"Une bonne surprise, la RD Congo va mieux " François Soudan de Jeune Afrique à TV5 Monde
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Re: "Une bonne surprise, la RD Congo va mieux " François Soudan de Jeune Afrique à TV5 Monde
Il semble qu il soit passé par la ferme de Kingakati pour se ravitailler avant de rentrer en France: c est la faiblesse des journalistes de jeune Afrique....
KOTA
Re: "Une bonne surprise, la RD Congo va mieux " François Soudan de Jeune Afrique à TV5 Monde
VOILA LES REMARQUABLES AVANCEES EN MATIERE DES DROITS DE L HOMME A KINSHASA:
V. Violations des droits de l’homme commises dans le cadre de l’opération « Likofi »
14. Le BCNUDH a été informé de nombreuses allégations d’exécutions sommaires et extrajudiciaires et de disparitions forcées qui auraient été commises dans le cadre de l’opération « Likofi », et est en mesure de confirmer les violations suivantes26:
- Exécutions sommaires et extrajudiciaires
15. Les enquêtes menées par le BCNUDH ont permis de confirmer des exécutions sommaires et extrajudiciaires à l’encontre d’au moins neuf hommes, dont un mineur, dans plusieurs communes de la ville de Kinshasa, à savoir Bumbu, Selembao, Limete, Ngiri-Ngiri, Ngaliema, Lingwala et
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Kalamu, entre les 19 et 27 novembre 2013. Au vu des cas documentés par le BCNUDH27, les exécutions sommaires et extrajudiciaires ont été commises par armes à feu. Il ressort de ces cas, que les victimes ont reçu au moins une balle dans le dos et/ou dans l’entrejambe et/ou à l’abdomen et/ou dans la tête. L’âge des victimes serait compris entre 17 et 30 ans. Parmi ces vicitmes, le BCNUDH a pu identifier des petits commerçants, un pêcheur, un jeune diplômé, un joueur de football, un menuisier et un travailleur dans une cabine téléphonique.
27 Voir la liste des cas d’exécutions sommaires et extrajudiciaires en annexe du présent rapport.
28 L’équipe du BCNUDH s’est vu refuser à plusieurs reprises l’accès à la morgue de l’Hôpital général de référence de Kinshasa (HGRK) gardée par des contingents militaires et policiers. De plus, le BCNUDH a reçu une information selon laquelle une injonction aurait été donnée par le gouvernorat, qui administre la morgue de l’HGRK, pour restreindre l’accès des observateurs et/ou activistes des droits de l’homme à la morgue.
29 Bien que l’opération « Likofi » ait officiellement pris fin le 15 février 2014, le BCNUDH a continué d’enregistrer des cas similaires de disparitions forcées après cette date.
30 Voir la liste détaillée des cas des disparitions forcées en annexe du présent rapport.
16. Les officiers des droits de l’homme du BCNUDH ont constaté un modus operandi récurrent en ce qui concerne les exécutions sommaires et extrajudiciaires qu’ils ont pu documenter. Elles auraient été commises par des agents de la PNC, portant des cagoules, certains munis d’armes à feu, et se déplaçant à bord de véhicules de type jeep sans plaque d’immatriculation. La majorité des victimes auraient été tuées dans leur quartier, parfois à la sortie de leur domicile.
17. Il est à noter que plusieurs hommes ont été tués après avoir été arrêtés par des policiers dans le cadre de l’opération « Likofi ». A titre d’exemple, dans un cas documenté par le BCNUDH, le 24 novembre 2013, dans la commune de Bumbu, un homme a été arrêté et détenu par des agents de la PNC dans un cachot du commissariat de ladite commune avant d’en être extrait et d’être tué par balle par des policiers. Le 19 novembre 2013, un homme a été arrêté par des agents de police dans la commune de Limete, puis conduit dans la commune de Barumbu par ces mêmes agents où il a été tué par balle.
18. Les corps des victimes ont été, pour la plupart, récupérés par des agents de la police des commissariats de leur lieu d’habitation, tôt le matin, pour être emportés ensuite à bord d’un véhicule à la morgue de l’Hôpital général de référence de Kinshasa (HGRK). Selon certaines sources crédibles, plusieurs dizaines de corps auraient été entreposées à la morgue. Le BCNUDH a tenté à plusieurs reprises de s’y rendre, mais a eu des difficultés à accéder à la morgue28.
- Disparitions forcées
19. Depuis le lancement de l’opération « Likofi », le BCNUDH a documenté les cas de 32 victimes de disparitions forcées, dont trois mineurs. Ces violations auraient été perpétrées par des agents de la PNC entre le 18 novembre 2013 et le 25 février 201429, dans les communes de Kisenso, Mont-Ngafula, Limete, Lingwala, Ngaba, Kalamu, Makala, Masina, et Lemba. Au vu des informations recueillies par le BCNUDH30, il y aurait eu parmi les victimes des étudiants ou élèves, des journaliers de certaines entreprises et des vendeurs en tout genre. L’âge des victimes serait compris entre 16 et 44 ans.
20. Le modus operandi est globalement le même pour tous les cas et est semblable à celui observé pour les cas d’exécutions sommaires et extrajudiciaires enregistrés par le BCNUDH. La plupart des victimes auraient été interpellées à leur domicile, tard dans la soirée ou durant la nuit, par des agents de la PNC portant des cagoules, munis d’armes à feu et se déplaçant à bord de véhicules
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de type jeep sans plaque d’immatriculation. Les victimes auraient été pour la plupart menottées et ligotées avant d’être embarquées de force à bord de ces mêmes véhicules. Selon les informations recueillies par le BCNUDH, certaines victimes auraient d’abord été conduites et détenues dans des cachots situés dans des commissariats ou sous-commissariats de la PNC avant d’en être extraites et de disparaître.
21. Il est à noter que, dans certains cas, selon les témoignages recueillis, les agents de la police auraient été accompagnés d’indicateurs pour les aider à identifier les victimes. Le BCNUDH a pu confirmer deux cas, datant du 11 février 2014, dans la commune de Lemba, où les agents de la PNC seraient arrivés à la maison des victimes en compagnie d’un indicateur. Dans la plupart des autres cas, les victimes semblent avoir été interpellées de manière indiscriminée sans procédure d’identification préalable.
22. Dans tous les cas documentés par le BCNUDH, les familles et proches des victimes ont effectué des recherches auprès des autorités, notamment policières, pour tenter de localiser leurs proches dont ils étaient sans nouvelles et se sont rendus dans plusieurs lieux de détention de la ville de Kinshasa à cette fin, mais leurs recherches n’ont pas abouti à leur localisation.
VI. Identification des auteurs présumés
23. Selon l’ensemble des informations recueillies par le BCNUDH, les violations des droits de l’homme répertoriées dans le présent rapport auraient été commises par des agents de la PNC31, notamment des unités spécialisées de la Légion nationale d’intervention (LENI)32 et du Groupe mobile d’intervention (GMI)33, qui se trouvaient sous le commandement alterné tous les 15 jours du Général Célestin Kanyama Tshishiku, Inspecteur provincial de la police de Kinshasa34et ex-Commandant de l’Etat-major de police du district de Lukunga35, et du Général Seguin Ngoy Sengelwa, Commandant de la LENI.
31 L’opération « Likofi » aurait été menée par environ 280 hommes, dont 60 hommes par district de police (commissariat) et 40 hommes des services de renseignements de la Police.
32 La Légion nationale d’intervention (LENI) est une réserve générale d’intervention de la police nationale et intervient en renfort des commissariats provinciaux lors d’émeutes ou de toutes autres opérations de police (art. 20 du Décret n°13/017 du 6 juin 2013 déterminant l’organisation et le fonctionnement du Commissariat général de la Police nationale congolaise). Elle a une compétence territoriale nationale.
