A QUOI SERT ENCORE L'ONU AU CONGO, A QUOI JOUE-T-ELLE LORSQUE TOUT EN ALERTANT SUR LA CATASTROPHE HUMANITAIRE DANS L'ITURI, AU NORD ET AU SUD-KIVU SON SG ÉLUDE DANS SON RAPPORT LES PRINCIPAUX PERTUBATEURS QUE SONT LE RWANDA ET SON M23, VEUT-IL NOUS RESPON
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A QUOI SERT ENCORE L'ONU AU CONGO, A QUOI JOUE-T-ELLE LORSQUE TOUT EN ALERTANT SUR LA CATASTROPHE HUMANITAIRE DANS L'ITURI, AU NORD ET AU SUD-KIVU SON SG ÉLUDE DANS SON RAPPORT LES PRINCIPAUX PERTUBATEURS QUE SONT LE RWANDA ET SON M23, VEUT-IL NOUS RESPON
A QUOI SERT ENCORE L'ONU AU CONGO, A QUOI JOUE-T-ELLE LORSQUE TOUT EN ALERTANT SUR LA CATASTROPHE HUMANITAIRE DANS L'ITURI, AU NORD ET AU SUD-KIVU SON SG ÉLUDE DANS SON RAPPORT LES PRINCIPAUX PERTUBATEURS QUE SONT LE RWANDA ET SON M23, VEUT-IL NOUS RESPONSABILISER DAVANTAGE OU DÉSEMPARÉ PAR SES DIFFICULTÉS A GÉRER LES VIOLENCES DE L'EST CONGOLAIS IL SE DÉFEND COMME IL PEUT ?
L'Onu et le Congo sont de vieux-frères de l'ONUC (1960) à la MONUSCO (2023) mais depuis quelque temps l'Onu est dépassée par ses déboires dans la gestion des drames de l'Est du Congo, elle y avoue son impuissance à contrer le M23 ainsi que le Rwanda derrière lui, plus organisés, plus décidés et mieux équipés. Dr plus la voilà devant le rejet actif des Congolais (Etat et population) de sa présence (Monusco).
L'Onu acculée à mettre l'accent sur l'incapacité de l'Etat Congolais à protéger son terriroire plutôt qu'à relever comme elle le faisait encore il y'a peu la grande nuisance des vrais perturbateurs que sont le M23 et le Rwanda. Le temps du triomphe des grandes missions onusiennes de maintien de la paix est derrière nous, Guterres en fait le deuil à sa façon sauf qu'en définitive le malheur sera celui de l'Onu obligée de rabattre ses prétentions mais aussi celui des pays qui étaient censés en beneficier.
Une interrogation capitale alors : avons-nous la chance d'une paix internationale si une instance supranationale n'était commise à régler les conflits locaux entre pays tiers qui se multiplient ??? L'Onu est l'institution qui a cette mission, qu'arrivera-t-il maintenznt qu'elle démissionne dans les faits de cette mission comme on le voit dans le cas de la Monusco en RDC même si elle y est poussée par l'environnement ?
Ici l'Onu désemparée annonce le retrait imminent de sa mission en RDC, un retrait plutôt accéléré tant la détérioration sécuritaire se poursuit à l'Est ; à qui à terme va profiter alors ce retrait peut-être pas au peuple au service duquel la Monusco est sur place depuis 24 ans ? C'est vrai durant ces plus de deux décennies elle n'a pas souvent son rôle de protectrice des personnes civiles mais sa présence a eté nécessaire îci et là.
Pendant ce remue-ménage certaines chancelleries comme les Usa ont manifesté leur inquiétude contre un retrait précipité de la Monusco, elles estiment que le pays ne sera pas prêt pour garantir seul sa sécurité fin 2023. E surtout pendant ce temps les Congolais continuent à voir dans le rapport de Gutteres un complot contre notre pays. La CI, l'Onu et sa Monusco ... complices dans la traque de notre pays : voilà la bonne raison des récriminations continues des Congolais contre elles !
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
L'Onu et le Congo sont de vieux-frères de l'ONUC (1960) à la MONUSCO (2023) mais depuis quelque temps l'Onu est dépassée par ses déboires dans la gestion des drames de l'Est du Congo, elle y avoue son impuissance à contrer le M23 ainsi que le Rwanda derrière lui, plus organisés, plus décidés et mieux équipés. Dr plus la voilà devant le rejet actif des Congolais (Etat et population) de sa présence (Monusco).
L'Onu acculée à mettre l'accent sur l'incapacité de l'Etat Congolais à protéger son terriroire plutôt qu'à relever comme elle le faisait encore il y'a peu la grande nuisance des vrais perturbateurs que sont le M23 et le Rwanda. Le temps du triomphe des grandes missions onusiennes de maintien de la paix est derrière nous, Guterres en fait le deuil à sa façon sauf qu'en définitive le malheur sera celui de l'Onu obligée de rabattre ses prétentions mais aussi celui des pays qui étaient censés en beneficier.
Une interrogation capitale alors : avons-nous la chance d'une paix internationale si une instance supranationale n'était commise à régler les conflits locaux entre pays tiers qui se multiplient ??? L'Onu est l'institution qui a cette mission, qu'arrivera-t-il maintenznt qu'elle démissionne dans les faits de cette mission comme on le voit dans le cas de la Monusco en RDC même si elle y est poussée par l'environnement ?
Ici l'Onu désemparée annonce le retrait imminent de sa mission en RDC, un retrait plutôt accéléré tant la détérioration sécuritaire se poursuit à l'Est ; à qui à terme va profiter alors ce retrait peut-être pas au peuple au service duquel la Monusco est sur place depuis 24 ans ? C'est vrai durant ces plus de deux décennies elle n'a pas souvent son rôle de protectrice des personnes civiles mais sa présence a eté nécessaire îci et là.
Pendant ce remue-ménage certaines chancelleries comme les Usa ont manifesté leur inquiétude contre un retrait précipité de la Monusco, elles estiment que le pays ne sera pas prêt pour garantir seul sa sécurité fin 2023. E surtout pendant ce temps les Congolais continuent à voir dans le rapport de Gutteres un complot contre notre pays. La CI, l'Onu et sa Monusco ... complices dans la traque de notre pays : voilà la bonne raison des récriminations continues des Congolais contre elles !
