LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
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LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS, LES AUTRES GROUPES ARMÉS, OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
DANS LE NORD-KIVU LE M23 A ENCORE FAIT SEMBLANT DE QUITTER SES POSITIONS POUR LES RÉCUPÉRER EN DOUCE AU NEZ ET A LA BARBE DE L'EAC, EN ITURI ET MÊME A BENI ADF, CODECO ET AUTRES GROUPES ARMÉS LOCAUX ET ÉTRANGERS CONTINUENT DE SÉVIR...
Ailleurs c'est le Maniema qui refuse d'accueillir le M23 qu'on veut y cantonner et c'est le financement de la force régionale de l'EAC qui pose problème...
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
DANS LE NORD-KIVU LE M23 A ENCORE FAIT SEMBLANT DE QUITTER SES POSITIONS POUR LES RÉCUPÉRER EN DOUCE AU NEZ ET A LA BARBE DE L'EAC, EN ITURI ET MÊME A BENI ADF, CODECO ET AUTRES GROUPES ARMÉS LOCAUX ET ÉTRANGERS CONTINUENT DE SÉVIR...
Ailleurs c'est le Maniema qui refuse d'accueillir le M23 qu'on veut y cantonner et c'est le financement de la force régionale de l'EAC qui pose problème...
"Beni: deux civils décapités par les combattants ADF à Ruwenzori - 22 avril 2023
= https://actualite.cd/2023/04/22/beni-deux-civils-decapites-par-les-combattants-adf-ruwenzori
Deux civils ont été décapités par des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF), lors de d’une attaque jeudi dernier dans la soirée au village Kabalwa, situé à 9 kilomètres au Nord de la cité de Mutwanga, chef-lieu du secteur de Ruwenzori (territoire de Beni), au Nord-Kivu.
Deux villageois qui revenaient nuitamment du champ se sont heurtés à un groupe d’assaillants qui les ont décapités à la machette, explique Meleki Mulala, responsable de la nouvelle société civile dans le secteur de Ruwenzori.
Les assaillants ont emporté plusieurs bétails avant de se volatiliser dans la nature, ajoute la même source.
C’est la énième attaque attribuée aux rebelles ougandais ADF dans le secteur de Ruwenzori. La soirée du vendredi, l’armée congolaise a aussi repoussé une autre attaque qui visait le village de Kasusu, près de Nzenga dans la même région.
"RDC : au moins sept morts dans une attaque au Nord-Kivu - 1 avril 2023
= https://afrique.lalibre.be/77012/rdc-au-moins-sept-morts-dans-une-attaque-au-nord-kivu/
"RDC: plus de 150 morts en deux semaines en Ituri, selon l’ONU - 19 avril 2023
= https://afrique.lalibre.be/76967/rdc-plus-de-150-morts-en-deux-semaines-en-ituri-selon-lonu/
"RDC-Beni: au moins 9 civils tués dans des attaques ADF près de Mamove - 20 avril 2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/04/20/rdc-beni-au-moins-9-civils-tues-dans-des-attaques-adf-pres-de-mamove
"RDC-M23: près de 50 000 déplacés retournés à Rutshuru à la suite du cessez-le-feu (OCHA) - 20 avril 2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/04/20/rdc-m23-pres-de-50-000-deplaces-retournes-rutshuru-la-suite-du-cessez-le-feu-ocha
"Ituri : Au moins 150 personnes tuées à Djugu, Irumu et Mambasa depuis début avril - 19 avril 2023
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/04/19/ituri-au-moins-150-personnes-tuees-a-djugu-irumu-et-mambasa-depuis-debut-avril.html/131876/
"Goma : 4 personnes blessées par balles en l’espace de 5 jours - 24/04/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/04/24/actualite/securite/goma-4-personnes-blessees-par-balles-en-lespace-de-5-jours
"En RDC, l’Ituri s’enfonce dans la violence - 19 avril 2023
= https://www.jeuneafrique.com/1437540/politique/en-rdc-lituri-senfonce-dans-la-violence/
Depuis décembre dernier, 485 civils ont été tués dans cette province du nord-est de la RDC, où l’« état de siège » a été instauré il y a près de deux ans.
"RDC-M23: Plus de deux semaines après le déploiement de UPDF à Bunagana, la vie habituelle n’a toujours pas repris, plusieurs déplacés hésitent de retourner - 20 avril 2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/04/20/rdc-m23-plus-de-deux-semaines-apres-le-deploiement-de-updf-bunagana-la-vie-habituelle-na
"RDC: l’autorité de l’Etat de plus en plus restreinte en Ituri, deux nouvelles milices créées mènent des attaques contre les sites miniers - 22 avril 2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/04/22/rdc-lautorite-de-letat-de-plus-en-plus-restreinte-en-ituri-deux-nouvelles-milices-creees
L’Ituri sombre de plus en plus dans l’anarchie orchestrée par une multitude de groupes armés qui opèrent dans les différents territoires. On se croirait dans un “Far West”. L’autorité de l’Etat est restreint au quotidien, les miliciens deviennent les hommes forts. Vendredi, c’est le gouvernement de Kinshasa qui a annoncé la naissance de deux nouvelles milices à caractère communautaire.
Il s’agit, selon le compte-rendu du conseil des ministres, des milices “Asomba Liwa” et “Indocide”. Ces milices ont notamment mené des attaques contre le site minier de la Coopérative Comoyi au village Ngiongio (territoire de Mambasa), selon le gouvernement.
Ces deux groupes armés s’ajoutent à des dizaines d’autres déjà actifs dans les territoires de Djugu, Irumu, Mahagi, Aru et Mambasa. Parmi les plus virulents, il y a CODECO qui a vu le jour fin 2027, groupe Zaïre, Chini ya kilima et le groupe terroriste ADF.
Dans le territoire de Djugu par exemple, un rapport de OCHA fait état de 150 personnes tuées ces deux dernières semaines. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait estimé que 485 civils avaient été tués entre le 1er décembre et le 14 mars en Ituri.
Lire: RDC : plus de 150 morts en deux semaines en Ituri, selon l'ONU
Cette semaine, le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement et stabilité (P-DDRCS) a établi une cartographie des groupes armés dans cinq provinces de l’Est du pays où 266 groupes armés locaux et étrangers sont actifs, dont 22 opèrent en Ituri.
Ituri, province sous état de siège depuis bientôt deux ans, ne fait que sombrer dans la violence armée. L'état de siège n'a apporté aucune solution aux problèmes sécuritaires dans cette partie du pays. Par contre, la situation s'est aggravée davantage, notent plusieurs observateurs.
Lire aussi: RDC-Djugu: le bilan des dernières attaques des miliciens CODECO s'alourdit à 62 morts, une centaine de maisons incendiées
RDC: 17 otages exécutés par la milice CODECO à Djugu
"Est de la RDC: Le M23 reprend ses positions dégarnies malgré le déploiement des troupes de l’EAC - 22 avril 2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/04/22/est-de-la-rdc-le-m23-reprend-ses-positions-degarnies-malgre-le-deploiement-des-troupes
Les militaires de l'EAC à Kibumba[/size ]
C’est le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant général Constant Ndima qui l’a annoncé ce samedi à Goma. Lors d’un point de presse, il dit constater avec regret, le « semblant de retrait » des des rebelles du M23 des zones qu’ils occupent dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.
[/b]Lire: RDC: alors que la force régionale de l’EAC soutient que le M23 s'est retiré de la plupart des zones occupées, les autorités parlent d’un “simulacre de retrait”, les rebelles se dissimulent en tenue civile au sein des populations« Les contingents (de l’EAC, Ndlr) se sont déployés mais nous constatons qu'il y a reprise des positions par le M23. Nous sommes au regret de constater que la feuille de route de Nairobi n'est pas respectée à la lettre par le M23. Le retrait du M23 est timide », dit le gouverneur militaire, le lieutenant général Constant Ndima.
L’armée avait qualifié en son temps qualifié de «leurre» le retrait du M23 qui quittait certaines zones pour renforcer d’autres positions.
Le commandant de la force de East African community Regional Force (EARCF), le Général Jeff Nyagah reconnaît que le retrait du M23 dans toutes les entités qu'il occupait est partiel. Il affirme que toutes les conditions ne sont pas encore réunies pour accueillir ces combattants dans la région de Sabinyo.Le rassemblement des éléments du M23 devrait se faire à Kitshanga (Masisi) et à Jomba (Rutshuru), avant leur cantonnement au Maniema, selon les autorités.« Je n'ai pas dit qu'ils se sont tous retirés. Il y en a certains qui sont encore à Kibumba, Rugari, Rutshuru, Bunagana, Mabenga mais ils ne sont plus à Sake, Nenero, Mushaki, Kitshanga, Mweso, Kibirizi et ailleurs. Je vous confirme qu'au moins 80% des rebelles du M23 se sont déjà retirés. Leur retrait est un processus. Entre-temps, les conditions ne sont pas réunies dans les sites où ils doivent se retirer » indique le Général Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de l'EAC.
Lire ici: Cantonnement des combattants du M23: phase de regroupement prévue à Kitshanga et Jomba puis l’étape de Kindu avant la réinsertion sociale dans les villages d’origine, annonce Tomy Tambwe
Le gouverneur du Nord-Kivu est clair: « La population semble être déçue du déploiement des contingents de l'EAC ».Vendredi en conseil des ministres, le gouvernement a indiqué que le M23 continue de renforcer ses positions notamment le long de la RN2 en recevant des renforts en provenance de Runyonyi, Chanzu et Sabinyo. Ces renforts, d’après le gouvernement, présagent des futures attaques du M23 contre la population et l’armée.« Nous n’avons pas l'intention de nous battre mais si jamais les gens ne veulent vraiment pas qu'il y ait la paix, nous allons aller en combat contre tous ceux qui ne veulent pas que cette paix revienne. Je suis prêt à verser mon sang ici, pourvu qu'il y ait la paix », confie le commandant de la force régionale.
Relire: RDC: Le M23 poursuit le renforcement de ses positions, ce qui présage des attaques futures contre la population et l’armée, d’après le gouvernement
= https://www.radiookapi.net/2023/04/23/actualite/securite/nord-kivu-le-gouverneur-denonce-la-reprise-de-certaines-positions-par
"RDC: Le M23 poursuit le renforcement de ses positions, ce qui présage des attaques futures contre la population et l’armée, d’après le gouvernement - 22 avril 2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/04/22/rdc-le-m23-poursuit-le-renforcement-de-ses-positions-ce-qui-presage-des-attaques-futures
Alors que le M23 se retire de certaines zones occupées, le gouvernement a annoncé ce vendredi 21 avril que la rébellion est en train de renforcer ses positions dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi (Nord-Kivu).
Selon le rapport fait par le Vice-premier ministre de la défense, Jean Pierre Bemba au Conseil des ministres, des mouvements des troupes rebelles en provenance de Runyoni, Tshanzu, Sabinyo en direction de Ntamugenga, Kalengera sur la RN2. D’autres troupes sont concentrées sur l’axe Mabenga-Rwindi, en plein parc des Virunga.
Mabenga-Rwindi, en plein parc des Virunga.
Pour le gouvernement, ces dispositions rebelles présagent des attaques futures contre la population et les positions des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).Ce samedi, le gouvernement provincial du Nord-Kivu a qualifié de “simulacre” le retrait du M23 dans les différentes zones conquises où sont depuis déployées les contingents de la force régionale de l’EAC."Ce renforcement est également visible en face de Kibumba côté rwandais, aux environs de Tongo, localité occupée par le contingent Kényan dans le cadre de la force régionale vers les localités Mulimbi et Rusekera", rapporte le compte-rendu du conseil des ministres.
Lire: RDC: alors que la force régionale de l’EAC soutient que le M23 s'est retiré de la plupart des zones occupées, les autorités parlent d’un “simulacre de retrait”, les rebelles se dissimulent en tenue civile au sein des populations
L’ONU note toutefois une accalmie sur le terrain depuis quelques semaines. Devant le Conseil de sécurité cette semaine, l’envoyé spécial des Nations Unies indique cependant, la persistance des risques d'affrontements entre l’armée et le M23.
Relire: RDC: les risques d’affrontements entre l’armée et le M23 persistent en dépit d’une accalmie sur les lignes de front (ONU)
Pourtant, l’accalmie observée a permis le retour de près de 50 000 personnes déplacées dans le territoire de Rutshuru, a annoncé le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).
"Bas-Uele: frontières poreuses, activisme des rebelles Séléka, éleveurs Mbororo et Balaka à la base de l'insécurité, la députée Grâce Neema sollicite l'implication du gouvernement central - 21 avril 2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/04/21/bas-uele-frontieres-poreuses-activisme-des-rebelles-seleka-eleveurs-mbororo-et-balaka-la
"RDC: alors que la force régionale de l’EAC soutient que le M23 s'est retiré de la plupart des zones occupées, les autorités parlent d’un “simulacre de retrait”, les rebelles se dissimulent en tenue civile au sein des populations - 22 avril 2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/04/22/rdc-alors-que-la-force-regionale-de-leac-soutient-que-le-m23-sest-retire-de-la-plupart
C’est un “vrai-faux” retrait qu’effectue la rébellion du M23 dans les zones qu’elle a conquises dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi (Nord-Kivu). Cette semaine, la force régionale de l’EAC a organisé trois voyages de presse dans les territoires précités en vue de constater ce retrait.Plus de trois mois après l'annonce de retrait, le M23 est toujours présent à Kibumba et Buhumba, deux groupements de plusieurs villages, à la frontière entre la RDC et le Rwanda.“Les journalistes lors de leur voyage de presse dans les zones occupées par les troupes EAC-RF ont fait le constat d’un simulacre de retrait du M23 présent en tenue civile à Kilolirwe, Rumangabo, Bunagana,…”, a indiqué ce samedi le gouvernement provincial du Nord-Kivu dirigé par le lieutenant-général Constat Ndima.Lire ici: RDC: les rebelles du M23 ont seulement dégarni certaines positions à Nyiragongo mais sont présents, dissimulés en tenue civile au sein de la population dans plusieurs agglomérations"Les rebelles se déguisent en civils pour tromper la vigilance de la population et même des autorités", ont rapporté à ACTUALITE.CD mardi dernier des habitants de Kibumba.
La force régionale continue d’insister que les rebelles se retirent bel et bien des zones conquises.A Bunagana, plusieurs habitants ont fait état de la présence des combattants dans la cité en tenue civile.“Je rassure tout le monde que le M23 s'est déjà retiré d'ici et qu’il est temps que la vie reprenne son cours normal”, a indiqué mercredi à Bunagana, un officier ougandais de la force régionale.L’ONU a confirmé cette semaine que jusque-là, le retrait du M23 n’était que partiel et les risques d’affrontements persistent.“Aussi longtemps que le M23 est encore ici, se cache dans la brousse à côté, il n’y aura pas de paix”, a indiqué un habitant de Bunagana.
Relire: RDC: les risques d’affrontements entre l’armée et le M23 persistent en dépit d’une accalmie sur les lignes de front (ONU)
"RDC: les autorités pointent un «semblant de retrait» du M23 de certains territoires - 23/04/2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230423-rdc-les-autorit%C3%A9s-pointent-un-semblant-de-retrait-du-m23-de-certains-territoires
"Cantonnement des rebelles du M23 au Maniema: le clergé du diocèse catholique de Kindu exprime sa crainte - 21 avril 2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/04/21/cantonnement-des-rebelles-du-m23-au-maniema-le-clerge-du-diocese-catholique-de-kindu
"RDC: le marquage des armes des FARDC a démarré à Bukavu - 21/04/2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230421-rdc-le-marquage-des-armes-des-fardc-a-d%C3%A9marr%C3%A9-%C3%A0-bukavu
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230419-rdc-les-raisons-du-report-des-r%C3%A9unions-de-l-eac-%C3%A0-go
"RDC: 266 groupes armés actifs dans cinq provinces orientales, selon un organisme officiel
0 avril 2023
= https://afrique.lalibre.be/76977/rdc-266-groupes-armes-actifs-dans-cinq-provinces-orientales-selon-un-organisme-officiel/
"Le deal Tshisekedi – Bemba dans un Gouvernement de guerre électorale et sécuritaire
= https://afridesk.org/le-deal-tshisekedi-bemba-dans-un-gouvernement-de-guerre-electorale-et-securitaire/
"RDC : La MONUSCO juge « irréductible » le cantonnement des terroristes du M23 - 20 avril 2023
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/04/20/rdc-la-monusco-juge-irreductible-le-cantonnement-des-terroristes-du-m23.html/131963/
'M23 en RDC : qui va payer pour la force régionale ? - 24 avril 2023
= https://www.jeuneafrique.com/1439209/politique/m23-en-rdc-qui-va-payer-pour-la-force-regionale/
Accusée par Kinshasa d’inaction face à la rébellion du M23, la force de l’EAC attend toujours le renouvellement de son mandat. En parallèle, ses États membres – Kenya en tête – tentent d’obtenir des fonds pour soutenir leurs opérations.
William Ruto et Charles Michel, le 29 mars 2023 à Bruxelles. :copyright: DURSUN AYDEMIR/Anadolu Agency via AFP
Critiquée par l’opinion congolaise, en délicatesse avec les Forces armées de RDC (FARDC) et une partie de l’entourage de Félix Tshisekedi, la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF) a malgré tout continué à renforcer sa présence au Nord-Kivu, avec l’arrivée des premiers contingents ougandais et sud-soudanais début avril.À LIREEn RDC, le déploiement de la force régionale suffira-t-il à résoudre la crise ?
Toujours en cours de déploiement dans les zones où le M23 a amorcé un retrait, l’EACRF demeure confrontée à un problème chronique depuis sa création, en juin 2022 : celui du financement de ses opérations militaires.
Le lobbying de William Ruto
Selon les statuts de cette force – adoptés pour six mois en septembre 2022 et en attente de renouvellement –, les pays sont censés financer eux-mêmes l’intervention de leurs contingents. Mais les États membres, qui déploient des troupes dans l’est de la RDC, prospectent individuellement depuis des mois pour obtenir des fonds afin de soutenir leurs opérations. Et William Ruto est sans doute celui qui se montre le plus pro-actif dans ce domaine.
Premier pays à avoir déployé ses troupes à Goma, le Kenya joue un rôle moteur au sein de la force régionale. Le commandement de l’EACRF est d’ailleurs assuré par le général kényan Jeff Nyagah. Arrivé au pouvoir en septembre 2022, William Ruto avait initialement semblé hésitant à l’idée de s’investir dans le processus de Nairobi, impulsé par son prédécesseur, Uhuru Kenyatta, et s’était montré réticent à l’idée de déployer ses forces face au M23.À LIREM23 en RDC : le discret lobbying de Macron en faveur du déploiement kényan
Il avait finalement officialisé l’arrivée de ses soldats le 2 novembre, après avoir échangé avec plusieurs de ses homologues, dont le président français Emmanuel Macron, qui avait alors évoqué sa disponibilité pour plaider, à Bruxelles, en faveur d’un financement de la Facilité européenne de paix (FEP) destiné au déploiement kényan. Bien qu’aucune demande formelle n’ait été déposée, cette question a néanmoins été abordée lors de la visite de William Ruto à Bruxelles, le 29 mars dernier. Le chef de l’État kényan y a notamment rencontré le président du Conseil européen, Charles Michel, avec qui il a évoqué le dossier de l’est de la RDC et l’avenir de l’EACRF.
Une semaine avant cette rencontre, Nairobi avait pris attache avec Bruxelles pour préciser ses ambitions. Le 22 mars, le ministre kényan des Affaires étrangères, Alfred Mutua, a adressé un courrier au haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères, le diplomate Josep Borrell, afin de formuler une « demande de soutien pour le déploiement kényan » dans l’est de la RDC.
113,2 millions d’euros
Cette lettre, que JA a pu consulter, n’apporte aucune précision sur la durée potentielle des opérations kényanes, ni sur le montant exact demandé à l’UE. Elle est en revanche accompagnée d’un tableau récapitulatif des « besoins en matière d’opérations et de soutien logistique de l’EACRF » qui offre une vue d’ensemble sur le budget envisagé pour les interventions des contingents kényans, burundais et sud-soudanais – les besoins ougandais, eux, ne sont en revanche pas mentionnés.
Pour les actions des 904 soldats kényans devant faire partie de la force régionale, le document table sur un montant total de 113,2 millions d’euros. Une somme importante – loin des 37 millions d’euros anticipés par le ministère kényan de la Défense pour les six premiers mois de la mobilisation de ses hommes – qui est censée couvrir divers domaines allant du nécessaire logistique (comme les rations, l’équipement médical ou encore le stockage de l’eau) au matériel militaire.
Pour le déploiement d’un appareil de surveillance aérienne, un montant de 1,15 million d’euros est ainsi précisé. L’enveloppe pour l’achat d’armes de petit calibre est évaluée à 4 millions d’euros, tandis que 30,2 millions d’euros sont dévolus à des « véhicules d’appui au combat ». À titre de comparaison, les besoins des 300 soldats sud-soudanais sont évalués, dans le même tableau, à 40,1 millions d’euros, et ceux des 900 éléments de l’armée burundaise, à 107,1 millions d’euros.
Désorganisation
Cette requête kényane permettra-t-elle pour autant de débloquer des fonds ? Dans le cas de Nairobi, l’outil privilégié serait la Facilité européenne de paix. Mis en place en mars 2021, ce mécanisme permet de financer différents aspects du soutien militaire à un pays tiers, y compris des armes létales. Fin novembre, 20 millions d’euros avaient été débloqués par l’UE pour soutenir le déploiement rwandais au Mozambique.À LIREEst de la RDC : Félix Tshisekedi peut-il vraiment compter sur la force régionale conjointe ?
Mais avec une écrasante majorité des fonds du FEP aujourd’hui destinés à l’Ukraine, il faudra encore convaincre les autres pays membres de l’UE d’apporter le soutien sollicité. Un processus qui peut prendre de longs mois. Pour le moment, les demandes des pays membres, restées au stade informel, se sont heurtées à la réticence de certains partenaires, qui pointent du doigt la désorganisation des parties prenantes et du secrétariat de l’EAC – chacun plaidant pour ses propres financements –, ainsi que les contours flous du mandat de la force.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 26/4/2023, 2:21 pm, édité 3 fois
ndonzwau
Re: LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
Au nez et à la barbe de la RDC et de leurs FARDC, voici que e Nord-Kivu est devenu la propriété de l'EAC conquise sans combat après avoir été disputé comme s'il était sans maître entre notre armée royaliste, les troupes de l'EAC dont celles du Rwanda, Ouganda connus comme nos agresseurs et les différents groupes armés dont d'abord ici le M23 soutenu par le Rwanda. Désormais la sécurité de nos populations et les infrastructures du coin se negocienti avec l'EAC ; pendant que les Congolais continuent d'être tués, pillés et déplacés de leurs villages. Quelle lourde défaite pour notre pays, à genoux le grand Congo !
Le commandant kenyan de cette force étrangère parle arrogant en terrain conquis disant une chose et son contraire, il n'en est plus qu'a cordonner l’occupation la balkanisation du territoire congolais : pour le moment point de cantonnement du M23 devenu leur partenaire. Les elements du M23 se redéploient sur les positions qu'ils étaient censés avoir libérées à l'affût d'un FARDC qui oserait s'y présenter contrôlant tout. Les richesses du Congo ne meritent pas d'être contrôlées par ses habitants jusqu'au jour où ils se reveilleront ?
Compatriotiquement!
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Le commandant kenyan de cette force étrangère parle arrogant en terrain conquis disant une chose et son contraire, il n'en est plus qu'a cordonner l’occupation la balkanisation du territoire congolais : pour le moment point de cantonnement du M23 devenu leur partenaire. Les elements du M23 se redéploient sur les positions qu'ils étaient censés avoir libérées à l'affût d'un FARDC qui oserait s'y présenter contrôlant tout. Les richesses du Congo ne meritent pas d'être contrôlées par ses habitants jusqu'au jour où ils se reveilleront ?
"Nord-Kivu: le retrait et le cantonnement du M23 sont des questions politiques qui relèvent du mécanisme de vérification et non de la force militaire de l’EAC(général Nyagah) - 25/04/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/04/25/actualite/securite/nord-kivu-le-retrait-et-le-cantonnement-du-m23-sont-des-questions
Le commandant de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), le général Jeef a déclaré, lundi 24 avril, dans une conférence de presse à Goma que le retrait du M23 des zones occupées ainsi que le cantonnement des combattants de ce mouvement rebelle sont des questions politiques qui ne relèvent pas du mandat de la force militaire EAC-RF. Certaines de ces questions relèvent plutôt du mécanisme Ad hoc de vérification.
« Cela ne relève pas de notre mandat de répondre aux questions politiques ; qui est congolais et qui ne l’est pas. Y-a-t-il un cessez-le feu entre les FARDC et le M 23 ? Les M23 sont-ils en train de se retirer ? S’orientent-ils vers le mont Sabinyo ? Y-a-il des infrastructures d’accueil sur le site de cantonnement à Sabinyo ? Ce ne sont pas des questions de l’EAC-RF, ce sont des questions politiques », a martelé cet officier de la force militaire de l’EAC.
Il a évoqué, à cette occasion, les défis auxquels sont confrontées ses troupes dans la zone de déploiement, notamment dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi(Nord-Kivu).
Ces défis concernent, selon général major Jeff Nyagah, le retrait partiel du M23 de la zone qu’il occupe, l’activisme d’une centaine de groupes armés et l’impréparation des sites de pré-cantonnement des rebelles du M23 :
« Ce que nous souhaitons, c’est que le cessez-le feu continue, que les routes principales soient ouvertes, Bunagana-Kibumba-Goma, Kitshanga-Kilolirwe-Goma. Et trois, que les groupes armés soient contrôlés. Ils sont très nombreux, plus de 120 et chacun vient avec une dynamique et défis différents ».
Le général Nyagah a précisé que la solution aux conflits armés dans l’Est de la RDC « est un processus et non un évènement ».
Il appelle la population à la patience stratégique, en garantissant que le mandat de l’EAC-RF est de restaurer la paix et la sécurité dans l’Est du pays tout en assurant l’intégrité du territoire national de la RDC.
En plus de ces défis, le général Nyagah a évoqué aussi des allégations faisant état du maintien des combattants du M23 habillés en civil dans les zones où ils sont supposés s’être déjà retirés. Il a rappelé que ces défis sont pour la plupart politiques alors que d’autres relèvent non pas de leur mandat mais plutôt celui du mécanisme Ad hoc de vérification.
"RDC: l'armée déloge la milice CODECO d'environ 10 villages de Djugu -26/04/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/04/26/actualite/securite/rdc-larmee-deloge-la-milice-codeco-denviron-10-villages-de-djugu
"Ituri : attaque d’hommes armés à Aru, sept morts, des blessés et une dizaine d'habitations incendiées - 25 avril 2023
= https://actualite.cd/2023/04/25/ituri-attaque-dhommes-armes-aru-sept-morts-des-blesses-et-une-dizaine-dhabitations
"Ituri : plus de 15 morts et de nombreux blessés à la suite d’affrontements entre milices à la périphérie de Bunia - 25/04/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/04/25/actualite/securite/ituri-plus-de-15-morts-et-de-nombreux-blesses-la-suite-daffrontements
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/04/25/ituri-15-villages-dirumu-vides-de-leur-population-apres-des-attaques-des-adf.html/132167/
"RDC : les députés de l’Ituri accusent des militaires FARDC de massacre - 25/04/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/04/25/actualite/securite/rdc-les-deputes-de-lituri-accusent-des-militaires-fardc-de-massacre
"Agression dans l’Est : le tandem RDF/M23 se renforce sur la RN-02 pour attaquer les positions FARDC - 23 avril 2023
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/04/23/agression-dans-lest-le-tandem-rdf-m23-se-renforce-sur-la-rn-02-pour-attaquer-les-positions-fardc.html/132072/
Jean-Pierre Bemba, Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a, vendredi, au conseil des ministres, indiqué que les terroristes du M23, soutenus par l’armée rwandaise, continuent de renforcer leurs positions dans plusieurs localités et villages de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, au Nord-Kivu.
« Dans la zone de Masisi Rutshuru et Nyiragongo où, depuis le 16 avril 2023, il s’observe le renforcement de plusieurs positions par les terroristes RDF/M23. Les différents mouvements de ces derniers de Runyoni, Tshanzu, Sabinyo en direction de Ntamugenga, Kalengera, sur la RN-02, et la concentration sur l’axe Busendo-Pont Mabenga confirment ce renforcement et présagent des attaques contre les positions FARDC », a-t-il rapporté.
"RDC: retrait partiel du M23, qui réoccupe des positions qu’il avait quittées -24 avril 2023
= https://afrique.lalibre.be/77061/rdc-retrait-partiel-du-m23-qui-reoccupe-des-positions-quil-avait-quittees/
"Washington plus attaché à l’intégrité des élections qu’à l’intégrité territoriale ? - 22.04.2023
= http://alternance.cd/2023/04/19/rdc-washington-plus-attache-a-lintegrite-des-elections-qua-lintegrite-territoriale/
"RDC: l'administration civile du M23 fonctionne dans des zones supposées libérées, preuve du non retrait de la rébellion - 24 avril 2023
= https://actualite.cd/2023/04/24/rdc-ladministration-civile-du-m23-fonctionne-dans-des-zones-supposees-liberees-preuve-du
= https://actualite.cd/2023/04/24/est-de-la-rdc-la-force-regionale-de-leac-annonce-lescorte-des-vehicules-dans-les-zones
"RDC: 266 groupes armés actifs dans cinq provinces orientales, selon un organisme officiel - 20 avril 2023
= https://afrique.lalibre.be/76977/rdc-266-groupes-armes-actifs-dans-cinq-provinces-orientales-selon-un-organisme-officiel/
Plus de 260 groupes armés locaux et étrangers sont présents et actifs dans cinq provinces de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a révélé le directeur d’un programme de désarmement et de démobilisation, cité mercredi par des médias congolais. Les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema et du Tanganyika abritent 252 groupes armés locaux et 14 étrangers, a affirmé le coordonnateur du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), mise sur pied en 2021 par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Emmanuel Tommy Tambwe Ushindi, lors d’un point de presse mardi à Kinshasa.
