MEMORANDUM A L’ATTENTION DE MESSEIGNEURS LES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO, CENCO: « Où est ton frère? » Genèse 4:9-10
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MEMORANDUM A L’ATTENTION DE MESSEIGNEURS LES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO, CENCO: « Où est ton frère? » Genèse 4:9-10
MEMORANDUM A L’ATTENTION DE MESSEIGNEURS LES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO, CENCO: « Où est ton frère? » Genèse 4:9-10
https://cfpp-rdc.com/2018/11/15/memorandum-a-lattention-de-messeigneurs-les-eveques-de-la-conference-episcopale-nationale-du-congo-cenco-ou-est-ton-frere/
webmaster LIBEREZ LES PRISONNIERS POLITIQUES DE LA RDC 15 novembre 2018 8 Minutes
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[size=33]MEMORANDUM A L’ATTENTION DE
MESSEIGNEURS LES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO, CENCO
« Où est ton frère? » Genèse 4:9-10[/size]
MESSEIGNEURS LES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO, CENCO
« Où est ton frère? » Genèse 4:9-10[/size]
Depuis la signature l’Accord Global et Inclusif le 31 décembre 2016, les prisonniers politiques de la République Démocratique du Congo demeurent embastillés dans les mouroirs congolais dits « prisons », malgré le chapitre V dudit Accord statue sur la nécessité de leur libération. Certains parmi eux, définis « emblématiques », sont cités nommément en tant que bénéficiaires des mesures de décrispation politique, mais, malgré cela, rien n’est entrepris par l’exécutif congolais – animé essentiellement par la majorité politique signataire de l‘Accord et ses alliés – afin de leur rendre la liberté.
La CENCO, dans son rôle de facilitation de l’Accord de la Saint- Sylvestre, avait pris l’initiative de se porter garante de la libération des prisonniers politiques et du retour des exilés politiques, en demandant à l’opposition et à la société civile, pendant les discussions au Centre Interdiocésain de Kinshasa, d’accepter que ceux-ci soient libérés après la signature de l’Accord, et pas avant, comme ces composantes exigeaient préalablement.
Les familles des prisonniers politiques de la RDC vous demandent, messeigneurs, en tant que frères en Christ: « Ou sont vos frères? »
Deux ans après la signature de l’Accord de la Saint-Sylvestre, M. Kabila a pu profiter du consensus politique dégagé à l’occasion de la signature de l’Accord du 31/12/2016 pour se maintenir au pouvoir hors mandat constitutionnel, sans respecter le cahier de charges exigés par l’opposition politique et la société civile.
Deux ans après la signature de l’Accord de la Saint-Sylvestre, M. Kabila a pu profiter du consensus politique dégagé à l’occasion de la signature de l’Accord du 31/12/2016 pour se maintenir au pouvoir hors mandat constitutionnel, sans respecter le cahier de charges exigés par l’opposition politique et la société civile.
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Le Conseil National de Suivi de l’Accord, CNSA en sigle, une Institution d’appui à la Démocratie prévue par l’Accord Global et Inclusif, demeure une coquille vide qui n’a pas d’existence légale et qui est dépourvue de toute considération de la part de l’exécutif en place en ce qui concerne ses rares et timides prises de position, aussi bien par rapport à la libération des prisonniers politiques qu’ à l’évaluation générale du processus électoral.
Le Conseil National de Suivi de l’Accord, CNSA en sigle, une Institution d’appui à la Démocratie prévue par l’Accord Global et Inclusif, demeure une coquille vide qui n’a pas d’existence légale et qui est dépourvue de toute considération de la part de l’exécutif en place en ce qui concerne ses rares et timides prises de position, aussi bien par rapport à la libération des prisonniers politiques qu’ à l’évaluation générale du processus électoral.
L’exécutif issu de la signature des « arrangements particuliers » souscrits par une frange de l’opposition, le 27/04/2017 au Palais du Peuple, n’applique pas sa propre agenda qui prévoyait la libération des prisonniers politiques emblématiques une semaine après la signature du protocole établissant le calendrier des étapes d’application de l’Accord de la Saint-Sylvestre.
Les délégations officielles des négociations du Centre Interdiocésain pour le compte de l’ opposition et de la société civile, n’ont pas reconnu la désignation des membres participant à ce gouvernement, mais ces membres dissidents, quant à eux, continuent à ne pas respecter leurs engagements, y compris ceux prévus par leurs propres « arrangements particuliers ».
Comment continuer à se taire, alors que l’opinion publique congolaise est de plus en plus sceptique en ce qui concerne le lancement d’un processus électoral tardif, exclusif et surtout caractérisé par une crispation croissante du climat politique ?
Alors que des candidats à l’élection présidentielle ont été irrégulièrement invalidés par un Commission Électorale Nationale Indépendante, (CENI), et une Cour Constitutionnelle manifestement partisanes, les prisonniers politique emblématiques comme M. Eugène Diomi Ndongala (Président National de la Démocratie Chrétienne) et M. Jean-Claude Muyambo (Président National de la SCODE) croupissent toujours en prison; M. Moise Katumbi est empêché de rentrer en RDC pour présenter sa candidature à l’élection présidentielle et des nombreux autres dissidents politiques se sont ajoutés à la liste des prisonniers politiques qui devaient être libérés à l’issu des travaux d’une fantomatique « commission ad hoc », composée par des magistrats et des représentants de la société civile; une commission qui – comme vous ne pouvez pas l’ ignorer – n’a jamais été mise en place.
Au moment où nous couchons ces lignes, les opposants Gekoko Mulumba et Franc Diongo se sont ajoutés à la liste des prisonniers politiques privés de liberté sur la base de poursuites politiquement motivées; les autres exilés cités dans l’Accord de la Saint-Sylvestre comme M. Anzuluni et M. Mbusa Nyamwisi sont toujours empêchés de rentrer en RDC. A eux s’ajoutent les civils qui devaient être libérés sur la base de l’Amnistie entrée en vigueur en 2014, comme Eric Kikunda et Firmin Yangambi, sans oublier la liste toujours plus longue d’ activistes des mouvement citoyens comme M. Carbone Beni et dernièrement les membres du mouvement citoyens Lucha et Vici et tant d’autres, tous injustement emprisonnés pour avoir voulu
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exercer leur droit à la libres expression politique.
Messeigneurs, « Où sont vos frères? »
Même si la mauvaise fois et la ruse du gouvernement Kabila a caractérisé la mise en application sélective de l’Accord de la Saint-Sylvestre, nous refusons de comptabiliser le maintien en détention des prisonniers politiques dans la catégorie des « ratés » de l’Accord.
Qu’avez-vous fait de votre engagement à vous porter « garants » de la libération au moins de prisonniers politiques emblématiques nommément cités dans l’Accord, ainsi que des exilés politiques, eux aussi cités au chapitre V dédié à la Décrispation politique? Pourquoi la « Commission ad hoc » censée statuer sur les autres cas n’a jamais été mise en place?
Vous ne pouvez ignorer que certains parmi eux sont actuellement hospitalisés à la suite des tortures morales et physiques endurées depuis des années et que chaque jour qui passe risque d’être le dernier, à cause de l’aggravation de leur état général de santé.
