QU’ATTENDRE DU DR MUKWEGE ?
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QU’ATTENDRE DU DR MUKWEGE ?
Dr Mukwege a donné hier à Paris une série de conférences et entretiens, j’y étais personnellement et y reviendrai peut-être de mon pauvre commentaire…
En attendant voici sur hier et sur lui quelques 'reportages' vidéo et écrits pour l’écouter de vous-même (d'autant qu'à mon avis il se dit beaucoup de choses que lui-même ne pense pas ou n'a pas vraiment dit) et de lire ce qu’en disent tous ces observateurs !
Que pensez-vous de Dr Mukwege, que représente-il pour le pays selon vous, qu'attendez-vous de lui, qu'auriez-vous voulu qu'il fasse ou ne fasse pas ???
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
En attendant voici sur hier et sur lui quelques 'reportages' vidéo et écrits pour l’écouter de vous-même (d'autant qu'à mon avis il se dit beaucoup de choses que lui-même ne pense pas ou n'a pas vraiment dit) et de lire ce qu’en disent tous ces observateurs !
Que pensez-vous de Dr Mukwege, que représente-il pour le pays selon vous, qu'attendez-vous de lui, qu'auriez-vous voulu qu'il fasse ou ne fasse pas ???
"Le Docteur Mukwege rencontre le Tout-Paris
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2017/09/04/le-docteur-mukwege-rencontre-le-tout-paris/
Une fois de plus, le Docteur Mukwege n’a pas mâché ses mots. Invité à Paris par le Global Positive Forum, une organisation présidée par Jacques Attali, il a déclaré que cette réunion représentait un défi, à l’heure où « les Congolais continuent d’être tragiquement privés des droits de leur croissance, de la justice, de la liberté et de l’égalité. » «Quel chemin de souffrance et d’humiliation… » s’est exclamé le médecin chef de l’hôpital de Panzi.
S’inscrivant dans le registre économique, le Docteur a décrit la « croissance sans prospérité »de la dernière décennie, soulignant que cette croissance n’avait profité qu’à un petit nombre de titulaires du pouvoir politique et économique.
Evoquant la situation dramatique du Kasaï, Mukwege a déclaré « nous assistons impuissants à une tragédie, à une crise humanitaire sans précédent avec la découverte de dizaines de fosses communes et nous ne voyons pas la justice aboutir. »
Le médecin a également évoqué le «rapport Mapping » publié voici quinze ans par les Nations Unies, et qui récapitulait les crimes commis sur le territoire de la République , en particulier durant les deux guerres du Congo, des massacres demeurés largement impunis.
Le séjour parisien du médecin congolais s’est avéré très politique : dans les coulisses du Forum de Jacques Attali, il a rencontré la maire de Paris Anne Hidalgo, le gratin du monde économique et financier, Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’ Organisation internationale de la francophonie…Le docteur Mukwege, qui avait rencontré le président François Hollande à plusieurs reprises a également été reçu très chaleureusement par le président Macron, un ami et ancien collègue de Jacques Attali du temps de la banque Rotschild.
A la fin de son séjour, le médecin a rencontré la diaspora congolaise dans un hôtel des Champs Elysées.
Devant une foule enthousiaste et fervente, qui voyait déjà en lui le « président de la transition » le docteur a appelé ses compatriotes à se prendre en charge et à s’atteler à la reconstruction de leur pays.
Il a aussi souligné l’apport important de la diaspora, dont les membres aident leurs compatriotes et parents restés au pays à résister à la crise et rappelé que cette même diaspora égayée sur tous les continents représentait un réservoir d’intellectuels de haut niveau.
Alors que sur les réseaux sociaux, appels et prises de position se multiplient pour que le lauréat du Prix Sakharov s’engage directement dans la bataille politique, Denis Mukwege est demeuré prudent, mais il a cependant lâché, sous les applaudissements « je ne suis pas un homme politique. Mais si vous me demandez si je suis un homme d’Etat, je dis oui… » A bon entendeur…
Encourageant ses compatriotes à prendre leur destin en mains, le médecin a laissé entendre qu’il pourrait être disponible pour d’autres responsabilités. Alors que dans la diaspora, sa personnalité charismatique et ses discours de haute tenue suscitent l’enthousiasme, le médecin de Panzi, tout en se démarquant d’autres personnalités de l’opposition, comme Moïse Katumbi ou Vital Kamerhe, s’était jusqu’à présent abstenu de « sortir du bois » et de se déclarer ouvertement présidentiable.
Cette prudence peut se comprendre : Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur du Katanga, sait que s’il rentre au pays il risque d’être arrêté tandis que dimanche, l’arrivée à Kinshasa de Félix Tshisekedi, le leader de l’UDPS, principal parti d’opposition, s’est traduite par d’importantes mesures de sécurité. Quoique autorisé de longue date, un meeting du Rassemblement de l’opposition a été interdit par le gouverneur de Kinshasa, des militants de l’UDPS se sont vus interdire l’accès à l’aéroport, quatre personnes ont été arrêtées, des véhicules ont été fouillés et la police a eu recours à des grenades lacrymogènes.
En s’avançant toujours plus avant dans le combat politique, exigeant que la Constitution soit respectée et dénonçant l’ « illégitimité »e du pouvoir actuel le docteur exprime à haute voix les sentiments de nombre de ses compatriotes et il tance aussi la communauté internationale accusée de ne pas en faire assez pour aider la RDC à retrouver le chemin de l’Etat de droit…"
"Dr Mukwege: «Il faut se battre pour le retour à l’ordre constitutionnel» en RDC"
° http://www.rfi.fr/afrique/20170904-dr-mukwege-rdc-kabila-elections-congo
Le docteur Denis Mukwege est à de passage à Paris. Il a rencontré, dimanche 3 septembre, la diaspora congolaise dans un hôtel de la capitale. Le célèbre gynécologue, connu pour son action en faveur des femmes victimes de violences sexuelles, a multiplié ces derniers mois les déclarations à connotation politique. Il a notamment déjà dénoncé les tentatives de « glissement du calendrier électoral » et appelé à un « changement radical » de système en République démocratique du Congo (RDC). Il plaide aujourd'hui pour un retour à la légalité par l'organisation d'élections.
RFI: Souhaitez-vous faire acte de candidature aux prochaines élections ?
Denis Mukwege :[/b] Je ne suis pas candidat aux futures élections. Il faut d’abord se battre pour le retour à l’ordre constitutionnel avant de parler de candidature.
C’est prématuré de parler de candidature aujourd’hui ?
Absolument. Je crois que nous devons d’abord nous battre pour organiser les élections et c’est à ce moment-là que les gens peuvent commencer à parler des candidatures. Sinon, si les gens commencent à parler des candidatures maintenant, en fait ça va être la loi de diviser pour mieux régner, et aussi qui va régner ?
Mais est-ce que vous y pensez ou est-ce que l'on vous demande d’être candidat ?
Je n’y pense pas puisque pour le moment, je vous dis, notre combat n’est pas une lutte pour la conquête du pouvoir. Notre combat est pour conquérir plutôt notre liberté, conquérir la justice et conquérir la dignité du peuple congolais qui est perdue depuis quelques années.
Est-ce que la position de la France est une position qui vous satisfait aujourd'hui ?
La France peut faire plus.
C'est-à-dire ?
Dans la situation actuelle où nous sommes, nous avons besoin de la solidarité des pays francophones pour que le Congo ne puisse pas dériver à un chaos total ou à une crise humanitaire qui ne sera pas contrôlable. La France a envoyé des messages, mais nous voulons des messages plus forts. La France peut faire plus comme pays francophone, comme également membre du Conseil de sécurité, mobiliser également d’autres pays francophones africains pour arrêter cette dérive qui nous inquiète beaucoup et qui a des conséquences humanitaires incalculables.
Ce que vous dites, c’est que Paris et la communauté internationale avec doivent contraindre le président Kabila à partir ?
Je ne vois pas un président qui n’est pas élu, où toutes les institutions ne sont pas élues... La seule façon [d'agir] de la communauté internationale, c’est de leur dire de retourner dans la légalité."
"Paris, le « oui-mais » de Mukwege pour diriger la transition post-Kabila
° http://www.cheikfitanews.net/2017/09/paris-le-oui-mais-de-mukwege-pour-diriger-la-transition-post-kabila.html
On était habitué à le voir s'adresser à des publics d'étrangers, le Docteur Denis Mukwege s'est adressé en trois temps aux Congolais vivant à l'étranger, le dimanche 3 septembre 2017 à l'hôtel Marriott situé au 70, avenue des Champs-Élysées à Paris.
