommes et des femmes qui ont combattu farouchement la dictature de Mobutu Sese Seko soient aujourd’hui les thuriféraires de la dictature de Joseph Kabila. Une dictature qui s’efforce littéralement à ramener le pays deux décennies en arrière. C’est-à-dire à l’époque du parti unique. Les gens vont marcher pour célébrer quel exploit social ou économique accompli par le pouvoir?"
Notre interlocuteur de tambouriner : "Où sont passés tous ces opposants dits radicaux qui faisaient la pluie et le beau au cours de la première moitié des années 90? Où sont passés ces politiciens qui ne juraient que par l’égalité, la justice, l’avènement d’un Etat impartial, de l’Etat de droit, de la démocratie et du respect des droits humains? Que sont-ils devenus? Je les cherche avec une torche en plein jour comme Diogène. J’ai fini par acquérir la conviction selon laquelle le démocrate n’est pas nécessairement celui qui se proclame. Un vrai démocratique est celui qui manifeste des convictions fortes et inébranlables par rapport aux valeurs démocratiques que je viens d’égrener".
Rendez-vous est pris dans la soirée de ce samedi 31 janvier pour connaître la suite du redoutable pari engagé par le gouverneur André Kimbuta. Qui oserait souhaiter la défaite des Léopards face aux Diables rouges? En revanche, rares sont les Congolais qui seraient prêts à mettre un succès éventuel au crédit de l’initiateur de "révolution de la modernité"..."
Je crains qu'il file la poisse à nos Léopards : il ne devrait pas assister au match....
Après tout même si leur tâche est plus difficile face à la CI en un match tout tout est possible d'autant que les joueurs ont montré qu'ils pouvaient faire preuve de bien plus de talent et de combativité lorsqu'ils étaient bien motivés; la présence d'un Chef que certains ne portent pas dans leur cœur pourrait aussi en démobiliser certains...
Compatriotiquement!
ndonzwau
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
Mr Ndonzwau
D'après l'entraineur, la visite de chef de l'état était prévu longtemps et pourquoi trouvez vous anormal que le supporteur numero 1 visite son équipe, au contraire à entendre les joueurs c'est encouragent et reconfortant.
Récuperation politique pour moi c'est humain mais en faire de la manipulation politique comme vous voulez faire maintenant, qui est grave.
D'après l'entraineur, la visite de chef de l'état était prévu longtemps et pourquoi trouvez vous anormal que le supporteur numero 1 visite son équipe, au contraire à entendre les joueurs c'est encouragent et reconfortant.
Récuperation politique pour moi c'est humain mais en faire de la manipulation politique comme vous voulez faire maintenant, qui est grave.
piélé de dongo
Re: 2016:"JK" RESTERA-T-IL AU POUVOIR ? HYPOTHÈSES EN ROUTE VERS 2016 !?!
piélé de dongo a écrit:Mr Ndonzwau
D'après l'entraineur, la visite de chef de l'état était prévu longtemps et pourquoi trouvez vous anormal que le supporteur numero 1 visite son équipe, au contraire à entendre les joueurs c'est encouragent et reconfortant.
Récuperation politique pour moi c'est humain mais en faire de la manipulation politique comme vous voulez faire maintenant, qui est grave.
Ne me faites pas rire; moi je n'invente rien, je ne fais que constater que son intérêt soudain : la visite était prévue longtemps avant donc bien avant que le résultat du match Congo/Brazza -Zaïre/Congo ne soit connu ? Le quart de finale était prévu gagnable certes mais de là à laisser croire que notre "Guide" avait fait tout pour et l'avait même prévu, quelle divination, kiekiekieeeeeeh
Voilà qui s'appelle planification, prévoir c'est gouverner : c'est dommage que sur l'essentiel de sa gouvernance le dictateur ne fasse pas preuve d'autant de perspicacité !
Sinon si vous, vous décrétez que Kanambe est le supporter numéro 1 de nos Léopards et que les joueurs eux-mêmes trouveraient sa présence au match encourageante, tant mieux...
Néanmoins permettez-moi aussi de m'imaginer qu'elle se transforme en pression négative et pourquoi pas qu'elle apporte la poisse à notre équipe vu sa relation, pour être minimaliste, fort ambiguë avec ce pays dont sa gestion parait à plus d'un pour le moins génocidaire....
Qu'a fait Kanambe pour notre équipe nationale depuis qu'il est là ? Ça ne s'est pas beaucoup vu jusque là, tant mieux qu'il la récupère aujourd'hui mais que pouvons-nous dire si malgré sa visite nous perdons demain ? Comme quoi, il serait aujourd'hui plus crédible si dans le passé il avait fait tout pour donner tous les moyens à nos Léopards; ce qui ne semble pas le cas : staff et joueurs ont souvent mendié leurs moyens de fonctionner plus professionnellement, c'est connu...
Courage et bonne chance à nos joueurs !
Compatriotiquement!
ndonzwau
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