33 Le Groupe mobile d’intervention (GMI) intervient dans les mêmes circonstances que la LENI, mais a une compétence territoriale limitée.
34 L’Inspection provinciale de la police de Kinshasa (IPKin) est basée au camp militaire Lufungula dans la commune de Lingwala.
35 Le district de Lukunga comprend les communes de Barumbu, Gombe, Kinshasa, Kintambo, Lingwala et Ngaliema.
36 Il s’agit de colonels, de commandants et de capitaines.
24. Des sources concordantes ont fait part de l’implication d’un haut-gradé de la police de Kinshasa, et de plusieurs officiers de police36 dans les exécutions sommaires et extrajudiciaires et les disparitions forcées qui auraient été commises durant l’opération « Likofi ». Selon ces mêmes sources, il s’agirait d’officiers de plusieurs unités de la PNC, notamment du Groupe mobile d’intervention de Kinshasa Ouest (GMI Kin-Ouest), du Groupe mobile d’intervention de Kinshasa Est (GMI Kin-Est), d’un commissariat de police à Kingabwa et de la LENI, qui auraient agi sur ordre de ce haut-gradé.
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25. Ces personnes auraient été impliquées à différents niveaux de l’opération dans plusieurs cas, notamment durant la phase II37, qui, selon des sources crédibles, se serait déroulée comme suit : des agents de la PNC désignés pour exécuter l’opération auraient eu pour tâche d’arrêter les présumés « kulunas » pour les amener au commissariat ou sous-commissariat le plus proche. Des agents « exécuteurs » auraient ensuite fait rapport au haut-gradé de la police sus-mentionné, qui rentrait en contact avec des officiers de police pour que leurs hommes viennent récupérer les personnes arrêtées et les conduisent à des heures tardives au GMI-Est, situé à l’échangeur de la commune de Limete. Arrivées sur ces lieux, les victimes seraient restées sous le contrôle d’un officier supérieur du GMI jusqu’à ce que des policiers se chargent de leur exécution, sur ordre du haut-gradé sus-mentionné, en mettant de la musique à un volume très élevé. La plupart des exécutions auraient été commises par balles, étranglement ou pendaison. Selon des sources crédibles, le haut-gradé aurait été présent durant certaines exécutions. Aussitôt après, un officier supérieur de la police se chargeait de récupérer les corps pour les déposer à la morgue de l’HGRK, où un agent en charge des « kulunas » les recevait et les entreposait. Les corps auraient été ensuite transportés dans un camion remorque sur la route du Bandundu et jetés dans le fleuve ou enterrés dans des fosses communes.
37 Opération « Likofi II ».
38 Voir notamment le communiqué de presse du 27 novembre 2013, « RDC : l’UNICEF et la MONUSCO s’inquiètent des rapports sur la disparition et l’assassinat de jeunes et d’enfants à Kinshasa ».
39 Propos extraits du discours du Ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires Coutumières lors d’un point de presse tenu le 25 février 2014 à l’Hôtel Sultani à Kinshasa.
VII. Réponses apportées par les autorités congolaises, la MONUSCO et d’autres acteurs des Nations Unies
7.1. Les autorités congolaises
26. Malgré les nombreuses violations de droits de l’homme dénoncées par les Nations Unies lors de la première phase de l’opération « Likofi »38, la deuxième phase, « Likofi II » a été lancée le 15 décembre 2013. Dans une lettre datée du 7 janvier 2014 à la MONUSCO et l’UNICEF, le Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières indiquait que « S’agissant des allégations relatives aux exécutions extrajudiciaires, voire aux autres abus ou d’éventuelles bavures policières, les magistrats des parquets civils et militaires, chargés d’encadrer l’Opération Likofi, sont suffisamment actifs dans la recherche des agents de police, membres ou non de l’Opération Likofi, impliqués dans la perpétration d’actes criminels, au cours ou en dehors de l’exercice de leurs fonctions ». Il ajoutait en outre qu’ « il va de soi, qu’au vu de la gravité des allégations alimentées par la rumeur, nous avons tous l’obligation d’aider la justice en nous abstenant de nous prévaloir de nos prérogatives, notamment à travers des affirmations péremptoires sur des faits qualifiés d’exécutions extrajudiciaires, alors même que les instances judiciaires compétentes sont censées travailler en toute indépendance, tant à l’égard des institutions nationales que de celles internationales. »
27. Dans un point de presse tenu le 25 février 2014 à Kinshasa, le Ministre de l’Intérieur a également reconnu que l’opération « Likofi » ne s’était pas déroulée sans accrocs et a indiqué que des criminels s’étaient parfois présentés sous le label de l’opération pour commettre des forfaits, dont des meurtres. Il a également précisé que des enquêtes étaient en cours pour démanteler ces réseaux de malfaiteurs qui, selon lui, ont cherché à jeter le discrédit sur l’opération « Likofi »39.
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28. Le BCNUDH a assuré le suivi des cas décrits dans ce rapport auprès de plusieurs autorités, notamment policières et judiciaires, tant au niveau national que local40. Le BCNUDH a pris note des déclarations écrites et orales du Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières quant aux démarches qui auraient été entreprises par des magistrats des parquets civil et militaire dans le cadre de la recherche des auteurs présumés de ces actes. A ce jour, et selon les informations que le BCNUDH a pu recueillir, un seul jugement aurait été rendu pour des crimes commis dans le cadre de l’opération « Likofi ». Ainsi, le 24 juin 2014, le Tribunal militaire de garnison de N’djili a condamné un commissaire principal de police du commissariat du marché de la Liberté, commune de Masina, à 10 ans de servitude pénale principale pour enlèvement, arrestation arbitraire et faux en écriture. Deux autres commissaires principaux de police ont été acquittés dans cette affaire41.
40 Il s’agit notamment du Ministre de la Justice et Droits humains, du Commissaire général de la Police, de l’Auditorat militaire supérieur de Matete et de l’Auditorat militaire général.
41 Voir cas n°17 en annexe du présent rapport.
42 A la date de la rédaction de ce rapport, le BCNUDH avait enregistré au moins sept plaintes déposées par des familles des victimes de l’opération « Likofi ».
43 Décision nº020/PNC/CG/COMDT/2014 du 15 août 2014 portant mise en place d’une commission d’enquête relative à l’opération Likofi et Décision nº022/PNC/CG/COMDT/2014 du 26 août 2014 modifiant et complétant la décision nº020/PNC/CG/COMDT/2014 du 15 août 2014 portant mise en place d’une commission d’enquête relative à l’opération Likofi.
29. Des plaintes ont été pourtant déposées par plusieurs familles de victimes auprès d’auditorats militaires, mais sont restées, pour la plupart, à ce jour sans suite42. En outre, plusieurs familles des victimes n’auraient pas déposé plainte par crainte de représailles. Le BCNUDH a également été informé qu’un auditeur militaire, qui avait engagé des poursuites pénales à l’encontre de deux agents de la PNC accusés de l’assassinat d’un présumé « kuluna », avait fait l’objet de pressions de la part des supérieurs hiérarchiques de ces deux agents et reçu une injonction de sa propre hiérarchie afin qu’il cesse d’instruire les poursuites initiées.
30. Par ailleurs, le BCNUDH accueille favorablement la décision prise, le 15 août 2014, par le Commissaire général de la PNC de mettre en place une commission d’enquête ayant pour mission d’enquêter et de relever toutes les exactions qui auraient été commises dans le cadre de l’opération « Likofi »43.
7.2. La MONUSCO et d’autres acteurs des Nations Unies
31. Des représentants de la MONUSCO et du BCNUDH ont mené plusieurs actions de plaidoyer auprès des autorités, notamment judiciaires, afin que cessent les violations des droits de l’homme dans le cadre de l’opération « Likofi », et que les auteurs de toute violation soient traduits en justice.