« Il y a un travail qui a été produit qui relève de manière très arithmétique que la province de Tanganyika compte 19 groupe armés nationaux, zéro groupe étranger, le Maniema 20 groupes armés, zéro groupe étranger, le Sud-Kivu 136 groupe armés dont 5 étrangers, le Nord-Kivu a 64 groupes armés dont sept étrangers et l’Ituri a 20 groupes armés dont deux étrangers. », a-t-il détaillé
« Ce qui fait un total de 252 groupes armés locaux et 14 groupes armés étrangers », a résumé M. Tambwe – lui-même un ancien membre de la rébellion du Rassemblement congolais pour la Démocratie (RCD), soutenu par le Rwanda lors de la « deuxième guerre du Congo (août 1998-juin 2003?).
Selon lui, le P-DDRCS dispose désormais d’une cartographie des groupes armés qui va lui permettre de mener le travail de démobilisation mais il se pose encore le problème de moyens.
« Nous avons la cartographie des groupes armées par territoire et par province, et la liste des seigneurs (de guerre) ou chefs des milices, où ils opèrent. Nous avons déjà des sites de désarmement, des sites de démobilisation et nous avons déjà des projets pilotes. Le travail qui reste c’est juste mobiliser les moyens pour avancer », a-t-il ajouté.[/size]
Tambwe a demandé à tous les Congolais qui ont pris les armes de se démobiliser, selon la Radio onusienne Okapi.
Le P-DDRCS a été mis sur pied en août 2021 et remplace les deux précédents programmes UEPN-DDR (Exécution du Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) et Starec (Stabilisation et reconstruction des zones sortant des conflits armés).
Bien avant la mise en place du P-DDRCS, le gouvernement congolais avait tenté – mais sans succès – de regrouper les combattants de certains groupes armés sur des sites différents en vue d’obtenir leur désarmement. Mais faute d’une politique appropriée, les tentatives ont échoué. C’est le cas notamment des miliciens de la FRPI (Force de Résistance patriotique de l’Ituri) et de la Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) dans la province de l’Ituri, qui ont tous regagné le maquis après des mois passés dans des sites de cantonnement provisoire sans un suivi des autorités.
Dans cette seule province du nord-est de la RDC, plus de 150 civils ont été tués depuis début avril, a déploré mardi le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (OCHA). Dans son dernier rapport trimestriel, fin mars, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, chiffrait à 485 le nombre de civils tués depuis début décembre dans cette province riche en or et en proie aux violences commises par les groupes armés.
"RDC-M23 : « Le Kenya ne prévoit pas de retirer ses troupes tant que nous n’aurons pas trouvé une solution à l’amiable » (Alfred Mutua) - 25.04.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121034_rdc_m23_le_kenya_ne_prevoit_pas_de_retirer_ses_troupes_tant_que_nous_n_aurons_pas_trouve_une_solution_a_l_amiable_alfred_mutua.html
"Guerre à l'est : cette EAC qui nous dribble - 25.04.2023
= https://ouragan.cd/2023/04/cette-eac-qui-nous-dribble
La province agressée du Nord-Kivu est disputée entre l’armée régulière de la République démocratique du Congo, les armées des États agresseurs (Rwanda, Ouganda et Burundi), les troupes de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) et les groupes armés. Depuis quelques jours, la sécurité des tronçons routiers entre Goma et les territoires de Rutshuru et Masisi se négocient avec l’EAC. Pendant ce temps, les terroristes du M23 pillent, tuent et montent les enchères.
Le général-major Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de l’EAC @Photo Droits tiers
La semaine dernière, le général Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de l’EAC a animé une conférence de presse très orgueilleuse à Goma. Le ton, les mots et l’attitude de l’orateur ont littéralement changé. La RDC n’a plus affaire à une force invitée, mais à une soldatesque qui s’impose de jour en jour. Cet escadron multinational qui a prétendu occuper les zones sous contrôle des éléments du M23 n’est qu’une division militaire structurée chargée de coordonner l’occupation du territoire congolais, dénonce un élu provincial du Nord-Kivu. Le général Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de l’EAC devient méconnaissable. Il déclare désormais avec une arrogance “kagaméenne” que le cantonnement des éléments du M23 n’est pas envisageable au stade actuel du conflit. En clair, le regroupement supposé des terroristes M23 n’était qu’une pure illusion. Une distraction de mauvais goût pour mettre à genoux la grande République démocratique du Congo.
Lire aussi :
Soudan : les joueurs congolais bloqués, Florent Ibenge évacué
Depuis cinq jours, les soldats rwandais du M23 se redéploient et réoccupent toutes les positions théoriquement dégarnies. D’ailleurs, leurs éléments y campaient en tenue civile pour disaient-ils, surveiller toute possible réoccupation du terrain par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). « Sous le regard des forces EAC, le M23 procède à des enlèvements des civils. Ils sont visibles ici, en civil. Ils ont autorité sur les forces de l’EAC et travaillent de connivence », a témoigné un habitant de Kitshanga.
M23, complot terroriste ou conspiration régionale ?
Le plan de balkanisation avortée ne fait que révéler ses différentes péripéties d’étapes. D’abord une guerre brutale avalisée par toute la communauté internationale, y compris les organisations internationales, africaines et régionales. Ensuite, un plan de négociation imposé au gouvernement de Kinshasa pour une conquête économique de la partie est de la RDC et une infiltration planifiée des forces armées et des services de sécurité du pays. En cas de refus de Kinshasa, passer à une phase supérieure de chantage médiatique contre l’exécutif congolais et consolider territorialement les espaces conquis. Cette étape connaîtra des imprévus. C’est notamment le refus du peuple congolais de Rutshuru et Masisi d’adhérer au projet de balkanisation.
Kigali usera de son porte-monnaie pour soudoyer des officiers et soldats des rangs des FARDC afin qu’ils rejoignent le M23 et ainsi congoliser le projet. Quelques militaires vont déserter l’armée pour rejoindre les agresseurs et tenter d’argumenter leurs discours. Car la fameuse thèse selon laquelle le Rwanda avait déclenché sa guerre dans l’intention de « protéger les Congolais rwandophones », a déjà été rabrouée par le ministre Munyamulenge des infrastructures. Alexis Gisaro avait poliment houspillé Paul Kagame en lui rétorquant que sa communauté « n’avait pas besoin d’aide de qui que ce soit pour sa sécurité en RDC ». C’est dans ces entrefaites que les chefs d’Etat de la région ont presqu’épuisé leurs initiatives de dialogue avec Félix Tshisekedi. Tantôt Luanda, tantôt Nairobi… Rien ne semble véritablement coller. Et c’est l’impasse entre la guerre et le dialogue. Personne ne sait quelle sera l’option qui va prendre le dessus. Facilitateurs, négociateurs africains et occidentaux ont épuisé stratégies et diplomatie pour tenter de résoudre la crise. Macron, Lorençò, Kenyatta… La solution serait définitivement entre les mains de Kinshasa. Car la guerre était voulue, éclair et expéditive dans l’objectif de secouer la RDC.
Décidément, le plan n’a pas fonctionné comme il le fallait. Les acteurs, le schéma, les stratégies et les financements ont quasiment débordé. Pendant ce temps, le flux des déplacés ne cesse de prendre de l’épaisseur. Ni les humanitaires, moins encore le gouvernement ne parviennent véritablement à supporter le poids de la charge. Un million d’individus en errance dans les centres des déplacés, des villages et forêts
.
L'EAC fait-elle la police du M23 ?
Le commandant des forces de l’EAC ne s’en cache plus. L’armée régionale sera du côté des terroristes et obéira à leurs caprices. « Vous envoyez les gens à Sabinyo, avez-vous préparé le terrain ? Avez-vous déjà été à Sabinyo ? Voulez-vous que les gens meurent là-bas ? Qu’est-ce qui est prévu pour leurs conditions de vie ? », a plaidé le général Jeff Nyagah. L’officier kényan oublie déjà que Sabinyo fut le campement initial du M23 avant que la rébellion pro-rwandaise ne s’empare de Bunagana. Comment un commandant des forces EAC peut-il exiger des conditions de luxe pour un groupe terroriste qui a demandé d’être cantonné dans sa propre base arrière ? Ayant constaté que ses propos étaient inutilement excessifs, le général Jeff Nyagah va tenter de relativiser : « S’il faut mourir pour que la paix revienne en RDC, s’il faut verser mon sang et celui de mon adjoint Emmanuel Kaputa, je suis prêt, prêt à me sacrifier », a-t-il déclaré. Des propos d’un sapeur-pompier qui n’ont convaincu personne. Puisque le vrai message était déjà déroulé. L’EAC est venue en appui stratégique au M23. Et au lieu de blâmer et d’empêcher la recolonisation des espaces, Nyagah se contente de déplorer le fait que les éléments du M23 reprennent encore leurs positions en dépit de la présence de la force régionale de l’EAC dans plusieurs zones de Rutshuru et Masisi.
Même regret exprimé par le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima. « J’ai constaté que la feuille de route des États membres de l’EAC n’est pas respectée », a souligné le lieutenant-général. « Désormais, les véhicules des civils seront escortés par la force de l’EAC sur les routes : Bunagana-Goma, Rutshuru, Kiwanja, Masisi, Kitchanga-Goma » , a annoncé le samedi 22 avril, le général-major Jeff Nyagah, commandant de la force régionale. Et d’ajouter très protocolairement : “nous sommes en RDC pour imposer la paix. S’il faut injecter cette paix par seringue, nous le ferons. La balkanisation de la RDC ne passera jamais par l’EAC”, a-t-il ajouté. Et au sujet de la reprise du territoire par l’armée congolaise, il affirme : “nous travaillons toujours et chaque jour avec les FARDC. Quand les chefs d’Etat EAC vont décider, les FARDC seront déployées dans différentes zones actuellement occupées par l’EAC”, a conclu Jeff Nyagah.
"Les militaires de l’EAC réaffirment leur engagement d’être prêts à mourrir pour protéger l’intégrité de la RDC - 24 avril 2023
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/04/24/les-militaires-de-leac-reaffirment-leur-engagement-detre-prets-a-mourrir-pour-proteger-lintegrite-de-la-rdc.html/132087/
https://objectif-infos.cd/rdc-il-ne-faut-rien-attendre-des-leaders-inconscients-lache-zoe-kabila/
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 6/6/2023, 12:08 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
NOTRE MULOPWE HABITUÉ AU BORDEL PERMANENT D'UN AMATEUR D'ESSAIS ET ERREURS VEUT TESTER LA SADC A LA PLACE DE L'EAC QUI N'A ÉTÉ CAPABLE DE RIEN, Y TROUVERA-T-IL ENFIN LE SALUT POUR NOTRE PAYS ? L'HEURE EST DONC A LA RUPTURE ENTRE LE CONGO ET L'EAC OU PRESQUE...
Comment après tant d'échecs cuisants notre pouvoir ne comprend-il pas toujours que la seule solution se trouve dans une armée républicaine solide et dissuasive et ce n'est pas impossible de l'obtenir à temps si nous y mettons les moyens - au lieu de subventionner des sorties au stade - et toute la volonté politique.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Comment après tant d'échecs cuisants notre pouvoir ne comprend-il pas toujours que la seule solution se trouve dans une armée républicaine solide et dissuasive et ce n'est pas impossible de l'obtenir à temps si nous y mettons les moyens - au lieu de subventionner des sorties au stade - et toute la volonté politique.
"RDC: le président Tshisekedi critique l'action de la force régionale déployée dans l'est du pays - 10/05/2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230510-rdc-le-pr%C3%A9sident-tshisekedi-critique-l-action-de-la-force-r%C3%A9gional
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, n’est pas satisfait de l’exécution du mandat de la force régionale de la Communauté des États de l’Afrique (EAC). Il l’a dit publiquement hier, mardi 9 mai, au cours d’une conférence de presse à Gaborone, la capitale du Botswana, où le président congolais séjourne dans le cadre de sa présidence de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Félix Tshisekedi a été très sévère envers la force régionale. Au cours de sa conférence de presse, il a révélé que le gouvernement congolais n’a prolongé que de trois mois le mandat de la force régionale de l’EAC, soit la moitié de la durée sollicitée par le secrétaire général de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est. Ce délai de trois mois arrive déjà à échéance en juin 2023.
Il n’est d’ailleurs pas évident que le mandat de cette force régionale sera, une fois de plus, prolongé. « Si, au mois de juin, nous estimons que le mandat n’est pas rempli, nous allons décider de raccompagner et de remercier ces contingents venus à la rescousse de la RDC », a dit le chef de l’État congolais.
« Cohabitation dans certaines zones »
Félix Tshisekedi constate et réprouve ce qu’il nomme « cohabitation dans certaines zones » entre le M23 et des contingents de la force de l’EAC. « Ce n’était pas prévu comme ça », s’est-il exclamé devant les médias. Le schéma, rappelle-t-il, était connu : cessez-le-feu, retrait et cantonnement des combattants du M23.
Il n’a pas non plus apprécié les propos de certains dirigeants des pays contributeurs en troupes qui affirmaient que leurs contingents n’avaient pas pour mission de combattre le M23. Félix Tshisekedi n’a pas non plus caché son étonnement de voir le Kenya présenter un nouveau commandant de la force régionale sans concertation préalable. Ils ont agi, a-t-il dit, « comme si la force régionale n’appartenait qu’au Kenya ».
>> À lire aussi : Est de la RDC: la Communauté d'Afrique australe s'engage à déployer des troupes
"Rupture de confiance entre Kinshasa et EAC: Tshisekedi reproche à la force régionale de cohabiter avec le M23 et annonce qu’elle pourrait quitter la RDC d’ici juin - 10 mai 2023
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/05/10/rupture-de-confiance-entre-kinshasa-et-eac-tshisekedi-reproche-a-la-force-regionale-de-cohabiter-avec-le-m23-et-annonce-quelle-pourrait-quitter-la-rdc-dici-juin.html/132766/
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Les contingents de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) pourraient définitivement quitter le territoire congolais au terme de son mandat en juin 2023. L’annonce a été faite ce mardi 09 mai par le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi en visite officielle à Gaborone (Botswana).
Au cours d’un point de presse conjoint avec son homologue du Botswana, M. Masisi, le Chef de l’État congolais qui s’exprimait sur le mandat de la force régionale a révélé que le secrétaire général de l’EAC avait sollicité une prolongation de six mois. Cependant, a-t-il renseigné, la RDC n’a accordé que trois mois qui iront jusqu’au mois de juin prochain.
Déjà en froid depuis plusieurs semaines avec l’EAC, Félix Tshisekedi n’a pas raté le coche pour critiquer ouvertement la force régionale qui, en lieu et place d’accomplir son mandat « offensif », se complait à cohabiter avec les terroristes du M23, qu’elle est censée combattre dans le Nord-Kivu.
« Ce nouveau délai sera assorti d’une évaluation de la situation. Manifestement, il y a des problèmes avec cette force régionale. La première raison qui nous pousse a nous poser des questions, c’est le rôle assigné à cette régionale qui n’est pas rempli. Il y a dans certaines régions, une cohabitation observée entre les contingents de la force régionale et les terroristes du M23. Cela n’était pas prévu au programme. Il était question de contraindre ces forces du M23 au cessez-le-feu, au retrait et au cantonnement », a déclaré Félix Tshisekedi.
Les violons ne s’accordent pas entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et les différents États membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Pendant que Kinshasa parle d’une mission offensive, les pays membres de l’EAC ne la reconnaissent pas, et parlent plutôt d’une mission de maintien de la Paix.
Le 24 avril dernier, le ministre kenyan des Affaires étrangères, Alfred Mutua a affirmé que les troupes kényanes déployées en RDC dans le cadre de la force régionale de l’EAC, n’ont pas pour mission de combattre le M23 ou un autre quelconque groupe armé.
Selon ses propos, leur mission serait plutôt de créer un corridor qui permet d’avoir un sentiment de sécurité entre l’armée congolaise et le M23, qualifié d’ores et déjà de mouvement terroriste par le gouvernement congolais.
« En ce qui concerne l’Est du Congo, nos troupes sont sur le terrain, mais il ne s’agit pas pour nous de combattre le M23. Nous ne sommes pas là pour combattre le M23 ou qui que ce soit d’autre. Nous sommes là pour fournir un corridor qui permet aux groupes qui combattent le gouvernement congolais et à ceux qui sont combattus par le gouvernement congolais d’avoir un sentiment de sécurité à travers ce corridor. Qu’ils puissent commencer à déposer leurs armes et à se mettre à la table et être capables de négocier », a déclaré le chef de la diplomatie kenyane qui assure le Commandement de la force régionale.
S’agissant de la durée des troupes déployées depuis l’année dans l’Est de la RDC, il a soutenu que le Kenya ne prévoit pas de retirer ses troupes tant qu’une solution à l’amiable ne sera trouvée.
Cette déclaration du Kenya occulte un peu plus la mission de cette force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est sur le territoire congolais.Peu avant sa démission du commandement de la force régionale, le Général Jeff Nyagah, avait affirmé que le retrait du M23 des zones qu’il maintient sous occupation et le cantonnement des combattants de ce mouvement terroriste sont des « questions politiques » qui ne relèvent pas du mandat de la Force militaire de l’EAC.Carmel NDEO
@NdeoCarmel
La Force régionale, sa mission, son mandat: la tour de Babel autour de la sécurité de la #RDC
politico.cd
La Force régionale, sa mission, son mandat: la tour de Babel autour de la sécurité de la RDC |...
1ère source de l’actualité politique et économique en temps réel en RDC. Les dernières nouvelles, les enquêtes et les révélations exclusives.
7:48 AM · 27 avr. 2023
"RDC : deux ans de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu et le constat quasi général d’un échec - mai 6, 2023
= https://infos.cd/actualite/securite/rdc-deux-ans-de-letat-de-siege-en-ituri-et-au-nord-kivu-et-le-constat-quasi-general-dun-echec/23622/
= https://ouragan.cd/2023/05/deux-ans-apres-amnesty-demande-la-levee-de-letat-de-siege
b]"Lucha: Pour la Lucha l’état de siège est un échec - 12 mai 2023[/b]
= https://magazinelaguardia.info/2023/05/12/lucha-pour-la-lucha-letat-de-siege-est-un-echec/
"Mukwege sur l’option de déploiement des troupes de la SADC en RDC: « seule la montée en puissance des FARDC peut constituer une réponse durable à l’insécurité » - 9 mai 2023
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/05/09/mukwege-sur-loption-de-deploiement-des-troupes-de-la-sadc-en-rdc-seule-la-montee-en-puissance-des-fardc-peut-constituer-une-reponse-durable-a-linsecurite.html/132750/
L’option de déployer les troupes de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), une énième sur le territoire congolais pour appuyer les forces armées congolaises face à la résurgence des groupes armés dans l’Est du pays ne pas ne fait pas l’unanimité.
Ce mardi, le célèbre Gynécologue et Prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege a souligné que la « sous-traitance » de la sécurité de la RDC à des forces multilatérales, régionales et bilatérales a montré ses limites.
Dans une brève déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, Mukwege campe sur sa position et réitère sa proposition portant réforme de l’appareil sécuritaire et défense de la République démocratique du Congo. Pour lui, « seule la montée en puissance des FARDC par la réforme profonde du secteur de sécurité peut constituer une réponse durable à l’insécurité dans l’Est de la RDC ».
La réaction de Denis Mukwege fait suite à la promesse faite lundi 08 Mai par l’organisation des pays d’Afrique australe d’envoyer des troupes dans l’Est de la RDC en proie à des violences, sans préciser de date ni leur nombre, lors d’un sommet à Windhoek, capitale de la Namibie.
« Un sommet de la SADC a approuvé le déploiement de forces afin de « soutenir la RDC pour restaurer la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC », a déclaré l’organisation dans un communiqué lu à l’issue de la réunion qui a connu la participation du président namibien Hage Geingob, le sud-africain Cyril Ramaphosa, congolais Félix Tshisekedi, et la présidente de Tanzanie, Samia Suluhu Hassan.
Cette organisation régionale dirigée par Félix Tshisekedi a noté avec une grande inquiétude l’instabilité et la détérioration de la situation dans l’Est de la RDC et réitéré sa ferme condamnation de la recrudescence des conflits et activités des groupes armés, y compris des terroristes du M23.
Avant le déploiement desdites troupes, la SADC a invité Kinshasa à mettre en place les conditions et mesures nécessaires pour assurer une coordination efficace.
Point n’est besoin de rappeler que dans le cadre de nombreux accords multilatéraux et bilatéraux sur la restauration de la paix dans la région troublée de l’Est de la RDC, les troupes de la Communauté de l’Afrique de l’Est sont présentes sur le territoire congolais depuis novembre 2022.
"Persistance de l’insécurité dans l’Est: Claudel Lubaya dénonce le tâtonnement et la politique des essais erreurs de Tshisekedi - 11 mai 2023
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/05/11/persistance-de-linsecurite-dans-lest-claudel-lubaya-denonce-le-tatonnement-et-la-politique-des-essais-erreurs-de-tshisekedi.html/132814/
72 heures après l’annonce du déploiement des troupes de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), une énième sur le territoire congolais pour appuyer les forces armées congolaises face à la résurgence des groupes armés dans l’Est du pays, après « le désaccord » avec la force de l’EAC, la politique sécuritaire du Président Félix Tshisekedi est mise à rude épreuve et continue de susciter diverses critiques.
Dans une déclaration faite le 10 mai, le député Claudel Lubaya n’a pas raté le coche pour blâmer la politique en matière de défense, sécurité et la diplomatie, vantée par le régime Tshisekedi. Il a estimé que les stratégies du pouvoir place la RDC en position de faiblesse face à ses agresseurs.
« L’ambiguïté persistante, mieux l’absence indéniable d’une ligne stratégique claire et d’objectifs politiques précis en matière de défense, sécurité et diplomatie porte gravement atteinte à la souveraineté de notre État, constamment obligé de ramper et de justifier à voix haute, ses tâtonnements pour trouver le bon samaritain qui assurera par sous-traitance, la défense de l’intégrité de notre territoire », a argué l’élu de Kananga.
Dans sa réflexion, Claudel Lubaya affirme que « les feuilletons accords cachés avec Rwanda meilleur ami et allié inconditionnel, accords cachés avec l’Ouganda, la proclamation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord- Kivu, la mutualisation des forces FARDC-UPDF, l’Adhésion superflue à l’EAC, le déploiement avec fracas de la force régionale avec mandat vague, Accords de Luanda, pourparlers de Nairobi 1,2,3, pourparlers de Bujumbura 1,2,3, retour à la SADC, retraite éventuel force régionale » sont l’illustration de « l’échec politique et stratégique » des choix qu’il a qualifié d’aussi bien « hasardeux que contradictoires les uns les autres ».
De plus, fustige ce député national, ces tâtonnements ont été vendus à tour de bras comme des prouesses d’une diplomatie dite agissante aux limites inqualifiables et aux conséquences dévastatrices pour le pays.
« Naturellement nuisibles au pays, ces essais erreurs intempestifs et sans résultat probant, placent le Président de la République dans l’obligation de remettre en question toute son approche de gouvernance dont les failles maintes fois dénoncées contribuent à l’affaissement du pays. Lui seul en porte la responsabilité sur pied des dispositions de l’article 74 de la Constitution », a conclu Claudel Lubaya.
En froid avec la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), le Président de la RDC Félix Tshisekedi a annoncé lors d’une conférence de presse à Gaborone que la force militaire de cette organisation sous-régionale pourrait quitter le territoire congolais d’ici le mois juin prochain.
Félix Tshisekedi reproche à la force régionale de l’EAC de cohabiter avec les terroristes du M23 dans certaines localités, en plus de son bilan mitigé depuis son déploiement dans le Nord-Kivu.
"RDC: la Communauté est-africaine répond au président Tshisekedi sur ses forces déployées au Nord-Kivu - 11/05/2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230511-rdc-la-communaut%C3%A9-est-africaine-r%C3%A9pond-au-pr%C3%A9sident-tshisekedi-sur-ses-forces-d%C3%A9ploy%C3%A9es-au-nord-kivu
Le Secrétaire général de la Communauté est-africaine, Peter Mathuki. AFP - SIMON MAINA
La force de la Communauté est-africaine (EAC) déployée au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), répond aux critiques du président congolais. Le 9 mai, Félix Tshisekedi a remis en question l’efficacité de l’opération militaire de la région. Il a aussi conditionné la poursuite de sa mission après le mois de juin à l’exécution de son mandat. Pour le secrétaire général de l’EAC, ces critiques ne sont pas justifiées.
Pour Peter Mathuki, la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) n’est pas celle décrite par le président congolais, Félix Tshisekedi. « Dire que la force régionale ne fait rien, en si peu de temps, ce n’est pas juste », a-t-il déclaré. Et de détailler : les violents affrontements ont cessé, les rebelles sont en train de se retirer. Tout juste le secrétaire général de la Communauté est-africaine (EAC) reconnaît que le rythme « n’est peut-être pas celui attendu ».
Le temps, c’est principalement ce que le président Tshisekedi ne compte plus laisser à la force de l’EAC. Pour le camp congolais, les résultats ne sont pas là et ce n’est pas la peine de prolonger d’autant plus sa présence dans le pays, selon le chef de l'État.
À lire aussi : RDC: le président Tshisekedi critique l'action de la force régionale déployée dans l'est du pays
Surtout avec la différence d’interprétation du mandat. Mandat que Kinshasa estime résolument offensif alors que l’EAC se pose en force d’interposition.
« On n’en a pas besoin », martèlent les proches de la présidence. C’est pour ça que les autorités sont allées chercher un appui du côté de la SADC, la communauté d’Afrique australe. « Certains pays de cette zone ont déjà fait leurs preuves contre le M23 en 2013 », estime-t-on à Kinshasa qui accuse les forces de l’EAC d’une certaine « cohabitation avec les rebelles », pour reprendre les termes du président congolais. Une accusation dont se défend totalement le secrétaire général de l’organisation régionale, Peter Mathuki.
► À écouter aussi : Appels sur l'actualité - [Vos réactions] RDC: la SADC s'apprête à envoyer des troupes
Est de la RDC: l’Union Africaine chargée d'y clarifier l’ensemble des processusLa Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a décidé le 8 mai 2023 de l’envoi de troupes dans l’est de la RDC. Une force militaire étrangère qui va venir s’ajouter à celle de la Communauté est-africaine (EAC) déjà sur place depuis le mois d’octobre 2022 et à celle de la mission de l’ONU dans le pays, la Monusco.
Or, depuis près de 10 ans, les feuilles de route régionales s’accumulent pour tenter de résoudre cette crise : accord-cadre d’Addis-Abeba, processus de Nairobi, de Luanda, mécanisme conjoint de la conférence internationale pour la région des Grands Lacs ; autant d’initiatives concernant la situation sécuritaire de l’est de la RDC auxquelles il faut désormais ajouter l’engagement de la SADC à déployer des troupes. « Ça fait beaucoup, confie un spécialiste de la région. Il faut éclaircir cela avant l’arrivée de nouveaux militaires dans la zone ».
Un besoin de coordination qu’ont reconnu les chefs d’État et les diplomates présents le 6 mai dernier au sommet de Bujumbura au Burundi et le 8 mai à celui de Windhoek en Namibie. Et pour cela ils ont décidé d’un nouveau rendez-vous sous l’égide de l’Union Africaine (UA).
Un sommet quadripartite avec les organisations d’Afrique centrale, d’Afrique australe, d’Afrique de l’Est et des Grands Lacs. Objectif : coordonner l’ensemble des mécanismes existants et trouver un terrain d’entente entre les différentes forces régionales, notamment celle de la communauté d’Afrique de l’Est déjà déployée, et dont Kinshasa remet en question l’efficacité, et celle à venir de la SADC, dont le mandat devrait être résolument offensif.
L’UA a donné son accord pour cette nouvelle rencontre, sans pour autant qu’un lieu et une date n’aient été décidés. Néanmoins, « ce sera avant la fin du mois de mai », assure l’envoyé spécial onusien pour la région.
= https://actualite.cd/index.php/2023/05/10/rdc-m23-des-activistes-pro-democratie-proposent-au-gouvernement-congolais-dexaminer-le
"Déploiement des troupes étrangères à l’Est de la RDC : Entre mauvaise gouvernance et tâtonnements ! ( Analyse) - mai 10, 2023
= https://tazamardc.net/2023/05/10/deploiement-des-troupes-etrangeres-a-lest-de-la-rdc-entre-mauvaise-gouvernance-et-tatonnements-analyse/
Depuis plus de trois décennies, l’Est de la République Démocratique du Congo fait face à une série des violences armées. Ce cycle de tensions armées est dû aux germes expensionistes de certains pays voisins qui implantent des groupes armés ( milices) dans la région pour déstabiliser entièrement la République pour des raisons économiques.