Que faites – vous pour assumer votre position de garants de la libération de ces innocents qui ont eu le courage de faire barrage à la pensée unique, au péril de leur vie?
Les familles des prisonniers politiques et des exilés de la RDC refusent de comptabiliser la privation injuste de la liberté de leurs proches dans la rubrique indifférenciée des « ratés » de l’Accord de la Saint-Sylvestre. La mise en place d’un CNSA inutile et passif où bien d’un gouvernement non représentatif peuvent être considérés comme des « ratés » de l’Accord de la Saint-Sylvestre, mais nos pères, frères, fils ne seront jamais des simples chiffres à insérer dans la partie double des actifs et passifs de l’application de l’Accord politique du 31/12/2016, car il s’agit d’hommes et femmes soumis depuis des années à des torture physiques et morales à cause de leur engagement politique.
D’autant plus qu’outre la violation de l’Accord de la Saint-Sylvestre, de la loi de l’amnistie de 2014 et de la Constitution de la République, y a-t-il lieu d’ajouter le refus d’exécuter la décision N° 2465/ 2014 issue de la condamnation de la RDC par le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies de libérer M. Eugène Diomi Ndongala, d’annuler sa condamnation irrégulière et de l’indemniser. La décision dont la RDC a été régulièrement notifiée en 2016, mais deux ans après n’a pas été exécutée en violation de l’art 215 de la Constitution de la RDC.
Messeigneurs, « Où sont vos frères? »
Cette situation injuste et douloureuse persistant, en dépit de multiples appels de la Communauté Internationale, de plusieurs violations par le régime Kabila
des textes juridiques nationaux comme internationaux, nous, le Comité de Familles des Prisonniers et les Exilés Politiques, lançons un appel fort à vous, messeigneurs les évêques de la RDC, pour que vous-vous impliquiez, avec foi et détermination, faisant entendre votre voix afin qu’il soit mis en terme au torpillage de l’Accord politique Global et Inclusif dont vous vous êtes chargé des bons offices.
des textes juridiques nationaux comme internationaux, nous, le Comité de Familles des Prisonniers et les Exilés Politiques, lançons un appel fort à vous, messeigneurs les évêques de la RDC, pour que vous-vous impliquiez, avec foi et détermination, faisant entendre votre voix afin qu’il soit mis en terme au torpillage de l’Accord politique Global et Inclusif dont vous vous êtes chargé des bons offices.
Il serait inacceptable que la mauvaise fois l’emporte sur les engagements librement souscrits par la majorité au pouvoir; il serait néfaste, pour la République Démocratique du Congo, si la ruse continuait à l’importer sur la parole donnée.
« Priver les gens de leurs droits humains revient à contester leur humanité même » et « la moindre injustice, où qu’elle soit commise, menace l’édifice tout entier », ont un jour respectivement déclaré les plus illustres défenseur des droits de l’homme et prisonnier politique, Nelson Mandela et Martin Luther-King Jr.
Nous sommes persuadés qu’aussi longtemps les prisonniers politiques congolais ne seront pas libérés, il n’y aura aucune garantie d’un aboutissement heureux du processus électoral en RDC.
Il serait souhaitable qu’une structure permanente, au sein de votre sainte organisation qui est la CENCO, soit mise en place pour le suivi soutenu de la question de la décrispation politique, dans son volet consacré à la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés (« J’étais en prison et vous m’avez visité » Mt 25.35-36).
En effet, la non présentation de M. Kabila aux prochaines élections risquerait d’apparaître comme une victoire à la Pyrrhus, si les élections seraient renvoyées encore une fois, ou bien elles se tiendraient dans le chaos général découlant de la contestation généralisée, de l’exclusivité et de la répression politique.
Que dire des critiques consécutives à la non application de l’Accord, dans un contexte de possible « caducité » de celui-ci? Il serait très dangereux, pour le futur de la République Démocratique du Congo, si cela devait arriver car la caducité « in fieri » de l’Accord pourrait marquer, après le mois de décembre 2018, le commencement d’une dictature ouvertement assumée, mise en place par la fraude, les manœuvres diaboliques d‘ingénierie constitutionnelle et la négation des liberté fondamentales.
Il est impératif, à ce stade du processus de démocratisation en RDC, que la centaine de prisonniers politiques, selon les statistiques de l’ONU, qui croupissent encore dans les geôles congolaises soient libérée car on ne peut rien construire de solide, valable et positif sur la mauvaise fois, le manque de respect de la parole donnée, bien la ruse et les violations des droits de l’homme.
Il est aberrant que le gouvernement congolais, par le biais de son Ambassadeur à l’Onu, ait déclaré le 13/11/18, devant le Conseil de Sécurité de l’Onu, qu’en RDC il y aurait seulement deux prisonniers politiques ( en se référant aux prisonniers politiques emblématiques Diomi et Muyambo, cités nommément dans l’Accord de la Saint-Sylvestre) et qu’il ne seront pas, selon lui, libérés!
D’ ailleurs, il serait souhaitable qu’à la prochaine Assemblée Générale, qui se réunira dans quelques jours, la CENCO ne se penche pas exclusivement sur l’évaluation du processus électoral, comme il a été annoncé, mais aussi sur la question fondamentale de la libération des prisonniers politiques, conformément à l’Accord de la Saint-Sylvestre, les deux sujets étant strictement liés, dans la perspective d’ un processus électoral inclusif, crédible et apaisé.
Pour la dernière fois, messeigneurs, nous vous posons la question lancinante:
« Où sont vos frères? »
et
« Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans le même corps »,
Hébreux 13.3
et
« Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans le même corps »,
Hébreux 13.3
Pour le Comité des familles des prisonniers politiques et les exilés politiques,
Les familles des prisonniers politiques,
Famille Diomi Ndongala,
Famille Muyambo,
Famille Yangambi,
Famille Kikunda,
Famille Mulumba,
Famille Beni,
Famille Tsiani Malembe,
Famille Sengha,
Famille Banré,
Famille Bakajika,
Famille Meta,
Famille Kayembe,
Famille Mbaya,
Famille Mwamba,
Famille Lokwa,
Famille Kabala,
Famille Ndembu,
Famille Opele,
Famille Makonzo,
Famille Kalamba,
Famille Mbuyi,
Famille Kabemba,
Famille Buka,
Famille Bopomi,
Famille Tshiunza,
Famille Kayembe,
Famille Mukala,
Famille Lukaba,
Famille Azamba,
Famille Mbegza,
Famille Ahombiawe,
Famille Kengembali,
Famille Bomboko,
Famille Zobele,
Famille Kopani,
Famille Matungu,
Famille Kelega,
Famille Ekobi,
Famille Aburu,
Famille Batangezi,
Famille Mbanga,
Famille Wele,
Famille Makambo,
Famille Abia,
Famille Katumbi,
Famille Anzuluni,
Famille Nyamwisi,
Famille Rachidi
Famille Muyambo,
Famille Yangambi,
Famille Kikunda,
Famille Mulumba,
Famille Beni,
Famille Tsiani Malembe,
Famille Sengha,
Famille Banré,
Famille Bakajika,
Famille Meta,
Famille Kayembe,
Famille Mbaya,
Famille Mwamba,
Famille Lokwa,
Famille Kabala,
Famille Ndembu,
Famille Opele,
Famille Makonzo,
Famille Kalamba,
Famille Mbuyi,
Famille Kabemba,
Famille Buka,
Famille Bopomi,
Famille Tshiunza,
Famille Kayembe,
Famille Mukala,
Famille Lukaba,
Famille Azamba,
Famille Mbegza,
Famille Ahombiawe,
Famille Kengembali,
Famille Bomboko,
Famille Zobele,
Famille Kopani,
Famille Matungu,
Famille Kelega,
Famille Ekobi,
Famille Aburu,
Famille Batangezi,
Famille Mbanga,
Famille Wele,
Famille Makambo,
Famille Abia,
Famille Katumbi,
Famille Anzuluni,
Famille Nyamwisi,
Famille Rachidi
KOTA
Re: MEMORANDUM A L’ATTENTION DE MESSEIGNEURS LES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO, CENCO: « Où est ton frère? » Genèse 4:9-10
- Les familles des prisonniers politiques interpellent la Cenco / LE PHARE
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Décrispation de la vie nationale : les familles des prisonniers politiques interpellent les évêques / LE COURRIER DE KINSHASA
webmaster EUGENE DIOMI NDONGALA, LIBEREZ LES PRISONNIERS POLITIQUES DE LA RDC, MUYAMBO 16 novembre 2018 4 Minutes
[size=33]Décrispation de la vie nationale : les familles des prisonniers politiques interpellent les évêques[/size]
Jeudi 15 Novembre 2018 – 17:10
Dans le mémorandum qui tourne sur la question « Où sont vos frères ? », adressé à la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco), les parents des détenus regrettent ce qui est vu comme une passivité complice des prélats catholiques, à qui ils rappellent leur engagement à se porter « garants » de leur libération car nommément cités dans l’Accord de la Saint-Sylvestre.
