La Russie et la RDC seront liés militairement
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La Russie et la RDC seront liés militairement
La Russie entame une coopération militaire avec la RDC
http://www.rfi.fr/afrique/20180527-russie-rdc-defense-cooperation-militaire-rdc
La Russie s'implante en RDC, comme elle l'a fait en Centrafrique, en entamant avec Kinshasa une coopération militaire. Pour ce faire, Kinshasa a exhumé cette semaine une convention de presque vingt ans et jamais mise en application, jusqu'à maintenant. Mais l'objectif, à terme, c'est une coopération économique et commerciale dans les secteurs des mines, des énergies et de l'agriculture.
Pendant deux jours, les députés de la commission Défense de l'Assemblée nationale ont planché sur une convention de coopération militaire datant de 1999. Un texte qui prévoit la livraison par la Russie d'armements, de matériels de guerre « et autres équipements spécifiques », des « missions de conseils », ou encore la formation de spécialistes militaires dans les écoles russes. Le texte doit être prochainement examiné en séance plénière.
Alors pourquoi ressortir cette convention vieille de 19 ans ? A l'époque, le président Laurent Désiré Kabila était en guerre contre les rebelles du RCD. « Mais en arrivant au pouvoir deux ans plus tard, son fils Joseph Kabila avait voulu une rupture avec son père et s'est alors ouvert à l'ouest, la France et la Belgique par exemple, analyse un politique congolais. Aujourd'hui nous sommes dans un nouveau paradigme, un bras de fer avec l'Occident, et comme la Russie s'intéresse à l'Afrique, on le voit en RCA, on "update" un vieux dossier. »
Comme en RCA, la Russie entrerait par le biais militaire. Mais comme en RCA, Moscou lorgne le sous-sol, comme en témoigne le compte-rendu de la rencontre entre les deux ministres des Affaires étrangères Lavrov et She Okitundu à Moscou en mars 2017. « lls ont souligné les bonnes perspectives de partenariat dans le secteur de l'exploitation minière, de l'énergie et de l'agriculture », disait alors le communiqué russe.
http://www.rfi.fr/afrique/20180527-russie-rdc-defense-cooperation-militaire-rdc
La Russie s'implante en RDC, comme elle l'a fait en Centrafrique, en entamant avec Kinshasa une coopération militaire. Pour ce faire, Kinshasa a exhumé cette semaine une convention de presque vingt ans et jamais mise en application, jusqu'à maintenant. Mais l'objectif, à terme, c'est une coopération économique et commerciale dans les secteurs des mines, des énergies et de l'agriculture.
Pendant deux jours, les députés de la commission Défense de l'Assemblée nationale ont planché sur une convention de coopération militaire datant de 1999. Un texte qui prévoit la livraison par la Russie d'armements, de matériels de guerre « et autres équipements spécifiques », des « missions de conseils », ou encore la formation de spécialistes militaires dans les écoles russes. Le texte doit être prochainement examiné en séance plénière.
Alors pourquoi ressortir cette convention vieille de 19 ans ? A l'époque, le président Laurent Désiré Kabila était en guerre contre les rebelles du RCD. « Mais en arrivant au pouvoir deux ans plus tard, son fils Joseph Kabila avait voulu une rupture avec son père et s'est alors ouvert à l'ouest, la France et la Belgique par exemple, analyse un politique congolais. Aujourd'hui nous sommes dans un nouveau paradigme, un bras de fer avec l'Occident, et comme la Russie s'intéresse à l'Afrique, on le voit en RCA, on "update" un vieux dossier. »
Comme en RCA, la Russie entrerait par le biais militaire. Mais comme en RCA, Moscou lorgne le sous-sol, comme en témoigne le compte-rendu de la rencontre entre les deux ministres des Affaires étrangères Lavrov et She Okitundu à Moscou en mars 2017. « lls ont souligné les bonnes perspectives de partenariat dans le secteur de l'exploitation minière, de l'énergie et de l'agriculture », disait alors le communiqué russe.
Jim KK
Re: La Russie et la RDC seront liés militairement
Jim KK a écrit:La Russie entame une coopération militaire avec la RDC
http://www.rfi.fr/afrique/20180527-russie-rdc-defense-cooperation-militaire-rdc
La Russie s'implante en RDC, comme elle l'a fait en Centrafrique, en entamant avec Kinshasa une coopération militaire. Pour ce faire, Kinshasa a exhumé cette semaine une convention de presque vingt ans et jamais mise en application, jusqu'à maintenant. Mais l'objectif, à terme, c'est une coopération économique et commerciale dans les secteurs des mines, des énergies et de l'agriculture.