32. Par ailleurs, le 27 novembre 2013, la MONUSCO et l’UNICEF ont émis un communiqué de presse sur les allégations relatives à la disparition et à l’assassinat de jeunes hommes et d’enfants dans certaines communes de la ville de Kinshasa. Ce communiqué a appelé les autorités congolaises à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à ces actes, et a exhorté les autorités judiciaires à diligenter des enquêtes afin que les responsables soient traduits en justice conformément au Code pénal.
33. Le 20 décembre 2013, la MONUSCO et l’UNICEF ont adressé une lettre au Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières pour exprimer leurs vives
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préoccupations quant aux allégations d’exécutions sommaires et extrajudiciaires de civils, dont des enfants, présumés être des « kulunas » et/ou des « shégués »44 , qui auraient été commises par des agents de la PNC dans le cadre de l’opération « Likofi ».
44 Le terme « Shégué » désigne les enfants/adolescents des rues dans plusieurs grandes villes de la RDC, notamment à Kinshasa.
45 La lettre a été délivrée à la Ministre de la Justice et Droits humains le 4 juin 2014.
46 Voir cas n°17 en annexe du présent rapport.
47 Voir paragraphes 10, 12 et 13 du présent rapport.
34. Le 2 juin 2014, une description de chacun des cas documentés par le BCNUDH à cette date a été transmise à la Ministre de la Justice et Droits humains afin que les autorités mènent des enquêtes sur ces cas et que les auteurs répondent de leurs actes. En outre, le BCNUDH a demandé des précisions quant aux actions qui auraient pu être entreprises par les autorités compétentes en ce qui concerne d’éventuelles arrestations ou poursuites intentées à l’encontre d’auteurs présumés de ces actes45. Dans une lettre datée du 5 septembre 2014 reprise en annexe du présent rapport, le Ministre de l’Intérieur a accusé réception de la lettre adressée par le BCNUDH, le 2 juin 2014, à la Ministre de la Justice et Droits humains.
VIII. Conclusions et recommandations
35. A l’issue de ses enquêtes, le BCNUDH est en mesure de confirmer qu’entre le 18 novembre 2013 et le 25 février 2014, à Kinshasa, au moins neuf hommes, dont un mineur, ont été victimes d’exécutions sommaires et extrajudiciaires, et au moins 32 hommes, dont trois mineurs, ont été victimes de disparitions forcées, commises par des agents de la PNC dans le cadre de l’opération « Likofi ». Le nombre de victimes de l’opération « Likofi » pourrait être beaucoup plus élevé dans la mesure où le BCNUDH n’a pas été en mesure de confirmer un nombre important d’allégations, dont il avait été informé, en raison de divers obstacles décrits dans ce rapport.
36. Le BCNUDH a assuré le suivi des cas de violations des droits de l’homme décrits dans ce rapport avec plusieurs autorités, notamment policières et judiciaires et au niveau national et local. Le Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières s’est exprimé sur le rôle actif joué par les magistrats dans la recherche des auteurs présumés de ces actes. A l’exception d’un jugement, rendu le 24 juin 2014, condamnant un commissaire principal de police à 10 ans de servitude pénale principale pour enlèvement, arrestation et faux en écriture dans le cadre de l’opération « Likofi »46, le BCNUDH n’a eu connaissance, à ce jour, d’aucune mesure qui aurait été prise par les autorités compétentes, dans la plupart des cas, pour traduire en justice les auteurs de ces violations.
37. Des membres de la PNC, à plusieurs niveaux de la chaîne de commandement, ont ainsi enfreint les instruments juridiques internationaux relatifs au respect du droit à la vie, du droit à l’intégrité physique et du droit à la liberté et à la sécurité de la personne, et ont notamment violé les articles 16, 17 et 18 de la Constitution congolaise. Ils n’ont en outre pas respecté les Principes de base sur le recours à la force et l’utilisation d’armes à feu47. Etant donné le type et la nature de ces violations, et le contexte dans lequel elles ont été commises, elles peuvent constituer des crimes internationaux ainsi que des crimes selon le Code pénal congolais.
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38. De ce fait, le BCNUDH recommande:
A. Aux autorités congolaises:
- De mener des enquêtes promptes, indépendantes, crédibles et impartiales sur les violations des droits de l’homme commises dans le cadre de l’opération « Likofi » et, dans l’hypothèse où les éléments constitutifs des crimes sont réunis, de traduire en justice tous les auteurs présumés de ces violations, quel que soit leur rang;
- De ne pas recourir à l’usage excessif de la force lors des opérations de maintien de l’ordre et de respecter les Principes de base sur le recours à la force et l’utilisation d’armes à feu par les responsables de l’application des lois, tels qu’adoptés par les Nations Unies, notamment en s’assurant que les règles internes de la police reflètent ces principes;
- De s’assurer que des procédures disciplinaires et judiciaires soient mises en place en cas de manquement aux règles sur l’usage de la force et l’utilisation d’armes à feu;
- De donner libre accès aux magistrats des parquets, ainsi qu’aux officiers des droits de l’homme du BCNUDH, à tous les lieux de détention de la ville de Kinshasa, notamment aux cachots de police du district de Lukunga (Camp Lufungula), considérés comme le point central de l’opération « Likofi », ainsi qu’aux différents centres de santé et hôpitaux de la ville, dont la morgue de l’Hôpital général de référence;
- De ratifier, dans les meilleurs délais, la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
B. A la Communauté internationale:
- D’exhorter les autorités congolaises à poursuivre et à traduire en justice les responsables présumés des violations décrites dans ce rapport;
- De demander aux autorités congolaises de prendre des mesures préventives afin que ces violations ne se répètent plus;
- De continuer à appuyer les autorités congolaises aux fins de veiller au fonctionnement démocratique, responsable et transparent des institutions étatiques de la RDC, y compris des membres des forces de l’ordre;
- De s’assurer que tout appui aux forces de sécurité de la RDC soit octroyé par le système des Nations Unies conformément à la Politique de diligence voulue en matière des droits de l’homme et par d’autres partenaires uniquement à des unités qui n’ont pas des antécédents en termes de graves violations des droits de l’homme;
- De rester engagée aux côtés des autorités congolaises, y compris de la PNC, dans l’accomplissement de formations et de réformes du secteur de la sécurité et de la réorganisation des forces armées, et pour la mise en oeuvre d’un mécanisme de vérification systématique des antécédents des membres de la PNC.
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IX. ANNEXES :
9.1.Liste des cas documentés par le BCNUDH
- Cas d’éxécutions sommaires et extrajudiciaires
1. Le 19 novembre 2013, vers 2h30 du matin, un petit commerçant de 30 ans résidant dans la commune de Selembao aurait été tué à trois mètres de son habitation. Des personnes en uniforme de la PNC portant des cagoules seraient venues le chercher à son domicile et l’auraient abattu de deux balles dans le dos. Son corps aurait été récupéré vers 10 heures du matin par une jeep de la police communale et conduit à la morgue de l’Hôpital général de référence de Kinshasa (HGRK).
2. Le 19 novembre 2013, un pêcheur de 23 ans résidant dans la commune de Limete et l’un de ses amis auraient été arrêtés par des agents de la PNC en tenue civile avant d’être conduits dans une jeep où se trouvaient d’autres agents armés et en uniforme de la PNC, dont certains portaient des cagoules. Ils auraient été conduits dans la commune de Barumbu où les agents leur auraient tiré dessus. L’une des victimes serait morte sur le champ, tandis que le pêcheur de 23 ans, atteint par balles au niveau des cuisses et laissé pour mort, aurait réussi à partir de la morgue où il aurait été acheminé. Il aurait regagné le domicile familial où il aurait succombé aux suites de ses blessures trois jours plus tard.