"Le rapport de Guterres au Conseil de sécurité de l'ONU confirme le « Complot » contre la RDC - 13.08.2023
= https://acp.cd/nation/rapport-de-guterres-au-conseil-de-securite-complot-confirme-contre-la-rdcsociete-civile/
Kinshasa, 13 août 2023 (ACP).- La société civile congolaise a qualifié, dimanche, de « complot » contre la République démocratique du Congo (RDC), le rapport du Secrétaire général des Nations unies (ONU) transmis, le week-end du 12 au 13 août, au Conseil de sécurité sur la situation dans l’Est de son pays, a constaté l’ACP.[/b]
« C’est une distraction. Pour nous, c’est énervant (…) puisque nous estimons que nous sommes là devant un complot contre la nation congolaise et son peuple », a réagi dimanche le coordonnateur de la « Nouvelle société civile congolaise »(NSCC), Jonas Tshiombela, joint par l’ACP, au rapport de 15 pages d’Antonio Guterres.
« On ne condamne pas le voisin, on ne condamne pas le M23…Je reste inquiet. Les autorités de la République doivent s’assumer », a-t-il déploré, ajoutant qu’il compte lancer, au niveau de la société civile, une « campagne nationale pour l’intégrité de la RDC ».
De son côté, le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), Jean Claude Katende, également joint au téléphone, a trouvé que ce rapport du secrétaire général de l’ONU est une « distraction au niveau de la communauté internationale ».
« On ne peut pas comprendre que le rapport des experts de l’ONU qui a été publié avec l’accord du conseil de sécurité ne soit pas mentionné de manière claire et qu’il ne dise pas que le M23 est soutenu par le Rwanda », s’est demandé le président de l’ASADHO.
Comme solution devant « ce vaste complot », Katende suggère une mobilisation totale.
« Il est important qu’on travaille sur le renforcement de notre armée et sur la mobilisation des Congolais », a-t-il dit, sans oublier le renforcement de la diplomatie.
« On sent qu’il y a un relâchement », a regretté le président Katende.
« Quand le M23 a commencé ses actions dans l’Est, la mobilisation, et même la diplomatie, étaient très fortes au niveau national. C’est le même rythme de mobilisation qu’il faut garder, surtout la mobilisation citoyenne », a-t-il conclu.
Aucune mention sur la présence rwandaise en RDC
Un dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, transmis au Conseil de sécurité ne fait pas mention de la présence de troupes de l’armée rwandaise (RDF), aux côtés des rebelles du M23, dans la partie orientale de la RDC où ils sèment pourtant la terreur au quotidien.
Les derniers rapports des experts onusiens avaient pourtant conduit de nombreux pays, et même l’Union européenne, à condamner le Rwanda pour son implication dans le conflit.
A la place, Antonio Guterres, s’inquiète plutôt sur « la multiplication des groupes d’autodéfense en RDC face aux exactions du M23 ».
Dans son rapport de 15 pages, il a rappelé seulement que le M23 « s’est emparé de larges pans de territoires au Nord-Kivu » et qu’il y a installé « des administrations parallèles et illégales, avec prélèvement de taxes et de droits de douane », sans compter des « arrestations arbitraires et à des exécutions extrajudiciaires ».
La MONUSCO « dans sa phase finale » .
Par ailleurs, Antonio Guterres a annoncé, dans ce rapport, que la mission onusienne en République démocratique du Congo (MONUSCO), présente dans le pays depuis 25 ans, est entrée « dans sa phase finale » .
Pour le chef de l’ONU, cette phase ne cadre pas avec la situation sur le terrain qui est « en forte détérioration ».
D’où son choix porté plutôt sur un « retrait accéléré, mais responsable » et contre tout départ prématuré. Le départ définitif de la Monusco pourrait intervenir, selon Antonio Guterres, « lorsque les autorités congolaises auront assumé leur responsabilité première en matière de protection des civils, et lorsqu’un nombre suffisant de membres des forces armées et de la police sera déployés pour assurer la sécurité des civils exposés à des risques ».
"RDC: l'ONU s'inquiète face aux exactions du M23 et l'émergence de groupes d'autodéfense - 13.08.2013
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230813-rdc-l-onu-s-inqui%C3%A8te-face-aux-exactions-du-m23-et-l-%C3%A9mergence-de-groupes-d-autod%C3%A9fense
Dans un rapport transmis au Conseil de sécurité ce week-end du 12-13 août et qui a fuité, le Secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, ne fait pas mention de la présence de troupes de l'armée rwandaise (RDF) aux côtés des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu, sur le sol congolais. Les derniers rapports des experts onusiens avaient pourtant conduit de nombreux pays et l'Union européenne à condamner le Rwanda pour son implication dans le conflit.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'inquiète face à la multiplication des groupes d'autodéfense en RDC face aux exactions du M23. AFP - ED JONES
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
Dans son rapport de 15 pages, à aucun moment, Antonio Guterres ne mentionne l’armée rwandaise et sa présence aux côtés du M23. Il se limite à rappeler que le M23 « s'est emparé de larges pans » de territoires au Nord-Kivu. Ils y ont « mis en place des administrations parallèles et illégales », avec prélèvement de taxes et de droits de douane.
Toujours selon lui, le M23 procède à des « arrestations arbitraires et à des exécutions extrajudiciaires ». Dans le même document, Antonio Guterres exprime une inquiétude : la multiplication des groupes d’autodéfense constitués de citoyens armés qui affirment combattre le M23. Cela soulève, pour lui, « d’autres problèmes de sécurité et pourrait contribuer à un nouveau cycle de violences, notamment des attaques motivées par des considérations ethniques et des représailles ».
À lire aussiRDC: le chef du M23 veut dialoguer avec Kinshasa, Tshisekedi refuse tout net
Le tableau qu’il dépeint de la situation globale est sans appel : les tensions régionales se sont aggravées en un an, et « des centaines de milliers de civils ont été déplacés de force » dans le Nord-Kivu et l’Ituri. Et le nombre d'actes de violences sexuelles contre des enfants « a plus que doublé entre 2021 et 2022 ».