En mainte reprise, le gouvernement congolais a reconnu que la guerre imposée à l’Est du pays est en réalité une lutte belliqueuse économique. La convoitise des ressources naturelles de la RDC, a attitré plusieurs pays et certains multinationales, à imposer au peuple congolais une vie des violences pour aménager une place dans le sang.
La lutte belliqueuse et le tâtonnements, lueur d’espoir ou repère obscure ?
En effet, depuis belles lurettes, le gouvernement congolais tente d’apporter solution à ce problème qui affecte plusieurs secteurs de la vie sociétale. Il a pour se faire fait appel aux partenaires internationaux pour, tant soit peu, décanter la situation. C’est dans ce cadre que les casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilité du Congo avaient été déployés dans la partie orientale du pays, ainsi que dans d’autres régions en proie à l’activisme des groupes armés pour restaurer la paix et la sécurité perdue. Depuis le déploiement de cette force, plusieurs observateurs estiment que la situation s’est plutôt empirée que de trouver la solution. Que d’être réduit, le nombre des groupes armés a plutôt augmenté avec une puissance exécrable. Malgré les efforts aménagés par les casques bleus de la MONUSCO, dont le départ a toujours été souhaité par une majeure partie de la population civile, les violences s’accentuent et impactent négativement sur la vie quotidienne de la population. Cela a d’ailleurs déjà entraîné plusieurs morts et des déplacements de la population à l’interne. Les rebelles opèrent sur un même territoire, bien connu et délimité, mais la solution est toujours loin d’être trouvée.
Crise à l’Est : Entre volonté politique et tâtonnements
Depuis son arrivée à la tête de la République Démocratique du Congo, le président Tshisekedi a toujours démontré ses intentions de ramener la paix à l’Est de la RDC. Dans ses différentes sorties médiatiques il a toujours soulevé sa volonté de faire de cette partie un véritable oasis de paix où les congolais en général se sentiront stables. Cependant dans cette lutte de recherche de la paix, plusieurs acteurs politiques, surtout ceux de l’opposition, déplorent l’amateurisme et surtout mieux le « tâtonnements », selon eux, qui caractérise le régime en place dans la recherche de la crise. Cela remonte depuis la résurgence des rebelles du M23, défaits en 2013 par le régime passé de Kabila. C’est d’abord l’état de siège qui avait été lancé pour résoudre le conflit, mais après plusieurs rapports, cette stratégie semble avoir des limites face aux attentes du chef de l’État et du peuple congolais en général. Ainsi pour chercher la solution, le président Tshisekedi tente actuellement d’associer d’autres nations présumées amies de contribuer au processus de la paix. Il a expérimenté avec la force de l’EAC, dont malheureusement la collaboration avec les rebelles est dénoncée par Kinshasa qui semble motivé à pousser cette force au départ. Doté dans un premier temps d’un mandat offensif pour combattre le M23 et d’autres groupes armés qui ont renoncé à tout appel de déposer les armes, cette force avait donné l’impression qu’elle est au côté des FARDC pour endiguer ces groupes armés qui sèment terreur et désolation au sein de la population civile. « C’est à la longue que celle-ci va monter ses griffes contre la RDC en soutenant toute démarche de dialogue entre Kinshasa et Kigali en refusant de combattre contre le M23, dont elle estime qu’il a un cahier de charge auquel Kinshasa doit répondre, expliquent les observateurs. Après cette déception, Kinshasa, a décidé de tourner le dos à cette force en faisant appel à celle de la SADC.
Dans une sortie médiatique relayée par plusieurs médias en ligne, le député national Delly Sesanga, a déploré ce qu’il qualifie aussi tâtonnement qui caractérise le régime de Tshisekedi sans douter bien-sûr de la performance de cette force (SADC).
« Nous avons perdu beaucoup de temps par l’amateurisme, la naïveté et le tâtonnement du pouvoir de Tshisekedi et son gouvernement […], Ils ont plutôt préféré de perdre 4 ans dans les négociations bilatérales avec le Rwanda et l’Ouganda et une adhésion hasardeuse ai niveau de l’EAC, qui aujourd’hui n’a pas porté de fruits en ce qui concerne la restauration de la stabilité dans la région », a écrit cet opposant sur son compte twitter.
Une analyse balayée par les teneurs du pouvoir qui estiment que la volonté politique du président Tshisekedi, celle de mettre terme à cette situation, est plutôt à saluer que à décourager.
Dans ce même registre, la gestion de la guerre est décriée par plusieurs analystes. D’aucuns s’interrogent sur le traitement des militaires qui se battent en profondeur contre les groupes armés. Plusieurs déplorent des détournements de fonds affectés pour les militaires engagés sur le champ d’honneur, mais les auteurs ne sont toujours pas inquiétés par la justice.
L’insécurité plane son rayon à l’Est de la RDC et crée un climat difficile pour le développement de la région.
"Bujumbura, la coalition M23-RDF pointée après le nouveau massacre de Kitchanga -04-05-2023
= https://ouragan.cd/2023/05/bujumbura-la-coalition-m23-rdf-pointee-apres-le-nouveau-massacre-de-kitchanga-2
A l’ouverture du XIème sommet de Bujumbura, le nouveau massacre de Kitchanga a refroidi les participants. Le Rwanda et ses valets du M23 ont été ouvertement mis en cause. Au moins, 145 civils ont été sauvagement exécutés dans la nuit du 3 au 4 mai 2023 à Kizimba près de Kitchanga dans le territoire de Masisi non loin de la zone de Kishishe, au Nord-Kivu.
Le ministre de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi à Bujumbura au Burundi @Photo Droits tiers.
Piqué au vif, le minÉtat en charge de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi, a dénoncé, d’un ton ferme, cette tragédie. D’entrée, Mbusa a sollicité une minute de silence en mémoire des victimes du terrorisme rwandais camouflé par le M23. Naturellement, la RDC va exiger des enquêtes sérieuses pour que les auteurs dont intellectuels de la Shoah de Kizimba répondent de leurs actes devant la justice.
Lire aussi :
Le secrétaire général de l’EAC répond à Tshisekedi
Les travaux préparatoires du XI ème sommet des chefs d’État et de gouvernement signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, ont démarré, jeudi 4 mai 2023, par la réunion des ministres des Affaires étrangères. La cérémonie d’ouverture a été marquée par cinq allocutions : CIRGL, SADC, UA, ONU, puis la RDC qui assure la présidence sortant du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Tous les discours ont, en substance, accordé une note peu flatteuse à la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, dix ans après.
Le minÉtat congolais en charge de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi a, après avoir condamné vivement le massacre de Kitchanga, rappelé à l’assistance, la vision et la finalité des chefs d’État ayant motivé l’élaboration de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba : paix, sécurité, stabilité et coopération entre la RDC et la région de Grands-lacs en vue d’un développement harmonieux. Il a aussi remémoré autant à ses collègues ministres qu’à leurs experts, que l’Accord-cadre d’Addis-Abeba dispose des clauses sacro-saintes, intangibles, imposables à tous, notamment la non-ingérence dans les affaires intérieures des États voisins. En plus, il est strictement interdit de ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés, de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des États voisins, de respecter les préoccupations et intérêts légitimes de États voisins. Il est recommandé de renforcer la coopération régionale et une intégration économique profitable à tous. Malheureusement, la bonne foi de la RDC à créer un climat de vivre ensemble ne lui a jamais été rendue. En dépit des accords de coopération signés avec Kinshasa, Kagame a tout torpillé. Mbusa nyamwisi a démontré le banditisme de l’Etat rwandais dans son discours. Et, au nom du président Félix Tshisekedi, il a appelé à une évaluation sans complaisance, franche et sincère de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Et Mbusa de se demander, à haute voix, comment devra- t- on comprendre que ce soit exactement le moment où la RDC assure la présidence tournante de l’Accord cadre qu’elle soit injustement agressée par un État membre bien identifié, violant l’engagement régional avec un motif fallacieux et révisionniste du principe de l’intangibilité des frontières hérités de la colonisation, un principe fondateur de l’Union africaine. Dans l’assistance, des officiels rwandais ont accusé le coup. Le ministre congolais a poursuivi ses récriminations. Malgré la recrudescence de l’insécurité provoquée par le M23 soutenu ouvertement par le Rwanda, tel qu’établi par les enquêteurs de l’ONU dans un rapport transmis au Conseil de sécurité à New York, la RDC ne manifeste nullement les ambitions bellicistes mais tient par contre à maintenir un climat de convivialité avec les pays d’origine de ces groupes armés qui tuent, violent et pillent dans l’est de la RDC. Le pays de Tshisekedi veut ainsi trouver une solution définitive à la crise. Parmi ces groupes, il y a les FDLR du Rwanda, les Red Tabara pour le Burundi et le tristement célèbre ADF pour l’Ouganda. La partie congolaise convie les gouvernements des États précités à ouvrir un cadre de dialogue avec ces forces négatives à travers le processus de démobilisation et de désarmement et réinsertion sociale régional. La RDC s’engage à collaborer et à assister aux activités du Groupe de coordination et de contact (GCC).
Prenant la parole, le ministre des Affaires étrangères du Burundi, au nom du président Évariste Ndayishimiye, président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’est, a vivement félicité la RDC pour les grandes réalisations durant le mandat de Félix Tshisekedi. Ensuite, il a désapprouvé ce nouveau carnage. Le 10ème anniversaire de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba coïncide avec la résurgence regrettable du M23 avec un coût humain et matériel tragique qui annihile l’espoir des lendemains meilleurs des populations.
"Le Plan Ramaphosa pour stabiliser l’Est de la RDC - 07.05.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121544_le_plan_ramaphosa_pour_stabiliser_l_est_de_la_rdc.html
Au sommet de Bujumbura, le président sud-africain a insisté sur la prise des décisions concrètes pour remédier aux lacunes découlant de la non-mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Pour Cyril Ramaphosa, il est essentiel que toutes les parties fassent preuve de la plus grande volonté politique et réaffirment leur engagement en faveur de sa mise en œuvre réussie.
L’Afrique du Sud soutient pleinement les efforts de revitalisation de cet accord signé en février 2023, pour répondre aux défis actuels en constante évolution.
Le président Ramaphosa a proposé que l’accent soit mis sur les points suivants :
S’attaquer aux causes profondes du conflit et aux moteurs des conflits violents dans la région, si nous voulons approfondir et consolider la démocratie et promouvoir la bonne gouvernance.
Élaborer une stratégie globale de lutte contre l’exploitation illégale des ressources minérales, la corruption, le blanchiment d’argent et la criminalité transnationale organisée.
Il faut investir davantage dans le renforcement des capacités institutionnelles de gestion et de contrôle des frontières, ainsi que des agences judiciaires et répressives.
Appeler le système des Nations unies à continuer de fournir des capacités et une assistance technique aux institutions de l’État pour maintenir les normes de responsabilité en matière de violence sexiste et pour renforcer les cadres juridiques.
Renforcer la coopération, la coordination et la complémentarité des efforts entre la Monusco, les Forces armées de la République démocratique du Congo et la Force régionale de l’EAC.
Mobiliser des ressources pour soutenir le déploiement d’une force régionale dans l’est de la RDC sous les auspices de l’EAC, et le renforcement des capacités de la Monusco
Les pays de la région accélèrent les initiatives de développement qui s’attaquent à la pauvreté, au chômage et aux inégalités.
Le président sud-africain a soulevé également l’impérieuse d’une harmonisation entre les différentes initiatives visant à faire face à la situation en RDC et dans la région. « L’Accord-cadre d’Addis-Abeba devrait être le point focal de tous nos efforts », a-t-il indiqué.
« Tous les signataires et garants doivent œuvrer pour que les mécanismes régionaux de contrôle et de vérification ad hoc soient pleinement renforcés », a souligné Cyril Ramaphosa, saluant les efforts de facilitation entrepris par l’Union africaine et le président de la CIRGL, João Manuel Gonçalves Lourenço, à l’appui de la mise en œuvre de la Feuille de route de Luanda.
Il a aussi félicité le facilitateur de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), l’ancien président Kenya, Uhuru Kenyatta, pour les progrès réalisés dans le cadre du processus de Nairobi, avec le soutien du président de l’EAC, Évariste Ndayishimiye.
"Kagame tombe dans le piège de Lourenço ! -
12.05.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121775_kagame_tombe_dans_le_piege_de_lourenco.html
"Francine Muyumba : « La SADC à l’Est sans le départ de l’EAC est un désordre de plus » -
09.05.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121637_francine_muyumba_la_sadc_a_l_est_sans_le_depart_de_l_eac_est_un_desordre_de_plus.html
La Sénatrice Francine Muyumba
Dans un message posté sur son compte Twitter, la sénatrice Francine Muyumba insiste sur le départ de la force régionale des États membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) avant le déploiement de celle de la SADC.
Elle précise que le départ des troupes des États de l’EAC permettra à la SADC de réussir à sa mission et éviter tout chevauchement. À l’en croire, la SADC à l’est sans le départ de l’EAC est un désordre de plus.
« La SADC à l’est sans le départ de l’EAC est un désordre de plus. Pour permettre à la SADC de réussir sa mission, il faut le départ immédiat de la force de l’EAC. Nous les avions pourtant prévenus sur la précipitation des deals avec l’EAC et encouragé à prendre l’option de la SADC. L’hypocrisie de l’EAC était prévisible, mais personne ne pouvait être écouté. Maintenant que les conséquences corrigent mieux que les conseils, j’espère qu’ils comprendront qu’il faut faire partir l’EAC pour éviter tout chevauchement, car nous savons que la SADC ne se laissera pas faire », a-t-elle écrit.
En rappel, les États membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont approuvé le déploiement dans les prochains jours de leurs militaires en RDC. Cette décision a été prise lors du sommet organisé ce lundi 8 mai 2023 à Windhoek en Namibie.
Selon Christophe Lutundula, Vice-Premier Ministre, Ministre congolais des Affaires étrangères, la SADC a recommandé que la République démocratique du Congo réunisse toutes les conditions requises pour un sommet de coordination de tous les intervenants et tous les acteurs internationaux sur le terrain afin d’arriver à une action efficace et harmonisée.
""C’est le moment de libérer la RDC de toutes les forces négatives étrangères" (Evariste Ndayishimiye) - 09.05.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121645_c_est_le_moment_rde_liberer_la_rdc_de_toutes_les_forces_nxegatives_etrangeres_evariste_ndayishimiye.html
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Evariste Ndayishimiye, président burundais
Les populations de la région des Grands Lacs, particulièrement celles de l’Est de la RDC, méritent la paix et la sécurité de façon définitive pour mieux se consacrer aux travaux de développement, a affirmé le président burundais, Evariste Ndayishimiye, rappelant que « nous sommes un même peuple, ayant les mêmes aspirations ».
La région continue d’être confrontée à l’un de ses plus grands défis : l’instabilité due à l’activisme des groupes armés. La persistance des activités des Forces démocratiques alliées (ADF), de la Résistance pour un Etat de droit (RED Tabara) et du M23 alimente l’insécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo et ravive la méfiance et les tensions entre la RDC et le Rwanda.
Le président Ndayishimiye a rassuré les Congolais et la communauté internationale qu’ensemble, en se référant à l’expérience burundaise et au savoir-faire, la paix et la réconciliation en RDC sont possibles.
Selon lui, il suffit de s’y mettre avec la volonté ferme de toutes les parties prenantes, RDC rétablira sa paix. « C’est aussi le moment de libérer la RDC de toutes les forces négatives étrangères qui se sont établies sur le sol congolais », a-t-il déclaré au cours du dernier sommet du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Pour y arriver, il a appelé à capitaliser les atouts immenses et les ressources humaines « dont les femmes et les jeunes occupent une place de choix pour la paix, la sécurité et le développement ».
En sa qualité de « Champion de l’Agenda Jeunesse, Paix et Sécurité de l’Union africaine », il a attiré l’attention des dirigeants régionaux sur le rôle incontournable de la jeunesse dans la stabilisation de la paix et le développement.
« En effet, une jeunesse pauvre et non encadrée ne peut qu’être manipulée par ceux qui ne cherchent qu’à nuire, car elle constitue une force redoutable. Ce n’est qu’en les impliquant que nous amorcerons le développement intégral de nos pays, un développement qui ne laisse personne derrière, tout en gardant à l’esprit que l’adéquation paix et développement sont intimement liés et doit demeurer une priorité », a-t-il expliqué.
Pour aboutir à la paix et la stabilité, Evariste Ndayishimiye a soulevé l’impérieuse nécessité de promouvoir l’intégration régionale, combattre la pauvreté et résoudre les problèmes des réfugiés et unir les forces contre l’extrémisme violent « qui se nourrit financièrement de l’exploitation illégale des ressources naturelles et participe ainsi à l’appauvrissement de nos peuples ».
"Adhésion de la RDC à l’EAC : Félix Tshisekedi traduit en justice pour « haute trahison » - 09.05.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121643_adhesion_de_la_rdc_a_l_eac_felix_tshisekedi_traduit_en_justice_pour_haute_trahison.html
Le président du parti Unité des valeurs a annoncé avoir déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du Parquet général près la Cour constitutionnelle contre le président de la République, Félix Tshisekedi pour « haute trahison », en intégrant la RDC dans la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC), organisation sous-régionale composée notamment des agresseurs.
Michel Okongo motive son action par le fait que le chef de l’État congolais a « manqué » d’assurer son devoir constitutionnel de sauvegarder l’unité de la République et l’intégrité du territoire national. Selon lui, « l’adhésion de notre pays à l’EAC est un piège infernal qui menace l’existence de notre pays en tant que nation libre et indépendante ».
« L’heure est grave ! Le traité de l’EAC auquel le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso Kodia Pwanga et le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo ont fait adhérer la RDC prévoit la dissolution de notre Parlement au profit des structures législatives de l’EAC (voir article 8 du Traité). De par son article 4, le Traité de l’EAC donne le pouvoir et la capacité juridique à la Communauté d’acquérir des terres congolaises, de les détenir, de les gérer et de les céder à d’autres pays », a-t-il expliqué.
Pour soutenir sa position, il fait remarquer que les territoires de Sake, Kirolirwe, Kitshanga, Kibumba, Rumangabo, Tongo, Bwiza, Kisheshe, Bunagana, Kiwanja/Rutshuru et Mabenga ont été concédés par les rebelles de M23 aux forces armées de l’EAC « qui interdisent aux Forces armées de la République démocratique du Congo d’y accéder, et à tous les services de l’Etat d’opérer à l’intérieur de ces territoires ».
Avec le déploiement des troupes est-africaines, dit-il, les Congolais doivent se considérer en deuil national, car étant sans nouvelles de leurs compatriotes « pris en otages » par les armées de l’EAC sur le sol congolais avec la complicité passive du pouvoir public.
« Je viens porter à la connaissance du peuple congolais que poussé par le devoir citoyen face aux multiples dangers et au comportement incivique de la plus haute hiérarchie de la République, j’ai déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du Parquet général près la Cour constitutionnelle contre le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour haute trahison, le président de la République ayant manqué d’assurer son devoir constitutionnel de sauvegarder l’unité de la République et l’intégrité du territoire national tel que lui recommande par l’article 74.2 de la Loi organique n°13/026 du 15 octobre 2013 portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle, notamment en intégrant la RDC dans la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est », a-t-il annoncé.
« La RDC est en voie de disparition »
Selon Michel Okongo, l’administration Tshisekedi n’a pas la maîtrise de la situation car regrette-t-il, un commandant de troupes kenyanes présent sur le sol congolais a succédé à un autre, nommé par le président du Kenya, William Ruto, à la tête de la Force de l’EAC sans que les autorités congolaises en soient informées.
« Le processus de liquidation de la République démocratique du Congo par l’EAC, vient d’atteindre son paroxysme avec la déclaration du président de la République du Kenya, William Ruto faite ce 02 mai 2023, remettant en cause les frontières politiques africaines, et exhortant la région à travailler ensemble pour construire des ponts d’amitié en affirmant ce qui suit : Nous ne devons pas accorder de crédibilité aux frontières artificielles qui existent dans notre région et au produit d’une conférence tenue à Berlin, en Allemagne, qui a divisé notre continent et nous a attribué des frontières. Nous devons faire tomber ces barrières, les transformer en tremplins et construire des ponts d’amitié », a-t-il dénoncé.
Face à cette situation, Okongo estime que la RDC est en voie de disparition. D’où, il a appelé à des actions en série, notamment la mobilisation générale face aux agresseurs ; l’unité dans la prière ; la déconnection de la RDC de tous les accords et Traités internationaux ; une action judiciaire forte contre les auteurs, les coauteurs et les complices de la vente aux enchères de la RDC.
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"RDC : Malgré les échecs de cette politique, Kinshasa s’entête à délèguer toujours plus sa sécurité - 15 mai 2023
= https://afrique.lalibre.be/77346/rdc-malgre-les-echecs-de-cette-politique-kinshasa-sentete-a-deleguer-toujours-plus-sa-
Incapable de restructurer son armée, Félix Tshisekedi compte aujourd’hui sur l’Afrique australe pour ramener la paix à l’est. Mais la plupart des pays de la région ne sont pas pressés de venir l’aider.
« Si elle veut s’en sortir sur le long terme et espérer en finir définitivement avec ces innombrables agressions de milices, de troupes diverses et variées, la République démocratique du Congo doit restructurer son armée”, expliquait il y a plusieurs mois déjà Jean-Jacques Wondo, expert militaire congolais qui émettait alors de vifs doutes sur la réussite de la mission des troupes de l’East African Community (EAC) dans la perspective du retour de la paix dans l’est du pays ravagé depuis plus d’un quart de siècle par des conflits à répétition qui ont provoqué au moins des dizaines de milliers de morts et jeté sur les routes de l’exil des millions de Congolais.RDC : Quelle(s) armée(s) pour quelle paix à l’est ?
Embouteillages militaires
Depuis le début du millénaire, un contingent de troupes internationales, sous mandat de l’ONU (ils sont encore plus de 17 000 militaires et policiers venant de 60 pays au sein de la Monusco) est présent en République démocratique du Congo dans le cadre d’une mission de maintien de la paix qui engloutit chaque année, depuis l’an 2000, plus d’un milliard de dollars.
L’incapacité des troupes onusiennes à maintenir la paix dans l’est de la RDC a régulièrement suscité des vagues de mécontentement dans la société congolaise, souvent instrumentalisée par le pouvoir en place à Kinshasa, que ce soit sous l’ère Kabila ou, plus encore aujourd’hui, sous l’ère Tshisekedi.
Succession de vaines promesses
Lors de la campagne présidentielle de 2018, Félix Tshisekedi avait promis d’installer l’état-major de l’armée congolaise (FARDC) dans l’est du pays pour faire face aux dizaines de groupes armés actifs essentiellement dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Le lundi 7 octobre 2019, pour son premier voyage dans l’est de son pays (après un séjour de trois semaines à l’étranger), le président de la République, qui n’a toujours pas installé le QG de son armée dans la région, annonce lors de son passage à Bukavu, le chef-lieu du Sud-Kivu qu’il est “prêt à mourir” pour la paix dans l’est du pays. “Notre combat sera celui de vous apporter la paix, une paix définitive, une paix nécessaire pour la stabilité de notre pays”, déclare-t-il avant d’ajouter, solennel, “Et cette paix, croyez-moi, je suis prêt à mourir pour qu’elle soit une réalité”.RDC : Il y a un an, Félix Tshisekedi annonçait être prêt à mourir pour la paix dans l’Est
Un an et demi plus tard, en mai 2021, ce sera l’instauration de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Un énième emplâtre sur une jambe vermoulue qui ne donnera aucun résultat. La violence continue, les morts s’entassent, les exilés sont chaque jour plus nombreux ;
La RDC décide alors de mobiliser l’East African Community, une institution qu’il a rejointe le 29 mars 2022. Kenya, Burundi, Soudan du Sud, Ouganda s’engagent à intervenir comme une “force tampon” entre les rebelles du M23 qui occupent un vaste territoire de l’Ituri et du Nord-Kivu et les FARDC. Pas question pour ces troupes de s’engager dans des combats et de suppléer la défaillance de l’armée congolaise.
Entre la réalité de l’accord signé le 8 septembre 2022 entre les membres de l’EAC et le message des dirigeants congolais, il y a plus qu’une nuance. Un discours politique irresponsable qui laisse penser à la population que ces troupes vont “chasser” les rebelles alors qu’elles sont venues pour occuper les territoires que le M23 accepte d’abandonner. L’incompréhension fera rapidement place à la colère de la population qui, après avoir exigé le départ d’une Monusco jugée incapable de ramener la paix, appelle déjà au départ des troupes de l’EAC alors que les premiers éléments du Soudan du Sud sont arrivés au début du mois d’avril dernier.
À huit mois du scrutin présidentiel, la colère du peuple devient rapidement la grogne de la présidence congolaise qui s’est avantageusement souvenue qu’elle était à la tête de la Communauté des États d’Afrique australe (SADC). Lors du dernier sommet à Windhoek, en Namibie, Félix Tshisekedi a fait pression sur cette structure pour qu’elle s’engage à son tour pour le retour de la paix dans l’est du Congo. Le 8 mai dernier, la SADC a pris l’engagement d’envoyer ses troupes pour une “mission d’accompagnement des FARDC”. Une fois de plus, il ne s’agit pas de faire le travail à la place de l’armée congolaise. Qui plus est, si la SADC a donné son accord, les dates de cette mission et le nombre de soldats n’ont pas été définis. “Ils ne sont pas pressés de venir dans ce bourbier quand ils voient comment ça se passe pour les troupes de l’EAC”, explique un diplomate basé à Kinshasa.
La SADC apprécie ce pied de nez à l’EAC mais certaines capitales de la région, et pas des moindres, traînent les pieds. L’Afrique du Sud, notamment, met en avant le fait qu’elle participe déjà à la Monusco, le Zimbabwe, souligne qu’un embargo militaire le pénalise, tandis que la présidence angolaise a épinglé son rôle de médiateur désigné par l’Union africaine pour un dialogue entre la RDC et le Rwanda, justifiant ainsi sa neutralité et le non envoi de troupes en RDC.Plusieurs maladies contagieuses, comme le choléra et la rougeole, sont réapparues ces dernières semaines. « La propagation est aussi liée aux conditions de vie misérables liées au déplacement et à la promiscuité dans les camps », ajoute John Mastaki, responsable des soins à l’hôpital.RDC : Coup de colère à Harare contre les “Dupont-Dupond” congolais
Bref, jusqu’ici, à part la Namibie, les autres États de la SADC brillent par leur discrétion. Sans calendrier, ce énième déploiement se fera attendre. Or, le président Tshisekedi est tenu par un agenda électoral et une absence de tout résultat lors de son quinquennat. Ce déploiement et une avancée, aussi ténue soit-elle, vers un retour à la paix dans l’est sont des arguments majeurs sur lesquels il compte, presque désespérément, pour sa campagne.
" Rapatriement des réfugiés congolais basés au Rwanda : les négociations commencent ce lundi - 15.05.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-121884_rapatriement_des_refugies_congolais_bases_au_rwanda_les_negociations_commencent_ce_lundi.html
La RDC a entamé le processus devant aboutir au rapatriement des réfugiés congolais installés au Rwanda. Christophe Lutundula Apala, Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères et Francophonie, se rend ce samedi à Genève (Suisse) dans le cadre de cette mission. Les négociations commencent le lundi 15 mai.
« Le Rwanda quitte graduellement le terrain des accusations concernant le discours de haine ou encore sur le dossier FDLR pour nous emmener sur le terrain des frontières et celui des réfugiés. Ils disent qu’ils sont 80 000 et qu’ils sont persécutés et dépouillés de leurs biens », a déclaré ce samedi le chef de la diplomatie congolaise.
C’est une démarche qui avait déjà été entamée au plus haut niveau : « Le Président a dit qu’il va contacter le HCR pour entamer les négociations sur le rapatriement des réfugiés congolais du Rwanda vers le Congo et le rapatriement des réfugiés rwandais vers le Rwanda. Le président en a parlé avec le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés et avec le secrétaire général des Nations unies ».
Le Congo ne veut pas accélérer les choses et va minutieusement étudier la question : « On va passer au peigne fin cette question. Nous allons mettre à contribution les autorités coutumières concernées pour identifier ces réfugiés », a ajouté Christophe Lutundula.
"RDC-Rwanda: Après la rencontre de Genève, Kinshasa et Kigali se donnent rendez-vous à Nairobi pour accélérer le processus de rapatriement des réfugiés - 15 mai 2023
= https://actualite.cd/2023/05/15/rdc-rwanda-apres-la-rencontre-de-geneve-kinshasa-et-kigali-se-donnent-rendez-vous
Kayisire Marie Solange, Ministre rwandaise chargée de la gestion des Urgences, Christophe Lutundula, Vice-Premier Ministre et Ministre congolais des Affaires Étrangères et de la Francophonie de la RDC et Filippo Grandi, Haut-Commissaire pour les réfugiés
Comme annoncé le weekend dernier sur ACTUALITE.CD, Kayisire Marie Solange, Ministre rwandaise chargée de la gestion des Urgences, Christophe Lutundula, Vice-Premier Ministre et Ministre congolais des Affaires Étrangères et de la Francophonie de la RDC et Filippo Grandi, Haut-Commissaire pour les réfugiés, ont signé ce lundi à Genève un communiqué conjoint sur le rapatriement des réfugiés.