Pendant deux jours, les députés de la commission Défense de l'Assemblée nationale ont planché sur une convention de coopération militaire datant de 1999. Un texte qui prévoit la livraison par la Russie d'armements, de matériels de guerre « et autres équipements spécifiques », des « missions de conseils », ou encore la formation de spécialistes militaires dans les écoles russes. Le texte doit être prochainement examiné en séance plénière.
Alors pourquoi ressortir cette convention vieille de 19 ans ? A l'époque, le président Laurent Désiré Kabila était en guerre contre les rebelles du RCD. « Mais en arrivant au pouvoir deux ans plus tard, son fils Joseph Kabila avait voulu une rupture avec son père et s'est alors ouvert à l'ouest, la France et la Belgique par exemple, analyse un politique congolais. Aujourd'hui nous sommes dans un nouveau paradigme, un bras de fer avec l'Occident, et comme la Russie s'intéresse à l'Afrique, on le voit en RCA, on "update" un vieux dossier. »
Comme en RCA, la Russie entrerait par le biais militaire. Mais comme en RCA, Moscou lorgne le sous-sol, comme en témoigne le compte-rendu de la rencontre entre les deux ministres des Affaires étrangères Lavrov et She Okitundu à Moscou en mars 2017. « lls ont souligné les bonnes perspectives de partenariat dans le secteur de l'exploitation minière, de l'énergie et de l'agriculture », disait alors le communiqué russe.
Imperium
Re: La Russie et la RDC seront liés militairement
"Comprendre les enjeux de la nouvelle coopération militaire russo-congolaise – JJ Wondo"
° http://desc-wondo.org/fr/comprendre-les-enjeux-de-la-nouvelle-cooperation-militaire-russo-congolaise-jj-wondo/
Une coopération sur fond de bras de fer diplomatique entre la RDC et la Belgique (UE) et le désaveu de Kabila par les Etats-Unis[/center]
La RFI a annoncé le démarrage de la coopération militaire entre la Russie et RDC, sur le modèle centrafricain où la Russie a renforcé sa présence militaire. Une coopération qui devrait également s’étendre sur le volet coopération économique dans les secteurs des mines, des énergies et de l’agriculture. La commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale a travaillé à la mise à jour du texte d’une convention de coopération militaire de 1999. La base de cette coopération, qui doit être encore adoptée par la plénière, prévoit la livraison par la Russie d’armements, de matériels de guerre « et autres équipements spécifiques », des « missions de conseils », ou encore la formation de spécialistes militaires dans les écoles russes. Selon un analyste intervenant à la RFI, ce basculement de la RDC vers la Russie procède d’un nouveau paradigme pour le régime de Kabila de se tourner vers la Russie pour contourner la pression diplomatique occidentale. En effet, la Russie, à l’instar des puissances émergentes, s’intéresse à l’Afrique utile et rentable « New cramble for Africa », dans les secteurs minier, énergétique et agricole. La présente analyse va tenter de comprendre les enjeux sous-jacents de cette coopération.
Le grand écart diplomatique à zéro degré de Kabila en quête de soutiens en vue de son glissement
Pour tenter de comprendre la tentative de rapprochement du régime de Joseph Kabila avec la Russie, il faut remonter à 2017 après une première tentative infructueuse du ministre congolais de Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, de convaincre les puissances occidentales à adhérer à la stratégie de glissement de Kabila.
En effet, à son retour aux affaires, en qualité de vice-premier Ministre des Affaires étrangères du gouvernement Badibanga après une longue traversée du désert est marqué, « She » se fixe pour priorité numéro 1 de renouer les liens avec l’Union Européenne et les Etats européens. Pour la RDC, qui dit Europe, vise d’abord la Belgique, réputée pour son expertise et son rôle d’avocat du Congo dans les arènes internationales. C’est ainsi qu’il s’entretiendra en tête-à-tête avec le Premier ministre belge, Charles Michel, le 15 février 2017 pour tenter de le convaincre pour soutenir le Gouvernement Badibanga. Au sortir de l’audience, confiant, Léonard She Okitundu qualifie la rencontre avec le Premier Ministre belge d’ « une nouvelle page blanche pour un resserrement du partenariat constructif entre la Belgique et le Congo ». Mais cette rencontre fait suite à une première rencontre, le 10 février avec son homologue belge, Didier Reynders. Mais selon certaines confidences parvenues à DESC, le discours belge était d’un ton ferme et sans concession envers Okitundu. Pour la Belgique, seule la mise en œuvre intégrale de l’Accord de la Saint-Sylvestre était l’unique base de consolidation des relations entre les deux Etats. Douche froide pour son interlocuteur, mais cela ne semble pas avoir été rapporté à Joseph Kabila. C’est ici qu’il faut trouver les germes de la suspension unilatérale par la RDC du programme de partenariat militaire avec la Belgique deux mois plus tard[2].