Par ailleurs, Antonio Guterres a annoncé que la mission onusienne en République démocratique du Congo (Monusco) est entrée « dans sa phase finale » avant de quitter le territoire congolais, où ses troupes sont présentes depuis 25 ans. Une phase décisive mais qui ne cadre pas avec la situation sur le terrain, laquelle est « en forte détérioration » selon le chef de l’ONU, qui veut un « retrait accéléré, mais responsable ». Un départ prématuré « aurait des conséquences pour les civils qui comptent sur la mission pour assurer leur protection », insiste-t-il.
À lire aussiRDC: Human Rights Watch révèle de nombreuses fosses communes à Kishishe, après l'occupation du M23
Le départ définitif de la Monusco pourrait intervenir, selon Antonio Guterres, lorsque les autorités congolaises auront assumé leur responsabilité première en matière de protection des civils, et lorsqu’un nombre suffisant de membres des forces armées et de la police sera déployés pour assurer la sécurité des civils exposés à des risques.
"RDC: l’Onu alerte sur la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Ituri et les Nord et Sud-Kivu - 13.08.2023
= https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230813-rdc-l-onu-alerte-sur-la-situation-s%C3%A9curitaire-e t-humanitaire-dans-l-ituri-et-les-nord-et-sud-kivu
La coordination des agences onusiennes active l'échelon « Crise humanitaire ». Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) alerte ainsi sur la situation sécuritaire et humanitaire dans les provinces de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC). Selon les Nations unies, environ 6 millions de personnes sont déplacées, hébergées dans différents sites et souvent dans des conditions très précaires.
Vue aérienne d'un camp de déplacés non loin de Goma, en RDC. (Illustration) :copyright: AFP/Guerchom Ndebo
Avec notre envoyé spécial au camp de déplacés de Bulengo, à une dizaine de kilomètres de Goma, William Basimike
Bahati Ndoole est assise devant l’abri qui lui sert de logement… 4 mètres carrés protégés par une bâche. C’est là qu’elle vit, depuis qu’elle a quitté Kitchanga, en février dernier. Ses six enfants n’ont rien mangé depuis le matin, se lamente-t-elle
« Nous dormons mal, nous mangeons mal... Souvent l’aide alimentaire arrive avec retard. Certains ont commencé à vendre leurs jetons pour avoir un peu de sous pour acheter à manger, et d’autres se livrent à la prostitution. Ce n’est pas bon, tout ça. »
Face à cette situation, le comité permanent inter-agences humanitaires de l’ONU tire la sonnette d’alarme. Il faut intensifier, selon lui, les interventions humanitaires dans les trois provinces. Il vient d’ailleurs d’activer le passage à l’échelle « crise humanitaire » pour répondre aux besoins des déplacés.
« La mise à l’échelle de cette crise est axée sur les questions de violence basée sur le genre. Vous avez vu le nombre de déplacés que nous avons. Les gens vivent dans la promiscuité, les sites ne sont pas adéquats. Nous estimons à plus d’1 250 000 de femmes en âge de procréer qui sont impactées par cette crise », alerteKeneth Ehouzou, représentant adjoint de UNFPA en RDC.
L’agence onusienne souligne que les défis sécuritaires pour accéder aux sites des déplacés sont nombreux. Elle cherche à mobiliser des ressources financières en faveur de ces réfugiés internes et appelle à la cessation des hostilités.
À lire aussiRDC: pour l'ONU, la spirale de violence en Ituri est liée à un vide sécuritaire
L’Organisation des Nations-Unies (ONU) annonce pour bientôt le retrait de sa mission de maintien de la paix en République Démocratique du Congo dénommée MONUSCO après près de 24 ans d’activité au pays de Lumumba sans résultats escomptés. Il y a quelques mois, la cheffe de la MONUSCO, la diplomate Bintou Keita, annonçait déjà les couleurs, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, capitale de la RDC, en affirmant sans peur d’être contredite que le retrait de la mission de maintien de la paix intervient après la "réalisation des conditions minimales du plan de transition". A l’époque, Mme Keita déclarait aux médias locaux qu’elle ne savait pas exactement quand la MONUSCO quitterait la RDC, mais qu’elle pourrait le faire à partir du mois d’août 2023.
Vers la fin du mois de juillet 2023, à la demande du Secrétaire Général de l’ONU (Antonio Guterres), nous enverrons un rapport qui permettra de donner une nouvelle configuration de la mission en RDC", avait-elle dit. La patronne de la MONUSCO espère qu’une fois partis, les casques bleus, n’auront pas à revenir sur le territoire congolais. "C’est parce que, nous espérons que l’autorité de l’État (en matière de sécurité nationale) aura été complètement restaurée", avait déclaré Mme Keita. Avant d’ajouter : "Le début du retrait de la MONUSCO de la RDC est déjà engagé, mais nous avons besoin d’un retrait digne et pacifique".
On ne défait pas une mission en un jour. Des affirmations confirmées aujourd’hui par la cheville ouvrière de l’Organisation des Nations-Unies, Antonio Guterres. Ce dernier a annoncé, dans un récent rapport transmis au Conseil de Sécurité, jeudi 10 août, que la Mission de l’ONU pour la stabilité de la RDC entrait dans sa phase finale "malgré une situation en forte détérioration".
En effet, dans un document de 15 pages adressé au Conseil de Sécurité de l’ONU dont Géopolis Hebdo a pu consulter, le Secrétaire Général Antonio Guterres dresse un bilan désastreux de la situation humanitaire et politique dans le pays et expose dans le même temps un plan de "retrait accéléré et responsable" de la MONUSCO, après près de 25 ans de présence continue. Son évaluation sur les 12 derniers mois, bien qu’elle nie ou ignore la présence de l’armée rwandaise sur le terrain des opérations (Ndlr : Contrairement aux derniers rapports du groupe d’experts de l’ONU pour la RDC. Ces rapports ont conduit de nombreux pays, dont ceux de l’Union européenne, à condamner le Rwanda pour son implication dans ce conflit), est sans appel : "les tensions régionales se sont encore aggravées", "la situation humanitaire s’est considérablement détériorée", "des centaines de milliers de civils ont été déplacés de force" et "le nombre d’actes de violence sexuelle" contre des enfants "a plus que doublé entre 2021 et 2022".
