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Mbusa nyamwisi pere spirituel des adf/nalu commanditaire de l' assasinat du colonel Mamadou Ndala selon le colonel birocho

5 participants

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Mbusa nyamwisi pere spirituel des adf/nalu  commanditaire de l' assasinat du colonel Mamadou Ndala selon le colonel birocho Empty Mbusa nyamwisi pere spirituel des adf/nalu commanditaire de l' assasinat du colonel Mamadou Ndala selon le colonel birocho

Message  Imperium 5/11/2014, 1:51 pm

@Paluku Magloire
LE PRESIDENT JOSEPH KABILA A REPONDU A MBUSA NYAMWISI ET A PARLE DE L'ASSASSINAT DU COLONEL MAMADOU NDALA...

Joseph Kabila a répondu aux accusations de Mbusa Nyamwisi du 25 Octobre 2014.Pour le président de la République, c'est un mensonge de dire que l'armée qui vient combattre les ADF est encore complice de leurs massacres.
Il a ajoute' que les militaires qui sont dans le territoire de Beni avaient déjà combattu ailleurs comme Dungu et il n'y a jamais eu de tels assassinats.
Utilisant la troisième personne du singulier,sans prononcer le nom de Mbusa Nyamwisi,le président de la république a dit qu'il(Mbusa Nyamwisi) veut opposer la population a l'armée.Et de poser une question:" est ce que c'est lui(Mbusa Nyamwisi) qui viendra s'occuper de la sécurisation de la population?

Sur tout ce qui c'était dit en rapport avec la mort du colonel Mamadou Ndala; le président de la république a dit avoir été affecte' de perdre des soldats et officiers sur le champs de bataille en territoire de Beni."Ce n'est pas un gouvernement qui vient libérer son peuple qui doit encore tuer ses propres officiers"…Le président de la république a révélé avoir instruit le procès publique a Beni afin que toute la vérité soit connue de tous.
Joseph Kabila attend des excuses de quiconque quand la vérité éclatera au grand jour.

VOICI UNE PARTIE DU FILM DE LA MORT DU COLONEL MAMADOU NDALA

Des témoins continuent de se succéder a la tribune du 8 Mars a béni afin de donner chacun sa version des faits.Le tout dernier dernier est cet élément ADF/NALU qui avait réussi a s'infiltrer chez le général Lucien Bahuma avec l'aide d'un officier des FARDC,le colonel Birocho Nzanzu Kossi.

-L'Etat major des rebelles ADF/NALU s'était réuni pour la premier le 17 décembre 2013 pour identifier les tombeurs du M23 qui allaient les attaquer eux aussi.

-Ils ont envoyé 7000$ avec une femme au colonel Birocho pour la communication et surveillance des mouvements du célèbre colonel Mamadou Ndala.

-Des espions sont venus jusques dans la ville de Beni pour surveiller ledit colonel et vérifier si toutes les informations qu'il envoyait au commandant ADF/NALU CCO-FEZA étaient correctes.

-Pour préparer l'attentat contre le colonel Mamadou Ndala,le 2 janvier 2014 l'état major des ADF/NALU avait envoyé et placer plusieurs hommes sur la route entre Beni et Mbau.Les rebelle appelé KASIMU était charge' de tirer sur la jeep du colonel Mamadou.

-Au quartier BOIKENE dans la ville de Beni trois ADF/NALU étaient en position,A Ngadi sept attaquants,en face de la Monusco vers Mavivi trois autres rebelles pour barrer toute contre attaque FARDC.

-D'autres collabos étaient au téléphone pour donner les précisions sur le déplacement et l'arrivée de la Jeep.Apres l'opération réussie ce 2 janvier 2014;l'état major des ADF/NALU a envoyé 27.000$ au colonel Birocho Nzanzu Kossi.

TEMOIGNAGE EXCLUSIF SUR LA MORT DU COLONEL MAMADOU NDALA


Un témoin ADF/NALU a comparu hier lundi 3 Novembre 2014 a' la tribune du 8 Mars et a reconnu le colonel Birocho Kosi Nzanzu. En langue Kiswahili avec un accent Ougandais,le témoin ADF/NALU a explique' comment ils étaient d'abord arrive's jusques dans la maison du General Lucien Bahuma au quartier NTONI de Beni pour vérifier comment il vivait,qui le gardait et qui faisait la cuisine pour lui.
Ensuite les ADF/NALU ont siégé dans la brousse a MEDINA et ont décidé d'envoyer une femme avec 7000$ dans la ville de Beni et elle les avait donne' au colonel BIROCHO. Cet argent était pour la communication…
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Message  Hiro-Hito 5/11/2014, 4:00 pm

Imperium,
veuillez attacher la source de votre information a ce posting

_________________
Cooperation only lasts as long as the status quo is unchanged (National Treasure)

I demand respect, if I can't get it, I'll take it

et que celui qui n'a pas d'épée vende son vêtement et achète une épée. Luc 22:36
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Message  zobattants 6/11/2014, 7:51 am

Hiro-Hito a écrit: Imperium,
veuillez attacher la source de votre information a ce posting



http://www.radiokivu1.org/index.php?tokene=14&action=emissiondetail&emission=Actus%20du%20Kivu&token=6e323fdc23b72ef5a4e62779519e2eea#

Titre Joseph Kabila à la population de Beni, il répondu à Mbusa Nyamwisi et a parlé de l'assassinat du colonel Mamadou Ndala Description A 11h10’ : Il invite la population de ne pas confondre les ADF et les Musulmans et d'éviter le piège d'intoxication. a écrit:

zobattants


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Message  Imperium 13/11/2014, 11:57 pm

Annexe
Lettre datée du 12 octobr
e 2012 adressée au Président
du Comité du Conseil de sécuri
té créé par la résolution
1533 (2004) par le Groupe d’experts sur la République
démocratique du Congo
Les membres du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo
ont l’honneur de transmettre ci-joint le ra
pport final du Groupe, établi en application
du paragraphe 4 de la résolution 2021 (2011) du Conseil de sécurité.

Résumé
L’est de la République démocratique du Congo demeure la proie de dizaines de
groupes armés congolais et étrangers. L’
instabilité s’est accentuée depuis la
mutinerie d’anciens membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP)
et la création subséquente, cette anné
e, du mouvement du 23 mars (M23). Les
rebelles ont, en juillet 2012 et avec une aide
considérable de l’étranger, étendu leur
emprise sur le territoire de Rutshuru et il
s ont récemment profité d’un cessez-le-feu
informel pour consolider leurs alliances
et pour faire mener par des supplétifs des
opérations dans d’autres zones.
Le Gouvernement rwandais continue de
violer l’embargo sur les armes; il
fournit directement une aide
militaire aux rebelles du M23,
facilite le recrutement de
combattants pour le compte du Mouvement, inc
ite et facilite la désertion de soldats
des forces armées congolaises, fournit au
M23 des armes, des munitions et des
renseignements, et le conse
ille sur le plan politique. La
chaîne de commandement de
facto dont fait partie le général Bosco Ntaganda a à sa tête le général James
Kabarebe, Ministre rwandais de la défens
e. Après la publication de l’additif à son
rapport intérimaire

(S/2012/348/Add.1),

le Groupe s’est entretenu avec le
Gouvernement rwandais et a pris en considération sa réponse écrite, mais il juge
qu’aucun élément fondamental des constata
tions qu’il a faites antérieurement ne
mérite d’être modifié.
De hauts responsables ougandais ont également prêté appui au M23 : renforts
militaires en RDC, livraison d’armes, as
sistance technique, planification commune,
conseils d’ordre politique et appui dans
les relations extérieures. Des unités des
forces armées ougandaises et des forces ar
mées rwandaises ont conjointement porté
appui au M23 lors de la série d’attaques que le Mouvement a lancées en juillet 2012
pour s’emparer des principales villes du Rutshuru et bouter les forces armées
congolaises hors du camp de Rumangabo. Les deux États, qui ont toujours défendu la
cause des rebelles, ont également coopéré pour
favoriser la création et l’expansion de
la branche politique du M23. Le M23 et se
s alliés comptent six personnes faisant
l’objet de sanctions internationales, dont certaines résident en Ouganda ou au
Rwanda, ou s’y rendent régulièrement.
Profitant d’une accalmie su
r les lignes de front officielles, le M23 a cherché à
constituer des coalitions avec d’autres
groupes armés dans les deux provinces du
Kivu ainsi que dans le district d’Ituri et au Kasaï Occidental. Le colonel Sultani
Makenga s’est affirmé comme étant le « c
oordonnateur » des groupes armés alliés du
Mouvement. En août et septembre, il a donné
l’ordre aux Raia Mutomboki de lancer
des attaques meurtrières motivées par des
considérations d’ordre ethnique, qui se
sont soldées par l’incendie de plus de 800 habitations et la mort de centaines de
civils issus des communautés hutues congolaises de Masisi, dont les milices avaient
refusé de s’allier au M23.
L’exploitation et le recrutement d’enfants soldats par des groupes armés,
notamment le M23, se sont amplifiés. En
particulier, plusieurs commandants du M23
connus pour avoir déjà recruté des enfant
s ont supervisé le recrutement et la
formation de centaines de jeunes garçons
et de jeunes filles. En outre, certains
commandants du M23 ont ordonné l’exécution so
mmaire de dizaines de recrues et de
prisonniers de guerre.