Une première fois durant quarante-cinq minutes devant les près de quatre cents personnes qui s'étaient déplacées pour Paris en provenance de plusieurs villes françaises, de Suisse, de Belgique, d'Allemagne et même de certains pays nordiques.
Une deuxième fois en aparté durant près d'une heure lors du cocktail. Là, Dr Mukwege a dû répondre à différentes sollicitations. Et une dernière fois durant quarante-cinq minutes, devant une vingtaine de journalistes, surtout congolais ainsi que le quasi-inséparable cinéaste belge Thierry Michel.
Si en s'adressant à l'auditoire, le Docteur Mukwege a dressé un tableau sombre du pays que les Congolais vont hériter de la gestion calamiteuse de Joseph Kabila, il a axé l'essentiel de sa communication sur le grand rôle que la diaspora joue actuellement, et doit jouer dans les mois à venir pour la mobilisation de la population en vue du respect de la constitution.
Il s'est pour cela référé à la diaspora de certains pays du monde qui ont joué un rôle déterminant dans le décollage de leurs pays, comme cela l'avait été de la Corée du Sud au début des années soixante.
Pour Dr Mukwege, les membres de la diaspora congolaise devraient davantage sensibiliser leurs frères et sœurs au pays afin de se mobiliser et contraindre Joseph Kabila à se soumettre aux prescrits de la constitution congolaise.
En passant, on pouvait relever le peu d'intérêt que Dr Mukwege accordait au fait que Joseph Kabila n'ait pas respecté l'Accord de la Saint-Sylvestre, le plus grave étant la violation de la constitution.
Lors du point de presse, les journalistes ont tout fait pour que le gynécologue congolais donne sa formule magique susceptible de faciliter l'avènement de cette transition que lui Mukwege pourrait diriger.
Sa réponse ?
Oui, il est disposé à diriger une transition qui pourrait mener la RD Congo vers les élections. Mais… Il faut une unité de vue de tous les Congolais sur l'objectif, et une dépersonnalisation du combat. Que ce soit ce que poursuit la dynamique du manifeste citoyen « Esili », ou que ce soit la démarche du « Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ».
Plusieurs questions posées étaient dans le style des palabres souvent de bas étage entre Congolais dans les réseaux sociaux, mais Dr Mukwege ne s'est pas laissé entraîner sur cette voie, gardant toujours de la hauteur, et recourant parfois un langage très diplomatique.
Assez souvent, Dr Mukwege a été amené à illustrer ses propos par la multitude de drames et tragédies pathétiques qui jalonnent sa longue carrière de médecin des femmes violées par les hommes en arme.
Pour les prochains mois, le combat des Congolais en vue de l'alternance à la tête du pays devra prendre en compte l'engagement et la détermination de Dr Denis Mukwege.
Paris, le 3 septembre 2017
Cheik FITA"
"Le choix de Denis Mukwege
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2017/09/04/le-choix-de-denis-mukwege/
A chacun de ses voyages à l’étranger, de plus en plus fréquents, le Docteur Denis Mukwege se retrouve au bord d’un lac imaginaire, celui du pouvoir. Cet homme de terrain connaît mieux que personne les désillusions suscitées par une croissance sans développement, la souffrance des femmes, l’horizon bouché proposé aux jeunes. Sans relâche, le médecin pose ses diagnostics, analyse le mal qui ronge son pays et tente de mobiliser ses interlocuteurs étrangers et les Congolais de la diaspora qui le vénèrent.
A chaque retour, le docteur redécouvre les eaux du pouvoir. Il les connaît depuis longtemps : elles sont glauques, infestées de crocodiles, s’y jeter n’est pas sans risques.
Que faire dès lors ? La politique ne se fait pas par incantations, si brillantes soient elles et elle ne se joue pas sur des scènes étrangères. Dans le contexte actuel, où le continent africain veut tenir sur la scène internationale le rôle qui lui revient et se montre sourcilleux face aux ingérences extérieures, si nombreuses, si impudentes par le passé, ce n’est ni en France, ni en Belgique, que se jouera l’avenir des pays des Grands Lacs et du Congo en particulier. Même si le docteur prêche à l’étranger devant des assistances aussi émues qu’enthousiastes ses discours n’auront que peu d’impact tant que ses compatriotes n’en prendront pas connaissance. Et là, le pouvoir veille au grain : pas plus que Moïse Katumbi, contraint à l’exil le docteur n’a accès aux médias publics congolais…
Quelle voie choisir ?
Préparer l’avenir, mettre sur pied un équipage solide prêt à affronter toutes les tempêtes ?
Créer un parti, organiser sa base, tisser les mailles de la mobilisation populaire ?
Ou attendre, le verbe éloquent et les pieds au bord des flots, la poussée qui obligera à se jeter à l’eau, à nager enfin ?
Ou alors maintenir le cap : celui de rester un médecin, des corps et des âmes, une voix prophétique, un exemple pour les jeunes générations, une conscience…
A Paris, le docteur qui ne veut pas être un homme politique a cependant évoqué les responsabilités d’un homme d’Etat…"
"Le docteur Denis Mukwege était à Paris hier pour rencontrer la diaspora Congolaise"
"DR Denis MUKWEGE a répondu : OUI pour diriger la transition sans KABILA"
"A l'Hôtel Marriott sur l'avenue des Champs-Élysées le Dr. MUKWEGE tient la conférence sur la RDCongo"
"BOTALA PLEIN YA DR. MUKWEGE NA PARIS ALOBI KABILA AZO KENDE YE AKOKAMBA TRANSITION"
"BOYOKA DR. MUKEGWE ALOBI MAKAMBU OCCUPATION YA KABILA NA CONGO BAZOSALA SOMO"
"Docteur Denis Mukwege à la rencontre de la diaspora congolaise analyse sur la conférence"
"Questions Publiques: Voici le plan de sortie de crise du célèbre Dr MUKWEGE"
"Actu Expliquée 30.08.17 : Dr Mukwege, prêt pour diriger la transition sans J. Kabila?"
"RDC-SOCIETE : Denis Mukwege devant la conférence des universitaires à Kinshasa, « avec la volonté on peut changer le destin »"
° http://www.afriwave.com/?p=4752
° https://www.facebook.com/kitsitandongo.rachel/videos/1649275488436592/
° http://www.afriwave.com/?p=4759
° http://cas-info.ca/dr-denis-mukwege-ces-elections-cest-le-peuple-qui-va-les-arracher/
° https://www.les-crises.fr/appel-urgent-adresse-aux-congolais-par-denis-mukwege/
"Comité de soutien officiel du Dr Denis Mukwege"
° https://fr-fr.facebook.com/comitedesoutienofficielDenisMukwege/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: QU’ATTENDRE DU DR MUKWEGE ?
Il a l'air sincere.
Il a un discours différent qui contraste de celui des ces politiciens.
Il a un discours différent qui contraste de celui des ces politiciens.
Admin- Admin
Re: QU’ATTENDRE DU DR MUKWEGE ?
Admin, moi je dis Pauvre Mukwege...Il va bientot etre mange a la sauce Ngbanda avant que Papy Tamba et le "poete Lushima"basilisa ye.
Il a beau etre sincere mais il y a quelques annees commis quelques erreurs strategiques qui vont le plomber...et pourtant c'est une chance pour le Congo.
Il a beau etre sincere mais il y a quelques annees commis quelques erreurs strategiques qui vont le plomber...et pourtant c'est une chance pour le Congo.
Kakato
Re: QU’ATTENDRE DU DR MUKWEGE ?
Avant de tenter un commentaire sur le fond précis du message de Dr Mukwege permettez que je dise un mot sur la forme de sa conférence publique à Paris…
Personnellement j’ai quelque peu été heurté par une organisation corsetée, compartimentée et autoritaire qui voulant contrôler tout et sans doute protéger son invité (soulignons que l’hôte était un organisme international 'Global Positive Forum' piloté par Attali qui lui a d’ailleurs favorisé d’être reçu par les autorités politiques françaises (dont le Président Macron) et son lobby, il avait néanmoins confié l’intendance proche à des Congolais) a fini par se montrer fermée et tout au culte de Mukwege en ne laissant pas toute liberté d’expression aux Congolais…
N’exagérons rien non plus, c’est plus un détail d’autant que les organisateurs avaient peut-être d’autres raisons d’opérer comme ils l’ont fait et puis les Congolais ont bel et bien parlé mais quand même…
Cela me conduit à un point du fond sur Mukwege : le reproche que bien des Congolais lui font d’être un « candidat de l’Occident » !
