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30 JUIN 1960 - 30 JUIN 2019, LE CONGO NOTRE CHÈRE PATRIE COMMÉMORE LA 59EME ANNÉE DE SA SOUVERAINETÉ DANS LA "MÉDITATION" (DIXIT LE PR) EN COMPASSION AVEC NOS COMPATRIOTES D'ITURI, DE BENI ET D'AILLEURS VICTIMES D’INSÉCURITÉ AIGUË. MAIS ENCORE ?

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30 JUIN 1960 - 30 JUIN 2019, LE CONGO NOTRE CHÈRE PATRIE COMMÉMORE LA 59EME ANNÉE DE SA SOUVERAINETÉ  DANS LA "MÉDITATION" (DIXIT LE PR) EN COMPASSION AVEC NOS COMPATRIOTES D'ITURI, DE BENI ET D'AILLEURS VICTIMES D’INSÉCURITÉ AIGUË. MAIS ENCORE ? Empty 30 JUIN 1960 - 30 JUIN 2019, LE CONGO NOTRE CHÈRE PATRIE COMMÉMORE LA 59EME ANNÉE DE SA SOUVERAINETÉ DANS LA "MÉDITATION" (DIXIT LE PR) EN COMPASSION AVEC NOS COMPATRIOTES D'ITURI, DE BENI ET D'AILLEURS VICTIMES D’INSÉCURITÉ AIGUË. MAIS ENCORE ?

Message  ndonzwau 1/7/2019, 3:02 am

30 juin 1960 - 30 juin 2019, le Congo notre chère Patrie commémore la 59ème année de sa souveraineté dans la "méditation", selon la décision du PR en compassion avec nos compatriotes d'Ituri, de Beni, de tout l'Est et d'ailleurs qui victimes d'une insécurité aiguë sous les coups des groupes armés Congolais et étrangers souvent avec la complicité de certaines autorités sans compter avec l'épidémie d'Ebola devenue incontrôlable. « Pas de fête quand un pan de la maison brûle »(Tshisekedi). Mais encore ?

Aujourd’hui en même temps que les violences chroniques à l'Est et la crise socio-économique généralisée persistante dans tout le pays, le microcosme politique est englué dans pleins d'impasses, une alliance au pouvoir conflictuelle jusqu'à provoquer une controverse bruyante à l'AN autour des ordonnances présidentielles, pousser à des affrontements violents entre les militants de deux camps et empêcher la formation du gouvernement. Il y'a aussi des invalidations iniques d'élus de l'opposition par la CC qui pose plus que jamais la question d'une justice indépendante au Congo. Ce jour, c'est une marche de l'opposition qui a été étouffée par la Police selon une décision fort critiquable du Gouverneur (et du pouvoir).
Bref la situation politique et sociale est pour le moins précaire et instable au sortir d'élections présidentielle et législatives qui alimentent toujours des revendications de la vérité des urnes.

Dans son discours et son interview à la presse française Tshisekedi a reconnu l'état morose du pays (comme il s'est mué l'autre jour en pasteur suprême implorant le pardon de Dieu pour les manquements de nous tous), en a même identifié quelques causes mais s'est beaucoup attardé sur des vœux, un "changement radical" tout en louant et innocentant son prédécesseur pourtant pilier du "système dictatorial qu'il veut déboulonner". Il décrète expéditivement ses adversaires "personnes mal intentionnées confondant démocratie et anarchie" je ne sais sur quelle base, parce que simplement ils contesteraient son pouvoir ? Ahurissant de conversion rapide en apprenti dictateur venant du représentant d'un parti qui a campé près de quatre décennies dans l'opposition.
De tous ces mauvais signaux en passant par nos Léopards minables à la CAN jusqu'aux dépassements budgétaires de la Présidence et des contrats louches ou des engagements non assumés, rien ne va vraiment comme on l'aurait voulu.

Le peuple souffre et le leadership semble en panne de bon diagnostic et surtout d'efficacité malgré toutes les bonnes intentions et les effets  d'annonces tapageurs.Tous les observateurs sérieux à commencer par les Évêques catholiques dont le dernier message lui particulièrement adressé est tout un programme, "Libérez mon peuple" : ils réclament une nouvelle gouvernance, la fin de l’impunité, de la corruption, du dol, de la concussion, du népotisme, du despotisme ou du clientélisme politique, ils veulent en fait des véritables réformes qui pourront faire du Congo un havre de bonheur, un oasis de paix, un État de droit fort et prospère, à l’image de ses potentialités du sol et du sous-sol , de la diversité et de la richesse de son peuple....

Félix Tshisekedi a bien raison d'être sur tous les fronts, sur le plan diplomatique avec des déplacements à répétition et au sein de son alliance où il se débat pour faire valoir ses prérogatives et tant mieux si la prière et la médication lui procurent une satisfaction mais l’avenir glorieux de ce pays si riche en ce 59ème 30 juin n'en est pas davantage garanti, il règne comme un doute dans tout le pays quant à ses capacités à sortir le pays de l'incertitude dans laquelle il est plongé et cela malgré le crédit obligé que beaucoup lui accordent de rester à ce poste après son élection à problèmes.

"Ne l'oublions pas, le "Trente juin, jour sacré de l'immortel serment de liberté que nous léguons à notre postérité pour toujours" de notre hymne national signifie aussi que chaque génération devra veiller à sauvegarder toujours cette liberté, à parfaire notre Indépendance par de nouvelles conquêtes...



"RDC-30 juin : l’intégralité du message de Félix Tshisekedi"
° https://actualite.cd/2019/06/30/rdc-30-juin-lintegralite-du-message-de-felix-tshisekedi


"Des élucubrations signées Tshilombo
° http://www.congoindependant.com/des-elucubrations-signees-tshilombo/
Ce 30 juin 2019, j’ai suivi, par la magie de la télévision, l’interview exclusive que le Président Félix Tshisekedi Tshilombo a accordée à deux médias français. Avant d’examiner trois points qui me paraissent importants, je voudrais ouvrir deux parenthèses. La première consiste à saluer son courage de n’avoir pas eu le cœur à la fête comme il a toujours été question à chaque commémoration de l’anniversaire de l’indépendance de notre pays. Car, comme je l’ai écrit précédemment dans l’article intitulé « Que fête-t-on le 30 juin? » (CIC-21 juin 2019), il n’y a rien à célébrer, l’indépendance s’étant révélée être un cauchemar pour l’écrasante majorité du peuple congolais.
Deuxième parenthèse: la persistance de la mentalité du colonisé dans le chef des chefs d’Etat africains. Arrivé au pouvoir le 25 janvier 2019 après des élections mondialement connues comme frauduleuses, Tshilombo a eu le même réflexe que ses prédécesseurs: l’obsession de s’exhiber devant les ex-colonisateurs pour leur tenir ce langage: « Je suis devenu quelqu’un ». Car, sa première interview exclusive, il l’a accordée non pas aux médias de son pays mais à RFI et France 24. Ce fut le 29 juin à Lubumbashi. Du coup, le slogan tant vanté de l’UDPS (Le peuple d’abord) prend un coup; ce qui dénote un certain mépris pour le peuple au nom duquel on s’exprime.

Trois points ont surtout retenu mon attention dans l’interview ci-dessus: la prise de position du chef de l’Etat face à l’interdiction par le gouverneur de Kinshasa de la manifestation planifiée par Lamuka, le tripatouillage électoral en sa faveur et son explication de la lenteur dans la formation du gouvernement. Concernant le premier point, force est de constater que Tshilombo marche aisément sur les pas des trois dictateurs que furent Mobutu Sese Seko, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila Kabange concernant les droits fondamentaux reconnus par la Constitution, le droit de manifester en étant un. Gentiny Ngobila, le nouveau gouverneur de la ville de Kinshasa, a interdit la marche de Lamuka en se basant sur aucun argument légal; ce qui relève donc de l’arbitraire. Président de la République et garant de la bonne marche des institutions dont l’ambition serait, semble-t-il, d’instaurer l’Etat de droit, Tshilombo approuve tout bonnement la décision querellée au motif que des « débordements » auraient été constatés lors du retour de l’opposant Jean-Pierre Bemba. Pour lui, « certains » hommes politiques congolais confondraient « démocratie » et « anarchie ».

Tshilombo se croit-il différent des autres hommes politiques congolais au point de leur donner des leçons ou se reconnait-il dans ce « certains »? Laissons Jean-Pierre Bemba répondre: « Nous n’avons pas de leçon à recevoir. Lorsque les partisans de l’UDPS ont tué un policier à Mbuji-Mayi, ont brûlé les maisons de députés provinciaux à Mbuji-Mayi, de députés nationaux à Lumumbashi, ont brûlé les sièges de partis à Kinshasa, à Mbuji Mayi, ont violé l’espace de l’Assemblée nationale avec des motos pour venir distraire les députés qui y siégeaient. […] Ce qui s’est passé ce jour-là, c’étaient des incidents provoqués une fois de plus par des éléments certainement incontrôlés de l’UDPS qui ont visé mon cortège qui était protégé par la police et malheureusement qui ont atteint les policiers. […] Malheureusement nous nous apercevons que les hommes changent mais les méthodes restent les mêmes. Ceux qui hier défendaient la démocratie, la liberté d’expression, de manifestation, curieusement, une fois installés dans le siège, se comportent exactement comme ceux qu’ils dénonçaient avant ».