S/2012/843
12-59340
4
Les nombreuses tentatives du M23 de forger un front commun avec les groupes
armés des ethnies hema et lendu, en Ituri, ainsi qu’avec les Banyamulenge du Sud-
Kivu se sont heurtées à une forte résistance. Pour contrer les alliances souhaitées par
le M23, le Gouvernement congolais s’est employé à favoriser l’intégration de
groupes armés, notamment en Ituri et au Masisi.
Alors que leurs effectifs sont au plus bas, les Forces démocratiques de
libération du Rwanda (FDLR), qui continuent cependant à commettre des exactions
contre les populations civiles, reçoivent encore moins d’appui de l’extérieur
qu’auparavant. Elles s’emploient essentielle
ment à résister aux attaques des forces
armées congolaises et des alliés du M23. Des officiers subalternes des FDLR ont
cherché à s’allier avec le gouvernement congolais contre le M23 et certains réseaux
criminels des forces armées congolaises continuent de leur vendre des munitions en
petites quantités. Cependant, il n’existe pa
s de preuve d’une c
oopération stratégique
entre les FDLR et le Gouvernement congolais.
En ce qui concerne les groupes rebelles burundais, les Forces nationales de
libération (FNL) restent divisées et font
appel à des groupes armés congolais sur le
terrain, tandis que le Front national pour la révolution au Burundi se dénomme
désormais Front du peuple murundi (FPM) et s’est allié au M23 dans le Sud-Kivu.
Les Forces démocratiques alliées (FDA), s
ous contrôle ougandais, ont renforcé leurs
moyens militaires en coopérant avec la
mouvance Al-Chabab en Afrique de l’Est.
Les forces armées congolaises continuent
d’être la proie de réseaux criminels
qui permettent aux officiers supérieurs de s’enrichir par l’emprise sur les ressources
naturelles et la contrebande, notamment par
le trafic d’ivoire mené par des groupes
armés. Le général Gabriel Amisi, chef d’état-major des forces terrestres, contrôle un
réseau de distribution de munitions de ch
asse à des braconniers et des groupes armés,
dont les Raia Mutomboki. Le désarmement et la gestion des stocks d’armes sont
également entravés par la progression de la demande d’armes en rapport avec le
M23 : sur le marché des ar
mes légères, les prix ont
été multipliés par quatre.
L’application des directives du G
ouvernement congolais enjoignant aux
exportateurs de minerai d’exercer leur de
voir de diligence conformément aux lignes
directrices de l’ONU et de l’Organisation de coopération et de développement
économiques a quasiment mis un terme aux exportations d’étain, de tantale et de
tungstène en provenance de l’est de la RDC; seules les exportations en provenance
du nord du Katanga, où l’origine des mi
nerais est certifiée depuis 2011, se
poursuivent. La contrebande vers le Rwanda
et le Burundi est en progression. La
crédibilité du système rwandais de certif
ication des minerais
est menacée par le
blanchiment de produits miniers congolais, les certificats d’origine étant couramment
vendus par les coopératives minières. Plus
ieurs négociants ont financé le M23 au
moyen des bénéfices qu’ils tirent de la c
ontrebande de minerais d’origine congolaise
au Rwanda.
Alors que la production de minerai d’étai
n a régressé dans les Kivus, celle de
minerai de tantale et de tungstène se po
ursuit malgré la certification exigée par la
communauté internationale, ces deux produits étant plus faciles à exporter en
contrebande. Les exportations rwandaises
de tantale et de tungstène ont donc
progressé d’autant en 2012, tandi
s que celles d’étain ont reculé.
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Mbusa nyamwisi pere spirituel des adf/nalu  commanditaire de l' assasinat du colonel Mamadou Ndala selon le colonel birocho Empty Révélations du rapport du groupe des Experts des Nation-Unies contre Antipas MBUSA NYAMWISI

Message  Imperium 14/11/2014, 12:01 am

La Force œcuménique pour la libération du Congo (FOLC) est un groupe armé initialement dirigé par le chef maï-maï Bana Sultani Selly, alias « Kava wa Selly ».

En juin 2012, la FOLC s'est alliée au M23 dans le territoire de Beni, avec le soutien du parlementaire Antipas Mbusa Nyamwisi. Selon des membres de groupes armés, des officiers des forces armées congolaises et des dirigeants locaux, le commandant Hilaire Kombi, qui a déserté des forces armées congolaises en juin 2012, a récupéré des dizaines d'armes chez M. Nyamwisi, dans la ville de Beni, avant de rejoindre Selly dans la vallée du Semiliki. Plusieurs semaines plus tard, le lieutenant-colonel Jacques Nyoro Tahanga a rejoint les rangs de la FOLC sur instructions de M. Nyamwisi, afin d'en assumer la direction politique. M. Nyamwisi a également recruté des politiciens d'ethnie Nande pour lecompte à la fois de la FOLC et du M23. Le 3 août 2012, une petite unité de la FOLC a attaqué sans succès la ville frontière de Kasindi, espérant y récupérer des armes.

M. Nyamwisi s'est rendu à plusieurs reprises à Kigali pour y rencontrer des responsables rwandais et a désigné un agent de liaison à Gisenyi, Andy Patandjila.

Selon plusieurs officiers des forces armées congolaises, ce dernier offre 1 000 dollars à tout homme qui rejoindrait les rangs des rebelles. Des collaborateurs de la FOLC ont indiqué que tant Hilaire Kombi que Jacques Nyoro Tahanga communiquent régulièrement avec Sultani Makenga, l'un des dirigeants du M23.

Ces personnes ainsi qu'un officier du M23 ont déclaré que Nyoro s'était rendu par deux fois à Rutshuru – la deuxième fois au cours de la dernière semaine de septembre 2012 – pour y coordonner les opérations avec le M23.

Outre sa propre contribution, M. Nyamwisi a reçu des fonds de plusieurs hommes d'affaires de Beni et de Butembo, parmi lesquels Mango Mat, ancien patron d'une compagnie aérienne congolaise (voir S/2008/43, par. 90). En retour, M. Nyamwisi a promis que les rebelles abaisseraient les droits perçus au poste frontière de Kasindi, à la frontière avec l'Ouganda...

LIRE LE RAPPORT AU LIEN SUIVANT

suite du rapport mapping de l'ONU
S/2012/843

La baisse des cours et le recul de
la production ont eu, dans certains bassins
miniers, des incidences préjudiciables sur le plan socioéconomique. Toutefois, de
nouveaux débouchés sont apparus là où ces bassins se sont adaptés à d’autres
secteurs de l’économie. La sécurité s’est am
éliorée dans la plupart des grands bassins
d’extraction de l’étain et du tantale, de
sorte que le financemen
t des conflits s’y est
amenuisé, et la surveillance ainsi que les contrôles exercés par les autorités civiles et
les organisations non gouvernementales s’y sont approfondis.
Les groupes armés, les réseaux criminel
s des forces armées congolaises et les
mineurs se déplacent aisément vers les ba
ssins aurifères, où le
devoir de diligence
n’a pas eu d’incidences sur les échanges. Le minerai d’or extrait dans l’est de la
RDC est en quasi-totalité exporté en cont
rebande; quelques grands négociants de
Kampala et de Bujumbura en réexportent ainsi plusieurs tonnes par an, qui
représentent des centaines de
millions de dollars des Ét
ats-Unis. La plus grande
partie de l’or d’origine congolaise qui se retrouve dans les Émirats arabes unis est
fondu et revendu à des bijoutiers. Le gel des avoirs imposé par le Conseil de sécurité
n’a en rien entravé les opérations de l’ancien propriétaire de l’entreprise Machanga
Ltd.; en effet, bien que visé par les sanctions, il continue d’exporter sa marchandise
par le biais de sociétés-écrans, et à transférer d’importantes sommes d’argent à ses
fournisseurs en RDC.
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Message  Imperium 14/11/2014, 12:03 am