En décembre 2017, Kabila violant les accords du 31 décembre 2018, c’est la Belgique qui prit le devant pour durcir la position. Le 10 janvier 2018, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders ainsi que son homologue vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, décident de suspendre à le programme bilatéral belge de la coopération d’Etat à Etat avec Kinshasa lors de leur intervention à huis-clos devant la commission des Relations extérieures de la Chambre pour présenter la politique belge à l’égard de la RDC. Selon les autorités belges : «Concrètement, il a été décidé de mettre fin à une série d’interventions qui devaient être mises en œuvre directement par les autorités congolaises. Cela concerne des interventions pour un montant total de 25 millions d’euros qui n’ont pas encore été signées ou qui ont déjà été temporairement suspendues », selon un communiqué de la diplomatie belge ».
« Un nouveau programme bilatéral de coopération avec les autorités congolaises ne pourra être conclu qu’après l’organisation d’élections crédibles, sur base des principes de bonne gouvernance ». Dans leur déclaration commune, les ministres belges rappellent que la Belgique reste en contact avec toutes les parties : la majorité, l’opposition et la société civile. Les deux ministres placeront le Congo sur l’agenda international européen, aussi pour demander de l’attention aux besoins humanitaires de la population. Les ministres Didier Reynders et Alexander De Croo sont convaincus que seules des élections crédibles offrent une issue, sachant que cela fait déjà plus d’un an qu’ont expiré les mandats constitutionnels au Congo. Les mesures prévues dans l’accord de la Saint-Sylvestre de 2016 pour réduire les tensions et ouvrir l’espace démocratique doivent de toute urgence être mises en œuvre[3]. L’escalade diplomatique va se cristalliser lorsque Kinshasa décide de fermer la maison Schengen et demande à la Nouvelle agence belge de coopération au développement (ENABEL) de fermer tous ses bureaux sur le territoire congolais et de quitter la RDC.
Cependant, le camouflet diplomatique belge ne va pas décourager She Okitundu qui ne désarme pas. Il va se lancer dans la même démarche auprès de deux poids lourds de l’UE. Pas de bol, à Paris personne ne veut le rencontrer et Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères de Hollande refuse de le voir tant que l’accord du 31 décembre 2016 n’est pas respecté. Son passage à Berlin fut également catastrophique. Aucune haute autorité allemande ne veut le rencontrer. Pour justifier sa mission auprès de son patron Kabila, She Okitundu, ira même monter un scénario de “s’auto-inviter” à un diner de gala auquel assistait la chancelière Angela Merkel[4].
Entretemps, l’alternance au pouvoir se produit en France avec l’arrivée d’Emmanuel Macron qui veut redéfinir les relations franco-africaines. Kinshasa qui mène un lobbying qui consiste à mettre en avant le potentiel économique de la RDC arrive à convaincre Elysée en quêtes de nouveaux marchés extérieurs capables de redynamiser le secteur économique essoufflé français. Une série de multinationales françaises obtiennent des marchés lucratifs en RDC. En même temps, la France intensifie sa coopération militaire et sécuritaire en allant même former des soldats de la garde prétorienne de Kabila, la GR, et des agents de l’ANR considérée comme étant la police politique du satrape congolais[5]. Ces deux organes sont connus pour leur répression excessive et très violente des manifestants pacifiques congolais et des contestataires du régime. Pour rappel, en 2017, des instructeurs français ont formé des soldats de la GR à Kamina. Du 18 au 29 juillet 2016, la France a envoyé des instructeurs d’infanterie et de génie à Kitona pour former les soldats congolais au combat en milieu urbain[6]. En 2017 et au début 2018, des agents de la DGSE, les renseignements extérieurs français, ont formé des agents de l’ANR en France et à Kinshasa[7].
Mais si le soutien français s’est limité dans un premier temps à empêcher la sanction de l’UE contre Kalev Mutond, le patron de l’ANR et d’autres sanctions envers certains proches collaborateurs civils et militaires de Kabila après les répressions de la marche du 31 décembre 2017, d’une manière générale, la France et dans une certaine mesure l’Italie, ne parviendront pas à éteindre les critiques ouvertes de l’UE contre le régime de Kabila. Cependant après plusieurs levées de boucliers en France et dans les milieux de la société civile congolaise[8], la France adopte enfin un profil bas stratégique pragmatique. L’Elysée, par crainte d’être isolée au sein de la communauté occidentale comme en 1994 au Rwanda et en 1997 en RDC , s’inscrit désormais dans un schéma diplomatique radical en faveur du départ de Kabila, impliquant les acteurs clés de la région, l’Angola et l’opportuniste et encombrant voisin de la RDC, le Rwanda.