Selon moi, schématiquement il est à la fois « pertinent et borgne, je veux dire insuffisant » !
« Pertinent » !
D’abord parce que dans l’absolu il est évident que ce ne sont pas les « étrangers », fussent-ils les puissants Occidentaux, qui construiront nos pays mais nous-mêmes, les enfants de ce continent qui avons amour et intérêt à le faire, des hommes que nous aurons choisi souverainement…
Ensuite parce que leurs intérêts ne sont pas les nôtres lorsqu’ils ne s’avèrent pas souvent contraires dans ce monde globalisé presque toujours en compétition…
Enfin parce que notre histoire est celle d'une exploitation multiséculaire par l'Occident, hélas !
« Borgne » !
D’abord parce qu’il néglige le fait qu’un leader peut-être adulé par l’Occident sans être contesté par son peuple, sans être un traître à celui-ci; ce manichéisme est plus idéologique que réel et réaliste, de plus il déconsidère de prime-à-bord les qualités et capacités de cet homme africain qu'on veut promouvoir…
Ensuite, mutatis mutandis importent avant tout la qualité de nos responsables, leur (notre) expertise à savoir ce que nous voulons pour nos pays, où nous allons et que devons-nous faire pour cela, alors nous serons capables d’imposer notre « souveraineté », alors autant nous serons à même de définir le cadre du domaine à concéder, à négocier avec nos partenaires autant nous pouvons revendiquer d'être réellement 'souverains'...
Enfin parce nos Etats comme partout sont assis sur un contexte économique dont le monopole est aujourd’hui assuré par cet Occident, il nous faut tout au plus l’intelligence de collaborer, je veux dire « commercer » expertement avec lui, un anti-impérialisme obtus n’est pas réaliste pour ne pas dire qu'il est souvent une utopie juste incantatoire !
Bref, un leader adopté par l’Occident nécessite légitimement de notre part précaution mais ne peut être automatiquement dénié…
Maintenant qu’en est-il exactement de Mukwege, que « vaut-il » intrinsèquement comme leader, quelles sont ses réelles relations avec cet Occident càd sa capacité d’être indépendant de lui, de défendre et de pratiquer sa « souveraineté » ?
Nous ne manquerons pas d’y revenir tant la fièvre autour de lui semble d’actualité (l’affluence à sa Conférence en témoigne) et bien plus…
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Personnellement j’ai quelque peu été heurté par une organisation corsetée, compartimentée et autoritaire qui voulant contrôler tout et sans doute protéger son invité (soulignons que l’hôte était un organisme international 'Global Positive Forum' piloté par Attali qui lui a d’ailleurs favorisé d’être reçu par les autorités politiques françaises (dont le Président Macron) et son lobby, il avait néanmoins confié l’intendance proche à des Congolais) a fini par se montrer fermée et tout au culte de Mukwege en ne laissant pas toute liberté d’expression aux Congolais…
N’exagérons rien non plus, c’est plus un détail d’autant que les organisateurs avaient peut-être d’autres raisons d’opérer comme ils l’ont fait et puis les Congolais ont bel et bien parlé mais quand même…
Cela me conduit à un point du fond sur Mukwege : le reproche que bien des Congolais lui font d’être un « candidat de l’Occident » !
Selon moi, schématiquement il est à la fois « pertinent et borgne, je veux dire insuffisant » !
« Pertinent » !
D’abord parce que dans l’absolu il est évident que ce ne sont pas les « étrangers », fussent-ils les puissants Occidentaux, qui construiront nos pays mais nous-mêmes, les enfants de ce continent qui avons amour et intérêt à le faire, des hommes que nous aurons choisi souverainement…
Ensuite parce que leurs intérêts ne sont pas les nôtres lorsqu’ils ne s’avèrent pas souvent contraires dans ce monde globalisé presque toujours en compétition…
Enfin parce que notre histoire est celle d'une exploitation multiséculaire par l'Occident, hélas !
« Borgne » !
D’abord parce qu’il néglige le fait qu’un leader peut-être adulé par l’Occident sans être contesté par son peuple, sans être un traître à celui-ci; ce manichéisme est plus idéologique que réel et réaliste, de plus il déconsidère de prime-à-bord les qualités et capacités de cet homme africain qu'on veut promouvoir…
Ensuite, mutatis mutandis importent avant tout la qualité de nos responsables, leur (notre) expertise à savoir ce que nous voulons pour nos pays, où nous allons et que devons-nous faire pour cela, alors nous serons capables d’imposer notre « souveraineté », alors autant nous serons à même de définir le cadre du domaine à concéder, à négocier avec nos partenaires autant nous pouvons revendiquer d'être réellement 'souverains'...
Enfin parce nos Etats comme partout sont assis sur un contexte économique dont le monopole est aujourd’hui assuré par cet Occident, il nous faut tout au plus l’intelligence de collaborer, je veux dire « commercer » expertement avec lui, un anti-impérialisme obtus n’est pas réaliste pour ne pas dire qu'il est souvent une utopie juste incantatoire !
Bref, un leader adopté par l’Occident nécessite légitimement de notre part précaution mais ne peut être automatiquement dénié…
Maintenant qu’en est-il exactement de Mukwege, que « vaut-il » intrinsèquement comme leader, quelles sont ses réelles relations avec cet Occident càd sa capacité d’être indépendant de lui, de défendre et de pratiquer sa « souveraineté » ?
Nous ne manquerons pas d’y revenir tant la fièvre autour de lui semble d’actualité (l’affluence à sa Conférence en témoigne) et bien plus…
"Transition sans Kabila : Dr Mukwege, candidat de l’Occident»"
° http://lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=17650:transition-sans-kabila-dr-mukwege-candidat-de-l-occident&catid=85:a-la-une&Itemid=472
L'idée d'une transition sans le président Kabila a apparemment séduit l'Occident. Soutenu à bout de bras par la Suède puis par l'UE, le projet a trouvé un écho favorable aux USA.
Pour diriger cette transition et conduire le pays vers les élections très attendues, le dévolu est jeté sur le Dr Denis Mukwege, médecin-directeur de l'Hôpital général de Panzi, surnommé aussi « réparateur des femmes violées ».
C'est Félix Tshisekedi, président du Rassemblement des forces politiques et sociales qui a été le premier à se lancer sur cette voie.
Interviewé sur les antennes de RFI, ce haut cadre de l'UDPS a lancé l'idée d'une transition sans Kabila, évoquant la possibilité pour les forces vives de la nation de se mettre d'accord autour d'une « personnalité consensuelle » de grand renom pour conduire la nouvelle transition en vue de baliser la voie vers la tenue de prochaines élections.
Dans son interview, Félix Tshisekedi n'a pas fait mention d'un nom, laissant le choix aux forces politiques et sociales de la RDC de se mettre d'accord autour d'une personnalité capable de remplir cette mission.
Si en RDC, le projet n'a pas suscité une large adhésion, dans les grandes capitales occidentales, le projet a trouvé du répondant.
Sous le manteau, un nom circule déjà. De Stockholm à Washington, en passant par Bruxelles et Paris, le célèbre médecin-directeur de Panzi, Dr Mukwege est en bonne position.
En effet, l'Occident voit en cette personnalité qui a glané différents prix et mérites à différentes échelles une précieuse pièce de rechange pour donner la chance à la RDC de vivre enfin la première alternance de son histoire par la voie des urnes.
De passage à Paris (France) en début de ce mois de septembre, le Dr Mukwege a participé au Global Positive Forum, une manifestation initiée par le très célèbre économiste français Jacques Attali. Au cours de ces assises, les débats ont tourné essentiellement autour de « la création d'un monde meilleur ».
Mais, en aparté, le dossier de la RDC, pays plongé dans une profonde crise politique par le fait de la non-tenue d'élections dans les délais constitutionnels, a été le principal sujet de conversations.
L'idée d'une transition sans Kabila, a mis en vedette Denis Mukwege. Séduit, l'Occident, y travaille sérieusement. Raison pour laquelle, plusieurs capitales occidentales approchent de plus en plus le « réparateur des femmes » pour mieux le cerner.