3. Le 20 novembre 2013, un petit commerçant de 23 ans, et son ami (non identifié), résidant dans la commune de Limete, auraient été tués sur la place Wenze ya Mbila dans le quartier Kingabwa. Vers deux heures du matin, ils auraient été arrêtés avec un troisième homme par un groupe d’hommes armés en tenue de la PNC à bord d’une jeep du commissariat Waya Waya. Vers six heures du matin, les parents de la victime de 23 ans auraient été alertés par les habitants du quartier que les corps de leur fils et de son ami avaient été retrouvés sur la place Wenze ya Mbila, non loin du sous-commissariat Leza. Une jeep de la police du commissariat Waya Waya aurait par la suite emporté les corps.
4. Le 20 novembre 2013, vers 20 heures, un homme de 25 ans, diplômé de l’Institut supérieur de techniques appliquées (ISTA), résidant dans la commune de Bumbu, aurait été tué non loin du sous-commissariat Assossa-Birmanie/Révolution. Il aurait d’abord été arrêté par une vingtaine de policiers venus à bord de trois pick-ups, qui lui auraient ligoté les bras et l’auraient abattu d’une balle dans le dos. Un pick-up de la police territoriale se serait rendue sur les lieux vers sept heures le lendemain matin pour récupérer le corps, mais celui-ci aurait entretemps été amené à la morgue de Kasangulu par sa famille.
5. Le 20 novembre 2013, vers 21 heures, un homme de 23 ans, résidant dans la commune de Ngaliema, aurait été abattu à bout portant de deux balles tirées par des policiers. Alors qu’il se rendait à son domicile, l’homme aurait croisé une patrouille de police qui se dirigeait droit sur lui. Il se serait réfugié au sous-commissariat de la PNC au camp Luka, dans la commune de Ngaliema, où il aurait été récupéré de force par les agents de la police en patrouille. Il aurait supplié qu’on l’identifie au préalable en martelant qu’il n’était pas un kuluna. Après l’avoir fait monter de force dans une jeep, les agents de la PNC lui auraient demandé de descendre de la voiture avant de l’abattre de deux balles dans le dos. Vers quatre heures du matin, une jeep de la police aurait récupéré le corps pour l’emmener vers une destination inconnue.
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6. Le 23 novembre 2013, un joueur de football de 18 ans, résidant dans la commune de Kalamu, aurait été abattu de trois balles dans le dos par un groupe de policiers. Vers 21 heures, il aurait été arrêté par un groupe de policiers armés et cagoulés près de son habitation alors qu’il nettoyait des véhicules. Les policiers l’auraient embarqué dans l’un des deux pick-ups qui les transportaient, et auraient sillonné pendant deux heures le quartier avant de l’abattre de trois balles dans le dos près de l’endroit où il avait été arrêté. Le jour suivant, aux environs de sept heures du matin, une jeep de la police, avec à son bord un capitaine du sous-commissariat Mabanga (quartier Yolo sud), serait passée ramasser le corps et l’aurait conduit à la morgue de l’HGRK.
7. Le 24 novembre 2013, vers trois heures du matin, un menuisier de 27 ans, résidant dans la commune de Bumbu, aurait été tué par des agents de la PNC. L’homme aurait été interpellé dans une chambre d’hôtel et conduit au cachot de la commune de Bumbu. Extrait du cachot quelque temps après, il aurait reçu une balle dans l’épaule et une autre au niveau de l’entrejambe. Agonisant, il aurait été acheminé à l’hôpital militaire du camp Kokolo où il serait décédé. Vers 11 heures du matin, une jeep de la police communale aurait récupéré le corps pour l’amener à la morgue de l’HGRK.
8. Le 24 novembre 2013, vers 5h30 du matin, un petit commerçant de 23 ans, résidant dans la commune de Ngiri-Ngiri, aurait été tué. Une vingtaine de personnes en uniforme de la PNC, dont certaines portant des cagoules, l’auraient interpellé après avoir sérieusement brutalisé les membres de sa famille. Ils l’auraient ensuite ligoté et traîné par terre avant de lui tirer deux balles dans le dos après lui avoir demandé de courir. Son corps aurait été récupéré par la police communale vers sept heures du matin et amené à la morgue de l’HGRK.
9. Le 27 novembre 2013, vers trois heures du matin, un jeune homme de 17 ans, résidant dans la commune de Bumbu et travailleur dans une cabine téléphonique, aurait été tué à cinq mètres de son lieu d’habitation. Des agents en uniforme de la PNC, dont certains cagoulés, l’auraient sorti de sa maison et l’auraient conduit à quelques mètres avant de l’abattre d’une balle dans le dos. Vers sept heures du matin, une jeep de la police communale serait venue ramasser le corps pour l’acheminer à la morgue de l’HGRK.
- Cas de disparitions forcées
1. Le 18 novembre 2013, vers deux heures du matin, quatre hommes auraient été arrêtés par sept à huit agents de la PNC dans la commune de Kisenso. Ces derniers auraient brutalement réveillé la bailleresse de l’endroit où ces hommes se trouvaient et lui auraient demandé qu’elle fasse sortir tous les locataires de sa parcelle. Trois locataires, âgés de 20, 22 et 27 ans, ainsi que le petit-fils de la bailleresse, auraient été interpellés par les agents de la PNC en opération. Ils auraient alors été conduits au commissariat de Kisenso. L’un d’entre eux aurait été libéré après avoir payé une somme de 50.000 francs congolais. Les trois autres auraient été extraites du cachot dans la nuit du 19 au 20 novembre 2013 vers une destination inconnue.
2. Le 21 novembre 2013, aux environs de 20 heures, un élève dans un institut, âgé de 23 ans, aurait été arrêté par un groupe de policiers dans la commune de Mont-Ngafula, alors qu’il se trouvait dans une boutique du quartier pour y faire quelques achats. Un groupe d’hommes armés en uniforme de la PNC, que commandait un commissaire adjoint au surnom de « La flamme », l’auraient appréhendé sans présentation de documents, l’auraient embarqué dans une jeep et acheminé vers une destination inconnue. L’homme resterait introuvable à ce jour, malgré les
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recherches effectuées par ses proches et le BCNUDH dans plusieurs lieux de détention de la ville de Kinshasa.
3. Le 25 novembre 2013, vers 23 heures, plusieurs éléments de la police à bord de quatre pickups auraient procédé à l’interpellation de six hommes dans la commune de Limete. Ces derniers auraient été conduits au cachot du district de Mont-Amba où les policiers leur auraient demandé de l’argent en échange de leur libération. Deux d’entre eux auraient pu, par l’entremise de leur famille, donner la somme exigée et auraient ainsi été libérés. Les quatre autres auraient été extraits du cachot et emmenés vers une destination inconnue.
4. Le 30 novembre 2013, vers 9h30, un homme de 24 ans, résidant dans la commune de Lingwala, aurait été arrêté par un groupe de policiers venus à bord de deux jeeps jusqu’à sa maison où il s’était caché. Les policiers auraient chassé tous les occupants de la maison et auraient tiré sur l’homme caché dans le plafond, l’auraient menotté, puis jeté dans un véhicule. La famille de la victime aurait été informée de sa mort, mais le corps n’a pas été retrouvé.
5. Le 18 décembre 2013, vers 2h45 du matin, un homme de 22 ans aurait été interpellé dans sa maison familiale, dans la commune de Ngaba, par un groupe de policiers cagoulés arrivés en jeep, dont un capitaine répondant au nom de « Ange » du district de Mont-Amba. L’homme aurait été emmené vers une destination inconnue et resterait introuvable.