Suite...
. Introduction
1.
Comme le Conseil de sécurité en a décidé au paragraphe 4 de sa résolution
2021 (2011), le Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo
présente, avant le 19 octobre 2012, son rapport final par l’intermédiaire du Comité
du Conseil créé par la résolution
1533 (2004) concernant la République
démocratique du Congo
(voir les notes à l’annexe 1 du présent rapport). Chargé de
surveiller le respect de l’embargo sur le
s armes, le Groupe est chargé au premier
chef d’enquêter sur l’achat de matériel
militaire, notamment d’armes et de
munitions, par des groupes armés opérant en République démocratique du Congo
(RDC), ainsi que sur les réseaux financie
rs qui y sont associés, et sur leur
participation à l’exploitation et au négoce
des ressources naturelles, et de collecter
des données à ce sujet. Pour ce faire, il a suivi une méthode d’investigation
rigoureuse afin que ses affirmations et ses conclusions soient aussi exactes que
possible. Son mandat est exposé à l’annexe 1 du présent rapport, et la méthode
retenue, à l’annexe 2. L’annexe 77 dresse
la liste des entités que le Groupe a
officiellement rencontrées.
2.
Le Groupe a saisi le Comité d’un rapport intérimaire le 18 mai 2012
(S/2012/348), suivi, le 26 juin 2012, d’un additif sur les violations par le
Gouvernement rwandais de l’embargo sur les armes et du régime de sanctions. Il a
également présenté au Comité la réponse circonstanciée qu’il a apportée aux
réfutations que le Gouvernement rwanda
is avait formulées à cet égard (voir
respectivement les annexes 3 et 4 du présent rapport).
II. Groupes armés congolais
A. Mouvement du 23 mars
3.
Depuis la publication de l’additif au rapport intérimaire, le Mouvement du
23 mars (M23) a poursuivi ses opérations m
ilitaires et a étendu son emprise sur le
territoire de Rutshuru, déplaçant la ligne de
front de 30 kilomètres au nord de Goma,
chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ne disposant que d’environ 1 250 hommes,
pour la plupart des soldats de l’ex-Congrès national pour la défense du peuple
(CNDP) qui ont déserté des forces armées congolaises, le M23 éprouve, du fait
même de la faiblesse de ses effectifs,
des difficultés à mener des opérations
indépendantes et à garder sous son contrôle des positions nouvellement conquises.
4.
Le M23 est soutenu à la fois par le Rwanda et des individus gravitant au sein
du Gouvernement ougandais. Des fonctionnaires
rwandais ont coordonné la mise sur
pied du Mouvement et l’exécution de ses principales opérations. Les fonctionnaires
ougandais, pour leur part, lui apportent un concours moins visible, en permettant à
sa branche politique d’opérer
à partir de Kampala, et en
dynamisant ses relations
extérieures. L’appui des officiers des forces armées ougandaises, bien que restreint,
s’est révélé décisif pour la prise des principales agglomérations du Rutshuru.
5.
Depuis juillet 2012, la Conférence internati
onale sur la région des Grands Lacs
a pris une série d’initiatives en vue de régler
le conflit qui se dér
oule dans l’est de la
RDC. C’est ainsi qu’elle a, le 16 août 2012, mandaté le Président ougandais,
M. Yoweri Museveni, pour faire connaître
au M23 les conclusions de sa réunion :
arrêt des hostilités de la part des rebelles,
abandon de la zone frontalière par le M23,
S/2012/843
7
12-59340
et retrait de ses troupes vers les positions
initiales (annexe 5). Or, près de deux mois
plus tard, et alors que la Conférence p
oursuit ses efforts, le M23 consolide ses
positions et gagne du terrain avec l’aide
de groupes armés alliés ainsi qu’avec
l’appui des forces armées rwandaises et des forces armées ougandaises.
1. Appui du Gouvernement rwandais au M23
6.
L’appui du Rwanda au M23 et à d’autres
groupes armés s’est poursuivi, et il
concerne tous les types de violation de l’embargo sur les armes que le Groupe a
constatés. Les autorités rwandaises con
tinuent de fournir un appui militaire au
M23 : renforts permanents et appui clande
stin d’unités spéciales des forces armées
rwandaises stationnées au côté des forc
es armées congolaises à Rutshuru pour des
opérations conjointes Rwanda-RDC. Des offi
ciers des forces armées rwandaises ont
également livré des armes aux rebelles, f
acilité l’évacuation des blessés vers le
Rwanda, et partagé leurs moyens de transmission avec le M23. Les recrutements
pour le compte du M23 se sont poursuivis dans les villages rwandais; des officiers
de l’ex-CNDP ont rejoint la rébellion à pa
rtir du territoire rwandais et le Front
patriotique rwandais (FPR) a demandé à se
s membres de collecter des fonds pour le
Mouvement. Les autorités rwandaises ont présidé à la création de la branche
politique du M23; ils ont désigné les membres de son gouvernement et se sont faits
leurs conseillers politiques. Le M23 est
toujours dirigé par Bosco Ntaganda; ce
dernier, qui fait l’objet de sanctions internationales, obéit aux ordres et aux
instructions de responsables rwandais.
7.
Des agents de renseignement agissant pour le compte de la Communauté de
développement de l’Afrique australe (SADC
), de l’Union européenne, de l’Ouganda
et du Burundi ont confirmé les violations de l’embargo sur les armes que le Groupe
avait constatées.
a) Soutien militaire des forces armées rwandaises au M23
i) Appui aux combattants du M23
8.
Les troupes rwandaises continuent d’op
érer dans le territoire congolais en
appui au M23. Malgré la faiblesse de ses effectifs, le M23 a, en juillet 2012, mené
des opérations d’envergure et étendu son emprise sur le Rutshuru. Des officiers des
forces armées congolaises, d’anciens offi
ciers des forces armées rwandaises, des
membres et anciens membres du M23 ont témoigné du déploiement d’unités
supplémentaires des forces armées rwa
ndaises en renfort aux rebelles pour les
opérations les plus importantes, ainsi que du déploiement permanent d’unités des
forces armées rwandaises aux côtés du M
23 pour l’aider à consolider les positions
nouvellement conquises. Des agents aux frontières et d’anciens soldats du M23 ont
à plusieurs reprises été témoins de l’arri
vée en RDC de troupes des forces armées
rwandaises en provenance de Kinigi – à proximité de la frontière avec la RDC, là où
se trouve le camp principal des forces armées rwandaises en appui au M23 – ainsi
que du stationnement d’autres unités à proxi
mité de la frontiè
re (annexe 6). Des
soldats et anciens soldats du M23 ont observé que des unités des forces armées
rwandaises étaient stationnées régulièrement autour des positions de Bosco
Ntaganda et de Sultani Makenga; ils ont aussi été témoins d’autres déploiements
auprès du M23.
9.
Neuf dirigeants locaux ayant vu des soldats des forces armées rwandaises
effectuer des marches avec des rebelles du M23 ont déclaré qu’il était facile de
S/2012/843
12-59340
8
reconnaître les soldats rwandais à leurs
uniformes, leur matériel, leur façon de
patrouiller, et leur accent lorsqu’ils parlent kinyarwanda. Lorsque le Groupe s’est
rendu à Kigali, du 23 au 25 juillet 2012, le gé
néral James Kabarebe, Ministre de la
défense, a confirmé que les unités des forces
armées rwandaises se distinguaient des
rebelles du M23 et d’autres soldats par toutes ces caractéristiques.
10.
Deux soldats d’active des forces armées
rwandaises et cinq autres démobilisés,
qui avaient reçu de leur commandant l’ordre de rejoindre les rangs du M23, ont
confirmé la présence permanente d’unités des forces armées rwandaises en RDC
(annexe 7). Ils ont de plus déclaré que, bien que la relève soit fréquente, des soldats
de la 305
e
brigade des forces armées rwandaises avaient, sous la direction du
général Emmanuel Ruvusha, commandant de
la Division occidentale, prêté appui à
des opérations du M23 en RDC. Le général Charles Kayonga, chef d’état-major des
forces armées rwandaises, a confirmé, lors
qu’il a été interrogé par le Groupe, que la
305
e
brigade était, en juillet 2012, stationnée à Kinigi.
ii) Unités spéciales des forces armées rwandaises en appui au M23
11.
Des unités spéciales des forces armées rwandaises déployées auprès des unités
des forces armées congolaises à Rutshuru
ont porté appui aux opérations du M23.
Selon un accord conclu entre la RDC et le
Rwanda, deux unités des forces spéciales
des forces armées de ces deux pays, co
mprenant des unités des forces armées
rwandaises commandées par le lieutena
nt-colonel James Casius, mènent des
opérations conjointes le long de la frontiè
re avec le Rwanda depuis 2011 (annexe Cool.
12.
Des officiers et anciens officiers du M23 ainsi que des officiers de haut rang
des forces armées congolaises interrogés par le Groupe ont déclaré que des
compagnies des unités spéciales des forces armées rwandaises apportaient
clandestinement appui au M23 lors des attaques menées par ce dernier. Cinq
villageois de la région ont déclaré que
les unités spéciales des forces armées
rwandaises rencontraient périodiquement les rebelles du M23
1
. Lors d’une mission
effectuée dans cette région, un membre du Groupe a lui-même vu un commandant
du M23 demander par radio aux troupes rwa
ndaises de lui envoyer des renforts.
13.
Bien que réticent à retirer les unités sp
éciales du territoire contrôlé par les
rebelles, le Gouvernement rwandais a, le 1
er
septembre 2012, ordonné le retrait de
344 soldats. D’anciens officiers des forces armées rwandaises, des membres du M23
et d’autres groupes armés, ainsi que des fonctionnaires congolais ont informé le
Groupe que certaines de ces unités spécial
es étaient immédiatement revenues en
RDC pour continuer à aider le M23.
iii) Traitement des blessés à l’hôpital militaire de Kanombé
14.
Les forces armées rwandaises ont évacué
vers le Rwanda des rebelles blessés.
Deux anciens officiers des forces armées rwandaises, un haut responsable du FPR,
ainsi qu’un officier de l’ex-CNDP ont informé le Groupe que les rebelles
transportaient la plupart des soldats rwandais blessés aux côtés du M23 vers
l’hôpital militaire de Kanombé, à Kigali. Le
s forces armées rwandaises se chargent
__________________
1
À la suite d’une petite attaque menée par des ba
ndits contre ses véhicule
s, le Groupe a demandé
une escorte de sécurité à un commandant du
M23 qui, par radio numérique, a sollicité des
renforts. Le Groupe s’est par la
suite rendu compte que l’escort
e était dirigée par des forces
spéciales rwandaises
venues de Kahunga.
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Mbusa nyamwisi pere spirituel des adf/nalu  commanditaire de l' assasinat du colonel Mamadou Ndala selon le colonel birocho Empty Re: Mbusa nyamwisi pere spirituel des adf/nalu commanditaire de l' assasinat du colonel Mamadou Ndala selon le colonel birocho

Message  Imperium 14/11/2014, 12:07 am

Suite rapport...
Lisez vous meme....C'EST TOUT UN LIVRE..