"Que cache le discours ambigu d’Antonio Guterres ? Comment peut-il accepter un retrait dans un contexte de détérioration ? - Géopolitis -16.08.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-125778_que_cache_le_discours_ambigu_d_antonio_guterres_comment_peut_il_accepter_un_retrait_dans_un_contexte_de_deterioration.html
L’Organisation des Nations-Unies (ONU) annonce pour bientôt le retrait de sa mission de maintien de la paix en République Démocratique du Congo dénommée MONUSCO après près de 24 ans d’activité au pays de Lumumba sans résultats escomptés. Il y a quelques mois, la cheffe de la MONUSCO, la diplomate Bintou Keita, annonçait déjà les couleurs, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, capitale de la RDC, en affirmant sans peur d’être contredite que le retrait de la mission de maintien de la paix intervient après la "réalisation des conditions minimales du plan de transition". A l’époque, Mme Keita déclarait aux médias locaux qu’elle ne savait pas exactement quand la MONUSCO quitterait la RDC, mais qu’elle pourrait le faire à partir du mois d’août 2023.
Vers la fin du mois de juillet 2023, à la demande du Secrétaire Général de l’ONU (Antonio Guterres), nous enverrons un rapport qui permettra de donner une nouvelle configuration de la mission en RDC", avait-elle dit. La patronne de la MONUSCO espère qu’une fois partis, les casques bleus, n’auront pas à revenir sur le territoire congolais. "C’est parce que, nous espérons que l’autorité de l’État (en matière de sécurité nationale) aura été complètement restaurée", avait déclaré Mme Keita. Avant d’ajouter : "Le début du retrait de la MONUSCO de la RDC est déjà engagé, mais nous avons besoin d’un retrait digne et pacifique".
On ne défait pas une mission en un jour. Des affirmations confirmées aujourd’hui par la cheville ouvrière de l’Organisation des Nations-Unies, Antonio Guterres. Ce dernier a annoncé, dans un récent rapport transmis au Conseil de Sécurité, jeudi 10 août, que la Mission de l’ONU pour la stabilité de la RDC entrait dans sa phase finale "malgré une situation en forte détérioration".
En effet, dans un document de 15 pages adressé au Conseil de Sécurité de l’ONU dont Géopolis Hebdo a pu consulter, le Secrétaire Général Antonio Guterres dresse un bilan désastreux de la situation humanitaire et politique dans le pays et expose dans le même temps un plan de "retrait accéléré et responsable" de la MONUSCO, après près de 25 ans de présence continue. Son évaluation sur les 12 derniers mois, bien qu’elle nie ou ignore la présence de l’armée rwandaise sur le terrain des opérations (Ndlr : Contrairement aux derniers rapports du groupe d’experts de l’ONU pour la RDC. Ces rapports ont conduit de nombreux pays, dont ceux de l’Union européenne, à condamner le Rwanda pour son implication dans ce conflit), est sans appel : "les tensions régionales se sont encore aggravées", "la situation humanitaire s’est considérablement détériorée", "des centaines de milliers de civils ont été déplacés de force" et "le nombre d’actes de violence sexuelle" contre des enfants "a plus que doublé entre 2021 et 2022".
Dans l’Est du pays, dans les deux provinces les plus affectées par les violences, selon ledit rapport, "28% de la population du Nord-Kivu et 39% de la population de l’Ituri est déplacée" – soit environ 4 millions de personnes. Conformément aux souhaits affichés du Gouvernement Congolais, l’ONU réaffirme dans ce rapport sa volonté d’assurer "un retrait accéléré et responsable de la mission", mais met en garde qu’un départ prématuré "aurait des conséquences pour les civils dont les réfugiés et déplacés qui comptent sur la mission pour assurer leur protection".
En septembre 2022, en visite à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies, le président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, déclarait dans une interview accordée à France 24 qu’au-delà de l’élection présidentielle de décembre 2023 où il est candidat à sa propre réélection : "Je crois qu’il n’y aura plus de raison que la Monusco reste".
Que cache le discours ambigu d’Antonio Guterres ? Comment peut-il accepter un retrait dans un contexte de détérioration sécuritaire ? A quatre mois des élections générales de décembre 2023, le quatrième cycle électoral qui nécessite le soutien logistique sécuritaire et aérien de la MONUSCO comme lors des précédents cycles électoraux, la RDC est toujours confrontée à un conflit de longue date, en particulier dans les régions orientales du pays où des groupes rebelles, notamment les insurgés du Mouvement du 23 Mars (M23), ont pris le contrôle de certaines localités depuis plus de 12 mois.
Cette occupation a même empêché la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pouvoir organisateur des élections, d’identifier et d’enrôler plusieurs millions de Congolais en âge de voter dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu. Dans cette partie du pays, des exécutions illégales, des viols et d’autres crimes de guerre apparents ont été constatés, documentés par des sources indépendantes dans cette région qui n’a pas connu de paix depuis des années.
Selon plusieurs sources indépendantes, en plus de ces exactions, le M23 "s’est emparé de larges pans" du territoire congolais (Avec le soutien du Rwanda voisin et la sympathie de certains éléments des forces de l’ONU) où les rebelles ont "mis en place des administrations parallèles" et procéderaient "à des arrestations arbitraires et à des exécutions extrajudiciaires". La MONUSCO dément toujours les allégations de certaines parties selon lesquelles, elle sympathiserait avec les rebelles du M23.