6. Le 18 décembre 2013, un élève dans un institut à Kinshasa âgé de 22 ans, aurait été arrêté dans sa maison familiale, dans la commune de Ngaba, par un groupe de policiers cagoulés arrivés en jeep, dont un capitaine répondant au nom de « Ange » du district de Mont-Amba. Les policiers auraient menacé les autres occupants de la maison. L’homme resterait introuvable à ce jour, malgré des recherches effectuées par ses proches dans plusieurs lieux de détention de la ville de Kinshasa.
7. Le 18 décembre 2013, un homme de 24 ans, étudiant à l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) et travailleur dans une entreprise de fabrication d’aluminium, aurait été arrêté, dans la commune de Ngaba, par un groupe de policiers cagoulés arrivés en jeep, dont un capitaine répondant au nom de « Ange » de la police du district de Mont-Amba. Les policiers auraient menacé les occupants de la maison avant d’arrêter et d’emmener avec eux l’homme, ainsi que plusieurs biens. L’homme resterait introuvable à ce jour, malgré des recherches effectuées par des proches dans plusieurs lieux de détention de la ville de Kinshasa. Une plainte aurait été déposée contre le capitaine « Ange » à l’auditorat militaire de garnison de Matete.
8. Le 24 décembre 2013, aux environs de trois heures du matin, un étudiant de 23 ans aurait été interpellé à son domicile, dans la commune de Kalamu, par un groupe de sept policiers en uniforme de la PNC, dont une femme, tous armés et portant des cagoules. Après avoir été extraite de la maison, la victime aurait été ligotée et emmenée vers une destination inconnue.
9. Le 1er janvier 2014, vers 17 heures, dans la commune de Ngaba, un vendeur de 27 ans, accompagné d’une amie, se serait rendu dans un débit de boisson où il aurait été impliqué dans une bagarre. L’homme aurait été saisi et conduit au commissariat de Ngaba par d’autres hommes impliqués dans la bagarre. Selon le chef de poste, l’homme et les autres détenus auraient été transférés au parquet de grande instance de Matete. Le vendeur resterait introuvable à ce jour,
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malgré des recherches effectuées par ses proches dans plusieurs lieux de détention de la ville de Kinshasa.
10. Le 31 janvier 2014, vers deux heures du matin, dans la commune de Ngaba, un homme de 30 ans, vendeur au marché de Ngaba, aurait été arrêté dans la maison de son ami par des agents de police. Ces agents seraient venus chercher son ami et, en son absence, auraient arrêté l’homme pour le conduire vers une destination inconnue. Il resterait introuvable à ce jour, malgré les recherches effectuées par ses proches dans plusieurs lieux de détention de Kinshasa.
11. Le 6 février 2014, vers deux heures du matin, un homme de 39 ans, agent de parking, aurait été interpellé à son domicile, dans la commune de Ngaba, par un groupe de policiers cagoulés arrivés à bord de quatre jeeps. Ils auraient menacé les occupants de la maison avant d’arrêter et d’emmener l’homme avec eux. L’homme resterait introuvable à ce jour, malgré les recherches effectuées par ses proches dans plusieurs lieux de détention de Kinshasa.
12. Le 6 février 2014, vers deux heures du matin, un homme de 31 ans, agent journalier à l’Office national des transports (ONATRA), aurait été arrêté dans la commune de Ngaba par des agents de la PNC après qu’ils eurent encerclé la parcelle où il résidait. Suite à un bref interrogatoire de chaque occupant de la maison, les policiers auraient saisi l’homme, l’auraient menotté, puis l’auraient embarqué dans une jeep tout en le piétinant. Selon plusieurs sources, l’opération aurait été dirigée par le Major Kasongo alias Longange. L’homme resterait introuvable à ce jour, malgré les recherches effectuées par ses proches dans plusieurs lieux de détention de Kinshasa.
13. Le 6 février 2014, vers deux heures du matin, un homme de 30 ans, étudiant à l’INPP, et son neveu du même âge, journalier dans une crèmerie à Limete, auraient été arrêtés à leur résidence, dans la commune de Ngaba, par des agents de police cagoulés. Depuis ce jour, ils seraient introuvables, malgré les recherches effectuées par des proches dans plusieurs lieux de détention de Kinshasa.
14. Le 6 février 2014, un électricien de 28 ans, aurait été arrêté par plusieurs agents de police cagoulés qui auraient investi son habitation dans la commune de Ngaba. Il aurait ensuite conduit vers une destination inconnue et il demeure introuvable, malgré les recherches effectuées par ses proches dans plusieurs lieux de détention de Kinshasa.
15. Le 8 février 2014, six hommes auraient été arrêtés par des agents de police dans la commune de Limete. Vers trois heures du matin, une vingtaine de policiers, armés et cagoulés, se seraient introduits dans une maison et auraient interpellé quatre hommes. Ils auraient menotté ces derniers après s’être emparé de certains de leurs effets personnels. L’un des hommes aurait été libéré quelques minutes après, mais les policiers auraient embarqué les autres hommes à bord de trois jeeps. Le même groupe de policiers se serait ensuite rendu à l’avenue Elengesa, quartier Mososo, commune de Limete, où ils auraient arrêté deux hommes, dont un âgé de 23 ans. Selon certaines sources, l’un des hommes arrêtés aurait été vu à la télévision, parmi un groupe de présumés « kulunas », lors d’une présentation à la presse du camp Lufungula par le Général Kanyama, commandant du Commissariat provincial de la ville de Kinshasa, le 10 février 2014. L’opération aurait été dirigée par le Major Kasongo alias Longange. Les hommes resteraient, à ce jour, introuvables, malgré les recherches effectuées par leurs proches dans plusieurs lieux de détention de Kinshasa.
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16. Le 9 février 2014, un mineur de 16 ans, élève dans un institut à Makala, aurait été arrêté par des policiers dans la commune de Makala après avoir eu une altercation, sous l’effet de l’alcool, avec un autre jeune homme. Alors que ce dernier fuyait, il aurait crié « kuluna ». Au même moment, des agents de la police armés et cagoulés qui passaient en jeep auraient saisi le mineur et, l’auraient menotté et embarqué dans l’une des jeeps. Le mineur resterait introuvable à ce jour, malgré les différentes recherches effectuées par les proches dans plusieurs lieux de détention de Kinshasa.
17. Le 9 février 2014, un chauffeur de 23 ans, résidant dans la commune de Kimbanseke, aurait été extrait du sous-commissariat du marché de la liberté, dans la commune de Masina, pour être emmené vers une destination inconnue. Il aurait été arrêté après s’être présenté à des policiers de la circulation routière au motif qu’il aurait provoqué, le 7 février 2014, un accident de la circulation qui aurait entraîné mort d’homme. Après avoir été extrait du cachot, le jeune homme aurait été emmené en jeep vers une destination inconnue. Il resterait introuvable à ce jour, malgré les recherches menées par ses proches dans plusieurs lieux de détention de Kinshasa. La famille aurait saisi l’auditorat de garnison militaire de Ndjili qui aurait appréhendé le chef d’antenne et le commandant du sous-commissariat. Le 24 juin 2014, le Tribunal militaire de garnison de N’djili a condamné un commissaire principal de police du commissariat du marché de la Liberté à 10 ans de servitude pénale principale pour enlèvement, arrestation arbitraire et faux en écriture. Deux autres commissaires principaux de police ont été acquittés. Un dossier aurait été ouvert à l’auditorat général contre le Major Kasongo et la hiérarchie militaire.
18. Le 9 février 2014, vers une heure du matin, un chauffeur de 44 ans, qui se serait disputé avec un passant non loin de son lieu d’habitation alors qu’il revenait de son travail, aurait été interpellé par des policiers dans la commune de Ngaba. Il aurait été conduit au GMI Kin-Est à l’échangeur de Limete. Depuis lors, en dépit des recherches entreprises par ses proches au GMI Kin-Est et dans d’autres lieux de détention de la ville de Kinshasa, il resterait introuvable.