Les deux parties annoncent qu’elles vont tenir à Nairobi, dans un délai d'un mois, une réunion technique tripartite afin de définir les modalités pratiques pour la réactivation de tous les engagements et des structures contenus dans les Accords tripartites de 2010 et de développer une feuille de route globale y relative.
Elles annoncent aussi qu’elles s’engagent à relancer le processus de facilitation du rapatriement volontaire des réfugiés congolais au Rwanda et des réfugiés rwandais en RDC, selon les principes directeurs et modalités déjà souscrits dans le texte des Accords tripartites de 2010.
La réunion tenue à Genève faite suite aux dispositions des accords tripartites sur le rapatriement volontaire des réfugiés congolais et rwandais, signés à Kigali, le 17 février 2010, et les modalités pratiques y afférentes, signées à Goma, le 30 juillet 2010 par le Gouvernement rwandais, le Gouvernement congolais et le HCR.
Fin février, à la 52e Session du Conseil des Droits de l'homme à Genève (Suisse), Félix Tshisekedi avait affirmé avoir demandé la tenue urgente d'une tripartite RDC-HCR-Rwanda afin que les deux Etats puissent rapatrier leurs ressortissants respectifs. Cette tripartite doit être associée “du côté congolais, les notabilités coutumières des communautés concernées afin de régler définitivement les problèmes soulevés et de réaliser une réconciliation vraie et durable entre ces communautés”, avait souligné Tshisekedi.
= https://actualite.cd/2023/05/13/rdc-debut-lundi-des-travaux-sur-le-rapatriement-des-refugies-congolais-bases-au-rwanda
"RDC : dans le Masisi, les rebelles du M23 laissent derrière eux un territoire ravagé par des décennies de conflits - 24 avril 2023
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/04/24/rdc-dans-le-masisi-les-rebelles-du-m23-laissent-derriere-eux-un-territoire-ravage-par-des-decennies-de-conflits_6170828_3212.html
Le Mouvement du 23-Mars a annoncé le retrait de certaines de ses positions dans l’est du pays. Mais dans le territoire du Masisi, la guerre est loin d’être terminée.
Après deux mois et demi d’attente, Tsegihumva a retrouvé une raison de sourire. Demain, sauf imprévu, il se saisira de son baluchon et regagnera son domicile et son champ sur la colline qui fait face à celle de Busihe, bourgade où il est venu s’entasser avec sa femme, ses sept enfants et quatre autres familles dans une même maisonnette.
Les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) qui avaient en février conquis son village, laissant à cet agriculteur que quelques kilos de haricots rouges récupérés « en catimini », semblent avoir disparu d’une partie des pâturages vallonnés du territoire de Masisi, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
« On nous a dit que la guerre est finie, explique-t-il. Nous allons d’abord rentrer avec ma femme et nos enfants les plus âgés. Nous reviendrons chercher les autres plus jeunes et nos biens dans quelques jours. Si tout va bien. »
Lire aussi : RDC : comment ramener la paix dans l’est du pays ?
Le passé incite à la prudence. Tsegihumva a déjà quitté son village « au moins quatre fois, pendant plusieurs mois » depuis qu’il est adulte. Aujourd’hui, il n’est plus question pour lui de croire à la paix, ni même de comprendre pourquoi ceux qui l’ont poussé une nouvelle fois à l’exode ont déserté certaines leurs positions du Masisi.
Après plusieurs offensives lancées fin 2021, les insurgés étaient plutôt en position de force. Les éléments du M23, soutenus par le Rwanda selon plusieurs rapports du Conseil de sécurité de l’ONU, avaient mis en déroute l’armée congolaise et soustrait pendant plus d’un an une partie des territoires du Rutshuru et du Masisi à l’autorité du gouvernement de Kinshasa.
Un millefeuille de milices
« Les rebelles se sont-ils vraiment retirés ? Ou se sont-ils dissimulés en tenue civile parmi la population ? », s’interroge, perplexe, Télésphore Mithombeke, le secrétaire de la société civile du Masisi, l’un des regroupements d’associations citoyennes de la zone. D’autant que dans le Rutshuru voisin, les éléments du M23 sont toujours visibles malgré leurs promesses de retrait.
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Dans le Masisi, leur occupation semblait prête à durer. Plusieurs autorités locales avaient été remplacées par de nouveaux administrateurs fidèles, des taxes étaient prélevées. « Entre 400 et 500 dollars environ par camion et entre 5 et 10 dollars par moto sur l’axe qui relie Masisi à Goma [la capitale régionale] », assure Télésphore Mithombeke. Selon le militant, les rebelles ont même pendant un temps délivré à chaque véhicule un reçu estampillé « République démocratique du Congo – Département des finances » au niveau de Mushaki.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’ONU confirme l’implication du Rwanda au côté des rebelles du M23 dans l’est du Congo-Kinshasa.
Dans cette localité, l’arrivée mi-mars de bérets rouges burundais, déployés sous l’égide de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC, selon le sigle en anglais), n’a jamais effrayé le M23. L’impôt informel a continué à être collecté après le déploiement du contingent de la force est-africaine, censée occuper les zones libérées par les rebelles jusqu’au retour de l’Etat.
Aujourd’hui, la barrière de Mushaki paraît avoir été levée, mais les « tracasseries », expliquent les locaux, sont loin d’être terminées. Des myriades de miliciens ont fait leur apparition sur le bord des routes, levant des taxes aussi illégales que celles du M23. Selon Emmanuel Tommy Tambwe Ushindi, le coordonnateur du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema et du Tanganyika abritent désormais 252 groupes armés locaux et 14 étrangers. Un millefeuille de milices héritières des rébellions qui se succèdent dans l’est de la RDC depuis le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.
La terre reste une source de friction
De longue date, le vol, le viol, le racket et la peur sont le lot de centaines de milliers de familles, victimes des exactions des groupes armés. Mais, aujourd’hui, la donne a changé. Face aux rebelles du M23, les miliciens et l’armée congolaise, qui se sont souvent affrontés, font désormais front commun. « Le gouvernement va-t-il réussir à gérer ces milices ? Ne vont-elles pas réclamer des zones lorsque le M23 se sera entièrement retiré ? », s’interroge Voltaire Batundi Sadiki, président de la société civile du Masisi.
Après plusieurs offensives lancées fin 2021, les insurgés étaient plutôt en position de force. Les éléments du M23, soutenus par le Rwanda selon plusieurs rapports du Conseil de sécurité de l’ONU, avaient mis en déroute l’armée congolaise et soustrait pendant plus d’un an une partie des territoires du Rutshuru et du Masisi à l’autorité du gouvernement de Kinshasa.
Dans le centre de santé soutenu par Médecins sans frontières à Muheto, un village situé à la périphérie de Masisi-Centre, dans la province du Nord-Kivu, en mars 2022. ALEXIS HUGUET / AFP
Dans plusieurs localités, l’armée congolaise leur a déjà laissé le champ libre. Le leader de l’Alliance pour un Congo libre et souverain (APCLS), Janvier Kairiri, a ainsi installé son état-major à Nyabiondo, à l’est du Masisi, dans une caserne désertée par les militaires. L’Etat n’a pas totalement disparu sur place. Mais les quelques policiers assistent passivement au rançonnage de la population par les combattants de l’APCLS, accusés de crimes sur des civils par plusieurs associations de défense des droits humains. Ici, personne n’ose contredire les porteurs d’armes et l’accalmie sécuritaire est même saluée par les habitants.
Lire aussi : En RDC, Sultani Makenga, l’éternel rebelle
« Il y a souvent eu des tensions dans la zone. Les premiers conflits meurtriers ont éclaté en 1993 entre les deux ethnies majoritaires – les Hutu et les Hunde – auxquelles s’ajoute une ethnie minoritaire – les Tutsi », rappelle Zachee Misati Muhindo, président de la société civile de Nyabiondo. Leur rivalité remonte en fait à la colonisation belge. Les Hunde se présentent comme les autochtones, les Hutu et les Tutsi sont perçus comme les héritiers des vagues de migrations successives en provenance du Rwanda. Les premiers accusant certains de spoliation de terre, les seconds répliquant être dans leur bon droit.
Le conflit, à l’origine foncier et communautaire, est devenu politique, régional, économique. Mais la terre reste une source de friction et une denrée rare dans le Masisi. D’innombrables agriculteurs louent leur lopin aux grandes fermes et des parcelles ont été accaparées par de riches propriétaires.
Plus de 72 000 nouveaux déplacés
Les minerais suscitent aussi des convoitises. Le territoire est riche en coltan, indispensable à la fabrication de téléphones portables ou d’ordinateurs. « Autour de la mine de Rubaya, la criminalité, liée aux rivalités, a augmenté. En une semaine, il y a eu plus de dix blessés par balle », rapporte Télésphore Mithombeke.
La majorité d’entre eux sont admis à l’hôpital à Masisi-Centre, le chef-lieu du territoire. En ce début du mois d’avril, le service de chirurgie est saturé. Comme les autres. Des tentes ont été installées dans la cour de l’établissement pour accueillir les nouveaux patients. « Le Masisi vit dans l’insécurité depuis plusieurs décennies. Les besoins humanitaires sont les mêmes, voire s’accroissent. On l’observe sur le nombre de consultations, de cas de traumas, de violences sexuelles, d’enfants malnutris. A cela s’ajoute une population en augmentation et donc plus d’épidémies potentielles », décrit Pierre Bru, coordinateur de terrain pour Médecins sans frontières (MSF), l’une des rares ONG présentes dans le Masisi.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés RDC : Kinshasa impuissant à endiguer la crise dans l’Est
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) recensait en mars plus de 72 000 nouveaux déplacés dans le territoire. Des déplacés qui ont fui l’arrivée des rebelles du M23 et qui s’ajoutent aux anciens, victimes des précédentes crises. Rares sont désormais les centres urbains où l’on n’aperçoit pas d’abris recouverts de bâches en plastique, signalant la présence d’un camp de personnes déplacées. Une modification du paysage comme la marque de la tragédie que la région vit depuis près de trente ans.
"À Goma, Matata Ponyo attribue la persistance de l’agression rwandaise à la « mauvaise gouvernance et au mauvais leadership des autorités » - 14.05.2023
= https://actu7.cd/2023/05/14/rdc-a-goma-matata-ponyo-attribue-la-persistance-de-lagression-rwandaise-a-la-mauvaise-gouvernance-et-au-mauvais-leadership-des-autorites/
Le Sénateur et Président national du parti politique LGD (Leadership et Gouvernance pour le Développement) Matata Ponyo a affirmé, dimanche dans une conférence de presse à Goma (Nord-Kivu), que si un pays étranger comme le Rwanda continue à agresser la RDC, « c’est parce qu’il trouve des failles dans le leadership et la gouvernance de la République Démocratique du Congo (RDC) ».
Selon l’ancien Premier ministre Congolais, seuls le leadership et la gouvernance de qualité au pays peuvent mettre fin au cycle de violences qui sévit dans l’Est de la République Démocratique du Congo depuis plusieurs années.
« Nous ne pouvons pas toujours subir des humiliations (…) En 2012, nous avons mis fin au M23, d’où est-il revenu ? Je dénonce l’agression rwandaise sous couvert du M-23 dans la province du Nord-Kivu. Le M-23 ne date pas d’aujourd’hui et depuis avril 2012. Le M-23 tentait même de me fragiliser (…) », a dit Matata Ponyo.
Lire aussipMassacres dans l'Est : Muzito et Fayulu demandent à l'ONU d'instituer un tribunal international pénal sur la RDC pour examiner le rapport Mapping
Au sujet de sa vie politique, ce dernier a laissé entendre qu’il lui a été interdit une année et demi durant de voyager pour avoir simplement refusé d’adhérer à l’Union sacrée de la Nation de Félix Tshisekedi.
« Je serais venu compatir avec les frères et soeurs du Nord-Kivu particulièrement ceux de la partie affectée par les terroristes du M23-RDF depuis longtemps, mais on m’a interdit de circuler, car je n’ai pas adhéré à l’union sacrée, car ici chez nous tout le monde doit entrer dans l’union sacrée », a t-il ajouté.
Et de poursuivre : « J’ai même été empêché d’aller enterrer ma propre sœur à Lubumbashi et j’ai refusé d’aller dans l’union sacrée, ça fait une année et demi qu’ils m’ont interdit de circuler… »
Matata Ponyo a, par cette occasion, lancé un appel vibrant « à tous les citoyens congolais qui voudraient adhérer dans un parti politique de venir bâtir ensemble quelque chose qui pourra apporter une nouvelle donne dans la mode de gestion, de leadership et de gouvernance ».
Lire aussi Beni : 11 ex-otages remis à la société civile par les FARDC
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Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
WEEK-END 'HORRIBILIS' DANS L'EST AVEC PLUS DE 45 MORTS EN ITURI, AU MOINS 8 PERSONNES DECAPITEES A KASINDI , 2 MORTS A BENI ET DANS L'OUEST AU MOINS UN DECAPITE A MBAKANA. BREF L'INSECURITE EST TOUJOURS ACTIVE DANS LE PAYS, LES GROUPES ARMES, ADF, CODECO, M23, MOBONDO ET AUTRES CONTINUENT DE SEVIR. OU SONT NOS FORCES DE SECURITE, N'Y A-T-IL TOUJOURS PAS DE PLAN POUR NEUTRALISER ?
Compatriotiquement!
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'Plus de 45 morts et une dizaine de blessés dans l’attaque d’un site de déplacés en Ituri: la MONUSCO renforce son dispositif dans la zone - 12.06.2023
= https://actualite.cd/2023/06/12/plus-de-45-morts-et-une-dizaine-de-blesses-dans-lattaque-dun-site-de-deplaces-en-ituri
Au moins 45 personnes ont été tuées dans l’attaque d’un site de déplacés la nuit du 11 au 12 juin 2023 à Lala, environ 75 Kilomètres de Bunia (Ituri). L’incursion attribuée aux miliciens de CODECO a également fait une dizaine de blessés, selon un bilan provisoire. La MONUSCO affirme avoir renforcé le dispositif sécuritaire dans la zone, en liaison avec les autorités provinciales. Elle dit réaffirmer son engagement aux côtés des forces de défense et de sécurité congolaises pour renforcer les patrouilles conjointes afin de protéger les populations civiles et les sites de déplacés dans la province de l’Ituri.La mission onusienne exhorte les autorités congolaises à diligenter une enquête et à traduire en justice les auteurs de ces exécutions sommaires. Elle dit se tenir disponible pour soutenir toute enquête destinée à déterminer les responsabilités et à traduire leurs auteurs devant les juridictions nationales ou internationales. Plutôt dans la journée, l’Armée avait annoncé qu’une enquête était déjà en cours.« Cette attaque constitue une violation grave du droit international humanitaire, et la MONUSCO tient à rappeler que les attaques délibérées contre les populations civiles peuvent constituer des crimes de guerre », dit la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), Mme Bintou Keita, dans un communiqué.
Aussi, la Cheffe de la MONUSCO réitère son appel à une cessation immédiate des violences de tous les groupes armés contre les civils. Elle invite particulièrement le groupe armé CODECO à respecter ses engagements pris dans le cadre du Protocole d’Accord du Dialogue d’Aru signé le 1er juin, et à rejoindre, sans tergiversations, le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS).
Lire aussi: Plusieurs dizaines de morts dans l’attaque d’un site des déplacés en Ituri: des crimes documentés par la justice nationale et internationale, rappelle l’Armée qui s’est déployée dans la zone
"Nord-Est de la RDC: au moins 40 morts dans un massacre attribué à la milice Codeco - 12.06.2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230612-nord-est-de-la-rdc-au-moins-40-morts-dans-un-massacre-attribu%C3%A9-%C3%A0-la-milice-codeco
Dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), nuit sanglante pour les déplacés de Lala dans la province de l’Ituri. Des hommes armés membres de la Codeco, une milice communautaire, ont attaqué le site de déplacés dans la nuit du 11 au 12 juin 2023, faisant plus de 40 morts selon les autorités locales et la société civile.
Sur des images authentifiées et reçues soit de la Croix-Rouge, soit de la société civile locale, on peut voir d’épaisses fumées s’échapper des cases réduites en cendres, des corps brûlés gisaient encore au sol, d’autres ont été mutilés.
Les assaillants ont quitté l’agglomération peu avant 6 heures, selon la société civile, qui regrette l’inaction des forces de sécurité alors que dans un rayon de 5 kilomètres se trouvent une base militaire et une autre des casques bleus de la Monusco.
La Monusco a dénoncé une « attaque ignoble »MONUSCO
@MONUSCO
[url=https://twitter.com/MONUSCO?ref_src=twsrc^tfw|t
La #MONUSCO condamne avec la plus grande fermeté l’attaque ignoble survenue dans la nuit du 11 au 12 juin dans le site de personnes déplacées de Lala (situé à 75 Km de Bunia, Territoire de Djugu, Ituri) ayant fait plus de 45 mort.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
http://]bit.ly/3N37bF9[
6:03 PM · 12 juin 2023
>> À lire aussi : RDC: pour l'ONU, la spirale de violence en Ituri est liée à un vide sécuritaire
Pour les chercheurs du baromètre sécuritaire du Kivu, projet relevant notamment du Groupe d’étude sur le Congo (GEC), ce massacre pourrait sans doute avoir eu lieu en représailles à une série d’exactions des miliciens du groupe armé « Zaïre » ayant ciblé 5 civils de la communauté Lendu le week-end dernier.
L’armée parle d’un acte de « sabotage » et dit n’avoir pas été alertée par les déplacés ni avant, ni pendant les exactions.
>> À lire aussi :Reportage Afrique - RDC: en Ituri, le processus de désarmement des groupes armés ne convainc guère [3/3]
Et dans la province voisine, au Nord-Kivu, plus précisément dans le territoire de Beni, au moins 8 personnes ont été tuées cette nuit dans une nouvelle attaque des rebelles des forces démocratiques alliées (ADF) à Kasindi, cité frontalière entre la RDC et l'Ouganda.
L’ancien chef de guerre, Jean-Pierre Bemba, actuel vice-Premier ministre de la Défense, pour sa première visite dans l’Est a invité les groupes armés à déposer les armes.
Pascal Mulegwa
@pascal_mulegwa
#RDC: Attaque du site de déplacés de Lala en ]#ituri, plus de 40 morts, l’armée parle d’un acte de « sabotage ».
Regarder sur Twitter
2:57 PM · 12 juin 2023
= https://afrique.lalibre.be/77720/rdc-au-moins-46-civils-tues-a-bunia/
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/06/12/ituri-plus-de-40-deplaces-tues-par-la-milice-codeco-a-djugu.html/134128/
= https://www.congoforum.be/fr/2023/06/ituri-les-miliciens-de-la-codeco-massacrent-une-quarantaine-de-deplaces-congoforum/
'RDC: au moins 8 personnes décapitées par les combattants ADF à Kasindi, cité frontalière avec l’Ouganda - 12 juin 2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/06/12/rdc-au-moins-8-personnes-decapitees-par-les-combattants-adf-kasindi-cite-frontaliere
Au moins 8 personnes dont trois femmes ont été tuées dans une nouvelle attaque attribuée aux combattants ADF dans la soirée du dimanche 11 juin dans la cité de Kasindi, frontalière avec l’Ouganda (territoire de Beni), au Nord-Kivu. Deux autres personnes sont grièvement blessées.
Selon les témoins, l’attaque a débuté à 19 heures locales. Les assaillants ont ciblé le quartier Congo ya Sika, situé au sud de la cité.
«Les rebelles ont fait sortir les victimes de leurs maisons et les ont exécutées à la machette, hache et marteau dans leurs parcelles. La plupart des victimes étaient ligotées », témoigne à ACTUALITÉ.CD un journaliste basé à Kasindi, qui s’est rendu sur le lieu du drame ce matin.
Ce bilan reste provisoire, il pourrait s’alourdir car deux personnes sont portées disparues. Tous les corps des victimes sont pour l’instant à la morgue du centre de santé de Kasindi en attendant leur inhumation.
C’est la deuxième attaque meurtrière des présumés rebelles ADF enregistrée dans cette cité cette année. Le 15 janvier, 17 civils chrétiens ont été tués et plus de 70 autres blessés dans un attentat à la bombe qui avait visé une église pentecôtiste. Cet attentat était revendiqué par le groupe État islamique.
= https://www.congoforum.be/fr/2023/06/beni-au-moins-8-civils-tues-dont-un-chauffeur-somalien-a-kasindi-liviriha-congoforum/
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/06/12/beni-pres-de-10-morts-dans-une-incursion-adf-a-kasindi.html/134094/
'Beni : 2 morts et 3 blessés dans une attaque d’hommes armés contre une position des FARDC - 10/06/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/06/10/actualite/securite/beni-2-morts-et-3-blesses-dans-une-attaque-dhommes-armes-contre-une
Kinshasa : le gouvernement confirme la décapitation d'un chef coutumier par la milice "Mobondo" à Mbakana - 11 juin 2023'
= https://actualite.cd/index.php/2023/06/11/kinshasa-le-gouvernement-confirme-la-decapitation-dun-chef-coutumier-par-la-milice
Un chef coutumier dans la commune de Maluku a été tué à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo par les assaillants «Mobondo». L'annonce a été faite par le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières Peter Kazadi lors de la 101e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 9 juin 2023.
Peter Kazadi a également signalé la présence des éléments non encore identifiés dans la province du Kongo Central plus précisément dans le territoire de Lukula.Par ailleurs, Il a présenté son rapport relatif à sa dernière mission effectuée à Kwamouth dans la province de Mai Ndombe."Sur le volet sécuritaire, le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières a fait état de l'activisme des groupes armés et terroristes dans les provinces de l'Ituri et du Tanganyika, la présence des éléments non encore identifiés dans la province du Kongo Central principalement dans les territoires de Lukula ainsi que le meurtre d'un Chef coutumier par des assaillants Mobondo dans la périphérie de la ville de Kinshasa. Dans un autre volet, il a informé le Conseil de sa participation à la 8e session de la Commission Technique Mixte en matière des frontières et à la 9e session de la Commission Spéciale de Défense et de Sécurité tenue à Brazzaville", rapporte le compte rendu de la réunion."Le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières a aussi informé les membres du Conseil de la descente qu'il a effectué à Kwamouth pour prendre la température de la situation sur place et constater les progrès qui ont été réalisés grâce à l'intervention de nos services de sécurité", ajoute le compte rendu.
Cette milice "Mobondo" est née du conflit qui oppose Teke et Yaka, parti de litiges fonciers, qui a déjà fait au moins 300 morts en moins d'un an, selon Human Rights Watch. Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka.
D'abord, il s'est agi comme cause, l'augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n'a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations. C'est alors qu'un mouvement de chasse de tous les non-originaires sera déclenché par les Teke. En revanche, un groupe de personnes identifiées comme des Yaka se sont organisées pour déchoir quelques autorités coutumières et installer les leurs, notamment au village Ngambomi.
'Ituri : un mort et 12 portés disparus à la suite de l’attaque des ADF à Lomalisa - 09/06/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/06/09/actualite/securite/ituri-un-mort-et-12-portes-disparus-la-suite-de-lattaque-des-adf
"Le régime Tshisekedi est « incapable » de sécuriser l’Ituri, fulmine Iracan après le massacre de plus de 45 personnes - 13.06.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-123133_le_regime_tshisekedi_est_incapable_de_securiser_l_ituri_fulmine_iracan_apres_le_massacre_de_plus_de_45_personnes.html
Plus de 45 personnes ont été tuées dans la nuit du 11 au 12 juin 2023 dans le site de personnes déplacées de Lala dans le territoire de Djugu, en Ituri. Ce nouveau massacre attribué aux miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) traduit, selon le député national Gratien de Saint-Nicolas Iracan, « l’incapacité » du régime Tshisekedi de sécuriser les habitants de cette partie du territoire congolais.
L’élu de Bunia a, dans une déclaration faite lundi, fulminé contre « l’inaction et le silence coupable » du gouvernement qui, dit-il, a complétement livré cette province au chaos malgré les multiples appels de détresse.
« La province de l’Ituri s’est réveillée dans l’horreur ce lundi 12 juin 2023, apprenant un massacre d’au moins 46 personnes dans un camp de déplacés à Lala dans le groupement Nglé, chefferie des Bahema bajere en territoire de Djugu dans la Province de l’Ituri. Ces tueries viennent compléter celle de la nuit du samedi au dimanche 11 juin 2023 dans la chefferie de Djukoth où sept personnes ont été également massacrées », a-t-il déploré.
Face à cette situation qui ne fait que perdurer, Gratien Iracan a appelé le peuple congolais en général, les ituriens en particulier, « à être témoin de ce énième désastre humain, dû tout simplement à l’irresponsabilité et manque de volonté du gouvernement, qui aujourd’hui n’a plus ses priorités sur la sécurité de la population dans la province de l’Ituri ».
« Les fils et filles de cette province sont abandonnés, livrés au merci des groupes armés sans aucun moyen de défense », a condamné Iracan, lançant un cri de détresse à la communauté internationale, « qui est aussi témoin de ce carnage organisé pour affaiblir et anéantir l’avenir des fils et des filles de la province de l’ituri, victime de ses richesses naturelles ».
Ce massacre a été condamné aussi par la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), qui assure qu’elle ne ménagera aucun effort pour faire cesser ces attaques et lutter contre l’impunité, conformément à son mandat.
'RDC : mise en place d’une commission d’enquête pour vérifier d’éventuelles exactions commises par les FARDC à Kwamouth et à Goma 6 09/06/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/06/09/actualite/securite/rdc-mise-en-place-dune-commission-denquete-pour-verifier-deventuelles
Jean-Pierre Bemba, ministre de la Défense de la RDC Présidence RDC
Une commission d’enquête est mise en place par un arrêté ministériel du vice - premier ministre, ministre de la Défense et anciens combattant rendu public ce vendredi 9 juin.
Cette mission d’enquête devrait se pencher sur les exactions reprochées aux unités FARDC sur les sites de Kwamouth dans la province du Mai-Ndombe et à Goma dans la province du Nord Kivu.
Cela fait suite aux plaintes et rapports émanant de différents partenaires tant locaux, nationaux et internationaux parvenus aux autorités.
Composée de 20 membres issus du ministère de la Défense, de l’état-major général des FARDC et de l’Inspectorat général des FARDC, de l’auditorat militaire près la Haute cour militaire et de l’état-major des renseignements, la commission travaillera sur les deux sites à raison de 10 membres pour chaque site.
"RDC: une commission enquête sur les exactions reprochées à des militaires à Kwamouth et Goma - 09.06.2O23
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230609-rdc-une-commission-enqu%C3%AAte-sur-les-exactions-reproch%C3%A9es-aux-fardc-%C3%A0-kwamouth-et-goma
Les autorités ont mis en place une commission d’enquête pour vérifier les accusations visant des membres des forces de sécurité dans la province du Nord-Kivu situé dans l’Est et le territoire de Kwamouth dans l’Ouest. Ces deux régions sont secouées par une spirale de violences impliquant des milices tribales, des groupes armés et la réponse des forces de sécurité. La commission d’un mandat de 30 jours renouvelable a été instituée par l’ancien chef de guerre Jean-Pierre Bemba, actuel vice-Premier ministre de la Défense nationale et anciens combattants.
La commission a été instituée par l’ancien chef de guerre Jean-Pierre Bemba, actuel vice-Premier ministre de la Défense nationale et anciens combattants. (image d'illustration) POOL/AFP/File
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
’est à la suite des plaintes et rapports des différents partenaires tant étrangers que locaux stigmatisant les exactions de certains militaires engagés sur le terrain que cette commission a été mise en place. Elle est chapeautée par le général Arthur Mubenga de l’état-major général des forces armées, et comprend 20 membres issus de l’inspection générale de l’armée, de l’auditorat général, du cabinet du vice-Premier ministre Bemba et d’un civil délégué de la présidence.
L’arrêté ministériel précise qu’ils devront se rendre rapidement dans le territoire de Kwamouth et dans la province du Nord-Kivu avec pour mission de « récolter les données, recueillir les éléments de preuve, identifier et entendre les auteurs présumés, les victimes éventuelles et les témoins ».
Human Rights Watch (HRW) avait alerté fin mars dans un rapport accablant que certains membres des forces de sécurité congolaises déployées pour endiguer les violences à Kwamouth « auraient commis des exécutions extrajudiciaires, des pillages et des violences sexuelles ».
Des condamnations avaient été prononcées à l’issue de procès l'an dernier et en début d'année, mais de nombreuses organisations avaient demandé d’intensifier les enquêtes pour faire juger d’autres militaires.
>> À lire aussi :RDC: les attaques armées reprennent dans le territoire de Kwamouth
Le village de Kwamouth, à l'ouest de la République démocratique du Congo, dans le Maï-Ndombe. :copyright: RFI
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# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
Re: LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
LE FIASCO DE BUNANGANA OU LE SCANDALE DE L'IMPUISSANCE DE LA RDC A L'EST !?
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"Le M23 toujours à Bunagana, un revers pour Kinshasa - 13.08.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1453386/politique/le-m23-toujours-a-bunagana-un-revers-pour-kinshasa/
Le 13 juin 2022, cette ville stratégique de l’Est congolais tombait aux mains du M23. Un an plus tard, malgré les mises en garde de Félix Tshisekedi et le déploiement d’une force sous-régionale, Bunagana reste en partie sous le contrôle des rebelles.