Selon Jeune Afrique qui a épluché dans l'entourage du Mukwege, ce dernier se tiendrait prêt à faire face à toute éventualité, si jamais son expertise était sollicitée pour tracer la voie à l'alternance dans son pays, la RDC. « Il rêve de conduire son pays vers des élections », a repris Jeune Afrique, s'appuyant sur les révélations de son entourage.
Comme au Burkina Faso
En réalité, l'Occident veut repiquer en RDC le schéma réussi qui a permis une transition en douceur au Burkina Faso, après la chute précipitée du président Compaoré. Au pays de Sankara, c'est sur Michel Kafando que l'Occident avait jeté son dévolu.
Largement porté par l'Occident, celui-ci a réussi à mener le Burkina Faso vers des élections libres et démocratiques, sans nourrir des ambitions de se lancer dans la course à la présidentielle.
De la même manière, l'Occident, sous la poussée de la Suède, des Etats-Unis et de l'Union européenne, compte réalise le projet d'une transition sans Joseph Kabila en misant sur une personnalité neutre, jouissant d'une grande crédibilité au niveau international.
Pour le moment, le portrait-robot de l'Occident correspond bien au Dr Dénis Mukwege. Dans les grandes capitales occidentales, le projet en train d'être muri. On y travaille sérieusement.
Mais, pour y arriver, il y a des obstacles à franchir, dont la plus difficile est de faire adhérer le président Kabila à ce schéma. Acceptera-t-il de se faire harakiri ?
C'est peu probable. Jouissant d'une puissante machine politique, militaire et sécuritaire, le président Kabila pourrait bien être tenté d'opter pour la résistance. Que lui réserve alors l'Occident ? On n'en sait pas grand-chose.
Toujours est-il que dans les milieux occidentaux, le Dr Dénis Mukwege est le candidat idéal qui pourrait bien combler le vide pour assurer une transition sans Kabila.
Autrement dit, l'option évoquée sur les antennes de RFI par Félix Tshisekedi a captivé l'attention de grandes instances décisionnelles mondiales. Des Nations Unies jusqu'à l'Union européenne, on en parle à plus haut niveau.
En soif de démocratie, le peuple n'attend plus que l'ultime délivrance pour faire sauter tous les verrous qui obstruent la voie qui mène à la tenue d'élections libres et véritablement démocratiques."
"RDC : Un sursaut se prépare, estime le Dr Mukwege"
° http://information.tv5monde.com/info/rdc-un-sursaut-se-prepare-estime-le-dr-mukwege-189624
Reportage TV5Monde : Florence Lozach, Martin Vanden Bossche, Paule Hautefort
Il est "l'homme qui répare les femmes" en République démocratique du Congo. Le Dr Mukwege, de passage à Paris, rencontrait la diaspora congolaise. Le médecin lauréat du Prix Sakharov des droits de l'homme et du Prix des droits de l'homme des Nations unies estime qu'un sursaut se prépare. Mais il affirme ne pas avoir d'ambition politique. Reportage.
Plusieurs centaines de personnes sont venues l'écouter à Paris, où il était de passage ce dimanche 3 septembre 2017. Le Dr Mukwege, connu dans le monde entier pour son travail remarquable auprès des femmes victimes de violences sexuelles en RDC, son pays, se dit confiant d'un sursaut contre "l'oppression" et la résignation.
"Nous sommes dans une situation où le pouvoir utilise l'oppression comme une arme pour nous obliger à nous résigner. Le peuple ne peut plus continuer à accepter d'être assujetti"
Denis Mukwege, médecin congolais
A t-il l'intention de se lancer en politique ?
Toujours pas, explique le gynécologue qui précise ne pas être "un politicien" et "ne pas être intéressé à se battre pendant des années au sein d'un gouvernement".
"Je fais un travail que je considère être celui d'une personne engagée pour son État", insiste le médecin congolais.
Ses propos sont à replacer dans le contexte de crise politique en RDC.
Kabila toujours au pouvoir, flou sur les élections
Le président Kabila se maintient au pouvoir en dépit de l'expiration de son mandat, le 19 décembre 2016 et les Congolais attendent toujours de pouvoir exercer leurs droits de vote démocratique alors que le flou règne sur le calendrier électoral."
"Actu Expliquée 05.09 : Quelle transition avec le Dr. Mukwege"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 6/9/2017, 3:11 am, édité 1 fois
ndonzwau
Re: QU’ATTENDRE DU DR MUKWEGE ?
Admin a écrit:Il a l'air sincere.
Il a un discours différent qui contraste de celui des ces politiciens.
Admin, il se fait que j’ai fait la connaissance de Mukwege via un proche commun il y’a un peu plus de 3 ans, si je ne m’abuse ; depuis on s’est vu (en presque privé) trois fois lors de ses passages en France dont la dernière dimanche… Autant qu’on puisse connaître quelqu’un à cette aune, je lui reconnais sans le moindre doute quelques qualités !
Il est d’une grande moralité, il ne se laisserait pas ‘corrompre’ facilement…
Plus qu’on peut le voir, c’est un homme très prudent, conscient des dangers qui le guettent et en a adopté un code de vie conséquent (c’est d’ailleurs cela de sa part et surtout de celle qui peuvent être ses hôtes qui a poussé à certaines ‘barricades’ avant-hier à Paris sans doute…), même si son optimisme quasi messianique, religieux, ne le quitte jamais...
Et surtout, cela m’a toujours surpris, il sait ce qu’il veut et où sont ses limites !
La première fois qu’on s’est vu, c’était en petit cercle avec entre autres en compagnie d’un belge (cinéaste !) connu des Congolais et une autre belge (journaliste) familière des Congolais au point que pour lui parler un peu plus en aparté j’ai usé de mon swahili qui n’est pas si bon, il ne présentait aucune ‘ambition politique’... Cette dernière fois, il semble un peu plus au fait de ce qu’il représente auprès des Congolais et de leurs attentes : il n’en a pas beaucoup plus d'ambition mais conscient qu’il peut être obligé à jouer un rôle..
Enfin à cette occasion je me hasarderai à deux ou trois constats qui m’étonnent chez les Congolais :
- Quoi qu’on leur dise, ils ne semblent pas souvent écouter, c’est le cas avec Mukwege et j’ai observé la même chose avec Dokolo… Ecoutez bien ce que Mukwege dit c’est clair pour qui veut le comprendre… Se réfèrent-ils toujours à ce qu’ils ont vu faire avec nos politiciens pour souvent extrapoler outre mesure ? C’est possible...
- Les Congolais ont de telles idées fixes peut-être en raison sans doute de leurs ardentes attentes qu’ils ont difficile à s’imaginer la vie en 'dynamique' : la vérité ou plutôt la position d’un moment A n’est pas toujours celle du moment B... On peut s’en tenir à ce que nous dicte le moment présent (d’ailleurs Mukwege qui est très croyant n’hésite pas à broder là-dessus que la mission que lui dicte aujourd’hui sa conscience (et Dieu) est celle de faire mon travail de Médecin et de témoigner des souffrances et des manques de notre Etat, je m’en tiens à ça ; je ne peux présumer de ce qui (que ma conscience et Dieu me dicteront) sera demain…
- Les Congolais souvent parmi les ‘intellectuels’ ont une fâcheuse habitude de prétendre connaître tout et de juger les autres (surtout les politiciens et apparentés) bardés de ces suffisances en oubliant que ces derniers sont censés en connaître autant qu’eux, sans doute en raison de notre classe politique médiocre dont la vénalité altère souvent leurs jugements...
Mais dans ce cas leurs reproches manquent de solidité parce qu’ils présupposent en même temps qu’eux-mêmes feraient pareil s’ils étaient à leur place… On comprend alors qu’ils se rabattent sur les frères de leur village…
Non, il y’a aussi des hommes probes, intelligents et réfléchis parmi nous sinon c’est à désespérer de notre pays…
A plus, nous aurons l'occasion de revenir à tout cela car l'avenir du pays s'annonce encore plus sombre qu'aujourd'hui...
A moins d'un miracle qui le retienne, l'apprenti-dictateur sera amené à brandir ses muscles plus violemment car il tient à se maintenir et Mukwege ou pas, la bataille risque d'être sanglante………….
Compatriotiquement
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
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ndonzwau
Re: QU’ATTENDRE DU DR MUKWEGE ?