Les familles des prisonniers politiques de la République démocratique du Congo (RDC) ont déposé, le 15 novembre au siège de la Cénco, à Gombe, un mémorandum adressé aux évêques congolais.
Elles rappellent, dans le document, que depuis la signature, le 31 décembre 2016, de l’Accord de la Saint-Sylvestre sous l’égide de la Cénco, leurs parents demeurent embastillés dans les mouroirs congolais, dits « prisons », même si le chapitre V de cet accord statuait sur la nécessité de leur libération. « Certains parmi eux, définis emblématiques, sont cités nommément en tant que bénéficiaires des mesures de décrispation politique mais, malgré cela, rien n’est entrepris par l’exécutif congolais – animé essentiellement par la majorité politique signataire de l’Accord et ses alliés – afin de leur rendre la liberté »,souligne le texte. Le document relève également que dans son rôle de facilitation de l’Accord de la Saint-Sylvestre, la Cénco avait pris l’initiative de se porter garante de la libération des prisonniers politiques et du retour des exilés politiques, en demandant à l’opposition et à la société civile, pendant les discussions au Centre interdiocésain de Kinshasa, d’accepter que ceux-ci soient libérés après la signature de l’Accord et pas avant, comme ces composantes l’exigeaient préalablement.
Un consensus qui n’a profité qu’à une partie
Le mémorandum regrette que le consensus politique dégagé à l’issue de cet accord, signé il y a deux ans, n’ait pu profiter qu’au président Joseph Kabila qui s’est maintenu au pouvoir hors mandat constitutionnel, sans respecter le cahier des charges exigé par l’opposition politique et la société civile.
Le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), font remarquer les signataires, demeure une coquille vide qui n’a pas d’existence légale, dépourvue de toute considération de la part de l’exécutif en place en ce qui concerne ses rares et timides prises de position, aussi bien par rapport à la libération des prisonniers politiques qu’à l’évaluation générale du processus électoral. « L’exécutif issu de la signature des arrangements particuliers souscrits par une frange de l’opposition, le 27 avril 2017, au Palais du peuple, n’applique pas son propre agenda qui prévoyait la libération des prisonniers politiques emblématiques, une semaine après la signature du protocole établissant le calendrier des étapes d’application de l’Accord de la Saint-Sylvestre », lit-on dans le mémorandum. Le texte note que les délégations officielles des négociations du Centre interdiocésain, pour le compte de l’opposition et de la société civile, n’ont pas reconnu la désignation des membres participant à ce gouvernement, mais ces membres dissidents, quant à eux, continuent à ne pas respecter leurs engagements, y compris ceux prévus par leurs propres « arrangements particuliers ».
« Des prisonniers emblématiques toujours en prison «
Pour ces familles, il n’y a plus lieu de se taire, étant donné que l’opinion publique congolaise est de plus en plus sceptique en ce qui concerne le lancement d’un processus électoral tardif, exclusif et surtout caractérisé par une crispation croissante du climat politique. Alors que des candidats à l’élection présidentielle ont été irrégulièrement invalidés par une Commission électorale nationale indépendante et une Cour constitutionnelle manifestement partisanes, ont-elles déploré, les prisonniers politique emblématiques comme Eugène Diomi Ndongala et Jean-Claude Muyambo croupissent toujours en prison; Moise Katumbi est empêché de rentrer au pour présenter sa candidature à l’élection présidentielle et des nombreux autres dissidents politiques se sont ajoutés à la liste des prisonniers qui devaient être libérés à l’issue des travaux d’une fantomatique « commission ad hoc », composée par des magistrats et des représentants de la société civile, qui n’a jamais été mise en place. Pour ces familles, les opposants Gekoko Mulumba et Franck Diongo se sont ajoutés à la liste sur la base de poursuites politiquement motivées; alors que les autres exilés cités dans l’Accord de la Saint- Sylvestre comme Anzuluni et Mbusa Nyamwisi sont toujours empêchés de rentrer en RDC. Le mémo épingle également les cas des autres civils qui devaient être libérés sur la base de l’amnistie entrée en vigueur en 2014, dont Eric Kikunda et Firmin Yangambi, ainsi que des activistes des mouvement citoyens comme Carbone Beni et les autres membres du mouvement citoyens Lucha et Vici, etc, qui seraient tous injustement emprisonnés pour avoir voulu exercer leur droit à la libre expression politique.
Les signataires du mémorandum disent, par ailleurs, refuser de comptabiliser le maintien en détention des prisonniers politiques dans la catégorie des « ratés » de l’Accord, même si la mauvaise foi et la ruse du gouvernement de Kinshasa ont caractérisé la mise en application sélective de l’Accord de la Saint-Sylvestre.
C’est ici qu’ils demandent aux prélats catholiques ce qu’ils ont fait de leur engagement à se porter « garants » de la libération au moins des prisonniers politiques emblématiques nommément cités dans l’Accord, ainsi que des exilés politiques, eux aussi cités.