Des soldats ougandais de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF) à Bunagana, le 19 avril 2023. :copyright: Glody MURHABAZI/AFP
Ce 13 juin, Félix Tshisekedi fête ses 60 ans. Hasard du calendrier, ce jour coïncide aussi avec le premier anniversaire de la prise de Bunagana par le M23, une rébellion que Kinshasa et l’ONU accusent le Rwanda de soutenir – ce que Kigali continue de démentir.
Les premières semaines, le mouvement citoyen Lucha a entrepris un décompte des jours dans l’espoir de voir l’armée congolaise reconquérir sans délai cette cité stratégique du Nord-Kivu, lovée au pied du volcan Sabyinyo et située à une centaine de kilomètres de la ville de Goma, à la frontière avec l’Ouganda. Mais un an plus tard, c’est le statu quo. Première localité majeure à tomber sous le contrôle du M23, Bunagana est le symbole de la crise qui oppose Kigali et Kinshasa et de l’impasse dans laquelle stagne la sous-région....
À LIRERDC : après la prise de Bunagana, la fin de l’entente entre Tshisekedi et Museveni ?
Il faut dire que les mois se sont succédé sans qu’une solution n’ait été trouvée. Kinshasa avait placé de grands espoirs dans la force régionale conjointe que la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a accepté de déployer dans l’est de la RDC. En septembre 2022, se réjouissant de l’arrivée prochaine des premiers contingents sous-régionaux, le président congolais avait réaffirmé que le retrait « inconditionnel » du M23 n’était pas négociable. « [Les Kényans] vont d’ailleurs entrer par Bunagana », avait-il déclaré dans une interview accordée à RFI et France 24 en marge des assemblées générales de l’ONU.
Des revenus substantiels
Les Kényans ont bien fini par arriver, mais ils n’ont pas été déployés dans les environs de Bunagana. Ce sont les Ougandais qui ont finalement pris position dans le secteur à la toute fin de mars 2023, et sans pour autant en prendre formellement le contrôle. Le M23 continue à régner sur la cité, où plusieurs cadres du mouvement ont, un temps du moins, établi leur quartier général. Selon plusieurs témoignages, une forme de cohabitation a fini par s’instaurer entre les troupes ougandaises et les rebelles, qui tirent de substantiels revenus de la gestion du poste-frontière de la ville – 27 000 dollars par mois précise le groupe d’experts de l’ONU dans son rapport publié en décembre 2022.
Les autorités congolaises ne font plus mystère de leur agacement vis-à-vis des forces de l’EAC. « Il y a une sorte de collaboration entre la force de l’EAC et les rebelles ou terroristes du M23 », a accusé fin mai le chef de l’État congolais lors d’une visite en Chine. Le 31, le mandat de la force a été prolongé jusqu’au 8 septembre prochain, mais un départ est désormais évoqué.À LIREEn RDC, l’avenir incertain de la force régionale est-africaine
Quelques jours auparavant, Jean-Pierre Bemba, ministre congolais de la Défense, avait affirmé en plein conseil des ministres que, loin d’être en recul, le M23 était en train de renforcer ses capacités avant une « reprise des hostilités contre les FARDC [Forces armées de la RDC] ». Il avait dans la foulée accusé les rebelles de vouloir reconquérir les zones cédées à la force régionale.
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) peut-elle réussir là où l’EAC a échoué ? Le gouvernement congolais compte en tout cas sur les renforts qui lui ont été promis, le 8 mai à Windhoek, en Namibie, lors d’un sommet de l’organisation sous-régionale. Mais rien ne pourra avancer tant que l’EAC sera déployée sur le terrain.
« Harcèlement constant »
Celle-ci n’est pas non plus sans grief. Poussé à la démission fin avril, le général kényan Jeff Nyagah, qui dirigeait la force régionale, a dénoncé « le harcèlement constant qui menace sa sécurité, des intimidations et pressions politiques de la part des contractants militaires, ainsi que les campagnes médiatiques négatives ». Les relations entre Kinshasa et Nairobi en ont pâti, même si c’est un autre Kényan, Aphaxard Muthuri Kiugu, qui l’a remplacé au QG de Goma. Signe de ce malaise, Félix Tshisekedi a affirmé que seul le contingent burundais « applique, au vrai sens du mot, les accords tels qu’ils étaient prévus ».À LIREEn RDC, démission fracassante de Jeff Nyagah, le patron de la force régionale
« Aujourd’hui, le rapport de force sur le terrain des opérations est en défaveur des forces armées de la RDC, qui n’ont pas réussi à renverser la situation mais comptent sur des appuis externes pour obtenir le retrait du M23 », résume Martin Ziakwau, chercheur et spécialiste de la région des Grands Lacs. Lui voit dans cette situation la preuve que « les mouvements opérés dans l’armée et les diverses initiatives sécuritaires, lancées sans coordination ni cohérence, n’ont qu’un effet très limité ».
Un an d’occupation de Bunagana: L’administration du M23 fonctionne sous l’oeil de la force de l’EAC 6 14 juin 2023 "
= https://actualite.cd/2023/06/14/un-doccupation-de-bunagana-ladministration-du-m23-fonctionne-sous-loeil-de-la-force-de
Un véhicule de la force régionale de l'EAC
La cité frontalière de Bunagana, à près de 100 Km de Goma, dans le groupement de Jomba, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), n'est plus contrôlée par les autorités congolaises depuis le 13 juin 2022. Cette cité stratégique située à la frontière entre la RDC et l’Ouganda est passée depuis une année sous occupation des rebelles du mouvement du 23 mars (M23), appuyés par le Rwanda. Jusqu’à ce jour, le poste frontière est contrôlé par les rebelles, sous l’œil impuissant du contingent Ougandais de la force régionale de l’EAC.
[/size]Lire aussi: 1 an d'occupation de Bunagana: face à l’inefficacité du gouvernement, le député Kasekwa craint que le cessez le feu imposé aux FARDC permette au M23 de se renforcer afin d'attaquer Goma« Je reviens de Bunagana où je suis allé rendre visite aux membres de ma famille qui sont restés sur place. Nombreux sont ceux qui ont trouvé refuge en Ouganda. Ils refusent de rentrer au pays aussi longtemps que l'EAC et le M23 sont encore là. La situation est compliquée. Le mouvement est timide à la frontière. Leur administration fait souffrir la population au niveau de la douane. Ils obligent les gens à payer la taxe, même pour la simple nourriture à consommer un jour. Ceux qui perçoivent des taxes sont les éléments du M23. Les éléments de l'EAC sont là mais ils cohabitent avec les rebelles du M23 qui se sont déguisés en civils. Ils n'ont pas encore quitté la région. Certains habitants passent la journée à Bunagana mais dorment en Ouganda», témoigne sous anonymat, un habitant de Rutshuru revenu de Bunagana, le 12 juin dernier.
Depuis l’occupation de la cité frontalière de Bunagana par le M23, les activités douanières tournent au ralenti. Les autorités provinciales du Nord-Kivu avaient interdit de transiter les marchandises par le poste douanier de Bunagana depuis son occupation par le M23.
La cohabitation entre les rebelles du M23 et la force régionale de l’EAC inquiète alors que le taux des cas de kidnappings et des pillages sont de plus en plus enregistrés notamment à Rutshuru.Lire: RDC: Une année après l'occupation de Bunagana, des appels pleuvent en faveur de nouvelles opérations militaires contre le M23« Actuellement des nouvelles tensions et des foyers d’insécurité se développent dans la région en dépit de la présence de la force de l’EAC à Rutshuru où une cohabitation avec le M23 s’observe. Le M23 continuent à renforcer ses troupes et les munitions et attaque les villages dans la région de Bwito à Rutshuru et Masisi malgré les appels au cessez- le-feu et le retrait du M23 vers le mont Sabinyo. Actuellement le M23 a développé le kidnapping comme moyen de rançonner les populations afin de subvenir aux besoins de leur troupe. Des troupes de combattants se déguisent en tenue civil et kidnappent les civils dans les champs et dans les maisons et organisent de pillage systématique des biens surtout dans la région de Bukoma, Jomba, Bweza et Kisigari », dit pour sa part Patrick Nguka, secrétaire exécutif de Badilika, une Asbl de défense des droits humains œuvrant dans la région de Rutshuru.
Plusieurs acteurs appellent à de nouvelles opérations militaires en vue de libérer les localités des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo des mains du M23.]« Il faut doter notre armée des moyens logistiques nécessaires pour répliquer à cette agression », a souligné Yannick Ramazani, acteur politique et cadre du parti politique Nouvel élan à Goma.
Le M23 est censé se retirer des zones conquises depuis mars dernier. Mais ce jour, ce retrait reste utopique. La rébellion a juste dégarni quelques entités autour desquelles elle reste tout de même présente. Dans plusieurs agglomérations des territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, le M23 reste présent avec ses combattants déguisés en civils au sein des populations. Au lieu de combattre les rebelles comme stipule son mandat, la force de l’EAC cohabite avec le M23. Ce que Kinshasa ne tolère pas. “Nous attendons du côté de la force régionale une autre tonalité, surtout une autre action sur le terrain. A défaut, ça ne sert à rien”, avait dit Christophe Lutundula.
= https://www.bbc.com/afrique/region-61786306
= https://actualite.cd/2022/06/14/rdc-le-m23-et-allies-controlent-encore-bunagana-les-fardc-appellent-au-calme-et
"RDC : les forces ougandaises prennent le contrôle de Bunagana après le départ du M23 - 04.03.2023
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/04/04/rdc-les-forces-ougandaises-prennent-le-controle-de-bunagana-apres-le-depart-du-m23_6168179_3212.html
"RDC: "Bunagana, c'est chez nous", clame un porte-parole du M23 - 19.11.2022
= https://www.voaafrique.com/a/rdc-bunagana-c-est-chez-nous-clame-un-porte-parole-du-m23/6796871.html
"Agression dans l’Est : À Bunagana, la société civile exige la démission du gouvernement central pour son incapacité à assurer la souveraineté et l’intégrité territoriale - 13 juin 2023
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/06/13/agression-dans-lest-a-bunagana-la-societe-civile-exige-la-demission-du-gouvernement-central-pour-son-incapacite-a-assurer-la-souverainete-et-lintegrite-territoriale.html/134173/
"Chute de Bunagana: une année après, la LUCHA constate l’incapacité du gouvernement à reconquérir cette partie malgré l’état de siège et la présence de la force régionale - 13 juin 2023
= https://www.politico.cd/encontinu/2023/06/13/chute-de-bunagana-une-annee-apres-la-lucha-constate-lincapacite-du-gouvernement-a-reconquerir-cette-partie-malgre-letat-de-siege-et-la-presence-de-la-force-regionale.html/134168/
"Un an depuis la prise de Bunagana par le M23 : le parti de Kabund note « un manque de vision claire en matière de sécurité de la part de l’administration Tshisekedi » - 14.06.2023
= https://actu30.cd/2023/06/un-an-depuis-la-prise-de-bunagana-par-le-m23-le-parti-de-kabund-note-un-manque-de-vision-claire-en-matiere-de-securite-de-la-part-de-ladministration-tshisekedi/
"Pourquoi Bunagana échappe toujours au contrôle de Kinshasa ? - 14/06/2023
= https://www.forumdesas.net/2023/06/pourquoi-bunagana-echappe-toujours-au-controle-de-kinshasa/
"ACTUALITÉ EXPLIQUÉE 14.06.2023 LE M23, UN AN BUNAGANA : CADEAU POUR LES 60 ANS
DE TSHILOMBO"
"DECRY INFOS 14.6.23, ANNIV.FATSHI, LES COULISSES D'UNE FOLIE EST, L'AVEU D'ECHEC DE FATSHI"
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Dernière édition par ndonzwau le 18/6/2023, 12:01 pm, édité 2 fois
ndonzwau
Re: LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
"RDC: de «possibles crimes de guerre» commis par les rebelles du M23, selon Human Rights Watch - 14/06/2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230613-rdc-de-possibles-crimes-de-guerre-commis-par-les-rebelles-du-m23-selon-human-rights-watch
L'ONG a publié ce mardi un nouveau rapport sur les crimes commis dans l’est de la RDC. Les rebelles du M23 sont principalement visés. Après avoir interrogé plus de 80 personnes, examiné des images satellites, photos, vidéos, l’organisation de défense des droits de l’homme a documenté des exécutions, viols, pillages, destructions commis entre octobre et mars derniers.
Human Rights Watch demande des poursuites contre les auteurs de ces crimes, des sanctions contre les dirigeants du M23 et les responsables rwandais qui soutiennent le groupe. L’ONG a documenté avec certitude huit exécutions sommaires, sans compter des informations crédibles sur une dizaine d’autres.
Le rapport dénonce par ailleurs une dizaine de bombardements indiscriminés, au mortier ou à la roquette, sur des zones habitées, entraînant au moins sept morts et trois blessés, ainsi que la destruction d’infrastructures comme des églises, maisons et hôpitaux.
L’enquête détaille aussi quatorze viols de femmes, parfois devant leurs familles. Un chiffre largement sous-estimé, indique l’organisation qui cite cette mère de six enfants tombant sur une dizaine de membres du M23. Les rebelles l'ont violée après avoir abattu sa mère qui tentait de s’interposer. Selon des témoins, ces viols, mais aussi pillages, travaux forcés et mauvais traitement se sont répétés dans diverses localités conquises comme Kanombe, dans la province du Nord-Kivu.
Pour Human Rights Watch, ces crimes exacerbent les multiples crises. La crise humanitaire avec les gens qui fuient dans des camps de fortune créés comme sur la route de Saké avec parfois 15 000 personnes entassées sans abris, eau, médicaments ou toilettes.
L’armée congolaise est aussi mentionnée puisque certains officiers FARDC soutiendraient ces groupes ethniques.
Interrogé par HRW, le M23 a nié être l'auteur de ces crimes. Clémentine de Montjoye est chercheuse au sein de la division Afrique. Elle espère que ces crimes ne seront pas impunis et demande une série de mesures aux autorités congolaises mais aussi à la communauté internationale.>> À lire aussi :RDC: un an après l’attaque de Bunagana, le mouvement M23 «tient l’administration» de la zoneCllémentine de Montjoye]Clémentine de Montjoye]
"Les crimes de guerre perpétrés par le M23 dans l’Est de la RDC - 16 juillet 2022
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2022/07/16/les-crimes-de-guerre-perpetres-par-le-m23-dans-lest-de-la-rdc.html/112209/
Les terroristes du mouvement du 23 Mars-M23 ont délibérément tué au moins 30 civils dans les zones placées sous leur contrôle depuis la mi-juin et ont commis d’autres crimes de guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Selon Human Rights Watch (HRW), lors de l’un des pires incidents, survenus dans le village de Ruvumu le 21 juin, ces combattants ont abattu au moins 20 civils, dont deux adolescents, accusés d’avoir informé l’armée congolaise de leurs positions et de leurs cachettes. Certains ont été tués alors qu’ils tentaient de fuir, d’autres exécutés à bout portant. Des civils ont également été blessés par des attaques manifestement indiscriminées des forces du M23.
Deux garçons, âgés de 6 et 7 ans, ont été tués par un obus du M23 qui a atteint une aire de jeux à Biruma, une femme et un enfant par des tirs de mortier du M23 à Kisiza et Katwa et un obus qui a été tiré depuis le côté rwandais de la frontière a détruit une école primaire à Katale.
En effet, depuis sa création en avril 2012, le M23 a commis des violations des lois de la guerre sur une grande échelle. Malgré les nombreux crimes de guerre commis par ses combattants, le M23 a reçu un appui substantiel de la part du pouvoir de Paul Kagame. Après des assauts infructueux quelque temps avant dans le Rutshuru, le M23 contrôle actuellement la cité de Bunagana à proximité de la frontière avec l’Ouganda.
Une situation humanitaire désastreuse
Jeudi 14 juillet, lors d’une audience de la Commission des droits de l’homme Tom Lantos du Congrès américain, cette organisation non gouvernementale internationale a indiqué que la situation humanitaire et des droits humains à travers tout le pays, et en particulier dans l’Est, reste désastreuse. Selon l’ONU, près de 5,5 millions de personnes sont déplacées dans le pays et une personne sur trois fait face à une insécurité alimentaire grave ou aiguë.
À part des exactions commises par le M23 pendant l’occupation de la ville de Goma en 2012, après leur récente résurgence, ces terroristes continuent d’exécuter sommairement des personnes civiles et violer des femmes et filles.
Plus de 2 500 civils ont été tués !
Depuis l’invasion rwando-ougandaise sur fond de la guerre dite de libération menée par l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo) en 1996, la RDC, plus particulièrement sa partie orientale, est loin d’être un oasis de paix. Des groupes armés, nationaux et étrangers, ainsi que des armées camouflées de certains pays qui écument cette partie du territoire national, continuent d’y semer la mort et la désolation.
Dans son rapport publié sur son site internet, Human Rights Watch révèle que, malgré l’état de siège décrété et la loi martiale dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en mai 2021 imposée par le gouvernement congolais, remplaçant les autorités civiles par des militaires et des policiers, la situation sécuritaire et humanitaire s’est détériorée. Plus de 2 500 civils ont été tués par les groupes armés et les forces gouvernementales dans les deux provinces, selon le Kivu Security Tracker. Les libertés fondamentales d’expression et d’association ont également été restreintes de manière drastique.
« Dans ce contexte, la résurgence, ces derniers mois, du M23 – une rébellion soutenue à l’origine par le Rwanda et l’Ouganda et responsable de crimes de guerre à grande échelle commis il y a dix ans a aggravé une situation déjà difficile. Depuis qu’ils ont pris le contrôle de plusieurs villes et villages en juin, ses combattants ont eu recours à certaines des mêmes tactiques brutales, et il y a de plus en plus d’indications que le Rwanda pourrait à nouveau soutenir le M23 », lit-on dans ce rapport.
Le dialogue pour un nouvel accord ?
La méfiance à l’égard du pouvoir est au fondement même du mouvement. En effet, le groupe est né d’une mutinerie d’anciens membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) – rebelles pro-tutsi qui ont sévi dans la région dans les années 2000 contre le gouvernement.
Les mutins, sous l’impulsion de Bosco Ntaganda, ont invoqué le non-respect d’un accord signé le 23 mars 2009. Kinshasa s’était engagé à intégrer les combattants du CNDP dans l’armée régulière (FARDC) et à les maintenir sur leurs terres du Nord-Kivu. Un engagement qui n’a pas été entièrement respecté, selon eux, d’où la création du M23 ou Mouvement du 23-Mars, en référence à l’accord bafoué.
Un nouvel accord saura-t-il donc restaurer la confiance rompue entre Kinshasa et le groupe du M23 ? Déjà à moins de 24 heures après la prise lundi 13 juin dernier dans la journée de la cité de Bunagana par ces éléments de Kigali, dans un communiqué signé par son porte-parole, Willy Ngoma, le Mouvement du 23 mars a demandé au président Tshisekedi d’ouvrir des négociations dans le cadre du processus de Nairobi.
Si dans ce communiqué, le M23 dit que la « prise de Bunagana n’est pas un acte prémédité » et qu’il répond au « harcèlement délibéré à répétition subi », il cache mal sa tragédie. Celle de contrôler des lieux stratégiques pour contraindre le gouvernement congolais d’accepter de négocier avec lui et ce, en dépit des appels au dialogue de la communauté internationale pour un dialogue, jusqu’ici, Kinshasa considère le M23 comme un groupe terroriste et écarte toute possibilité de négociation avec lui.
Une issue à la guerre de l’Est, selon HRW
Pour Human Rights Watch, le fait de ne pas avoir traduit en justice les commandants du M23 pour des crimes de guerre passés leur a permis de se livrer à de nouveaux abus aujourd’hui et, est à la base de l’escalade abrupte de la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
HRW qui précise dans la foulée que les États-Unis, sous la direction de l’ancien Envoyé spécial pour les Grands Lacs, Russ Feingold, ont joué un rôle essentiel pour mettre fin à la menace posée par le M23 en 2013, notamment en faisant pression sur le Rwanda pour qu’il arrête son soutien à ce groupe armé, précipitant ainsi sa défaite et forçant ses dirigeants à fuir au Rwanda et en Ouganda. Mais ses dirigeants sont restés en liberté, protégés effectivement de la justice par les gouvernements rwandais et ougandais, bien que nombreux d’entre eux figurent sur les listes de sanctions des États-Unis et de l’ONU et soient visés par des mandats d’arrêt congolais pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Comme par le passé, poursuit cette ONG internationale, la compétition pour les ressources lucratives et les terres de l’Est de la RD Congo peut avoir contribué à la résurgence du groupe, de même que le rôle du Rwanda.
« Les intérêts de l’Ouganda sont également en jeu, ses forces étant déployées dans l’est de la RD Congo pour y mener des opérations contre les ADF, tandis que certaines allégations font état d’un soutien de l’Ouganda au M23. Le Rwanda et l’Ouganda ont également cherché à conclure des accords économiques avec le gouvernement de Tshisekedi afin de préserver leurs intérêts dans la région. Les deux pays soutiennent depuis longtemps des groupes armés responsables de crimes de guerre à grande échelle afin de contrôler les ressources de l’est de la RD Congo, et les responsables n’ont jamais eu à rendre de comptes », explique HRW.
Sans réformes systémiques de la part du gouvernement congolais et sans progrès significatifs en matière de justice pour les crimes graves, Human Rights Watch estime qu’il est probable que ce cycle se poursuivra et que l’Est de la RD Congo reste un champ de bataille pour les différends politiques, les guerres par procuration et les efforts visant à contrôler les ressources naturelles lucratives de la région.
Parmi ces réformes indispensables, figure un mécanisme de « vetting » ou de vérification qui permettrait d’écarter des services de sécurité et de renseignement congolais les responsables de graves atteintes aux droits humains et de soutien aux groupes armés, ainsi qu’un mécanisme judiciaire internationalisé pour enquêter et poursuivre les principaux responsables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’autres graves atteintes aux droits humains commises en RD Congo au cours des trois dernières décennies, quels que soient leur nationalité et leur rang. Des réformes systémiques sont également nécessaires pour lutter contre la corruption et établir un système judiciaire indépendant.
"Meurtres, viols, pillages et autres…le M23 bénéficie, jouit encore et toujours de l’impunité - 13 juin 2023
= https://actualite.cd/2023/06/13/meurtres-viols-pillages-et-autresle-m23-beneficie-jouit-encore-et-toujours-de-limpunite
Elle a 46 ans. Elle a 6 enfants. Cette dame rencontre l’horreur aux équipes de Human Rights Watch (HRW). Alors qu’elle fuyait Mushaki dans le territoire de Masisi le 25 février avec sa mère âgée de 75 ans, elle est tombée sur un groupe de 10 rebelles du M23. « Ils ont voulu nous violer », a-t-elle raconté. « Ma mère a dit non, alors ils lui ont tiré une balle dans la poitrine et elle est morte sur-le-champ. Puis quatre d’entre eux m’ont violée. Alors qu’ils me violaient, l’un d’eux a dit : “Nous sommes venus du Rwanda pour vous détruire.” »
La plupart des abus documentés par HRW ont eu lieu entre novembre 2022 et mars 2023. Ce travail d’enquête a été opéré auprès de victimes, des témoins, de la société civile, de l’ONU et d’images satellitaires.
L’ONG affirme avoir documenté 8 exécutions illégales et 14 cas de viol commis par les combattants du M23. Une dizaine d’autres exécutions sommaires commises par les mêmes forces ont été monitorées mais en raison des contraintes d’accès et de sécurité, HRW n’a pas pu corroborer de manière indépendante ces éléments.
Aussi, sept personnes ont été tuées lors de bombardements « apparemment indiscriminés sur des zones habitées à Kanombe, à Kitchanga et près de Mushaki, lors d’attaques du M23 ».HRW rapporté également qu’à certains endroits le soutien de l’armée rwandaise se fait à visage découvert. Par exemple, dans la localité de Kanombe, dont les forces du M23 se sont emparées en août 2022, d’anciens habitants ont déclaré aux enquêteurs de l’ONG que plusieurs centaines de combattants armés du M23 sont entrés dans la ville en uniforme militaire, parfois avec des insignes de la RDF et des gilets pare-balles.« Des survivantes ont fait part de cas où des combattants du M23 ont violé des femmes devant leurs enfants et leurs maris, ce qui amplifie le traumatisme subi par les victimes et érode le tissu social des communautés et des familles. Des viols collectifs impliquant jusqu’à cinq agresseurs ont été rapportés. En raison de la stigmatisation et la tendance des victimes à ne pas rapporter ce type d'agression, le nombre total d’incidents de violences sexuelles commis par les groupes armés est très probablement beaucoup plus élevé », explique l’ONG.Dans ce chaos sécuritaire, les FDLR et les Nyatura commettent également des abus sur les civils.« [Le M23 nous a dit :] “Quiconque est contre nous mourra. Nous ne venons pas nous battre, nous sommes ici pour reprendre nos terres” », a indiqué un ancien habitant de Kanombe qui a vécu sous l’occupation du M23 avant de fuir en janvier. « Après leur arrivée, [les combattants du] M23 ont violé des femmes, forcé des gens à travailler pour eux et ont battu des personnes… [Nous] devions travailler dans nos champs et leur donner nos récoltes. »
"Un an après la prise de Bunagana: Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait ajouter les dirigeants de la rébellion ainsi que des responsables rwandais à la liste des cibles des sanctions, insiste HRW- 13 juin 2023
"Un an après la prise de Bunagana: Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait ajouter les dirigeants de la rébellion ainsi que des responsables rwandais à la liste des cibles des sanctions, insiste HRW - 13 juin 2023
= https://actualite.cd/2023/06/13/un-apres-la-prise-de-bunagana-le-conseil-de-securite-des-nations-unies-devrait-ajouter
Les combattants du M23 à Kibumba
Cela fait un an jour pour jour que le M23 soutenu par l’Armée rwandaise contrôle la cité douanière de Bunagana (Nord-Kivu). Ni les FARDC ni la force régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) ne sont parvenues à déloger les insurgés et leurs alliés, un statu quo qui inquiète à six mois des élections générales.
Ce mardi, Human Right Watch (HRW) rappelle que le M23 n’en serait pas là s’il n’avait pas été soutenu par un pays voisin de la RDC. L’armée rwandaise a déployé des troupes dans l’est de la RD Congo pour fournir un soutien militaire direct au M23, l’aidant à étendre son contrôle sur le territoire de Rutshuru ainsi que sur le territoire de Masisi voisin, constate l’ONG qui demande au Conseil de sécurité des Nations Unies d’ajouter les dirigeants du M23, ainsi que les responsables rwandais qui soutiennent ce groupe armé responsable d’abus, à la liste des cibles des sanctions du Conseil.« La RD Congo et le Rwanda ont tous deux l’obligation de traduire en justice les commandants du M23 pour leurs crimes, ainsi que tout responsable rwandais qui les soutient », a-t-elle ajouté.« Les meurtres et viols commis sans relâche par le M23 sont favorisés par le soutien militaire que les commandants rwandais apportent au groupe armé rebelle », a affirmé Clémentine de Montjoye, chercheuse au sein de la division Afrique à Human Rights Watch.
Human Rights Watch affirme avoir documenté des crimes de guerre commis par les forces du M23.
Ces violences interviennent près de deux semaines après la signature par la RDC et la Cour Pénale Internationale d’un memorandum of understanding. Les deux parties se sont engagées à réaliser une cartographie conjointe (RDC-CPI) des crimes commis sur le territoire congolais.
Lire aussi:
- 13 juin 2022-13 juin 2023: un an que le M23 contrôle Bunagana
- Bunagana aux mains du M23 depuis 1 an: "Il faut absolument mettre fin à cette situation qui est intolérable, c'est comme un corps amputé d'une partie" (Jacques Djoli)
- RDC: Une année après l'occupation de Bunagana, des appels pleuvent en faveur de nouvelles opérations militaires contre le M23
- 1 an d'occupation de Bunagana: face à l’inefficacité du gouvernement, le député Kasekwa craint que le cessez le feu imposé aux FARDC permette au M23 de se renforcer afin d'attaquer Goma
= https://www.congoforum.be/fr/2023/06/rd-congo-meurtres-et-viols-commis-par-les-rebelles-du-m23-soutenus-par-le-rwanda-hrw/
= https://www.hrw.org/fr/news/2023/06/13/rd-congo-meurtres-et-viols-commis-par-les-rebelles-du-m23-soutenus-par-le-rwanda
"RDC: Une année après l'occupation de Bunagana, des appels pleuvent en faveur de nouvelles opérations militaires contre le M23 - 13 juin 2023
= https://actualite.cd/2023/06/13/un-apres-la-prise-de-bunagana-le-conseil-de-securite-des-nations-unies-devrait-ajouter
"Crimes en RDC : le procureur de la CPI va ouvrir un nouvel examen préliminaire - 16 juin 2023
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/06/16/crimes-en-rdc-le-procureur-de-la-cpi-va-ouvrir-un-nouvel-examen-preliminaire_6177885_3212.html
Kinshasa accuse le Mouvement du 23 mars (M23), ancienne rébellion majoritairement tutsi qui a repris les armes fin 2021, d’attaques dans la province du Nord-Kivu.
Des soldats du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo, en janvier 2023. GUERCHOM NDEBO / AFP
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé jeudi 15 juin qu’il allait procéder à un examen préliminaire concernant des crimes présumés de « forces et groupes armés » dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Kinshasa accuse le Mouvement du 23 mars (M23), une ancienne rébellion majoritairement tutsi qui a repris les armes fin 2021, d’attaques dans la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays.