Depuis l’avènement au pouvoir de Tshilombo, aucune formation dite politique n’a semé l’anarchie autant que son « ligablo » UDPS. Mais cela, Tshilombo ne le voit pas. Parce qu’il est désormais au firmament du pouvoir. De son côté, Jean-Pierre Bemba ne voit pas que ce ne sont pas les « méthodes restées les mêmes » qu’il faut dénoncer. C’est plutôt le système politique resté le même et qui entraîne les mêmes réflexes. Aurait-il été à la place de Tshilombo que cela ne changerait rien de fondamental.
Tout en se montrant favorable à l’interdiction illégale de la manifestation de Lamuka, Tshilombo a promis qu’il n’y aurait pas de répression. Qu’est-ce qui peut bien justifier sa promesse? A l’entendre, « les forces de sécurité sont formées pour maintenir la paix ». On croirait rêver! Tshilombo aurait-il oublié de sitôt les répressions sanglantes et mortelles des manifestants y compris dans les rangs de son « ligablo » par les mêmes forces de sécurité tout au long du régime du despote Joseph Kabila Kabange qu’il disait combattre?

Deux questions lui ont été posées au sujet du scrutin controverse de décembre 2018. D’abord sur l’invalidation récente par la Cour constitutionnelle des mandats des députés de Lamuka. Tshilombo a reconnu qu’il y a eu « des choses inacceptables ». Cependant, il a dit ne pas vouloir s’immiscer dans le fonctionnement de la justice. Il a assuré avoir rencontré les membres de la Cour constitutionnel pour partager avec elle sa façon de voir les choses en sa qualité de citoyen. Vous être président de la république. La Constitution vous donne le droit de garantir le bon fonctionnement des institutions. Vous constatez « des choses inacceptables » dans le fonctionnement d’une institution. Et que faites-vous? Rien. N’est-on pas là en face d’une bien curieuse définition de l’Etat de droit?
Les journalistes de RFI et France 24 ont ensuite évoqué l’opacité de l’élection qui a hissé Tshilombo au sommet de l’Etat. Pour lui, la CENCO n’a jamais démontré ce qu’elle avait avancé comme chiffres ou ordre d’arrivée à la présidentielle. Martin Fayulu non plus, a-t-il ajouté. Mais à l’évocation du non-respect de la loi électorale par la CENI qui n’a toujours pas publié les PV des résultats des élections, le garant du bon fonctionnement des institutions a préféré botter en touche: « Ça, il faut le demander à la CENI ». Sacré Tshilombo!

Les affabulations du président de la république ont atteint leur point culminant quand il a expliqué la lenteur dans la formation du gouvernement. Il s’est avant tout insurgé contre toute stigmatisation du Congo, arguant que d’autres Etats dont la Belgique et l’Allemagne ont déjà vécu un tel retard. Ouvrons une parenthèse pour signaler un article que j’ai écrit à ce sujet: « Madame la Présidente de l’Assemblée nationale, comparaison n’est pas raison » (CIC-16 mai 2019). L’explication ne tient pas la route, car en Europe, il s’agit de concilier des points de vue différents voire antagonistes sur la gestion commune de l’Etat. Mais au Congo, Tshilombo l’a déclaré lui-même, les deux locomotives de la coalition FCC-CACH, le PPRD et l’UDPS, auraient déjà en commun la social-démocratie comme idéologie. Il est allé plus loin en indiquant que le deal entre lui et son prédécesseur serait un « accord verbal », en raison justement de ce commun dénominateur, et « le reste, il sera écrit ». Interdiction de rire quand on entend cela de la part d’un homme qui se targue de vouloir apporter un « changement radical » dans la gouvernance de son pays. Tshilombo l’a dit clairement: partager la même idéologie facilite la mutualisation des forces. Pourquoi les choses tardent-elles alors? Au fait, depuis quand la politique au Congo se mène-t-elle sur base idéologique? Pourquoi le PPRD et l’UDPS qui auraient des valeurs communes se sont-ils combattus pendant plus d’une décennie? Pourquoi Tshilombo avait-il déclaré avoir été aux Etats-Unis pour demander de l’aide afin de déboulonner la dictature dans son pays?

Je l’ai déjà écrit mille et une fois. La condamnation perpétuelle du Congo et de bien d’autres Etats africains au bagne de la misère est le résultat obligé de la démission des élites locales devant les tares du modèle politique hérité de la colonisation. Depuis les indépendances, les élites africaines ne sont pas parvenues à identifier le problème majeur posé par l’Etat en Afrique. Celui-ci, né du despotisme européen exacerbé par le colonialisme, a aplati toutes les « différences » et contradictions inhérentes à la juxtaposition de populations en les soumettant à une centralisation forcée exogène. Les identités communautaires ou régionalistes ont été ignorées (voire instrumentalisées quand nécessaire) mais elles ont survécu et prospèrent en temps d’incertitudes. L’Afrique souffre de ses structures politiques issues d’Etats-Nations quasiment inexistants sur le continent! Tout processus d’émancipation de cette camisole de force passe par un ajustement politique indispensable qui prenne en compte tous les niveaux des sociétés africaines et notamment la « tribu », l’ « ethnie » ou la région. Le citoyen africain peut à la fois être loyal à son foyer culturel et à son pays territorial. Et des modèles politiques démocratiques alternatifs sont possibles et imaginables en Afrique. S’imaginer que tel ou tel autre individu ou groupe d’individus ferait la différence une fois arrivé au pouvoir, c’est oublier hélas que tant que le système politique restera le même, il n’y aura qu’une et une seule gouvernance possible, celle du « ôte-toi de là que je m’y mette »… pour faire exactement ce qu’on dénonçait hier. Félix Tshisekedi Tshilombo en est une parfaite et énième illustration."

"Que fête-t-on le 30 juin?
° https://www.congoindependant.com/que-fete-t-on-le-30-juin/
Université de Lubumbashi, année académique 1980-1981. Je suis étudiant à la Faculté des Lettres, précisément en 3ème graduat au Département de Langue et Littérature françaises ainsi qu’en 2ème graduat au Département de Langue et Littérature anglaises. Dans ce dernier département, nous venons de terminer l’étude des extraits choisis de « Leaves of Grass » (Feuilles d’Herbe), le chef-d’œuvre de Walt Whitman (31 mai 1819-26 mars 1892), considéré comme le poète américain de la démocratie pour son œuvre « Song of Myself » (Eloge de moi-même). En guise de devoir sur la pensée de ce grand homme, le professeur, un Américain, nous demande de disserter sur l’indépendance (de nos pays africains). Fidèle à son habitude, il consacre un cours à la correction des devoirs. Il nous annonce que tous les textes ont fait le procès du colonialisme et l’éloge de l’indépendance. Mais une seule dissertation est allée au-delà de ces deux procès, en faisant également le procès de l’indépendance. Ce fut la mienne. Face à ce résultat, le professeur pousse sa curiosité jusqu’à me demander où j’avais fait mes études secondaires. Mais il reste insatisfait à l’évocation du nom du Collège Jésuite Saint Ignace à Kiniati. Il me demande alors d’indiquer où se trouve Kiniati sur la carte du Zaïre, à côté du tableau. Déformation du mot « Giniadji » (Brousse où vivent les buffles, en langue Bambala), Kiniati n’est pas sur la carte. Je pose mon index droit sur la ville de Kikwit et j’explique que Kiniati, une agglomération qui ne comptait que le collège, le couvent des professeurs et les résidences des travailleurs, est à quelques 150 km de là.

En 1980, il était déjà évident que l’indépendance de notre pays, à l’instar de celles des autres Etats africains, avait accouché d’une souris. Nous le vivions au quotidien. Sur le campus, les homes ou « blocs » ne disposaient plus d’eau courante. L’absence de toilette avait donné naissance au terme « Bloc 12 », c’est-à-dire la brousse où nous allions déféquer. Le réseau électrique rafistolé par nous-mêmes ressemblait à des toiles d’araignées. Au restaurant, nous nous bousculions comme des animaux pour ne pas rater la sauce, toujours aux cris de « Mukubwa weka sauce » quand on devait enfin être servi. Les étudiants externes avaient du mal à trouver un bon moyen de transport de la ville au campus. La bourse d’études, au paiement irrégulier, ne permettait plus de mener une vie décente. Le pouvoir d’achat des professeurs était devenu si insignifiant qu’ils ne pouvaient plus s’acheter des voitures. Autour de nous comme dans les villages et villes d’où nous venions, tout illustrait l’échec de l’indépendance. En Angola, pays pourtant voisin au nôtre, le peuple vivait la désillusion dans sa chair. Mais rien de tout cela n’était reflété dans les réflexions de mes camarades, obsédés qu’ils étaient de rééditer l’exploit du Premier ministre Patrice Lumumba dans son discours iconoclaste du 30 juin 1960 qui avait créé des remous et secoué les tabous.