"Denis Mukwege veut « d’abord » le départ de Kabila, avant de parler « transition »
° http://www.politico.cd/encontinu/2017/09/07/denis-mukwege-veut-dabord-depart-de-kabila-de-parler-transition.html
[...]
Ne rejetant pas formellement l'idée de diriger une transition en RDC, ce citoyen engagé, comme il se considère, souhaite d'abord, sans le dire, le départ de Joseph Kabila.
« On ne fait pas une transition lorsqu'il n'y a pas un vide. En parler maintenant, nous risquons de nous complaire dans une utopie », a-t-il a insisté sur les ondes de RFI."
"INVITÉ AFRIQUE
Dr. Denis Mukwege: «C’est une urgence d’avoir des institutions légales en RDC»"
° http://www.rfi.fr/emission/20170907-dr-denis-mukwege-est-une-urgence-avoir-institutions-legales-rdc
Parce qu'il répare les femmes violées dans son hôpital de Bukavu, le docteur Mukwege est l'une des personnalités congolaises les plus respectées dans le monde. Prix Sakharov 2014, le docteur est aussi un citoyen engagé. Dimanche dernier à Paris, il a animé une conférence intitulée : « Pour une transition sincère et authentique au Congo ». Jusqu'où est-il prêt à s'engager ? M. Mukwege répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
RFI: Vous êtes gynécologue, spécialisé dans la chirurgie réparatrice des femmes violées, mais aujourd’hui vous êtes aussi un homme engagé qui appelle les Congolais à un sursaut. Pourquoi cet engagement ?
Docteur Denis Mukwege : J’ai travaillé pendant quinze ans au bloc opératoire et malheureusement, je me suis trouvé en train d’opérer des femmes qui ont été violées, mais avec une extrême violence, donc leur appareil génital était souvent endommagé. J’ai commencé à soigner d’abord les victimes, leurs enfants elles-mêmes étaient violées, et quand je suis arrivé au niveau de soigner les petits enfants, j’avais compris que c’est un cercle qui n’a pas de fin et que la solution n’était pas au bloc opératoire. Donc il fallait également s’occuper des causes.
Et vous allez plus loin. Vous dites : « Derrière ces viols de guerre, derrière cette arme de destruction massive, il y a de l’argent sale ».
Absolument. Puisque là où il y avait les minerais, c’est là où il y avait les groupes armés du Congo.
Parce que vous avez ce courage de parler vous vous exposez. En 2012, vous avez été attaqué à votre domicile de Bukavu. Qu’en est-il aujourd’hui ?
En 2012, effectivement j’ai été attaqué. Malheureusement, cette attaque s’est passée le soir du 25 octobre 2012, mes enfants étaient pris en otage et les gens qui sont venus chez moi m’attendaient calmement au salon après avoir maîtrisé tout le monde. Et quand je suis arrivé, mon ami Joseph, qui a voulu me protéger quand ces messieurs voulaient tirer sur moi, malheureusement c’est lui qui a pris la balle. Nous sommes tous les deux tombés et ils sont partis. Il a perdu sa vie en essayant de me sauver. Et aujourd’hui, pour ma sécurité, je vis à l’hôpital avec les malades.
Avec votre famille vous êtes à l’intérieur de l’hôpital ?
Exactement.
Avec une protection militaire ?
Ma protection est assurée par les forces des Nations unies, la police égyptienne.
Et quand vous sortez de l’hôpital qu’est-ce qui se passe ? Vous avez une escorte ?
Depuis 2013, je ne vais même pas voir ma mère. Puisque je ne peux pas avoir cette police tout le temps, je préfère rester à l’hôpital. Sauf quand je sors, bien sûr, jusqu’à l’aéroport.
En avril dernier, un autre gynécologue congolais, le docteur Gildo Byamungu, a été assassiné à son domicile d’Uvira - toujours au sud Kivu – Où en est l’enquête aujourd’hui ? Savez-vous qui l’a tué ?
Comme celui qui a assassiné Joseph dans ma maison, aujourd’hui, nous ne savons rien de ce qui s’est passé. Et c’est ça qui fait mal puisque des gens sont assassinés et il n’y a pas d’enquête, il n’y a pas de justice. Et ça c’est une façon d’encourager en fait cette violence.
Certains on dit : l’assassinat du docteur Gildo c’est un avertissement à l’attention du docteur Mukwege.
Le docteur Gildo c’était un de mes élèves, un jeune homme engagé qui aimait ses malades, aimait son métier. En le tuant, effectivement, ça a été un coup très, très dur pour moi. Je ne peux pas dire que j’ai été visé, mais quelque part mon travail a été visé.
Le prix Sakharov 2014, les nombreuses conférences où vous êtes invité dans le monde, est-ce que tout cela vous protège vis-à-vis de ceux qui vous veulent du mal ?
C’est une question difficile puisque je pense qu’à chaque fois que j’ai eu un prix, après il s’en suit toujours des tracasseries. Mais ce qui est vrai, je crois aussi que le prix Sakharov a ouvert certaines portes qui nous permettent de continuer notre travail grâce à la visibilité que le prix Sakharov nous a donnée.
Dans votre livre Plaidoyer pour la vie paru l’an dernier, vous écrivez[ : « Je sais que je suis plus que jamais exposé. Je ne quitte plus l’hôpital de Panzi. Combien de temps devrons-nous vivre ainsi comme dans une prison ? Mon seul espoir ce sont les prochaines élections présidentielles et parlementaires ».
Ces élections n’ont pas eu lieu, malheureusement. Et donc notre situation de prisonnier à ciel ouvert continue.
Il y a eu un accord pouvoir-opposition, le 31 décembre 2016, pour que ces élections se tiennent d’ici le 31 décembre 2017. Comment analysez-vous la situation aujourd’hui ?
Je ne peux pas comprendre comment – et au niveau de la communauté nationale et la communauté internationale – nous pouvons tous fermer les yeux et ne pas voir que c’est en 2006 que le problème a commencé, quand les élections locales n’ont pas eu lieu. C’est un processus qui a commencé dès le vote par référendum de la Constitution, de bloquer la Constitution.
Et c’est pour ça que vous dites à l’opposition : ressaisissez-vous. C’est ça ?
Absolument. Je pense que quand vous êtes devant quelqu’un qui ne tient pas sa parole vous ne pouvez pas continuer à donner un crédit. Vous devez à un certain moment dire : « Vous n’avez pas tenu votre parole et maintenant c’est assez ». Et donc pour moi la seule façon de le faire c’est exiger le retour à l’ordre constitutionnel.
Donc en fait l’accord du 31 décembre dernier vous n’y avez jamais cru ?
Non, pas du tout. Et je crois que là les faits me donnent raison. Je vous dis, c’est un processus qui date de 2006. L’intention derrière, c’est conserver le pouvoir sans l’avis du souverain primaire.
Alors quelle est la solution aujourd’hui ? Puisque ça y est, on est parti dans le glissement depuis le 19 décembre 2016.
Je crois que le peuple congolais doit se mettre debout pour que les élections soient organisées et que finalement, on puisse avoir des institutions légales.
Mais l’année dernière, le peuple s’est mobilisé avec des manifestations de rue et le prix humain a été terrible. Plusieurs dizaines de morts.
Effectivement. Mais je crois que c’est là où la communauté internationale peut jouer un rôle puisque si la Monusco est là, il est très, très important que nous puissions voir le rôle de la communauté internationale, pour protéger la population.
Le 1er septembre dernier, vous avez été reçu à Paris à l’Elysée par le président Macron. Mais est-ce que la France fait assez pour vos compatriotes ?
La France peut faire plus et les Congolais, comme le premier pays francophone, nous attendons beaucoup des autres pays francophones du continent africain et d’ailleurs. Et la France en tête. Et aujourd’hui cette prévention peut se faire en exigeant que ces élections puissent se tenir. Ils l’ont ait en Gambie où ils ont exigé que la Constitution soit respectée. Et je me pose la question. Pourquoi cela ne peut pas se faire en République démocratique du Congo ? Quand on sait les risques que toute la région court, c’est le moment d’agir.
La réponse des autorités de Kinshasa, c’est que le Congo est indépendant et que toute pression est une atteinte à sa souveraineté nationale.
Je pense que lorsque vous tirez sur votre population qui n’est pas armée, ce n’est pas la souveraineté nationale. Je crois que lorsqu’on prend ce prétexte de souveraineté pour interdire de protéger une population en détresse, j’opposerais plutôt le droit d’ingérence humanitaire.