LINK:http://provincenordkivu.org/revelation-rapport-nations-unies-contre-mbusa-nyamwisi.pdf
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vi) Fourniture d’armes
18.
Les forces armées rwandaises ont continué de livrer des armes et des
munitions au M23. Des officiers et des soldats du Mouvement ont été témoins,
depuis le début de la rébellion, de livraisons bimensuelles du forces armées
rwandaises au quartier général du M23 à Runyoni. Sultani Makenga avait montré à
ces officiers des armes et des munitions en grandes quantités données gratuitement
par les forces armées rwandaises.
19.
Plusieurs ex-combattants du M23 ont été témoins d’un regain des livraisons
rwandaises de munitions à la veille d’opéra
tions données. Quatre anciens soldats du
M23 ont expliqué comment ils avaient aidé à transporter en RDC des caisses de
munitions de camps des forces armées rwandaises situés à Kinigi et Njerima
(Rwanda).
Attaques contre Bunagana et les principales agglomérations
du Rutshuru
Des commandants des forces armées rwandaises ont participé aux
attaques aux côtés des troupes du M23 et lui ont prêté un soutien
logistique lors des opérations menées en juillet 2012 qui ont abouti à la
prise de Bunagana, Rutshuru, Kiwanja et Rumangabo (annexe 13). Ces
opérations ont également reçu un soutien des commandants des forces
armées ougandaises. Lors de ces attaques, les rebelles ont tué un Casque
bleu de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la
stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à
Bunagana et ont tiré sur la base de la MONUSCO à Kiwanja (annexe 14).
Des soldats et des partisans du M23, des officiers des forces armées
congolaises et des responsables des Nations Unies ont déclaré que, en
plus des unités des forces armées rw
andaises stationnées en permanence
auprès du M23, les Rwandais avaient déployé plus de 2 000 soldats pour
s’emparer de Bunagana. Selon plusieurs soldats du M23, les
commandants des forces armées rwandaises avaient fourni aux rebelles
des armes lourdes – notamment de
s mitrailleuses de 12,7 mm, des
mortiers de 60 mm, 91 mm et 120 mm, ainsi que des lance-missiles
antichars et antiaériens – en prévis
ion de l’attaque à venir. Les unités
spéciales des forces armées rwan
daises stationnées à Rutshuru ont
également aidé les rebelles et tiré 13 cartouches de munitions sur un
hélicoptère de combat des forces arm
ées congolaises lors de la prise de
Kiwanja.
Selon d’anciens officiers du M23 et d’ex-officiers des forces
armées rwandaises, les soldats rwanda
is qui ont pris part à l’attaque
appartenaient à la 305
e
brigade et au 99
e
régiment, et ils étaient
commandés par le lieutenant-colonel
Kitoko Kadi, placé sous les ordres
du général Kayonga, la coordination étant assurée par Emmanuel
Ruvusha. Selon plusieurs anciens officiers et soldats du M23, le général
Kayonga se trouvait, lors des opérations, au quartier général du M23 à
Runyoni.
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Des officiers d’active et d’anciens officiers du M23, des politiciens
et des officiers des forces armées congolaises ont confirmé que des
officiers rwandais de haut rang
et des officiers du M23 avaient
conjointement planifié ces attaques. Avant ces opérations, Bosco
Ntaganda, Sultani Makenga et le colonel Baudouin Ngaruye se sont
rendus à Kinigi (Rwanda) pour y renc
ontrer le général Kabarebe, le
général Jacques Nziza et le général Kayonga. Ces mêmes personnes ont
informé le Groupe que Sultani Makenga avait planifié le détail des
opérations avec le général Ruvusha.
Après les combats de Rutshuru, des officiers des forces armées
congolaises et des dirigeants locaux ont compté une trentaine de blessés
sur le champ de bataille, dont la plupart portaient des uniformes rwandais
(annexe 15). Le M23 est le seul groupe armé de tout l’est de la RDC qui
porte des uniformes des forces armées rwandaises. Les forces armées
congolaises ont récupéré un fusil AK-47
qui ne figurait pas sur le registre
des armes des forces armées congolaises, un obus de mortier de 60 mm à
coque allongée, qui n’est pas adapté
aux mortiers des forces armées
congolaises, et un permis de conduire rwandais (annexes 16, 17 et 18).
b) Recrutement pour le compte du M23 au Rwanda
20.
Les recrutements menés par les forces
armées rwandaises pour le compte du
M23 à l’intérieur du Rwanda ont progressé au cours des derniers mois. Les
principales cibles en sont des soldats dém
obilisés et des civils rwandais ainsi que
des réfugiés congolais. Les forces armées rw
andaises continuent de recruter de force
d’ex-combattants des FDLR au camp de démobilisation de Mutobo (voir le
paragraphe 157 ci-dessous). Se fondant
sur les chiffres donnés par des dizaines de
recrues évadées des camps d’entraînement du M23, le Groupe estime que, depuis la
création du M23, au moins 800 soldats ont suivi une instruction.
21.
Depuis la publication de l’additif à son rapport intérimaire, le Groupe a
interrogé 48 autres ex-combattants du M23, dont 26 de nationalité rwandaise
3
.
Depuis la création du M23, plus de 50 Rwandais combattants auprès du M23 se sont
rendus à la MONUSCO. Le Gouvernement rwandais refuse toujours le rapatriement
de ces ex-combattants au motif que
leur nationalité reste à établir.
22.
Avant d’être envoyées en RDC, la plupart des recrues transitent, comme
auparavant, par l’hôtel Bushokoro, propriété
de Bosco Ntaganda à Kinigi (Rwanda).
Lorsqu’il s’est rendu sur les lieux, le 21 a
oût 2012, le Groupe a constaté que la
description qu’en avaient donnée d’anciens soldats du M23 était exacte. L’hôtel était
gardé par une unité des forces
armées rwandaises (annexe 19).
23.
De Kinigi, des unités de
s forces armées rwandaises escortent les recrues
jusqu’à Runyoni, en passant par le Parc na
tional des Virunga.
D’anciens soldats du
M23 ont déclaré qu’avant de pénétrer en RDC, des officiers des forces armées
rwandaises leur ont dit qu’ils allaient se battre pour aider Bosco Ntaganda à
s’emparer du Nord-Kivu; leurs téléphones ont
été confisqués et leurs cartes d’identité
brûlées; enfin, on leur a dit que, s’ils étaient capturés, ils devaient se déclarer
__________________
3
Le Groupe a entendu en tout 52 ressortis
sants rwandais qui
ont déserté du M23.
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congolais. Selon les mêmes sources, les recr
ues qui s’enfuient vers le Rwanda sont
reconduites par des soldats des forces ar
mées rwandaises au camp du M23, où la
plupart d’entre elles sont exécutées, in
carcérées ou soumises à des tortures.
24.
Des membres du M23, des anciens officiers des forces armées rwandaises et
des politiciens ont informé le Groupe que le
général James Kabare
be est responsable
de tous les recrutements pour le compte du M23. Selon eux, il a donné ordre à des
officiers loyaux de faciliter les opér
ations de recrutement au Rwanda.
25.
Des politiciens, des dirigeants locaux et
d’anciens soldats du M23 ont informé
le Groupe que le Mouvement avait établi quatre camps d’entraînement et mené à
bien un deuxième cycle d’instruction des recrues, par groupes de 100 à
250 hommes. Les instructeurs, parmi lesquels se trouvent des officiers des forces
armées rwandaises, expliquent aux re
crues que le Gouvernement congolais est
incompétent et que leur objectif est de libérer le Congo.
26.
Des officiers et des soldats appartenant ou ayant appartenu au M23 ont
informé le Groupe que les nouvelles recrues, une fois leur entraînement terminé,
sont immédiatement envoyées au front pour assurer la couverture d’unités du M23.
En raison de leur manque d’expérience, pr
ès de la moitié de celles envoyées au
combat pour la prise de Bunagana, Rutshuru et Rumangabo, en juillet 2012, ont été
tuées.
c) Désertions facilitées par les forces armées rwandaises en faveur du M23
27.
Depuis que le Groupe a publié l’additif
à son rapport intérimaire, d’autres
officiers et soldats de l’ex-CNDP ont rejoint les rangs du M23. Plusieurs officiers de
l’ex-CNDP et des officiers d’active des forces armées congolaises ont déclaré que
James Kabarebe ou son adjoint, le capita
ine Célestin Senkoko, leur avaient ordonné
de déserter. D’après des combattants et ex-combattants du M23, ainsi que selon des
fonctionnaires des services d’immigration, la plupart des officiers qui ont rejoint les
rangs du M23 sont passés par le Rwanda. D’après eux, les déserteurs franchissent en
général la frontière à Goma pour se rendre
à Ruhengeri, où des soldats des forces
armées rwandaises les escortent jusqu’à Runyoni en passant par le Parc national des
Virunga.
d) Soutien à la branche politique du M23
28.
Ce sont les autorités rwandaises qui ont désigné les dirigeants politiques du
M23 et les membres de son gouvernement. Selon d’ex-officiers des forces armées
rwandaises, des partisans du M23 et de
s politiciens, au début de juillet 2012,
Kabarebe a imposé l’évêque Jean-Marie Runi
ga Lugerero au poste de coordonnateur
politique du M23 (annexe 20). Runiga, qui re
présentait l’ex-CNDP à Kinshasa, s’est
rendu à Kigali avant de prendre ses nouvelles fonctions. Selon ces personnes, le
général Kabarebe a également désigné unilatéralement les membres du
gouvernement du M23 formé le 17 août 2012 (annexe 21). Le Groupe se trouvait à
Bunagana le jour où la composition de l’
équipe gouvernementale a été annoncée, et
il lui est apparu que plusieurs membres du M23 ne savaient pas qu’ils avaient été
nommés à un poste ministériel.
29.
Selon des membres, des collaborateurs
et des politiciens du M23, au moment
où la Conférence internati
onale sur la région des Grands Lacs s’employait, au
niveau régional, à régler le conflit, les gé
néraux Kabarebe et Nziza expliquaient aux
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rebelles comment actualiser les exigences
de l’ex-CNDP compte tenu de la nouvelle
donne politique
4
.
e) Collecte de fonds pour
le compte du M23 au Rwanda
30.
Des membres du FPR s’emploient, au Rwa
nda, à attirer des sympathisants et à
lever des fonds pour le compte du M23. Des politiciens ainsi que d’anciens officiers
des forces armées rwandaises et de
l’ex-CNDP ont informé le Groupe que le
sénateur rwandais Rwigamba Balinda, recteur de l’Université Libre de Kigali, et
l’évêque John Rucyahana
(voir S/2012/348/Add.1, par. 29), tous deux membres du
FPR, supervisent ces activités au Rwanda et à l’étranger. Selon eux, des officiers de
haut rang des forces armées rwandaises et des membres haut placés du FPR
empochent une partie des fonds collectés pour le compte du M23.
f) Chaîne de commandement du M23 à Kigali
31.
D’anciens officiers et soldats du M23 ont déclaré que Bosco Ntaganda
demeure le commandant suprême des rebelles
sur le terrain, tandis que Sultani
Makenga est chargé des opérations et de
la coordination avec les groupes armés
alliés au Mouvement. Des offi
ciers des forces armées
rwandaises ainsi que des
personnes appartenant ou ayan
t appartenu au M23 ont pa
r ailleurs déclaré que le
général Laurent Nkunda
5
, ancien président du CNDP visé par des sanctions
internationales, prête conseil aux commanda
nts du M23 et s’occupe de recruter des
hommes au Rwanda pour le compte du Mouvement.
32.
Des officiers rwandais sont aux commandes des opérations et de la
planification stratégique du M23. Des po
liticiens, des membres
et anciens membres
du M23 ainsi que des anciens officiers de
s forces armées rwandaises ont tous
confirmé que Bosco Ntaganda et Sultani Ma
kenga prennent directement leurs ordres
auprès du général Charles Kayonga, chef d’
état-major de l’armée rwandaise, lequel
agit sur instructions du général James Kabarebe, Ministre de la défense (annexe 22).
Le général Jacques Nziza, secrétaire géné
ral du Ministère de la défense, donne des
conseils stratégiques et supervise le soutien logistique au M23. James Kabarebe et
Jacques Nziza jouent un rôle fondamental au regard des activités politiques du M23.
Selon d’anciens officiers des forces armées rwandaises ainsi que de membres et
d’anciens officiers du M23, le général
Emmanuel Ruvusha se charge de l’appui
militaire au sol.
33.
Plusieurs officiers et anciens officiers du M23 ont également déclaré que de
hauts responsables rwandais se rendaient en RDC pour rencontrer les commandants
du M23. Charles Kayonga s’est ainsi rendu au moins trois fois à Runyoni pour y
planifier des opérations et assurer les rebelles de l’appui sans réserve du
Gouvernement rwandais.
__________________
4
Les généraux Kabarebe et Nz
iza ont donné comme instructions
au M23 de renouveler les
exigences qu'il avait formulées
lors de la négociation du pr
ocessus de paix avec le
Gouvernement en 2008 et d’y ajouter d'autres
éléments relatifs à la gouvernance et au
développement.
5
Laurent Nkunda a été inscrit sur la liste des
personnes visées par des
sanctions, en 2007, alors
qu’il dirigeait le CNDP. Voir S/2012/348/Add.1, par. 27, 31 et 34.
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Message  ndonzwau 15/11/2014, 1:25 am

Il est léger et même malhonnête dans tous les cas inexact et partisan de confirmer aussi fermement la seule culpabilité de Mbusa dans les tueries de Beni, sinon pour dédouaner le pouvoir et ses représentants locaux civils et militaires qui sont autant comptables au moins de leur impuissance au plus de leur complicité !  

Mbusa Nyamwisi est l'un des "hommes forts" du Grand Nord du Nord Kivu et en tant que tel logiquement l'un des protagonistes du pâte-à-caisse de Beni !
Il existe sans contexte un bras de fer entre lui et "JK", une lutte locale pour imposer son leadership et  son passé de leader toujours prêt à la sédition qui l'a vu se compromettre avec rwandais et ougandais et qui a laissé ses troupes à la merci de compromissions avec ces derniers comme avec leurs infiltrés locaux M23, ADF, ADF/M23 et même Mai Mai; bref un rodéo macabre pour obliger tout le monde de compter avec lui localement et nationalement dont les populations pâtissent aujourd'hui...; mais cela suffit-il de monter en épingle la seule culpabilité de Mbusa ? Trop vite, trop facile !
En effet, de l'autre côté les représentants civils et militaires censés "loyaux" dont le fameux général "Mundos" n'hésitent pas à leur tour de se compromettre avec ses mêmes ennemis; on en serait pas encore là sinon... Et quelle est la volonté politique claire et ferme que le sommet de l'Etat veut appliquer ? Celui qui dit qu'il s'y comporte comme souverain devra nous expliquer ces ordres et contre-ordres, ses demi-succès, ses échecs, cette insécurité toujours non éradiquée après des opérations comme cette dernière "Sokola" qui tourne en eau de boudin ?

Au final, dans ce cadre complexe où de tous côtés les "trahisons à la Nation" en complicités avérées ou fort potentielles sont possibles et où même la part de la Monusco n'est pas claire, il est difficile de décanter les rôles exacts des uns et des autres...
Un constat reste clair l'impuissance organisée du pouvoir de "JK" condamne Beni comme tout l'Est à subir les attaques des ennemis ougando-rwandais quels que soient leurs habits (M23, ADF, ADF/M23 et certains Mai Mai) ou encore des hommes suspects comme ! L'inaction ou l'action indécise ou hypocrite de la Monusco achève de brouiller la scène...
Tout ce monde se satisfait ou tire profit de cette instabilité ou du moins personne ne veut s'appliquer pour en sortir ! Le procès perverti de Mamadou Ndala en est le reflet clair !
Mbusa compte parmi ces apprentis sorciers mais la vérité essentielle est qu'hélas, nous n'en sortirons pas aussi longtemps qu'une volonté politique bien claire et vivement souveraine au sommet de l'Etat ne viendra pas appliquer une stratégie avec des modalités bien définies conséquentes pour éradiquer cette insécurité récurrente !