Depuis que j’ai embrassé la carrière de fonctionnaire international en 2004, je suis confronté au même rituel à l’approche de la date du 30 juin. Quand je me trouve dans la capitale d’un pays africain, des émissaires de notre ambassadeur approchent les Congolais œuvrant dans les ONG et bien d’autres institutions internationales pour solliciter leur contribution dans l’organisation de la commémoration de l’indépendance, avec l’épouse de l’ambassadeur comme responsable du catering. A l’intérieur du pays, il y a toujours un Congolais pour initier un email dans le même but. Chaque fois, je réagis de la même manière. Qu’allons-nous fêter? Notre indépendance? Sommes-nous indépendants? Depuis quand? Mes questions ont toujours eu le don de choquer voire de scandaliser. Mais je les ai toujours assumées. Parfois, il arrive que l’un ou l’autre compatriote enfonce le clou. « Il n’y a rien à célébrer », me répond-t-on alors en écho.
La politicaillerie n’avait pas permis à notre premier président, Joseph Kasa-Vubu, ou notre premier ministre Patrice Lumumba d’être des hommes indépendants. Mobutu Sese Seko, lui, fut sans conteste un homme indépendant. Son successeur, Laurent-Désiré Kabila, fut également un homme indépendant. Il en fut et en est toujours de même de Joseph Kabila Kabange. Il en sera de même de Félix Tshisekedi Tshilombo si jamais il réussissait à se débarrasser de son encombrant prédécesseur qui l’a fait roi. Oui, quelques Congolais peuvent se dire indépendants. Nos présidents, les membres de leurs familles biologiques et certains de leurs clients internes à des périodes bien déterminées de leurs carrières dans les rouages de l’Etat. Indépendants, parce qu’ils peuvent tout se permettre à l’intérieur des frontières nationales y compris commettre des crimes de toutes sortes et cela en toute impunité. Ces compatriotes ne représentent même pas 1% de notre population. Quant à nous peuple, peut-on dire que nous sommes indépendants? Ne sommes-nous pas toujours colonisés par nos dirigeants?

Au fait, au fond d’eux-mêmes, à qui pensaient réellement les pères de notre indépendance quand ils disaient réclamer celle-ci au nom du peuple? A notre bien-être collectif ou aux privilèges qui s’offraient devant eux? Qu’est-ce qui se serait passé s’ils n’avaient pas demandé l’indépendance? Quel serait aujourd’hui notre destin s’ils avaient accepté l’idée de la communauté belgo-congolaise que proposaient certains Belges? Cofondateur de la négritude avec Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas, anticolonialiste résolu, Aimé Césaire ne s’est pourtant pas opposé au rattachement de la Martinique à la France, son ancienne puissance coloniale. Autre exemple, Mayotte. Le 22 décembre 1974, la France, qui exerce sur les Comores un protectorat sous tutelle des Nations Unies, organise un référendum. La population de l’archipel s’exprime à plus de 90% pour l’indépendance du territoire. Mais Mayotte se singularise en votant à 63,8% pour son rattachement à la France. Les Martiniquais et les Mahorais ont-ils perdu quelque chose d’important par rapport aux Congolais? Les droits de l’homme sont-ils moins respectés là-bas qu’au Congo?

Le 30 juin prochain, notre pays va commémorer le 59ème anniversaire de son indépendance. Qu’est-ce qui a changé sous le ciel congolais depuis le réquisitoire du Premier ministre Patrice Lumumba contre la colonisation? « Nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme des êtres chers »? Peut-être. Mais la situation s’est empirée depuis lors. « Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres »? Sans doute. Mais de Mobutu Sese Seko à Joseph Kabila Kabange en passant par Laurent-Désiré Kabila, nos propres frères nègres nous ont fait subir pire que cela. « Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort »? Aujourd’hui, avec le Pulitzer Center en appui, le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), basé à New York, a publié une enquête sur la mainmise de la fratrie Kabila sur l’économie du pays. Ce groupe de recherches sur la coopération internationale « s’est plongé pendant 20 mois dans des documents publics et confidentiels, pour décortiquer l’écheveau du business de Joseph Kabila et de son premier cercle. Au cours de la cinquantaine de pages, l’enquête du GRC révèle une pieuvre économique qui étend ses tentacules sur tous les secteurs économiques et fait main basse sur les richesses du pays. Au total, le compte n’est pas exhaustif, 80 entreprises, qui vont des banques au secteur aérien, en passant par l’agriculture, les mines, l’immobilier, les télécommunications, et des Kabila millionnaires en dollars en 16 ans ».

Lumumba poursuit: « Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un blanc ou d’un noir: accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres »? Ne vivons-nous pas cela au quotidien depuis l’indépendance? Pire qu’à l’époque coloniale, nos propres frères appartenant à la caste enchanteresse des hommes du pouvoir nous enferment même dans des prisons privées. « Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort même »? Sous Mobutu comme sous Kabila (père), l’opposant historique Tshisekedi, pour ne citer que lui, fut relégué sans le moindre état d’âme à Kabeya Kamwanga, son village d’origine. « Nous avons connu qu’il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillotes croulantes pour les noirs, qu’un noir n’était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits européens; qu’un noir voyageait à même la coque des péniches, aux pieds du blanc dans sa cabine de luxe »? Oui, mais où en sommes-nous aujourd’hui dans tous ces domaines? Jusqu’à ce jour, les chefs de secteur, les administrateurs de territoire, les policiers et militaires, pour ceux qui ont de la chance, vivent et travaillent dans des bâtiments devenus complètement délabrés mais hérités de la colonisation. Dans la capitale Kinshasa et dans bien d’autres villes, des quartiers insalubres comme Pakadjuma poussent comme des champignons. Là où il existe en milieu urbain, l’accès au transport public est un véritable parcours du combattant qui venait d’ailleurs de faire l’objet d’un reportage au JT de TV5 Monde/Afrique. Dans l’arrière-pays, les Congolais voyagent dans des conditions moins bonnes que les animaux en Occident. « Qui oubliera enfin les fusillades où périrent tant de nos frères, les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’une justice d’oppression et d’exploitation? », s’interrogeait enfin Lumumba. Certainement personne. Mais la liste de ces fusillades ne s’est-elle pas allongée avec l’indépendance? Rien que récemment, dresser la liste des Congolais fauchés par le régime de Joseph Kabila ne serait-il pas une tâche laborieuse?

Je nous pose la question. Que fête-t-on le 30 juin? Devons-nous obéir à Lumumba quand il déclare: « Je vous demande de faire de ce trente juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cœurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté »? En commémorant chaque anniversaire de l’indépendance dans le contexte souligné ci-dessus, n’agit-on pas comme un homme qui fêterait l’anniversaire de l’obtention de son diplôme alors même que celui-ci ne lui a pas donné accès un travail rémunérateur et que sa vie est plus misérable que quand il fut étudiant? Ne prendrait-on pas un tel homme pour un « bolole »?"

"Le Congo est mûr pour un coup d’Etat"
° http://www.congoindependant.com/le-congo-est-mur-pour-un-coup-detat/


"RDC : Manifestations de l'opposition dispersées au 59ème anniversaire de l'indépendance
° https://information.tv5monde.com/video/rdc-manifestations-de-l-opposition-dispersees-au-59eme-anniversaire-de-l-independance
La république démocratique du Congo commémore le 59è anniversaire de son indépendance. L'opposition avait prévu de manifester sur toute l'étendue du territoire congolais mais les manifestations, interdites, ont été dispersées dans la violence, dans la capitale et dans le nord-est du pays où le président congolais était en visite."
° https://www.provinces26rdc.net/rdc-manifester-aujourdhui-cest-aussi-notre-facon-de-commemorer-lindependance-cherubin-okende/


"Libérez mon Peuple – Pas d’entraves au changement : Message des Evêques au régime de Félix Tshisekedi"
° https://desc-wondo.org/fr/liberez-mon-peuple-pas-dentraves-au-changement-message-des-eveques-au-regime-de-felix-tshisekedi/

"«Libérez mon peuple», les évêques appellent à un véritable changement en RDC
° http://www.rfi.fr/afrique/20190625-rdc-liberez-peuple-eveques-veritable-changement
À l’issue de la 56e assemblée plénière, lundi 24 juin, les évêques de la Conférence épiscopale du Congo ont délivré un message intitulé « Libérez mon peuple ». Ils y font un constat amer sur la situation actuelle dans le pays, avant d’en appeler au chef de l’État pour un véritable changement.

Dans ce message délivré lundi, les 44 évêques de la Conférence épiscopale du Congo (Cenco) affirment que « l’élan pris pour l’avènement d’une nouvelle ère a été brisé par de sérieuses entraves ». Aussi, selon eux, « cet état de choses compromet-il l’avenir de notre pays ». Comment alors sortir de cette crise multiforme ?
« En vue du changement voulu par le peuple et de la sortie de la crise multiforme, nous recommandons à son excellence, Monsieur Le Président de la République d’assumer pleinement ses responsabilités de chef de l’État, de changer le système de gouvernance », déclare le secrétaire général de la Cenco, l’abbé Donatien Nshole.
Il faudra aussi reconditionner l’armée afin qu’elle joue efficacement son rôle de défense de l’intégrité du territoire et de sauvegarde de l’unité nationale.
L’autre recommandation concerne la justice : « Redorer le blason de la magistrature, particulièrement celui de la Cour constitutionnelle de façon que le peuple ait confiance en la justice », préconise l'abbé Nshole.