Pour le clan Kabila, le lobbying aux USA où Kinshasa a dépensé des centaines de millions de dollars depuis 2015, n’aura pas vraiment porté des fruits escomptés. Face au lobbying quasi équivalent mené par Moïse Katumbi et les activistes de la société civile ainsi que des ONG américaines telles que Enough Project, The Sentry, Human Rights Watch, C4ADS, etc., l’activisme des membres du Congrès et du sénat américains, ainsi que de l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikky Haley, les Etats-Unis, sans explicitement pousser Kabila à la sorte, exerceront une pression assez constante sur le régime de Kabila l’empressant de tout faire pour assurer une alternance pacifique au pouvoir à l’issue des élections crédibles et transparentes le 23 décembre 2018.
Aux Nations-Unies, malgré la présence des deux alliés de Kabila au Conseil de sécurité (CS) comme membres permanents, la Russie et la Chine, la dernière résolution du CS, comme les précédentes d’ailleurs (2348, 2277, 2211,…) mettront l’accent sur l’alternance au pouvoir. Pire encore, la résolution 2409 entérinera l’Accord du 31 décembre 2016 comme base juridique de la gestion politique en cours et mettra le respect du processus électoral comme une des priorités des activités à accomplir par les autorités congolais avec l’appui de la MONUSCO. En effet, un des effets juridiques de l’endossement par le Conseil de sécurité, de l’accord du 31 décembre 2016est que cet accord n’est plus un fait privé, il est devenu désormais une résolution adoptée par le conseil de sécurité des Nations Unies pour apprécier la légalité et la validité des candidatures à l’élection présidentielle très prochaine en RDC. La candidature de l’actuel président de la RDC à cette élection du 23 Décembre 2018 violerait la résolution du conseil de sécurité des Nations Unies[9].
La Russie, ultime recours du régime de Kabila ?
Face à l’impasse diplomatique à laquelle se confronte Kabila, poussé même par ses alliés de la SADC de quitter le pouvoir à la fin de l’année après avoir organisé les élections, Kabila n’a plus d’autre choix que d’aller chercher des soutiens en Russie, se croyant à l’époque de la guerre froide. Cela a commencé en mars 2017 lorsque She Okitundu s’est rendu à Moscou pour rencontrer son homologue russe, Sergueï Lavrov, lui offrant au passage une boîte avec les pierres les plus précieuses de la RDC. D’où le projet d’implémentation d’une coopération globale qui inclut un volet militaire similaire à celui de la présence des militaires russes en RCA.
En effet, dans un monde unipolaire décentré, on assiste à de nouveaux enjeux géoéconomiques du redéploiement des puissances émergentes sur la sphère internationale, particulièrement en Afrique. A l’instar de la Chine dont le déploiement économique en Afrique s’accompagne avec un expansionnisme militaire inquiétant[10], la Russie repart à la conquête du continent africain. Le pays de Poutine s’appuie déjà depuis quelques années sur les puissances militaires africaines pour relancer la relation russo-africaine avec le Maroc, l’Algérie, l’Égypte, l’Angola et l’Afrique du Sud[11]. L’expérience avec la RCA introduit une nouvelle phase qui affiche les ambitions géostratégiques de la Russie en termes de ses capacités de projection de sa puissance militaire en dehors de l’espace géopolitique de l’Eurasie[12], où elle était confinée jusque-là. La Russie a de hautes ambitions géopolitiques qu’elle exprime de plus en plus ouvertement depuis que Poutine y renforce son autoritarisme.
La Russie de Poutine développe une fine stratégie de remise en question de l’actuel ordre international unipolaire dominé par les Etats-Unis. Et cette stratégie semble bien lui réussir actuellement au Moyen-Orient. Alors, pourquoi ne pas l’étendre en Afrique ? Cette posture géostratégique nouvelle répond notamment à l’actuelle doctrine de la Russie de vouloir s’imposer son statut de grande puissance en nostalgie de l’ère bipolaire. La hantise de Poutine contre l’unipolarité dominée par les Etats-Unis pousse la Russie à construire sa doctrine militaire en fonction des Etats-Unis. Vladimir Poutine se considère comme étant le continuateur de la grandeur russe, celle des grands tsars de Saint-Pétersbourg et celle de l’URSS forgée dans la lutte contre les nazis[13].
En effet, fort de son succès en Syrie, et en quête de nouveaux pôles économiques en Afrique, la Russie, confrontée à une crise permanente du rouble, expérimente des nouveaux projets géoéconomiques en Afrique s’accompagnant d’un volet militaire pragmatique. Ce volet militaire, en RCA, concerne particulièrement la fourniture d’armements, de forces spéciales et éventuellement de mercenaires déployés sous la houlette d’instructeurs civils de Russie en RCA qui fait partie d’une tendance émergente qui s’étend de la Libye et de l’Égypte à travers le Soudan et éventuellement d’autres pays africains. Cette nouvelle tendance expansionniste de la Russie, avec projection de ses forces en dehors de sa zone traditionnelle de confort géopolitique eurasienne, va au- delà de la simple diplomatie militaire. Il s’agit d’une sorte de « “package deals » qui comprennent non seulement la fourniture de systèmes d’armes et les ventes de munitions, mais aussi la sécurité, le personnel militaire et civil ainsi que les conseillers politiques, mieux connus en Russie en tant que «politologues» attachés aux principaux décideurs des clients[14].