Lucien Dianzenza
https://cfpp-rdc.com/2018/11/16/decrispation-de-la-vie-nationale-les-familles-des-prisonniers-politiques-interpellent-les-eveques-le-courrier-de-kinshasa/
KOTA
Re: MEMORANDUM A L’ATTENTION DE MESSEIGNEURS LES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO, CENCO: « Où est ton frère? » Genèse 4:9-10
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KOTA
Re: MEMORANDUM A L’ATTENTION DE MESSEIGNEURS LES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO, CENCO: « Où est ton frère? » Genèse 4:9-10
https://cfpp-rdc.com/2018/11/16/forte-mobilisation-au-centre-interdiocesain-les-familles-des-prisonniers-politiques-de-la-rdc-interpellent-la-cenco-tempete-des-tropiques/
Forte mobilisation au Centre interdiocésain : Les familles des prisonniers politiques de la RDC interpellent la Cenco/ TEMPETE DES TROPIQUES
webmaster EUGENE DIOMI NDONGALA, LIBEREZ LES PRISONNIERS POLITIQUES DE LA RDC, MUYAMBO 16 novembre 2018 4 Minutes
Dans un mémo déposé hier jeudi aux évêques, ils décrient la non application des mesures de décrispation, notamment la libération de Diomi, Muyambo… et le retour des exilés politiques dont Moïse Katumbi et Mbusa Nyamwisi
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Forte mobilisation au Centre interdiocésain : Les familles des prisonniers politiques de la RDC interpellent la Cenco/ TEMPETE DES TROPIQUES
webmaster EUGENE DIOMI NDONGALA, LIBEREZ LES PRISONNIERS POLITIQUES DE LA RDC, MUYAMBO 16 novembre 2018 4 Minutes
Forte mobilisation au Centre interdiocésain : Les familles des prisonniers politiques de la RDC interpellent la Cenco
[size]Dans un mémo déposé hier jeudi aux évêques, ils décrient la non application des mesures de décrispation, notamment la libération de Diomi, Muyambo… et le retour des exilés politiques dont Moïse Katumbi et Mbusa Nyamwisi
[/size]
Le Comité des familles des prisonniers politiques de la République démocratique du Congo (CFPP-RDC) a procédé, hier jeudi 15 novembre, au dépôt du mémorandum, au Centre interdiocésain de Kinshasa, à l’attention des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), ceux-là même qui ont facilité le dialogue qui a abouti à l’accord de la Saint Sylvestre.
Ces familles rappellent que, depuis la signature de l’Accord global et inclusif le 31 décembre 2016, les prisonniers politiques de la République démocratique du Congo demeurent embastillés dans les mouroirs congolais dits « prisons », malgré le chapitre V dudit accord qui statue sur la nécessité de leur libération.
Certains parmi eux, qualifiés d’ « emblématiques », sont cités nommément en tant que bénéficiaires des mesures de décrispation politique. Mais malgré cela, rien n’est entrepris par l’Exécutif congolais animé essentiellement par la Majorité politique signataire de l’accord et ses alliés, afin de leur rendre la liberté.
La Cenco, dans son rôle de facilitation de l’accord de la Saint Sylvestre, avait pris l’initiative de se porter garante de la libération des prisonniers politiques et du retour des exilés politiques, en demandant à l’Opposition et à la société civile, pendant les discussions au Centre interdiocésain de Kinshasa, d’accepter que ceux-ci soient libérés après la signature de l’accord, et pas avant, comme ces composantes exigeaient préalablement.
Les familles des prisonniers politiques de la RDC demandent aux évêques, en tant que frères en Christ : « Où sont vos frères ? » Deux ans après la signature de l’accord de la Saint Sylvestre, « Joseph Kabila a pu profiter du consensus politique dégagé à l’occasion de la signature de l’accord du 31 décembre 2016 pour se maintenir au pouvoir hors mandat constitutionnel, sans respecter le cahier des charges exigé par l’Opposition politique et la société civile ».
Le CNSA (Comité national de suivi de l’accord et du processus électoral) est dépourvu de toute considération de la part de l’Exécutif en place en ce qui concerne ses rares et timides prises de position, aussi bien par rapport à la libération des prisonniers politiques qu’à l’évaluation générale du processus électoral.
L’Exécutif issu de la signature des « arrangements particuliers » souscrits par une frange de l’Opposition, le 27 avril 2017, au Palais du peuple, n’applique pas son propre agenda qui prévoyait la libération des prisonniers politiques emblématiques, une semaine après la signature du protocole établissant le calendrier des étapes d’application de l’accord de la Saint Sylvestre.
Les délégations officielles aux négociations du Centre interdiocésain pour le compte de l’Opposition et de la société civile n’ont pas reconnu la désignation des membres participant à ce gouvernement. Mais ces membres dissidents, quant à eux, continuent à ne pas respecter leurs engagements, y compris ceux prévus par leurs propres « arrangements particuliers ».
« Comment continuer à se taire, alors que l’opinion publique congolaise est de plus en plus sceptique en ce qui concerne le lancement d’un processus électoral tardif, exclusif et surtout caractérisé par une crispation croissante du climat politique ? », se demande le CFPP-RDC.
Alors que des candidats à l’élection présidentielle ont été irrégulièrement invalidés par une CENI et une Cour constitutionnelle « manifes-tement partisanes », en RDC pour présenter sa candidature à l’élection présidentielle…les prisonniers politiques emblématiques dont Eugène Diomi Ndongala, Jean-Claude Muyambo… croupissent toujours en prison. Moïse Katumbi est empêché de rentrer
Aujourd’hui, Gekoko Mulumba et Franck Diongo se sont ajoutés sur la liste des prisonniers politiques privés de liberté sur base de poursuites politiquement motivées. D’autres exilés cités dans l’accord de la Saint Sylvestre, Anzuluni et Mbusa Nyamwisi, sont toujours empêchés de rentrer en RDC.
A eux s’ajoutent les civils qui devraient être libérés sur la base de l’amnistie entrée en vigueur en 2014, comme Eric Kikunda et Firmin Yangambi, sans oublier la liste toujours plus longue des activistes des mouvements citoyens Carbone Beni et dernièrement les membres de la Lucha (Lutte pour le changement), Vici et tant d’autres, tous injustement emprisonnés pour avoir voulu exercer leur droit à la libre expression politique.
Mes seigneurs, « Où sont vos frères ? »
« Même si la mauvaise foi et la ruse du gouvernement Kabila, caractérisées par la mise en application sélective de l’accord de la Saint Sylvestre, nous refusons de comptabiliser le maintien en détention des prisonniers politiques dans la catégorie des ratés de l’accord », lit-on dans ce mémo.
« Qu’avez-vous fait de votre engagement à vous porter garants de la libération au moins des prisonniers politiques emblématiques nommément cités dans l’accord, ainsi que des exilés politiques, eux aussi cités au chapitre V dédié à la décrispation politique ? Pourquoi la Commission ad hoc censée statuer sur les autres cas n’a jamais été mise en place ? », s’interroge-t-on.
Il serait souhaitable qu’une structure permanente soit mise en place au sein de la Cenco pour le suivi soutenu de la question de la décrispation politique.
Il est aberrant que le gouvernement congolais, par le biais de son ambassadeur à l’ONU, ait déclaré le 13 novembre 2018 devant le Conseil de sécurité de l’ONU, qu’en RDC, il n’y aurait que deux prisonniers politiques (Diomi et Muyambo), et qu’ils ne seront pas, selon lui, libérés.