La RDC avait déjà saisi la juridiction en 2004, qui avait ouvert une enquête et prononcé trois condamnations définitives. Mais Kinshasa a à nouveau saisi la juridiction, lui demandant d’ouvrir une enquête sur des crimes commis présumés « du 1er janvier 2022 à ce jour », a déclaré son procureur Karim Khan.
Lire aussi : RDC : dans le Masisi, les rebelles du M23 laissent derrière eux un territoire ravagé par des décennies de conflits
Le procureur de la CPI, qui siège à La Haye, a annoncé dans un communiqué avoir « l’intention de procéder instamment à un examen préliminaire ». Il a précisé que cette étape évaluera « si les deux situations renvoyées par le gouvernement de la RDC sont suffisamment liées pour constituer une seule et même situation ».
Un examen préliminaire sert généralement à la Cour, créée en 2002 pour juger les pires atrocités commises dans le monde, à déterminer si les critères imposés pour l’ouverture d’une enquête sont réunis. Karim Khan s’est rendu en RDC fin mai, notamment dans l’est du pays en proie aux violences de multiples groupes armés, hérités pour beaucoup des guerres des années 1990-2000. Le soutien du Rwanda aux rebelles du M23 a été documenté par des experts de l’ONU mais reste contesté par Kigali.
Le Monde avec AFP
"DE LA PRESSE CETTE SEMAINE À KINSHASA
À la Une: un an après, Bunagana échappe toujours au contrôle de Kinshasa - 17/06/2023
= https://www.rfi.fr/fr/podcasts/la-une-de-la-presse-cette-semaine-%C3%A0-kinshasa/20230617-%C3%A0-la-une-un-an-apr%C3%A8s-bunagana-%C3%A9chappe-toujours-au-contr%C3%B4le-de-kinshasa
2023, un an depuis que cette cité congolaise à la frontière avec l’Ouganda est aux mains des rebelles du M23 », rappelle le quotidien.
L’administration congolaise n’a toujours pas repris son contrôle, malgré l’intervention des troupes kényanes, soudanaises puis ougandaises dans le cadre de la constitution de la Force militaire de la Communauté d’Afrique de l’Est -EAC. Une sécurité très précaire semble régner dans cette cité.
Meurtre, viols, pillages : les révélations accablantes sur les actes du M23, évoque Le Potentiel.
Les habitants des zones occupées par le M23 ont raconté à Human Rights Watch que les combattants du M23 ont pillé, détruit ou incendié des biens, forcé des personnes à travailler pour eux sans rémunération et enlevé des hommes, probablement pour les enrôler de force.
Jeux de la francophonie : désastre à Kinshasa
C'est l'annonce d'Éco News. En visitant de manière impromptue et en l’absence des responsables du comité national des jeux de la francophonie prévue du 28 juillet au 6 août, le président Felix Tshisekedi a pris la mesure de la lenteur des travaux à quelque sept semaines de l’ouverture officielle de la grande manifestation.
Sur différents sites, une surprise attendait le chef de l’État : les ouvriers étaient en grève, faisant remonter à la surface les maux qui rongent l’organisation, écrit le journal. Il n’en demeure pas moins vrai que les délais de livraison des ouvrages sont largement dépassés.
« Tshisekedi inquiet », titre Forum des ASS[/b] qui développe...
"Près d’un million de nouveaux déplacés en six mois en République démocratique du Congo - 15. 06.2023
= https://www.rtbf.be/article/pres-dun-million-de-nouveaux-deplaces-en-six-mois-en-republique-democratique-du-congo-11213994
Près d’un million de nouveaux déplacés ont été recensés au premier semestre 2023 en République démocratique du Congo dans un contexte de flambée de violences meurtrières dans l’est du pays, a indiqué jeudi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L’OIM estime que "6,1 millions de personnes sont actuellement déplacées à l’intérieur de la RDC, soit une augmentation de 17% par rapport à octobre 2022".
Depuis le début de l’année, des attaques de groupes armés contre des civils dans l’est (Kivu et Ituri) ont entraîné des pertes en vies humaines, des déplacements massifs de population et une instabilité croissante, souligne l’organisation. "La situation humanitaire continue de se détériorer et des millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë ainsi qu’à d’autres besoins critiques", alerte l’OIM.
À lire aussi
RD Congo : "Ils torturent sans pitié ", les récits atroces des civils qui ont croisé la route des rebelles du M23 dans l’Est
Selon l’organisation, "plus de 26 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire" dans ce pays de 100 millions d’habitants. Lundi, au moins 46 personnes dont de nombreux enfants ont été tuées en Ituri dans l’attaque d’un camp des déplacés par la milice communautaire Codéco, qui affirme protéger la tribu Lendu face à une tribu rivale, les Hema.
Ce massacre a entraîné "le nouveau déplacement de plus de 7.800 personnes du site, la destruction d’abris et d’effets personnels", selon l’organisation. L’OIM "condamne fermement cette violation odieuse du droit international humanitaire et rappelle que les attaques contre des civils peuvent constituer des crimes de guerre". Jeudi, le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé qu’il allait procéder à un examen préliminaire concernant des crimes présumés des "forces et groupes armés" commis du 1er janvier 2022 à ce jour" dans la province du Nord-Kivu.
"Qui est le M23, ce mouvement rebelle qui terrorise l’Est du Congo ? 12.12.2022
= https://www.rtbf.be/article/qui-est-le-m23-ce-mouvement-rebelle-qui-terrorise-lest-du-congo-11120952
Depuis un an, le mouvement M23 a repris les armes et fait à nouveau régner la terreur au Kivu congolais. Selon le gouvernement congolais, il se serait rendu coupable de massacres de centaines de civils fin novembre, à Kishishe et Bambo, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo. Une enquête préliminaire des Nations-Unies confirme les massacres et reconnaît 131 victimes.
C’est un retour en force de cet acteur qui avait mis un frein à ses actions en 2013. Mais qu’est ce mouvement du M23 ? Quelles sont ses origines ? Nous nous sommes entretenus avec Bob Kabamba, professeur de science politique à l’ULiège, spécialiste de la politique africaine.
Origines du M23
Le courant qui a donné naissance au mouvement M23 plonge ses racines dans une problématique communautaire. Celle des populations rwandophones présentes dans l’Est du Congo. Bob Kabamba :
"Cette problématique découle du fait qu’il fut un moment où on a dénié la nationalité congolaise à une partie de cette communauté rwandophone. Alors, pour défendre leurs droits, ces communautés se sont regroupées en groupes armés pour essayer de revendiquer leurs droits d’être Congolais. Et il y a eu plusieurs mouvements. Notamment au Sud-Kivu. Et les plus forts, ceux qui ont pu avoir un ancrage local, ce sont ceux du Nord-Kivu".
"Le premier qui va naître sera celui de Laurent Nkunda, le CNDP, le Conseil national pour le développement et le progrès. Ce mouvement va être défait par les militaires congolais".]
Après l’arrestation du général Nkunda, un traité de paix est signé entre le CNDP et le gouvernement de la République démocratique du Congo, le 23 mars 2009.
En 2012, des soldats issus du CNDP se mutinent sous prétexte que les fameux accords du 23 mars 2009 tardent à produire leurs effets. Le mouvement va prendre cette date, M23, pour nom. Il poursuit ses activités sous le commandement du général Bosco Ntanganda. Ce dernier a été depuis lors condamné à 30 ans de prison par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Ce mouvement va ainsi croître jusqu’à pouvoir occuper des territoires et même la ville de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.
Première fin du M23
"Ces faits d’armes majeurs vont alerter au niveau international et on va arriver à se mobiliser pour mettre fin à cette dynamique conflictuelle perpétuelle. La communauté internationale, via une brigade d’intervention va permettre avec les Congolais de mettre fin à l’aventure du M23. On signe des accords, en 2013 censés mettre fin à cette préoccupation et à la revendication fondamentale de la nationalité congolaise et l’appartenance à la nation Congo. Avec comme conséquence, encore une fois, le retard dans la mise en œuvre de ces accords qui va faire en sorte que le M23 ressuscite, mais avec une nouvelle donne. Le M 23 devient pratiquement un enjeu régional".
Le M23 a repris ses opérations militaires il y a un an, plus près de la frontière avec l’Ouganda, avec une intensification des dernières semaines.
Soutien du Rwanda
Le gouvernement de la République démocratique du Congo et des rapports d’experts de l’ONU indiquent que derrière les activités du M23, c’est le Rwanda qui agit. Un avis partagé par Bob Kabamba :
"Oui, ça c’est indéniable. Quand on connaît la région, il est pratiquement difficile pour un groupe armé de contrôler un espace aussi grand. Le M23, en termes de territoire, occupe un espace quasiment équivalent à la totalité du Rwanda. Ce n’est pas un mouvement rebelle quelconque qui peut être en mesure de réaliser cela. Il faut des moyens lourds, c’est-à-dire de l’armement de guerre, de l’armement lourd qui permet de résister aussi bien à la Monusco (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo – ndlr) qu’aux troupes congolaises".
Mise en cause américaine
Lors d'un appel, le 4 décembre dernier, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a exhorté le président rwandais de cesser tout soutien à des factions rebelles congolaises. Son porte-parole, Ned Price a résumé:Une manière pour les Américains d'attester ce soutien, toujours nié par Kigali.Tout soutien externe à des groupes armés non-étatiques en RDC doit cesser, y compris le soutien du Rwanda au M23.
L’opposition entre le Rwanda et la RDC
Mais quel serait alors l’intérêt du Rwanda de soutenir un mouvement comme le M23 ? Pour Bob Kabamba, derrière la motivation politique de soutenir un groupe ethnique Tutsi, semblable à l’ethnie au pouvoir au Rwanda, il faut discerner l’intérêt économique.
"Quand on dit "peser sur la dynamique politique", il faut toujours avoir à l’idée les intérêts économiques qui sous-tendent la volonté de piloter une mainmise sur la dynamique politique. Alors, enjeu économique : il y a maintenant des filières d’exportation de matières premières et de ressources naturelles qui sont identifiées. Elles viennent du Congo et doivent passer par le Rwanda pour se retrouver sur le marché international. Alors, le Rwanda a capitalisé de manière claire sur ces couloirs. Le commerce va donner une plus-value à ces matières premières. Le coltan qui quitte par exemple la province du Nord-Kivu à l’état brut. Il arrive au Rwanda. Le Rwanda a construit une usine de raffinage du coltan cassitérite pour pouvoir améliorer cette ressource naturelle et lui donner une plus-value sur le marché international. Ça rapporte à l’économie rwandaise. On a aussi le cas de l’or qui quitte le Congo vers le marché international. C’est de l’or brut. Il doit être raffiné. Et le Rwanda a mis en place une usine pour raffiner cet or. Maintenant, dans cette dynamique, vous avez l’Ouganda qui intervient pour aussi prendre sa part. Une part que l’Ouganda prend sur le quota, si je peux m’exprimer ainsi du Rwanda. Alors, pour casser cette dynamique, on ressuscite le M23 et ainsi, il devient un supplétif qui va faire en sorte que ces couloirs commerciaux continuent d’être sécurisés non plus par le Congo mais par le M23".
Négociations
Des négociations sont en cours, entre le Rwanda et le Congo, à Luanda. Sur un autre plan, le gouvernement de la RDC est autour de la table de négociation à Nairobi, avec divers mouvements armés actifs sur son territoire. Mais à Luanda, le M23 n’est pas concerné. Bob Kabamba :
"Il s’agit de négociations directes entre le Rwanda et le Congo qui ne concernent pas le M23. Donc, le M23, à chaque fois, dit qu’ils ne sont pas concernés par cette dynamique régionale. Eux, ils sont congolais, ils revendiquent d’être dans une dynamique nationale, une dynamique locale et de ne pas être intégré dans la dynamique régionale. Le Rwanda avance alors son argument : Oui, je suis prêt à négocier avec Kinshasa mais Kinshasa doit aussi négocier avec ses rebelles pour résoudre les problèmes qui se posent à l’est du pays. D’où, l’autre dynamique qui se passe à Nairobi, qui concerne les groupes nationaux congolais. Le Congo refuse que le M23 participé à cette dynamique nationale et qui est différente de la dynamique régionale qui se passe à Luanda. Alors, on tourne en rond et comme on tourne en rond, il n’y a pas de solution et la première victime c’est toujours la population civile qui se déplace par milliers et qui est victime des différentes exactions".
"RD Congo : des "fosses communes attribuées au M23" selon l'ONG Human Rights Watch - 15/06/2023
= https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/journal-de-l-afrique/20230614-rd-congo-un-rapport-de-human-rights-watch-documente-des-fosses-communes-attribu%C3%A9es-au-m23
Dans un rapport publié mardi, l'ONG Human Rights Watch (HRW) accuse les rebelles de la milice soutenue par le Rwanda, M23, d'avoir commis depuis fin 2022 "des meurtres, des viols et d'autres crimes de guerre" dans l'est de la République démocratique du Congo. L'auteure du rapport Clémentine de Montjoye, chercheuse au sein de la division Afrique à HRW revient sur le contenu de l'enquête. [/b
Au Soudan pour la première fois depuis le début de la guerre une ville du sud a été bombardée par l'armée de l'air. Il s'agit de la ville de El Obeid, située à 350 kilomètres au sud de Khartoum. À Port-Soudan, plus de 13 000 collégiens originaires de la capitale ont passé leurs examens de fin d’année. La ville, restée relativement stable, est devenue l’une des principales destinations pour les personnes qui fuient les combats. Plus de deux millions de personnes ont été déplacées depuis le début du conflit selon l’ONU.
[Au Niger, un groupement de mouvements de la société civile d'Agadez a déposé une plainte contre la société des mines de Dasa (Somida), détenue à majorité par le géant canadien de l’uranium, Global Atomic Corp. Les plaignants reprochent à la firme d’avoir minimisé l'impact environnemental de son activité dans une étude pour démarrer plus vite l'exploitation. La cour de cassation de Niamey doit trancher. Reportage d'Harold Girard
Le 14 juin célèbre la journée mondiale des donneurs de sang. Au Gabon, une jeune développeuse a conçu une application pour aider les patients à trouver des donneurs de sang. Cette plateforme permet de mettre en relation les donneurs et les demandeurs. Après plus d’une année d’expérimentation, cette application compte déjà près de 4 000 abonnés. Reportage de nos correspondants Marcel Amoko, Ismaël Obiang Nze et Alain Bakita.
"Assemblée nationale : Mbusa Nyamwisi plaide pour que les FARDC soient dotées d’un budget conséquent - 15.06.2023
= https://actu30.cd/2023/06/assemblee-nationale-mbusa-nyamwisi-plaide-pour-que-les-fardc-soient-dotees-dun-budget-consequent/
Le ministre d’État en charge de l’Intégration régionale, Mbusa Nyamwisi, était devant la Commission des Relations extérieures de la chambre basse du Parlement pendant 2 jours, soit du 13 au 14 juin 2023.
Le patron de l’Intégration régionale a répondu à plus de 20 questions des élus nationaux relatives à l’application et au suivi des accords et conventions sous régionaux dont EAC, CEEAC, CIRGL et SADC portant sur l’Est de la RDC ainsi que le placement des nationaux dans les organisations (sous régionales).
Dans ses réponses, Mbusa Nyamwisi a insisté sur la montée en puissance des FARDC pour faire face à l’insécurité dans l’Est du pays.
« L’armée est le dispositif sécuritaire et de dissuasion de premier ordre pour un État. Certes, la réforme de notre système de défense fait du chemin, mais la RDC a encore beaucoup à faire sur ce secteur« , a déclaré ce membre du gouvernement.
Pour lui, l’exécutif RD congolais, sous leadership du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, s’active dans tous les forums pour exiger une condamnation du Rwanda.
Les derniers en date sont ceux de Bujumbura, au Burundi, et de Luanda, en Angola, lors des sommets de l’EAC (Communauté des États de l’Afrique de l’Est) et de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des grands lacs).
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 26/6/2023, 8:07 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
DES EXPERTS DE L'ONU SIGNALENT UN RENFORCEMENT DE L'ARMÉE RWANDAISE DERRIÈRE LE M23.
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
"RDC: le rapport final des experts de l'ONU épingle de nouveau le soutien du Rwanda au M23 - 19.06.2023
= https://amp.rfi.fr/fr/afrique/20230619-rdc-le-rapport-final-des-experts-de-l-onu-%C3%A9pingle-de-nouveau-le-soutien-de-kigali-au-m23
En dépit des dénégations rwandaises, les experts de l'ONU continuent de présenter des preuves du soutien actif de Kigali au mouvement armé du M23 dans l'est de la RDC. À l'ONU, ce lundi 19 juin, le groupe d’experts sur le Congo a présenté au Conseil de sécurité son rapport final après une année d'enquête. Dans la continuité des précédents rapports, et notamment le rapport intermédiaire de décembre, les experts onusiens affirment avoir collecté des éléments supplémentaires sur cette implication de l'armée rwandaise dans la province congolaise du Nord-Kivu.
Des combattants du M23 dans l'Est de la RDC, en janvier 2023. :copyright: GUERCHOM NDEBO / AFP
Des entretiens, des photos ou des images aériennes qui attestent de la présence de soldats portant l'uniforme rwandais entre novembre et mars dans les territoires du Rutshuru, du Masisi et du Nyiragongo, selon le rapport présenté par le groupe d'experts. Des preuves également, selon le texte, de la présence de troupes rwandaises à la frontière dans des villes congolaises occupées par le M23.
Les experts de l'ONU affirment que les forces rwandaises ont renforcé les rangs du M23 à plusieurs reprises pour contrôler des points stratégiques. Ainsi, par les événements cités, dans les localités de Kishishe et Bambu, dans le territoire du Rutshuru, leur présence est constatée avant et après la prise de ces zones par le M23.
À Kiwanja, ville prise par le M23 le 29 octobre 2022, une vidéo du 15 novembre montre une colonne de 25 soldats identifiés comme appartenant à l'armée rwandaise. À Mushaki, dans le territoire de Masisi, un ordinateur portable contenant des notes en anglais et en kinyarwanda est retrouvé avec des informations sur l'équipement militaire et détaillant les noms et les grades de soldats et de commandants soupçonnés d'appartenir à l'armée rwandaise et envoyés en mission.
Le groupe d'experts donne aussi les noms de plusieurs officiers supérieurs rwandais impliqués, selon leurs sources, dans l'organisation de ces opérations sur le sol congolais. Opérations qui seraient baptisées « Nord-Kivu », conçues et coordonnées par le général James Kabarebe, actuel conseiller défense et sécurité du président Paul Kagame.
]Selon les sources sur lesquelles les experts onusiens s'appuient, l'objectif de Kigali, est de renforcer le M23 pour sécuriser des sites miniers et « décimer » le groupe majoritairement hutu FDLR, soutien régulier de l'armée congolaise.
Ainsi, selon les informations recueillies par les experts, les troupes des RDF (Rwanda Defence Force) ont mené des opérations contre les FDLR et contre le groupe armé Rud-Urunana, dans le but, de « neutraliser » le « colonel » des FDLR Protogène Ruvugayimikore (alias Ruhinda et mi-décembre 2022, le chef du Rud-Urunana, le « colonel » Gavana aurait été tué lors d'une opération menée par les RDF.
Quant aux retraits concédés – sur le papier – par le M23 au profit de la force est-africaine, le groupe d'experts note que, de toute évidence, ces retraits n'ont été que de façade et les combattants sont soit toujours présents dans les zones concernées, soit redéployés. Au sujet des effectifs du mouvement armé, selon le groupe d'experts, avec la formation de nouvelles recrues, le nombre total de combattants du M23 avoisinerait les 3 000 hommes.
>> À lire aussi :RDC: un rapport d'experts de l'ONU met en cause le Rwanda dans le soutien au M23Avant que ce troisième rapport ne sorte, la diplomatie internationale est au courant, parce qu'ils ont des services de renseignement. Il n'y a rien qui se passe dans l'Est qui n'est pas vu par des drones, des satellites. Je pense que la population devrait être traitée autrement, parce que c'est une accumulation de frustrations pour les populations congolaises...
Patrick Muyaya, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement congolais
Paulina Zidi
= https://aod-rfi.akamaized.net/rfi/francais/audio/modules/actu/202306/RD_CONGO_Son_MATIN_Gouvernement_sur_rapport_experts_ONU.mp3
"Rapport définitif par un groupe d’experts des Nations unies19 JUIN 2023
= https://www.state.gov/translations/french/rapport-definitif-par-un-groupe-dexperts-des-nations-unies/
"M23 en RDC : les experts de l’ONU disent détenir de nouvelles preuves contre Kigali - 20.06.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1455198/politique/m23-en-rdc-les-experts-de-lonu-disent-detenir-de-nouvelles-preuves-contre-kigali/
Le groupe d’experts de l’ONU affirme que le Rwanda a continué à apporter un soutien actif aux rebelles du M23 ces derniers mois. Kigali nie depuis le début toute implication, accusant en retour Kinshasa de collaborer avec des groupes armés – une collaboration également épinglée par le rapport.
Des soldats du M23 quittent le camp de Rumangabo dans l’est de la RDC, le 6 janvier 2023. :copyright: Guerchom Ndebo/AFP
Dénoncée par les autorités congolaises et par plusieurs chancelleries mais toujours contestée par Kigali, l’implication du Rwanda aux côtés des rebelles du M23 s’est poursuivie ces derniers mois, selon les experts de l’ONU. Depuis la publication de leur dernier rapport en décembre 2022, lequel évoquait déjà ce soutien, les affrontements entre les rebelles et les FARDC – elles-mêmes alliées à plusieurs mouvements armés – se sont multipliés. Alors que chacun n’a eu de cesse de se renvoyer la responsabilité du non-respect des différents cessez-le-feu, ces combats ont largement contribué à la détérioration d’une situation humanitaire déjà catastrophique, avec le déplacement de plus d’un million de civils.
À LIRERDC : ce que dit le rapport de l’ONU qui accuse le Rwanda de soutenir le M23
"Rapport de l'ONU : les experts épinglent de nouveau le soutien actif de Kigali au M23 - 18.06.2023
= https://www.africaintelligence.fr/afrique-centrale/2023/06/18/rapport-de-l-onu--les-experts-epinglent-de-nouveau-le-soutien-actif-de-kigali-au-m23,109994780-art
Le groupe d'experts des Nations unies sur la RDC s'apprête à publier un rapport qui affirme que l'armée rwandaise continue d'assurer une présence active sur le sol congolais en soutien aux rebelles du M23. Les condamnations des chancelleries occidentales semblent ne pas avoir freiné Kigali, qui dément toujours toute implication. [...] (1024 mots)
"La France condamne "le soutien militaire continu" du Rwanda au M23 - 21.06.2023
= https://fr.africanews.com/2023/06/21/rdc-la-france-condamne-le-soutien-militaire-continu-du-rwanda-au-m23//
La France a demandé mardi à ce que cesse le "soutien militaire continu" du Rwanda aux rebelles du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), et a condamné les exactions perpétrées par les multiples groupes qui terrorisent la région.
"La France est préoccupée par les informations confirmant le maintien du M23 dans les territoires à l'Est de la RDC, le soutien militaire continu du Rwanda à ce groupe armé et la présence de soldats rwandais sur le territoire congolais. Ce soutien, que nous condamnons, doit cesser", selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères.Rébellion majoritairement tutsi, le M23, accusé par l'ONU de nombreux crimes dans l'est de la RDC, a repris les armes fin 2021 après dix ans de sommeil et s'est emparé de vastes pans de territoires de la province congolaise du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l'Ouganda."Les engagements pris par les différents acteurs régionaux doivent désormais se concrétiser afin d'accélérer le retrait du M23 des territoires occupés, de cantonner ce groupe et d'inciter tous les groupes armés à s'engager dans le processus national de démobilisation et de désarmement", poursuit le Quai d'Orsay, qui évoque la possibilité de "sanctions face à ceux qui entravent la paix".Lors de son voyage en RDC en mars, le président français Emmanuel Macron avait lancé une mise en garde à Kigali, sans toutefois condamner clairement le Rwanda.Dans sa déclaration, le Quai d'Orsay condamne également "les multiples exactions commises par les groupes armés cités dans le dernier rapport du groupe d'experts de l'Onu". Outre le M23, d'autres groupes comme les Forces démocratiques alliées (ADF), les Mai Mai ou les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) terrorisent la région.Conversation
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France Diplomatie
@francediplo
#RDC[/size] | La France condamne avec la plus grande fermeté les multiples exactions commises par les groupes armés cités dans le dernier rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo publié ce jour.
Déclaration [/size]http://[/size]fdip.fr/D5JhEArH
Catherine Colonna et 2 autres personnes
5:44 PM · 20 juin 2023
22,3 k
Ces violations "ne peuvent rester impunies", souligne le Quai d'Orsay, en réclamant que cesse également "le soutien apporté par les forces armées congolaises à certains groupes armés tels que les FDLR".
Dans un rapport publié lundi, les experts de l'ONU ont lancé un cri d'alarme face à "la violence galopante" et aux "besoins humanitaires croissants" dans l'est de la RDC. Ils ont aussi établi que des rebelles ADF recevaient un soutien financier du groupe État islamique (EI).
"Décryptage : sous pression, Kagame restructure et purge son armée en vue d’attaquer la RDC ? - JJ WONDO - 23.06.2023
= https://afridesk.org/decryptage-kagame-restructure-et-purge-son-armee-en-vue-dattaquer-la-r
Le président Paul Kagame devant le parlement avec le nouveau chef d'état-major de la Défense (CDS) des RDF, le général Jean Bosco Kazura (à la droite immédiate de Kagame), avec d'autres nouveaux hauts responsables militaires
Le président rwandais Paul Kagame a procédé à une restructuration sans précédent du commandement de l’armée rwandaise, Rwanda Defence Force (RDF). Dans la foulée de ce remaniement, il a également démis plus de 200 militaires dont des officiers généraux et supérieurs. Il a limogé son ministre de la Défense et le chef de l’armée, et les a remplacés immédiatement. Jusqu’à présent, l’explication fournie par Kagame reste assez laconique. Il considère les changements opérés comme « une chose normale ». « L’objectif reste le même… la seule nouveauté est qu’une personne est déplacée d’un poste à un autre » », a-t-il déclaré dans une brève allocution lors de la prestation de serment du nouveau ministre de la Défense et d’autres responsables de l’armée. « Le travail doit être fait de manière compétente… et doit être fait avec une compréhension de la gravité de ces responsabilités », a-t-il précisé selon une dépêche de l’AFP[1]. Il s’agit tout de même d’une situation assez inédite au Rwanda, qui questionne.
Nouveaux animateurs de la Défense rwandaise
Ces changements concernent notamment la nomination d’un nouveau ministre de la Défense, d’un nouveau chef d’état-major de l’armée, d’un nouveau responsable de la sécurité intérieure et d’un nouveau commandement du contingent rwandais déployé au Mozambique.
Selon ces ordonnances, lues à la télévision nationale rwandaise le 5 juin 2023, le général Juvénal Marizamunda est nommé ministre de la Défense en remplacement du général de division Albert Murasira. Le général Marizamunda était directeur général du Service correctionnel du Rwanda (RCS) avant sa nomination où il est remplacé par le général de brigade Evariste Murenzi.
Le président Kagame a également nommé un nouveau chef d’état-major de l’armée rwandaise en la personne du général de corps d’armée Mubarakh Muganga, en remplacement du général Jean Bosco Kazura. Le général Mubarakh Muganga est diplômé de l’US War College et a été commandant des forces de réserve de 2018 à 2019. Le général Vincent Nyakarundi est devient le nouveau chef d’état-major de l’armée de Terre,
Par ailleurs, le général Nzabamwita a été démis à la fonction de directeur général du National Intelligence and Security Service (NISS) qu’il occupait depuis 2016. Il est remplacé par Jean Bosco Ntibatura. Par la même occasion, le colonel Regis Gatarayiha a été nommé directeur des renseignements militaires. Le général-major Alex Kagame est nommé commandant des forces rwandaises déployées au Mozambique.
Une flopée de révocations dans les rangs de la RDF
Dans la foulée de cette restructuration, le ministère de la Défense a annoncé le 7 juin 2023 que le président et commandant en chef des forces armées Paul Kagame avait également « renvoyé des Forces de défense rwandaises (RDF), les général de division Aloys Muganga, le général de brigade Francis Mutiganda ainsi que 14 officiers », dont les noms n’ont pas été communiqués. « Il a également autorisé le renvoi de 116 autres gradés et approuvé la résiliation des contrats de service de 112 autres gradés (avec) effet immédiat », selon le communiqué.
Le général Mutiganda était chef de la sécurité extérieure au sein des Services nationaux de renseignement et de sécurité (NISS) jusqu’en 2018, avant d’être envoyé au quartier de l’armée à une fonction non spécifiée. Le général Aloys Muganga commandait les forces mécanisées depuis 2019.
Par ailleurs, 228 officiers et sous-officiers de la RDF ont également fait les frais de cette grande épuration opérée au sein d’une armée majoritairement monoethnique Tutsi, issus du Front Patriotique Rwandais. La rébellion qui a renversé le régime du président Hutu Juvénal Habyarimana en 1994, ouvrant la voie à un génocide qui a causée environ 800 000 morts, à majorité Tutsi.