30 JUIN 1960 - 30 JUIN 2019, LE CONGO NOTRE CHÈRE PATRIE COMMÉMORE LA 59EME ANNÉE DE SA SOUVERAINETÉ  DANS LA "MÉDITATION" (DIXIT LE PR) EN COMPASSION AVEC NOS COMPATRIOTES D'ITURI, DE BENI ET D'AILLEURS VICTIMES D’INSÉCURITÉ AIGUË. MAIS ENCORE ? VBAolxYu_normal
Eric Tshikuma  @erictshikuma
#RDC Le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi invité à redorer le blason de la magistrature, particulièrement celui de la Cour Constitutionnelle, de façon que le peuple ait confiance en la Justice. Message de la @CENCO__RDC | @Presidence_RDC
100
14:57 - 24 juin 2019

30 JUIN 1960 - 30 JUIN 2019, LE CONGO NOTRE CHÈRE PATRIE COMMÉMORE LA 59EME ANNÉE DE SA SOUVERAINETÉ  DANS LA "MÉDITATION" (DIXIT LE PR) EN COMPASSION AVEC NOS COMPATRIOTES D'ITURI, DE BENI ET D'AILLEURS VICTIMES D’INSÉCURITÉ AIGUË. MAIS ENCORE ? D56DtrZ63yG6WNk7?format=jpg&name=small
Pour les membres de la Cenco, « le peuple veut le changement. Il s’est exprimé pour une véritable rupture avec l’ancien système de gouvernance », disent les évêques dans leur message qu’ils ont remis au président Félix Tshisekedi à la fin de la semaine dernière."
° https://www.vaticannews.va/fr/afrique/news/2019-06/rd-congo-pas-d-entraves-au-changement.html



"30 JUIN : DISCOURS DE FATSHI + FAYULU DANS LA RUE FACE A LA POLICE"



"REPLAY - Entretien EXCLUSIF avec Félix Tshisekedi, président de la RD Congo, en intégralité"




Compatriotiquement!



# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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30 JUIN 1960 - 30 JUIN 2019, LE CONGO NOTRE CHÈRE PATRIE COMMÉMORE LA 59EME ANNÉE DE SA SOUVERAINETÉ  DANS LA "MÉDITATION" (DIXIT LE PR) EN COMPASSION AVEC NOS COMPATRIOTES D'ITURI, DE BENI ET D'AILLEURS VICTIMES D’INSÉCURITÉ AIGUË. MAIS ENCORE ? Empty Re: 30 JUIN 1960 - 30 JUIN 2019, LE CONGO NOTRE CHÈRE PATRIE COMMÉMORE LA 59EME ANNÉE DE SA SOUVERAINETÉ DANS LA "MÉDITATION" (DIXIT LE PR) EN COMPASSION AVEC NOS COMPATRIOTES D'ITURI, DE BENI ET D'AILLEURS VICTIMES D’INSÉCURITÉ AIGUË. MAIS ENCORE ?

Message  ndonzwau 2/7/2019, 1:43 am


"RDC : 30 juin raté pour le pouvoir et l'opposition
° http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-30-juin-rate-pour-le-pouvoir-et-lopposition/
Le jour de la fête nationale congolaise avait été transformé en journée test pour Félix Tshisekedi et l'opposition Lamuka. Mais le président congolais trébuche en interdisant et en réprimant la marche de l'opposition, alors que Lamuka échoue à mobiliser dans la rue.

30 JUIN 1960 - 30 JUIN 2019, LE CONGO NOTRE CHÈRE PATRIE COMMÉMORE LA 59EME ANNÉE DE SA SOUVERAINETÉ  DANS LA "MÉDITATION" (DIXIT LE PR) EN COMPASSION AVEC NOS COMPATRIOTES D'ITURI, DE BENI ET D'AILLEURS VICTIMES D’INSÉCURITÉ AIGUË. MAIS ENCORE ? 30-juin-2019-Goma
Les violences à Goma ont fait un mort le 30 juin 2019 © DR

Ce dimanche 30 juin, le nouveau pouvoir de Félix Tshisekedi n’a pas réussi à échapper à la spirale de la répression policière qu’il dénonçait sous la présidence Kabila, alors que la coalition d’opposition Lamuka n’a pas réussi à faire descendre dans la rue les Congolais contre le président Tshisekedi. Personne n’a donc rien gagné dans cette étrange journée, censée commémorer l’indépendance congolaise. Les trois principaux leaders de l’opposition, regroupés au sein de la coalition Lamuka, avaient voulu faire de cette journée, une grande marche pacifique pour dénoncer la corruption du nouveau pouvoir en place à Kinshasa.

« Démocratie et anarchie »

Mais les autorités congolaises s’étaient montrées intransigeantes en interdisant « tout rassemblement de plus de 10 personnes dans les rues ». Une interdiction validée par le président Félix Tshiskedi lors d’un grand entretien sur RFI et France 24. « Nous avons comme l’impression qu’il y en a qui confondent démocratie et anarchie. On ne peut pas, alors qu’on a l’autorisation de manifester, s’en prendre aux paisibles citoyens ou à du mobilier urbain, ce sont des choses inacceptables » avait prévenu le président congolais.

Joue-la comme Kabila

Des propos qui ne sont pas sans rappeler ceux de son prédécesseur, Joseph Kabila, que Félix Tshisekedi combattait à l’époque, et qui déclarait en pleine crise pré-électorale « la démocratie, j’aime bien, mais la démocratie, ce n’est pas la foire ! ». Pourtant, Félix Tshisekedi, maintenant chef de l’Etat, avait assuré qu’il n’y aurait pas de répression, « les forces de sécurité sont formées pour maintenir la paix ». Mais il n’a visiblement pas été entendu par la police congolaise.

Les pneus crevés de Fayulu et Muzito

A Goma la marche de Lamuka a tourné au drame. Les manifestants qui réclamaient « la vérité des urnes » après la victoire contestée de Félix Tshiskedi à la présidentielle de décembre 2018, ont été dispersés par des gaz lacrymogènes, mais aussi à balles réelles, selon des témoins. Une personne grièvement blessée par balle est décédé à l’hôpital. Dans la capitale, Kinshasa, la police a également dispersé la marche interdite, allant même jusqu’à crever les pneus des véhicules de deux leaders de Lamuka, Martin Fayulu et Adolphe Muzito. Ce qui fait dire au candidat malheureux de la dernière présidentielle, Martin Fayulu, que « 59 ans après notre indépendance, la RDC est toujours un Etat autoritaire et répressif » et de dénoncer « la barbarie des policiers du tandem Kabila/Tshisekedi. » Du côté de la police congolaise, on affiche une certaine satisfaction, puisque dans la capitale, aucun mort n’est à déploré, seul un policier a été blessé.

Première manifestation interdite

L’interdiction et la répression de la journée de manifestation de Lamuka n’a évidement rien à voir avec les violences sanglantes lors des fortes mobilisations contre la loi électorale de 2015, qui avait fait au moins 50 morts selon les ONG internationales, ou encore la répression des marches des chrétiens, début 2018, qui avait fait également plusieurs dizaines de victimes et de disparus. Mais pour la première fois depuis son accession à la présidence de la République, l’opposant Félix Tshisekedi doit assumer une interdiction de manifester et la répression qui s’en suit. Une posture que Félix Tshisekedi dénonçait fortement lorsqu’il n’était pas encore dans le fauteuil présidentiel. L’ouverture et la décrispation politique prônées par Félix Tshisekedi au début de son mandat ont donc leurs limites.

La rue laisse encore du temps à Tshisekedi

De son côté, l’opposition congolaise ne parvient toujours pas à contester le nouveau président dans la rue. Même si de nombreux signes indiquent que Félix Tshisekedi reste encore largement prisonnier de son accord politique avec Joseph Kabila, qui lui laisse quasiment aucune marge de manoeuvre, la rue semble vouloir laisser encore un peu de temps au nouveau président pour voir s’il peut réellement s’imposer face à la coalition de Joseph Kabila. Pour combien de temps ? Les leaders de Lamuka estiment que la coalition de circonstance entre Tshisekedi et Kabila ne durera pas.

Une opposition qui doit faire ses preuves

Mais en attendant, les trois poids lourds de l’opposition doivent encore convaincre les Congolais. Jean-Pierre Bemba doit se reconstruire une image de rassembleur et prouver qu’il n’est pas un homme du passé, et qu’il n’est plus l’ancien rebelle aux méthodes brutales du temps où le MLC était un groupe armé. Moïse Katumbi doit démontrer sa réelle capacité à mobiliser les foules, en dehors de fief de Lubumbashi. Et Martin Fayulu, doit prouver qu’il peut continuer d’assumer son statut d’opposant n°1 sans l’appui de ses deux parrains Katumbi et Bemba."


"Le président Felix Tshisekedi et la « tentation conformiste »
° http://www.congoindependant.com/le-president-felix-tshisekedi-et-la-tentation-conformiste/

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En approuvant la décision du gouverneur de la ville de Kinshasa « de ne pas prendre acte » de la manifestation organisée le 30 juin par la Coalition « Lamuka » au motif, selon lui, qu’il y a des gens « qui cofondent démocratie et anarchie », le président Felix Tshisekedi Tshilombo a tourné le dos au discours réformiste et progressiste qu’il tenait jadis face au « dictateur » « Joseph Kabila », devenu aujourd’hui son « allié politique ». Après la « décrispation politique » et une certaine ambiance libérale qui ont été saluées au cours de cinq derniers mois, le successeur de « Kabila » parait décidé à durcir le ton à l’égard de ses anciens camarades devenus ses « pires adversaires politiques ». A Kinshasa et à Goma, les Congolais ont assisté, dimanche 30 juin, à des scènes qu’ils ne pensaient plus revoir après l’investiture de « Fatshi » au sommet de l’Etat. Des policiers ont faire usage de gaz lacrymogènes tout en brutalisant des manifestants.  Des informations fragmentaires font état d’un mort au chef-lieu du Nord-Kivu. Des arrestations auraient eu lieu dans la capitale. A l’instar de son prédécesseur, le nouveau chef de l’Etat a désormais des « zélateurs-fanatisés » qui donnent de la voix pour justifier l’injustifiable. On n’est pas sorti de l’auberge!