A l’heure actuelle, la MONUSCO "demeure l’une des cibles du mécontentement et de la frustration des populations qui lui reprochent de faire preuve de passivité", a précisé le Secrétaire général dans ce rapport. Terrain de crispation et de discours populistes en RDC, le départ définitif de la mission de l’ONU est au cœur des débats sur l’avenir du pays depuis plusieurs années. La RDC dont l’armée nationale monte actuellement en puissance depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, suivie de la refonte totale du système de défense national avec l’adoption de nouvelles lois telles que la loi sur la programmation militaire, sera-t-elle en mesure de reprendre le contrôle des zones occupées par la MONUSCO et surtout, de défendre l’intégrité de tous les territoires jadis occupés par les groupes armés ?
Wait and see.
"Le Conseil de sécurité appelé à s’attaquer au « crime le plus passé sous silence et le moins condamné » - 14.08.2023
= https://news.un.org/fr/story/2023/07/1136867
:copyright: UNICEF/Jospin Benekire
En 2022, la République démocratique du Congo (RDC) était le pays avec le plus grand nombre de cas de viols de guerre vérifiés par l'ONU
La communauté internationale doit agir maintenant pour protéger les générations futures du fléau des violences sexuelles liées aux conflits, a déclaré vendredi au Conseil de sécurité la haute responsable de l'ONU chargée de la question, Pramila Patten.
« Chaque nouvelle vague de conflits apporte avec elle une marée montante de tragédie humaine, y compris de nouvelles vagues du crime le plus ancien, le plus passé sous silence et le moins condamné », a-t-elle déclaré.
La réunion du Conseil chargée d'examiner la mise en œuvre de ses résolutions sur les violences sexuelles liées aux conflits a été convoquée par le Royaume-Uni, qui assure la présidence tournante ce mois-ci.
UNICEF/Zahara Abdul
L'ONU a documenté et vérifié plus de 2.450 cas de viols de guerre commis en 2022.
Fléau en RDC
Mme Patten a présenté les données de son dernier rapport, publié le mois dernier, qui documente 2.455 cas de viols de guerre commis en 2022 et vérifiés par l'ONU. Les femmes et les filles représentaient 94% de ces cas, et 6% concernaient des hommes et des garçons.
La République démocratique du Congo (RDC) était à nouveau le pays avec le plus grand nombre de cas, soit 701. L'experte de l'ONU s'est rendue dans le pays en juin et a été horrifiée par les témoignages de femmes et de filles, dont beaucoup avaient été très récemment violées.
« Beaucoup d'entre elles ont souligné le risque quotidien de violence sexuelle lorsqu'elles menaient des activités de subsistance autour des camps, comme chercher de la nourriture, ramasser du bois ou de l'eau. Imaginez simplement faire face à la réalité chaque jour que vous êtes susceptible d'être violée, sans avoir le choix », a-t-elle dit aux membres du Conseil.
UN Photo/Eskinder Debebe
Pramila Patten, Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence sexuelle dans les conflits, informe le Conseil de sécurité lors de la réunion sur les femmes et la paix et la sécurité.[/size]
Visite en Ukraine
Mme Patten a également effectué sa première visite sur le terrain en Ukraine l'année dernière. Elle a été frappée à la fois par la fréquence des violences sexuelles dans les zones de conflit et par la vulnérabilité des femmes et des enfants contraints de fuir vers des pays comme la Pologne et la Moldavie.
« J'ai été témoin de première main du tribut extraordinaire payé par des femmes, des enfants et des personnes âgées, y compris de leur vulnérabilité face à des individus sans scrupules et à des réseaux criminels pour qui le déplacement massif rapide et sans précédent de personnes n'est pas une tragédie mais une opportunité de traite et d'exploitation sexuelle », a-t-elle dit.
L'impunité reste impunie
Le rapport annuel de Mme Patten a également détaillé les horreurs commises dans d'autres pays, comme Haïti, l'Éthiopie et l'Iraq. De graves allégations de violences sexuelles liées au conflit au Soudan ont également fait surface depuis que les combats ont éclaté en avril.
Le rapport démontre également clairement les effets de l'impunité, a-t-elle déclaré. Près de 50 parties, pour la plupart des acteurs non étatiques, sont répertoriées pour avoir commis systématiquement des violences sexuelles. Plus de 70% figurent sur la liste depuis cinq ans ou plus.
« La réalité est que tant que nous n'augmentons pas efficacement le coût et les conséquences pour avoir commis, ordonné ou fait l’apologie de la violence sexuelle, nous n'endiguerons jamais la vague de ces violations », a-t-elle dit.
Détermination et ressources
Mme Patten a appelé à davantage de volonté politique et de ressources. Elle a dit qu'il y a plus de connaissances aujourd'hui sur ce qui motive la violence sexuelle, qui sont les auteurs et la réponse requise par les survivants.
Il est essentiel que les efforts de prévention soient fondés sur ces connaissances accrues, a-t-elle souligné, précisant que cela est au cœur d'une stratégie lancée par son bureau en septembre dernier.
Elle a indiqué que la communauté internationale doit assurer la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité tout en adaptant ses actions aux conflits actuels et aux nouveaux défis mondiaux, tels que les cybermenaces et l'insécurité liée au climat.
« Le moment est venu de redoubler d'efforts sur les cadres institutionnels et de reddition des comptes mis en place par les résolutions successives », a-t-elle affirmé. « Nous devons agir de toute urgence, et avec une détermination soutenue, pour sauver les générations futures de ce fléau ».
"RDC : la mission onusienne pour la stabilisation entre "dans sa phase finale" - 12 AOÛ. 2023
= https://information.tv5monde.com/afrique/rdc-la-mission-onusienne-pour-la-stabilisation-entre-dans-sa-phase-finale-2664131?amp
Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a annoncé, jeudi 10 août, que la mission de l'ONU en République démocratique du Congo entrait "dans sa phase finale". Dans un rapport rendu public jeudi 10 août, il évoque une situation "en forte détérioration."
Dans un document de quinze pages adressé, jeudi 10 août, au Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), le secrétaire général, Antonio Guterres, dresse un bilan désastreux de la situation humanitaire et politique en République démocratique du Congo (RDC). Il expose dans le même temps un plan de "retrait accéléré et responsable" de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), après près de 25 ans de présence continue.