Des changements survenus après une alerte des services ougandais et dans un climat de crispation diplomatique avec la RDC
Ces remaniements interviennent dans un climat de tensions entre le Rwanda et la République démocratique du Congo qui accuse les autorités rwandaises de soutenir militairement les rebelles du M23 qui occupent plusieurs territoires de la RDC depuis juin 2022 face à une armée congolaise inefficace. Depuis, certaines voix diplomatiques se lèvent pour dénoncer le soutien militaire de Kagame au M23.
Ce ce remue-ménage au sein de l’armée rwandaise intervient après que le lieutenant-colonel Emmanuel Katabazi, directeur général adjoint de l’Organisation de la sécurité intérieure de l’Ouganda, ait recommandé aux services de sécurité d’intensifier la surveillance et la mobilisation en prévision des troubles dans la région et les zones frontalières avec la RDC. Il a placé les agences de renseignement et de sécurités ougandaises des districts frontaliers avec la RDC en état d’alerte maximale en précisant qu’« une guerre susceptible de renverser un ou deux gouvernements » est imminente[2].
Par ailleurs, dans l’escalade diplomatique entre Kinshasa et Kigali, le président congolais, Félix Tshisekedi, avait ouvertement déclaré vouloir « aider les Rwandais à se débarrasser du régime dictatorial de Kagame »[3].
Le général Faustin Kayumba et Paul Kagame
Un remaniement pour resserrer les rangs contre l’opposition armée rwandaise ?
En effet, depuis 2017, le régime rwandais est confronté à une menace armée d’une frange de l’opposition politico-militaire issue de la dissidence du FPR. Il s’agit particulièrement du RNC (Rwanda National Congress), fondé en 2010 par l’ancien chef des renseignements militaires puis chef de l’armée rwandaise, Faustin Kayumba Nyamwasa et l’ex-chef des renseignements militaires, Patrick Karegeya, depuis leur exil en Afrique du Sud. Ils reprochaient au président Kagame une dérive autoritaire. De son côté, Kagame accuse le RNC de se rapprocher des génocidaires Hutu réfugiés en RDC, les FDLR.
Kayumba et Kageya sont des membres cofondateurs avec Kagame du Front patriotique rwandais (FPR), un mouvement politico-militaire des Tutsis rwandais réfugiés en Ouganda en 1988. Ils avaient aidé Paul Kagame à renverser le régime Hutu de Juvénal Habyarimana en 1994. Entretemps, Kayumba a survécu à deux tentatives d’assassinat en Afrique du Sud en 2010, tandis que Karegeya a été tué dans un hôtel de Johannesburg en 2014.
Tous les trois ont activement participé à l’offensive militaire, d’octobre 1996 à mai 1997, de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila qu’ils ont pourvu en armes et en soldats rwandais, contre le régime de Mobutu. Cette invasion avait occasionné des massacres de masse des populations congolaises des réfugiés Hutu rwandais, consignés notamment dans le Rapport « Mapping » des Nations unies sur les violations des droits de l’homme et droit international commise entre 1993 et 2003 en RDC.
En 2017, lorsque les relations diplomatiques se crispent entre l’Ouganda et le Rwanda, on signale la présence de Kayumba à Kampala. Ce dernier ouvre un maquis du RNC dans les hauts plateaux du Sud-Kivu en RDC. Kayumba y reçoit des soutiens de Museveni pour mener des attaques contre le régime de Kigali, aidé par le régime burundais de Pierre Nkurunziza. Le RNC fait alliance avec les éléments du groupe armé Tutsi « Banyamulenge » appelé Gumino. De son côté, Kagame arme les rebelles burundais du FNL et du Red Tabara[4]. Subtilement, il infiltre le groupe armé Maï-Maï Yakutumba, constitué de Bembe, Fulliru et Nyindu, qui combat la milice armée Banyamulenge des Gumino qui soutient le général Kayumba Nyamwasa.
Par ailleurs, depuis l’intensification du conflit armé en RDC, les Rwanda accuse les autorités congolaises de faire recours aux combattants Hutu des FDLR. En même temps, plusieurs jeunes la ville de Goma et des territoires avoisinants se sont constitués en une milice d’autodéfense appelée Wazalendo. Ces miliciens ont été présentés par un membre du gouvernement central comme des futurs « réservistes de l’armée »[5] et se considèrent comme étant des « patriotes ». Ils se donnent pour mission de « défendre leurs milieux naturels contre l’agression rwandaise et les rebelles du M23[6].
Face à cette situation, Kigali redoute un rapprochement entre les FDLR, les Wazalendo et le réseau de l’opposant Tutsi Eugène Richard Gasana. Gasana est un ancien ambassadeur du Rwanda en Allemagne puis représentant permanent du Rwanda auprès des Nations unies. Il avait publiquement marqué son désaccord à la modification de la Constitution du Rwanda opérée par Kagame en 2015, qui lui a ouvert la voie pour un troisième mandat au pouvoir. Il s’oppose désormais à Kagame depuis 2016 et a rejoint le RNC du général Kayumba. Gasana s’était affiché avec le président Tshisekedi dans une photo difficile à dater. Un autre opposant rwandais, Maître Charles Kambanda, avocat vivant à New-York, est également soupçonné par le régime rwandais de soutenir des groupes rebelles génocidaires installés en RDC. Maître Kambanda avait défendu Gasana contre la tentative de Kagame de le faire expulser des Etats-Unis car faussement accusé par le régime de Kigali, qui a manipulé Interpol.
Félix Tshisekedi et l’opposant Tutsi rwandais Eugène Richard Gasana
Une restructuration en prélude à un assaut décisif en RDC comme en 1996 ?
Cette hypothèse est sérieusement évoquée par certains experts de la région au vu du profil de nouveaux promus dans l’appareil militaire rwandais et des menaces que ressentirait le régime de Kagame. Ce dernier, selon des sources sécuritaires de la région, prend très au sérieux les déclarations du président Congolais d’« aider les Rwandais à se débarrasser du régime dictatorial de Kagame ». Il veut probablement le devancer.
La crainte de Kagame est de voir les éléments du RNC, s’allier avec les Wazalendo pour mener des incursions au Rwanda. Selon une source militaire de l’EAC, le renforcement des Wazalendo rend difficile les opérations militaires rwandaises en RDC. Le régime rwandais redoute qu’un front commun, regroupant les Tutsi et les Hutu, arrive à s’étendre au sein de son armée et de ses services de sécurité, renverse le rapport de forces en défaveur de Kagame et parvienne à renverser son régime.
En effet, l’analyse des profils des généraux et officiers supérieurs promus fait craindre une offensive militaire d’envergure du Rwanda en RDC. La nomination du Général Mubarakh Muganga comme chef de l’armée est un indice à prendre au sérieux, me confirme une source sécuritaire régionale. « Mubarakh est décrit comme un va-t’en-guerre qui a été sur tous les fronts militaires du Rwanda en RDC depuis l’aventure AFDL- RDF », me signale-t-il. Quant au Général Vincent Nyakarundi, le nouveau chef de l’armée de terre et responsable opératique des opérations militaires des RDF, il a été très actif dans les services de renseignement depuis plus de quatre ans. C’est un ancien attaché militaire du Rwanda à New-York et à Ottawa, deux pays militairement stratégiques pour le Rwanda dans la région des Grands-Lacs. Nyakarundi est « un gars que Kagame estime beaucoup ». Il est originaire du Burundi.
L’autre frustration de Kagame, qui aurait justifié cette restructuration, nous confie notre source, est qu’il n’a pas supporté le fait que « ses services de sécurité n’ont jamais averti à temps la présence d’Eugène Gasana, du fils Habyarimana et d’autres opposants farouches au régime rwandais, reçus en grande pompe par le président Félix Tshisdekedi ». Paul Kagame est convaincu que Kinshasa et certaines officines régionales sont en train de concocter un coup contre son régime. Depuis sa réconciliation avec Museveni, grâce activisme diplomatique via son fils, le général Muhoozi Kainerugaba, Kagame tente de ramener l’ancienne aile militaire rwandaise appelée « Uganda wing dans son pré-carré militaire après les avoir mis sur le banc de touche.
La restructuration du commandement militaire de l’armée rwandaise survient après des affirmations fin mai 2023 des responsables des FARDC qui ont alerté sur les velléités du M23 et du Rwanda de mener un assaut vers Goma. En même temps, le groupe d’experts des Nations unies sur la RDC vient de finaliser un rapport qui affirme que l’armée rwandaise continue d’assurer sa présence sur le sol congolais en soutien aux rebelles du M23. Les experts des Nations unies ont minutieusement décrit l’activisme militaire du Rwanda en RDC. La coordination des opérations militaires sur le terrain en RDC est assurée par le brigadier général Nyamvumba. La coordination stratégique du soutien militaire est quant à elle assurée depuis Kigali par le général James Kabarebe, le conseiller défense et sécurité du président Kagame et ancien chef d’état-major général des Forces armées congolaises entre 1997 et 1998. Pour mener les opérations militaires sur le sol congolais dénommées « North Kivu Opérations », Kabarebe s’appuie sur les hauts gradés de l’armée dont l’actuel nouveau chef d’état-major de la RDF, le lieutenant-général Mubarakh Muganga et le général de division Vincent Nyakarundi, ex chef des renseignements militaires, nommés respectivement récemment chef d’état-major de l’armée rwandaise et chef de l’armée de terre[7].
Il faut surtout se rappeler les événements de 1996 alors que la communauté internationale tergiversait à trouver un consensus sur la mise en place d’une opération des Nations unies en vue de se déployer dans l’est du Zaïre[8] pour endiguer l’activisme militaire des éléments du FPR dans les camps des réfugiés du Rwanda. C’est à ce moment précis que Kagame avait décidé, avec le soutien des Anglo-Saxons et de Museveni, d’envahir le Zaïre par procuration via l’AFDL, mettant la communauté internationale devant le fait accompli. Fort de ce succès stratégique, Kagame n’hésitera pas à recourir à la même recette qui a fait ses preuves au moment où il fait l’objet de pression diplomatique sur son implication militaire à l’est de la RDC. A la suite du rapport des experts des Nations unies, les Etats-Unis réagissent en ces termes : « Nous réitérons notre appel au Rwanda pour qu’il retire immédiatement les troupes des Forces de défense rwandaises (RDF) du territoire congolais. Nous demandons également au Rwanda de cesser immédiatement de soutenir le groupe armé M23, sanctionné par les Nations unies et les États-Unis, dont le groupe d’experts a constaté qu’il commettait de multiples violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, notamment des viols et des exécutions sommaires de civils »[9].
La retouche du commandement de l’armée rwandaise cache un projet d’opération militaire d’envergure du Rwanda en RDC. Cette menace doit être prise très au sérieux par les autorités congolaises. Lors de son séjour au Bénin, le 15 avril 2023, le président rwandais Paul Kagame avait ouvertement remis en cause la légitimité des frontières entre le Rwanda et la RDC héritées de la période coloniale. Selon Kagame, une partie du Rwanda avait été donnée à l’actuelle RDC[10]. Une nouvelle invasion du Congo pourrait être la réponse qu’il réserve à cette affirmation fallacieuse et à certains éléments décrits plus haut que Kagame juge comme étant des menaces graves à son régime et à l’intégrité du Rwanda.
Références
[1] https://www.bbc.com/afrique/articles/crgdj142dxxo.
[2] https://www.monitor.co.ug/uganda/news/national/spymaster-warns-of-dr-congo-war-4253060.
[3] https://www.lisapo.info/rdc-felix-tshisekedi-veut-aider-les-rwandais-a-se-debarrasser-du-regime-dictatorial-de-kagame/.
[4] RED-Tabara signifie résistance pour un État de Droit au Burundi. C’est une faction armée burundaise particulièrement active depuis le début de la crise politique de 2015. Il s’opposait au départ au régime de l’ancien ^président de Pierre Nkurunziza ainsi qu’aux milices à son service dont les Imbonerakure.
[5] https://actualite.cd/2023/03/31/est-de-la-rdc-surmilitarisation-presence-des-miliciens-wazalendo-goma-et-nyiragongo.
[6] https://www.dw.com/fr/wazalendo-groupe-de-jeunes-rebelles-motivations-m23-fardc/a-65313895.
[7] Africa Intelligence, 18/06/2023.
[8] https://press.un.org/fr/1996/19961109.CS745.html.
[9] https://www.state.gov/final-report-by-un-group-of-experts/.
[10] https://information.tv5monde.com/afrique/rdcrwanda-la-polemique-de-paul-kagame-sur-les-frontieres-congolaises-2348729.
"RDC: ancien chef d’état-major des FARDC, le général James Kabarebe coordonne l’appui du Rwanda au M23 depuis Kigali ( ONU) - 20 juin 2023"
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/06/20/rdc-ancien-chef-detat-major-des-fardc-le-general-james-kabarebe-coordonne-lappui-du-rwanda-au-m23-depuis-kigali-onu.html/134396/
Dans leur rapport, les experts de l’ONU notent que les officiers de l’armée rwandaise (RDF) qui participent à ces opérations d’appui du Rwanda au M23 depuis Kigali sont notamment, Général de brigade Andrew Nyamvumba qui est le commandant des opérations au Congo, le Général Mubarak Muganga qui est le Chef d’état-major de la défense et Vincent Nyakarundi, Chef d’état-major général.
« Malgré les retraits cérémoniels de certaines positions et zones, diverses preuves montrent que les retraits et désengagements annoncés par le M23 semblent avoir été purement tactiques, visant à gagner du temps face à la pression internationale croissante, tandis que le groupe armé a reçu l’assurance que les zones désengagées ne seraient pas remises aux FARDC mais à la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est, comme cela avait été envisagé lors du mini sommet tenu à Luanda », peut-on lire dans ce rapport du groupe d’experts des Nations-Unies sur la RDC.
Des affrontements ont repris, cela malgré l’appel à un cessez-le-feu par les chefs d’Etat des pays de la région. Les rebelles M23 soutenues par le Rwanda veulent reconquérir les zones qu’ils occupaient déjà avant mais ils font face à une résistance des groupes d’autodéfense dits « Wazalendo ».
Les Etats-Unis ont condamné les violences qui ont fait tant de morts, blessés, personnes déplacées dans l’Est de la RDC.
« Nous réitérons notre appel au Rwanda pour qu’il cesse de soutenir le M23 & dénonçons la collaboration d’éléments des FARDC avec des groupes armés », peut-on lire dans un communiqué du département d’Etat des USA parvenu à POLITICO.CD.
= https://actualite.cd/2023/06/20/rdc-les-operations-m23rdf-sur-le-sol-congolais-concues-et-pilotees-par-james-kabarebe
"RDC: le M23 ne s’est nullement retiré des zones prétendument passées sous EAC, il s’est au contraire repositionné tactiquement avec l’appui des RDF (Experts de l’ONU) - 20 juin 2023
= https://actualite.cd/2023/06/20/rdc-le-m23-ne-sest-nullement-retire-des-zones-pretendument-passees-sous-eac-il-sest-au
Le M23 maintient toujours le contrôle des zones prétendument cédées aux troupes de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est. Un nouveau rapport vient confirmer la version déjà soutenue par les populations locales, la société civile et le gouvernement congolais.Ces experts apportent quelques illustrations. Ils expliquent par exemple que « malgré la remise symbolique par le M23 à la force régionale de l’EAC de Kibumba et de Rumangabo respectivement le 23 décembre 2022 et le 5 janvier 2023, les chefs et les combattants du M23 sont restés présents et opérationnels dans ces positions et dans les zones environnantes ». De plus, d’autres combattants des zones désengagées ont été redéployés dans d'autres régions.« Malgré les retraits cérémoniels de certaines positions et zones, diverses preuves montrent que les retraits et désengagements annoncés par le M23 semblent avoir été purement tactiques, visant à gagner du temps face à la pression internationale croissante, tandis que le groupe armé a reçu l'assurance que les zones "désengagées" ne seraient pas remises aux FARDC mais à la Force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est, comme cela avait été envisagé lors du mini sommet tenu à Luanda », note un rapport publié mercredi par le groupe d’experts des nations unies sur la RDC. Le document a été transmis au Conseil de sécurité depuis le 13 juin par Mélanie De Groof, coordinatrice du Groupe d'experts sur la RDC.
[bContexte[/b]
Le M23 rejette ces accusations, son porte-parole Lawrence Kanyuka, s’en est d’ailleurs pris à la MONUSCO et au groupe d’experts: « à la recherche du renouvellement de son mandat ce mois de juin 2023, c’est sans surprise la publication du récent rapport du groupe des experts de l’ONU qui contient des allégations non vérifiées. Un audit à l’endroit de ce groupe des experts est indispensable ».
De leur côté, les autorités congolaises affirment qu’elles vont passer à une étape supérieure. Le lieutenant-général Christian Tshiwewe Songesha s’est exprimé le 16 juin au cours au sujet de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Au cours d’une parade organisée au Camp militaire Lieutenant-Colonel Kokolo, le chef d’état-major des Forces armées de la République démocratique du Congo a manifesté la détermination du gouvernement: « Nous allons utiliser d’autres stratégies. Cela devient lassant. La RDC ne sera pas toujours en position défensive », a-t-il dit devant les unités rangées pour l’écouter. Entretemps, Kinshasa attend également le déploiement des troupes de la Communauté de développement d'Afrique australe dans un contexte de préparation des élections prévues en décembre de cette année.
"RDC : un rapport de l'ONU place tous led belligérants devant leurs responsabilités
= http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-un-rapport-de-lonu-place-tous-les-belligerants-devant-leurs-responsabilites/
Le dernier rapport des experts des Nations unies sur la RDC documente une nouvelle fois le soutien du Rwanda aux rebelles du M23, mais aussi la collaboration de l'armée congolaise avec les groupes armés.
Soldats congolais à Beni en 2014 Monusco
Les rapports de l’ONU sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) se suivent… et se ressemblent. Dans leur dernière livraison de juin 2023, les experts pointent de nouveau le soutien du Rwanda aux rebelles du M23, ce que continue de démentir Kigali. Les experts ont obtenu des preuves « documentaires et photographiques et des images aériennes » d’opérations militaires menées par des soldats « clairement vêtus de l’uniforme militaire de la RDF (armée rwandaise, ndlr) dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, entre novembre 2022 et mars 2023 ». L’armée rwandaise « a également mené certaines opérations et envoyé des renforts au M23 dans le but de s’emparer de zones stratégiques ou de les fortifier ». L’ONU indique que les opérations militaires menées par Kigali au Congo sont coordonnées par le général de brigade Andrew Nyanvumba. Et à Kigali, la haute main sur les opérations au Nord-Kivu serait tenue par James Kabarebe, l’ex-ministre de la Défense rwandais et actuel conseiller sécuritaire du président Paul Kagame.
Les objectifs objectifs de Kigali
Les objectifs de Kigali dans l’Est de la RDC ont également été documentés par le groupe d’experts onusiens. Les opérations militaires rwandaises au Congo sont appelées « Opérations au Nord-Kivu ». Selon le rapport, elles ont pour but « de renforcer le M23 en lui fournissant des troupes et du matériel et de l’utiliser pour prendre le contrôle des sites miniers, acquérir une influence politique en République démocratique du Congo et décimer les FDLR ». Concernant l’armement des rebelles M23, l’ONU reste plus vague sur l’implication de Kigali. « Le groupe d’experts n’avait jamais vu en République démocratique du Congo des fusils d’assaut de type Galil et AK-103. Ceci démontre que le M23 venait de se doter d’un nouvel arsenal militaire ou que le matériel récupéré appartenait à une armée régulière soutenant le M23 sur le champ de bataille ».
Un retrait « tactique » du M23
Aujourd’hui, la tension a baissé d’un cran au Nord-Kivu entre l’armée congolaise et le M23. Les pourparlers régionaux avaient acté un cessez-le-feu et un retrait des rebelles de leurs positions. Selon l’ONU, « les désengagements annoncés par le M23 semblent avoir été purement tactiques, visant à gagner du temps face à la montée de la pression internationale ». Début mars, les experts onusiens estimaient que la rébellion possédait un potentiel de 3.000 hommes sur le terrain, toujours commandés par l’inamovible Sultani Makenga. Un point de vigilance est également à noter sur la possible extension du M23 au Sud-Kivu, qui serait rendue possible par un rapprochement avec le groupe armé Twirwaneho. Enfin, l’ONU note que le discours du M23 a évolué tout au long du conflit. Les rebelles ont d’abord dénoncé le non-respect des engagements signés par le gouvernement congolais à Kampala et Nairobi. Le M23 justifie maintenant ses actions par « la protection de la communauté tutsie contre un génocide présumé, et donc, sur la neutralisation des FDLR », un groupe opposé au pouvoir de Kigali et créé par d’anciens génocidaires.
Une coopération FARDC-FDLR validée au plus haut niveau
Le rapport de l’ONU n’a pas oubli é les responsabilités de Kinshasa. Les experts accusent en effet les autorités congolaises de collaborer avec des groupes armés, dont les FDLR, pour combattre le M23. Face à l’impuissance de l’armée congolaise pour lutter contre les rebelles du M23, la hiérarchie militaire congolaise a noué des coalitions avec les groupes armés. La participation de ces groupes « a été organisée, coordonnée et soutenue par des officiers supérieurs des FARDC » explique l’ONU. Ce qui a intensifié le recrutement au sein de ses groupes, leur réarmement et leur expansion dans l’Est du Congo. Deux généraux congolais,
Janvier Mayanga et Hassan Mugabo-Baguma ont été envoyés au Nord-Kivu pour superviser les opérations et « mobiliser les groupes armés en soutien aux FARDC ». Toujours selon l’ONU, cette coopération a été approuvée le chef de la Maison militaire, le général Franck Ntumba, et le chef d’état-major de l’armée, le général Christian Tshiwewe. Cette situation ubuesque illustre parfaitement l’étrange cercle vicieux du conflit à l’Est du Congo : où Kigali soutient le M23 pour lutter contre les FDLR, que Kinshasa utilise… pour combattre le M23.
Les ADF cherchent à étendre leur zone d’action
Un autre enseignement, tout aussi inquiétant, du nouveau rapport des experts de l’ONU, concerne le financement du groupe le plus meurtrier de l’Est congolais : les ADF. Les rebelles ougandais avaient prêté allégeance à l’Etat islamique en 2019, mais leurs liens avec Daesh restaient troubles. Les experts onusiens estiment désormais que l’Etat islamique a « fourni un soutien financier aux ADF depuis au moins 2019, par le biais d’un système financier complexe impliquant des individus dans plusieurs pays du continent, émanant de la Somalie et passant par l’Afrique du Sud, le Kenya et l’Ouganda ». Le rapport explique également que les ADF cherchent à étendre leur zone d’action, profitant notamment de la démobilisation de l’armée congolaise, occupée à combattre le M23 au Nord-Kivu. L’ONU indique enfin que la rébellion ougandaise, largement congolisée depuis, « cherche à recruter et à mener des attaques à Kinshasa ».
Dialogue de sourds
Les rapports des experts de l’ONU sur la RDC ont le mérite de documenter de manière régulière les faits et gestes de tous les acteurs qui s’affrontent dans l’Est du Congo depuis bientôt 30 ans : groupes armés (il y a en plus de 120) et soldats des pays voisins (Rwanda, Ouganda, Burundi… ). En fonction de l’endroit où l’on se trouve, chacun y trouve son compte. A Kigali, on peut dénoncer les liens entre l’armée congolaise et les FDLR, et à Kinshasa, on peut continuer d’accuser le Rwanda de soutenir la rébellion du M23. Le problème est que chacun des belligérants ignore ostensiblement les allégations qui le concernent. Un dialogue de sourds que ne parvient pas à briser les partenaires internationaux de la RDC. A l’image de la France, qui s’est dit « préoccupée par le soutien militaire continu du Rwanda » au M23, tout en demandant aux autorités congolaises de cesser de collaborer avec les FDLR. La boucle est bouclée.
Conflit gelé en attendant les élections
Le Quai d’Orsay a tout de même évoqué la possibilité de « sanctions face à ceux qui entravent la paix ». Mais déjà en mars dernier, Emmanuel Macron avait mis en garde le Rwanda, sans le citer, contre de possibles sanctions… sans effets jusque-là. Depuis le début de la crise du M23, l’Europe et les Etats-Unis semblent bien peu peser dans le conflit. Seules les institutions régionales paraissent avoir la main sur le plan diplomatique, mais aussi militaire, alors que les casques bleus, qui brillent par leur absence, sont sur le départ. Les troupes de l’East African community (EAC), déjà sur place, se sont substituées à celles de l’ONU, en attendant les soldats de la SADC, les pays d’Afrique australe. Pour le moment, le conflit paraît gelé, sans doute dans l’attente des élections de décembre au Congo, où Félix Tshisekedi brigue un deuxième mandat. Un statu quo qui risque donc de durer tant qu’une solution politique ne verra pas jour après 30 années d’impasse militaire.
"RDC : le groupe d’experts relève l’ampleur des réseaux des ADF - 21 juin 2023
= https://actualite.cd/2023/06/21/rdc-le-groupe-dexperts-releve-lampleur-des-reseaux-des-adf
e groupe d’experts de l'ONU met en garde contre l'expansion du groupe rebelle djihadiste ougandais Allied Democratic Forces (ADF) en République démocratique du Congo et révèlent dans son rapport final publié ce mardi 20 juin l'ampleur des liens financiers et organisationnels tissés entre les groupes djihadistes d'Afrique qui ont prêté allégeance à l'État islamique (EI) au cours des six dernières années.
Les ADF ont été accusés samedi dernier d'avoir mené une attaque contre la localité ougandaise de Mpondwe à la frontière avec le Congo, tuant plusieurs dizaines de personnes, dont de nombreux enfants. C’est l’un des groupes les plus meurtriers de l’Est du Congo depuis 2014. ADF a d’abord endeuillé le territoire de Beni, puis à la suite d’opérations militaires, s’est réfugié également en Ituri.
"Les ADF ont poursuivi leur expansion au-delà des provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri et ont continué à mener des attaques meurtrières contre les civils", écrivent les experts de l'ONU, ajoutant que "les ADF ont cherché à recruter et à mener des attaques à Kinshasa et dans les provinces de la Tshopo, du Haut-Uélé et du Sud-Kivu", à des centaines de kilomètres de leur zone d'opérations habituelle.
Selon son rapport, le groupe des Nations unies a également documenté "le soutien financier de Da'esh à l'ADF et les liens entre l'ADF et les cellules de Da'esh en Afrique du Sud". Les rebelles ADF ont établi des contacts avec l'État islamique, également connu sous le nom de Dae'sh, dès 2017, même si l’EI n'a commencé à revendiquer la responsabilité de ses attaques que deux ans plus tard.
Le groupe d’experts a retracé grâce à des reçus bancaires, un système de paiement appelé Selpal et des témoignages, notamment celui d'une personne impliquée dans la transaction de 400 000 dollars de transferts entre 2019 et 2020 d'un des financiers de Da'esh en Somalie à "deux agents de Da'esh basés à Johannesburg", qui ont à leur tour versé 60 000 dollars à des "collaborateurs connus de l'ADF en Ouganda". D'autres montants ont été transférés au Mozambique et en Tanzanie.
Les experts de l'ONU ont également "obtenu des preuves de liens organisationnels entre l'ADF et Ahl al-Sunna wal-Jama'à (ASWJ) au Mozambique", un groupe armé qui a déclaré son allégeance à l'État islamique en 2019. Ils ont pu établir, grâce à des témoignages d'anciens combattants ADF et de personnes enlevées, qu'il y avait eu un recrutement dans les deux pays depuis 2017 de combattants ayant combattu pour l'un ou l'autre des deux groupes djihadistes. Les experts ont également eu accès à des échanges de messages entre dirigeants datés de juillet 2018 qui montrent comment les ADF ont été chargés de superviser le groupe mozambicain, ce qui a créé des tensions entre les deux groupes. Les ordinateurs récupérés dans les camps de l'ASJW montrent qu'en 2021, le groupe mozambicain relevait directement de l’Etat islamique en Somalie.
Le groupe d'experts dit enfin avoir reçu des informations de la société civile, de chercheurs et de sources diplomatiques selon lesquelles au moins deux réunions entre les dirigeants ADF et de l'ASWJ ont eu lieu dans le Sud-Kivu depuis juin 2022.
Sonia Rolley
"Kigali prévient: « le renforcement des mécanismes défensifs et préventifs du Rwanda restera en place » - 22 juin 2023
= https://actualite.cd/2023/06/22/kigali-previent-le-renforcement-des-mecanismes-defensifs-et-preventifs-du-rwanda-restera
Les autorités rwandaises ont réagi à la publication du rapport final du Groupe d’experts des Nations unies sur la RDC. Kigali retient les parties qui l’intéresse dans ce document et minimise la portée des preuves brandies par les experts onusiens sur le commandement des opérations M23/RDC sur le sol congolais.
« De son propre aveu, le rapport s'appuie en grande partie sur des preuves invérifiable et des sources peu crédibles, qui perpétuent le mythe selon lequel le Rwanda serait responsable de l'insécurité et des problèmes internes de la RDC », dit le gouvernement rwandais.
Il affirme également que ses réponses face aux accusations portées contre son armée ne figurent pas dans ledit rapport. De plus, estime -t-il, « les sources utilisées par le groupe d’experts proviennent du gouvernement de la RDC, d'anciens combattants, de militants de la société civile congolaise notoirement hostiles au Rwanda, et de membres de groupes armés illégaux, y compris des éléments « Wazalendo », une coalition de groupes armés illégaux alliés aux FARDC ».