D’ailleurs à cet effet, c’est depuis 2015 que Kabila s’offre l’expertise des agents des FSB russes pour le conseiller à la fois sur certaines options stratégiques politiques et sécuritaires à prendre en vue de se maintenir au pouvoir ou de contrer certaines menaces sécuritaires internes ou extérieures[15]. Mais le rapprochement entre Kabila et Poutine remonte à 2014 dans le seul objectif « de contrer la menace américaine qu’il prend au sérieux ». Durant cette époque, Kabila était parvenu à entrer en contact avec le président russe, Vladimir Poutine, via Sergei Ivanov, le vice premier ministre russe et ancien patron du FSB[16]. Et Poutine avait également facilité le contact entre Kabila et le maréchal Al-Sissi dont le pays livre l’armement et dispense des formations spéciales aux techniques de combat anti guérilla urbaine à la GR[17].
Derrière cette stratégie, Kabila veut s’inspirer sans doute du Burundi, où le soutien russe au régime de Nkurunziza permet encore à ce dernier de rester aux commandes du pouvoir[18]. Cependant, ne soyons pas dupes. Les enjeux de la RDC ne sont pas les mêmes avec la crise au Burundi, quasiment ignorée par la communauté internationale.
Par ailleurs, Kabila veut également étendre son rapprochement avec l’Algérie, la première puissance militaire africaine, afin d’entreprendre des relations « soutenues et étroites »[19]. She Okitundu y a séjourné en fin avril 2018. L’Algérie entretient des relations stratégiques avec la Russie, notamment dans le dossier du Polisario qui bénéficie du soutien militaire algérien. En effet, la Russie soutient l’armée algérienne depuis les années 1960 et reste son principal fournisseur de matériel militaire. Selon le site Internet de la Défense africaine, les exportations militaires russes vers l’Algérie se sont élevées à 457 millions de dollars en 2015. Le site ajoute que la Russie a livré pour 8 milliards de dollars de fournitures militaires à l’Algérie depuis 1991 dont une partie est livrée au Polisario qui s’oppose à l’occupation marocaine. Alors que le Maroc et l’Algérie se rivalisent pour le leadership au Maghreb, le Front Polisario cherche le soutien de la Russie car leurs intérêts se croisent sur plusieurs questions, du pipeline au partenariat algérien. Le Polisario peut offrir son aide pour assurer les intérêts de la Russie en ce qui concerne l’Europe, d’autant plus que l’Europe cherche désespérément une alternative au gaz russe. Dans cette perspective géostratégique nouvelle pour la Russie en RDC, il n’est donc pas exclu qu’à terme l’Algérie s’associe à la Russie en envoyant ses troupes en RDC aux côtés des russes pour contrer la menace occidentale et régionale qui se précise de jour en jour.
Chasser définitivement la MONUSCO avant le verrouillage total de l’espace politique congolais
Pour pouvoir régner en maitre absolu comme ses compères dictateurs qui l’avoisinent, Kabila doit d’abord se débarrasser de l’encombrante indolente MONUSCO. Il semble que Kabila pourrait réussir à manipuler une fois de plus l’opinion internationale à demeurer au pouvoir jusqu’en 2019, en montrant sa « bonne foi » d’organiser les législatives et les provinciales en décembre 2018. Les nouvelles institutions parlementaires qui se mettraient en place en 2019 lui permettront un forcing référendaire en vue de se maintenir au pouvoir. Entretemps, l’accord avec la Russie permettra à cette dernière de déployer considérablement ses troupes sur le terrain de sorte à atteindre un nombre tel que le régime de Kabila n’aurait plus besoin de justifier le maintien de la MONUSCO dont l’inefficacité est avérée par pratiquement tous les observateurs. Ce, dans une conjoncture où cette option pourrait d’ailleurs arranger Washington qui milite pour la réduction de la présence des forces onusiennes dans le monde, budgétivores. D’ailleurs, certains alliés de Kabila le conseillent de chasser la MONUSCO après mars 2020[20].
La Russie parviendra-t-elle à sauver le soldat Kabila ?