Son évaluation sur les 12 derniers mois est sans appel. "Les tensions régionales se sont encore aggravées", "la situation humanitaire s'est considérablement détériorée", "des centaines de milliers de civils ont été déplacés de force" et "le nombre d'actes de violence sexuelle" contre des enfants "a plus que doublé entre 2021 et 2022". Dans l'est du pays, précisement dans les deux provinces les plus affectées par les violences, "28% de la population du Nord-Kivu et 39% de la population de l'Ituri est déplacée", poursuit le rapport. Soit environ quatre millions de personnes.
Au cœur de ces conflits, le texte note la résurgence de la rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars) qui "s'est emparé de large pans" de territoire. Les rebelles y ont "mis en place des administrations parallèles" et procèdent "à des arrestations arbitraires et à des exécutions extrajudiciaires."
- (Re)lire RD Congo : quels sont les véritables objectifs des rebelles du M23 ?
« Retrait accéléré »
Le rapport du secrétaire général ne fait en revanche pas mention de la présence de troupes de l'armée rwandaise aux côtés du M23 sur le sol congolais, contrairement aux derniers rapports du groupe d'experts de l'ONU pour la RDC. Ces rapports ont conduit de nombreux pays, dont ceux de l'Union européenne, à condamner le Rwanda pour son implication dans ce conflit. En 2023, le Rwanda est le troisième pays contributeur de troupes aux missions des Nations Unies.
- (Re)voir RDC : Kigali de nouveau pointée du doigt par l'ONU
La Monusco "demeure l'une des cibles du mécontentement et de la frustration des populations qui lui reprochent de faire preuve de passivité", précise Antonio Guterres.
Terrain de crispation et de discours populiste en RDC, le départ définitif de la mission de l'ONU est au cœur des débats sur l'avenir du pays depuis plusieurs années. Conformément aux souhaits affichés du gouvernement congolais, l'ONU réaffirme dans ce rapport sa volonté d'assurer "un retrait accéléré et responsable de la mission." Elle met toutefois en garde qu'un départ prématuré "aurait des conséquences pour les civils qui comptent sur la mission pour assurer leur protection."
En septembre 2022, en visite à New York pour l'assemblée générale des Nations unies, le président congolais, Félix Tshisekedi, déclarait dans une interview accordée à France 24, qu'au-delà de l'élection présidentielle de décembre 2023, lors de laquelle il est candidat à sa propre réélection : "Je crois qu'il n'y aura plus de raison que la Monusco reste."
- (Re)lire RD Congo : "Le Conseil de sécurité de l’ONU est responsable de l'inefficacité de la Monusco"
"Insécurité à l'Est: Antonio Guterres s'inquiète de la multiplication des groupes d’autodéfense armés - 16.08.2023
= https://www.mediacongo.net/article-actualite-125756_insecurite_a_l_est_antonio_guterres_s_inquiete_de_la_multiplication_des_groupes_d_autodefense_armes.html
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, constate la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire mais aussi un climat tendu de la situation politique ces derniers temps en RDC. Dans un rapport élaboré le 2 août, présenté ce weekend au Conseil de sécurité des Nations unies, Antonio Guterres fait un constat préoccupant de la situation dans l’Ituri et le Nord-Kivu.
Le secrétaire général des Nations unies exprime également son inquiétude face à la multiplication des groupes d’autodéfense armés qui pourraient aggraver la situation et provoquer des nouvelles violences, y compris des attaques ethniques
Sur le plan sécuritaire, le secrétaire général des Nations unies note qu’en Ituri, les milices et groupes armés nationaux et étrangers contrôlent plus de 70% des territoires d’Irumu et Djugu, 10% de celui de Mahagi et 5% de Mambassa. Les milices CODECO, Zaïre, le FPIC, FRPI et les ADF continuent à s’en prendre aux civils. Ces derniers sont également motivés par le contrôle des zones d’extraction de l’Or, déplore Antonio Guterres.
Des exécutions extra judiciaires
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Au Nord-Kivu, indique ce rapport, le M23 s’est emparé de larges pans dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Ces rebelles ont mis en place des administrations parallèles, prélevant des taxes et droits de douane et procédant à des arrestations arbitraires et exécution extra judiciaires.
La multiplicité des groupes d’autodéfense, constitués des citoyens armés connus sous le nom de Wazalendo, soulève d’autres problèmes de sécurité et pourrait contribuer à un nouveau cycle de violences notamment des attaques ethniques, prévient le secrétaire général des Nations unies.
Le rapport évoque des attaques des FDLR/FOCA contre le M23 et qui exacerbent les tensions entre la RDC et le Rwanda. En outre, il pointe l’intensification des contacts entre le M23 et le groupe Twighaneho à Minembwe, qui a accru les risques provoqués par la reprise des hostilités au Nord-Kivu.
Cette situation peut conduire à l’ouverture d’un deuxième front au Sud-Kivu avec des conséquences dont on ne peut mesurer l’ampleur.
Le rapport est revenu sur le plan de transition de la MONUSCO. Il a été fait à la demande du Conseil de sécurité afin d’adapter la configuration de la MONUSCO après son mandat actuel.
""Le temps des grandes missions de maintien de la paix de l'ONU est révolu" - 10.07.2023
= http://afrikarabia.com/wordpress/le-temps-des-grandes-missions-de-maintien-de-la-paix-de-lonu-est-revolu/
Le 30 juin, le Conseil de sécurité de l'ONU a mis fin à la mission des casques bleus de la Minusma à la demande des autorités maliennes. En RDC, le gouvernement congolais a négocié un retrait progressif de la Monusco. Selon Thierry Vircoulon, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri), « on vitb la fin d’une époque, celle du maintien de la paix onusien dans sa version classique », notamment « parce que la réforme vers l’imposition de la paix n’a pas été possible ».
Afrikarabia : Le départ précipité des casques bleus de la Minusma du Mali et le retrait programmé de la Monusco en République démocratique du Congo (RDC) est-il le signe d’un échec de ces missions ?
Thierry Vircoulon : Oui, c’est le signe évident que ces missions sont en échec, notamment au Mali où le gouvernement a été hostile à la Minusma et a décidé de s’en débarrasser. Car vous pouvez avoir une mission en échec pendant très longtemps, mais tant qu’il y a le consentement du gouvernement, cette mission est maintenue par New-York. Par contre, si le gouvernement s’oppose à cette mission et demande son départ, il n’y a plus tellement de choix.