Dans sa réaction, Kigali accuse Kinshasa d’être à la base des « multiples violations de l'intégrité territoriale du Rwanda » et poursuivre « une guerre ouverte » contre le Rwanda.
Ainsi, dit-il « afin d'assurer la sécurité totale de son territoire et de notre peuple, le renforcement des mécanismes défensifs et préventifs du Rwanda restera en place pour se prémunir contre les violations de son espace aérien et de nos frontières, ainsi que pour contrer tout débordement transfrontalier d'un groupe armé ».
Lire aussi:
- RDC: les opérations M23/RDF sur le sol congolais conçues et pilotées par James Kabarebe, selon le Groupe d’experts des Nations unies
- RDC: le M23 ne s’est nullement retiré des zones prétendument passées sous EAC, il s’est au contraire repositionné tactiquement avec l’appui des RDF (Experts de l’ONU)
- b]Département d’Etat (USA): « nous réitérons notre appel au Rwanda pour qu'il retire immédiatement ses troupes du territoire congolais »[/b]
"Département d’Etat (USA): « nous réitérons notre appel au Rwanda pour qu'il retire immédiatement ses troupes du territoire congolais » - 20 juin 2023
= https://actualite.cd/2023/06/20/departement-detat-usa-nous-reiterons-notre-appel-au-rwanda-pour-quil-retire
Les Etats-Unis d’Amérique pointent une nouvelle fois du doigt le Rwanda. Réagissant à la publication du rapport final du groupe d’experts des Nations unies sur la RDC, le département d’Etat des USA n’y va pas le dos de la cuillère pour redire sa position par rapport à l’implication du régime de Paul Kagame dans le conflit dans l’Est du territoire congolais.
[/b]« Nous réitérons notre appel au Rwanda pour qu'il retire immédiatement les troupes de la Force de défense du Rwanda (RDF) du territoire congolais. Nous demandons également au Rwanda de cesser immédiatement de soutenir le groupe armé M23, sanctionné par les Nations unies et les États-Unis, dont le groupe d'experts a constaté qu'il commettait de multiples violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme, notamment des viols et des exécutions sommaires de civils », dit-il.
Pour le contexte, le Groupe d’experts des Nations unies a apporté de nouvelles preuves de la présence de l’Armée rwandaise sur le sol congolais. Dans son rapport transmis depuis le 13 juin au Conseil de sécurité, il a cité de nouvelles sources pour étayer ses affirmations. Il a même ajouté que les opérations RDF/M23 sur le sol congolais ont été conçues et coordonnées par le général James Kabarebe, qui est actuellement le conseiller en matière de défense et de sécurité du président du Rwanda.
Par ailleurs, dans son communiqué, le département d’Etat s’adresse également aux autorités congolaises sur leurs responsabilités: « Nous dénonçons également la collaboration, approuvée par les autorités militaires nationales, d'éléments des forces armées congolaises (FARDC) avec de multiples groupes armés, y compris les FDLR sanctionnés par l'ONU et les États-Unis, et nous réitérons notre appel au gouvernement de la RDC pour qu'il mette immédiatement fin à toute collaboration avec ces éléments".
= https://www.radiookapi.net/2023/06/22/actualite/securite/rdc-lonu-confirme-les-liens-organisationnels-entre-les-adf-et-letat
= https://www.radiookapi.net/2023/06/20/actualite/securite/les-annonces-de-retrait-du-m23-avaient-pour-de-gagner-du-temps-face-la
"Dans l’est de la RDC, la mobilisation «tous azimuts» des soldats sans frontière - JUN 24, 2023
= https://congokin.blog/?p=12295
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# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul #
# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
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Re: LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
...SUITE
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"Kigali réagit au rapport de l’ONU sur son soutien au M23 - 23.06.2023
= https://www.jeuneafrique.com/1456566/politique/kigali-reagit-au-rapport-de-lonu-sur-son-soutien-au-m23/
"Luanda : début des travaux préparatoires de la quadripartite CEEAC-EAC-CIRGL-SADC -
23/06/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/06/23/actualite/securite/luanda-debut-des-travaux-preparatoires-de-la-quadripartite-ceeac-eac
"Combats M23-groupes armés de Masisi: des centaines de personnes déplacées affluent vers Kitshanga - 22/06/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/06/22/actualite/securite/combats-m23-groupes-armes-de-masisi-des-centaines-de-personnes
"Travaux préparatoires de la table ronde sur l’état de siège: la société civile du Nord-Kivu exhorte le gouvernement à lever cette mesure considérée par la population comme une punition - 20 juin 2023
= https://actualite.cd/2023/06/20/travaux-preparatoires-de-la-table-ronde-sur-letat-de-siege-la-societe-civile-du-nord
"RDC : après l’ONU, MSF s’alarme d’une crise humanitaire « historique » - 21 juin 2023
= https://afrique.lalibre.be/77865/rdc-apres-lonu-msf-salarme-dune-crise-humanitaire-historique/
Masisi : nouveaux déplacements des populations dans le Bashali suite aux offensives du M23 - 23.06.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-123589_masisi_nouveaux_deplacements_des_populations_dans_le_bashali_suite_aux_offensives_du_m23.html
"Changement de revendications, armement lourd, renforcement des contingents…le M23 et le Rwanda ne veulent pas lâcher la RDC - 23 juin 2023
= https://laprunellerdc.cd/changement-de-revendications-armement-lourd-renforcement-des-contingentsle-m23-et-le-rwanda-ne-veulent-pas-lacher-la-rdc/
"RDC : comment le M23 tente d'ouvrir le front du Sud-Kivu à travers le Twirwanaeho par le recrutement des jeunes Banyamulenge - 22.06.2023
= https://laprunellerdc.cd/rdc-comment-le-m23-tente-douvrir-le-front-du-sud-kivu-a-travers-le-twirwaneho-par-le-recrutement-des-jeunes-banyamulenge/
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Re: LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
ENCORE UN ÉNIÈME SOMMET RÉGIONAL SUR L'INSÉCURITÉ A L'EST DU PAYS.
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"Insécurité dans l’Est de la RDC : Un Sommet quadripartite s’ouvre a Luanda - 27 juin 2023
= https://b-onetv.cd/insecurite-dans-lest-de-la-rdc-un-sommet-quadripartite-souvre-a-luanda/
"Sommet quadripartite à Luanda : Voici les 22 points essentiels à retenir (communiqué) ! - 27.06.2023
= https://www.breve.cd/rdc-le-sommet-de-luanda-felicite-felix-tshisekedi-et-paul-kagame-pour-leurs-engagements-en-faveur-dune-resolution-pacifique-de-conflits-par-le-dialogue-et-la-mediation-communique/
"RDC: les membres du Conseil de sécurité s’inquiètent des attaques contre les civils dans l’est du pays et misent sur les initiatives régionales - 26.06.2023
= https://press.un.org/fr/2023/cs15334.doc.htm
= https://www.opinion-info.cd/societe/2023/06/27/rdc-lonu-de-nouveau-inquiete-propos-de-linsecurite-grandissante-dans-lest-ouest
"Ali Bongo Ondimba à Luanda ce mardi pour un sommet quadripartite consacré à la situation catastrophique dans l’est de la RDC - 27 juin 2023
= https://lalibreville.com/ali-bongo-ondimba-a-luanda-ce-mardi-pour-un-sommet-quadripartite-consacre-a-la-situation-catastrophique-dans-lest-de-la-rdc/?amp
"Les dirigeants régionaux félicitent Tshisekedi et Kagame « pour leurs engagements en faveur d’une résolution pacifique des conflits par le dialogue - 28.06.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-123801_les_dirigeants_regionaux_felicitent_tshisekedi_et_kagame_pour_leurs_engagements_en_faveur_d_une_resolution_pacifique_des_conflits_par_le_dialogue.html
"João Lourenço réitère l’engagement de l’Angola à déployer un contingent militaire pour sécuriser le M23 dans les centres de cantonnement
- 27.06.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-123781_joao_lourenco_reitere_l_engagement_de_l_angola_a_deployer_un_contingent_militaire_pour_securiser_le_m23_dans_les_centres_de_cantonnement.html
"Martha Pobee : « Il est urgent que le M23 se retire complètement des territoires occupés et rejoigne le P-DDRCS » - 27.06.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-123774_martha_pobee_il_est_urgent_que_le_m23_se_retire_completement_des_territoires_occupes_et_rejoigne_le_p_ddrcs.html
"Félix Tshisekedi à Luanda pour participer au sommet sur la situation sécuritaire dans l'est de la RDC -27.06.2023
= https://www.radiookapi.net/2023/06/27/actualite/politique/felix-tshisekedi-luanda-pour-participer-au-sommet-sur-la-situation
"Sommet de Luanda : pour Félix Tshisekedi, la RDC respectera ses engagements et espère la même chose pour les autres parties - 28/06/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/06/28/actualite/politique/sommet-de-luanda-pour-felix-tshisekedi-la-rdc-respectera-ses
"Sommet de Luanda : la SADC, l’EAC, la CIRGL et l’UA créent un cadre de coordination de leurs actions dans l’Est de la RDC -28/06/2023
= https://www.radiookapi.net/2023/06/28/actualite/politique/sommet-de-luanda-la-sadc-leac-la-cirgl-et-lua-creent-un-cadre-de
"La RDC au menu de la Quadripartite de l'Union africaine à Luanda - 7/06/2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230627-la-rdc-au-menu-de-la-quadripartite-de-l-union-africaine-%C3%A0-luanda
La République démocratique du Congo était à l’agenda du Conseil de sécurité à New York lundi, à la veille d'une réunion panafricaine à Luanda réunissant quatre organisations de l'Union africaine.
"Plus de 2.750 morts dans l’est de la RDC depuis début 2023, selon des ONG - 26 juin 2023
= https://afrique.lalibre.be/77905/plus-de-2-750-morts-dans-lest-de-la-rdc-depuis-debut-2023-selon-des-ong/
"Pacification de l’Est de la RDC : un sommet de trop à Luanda ? - 28/06/2023
= https://www.forumdesas.net/2023/06/pacification-de-lest-de-la-rdc-un-sommet-de-trop-a-luanda/
"
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"
"
= http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-un-rapport-de-lonu-place-tous-les-belligerants-devant-leurs-responsabilites/
= https://www.radiookapi.net/2023/06/27/actualite/politique/goma-les-defis-opportunites-et-enjeux-de-ladhesion-de-la-rdc-leac-au
= https://afrique.lalibre.be/77870/rdc-nouveau-rapport-qui-accuse-le-rwanda-mais-nepargne-par-kinshasa/
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"« La normalisation des relations entre la France et le Rwanda ne devrait pas se faire sur le dos des victimes du M23 » (TRIBUNE) - 29 juin 2023
= https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/06/29/la-normalisation-des-relations-entre-la-france-et-le-rwanda-ne-devrait-pas-se-faire-sur-le-dos-des-victimes-du-m23_6179770_3212.html
Pour Philippe Bolopion, de l’ONG Human Rights Watch, Paris doit cesser de fermer les yeux sur le rôle que joue Kigali dans l’est de la RDC.
Tribune. La normalisation des relations diplomatiques entre la France et le Rwanda, qui a bien progressé depuis deux ans, pourrait bientôt être mise à l’épreuve. Un nouveau rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo (RDC) accuse plusieurs officiers rwandais de haut rang d’apporter un soutien au groupe armé M23, qui a commis de nombreuses atrocités dans l’est du Congo.
Dans ce contexte, les gestes du président Emmanuel Macron pour reconnaître le passé trouble de la France au Rwanda et apaiser la relation entre les deux pays pourraient bien mettre Paris en porte-à-faux vis-à-vis de sa responsabilité, notamment en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, de lutter contre les graves atteintes aux droits humains perpétrés dans l’est du Congo.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés RDC : un rapport confidentiel de l’ONU apporte des « preuves solides » de l’implication du Rwanda dans l’Est
Le M23, un groupe armé créé en 2012 dans l’est du Congo et redevenu un acteur de premier plan une dizaine d’années plus tard, a attaqué et occupé de vastes zones de la province du Nord-Kivu. Au cours de l’année écoulée, Human Rights Watch s’est entretenu avec plus de 200 personnes, y compris des victimes et des témoins des crimes atroces commis par le groupe rebelle. Ces habitants nous ont rapporté que le M23 commettait des massacres et des viols collectifs lorsqu’il s’emparait de villes et de villages. Ses membres ont également eu recours au travail forcé, ont incendié et détruit des maisons ainsi que des infrastructures civiles.
Dans le village de Kishishe, les combattants du M23 ont tué des dizaines de personnes dont les corps ont été enterrés dans au moins quatorze fosses communes. La reprise des combats entre le M23, les forces armées congolaises et d’autres groupes armés a déplacé plus d’un million de personnes et a engendré une situation humanitaire catastrophique, aggravant la plus grave crise de déplacement du continent.
Trente ans de relations tendues
Après la publication du rapport des Nations unies, la France a condamné, comme il se doit, le soutien apporté par le Rwanda au M23. Mais les mots seuls ne suffiront pas. La France devrait soutenir l’application de sanctions internationales contre les officiers rwandais responsables du soutien au groupe armé. Toute assistance sécuritaire au Rwanda devrait également être suspendue jusqu’à ce que Kigali cesse de soutenir les rebelles responsables d’abus.
La France et le Rwanda ont connu trente ans de relations tendues depuis le génocide rwandais de 1994. Il a été orchestré par des extrémistes politiques et militaires issus de l’ethnie hutu qui visaient principalement les membres de l’ethnie tutsi. Cette tragédie a coûté la vie à plus d’un demi-million de personnes en quelques mois. La France avait soutenu le gouvernement rwandais de l’époque, mais aussi aidé et entraîné son armée ainsi que certaines des forces qui ont ensuite perpétré le génocide. La visite historique du président Macron à Kigali en mai 2021 a marqué le début d’un renouveau du partenariat entre les deux pays, notamment dans le domaine des affaires et de la sécurité.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés RDC : « Il existe de plus en plus d’indices laissant penser que le M23 bénéficie du soutien rwandais »
La France s’appuie désormais sur l’armée rwandaise dans le cadre d’opérations militaires au nord du Mozambique et en République centrafricaine. Depuis juillet 2021, le Rwanda a déployé des milliers de soldats pour combattre une insurrection liée au groupe Etat islamique (EI) dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique. Le conflit a causé d’immenses souffrances parmi les civils et forcé TotalEnergies à suspendre temporairement ses activités lucratives de production de gaz naturel liquéfié.
Le déploiement de l’armée rwandaise a été salué comme ayant restauré une certaine stabilité dans la région, permettant à des milliers de personnes de rentrer chez elles. TotalEnergies a par ailleurs repris ses activités dans le Cabo Delgado. Cependant, pour les dissidents rwandais vivant au Mozambique, ce déploiement a coïncidé avec une recrudescence des menaces et des agressions.
En République centrafricaine, la France a retiré ses dernières troupes en décembre 2022, faisant du Rwanda le principal contributeur de troupes, aussi bien via la mission de maintien de la paix de l’ONU que via un accord bilatéral.
Des lignes rouges à ne pas franchir
De nombreux gouvernements voudraient distinguer la contribution rwandaise au maintien de la paix de sa complicité manifeste dans les atrocités commises dans l’est du Congo. Mais les deux sont intrinsèquement liées. Pour preuve, le général major Alex Kagame, nouveau commandant de la force opérationnelle conjointe des Forces rwandaises de défense (Rwanda Defence Force, RDF) au Mozambique, était auparavant chargé d’une division qui, selon le groupe d’experts de l’ONU, porterait la responsabilité d’une attaque des forces rwandaises contre une position de l’armée congolaise. Dans leur dernier rapport, les enquêteurs de l’ONU ont dénoncé le rôle d’au moins deux commandants rwandais qui, selon les médias, auraient été accueillis par le chef d’état-major de l’armée française en 2022 à Paris.
La question est maintenant de savoir si le gouvernement français sera à la hauteur de ses responsabilités. Retisser des liens avec le Rwanda ne devrait pas se faire aux dépens des victimes des atrocités en cours en RDC. Lors de sa visite à Kigali en 2021, reconnaissant le rôle de la France dans le génocide, Emmanuel Macron a demandé pardon et promis « une alliance respectueuse, lucide, solidaire et mutuellement exigeante ». Le président rwandais, Paul Kagame, a accueilli son discours en affirmant : « La vérité guérit. »
Lire aussi : Dans l’est de la RDC, le front commun des militaires et des groupes armés face aux rebelles du M23
La vérité, aujourd’hui, c’est que le soutien du Rwanda au M23 ne fait plus aucun doute. Kigali a rapidement nié toute implication, comme il l’a déjà fait il y a dix ans, et ce malgré les éléments de preuve qui ne cessaient de s’accumuler. Malgré tout, le rapport des Nations unies provoquera des débats au sein de l’Union européenne et du Conseil de sécurité de l’ONU afin de décider si des sanctions devraient être mises en place à l’encontre des commandants rwandais, ainsi que ceux du M23 et d’autres groupes rebelles responsables d’exactions. La position de la France pourrait être décisive.
Sur le Rwanda, Paris devrait adopter une stratégie cohérente et fondée sur les principes – une stratégie qui refuse de faire de l’impunité pour le soutien du Rwanda au M23 le prix à payer pour une assistance sécuritaire ou un pardon pour les fautes du passé, aussi graves soient-elles. Le président Macron devrait faire savoir qu’indépendamment des responsabilités historiques de la France, il y a des lignes rouges que ses partenaires ne devraient pas franchir, et soutenir des crimes de masse en fait partie.
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# Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
Dernière édition par ndonzwau le 24/7/2023, 8:58 pm, édité 1 fois
ndonzwau
Re: LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
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"RDC : Peut-on encore éviter une nouvelle guerre entre le Congo et le Rwanda - 18 juillet 2023
= https://afrique.lalibre.be/78119/rdc-peut-on-encore-eviter-une-nouvelle-guerre-entre-le-congo-et-le-rwanda/
Les opposants au régime de Paul Kagame semblent désormais bien en cour à Kinshasa.
L’ombre de la “deuxième guerre” du Congo, qui a débuté il y a tout juste un quart de siècle, en 1998, plane au-dessus de la région alors que les tensions sont exacerbées entre le Rwanda et la RDC et qu’un scrutin présidentiel – aux contours déjà très critiqués – se dessine péniblement au pays de Félix Antoine Tshisekedi.[/size][/size][/left]
Flash back
En 1996, Laurent-Désiré Kabila, surnommé le Mzee, était parvenu, avec le soutien des troupes rwandaises et l’aval – au moins tacite – de la communauté internationale à faire tomber de son trône un Maréchal Mobutu vieillissant et malade.
Deux ans plus tard, le nouvel homme fort du Zaïre – rebaptisé République démocratique du Congo – a voulu se débarrasser de la tutelle de ses voisins devenus trop encombrants. Pour parvenir à ses fins, ne disposant d’une armée nationale suffisante pour atteindre son objectif, Laurent-Désiré Kabila avait réussi à mettre sur pied une force régionale qui regroupait notamment les troupes zimbabwéennes et angolaises. Le Mzee avait aussi intégré dans ses soutiens des milices congolaises aux relents ethniques mais aussi les Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) composées essentiellement de Hutus contraints de fuir le Rwanda après la victoire du FPR de Paul Kagame et qui espéraient pouvoir compter sur cette alliance pour renverser le nouveau régime en place au Rwanda.
Cette “deuxième guerre” du Congo (la première étant celle qui a vu la chute de Mobutu) a concentré dans l’est de la RDC au moins 9 États africains et plusieurs dizaines de groupes armés, qui, tous, se sont livrés au pillage des ressources du pays et ont perpétré des massacres qui ont fait des centaines de milliers de morts dans les provinces congolaises du Kivu.
Lune de miel de courte durée
Vingt-cinq plus tard, l’histoire semble bégayer avec, dans un premier temps, au début du règne de Félix Tshisekedi, une lune de miel avec le voisin rwandais toujours sous la coupe de Paul Kagame. Une idylle de courte durée qui a débouché sur un nouveau divorce et sur le retour des rebelles du M23 essentiellement dans les Kivu et l’Ituri.
Face à cette configuration, le président congolais semble tenté de jouer la carte du soutien aux opposants rwandais et notamment aux FDLR.Le président Kagame, dans un discours prononcé le 30 novembre dernier, à l’occasion d’un remaniement du gouvernement rwandais, a lancé une mise en garde claire à l’attention de son grand voisin. Après avoir mis en garde Kinshasa contre l’instrumentalisation des tensions sur la frontière entre les deux pays à des fins électoralistes, il a martelé que “la paix à l’est du Congo signifie la paix pour nous” , avant d’enfoncer le clou sur la persistance de la menace que représente le FDLR. Un message qui rappelle ceux prononcés il y a un quart de siècle. Pour le chef de l’État rwandais, pour imposer la paix, il n’hésitera pas à reprendre le chemin de la guerre.Rwanda/RDCongo: l’histoire des FDLR, à partir des documents de justice
Soutien à l’opposition rwandaise
En guise de réponse, au début du mois de décembre, Félix Tshisekedi, devant un parterre de représentants de la société civile congolaise a expliqué que le Rwanda n’était pas l’ennemi du Congo, que ce rôle d’adversaire était tenu… par le régime de Paul Kagame, ajoutant que ce voisin a besoin de la “solidarité des Congolais pour se débarrasser et débarrasser l’Afrique de ce genre de dirigeants rétrogrades”.
La hache de guerre était définitivement déterrée. Depuis cette déclaration, Félix Tshisekedi a multiplié les gestes en direction des opposants rwandais. Il y a d’abord eu cette rencontre dans les fauteuils de la présidence congolaise avec Eugène-Richard Gasana, ancien ambassadeur du Rwanda en Allemagne et aux Nations unies qui est entré, en 2015, en dissidence avec le régime lors de la révision de la constitution qui a donné la possibilité à Paul Kagame de prolonger son bail à la tête de l’État. Eugène-Richard Gasana a ensuite rejoint les rangs du Rwandan National Congress (RNC). L’homme dispose d’entrées chez les adversaires de Kagame, c’est ainsi qu’il s’était affiché avec le président ougandais au moment où les tensions étaient vives entre Kigali et Kampala.
Au printemps dernier, Kinshasa a évoqué sa volonté d’accueillir une réunion des principaux mouvements de l’opposition rwandaise. Selon plusieurs sources, cette réunion aurait pu se tenir au début de ce mois de juillet dans la capitale kinoise. Alertés, plusieurs responsables africains ont envoyé une mise en garde à Félix Tshisekedi sur la dangerosité de ce “défi” au président rwandais.Mais les autorités congolaises, qui ont reporté cette première réunion, n’entendent pas céder et semblent s’être rapprochées des FDLR, toujours actifs dans les Kivu.Rwanda/RDC : La guerre « sainte » des FDLR
Une guerre inévitable ?
Un scénario qui fait craindre une nouvelle guerre. “[/size]Aujourd’hui, dans ce contexte, la question n’est pas si mais quand”, indique un diplomate africain qui insiste sur “le contenu des deux derniers rapports des experts des Nations unies dont les conclusions ont notamment été reprises dans la dernière déclaration du Haut représentant de l’Union européenne”. Tous appellent le Rwanda à mettre fin à son soutien au M23 et “exhortent” la RDC “à cesser immédiatement son soutien et sa coopération avec les FDLR”. “Les derniers rapports onusiens parlent de collusion entre l’armée congolaise et les FDLR, ce qui est très préoccupant et ramène inévitablement à l’explosion de violence de 1998”. Comme à l’époque, même si le contexte de leur venue est bien différent, l’est de la RDC accueille des troupes de plusieurs États africains qui n’ont pas les mêmes agendas et les milices locales, bien plus nombreuses, sévissent avec autant de violence. La tentation d’instrumentaliser les FDLR pour tenter l’aventure en terres rwandaises semble grande. Plusieurs haut gradés congolais ont multiplié les discours belliqueux face à ce “petit voisin”. Le pouvoir à Kinshasa a pu constater ces derniers mois que l’argument de la guerre à l’est, l’instrumentalisation de la haine du Tutsi étaient “porteurs” et permettaient d’offrir enfin une légitimité à un président mal élu et sans bilan quand il peut se draper dans la tenue du chef de guerre. Le bruit des bottes se fait assourdissant dans l’est du Congo. Un jeu dangereux mais tentant pour un pouvoir aux abois qui voit arriver avec crainte la fin de son mandat et une échéance électorale bien mal préparée
[size=16]"RDC: le Rwanda s’apprête à envoyer officiellement ses troupes au Nord-Kivu, alerte l’armée congolaise - 20 juillet 2023
= https://actualite.cd/2023/07/19/rdc-le-rwanda-sapprete-envoyer-officiellement-ses-troupes-au-nord-kivu-alerte-larmee
"RDC-Beni: au moins 12 chefs ADF tués et plusieurs armes récupérées en un mois à Mwalika (Armée) - 20 juillet 2023
= https://actualite.cd/2023/07/20/rdc-beni-au-moins-12-chefs-adf-tues-et-plusieurs-armes-recuperees-en-un-mois-mwalika
"RDC, l’armée annonce la neutralisation de plusieurs chefs ADF dans l’est du pays - 20.07.2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230720-en-rdc-l-arm%C3%A9e-annonce-la-neutralisation-de-plusieurs-chefs-adf-dans-l-est-du-pays
"Un député Français d’origine congolaise fait pression sur son gouvernement pour faire cesser l’appui du Rwanda au M23 (proposition de résolution) - 20 juillet 2023
= https://7sur7.cd/2023/07/20/un-depute-francais-dorigine-congolaise-fait-pression-sur-son-gouvernement-pour-faire
"RDC: l'UE disponibilise un montant de 20 M€ pour soutenir la 31e brigade de réaction rapide des FARDC afin de rétablir la paix dans l'est - 21 juillet 2023
= https://actualite.cd/2023/07/21/rdc-lue-disponibilise-un-montant-de-20-meu-pour-soutenir-la-31e-brigade-de-reaction
"Diplomatie : entre Tshisekedi et Kagame, Kenyatta tente le dégel -
14.07.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-124458_diplomatie_entre_tshisekedi_et_kagame_kenyatta_tente_le_degel.html
"RDC: une réunion prévue à Goma en présence de Uhuru Kenyatta pour “négocier la paix” et statuer sur le cantonnement des rebelles du M23 - 12 juillet 2023
= https://actualite.cd/index.php/2023/07/12/rdc-une-reunion-prevue-goma-en-presence-de-uhuru-kenyatta-pour-negocier-la-paix-et
"Crise dans l’Est de la RDC: Uhuru Kenyatta espère une « solution pacifique » à travers un « dialogue entre Congolais » pour permettre notamment la tenue des élections - 12 juillet 2023
= https://actualite.cd/2023/07/12/crise-dans-lest-de-la-rdc-uhuru-kenyatta-espere-une-solution-pacifique-travers-un
"La SADC approuve le mandat, les instruments juridiques et opérationnels nécessaires au déploiement de sa force à l'Est de la RDC - 13 juillet 2023
= https://actualite.cd/2023/07/13/la-sadc-approuve-le-mandat-les-instruments-juridiques-et-operationnels-necessaires-au
= https://actualite.cd/2023/07/18/rdc-beni-encore-des-otages-liberes-des-mains-des-adf-mwalika
= https://actualite.cd/2023/07/16/fardc-le-controle-biometrique-dans-la-3eme-zone-de-defense-tend-demontrer-la-disparite
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Re: LA GUERRE DE L'EST, LE M23 RWANDAIS ET LES AUTRES GROUPES ARMÉS OÙ EN SOMMES SUR LE TERRAIN ?
A L'EST DE NOTRE PAYS LA GUERRE SE POURSUIT AVEC SES MORTS, SES DÉPLACÉS, SES SOUFFRANCES, HELAS MALGRÉ LES VOYAGES ET LES DÉNONCIATIONS DE NOTRE PR, ELLE RESTE TOUJOURS UN PEU UNE GUERRE OUBLIÉE DEVANT L'OPINION INTERNATIONALE...
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"Est de la RDC : « les FARDC maintiennent la pression, conjointement avec l’armée ougandaise, contre les terroristes ADF/MTM en errance et sans bastion » note le Gouvernement - 23 juillet 2023
= https://actualite.cd/2023/07/23/est-de-la-rdc-les-fardc-maintiennent-la-pression-conjointement-avec-larmee-ougandaise
"Le temps des grandes missions de maintien de l'ONU est révolu - 20.07.2023
= http://afrikarabia.com/wordpress/le-temps-des-grandes-missions-de-maintien-de-la-paix-de-lonu-est-revolu/[
"RD Congo : Meurtres et viols commis par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda - 13.06.2023
= https://www.hrw.org/fr/news/2023/06/13/rd-congo-meurtres-et-viols-commis-par-les-rebelles-du-m23-soutenus-par-le-rwanda
"Plus de 2750 morts dans l’est de la RDC depuis début 2023, selon des ONG - 22.06.2023
= https://www.rtbf.be/article/plus-de-2750-morts-dans-lest-de-la-rdc-depuis-debut-2023-selon-des-ong-11217581
"
"RDC : les soldats de l'EAC peinent à réprimer les rebelles du M23 - 16/06/2023
= https://fr.africanews.com/amp/2023/06/16/rdc-les-soldats-de-leac-peinent-a-reprimer-les-rebelles-du-m23/
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