Contrairement à la « loi » non-écrite selon laquelle « un événement chasse l’autre », l’allocution prononcée, dimanche 30 juin, par le président Felix Tshisekedi Tshilombo à l’occasion de la commémoration du 59ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Congo, n’a pas réussi à « détrôner » l’interview accordée la veille aux médias publics français France 24 et Radio France Internationale.
La célébration de l’anniversaire d’un Etat est généralement l’occasion pour les dirigeants de faire le point sur le chemin parcouru. Nombreux étaient, sans doute, les Congolais qui espéraient entendre le nouveau chef de l’Etat répondre à une question cruciale: Qu’avons-nous fait avec nos 59 années d’indépendance?

En lieu et place d’inviter ses compatriotes à méditer sur cette interrogation et d’en tirer des leçons pour affronter l’avenir, le successeur de « Kabila » a estimé plutôt qu’il était, pour lui, « de bon ton, après cinq mois à la tête du pays » de dire à la population les réalisations à mettre « à l’actif » de son « administration ».
Dans son speech, le président Tshisekedi a commencé par évoquer la « mise en place imminente » du tout premier gouvernement de son ère. Dans l’entretien avec France 24 et RFI, samedi 29 juin, le locuteur n’était pas sûr du « moment exact » auquel interviendra la publication de la composition du nouveau cabinet. « Je ne sais pas parce que les discussions continuent poste par poste et chaque candidat ministre est passé au crible, déclarait-il à Christophe Boisbouvier et Marc Perelman. Ça avance à petit pas ». Qu’est ce qui a changé en l’espace de 24 heures?

« L’ACTION EST LA MEILLEURE DE COMMUNICATION »

« L’action est la meilleure de communication », disait Napoléon. Pour celui-ci, un dirigeant doit laisser ses réalisations parler pour lui. L’action. doit précéder la communication et non le contraire.
Sous le pouvoir kabiliste, les gouvernants avaient l’habitude de clamer leur « détermination » à faire ceci ou cela. Sans poser des actes. Les mauvaises habitudes ont la peau dure.
Le discours président « Fatshi » est un mélange de projets en cours de réalisation et des simples desiderata. Des vœux. On peut citer: « La problématique de l’eau et de l’électricité à Kinshasa et dans l’arrière-pays se doit d’être définitivement résolue »; « Mon objectif à terme est d’assurer l’autosuffisance alimentaire à toutes les Congolaises et à tous les Congolais »; « (…), je vous annonce ma détermination à engager le gouvernement à répondre aux attentes de la population par des réformes nécessaires au développement de notre pays »; « De la même manière, je prendrais des mesures pour lutter contre le chômage des jeunes ».

Dans le lexique de droit constitutionnel publié par « PUF » (Presses universitaires de France), le mot « alternance » est défini comme suit: « Mode de dévolution du pouvoir dans une démocratie consistant dans le remplacement d’une majorité politique par une autre, au moyen de l’exercice du droit de vote ».
Il est assez surprenant d’entendre le président Tshisekedi parler d’ « alternance pacifique » alors que l’ancienne majorité parlementaire pro-« Kabila » a été reconduite et continue à garder le contrôle de tous les leviers du pouvoir. Cette dernière n’a « perdu » que le poste de Président de la République.

Revenons à l’interview que le chef de l’Etat a accordée aux deux médias publics français.

Au niveau de la forme (le visuel et le vocal), l’interviewé est apparu quasiment sans reproches. Tenue vestimentaire sobre et impeccable. L’homme est resté tel qu’on l’avait connu avec une intonation vocale posée. Modérée. Il n’a fait preuve ni de suffisance ni de froideur. Ceux qui le côtoient sont unanimes: « Felix n’est pas un roublard ni un tueur ». Question: serait-il resté le même après avoir goûté aux délices du pouvoir? La réponse est donnée dans le fond de cet entretien.

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Les téléspectateurs de France 24 et les auditeurs de RFI n’ont pas manqué de « tressaillir » en entendant le locuteur qui a passé toute sa jeunesse dans l’adversité – aux côtés de son père l’opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba – approuver le refus du gouverneur de la ville de Kinshasa de « prendre acte » de la manifestation pacifique prévue le dimanche 30 juin par la coalition politique « Lakuma » qui incarne désormais l’opposition à la coalition CACH-FCC. « Bien-sûr que je suis d’accord avec cette interdiction. Il y a une manifestation qui a été ‘autorisée’ qui a donné lieu à des débordements. Les droits et les libertés du citoyen sont garantis mais nous avons comme l’impression qu’il y a de gens qui cofondent démocratie et anarchie (…)« , déclarait-il. Aurait-il adhéré à cette position au moment où il militait dans les rangs de l’opposition?
Aux dernières nouvelles, on déplore un mort à Goma. A Kinshasa, des manifestants ont été bastonnés par des policiers comme le montre cette image capturée sur l’écran de France 24. Tshisekedi avait prétendu dans son interview qu’ « il n’y aura pas de répression ». Une promesse non tenue.

LA TENTATION CONFORMISTE

Felix Tshisekedi a-t-il perdu de vue que l’article 26-2 de la Constitution en vigueur a remplacé le « régime d’autorisation » par celui d’ « information par écrit » en ce qui concerne l’organisation des manifestations sur les voies publiques ou en plein air?
Plus surprenant encore, il a lancé des « menaces subliminales » en déclarant que « M. Fayulu a le droit de s’exprimer tant qu’il ne diffame pas ». Martin Fayulu est très peu réputé pour ses qualités de « diplomate ». Ce dernier devrait s’attendre à l’avenir à des procès ou des interpellations? Question: le nouveau chef de l’Etat serait-il excédé par les « noms d’oiseaux » que son principal contempteur aime l’affubler dont celui de « marionnette de Kabila »?

Question finale: l’ancien opposant Felix Tshisekedi Tshilombo, devenu chef de l’Etat, aurait-il abandonné le réformisme dont il se réclamait dans les rangs de l’opposition? Aurait-il opté pour le conformisme?
Le « conformisme », peut-on lire dans le dictionnaire Quillet, « c’est l’action de se conformer à ce qui est communément admis, souvent sans esprit critique ». L’ex-opposant a-t-il engagé le pari risqué de hurler désormais avec les « loups » du FCC?
Une certitude cependant: l’homme n’a pas envoyé des signaux rassurants en direction de ses contradicteurs. Plus inquiétant, il a répondu mollement à la question de savoir s’il était « pleinement Président ». En tous cas, l’absence d’un gouvernement de plein exercice après cinq mois de pouvoir est perçu, à tort ou à raison, comme un aveu d’impuissance. 
« Felix » résistera-t-il à la « tentation conformiste » et autoritaire? L’avenir nous le dira."


"RDC: première dispersion d’une manifestation interdite sous Tshisekedi
° https://afrique.lalibre.be/38368/rdc-tshisekedi-durcit-le-ton-envers-ses-ex-allies-de-lopposition/

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« Ne pas confondre démocratie et anarchie », avait prévenu le nouveau président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi: la police a dispersé dimanche à Kinshasa la première marche interdite de ses anciens amis de l’opposition depuis son investiture et l’ »alternance » du 24 janvier.

Les forces de l’ordre ont fait preuve d’imagination en crevant les pneus de la voiture qui transportait le leader du rassemblement interdit, l’ex-candidat à la présidentielle Martin Fayulu, 62 ans.
Plus classique, la police a tiré des lacrymogènes et chargé les manifestants, au nombre de quelques centaines et très déterminés.
Le président Tshisekedi avait soutenu l’interdiction de la marche des opposants prononcée par le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, membre de la famille politique de son prédécesseur Joseph Kabila.
« Depuis que je suis là, je n’ai interdit aucune manifestation. Les droits et les libertés des citoyens sont garantis. Mais nous avons comme l’impression qu’il y en a qui confondent démocratie et anarchie », avait prévenu samedi le président Tshisekedi.
« Il n’y aura pas de répression », avait promis le chef de l’Etat, lui-même issu du parti historique d’opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

« Le peuple veut que sa volonté et sa souveraineté soient respectées », a réagi Martin Fayulu, qui revendique la victoire à l’élection présidentielle du 30 décembre. L’opposant accuse le président Tshisekedi d’être une « marionnette » entre les mains de son prédécesseur et partenaire Joseph Kabila.
« Le peuple que voit-il aujourd’hui? Kabila est là au pouvoir, aux commandes, il a une marionnette qui fait tout ce que M. Kabila lui demande de faire », a poursuivi M. Fayulu, blessé en septembre 2016 et brièvement arrêté en novembre 2017 lors de précédentes manifestations interdites aux dernières heures du régime du président Kabila.
Arborant une casquette blanche « Fayulu président », M. Fayulu a défié la police avec un autre opposant, l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito. Les deux opposants ont eu à peine le temps de saluer et haranguer leurs supporteurs sur le boulevard Lumumba, dans le chaudron des quartiers populaires de Ndjili.

– Heurts à Goma –

Leur voiture a par la suite été immobilisée par une cinquantaine de policiers. Au moins trois pneus ont été crevés à la baïonnette par des policiers, a constaté un journaliste de l’AFP.
Fayulu et Muzito sont sortis de leur voiture pour discuter avec le patron de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo. Des manifestants tentaient de nouveau de se regrouper autour d’eux. Nouveaux tirs de gaz lacrymogènes.
« Tout attroupement de plus de 10 personnes sera dispersé ce dimanche 30 juin 2019 », avait prévenu samedi le général Sylvano Kasongo.