La réponse est loin d’être positive à ce stade d’autant que la montée en puissance de la Russie ne lui permet pas encore de devenir une super puissance militaire capable d’agir simultanément sur les quatre points du monde. La Russie ne peut pas encore objectivement au stade actuel se permettre d’engager une confrontation militaire avec les Etats-Unis et les pays occidentaux dans un pays où ces derniers veulent maintenir leurs intérêts. Le revirement diplomatique assez surprenant de la France dans le dossier congolais pourrait procéder d’une réactualisation de l’assessment géopolitique. Laisser une Russie magistrale en RCA, domaine réservé de la France, étendre sa sphère d’influence sur la stratégique RDC serait une bourde géostratégique à ne pas commettre.
Par ailleurs, comme le dit le coordonnateur de DESC, Boniface Musavuli : « Quelque chose me dit que Poutine, qui n’est pas idiot, préférera s’entendre avec les Anglo-américains dans le dos de Joseph Kabila plutôt que se risquer dans une confrontation militaire dans un pays si éloigné de la Russie, et où, déjà en 1961, la puissante URSS avait échoué à prendre le contrôle du pays lorsque les Occidentaux étaient passés à l’offensive (cf. ouvrage de Ludo De Witte). Je ne vois pas les Occidentaux reculer si les Russes engagent le bras-de-fer pour protéger Joseph Kabila à tout prix ». Je partage amplement cette analyse sur base d’éléments en ma possession d’autant que jusque-là, la Russie n’est parvenue à ce jour à ne bloquer aucune résolution défavorable à Kabila au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU. Un expert des questions géostratégiques de la Russie me fait savoir que « la coopération militaire de Kabila avec les russes est un gros canular ». Kabila s’est fait avoir avec les français, il en sera de même avec les russes, précise-t-il.
Pour ceux qui connaissent Poutine, ils savent qu’il reste un homme pragmatique qui évite une confrontation directe avec l’Occident. Son pays souffre déjà économiquement de l’embargo lui imposé par l’Union européenne dans la crise en Ukraine. C’est une utopie d’autant que la Russie, les Etats-Unis et la Chine sont des alliés dans le néolibéralisme dominé par les lobbies néolibéraux de l’armement, notamment les oligarques russes autour de Poutine – dont Guerman Goutorov – font de juteuses affaires aux Etats-Unis et au Canada, par exemple[21]. En effet, Poutine reste maître en diplomatie utilitariste qui lui réussit très bien par une subtile stratégie discursive de surestimation de ses forces et capacités armées afin de donner l’impression d’être une armée puissante, tout en projetant une image de la Russie très agressive. Cela marche auprès de l’opinion publique russe qui l’adule. Il en profite pour l’exploiter à des fins politiques contre ses adversaires politiques internes de sorte à créer une sorte un consensus national interne en Russie au sein de l’oligarchie politico-économique et de la communauté nationale russe[22].
Conclusion
DESC est d’avis que si le départ de Joseph Kabila ne s’opère pas en décembre 2018 comme prévu, il y a de fortes chances qu’il retourne le rapport de forces militaires en sa faveur d’autant que jusque-là, l’opposition politique et la société civile se montrent incapables de contraindre Kabila, dont le régime se ‘prétoriannise’, à l’alternance. La réponse belliciste du porte-parole du gouvernement de kabila, Lambert Mende, à la communauté internationale est on ne peut plus claire.
A défaut, de disposer d’une légitimité populaire forte, l’autorité du régime de Kabila passe par sa capacité à disposer et à recourir systématiquement à des moyens répressifs, véritables outils de dissuasions des populations qui tenteraient d’ébranler son régime. La coopération avec la Russie s’inscrit purement dans cette logique. C’est le cas lors des élections de 2011 et depuis janvier 2015. Le régime congolais opte de plus en plus pour une réponse militariste face à la crise électorale grandissante par une répression très violente des manifestations pacifiques, des activistes des droits de l’homme et des mouvements citoyens. Il en découle comme conséquence résultant d’une analyse des régimes similaires que ces régimes ne connaissent leur déclin qu’à travers l’utilisation contre eux des mêmes moyens de répression de nature vraiment diverses (rébellion, guerre civile, révolution dans une moindre mesure) mais qui ont tous un point commun : le recours à une solution qui implique les hommes en armes[23].
Jean-Jacques Wondo Omanyundu / Exclusivité DESC.
Références
[1] http://www.rfi.fr/afrique/20180527-russie-rdc-defense-cooperation-militaire-rdc.
[2] Jean-Jacques Wondo, DESC- Telegraph : vers un isolement diplomatique total du régime de Kabila ?
L’échec de l’offensive fictive de la « reactived diplomacy » de Leonard She Okitundu, 21 avril 2017.
http://desc-wondo.org/fr/desc-telegraph-vers-un-isolement-diplomatique-generalise-du-regime-de-kabila/.