Afrikarabia : Peut-on analyser les raisons de ces échecs ?
Thierry Vircoulon : La première raison est qu’il n’y a pas de consensus politique entre les différents acteurs pour la mise en œuvre du mandat de la mission. Il faut rappeler que toutes les missions sont déployées après un accord de paix pour faire rentrer cet accord en application. Or, très souvent, les parties signataires de l’accord signent de mauvaise foi, et n’ont pas l’intention que l’accord soit véritablement appliqué. On peut dire que très souvent, ces missions reposent sur un faux consensus politique qui, rapidement, se délite. La deuxième raison, c’est qu’en règle générale, il n’y a pas de consensus pour ce qu’on appelle le « peace enforcement », c’est-à-dire l’imposition de la paix et l’application robuste du mandat. Les casques bleus restent donc sur une posture extrêmement timide, timorée, et ne parviennent pas à protéger efficacement la population. Cela donne lieu à des massacres qui discréditent les casques bleus aux yeux de la population et font que l’acceptabilité de la mission se trouve très réduite. Ce qui a été le cas pour la Minusma au Mali et la Monusco au Congo.
Afrikarabia : Est-ce que la principale difficulté de ces missions onusiennes est de vouloir maintenir une paix qui n’existe pas vraiment ? On le voit à l’Est de la RDC qui est en conflit depuis bientôt 30 ans.
Thierry Vircoulon : Oui, souvent les casques bleus sont envoyés pour maintenir une paix qui est illusoire et qu’un certain nombre d’acteurs ne veulent pas. C’est pour ça qu’il y a eu ce débat autour du « peace enforcement » il y a dix ans à New-York, où l’idée était de passer du maintien de la paix à l’imposition de la paix. Finalement, ce débat a échoué face à l’opposition de nombreuses parties, notamment des pays gros contributeurs de troupes comme l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh… Essentiellement pour ne pas que leurs soldats prennent trop de risques.[/size]
Afrikarabia : A l’Est du Congo, la Monusco a pourtant connu une réussite en 2013 en faisant reculer les rebelles du M23 après la création d’une brigade d’intervention rapide.
Thierry Vircoulon : Tout à fait, et cela a été le moment où on est entré dans une logique d’imposition de la paix. A cette époque, les planètes se sont alignées et il y a eu un consensus qui s’est fait entre les Nations unies, le gouvernement congolais, mais aussi la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), puisque la brigade d’intervention, qui était ajoutée à la Monusco était une force composée de trois pays de la SADC. Il y avait donc à l’époque un consensus international, ce qui a permis de repousser les rebelles du M23. Ce consensus politique s’est ensuite dilué, puisque ce qui était censé arriver après l’opération contre le M23, c’était des opérations contre les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda). Cela n’a pas eu lieu parce qu’il n’y avait plus de consensus politique sur la cible.
Afrikarabia : Comment voyez-vous l’avenir de la Monusco en RDC ?
Thierry Vircoulon : Le retrait d’une mission de cette ampleur avec 12.000 hommes ne peut être que progressif. Cela ne peut pas se faire très rapidement. Par conséquent, ce qu’il faut envisager, c’est une réduction progressive du nombre de personnel, qui va s’accompagner aussi d’une réduction du mandat, qui sera de plus en plus restreint.
Afrikarabia : Qui pourrait prendre le relais de la Monusco ?
Thierry Vircoulon : Je ne suis pas sûr qu’il y ait des candidats pour prendre le relais à l’heure actuelle. La seconde crise du M23 a amené les forces régionales dans les Kivu. La force de l’East african community (EAC) a été sollicitée par le gouvernement congolais qui, maintenant, est extrêmement critique à l’égard de cette force, et qui voudrait peut-être qu’elle s’en aille pour la remplacer par des troupes de la SADC. On voit donc toute l’ambiguïté de la situation actuelle. Est-ce que la SADC est prête à remplacer la Monusco ? Certainement pas avec 12.000 hommes. Si elle envoie une force, ce sera une force de taille beaucoup plus modeste, avec un mandat également plus restreint. Quant à l’Union africaine, pour le moment, elle n’en a pas les moyens financiers. Il se peut que nous soyons dans une situation où personne ne remplace la Monusco.
Afrikarabia : Est-ce que ce vide sécuritaire peut être comblé par des entreprises privées de sécurité ?
Thierry Vircoulon : La seconde crise du M23 a déjà ouvert la porte au mercenariat. Dans les Kivu, un certain nombre de sociétés ont été contractées par les autorités congolaises pour venir appuyer l’action de l’armée congolaise. Donc, il est fort possible que l’on voit arriver de plus en plus de ces entreprises pour remplir, comme vous dites, le vide sécuritaire. Mais à mon sens, c’est un vide qui existe déjà, parce que s’il n’existait pas, on n’aurait pas eu une deuxième crise du M23.Afrikarabia : Est-ce que, d’une manière générale, on n’assiste pas à la fin des missions de l’ONU en Afrique ?[/size]
Thierry Vircoulon : Oui, je crois qu’on vit la fin d’une époque, celle du maintien de la paix onusien dans sa version classique, justement parce que la réforme vers l’imposition de la paix n’a pas été possible. Ces missions vont donc se terminer. Pour le moment, il n’y a plus que quatre grandes missions de maintien de la paix, qui sont toute en Afrique : au Mali, en RDC, en Centrafrique et au Sud-Soudan. On sent bien que leur nombre diminue, et qu’il n’y a plus aucune appétence de la part des membres du Conseil de sécurité pour ses missions. On arrive à la fin d’un cycle. Le temps des grandes missions de maintien de la paix de l’ONU est révolu. Essentiellement parce qu’on sent bien aussi que le temps de l’ONU est révolu. Le Conseil de sécurité des Nations unies est aujourd’hui complètement paralysé par la nouvelle guerre froide dans laquelle nous nous trouvons et par le clivage entre les membres du Conseil de sécurité.