Vous parlez de plus en plus comme un homme politique. Est-ce que vous êtes candidat à la prochaine élection présidentielle ?
Je ne suis pas candidat.
Vous avez 62 ans. Peut-être que vous avez déjà fait beaucoup pour la médecine, pour les femmes… Est-ce que vous n’êtes pas tenté, peut-être, de vous lancer dans une nouvelle carrière qui serait politique cette fois-ci ?
Je ne suis pas politicien. Je crois qu’il faut très, très bien faire la différence entre un citoyen engagé qui fait le rôle de sentinelle par rapport aux politiciens.
Mais vous savez bien qu’il y a beaucoup de Congolais qui sont déçus par leurs hommes politiques, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, et qui demandent à des personnalités de la société civile de s’investir et qui vous demandent de vous engager politiquement, de présider - qui sait - une transition. Qu’est-ce que vous leur répondez ?
Mais on ne fait pas une transition lorsqu’il n’y a pas un vide. Il faut d’abord qu’on remette l’ordre constitutionnel et je pense que commencer à parler d’une transition alors qu’il n’y a pas de vide, nous risquons de nous complaire dans une utopie qui ne viendra pas. Pour moi, il est très, très important que les autorités en place comprennent que toutes les institutions sont illégales et que c’est une urgence d’avoir des institutions qui émanent du souverain primaire.
Donc vous n’excluez pas un jour de vous engager politiquement ?
Je vous répète : je ne suis pas politicien."
"Mukwege : « le contrat entre le président Kabila et le peuple doit être respecté »"
° http://www.politico.cd/encontinu/2017/09/07/mukwege-contrat-entre-president-kabila-peuple-etre-respecte.html
"Dr Denis Mukwege : « les Congolais peuvent changer le cours de leur histoire »"
° https://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=17660:dr-denis-mukwege-les-congolais-peuvent-changer-le-cours-de-leur-histoire&catid=90:online-depeches&Itemid=514
Le célèbre médecin de l'hôpital Panzi (Sud-Kivu), le Dr Denis Mukwege a tenu, dimanche 3 septembre 2017, une conférence à l'hôtel Marriott à Paris (France) dans le 8e arrondissement. Cette rencontre avec la diaspora congolaise, organisée par son comité de soutien en Europe, a essentiellement tourné autour de la situation politique en RDC.
Venue de toute l'Europe, la diaspora congolaise de Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Suisse, Portugal, Espagne... était au rendez-vous. Une première !
Peu avant son exposé, plusieurs individualités - ayant pris la parole - ont rendu un vibrant hommage à « l'homme qui répare les femmes », pour paraphraser le titre du film réalisé par le belge Thierry Michel. Son travail remarquable sur les corps de femmes, victimes de violences sexuelles subies en RDC, a été ainsi salué par la politologue Louise Ngandu qui ne s'est pas privée de dénoncer, avec force, la place marginale et subalterne qu'occupe encore la femme dans la société congolaise.
« L'homme de la situation »
La politique ayant pris le dessus sur l'humanitaire, Felly Mulumba, président des entrepreneurs congolais de France, a souhaité dans son allocution que le Dr Mukwege, « l'homme d'envergure internationale », candidate à la présidence de transition. Et selon le pasteur Philippe Kabongo Mbaya, « il est l'homme capable de sortir les Congolais de l'utopie pour entrer en action ».
Des propos corroborés par le combattant Rismon Kongo, membre de la Jeunesse Combattante du Kongo (JCK) qui, selon ses dires, il ne fait aucun doute que le Dr Mukwege est « l'homme de la situation ».
Les jeunes Congolais, représentés par Tatiana Nendaka de l'association « Bekuweka », membre du collectif « Mains propres », croient eux aussi, en la capacité du fondateur de l'hôpital de Panzi à relever le défi d'un Congo meilleur où les jeunes auront toute leur place.
L'artiste musicien Olivier Tshimanga a conclu cette partie introductive en interprétant une chanson dans laquelle il rend hommage aux femmes violées en RDC, avant de faire vibrer la salle avec un air militant : « Boyebisa ye akende, tolembi ye. (Dites lui de partir, nous sommes fatigués de l'homme »). Saisi de l'émotion, le Dr Mukwege chanta...
« Notre pays doit se réveiller »
« On ne peut diriger un pays que quand on a l'appui du peuple [...] Notre pays, injustement malmené ces dernières décennies, doit se réveiller », a déclaré le Dr Mukwege en posant ses bras sur le pupitre de la tribune, sous les applaudissements nourris de l'assistance.
Lors de son discours, il a mis un accent particulier sur l'apport considérable des Congolais de la diaspora qui, a-t-il affirmé, font vivre les familles au pays.
« Les actes que vous posez sont louables et énormes: payer des frais d'hôpitaux, de scolarité... Si nous tenons au pays, c'est grâce à vous, aux actions que vous faites. La diaspora est devenue l'assurance pour tout un pays. »
Il a dénoncé avec la dernière énergie la destruction inacceptable de l'éducation en RDC, la paupérisation de la population et la corruption, « un cancer érigé en système. »
« Devons-nous continuer ainsi ? », a-t-il demandé à l'assistance. « Non », a répondu celle-ci en chœur. « Trop, c'est trop », a poursuivi le Dr Mukwege. « Il faut, a-t-il ajouté, que les Congolais vivent de leur travail et reprennent leur dignité. Les Congolais peuvent changer le cours de leur histoire, j'en suis convaincu. » Cris de joie, applaudissements dans le public.
Bannir le défaitisme et le pessimisme
Changer cet état de fait est de la responsabilité des Congolais eux-mêmes. Ils doivent néanmoins bannir le défaitisme et le pessimisme. C'est ce que le Dr Mukwege semble traduire à travers ces propos fort encourageants.
« Nous devons écraser la peur et bousculer l'ordre établi. L'heure est venue pour bâtir un Congo nouveau. La Liberté, ça s'arrache. Nous avons l'obligation de faire honneur aux pères de l'indépendance qui nous ont légué ce message: bâtir un Congo plus beau qu'avant », a-t-il lancé, sous les ovations d'un public qui reconnait en lui l'un des hommes à même de relever le défi du Congo de demain.
A un participant qui lui a posé la question s'il serait candidat au poste de président de la transition au Congo, le Dr Mukwege, avec la finesse de l'esprit qui le caractérise, a simplement répondu: « Si le pays me le demande, je peux jouer le rôle d'un homme d'Etat ».
« Le destin du Congo, c'est d'être grand. Les Congolais, nous sommes un peuple, une nation. On veut instaurer des guerres tribales au Congo pour nous diviser. Mais ils n' y arriveront pas », a-t-il conclu."
"Melun aidera l’hôpital du Dr Mukwege, le chirurgien des femmes violées au Congo"
° http://www.leparisien.fr/melun-77000/melun-aidera-l-hopital-du-dr-mukwege-le-chirurgien-des-femmes-violees-au-congo-07-09-2017-7242138.php
"Dr Mukwege à Paris : Discours aux allures d'un présidentiable devant la Diaspora"
"Reportage MPBTV..Paris: Dr.Denis Mukwege plébiscité par la Diaspora Congolaise"
"GRAVE MUKWEGE NA TV5 KABILA ASUKI"
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ndonzwau
Re: QU’ATTENDRE DU DR MUKWEGE ?
Moi, c qui m'attire dans cette conference, c'est simplement pour le fait qu'il s'est d'abord plus focalise a faire un diagnostic global du probleme ou des problemes Congolais, placant L'homme & La Femme CONGOLAIS(E) au centre de ce probleme.
L'homme/La Femme Conolais(e) est pourri(e) de l'interieur et le germe de cette degenerescence mentale, de cet abrutissement collectif a ete plante depuis l'epoque du Zaire. La deuxieme Republique a engendre une generation des inaptes mentaux. Observez nos forums youtubatubeurs, mas c'est l'excellence de la folie. Les foux joyeux & les folles ephoriques emettent des bruits sans echos, pendant que des hommes intelligent sesubstituent a la prostitution intellectmentale. La RDC est devenue une menagerie des paraphreniques. Voila pourquoi si vs voyez quelqu'un qui serait pro Sindika ou pro Katumbi, dans la plupart des cas c'est parce que Katumbi & Sindika sont riches, ils sont bien dotes financierement.