D’ailleurs, il serait souhaitable qu’à la prochaine Assemblée générale qui se réunira dans quelques jours, la Cenco ne se penche pas exclusivement sur l’évaluation du processus électoral, comme il a été annoncé, mais aussi sur la question fondamentale de la libération des prisonniers politiques, conformément à l’accord de la Saint Sylvestre, les deux sujets étant strictement liés, dans la perspective d’un processus électoral inclusif, crédible et apaisé.
Par Stone
KOTA
Re: MEMORANDUM A L’ATTENTION DE MESSEIGNEURS LES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO, CENCO: « Où est ton frère? » Genèse 4:9-10
MESSAGE DE L’ ASSEMBLEE EXTRAORDINAIRE DE LA CENCO DU 22 AU 23 NOVEMBRE 2018 – DES ELECTIONS CRÉDIBLES POUR UNE VÉRITABLE ALTERNANCE DÉMOCRATIQUE
Laisser une réponse
DES ELECTIONS CREDIBLES POUR UNE VERITABLE ALTERNANCE DEMOCRATIQUE
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! » (Lc 19, 42)
1. A un mois de la tenue des élections, nous Cardinal, Archevêques et Evêques, membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), sommes réunis en Assemblée Plénière extraordinaire à Kinshasa du 20 au 22 novembre 2018 pour une évaluation du processus électoral en cours.
2. Fidèles à notre mission prophétique, nous voulons, en tant que Pasteurs et Congolais, apporter notre contribution, pour la tenue des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées.
3. Peuple congolais, nous avons cheminé ensemble depuis l’Accord de la Saint-Sylvestre en 2016 en vue de l’organisation des élections libres susceptibles d’aider notre pays à sortir de la crise. Evaluons ensemble ce processus électoral. Où en sommes-nous ? Que devons-nous faire pour atteindre une véritable alternance démocratique pour notre pays ?
I. CONSTATS
4. Nous constatons la détermination de plus en plus affichée du Gouvernement et de la CENI à tenir les élections le 23 décembre 2018, conformément au Calendrier électoral. Malgré les divergences de vue sur certains points importants du processus, tous les partis et regroupements politiques semblent résolus d’aller aux élections.
5. Alors que la campagne électorale a démarré, le manque de consensus persiste notamment sur l’utilisation ou non de la machine à voter et sur la fiabilité du fichier électoral. Par ailleurs, d’autres compatriotes doutent encore de la possibilité d’organiser de bonnes élections à la date indiquée.
6. L’Accord de la Saint-Sylvestre avait arrêté les mesures de décrispation du climat politique sur lesquelles nous sommes souvent revenus. Vous le constatez : jusqu’à présent, certains opposants politiques sont toujours soit en prison soit en exil.
7. La liberté de manifestation n’est pas encore un acquis pour tous. La récente répression violente de la manifestation des étudiants de l’Université de Kinshasa qui a causé trois morts en est une illustration. Faut-il souligner aussi que l’accès aux médias publics n’est pas équitable.
8. Nous observons aussi que, contrairement aux dispositions légales, les Agents de la territoriale et les administratifs, des ministres aux chefs des villages, sont contraints de battre campagne pour une seule tendance politique ; et les moyens de l’Etat sont réquisitionnés, et mis à la disposition d’une seule plateforme politique. Ce qui consacre l’inégalité des chances, inadmissible dans une compétition démocratique (cf. Loi électorale, art. 36).
9. A plusieurs reprises nous avons demandé de sécuriser certaines régions déterminées et bien délimitées en proie à la violence récurrente, entre autres le Nord et le Sud Kivu, l’Ituri et le Tanganyika. Malheureusement, les massacres continuent à Djugu (Ituri) tout comme dans la Ville et Territoire de Beni où l’on compte aujourd’hui au moins 2000 morts et des nombreux déplacés depuis octobre 2013. L’insécurité persiste dans ces zones malgré l’arsenal militaire déployé. Cette insécurité, apparemment planifiée, fait planer sur notre pays le spectre de la balkanisation.
10. A cela s’ajoute, d’un côté, l’épidémie d’Ebola dans le Territoire déjà sinistré de Beni et, de l’autre, l’arrivée massive de nos compatriotes expulsés violemment de l’Angola, au mépris du droit international, dans les provinces de Kongo Central, Kasaï, Kasaï Central, Kwango et Lualaba.
11. Peuple congolais, nous vous prenons à témoin. Ce tableau nous permet-il d’aller aux élections sans que les résultats ne soient contestés ? Le climat socio-politique actuel est-il de nature à nous amener aux élections « inclusives où toutes les parties prenantes jouissent de l’égalité de chance et dont les résultats sont effectivement l’expression de la volonté du peuple » ? Dans ces conditions, notre pays connaîtra-t-il une alternance démocratique qui assure la légitimité de ceux qui seront appelés à nous gouverner ? Nous pensons que tout n’est pas encore perdu, si nous avons un esprit patriotique et la volonté politique.
II. L’ALTERNANCE QUE NOUS VOULONS
12. Filles et fils de la RD Congo, les élections ne sont pas une fin en soi. Elles ne nous seront utiles que si nous sommes conscients de ce qui doit être changé pour l’avènement d’un Congo plus beau qu’avant. Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est l’unité de notre pays, l’intégrité de notre territoire national, la justice, la paix et l’amélioration des conditions de vie de la population.
13. Comme nous l’avons souligné dans notre message de juin 2017, Le Pays va très mal. Debout congolais : « La corruption, l’évasion fiscale, le détournement de fonds publics ont atteint des proportions inquiétantes à tous les niveaux. Un groupe de compatriotes, abusant manifestement de leur pouvoir, s’octroie des avantages économiques faramineux au détriment du bien-être collectif »[1]. La situation socio-économique a empiré.
14. Vous conviendrez avec nous que c’est seulement par des élections transparentes que nous pourrons nous choisir des dirigeants responsables, à même d’assurer un nouveau mode de gouvernement de notre pays et de nous aider à construire un Etat de droit.
15. C’est en vue de cette alternance que nous, vos Pasteurs, formulons les recommandations suivantes pour améliorer les conditions des élections que nous attendons le 23 décembre 2018.
III. RECOMMANDATIONS
18. Nous vous prévenons contre les beaux parleurs et les vendeurs d’illusions qui font des promesses séduisantes qu’ils ne pourront pas tenir. Méfiez-vous surtout de ceux qui distribuent l’argent et d’autres multiples cadeaux pour acheter vos voix.
19. La CENCO ne soutient aucun candidat, elle n’a pas un préféré à vous proposer. Libres de toute contrainte, en âme et conscience, que chacun donne sa voix à la personne jugée digne de confiance pour le bien-être de tous. Demeurons vigilants pour ne pas nous faire voler notre vote. Ne cédons pas au tribalisme, au régionalisme, au favoritisme, à toute forme de clientélisme. Evitons la violence pour résoudre d’éventuels différends électoraux (cf. Mt 5,9). Notre pays a plus que trop souffert des violences de tout genre, il a besoin d’une paix durable pour sa reconstruction.
20. Si nous avons compris d’où nous viendra la paix (cf. Lc 19, 42), alors prenons avec responsabilité ce rendez-vous de notre histoire.
21. A vous étudiants et jeunes compatriotes, la Nation a besoin de votre enthousiasme et de votre implication. Vous n’êtes pas seulement l’avenir du pays, vous en êtes le présent. Un avenir radieux de la RD Congo ne se fera pas sans vous (cf. 1Tm 4, 12).