19. Le 11 février 2014, vers trois heures du matin, un vendeur de 20 ans aurait été arrêté à son domicile, dans la commune de Lemba, par un groupe d’hommes armés en tenue de la PNC, et portant des cagoules, accompagnés d’un indicateur. Il aurait été conduit vers une destination inconnue. Toutes les recherches effectuées dans différents lieux de détention pour le retrouver seraient demeurées vaines.
20. Le 11 février 2014, un footballeur de 19 ans, aurait été interpellé dans la commune de Lemba par des policiers portant des cagoules et accompagnés d’un indicateur qui aurait été un ami de la victime. Il aurait été menotté et conduit vers une destination inconnue. Il resterait introuvable à ce jour, malgré les recherches menées par ses proches dans plusieurs lieux de détention de Kinshasa.
21. Le 25 février 2014, dans la commune de Lemba, un vendeur, de 17 ans, aurait été arrêté à son domicile par des agents de police armés et cagoulés. Les policiers l’auraient ligoté et conduit vers une destination inconnue. Il resterait introuvable à ce jour, malgré les recherches effectuées par ses proches dans plusieurs lieux de détention de Kinshasa.
22. Le 25 février 2014, vers trois heures du matin, un mineur de 16 ans, élève dans un centre scolaire, aurait été arrêté par des agents de police armés et cagoulés, venus le chercher à son domicile dans la commune de Lemba. Après l’avoir ligoté, ils l’auraient conduit vers un sous-commissariat de un sous-commissariat de
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quartier. Il resterait introuvable à ce jour, malgré les recherches effectuées dans plusieurs lieux de détention de Kinshasa.http://www.ohchr.org/Documents/Countries/CD/LikofiReportOctober2014_fr.pdf
http://democratiechretienne.org/2014/10/19/voici-le-rapport-de-scott-campbell-qui-a-eclabousse-le-gouvernement-congolais-tire-du-site-des-nations-unies/
KOTA
Re: "Une bonne surprise, la RD Congo va mieux " François Soudan de Jeune Afrique à TV5 Monde
La RDC est le pays à plus forte densité de pauvreté au monde selon la BM: 88 % de la population se situent en deçà du seuil de pauvreté /BANQUE MONDIALE
par FreeDiomi le 15 avril 2014
WASHINGTON, 10 avril 2014 – Selon un nouveau document de la Banque mondiale présenté aujourd’hui, la croissance reste une condition nécessaire mais non suffisante de la réduction de la pauvreté. Chaque pays doit accompagner ses efforts de développement par des politiques allouant davantage de ressources aux plus démunis, par le biais du processus même de croissance, à travers la promotion d’une croissance faisant moins d’exclus, ou via des programmes publics tels que les transferts monétaires directs et assortis de conditions.
L’étude souligne par ailleurs qu’on ne peut pas se contenter d’aider les individus à sortir de l’extrême pauvreté : il faut aussi s’assurer, qu’à terme, ces personnes ne restent pas bloquées juste au-dessus du seuil de pauvreté faute d’opportunités leur permettant d’améliorer leurs revenus.
« La croissance économique a joué un rôle de premier plan pour réduire l’extrême pauvreté et améliorer le quotidien de nombreux pauvres, estime le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Mais même si tous les pays conservaient le rythme de progression de ces 20 dernières années et si la répartition des revenus restait identique, la pauvreté dans le monde ne reculerait que de 10 points de pourcentage d’ici 2030, sachant qu’elle s’établissait à 17,7 % en 2010. Un tel résultat est tout simplement insuffisant. Si nous voulons mettre fin à l’extrême pauvreté, nous devons tout mettre en œuvre pour rendre la croissance plus inclusive et améliorer le ciblage des programmes d’aide sur les pauvres. »
« Mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030, ajoute Jim Yong Kim, c’est faire reculer de 50 millions chaque année le nombre de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour — les plus pauvres des pauvres. Autrement dit, faire en sorte qu’un million d’individus s’extirpent chaque semaine de la pauvreté au cours des 16 années qui viennent. Je mesure l’extraordinaire difficulté de cet objectif, mais je suis convaincu que nous pouvons y arriver. Nous pouvons devenir la génération qui aura vaincu l’extrême pauvreté. »
La croissance seule ne parviendra pas à mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030, expliquent les auteurs du document, parce qu’à mesure que celle-ci recule, les effets intrinsèques à la croissance tendent à toucher un nombre plus limité de pauvres. À ce stade en effet, la plupart des personnes vivant toujours dans le dénuement le plus extrême sont dans des situations éminemment délicates à redresser.
Une aggravation des inégalités de revenus peut atténuer l’impact positif de la croissance sur la pauvreté. Les inégalités économiques ne sont pas seulement graves en tant que telles : dans les pays où les écarts de revenus se creusent, elles réduisent aussi l’efficacité de la croissance, voire en annulent les bienfaits, alors que, pour un taux de croissance donné, les progrès obtenus sur le front de la pauvreté sont plus importants là où les inégalités reculent. Quand bien même les inégalités n’évolueraient pas, le « pouvoir de réduction de la pauvreté » associé à la croissance économique serait moindre dans les pays plus inégaux au départ. Ce qui explique que les objectifs du Groupe de la Banque mondiale de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée soient étroitement liés : pour être durables, les avancées visant à éliminer l’extrême pauvreté exigent que l’on s’intéresse, parallèlement, au sort des 40 % les plus pauvres de la population.
« Il est regrettable de constater que, dans notre monde prospère, plus d’un milliard d’êtres humains vivent dans le dénuement le plus total. Félicitons-nous que le Groupe de la Banque mondiale appelle non seulement à atténuer la pauvreté mais, surtout, à y mettre fin et à œuvrer pour un monde plus équitable. Pour réussir, nous aurons certes besoin de détermination, mais aussi d’idées originales et d’innovation, car l’économie se comporte parfois étrangement », analyse Kaushik Basu, premier vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale.
Cet objectif de promouvoir une prospérité partagée, approuvé en 2013 par les actionnaires de la Banque mondiale, donne matière à mieux décrypter le phénomène de l’inégalité des revenus et des chances. Alors que de réels progrès ont été obtenus sur le fond de la lutte contre l’extrême pauvreté, un grand nombre de personnes restent pauvres, souvent pénalisées par un manque de perspectives. Le fait de s’intéresser précisément aux 40 % de la population qui se situent au bas de l’échelle des revenus peut aider à s’assurer qu’eux aussi tirent pleinement parti du progrès économique.
Si nous voulons aider cette frange de la population, nous devons connaître ses particularités. Or, la situation diffère d’un pays à l’autre. Ainsi au Rwanda, 63 % de la population vit dans le plus grand dénuement : l’extrême pauvreté concerne donc bien plus que 40 % des habitants. En Colombie en revanche, le phénomène ne touche que 8 % de la population et, en Turquie, seuls 1,3 % des habitants sont considérés comme extrêmement pauvres selon les normes internationales.
Il existe en outre des disparités multiples. Au Bangladesh, deux tiers des 40 % les plus pauvres vivent dans les zones rurales, contre 23 % au Brésil ; 11 % des 40 % des Rwandais vivant dans l’extrême pauvreté ont fait des études secondaires, pour 55 % en Turquie ; et 63 % des 40 % des Philippins les plus pauvres travaillent dans l’agriculture, mais ils ne sont que 11 % en Jordanie.