Dossier Spécial DESC – RD Congo : Beni, ville martyre de l’affrontement Kabila – Mbusa Nyamwisi
° http://desc-wondo.org/dossier-special-desc-rd-congo-beni-ville-martyre-de-laffrontement-kabila-mbusa-nyamwisi/#comment-641
Mbusa nyamwisi pere spirituel des adf/nalu  commanditaire de l' assasinat du colonel Mamadou Ndala selon le colonel birocho Kabila-Mbusa

Cela fait plusieurs semaines que DESC tente de décrypter la situation complexe qui endeuille la ville de Beni. Le présent article, fruit d’une analyse rigoureuse, sans complaisance et exempte de toute émotivité, effectuée par les analystes de DESC, permet d’éclairer nos lecteurs sur les enjeux politiques et géopolitiques nationaux et régionaux sous-jacents de l’insécurité qui prévaut dans cette ville du Grand Nord au Nord-Kivu. La valeur ajoutée de cette analyse, dans le scenario d’un conflit qui perdure et aux contours flous, c’est d’être parvenu à identifier les acteurs majeurs de la crise.

1. Un climat politique local exécrable

Les tueries de Beni se produisent dans un environnement politique assez exécrable marqué par un vieux conflit de leadership dans le Grand Nord (le Pays des Nandes – territoires de Beni et de Lubero) opposant deux camps : les kabilistes d’un côté, les fidèles de Mbusa Nyamwisi de l’autre. La principale figure locale du kabilisme est le maire de Beni Nyonyi Bwanakawa, ancien ministre de l’Enseignement (2006-2007). Il est issu de l’une des plus influentes familles de Beni. Nyonyi fut, pendant la Deuxième Guerre du Congo, membre du RCD-KML de Mbusa avant de faire dissension. Il rejoignit le MLC de Jean-Pierre Bemba puis le PPRD. Le gouverneur Julien Paluku est l’autre figure locale du kabilisme. Une troisième figure du kabilisme, mais qui opère masqué pour des raisons évidentes, est l’abbé Apollinaire Malu Malu, le Président de la CENI. Son conflit avec Nyamwisi est de notoriété publique, un conflit dans lequel il bénéficie du soutien de Mgr Melchisédech Sikuli, l’évêque de Butembo-Beni.

Selon plusieurs sources locales fiables, contrairement à Mgr Monsengwo, Mgr Sikuli entretient de bons rapports avec le Raïs, certainement à cause de l’influence que l’abbé Malu Malu exerce sur l’évêché et la principale université du Grand Nord, l’Université catholique du Graben basée à Butembo. Dans cet environnement, Mbusa Nyamwisi est considéré dans une grande partie de l’élite locale, et même des élites Nande, comme un infréquentable, ce qui ne signifie pas que les kabilistes sont portés par les couches populaires, bien au contraire. Les kabilistes du Grand Nord sont essentiellement des opportunistes profiteurs du régime en place, et qu’ils s’accommoderaient de tout autre régime. Du coup Mbusa, même infréquentable, apparaît dans les couches populaires majoritairement hostiles à Kabila, comme le plus solide des recours des populations Nandes dans la perspective de prochaines échéances électorales, ce qui ne peut qu’alimenter la frustration et la hostilité des kabilistes à son encontre.

C’est à ce conflit qu’il faut attribuer l’acte de vandalisme de la nuit du 7 novembre 2014 au cours de laquelle la statue d’Enoch Nyamwisi Muvingi, le grand-frère de Mbusa Nyamwisi, a été amputée du bras gauche et de la tête, probablement au titre de représailles après la destruction, le 2 novembre dernier, de la statue de Joseph Kabila par une foule en colère. Cette foule n’était pas formée des partisans de Mbusa. C’était juste des gens en colère qui protestaient contre les massacres. Quel que fût le président qui aurait été au pouvoir à Kinshasa, sa statue (s’il en avait une) aurait été tout autant détruite à Beni après les tueries. La destruction de la statue d’Enoch Nyamwisi est donc un acte attribué aux kabilistes qu’un analyste de Beni trouve à la fois stupide et une provocation qui pourrait envenimer une situation déjà explosive.
A ce propos, nous relatons ici un extrait d’échange que nous avons eu avec un habitant de Beni :
08/11/2014 11:21 Contact à Beni :
« M. Wondo, après la destruction de la statue du Président Kabila, un couvre-feu est arrivé à sa troisième nuit. Curieusement, cette dernière nuit, c’est la statue du feu Nyamwisi Muvingi (grand frère de Mbusa Nyamwisi) qui a été profanée en lui arrachant la tête et les bras. Qui d’autre pouvait le faire au milieu de la nuit alors que toute circulation s’arrête à 18h30? Seul le pouvoir peut répondre à la question. Règlement de compte? Avant-hier, le Gouverneur a nommé d’autres chefs de quartiers en lieu et place de ceux appartenant aux partis de l’opposition. »
Les lecteurs se rendront vite compte que la situation politique à Beni est très délicate et pré-explosive. Mais la complexité ne s’arrête pas là.

2. Milices et criminalité

Mbusa nyamwisi pere spirituel des adf/nalu  commanditaire de l' assasinat du colonel Mamadou Ndala selon le colonel birocho Carte-de-Beni

Mbusa Nyamwisi disposait d’une petite armée, l’APC, mais dont les hommes n’ont pas vraiment profité de l’environnement créé par la réunification du pays en 2002-2003. Il a toutefois réussi à les gérer tant qu’il était dans les bonnes grâces du régime de Kinshasa. Mais depuis sa rupture avec Kabila, et son alliance avec Vital Kamerhe, Mbusa assiste impuissant au calvaire de ses hommes, parfois victimes d’une chasse aux sorcières. Le groupe s’est dispersé et on peut retrouver ses membres dans toute sorte d’activité, y compris criminelles. Dans leur Rapport S-2012-843 de novembre 2012, les experts de l’ONU croient savoir que les hommes de Mbusa Nyamwisi opèrent derrière la FOLK[1] du chef maï-maï Bana Sultani Selly, alias « Kava wa Selly » dans la vallée de la Semliki[2]. Par ailleurs, dans un entretien de juin 2013, Mgr Melchisédech Sikuli a qualifié Mbusa, sans le nommer, de bandit[3]. Le prélat était toujours sous le coup de l’enlèvement des prêtres assomptionnistes Jean-Pierre Ndulani, Edmond Kisughu et Anselme Wasukundi. Les trois hommes de Dieu avaient été enlevés le 19 octobre 2012 à leur résidence de Mbau (20 km de Beni). Mgr Sikuli a toujours considéré que les hommes de Mbusa sont derrière ces enlèvements.
Cette accusation peut être rendue crédible par le fait que les bastions de l’ADF que sont les collectivités Watalinga et Ruwenzori (voir carte) sont aussi la terre natale des Nyamwisi. La famille Nyamwisi est originaire de la collectivité de Watalinga. Le gros effectif de l’armée de Mbusa était formé des Nandes, bien entendu, mais les plus motivés des recrues étaient originaires de Beni et des deux collectivités de l’Est de Beni. Que sont-ils devenus ?

Qui peut croire qu’avec l’expérience militaire qu’ils ont acquise[4] et l’abandon dont ils ont été l’objet depuis, ils ne fussent pas tentés, de retour dans leurs terroirs de Ruwenzori, de Beni et de Watalinga, d’offrir leurs services aux ADF ? L’un des soldats de Mbusa n’est autre que le lieutenant-colonel Birotsho actuellement inculpé pour de possibles liens avec l’ADF et l’assassinat du colonel Mamadou Ndala [5]. DESC a par le passé émis des doutes sur la crédibilité de ce procès bidon et mascarade.
Toutefois, DESC estime que si la culpabilité du bouc-émissaire Birotsho était confirmée par des recherches plus approfondies et crédibles à l’avenir, c’est qu’il devait être dans un état de désarroi financier que les instigateurs de la mort de Mamadou Ndala ont exploité pour l’entraîner dans le complot en sachant préalablement qu’ils l’y abandonneraient. Le cas Birotsho traduit la traversée du désert des hommes de Mbusa qui, après avoir fait la pluie et le beau temps dans le Grand Nord, sont à présent dans une telle galère qu’ils seraient prêts à offrir leurs services à qui que ce soit.

3. Le panier de crabes

Jusque-là tout semble assez clair, mais lorsque ce conflit local est analysé en lien avec les interactions régionales et les enjeux nationaux, les choses deviennent d’une complexité totale. En effet, l’arrivée des combattants rwandophones dans les parages de Beni pour y commettre les massacres que nous déplorons signifie que n’importe lequel des deux camps peut être pointé du doigt, voir tous les deux à la fois, pour avoir facilité les infiltrations.

Commençons par le camp Mbusa
Lorsque Mbusa Nyamwisi quitte son siège de parlementaire à Kinshasa et rejoint Kampala en 2012, il croit que l’aventure du M23 va relancer sa carrière. Avec Roger Lumbala, ils croient pouvoir arracher des concessions au régime de Kabila et se repositionner en profitant des succès militaires du M23. Des hommes comme le lieutenant-colonel Jacques Tahanga Nyoro, un fidèle des plus fidèles de Mbusa, et des types comme Bwambale Kakolele sont clairement alignés au M23. DESC émet des doutes que Mbusa, résidant actuellement en Afrique du Sud, ait réellement rompu avec ses fréquentations douteuses à Kigali et à Kampala. DESC doute également que ses lieutenants à Beni soient en situation de refuser de collaborer avec des infiltrés du M23 dont on sait qu’ils travaillent avec l’armée ougandaise juste de l’autre côté de la frontière ougandaise qui juxtapose les bastions à la fois de Mbusa et des ADF. Selon plusieurs sources de l’entourage politique et ethnorégional de Mbusa, Mbusa Nyamwisi est un homme d’une fiabilité incertaine dans la situation actuelle où les populations congolaises luttent pour préserver ce qui nous reste encore du Congo. Les hommes de Mbusa, qu’il contrôle encore ou qu’il ne contrôle plus, peuvent tout-à-fait avoir collaboré à l’infiltration des commandos rwandophones jusque dans les quartiers de Beni.

Quid du camp des kabilistes ?

Lorsque Mbusa Nyamwisi affirme sur RFI que le Général Akili Mohindo dit « Mundos » est à la fois commandant des FARDC et des ADF, DESC, sur base de plusieurs infirmations des sources locales civiles, politiques et militaires nationales, et internationales, il a raison à bien des égards. Mundos, actuellement général de brigade de la Garde Républicaine, est un ancien du RCD-Goma et compte parmi ses collaborateurs des officiers « rwandais » qui ont pu laisser se commettre les tueries, ou y ont participé. De toute façon, lorsque les assaillants sont rwandophones, les unités FARDC noyautées par des officiers rwandophones, laissent faire, voire opèrent en complices. Quel que soit leur attachement à la nation congolaise, il faut les éloigner des théâtres d’opération dans le Kivu. Ce que Mbuza Mabe, Mamadou Ndala, Bahuma et Olenga ont réussi à faire tout en veillant à ne pas les stigmatiser.
DESC arrive au constat que Kabila a condamné Beni à subir ces attaques des mains des tueurs rwandais lorsqu’il a envoyé Mundos dans le Grand Nord. Nous avons déjà épinglé, dans nos précédentes analyses, la confiance que Kabila fait à Mundos et la loyauté viscérale que ce dernier voue à Kabila [6].