A LA CENI
22. Puisqu’elle a la responsabilité d’organiser les élections, nous lui demandons de ne pas se lasser d’œuvrer pour chercher le consensus sur les points de divergence ; de chercher à convaincre plutôt qu’à s’imposer.
23. Nous pensons qu’il est encore possible de trouver un consensus sur l’utilisation ou non de la machine à voter. Si l’usage de cette machine s’avérait inéluctable, nous demandons à la CENI de rassurer le Peuple congolais que la machine ne sera exclusivement utilisée que pour l’identification des candidats et l’impression des bulletins de vote ; de procéder uniquement au comptage manuel des voix et d’afficher les procès-verbaux (PV) dans tous les bureaux de vote et de dépouillement le même jour. Autrement, elle jetterait le discrédit sur les résultats des scrutins.
24. Pour la crédibilité des élections, il lui incombe de faciliter les accréditations et le travail des témoins, des journalistes ainsi que des observateurs nationaux et internationaux, dans les bureaux de vote et les centres de compilation. Ceci pourrait aussi mettre en confiance les électeurs et les candidats.
27. Nous demandons de ne pas utiliser les Agents et les moyens de l’Etat pour la campagne d’un candidat, d’un parti ou d’une plateforme politique.
28. Il est impérieux de garantir la liberté d’expression et de lever l’interdiction de manifestations publiques. C’est un facteur majeur pour la crédibilité des élections.
29. Nous demandons une prise en charge digne et effective des expulsés d’Angola, des déplacés internes et des victimes de l’épidémie d’Ebola en veillant à ce que leur présence n’impacte pas négativement sur le scrutin.
31. Nous les exhortons à faire preuve de sens de responsabilité en facilitant le consensus sur les points de divergence ; de prendre au sérieux l’enregistrement, la formation et la prise en charge des témoins.
32. Nous recommandons de dépasser l’esprit de positionnement personnel et de privilégier l’intérêt supérieur de la Nation et de bannir l’incitation à la violence.
37. Par l’intercession de la Sainte Vierge Marie, Notre Dame du Congo, que le Seigneur, Roi de l’univers, « nous donne la clairvoyance de ce que nous devons faire et la force de l’accomplir » pour une alternance démocratique et pacifique dans notre pays.
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MESSAGE DE L’ASSEMBLEE PLENIERE EXTRAORDINAIRE
DE LA CENCO
DU 20 AU 22 NOVEMBRE 2018DE LA CENCO
DES ELECTIONS CREDIBLES POUR UNE VERITABLE ALTERNANCE DEMOCRATIQUE
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! » (Lc 19, 42)
1. A un mois de la tenue des élections, nous Cardinal, Archevêques et Evêques, membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), sommes réunis en Assemblée Plénière extraordinaire à Kinshasa du 20 au 22 novembre 2018 pour une évaluation du processus électoral en cours.
2. Fidèles à notre mission prophétique, nous voulons, en tant que Pasteurs et Congolais, apporter notre contribution, pour la tenue des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées.
3. Peuple congolais, nous avons cheminé ensemble depuis l’Accord de la Saint-Sylvestre en 2016 en vue de l’organisation des élections libres susceptibles d’aider notre pays à sortir de la crise. Evaluons ensemble ce processus électoral. Où en sommes-nous ? Que devons-nous faire pour atteindre une véritable alternance démocratique pour notre pays ?
I. CONSTATS
4. Nous constatons la détermination de plus en plus affichée du Gouvernement et de la CENI à tenir les élections le 23 décembre 2018, conformément au Calendrier électoral. Malgré les divergences de vue sur certains points importants du processus, tous les partis et regroupements politiques semblent résolus d’aller aux élections.
5. Alors que la campagne électorale a démarré, le manque de consensus persiste notamment sur l’utilisation ou non de la machine à voter et sur la fiabilité du fichier électoral. Par ailleurs, d’autres compatriotes doutent encore de la possibilité d’organiser de bonnes élections à la date indiquée.
6. L’Accord de la Saint-Sylvestre avait arrêté les mesures de décrispation du climat politique sur lesquelles nous sommes souvent revenus. Vous le constatez : jusqu’à présent, certains opposants politiques sont toujours soit en prison soit en exil.
7. La liberté de manifestation n’est pas encore un acquis pour tous. La récente répression violente de la manifestation des étudiants de l’Université de Kinshasa qui a causé trois morts en est une illustration. Faut-il souligner aussi que l’accès aux médias publics n’est pas équitable.
8. Nous observons aussi que, contrairement aux dispositions légales, les Agents de la territoriale et les administratifs, des ministres aux chefs des villages, sont contraints de battre campagne pour une seule tendance politique ; et les moyens de l’Etat sont réquisitionnés, et mis à la disposition d’une seule plateforme politique. Ce qui consacre l’inégalité des chances, inadmissible dans une compétition démocratique (cf. Loi électorale, art. 36).
9. A plusieurs reprises nous avons demandé de sécuriser certaines régions déterminées et bien délimitées en proie à la violence récurrente, entre autres le Nord et le Sud Kivu, l’Ituri et le Tanganyika. Malheureusement, les massacres continuent à Djugu (Ituri) tout comme dans la Ville et Territoire de Beni où l’on compte aujourd’hui au moins 2000 morts et des nombreux déplacés depuis octobre 2013. L’insécurité persiste dans ces zones malgré l’arsenal militaire déployé. Cette insécurité, apparemment planifiée, fait planer sur notre pays le spectre de la balkanisation.
10. A cela s’ajoute, d’un côté, l’épidémie d’Ebola dans le Territoire déjà sinistré de Beni et, de l’autre, l’arrivée massive de nos compatriotes expulsés violemment de l’Angola, au mépris du droit international, dans les provinces de Kongo Central, Kasaï, Kasaï Central, Kwango et Lualaba.
11. Peuple congolais, nous vous prenons à témoin. Ce tableau nous permet-il d’aller aux élections sans que les résultats ne soient contestés ? Le climat socio-politique actuel est-il de nature à nous amener aux élections « inclusives où toutes les parties prenantes jouissent de l’égalité de chance et dont les résultats sont effectivement l’expression de la volonté du peuple » ? Dans ces conditions, notre pays connaîtra-t-il une alternance démocratique qui assure la légitimité de ceux qui seront appelés à nous gouverner ? Nous pensons que tout n’est pas encore perdu, si nous avons un esprit patriotique et la volonté politique.
II. L’ALTERNANCE QUE NOUS VOULONS
12. Filles et fils de la RD Congo, les élections ne sont pas une fin en soi. Elles ne nous seront utiles que si nous sommes conscients de ce qui doit être changé pour l’avènement d’un Congo plus beau qu’avant. Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est l’unité de notre pays, l’intégrité de notre territoire national, la justice, la paix et l’amélioration des conditions de vie de la population.
13. Comme nous l’avons souligné dans notre message de juin 2017, Le Pays va très mal. Debout congolais : « La corruption, l’évasion fiscale, le détournement de fonds publics ont atteint des proportions inquiétantes à tous les niveaux. Un groupe de compatriotes, abusant manifestement de leur pouvoir, s’octroie des avantages économiques faramineux au détriment du bien-être collectif »[1]. La situation socio-économique a empiré.