« Les difficultés que nous avons à identifier ces 40 % les plus pauvres dans un pays donné soulignent tout l’enjeu de la conception de politiques au cas par cas pour pouvoir les atteindre », souligne Jos Verbeek, auteur principal du document et économiste principal au sein du Groupe d’étude des perspectives de développement de la Banque mondiale.
Pour s’attaquer à la pauvreté, nous devons savoir où se concentrent le plus grand nombre de pauvres et, dans le même temps, nous focaliser sur les pays où les conditions de vie sont les plus difficiles. Cela exige des initiatives concertées là où se retrouve la masse de ces populations : en Inde (33 %), en Chine (13 %), au Nigéria (7 %), au Bangladesh (6 %) et en République démocratique du Congo (RDC) (5 %). À eux cinq, ces pays réunissent 760 millions de pauvres sur 1,2 milliard à l’échelle planétaire. Avec l’Indonésie, le Pakistan, la Tanzanie, l’Éthiopie et le Kenya, ce sont pratiquement 80 % des individus les plus démunis du monde qui sont concernés. C’est donc sur ces dix pays qu’il faut agir en priorité pour pouvoir mettre fin à l’extrême pauvreté.
[img(212.8px,245.8px)]http://fsddc.files.wordpress.com/2014/04/150414.png?w=620[/img]
De la même manière, les progrès accomplis pour améliorer le quotidien des populations ne pourront par perdurer si les conséquences environnementales du développement économique ne sont pas prises en compte. Pour favoriser un développement économique durable, nous devons déployer des processus de croissance plus propres, plus résilients et plus efficaces dans leur utilisation des ressources, tout en préservant un rythme d’expansion suffisant.
http://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2014/04/10/ending-poverty-requires-more-than-growth-says-wbg
http://democratiechretienne.org/2014/04/15/la-rdc-est-le-pays-a-plus-forte-densite-de-pauvrete-au-monde-selon-la-bm-88-de-la-population-se-situent-en-deca-du-seuil-de-pauvrete-banque-mondiale/
par FreeDiomi le 15 avril 2014
Selon la Banque mondiale, la croissance seule ne suffira pas à mettre fin à la pauvreté
10 avril 2014WASHINGTON, 10 avril 2014 – Selon un nouveau document de la Banque mondiale présenté aujourd’hui, la croissance reste une condition nécessaire mais non suffisante de la réduction de la pauvreté. Chaque pays doit accompagner ses efforts de développement par des politiques allouant davantage de ressources aux plus démunis, par le biais du processus même de croissance, à travers la promotion d’une croissance faisant moins d’exclus, ou via des programmes publics tels que les transferts monétaires directs et assortis de conditions.
L’étude souligne par ailleurs qu’on ne peut pas se contenter d’aider les individus à sortir de l’extrême pauvreté : il faut aussi s’assurer, qu’à terme, ces personnes ne restent pas bloquées juste au-dessus du seuil de pauvreté faute d’opportunités leur permettant d’améliorer leurs revenus.
« La croissance économique a joué un rôle de premier plan pour réduire l’extrême pauvreté et améliorer le quotidien de nombreux pauvres, estime le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Mais même si tous les pays conservaient le rythme de progression de ces 20 dernières années et si la répartition des revenus restait identique, la pauvreté dans le monde ne reculerait que de 10 points de pourcentage d’ici 2030, sachant qu’elle s’établissait à 17,7 % en 2010. Un tel résultat est tout simplement insuffisant. Si nous voulons mettre fin à l’extrême pauvreté, nous devons tout mettre en œuvre pour rendre la croissance plus inclusive et améliorer le ciblage des programmes d’aide sur les pauvres. »
« Mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030, ajoute Jim Yong Kim, c’est faire reculer de 50 millions chaque année le nombre de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour — les plus pauvres des pauvres. Autrement dit, faire en sorte qu’un million d’individus s’extirpent chaque semaine de la pauvreté au cours des 16 années qui viennent. Je mesure l’extraordinaire difficulté de cet objectif, mais je suis convaincu que nous pouvons y arriver. Nous pouvons devenir la génération qui aura vaincu l’extrême pauvreté. »
La croissance seule ne parviendra pas à mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030, expliquent les auteurs du document, parce qu’à mesure que celle-ci recule, les effets intrinsèques à la croissance tendent à toucher un nombre plus limité de pauvres. À ce stade en effet, la plupart des personnes vivant toujours dans le dénuement le plus extrême sont dans des situations éminemment délicates à redresser.
Une aggravation des inégalités de revenus peut atténuer l’impact positif de la croissance sur la pauvreté. Les inégalités économiques ne sont pas seulement graves en tant que telles : dans les pays où les écarts de revenus se creusent, elles réduisent aussi l’efficacité de la croissance, voire en annulent les bienfaits, alors que, pour un taux de croissance donné, les progrès obtenus sur le front de la pauvreté sont plus importants là où les inégalités reculent. Quand bien même les inégalités n’évolueraient pas, le « pouvoir de réduction de la pauvreté » associé à la croissance économique serait moindre dans les pays plus inégaux au départ. Ce qui explique que les objectifs du Groupe de la Banque mondiale de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée soient étroitement liés : pour être durables, les avancées visant à éliminer l’extrême pauvreté exigent que l’on s’intéresse, parallèlement, au sort des 40 % les plus pauvres de la population.
« Il est regrettable de constater que, dans notre monde prospère, plus d’un milliard d’êtres humains vivent dans le dénuement le plus total. Félicitons-nous que le Groupe de la Banque mondiale appelle non seulement à atténuer la pauvreté mais, surtout, à y mettre fin et à œuvrer pour un monde plus équitable. Pour réussir, nous aurons certes besoin de détermination, mais aussi d’idées originales et d’innovation, car l’économie se comporte parfois étrangement », analyse Kaushik Basu, premier vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale.
Cet objectif de promouvoir une prospérité partagée, approuvé en 2013 par les actionnaires de la Banque mondiale, donne matière à mieux décrypter le phénomène de l’inégalité des revenus et des chances. Alors que de réels progrès ont été obtenus sur le fond de la lutte contre l’extrême pauvreté, un grand nombre de personnes restent pauvres, souvent pénalisées par un manque de perspectives. Le fait de s’intéresser précisément aux 40 % de la population qui se situent au bas de l’échelle des revenus peut aider à s’assurer qu’eux aussi tirent pleinement parti du progrès économique.
Si nous voulons aider cette frange de la population, nous devons connaître ses particularités. Or, la situation diffère d’un pays à l’autre. Ainsi au Rwanda, 63 % de la population vit dans le plus grand dénuement : l’extrême pauvreté concerne donc bien plus que 40 % des habitants. En Colombie en revanche, le phénomène ne touche que 8 % de la population et, en Turquie, seuls 1,3 % des habitants sont considérés comme extrêmement pauvres selon les normes internationales.
Il existe en outre des disparités multiples. Au Bangladesh, deux tiers des 40 % les plus pauvres vivent dans les zones rurales, contre 23 % au Brésil ; 11 % des 40 % des Rwandais vivant dans l’extrême pauvreté ont fait des études secondaires, pour 55 % en Turquie ; et 63 % des 40 % des Philippins les plus pauvres travaillent dans l’agriculture, mais ils ne sont que 11 % en Jordanie.
« Les difficultés que nous avons à identifier ces 40 % les plus pauvres dans un pays donné soulignent tout l’enjeu de la conception de politiques au cas par cas pour pouvoir les atteindre », souligne Jos Verbeek, auteur principal du document et économiste principal au sein du Groupe d’étude des perspectives de développement de la Banque mondiale.