4. Les enjeux nationaux et géopolitiques

Le conflit entre les kabilistes et les hommes de Mbusa à Beni est destiné à durer avec de possibles coups fourrés d’un camp pour incriminer l’autre, des complicités avec les ennemis et des règlements de compte fratricides, tant que Vital Kamerhe, l’homme sur qui Mbusa mise pour reprendre le leadership du Grand Nord, sera en situation éventuelle de succéder à Kabila à Kinshasa. Les kabilistes savent que si l’élection avait lieu demain, Vital Kamerhe est parti pour l’emporter avec des scores staliniens dans le Grand Nord.
Il reste un paramètre géostratégique qui met tout ce beau monde dans le même sac et sur lequel certaines analyses publiées par DESC ont été basées : la politique des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs. Elle repose actuellement sur un dispositif associant Joseph Kabila à Museveni et Kagame. Si les kabilistes et les hommes de Mbusa laissent arriver des éléments rwandophones jusqu’à Beni, c’est que ces derniers, qu’ils soient au M23 ou dans les FARDC, sont, depuis la rébellion Tutsie du FPR, les agents par lesquels le Pentagone contrôle militairement les trois pays (Rwanda, Ouganda, RDC) [7] et maintenant la Centrafrique. Les Américains vont-ils tourner le dos à Kagame et Museveni, ce qui réduirait la capacité de nuisance des « Rwandais » au Congo ? Affaire à suivre et qui intéresse particulièrement DESC en cette fin de mandat chahutée de Barack Obama.

5. Dévoiement du procès Ndala vers l’ADF : Le colonel Birotsho, le bouc émissaire

Le procès sur l’assassinat du Mamadou Ndala illustre la complexité de la situation qui règne à Beni. La diversion que prend ce procès est à mettre en corrélation avec les éléments évoqués ci-haut. En effet, le décès « suspect » du sergent-major Arsène Ndabu Ndongala, chauffeur du colonel Mamadou Ndala au moment de son assassinat, laissait croire que ce procès dérivait de la recherche de la Vérité judiciaire et des mobiles réels de l’assassinat de Ndala pour être insidieusement orienté vers une autre piste.
Arsène Ndabu est retrouvé mort le 2 octobre 2014 au lendemain de l’audience ouverture du procès de l’assassinat du Colonel Ndala, au cours de laquelle il avait fait une déposition contredisant sa première déclaration lors de l’enquête judiciaire. Les déclarations du sergent-major Ndabu, principal témoin de l’assassinat du Colonel Ndala, laissait présager qu’il en savait trop et pouvait « en dire plus » sur les circonstances troubles de la mort de Mamadou Ndala. Sa mort est un indice judiciaire sérieux qui montre qu’il y avait, dès le départ, une volonté délibérée d’orienter la recherche des auteurs de l’assassinat de Ndala vers d’autres pistes, en l’occurrence, la piste ADF.

C’est effectivement ce que confirment les chefs d’accusation retenus contre le Colonel Birotsho, désigné comme étant le suspect principal de l’assassinat de Ndala en collusion avec l’ADF. L’officier supérieur est poursuivi pourtrahison, participation au mouvement insurrectionnel dénommé «ADF-Nalu», en lui fournissant munitions, uniformes et insignes de grade, mais aussi pour avoir fourni une aide indispensable au commando qui a tué le colonel Mamadou Ndala [8]. Pourtant, la défense du Colonel Birotsho clame haut et fort son innocence. Maître Augustin Tshisambo, un de ses avocats, a indiqué que son client n’est pas un insurgé et n’a participé ni de loin, ni de près dans l’assassinat de feu le colonel Mamadou Ndala. Il a demandé au ministère public de présenter à la cour militaire les preuves matérielles de ses accusations, notamment des tenues et matériels militaires des FARDC que le prévenu Birotsho aurait fourni aux rebelles ougandais des ADF [9].
Plus incompréhensible encore, le ministère public a requis l’acquittement du colonel Tito Bizuru, ancien commandant militaire de la ville de Beni et trois de ses gardes du corps.  Pourtant, dès les premières heures de l’enquête menée à la suite de la mort de Ndala, le Colonel tutsi Tito Bizuru, Commandant du 1er Bataillon du808ème Régiment ex-CNDP tutsi, était cité par plusieurs témoins concordants comme étant le principal suspect dans l’assassinat du Colonel Ndala [10].

Cette conviction de diversion délibérée du procès Ndala vers la piste ADF semble également confirmée par plusieurs sources locales à Beni qui suivent ce procès de très près et qui ont alerté DESC pour manifester leurs inquiétudes. C’est le cas de ces extraits d’échanges :

04/10/2014 10:14 – Contact 1 à Beni :
« Salut Jacques. Je suis à Beni et ce qui se passe ici autour du procès de l’assassinat du Colonel Mamadou fait peur. Ceux qui ont le pouvoir d’ordonner la mort des congolais sont en action. Comme tu le sais, la première victime c’est le chauffeur du feu Col Mamadou. Dans cet environnement, tous les autres témoins ont peur. Qui sauvera ce pays? »

Lundi 3 novembre 2014 – Contact 1 à Beni :
 « Bonsoir M. Wondo, je pense que vous suivez de près la situation de Beni et que vous avez eu un peu de temps pour lire mes premiers rapports sur le dossier ADF … Franchement, je regrette que le pauvre Colonel Birosto soit incriminé…et on l’accuse d’avoir facilité l’assassinat du Colonel Ndala… Il faut en parler tout haut… sinon le Gouvernement veut à tout prix confirmer la piste ADF. C’est un pur montage. Aujourd’hui des faux « tracts » émanant des services de renseignement proches du Général Mundos ont été découverts à Beni. Ces tracts exigent la libération du Colonel Birotso par les ADF, c’est fabriqué pour montrer le lien entre Bitsoro et l’ADF. Aujourd’hui un soi-disant ADF s’est présenté à la cour militaire et a confirmé que le Colonel Birostso avait reçu 27.000 $ pour planifier la mort de Ndala…. C’est du théâtre et de la pure fantaisie. C’est regrettable…Franchement, je regrette la mascarade qui se déroule à Beni dans le procès Ndala. »

Lundi 10 novembre 2014 – Contact 2 DESC à Beni : « Monsieur Wondo, le ministère public a requis une peine à perpétuité contre le colonel des FARDC, Birotso. Que faire pour le sortir de cette cabale judiciaire ? La Monusco suit de près le procès du Colonel Ndala, et est bien consciente que tout cela est un montage mais elle ne peut rien faire… comme d’habitude. Birosto a reçu une visite en prison d’une délégation venue de Kinshasa lui demandant d’accepter que c’est Mbusa Nyamwisi qui est derrière les ADF qui avaient tué Ndala Il faut que les organisations internationales de droit de l’homme dénoncent cette parodie procès…»
Voilà des témoignages qui se passent de commentaire.

6. La MONUSCO aussi empêtrée dans le « far est » Beni ?

C’est ce que semblent confirmer également plusieurs informations et témoignages recoupés parvenus à DESC. D’ailleurs lors d’une conférence tenue au parlement Européen le 5 novembre 2014, Martin Kobler a publiquement reconnu l’impuissance de la MONUSCO dans ce qui se passe à beni. Une impuissance, non pas parce que la MONUSCO ne dispose pas de troupes aguerries pour contrer l’insécurité dans la zone. Mais bien vraisemblablement parce que l’activiste humaniste et écologiste Kobler, héritant d’une politique de laisser-aller de son prédécesseur, Roger Meece jugé proche de l’axe Kampala-Ouganda, s’est vite rendu compte du degré de la collusion implication de ses administrés, les casques bleus indiens, sénégalais, pakistanais, malaisiens, canadiens, guatémaltèques… , dans de divers trafics, magouilles, viols dans l’Est du Congo.
DESC note le rôle flou joué par la MONUSCO, dont les unités de la brigade d’intervention formées dans les techniques anti-guérillas ne parviennent pas à s’engager activement comme ils l’ont fait contre le M23. La posture adoptée par la MONUSCO dans cette guerre contre l’ADF est illisible et ressemble à s’y méprendre à sa position passive adoptée en 2012 avant la chute de Goma.

Témoignage recueilli auprès de Contact N°2 à Beni :
« Monsieur Wondo : j’essaie de comprendre la situation des ADF… j’ai beaucoup travaillé pendant longtemps dans cette contrée et comment ils se réorganisent assez vite. C’est assez complexe. Il y a beaucoup de complicités notamment des casques bleus dans un réseau de mafia où tout le monde se retrouve… Voilà pourquoi j’avais quitté mon poste à la MONUSCO… Les ADF sont signalés à 2 km de Tenambo (un village de la cite d’OICHA), je pense que les FARDC (la plupart) ne sont pas prêts ni décidés à combattre. Ils disent que soki o neutraliser ennemi, il faut ba boma yo…. (Si tu parviens à neutraliser l’ennemi, tu seras tué). Ndala était attaqué à moins de 5 km de la caserne de la Monusco [11]. » « Les casques bleus déployés dans la région n’ont aucune capacité, même dissuasive, de contenir la menace des présumés ADF car composés des contingents Népalais, pakistanais, malaisiens, etc. Ils viennent de pays pauvres, mal payés et donc en RDC c’est la chance et le tourisme de leur vie et les URR formées par la Belgique n’y sont plus. »
« La population d’Oicha vient de suspecter la Monusco ce soir de ravitailler les ADF en armes et munitions. Elle a décidé de barricader la route au niveau de la barrière DGRNK/OICHA, empêchant la Monusco d’y passer pour aller remercier l’action des Adf. »
« Bonsoir, le contingent tanzanien attaque entre Mbau et Oicha ce soir (21 octobre). Une voiture de la Monusco a été attaquée par la population de Beni, le conducteur a fui et a laissé la voiture avec des impacts des balles partout en ce moment en ville de Beni »

7. Les FARDC bâclent l’opération Sukola-2  pour maintenir l’insécurité à Beni

C’est le constat fait par les analystes militaires de DESC. Nous nous limiterons ici à quelques témoignages qui illustrent les allégations de DESC. Nous consacrerons une prochaine analyse aux aspects purement militaires de la contreperformance délibérée des FARDC à Beni.
31/10/2014 10:14 – Contact N° 1 à Beni :
« Merci Jacques pour vos analyses. La nouvelle mise en place au sein des FARDC vous donne raison quant aux doutes que vous avez émis sur l’efficacité de cette réorganisation des FARDC.  C’est ce qui se passe ici à Beni. »
Lundi 3 novembre 2014 : Contact N°2 à Beni :
« Bonjour, l’analyse me pousse à la conclusion que les FARDC (Général Mundos) créent de faux ADF autour de OICHA pour essayer de soutenir sa thèse selon laquelle les ADF ont tué le colonel Mamadou Ndala… mais aussi pour obtenir les fonds pour les opérations contre inconnu… car c’est rentable »