[3] https://www.radiookapi.net/2018/01/11/actualite/politique/la-belgique-suspend-son-programme-bilateral-de-cooperation-avec-la.
[4] Jean-Jacques Wondo, DESC- Telegraph : vers un isolement diplomatique total du régime de Kabila ?
L’échec de l’offensive fictive de la « reactived diplomacy » de Leonard She Okitundu, 21 avril 2017.
[5] http://desc-wondo.org/fr/jusquou-macron-veut-aller-soutien-militaire-regime-de-kabila-jj-wondo/.
[6] [6] Laurent Touchard, Forces armées Africaines 2016 – 2017, Editions LT, Paris, Mai 2017, p. 357.
[7] http://desc-wondo.org/fr/france-cesser-de-poursuivre-soutien-militaire-regime-dictatorial-de-kabila-jj-wondo/.
[8] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/08/18/rdc-a-paris-la-societe-civile-agrege-ses-forces-pour-obtenir-le-depart-de-kabila_5173938_3212.html.
[9] http://desc-wondo.org/fr/rdc-il-ny-a-pas-eu-une-nouvelle-constitution-qui-aurait-leffet-de-linterruption-de-computation-des-mandats-presidentiels-masegabyo-mululu/.
[10] JJ Wondo, La RDC otage des enjeux géostratégiques, Congoforum.be, 25 janvier 2011, http://www.congoforum.be/fr/analysedetail.asp?id=174007&analyse=selected.
[11] Hugon, Philippe et Essiane Ango, Naïda, Les armées nationales africaines depuis les indépendances. Essai de périodisation et de comparaison, Iris, Avril 2018.
[12] L’Eurasie – l’espace géographique compris entre l’Europe et l’Asie et où vivent 75 % de la population du monde – où se concentrent la majeure partie des ressources ainsi que les deux tiers de la production mondiale – est, selon Zbigniew Brzezinski, le cœur du grand échiquier mondial.
[13] Jj Wondo, GEOSTRATEGIE : La « real-geopolitik » du double langage antithétique de Vladimir Poutine, 10 octobre 2016. http://desc-wondo.org/fr/geostrategie-la-real-geopolitik-du-double-langage-diplomatique-de-vladimir-poutine-jj-wondo/.
[14] https://thedefensepost.com/2018/05/09/russia-central-african-republic-pmc-opinion/amp/.
[15] http://desc-wondo.org/fr/une-nouvelle-rebellion-des-elements-de-la-gr-en-gestation-au-katanga-jean-jacques-wondo/. http://desc-wondo.org/fr/les-confidences-de-desc-kabila-tres-rassurant-et-mefiant-mais-sa-majorite-presidentielle-paniquee/.
[16] http://desc-wondo.org/fr/desc-confidentiel-inquiet-de-lacharnement-americain-kabila-appelle-poutine-a-la-rescousse/.
[17] http://desc-wondo.org/fr/inedit-apres-setre-appuye-sur-lue-sur-recommandation-de-poutine-kabila-se-tourne-vers-legypte-pour-2016-desc/.
[18] https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201605311025460725-burundi-russie-soutien-edouard-bizimana/.
[19] http://www.aps.dz/algerie/73284-mae-congolais-l-algerie-et-la-rdcongo-doivent-entretenir-des-relations-soutenues-et-etroites.
[20] https://www.voaafrique.com/a/kinshasa-souhaite-le-retrait-definitif-des-nations-unies-en-2020/4330588.html.
[21] http://desc-wondo.org/fr/opinion-lutopie-dune-guerre-entre-la-russie-et-les-etats-unis-en-ukraine-jj-wondo/.
[22] Xavier Follebouckt, « Russie : Panorama stratégique et géopolitique », exposé du 06 février 2016, 11ème session du 4ème cycle des Hautes études en sécurité et défense, Institut Royal supérieur de Défense.
[23]Giani Gnassounou, Les forces armées : le quatrième pouvoir en Afrique ?, L’Afrique des Idées, http://afriqueinside.com/forces-armees-quatrieme-pouvoir-afrique12052016/, consulté le 02 février 2018.