Le Dr Mukwege a dit, Le consensus depend de la matrurite politique de tout un peuple. Le Dr a un discours NON COMMERCIAL, puisqu'il n'est pas venu pour vendre des mensonges ou pour proposer des solutions miracles et autres illusions de developpement sans transpiration.
Nous avons bsesoin des gens comme Dr Mukwege, s'ils sont ne fut ce que DIX Ce serait deja un tres bon debut, puis ce que s'il est seul, il risque d'etre contamine du VIRUS MU.TOM.BO. MUSIC, TOMSON NA BOK.
L'homme/La Femme Conolais(e) est pourri(e) de l'interieur et le germe de cette degenerescence mentale, de cet abrutissement collectif a ete plante depuis l'epoque du Zaire. La deuxieme Republique a engendre une generation des inaptes mentaux. Observez nos forums youtubatubeurs, mas c'est l'excellence de la folie. Les foux joyeux & les folles ephoriques emettent des bruits sans echos, pendant que des hommes intelligent sesubstituent a la prostitution intellectmentale. La RDC est devenue une menagerie des paraphreniques. Voila pourquoi si vs voyez quelqu'un qui serait pro Sindika ou pro Katumbi, dans la plupart des cas c'est parce que Katumbi & Sindika sont riches, ils sont bien dotes financierement.
Le Dr Mukwege a dit, Le consensus depend de la matrurite politique de tout un peuple. Le Dr a un discours NON COMMERCIAL, puisqu'il n'est pas venu pour vendre des mensonges ou pour proposer des solutions miracles et autres illusions de developpement sans transpiration.
Nous avons bsesoin des gens comme Dr Mukwege, s'ils sont ne fut ce que DIX Ce serait deja un tres bon debut, puis ce que s'il est seul, il risque d'etre contamine du VIRUS MU.TOM.BO. MUSIC, TOMSON NA BOK.
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Cavalier
Re: QU’ATTENDRE DU DR MUKWEGE ?
Malheureusement je crains que tu aies raison la dessusKakato a écrit:Admin, moi je dis Pauvre Mukwege...Il va bientot etre mange a la sauce Ngbanda avant que Papy Tamba et le "poete Lushima"basilisa ye.
Il a beau etre sincere mais il y a quelques annees commis quelques erreurs strategiques qui vont le plomber...et pourtant c'est une chance pour le Congo.
Admin- Admin
Re: QU’ATTENDRE DU DR MUKWEGE ?
100% d'accord avec toiCavalier a écrit:Moi, c qui m'attire dans cette conference, c'est simplement pour le fait qu'il s'est d'abord plus focalise a faire un diagnostic global du probleme ou des problemes Congolais, placant L'homme & La Femme CONGOLAIS(E) au centre de ce probleme.
L'homme/La Femme Conolais(e) est pourri(e) de l'interieur et le germe de cette degenerescence mentale, de cet abrutissement collectif a ete plante depuis l'epoque du Zaire. La deuxieme Republique a engendre une generation des inaptes mentaux. Observez nos forums youtubatubeurs, mas c'est l'excellence de la folie. Les foux joyeux & les folles ephoriques emettent des bruits sans echos, pendant que des hommes intelligent sesubstituent a la prostitution intellectmentale. La RDC est devenue une menagerie des paraphreniques. Voila pourquoi si vs voyez quelqu'un qui serait pro Sindika ou pro Katumbi, dans la plupart des cas c'est parce que Katumbi & Sindika sont riches, ils sont bien dotes financierement.
Le Dr Mukwege a dit, Le consensus depend de la matrurite politique de tout un peuple. Le Dr a un discours NON COMMERCIAL, puisqu'il n'est pas venu pour vendre des mensonges ou pour proposer des solutions miracles et autres illusions de developpement sans transpiration.
Nous avons bsesoin des gens comme Dr Mukwege, s'ils sont ne fut ce que DIX Ce serait deja un tres bon debut, puis ce que s'il est seul, il risque d'etre contamine du VIRUS MU.TOM.BO. MUSIC, TOMSON NA BOK.
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Re: QU’ATTENDRE DU DR MUKWEGE ?
"Transition en RDC : l’option Mukwege se met en place"
° http://afrikarabia.com/wordpress/transition-en-rdc-loption-mukwege-se-met-en-place/
Le célèbre médecin congolais vient de faire un pas supplémentaire vers un possible un engagement politique. A Paris, Denis Mukwege s’est déclaré disponible pour diriger une nouvelle transition. Un parcours qui sera semé d'embûches.
Denis Mukwege coche toutes les cases : issu de la société civile, intègre, multi récompensé pour son action en faveur des droits de l’homme, reconnu internationalement, jamais de compromis avec le pouvoir… le gynécologue qui « répare les femmes » violées au Congo se positionne désormais en recours possible en cas de nouvelle transition politique en République démocratique du Congo (RDC). A l’offensive dans les médias et face à la diaspora congolaise à Paris début septembre, Denis Mukwege s’est déclaré « disponible » pour servir son pays, plongé en pleine crise politique. Habilement, le médecin de l’hôpital de Panzi a bien pris soin de préciser qu’il « n’était pas un politicien » mais qu’il pouvait être « un homme d’Etat » pour ne pas froisser les caciques de l’opposition, tous dans les starking blocks de la présidentielle. Mais pour le prix Sakharov 2014 des droits de l’homme, il y a une condition indispensable à toute nouvelle transition : le départ de l’actuel chef de l’Etat. « J’appelle à ce que le peuple congolais se mobilise pour obliger ceux qui confisquent le pouvoir d’organiser des élections » a dénoncé Denis Mukwege. Joseph Kabila est en effet arrivé fin mandat en décembre 2016 et a négocié une première transition jusqu’à l’organisation d’élections fixées fin 2017. Mais depuis plusieurs mois la Commission électorale (CENI) a déjà prévenu que le scrutin ne pourrait pas se tenir dans les délais, ouvrant la voie à une période d’incertitude en RDC.
Eviter les pièges
Dans ce contexte de crise politique aiguë, l’hypothèse d’une nouvelle transition est donc de plus en plus d’actualité. Si le docteur Mukwege possède toutes les qualités pour assurer cette mission, la route est parsemée d’embûches et son aura internationale n’y suffira sans doute pas. Il faudra tout d’abord obtenir le soutien de l’opposition congolaise. Une opposition fractionnée, divisée et qui se décompose à chaque débauchage par le pouvoir. Si l’hypothèse Mukwege commence à faire son chemin, l’arrivée du médecin dans l’arène politique n’avait pas suscité l’enthousiasme des politiciens congolais, craignant l’arrivée d’un possible concurrent pour la future présidentielle. Mais depuis la dernière sortie médiatique du gynécologue de Panzi, certains opposants ont affiché clairement leur soutien à Denis Mukwege. Martin Fayulu (Ecidé) et candidat à la Présidence de la République, a récemment déclaré au site Actualité.cd en parlant du célèbre docteur : « quand vous avez Messi dans votre équipe, vous ne le mettez pas sur le banc. J’ai été le premier à le proposer à la présidence pour une éventuelle transition. »
Mais le plus difficile pour le médecin, avant d’arriver à la tête d’une future transition, sera bien évidemment de réussir à faire partir le président Joseph Kabila. L’actuel chef de l’Etat semble en effet bien décidé à rester vissé sur son fauteuil. Après avoir négocié une première rallonge d’une année, faute d’avoir pu organiser les élections dans les temps, le président cherche un nouveau compromis pour prolonger son dernier mandat. Un troisième dialogue avec la frange de l’opposition qui a rejoint le gouvernement est actuellement à l’étude. D’autres artifices pour maintenir Joseph Kabila au pouvoir sont également sur le feu : un projet de référendum pour permettre au président de se représenter et la mise en place du vote électronique qui retarderait de nouveau le processus électoral.
Résister aux intimidations
Il sera donc hautement compliqué pour le docteur Mukwege de se frayer un chemin entre faux amis de l’opposition et vrais ennemis de la majorité. D’autant que le célèbre médecin côtoient désormais les grands de ce monde et s’est attiré les bonnes grâces de la communauté internationale. A Paris, Denis Mukwege a pu rencontrer le président Emmanuel Macron, le très influent Jacques Attali, la maire de Paris ou la patronne de l’Organisation internationale de la Francophonie, Michaëlle Jean. Enfin, si le docteur Mukwege décide de s’engager en politique, il devra affronter la forte répression qui s’abat sur les opposants au président Kabila. Poursuites, judiciaires, intimidations, arrestations arbitraires… L’ancien gouverneur et candidat à la présidentielle Moïse Katumbi, harcelé par la justice, est actuellement en exil en Europe depuis plusieurs mois au risque de se retrouver en prison dès sa descente d’avion. L’autre leader de l’opposition, Félix Tshisekedi n’a pas pu tenir de meeting à son arrivée à Kinshasa et a été raccompagné manu militait par la police à son domicile.