« JJ, essaie d’analyser cette histoire, j’ai parlé avec les gens qui pourraient connaitre s’il y a réorganisation ou pas des ADF… Aucune confirmation… Mundos connait et maitrise bien la mort de Ndala….il n’y a pas d’ADF là-bas, ce sont de faux ADF créés comme d’habitude… ».
Lundi 10 novembre 2014 – Contact 2 DESC à Beni : « Vous savez M. Wondo, Je connais un ami qui a travaillé aux côtés de Bosco Ntaganda. Il me dit que Bosco a tout dévoilé sur ce qui se passait en Ituri et l’implication de Kabila dans les massacres attribués à Ntaganda… Mbusa Nyamwisi est l’un de témoins qui gêne Kabila. Ce sont des militaires à la solde de Kabila qui essaient d’organiser ces massacres de Beni pour accuser Nyamwisi, un redoutable adversaire politique de Kabila dans le Grand-Nord. Ce ne sont pas des ADF»
DESC soutient également cette thèse des faux ADF. En effet, dans un document complet nous parvenu, classé ‘Top Secret’, du Plan de manœuvre préparé par le colonel Ndala avant le lancement de l’opération Sukola-1, le principal mode opératoire de l’ADF y était décrit comme suit :

 Ils opèrent en petits groupes, tendent des embuscades vers nos positions (Ndlr FARDC), dans le but d’infliger le maximum de pertes à nos éléments et se faire ravitailler en Armes et Munitions
 Faire subir aux FARDC des pertes énormes 
 Ils procèdent à des kidnappings de toute catégorie, jeunes, vieux, hommes et femmes parmi la population civile[12]

En analysant en profondeur la période de l’opération Sukola-2, qui a débuté après le décès du général Bahuma, sous le commandement du général Mundos, on constate qu’aucun soldat FARDC n’est tombé dans les embuscades des présumés ADF. De plus, on n’a pratiquement pas enregistré des cas d’enlèvements des populations civiles durant cette même période. Alors que ce mode opératoire est connu par les analystes militaires comme étant l’empreinte militaire des actions de l’ADF dans la région. Par ailleurs, lorsqu’on analyse les marques d’attaques opérées lors de la troisième série de massacres perpétrés à Beni entre le 29 octobre et le 2 novembre 2014, avec usage des machettes par des assaillants trahis par leur accent rwandophone et la difficulté qu’ils avaient à s’exprimer en swahili, DESC conforte le doute émis par Boniface Musavuli sur l’identité  « ADF » des assaillants. Pour cet analyste congolais réputé pour la pertinece de ses analyses : « Nous sommes en présence de sujets rwandais, ou, pour être plus précis, des combattants rwando-ougandais dans le prolongement des aventures du M23. La main du Rwanda et de l’Ouganda apparaît comme un nez dans la figure, une évidence…[13]«  . L’ADF utilise rarement les armes blanches, mais bien souvent les armes à feu [14] qu’ils récupèrent ou achètent même des FARDC.

Conclusion

Le témoignage suivant résume à lui seul la présente analyse de DESC.
Lundi 10 novembre 2014 – Contact DESC à Beni :
« Je pense que Kabila est content de la situation, parce qu’il il veut nuire à Mbusa Nyamwisi qui a mis en cause la hiérarchie militaire des FARDC. Kabila et Mundos veulent arriver à la thèse que c’est Mbusa qui est derrière ces tueries…Col Birotso est un ex-APC de Nyamwisi. Cette thèse ressemble étrangement au mode opératoire de Mundos, en même temps ça profite à Kabila. »
« Kabila est conscient que cette situation peut de nouveau engendrer la réactivation des groupes Mayi-Mayi et du coup le pays est en guerre, en proie aux milices… pas d’élections… C’est pour jouer au pompier par la suite… L’Ouganda est derrière ça aussi et on a plusieurs éléments dans ce sens. Je sais que les jeunes de Beni-Butembo ne vont pas accepter ces tueries et risquent de créer encore de groupes mayi-mayi [15], c’est fort probable d’autant que le Général Lafontaine qui combattait le régime de Kinshasa, après avoir précédemment rejoint le M23, est toujours aimé dans la zone… De plus, cela devrait arranger l’Ouganda qui ne supporterait pas une fausse ‘rebellion’ et qui serait tenté d’occuper Beni-Butembo. Ce qui fera l’affaire du duo Kabila – Museveni… Nyamwisi est l’un de témoins gênant et Kabila essaie d’organiser ces massacres de Beni pour accuser Nyamwisi… »
Cependant, ce n’est pas parce que Mbusa Nyamwisi est présenté comme étant la cible du camp kabiliste qu’il faut ignorer sa capacité de réactivation des milices d’autodéfense congolaises ou rwandophones au détriment de la population meurtrie de Beni. D’autre part, aussi longtemps que la MONUSCO va continuer d’avouer son impuissance, des officiers comme Mundos vont se complaire à faire jouer aux FARDC des rôles ambigus et que l’acteur Museveni, en bon joueur d’échec, sera ignoré alors qu’il gère la « base-arrière » et la capacité de faire durer le conflit en jouant un camp contre l’autre et vice-versa.
Dossier Spécial réalisé sous la coordination de Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC

Notes de bas de page
[1] Force œcuménique pour la libération du Congo : La Force œcuménique pour la libération du Congo (FOLC) est un groupe armé initialement dirigé par le chef maï-maï Bana Sultani Selly, alias « Kava wa Selly ». En juin 2012, la FOLC s’est alliée au M23 dans le territoire de Beni, avec le soutien du parlementaire Antipas Mbusa Nyamwisi.Selon des membres de groupes armés, des officiers des forces armées congolaises et des dirigeants locaux, le commandant Hilaire Kombi, qui a déserté des forces armées congolaises en juin 2012, a récupéré des dizaines d’armes chez M. Nyamwisi, dans la ville de Beni, avant de rejoindre Selly dans la vallée du Semiliki. Plusieurs semaines plus tard, le lieutenant-colonel Jacques Nyoro Tahanga a rejoint les rangs de la FOLC sur instructions de M. Nyamwisi, afin d’en assumer la direction politique. M. Nyamwisi a également recruté des politiciens d’ethnie Nande pour le compte à la fois de la FOLC et du M23. Le 3 août 2012, une petite unité de la FOLC a attaqué sans succès la ville frontière de Kasindi, espérant y récupérer des armes. // M. Nyamwisi s’est rendu à plusieurs reprises à Kigali pour y rencontrer des responsables rwandais et a désigné un agent de liaison à Gisenyi, Andy Patandjila. Selon plusieurs officiers des forces armées congolaises, ce dernier offre 1000 dollars à tout homme qui rejoindrait les rangs des rebelles. Des collaborateurs de la FOLC ont indiqué que tant Hilaire Kombi que Jacques Nyoro Tahanga communiquent régulièrement avec Sultani Makenga, l’un des dirigeants du M23. Ces personnes ainsi qu’un officier du M23 ont déclaré que Nyoro s’était rendu par deux fois à Rutshuru – la deuxième fois au cours de la dernière semaine de septembre 2012 – pour y coordonner les opérations avec le M23. // Outre sa propre contribution, M. Nyamwisi a reçu des fonds de plusieurs hommes d’affaires de Beni et de Butembo, parmi lesquels Mango Mat, ancien patron d’une compagnie aérienne congolaise (voir S/2008/43, par. 90). En retour, M. Nyamwisi a promis que les rebelles abaisseraient les droits perçus au poste frontière de Kasindi, à la frontière avec l’Ouganda. // Le général Kakolele Bwambale, appartenant à l’ex-CNDP et visé par les sanctions internationales, soutient lui aussi les opérations de la FOLC, lui fournissant des renseignements et lui donnant des conseils à partir de Beni. Selon des officiers du M23, des agents de renseignement et des dirigeants locaux, le général Salim Saleh, des forces armées ougandaises, s’est en vain employé à réconcilier Nyamwisi et Kakolele afin d’unifier le commandement du M23 sur le territoire de Beni. Par ailleurs, Hilaire Kombi et Jacques Nyoro Tahanga ont rencontré à plusieurs reprises des responsables militaires et civils ougandais, parmi lesquels le colonel Muhindo Mawa, commissaire résident du district de Kasese, en vue d’obtenir une assistance financière et militaire.

[2] On a découvert qu’il y avait des réserves naturelles d’or dans la vallée de la Semliki, ce qui pourrait donner aux activités maffieuses des hommes de Mbusa une dimension géopolitique. 
[3] « Ceux qui font la brousse, pillent, enlèvent, violent et tuent ne sont pas nos enfants. Ce sont des bandits qu’il faut mettre hors d’état de nuire », interview accordée à Nicaise Kibel’Bel Oka par Mgr Melchisédech Sikuli, Evêché de Butembo-Beni, le 5 juin 2013. 
[4] Ils ont acquis une certaine expérience au combat en participant à certaines des batailles les plus âpres durant la Deuxième Guerre du Congo, notamment les batailles de Kisangani entre Rwandais et Ougandais (1999-2000) et de Bunia entre les hommes de Mbusa et les Hema menés par Thomas Lubanga et John Tibasima pour le contrôle de l’Ituri en 2002.
[5] Selon Radio Okapi du 8/11/2014, Le ministère public a requis une peine à perpétuité contre le colonel des FARDC, Birocho Nzanzu dans le procès sur l’affaire Mamadou Ndala, assassiné au Nord de Goma (Nord-Kivu). L’officier militaire est notamment poursuivi pour trahison, participation au mouvement insurrectionnel dénommé «ADF-Nalu», en lui fournissant munitions, uniformes et insignes de grade. Le colonel Birocho Nzanzu est également accusé pour avoir fourni une aide indispensable au commando qui a tué le colonel Mamadou Ndala. Selon le ministère public, c’est grâce aux uniformes fournis aux rebelles de l’ADF, que ces derniers ont pu, avec autant de facilité, rapidité et sécurité, tendre l’embuscade au colonel Mamadou…

[6] http://desc-wondo.org/assassinat-de-ndala-a-qui-profite-le-crime-la-piste-monusco-fardc-jj-wondo/ : Le général Moundos, l’actuel commandant de l’opération Sukola 2 à Beni, est également le commandant du 32ème Bataillon commando de la GR. C’est un Hunde du Nord- Kivu. Ses collègues de la GR le présentent comme un homme brutal avec de faibles capacités militaires dans la conduite des opérations. Ce sont ses troupes de la GR, faisant preuve de peu de combativité, qui ont été mises en déroute et ont fui en novembre 2012 lors de la chute de la ville de Goma. Il a été le coordonnateur de la task force de la GR qui comprend un peu plus de 6.000 hommes lourdement armés. Le général Moundos est décrit par une autre source de la GR comme étant « un fanatique du boss » et « un des hommes de confiance du président Kabila qui fait partie des faucons du régime Kabila ». Plusieurs sources militaires lui attribuent la responsabilité de quelques exécutions sommaires et des massacres des militaires dans le secteur opérationnel du Haut-Uélé. C’est Moundos qui a piloté les opérations menées en mars 2007 par les éléments de la GR lors de l’attaque de la résidence du sénateur Jean-Pierre Bemba, auxquels le bataillon Simba de John Numbi est venu en renfort.
[7] Les journalistes d’investigation Patrick Mbeko et Charles Onana avec qui nous avons partagé de longs moments d’échanges lors de notre séjour en juin 2014 au Canada (à Montréal et à Gatineau), reviennent souvent là-dessus et explicitent ces aspects géostratégiques dans leurs ouvrages respectifs sur le dévolu que le Pentagone a jeté sur le duo Kagame-Museveni, de l’ethnie Hima-Tutsi, pour assurer le leadership de la région des Grands Lacs, jusqu’à preuve du contraire, au dépens des populations congolaises.
[8] Radio Okapi, « Affaire Mamadou Ndala: la défense clame l’innocence du colonel Birocho », 10/11/2014. Selon le ministère public, c’est grâce aux uniformes fournis aux rebelles de l’ADF, que ces derniers ont pu, avec autant de facilité, rapidité et sécurité, tendre l’embuscade au colonel Mamadou. L’officier des FARDC aurait également perçu une somme de 27 000 dollars américains, pour planifier le coup meurtrier contre le colonel Mamadou.
[9] Ibid.