Les deux opposants ont finalement poursuivi leur chemin à bord d’une autre voiture jusqu’à l’hôtel que possède M. Fayulu dans un quartier bien plus paisible de la capitale.
Au moins une personne a été arrêtée et tabassée par les policiers lors de ces incidents, a constaté l’AFP, qui a aussi vu un policier blessé.
A l’autre bout du pays, des heurts ont eu lieu à Goma (est) où la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des petits groupes de 10 à 15 jeunes, a constaté un correspondant de l’AFP qui a aussi vu des pierres sur la chaussée.

L’opposition proteste contre l’invalidation de l’élection d’une vingtaine de ses députés prononcée début juin par la Cour constitutionnelle.
« Il y a eu des choses inacceptables », a reconnu le président Tshisekedi. « Lorsque j’ai reçu le président de la Cour Constitutionnelle, c’était pour en savoir plus sur ces arrêts qui étaient pour certains scandaleux ».
Le président a assuré qu' »il y a au sein même de la Cour constitutionnelle une procédure en réparation d’erreurs matérielles comme ils disent ».
L’appel à manifester avait été signé par cinq opposants: MM. Fayulu et Muzito, mais aussi Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Freddy Matungulu. Seuls deux d’entre eux ont manifesté à Kinshasa."
° https://afrique.lalibre.be/app/uploads/2019/06/VID-20190630-WA0002.mp4?_=1


"La stabilité d’abord !
° https://www.forumdesas.org/spip.php?article20557
Exit la saillie un tantinet martiale "déboulonner la dictature", place à des propos qui intègrent l'impératif existentiel de la stabilité du pays. Devant deux confrères de la presse française, le chef de l'Etat a su trouver les mots pour rassurer .

D'abord son prédécesseur et non moins acteur clé de la scène politique post-élections décembre 2018. Sur certaines matières , FATSHI affirme consulter JKK à la fois eu égard à l'expérience de ce dernier et pour le rassurer. Quel est ce Congolais soucieux de la stabilité du pays qui s'en plaindrait ? Autre gage d'assurance : "contrairement à ce que certains croient , mon prédécesseur ne m'empêche pas de lutter contre la corruption et l'impunité" .
La coalition semblait d'autant plus dans l'air du temps que les deux familles politiques ont en commun un même socle idéologique : la social-démocratie. Difficile de ne pas y trouver de la cohérence .

Last but not least ,sur la prophétie de l'Américain Herman Cohen, le Président Tshisekedi n'entend pas se poser en prophète de malheur. Encore moins souscrire à des scénarios catastrophes comme celui prédit par l'ancien sous-secrétaire d'Etat adjoint aux affaires africaines .
Une réponse aux vertus d'antidote aux velléités de tous ceux qui ont fait de la balkanisation de la RDC leur objectif géostratégique. Car, après l'alternance pacifique , on ne voit pas quel gain le pays tirerait d'une confrontation entre le camp présidentiel et celui de son devancier. Sinon, la déflagration de la RDC compte tenu de la complexité sociologique et de la fragilité sécuritaire du pays .
Du haut de ses cinq mois de pouvoir, FATSHI semble s'être fait une conviction : "la stabilité d'abord". Il n'a pas tort."


"LE SYMBOLISME DU 30 JUIN'
° https://www.lephareonline.net/le-symbolisme-du-30-juin/


"Manifestations interdites en RDC: heurts à Goma, police en force à Kinshasa"
° https://afrique.lalibre.be/38376/manifestations-interdites-en-rdc-heurts-a-goma-police-en-force-a-kinshasa/

'RDC: des incidents lors de manifestations interdites de la coalition Lamuka"
° http://www.rfi.fr/afrique/20190630-rdc-incidents-lors-manifestations-interdites-autour-martin-fayulu

"RDCongo: une télévision censurée aujourd’hui comme hier"
° https://afrique.lalibre.be/38410/rdcongo-une-television-censuree-aujourdhui-comme-hier/

"RDC: à Kinshasa et en Ituri, l'appel à la paix au cœur des discours du 30 juin"
° http://www.rfi.fr/afrique/20190701-rdc-kinshasa-ituri-appel-paix-coeur-discours-30-juin-fete-independance

"AVEC LE CHANGEMENT ANNONCE DU VOTE DES SENATEURS ET DES GOUVERNEURS DE PROVINCES
Fatshi : la réforme constitutionnelle inévitable !'

° https://www.forumdesas.org/spip.php?article20558


° https://www.lephareonline.net/le-chef-de-letat-a-loccasion-du-30-juin-2019-je-fais-appel-au-patriotisme-de-tout-un-chacun-pour-les-nombreuses-reformes-a-realiser/
° https://www.radiookapi.net/2019/07/01/actualite/politique/pour-gentiny-ngobila-le-30-juin-devrait-rapprocher-les-acteurs
° https://afrique.lalibre.be/38372/independance-cha-cha-la-detresse-des-deux-derniers-musiciens-encore-en-vie/
° https://www.lephareonline.net/59eme-anniversaire-de-lindependance-de-la-rd-congo-le-message-de-donald-trump-a-son-homologue-congolais/


"Opinion: la RDC célèbre ses 59 ans d’indépendance, soixante ans de continuité sans rupture."
° https://afrique.lalibre.be/38384/opinion-la-rdc-celebre-ses-59-ans-dindependance-soixante-ans-de-continuite-sans-rupture/



"URGENT/30 juin 2019 en RDC :  Acte 1 du Soulèvement Populaire ! Le peuple congolais a défié Félix Tshisekedi le Président nommé et kabilisé"
° https://www.info-apareco.com/2019/06/30/urgent-30-juin-2019-en-rdc-acte-1-du-soulevement-populaire-le-peuple-congolais-a-defie-felix-tshisekedi-le-president-nomme-et-kabilise/

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Compatriotiquement!



# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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Message  ndonzwau 9/7/2019, 5:17 pm

Que sa voix marxiste ne nous égare point, Ludo De Witte grand pourfendeur de l'intrusion impérialiste au Zaïre/Congo nous a révélé des éléments irremplaçables sur la présence néo-colonialiste des Belges, Américains et autres Occidentaux de l'indépendance à nos jours. Ses livres, "L'Assassinat de Lumumba", "L'ascension de Mobutu. Comment la Belgique et les USA ont installé une dictature et d'autres en témoignent.
Ici il revient sur les dessous de l'historique discours de PE Lumumba prononcé le 30 juin 1960, jour de l'Indépendance de l'ancien Congo Belge. Il en a retrouvé le texte dactylographié raturé et rajouté à la main.


"Exclusif: Le discours de Lumumba, texte-fondateur – Ludo De Witte
° https://www.levif.be/actualite/international/exclusif-le-discours-de-lumumba-texte-fondateur/article-normal-402789.html?cookie_check=1561891674
° https://desc-wondo.org/fr/exclusif-le-discours-de-lumumba-texte-fondateur-ludo-de-witte/#comments
Les archives de la Société Générale de Belgique détiennent le texte écrit du discours prononcé par Patrice Lumumba le jour de l’indépendance du Congo. Retour sur les événements du 30 juin 1960.

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Peu de discours ont autant marqué notre histoire que celui du Premier Ministre congolais Patrice Lumumba, le 30 juin 1960, jour de l’accession du Congo à l’indépendance. Ce discours peut être considéré comme l’acte de naissance du Congo moderne, pays qui sort alors de quatre-vingt ans de colonialisme et envisage son futur avec confiance. En Afrique, ce discours est considéré comme l’un de ces moments-clés qui ont propulsé le continent sur la scène internationale. Côté occidental, beaucoup y ont vu un appel aux armes qui ouvrira les hostilités belgo-congolaises, plongeant l’ex-colonie belge dans le chaos. Un chaos marqué par la chute du gouvernement Lumumba, en 1960, et par l’assassinat, en 1961, de celui qui est considéré au Congo comme le premier « héros national ».
Aujourd’hui, cinquante-cinq ans après l’indépendance, la version papier du texte lu par Lumumba refait surface pour la première fois. C’est la version définitive du discours. Il s’agit donc des feuilles que le Premier ministre congolais a emmenées à la tribune. Ce texte a été écrit et dactylographié pendant la nuit précédant
la cérémonie et corrigé à la main juste avant et même pendant la cérémonie. On peut le considérer comme le document-fondateur du pays. Il a été retrouvé dans les archives de Finoutremer, l’ancienne Compagnie du Katanga, qui fut jadis l’un des joyaux de la Société Générale de Belgique. Ainsi, pendant plus d’un demi-siècle, les Congolais ont été privés d’un document essentiel de l’histoire de leur pays.