Denis Mukwege sera-t-il résister aux pressions du pouvoir qui ne tarderont pas à s’exercer ? A n’en pas douter, oui ! Il l’a déjà prouvé par le passé. En 2012, Denis Mukwege a échappé à une tentative d’assassinat et craint depuis pour sa sécurité. Il est d’ailleurs protégé par les casques bleus de la Monusco, mais n’a jamais laisser tomber, ni son hôpital, ni son combat pour les droits de l’homme. Et à entendre son discours déterminé devant la diaspora à Paris, le docteur Mukwege semble prêt à se lancer dans la bataille politique… car même s’il se défend d’être un politicien, c’est bien dans ce registre qu’il devra désormais se battre."
"Dr Mukwege : « notre responsabilité est de changer l’histoire de la RDC »"
° https://slkaanews.com/2017/09/05/dr-mukwege-notre-responsabilite-est-de-changer-lhistoire-de-la-rdc
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/27/ces-congolais-qui-revent-d-un-president-nomme-denis-mukwege_4909816_3212.html
° http://www.dw.com/fr/dr-mukwege-veut-gu%C3%A9rir-la-rdc-mais-pas-seul/av-38871536
° ° http://www.jambonewschannel.com/patrick-mbeko-propose-le-docteur-denis-mukwege-comme-president-de-la-republique-pour-une-transition-de-deux-ans-sans-joseph-kabila/
° http://www.jeuneafrique.com/mag/329125/politique/rd-congo-mukwege-prophete-de-pays/
° http://www.france24.com/fr/20170911-docteur-mukwege-rdc-republique-democratique-congo-viol-femmes
"LE DR MUKWEGE N’EST PAS UN MESSIE DE LA TRANSITION ; EN EXCLURE LE PRÉSIDENT J.KABILA EST ONIRIQUE"
° http://www.forumdesas.org/spip.php?article13028
"Débat chaud entre la Diaspora congolaise et le DR Mukwege à Paris"
"L'analyse du Weekend 2eme Partie. Special Dr. Denis MUkwege: 09/09/2017."
" CONTROVERSE AUTOUR DES DEUX PHOTOS
QUE CACHE LA POIGNÉE DES MAINS ENTRE EMMANUEL MACRON ET DR DENIS MUKWEGE ? "
° http://forumdesas.org/spip.php?article13037
"OLOTV Doc Mukwege joker de la Belgique pour la transition en RDC "
"Fayulu à Bruxelles : « J’ai proposé Dr Mukwege aux Américains pour diriger la transition sans Kabila »"
° http://www.voiceofcongo.net/fayulu-a-bruxelles-jai-propose-dr-mukwege-aux-americains-pour-diriger-la-transition-sans-kabila
"Le parlement Débout réagit à l'idée du Dr. Mukwege comme président de la Transition en RDC"
° blob:https://www.dailymotion.com/05f6b27c-4453-46b6-9ea6-c4155b349f2d
" RDC: Transition sans Kabila Dr Denis Mukwege Président , Félix Tshisekedi son Premier Ministre(vidéo)"
"Manifestations de masse contre un président qui s’accroche au pouvoir
] Transition à haut risque en République démocratique du Congo "
Décembre 2016
° https://www.monde-diplomatique.fr/2016/12/CESSOU/56889
Qu’attendre du Dr Mukwuege ?
Mukwege comme d’autres ‘personnalités non politiciennes’ et comme les ‘mouvements citoyens’ pour autant qu’ils tiennent et confirment leur ancrage civique sont en fait des « vigies républicaines de notre démocratie » comme des aiguillons appelés à nous aider à garder le cap, aujourd’hui pour sensibiliser, conscientiser et mobiliser la population qui grâce à leur présence tutélaire garde foi dans la lutte pour le changement et demain pour se poser en garde-fous qui obligent les politiciens à ne pas trop s’occuper de leurs postes mais aussi et surtout à travailler pour l’intérêt supérieur du pays…
Il est ainsi malheureux de voir surgir des procès souvent d’intention les accusant tantôt d’être de 'mèche avec l’Occident' tantôt de ‘collaborer’ par derrière avec le pouvoir comme si dans ce pays tout le monde était pourri, tout le monde ne peut agir qu’avec la vénalité de nos politiciens… C’est d'ailleurs une indication que souvent ces voix contestataires viennent soit des politiciens soit des troupes qui leur sont dévouées !
Voici des réponses que Mukwege a (aurait !) apportées à des questions curieuses et jugez-les vous-mêmes :
1° Ses impressions générales après la rencontre de Paris ?
- Il était ravi de l’accueil, la significative affluence et l’intérêt qu’on lui a manifesté…
Au-delà il y percevait l’intérêt de la diaspora et de la population Congolaise en général pour la chose publique, leur préoccupation que ça change dans notre pays…
- Néanmoins il était quelque peu heurté qu’on se précipite à ne parler que de la transition comme si elle était déjà acquise alors que sa principale croisade c’est de mobiliser la diaspora et tous les Congolais à réclamer unis le respect de la Constitution et donc l’alternance démocratique càd au bout le départ de JK et son régime… On ne peut vraiment parler de transition que le pouvoir 'dégagé'...
- Il n’avait pas de recette miracle mais était convaincu que les Congolais ont les ressources d’obtenir le changement s’ils étaient mobilisés autour des leaders politiques qui oublient pour une fois leur conquête du pouvoir…
- Enfin s’il comprenait les soupçons qu’on lui prêtait pour les uns d’être le candidat de l’étranger et pour certains autres d’être complaisant à l’égard du pouvoir, il en était peiné et se voyait chargé d’expliquer que sans l’aide d’une frange de la CI, il ne serait peut-être plus en vie aujourd’hui et qu’il n’accomplirait pas son travail non seulement à Panzi mais aussi ailleurs dans le pays et pour le pays contre les magouilles du pouvoir, les gens ne semblaient pas bien réaliser que lui aussi était une victime…
2° Pensait-il que dans une éventuelle Transition à part la préparation et l’organisation des scrutins, celle-ci devait aussi porter le débat des accommodements possibles à la Constitution étant entendu que vu son application défectueuse, elle nécessitait d’être révisée alors que son engagement à lui était d’abord sur le respect de la Constitution ?
- Ne portons pas trop de fers au front : l’impasse actuelle et plus généralement nos écchecs sont d’abord dus au non-respect de la Constitution, a-t-il insisté… Cela étant notre système politique souffre certes des vices ou des déficits de textes sur certains points : peut-on entreprendre pendant la Transition une révision substantielle ou un changement des textes alors qu’elle n’aurait pas d’élus dûment mandatés pour ce faire ?
Il sera sans doute possible lors d'une Transition d’annuler certains articles rapidement trafiqués par le pouvoir en place comme le « vote à deux tours » mais pour le reste on ne peut qu’initier une révision ou un changement de Constitution à réaliser par la prochaine mandature…
La Transition a besoin de transparence et d’efficacité, il ne faudra pas trop alourdir son ordre de jour…
3° Que pensait-il des divisions de plus en plus visibles sur la scène politique ?
- Il n’est pas aussi naïf pour croire qu’il en serait autrement : à chaque fois que les politiciens travaillent à la conquête du pouvoir, ils ne peuvent s’empêcher d’instrumentaliser les appartenances territoriales ou autres de la population pour ce faire…
Néanmoins non seulement pour qui veut être plus efficace sur le terrain il remarquera qu’aujourd’hui le pays ne nous appartient plus mais à l’étranger qu’on instrumentalise à son tour, c’est notre grand ennemi et non notre voisin...
Mais aussi en un siècle de cohabitation au sein de ce pays, des mélanges progressifs entre les différentes ethnies feront que le triblisme sera de plus en plus un combat d’arrière garde…
En attendant il faut le dénoncer et peut-être le « réglementer » des lois sont possibles pour les sanctionner - comme on a vu en France celles sanctionnant les élus qui embauchent leurs membres de famille, a-t-il ajouté - lorsqu’il devient la variable qui décide de juger de l’action d’un tel ou tel autre…
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
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