[10] http://desc-wondo.org/assassinat-de-ndala-a-qui-profite-le-crime-la-piste-monusco-fardc-jj-wondo/ .
[11] DESC l’a mentionné dans l’analyse : http://desc-wondo.org/assassinat-de-ndala-a-qui-profite-le-crime-la-piste-monusco-fardc-jj-wondo/.
[12] DigitalCongo confirme aussi ce modus operandi : http://www.digitalcongo.net/article/96580, 05/12/2013.
[13] B. Musavuli, http://desc-wondo.org/rd-congo-les-massacres-les-mensonges-et-le-genocide-des-congolais-b-musavuli/.
[14] http://www.afriquinfos.com/articles/2014/2/17/journaliste-deux-autres-grievement-blesses-dans-embuscade-tendue-ladfnalu-245272.asp.
[15] Ce que confirme ce lien : http://groupearcenciel.over-blog.com/2014/11/sous-pretexte-de-venger-les-victimes-des-carnages-des-groumes-armes-se-reactivent-a-beni-lubero.html.





Compatriotiquement!


Dernière édition par ndonzwau le 15/11/2014, 4:58 am, édité 3 fois

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Message  Imperium 15/11/2014, 2:35 am

Ndozwau, Il faut citer le nom de kabila pour te faire un peu de credibilte.. .
Dans le mapping rapport de l'ONU le nom de notre president democratiquement elu par la majorite de congolais de toutes les provinces, n'est cite nulle part.
Avec tes desc a la con  de ngbanda, vous voulez salir le nom de kabila. Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
Imperium
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Message  ndonzwau 18/11/2014, 2:09 am

"Nord-Kivu : 20 ans de trahison
° http://www.lephareonline.net/nord-kivu-20-ans-trahison/
Depuis que les rebelles ougandais de l’ADF-Nalu ou ceux présumés tels alignent des exécutions sommaires des populations civiles à travers le territoire de Beni, dans le Nord-Kivu, l’heure est à la chasse aux traitres. Pour certains, il faudrait regarder du côté de la Monusco. Pour d’autres, le péril viendrait des FARDC. Quant au gouvernement central, il pointe un doigt accusateur en direction d’opposants politiques.

           Le nouveau tableau sécuritaire du Nord-Kivu pourrait faire croire que l’Ouganda et le Rwanda porteraient une responsabilité moindre dans ce qui se passe dans cette partie de la République, par rapport aux « traîtres internes ». Ceux-ci passeraient même pour les principaux ennemis de la paix à l’Est du pays.
           S’il est vrai que le cauchemar d’assassinats à répétition que vivent nos frères et sœurs de Beni a atteint les limites du tolérable, il n’est pas moins vrai que la chasse aux traitres devrait se faire sur la base d’informations vérifiables et vérifiées. Qu’il s’agisse de suspects civils ou militaires, leur implication dans le dossier de l’ADF-Nalu devrait reposer non pas sur de simples supputations, mais sur des preuves irréfutables.

           Le discours sur des cas de trahison du pays dans le dossier du Nord-Kivu n’est pas nouveau. Depuis l’époque de Mobutu, dès qu’un « point chaud » est signalé dans cette zone, les listes de traitres sont quelquefois dressées à partir des bureaux climatisés à Kinshasa, à plus de 2.000 km des sites touchés par l’insécurité. Le résultat d’une telle méthode de travail est que bien souvent, vrais coupables et innocents sont jetés dans le même panier, sur fond de règlements de comptes. L’autre face du problème est que pendant que l’on traque du menu fretin, de gros poissons en profitent pour se mettre au frais, en attendant que la tempête se calme, par le biais d’une amnistie générale pour les responsables politiques des groupes armés ou d’une opération de « reddition », de « brassage » ou « mixage » pour les seigneurs de guerre et leurs troupes.
Ce qui dérange souvent, lorsqu’il est question de débusquer des traitres à la patrie, c’est la chasse aux sorcières qui sévit à Kinshasa et dans certaines villes de la République, au point que l’on finit par s’interroger sur la finalité d’une telle démarche. Ceux qui se font passer pour des « patriotes » devant l’Eternel cherchent-ils réellement à neutraliser les vrais ennemis de la paix et de la stabilité des institutions ou éliminer, à peu de frais, des adversaires politiques ?

Amoureux des seigneurs de guerre ?

           Pas plus tard qu’au mois de décembre 2013, le gouvernement et la rébellion du M23 se sont retrouvés au Kenya pour conclure, à travers des « Déclarations » séparées, leur engagement à favoriser le retour d’une paix durable au Nord-Kivu. Les observateurs auront noté que tout au long des pourparlers dits de Kampala, des plénipotentiaires de Kinshasa et des émissaires du M23 se retrouvaient régulièrement autour de la même table, sous la médiation du ministre ougandais de la Défense, représentant de Yoweri Museveni, médiateur attitré désigné par la CIRGL (Conférence Internationale pour la Région de Grands Lacs).
           Tout en devisant et en s’embrassant avec les délégués civils et militaires du M23, pourtant commanditaires et auteurs des massacres des civils au Nord-Kivu, les représentants du gouvernement ne voulaient pas entendre parler de Roger Lumbala, Mbusa Nyamwisi et autres, considérés comme complices des premiers. Alors que l’on accuse aujourd’hui des concitoyens d’être de mèche avec les ADF-Nalu à Beni, Kinshasa se dit prêt à accueillir dans ses murs, d’ici fin décembre 2014, des leaders de l’ex-M23 en vue de l’évaluation des « Déclarations » de Nairobi. C’est à n’y rien comprendre. Qu’y a-t-il à évaluer avec des gens que l’on qualifie de criminels et dont plusieurs sont exclus du bénéfice de l’amnistie dont le moratoire a déjà expiré ? Les Congolais d’en-bas voudraient savoir car, au moment où l’on ouvre la page des traîtres, le Nord-Kivu est loin de retrouver le chemin de la paix.

L’alerte de la « Commission Vangu »

           Cela fait maintenant 20 ans que l’ex-Zaïre hier et la RDCongo aujourd’hui vivent au rythme des feuilletons de trahison de leur patrie par des décideurs politiques, des officiers supérieurs de l’armée, des représentants du pays aux négociations avec les mouvements rebelles internes ou externes, des opérateurs économiques, etc. C’est dans ce pays que l’on enregistre, depuis l’invasion de l’Est par des réfugiés rwandais civils et des miliciens génocidaires Hutu en 1994, des dysfonctionnements entre les institutions (Gouvernement, Parlement) ou les commandants militaires au sujet des options à lever pour le retour de la paix et les moyens à mobiliser à cette fin.
           La relecture de l’épopée des réfugiés rwandais dans les camps de Mugunga, Tingi-Tingi et autres à partir de 1994 nous apprend l’existence d’une grave divergence d’approche entre le « Président-Fondateur », le gouvernement et le HCR-PT (Haut Conseil de la République Parlement de Transition). Le feu vert du maréchal Mobutu à leur installation dans la partie Est du pays relevait d’une décision d’autorité indiscutable sous le régime d’un faux multipartisme dominé par la pensée unique. Pourtant les conclusions de la « Commission Vangu », du nom du patriote Vangu Mambweni d’heureuse mémoire avaient prévenu la Nation des risques politiques, sécuritaires, écologiques et financiers contre l’ouverture des frontières nationales à des réfugiés Hutu infiltrés par des miliciens et militaires armés.

L’on n’est pas prêt d’oublier le trafic d’armes dans lequel étaient impliqués des galonnés des ex-FAZ, à la faveur des opérations « Kimia » et « Mbata ». L’on ne peut pas non plus effacer des mémoires les feuilletons des villes qui tombaient sans combat lors de l’épopée de l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo), parce que des responsables civils de l’ex-Zaïre et des officiers supérieurs des ex-FAZ, soutenus par l’Occident, avaient résolu de régler des comptes à Mobutu. L’on allait se rendre compte, sur le tard, que la chute du régime Mobutu avait davantage profité aux régimes de Kampala et Kigali, qu’aux filles et fils du nouveau Congo de Mzee Laurent Désiré Kabila.
           Le feuilleton des trahisons s’est poursuivi avec les rébellions du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie), du MLC (Mouvement de Libération du Congo), du RCD/N (Rassemblement des Congolais Démocrates et Nationalistes) et du RCD-K-ML (Rassemblement Congolais pour la Démocratie- Kisangani-Mouvement de Libération), lesquelles avaient fait éclater le pays en « Républiquettes », entre 1998- 2003. Mais à l’appel de la communauté internationale pour le Dialogue intercongolais, on a assisté à la formation d’un front commun des « belligérants », qui se sont taillés la part du lion dans le « partage équitable et équilibré » des postes. Sous le régime du 1+4, ceux qui avaient fait périr des millions de compatriotes sous les labels du gouvernement de Kinshasa et des mouvements rebelles se sont refait une virginité politique, au point de passer aujourd’hui pour des défenseurs acharnés de la cause de 75 millions de Congolaises et Congolais."



"Situation sécuritaire au Nord-Kivu un an après la fin du M23"
° http://radiookapi.net/emissions-2/parole-aux-auditeurs/2014/11/11/situation-securitaire-au-nord-kivu-apres-la-fin-du-m23/

"En gardant au front du Nord-Kivu des militaires impayés depuis deux mois : la traque des rebelles ADF fragilisée"
° http://latempete.info/la-traque-des-rebelles-adf-fragilisee/

° http://radiookapi.net/actualite/2014/11/12/la-monusco-met-en-garde-la-population-de-beni-contre-les-manipulations/
° http://lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=11335:nord-kivu-des-milices-sont-de-plus-en-plus-actives-dans-certains-territoires&catid=86:politique
° http://radiookapi.net/politique/2014/11/08/kinshasa-evaluation-de-la-declaration-de-nairobi-sans-les-membres-de-lex-m23/
° http://radiookapi.net/actualite/2014/11/08/rdc-les-rebelles-m23-boudent-leur-regroupement-kamina/




Compatriotiquement!

ndonzwau


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Mbusa nyamwisi pere spirituel des adf/nalu  commanditaire de l' assasinat du colonel Mamadou Ndala selon le colonel birocho Empty Re: Mbusa nyamwisi pere spirituel des adf/nalu commanditaire de l' assasinat du colonel Mamadou Ndala selon le colonel birocho

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