30 JUIN 1960 - 30 JUIN 2019, LE CONGO NOTRE CHÈRE PATRIE COMMÉMORE LA 59EME ANNÉE DE SA SOUVERAINETÉ  DANS LA "MÉDITATION" (DIXIT LE PR) EN COMPASSION AVEC NOS COMPATRIOTES D'ITURI, DE BENI ET D'AILLEURS VICTIMES D’INSÉCURITÉ AIGUË. MAIS ENCORE ? Page_1
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Baudouin prévient son gouvernement

Léopoldville (l’actuelle Kinshasa), le 30 juin 1960. Les invités de marque se pressent dans le Palais de la Nation, où l’on célèbre officiellement l’indépendance du Congo. L’impressionnant bâtiment, situé au bord du fleuve Congo, a été construit sous le gouverneur-général Pétillon. Il était conçu, au départ, pour servir de résidence aux membres de la famille royale en voyage en Afrique et, partiellement, de résidence au gouverneur général. Dans le Congo nouveau, le Parlement allait y tenir ses sessions. Comme si rien ne devait changer après la passation de pouvoir aux Congolais, la statue équestre en bronze de Léopold II, fondateur de l’État indépendant du Congo, continue à accueillir les invités. Parmi ceux qui gagnent l’hémicycle: les politiciens congolais fraîchement élus, les officiels belges, le corps diplomatique international, la presse nationale et étrangère.
L’élite belge, assez nerveuse, s’interroge. Contre toute attente, le nationaliste Patrice Lumumba est parvenu à former un gouvernement. La Belgique pourra-t-elle maintenir ses intérêts dans son ex-colonie? Depuis des mois, poussé par l’entourage de son père Léopold III, le jeune roi Baudouin prévient son gouvernement que « les droits imprescriptibles » de la Belgique au Congo devront être préservés.
Le gouvernement de Gaston Eyskens place tous ses espoirs dans l’armée congolaise. Cette « nouvelle » armée, dirigée par des officiers belges, devait « contenir » le gouvernement Lumumba. Un « pari congolais » risqué. Baudouin veut faire comprendre au Premier ministre congolais que la souveraineté congolaise a des limites. Pour les Africains, le discours royal du 30 juin frisait la provocation.

Léopold II « libérateur »

Au Palais de Laeken, on avait travaillé intensivement sur ce discours. Dans une ébauche du texte, Léopold II était décrit comme le « libérateur » du Congo, un État « formé par des traités librement conclus entre les chefs et les envoyés du Roi ». Le Premier ministre Eyskens, qui avait relu le texte, estimait que ce passage allait trop loin. Il voulait qu’on supprime complètement cette référence à Léopold II. Finalement, il s’est contenté du remplacement du terme « le libérateur » par « le civilisateur ». La phrase selon laquelle les chefs congolais avaient, de leur propre gré, offert le pays à Léopold II sera supprimée. Tout compte fait, il restait assez de matière, dans le projet, pour dire en termes voilés mais non équivoques quelle direction le Palais voulait que le Congo suive: un régime néocolonial garantissant les intérêts de Bruxelles, avec des dignitaires noirs en sous-traitants.
Le discours du président congolais Kasa Vubu, préalablement transmis à Bruxelles, et qui devait suivre celui de Baudouin, était si « plat » et « académique » qu’il allait, d’une certaine manière, confirmer les propos du roi, sinon les renforcer. Pour l’élite belge, la cérémonie s’annonçait sous de bons augures.

Le discours du roi

La cérémonie commence selon les souhaits de l’ancien régime colonial. Le roi Baudouin invite l’assistance à fêter la colonisation plus que l’indépendance. Le souverain donne l’impression de parler au nom de son grand-oncle, fondateur de l’État indépendant du Congo: « L’indépendance du Congo constitue l’aboutissement de l’oeuvre conçue par le génie du roi Léopold II, entreprise par lui avec un courage tenace et continuée avec persévérance par la Belgique (…) En ce moment historique, notre pensée à tous doit se tourner vers les pionniers de l’émancipation africaine et vers ceux qui, après eux, ont fait du Congo ce qu’il est aujourd’hui. Ils méritent à la fois, notre admiration et votre reconnaissance, car ce sont eux qui, consacrant tous leurs efforts et même leur vie à un grand idéal, vous ont apporté la paix et ont enrichi votre patrimoine moral et matériel. » Pas de place pour le peuple congolais dans cette histoire couronnée de succès. Après quoi, la mémoire de Léopold II est de nouveau évoquée, en ces termes: « Il ne s’est pas présenté à vous en conquérant mais en civilisateur ».
Après un résumé des apports de la colonisation au Congo, – infrastructure, soins médicaux, enseignement, industrie – suivent les remarques paternalistes. Le roi mets en garde les Congolais contre leur manque d’expérience politique, le danger des conflits tribaux et « l’attraction que peuvent exercer sur certaines régions des puissances étrangères ». Après un hommage à l’armée coloniale « qui a accompli sa lourde mission avec un courage et un dévouement sans défaillance », un dernier conseil: « Ne compromettez pas l’avenir par des réformes hâtives et ne remplacez pas les organismes que vous remet la Belgique tant que vous n’êtes pas certains de pouvoir faire mieux. (…) N’ayez crainte de vous tourner vers nous. Nous sommes prêts à rester à vos côtés pour vous aider de nos conseils, pour former avec vous les techniciens et les fonctionnaires dont vous aurez besoin. » Après Baudouin, Kasa Vubu lit son discours, des paroles vite oubliées.

L’image idyllique de la période coloniale présentée par Baudouin se heurte à la mémoire des colonisés: les millions de morts, conséquence des privations, travaux forcés, maladies et répression sous le règne de Léopold II; la répression brutale des révoltes dans les années 1920-1930; le terrible « effort de guerre » pendant la Seconde Guerre mondiale; les relégations et punitions corporelles à la chicotte, l’apartheid… Mais qui s’en soucie à Bruxelles? Une loi non écrite interdit de parler des abus de la colonisation et l’indépendance ne devait rien y changer. Tel était l’espoir de l’élite belge. Toutefois, Lumumba avait pris connaissance à l’avance des discours de Baudouin et Kasa Vubu. Bien que le protocole ne prévoyait pas de troisième discours, le Congo ferait entendre sa voix, « au nom d’un siècle de silence », pour reprendre une phrase de Jean Jaurès.

Tensions belgo-congolaises

Si le Premier ministre congolais veut s’exprimer, c’est aussi pour d’autres raisons. Juste avant l’indépendance, Bruxelles et les milieux coloniaux ont mis le couteau sous la gorge du gouvernement Lumumba. Le gouvernement belge a unilatéralement modifié le statut des compagnies à charte de droit colonial, devenues des compagnies de droit belge. De ce fait, le Congo perdait d’un seul coup ses portefeuilles d’actions dans les entreprises minières. Au Katanga, une tentative de sécession est déjouée, mais le lobby sécessionniste en sort impuni.
Autre incident: Lumumba voulait, pour l’indépendance, une mesure d’amnistie, mais le gouverneur-général Cornelis s’y était opposé. Cornelis proposait que le roi Baudouin prenne cette mesure le jour de son arrivée au Congo, le 29 juin. Lumumba marque son accord, mais le 29 au soir, le roi refuse carrément l’amnistie. Le lendemain matin, le Premier ministre congolais remet le texte dactylographié de son discours à ses ministres, pour amendement dans les heures qui suivent. Lumumba confie à Pierre Duvivier, actif dans son entourage, qu’il en a marre « de se faire traiter de petit enfant ». La décision du Premier ministre, lassé et menacé, est ferme: son discours devra galvaniser les masses congolaises.

Le discours imprévu de Lumumba

Après le discours du président Kasa Vubu, le président de la Chambre, Kasongo, donne la parole à Lumumba. Consternation de Baudouin et Eyskens. Car le service d’information a négligé de leur remettre un exemplaire du texte, pourtant fourni au préalable. Le contenu du discours les surprend plus encore. Dans son introduction, le Premier ministre ne s’adresse pas aux anciens « maîtres », mais aux « Congolais et Congolaises, combattants de l’indépendance aujourd’hui victorieux ». Sur le texte dactylographié, cette adresse est précédée par « Sire, Excellences, Mesdames et Messieurs. » Mais il ne prononce pas ces mots, il choisit de s’adresser directement à son peuple. Du coup, les éminences étrangères deviennent les spectateurs d’une célébration du mouvement nationaliste et de ses premiers succès.
La colonie, chef d’oeuvre de Léopold II? Lumumba donne la parole à l’Histoire. Le colonialisme était « l’humiliant esclavage qui nous était imposé par la force. (…) Nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire ». Il rappelle, en termes cinglants, « les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres. Qui oubliera qu’à un noir on disait « tu », non certes comme à un ami, mais parce que le « vous » honorable était réservé aux seuls blancs? Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient reconnaître que le droit du plus fort. Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un blanc ou d’un noir: accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. »
La répression étayait le système: « Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort elle-même. (…) Qui oubliera enfin les fusillades où périrent tant de nos frères, les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’une justice d’oppression et d’exploitation? »

Pas un généreux cadeau

Le Premier ministre congolais explique que l’indépendance n’est pas un cadeau généreux offert par l’État Belge, comme le roi avait voulu le présenter: « Nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier que c’est par la lutte qu’elle a été conquise (…) Cette lutte, qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste. » Le rôle de Bruxelles dans le processus de décolonisation est réduit à ses justes proportions: « La Belgique qui, comprenant enfin le sens de l’histoire, n’a pas essayé de s’opposer à notre indépendance. »
Lumumba se tourne ensuite vers le futur: « Nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur. (…) Nous allons montrer au monde ce que peut faire l’homme noir quand il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique tout entière. » Il déclare ensuite solennellement: « Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants. Nous allons revoir toutes les lois d’autrefois et en faire de nouvelles qui seront justes et nobles. » Ces promesses au peuple congolais, dépossédé de millions d’hectares de terres pendant la période coloniale, montre son intention de libérer sa patrie du joug de l’héritage colonial et de combattre toute nouvelle tentative de récupération néocoloniale de son pays. Le Congo et la Belgique traiteront d’égal à égal et leur coopération sera « profitable aux deux pays ». Les biens des étrangers au Congo doivent être respectés. Mais le Congo restera vigilant. Fini aussi les monopoles de commerce: le pays acceptera le soutien « de nombreux pays étrangers », tant que la coopération sera « loyale » et « ne cherchera pas à nous imposer une politique quelle qu’elle soit ». Pour terminer, Lumumba réserve un message à l’Afrique: « Le Congo doit devenir un tremplin pour la libération de tout le continent africain. » Un avertissement à l’adresse d’autres puissances coloniales et du régime d’apartheid sud-africain.