"La Russie entame une coopération militaire avec la RDC"
° http://www.rfi.fr/afrique/20180527-russie-rdc-defense-cooperation-militaire-rdc
"Vers une coopération militaire entre la RDC et la Russie"
° https://www.politico.cd/actualite/la-une/2018/05/14/vers-une-cooperation-militaire-entre-la-rdc-et-la-russie.html
° http://specialdefense.over-blog.com/2018/05/la-russie-entame-une-cooperation-militaire-avec-la-rdc.html
° http://acpcongo.com/acp/russie-rdc-possibilites-detablir-cooperation-lexploitation-miniere-geologique/
° https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/lafrique-le-nouvelle-priorite-de-la-russie
° http://www.presstv.com/DetailFr/2018/05/27/563059/IranGhana-mme-combat
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: La Russie et la RDC seront liés militairement
La RDC adopte un accord de coopération militaire et technique avec la Russie
http://www.rfi.fr/afrique/20180610-rdc-adopte-accord-cooperation-militaire-technique-russie-kabila-Bogdanov
Une nouvelle étape dans le rapprochement entre Moscou et Kinshasa. L’accord de coopération militaire et technique entre les deux pays, qui dormait dans les tiroirs depuis 19 ans sans être appliqué, a de nouveau été adopté vendredi dernier à l’Assemblée nationale, au lendemain de la visite à Kinshasa du vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov. Cet accord prévoit la livraison par la Russie d'armements, de matériels de guerre « et autres équipements spécifiques », des « missions de conseils », ou encore la formation de spécialistes militaires dans les écoles russes. La Russie ne cache pas aussi à terme ses ambitions dans le secteur des mines, des énergies et de l’agriculture. Mais derrière, il y a aussi des enjeux politiques.
Moscou serait-elle en train de monnayer son pouvoir au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ? Kinshasa n’est pas le seul pays d’Afrique à susciter sa convoitise ces derniers temps. On a assisté à des rapprochements avec Kigali, Bangui et Addis Abeba.
Mais le contexte kinois n’est pas anodin. L’accord de coopération adopté vendredi est remis au goût du jour à 6 mois d’une échéance présidentielle scrutée de très près, et alors que Kinshasa est sous la pression des pays occidentaux. « Le soutien de la Russie, réputée pour faire régulièrement contrepoids au sein du Conseil de sécurité, pourrait être utile à la RDC », estime un observateur. A l’issue de sa rencontre avec le président Kabila vendredi, l’émissaire russe Mikhaïl Bogdanov a insisté sur la « convergence de vue » entre les deux pays en ce qui concerne « la sauvegarde de la souveraineté ». « Tout problème congolais doit avoir une solution congolaise », a-t-il déclaré, tout en insistant plus tard dans un communiqué sur l’importance de respecter l’échéance du 23 décembre « pour réduire les tensions ».
A l’époque de la signature de cet accord en 1999 par Kabila « père », il avait été perçu comme « un accord de défi », rappelle un conseiller, alors que le président de l’époque se sentait « lâché par ses alliés traditionnels ». En lui succédant à sa mort, son fils, l’actuel président, avait renoué avec l’Occident, et laissé cet accord en friche, jusqu’à ce jour.
http://www.rfi.fr/afrique/20180610-rdc-adopte-accord-cooperation-militaire-technique-russie-kabila-Bogdanov
Une nouvelle étape dans le rapprochement entre Moscou et Kinshasa. L’accord de coopération militaire et technique entre les deux pays, qui dormait dans les tiroirs depuis 19 ans sans être appliqué, a de nouveau été adopté vendredi dernier à l’Assemblée nationale, au lendemain de la visite à Kinshasa du vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov. Cet accord prévoit la livraison par la Russie d'armements, de matériels de guerre « et autres équipements spécifiques », des « missions de conseils », ou encore la formation de spécialistes militaires dans les écoles russes. La Russie ne cache pas aussi à terme ses ambitions dans le secteur des mines, des énergies et de l’agriculture. Mais derrière, il y a aussi des enjeux politiques.
Moscou serait-elle en train de monnayer son pouvoir au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ? Kinshasa n’est pas le seul pays d’Afrique à susciter sa convoitise ces derniers temps. On a assisté à des rapprochements avec Kigali, Bangui et Addis Abeba.
Mais le contexte kinois n’est pas anodin. L’accord de coopération adopté vendredi est remis au goût du jour à 6 mois d’une échéance présidentielle scrutée de très près, et alors que Kinshasa est sous la pression des pays occidentaux. « Le soutien de la Russie, réputée pour faire régulièrement contrepoids au sein du Conseil de sécurité, pourrait être utile à la RDC », estime un observateur. A l’issue de sa rencontre avec le président Kabila vendredi, l’émissaire russe Mikhaïl Bogdanov a insisté sur la « convergence de vue » entre les deux pays en ce qui concerne « la sauvegarde de la souveraineté ». « Tout problème congolais doit avoir une solution congolaise », a-t-il déclaré, tout en insistant plus tard dans un communiqué sur l’importance de respecter l’échéance du 23 décembre « pour réduire les tensions ».
A l’époque de la signature de cet accord en 1999 par Kabila « père », il avait été perçu comme « un accord de défi », rappelle un conseiller, alors que le président de l’époque se sentait « lâché par ses alliés traditionnels ». En lui succédant à sa mort, son fils, l’actuel président, avait renoué avec l’Occident, et laissé cet accord en friche, jusqu’à ce jour.
Jim KK
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