Afrikarabia : Il y a peut-être également des difficultés pour trouver les financements et les pays contributeurs pour ces missions ?
Thierry Vircoulon : Il n’y pas de difficultés pour trouver des pays contributeurs, par contre, il y a une grande lassitude de la part des financeurs. Pendant l’administration Trump, les Etats-Unis ont diminué leur contribution au budget du maintien de la paix, ce qui fait que les Chinois sont devenus des contributeurs importants. Mais il n’y a pas un appétit important des bailleurs pour financer les opérations de maintien de la paix.
Afrikarabia : La Chine ne cherche-t-elle pas à s’impliquer davantage dans ces missions ?
Thierry Vircoulon : La chine a mené, jusqu’à présent, une stratégie qui consistait à devenir un bailleur de plus en plus important du DPKO, le Département des opérations de maintien de la paix, et à envoyer des contingents dans certaines missions de maintien de la paix comme le Sud-Soudan, ou le Mali. Mais on ne sent pas que la Chine a la volonté d’être le principal pilier du maintien de la paix. Je pense que la stratégie visait plutôt à avoir une influence et non pas à prendre le « lead » sur ces opérations. Mais je peux me tromper parce qu’il y avait apparemment des velléités de Pékin pour prendre le poste de chef du département des opérations de maintien de la paix à New-York, un poste détenu traditionnellement par la France. Je ne sais pas si c’est toujours le cas aujourd’hui.
"Retrait de la Monusco de RDC : les États-Unis inquiets - 26 JUIN. 2023
= https://information.tv5monde.com/afrique/retrait-de-la-monusco-de-rdc-les-etats-unis-inquiets-2650905?amp
Les États-Unis ont manifesté leur inquiétude contre un retrait "précipité" de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco). Ils estiment que le pays ne serait pas prêt pour un tel retrait fin 2023.
"L'importance de la Monusco pour la RDC et la région est claire. C'est pourquoi les Etats-Unis sont inquiets de la multiplication des appels du gouvernement de RDC à un retrait de la mission après les élections de décembre", a déclaré l'ambassadeur américain adjoint à l'ONU Robert Wood lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation dans le pays.
- Lire aussi : RDC : l'ONU va retirer sa force de maintien de la paix
La Monusco "ne peut pas et ne doit pas rester en RDC indéfiniment mais il y a un large consensus sur le fait que le gouvernement de RDC n'aura pas rempli les objectifs qu'il a acceptés comme étant les conditions minimales pour un retrait de la Monusco d'ici fin 2023", a-t-il ajouté.
"Un retrait précipité de la Monusco créerait probablement un vide sécuritaire que les autorités de l'État ne sont pas capables de remplir, avec des effets dévastateurs sur les populations les plus vulnérables de la région", a-t-il insisté, craignant en particulier une augmentation des attaques de certains groupes armés.
En 2020, le Conseil de sécurité a entamé un désengagement prudent, approuvant un plan de retrait progressif fixant de grands paramètres pour transférer les responsabilités des Casques bleus aux forces congolaises.
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- Voir aussi : Rép. Démocratique du Congo : quel avenir pour la Monusco ?
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En décembre 2022, il avait à nouveau prolongé d'un an cette mission, l'une des plus importantes et plus coûteuses de l'ONU au monde, présente en RDC depuis 1999 (sous le nom de Monuc jusqu'en 2010). Mais il avait également demandé au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres de présenter en juillet des "options" pour la reconfiguration de la mission.
"Mon gouvernement continue le dialogue constructif avec la Monusco pour définir le plan de transition", assure le 26 juin l'ambassadeur de RDC à l'ONU Georges Nzongola-Ntalaja. "La vision est de se concentrer sur les jalons à même de créer les conditions sécuritaires minimales, prélude d'un bon retrait", a-t-il ajouté, alors que son gouvernement a évoqué un possible départ après les élections générales de décembre.
"RDC: le gouvernement confirme le retrait de la Monusco dans 6 mois - 13 juin 2023
= https://www.politico.cd/la-rdc-a-la-une/2023/06/13/rdc-le-gouvernement-confirme-le-retrait-de-la-monusco-dans-6-mois.html/134196/amp/
Les autorités congolaises ont eu des échanges constructifs avec le Secrétaire adjoint de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) chargé du maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix au sujet du retrait de la Mission onusienne en RDC (Monusco).
Selon les informations rapportées par le ministère de Communication et Médias, l’échange avec Jean-Pierre Lacroix vise à atteindre les objectifs des activités des groupes armés ainsi qu’à permettre la montée en puissance de l’État dans la région.
Il ressort, en effet, que le retrait de la MONUSCO présente en RDC depuis plus de deux décennies est prévu dans 6 mois. Pour les autorités congolaises, il s’agit d’une étape historique pour la RDC.
« Échange constructif entre les autorités de la RDC et Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé du maintien de la paix. Le retrait de la Monusco dans 6 mois est une étape historique pour notre pays et nous travaillons ensemble à une transition efficace», a indiqué le ministère de la Communication et médias de la RDC.
Faut-il le rappeler, le gouvernement s’est engagé depuis le 15 novembre 2022, sur un plan de retrait à la suite de plusieurs réunions qui se sont tenues autour du Président de la République après les évènements malheureux que le pays a connus, il y a quelques mois. Au cours de ces échanges, les deux parties avaient convenu de travailler sur le plan de retrait avec la Monusco, y compris pour raccourcir le délai.
« Vous savez qu’enfin de l’année, il y a une résolution qui vient renouveler le mandat de la MONUSCO pour voir dans quelle mesure, dans ce mandat, on pourra intégrer les éléments qui viendront notamment dans la partie congolaise dans le cadre du plan de retrait souhaité par notre population et par nous-mêmes », avait expliqué Patrick Muyaya.
"RDC - ONU : Éviter avant tout qu'un retrait total de la Monusco crée un vide sécuritaire - 27.06.2023"
Compatriotiquement!
# Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul # # Que faisait Dieu avant la création ? De toute éternité, il préparait d'épouvantables supplices pour celui qui poserait cette question. #
ndonzwau
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