Réactions contradictoires

Le discours de Lumumba est huit fois interrompu par les applaudissements nourris des Congolais présents. Son discours se termine sous une ovation. Il est écouté à la radio par des milliers de Congolais. Beaucoup n’imaginaient pas que l’on puisse parler ainsi aux Blancs. Ces minutes de vérité seront chéries et savourées après quatre-vingt ans de colonialisme. Pour la première fois dans l’histoire du pays, un Congolais s’est adressé à la nation et au monde. Il a redonné confiance à son peuple et a pris place parmi les leaders africains mythiques. Sa mort violente, sept mois plus tard, ne changera rien à ce statut surnaturel, bien au contraire. Des décennies plus tard des chercheurs constatent qu’au Sankuru, Lumumba, l’ancêtre, est toujours évoqué et sa réincarnation est attendue patiemment.
Le roi Baudouin, lui, est stupéfait. Il veut immédiatement quitter le pays, mais le Premier Ministre Eyskens le convainc de rester. Lumumba est prêt à tenir un discours « réparateur » en petit comité, pendant le dîner qui suit la cérémonie. Eyskens lui-même écrit ce discours. « Je fus le nègre de Lumumba », déclarera-t-il plus tard. La presse occidentale fustige Lumumba. Time parle d’« attaque venimeuse ». Monseigneur Van Waeyenberg, recteur de l’Université de Louvain, se demande s’il ne faudrait pas jeter Lumumba en prison. En revanche, les milieux officiels belges relativisent l’ampleur de l’incident, relève La Libre Belgique. L’ambassadeur britannique au Congo exprime de manière adéquate la façon dont on perçoit l’affaire dans les milieux politiques et diplomatiques: « Le discours brutal de Lumumba (…) était perçu comme une façon d’évacuer des pressions et de se positionner comme candidat pour une position éminente sur la scène Pan-Africaine. » Lors du conseil de cabinet du 4 juillet, à Bruxelles, un mécontentement est exprimé, mais l’ambiance est plutôt à l’optimisme.
Le colonel Frédéric Vandewalle, chef de la Sûreté coloniale, faisait partie de l’assistance au Palais de la Nation. L’officier qui, dans les années suivantes, jouera une rôle majeur dans la liquidation du nationalisme congolais, confiera plus tard: « Cette manifestation de défoulement, incongrue et offensante pour les Belges, était vengeresse pour beaucoup de Congolais. Elle connut un franc succès parmi ceux qui assistaient à la cérémonie sans y avoir été invités. Leurs applaudissements éveillèrent des échos dans la foule dehors. »

Rendre l’indépendance palpable

Vandewalle en est conscient: le peuple congolais veut que les autorités rendent l’indépendance palpable par des créations d’emplois, des promotions sociales et des hausses salariales. « Au cours de la parade martiale [après la cérémonie au Palais de la Nation], la foule africaine, pour un observateur plus attentif, applaudit surtout les noirs porteurs de l’étoile d’argent des adjudants. Elle consacrait la première brèche dans la barrière opposée par la tradition militaire du Congo, à une africanisation des cadres, peu raisonnable encore selon les critères belges, mais souhaitée par la plupart des Congolais. » Les leaders nationalistes avaient longuement insisté avant l’indépendance pour que le pouvoir colonial entame l’africanisation de l’armée. La pression de la masse ne faisait que s’accroître la veille de l’indépendance.
Le texte dactylographie du discours de Lumumba témoigne de l’importance de cette problématique. On y lit cet appel aux Congolais: « Je vous demande à tous de ne pas réclamer du jour au lendemain des augmentations de salaires inconsidérées avant que je n’ai eu le temps de mettre sur pied le plan d’ensemble par lequel je vais assurer la prospérité de la nation. » Sur le document, cette phrase a été rayée et le leader nationaliste n’a finalement pas prononcé ces mots. Pendant le discours du roi, Lumumba révisait encore son texte, ce qui fait supposer qu’il a attendu le dernier moment pour supprimer cette phrase. Le speech royal exigeait une réplique univoque, qui ne rejoigne jamais la ligne paternaliste de Baudouin.

Joindre l’acte à la parole

Quelques jours après la cérémonie, les invités officiels ont quitté le Congo. Sur un panneau du camp militaire de la capitale, le général Emile Janssens chef de l’armée congolaise, écrit: « Avant indépendance = après indépendance ». Ignorant le gouvernement Lumumba, il fait savoir aux soldats qu’ils ne doivent pas s’attendre à des promotions. Une révolte militaire se déclenche aussitôt. Lumumba la contrôle rapidement, grâce à l’africanisation du corps d’officiers. Janssens est renvoyé. Le Premier ministre joint ainsi l’acte à la parole du discours du 30 juin. Avec l’effondrement du corps d’officiers blancs, Bruxelles perd l’instrument qui devait tenir en main le gouvernement congolais. On connaît la suite: sous prétexte de vouloir protéger les Blancs au Congo – des soldats avaient violé des femmes blanches pendant la révolte militaire, mais ces actes étaient terminés – les troupes belges interviennent. Elles séparent le riche Katanga du pouvoir central. Diplomates et agents secrets complotent contre le Premier Ministre. En janvier 1961, Lumumba est assassiné, mais ses partisans n’abandonnent pas la lutte. En novembre 1965, après la répression sanglante des révoltes nationalistes, le général Mobutu s’empare du pouvoir, avec l’aide de la CIA et les encouragements du gouvernement belge.

Ludo De Witte, en collaboration avec Nicolas Manchia


"RD Congo : La police ouvre le feu et passe à tabac des manifestants - Il faut enquêter sur le recours excessif apparent à la force (HRW)"
° https://www.hrw.org/fr/news/2019/07/04/rd-congo-la-police-ouvre-le-feu-et-passe-tabac-des-manifestants
° https://twitter.com/i/status/1145328405849825280

"RD. Congo : après 59 ans d’Indépendance, le peuple congolais peut-il encore croire à la maturité politique de sa classe politique ?
° https://laprosperiteonline.net/2019/07/08/rd-congo-apres-59-ans-dindependance-le-peuple-congolais-peut-il-encore-croire-a-la-maturite-politique-de-sa-classe-politique/

30 JUIN 1960 - 30 JUIN 2019, LE CONGO NOTRE CHÈRE PATRIE COMMÉMORE LA 59EME ANNÉE DE SA SOUVERAINETÉ  DANS LA "MÉDITATION" (DIXIT LE PR) EN COMPASSION AVEC NOS COMPATRIOTES D'ITURI, DE BENI ET D'AILLEURS VICTIMES D’INSÉCURITÉ AIGUË. MAIS ENCORE ? Lumumba_independance-38tr0sl9fb640bxklkfxmy

Importante question qui trottine encore dans les têtes du peuple congolais, 59 ans après l’accession de notre pays à son indépendance le 30 juin 1960, le problème de maturité politique semble ne plus se poser avec acuité dans cet Etat de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc qu’est la République Démocratique du Congo, qui malheureusement vient de passer sa date la plus importante dans une méditation forcée dont notre classe politique est sans doute la responsable attitrée, en dépit de sa maturité.
En guise de rappel, notre classe politique ne doit pas oublier que les contribuables congolais ont patriotiquement consentis de sacrifices pour que les élections du 30 décembre 2018 soient souverainement organisées. Leur objectif étant de voir ce don de Dieu qu’est la République Démocratique du Congo se stabiliser politiquement et être sécurisée socialement, pour que ce Congo Démocratique soit effectivement bâti plus beau qu’avant, dans la paix ; grâce à la maturité politique de leur classe politique.

D’une manière concrète, cette maturité a été constatée le 23 juin 2019, avec la prière de grâce organisée au stade des Martyrs pour le pays, et le meeting du MLC, initialement prévu au terrain du Boulevard Triomphal , en face du Stades Martyrs dans la commune de KASA-VUBU, qui a été délocalisé pour la place saint Thérèse dans la commune de NDJILI. C’est dire qu’avec le patriotisme, le réalisme, la rationalité et la bonne volonté, associés à la maturité politique, notre classe politique est à même de servir le peuple congolais, dans la justice, la paix et le travail. Tout semble être possible avec l’opposition politique positive et la majorité au pouvoir patriote, nationaliste et réaliste, disposée à changer les mentalités négatives en mentalités positives, afin que notre Congo démocratique soit effectivement en mesure d’être bâti plus beau qu’avant, dans la paix. Tout tourne autour de la division positive de notre mature classe politique qui est appelée à exploiter rationnellement le contenu de la devise de la RDC qui est « Justice-Paix-Travail » et de son hymne national le « Debout Congolais », après le 24 janvier 2019...."


"59e anniversaire de l’indépendance du Congo : réfléchir l’unité aujourd’hui pour reconstruire demain (André Flahaut)"
° https://actualite.cd/2019/06/30/59e-anniversaire-de-lindependance-du-congo-reflechir-lunite-aujourdhui-pour-reconstruire

"59eme anniversaire de l’indépendance de la RDC : La NGT salue les combats pour l’indépendance et pour l’alternance"

° http://www.latempete.info/59eme-anniversaire-de-lindependance-de-la-rdc/


"Analyse du 8 juillet 2019 : 30 juin sortie médiatique pas convaincante pour F. TtSHISEKEDI"




Compatriotiquement!



# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #

ndonzwau


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