14. Vous conviendrez avec nous que c’est seulement par des élections transparentes que nous pourrons nous choisir des dirigeants responsables, à même d’assurer un nouveau mode de gouvernement de notre pays et de nous aider à construire un Etat de droit.
15. C’est en vue de cette alternance que nous, vos Pasteurs, formulons les recommandations suivantes pour améliorer les conditions des élections que nous attendons le 23 décembre 2018.
III. RECOMMANDATIONS
AU PEUPLE CONGOLAIS
16. Rappelons-nous que nous avons payé un lourd tribut au cours de ce processus électoral. Que le sang versé de nos compatriotes soit un ferment pour une alternance salutaire dans notre pays. Nous devons honorer leur mémoire.
17. C’est le moment d’exercer notre droit de souverain primaire en vue d’un nouveau leadership capable de mettre au centre de ses préoccupations le bien-être du Peuple congolais. L’heure est venue de procéder à un vote responsable, c’est-à-dire choisir des hommes et des femmes soucieux de défendre notre pays ; de promouvoir le bien commun ; de garantir les libertés fondamentales ; de défendre les droits humains. Il nous faut des dirigeants qui respectent la loi fondamentale et la parole donnée ; des personnes honnêtes et de bonne moralité qui ne s’approprient pas les ressources du pays. Attention aux corrompus et aux corrupteurs (cf. Ps 93,20).18. Nous vous prévenons contre les beaux parleurs et les vendeurs d’illusions qui font des promesses séduisantes qu’ils ne pourront pas tenir. Méfiez-vous surtout de ceux qui distribuent l’argent et d’autres multiples cadeaux pour acheter vos voix.
19. La CENCO ne soutient aucun candidat, elle n’a pas un préféré à vous proposer. Libres de toute contrainte, en âme et conscience, que chacun donne sa voix à la personne jugée digne de confiance pour le bien-être de tous. Demeurons vigilants pour ne pas nous faire voler notre vote. Ne cédons pas au tribalisme, au régionalisme, au favoritisme, à toute forme de clientélisme. Evitons la violence pour résoudre d’éventuels différends électoraux (cf. Mt 5,9). Notre pays a plus que trop souffert des violences de tout genre, il a besoin d’une paix durable pour sa reconstruction.
20. Si nous avons compris d’où nous viendra la paix (cf. Lc 19, 42), alors prenons avec responsabilité ce rendez-vous de notre histoire.
21. A vous étudiants et jeunes compatriotes, la Nation a besoin de votre enthousiasme et de votre implication. Vous n’êtes pas seulement l’avenir du pays, vous en êtes le présent. Un avenir radieux de la RD Congo ne se fera pas sans vous (cf. 1Tm 4, 12).
A LA CENI
22. Puisqu’elle a la responsabilité d’organiser les élections, nous lui demandons de ne pas se lasser d’œuvrer pour chercher le consensus sur les points de divergence ; de chercher à convaincre plutôt qu’à s’imposer.
23. Nous pensons qu’il est encore possible de trouver un consensus sur l’utilisation ou non de la machine à voter. Si l’usage de cette machine s’avérait inéluctable, nous demandons à la CENI de rassurer le Peuple congolais que la machine ne sera exclusivement utilisée que pour l’identification des candidats et l’impression des bulletins de vote ; de procéder uniquement au comptage manuel des voix et d’afficher les procès-verbaux (PV) dans tous les bureaux de vote et de dépouillement le même jour. Autrement, elle jetterait le discrédit sur les résultats des scrutins.
24. Pour la crédibilité des élections, il lui incombe de faciliter les accréditations et le travail des témoins, des journalistes ainsi que des observateurs nationaux et internationaux, dans les bureaux de vote et les centres de compilation. Ceci pourrait aussi mettre en confiance les électeurs et les candidats.
AU GOUVERNEMENT
25. Nous ne nous lasserons pas d’exiger le parachèvement des mesures de décrispation politique telles que prévues dans l’Accord de la Saint-Sylvestre.
26. Pour des élections apaisées, il lui incombe de sécuriser davantage le Nord et le Sud Kivu, l’Ituri, le Tanganyika et toutes les zones où sévissent les groupes armés pour que la population puisse participer aux élections en toute quiétude.27. Nous demandons de ne pas utiliser les Agents et les moyens de l’Etat pour la campagne d’un candidat, d’un parti ou d’une plateforme politique.
28. Il est impérieux de garantir la liberté d’expression et de lever l’interdiction de manifestations publiques. C’est un facteur majeur pour la crédibilité des élections.
29. Nous demandons une prise en charge digne et effective des expulsés d’Angola, des déplacés internes et des victimes de l’épidémie d’Ebola en veillant à ce que leur présence n’impacte pas négativement sur le scrutin.
AUX INSTANCES JUDICIAIRES
30. Puisqu’elles ont la noble fonction de résoudre les contentieux électoraux, nous demandons qu’elles considèrent l’intérêt supérieur de la Nation et se laissent guider uniquement par la vérité objective et par la fidélité aux normes.
AUX PARTIS ET REGROUPEMENTS POLITIQUES31. Nous les exhortons à faire preuve de sens de responsabilité en facilitant le consensus sur les points de divergence ; de prendre au sérieux l’enregistrement, la formation et la prise en charge des témoins.
32. Nous recommandons de dépasser l’esprit de positionnement personnel et de privilégier l’intérêt supérieur de la Nation et de bannir l’incitation à la violence.
AUX CANDIDATS
33. Nous recommandons de mener la campagne électorale dans le respect des règles établies, notamment celui des adversaires politiques qui ne sont pas à considérer comme des ennemis, mais plutôt des compatriotes; de convaincre les électeurs par la pertinence de programmes politiques et non par des cadeaux (cf. Ap 11, 18).
A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
34. Nous demandons de nous accompagner dans ce processus en privilégiant les intérêts du Peuple congolais et de ne prendre en considération que les résultats qui soient conformes à la vérité des urnes.
CONCLUSION
35. Nous avons rendez-vous avec l’Histoire. Les élections qui nous préoccupent aujourd’hui sont notre droit et notre devoir qui ne peut être confisqué par des acteurs politiques. L’engagement de toute la Nation a un rôle décisif dans un processus électoral. Que chacun prenne conscience que seule la mobilisation générale de tout le Peuple peut conduire le pays à des élections crédibles et transparentes. Nous devons tout mettre en œuvre pour éviter une parodie d’élections dont les résultats ne seraient pas acceptés et qui, de surcroît, plongerait notre pays dans la violence.
36. Nous invitons les fidèles chrétiens et toutes les personnes de bonne volonté à intensifier la prière pour l’unité et la paix dans notre pays. La prière de Saint François d’Assise, à la fin de chaque célébration ou rencontre de prière, est vivement recommandée pour obtenir la paix.37. Par l’intercession de la Sainte Vierge Marie, Notre Dame du Congo, que le Seigneur, Roi de l’univers, « nous donne la clairvoyance de ce que nous devons faire et la force de l’accomplir » pour une alternance démocratique et pacifique dans notre pays.