Pour s’attaquer à la pauvreté, nous devons savoir où se concentrent le plus grand nombre de pauvres et, dans le même temps, nous focaliser sur les pays où les conditions de vie sont les plus difficiles. Cela exige des initiatives concertées là où se retrouve la masse de ces populations : en Inde (33 %), en Chine (13 %), au Nigéria (7 %), au Bangladesh (6 %) et en République démocratique du Congo (RDC) (5 %). À eux cinq, ces pays réunissent 760 millions de pauvres sur 1,2 milliard à l’échelle planétaire. Avec l’Indonésie, le Pakistan, la Tanzanie, l’Éthiopie et le Kenya, ce sont pratiquement 80 % des individus les plus démunis du monde qui sont concernés. C’est donc sur ces dix pays qu’il faut agir en priorité pour pouvoir mettre fin à l’extrême pauvreté.
[img(212.8px,245.8px)]http://fsddc.files.wordpress.com/2014/04/150414.png?w=620[/img]
Pour atteindre ces deux objectifs, le Groupe de la Banque mondiale doit adapter son aide en fonction du degré d’urbanisation de chaque pays, de l’ampleur de ses besoins énergétiques, du niveau de développement des services essentiels, des aptitudes de chaque habitant et des capacités des pouvoirs publics. La réussite passera par le déploiement à grande échelle de solutions dont on sait qu’elles peuvent changer la donne, qu’il s’agisse de programmes pour améliorer l’assainissement dans les villes en plein essor, de projets garantissant une utilisation plus efficace de l’eau dans l’agriculture et, ailleurs, de l’élargissement de la couverture santé des personnes à faible revenu ou de l’extension des programmes de transition entre l’aide sociale et le travail là où le chômage des jeunes atteint des proportions considérables.Mais cela ne doit pas faire oublier tous ces pays, plus petits, où la proportion d’habitants vivant en deçà du seuil de pauvreté est nettement plus importante. Dans 16 d’entre eux, plus de la moitié de la population vit dans un dénuement extrême. Les cinq pays où la densité de pauvreté est la plus forte sont la RDC (où 88 % de la population se situent en deçà du seuil de pauvreté), le Libéria (84 %), le Burundi et Madagascar (81 % dans les deux cas) et la Zambie (75 %). On voit par là qu’il importe autant de réduire la pauvreté dans ces pays que de marquer des points là où les taux de pauvreté absolue sont bien supérieurs.
De la même manière, les progrès accomplis pour améliorer le quotidien des populations ne pourront par perdurer si les conséquences environnementales du développement économique ne sont pas prises en compte. Pour favoriser un développement économique durable, nous devons déployer des processus de croissance plus propres, plus résilients et plus efficaces dans leur utilisation des ressources, tout en préservant un rythme d’expansion suffisant.
http://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2014/04/10/ending-poverty-requires-more-than-growth-says-wbg
http://democratiechretienne.org/2014/04/15/la-rdc-est-le-pays-a-plus-forte-densite-de-pauvrete-au-monde-selon-la-bm-88-de-la-population-se-situent-en-deca-du-seuil-de-pauvrete-banque-mondiale/
KOTA
Re: "Une bonne surprise, la RD Congo va mieux " François Soudan de Jeune Afrique à TV5 Monde
KOTA,
Vous dépensez beaucoup d'énergies pour rien. Même ceux qui soutiennent ce criminel savent que notre pays ne se développe pas. Nous allons de temps en temps au Congo et nous voyons ce qui se passe. Savez-vous que le pourcentage de personnes qui ont accès à Internet au Congo est de 0.03 %? Même un pays comme Haïti qui a connu un séisme trop sévère est devant le Congo sur tout ce qui touche le développement.
Je tiens à féliciter toutes les personnes de mauvaise foi pour leurs efforts afin de nous garder au top quand il s’agit des BETISES, DU SOUS-DEVELOPPEMENT ET DE GARDER LE NIVEAU DE SCOLARITE AU PLUS BAS.
Vous dépensez beaucoup d'énergies pour rien. Même ceux qui soutiennent ce criminel savent que notre pays ne se développe pas. Nous allons de temps en temps au Congo et nous voyons ce qui se passe. Savez-vous que le pourcentage de personnes qui ont accès à Internet au Congo est de 0.03 %? Même un pays comme Haïti qui a connu un séisme trop sévère est devant le Congo sur tout ce qui touche le développement.
Je tiens à féliciter toutes les personnes de mauvaise foi pour leurs efforts afin de nous garder au top quand il s’agit des BETISES, DU SOUS-DEVELOPPEMENT ET DE GARDER LE NIVEAU DE SCOLARITE AU PLUS BAS.
Djodjo B
Re: "Une bonne surprise, la RD Congo va mieux " François Soudan de Jeune Afrique à TV5 Monde
Pendant que les congolais sont massacrés chaque jour, François Soudan de Jeune Afrique dit que "Une bonne surprise, la RDC va mieux "
En République démocratique du Congo (RDC), la réaction de Kinshasa n'a pas tardé au lendemain de la publication d'un rapport du chef du bureau de l'ONU pour les droits de l'homme. Ce rapport accable la police congolaise, accusée d'exactions lors d'une opération coup de poing pour traquer les délinquants de Kinshasa entre novembre 2013 et février 2014. Selon ce rapport, au moins neuf personnes ont été exécutées par balles et trente-deux personnes sont toujours portées disparues. Pour Kinshasa, c'en est trop. Le ministre congolais de l'Intérieur, Richard Muyej, a demandé jeudi 16 octobre le départ du chef du bureau de l'ONU pour les droits de l'homme en RDC, Scott Campbell.
A en croire ces opposants, plusieurs cas de violation massive et flagrante des droits de leurs militants ont été enrégistrés depuis l'élection controversée de Monsieur Joseph Kabila à la présidence de la république le 28 Novembre 2011. Ces violations vont des arrestations arbitraires à l'exécution pure et simple, en passant par la torture, l'expropriations des biens et la repression des manifestations pourtant reconnues par la Constitution de la république.
La situation des droits de l'homme en République démocratique du Congo reste sujet à caution. En effet, malgré la constitution très démocratique de la république avec un accent particulier porté sur le respect et le promotion des droits de l'homme, malgré la création d'un ministère des droits de l'homme et des libertés individuelles,malgré la constellation d'organisations de défense et de promotion des droits de l'homme en RDC, force est de constater que la question des droits de l'homme continue de poser problème.
Human Rights Watch (HRW) dénonce les « négligences de l'Etat » dans un camp de combattants démobilisés en République démocratique du Congo (RDC). « Plus de 100 personnes sont mortes de faim et de maladie » selon HWR.
Un camp de démobilisés transformé en camp de la mort, c'est le triste constat d'Human Rights Watch (HWR) à Kotakoli, dans la province de l'Equateur à l'Ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Selon l'ONG, « plus de 100 personnes parmi les combattants démobilisés, leurs femmes et leurs enfants y sont mortes de faim et de maladie, après que les responsables ont négligé de leur fournir la nourriture et les soins de santé appropriés ». « La négligence du gouvernement congolais envers ces anciens combattants et leurs familles est criminelle », a indiqué Ida Sawyer, chercheuse sur la RDC à Human Rights Watch. « Avant que d'autres personnes ne meurent, le gouvernement devrait immédiatement les déplacer vers un lieu où elles aient accès à de la nourriture et à des soins de santé, et où elles soient traitées avec une décence humaine fondamentale. »
A l'est de la RDC, les rebelles ougandais de l'ADF sont soupçonnés d'avoir mené une nouvelle attaque vendredi soir. Le village d'Eringéti situé à 54 kilomètres au nord de la ville de Béni était visé. 22 personnes ont été tuées selon les autorités. En tout, 79 personnes sont mortes ces deux dernières semaines selon la société civile de la région qui demande aux autorités d'envoyer des renforts de l'armée.
L'attaque a été lancée une fois la nuit tombée.
Avec tout ceci c'est clair "la RDC va mieux" Mr Soudan!
Mathilde
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