Fait à Kinshasa, le 22 novembre 2018
https://revolutiondesrameaux.wordpress.com/2018/11/23/message-de-l-assemblee-extraordinaire-de-la-cenco-du-22-au-23-novembre-2018-des-elections-credibles-pour-une-veritable-alternance-democratique/
KOTA
Re: MEMORANDUM A L’ATTENTION DE MESSEIGNEURS LES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO, CENCO: « Où est ton frère? » Genèse 4:9-10
[size=34]RDC : les évêques se penchent sur l’évaluation du processus électoral /COURRIER DE KINSHASA[/size]
par webmaster le 24 novembre 2018
RDC : les évêques se penchent sur l’évaluation du processus électoral
Mercredi 21 Novembre 2018 – 15:29
par webmaster le 24 novembre 2018
RDC : les évêques se penchent sur l’évaluation du processus électoral
Mercredi 21 Novembre 2018 – 15:29
À l’issue des travaux de la session extraordinaire de la Cénco, les prélats catholiques veulent se mettre en mesure de « donner des orientations pastorales avec une attention particulière sur la période de campagne électorale, sur l’égalité de traitement et la sécurisation des candidats, la sensibilisation de la population au vote utile… »
Les évêques de la RDC sont, depuis le 20 novembre, en session extraordinaire de leur Assemblée plénière à Kinshasa. Pendant ces trois jours des travaux, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) se penchera notamment, selon son président, Mgr Marcel Utembi, sur l’évaluation du processus électoral en RDC. « La présente session extraordinaire est la deuxième du genre en cette année 2018, après celle que nous avons tenue du 15 au 17 février 2018. Nous l’avons proposée au moment où les échéances électorales approchent. Elle sera essentiellement axée sur l’examen du paysage socio-pastoral et l’évaluation du processus électoral de notre pays, la RDC », a-t-il indiqué à l’ouverture de cette session.
Selon le président de la Cénco, les évêques catholiques veulent se faire une idée panoramique du processus électoral afin qu’ils soient en mesure de « donner des orientations pastorales avec une attention particulière sur la période de campagne électorale qui s’ouvre bientôt, sur l’égalité de traitement et la sécurisation des candidats, la sensibilisation de la population au vote utile par rapport aux valeurs fondamentales d’un État de droit ». Aussi les évêques catholiques vont-ils se pencher sur l’expulsion des Congolais d’Angola ainsi que sur la situation sécuritaire et sanitaire à Beni.
Un plaidoyer des familles des détenus politiques
Le Week-end passé, le collectif des familles des détenus politiques a interpellé les évêques catholiques dont le silence face à la détérioration du climat politique et social dans le pays a été vu comme une complicité.
Pour ces familles, qui ont dénoncé le maintien de leurs parents en prison ou en exil, malgré la signature de l’Accord de la Saint- Sylvestre, qui a recommandé, dans le cadre la décrispation politique, la libération des prisonniers politiques et d’opinion ainsi que le retour assuré de ceux qui sont en exil, on ne pourra pas parler des élections apaisées si certaines personnes continuent à être détenues pour leurs positions politiques, ni à être empêchées de rentrer au pays pour leurs opinions. Ces familles ont, en effet, noté qu’Eugène Diomi Ndongala reste en prison, malgré le jugement de la Commission des droits de l’homme et son état de santé, Jean-Claude Muyambo, Franck Diongo, Gekoko Mulumba, Éric Kikunda, Firmin Yangambi, Anzuluni et Mbusa Nyamwisi, etc. ainsi que tous les membres des mouvements citoyens dont Carbone Beni et, dernièrement, les membres de la Lucha et Vici et tant d’autres, qui sont tous injustement emprisonnés pour avoir voulu exercer leur droit à la libre expression politique.
Au moment où le pays et la communauté internationale attend le début de la campagne électorale pour les élections de fin décembre, une bonne frange de l’opinion continue à soutenir que ces élections prévues pour le 23 décembre ne pourront jamais instaurer un climat de paix en RDC, étant donné que leurs revendications par rapport au processus électoral en cours ne sont pas prises en compte. C’est le cas des partis de l’opposition dont le Mouvement de libération du Congo qui continuent à dénoncer le harcèlement dont font l’objet certains de ses membres obligés de choisir la clandestinité. C’est le cas de Didier Mbalivoto Kofe cité dans un document de ce parti politique, qui serait traqué par les services alors que cette formation avait besoin de lui dans le cadre de ces élections, pour son expertise en mobilisation et implantation.
Selon le président de la Cénco, les évêques catholiques veulent se faire une idée panoramique du processus électoral afin qu’ils soient en mesure de « donner des orientations pastorales avec une attention particulière sur la période de campagne électorale qui s’ouvre bientôt, sur l’égalité de traitement et la sécurisation des candidats, la sensibilisation de la population au vote utile par rapport aux valeurs fondamentales d’un État de droit ». Aussi les évêques catholiques vont-ils se pencher sur l’expulsion des Congolais d’Angola ainsi que sur la situation sécuritaire et sanitaire à Beni.
Un plaidoyer des familles des détenus politiques
Le Week-end passé, le collectif des familles des détenus politiques a interpellé les évêques catholiques dont le silence face à la détérioration du climat politique et social dans le pays a été vu comme une complicité.
Pour ces familles, qui ont dénoncé le maintien de leurs parents en prison ou en exil, malgré la signature de l’Accord de la Saint- Sylvestre, qui a recommandé, dans le cadre la décrispation politique, la libération des prisonniers politiques et d’opinion ainsi que le retour assuré de ceux qui sont en exil, on ne pourra pas parler des élections apaisées si certaines personnes continuent à être détenues pour leurs positions politiques, ni à être empêchées de rentrer au pays pour leurs opinions. Ces familles ont, en effet, noté qu’Eugène Diomi Ndongala reste en prison, malgré le jugement de la Commission des droits de l’homme et son état de santé, Jean-Claude Muyambo, Franck Diongo, Gekoko Mulumba, Éric Kikunda, Firmin Yangambi, Anzuluni et Mbusa Nyamwisi, etc. ainsi que tous les membres des mouvements citoyens dont Carbone Beni et, dernièrement, les membres de la Lucha et Vici et tant d’autres, qui sont tous injustement emprisonnés pour avoir voulu exercer leur droit à la libre expression politique.
Au moment où le pays et la communauté internationale attend le début de la campagne électorale pour les élections de fin décembre, une bonne frange de l’opinion continue à soutenir que ces élections prévues pour le 23 décembre ne pourront jamais instaurer un climat de paix en RDC, étant donné que leurs revendications par rapport au processus électoral en cours ne sont pas prises en compte. C’est le cas des partis de l’opposition dont le Mouvement de libération du Congo qui continuent à dénoncer le harcèlement dont font l’objet certains de ses membres obligés de choisir la clandestinité. C’est le cas de Didier Mbalivoto Kofe cité dans un document de ce parti politique, qui serait traqué par les services alors que cette formation avait besoin de lui dans le cadre de ces élections, pour son expertise en mobilisation et implantation.
Lucien Dianzenza
https://democratiechretienne.org/2018/11/24/rdc-les-eveques-se-penchent-sur-levaluation-du-processus-electoral-courrier-de-kinshasa/
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